Nouvelles N° 2324

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Jeudi 12 septembre 2019 - N° 2324 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

CAMPAGNE ADP :

un nouveau souffle


ACTUALITÉ REPRISE DES MARCHES POUR LE CLIMAT

MÉRIGNAC

Rendez-vous bordelais

Mobilisation commune des communistes, écologistes et insoumis, sur ADP

À Bordeaux, Youth for Climate Bordeaux organise une marche pour le climat vendredi 20 septembre. Elle partira de la place de la Victoire à 14h.

21 SEPTEMBRE

Journée internationale de la paix À l'appel du collectif national « On marche pour la paix », partout en France, le samedi 21 septembre 2019, les citoyen-ne-s sont appelé·es à marcher ensemble pour un monde de solidarité, de justice, de liberté, d'égalité, de fraternité et de Paix ! À Bordeaux, rendez-vous est donné à 15h au parvis des Droits de l’Homme. Le Mouvement de la Paix en Gironde, l'Appel des cent pour la Paix-collectif Gironde, parties prenantes du collectif national, vous appellent à marcher ensemble le samedi 21 septembre à Bordeaux. « (…) La journée internationale de la Paix, par son caractère mondial, constitue le moment le plus approprié pour un rassemblement et une expression forte parce que nous sommes : - scandalisés par l'augmentation incessante des dépenses militaires qui seraient mieux employées à lutter contre les effets du dérèglement climatique ; - indignés de savoir que seulement 5% des dépenses militaires mondiales pendant 10 ans permettraient de résoudre les principaux problèmes de l'humanité ; - conscients que la guerre conduit au chaos et engendre des monstruosités dont sont victimes les populations civiles jetée sur le chemin de l'exil ; - scandalisés des décisions prises en France et dans le monde d'augmenter les dépenses consacrées à la production de nouvelles armes nucléaires, à la militarisation de l'espace, inconciliables avec l'aspiration d'une culture de paix. »

LORMONT LE 14 SEPTEMBRE

Hommage à Gilbert Hanna Le samedi 14 septembre, de 18h à 23h, à l’espace citoyen Colmet de Lormont, la Clé des Ondes, Sud PTT et Solidaires organisent un hommage à Gilbert Hanna. Concerts éclectiques, prises de parole, grande paella sont au programme. Participation aux frais : 5 €.

SOIRÉE-DÉBAT

Immigré, réfugié = colis suspect ? Mardi 17 septembre à 20h30, au cinéma l’Utopia de Bordeaux, la CNT Gironde, Ovale Citoyen et le Collectif des Migrants de Bordeaux vous proposent la projection du film Colis suspect, suivi d'un débat avec les organisateurs. Tourné en France, en Allemagne, en Belgique, en Grèce, en Italie, en Espagne et au Maroc, ce documentaire de Sofia Catala Vidal et Rosa Perez Masdeu souhaite répondre à la question suivante : qu’y a-t-il derrière la forteresse européenne ? Tarif unique : 4,50 euros - Prévente des places au cinéma.

BORDEAUX

Rencontres avec Shlomo Sand Le mercredi 18 septembre, à 20h à l’Athénée municipal, place SaintChristoly à Bordeaux, Shlomo Sand donnera une conférence sur le thème : « Judéophobie, islamophobie, sionisme », à l’invitation de FFIPP, AMD, l’UJFP Aquitaine, Université Populaire de Bordeaux et le Café-Diplo Sciences Po Bordeaux. Historien israélien, spécialisé en histoire contemporaine, Schlomo Sand est l’auteur de nombreux ouvrages dont Comment j’ai cessé d’être juif (Paris, Flammarion 2013)… Shlomo Sand sera également à Bordeaux la veille, le mardi 17 septembre, à 18h30, à la Machine à Musique, 13-15 rue du Parlement Sainte Catherine, pour présenter son premier roman La mort du Khazar Rouge (Paris, Le Seuil 2019). 2 • Les Nouvelles 12 septembre 2019

Ils ont profité du forum des associations pour s’installer en face, sur le parking de Pin Galant à Mérignac, avec un stand bien visible invitant à signer pour obtenir un référendum sur la privatisation des Aéroports de Paris (ADP). Forces militantes locales du PCF, de EELV et de FI ont regroupé leurs forces pour convaincre, une première sur cette campagne, plutôt bien reçue. Samedi 7 septembre, en fin de matinée, militants verts, insoumis, écologistes et leurs élus locaux ont déjà enregistré une dizaine de signatures, diffusé pas mal d’informations et recueilli des encouragements : « bonne réussite ! », lancent plusieurs passants… Ils ont prévu de rester jusque 17h et reviennent ce samedi 14 septembre, mêmes horaires. Les communistes, cette fois, poursuivront la campagne dans les allées de la fête de l’Humanité où elle devrait trouver un nouveau souffle : on s’y est fixé l’objectif d’atteindre le million de signatures au dimanche soir ! « C’est la première fois que nous sommes regroupés pour animer cette campagne dans laquelle nos organisations et mouvements sont engagés, nous espérons que les autres nous rejoindront », explique Marie Duret-Pujol, co-responsable du groupe France insoumise de

Mérignac. La militante veut gagner cette bataille contre la privatisation d’ADP pour « mettre un coup d’arrêt à la politique de Macron ». « Cette privatisation est un passage en force antidémocratique. Des parlementaires de l’opposition, de droite comme de gauche, se sont unis pour déposer une proposition de loi et, par la voix légale, obtenir un référendum. La première étape est passée, maintenant c’est à nous de jouer ». « 2 % de Mérignacais ont voté, ce n’est pas assez, nous allons donc poursuivre les initiatives et bien expliquer que ce n’est pas une pétition comme une autre ». Ces militantes rappellent que cette campagne, pour que les Français·es puissent avoir leur mot à dire sur la privatisation, a été engagée car cette dernière n’a de sens ni sur le plan stratégique (280 millions de passagers annuels, un service public qui réunit le contrôle des frontières, l’aviation civile, les douanes et la sûreté aérienne), ni sur le plan économique (173 millions d’euros de dividendes versés à l’État en 2018), ni sur le plan écologique (Si l'acquisition revenait à Vinci, celui-ci augmenterait le trafic de 500 avions par jour)… Sur le plan démocratique, le processus engagé est inédit comme le rappelle Claude Mellier, élue communiste : « le peuple peut se prononcer contre la privatisation. Depuis 1986, nous avons assisté à 1 500 privatisations totales ou

partielles sans que jamais le peuple n’ait été consulté. Nous avons connu la privatisation des autoroutes, 10 ans après les profits ont augmenté de 20 % et les actionnaires ont touché 1,5 milliard de dividendes, à la clé : 6 000 emplois supprimés et l’augmentation des péages. Les privatisations, ce n’est jamais bon pour le peuple. (…) Saisissons-nous de cette procédure pour stopper la liquidation de notre patrimoine commun. » « Il est important d’expliquer qu’il s’agit d’une action légale, amenée par des parlementaires », renchérit Sylvie Cassou-Schotte, adjointe au maire EELV. « Mérignac est une ville aéroportuaire, ce n’est pas étonnant que nous soyons les premiers ici à mener une action unitaire, nous pourrions être touchés par une privatisation de l’aéroport comme cela a été le cas à Toulouse. (…) ADP, c’est trois aéroports qui, ensemble, représentent, en superficie, le tiers de Paris. Il faut vraiment avoir conscience de ce que le gouvernement est en train de faire car ce n’est pas n’importe quel service public. Les États-Unis, qui mènent pourtant une politique très libérale, n’ont jamais privatisé un espace comme celui-là, compte-tenu des dangers que cela représente de laisser tout au privé. Il ne faut pas passer à côté de cette occasion de s’exprimer. Dire non à cette privatisation, c’est dire oui à une société juste, équilibrée, qui met le citoyen au cœur de l’économie et non l’argent ». Alors militant·es et élu·es informent, les ordinateurs portables sont là pour montrer la démarche ou l’effectuer en direct, et espèrent que leur initiative fera boule de neige. Christelle Danglot Pour suivre la campagne locale sur Facebook : « Pour le référendum contre la privatisation d'ADP – Mérignac »

GRAND PARC BORDEAUX

Quand les habitants se mobilisent Les problèmes de stationnement sont au cœur d’une mobilisation des habitants qui demandent une table ronde sur le sujet avec les différents acteurs concernés. Le Grand Parc (GP) est une zone où se concentrent 4 000 logements, de multiples entreprises dont les cliniques Bordeaux Nord et Tivoli, la CPAM, Téléperformance, Mésolia, un Appart’Hotel (140 appartements) pour ne citer que les plus importantes, auxquels s’ajoutent les usagers qui viennent prendre le tramway. Depuis de trop nombreuses années, la question du stationnement fait partie des préoccupations majeures du quartier et constitue un point de friction entre tous les usagers, d’où la nécessité de mettre en place une règlementation adaptée. Mais la réponse des bailleurs sociaux, sans concertation préalable avec

les locataires, a été d’aménager des parkings pour les rendre payants, générant de nouvelles difficultés non résolues à ce jour malgré les interpellations des habitants : • difficultés financières pour les locataires dont beaucoup alors que le GP est zone priorité de la ville, • coût de stationnement supérieur à celui de la voirie sur Bordeaux, • difficultés d’accès pour les parents amenant leurs enfants chez des assistantes maternelles, • difficultés d’accès pour les visiteurs (famille, amis, livreurs, etc.). Au bout de réunions de « concertation » qui n’ont rien donné, le collectif d’habitants invitait la presse, un soir de semaine, pour faire constater concrètement l’état des lieux. Une trentaine de personnes étaient là pour accueillir Sud-Ouest, TV7, France Bleu Gironde, et NBSO. L’intérêt de

la presse pour ce sujet démontrait que la future campagne des municipales se tiendrait aussi sur des questions du quotidien, comme sur celle de la concertation. Cela fait plus d’un an que le collectif est mobilisé et parmi les sujets de satisfaction, il faut mettre à son actif celui que l’action permet : la connaissance de son voisin et le partage d’expériences. La balle est dans le camp des bailleurs sociaux qui doivent se souvenir qu’il y a « social » dans leur titre, mais également chez les élus politiques de la mairie et de la métropole qui doivent prendre en considération la vie réelle des gens, pas celle des économistes. Le collectif demande donc une table ronde. À suivre… Jean-Jacques Bordes


ACTUALITÉ

Editorial

PCF GIRONDE

Une rentrée offensive et plusieurs rendez-vous à noter

L’intervention citoyenne demeure incontournable

Les communistes girondins ont fait leur rentrée lors d’une assemblée générale, mercredi 4 septembre à Bègles. À une dizaine de jours de la grande Fête de l’Humanité et face à une triple urgence, le ton était à l’offensive. Le secrétaire départemental du PCF, Sébastien Laborde est tout de suite entré dans le vif du sujet : « la rentrée sociale et politique est marquée par une triple urgence », la Fête de l’Humanité va permettre de mettre en œuvre des initiatives, de faire des propositions et de construire des conditions de rassemblements larges, de « majorités populaires pour le changement de politique, de société ». Et c’est sur les questions internationales que poursuit le responsable du PCF : « C’est la stratégie du monde de la finance, en France, en Europe et dans le monde, faire monter les nationalismes et mettre en œuvre la diplomatie de la gâchette, du pistolet sur la tempe. Cette stratégie, c’est celle de la guerre économique, du tous contre tous, orchestrée par les USA, suivie par l’Europe et les pays de l’Otan. » La paix menacée est l’une des urgences à laquelle le PCF veut répondre en cette rentrée et c’est pourquoi il appelle ses militants à participer massivement aux marches pour la paix du 21 septembre (lire en page 2). La veille au soir, la fédération de Gironde invite au siège départemental (15 rue Furtado à Bordeaux), les mouvements pacifistes à une rencontre pour engager le combat pour la « culture de la paix », et notamment le désarmement. Autre urgence, celle du climat. Les communistes seront de la partie,

le vendredi 20 septembre, pour la reprise des marches pour le climat (lire page 2). Dans ce combat le PCF veut faire entendre sa voix et ses propositions qui allient urgence écologique et urgence sociale. « La question énergétique, celle des transports, celle de nouveaux modes de développement sont centrales dans la lutte pour le climat. La question d’un renouveau industriel, avec 1 million d’emplois à reconquérir est aussi un enjeu central. » explique Sébastien Laborde « Relocaliser l’économie (produire ici ce que nous importons) que ce soit sur le plan industriel ou agricole est un enjeu fort. Fabien Roussel entamera un tour de France des entreprises à l’automne qui passera par la Gironde, entre autres pour avancer en direction de celles et ceux qui se battent pour leur emploi, pour une relance industrielle, pour préserver la planète et les humains, pour l’emploi et la formation. La bataille pour ADP s’inscrit dans ce combat. » L’urgence sociale est la 3e priorité du PCF : « La question des salaires et du pouvoir d’achat sont centrales. La lutte contre la hausse des tarifs et des loyers, celle pour la réduction des marges de la grande distribution, devront être reprises fortement en cet automne où la question sociale et l’actualité tournera autour de la bataille des retraites. » Dans une « situation politique verrouillée, corsetée, ou la fatalité est nourrie, la colère détournée, notamment dans le monde du travail », les communistes veulent être de toutes les batailles et, pour cela, être plus nombreux en proposant largement l’adhésion à leur organisation. À quelques mois des municipales,

la question des projets politiques à construire avec les citoyens et des rassemblements pour les porter a, bien entendu, été largement abordée tant par le responsable départemental que dans la discussion qui a suivi. Mais il a aussi été question du mouvement féministe et de ses revendications comme les moyens nécessaires à la lutte contre les féminicides, la place des femmes dans l’organisation ou encore la participation à la manifestation du 28 septembre à Bordeaux pour le droit à l’avortement. On a aussi parlé de la situation inhumaine, inadmissible faite aux migrants dans la métropole et du rôle qu’ont joué les élus communistes pour faciliter les discussions avec les différentes institutions. Le groupe vient d’ailleurs d’envoyer un courrier à l’ensemble des élus sur ce sujet (à lire dans notre pochaine édition). Interpellée par la discussion, Claude Mellier a également expliqué la position du groupe quant à la réaction du maire de Bordeaux sur l’arrêt du chantier du pont Simone Weil. « Le tribunal rejette la mission de conciliation. La réaction du maire de Bordeaux est surprenante car ce pont doit se faire, c’est essentiel pour les déplacements. Par contre, il faut avancer avec Fayat pour que ça se fasse dans les meilleures conditions pour la collectivité. Sur le fond, c’est le problème du BTP qui veut imposer sa vision. » Enfin, il a été annoncé que les ventes solidaires de fruits et légumes se dérouleront les 17 et 18 octobre en Gironde et qu’un banquet militant aura lieu le 17 novembre à Bègles. C.D.

GILETS JAUNES

Le mouvement a fait sa rentrée Par milliers, ou par centaines selon la source, les Gilets Jaunes ont repris la rue samedi 6 septembre, près de 10 mois après le début de leur mobilisation. Avec cet « acte 43 », les Gilets jaunes ont fait leur rentrée en promettant un « septembre noir » à Emmanuel Macron. Visiblement, le noyau dur semble s’être remobilisé. Ils étaient près de 3 000, selon les organisateurs, à tenter de défiler dans la cité héraultaise, épicentre de la mobilisation de cet « acte 43 ». Des défilés ont été organisés aussi à Rouen, avec le soutien de la CGT Seine-Maritime,

à Lille, Strasbourg et Toulouse, où l’affluence était bien plus forte que les derniers samedis, traduisant un regain de la mobilisation. À Bordeaux, pompiers et gilets jaunes ont défilé à proximité du Parc des expositions où LaREM effectuait sa rentrée politique. Les forces de l’ordre ont tout fait pour empêcher des regroupements. Les pompiers – qui manifestaient à l'appel de l'Unsa Gironde​, la CFDT, la fédération autonome, la CGT et FO – étaient partis de la caserne de Bruges, au nord de Bordeaux, pour effectuer à

pied les 3 km les séparant du lieu où se rassemblait le parti présidentiel. Les manifestants ont été retenus à plus d’un kilomètre de l’entrée du parc des expositions, périmètre bouclé par les cordons des forces de l’ordre déployées par centaines, avec camions et canons à eau. Quelques dizaines de « gilets jaunes », qui avaient tenté en vain de se rapprocher, ont rejoint le cortège traditionnel des samedis en centreville. Ils étaient plusieurs centaines à manifester, au hasard des rues, surveillés là aussi par un important dispositif policier.

Ce week-end se tient la fête de l'Humanité. Des milliers de personnes vont s’y retrouver. Beaucoup de rencontres, de débats, de fraternité sont au programme. Au centre : l’avenir de tous les services publics, des retraites, des salaires ; la bataille contre la privatisation d’ADP. L’université d’été du PCF fin août a formulé des propositions, en particulier sur la nécessaire bataille des retraites qui s’annonce : • que toutes les forces opposées au projet Macron se retrouvent dans les actions proposées par les syndicats • que chaque formation formule clairement ses propositions • et enfin que soient organisées partout des rencontres pour que salariés, retraités puissent participer largement, non pas sur la base du plan Delevoye, mais sur la base d’informations réelles sur QUI paie et COMMENT aujourd’hui ? Comment on peut travailler à des ressources nouvelles ? N’oublions pas que les derniers chiffres concernant l’augmentation des dividendes en France montrent que cette dernière est toujours en hausse (c’est la plus forte en Europe !). Les plus riches doivent être soumis à cotisation au même titre que le revenu de chaque salarié. Nous pourrions ainsi récupérer tout de suite 30 milliards d’euros. Que l’on allonge le nombre d’annuités de cotisations ou que l’on repousse l’âge de départ, le résultat est le même. Le but du pouvoir c’est individualiser les droits déjà réduits d’aujourd’hui et répondre aux appétits des assurances privées. C’est baisser globalement les revenus des retraités du privé et du public. Il n’y aura que des perdants! C’est donc à une grande bataille idéologique qu’il faut s’attendre. L’autre aspect du développement nécessaire des luttes pour en assurer un véritable rapport de force durable, c’est le rassemblement politique permettant de battre les projets libéraux jusque dans les urnes. Nous savons que personne ne pourra gagner seul. Au regard des derniers positionnements à gauche tout reste à faire ! Il y a beaucoup de travail et, dans ces conditions, l’intervention citoyenne demeure incontournable et indispensable. Le PCF a toujours eu cette démarche politique qui donne à tous les citoyens les moyens de comprendre et de s’approprier les choix faits. C’est la seule manière de travailler à une union qui ne soit ni « d’en haut », ni délégataire. Cela oblige les uns et les autres à porter des propositions contenant des avancées dont les citoyens se sont emparés. Dans ces conditions se poser la question de donner plus de force au PCF et de le renforcer est une vraie question politique. C’est ce qui va se faire à la Fête. C’est ce que nous pouvons faire partout autour de nous.

Pierre Vignau membre de l’exécutif du PCF 33

Les Nouvelles 12 septembre 2019 • 3


CE WEEK-END : L'HU MEETING Le rendez-vous de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, à la Grande scène Cette année, le meeting national sur la grande scène de la Fête de l'Humanité se déroulera le samedi 14 septembre, à partir de 15h. Fabien Roussel y prendra la parole à 15h30, il y développera les réponses du PCF à l'urgence sociale, à l'urgence climatique, à l'urgence de paix. Pour celles et ceux ne se rendant pas à la fête cette année, le meeting sera accessible sur la page Facebook, puis sur le site du PCF (pcf.fr).

SOUTIEN AU JOURNAL

« Ensemble pour relancer l'Humanité » La fête de l'Humanité va être un moment particulier pour créer les conditions d’une relance du groupe l'Humanité. Depuis plusieurs mois, nos journaux sont sous protection citoyenne. Trois millions d’euros ont été versés par les lectrices et les lecteurs ou Amis de l'Humanité. Près de 6 300 abonnements ont été réalisés, dont la majeure partie par les lectrices et les lecteurs. Une formidable campagne de mobilisation et de soutien se déploie de ville en ville depuis que notre groupe a été placé en « redressement judiciaire » par le tribunal de commerce de Bobigny. Nous appelons à amplifier ces batailles. Nous le faisons d’autant plus que le tribunal a fait de la Fête l’un des enjeux importants du redressement et de la pérennisation de l'Humanité. Nous relevons le défi. Nous refusons le scénario susurré ici ou là laissant entendre qu’il faudrait accepter un « plan de cession » ou « de liquidation ». Cela signifierait un pas de plus dans la normalisation de l’information et des médias. Il ne s’agit pas ici que de comptabilité, mais d’une affaire hautement politique. Veut-on aller plus loin dans l’aseptisation du débat d’idées, de la démocratie, du pluralisme, de la possibilité pour chacune et chacun de se faire son opinion ? Bref, d’être une citoyenne, un citoyen participant à la vie de la cité ? L’avant-Fête et la Fête elle-même vont être l’occasion de plusieurs initiatives pour la renaissance de l'Humanité. Nous y souhaitons votre participation active, tant sur les contenus de vos journaux que sur le développement du groupe. Patrick Le Hyaric, Directeur de l'Humanité

Les Amis de l'Humanité Vendredi 16h - Réunion des comités locaux. 19h - Ouverture de l'exposition des affiches d'Ernest Pignon-Ernest en présence de l'artiste. 21h - Conférence gesticulée de et avec Gérard Noiriel, auteur des Gilets jaunes à la lumière de l'histoire. 21h - Longue vie au cirque tzigane Romanès. Samedi 11h - Rencontre autour du film On va tout péter, avec Lech Kowalski et des ouvriers de GMS. 14h – Les Pinçon-Charlot rattrapés par l’histoire. 15h30 - Rencontre éclair sur le climat et l’espace, avec l’astrophysicien Jean-Pierre Bibring. 16h – De quoi les gilets jaunes sont-ils le nom ? Avec Antoine Peillon, Danièle Sallenave. 18h – Les insurgés de l'art. Rencontre avec Olivier Neveux, Bernard Lubat, Jean-Michel Leterrier, Alain Delmas, Lydie Delmas et des syndicalistes. 21h - Bernard Lubat-Michel Portal : le duo au sommet de l'impro. 22h – La Cie Lubat mène le bal. Dimanche 11h30 - Apéro swing de Marc Perrone et ses amis. 13h - Quelle éthique et indépendance pour la presse quotidienne ? Avec Patrick Le Hyaric, Guillaume Goubert, Maria Santos-Sainz. 14h30 – Salut à l'Amérique jeune ! Avec Christophe Deroubaix 15h - Salut à l'Amérique de Paul Robeson ! Avec Raphaël Imbert (voix, sax), Johan Farjot (claviers) et Aurore Imbert (chant). 17h - Les Grandes Bouches en finale. Parole, musique, et danse.

Le Village du monde Vendredi 18h - Soirée de solidarité : Algérie, un élan de libération. En partenariat avec le Festival Racontards. Samedi 10h45 - Inauguration du Village du monde. Avec Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité. 14h30 - Débat : Irak, Iran, Liban, Syrie, Yémen… La guerre, seul avenir du Moyen-Orient ? 16h - Débat : Cuba, 60 ans de révolution face au nouvel interventionnisme des États-Unis. Avec François-Michel Lambert (président du groupe d'amitié France-Cuba à l'Assemblée nationale) et Abel Prieto (ancien ministre de la Culture). 18h30 : Soirée justice climatique : tout ce que le Nord doit au Sud. En débats et en musique. Guest : La Basse Cour. Dimanche 10h30 - Débat : Guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Pourquoi cette confrontation ? Avec Rémy Herrera (économiste, chercheur au CNRS) et Frédéric Boccara (économiste) 12h - Débat : Europe, pourquoi la crise profite avant tout à l'extrêmedroite ? Avec Raoul Hedebouw (Parti du travail de Belgique). 13h30 - Débat : Soudan, une révolution africaine. 15h - Débat : Jérusalem, réfugiés, annexion de la Cisjordanie, prisonniers… La Palestine dans tous ses états. 4 • Les Nouvelles 12 septembre 2019

BATAILLE CLIMATIQUE

On va faire monter la pression ! Fin du monde, fin de mois : même combat : à dix jours du sommet mondial de l’ONU sur le climat, le 23 septembre à New York, la Fête de L'Humanité 2019 va s’emparer de la bataille pour la justice climatique. Elle marquera une étape importante dans la nouvelle séquence de mobilisation qui se profile en cette rentrée. Les lycéens ont décidé de sonner le rappel à la grève scolaire dès le 20 septembre. Et dès le 13 septembre, c’est avec la fête de l'Humanité que le mouvement climat a pris rendez-vous pour relancer la séquence de mobilisations. À la fête, en effet, sur tous les grands espaces et sur de multiples stands, la bataille environnementale sera mise à l’honneur. L’idée est bien évidemment de donner à voir et à investir les luttes en bouillonnement, afin de contribuer à les faire grandir jusqu’à la victoire. Celles qui ont mûri l’an passé offrent déjà un bel aperçu des résistances envisageables. Désobéissance civile, grèves scolaire, élan de soutien apporté à l’affaire du siècle – cette plainte déposée par quatre ONG contre l’État pour son inaction climatique

et appuyée par plus de deux millions de signataires… Toute la Fête se penchera sur la séquence inédite que nous avons vécue pour mettre en perspective les suites à donner. Que ce soit sous forme de débats, de dialogues, de jeux et même, dans certains cas, de travaux pratiques. Quelles luttes nous reste-t-il à inventer pour imposer l’urgence climatique à l’agenda économique et politique ? Comment renforcer la convergence des batailles environnementales et sociales ? La parole sera largement donnée aux organisations impliquées dans le mouvement climat, aux syndicats, aux gilets jaunes… Plus encore : la Fête de l'Humanité, cette année, se met à la disposition de leurs combats. Formation à l’action de désobéissance civile, ateliers sur l’écoféminisme, marche sonore dans les allées : carte blanche leur – vous – est offerte pour faire grandir la bataille. Marie-Noëlle Bertrand Un QG de la lutte sur le climat Dès l’arrivée à la Fête, retrouvez les acteurs du mouvement, à l’espace prévention : Action non violente

COP 21, Youth for Climate, Alternatiba, Greenpeace, Citoyens pour le climat, Amis de la Terre… Une marche pour agir Les marches pour le climat se multiplient depuis un an… Pas question que l'Humanité n’en soit pas ! Rendez-vous est donné vendredi 13 septembre à 19h au QG climat pour un départ en manifestation à travers les allées de la fête jusqu’à l’Agora de l'Humanité où les équipes du journal cèderont le micro aux acteurs de la bataille climatique. Formation à l’action non violente Vendredi à 14h et dimanche à 10h à l’Espace sport : ANV-COP 21 vous propose deux cessions de formation d’une heure et demie chacune (capacité d’accueil limitée). Faucheurs de chaises, savonneurs de banque sales ou décrocheurs de portraits présidentiels : si les actions de désobéissance civile se multiplient pour dénoncer l’inertie des États face à l’urgence climatique, aucune ne s’improvise jamais.

Au total, la Fête accueillera plus de 30 événements sur le climat !

Les grands thèmes La relance du référendum sur ADP

Partout sur la Fête ! Avec l’approche du premier million de signatures recueillies à la mi-août, la bataille pour l’obtention d’un référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris (lire page 2) s’invitera dans les allées de la Fête. Pour en débattre dans les stands, mais aussi pour relancer, après le creux de l’été, la récolte des paraphes des Français·ses. Dans les Allées

Lula à l’honneur L’ex-président du brésil sera parmi les siens à la Fête de L’Humanité. Certes, Lula ne pourra pas être physiquement présent. Il purge une injuste peine de prison depuis plus d’un an, au terme d’une conspiration

politico-judiciaire dont l’objectif était de l’écarter de la course à la présidentielle. Mais l’esprit de résistance qui l’anime résonnera dans les allées, tout comme la clameur des démocrates qui exigent sa libération. Un temps fort de la solidarité avec Lula est notamment prévu le samedi soir à l’Agora. Reconstruisons l’hôpital public !

Une urgence pour tous Plus de 200 services d’urgence en grève cet été, des maternités de proximité qui ferment : l’hôpital public craque de toutes parts sous la réduction des moyens imposée par les gouvernements. Tout au long de cette année, L’Humanité a rendu compte de cette réalité, mais aussi des espoirs nés de la combativité des personnels. À leurs côtés, de plus en plus de patients, d’élus locaux, de professionnels libéraux sont engagés


UMANITÉ EN DÉBATS pour préserver les structures de santé publique. Comment reconstruite un hôpital du XXIe siècle ? Quel maillage territorial des établissements ? Comment enrayer la désertification médicale ? Avec quelles sources de financement ? La Fête de L’Humanité sera le rendez-vous de ces débats qui nous concernent tous.

trans) atteignent d’intolérables records. Nécessité quand on voit, aussi, que les discriminations dans le monde du travail et les insultes homophobes sur les réseaux sociaux sont légion… Associations, collectifs, soutiens et citoyens se réuniront donc en plein cœur de la Fête de L’Humanité pour faire taire l’intolérance et marcher, ensemble, avec fierté.

Face à la casse des retraites

Monde

Faire aboutir une réforme alternative

Contrer l’escalade au Proche et Moyen Orient

Le but inavoué du passage au système de retraite à points que prépare le gouvernement, c’est de réduire les pensions, comme l’anticipent clairement les rapports des organismes officiels. La CGT, à l’instar d’autres syndicats, entend mobiliser dès la rentrée contre cette entreprise et toutes ses régressions : instauration d’un malus avant 64 ans, calcul de la pension sur la totalité de la carrière et non plus sur les meilleures années de salaires, suppression des régimes spéciaux… La Fête de l’Humanité y apportera sa pierre, en décryptant les dangers du projet Delevoye avec l’aide des meilleurs spécialistes et des forces qui proposent une réforme alternative, fondée sur un autre partage des richesses. Contre les discriminations et l’homophobie

Une “humarche” pleine de fiertés ! Brandir ensemble un drapeau arc-en-ciel le plus haut possible sous un soleil radieux… Ce n’est pas qu’une belle image, c’est une nécessité quand on voit, comme dans le rapport publié cette année par l’association SOS Homophobie, que les agressions envers les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et

À une semaine des marches pour la paix partout en France et à l’appel de 160 organisations, la Fête est le rassemblement de tous les pacifistes. Au village du monde, le thème est à l’honneur, avec de nombreux stands d’organisations venues du Proche et du Moyen-Orient, région où le président des Etats-Unis et ses alliés saoudiens et israéliens soufflent le chaud et le froid. École

D’autres chemins pour demain Jean-Michel Blanquer risque d’avoir les oreilles qui sifflent pendant la Fête… Depuis son arrivée, l’activisme du ministre de l’Éducation (réforme du lycée, Parcoursup, loi sur “l’école de la confiance”…) a réussi un exploit : faire l’unanimité du monde de l’enseignement contre lui, avec pour point d’orgue, en juin, la grève jamais vue de la surveillance des épreuves du bac. Celles et ceux qui résistent à sa vision réactionnaire et veulent trouver d’autres voies pour l’école de demain trouveront sur la Fête de nombreux rendez-vous.

Le village du livre Vendredi 14h - La révolution, une histoire pleine d'actualité. Avec Hervé Leuwers, Jean-Marc Schiappa, Paule Petitier. 14h45 - Carte blanche à Claude Mazauric, historien. 15h15 - Le temps des révolutions : l'égalité au cœur. Avec Sophie Wahnich, Mathilde Larrère et Pierre Serna. 16h - Ouverture officielle du Village du livre, inauguration de l'avenue Michel Vovelle et vernissage de l'exposition « Bienvenue chez les riches ». 16h30 - Luttes sociales. Gilets jaunes : la guerre des classes. Avec Monique Pinçon-Charlot, Patrick Le Hyaric et Willy Pelletier. 17h15 - Le livre, lien entre les générations. Rencontre autour des ateliers d'écriture à Harnes (Pas-de-Calais). Avec Rémi Lucas et Valère Staraselski. 180 - Carte blanche à Alain Ruscio, historien et auteur. 18h30 - Communisme, écologie, travail… Une autre voie pour l'humanité. Avec André Prone, Yvon Quiniou, Bernard Friot, Denis Durand et Alain Obadia. 19h30 - Cuba, 60 ans de "Revolucion" : ça se fête ! Avec Maïté Pinero et Viktor DedaJ. Boléro et musique cubaine avec Mildreys Duquesne. En partenariat avec l'association Cuba Linda. Samedi 10h - L'école de Blanquer ou la « neuropédagogie » Avec Évelyne Rognon. Philippe Champy. 10h45 - De l'Internationale à l'internationalisme : le rôle des femmes. Avec Édouard Sill, Mercedes Yusta Robrigo et Élise Thiébaut. 11h30 - Carte blanche à Patrick Tort, chercheur, directeur de l'Institut Charles Darwin International et auteur. 12h - Démocratie et monarchie présidentielle. Avec Mathias Reymond. En partenariat avec Acrimed. 12h30 - La conscience des jeunes en acte face à l'urgence climatique. Avec Yann Le Lann, Léna Lazare, représentant-e de Youth for Climate. 13h30 - Carte blanche à Thomas Porcher, économiste et auteur. 14h - Comment continuer à éditer des ouvrages de sciences humaines aujourd'hui ? Avec Stéphanie Chevrier, Najar Vallaud-Belkacem et Bernard Stephan.

14h45 - Carte blanche à Tony Gatlif, réalisateur, scénariste, compositeur et acteur. En partenariat avec Arre. 15h30 - Rencontre littéraire. Avec Emmanuelle Pireyre, Julia Deck, Anne Pauly. 16h15 - Dédicaces des finalistes du premier prix bulles d'Humanité/Centre des travaux historiques et scientifiques (CTHS). 16h30 - Le talent, les enfants, ça lit et ça se fête! Les 80 ans de l'ami Pef et les 30 ans des droits de l'enfant. Avec des invités surprises… 17h30 - Rencontre littéraire. Avec Sylvain Pattreu, Yancouba Diémé, Audrey Célestine. 18h30 - Carte blanche à Thomas Piketty, économiste et auteur. 19h - Carte blanche à Gérard Mordillat, cinéaste et auteur. 19h30 - Remise du prix Bulles d'Humanité/CTHS. Dimanche 10h - La Pensée et ses 80 ans. 10h30 - Les Lettres françaises, une vie littéraire et politique. 11h15 - Carte blanche à Michelle Demessine, ancienne ministre du Tourisme. 11h45 - Les nouvelles guerres. Sur la piste des hackers russes. Avec Boris Razon et Étienne Huver. En partenariat avec Arte. 12h15 - Polars et romans noirs : regard critique sur la société. Avec Didier Daeninckx, Roger Martin, Michèle Pedinielli et Hervé Le Corre. 13h – Laïcité : un monde en commun. Avec Ivan Segré, Jean-Paul Scot 13h45 - Rencontre littéraire. Louis-Philippe Dalembert, Sofia Aouine, Alexandre Labruffe. 14h45 - Carte blanche à Annie Lacroix-Riz, historienne et auteure. 15h15 - Carte blanche à Bernard Chambaz, auteur. 15h45 - L'Allemagne et les usages du passé. Avec Nicolas Offenstadt. En partenariat avec le Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire (CVUH). 16h15 - Un monde sans mur : une utopie ? Avec Michel Agier. 16h45 - Carte blanche à Christophe Deroubaix, journaliste.

Le forum social Vendredi 16h30 - La fonction publique a de l'avenir ! Débat organisé par la fédération CGT des services publics. Avec Natacha Pommet, Olivier Vadebout, Stèphane Peu 18h – Inauguration du Forum social en présence de Philippe Martinez, Patrick Le Hyaric et Patrick Apel-Muller. 20h30 - Le café des luttes, espace d'échanges et de convivialité ouvert de 9 heures à 0h30, vous propose une soirée fraternelle en musique dans un espace convivial. Samedi 10h15 - Assurance-chômage : contre la casse des droits, le projet CGT de sécurité sociale professionnelle. Débat organisé par la CGT intérim et la fédération CGT du spectacle. Avec Denis GravouiI, Laetitia Gomez, Catherine Perret, François Salomé et Anne Fretel. 13h15 - Service public dans les transports. Débat organisé par la fédération CGT des transports. 15h - De l'ouverture des marchés de l'électricité et du gaz à la casse d'EDF et de GDF (Engie). Débat organisé par la fédération nationale des mines et de l'énergie CGT. Avec Sébastien Menesplier, Fabien Gay, Aurélien Bernier. 16h30 - Sécurité ferroviaire : quels liens avec les conquis sociaux, quel avenir ? Débat organisé par le CCGPF. Avec Laurent Brun, Didier Mathis, Jean-Pierre Farandou. 18h - Urgence écologique, urgence sociale, quelles perspectives ? Débat organisé par la confédération CGT Avec David Cormand, Philippe Martinez, Valérie Pécresse, Aurélie Trouvé. 20h30 - Le café des luttes, espace d'échanges et de convivialité ouvert de 9 heures à 0h30, vous propose une soirée fraternelle en musique dans un espace convivial. Dimanche 10h30 - Tourisme solidaire/équitable, quel rôle des CSE et organismes assimilés ? Débat organisé par la CCAS, le CCGPF. Avec Nicolas Cano, Céline Simon, Gilles Beville, Bernard Duterme. 12h - L'avenir de l'industrie. Débat organisé par la FTM 13h30 - Ensemble construisons les JO 2024. Débat organisé par la FNSCBA CGT. Avec Bernard Thibault Ambet Yuson, Bruno Bothua, Marie-George Buffet, Hervé Hossant, Yves Gauby.

À l'Agora de l'Humanité Vendredi 13 septembre 14h - Justice des mineurs, attention danger 15h - Chine-USA : la guerre poursuivie par d'autres moyens ? 16h - Discriminations territoriales, mettons fin au scandale 17h - Commun, communes. L'alternative peut-elle venir des villes ? 18h05 - École, les raisons de la colère 19h05 - Quand les couches populaires secouent les médias 20h05-23h - Justice climatique - justice sociale : la lutte en vert, rouge, jaune. Soirée combative et festive. Samedi 14 septembre 10h30 - Catherine Cersarsky, astrophysicienne, sur « Cinquante ans après Apollo XI, la conquète spatiale » 11h15 - Pierre Musso, philosophe er professeur en sciences de l'information, sur « L'État-entreprise : Berlusconi, Macron,Trump » 12h - Le communisme, mouvement et stratégie. Avec Lucien Sève, philosophe et auteur, Isabelle Garo, philosophe et auteure, Bernard Vasseur, philosophe et auteur et Jean Quétier, doctorant de philosophie et auteur. 13h05 - Réfugiés, l'impératif accueil 14h - Retraites, vous avez dit réformes ? Face-à-face Philippe Martinez et Jean-Paul Delevoye 15h30 - 10 actes pour faire reculer l'extrême droite 16h35 - ADP, un front commun contre la privatisation 18h35 - Quand le féminisme devient une lutte de masse 19h30 - Les entretiens de l'Agora, avec Thomas Piketty 20h05 - Une soirée pour libérer Lula - Spectacle brésilien Dimanche 15 septembre 10h - Pascal Brioist, historien, sur « Leonardo Da Vinci » 10h45 - Martin de la Soudière, ethnologue, sur « L'homme et son environnement » 12h - Gilets jaunes : et maintenant ? 13h - Crise de la démocratie représentative : que faut-il imaginer ? 14h - Répression policière, liberté de la presse… La démocratie menacée? 15h05 - Refaire révolution ? 16h05 - Hôpitaux à traiter en urgence Les Nouvelles 12 septembre 2019 • 5


INTERNATIONAL GRÈCE

AFGHANISTAN

Christine Lagarde assouplit ses exigences austéritaires

Trump pris à son jeu de dupes face aux talibans

La candidate à la présidence de la BCE juge désormais « excessive » la discipline budgétaire imposée à la Grèce. Le FMI, la Banque centrale européenne et la Commission européenne s’étaient montrés intraitables avec le gouvernement de gauche, sommé, menaces à l’appui, de se plier à cette discipline budgétaire au coût social exorbitant et à l’efficacité économique très discutable. Lagarde admet aujourd’hui qu’une révision de cet objectif s’impose, pour ne pas entraver « la reprise de l’économie grecque » : 1,5 à 2 % suffiraient, avance-t-elle. Solidarité politique avec ses amis libéraux qui dirigent le pays depuis leur victoire aux élections législatives du 7 juillet ? Tout au long de sa campagne, Mitsotakis s’était dit décidé à renégocier coûte que coûte cet objectif. Promesse enterrée dès le 8 juillet par le président de l’Eurogroupe, Mario Centeno… « Les engagements sont les engagements, avait expliqué le ministre portugais des Finances. Si on ne les tient pas, la crédibilité est la première chose qui s’effondrera. Cela amènera moins de confiance, moins d’investissements et,

à terme, moins de croissance. » Message reçu par Athènes, qui s’engageait aussitôt à présenter à l’automne un budget 2020 conforme aux exigences des créanciers. La droite grecque se réjouit aujourd’hui de l’opportune complaisance de la future patronne de la BCE : Christos Staikouras, le très libéral ministre grec des Finances, y voit même l’esquisse d’une « dynamique positive ». Christine Lagarde vole au secours de Kyriakos Mitsotakis et de la droite grecque au pouvoir. Auditionnée mercredi par le Parlement européen, l’ex-directrice du Fonds monétaire international (FMI), candidate à la succession de Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne, a jugé « excessif » l’objectif d’excédent budgétaire primaire (hors paiement des intérêts de la dette) de 3,5 % du PIB imposé par les créanciers d’Athènes. Gravée dans le marbre des mémorandums, cette asphyxiante contrainte est censée s’exercer jusqu’en 2022. Rosa Moussaoui, l'Humanité du 06/09/2019

BÈGLES LE 28 SEPTEMBRE 2018

Colloque citoyen sur le génocide contre les Tutsi 12h - 13h : Buffet offert par la ville de Bègles. 13h30 - 15h30 : Table ronde 1 « Mémoires et C o l lo qu e C I TOY EN transmissions », avec GÉNOCIDE CONTRE LES TUTSI Rwanda 1994 - 800 000 morts en 100 jours Pauline Bourmaud, professeure d’Histoire au lycée F. Mauriac de Bordeaux, Angélique Caron, professeure de Lettres Histoire au LP St Genès à Bordeaux, Beata Umubyeyi Mairesse, rescapée et auteure et Adélaïde Mukantabana, rescapée Samedi 28 septembre 2019 de 9h30 à 20h00 et auteure. 16h - 17h : Mise en voix d’extraits de « L’innommable » d’A. Mukantabana et de « Petit Pays » de G. Faye par Myriam Vicq, comédienne metRwanda 1994 - 800 000 morts en teur en scène, et la Termi100 jours. Sommes-nous concer- nale ARED du LP St Genès. nés ? 17h30 - 19h30 : Table ronde 2 : « De la ‘Mission Quilès’ à la ‘Commission Macron’ » avec Noël Mamère, ancien 09h30 : Accueil par Clément Rossidéputé-maire de Bègles, Jacques gnol Puech, maire de Bègles. Morel, auteur de « La France au coeur 10h - 11h30 : « Comment en est-on du génocide des Tutsi », Laurent Lararrivé là ? Récits et analyses de l’avant cher, journaliste (La Croix), auteur génocide des Tutsi » Conférence de « Rwanda, ils parlent ». gesticulée - Antoine Souef et Claire 20h Perspectives : Vers des lieux ressources. Emmanuelle Mercier - échanges. Espace Jean Vautrin - Bègles, rue Alexis Labro - Tram arrêt Musssonville

En fond, détail de l’oeuvre mémorielle du plasticien Bruce Clarke, accrochée à l’espace Jean Vautrin

6 • Les Nouvelles 12 septembre 2019

Le président américain a annoncé qu’il mettait fin aux « négociations de paix » engagées depuis un an avec les insurgés. La partie de poker menteur se termine provisoirement. Depuis plusieurs semaines, dans les coulisses diplomatiques du monde, les rumeurs bruissaient : un accord entre les États-Unis et les talibans allait être annoncé dans les premiers jours de septembre. C’est en tout cas ce que soutenait le négociateur américain Zalmay Khalilzad, à l’issue de huit rounds de pourparlers dans la capitale du Qatar, Doha, qui abrite la représentation officielle des talibans. En début de semaine, il s’était même rendu à Kaboul pour présenter le texte au président afghan, Ashraf Ghani, dont l’administration est exclue de ces discussions. Un fait remarquable qui apporte de l’eau au moulin des talibans. Ces derniers affirment que le gouvernement afghan n’est qu’une « marionnette aux mains des Américains ». Ce qui apparaît comme une réalité. Ashraf Ghani n’a pas eu son mot à dire pour la bonne et simple raison que les quatre points majeurs en discussion révèlent avant tout les préoccupations de Washington pour ses propres intérêts, pas pour l’Afghanistan et encore moins pour les Afghans eux-mêmes (notamment l’avenir et le statut des femmes) : retrait des troupes américaines et étrangères ; garantie par

les talibans de la non-utilisation du territoire afghan par des entités terroristes ; participation du gouvernement afghan aux négociations ; cessez-le-feu permanent sur la plus large partie de l’Afghanistan. La guerre continue à faire des ravages parmi les civils

En réalité, seuls les deux premiers points ont été discutés. Et pour cause ! Les talibans ont très bien compris que l’agenda américain était avant tout électoral. Donald Trump, à quatorze mois de l’élection présidentielle, veut être perçu comme celui qui aura « mis fin à une guerre sans fin », protège la vie des soldats américains et épargne des dépenses de milliards de dollars. Las, les talibans ont tenté le jackpot en augmentant leur pression sur le terrain, tout en participant à des pourparlers. Il y a dix jours, ils ont essayé de prendre Kunduz, ville stratégique du nord du pays. La semaine dernière, deux attentats ont ensanglanté Kaboul, la capitale. Mais c’est la mort d’un soldat américain qui a fait réagir Trump, le forçant à dévoiler une rencontre à laquelle il devait participer, dans la résidence présidentielle de Camp David. « Qui sont ces gens qui tuent autant de monde pour soi-disant faire monter les enchères ? Ils ont échoué, ils n’ont fait qu’aggraver leur position ! » a encore lancé Donald Trump sur Twitter. Jusqu’à présent, il n’avait pas été très sensible aux attentats. Car, malgré

les discussions, la guerre continue à faire des ravages parmi les civils en Afghanistan. Malgré une baisse de 27 % du nombre de victimes au premier semestre 2019 par rapport aux six premiers mois de l’année précédente, la mission des Nations unies en Afghanistan (Manua) indiquait dans un rapport publié le 30 juillet que 1 366 civils avaient été tués et 2 446 blessés. L’ONU relevait aussi que davantage de civils ont été tués par les forces pro-gouvernementales et américaines que par les groupes insurgés, principalement les talibans et le groupe « État islamique ». Entre janvier et juin, les forces progouvernementales ont ainsi causé 31 % de pertes civiles de plus que l’année dernière à la même période, tandis que celles attribuées aux insurgés ont diminué de 43 %, en raison d’une baisse des attentats-suicides et des attaques complexes. Une rencontre était prévue avec les dirigeants talibans

Trump a annoncé, samedi soir, qu’il mettait fin aux « négociations de paix » (sic) engagées depuis un an avec les talibans. Sur sa lancée, il a aussi dévoilé qu’il devait initialement rencontrer ce dimanche « séparément » et dans le plus grand « secret » son homologue afghan Ashraf Ghani, mais aussi « les principaux dirigeants des talibans » ! On imagine que la date n’était pas non plus choisie au hasard, à quelques jours du 18e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 qui avaient provoqué l’intervention militaire américaine en Afghanistan pour chasser du pouvoir les talibans, accusés de donner refuge à al-Qaida. Pris à son propre jeu de dupes face à des adversaires aussi roublards que lui, Trump est maintenant dans l’impasse. Va-t-il jouer des muscles ? Les talibans vont-ils attaquer à plus grande échelle encore ? Des questions que les Afghans se posent, impuissants. Pierre Barbancey, l'Humanité du 09/09/2019

HONGKONG

Carrie Lam recule sur les extraditions Le projet à l’origine des mobilisations qui agitent l’île depuis trois mois est retiré. Acculée contre les cordes, Carrie Lam a cédé un round, mais pas jeté les gants. La cheffe de l’exécutif de Hongkong a annoncé, hier, le retrait du controversé projet d’extraditions judiciaires vers la Chine, à l’origine des puissantes mobilisations de rue qui convulsent l’île depuis trois mois. Le texte, qui sera officiellement enterré par le parlement local lors d’une session en octobre, était, dans les faits, suspendu depuis le 15 juin, suite aux premières manifestations de contestation. « Le mécontentement

va plus loin que le seul projet de loi » et « couvre des questions politiques, économiques et sociales », a reconnu la première responsable dans une vidéo diffusée par ses services. Dans la foulée, Carrie Lam a plaidé pour la tenue d’un dialogue avec la société civile, ainsi que pour la création d’un comité chargé de « résoudre les problèmes sociaux » et confié à des « experts indépendants » et des « membres du monde éducatif ». « Remplaçons les conflits par les conversations et recherchons des solutions, a-t-elle plaidé. Nous devons trouver les moyens de répondre au mécontentement dans la société et rechercher des solutions. » En revanche, Carrie Lam n’a pas

cédé d’un pouce sur certaines des revendications avancées par des manifestants telles qu’une commission d’enquête sur la répression policière, l’amnistie des détenus, des réformes politiques ou encore l’exigence de ne plus qualifier les mobilisations de troubles. Pas question non plus de quitter ses fonctions, après avoir tenté d’étouffer, la veille, la rumeur d’une démission. La dirigeante s’est également montrée intransigeante quant aux débordements violents considérés par Pékin comme une menace à la sécurité nationale. Cathy Dos Santos, l'Humanité du 05/09/2019


PCF MUNICIPALES À MERIGNAC

MACRON

Les communistes lancent le débat sur le logement et les transports

L’Amazonie brûle, les actes ne suivent pas

Une assemblée publique s’est tenue mardi 3 septembre à salle des fêtes de Capeyron, l’occasion pour les communistes de débattre avec des citoyens de la ville des questions qu’ils se posent sur les transports et sur le logement. Claude Mellier, conseillère municipale et vice-présidente de la métropole a introduit la discussion suivie par Xavier Hirsch, membre du bureau de section, qui est intervenu sur le logement et de Joël Girard, adjoint au maire, sur les transports. Les différentes interventions ont mis en évidence une situation particulièrement problématique : l’explosion démographique sur la métropole et, en particulier, sur Mérignac ne peut qu’aboutir à une saturation avec, pour conséquence, une situation invivable pour les habitants. Tous les responsables politiques connaissent la situation mais tous n’ont pas la même approche pour résoudre les problèmes. Les communistes, pour leur part, entendent faire une priorité de ces questions, dans la campagne pour les prochaines municipales.

Des décisions s’imposent et rapidement

Il n’est plus supportable que tant de personnes et de familles doivent attendre trois à cinq ans pour se voir attribuer un logement. Il n’est plus supportable que des travailleurs salariés ou des étudiants dorment dans leur voiture ou dans la rue. Il n’est plus supportable que des migrants soient traités par une préfète qui représente le pouvoir macroniste d’une façon inhumaine alors même qu’ils disposent de papiers. Il n’est plus supportable que les dépenses de loyer atteignent aujourd’hui plus de 35 % du budget des ménages. Le parti communiste propose d’agir tout de suite pour le logement : revaloriser les APL et supprimer la caution dans le parc privé ; mettre sous protection les familles et les personnes menacées d’expulsion locative sans qu’aucune solution de relogement leur soit proposée ; augmenter les taxes sur les logements vacants depuis plusieurs années ; encadrer les loyers pour qu’ils ne dépassent pas, avec les charges, 20 % des revenus du foyer ; construire des logements sociaux pour satisfaire la demande ; créer un

service public national et décentralisé du logement, de l’habitat et de la ville ; rénover les logements par des travaux d’isolation thermique, répondant ainsi à l’urgence écologique. Pour les transports, les communistes veulent œuvrer au développement d’une mobilité gratuite, écologique et sociale sous-tendue par une régie publique des transports. Ils veulent faciliter l’accès aux transports publics en instaurant la gratuité pour tous les scolaires et les allocataires du RSA et, à terme, la gratuité pour tous. Il sera ainsi possible d’en finir avec l’idéologie répressive actuelle, de réhumaniser les transports en commun, de préserver les libertés individuelles au sein du réseau, tout en développant les transports non-polluants. Des solutions existent, le PCF propose de : mettre les marchandises sur des trains et des bateaux en relançant l’activité de la gare de triage d’Hourcade et du port autonome de Bordeaux-Bassens-Le Verdon ; développer et rénover les lignes TER en améliorant leur cadencement vers Langon et Libourne et en doublant les voies uniques sur la ligne du Médoc ; rouvrir des lignes comme Blaye Saint-Mariens, ou des gares comme Talence-Médoquine et de Caudéran ; inventer de nouveaux modes de transport (tram-train vers Lacanau et autour du Bassin d’Arcachon) ; développer et boucler la ligne de ceinture ferroviaire de la Métropole ; sortir les bus des bouchons avec des lignes de bus en site propre ; instaurer des tarifs accessibles à tous en allant vers la gratuité des transports collectifs ; ouvrir des lignes de métro adaptées à notre métropole.

MUNICIPALES À BÈGLES

PCF : construire une majorité municipale nouvelle, le cœur et la volonté ancrés à gauche Extraits de la déclaration de la section PCF de Bègles du 29 août 2019 « (…) Les élections municipales de 2020 seront des échéances majeures pour notre vie quotidienne et l'avenir des territoires. Au moment où tant de citoyen·nes portent l'espoir de plus d'égalité face aux politiques libérales du gouvernement et de l'Union Européenne, les villes et les villages doivent devenir des lieux de résistance. (…) À l'heure où les populations qui vivent mal expriment diversement leurs colères et leurs exigences (…), les choix gouvernementaux et européens assèchent les communes pour réduire les dépenses publiques, avec le risque que le marché rafle tous les biens communs, tous les services publics garants des droits pour tous. En 2020, lors de ces élections municipales, les forces ultralibérales, du parti de Macron à l’extrême droite, veulent conquérir davantage de pouvoirs locaux pour mieux asseoir leurs politiques régressives au service de la

finance, dans un contexte de capitalisme débridé… Il n'est pas question de prendre ce risque ! Pas de hold-up sur la démocratie locale ! Regagnons la priorité aux services publics pour les citoyen-ne-s ! L’argent doit être utile aux urgences sociales et environnementales. (…) Les communistes et leurs élu-e-s, dans une majorité ou une opposition, ont toujours été dans les batailles pour défendre les intérêts de la population, faire prévaloir l’intérêt général et un avenir de progrès pour notre commune. Parfois avec succès, comme pour la réouverture et la rénovation de la piscine municipale, ou encore la reconstruction de la maternelle J.Curie dans son quartier (espace Jean Zay)… Parfois sans obtenir de victoire, par exemple sur la perte de la maîtrise publique du logement social. Il en est de même à la Métropole où le groupe communiste est force de résistance face aux politiques d'austérité gouvernementales, porte-voix des colères et des exigences des habitants,

force de propositions aussi comme le RER métropolitain avec le développement de la ligne SNCF ou la gratuité des transports en commun. À Bègles, nous pensons qu'il est aujourd'hui possible de construire une majorité municipale nouvelle qui aurait le cœur et la volonté bien ancrés à gauche. (…) Nous accueillons avec intérêt les déclarations de Clément Rossignol, lorsqu'il affirme vouloir faire de Bègles « le laboratoire de la refondation de l’écologie et de la gauche, au service de tous. » Conscients que nos aspirations mises en commun peuvent être plus fortes que les manœuvres politiciennes, nous voulons que la gauche rassemblée, dans le respect de sa diversité, puisse développer avec les Béglaises un projet municipal ambitieux au service de tous. La conjugaison d’une dynamique citoyenne avec un large rassemblement des forces de gauche et écologistes est la meilleure garantie de succès. »

(…) Le capitalisme réduit la planète en cendres et Macron a proposé de combattre l’incendie avec un arrosoir. 20 millions d’€. Une goutte d’eau au regard des 51 milliards d’€ distribués en France au dernier semestre. On a d’autant plus de mal à croire à la sincérité du virage écologique de Macron qu’il continue à défendre, contre vents et marées, le CETA, aux conséquences toxiques pour la planète et que le Mercosur n’est (pour l’instant ?) que suspendu. En effet, le G7 a entériné une organisation du monde fondée sur un libreéchangisme débridé, des échanges commerciaux « circuits longs » très polluants, notamment au regard du climat, là où il faudrait inciter aux circuits courts et à la production locale. L’écologie mérite mieux qu’un positionnement de circonstances. D’autant que Macron n’a aucune vergogne à dénoncer la politique de déforestation de la forêt amazonienne au Brésil alors que la France déforeste la forêt amazonienne… guyanaise ! Au final, l’incendie en Amazonie a causé des dommages sévères à la biodiversité. Il a également contribué à augmenter l’émission de CO2 dans l’atmosphère, cause première du réchauffement climatique, alors qu’il faudrait diminuer ces émissions pour essayer de limiter les impacts négatifs du réchauffement en cours. Le vendredi 20 septembre, il y aura grève pour le climat, notamment à l’appel de la jeunesse, et le samedi 21 des marches seront organisées dans toute la France pour demander une action pour le climat (lire page 2). Le PCF invite à participer massivement à ces initiatives. Parce que la cause est juste. Parce ce que le droit à une vie digne passe aussi par un environnement sain. Parce que l’écologie est, en réalité, anticapitaliste, ADN de notre combat. Parce qu’il y a un enjeu à faire prendre conscience à toutes ces personnes mobilisées que la solution pour protéger la planète passe par une sortie du capitalisme et en même temps, sans attendre d’en être sortis, que des solutions fortes sont possibles et applicables rapidement. Par exemple, si on veut sincèrement préserver la planète, il faudrait réduire les émissions de CO2 liées au transport, le plus gros polluant avec environ 30 % des émissions à lui seul. Pour cela, il faudrait adopter une politique de transport qui pénalise ceux qui sont les plus polluants et favorise les moins polluants. C’est ce que la France devrait faire pour donner un exemple vertueux. Voici quelques propositions concrètes pour aider à une politique écologique plus sincère : - Taxation du kérosène - TVA à 0 % pour les transports peu polluants - Gratuité des transports en commun - Investissement dans le transport ferroviaire, fluvial et les cargos à voile Oui, il faut passer aux actes sincères. Oui, le PCF propose des solutions. Il y a enjeu à les faire connaitre. Ce sera le sens de notre participation aux actions pour le climat. Alain Pagano, membre du CEN, responsable de la commission Écologie.

Carnet SECTION DE MÉRIGNAC. Les communistes ont eu le regret d’apprendre le décès de leur camarade, ancien cheminot, Serge Esquerra, dont les obsèques se sont déroulées mercredi 11 septembre au crématorium de Mérignac. À sa famille, ses proches les communistes de Mérignac adressent leurs condoléances.

SOUSCRIPTION EXCEPTIONNELLE

Élections Européennes Malgré une campagne dynamique et offensive la liste conduite par Ian Brossat n’a pas atteint les 3 %, seuil ouvrant droit au remboursement des frais de campagne. Le PCF prolonge donc la souscription lancée pour les européennes. Le PCF compte sur vous !

Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soit-il, contribuera efficacement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. Les versements sont à envoyer à la fédération de Gironde du PCF - 15 rue Furtado - 33800 Bordeaux, à l’ordre de l’ADF PCF 33

Les Nouvelles 12 septembre 2019 • 7


CULTURE & SOLIDARITÉ

www.soireesdeteenluberon.fr migueletrichard@gmail.com

Au programme de cette 3e édition

Dès 12h30

Ouverture de la journée avec une « Sardi’sérénade » au cœur du festival, proposée par le Comité de quartier St Maurice Marcel Sembat et l’association « Bordeaux Sardine Club ». Des animations musicales et diverses seront proposées au cours du repas par l’association Le Jardin Ephémère. Dès 14h

Retrouvez les habitants, les associations et entreprises du quartier réunies sur l’esplanade pour y découvrir toutes les facettes de la créativité façon Terres-neuves. En famille ou en solo, déambulez à votre rythme dans ce village d’un jour (initiations diverses et restitutions d’ateliers, voir ci-dessous). Vers 16h

Compagnie le rat bleu : Taquinade pour jeune public mêlant théâtre et musique, sur le thème du rapport au mal, l’élaboration d’une pensée/ réflexion, le partage et l’échange des

idées, la construction de l’imaginaire sans artifices… À 18h

Apéro citoyen avant de retrouver tout au long de la soirée, quelques concerts plutôt décoiffants : - Chorale les jougadous (aubade façon morue-gby). - Les caprices de marianne (escapade classique, option loustics). - Lili marleen (estocade poético– sonique). - Insula prod (converge, création originale, installation sonore & visuelle) - Romain Humeau (barricade pour six cordes, deux cent vingt volts et un Médiator). - Afro guinguette (bal trad poussière à l’afro groove contagieux). Les initiations sportives

- Judo avec le dojo béglais. - Boxe avec le Boxing club bordelais et le Comité régional Aquitaine de Boxe. Initiations artistiques

Müca and kid’s musical expérience : Atelier autour de la musique électronique / Cabinet musical Dr Larsene : animations quizz musical / théâtre en miettes : décors et petite forme théâtrale mobile, improvisation dans un fourgon théâtral / théâtre Le levain : ateliers d’initiations à la capoeira / Association Freak Kultur : atelier graffiti, création et initiation / Sylvia Graciet & Freddish : œuvres aériennes / Cie Bougrelas : crieur public, Kevin Dylan Velours / Massacre Make-Up : maquillage SF / Insula Prod : scénographie dynamique et mapping vidéo.

Ateliers d’échanges

Associations Le Refuge, Culture du Cœur Gironde, Les Clowns Stéthoscopes, Supercoop, Cycles Et Manivelles, Apeis-Bègles, RemueMeninges, Fifaac / Espace info économie d’eau/ CREPAQ & SMEGREG : conseils neutres et gratuits sur les économies d’eau / CroixRouge française et IRFSS Aquitaine : initiation aux gestes de 1er secours et gestion du poste de secours / Pôle jeunesse Croix-Rouge française de Bordeaux : ateliers d’éducation populaire pour promouvoir une culture de non-violence, de paix et de lutte contre toutes les formes de discrimination / Point accueil jeunes : vente de boissons non alcoolisées et sucreries / Conseil citoyen du quartier des Terres Neuves : débat flash / Association prévention spécialisée de Bègles : vente de pâtisseries, produits dérivés et point d’informationprévention / Secours populaire, antenne de Bègles : organisation d’un défilé de mode & Espace d’échange / Festival du Film d’Architecture et des Aventures Constructives / LE W UNDERSTUDIO : Studio photo et animation par Pierre Wetzel, photographe. Jeux

« Grands jeux en bois », tenus par les animateurs du centre social culturel l’Estey, la ludothèque. Association terres neuves, les pôles :

Point d’information et d’échange tenus par plusieurs entreprises de l’association de manière interactive + BT Emploi. Présentation des ateliers de l’année :

Avec l’écrivain et anthropologue Cheihk Sow, le plasticien Freddish Papritz, l’association Tout le monde, Le Halo : révéler, le Cabinet musical du docteur Larsene, Les Caprices de Marianne. Espace détente / restauration :

Food truck Le poste à galettes / restauration proposée par les familles accompagnées par le centre social culturel L’Estey / association Les Amis de l'Humanité. Infos pratiques :

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde, M. Lavallée Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0123 C 85932

8 • Les Nouvelles 12 septembre 2019

BORDS DE SCÈNES par Michel Richard

LES RENDEZ-VOUS DES TERRES-NEUVES

Pour la troisième année consécutive, se déroulera à Bègles, le samedi 21 septembre, le festival Les Nouveaux rendez-vous desNeuves. 120 bénévoles, 3 compagnies de théâtre et de spectacle vivant, 10 artistes (vidéo, photographie, musiques, magie, maquillage, graffiti…) 17 associations (social, environnement, entreprises, culture, sport…), 4 écoles et instituts de formation (santé, musique, audiovisuel, logistique…), 5 groupes musicaux vous proposent un moment de joyeuse synergie, avec le soutien de la ville de Bègles, du Département et de la fondation Abbé Pierre.

CHRONIQUE

Le 21 septembre 2019 de 12h30 à minuit, gratuit, sur l’Esplanade des Terres Neuves, aux Terres Neuves à Bègles (tram C, parkings gratuits, accessibles aux personnes en fauteuil roulant). Contact : L’Association Les Rendez-vous des Terres Neuves, 16, rue des Terres Neuves 33130 Bègles - 06.30.80.26.09 Email : rdvdtn@free.fr facebook.com/rdv.terres.neuves lesnouveauxrdvdesterresneuves.fr

« Si l’on considère que la philosophie est l’une des activités les plus élevées de l’être humain qui médite sur sa propre existence, alors il faut considérer qu’elle est universellement partagée et qu’elle a existé (existe) dans toutes les cultures…il n’y a pas un lieu qui serait à lui seul le théâtre de l’histoire universelle » * Je voudrais… -Je voudrais être grand. -C’est quoi ton être grand ? -Voir loin. -Pourquoi ? - Pour ne pas être surpris par les obstacles qui se mettent en travers de tout cheminement. -A partir de ça… tu fais quoi ? -Les enjamber, sans oublier de signaler, à celles et ceux derrière, leur façon de se retrouver à être dangereux ou pas. -Voyons la taille ! Ça n’existe pas des commandes pour en disposer à sa guise ! Grand ou petit on y peut rien. Non ? -La connerie elle, elle se choisit. -Tu parles pour moi ? -Je ne peux parler à ta place. -A qui dans ce cas ? -A moi ! -Tu t’entends ! Tu t’entends ? -Assez bien. Je m’entends assez bien avec moi. -Ne te sens-tu pas seul ? -Ne me parlerais-tu pas ? Là, en cet instant ? -Oui. On dirait un échange. -Tu veux prendre ma place ? -Je tiens à la mienne. -Tu y vois quoi de là ? -Des paroles qui tombent. -Elles ne te font pas mal ? -Une parole ça se ramasse. -Ce n’est pas le cas de celles qui décident de décider pour nous. -Ne pouvons-nous pas décider de les faire taire ? -T’aimerais pas être tu… je parie. -Tu c’est comme mort… non ? -Sauf si tu réfléchis à ce que tu as dit ou voudrais dire. -Les qui ne veulent pas réfléchir t’en fais quoi ? -J’en fais rien. Par contre je continue avec mes arguments. -Oui. S’ils ne t’écoutent pas…tu fais quoi ? -Crois-moi se retrouver plusieurs à ne pas être entendus… ça s’entend. -Tu dis quoi ? Pour dire quoi ? -Tu ne le sais pas ? -Si. Plus de justice ! -Tu la sentences comment celle-là ? -Par la justice… justement. -Après ? -Le droit au travail ! -Si ça se trouve tu n’as pas envie de travailler… non ? -Un droit aussi. -Ca débouche sur quoi ? -La santé ! -Je ne peux te suivre. Tu guéris quoi avec ton truc de santé ? -A chacun son rôle et verras ça tournera. -L’anarchie ton machin… non ? -Non. Un théâtre. Ou celui qui monte sur scène sait aussi qu’il en descendra. -Il y aura toujours un malin qui refusera de partir et avec tes idées tu ne pourras le contraindre… alors y se passera quoi ? -La fin de la pièce, tout bonnement ! -La fin du monde ne dirais-tu pas… plutôt ? -Rien que ta question est une conclusion. Comme qui dirait que « Tout ce qui fait trop fait basculer dans le vide ». -C’est la fin là ? -On dirait une amorce… hein ? *Souleymane Bachir Diagne Philosophe sénégalais, invité aux « Controverses du « Monde », dans le cadre du festival d’Avignon 2019


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