Jeudi 19 juillet 2018 - N° 2264 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro
ACTUALITÉ CGT BORDEAUX GARE
MÉRIGNAC SOLEIL
Décès de Nicolas Labbé
Toujours beaucoup d’ambition mais si peu d’équipements…
C’est avec stupéfaction que nous venons d’apprendre le décès de Nicolas Labbé. Outre ses camarades cheminots, nombre d’entre nous avions eu l’occasion de le rencontrer, de le côtoyer lors du conflit, que ce soit lors des manifestations, de débats ou de moments festifs. C’est le sentiment d’une injustice profonde qui nous traverse, comme la vie peut parfois nous en réserver. C’était un militant sans réserve du service public, d’une entreprise au service des usagers assurant à ses salariés un haut niveau de garanties sociales, une cause qu’il défendait au quotidien auprès de ses collègues. Les communistes girondins souhaitent apporter un soutien fraternel à leurs camarades de la CGT Bordeaux gare dans ce moment douloureux. Nous présentons à sa femme, ses enfants, l’ensemble de sa famille nos plus sincères condoléances. Pour le PCF Gironde, Fred Mellier PALESTINE 33
Décès de Jacques Salles Jacques Salles est décédé dans la nuit du jeudi 12 juillet, la cérémonie d’hommage avait lieu ce jeudi 19 juillet à la Maison funéraire de Mérignac . Fondateur de Palestine33, dont il a assuré la présidence pendant vingt ans et dont il était président d’honneur, Jacques Salles a été celui qui, en Gironde, personnifia le combat pour l’autodétermination du peuple palestinien. Depuis le début des années 1990, avec sa femme Françoise, ils se rendaient chaque année dans la Bande de Gaza, jusqu’à ce que l’ignoble blocus israélien les en empêche. Ils ont œuvré sans relâche pour faire connaître l’injustice dont les Palestiniens sont victimes. À la suite d’une rencontre avec Raji Sourani, directeur du PCHR (Centre palestinien des droits de l’homme, basé à Gaza), suivie de contacts réguliers, Jacques décida de traduire et de publier son rapport hebdomadaire : depuis septembre 2000 jusqu’à ces dernières semaines, Infos Gaza a fait régulièrement état de toutes les exactions de l’occupant, mais aussi de la formidable résistance du peuple gazaoui. Jacques Salles nous quitte, mais il a semé en Gironde les graines de la relève du combat pour la justice et les droits du peuple palestinien. Merci, Jacques, pour l’œuvre accomplie. Patrick Serres, Palestine33 LUNDI 6 AOÛT À BORDEAUX
Commémoration des bombardements sur Hiroshima et Nagasaki Les pacifistes de Gironde vous invitent à la commémoration du 73e anniversaire des bombardements sur Hiroshima et Nagasaki de 1945 qui ont entrainé la mort de centaines de milliers de victimes civiles. Lundi 6 août à partir de 17h devant le monument/sculpture « La Paix » à Bordeaux Lac, avenue 40 journaux (bus 2 ou tram C direction Parc des expositions).
Le conseil métropolitain du 6 juillet dernier a validé le programme global des équipements publics de l’opération 50 000 logements prévue sur Mérignac-Soleil. Une opération ambitieuse et exemplaire qui va voir un quartier fait de bitume et de supermarchés muter en quartier vert et résidentiel. Léna Beaulieu a tout de même fait valoir les inquiétudes – déjà exprimées en avril par Claude Mellier – du groupe communistes sur deux sujet : les équipements publics et les transports. « Nous voyons ici l’arrivée d’un projet innovant, basé sur la mixité des logements, commerces et services, doublé d’une stratégie paysagère volontariste. Ce quartier de Chemin Long est déjà un quartier en pleine mutation. Nous y voyons construire de nombreux logements depuis déjà quelques années. Dans cette délibération, il est bien indiqué que sont appréhendés “les
services correspondants aux besoins des ménages”… pourtant, nous nous permettrons aujourd’hui de vous faire part de notre inquiétude quant à ces services. En effet, l’école du quartier arrive déjà à saturation et il n’y a pas de crèche, ni publique ni privée. À propos des crèches, aucune n’est prévue dans ce projet. Nous avons posé la question en commission à la Fab et la réponse fut claire : “si il doit y avoir une crèche, elle sera privée”… Quant au sport, là encore rien de plus que les salles de sport privés, aucun lieu de pratique extérieure à la disposition des jeunes… et des moins jeunes. Comme nous espérons une bonne proportion de logements sociaux dans ce projet, nous portons aussi le souhait d’une réponse en terme de services publics de proximité plutôt que la seule initiative du privé. Ce rapport met aussi en corrélation à ce beau projet la livraison, en 2021, de l’extension de la ligne A du tram pour “une connexion aux zones d’emplois”. Je profite donc de ce rapport pour
AVEC LA LOI ELAN
Le logement pour tous en a pris un coup
PRÉCARITÉ DANS L’ÉDUCATION NATIONALE
La solidarité autour de Pilar En CDI, donc non titulaire, dans l’Éducation nationale, Pilar était menacée de licenciement après plus de 20 ans de pratique comme professeure d’espagnol. De nombreuses personnes s’étaient rassemblées pour la soutenir, vendredi 6 juillet alors que la commission paritaire décidait de ne pas valider la procédure. « Je dois mon salut aux soutiens, aux gens et à l’action syndicale lors de mon audition. C’est une bataille de gagnée. J’aurai un poste à la rentrée », a déclaré Pilar Sainz de la Maza à l’issue de la commission consultative paritaire académique (CCPA) où siègent les représentants de l’administration et du personnel qui n’a pas validée la procédure de licenciement lancée par la Direction du personnel enseignant. Il aura fallu une classe particulièrement difficile dans le collège de Mérignac où elle enseigne l’espagnol et un désaccord lors d’une inspection pour que Pilar voit 20 ans de carrière remis en question. 20 ans de précarité. « « Le cas de Pilar exprime bien cette précarité à perpétuité que fait tourner l’Éducation nationale, dénonce Dominique Marchal de la CGT Éduc’action. Être contractuel, ce sont parfois des mi-temps imposés, des établissements très loin du domicile, des programmes à redécouvrir chaque année quand on passe du collège, au lycée pro, au lycée général ». Le syndicat estime à 20 000 le nombre d’enseignants qui ne sont pas sous statut de la fonction publique. La rentrée prochaine s’annonce loin d’être rose pour Pilar qui a déjà connu 11 établissements différents (collège, lycée, lycée pro). Elle a appris qu’elle devrait, cette fois, se rendre dans le Libournais à une vingtaine de kilomètres de son domicile pour un contrat inférieur aux 9 heures « obligatoires inscrites dans son contrat CDI », sans compter les inspections qui vont se poursuivre... Heureusement Pilar est une battante et elle n’est pas seule. 2 • Les Nouvelles 19 juillet 2018
exprimer une nouvelle fois mes craintes quant à la desserte du quartier de Chemin Long et, plus largement, celle de la zone aéroportuaire. En effet, cette extension en voie simple avec seulement 4 ou 5 arrêts entre les 4 chemins et l’aéroport me semble, au vu du projet ambitieux d’aujourd’hui, déjà obsolète. Nous savons que là où passe le tram, le bus ne passe plus. Aujourd’hui, c’est la liane 1 qui dessert ce secteur. Victime de son succès, ce bus est actuellement en saturation. Mais cette liane a aussi 11 arrêts sur la même partie du trajet. Elle dessert bien mieux la zone d’emplois que ne le fera le tram de demain. Alors certes, des aménagements de voirie seront réalisés, pour faciliter la pratique du vélo notamment, mais les passagers du tram ne peuvent pas voyager avec leur vélo aux heures de pointes, vélo qui pourrait leur permettre de faire le trajet restant. Au vu de l’explosion démographique induite par le projet Mérignac Soleil, je crains que nous ayons manqué d’ambition en voyant trop petit et beaucoup moins efficace que le bus d’aujourd’hui, certes par un juste souci d’économie mais qui risque coûter, à terme, bien plus cher. Nous restons toutefois confiants, l’objectif de ce projet étant pour 2032, ça nous laisse le temps de maintes améliorations. »
Le conseil métropolitain du mois de juin a adopté des objectifs ambitieux de conventionnement de logements sociaux. Des ambitions freinées par une politique gouvernementale à rebours des besoins sociaux. Voici l’intervention d’Odile Blein à ce sujet : « La lecture du compte administratif nous apprend que 14 communes de la métropole restent déficitaires en logements sociaux au regard de la loi SRU parmi lesquelles 5 ont dû s’acquitter de pénalités. La loi SRU, c’est-à-dire 25 % de logements sociaux alors que 75 % des ménages ont des revenus qui les rendent éligibles au logement social et alors que les promoteurs immobiliers continuent d’alimenter la spéculation sur notre territoire,
continuant à chasser les plus fragiles en zones périurbaines. Ces petits rappels ne sont à mon sens pas inutiles pour commenter la programmation annuelle de logements sociaux. Pour la troisième année consécutive, nous avons à constater des chiffres de réalisation fidèles à la programmation, que certains avaient jugé trop ambitieuse. Force est de constater que les services métropolitains parviennent à instruire les dossiers, ce que nous devons saluer. 4 000 conventionnements en 2017, plus de 4 000 encore pour 2018 ; c’est un effort conséquent auquel il faut ajouter le travail de la Fab sur l’accession abordable dans les opérations 50 000 logements. Nous avons également observé avec attention le travail mené par M. Mangon autour de l’encadrement du foncier.
C’est une démarche que nous soutenons, même si nous avons bien entendu le discours du président des promoteurs immobiliers, M. Ferasse. Pour lui, il faut construire plus petit et moins social et la loi du marché fera le reste… Ce n’est évidemment pas notre conception de l’action publique. Mais il semble hélas que ce soit la philosophie du gouvernement et de sa majorité parlementaire. La loi ELAN constitue en effet un recul inacceptable pour le logement pour tous. En permettant de vendre 5 fois plus de logements sociaux qu’avant (40 000 par an contre 8 000 auparavant), en poussant les offices HLM au regroupement et en exonérant les villes carencées de leurs efforts, cette loi est une carte blanche donnée aux spéculateurs et une fin de non recevoir aux 4 millions de mal-logés de ce pays. Nous souhaitons donc que la métropole bordelaise ne suive pas cette voie et qu’elle poursuive au contraire ses efforts pour le logement social. Avec un bon niveau de PLAI-PLUS et une attention sur les PLS, dont le financement des résidences séniors et étudiants qui doivent être régulés, c’est une bonne programmation qui nous est proposée. Nous voterons donc pour cette délibération. »
ACTUALITÉ
Editorial
UN MOT DE LA RÉDACTION
Rendez-vous le 23 août Votre hebdomadaire passe en « régime » estival la semaine prochaine. Vous retrouverez la formule habituelle le 23 août prochain. D’ici là, nous vous souhaitons de bonnes lectures et un bel été.
Voir plus loin que nos colères…
BACALAN
La fête de la liberté… et des luttes qui y mènent
Les communistes de Bacalan ont réussi une belle édition de la Fête de la Liberté dédiée, cette année, à Nelson Mandela avec un hommage artistique. Comme de coutume, les festivités avaient démarré tranquillement mais sérieusement dans l’après-midi avec les tournois de pétanque et de belote, s’étaient poursuivies par un échange sur l’actualité avant de partager apéro et repas. Bien qu’aux pieds de logements sociaux, entre tram et Garonne, on se croirait presqu’à la campagne, dans ce parc de Bacalan où se tenait la Fête de la Liberté, organisée par les communistes du quartier, vendredi 13 juillet. Il fait bon sous les arbres, l’ambiance est paisible, populaire, fraternelle en cette fin d’après-midi quand se finissent les tournois de pétanque et de belote et qu’arrivent ceux qui ont prévu d’y passer la soirée. Avec Georges Gili – président de l’association pour la mémoire des martyrs de l’Aéronautique venu présenter une exposition rappelant le passé aéronautique de Bacalan – et Marc Larivière, président de la boule bacalanaise, Vincent Maurin et Olivier Escots, secrétaire de section du PCF, remettent les prix avant, pour ces derniers, d’installer les chaises en cercle et d’inviter à un échange sur l’actualité. Claude Mellier, élue communiste à Mérignac et vice-présidente de la Métropole se joint à eux. À deux jours de la coupe du monde, il était impossible de ne pas évoquer l’ambiance créée dans le pays par le parcours de l’équipe de France. « Une douce euphorie » que le pouvoir voudrait bien utiliser « pour souffler quelques semaines », commente le secrétaire de section avant de rappeler les « armes de destruction massives » que sont la fiscalité, le nouveau code
du travail, les attaques sur les biens communs, les tentatives de sortir la sécurité sociale de la Constitution…. « Comment on se mobilise ? Quelles propositions ? Quelles luttes ? », interroge Olivier Descots. Dans la foulée, Claude Mellier, se réjoui des sentiments de fraternité réveillés par cette Coupe du monde : « on n’a pas souvent ces moments de vivre ensemble », « il faut prendre en compte ces moments de joie partagée même si, bien sûr, on sait que lundi il faudra continuer à résister ». Si les coups sont rudes, l’élue communiste tient à souligner qu’on peut quand même remporter des victoires
et prend trois exemples : celui sur le retrait du terme « sécurité sociale » dans la constitution quand la Une de l’Humanité a provoqué un tollé faisant reculer le gouvernement ; celui amené par le Conseil constitutionnel qui oppose le « principe de fraternité » au « délit de solidarité » qui condamnait des personnes venant en aide au migrants ; celui de la ligne Abbeville/ Le Tréport qui va rouvrir grâce à la mobilisation. « Il faut que les gens se réapproprient la politique ». Elle comprend leur déception, notamment depuis le « Non » au traité constitutionnel européen qui n’a pas été respecté ou encore les promesses du gouvernement Hollande non tenues mais invite « à ne pas lâcher ». « En face, ils en font tous les jours de la politique, ils ont des clubs, des écoles pour former leurs enfants. Il faut que nous nous réapproprions la politique pour défendre nos intérêts de classe, ceux des ouvriers, des employés, des retraités, des chômeurs… Ne laissons pas le pouvoir
aux mains de quelques uns ! » Lorsqu’Olivier Escots rappelle que c’est en « jouant collectif » que la gauche a gagné la réouverture de la ligne Abbeville/ Le Tréport, Vincent Maurin enchaîne sur les luttes collectives qui ont, par exemple, fait gagner la relance du refit à Bacalan. « C’est le rassemblement des forces de gauche, sociales, associatives qui a permis de gagner la bataille pour ce poumon économique dans le quartier quand le promoteur Fradin ne voulait pas du bassin devant son musée ou que le maire ne voulait pas de bruit et d’odeur (reprenant l’expression de Chirac) dans ce quartier. Nous avons gagné quelque chose contre les forces libérales ». Vincent Maurin rappelle que si La Poste reste à Bacalan, on le doit à la bataille menée depuis plusieurs années. Dans ce moment de discussion, il est beaucoup question du port – menacé par la décision de MFC de ne plus utiliser de fret maritime – des enjeux qui y sont liés pour l’emploi et l’environnement en lien avec le transport fluvial, pour le développement duquel les communistes ne manquent pas de propositions. Des batailles à mener qui mériteraient l’engagement des citoyens auxquels il faut redonner de l’espoir pour combattre le découragement, la résignation. Quand « tout est fait pour complexifier, déposséder, éloigner », la démocratie locale apparaît comme une bataille de premier plan. Mais des batailles à mener, il y en a tant ! constate Josette, retraitée bacalanaise, qui trouve que dans cette fête de la liberté « il y a des fortunes », rappelle que « Le sport pour la jeunesse est une belle chose, une richesse » et remercie Vincent Maurin de son investissement auprès de la jeunesse bacalanaise. Un peu plus tard, la lutte prend tournure de chansons, avec la Chorale des amis de l’Ormée, reprises en chœur autour de l’apéro. Puis pour rappeler le combat pour la liberté et la justice de Nelson Mandela mais aussi ceux qui réclamèrent et gagnèrent, depuis Bordeaux notamment, sa libération arrivent les artistes : Michel Richard, Mercedes Sanz, Cheikh Sow et l’Afrocubano Projeto qui offrira une belle fin de soirée.
Notre fête, s’est engagée sur la lutte des cheminots par le témoignage d’une jeune camarade pour qui la lutte n’est pas terminée. Sans oublier les gaziersélectriciens qui posent aussi la reconquête d’un véritable service public, d’une renationalisation du secteur de l’énergie. Sans parler de tous les mouvements qui agitent la société française ! La classe ouvrière est en première ligne. Elle interpelle sur les contenus POUR un projet politique. Si on ne perçoit pas cette combativité retrouvée, ce besoin d’unité, de recherche de convergences nous ne serions pas à la hauteur de ce qui s’installe dans le monde du travail. C’est une première remarque sur la responsabilité des communistes, mobilisés, sur le terrain, mais désorganisés, en recherche sur les issues aux directives européennes, La seconde, alors que s’ouvrait notre débat pour amplifier les actions « POUR » la Paix (une centaine de communistes se sont retrouvés sur notre Espace Jacques Charrazac pour ces temps précieux d’échanges fraternels et politiques, pour penser à l’avenir de leur Parti) pour permettre à des organisations de témoigner de leurs actions au quotidien. Tandis que Palestine 33 et l’ARAC ont apporté d’autres éclairages sur la Syrie et le Moyen-Orient, le Mouvement de la Paix a exposé les prochaines initiatives (le 06 août, Hiroshima et Nagasaki, le 22 septembre, journée internationale, en octobre un rassemblement inter-régional). En amplifiant les actions pour la Paix et le désarmement, qui ne peuvent aller de pair qu’avec les luttes contre l’insécurité sociale et économique, pour la souveraineté populaire, économique, monétaire ainsi que la sortie de l’OTAN, bras armé de l’Union Européenne, nous confortons notre combat. Une majorité de Français souhaite la ratification du traité d’interdiction des armes nucléaires mais ne trouve pas encore les moyens d’exprimer par des actes leur aspiration à la Paix. Cela doit interroger les communistes qui ne peuvent penser leur rôle dans la société sans envisager de profonds bouleversements de la planète, sans travailler les liens de solidarité avec les autres communistes et les forces progressistes, sans élargir nos connaissances sur l’évolution des forces émergentes dans le monde pour mettre en échec l’impérialisme américain qui transforme la planète en poudrière, n’acceptant pas la souveraineté des peuples. Face à la dictature du capital, nous n’avons pas d’autres choix. Le bilan est à faire par les communistes sur les questions qu’ils jugeront nécessaires sur but et stratégie, place des travailleurs et rapports de production, organisation de notre Parti. Petit clin d’œil pour terminer. Alors que notre Fête s’animait, que les drapeaux rouges, marteau et faucille, flottaient, des jeunes grecs passant par-là, sont restés un moment. Ils étaient membres du parti communiste grec. Nous ne l’avons pas fait exprès !!! Vraiment.
Danielle Trannoy membre de l’exécutif du PCF 33, et membre du Conseil national
Christelle Danglot Les Nouvelles 19 juillet 2018 • 3
La Fête de l’Humanité
FÊTE DE L’HU
14 • 15 • 16 SEPTEmBRE 2018
La Fête de l’Humanité est une fête organisée tous les ans par le journal l’Humanité. Les 14, 15 et 16 septembre 2018, rendez-vous pour la 83e édition ! C’est la plus grande fête populaire de France : chaque année plus de 600 000 personnes se retrouvent pour vivre des moments inoubliables où les mots solidarité, fraternité, liberté, égalité, justice sociale et paix prennent tout leur sens. Faites le plein de rencontres en explorant les 450 stands dont plus d’une centaine venus des quatre coins du monde. Au programme : découverte des régions et leurs attractivités culinaires, rencontres avec de nombreuses associations, syndicats et forces citoyennes présentes.
À la Fête de l’Humanité, la musique pour tous ! « Sans musique il n’y a pas de fête. » Dicton bien connu mais qui revêt un sens particulier prononcé par le directeur de la Fête de l’Humanité, Pascal Aubrée. Parce que si la Fête de l’Humanité ne se résume pas à une programmation de concerts, jamais la musique n’en a été absente et toujours ses participants ont convergé en chanson. La musique porte en rythme les luttes et les émotions des rentrées politiques et sociales, alors, pour Pascal Aubrée, « la Fête sait se réinventer chaque année pour satisfaire et correspondre à son public de 15 à 90 ans ». Il s’agit de la préparer, afin que « chaque génération se reconnaisse et se rencontre et que chaque tendance musicale soit représentée ». Devant la Grande Scène, rendez-vous aux amateurs de rap. Aux plus jeunes, avec Roméo Elvis, aux moins jeunes à
des soirées 100 % Seine-Saint-Denis, avec Suprême NTM et Grand Corps Malade. Avis aux amateurs de rock : de Franz Ferdinand à The Inspector Cluzo, en passant par la plus rock de nos soixantenaires, Catherine Ringer, chacun en aura pour son jeu de jambes. Appel aux gueules noires, aux bleus de travail, à leurs enfants et leurs petits-enfants pour chanter à l’unisson avec Bernard Lavilliers. Et pour « une fête sans clivage », clôture avec Julien Clerc, cinquante bougies de carrière, ça se fête aussi ! Le déjanté Marcel et son orchestre, groupe du Nord qui a connu une carrière internationale et reformé depuis peu, se produira sur la Petite Scène ainsi que Soviet Suprem qui promet de la faire trembler au son des Balkans. D’autres espaces ont carte blanche : « La Scène 92 est l’étendard de la musique antisystème, pas d’estrade, les artistes sont à portée du public », précise le directeur. La
scène Zebrock est, elle, le point de rencontre des talents montants. À découvrir cette année : Palatine, la Vague, l’Or du commun, révélé par sa collaboration avec Roméo Elvis… Et dans le stand Jazz Hum’Ah, la nouvelle formation de François Corneloup (François Corneloup Quintet RÉVOLUT!ON) ravira les jazzmen, amateurs de saxo et d’improvisation. Trois jours de Fête, 500 000 personnes ! Raison du succès ? « Une Fête unique, une Fête populaire, une Fête conviviale, accessible au plus grand nombre pour un prix modique. » Des familles, des camarades, des amis s’y pressent pour assister à des débats, faire le tour du monde de la gastronomie, mais aussi assouvir leur soif de musique. La Fête porte en elle des projets de société, l’un d’eux : l’accès universel à la culture. Alors, au parc de La Courneuve, la musique s’offre à tous.
Programme de la Grande Scène : Vendredi 14 septembre Femi Kuti - Official (Femi Anikulapo - Kuti) & The Positive Force Naâman Catherine Ringer NTM
Samedi 15 septembre Jeanne Added The Inspector Cluzo Roméo Elvis Bernard Lavilliers Bigflo et Oli Franz Ferdinand
Dimanche 16 septembre Orchestre Symphonique Divertimento Grand Corps Malade Officiel Julien Clerc 4 • Les Nouvelles 19 juillet 2018
Mais aussi : ACID ARAB Manu Le Malin Macadam Mambo Pardonnez-nous Marcel et Son Orchestre Soviet Suprem Cléa Vincent Bertrand Burgalat PALATINE - bandpage Johnny Montreuil Camille Hardouin Oré LA VAGUE // Music The Kinds …
UMANITÉ 2018 BANQUET DES HUMANITÉS
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Des mets et des mots
L’espace girondin a besoin de vous
Samedi 15 septembre au soir, l’Agora du journal va se transformer le temps d’une soirée en un restaurant éphémère. Onze chefs, toqués de bonne bouffe, militants d’une gastronomie durable et inclusive, se mettent aux fourneaux pour donner vie à un grand banquet festif et convivial. « Un repas préparé par des chefs de cuisine à la Fête de l’Humanité ne peut être qu’un grand banquet du partage. Je prépare 50 terrines. Que tout le monde ait sa part ! Et même si un événement familial m’empêche d’être physiquement là, cela sera ma façon de dire : venez à table, servez-vous, festoyez. » Dès la première réunion, le ton était donné. À l’image de la proposition d’Yves Camdeborde, les autres chefs présents ont ajouté les ingrédients de ce qui allait devenir le Banquet des humanités. Le vin, le pain, le petit cochon francilien, les légumes de saison, la mise en valeur des petits producteurs, la pâtisserie marocaine, la mise en goût des légumineuses, le poisson durable, le bœuf de race nantaise
sauvé de la disparition… Un pacte fut scellé ce lundi-là, au Comptoir du relais, à Odéon : concocter pour le public de la Fête un menu qui donne une vision de la gastronomie inclusive, accessible, conviviale et solidaire. « Notre rapport à la cuisine est militant car nous réfléchissons à l’impact politique, social, écologique de l’assiette », assure Vanessa Krycève, fondatrice du Récho, association qui fait de la cuisine une terre hospitalière pour les migrants. Pour réserver votre soirée, dès maintenant : Le repas est au prix de 20 euros, vin non compris. La cave d’Ivry, spécialisée dans les vins d’auteur, bio, biodynamique et nature, proposera une série de vins pour accompagner les plats. Pour réserver votre repas : fete-humanite. fr. cliquez ensuite sur la billetterie, puis sur Banquet des humanités. Samedi 15 septembre au soir, toutes les saveurs de l’humanité seront donc réunies dans une soirée exceptionnelle : dix chefs, hommes et femmes, toqués de bonne bouffe et engagés dans de justes causes alimentaires, seront aux fourneaux pour donner
vie à l’idée que le droit à une alimentation de qualité ne doit pas être réservé à une élite. Olivier Roellinger, le cuisinier de Cancale qui fut triplement étoilé, ouvrira la soirée par un grand entretien. Puis, l’Agora se transformera le temps d’une soirée en un restaurant éphémère. Les chefs seront là pour échanger, servir ce qu’ils auront préparé. « Je viens à la Fête de l’Humanité car je veux apporter ma touche à un buffet où tout le monde pourra manger sans beaucoup dépenser », assure Alessandra Montagne. « C’est important pour moi de trouver des lieux où l’on peut parler avec des vraies convictions », confie Thierry Breton. D’ailleurs, beaucoup des chefs engagés dans la préparation sont membres de l’Alliance des cuisiniers Slow Food, à l’instar de Xavier Hamon, son coordinateur, François Pasteau, Nicolas Magie et Nadia Sammut, pour qui la Fête de l’Humanité permet une « mise en lumière de nos engagements au service d’une alimentation bonne, propre et juste ». Dans ce vaste croisement des combats, le parc de La Courneuve s’offre une escale dédiée aux plaisirs de la table et à l’hospitalité partagée.
Comme chaque année, la fédération du PCF de la Gironde sera présente sur la Fête de l’Humanité à travers l’espace qu’elle gère (spécialités gastronomiques du Sud-Ouest), d’intervenants dans les différents espaces thématiques, et par la participation de centaines de militants et ami-e-s girondins. Cette présence permet de faire vivre cet événement populaire, politiquement et financièrement, en contribuant à la bataille pour que le journal l’Humanité existe. Cet espace girondin ne peut vivre que grâce à l’implication et l’engagement de nos militant-e-s, avec l’aide des sections, aussi chacun-e est invité-e à s’inscrire dès à présent pour contribuer à la réussite de cette fête. Informations pratiques
« Vignettes » : comme l’an dernier, les « vignettes » ou « bons de soutien » devront être obligatoirement activées via internet avant le jeudi 13 septembre à 23h59 pour accéder à la Fête (lire toutes les modalités ci-contre). Il faut donc acheter sa vignette avant de partir à la Fête, elles ne seront pas mises à disposition avec les billets de train. Elles sont disponibles à la fédération (15 rue Furtado à Bordeaux) au tarif de 26 € en prévente Le voyage et l’hébergement coûtent environ 130 € par personne (sanitaires collectifs, cuisine, nourriture, transport, tentes collectives. Il est demandé à chaque camarade une participation à ces frais déclinée ci-dessous qui correspond à environ 1 tiers du coût total. Le reste étant, jusqu’à maintenant à la charge de la fédération et de certaines sections ayant fait le choix politique d’aider à la participation de camarades. Transport
La fédération met à disposition des transports et/ou départs collectifs, exclusivement réservés aux camarades et amis qui aident sur l’espace. Les horaires des départs et moyens de transport (train, covoiturage) sont décidés par le collectif en
fonction des besoins de la Fédération et en fonction du nombre de places. Pour le train : départs dès le lundi 10 septembre matin pour commencer l’installation, puis le mercredi matin, le jeudi et vendredi matin et après-midi, ainsi que le samedi matin tôt / Retours le dimanche en fin de soirée et le lundi après-midi. Participation pour le transport : 20 € Hébergement et repas
L’espace de la Gironde situé sur la Fête accueille 150 à 200 personnes. La fédération met à disposition des douches, des structures de couchage collectives (80 places, inscription obligatoire), des toilettes sèches. Un espace de restauration est géré par la section de Coutras. Participation : forfait de 21 €, qui comprend la totalité des repas et petits-déjeuners. Cet espace est à l’usage exclusif des camarades girondins qui participent à la présence girondine du PCF sur la fête. Il est de la responsabilité de chacun de s’inscrire, d’amener son duvet, le cas échéant sa tente (type pop-up), matelas et/ou lit de camp. Pour être acheminé sur la fête via les camions de matériel, votre matériel ne doit pas être encombrant et doit être déposé à la fédération au plus tard le mercredi 5 septembre, 17h (passé cette date vous devrez l’acheminer vous même) Inscriptions/renseignements
Les inscriptions se font, le plus rapidement possible, auprès de Lisa par téléphone au : 05 56 91 45 06 ou en envoyant un mail à : gironde.pcf@gmail.com. Les chèques pour le bon de soutien sont à adresser à l’ordre de « Humanité », le reste de la participation (transport et hébergement) à l’ordre de « ADF PCF 33 » Les Nouvelles 19 juillet 2018 • 5
INTERNATIONAL AFRIQUE
Éthiopiens et Érythréens devant le difficile chantier de la paix Depuis le lundi 9 juillet, les deux voisins de la Corne de l’Afrique ne sont plus officiellement en guerre. Mais la construction d’une relation pacifique durable entre les anciens frères ennemis est loin d’être aboutie. « L’état de guerre qui existait entre l’Éthiopie et l’Érythrée est arrivé à sa
fin. Une nouvelle ère de paix et d’amitié s’ouvre. » Ces quelques mots en préambule de l’accord de paix signé ce 9 juillet par le président érythréen, Issayas Afeworki, et le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, sonnent comme un miracle aux oreilles et aux cœurs de ces deux peuples frères. Qui aurait cru en ce début d’année 2018 à un tel revirement de situation ? Pas grand
OTAN
Servile Europe Donald Trump peut se frotter les mains. Il lui aura suffi, à la veille de l’ouverture du sommet de l’Otan, de rugir via ses innombrables tweets, de faire la leçon à l’Allemagne et de les ridiculiser pour que les pays de l’Union européenne se plient à ses desiderata. Tels des élèves pris en faute, ils ont courbé l’échine devant le maître. Oui, ils vont augmenter leur contribution financière à cet organisme, vestige de la guerre froide. Et tant pis si cela se fait au détriment des peuples, du développement et de la paix dans le monde. « Ils ont accepté de payer et de payer plus rapidement », a tonné le président des États-Unis comme un capo de la mafia. Et le voilà triomphant : « Je crois en l’Otan. » Plus grave encore est l’attitude d’Emmanuel Macron. Celui-ci, jamais en reste lorsqu’il s’agit de contenter l’allié américain, s’est cru obligé de le paraphraser : « L’Otan sort plus fort. » Qu’on ne s’y trompe pas. Les politiques nationales et internationales sont étroitement liées. Si Emmanuel Macron s’attaque à tous les acquis sociaux et veut imposer toujours
plus de sacrifices aux Français, il sait être dispendieux lorsqu’il s’agit d’armement. D’ici à 2025, demain donc, la France consacrera 2 % de son PIB à ses dépenses militaires pour faire régner l’ordre dans le monde et conduire des guerres. C’est ce que viennent d’accepter les pays européens avec un président français en pole position. Surtout, ils donnent le feu vert à Washington pour une nouvelle reconfiguration mondiale, à commencer par le Moyen-Orient, région qui, avec l’Afrique, subit de plein fouet cette politique de l’affrontement. Donald Trump veut une nouvelle guerre froide dans laquelle la Russie ne serait pas un adversaire idéologique mais, comme il le dit à propos de Vladimir Poutine, qu’il rencontrait lundi à Helsinki, un « concurrent ». Les peuples du monde, au contraire, ont besoin de paix et de désarmement nucléaire, d’une politique basée sur des rapports de réciprocité et de confiance.
monde dans les chancelleries des deux pays, qui étaient le théâtre d’un demisiècle de conflit. Une guerre d’indépendance érythréenne (1961-1991) qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts ; une guerre ouverte entre le jeune État d’Érythrée et son voisin entre 1998 et 2000 (80 000 morts), puis une guerre sourde qui empoisonnait les relations entre les deux pays depuis le début du millénaire. La réalité économique et sociale désastreuse pour les deux États, couplée à l’arrivée au pouvoir en avril dernier d’un jeune premier ministre éthiopien en mode bélier, aura fait bouger les lignes en profondeur. Faut-il croire pour autant que cette paix nouvelle, inscrite dans le marbre d’un accord, saura s’affermir avec le temps ? Certes, les bonnes nouvelles s’accumulent ces derniers jours d’Asmara à Addis-Abeba : reprise du commerce, des transports et des télécommunications, rétablissement des relations diplomatiques et mise en œuvre des décisions internationales sur la frontière commune. La question de l’accès de l’Éthiopie aux ports érythréens
Mais ces annonces, importantes, n’éludent pas les grandes questions à venir. Comment, par exemple, l’Éthiopie mettra-t-elle en pratique l’accord d’Alger, signé en 2000, et lui ordonnant de rendre à l’Érythrée le
secteur de Badmé, à la frontière ? L’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed, du Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF), a permis au début de l’année de calmer la colère des Oromos, victimes des politiques des gouvernements précédents qui ont permis l’accaparement de leurs terres. Le nouveau chef du gouvernement n’échappera pas aux tensions entre communautés. La grande majorité des habitants de la zone de Badmé sont des Tigréens, puissante minorité qui dominait jusque-là la coalition au pouvoir, notamment pendant les années du premier ministre tigréen Meles Zenawi, aux manettes de 1995 à 2012. La présence de représentants de ce peuple dans la boucle des négociations est donc doublement importante : condition sine qua non à la mise en place d’un accord de paix viable entre Asmara et Addis-Abeba mais aussi contre-feu nécessaire pour empêcher l’émergence d’un nouveau conflit intérieur pour l’Éthiopie. Autre grande question : l’accès de l’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique (102 millions d’habitants), aux ports érythréens. En 1993, l’indépendance officielle de l’Érythrée avait privé son voisin de tout accès à la mer, forçant Addis-Abeba à s’appuyer presque exclusivement sur Djibouti pour son commerce maritime. Une telle ouverture ne serait d’ailleurs pas sans conséquence pour
le gouvernement djiboutien, qui a annoncé la semaine dernière vouloir faire du plus petit pays de la Corne de l’Afrique la plus grande zone franche du continent. L’ex-héros de l’indépendance devenu dictateur, Issayas Afeworki, qui a transformé en vingt ans l’Érythrée en une gigantesque caserne militaire, n’a donc plus le choix. Les problèmes économiques immenses que connaît son pays ont conduit des centaines de milliers d’hommes et de femmes sur les routes de l’exil et l’Érythrée au bord de l’implosion. En danger, Afeworki ne devrait donc pas laisser passer le train des négociations qui lui permettraient de se refaire une posture diplomatique. Son rôle sur l’échiquier régional se résume pour l’instant à offrir une base arrière aux avions émiratis qui bombardent le Yémen. Depuis 2009, l’Érythrée est sous le coup d’un embargo sur les armes, après que des experts américains l’ont accusée d’apporter un soutien politique, financier et logistique aux islamistes armés shebabs en Somalie. Si le processus de paix avance, Asmara pourrait retrouver un accès à des financements internationaux et obtenir la levée de toutes les sanctions onusiennes. Stéphane Aubouard, l’Humanité, 12/07/2018
Pierre Barbancey, l’Humanité du 13/07/2018
IRLANDE
Le Sénat boycotte les colonies israéliennes Pour la première fois, un pays de l’Union européenne pourrait interdire les produits des territoires occupés par Israël. Jeudi matin, un drapeau irlandais flottait en face de la mairie de Ramallah, où se trouve le siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Ce n’est pas une blague ni le fruit du hasard, mais un signe de reconnaissance envers les sénateurs irlandais. La veille, ceux-ci votaient contre l’importation de biens et services en provenance des colonies israéliennes en Palestine. Une première en Europe. Le projet de loi, porté par la sénatrice indépendante Frances Black, a été approuvé par 25 voix contre 20. Son indignation lors des débats a fait mouche : « Pendant vingt-cinq ans, l’Irlande et l’Union européenne n’ont cessé de condamner la colonisation, déclaration après déclaration. Mais l’expansion n’a jamais cessé. » Le parti de centre droit au pouvoir, le Fine Gael, a refusé de soutenir le texte. Il est tout de même passé avec une large coalition composée d’indépendants, de partis de gauche (Labour et le 6 • Les Nouvelles 19 juillet 2018
Sinn Féin) et du centre droit avec le Fianna Fáil. Le projet de loi sera examiné par un comité parlementaire, avant d’être potentiellement présenté à l’Assemblée irlandaise. Si la coalition actuelle se maintient, l’Irlande pourrait ainsi être le premier pays de l’Union européenne (UE) à boycotter les produits en provenance de colonies. Ce que le gouvernement israélien voit d’un très mauvais œil. En janvier dernier, il avait convoqué l’ambassadrice d’Irlande en Israël, Alison Kelly, repoussant à juillet le vote du Sénat. Hier, Tel-Aviv a renouvelé sa convocation. Selon le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, le projet de loi « donne de l’élan à ceux qui cherchent à boycotter Israël et est absolument contraire aux principes de libre-échange et de justice ». Mais, pour Frances Black, ce texte n’est « pas un acte radical », mais « le strict minimum attendu d’un état membre de l’UE engagé dans les droits de l’homme et la justice ». Quentin Bleuzen, l’Humanité du 13/07/2018
AMÉRIQUE DU SUD
La Colombie frappée par les homicides politiques Depuis janvier 2016, 311 militants sociaux et des droits de l’homme ont été assassinés. Le gouvernement annonce des mesures bien faibles. Alexander Castellano était vice-président de l’Association paysanne pour la protection de l’environnement dans la ville de Cartagena del Chaira, au sud de la Colombie. Luis Francisco Vargas était bénéficiaire de l’Unité de restitution des terres, un programme gouvernemental en direction des victimes du conflit armé. À Tumaco, Margarita Estupiñan était reconnue pour son engagement social. Quant à Ana Maria Cortés, elle a été la cheffe de campagne du candidat de gauche lors de la récente élection présidentielle à Caceres. Tous ont été assassinés ces derniers jours, allongeant encore la sinistre liste des exécutions ciblées. Tous les trois jours, un militant des droits sociaux ou humains est tué, dénonce la Dé-
fense du peuple. Selon cet organisme public, 311 personnes ont été abattues en raison de leur militantisme depuis le 1er janvier 2016 et ce, en dépit des accords de paix signés en novembre de cette même année entre l’ancienne guérilla des Farc et le gouvernement du président Juan Manuel Santos. La majorité de ces homicides ont eu lieu dans des zones dominées par les cultures illicites et l’exploitation minière illégale. Le représentant du Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour l’ONU en Colombie, Alberto Brunori, qualifie la situation de « très grave ». Ces dernières années, les Colombiens sont passés « de la peur du conflit à la peur des assassinats sélectifs de leaders sociaux et de défenseurs des droits de l’homme », a-t-il déclaré au quotidien El Tiempo. « Le sicaire n’agit pas seul, quelqu’un le paye, quelqu’un lui donne un ordre et exerce une activité criminelle. (…) Il faut s’attaquer aux structures qui se trouvent derrière ces
assassinats », a-t-il ajouté. C’est l’une des principales revendications des ex-combattants des Farc, qui sont eux aussi une cible de prédilection des groupes paramilitaires. Le chef de l’État s’est entretenu en début de semaine avec son successeur Ivan Duque sur les mesures à prendre. Mais face à l’ampleur des tueries, et surtout les rouages qu’elles impliquent – à savoir les complicités politiques mais aussi économiques qui lient sociétés et multinationales à des groupes armés –, les annonces de Juan Manuel risquent de faire un flop. On voit mal comment un numéro spécial au ministère de l’Intérieur pour dénoncer d’éventuelles menaces ou encore des promesses de récompenses pour quiconque offrirait des informations sur les auteurs de ces crimes endigueraient un fléau politique qui ronge la fragile concorde nationale. Cathy Dos Santos, l’Humanité du 13/07/2018
PCF 24 AU 26 AOÛT À ANGERS
LA VENTE DE L’HUMANITÉ À MÉRIGNAC
Université d’été du PCF
Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige
Le Parti communiste tiendra son université d’été du 24 au 26 août prochain à Angers dans le complexe de l’université. La fédération de Gironde informe les militants des modalités de participation. L’université d’été du Parti est un des éléments de la formation des militants et des responsables. C’est aussi un moment d’échange avec d’autres camarades, d’autres fédérations, c’est une occasion de se former en tant que communiste, que militant, que citoyen et que responsable. Le transport, l’hébergement et l’accès aux ateliers ont un coût non négligeable. Nous sommes en train d’étudier, comme les années précédentes, la location de véhicules de 9 places pour permettre à des camarades d’y participer. Nous avons décidé cette année de privilégier les jeunes adhérent-e-s, ainsi que les animateurs, animatrices dans les sections. Pour ces camarades, la fédération prendra en charge une part importante des coûts liés à la participation dans la limite de l’objectif de 15 personnes que nous nous sommes fixés. L e coût de la pa r t icipation est de 250 € pa r personne (90 € de transport et 160 € d’hébergement, repas, …). La répartition du coût se fera sur la base suivante : 100 € à la charge de la fédération et 150 € à la charge de la section et de l’adhérent en fonction de ses moyens (part à discuter dans chaque section). Au delà de l’objectif fixé, ce sont les sections qui supporteront l’intégralité du coût financier. Le départ devrait se faire le vendredi matin vers 8h de la fédération (à confirmer en fonction du programme de l’université d’été) et le retour le dimanche soir vers 18h (toujours sous réserve). Pour l’hébergement, ce sont uniquement des chambres individuelles avec un lit 1 personne. Le linge de lit est fourni, pas les serviettes de toilette. La pension complète comprend les repas du vendredi soir, les repas du samedi et le petit déjeuner du dimanche matin. Inscriptions à la fédération auprès de Christine à partir du 24 juillet - 05 56 91 45 06 ou par mail vieduparti.33@gmail.com Vous trouverez le programme de l’Université d’été : https://2017.pcf.fr/ En voici quelques éléments : 24 août - après-midi
Accueil et discours d’ouverture de l’université d’été par Guillaume Roubaud-Quashie - directeur de l’Université d’été Parcoursup : Louis Boyard, Pierre Ouzoulias, Camille Lainé / 68, les femmes, le PCF : le témoignage de Muguette Jacquaint / Des cahiers du
congrès, pourquoi ? Marc Brynhole / L’argent et les Français, Denis Durand / Présentation de la nouvelle plateforme numérique du PCF, Aurélie Biancarelli-Lopes, Yann Le Pollotec / Avec François Villon, Victor Blanc / Le défi politique de l’antiracisme, Maryse Tripier, Fabienne Haloui / Faut-il sauver le soldat Europe ? Francis Wurtz / Le PCF et les droits des LGBTI, Gabriel Laumosne / Les réseaux sociaux : une introduction, Gérald Briant / Europe : ce qui doit changer, Ian Brossat / Le PCF et Marx, Claude Gindin / Économie sociale et solidaire, Sylvie Mayer / Vous avez dit « intersectionnalité » ? Stéphanie Roza / Où va l’Italie ? Gaël De Santis / L’âge de la Terre ou comment on établit une vérité scientifique , Hubert Krivine / Face à la loi PACTE, Denis Durand / Les aidants familiaux, Pierre Dharréville / Gérer un fichier, Aurélie Biancarelli-Lopes / Militer en communiste sur les réseaux sociaux : initiation, Juan Antonio Casado / La troisième guerre mondiale sera sociale, Bernard Thibault / Inégalités : une question politique, Daniel Cirera / Printemps de la politique, Pierre Blotin, Michel Maso / Partage des savoirs : questions et enjeux, Olivier Gebuhrer / Prendre la parole en public, Jean-François Téaldi / Militer en communiste sur les réseaux sociaux : perfectionnement, Simon Agnoletti. 24 août - soirée
La jeunesse, enjeu pour le communisme ; le communisme, enjeu pour la jeunesse, Pierre Laurent, Camille Lainé / Hommes, outils, nature, révolutions. Antoine Casanova (1935-2017) : une pensée à découvrir, Georges Ravis-Giordani / Mondialisation, Nasser Mansouri / Contre-offensives à Macron : atelier participatif, Olivier Dartigolles / Après le plan Borloo, quelle égalité des territoires dans la République ? Philippe Rio / Libérons la culture ! Alain Hayot / Antisémitisme : de la Pologne du XXe siècle à l’Europe contemporaine, Valère Staraselski / Écommunisme, Hervé Bramy / Coiffeuses sans-papiers : retour sur la lutte victorieuse du bd de Strasbourg (Paris), Maryline Poulain Repas Soirée culturelle : avant-première du dernier film de Gérard Mordillat. 25 août - matin
Petit-déjeuner / Gym / Écologistes atterrés, Alain Bougrain-Dubourg, Alain Pagano / Hommes, outils, nature, révolutions, Paul Boccara / La protection sociale comme pilier de la République, Maryse Montangon / Coût du capital : face aux « emprunts toxiques », Stéphane Bauer, Isabelle Volat / La bataille des retraites, Claude Chavrot / Qui peut s’opposer au capitalisme ? Yann Le Lann / Contrôle au faciès : une nouvelle étape, Maxime Cessieux / Renforcer le Parti communiste, Amadou Deme / Procréation
médicalement assistée : pourquoi il faut marcher vers l’égalité ? Mélissa Bacholle / Faire une vidéo avec son portable, Clément Luy Intervention de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF Speed dating avec le CEN et les responsables EUROPE Repas 25 août - après-midi
Réforme électorale, réforme constitutionnelle : la République selon Macron, Eliane Assassi / Marx, penseur du féminisme ? Saliha Boussedra / Collectivités territoriales : pourquoi s’y investir ? Romain Marchand / Agir après « Balance ton porc », Anne-Cécile Mailfert / Quel avenir pour le logement après la loi ELAN ? Stéphane Peu / Martha Desrumeaux, une résistante communiste au Panthéon ? Pierre Outteryck / Carte blanche à Julien Blaine / Club de la presse, Olivier Dartigolles / Autoroutes : pourquoi il faut les nationaliser ? Jean-Claude Lagron / Militer en communiste sur les réseaux sociaux : initiation, Simon Agnoletti / La bataille parlementaire des communistes : un an après, Andé Chassaigne / Marx et Proudhon, Claude Morilhat / Travail, entreprise, politique, Jean-François Bolzinger / Révolution numérique, cybernétique, cyber-révolution : de quoi parle-t-on ? Ivan Lavallée. / Aragon : printemps, été 1968, Pierre Juquin / Hérédité et génétique : les nouveaux regards scientifiques, Nicolas Borot / Jeux olympiques : une occasion à saisir, Jean Lafontan, Bruno Cremonisi / Transformer le Parti communiste, Émilie Lecroq / Militer en communiste sur les réseaux sociaux : perfectionnement, Maxime Cochard Marche des services publics et meeting central. 26 août - matin
Petit-déjeuner / Gym / Parlement européen : pouvoirs, rapports de forces, rôle des élus GUE-NGL, MarieChristine Vergiat, Marie-Pierre Vieu, Patrick Le Hyaric / Laïcité, religions : quels regards, quelles pratiques des Français ? Patrick Coulon / Militer en communiste sur les réseaux sociaux : initiation, Juan Antonio Casado / Retour sur la lutte des cheminots, Laurent Brun / Marx et la France, Jean-Numa Ducange / Aménager le territoire : des choix politiques, Corinne Luxembourg / Les femmes face au plafond de verre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Anne Mesliand / Les migrations aujourd’hui, Catherine Wihtol de Wenden / Le communisme au défi de la révolution numérique, Yann Le Pollotec / La loi SRU a 18 ans, l’âge de raison ? Grégoire Fauconnier / Face au terrorisme djihadiste, Martine Gilles, Michel Delplace / Comment faire reculer les déserts médicaux ? Richard Lopez / Militer en communiste sur les réseaux sociaux : perfectionnement, Maxime Cochard.
Chaque samedi, sur le marché du centre-ville de Mérignac, il est là avec son caddie, utile pour transporter le journal l’Humanité et l’Humanité Dimanche dont il assure depuis des années la vente hebdomadaire. C’est notre CDH (Comité de diffusion de l’Humanité), celui de la section du PCF de Mérignac, Daniel Christiany. Bien sûr il n’est jamais seul, des amis et militants comme lui l’accompagne dans cette vente de l’Huma. C’est une occasion de se retrouver entre camarades et de grandes discussions se tiennent sur l’actualité de la semaine, discussions souvent partagées avec des habitués du marché venus faire leurs courses et qui, parfois, achètent et glissent le journal dans leur sac, entre poireaux et carottes. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les sujets de discussions sont particulièrement intenses dans la période que nous traversons. Emmanuel Macron en prend pour son grade, beaucoup de retraités qui n’ont pas digéré le coup de la CSG mais aussi des jeunes qui voient leur avenir compromis par cette politique de remise en cause des acquis sociaux et de solidarité issus de luttes et de combats menés par leurs parents. On parle aussi des services publics, de la SNCF, de la poste avec les bureaux de proximité qui ferment un à un, des hôpitaux, des EHPAD, des salariés de Carrefour, de Ford, bref les sujets ne manquent pour alimenter le débat public. Ces débats avec la population ont d’autant plus d’importance que le parti communiste prépare son congrès. Pour un communiste, préparer le congrès c’est débattre avec les adhérents d’une manière interne bien sûr mais c’est aussi aller à la rencontre des gens, les écouter, connaître leur préoccupations, leur avis sur la politique actuelle, et cela afin d’élaborer des propositions à mettre en débat lors du congrès qui aura pour objectif de transformer notre parti afin qu’il soit plus en phase avec la population de notre pays, de nos villes et de nos villages. Les communistes entendent faire de notre Parti, un parti moderne celui du XXIe siècle, celui de la jeunesse dont 32 % considèrent que le communisme a de l’avenir (Sondage enquête ViaVoice pour la fondation Gabriel Péri). Alors Daniel, continue chaque samedi quel que soit le temps et la couleur du ciel à assurer la vente de notre journal ! L’ensemble des adhérents de notre section est avec toi. Xavier Hirsch GARE DU NORD CÉDÉE À AUCHAN
Le début d’une grande braderie En marge d’un conseil d’administration extraordinaire de SNCF Mobilités, cheminots et citoyens apprennent par voie de presse la privatisation partielle de la Gare du Nord à Paris. (…) Incapable d’assurer l’entretien et le développement des gares du fait notamment du désengagement de l’État, la SNCF utilise la vente d’actifs pour dégager de l’argent à n’importe quel prix. Pire, cette opération ne bénéficiera même pas au service public ferroviaire. La gare du Nord est la première gare d’Europe en terme de trafic voyageurs (700 000 voyageurs par jour). Elle devient ainsi la première gare française dont l’actionnaire majoritaire sera une entreprise privée, pour une durée de 46 ans. Grand gagnant de cette opération : le groupe Auchan qui, au travers de sa branche immobilière Ceetrus, deviendra à terme l’actionnaire majoritaire de la gare. La SNCF ne conserverait que 34 % des parts. Salle de concert, jardins et piste d’athlétisme sur les toits… La superficie de la gare du Nord doit être multipliée par 3 en vue des JO Paris2024, sans qu’aucune nouvelle voie ferroviaire ne soit construite. Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, le 10/07/2018
SOUSCRIPTION
Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soit-il, contribuera efficacement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. Les versements sont à envoyer à la fédération de Gironde du PCF - 15 rue Furtado - 33800 Bordeaux, à l’ordre de l’ADF PCF 33
ILS ONT DONNÉ 400 euros : M. Mellier Jean-René, Bordeaux ; M. GAI Christian, Yvrac ; M. et Mme BOUVIER Jacques, Guitres
Les Nouvelles 19 juillet 2018 • 7
CHRONIQUE
CULTURE & SOLIDARITÉ CHRONIQUE DE LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL
par Jeanne R.M.
We are the champions Ne pas céder à la facilité : On est les champions, on est, on est, on est… Ou variante : nous on s’en foot de s’faire péter les guibolles, nous on s’en foot pourvu qu’on tire un shoot ! Sur 3 000 signes. Pression d’écrire au lendemain de la finale. J’avais prévu de parler de 1 001 petits trucs en mode « mon expérience des filles et le foot »… J’avais prévu de… Attention ! Ça va être décousu. Mes deux années en club : première fille de l’équipe de ma ville de banlieue parisienne, pas simple d’être acceptée par ces garçons de 10 ans et en toute honnêteté, j’étais enthousiaste mais pas très douée ! Les points gagnés ados : savoir ce qu’est un hors-jeu, que l’arbitre fait partie du jeu, ça aide avec les garçons, moins depuis 1998 où plein de femmes se sont mises au foot et c’est tant mieux. 1998 : on avait organisé avec la JC des tournois de foot dans les quartiers et fait venir des jeunes de 10 pays… La
joie enfantine des jeunes palestiniens jouant pour la première fois sur une pelouse, un stade dans la banlieue de Saint-Etienne. 2018 et les débats footbalistiques : les équipes qui font le beau jeu ont été pénalisées dans ce mondial ; les équipes qui gagnent ne jouent qu’en contre ; les buts sur coups de pieds arrêtés sont de plus en plus nombreux… Bon, pragmatique cette forme de jeu puisqu’ à la fin ce qui compte c’est de faire rentrer le ballon dans les cages. Et dire que ceux sont les mêmes qui critiquaient le jeu « catennaccio » des italiens qui aujourd’hui plébiscitent le jeu de l’équipe de France… No coment. Et puis le débat, oserais-je le qualifier de « politique » ? Bien résumé sur une petite vignette de BD (je n’connais pas l’auteur), Panem et Circenses : du pain et des jeux, « pour abrutir le petit peuple » et « encourager le chauvinisme et le nationalisme », versus « critiquer le foot c’est du mépris de classe car c’est un sport populaire ». Alors, je vais prendre la troisième option : souvent j’aime le foot. Pendant un mois j’ai vu des matchs pas-
sionnants, vivants, d’autres ennuyeux et soporifiques. J’ai regretté l’élimination des équipes d’Afrique. J’ai vu les débriefings des spécialistes. Hier soir, j’ai moins vibré qu’il y a 20 ans mais j’ai 20 ans de plus ! Et c’est la deuxième fois. Mais j’ai été embarquée par la réussite de cette équipe. J’ai souri ce matin en voyant les images de foules en délire, des visages heureux, contents d’être ensemble, ce grand moment de lâchage collectif. J’aime voir ce pays porté par des jeunes de quartiers populaires, certains issus de l’immigration, N’Golo Kanté chanté par tous. Et j’entends les grincheux dire « on ne va pas nous refaire le coup de 1998 black, blanc, beur ». Je m’en fous, cette équipe elle correspond à l’endroit où j’ai grandi, et ces jeunes gamins ont été les ambassadeurs de la France. Manquaient que les filles ! Mais c’est pas grave, ma fille de 9 ans, fan de foot m’expliquait hier soir : « ils ont gagné quand j’ai mis mon maillot des girondins pour regarder les matchs ». Ma fille donc a décidé d’être championne du monde ! Julie Minot
UZESTE MUSICAL
41e Hestejada de las arts La 41e Hestejada de las arts, réalisée par la Cie Lubat de Jazzcogne et organisée par l’association Uzeste musical vient d’éditer son programme, trop tard pour que nous puissions le publier mais vous le trouverez en ligne sur le site d’Uzeste musical ou les réseaux sociaux… Elle se déroulera du 10 au 18 août 2018 : Vendredi 10 août à Lucmau, du samedi 11 au lundi 13 août à Uzeste, mardi 14 août à Pompéjac et du mercredi 15 au samedi 18 à Uzeste. Ci-dessous, la liste des acteurs du festival : il y a du lourd ! À noter, la présence d’Ernest-Pignon-Ernest, le mercredi 15 août, pour une conférence à 14h à la salle des fêtes d’Uzeste. Avec pour la musique : Rita Macedo, Géraldine laurent, Eric Lareine. Christophe Monniot, Ysabel Baillet, Louis Sclavis, Jacques Di-Donato, Nicolas Nageotte, André Minvielle, Marc Perrone, Vincent Courtois, Papanosh, Dominique Pifarely, François Corneloup, Simon Goubert, Edgar Nicouleau, Thomas Bercy, Charlène Moura, Yoann Scheidt, Fawzi Berger, Abdel Sefsal, Benjamin Moussay,
Michel Macias, Fouad Achkir, Femmouzes T, Kristof Hiriart, Jérémie Ternoy, Jean-Luc Cappozzo, Philippe Laccarière. Sylvain Roux, Julia Robin, Marc Chemillier, Bruno Maurice, Franck Assémat, Raphaël Quenehen, Faiza Kaddour, Fabrice Vieira, Bernard Lubat… Théâtre, littérature, poésie : Jacques Bonnaffé, Gilles Defacques, Juliette Kapla, Martine Amanieu, Cie Uz&coutumes, Christian Laborde, René Martinez, Christelle Dubois, Michel Mompontet, Isabelle Loubère, Michel Richard… Conférences : Roland Gori, JeanClaude Michéa, Marie-José Sirach, Olivier Neveux, Gérard Noiriel, Antoine Chao, Charles-Silvestre, Francis Marmande, Jean-Marie Harribey. Les arts visuels : ErnestPignon-Ernest, Pascal Convert, Martin Lartigue, Yves Chaudouêt, collectif ChôSe, Jacky Liegeois… Cinéma : Marcel Trillat, Pierre Carles, Gilles Balbastre, Les Mutins de Pangée… Et les co-élaborateurs : la CGT aquitaine (voir en page 2 de notre précédente édition), Artistes & Associés, le GFEN, Pyr’ Ozié, Radio Uz, le SCRIME …
ANNONCES LÉGALES RESILIATION LOCATION GERANCE
SARL FAC KABAB Siège social : 339 cours de la Libération 33400 TALENCE RCS BORDEAUX 751208471 Le loueur la SARL FAC KABAB représenté par M. SMAIN GHERBI qui a mis en location gérance à M. HALOUI MOHAMMED demeurant Résidence Saint Malo Entrée D Apt 262 33400 Talence, un fonds de commerce de sandwicherie, salon de thé, restauration rapide sous le n° Siren 497 871 632 Bordeaux est exploité 569 bis Cours de la Libération 33400 Talence du 01-01-2018 au 04-06-2018 ont décidé de résilier à l’amiable le 4 juin 2018 le contrat de location gérance signé le 01-012018. Pour avis, AVIS DE DISSOLUTION
SCI DU PROGRES Au Bourg 33500 Lalande de Pomerol RCS Libourne 326 224 631 Aux termes d’une délibération en date du 30 janvier 2018, l’associé unique et gérant M. LARRIBAUD Claude, demeurant chemin de Lhéris 65130 ASQUE, a décidé la dissolution suivie de sa liquidation de la société à compter du même jour et se nomme liquidateur avec les pouvoirs les plus étendus. Le siège de la liquidation est fixé à Bègles (33130) SCI Bègles Espace 4 rue du Prêche La correspondance devra être notifiée au siège de la liquidation. Le dépôt des actes et pièces relatifs à la liquidation sera effectué au greffe du Tribunal de Commerce de Libourne.
« Le crime fait la honte, pas l’échafaud » « Mon très cher père, Je sais que nous ne partageons plus les mêmes idées politiques mais nous conservons les mêmes idéaux, ceux que tu m’as transmis par ton éducation et ton amour. Je comprends combien l’absence prématurée de notre mère fut difficile aussi pour toi. Une compagne attentive à nos besoins, une épouse qui souhaitait le meilleur pour nous tous. La maladie n’a rien de juste, elle nous tombe dessus, certains pensent par châtiment, je n’y crois plus, comme la foudre, au hasard de sa colère. Elle nous a épargnés mes frères et moi, nous sommes robustes, mais en ce dernier jour de ma courte vie, ma robustesse et mon énergie ne me sont plus d’aucun secours contre les injustices de notre monde. J’aimerais que tu me pardonnes, que ton nom de Corday ne soit pas mêlé au mien, que l’infamie ne touche pas notre famille. Dehors j’entends les cris de liesse, tous fêtent la victoire et le 14 juillet. Depuis quatre ans que la vie nous a séparé, depuis quatre ans ils se préparent. On instruit, on construit, on est le plus fort enfin, et rien ne les arrêtera plus. Les champions. On porte le drapeau tricolore, chaque rue, chaque bistrot, chaque échoppe le brandit, on chante l’hymne national en hurlant et levant le poing, menaçant ainsi les adversaires d’un combat et d’une fin honteuse. Mon amie Olympe ne s’y est pas trompée, ils souhaitent le changement radical et la coupe de l’opposant mais conservent leurs désirs masculins de dominer le jeu. Nous continuerons la bagatelle, le badinage, la récréation frivole, soyons belles et restons bêtes. Encourageons de nos dentelles, bleu, blanc, rouge, ces mercenaires de la République. Nous nous sommes avisées de vouloir connaitre, lire Plutarque et Corneille. Comme Ève, notre mère à toutes, nous avons croqué la pomme, puits sans fond, de la connaissance. Le sang, même des coupables, souille éternellement les Révolutions. Elle a compris, Olympe et je prie pour qu’elle ne subisse pas comme moi demain, ce dix-sept juillet, la décapitation sanguinaire. Mon père j’ai tué un homme pour en sauver mille. Je suis coupable de ce meurtre quand il se gaussait encore et encore de faire tomber les girondins. Plus de sang, depuis juin il a perdu la raison et aime cette odeur fétide, ce rouge qui coule dans notre corps. L’ami du peuple, que celui-là même il décapite du fond de sa baignoire putride et pestilentielle. Il assassine par centaine et voudrait que ce soit moi la folle. J’aimerais avoir perdu l’esprit et que tout cela ne soit que cauchemar, que je me réveille demain, dans notre ferme de Normandie, y consommer l’agréable, y apprendre inlassablement. Mon sexe de naissance m’a contraint à la faiblesse mais ne m’épargnera pas la guillotine d’avoir fait taire ce bourreau de notre République. Je refuse la faiblesse et la folie, pendant encore quelques heures, mon très cher père, je t’assure que j’ai toute ma tête, pleine d’espoir pour un monde meilleur, Ta Charlotte »
49 jours, carnets d’une faiseuse d’anges
Pour avis
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8 • Les Nouvelles 19 juillet 2018
et
SOCIETE CIVILE DES EYQUEMS GROUPE E 6 Avenue des Frères Lumière 33700 MÉRIGNAC RCS Bordeaux 482 932 621 Aux termes d’une AGE tenue le 12 décembre 2017, les associés ont prononcé la dissolution de la société à compter du même jour et nommé liquidateur M. Claude Larribaud, ès qualités de la SCI Bègles Espace – 2 rue du Prêche 33130 BÈGLES, lieu où la correspondance doit être adressée. Pour avis unique
Eva Humana est, Les petites nouvelles de Jeanne R.M
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Disponibles à la fédération de Gironde du PCF 15 rue furtado 33800 BORDEAUX