Nouvelles N° 2092

Page 1

Jeudi 02 avril 2015 - N° 2092 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

LES ÉLUS DU FRONT DE GAUCHE

176 POINTS D’APPUI POUR L’ALTERNATIVE À GAUCHE


ACTUALITÉ DES LUTTES RÉFORME FERROVIAIRE

MOBILISATION INTERPROFESSIONNELLE ET INTERSYNDICALE

Service public et démocratie

Public/Privé : en grève pour d’autres choix

Jeudi 9 avril, 10h30, Allées de Tourny à Bordeaux

Le 26 mars, 600 personnes, cheminots, usagers, salariés du CER et des associations de cheminots, ont interrompu la séance plénière du CER, répondant à l’appel commun CGT et Sud-Rail. Ils ont interpellé la direction régionale pour exprimer leur profond désaccord sur la politique de l’entreprise et sa mise en application au travers de la loi du 4 août 2014, tant pour les transports de voyageurs que pour le fret ferroviaire (cf Nouvelles 2091). Ils ont de nouveau proposé une autre organisation qui permettrait d’améliorer la situation de l’emploi à la SNCF, la qualité et la sécurité du transport public ferroviaire. Ils ont exigé le maintien : - de la dotation dévolue aux activités sociales et culturelles du CER au niveau minimal actuel au-delà du 1er juillet, date à laquelle la moitié des cheminots va être versée au compte de comités d’entreprise de périmètres nationaux, - de la représentativité des organisations syndicales telles que les cheminots en ont décidé par leur vote sur la région, jusqu’aux prochaines élections professionnelles, - des comités d’entreprise de proximité. La délégation CGT a refusé de prendre part au vote sur la déclinaison régionale de la réforme ferroviaire, s’appuyant sur la non communication des avis du CCE et des CHSCT, et en attendant le rendu du tribunal de Bobigny concernant leurs demandes d’être consultés sur chaque étape des 18 mois de la mise en oeuvre de la réforme.

UN TOIT POUR TOUS

Après le 31 mars aussi !

En Gironde, les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires appellent tous les salariés, jeunes, privés d’emplois, précaires, retraités à manifester le 9 avril contre l’austérité Dans un appel intersyndical, les organisations syndicales soulignent l’urgence de combattre «les inégalités sociales, les impasses de la politique d’austérité du gouvernement, la surenchère du Medef» et de ne pas se soumettre à «la méthode autoritaire», rappelant l’utilisation du «49.3 pour faire passer en force la loi Macron» qui «intervient dans une situation économique et sociale très dégradée» (plus de 6 millions de chômeurs, plus de 8 millions de pauvres, 3,5 millions de mal logés dont 41 000 foyers privés d’énergie…). Elles saluent «la contestation et les résistances sociales» qui «montent dans plusieurs pays d’Europe, en Grèce, en Espagne, mais aussi en Belgique et en Allemagne». En France «des mobilisations ont lieu dans le privé, comme dans le public, contre les licenciements, pour des augmentations de salaire, pour des moyens pour le service public, pour l’amélioration des conditions de travail». Retrait du Pacte de responsabilité et de la loi Macron

Cette exigence passe par des mesures de progrès avec : - une politique ambitieuse envers l’industrie, la recherche et des services publics de qualité, l’arrêt des restructurations, des licenciements et suppressions de postes, - des augmentations générale des salaires du public et du privé, des retraites et pensions, des allocations et minima sociaux, du SMIC, - l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et le hommes et l’arrêt de toutes les discriminations, - le respect des droits syndicaux, des nouveaux droits pour les salariés et leurs représentants, le respect de la liberté d’expression, - l’élargissement de la réduction du temps de travail sans perte de salaire, le plein emploi qualifié. Pour la CGT, «le progrès social est possible aujourd’hui» et la journée du 9 avril doit constituer «une étape forte de mobilisation des salarié-e-s dans chaque entreprise et établissement public» pour «construire collectivement un autre avenir social et économique». De nombreuses luttes ont lieu en Gironde comme Sanofi, papèteries de Bègles, les cheminots, Héraklès, Eurest, Radio France (France Bleu Gironde), Banque Populaire et Caisse d’Épargne, l’AIA, Temex, les trans-

ports, La Poste, EDF… Pour la FSU, le 9 avril est «le début d’un processus de mobilisation des salariés du privé et du public, pour obtenir des créations d’emplois, construire des alternatives aux politiques économiques, préserver les droits et tous les régimes sociaux, garantir et promouvoir le service public, l’augmentation des salaires dans le public et le privé, et garantir les retraites, les pensions et les minimas sociaux». Un exemple parlant : l’entreprise Sanofi

D’un côté, 5,5 milliards de profits dont 3,7 versés en dividendes aux actionnaires, soit l’équivalent de 50 000 euros de richesses annuelles créées par salarié ; une augmentation de ces dividendes pour la 21e année consécutive ; une prime de bienvenue de 4 millions d’euros pour le nouveau PDG. De l’autre, des licenciements, notamment dans les activités de la recherche et le développement ; une baisse des investissements ; le refus d’accorder une prime de 120 euros pour des salarié-e-s postés. Le 6 mars, leur lutte a permis de gagner une augmentation de 80 euros net de leur prime, des embauches en CDI et l’investissement dans l’outil de production.

Tous ensemble exigeons le respect des libertés syndicales !

Une centaine de personnes se sont rassemblées place de la Victoire à Bordeaux le 28 mars, à l’appel de la Confédération nationale du logement (CNL) et du Comité départemental des associations des familles laïques (CDAFAL) girondins pour exiger l’arrêt des expulsions locatives, des coupures d’énergie et de fourniture d’eau. Le même jour, des rassemblements se tenaient dans toute la France à l’appel de la CNL, de la CGT, et des associations pour le droit au logement (cf Nouvelles 2091). La direction de la CNL en Gironde, qui devait être reçue le 31 mars par le préfet, veut souligner la situation toujours difficile des locataires : «Le bilan 2014 est préoccupant avec 1400 dossiers» et «une augmentation de 11% des assignations au tribunal pour impayés de loyer» notent Maurice Fourmond et Anny Lartigue, responsables départementaux. Quant au recours à la force publique pour des expulsions, il a augmenté de 7% (chiffres de la préfecture de la Gironde). Dans leur intervention, la CNL et le CDAFAL s’insurgent contre cette pratique indigne qui n’est pas une solution, mais au contraire le plus souvent une mesure aggravante pour les personnes, familles et leurs enfants. Le maintien dans le logement coûte bien moins cher à la société que l’hébergement d’urgence à l’hôtel, dans des conditions souvent précaires et de promiscuité. Ils pointent l’appauvrissement et la précarisation d’une part de plus en plus importante de la population, les loyers trop chers. Seule la mise en place d’une véritable sécurité sociale du logement prise en charge par l’Etat et les bailleurs peut permettre. Pour le PCF, il faut en finir avec cette pratique inhumaine qui touche les plus précaires. Les difficultés à se loger et à payer un loyer sont de plus en plus grandes pour de plus en plus de monde. Le gouvernement doit se saisir de cette question et mener une politique sociale volontariste en matière de logement. Le PCF se prononce et agit pour l’arrêt des expulsions, la création d’un service public national du logement, la réquisition des logements vides, la baisse des loyers par un encadrement de la loi, la construction massive de vrais logements sociaux (PLAI, logements étudiants, foyers logements) et l’application de la loi dans toutes les communes.

2 • Les Nouvelles 02 avril 2015

A l’arrivée, l’intersyndicale appelle à soutenir Corinne Versigny, secrétaire de l’UD-CGT 33, assignée à comparaître à 14 heures en référé devant le tribunal correctionnel, suite à une plainte pour diffamation déposée par la Direction de l’entreprise «Les Fonderies du Bélier».

La CGT a seulement fait que ce qui relève de l’exercice du droit syndical et de sa liberté d’expression pour la défense des salariés, des emplois, du territoire, en s’adressant à l’ensemble des acteurs publics (Préfet, Conseil Régional,… )

PARCOURS DE LA MANIFESTATION

Départ 10h30 : Allées de Tourny, rue Esprits des lois, Quai Louis XVIII, cours Victor Hugo, cours Alsace Lorraine, arrivée sur le parvis des Droits de l’Homme à côté du tribunal.

LGV

Vite, travailler des alternatives «Notre groupe salue les conclusions de la commission d’enquête chargée de l’étude des projets de LGV liés au grand projet du Sud-Ouest (GPSO) qui reprennent nombre des arguments que nous avons depuis longtemps fait valoir au sein de la CUB. C’est d’ailleurs sur notre initiative que les porteurs des alternatives à la LGV ont été entendus, en janvier dernier, par la commission Infrastructures de Bordeaux-Métropole. Ces élus du Lot-et-Garonne ont fait valoir que les solutions techniques existent pour améliorer la circulation des trains entre Bordeaux et Toulouse, des solutions viables puisqu’elles permettent la réalisation du trajet en 1h18 contre 1h05 escomptés avec le projet de GPSO (…) en préservant les dessertes locales et l’indispensable

maillage territorial. Nous insistons pour que les alternatives soient mises très rapidement sur la table, car les populations du sud-ouest ont besoin d’une grande vitesse. Une grande vitesse qui ne se contente pas de relier les métropoles, mais irrigue tous les territoires et les relie véritablement. Cet argument fort du rapport des commissaires doit être entendu. Plus largement, nos territoires ont besoin d’un maillage ferroviaire revitalisé, tant pour les voyageurs que pour le transport de marchandises. Nous ne cessons de le réclamer à l’échelle de l’agglomération bordelaise, cela doit devenir une exigence nationale. L’Etat doit donc reprendre ses responsabilités dans le financement des lignes structurantes du réseau ferroviaire na-

tional. La ligne Tours-Bordeaux en est une. Le gouvernement doit également stopper la destruction à l’oeuvre du réseau, ici via la libéralisation du transport par cars prévue par la loi Macron, là par le projet de destruction massive de lignes Intercités*, parmi lesquelles la ligne Bordeaux-Clermont-Lyon. La demande de Claude Mellier, vice-présidente aux Infrastructures, à Alain Juppé début février d’organiser les conditions du débat sur ces projets est maintenant indispensable, bien au-delà de l’agglomération bordelaise. Notre groupe y contribuera avec une vision que nous espérons ambitieuse et solidaire pour nos territoires.» * Projet dévoilé par l’Humanité du 31 mars 2013.


ACTUALITÉ

Editorial

DÉPARTEMENTALES

176 points d’appui pour l’alternative à gauche qui subissait une défaite historique et que les candidats du Front de gauche tenaient bien leur rang », juge également Éric Coquerel, le coordinateur du Parti de gauche. « Nous avons avec le Front de gauche des points de résistance à la gauche du PS, mais globalement le résultat est un échec cuisant qu’il faut d’abord imputer à la politique gouvernementale », souligne pour sa part Clémentine Autain, au nom d’Ensemble.

Avec, à l’issue du second tour des départementales 176 élus, le Front de gauche est loin d’être emporté par la vague bleue. Dans les cantons où il avait des candidats, il se présente même comme une force de résistance efficace à la droite et à l’extrême droite. Alors que nombre de cantons et de départements ont été emportés par la droite lors du vote de dimanche, le Front de gauche a résisté au courant qui a entraîné les candidats PS vers de nombreuses défaites confirmant la sanction du premier tour à l’égard de la politique gouvernementale. « Le Front de gauche compte 176 conseillers départementaux en métropole, dont 166 PCF et apparentés. Le PCF et le Front de gauche sont donc la troisième force politique en termes d’élus, derrière l’UMP-UDI, le PS, et loin devant le FN », a dénombré hier, dans un communiqué, le Parti communiste, qui y inclut les 13 conseillers de Paris qui siègent aussi au titre du conseil départemental. Ce sont près de trois quarts de ses candidats en lice pour le second tour qui ont été élus. Sur 123 cantons, où une candidature du Front de gauche a été recensée par le secteur élection du PCF, pour ce second tour, il l’a en effet emporté dans 90, soit dans un peu plus de 73 % des cas. « Face à la droite nous l’emportons dans 74 % des cantons »

« Nous avons un peu moins d’élus à l’issue de ces départementales », reconnaît Jacques Chabalier, en charge de l’organisation au PCF, qui dénonce « un redécoupage

des cantons qui a mécaniquement entraîné cette perte, pour l’essentiel ». Avant le 22 mars, le Front de gauche comptait, en effet, 234 conseillers généraux sortants, relève l’historien Roger Martelli sur Regards.fr, dont 220 membres du Parti communiste ou apparentés. « Le Front de gauche avait des élus départementaux dans 61 départements ; ils sont désormais dans 37 départements, soit 24 de moins, pour l’essentiel perdus dès le premier tour », ajoute l’historien communiste, qui note dans le même temps une entrée du Front de gauche au « conseil départemental de l’Aveyron et de la Lozère ». Certes, le PCF et ses alliés ont perdu la majorité et la présidence de l’Allier face à la droite locale, mais le tout s’est joué à 48 voix dans un seul canton, quand l’histoire du département est celle d’une bascule régulière de droite à gauche et vice versa. Et alors que le Val-de-Marne était partout annoncé perdu avant le premier tour, la majorité de gauche l’emporte avec 18 élus du Front de gauche, 7 du PS, 2 divers gauche et 1 EELV. Si ces résultats sont le signe d’une « bonne résistance », selon les dirigeants des forces du Front de gauche, le contexte n’en est pas moins jugé inquiétant. « Le paysage politique est très difficile au lendemain de cette élection marquée par un fort succès de la droite, une implantation du FN et une chute de la gauche. Mais nos résultats montrent plus qu’une bonne résistance », estime Jacques Chabalier. « Le résultat confirme la tendance du premier tour. Avec nos 9,4 %, voire 11,9 % sur les cantons où nous avions des candidats, on sentait bien que c’était surtout le PS

L’autre fait notable est à chercher du côté des duels avec le Front national. Dans les 46 cantons qui ont opposé l’extrême droite aux binômes dont au moins une composante appartient au Front de gauche, ces derniers l’ont emporté dans 43 de ces seconds tours. Dans le Nord par exemple, le PCF emporte ainsi les 5 cantons où le parti des Le Pen lui faisait face, affichant un score allant de 51,4 % à 58,66 %. De même, dans les 20 triangulaires de l’Hexagone qui opposaient le Front de gauche à la droite et l’extrême droite, il en emporte 15. « Ces résultats contredisent les théories fumeuses qui laissent penser que l’électorat FN viendrait de nos rangs », se réjouit Éric Coquerel. « Face à la droite nous l’emportons dans 74 % des cantons et dans plus de 90 % face au FN. C’est la preuve que nous avons su être bons rassembleurs », ajoute Jacques Chabalier. Quant aux alliances que le Front de gauche avait nouées, avec un rassemblement inédit et des candidatures communes avec Europe Écologie-les Verts, Nouvelle Donne ou encore des militants du mouvement social et associatif, elles pourraient être le signe d’un retour « à un certain dynamisme », estime Éric Coquerel, malgré les désaccords stratégiques qui ont marqué l’entre-deux-tours (le PCF appelant au rassemblement de la gauche pour faire barrage à la droite et l’extrême droite, le PG refusant tout rapprochement avec le PS). « Mais il ne faut pas se rendormir sur nos lauriers, au contraire, il faut s’en servir pour rassembler plus largement », insiste le dirigeant du PG. Un avis cette fois unanime même si le débat reste ouvert. Quand Clémentine Autain prévient qu’il s’agit maintenant de « réussir à faire converger les nombreux appels » de ces derniers mois pour une alternative à gauche, Jacques Chabalier souligne « le défi d’ouvrir une voie nouvelle à gauche » dans une période postélectorale marquée par la « surdité du gouvernement, qui appelle à un élargissement de sa majorité sans rien revoir de sa politique ».

L’urgence d’un changement à gauche Les résultats du deuxième tour des élections départementales viennent confirmer l’arrivée de la droite à la tête de plus de 70 % des départements. Le Front de Gauche compte quant à lui 176 conseillers départementaux et garde la majorité dans le Val de Marne, mais il perd malgré tout de nombreux élus. Le FN totalise 62 conseillers départementaux : une première en France ! Malgré l’échec cuisant du PS, Manuel Valls affirme vouloir continuer et accélérer les réformes. Que faut-il donc à ce gouvernement pour entendre le rejet de sa politique par les citoyennes et citoyens ? Est-il sourd aux 50 % des Français qui n’ont pas souhaité s’exprimer à l’occasion des deux tours de ces élections ? Loin de nous réjouir de ce nouvel avertissement au gouvernement Hollande, nous devons, et c’est urgent, réussir à créer une alternative de gauche audible, crédible pour notre peuple. Car la situation est grave pour cette partie de la population qui s’enfonce de plus en plus dans la précarité et qui ne voit pas d’issue, grave car petit à petit, même s’il n’a pas fait le score escompté, le FN fait dorénavant partie de la normalité du paysage politique de la France. Faut-il en avoir peur ? La stratégie d’implantation territoriale du FN avec l’ambition d’une prise du pouvoir ne doit pas paralyser, mais en aucun cas être marginalisée. Il est urgent de réfléchir comment, avec quelles forces nous allons nous adresser aux Français pour faire renaître l’espoir, pour combattre le sentiment d’impuissance exprimé par les abstentionnistes, pour faire comprendre aux femmes et aux hommes de ce pays que la politique, le vivre-ensemble, c’est l’affaire de toutes et de tous. Vaste chantier, chantier de l’espoir, dans lequel nous voulons travailler avec toutes les forces politiques, syndicales, associatives, citoyennes qui aspirent elles aussi à une société de solidarité et de partage. Un chantier qui doit impérativement s’étendre à toutes celles et ceux à qui on ne donne plus la parole ou qui ne la prennent plus, faute de quoi toute proposition alternative serait vaine. Dans l’immédiat, le retour de la loi Macron au Sénat, le 7 avril, et la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle, le 9 avril, vont être une occasion d’affirmer l’urgence d’un changement à gauche avec plus de force encore. Les militants communistes y exprimeront leurs propositions et leur volonté d’une politique alternative.

Maryse Montangon Membre du comité exécutif du PCF 33 Membre du Conseil national

Les Nouvelles 02 avril 2015 • 3


SECOND TOUR DES ÉLECT EN FRANCE

La droite rafle un nombre historique de sièges Le premier ministre a choisi d’ignorer sur le fond le message des urnes, en mettant l’échec enregistré au second tour des élections départementales sur le compte d’une « gauche trop dispersée, trop divisée au premier tour ». L’exécutif ne porterait aucune responsabilité dans la débâcle. Il ajoutait même que «les premiers signes de reprise économique sont là», déroulant le programme ­inchangé­ de réformes prévues pour le reste du quinquennat. Une ligne qui trace d’emblée les limites et la portée d’un éventuel remaniement gouvernemental. La droite, elle, est la grande gagnante du scrutin, avec la conquête ou la reconquête de la présidence d’une majorité de départements. Elle récupère ainsi presque d’un seul coup ses positions perdues en plus de vingt ans. Le PCF perd l’Allier et garde le Val de Marne

La gauche avec le PS à sa tête a perdu la majorité au profit de la droite dans des départements qu’elle détenait historiquement, comme les Bouches-duRhône, les Côtes-d’Armor ou le Territoirede-Belfort, ou qu’elle avait conquis plus récemment comme l’Essonne (1998), la Creuse et l’Eure (2001), le Doubs, la Drôme, la Charente et la Saône-et-Loire (2004), la Corrèze, l’Indre-et-Loire, la Seine-Maritime, les Deux-Sèvres et la Somme (2008), le Jura et les Pyrénées-Atlantiques (2011). Des pertes qui s’ajoutent à celles, effectives dès le premier tour, de trois départements (Aisne, Nord et Seineet-Marne) où la gauche ne disposait pas de suffisamment de candidats qualifiés au second tour pour prétendre reconduire une majorité. Le Pas-de-Calais et la SeineSaint-Denis ont réchappé de la vague bleue. Les communistes ont, quant à eux, perdu la direction de l’Allier qu’ils avaient reconquis en 2008, mais conservé celle du Val-de-Marne, qu’ils président depuis 1976. Le Front de Gauche enregistre plusieurs succès. Dans le Nord, où les

cinq binômes PCF-Front de gauche ont été élus, comme les binômes candidats à Villejuif (Val-de-Marne) ou encore à Nîmes et à Alès (Gard) ou à Vierzon (Cher). Dans l’Oise, le Front de gauche et EELV font élire deux élus supplémentaires qui l’ont emporté face au FN, et un communiste de plus est élu dans la Meuse. Plus de 20 vingt candidats en alliance Front de gauche/EELV ont été élus. Des résultats encourageants mais qui, avec environ 200 élus sortants, ne compenseront pas intégralement les pertes pour le Front de gauche dues au recul de la gauche dans son ensemble et au redécoupage ravageur de certains cantons. L’abstention concerne entre 49,8 % et 51 % des électeurs, moins élevée qu’aux dernières cantonales de 2011 (55,3 %) mais beaucoup plus qu’en 2008 (44,5 %). Difficile donc de nier l’évidence de la dimension de vote-sanction de ces départementales à l’encontre d’une politique gouvernementale pour laquelle il n’existe décidément pas de majorité électorale, comme l’ont déjà démontré les municipales, les européennes et les sénatoriales l’an dernier, et le premier tour du 22 mars.

EN GIRONDE

PS et alliés gagnent 22 cantons, 10 pour la droite et 1 pour le FN La Gironde reste à gauche et Jean-Luc Gleyze, élu en SudGironde, succédera à Philippe Madrelle. La gauche s’est mobilisée et a bénéficié notamment d’un bon report des voix du Front de Gauche. Le FN entre à l’assemblée départementale en remportant de peu (50,48%) le canton du Nord-Médoc.

pour le PS et 18 pour l’Union de la Gauche), la gauche obtient la majorité et devance les binômes de droite, qui remportent 20 sièges (18 pour l’Union de la droite, 2 pour DVD) et le FN (2 sièges). Trois élus écologistes siégeront pour la première fois.

La précédente assemblée donnait 50 cantons pour la gauche et 13 pour la droite. Avec 44 sièges (26

- En Dordogne, le PS et PCF gardent le Département, le FN n’a aucun élu.

En Aquitaine

- Dans les Landes, le PS conserve la majorité avec 10 cantons sur 15. - Dans les Pyrénées Atlantiques, l’union UMP-UDI-Modem l’emporte avec 16 cantons pour 10 au PS/PRG/DVG. - Dans le Lot-et-Garonne, la gauche est majoritaire avec 26 sièges (18 PS et 8 DVG), la droite gagnant 14 sièges (6 UMP, 6 DVD, 2 UD).

Val-de-Marne

Le rassemblement de la gauche n’a pas suffi

À de rares exceptions près, la quasitotalité de la gauche a misé sur la carte du rassemblement en soutenant dans chaque canton le binôme arrivé en tête au premier tour, choisissant même de retirer totalement ses candidats dans 21 cantons où le FN menaçait de l’emporter si elle se maintenait en triangulaire. Bien qu’en fort recul et en dépit d’un bon score du Front de gauche et de ses alliés, la gauche espérait contenir la vague bleue, en comptant sur un score encore légèrement supérieur à celui des voix de droite (36,6 %), laquelle a subi la forte concurrence des candidats du Front national. Mais cet effort n’a pas suffi à mobiliser de nouveaux électeurs, le second tour confirmant les enseignements du premier.

ERRATUM Résultats 1er tour

CANTON 2

DE PESSAC Anthony SEMCHAOUI & Nancy MENU

81 385 ,42% VOIX

Dans les résultats girondins (p.5), concernant Nouvelle Donne, lire : "ne confirme pas sa petite percée par endroits aux européennes" (et non aux municipales).

Front de gauche

4 • Les Nouvelles 02 avril 2015

Front de gauche

Front de gauche


TIONS DÉPARTEMENTALES DÉBAT À GAUCHE

La ligne Valls à nouveau dénoncée après la sanction des urnes À l’heure du bilan des élections départementales, au PS, la perte pour la gauche de 27 départements (28 basculant à droite, contre un seul de droite à gauche) ouvre de nouvelles fractures. Fractures horizontales, entre la droite et la gauche du parti, mais aussi verticales, entre le gouvernement et ses élus territoriaux, qui ont le sentiment de payer pour le gouvernement. Le président PS sortant du Jura, Christophe Perny, battu dans son canton comme la gauche dans le département, se dit «plus fâché que déçu». «J’avais dit il y a quelques mois qu’il fallait que Manuel Valls s’en aille. Il est resté et, aujourd’ hui, il porte la responsabilité de tout ça. Je pense qu’il s’est donné pour mission de réduire la gauche à néant. Et il faut dire que, pour l’instant, il réussit bien. C’est à peu près tout ce qu’ il réussit d’ailleurs», explique celui qui a décidé de quitter le PS et la politique après cette défaite. Appel au sursaut dans le PS

Jérôme Guedj, figure de l’aile gauche du PS dans l’Essonne, réélu dans son canton de Massy, mais renvoyé dans l’opposition, a lui aussi laissé éclater sa colère. L’ex-président du conseil départemental enrage de voir le gouvernement ignorer « tous les signaux » envoyés depuis un an, aux municipales, aux européennes et, désormais, aux départementales, par « le peuple de gauche, celui qui a voté en 2012 pour le changement » et qui préfère désormais s’abstenir à plus de 50%. Dès le lendemain du scrutin, Benoît Hamon mettait en cause le refus du gouvernement d’entendre que sa ligne politique n’est ni majoritaire dans le pays, ni capable d’entraîner la gauche derrière elle : «C’est une défaite incontestable. On est à peu près tous d’accord sur les raisons, la dispersion ou la division de la gauche. La question, c’est : quelles sont les causes de cette division ?» interroge-t-il. «À la fois des résultats qui se font attendre sur les questions essentielles», comme le «pouvoir d’achat, la situation des petits retraités, l’emploi évidemment», mais aussi «des orientations qui ont désarçonné», pointe le député qui s’est opposé à la loi Macron à l’Assemblée nationale, adoptée sans vote avec le 49-3.

L’analyse des résultats apporte de l’eau supplémentaire au moulin de ceux qui pensent qu’une autre voie à gauche est possible et nécessaire, et favorise les convergences. De son côté, le collectif «Vive la gauche», constitué pour donner un débouché aux parlementaires frondeurs au sein du PS, a rendu public un texte réclamant « un contrat de gouvernement » listant les axes de réorientation souhaités : «Plan «République» pour l’égalité sur tous les territoires», «soutien massif et ciblé à l’investissement», «défense des couches populaires et des classes moyennes», ou encore «renforcement du rôle du Parlement»… Pour cette « aile gauche », la fin du quinquennat et la suite se jouent maintenant. « Il est minuit moins cinq », estime même Jérôme Guedj. Ce qui se joue au PS, c’est aussi le congrès qui doit se tenir à Poitiers en juin. Martine Aubry, à laquelle on prête quelques ambitions, se réunissait avec ses soutiens le 31 mars à l’Assemblée nationale, après avoir estimé que le scrutin de dimanche avait bien été « un vote de protestation par rapport à la politique nationale ». Le premier ministre a annulé son déplacement au siège de la Banque centrale européenne (BCE), le 31 mars, jugeant préférable, «en accord avec le président François Hollande», d’être «présent à la réunion du groupe socialiste du matin avant la séance des questions publiques au gouvernement l’après-midi». Du côté d’Europe Écologie-les Verts (EELV) aussi, les résultats ont clarifié les données du problème. Alors qu’EELV a contracté une majorité d’alliances avec le Front de gauche dans ces élections, sa secrétaire nationale se tenait ces dernières semaines sur une prudente ligne de crête face à ceux qui prônent un retour dans le giron gouvernemental, comme le sénateur Jean-Vincent Placé. Emmanuelle Cosse a clairement vu dans les résultats des élections le « désaveu des Françaises et des Français pour la politique gouvernementale » et invité l’exécutif à emprunter une « nouvelle voie ». Une prise de position qui pourrait accélérer encore le divorce désormais ouvertement envisagé des écologistes les plus proches de la ligne

Hollande-Valls avec leur parti. Pour les frondeurs du PS, c’est toute la gauche qui doit emprunter ce nouveau chemin, une gauche dont Manuel Valls fait pour certains toujours partie intégrante, comme le précise Benoît Hamon, estimant que «le gouvernement peut encore réussir». Dans leur texte, les frondeurs expliquent ne pas vouloir se laisser «enfermer dans une fronde»  appellent «à ce qu’une grande gauche se rassemble sans retard, pour soutenir des politiques nouvelles». Une position qui ne convient pas à tous à gauche.

Pour Jean-Luc Mélenchon, cela passe par «une nouvelle alliance populaire, crédible, indépendante de ce gouvernement avec lequel rien n’est possible», une alliance «avec les partis et personnalités de l’opposition de gauche» et «des assemblées citoyennes ouvertes à tous». Le secrétaire national du Parti de gauche (PG), Éric Coquerel, appelait au soir de l’élection « au sursaut de toute la gauche », tandis que l’écologiste Emmanuelle Cosse mettait en garde «entre un renoncement à changer le monde et un antisystème excessif et démagogique», souhaitant «défendre une nouvelle politique plus écologique et plus solidaire». Jean-Luc Mélenchon a proposé « aux partis concernés » par sa proposition de « se rencontrer ». De leur côté, les écologistes ont annoncé qu’ils « multiplieront dans les prochains jours les rencontres et présenteront les points essentiels de ce qui représente pour eux le socle d’une nouvelle politique ». Ils devaient rencontrer le PS le 30 mars au soir. La boussole des convergences

Pierre Laurent (voir p. 5) a proposé de prendre pour boussole les convergences « affirmées à de nombreuses reprises au cours des derniers mois », et qui « se mettent désormais en œuvre dans les premières réunions des Chantiers d’espoir et dans la préparation du Forum européen des alternatives ». Une rencontre PS-PCF est envisagée dans les prochaines semaines, sans date fixée pour l’instant, le PCF voulant s’atteler de son côté à la prise d’« initiatives nouvelles » pour approfondir les convergences avec tous les tenants d’un autre cap à gauche.

DÉCLARATION DE PIERRE LAURENT

Une réponse politique nouvelle à gauche, c’est désormais l’urgence

«La droite conquiert la majorité dans de nombreux départements. Pour la première fois, le Front national fait lui aussi élire de nombreux conseillers départementaux. Les populations de ces départements vont connaître des jours difficiles avec des attaques redoublées contre les politiques de solidarité, d’action sociale et d’éducation, les services publics départementaux, la culture. Je veux les assurer qu’elles pourront compter sur les communistes et leurs élus dans les combats qui les attendent. Le Parti communiste a tout fait pour empêcher ces gains de la droite et de l’extrême droite. Au premier tour, en rassemblant partout pour des choix de gauche avec les candidats du Front de gauche et souvent d’autres forces, totalisant 9,4 % des voix. Au second tour, en mobilisant partout dans la clarté pour faire barrage à la droite et à l’extrême-droite. Des centaines d’élus de gauche n’auraient pu gagner sans ce travail de rassemblement mené par les communistes. Ils agiront désormais dans des conseils départementaux à parité, seule véritable avancée démocratique de ce scrutin. Un grand nombre de conseillers départementaux communistes et du Front de gauche, même si leur nombre total sera en recul, sont élus, confirmant la place du PCF dans la vie politique. Déjouant tous les pronostics, le Val de Marne garde une présidence communiste et l’Allier se joue dans un mouchoir de poche pour la droite. Tous les élus communistes sont prêts à prendre leurs responsabilités dans les départements pour plus de justice et d’égalité. Le Parti socialiste subit pour sa part une lourde défaite avec la perte de nombreux départements. Les électrices et les électeurs expriment une nouvelle fois leur rejet de la politique du gouvernement, et de son absence de résultat. La responsabilité de François Hollande et de Manuel Valls est grande dans le retour aux affaires de la droite dans une majorité de départements. A l’occasion des multiples initiatives et rencontres tenues par les militants communistes sur l’ensemble du territoire, nous avons constaté l’immensité de la défiance et du désarroi de millions de Français, qui confrontés à la violence du quotidien, se sentent

totalement trahis. Continuer à rester sourd à ce qui sonne clairement comme un appel à un changement de cap politique serait engager la France dans le scénario du pire. Les communistes ne s’y résoudront jamais. Les majorités départementales de droite et les élus du Front national, dont les connivences peuvent se développer dangereusement, vont s’attaquer partout aux politiques publiques en opposant les Français entre eux, en attisant les tensions racistes, communautaires, générationnelles, et en détournant le regard des Français des vraies responsables de la crise : les politiques d’austérité, les actionnaires et la finance. J’appelle l’ensemble des citoyens à la vigilance, à l’unité et à l’action commune pour la défense des services publics et des choix politiques de solidarité. Nous pouvons déjouer le « coup monté » du tripartisme. Ce scénario mortifère pour la gauche sous-tend l’abandon des classes populaires à l’abstention et au Front national, et la marginalisation de toute politique alternative sociale et solidaire à l’austérité. Nous le refusons catégoriquement. Au lendemain de ce scrutin, rien n’est désormais plus urgent que de construire dans les luttes, dans l’action quotidienne et la solidarité concrète, dans le débat politique, une réponse politique neuve, clairement citoyenne et populaire, clairement à gauche. J’appelle toutes les forces citoyennes, politiques et sociales disponibles à la construction d’un mouvement de gauche alternatif ample et populaire, à vocation majoritaire pour ouvrir à nouveau l’espoir. Communistes et autres composantes du Front de gauche, écologistes, socialistes refusant l’impasse actuelle, militants de Nouvelle Donne, citoyens, syndicalistes, militants de toutes causes… doivent converger pour construire ce nouvel espoir. Nous y travaillons sans relâche depuis des mois. Je sais qu’il ne s’agit plus d’un vœu pieux. Ces convergences se sont affirmées à de nombreuses reprises au cours des derniers mois. Elles se mettent désormais en œuvre dans les premières réunions des Chantiers d’espoir et dans la préparation du forum européen des alternatives. Le retour de la loi Macron au Sénat à partir du 7 avril et la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle, le 9, leur donneront l’occasion de s’affirmer avec plus de force encore. Des initiatives nouvelles seront nécessaires. Avec les communistes, j’ y travaillerai activement.» Pierre Laurent, secrétaire national du PCF Dimanche 29 mars 2015 Les Nouvelles 02 avril 2015 • 5


INTERNATIONAL CÔTE D’IVOIRE

Face à la dérive dictatoriale d’Alassane Ouattara C’était le 11 avril 2011. Après plusieurs jours de siège et de bombardements intenses contre la résidence occupée par le président ivoirien Laurent Gbagbo à Abidjan, Nicolas Sarkozy alors président de la République ordonnait à l’armée française de convoyer une colonne de chars pour le faire arrêter. Par cette opération qui n’a pas manqué de rappeler à la grande majorité des Africains les heures sombres de la conquête coloniale, Alassane Ouattara, un ancien haut fonctionnaire du FMI et membre de l’Internationale libérale, a été imposé à la tête de l’État ivoirien. Depuis le 11 avril 2011, le pays est confronté à un pouvoir clanique et affairiste, aux relents dictatoriaux, qui vise à démanteler tous les acquis sociaux. Des centaines d’arrestations arbitraires et politiques ont été opérées. L’impunité est de mise

pour les violences meurtrières des sbires et milices du pouvoir. La promotion et l’enrichissement de ceux qui se montrent les plus zélés est la règle. Des milliers de réfugiés et de déplacés sont abandonnés à leurs sorts. Les engagements pris dans la mise en place d’un processus de « rassemblement et de réconciliation » ne sont pas respectés. Il existe une violation des droits civils et politiques et l’immixtion dans les débats internes des organisations de la société civile, des syndicats et des partis politiques ainsi que la mainmise totale sur les institutions et la justice. Face à la dérive dictatoriale d’Alassane Ouattara, passée sous silence par une partie de la « communauté internationale » dont la France, des forces démocratiques s’organisent pour permettre au pays de retrouver le chemin de la dignité, de la liberté et du respect des droits.

YÉMEN

Stopper la spirale infernale vers la guerre civile Dans une déclaration du 26 mars 2015, le Parti communiste français, dénonce « les graves événements en cours au Yémen » qui « laissent à penser qu’une situation de déstabilisation de l’ensemble de la péninsule arabique se met progressivement en place ». « Le Yémen n’a peu connu de périodes stables depuis la réunification du pays en 1990 ». Mais « les récents affrontements et les attentats du 20 mars revendiqués par Daesh, ayant causé la mort de 142 personnes dans deux mosquées de Sanaa, risquent de polariser sur le fait religieux une opposition politique et populaire au président Hadi, aux tribus et groupes gouvernementaux, et contre la corruption. » « La révolte houthie, une branche de l’islam chiite, et la fuite du président Hadi pourraient plonger le pays, déjà en proie aux entreprises de déstabilisation d’AQPA (Al Qaïda

dans la Péninsule arabique) et de Daesh, un peu plus dans le chaos. » « La rivalité exacerbée entre l’Arabie saoudite et l’Iran pour un leadership régional, avec des intérêts économiques divergents, est en train de dégénérer en une guerre civile et un conflit ouvert entre le royaume wahhabite et les groupes pro-iraniens. S’enfoncer dans cette voie belliciste conduira le Yémen tout droit dans un scénario “à l’irakienne”. La seule solution au conflit est politique ; il est de la responsabilité de la France de stopper la spirale infernale qui conduit le Yémen au chaos. » Le Parti communiste français appelle à un cessez-le-feu immédiat. Il appelle particulièrement « le Conseil de Coopération du Golfe arabique ainsi que l’Organisation de la Conférence des États Islamiques à prendre d’urgence les mesures permettant une issue politique et négociée. »

TUNISIE

Tout un peuple en marche contre la terreur Une foule immense a envahi, dimanche dernier, les rues de Tunis pour dire non au terrorisme, après le sanglant attentat du musée du Bardo. Ils sont descendus dans la rue, nombreux, très nombreux. Comme au lendemain de l’assassinat de Chokri Belaïd, le 6 février 2013. Comme après la froide exécution de Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013, lorsque les Tunisiens avaient conver6 • Les Nouvelles 02 avril 2015

gé au Bardo, sous les fenêtres de l’Assemblée constituante. Onze jours après l’attaque armée qui a coûté la vie à 22 personnes, dont 21 touristes au musée du Bardo (bilan revu à la hausse après la mort d’une Française qui a succombé, samedi, à ses blessures), une foule immense a envahi les rues de Tunis. Pour dire non à la terreur, pour affirmer l’attachement du peuple tunisien au fragile processus démocratique initié par la révolution de 2011.

ESPAGNE

Andalousie : laboratoire de la recomposition politique

Le Parti socialiste qui dirige la région depuis le retour de la démocratie est largement arrivé en tête du scrutin anticipé du 22 mars en Andalousie. La droite s’effondre. Ces élections confirment la montée en puissance de deux nouvelles formations : Podemos et Ciudadanos. La recomposition politique annoncée en Espagne a bel et bien commencé. L’Andalousie a donné le « la », dimanche, lors d’un scrutin régional anticipé. Ces élections avaient valeur de test, ouvrant le bal des rendez-vous électoraux de cette année avec des municipales et des régionales partielles en mai et les générales de novembre. Le PSOE remporte largement les élections. Bien qu’en baisse de quatre points par rapport à 2012 et à son minimum historique ; il conserve 47 sièges sur 109, à 8 sièges, de la majorité absolue (55 députés). Le PSOE a bénéficié de son important ancrage dans une région qu’il gouverne depuis 1982. Il a limité un transfert de voix sur sa gauche (Podemos) ne gagnant pas ou peu de nouveaux électeurs et en perdant dans l’abstention. Susana Diaz a annoncé qu’elle allait pour le moment « gouverner en solitaire », considérant que « l’ample majorité » obtenue dans les urnes, lui « donnait une stabilité qu’elle n’avait pas avant », en gouvernant sous la pression de IU.

La droite (PP) est très sévèrement battue, perdant 15 points et 17 sièges. Elle est désormais à 9 points du PSOE. Elle a particulièrement souffert, en Andalousie, du bilan désastreux de sa politique nationale, avec une aggravation des politiques d’austérité et de régression sociale. Elle a également -plus que le PSOE- été sanctionnée par les électeurs sur la corruption qui gangrène la politique espagnole. Mais le bouleversement le plus notable reste l’irruption de deux petits nouveaux dans le paysage politique espagnol. Podemos (Nous pouvons) et Ciudadanos (C’s) font leur entrée au Parlement, confirmant, pour une part, les enquêtes d’opinion qui donnent ces deux partis au coude-à-coude avec le PP et le PSOE pour les élections législatives de novembre. Le premier, emmené par l’ex-députée européenne Teresa Rodriguez, signe l’entrée de sa formation au Parlement, en remportant 15 sièges, après seulement un an d’existence. Avec ses 14,8 %, alors que les sondages lui octroyaient plus de 19 % d’intentions de vote, Podemos devient la troisième force d’Andalousie sans parvenir toutefois à mettre un terme au bipartisme tel que le défendait la formation. Ciudadanos (citoyens) est la vraie surprise de ce scrutin. Avec 9,28% et 9 sièges, ce mouvement essaye d’occuper un espace au centre de l’échiquier

politique. Avec un discours populiste « anti caste » contre la corruption qui gangrène le Pouvoir, Ciudadanos est né en Catalogne sur des positions opposées à l’indépendantisme. Alors qu’il ne s’est implanté dans le reste du pays que depuis un an et qu’il n’avait aucune structure en Andalousie, Ciudadanos a progressé d’une manière fulgurante depuis quelques semaines dans les sondages. Enfin, pour Izquierda Unida (IU), c’est la dégringolade. Les écolo-communistes, portés par Antonio Maillo qui a lui-même qualifié les résultats de « mauvais », se retrouvent relégués à la cinquième et dernière place avec cinq parlementaires contre douze auparavant. Cette déconvenue est étroitement liée au phénomène Podemos qui est parvenu à capter une partie de son électorat. IU considère aussi que son affaiblissement réside dans la non capitalisation dans les urnes de son travail réalisé -notamment sur le plan social- dans le cadre de son accord de gouvernement avec le PSOE. Les résultats de ce vote en Andalousie confirme que le bipartisme PSOEPP qui a marqué le cycle politique espagnol depuis la Transition de 1978 commence à être sensiblement entamé. Il montre aussi l’exigence d’une profonde régénérescence démocratique et d’une sortie du cycle de l’austérité et de la régression sociale.

VENEZUELA

Campagne de solidarité Suite à la signature par le président des États-Unis d’un décret exécutif déclarant « l’urgence nationale » pour faire face à la situation au Venezuela qui constituerait « une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieure des États-Unis », le gouvernement vénézuélien a lancé un appel à la solidarité internationale afin qu’elle se joigne à la campagne : « Obama Abroge le Décret » « Nous ne sommes pas une menace, nous sommes l’espoir ». L’objectif de cette campagne est de rappeler au gouvernement des États-Unis que non seulement les gouvernements de la région ont dénoncé cette ingérence mais aussi que partout dans le monde les peuples, militants progressistes, col-

lectifs, partis, syndicats, associations, etc. soutiennent le Venezuela contre cette escalade qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de déstabilisation permanente. Le Venezuela a reçu des manifestations de solidarité de citoyens et de personnalités provenant des quatre coins du monde… ​L’objectif est de réunir 10 millions de signatures avant le 9 avril prochain, veille du Sommet des Amériques qui se tiendra au Panama et auquel participera M. Barack Obama. Pour participer à cette campagne, vous avez plusieurs possibilités : - signature de la pétition à l’ambassade du Venezuela, à Paris (du mercredi 25 mars jusqu’au mardi 7

avril, de 10h à 12h et de 14h à 17h) ; - signature de la pétition et envoie par courrier à : Ambassade de la République bolivarienne du Venezuela PETITION CONTRE LE DECRET D’OBAMA 11 rue Copernic - 75116 Paris ou courriel à : presse1venezuela.fr@gmail.com ​​- participation à la soirée de solidarité avec le Venezuela, le 1er avril à l’ambassade de 18h à 20h ; - participation à la campagne sur les réseaux sociaux : envoyez vos photos avec une pancarte reprenant un des logos de la campagne, ou diffusez-les directement sur Twitter @ObamaDerogaYa, @EmbavenezParis ou Facebook : ObamaDerogaYA


PCF

E FORMUL E L L E V NOU

PCF

La gauche ne doit pas seulement parler, elle doit agir

LANCEMENT DE LA NOUVELLE FORMULE

Créons l’événement les 9, 10, 11 et 12 avril L’Humanité-Dimanche du 9 avril lance sa nouvelle formule. Avec un format plus pratique, une présentation améliorée, de nouvelles rubriques, des services juridiques, une chronique défrichant les nouveaux enjeux planétaires, des titres et des articles plus incisifs… L’hebdomadaire donnera encore plus de repères, d’éléments de réflexion, de propositions mises en débat chaque semaine pour aider à relever le défi d’un nouveau progressisme en France et en Europe, à reconstruire une gauche de combat et d’alternative. Le numéro du 9 avril, avec un dossier spécial de 8 pages, portera une grande campagne de lutte contre toutes les inégalités.

Après les élections départementales, les Français attendent des changements politiques immédiats pour résoudre leurs urgences sociales et celles du pays. Le Parti communiste français propose de décider sans attendre : - la relance, avec toutes les forces de gauche, associatives, syndicales qui le souhaitent, de la campagne vérité sur les banques : « je rêve d’une banque qui… », - la suspension des expulsions locatives, censées reprendre le 1er avril. Il appelle à construire localement «des chaînes humaines contre les expulsions», - la suppression immédiate des baisses de dotations aux collectivités locales afin de promouvoir les services publics de proximité et relancer l’emploi local.

Le PCF appelle également à : - l’arrêt de la discussion sur la loi Macron, qui revient au Sénat à partir du 7 avril, et de celle sur le projet de loi Santé à l’Assemblée nationale. Il appelle à amplifier la mobilisation contre ces projets. - mener toutes actions pour le droit à l’éducation, à la santé, à la culture, pour toutes et tous - préparer, avec toutes les forces de gauche, associatives, syndicales disponibles, le forum européen des alternatives des 30 et 31 mai à Paris. Le Parti communiste invite tous ses militant-e-s à reprendre sans tarder le débat et l’action avec les Français sur les solutions nouvelles à apporter aux exigences du pays. Le secrétaire national du Parti communiste français poursuit son tour

de France des régions, les 1er, 2 et 3 avril, en Bretagne, puis du 25 au 28 avril dans le Centre. Le Parti communiste français rencontrera tous les partis politiques de gauche, toutes les forces du mouvement social (syndicats, associations,…) qui le souhaitent, avec comme ordre du jour un échange sur les conséquences des résultats des élections départementales et les changements politiques nécessaires face aux urgences que connaît notre peuple. Dès maintenant, le secrétaire national du PCF prend les contacts nécessaires pour préparer ces rencontres. Le comité exécutif national se réunira le mardi 7 avril au matin et le Conseil national du PCF les 10 et 11 avril prochains.

CLIN D’ŒIL SUR LE CANTON DE VILLEJUIF

«Préparer l’avenir» Le secrétaire de la section de Villejuif du PCF mis à l’honneur dans un article du «Parisien» : «Pierre Garzon, le vengeur rouge de Villejuif, ne fanfaronne pas» titre le journal, pour le plus grand bonheur de ses camarades (et de ses amis bordelais !). «Il sort de l’ombre et promet d’assurer la relève. En remportant les élections départementales avec sa coéquipière Flore Munck (55,1 %), dimanche, Pierre Garzon a scellé le destin communiste du canton de Villejuif. Il n’avait pourtant jamais fait campagne en tant que tête de liste et décroche, à 41 ans, son premier

mandat électif. Alors que les sortants Gilles Delbos et Laurent Garnier ont choisi de « passer la main à la jeune génération », il aura aussi pour mission de « préparer l’avenir ».

a été désigné pour relever le défi. Ses compétences d’économiste, longtemps spécialisé dans le foncier aux côtés de Gilles Delbos, auront sans doute pesé.

« C’était déjà l’enjeu lorsque je suis devenu secrétaire de section, explique celui qui anime le PCF de Villejuif depuis décembre 2008. Il fallait rajeunir l’action militante, écrire une page nouvelle, permettre aux visages émergents de prendre pleinement leur place. »

Pierre Garzon, encarté au PCF depuis 1991, entend mobiliser sa section pour dépasser la barre symbolique du millier d’adhérents cet été. Mais son écharpe tricolore l’obligera à se consacrer prioritairement à « l’emploi, la santé, le logement et la jeunesse dans le canton de Villejuif, sans aucune autre ambition. Car ces élections n’étaient ni la 3e mitemps des municipales 2014, ni des prémunicipales 2020. »

La défaite du parti aux dernières municipales a fait de cet objectif une nécessité absolue. Et c’est en décembre que l’habitant des HautesBruyères, villejuifois depuis 1995,

Article de Lucile Métout

FÊTE DE L’HUMANITÉ GIRONDE

16 & 17 mai 2015

Vignette bon de soutien, disponible dans les sections.

Commandes avant mardi 7 avril à 13 h : 01 49 22 73 42 // vente.militante@humanité.fr

ABONNEMENT

L’Humanité du week-end

Chaque semaine l’Humanité des débats (le numéro du vendredi de l’Humanité quotidienne) et l’Humanité Dimanche dans votre boîte aux lettres. 17,50€ par mois (durée libre) ou 205€ pour un an S’abonner sur http://boutique.humanite.fr

Souscription élections départementales

50 000 € Ils ont donné un total de à collecter 2180€ Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

M. FERNANDEZ Vincent, St-Romain-la-Virvée M. GROLARD André, Bordeaux M. & Mme ROMERO Roger, Gujan Mme GUERNE Christine, Salles M. PLANTEY Jean, Salles M. JANETON Michel, Le Barp Mme JANETON Chrisitane, Le Barp M. GOURDON Jean-Claude, Biganos M. CERTANO André, Andernos M. DARRIET Christian, Arès M. BOUTAL Max, Sallebœuf M. & Mme APATY Philippe, Cadaujac M. CAPDEVILLE Jean, Leognan M. LE ROUX Vasquez, Le Haillan M. LAMAISON Alain, Mérignac M. & Mme CHAUSSOY Thierry, Mérignac M. BAQUELAGAHE Francis, Mérignac Mme ROUSSE Emanuelle, Peujard Mme TOUYASA Michele, Talence Mme DELOUBES Lisa, St-Pierre M. BEYNEY Joseph, St-Christophe-de-Double M. LAINE Gilles, Les Billaux

Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Mme ARENAS-SALCINES Lolita, Les Billaux Mme DAVEZAC Mirvelle, Mouliets Mme DELPECH Jeanne, St-Magne-de-Castillon Mme BRU Simone, St-Aubin-de-Branne Mme AGOSTINI Francette, Mouliets-et-Villemartin Mme RECEGAT Elvira, Castillon Mme PLASSART Marie-Louise, St-Aubin M. BOULERY Daniel, Doulezon M. ETCHEVERRY Jacques, Doulezon M. MARTEGOUTES Régis, Castillon M. UGOLINI Allain, Castillon M. LANDREAU Robert, Castillon M. CAMPISTR Jean-Pierre, Moulis-en-Médoc M. BRETON Jean-Michel, Soussans M. IGLESIAS Didier, Floirac Mme GARBISO Eliane, St-Seurin M. & Mme CHAUMETTE Jean-Marie, Abzac Mme BOUVIER Danielle, Guîtres M. & Mme DUCHE Paul, Coutras M. ASSALER Patrick, Bègles Mme CHEVALIER Yvonne, Gradignan Mme ESCORNE Monique, Listrac-Médoc

Les Nouvelles 02 avril 2015 • 7


création MCOMM / photo Pierre Wetzel

CULTURE & SOLIDARITÉ

QUARTIER SAINTE-CROIX À BDX

Des livres à débattre

ESPACES MARX À L’ESCALE DU LIVRE Comme chaque année Espaces Marx y tient un stand partagé avec l’IHSA-CGT et les Editions du Serpolet. Espaces Marx présentera ses propres publications dont le dernier livre «Femmes, Travail, métiers de l’enseignement - Rapports de genre, rapports de classe», les dernières publications de ses adhérent-e-s dont «L’industrie pharmaceutique - Règles, acteurs et pouvoir», de nos ami-e-s dont «Les 256 de Souge», et bien d’autres ouvrages, avec les dernières parutions des éditions La Dispute, ainsi que celles de quelques collections des Editions du Bord de l’eau, et les dernières livraisons de quelques revues partenaires comme La Pensée, Recherches Internationales, les Cahiers d’Histoire, la revue PRATIQUES, L’Ormée,…

• avec Jean Lavie et Dominique Mazon : «Les 256 de Souge» publié par l’IHSA-CGT • avec Matthieu Montalban et Marie-Claude Bergouignan : «L’industrie pharmaceutique - Règles, acteurs et pouvoir», • avec Marie Estripeaut-Bourjac, Vincent Taconet : «Femmes, Travail, métiers de l’enseignement - Rapports de genre, rapports de classe», aux éditions des PUR (Presses Universitaires de Rouen et du Havre, Mai 2014), • avec Guy Latry et Micheline Roumegous : autour du recueil Leutres à l’Henri, Lettres à Henri. Chroniques politiques gasconnes du Travailleur landais (1936-1948) publié aux Presses Universitaires de Bordeaux, • avec Jean Casset : «Le chiffre d’affaires, Enquête au coeur d’une grande surface», Edition Le Bord de l’eau, Collection Des Mondes Ordinaires dirigée par Eric Chauvier & Bernard Traimond, • avec Pierre Sartor : «Hold-up sur

le vivant» ou, «le bal des sémenteurs». Aux Editions « Sang de la Terre», • avec Joël Guerin : «Paroles d’un ancien aphasique », Aux éditions Mélibée, • avec Antonio Cordoba, «La Iglésia contra la Respublica Espagnola », Et des auteur-e-s présenté-e-s par les éditions du Serpolet

• « Coule, coule la source, passe l’enfance» de Denise Courrège-Sartor ; «Il n’est pas si facile» de Jean Dartigues ; «L’ombre mélancolique d’une fleur apatride» de Marc Ross ; «Les femmes de Loth» de Marie-Hélène Sainton : «Considérables décombres» de Dominique-Emmanuel Blanchard… Rendez-vous

Dimanche 12 avril : Table Ronde au Forum du Livre sur le thème : « Les enjeux de l’industrie pharmaceutique », avec la participation de Matthieu Montalban, MarieClaude Bergouignan, Andy Smith et Mustafa Erdem Saking

LIBÉRATION DES CAMPS

Soirée d’évocation / Exposition Vendredi 24 avril, salle Jean-Lurçat à Bègles La FNDIRP de Bègles organise, pour commémorer le 70ème anniversaire de la libération des camps de concentration nazis, une soirée d’évocation de la déportation, produite et mise en scène par Jean-Pierre Nercam de la Cie des «Amis de l’Ormée», interprétée par des comédiens et la chorale des «Amis de l’Ormée».

Ce sera également l’occasion pour Cécile Guedon d’exposer ses sculptures artistiques liées à la déportation, et pour Georges Durou de dédicacer son livre «Mes printemps de barbelés/1940-1945». Journée de la déportation Les cérémonies commémoratives ont lieu le dimanche 26 avril.

ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION Avis est donné de la constitution d’une société en date du 13/03/2015 dont les caractéristiques sont les suivantes Dénomination : R.B.K Forme : SASU Siège social : Domaine Beauséjour 33440 AMBARES ET LAGRAVE Capital : 200 euroS Objet social : Restauration rapide et toutes activités complémentaires. Durée : 99 ans Apport en numéraire : 200 euros Président : M. PECE Ugur, demeurant 4 bis rue Joséphine, Rés. Europe 33560 Ste EULALIE La société sera immatriculée au greffe du Tribunal de Commerce de Bordeaux AVIS DE CONSTITUTION

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 02 avril 2015

Suite à l’AG du 20/03/2015 il a été décidé de créer une société dont les caractéristiques sont les suivantes : Forme : SARL Dénomination : « La Zone du Dehors » Siège : 68 cours Victor Hugo 33000 Bordeaux Objet : la création et l’exploitation d’un fonds de commerce de librairie-café, vente de livres, exposition d’artistes, et vente de boissons et restauration sur place. Capital : 7 800 € Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Gérant : M. Léo Noël demeurant 69 cours Aristide Briand 33000 Bordeaux Pour avis,

Pendant 3 jours, 150 auteurs, des débats, lectures, rencontres, expositions, ateliers, performances et spectacles se dérouleront dans un véritable « village » dédié au livre, avec plus de soixante éditeurs et libraires réunis pour faire découvrir la richesse de la production éditoriale nationale et régionale. La venue exceptionnelle de la romancière italienne Milena Agus pour un tête à tête avec Luciana Castellina, co-auteur de son dernier livre Prends garde (Liana Levi), des grands débats, des grands entretiens, des rencontres avec des auteurs majeurs comme Erri De Luca, Jérôme Garcin, Laurent Gaudé, Mona Ozouf, Will Self…, un cycle d’événements consacrés à Edmond Baudoin, maître de la bande dessinée contemporaine, une lecture dessinée autour du Soleil des Scorta avec le dessinateur Benjamin Bachelier et Laurent Gaudé, une lecture en musique par Marie Richeux, une lecture dessinée autour de la bande dessinée Prévert, inventeur avec Hervé Bourhis et Christian Cailleaux, une carte blanche à l’auteur et illustrateur jeunesse Régis Lejonc... • Grands entretiens et rencontres : Milena Agus, Muriel Barbery, Edmond Baudoin, Hervé Bourhis, Jérôme Garcin, Laurent Gaudé, Laurent Mauvignier, Lidia Jorge, Andreï Kourkov, Jean Mattern, Mona Ozouf, Will Self, Lyonel Trouillot, Cédric Villani, Anne Wiazemsky… • Grands débats : - «La Politique en Italie : un enjeu pour les romanciers» avec Bruno Arpaïa, Luciana Castellina, Simonetta Greggio, Francesca Melandri. - «La littérature israélienne : paroles de femmes» avec Alona Kimhi, Zeruya Shalev, Valérie Zenatti. - «Le fracas du monde vu par trois grands romanciers» avec Laurent Gaudé, Laurent Mauvignier, Lyonel Trouillot. - «De l’aventure dans le roman» avec Jean-Marie Blas de Roblès, Miguel Bonnefoy, Timothée de Fombelle, Mélanie Sadler… • Lectures, performances et spectacles : - Lectures en musique avec Olivier Adam, Arnaud Cathrine, Marie Richeux… - Performance graphique et chorégraphique avec Edmond Baudoin et la danseuse Carol Vanni. - Conférence dansée avec la romancière Louise Desbrusses… • Créations inédites : - Les oliviers du Négus : lecture dessinée avec Laurent Gaudé et le dessinateur Benjamin Bachelier. - Prévert, inventeur : lecture dessinée avec Hervé Bourhis, Christian Cailleaux et Isabelle Fruleux. - Glenn Gould, une vie à contretemps : concert dessiné avec Sandrine Revel et des élèves du conservatoire de région Jacques Thibaud… • Rendez-vous jeunesse : - Carte blanche à l’auteur et illustrateur Régis Lejonc : spectacle musical, dessin live, lecture en musique, impro de dessins, expos… avec 25 auteurs et illustrateurs invités. - Ateliers de création plastique avec des illustrateurs : pop-up, papier découpé, cache-cache dessin… • Rencontres, lectures, spectacles… - Plus de 45 auteurs en dédicaces : Antoine Guillopée, Chris Haughton, Magali Le Huche, Taï-Marc Le Thanh, Alen Mets, Philippe-Henri Turin, Yoann… Tout le programme sur :

http://escaledulivre.com 21E COMMÉMORATION

Génocide des Tutsi au Rwanda Mardi 7 avril, 11h, pont de pierre à Bordeaux, 18h, chapelle de Mussonville à Bègles L’association Cauri, avec le soutien des associations Compagnie Uz & Coutumes, Ibuka, MRAP 33, SDC 33 (Sortir du Colonialisme 33), Survie Gironde, UJFP, (Union des Juifs Français pour la Paix), invite à la 21e commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda. Un premier rassemblement se tiendra à

11h sur le pont de pierre à Bordeaux (jets de fleurs sur la Garonne) et un rendez-vous à 18h dans le parc de la chapelle de Mussonville*, au siège de l’Homme debout dédié par la commune de Bègles aux victimes du génocide des Tutsi. * Tram C, arrêt chapelle de Mussonville


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.