Jeudi 30 octobre 2014 - N° 2070 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
SAMEDI 1 NOVEMBRE 14h er
place de la Victoire à BORDEAUX
SOLIDARITÉ
avec le peuple kurde
ACTUALITÉ DÉCÈS DE RÉMI FRAISSE
Rien ne peut justifier la mort de ce jeune adulte
CADILLAC
L’éducation prioritaire en danger
La mort du jeune Rémi Fraisse au coeur d’une manifestation est intolérable. Toute la lumière doit être faite sur les responsabilités de son décès à partir du rapport d’expertise commandé par la ministre de l’Ecologie. Le PCF présente toutes ses condoléances attristées à la famille et aux proches du jeune homme. Le procureur de la République d’Albi a déclaré ce 28 octobre que la mort de Rémi Fraisse a été provoquée par «un explosif militaire de type grenade offensive ». Sans attendre les résultats de l’enquête administrative, le ministre de l’Intérieur vient de demander la suspension de l’utilisation de ces projectiles de gendarmerie. Nous appelons toutes les parties à retrouver le calme et la sérénité. Aucun projet d’aménagement ne peut justifier de telles violences et la mort d’un jeune adulte. A l’appui des conclusions du rapport d’expertise, tous les responsables publics doivent contribuer à engager enfin un dialogue responsable et constructif comme le proposent les communistes du Tarn et leurs élu-e-s, notamment du Conseil général, Serge Entraygues et Roland Foissac. L’arrêt des travaux doit permettre d’examiner tous les éléments du dossier.
Rassemblés le 15 octobre devant la mairie de Cadillac, des élus, enseignants et parents d’élèves se sont retrouvés, espérant interpeller le Directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) qui devait rencontrer le maire de la commune, Jocelyn Doré.
À LIRE SANS MODÉRATION
Depuis 1990, ce classement offre aux établissements des moyens supplémentaires permettant d’acheter du matériel, de financer des projets, des transports et, surtoutd’alléger les effectifs par classe (25 élèves maximum). Un renforcement des moyens qui a permis d’aider les élèves en difficulté et de relever le niveau de toutes les classes ainsi que le taux de réussite au brevet des collèges.
« Le chiffre d’affaires » par Jean Casset
Enquête au coeur d’une grande surface Dans la collection « Des mondes ordinaires » aux éditions « Le Bord de l’Eau », les anthropologues Bernard Traimond et Eric Chauvier nous proposent des ouvrages inattendus sur le milieu familial, régional, mais aussi le monde du travail... Hautement qualifié en pâtisserie, employé comme cadre pendant des années par son entreprise de la grande distribution, l’auteur de cette chronique, payé comme un simple ouvrier, est invité à se donner sans compter, notamment ses heures et ses efforts. Employé des années par cette grande surface, Jean Casset nous propose un « récit de travail », ne s’autorisant que de très brèves et pudiques sorties hors de l’entreprise. De l’intérieur, avec une véritable conscience de classe, il rend compte, à partir de son poste de travail et dans l’entreprise, des formes larvées mais bien réelles de la lutte des classes. L’usage de la parenthèse lui donne l’occasion d’initier le lecteur à des précisions techniques connues des seuls professionnels (hiérarchie exclue !), ou encore de porter un jugement ironique sur les formes d’exploitation. En deux phrases nominales, il fait un sort à la domination : « Ambiance détendue en l’absence du patron. Garde à vous mental en sa présence ». (p. 54). La conscience ouvrière, isolée parce que muselée dans cette moyenne entreprise, ne parviendra vraiment à s’exprimer que par l’écrit, rétrospectivement. La phrase savoureuse et cinglante mise en exergue vaut avertissement pour le lecteur: « Toute ressemblance avec le mode de gestion de certaines entreprises existantes ou ayant existé n’est pas fortuite, elle est VOLONTAIRE ». La seule lettre initiale du nom distingue l’auteur du narrateur, de J. Casset à... Basset ! Quant à la grande surface, double emprunt, la voici dénommée Inter-Champion... Rares sont les ouvrages relatant une expérience professionnelle et la banalité de l’exploitation « au jour la journée ». Encore concernent-ils bien souvent des domaines « nobles » (usines métallurgiques, bastions du mouvement ouvrier). « L’établi », de et par Robert Linhart, est, par exemple, le fruit d’une démarche politique délibérée. Ici, Jean Casset quitte une entreprise artisanale pour une grande surface, sans illusion. Il s’agit simplement de trouver un emploi, dans sa branche. Il le sait : « Le salarié n’est pas libre en société libérale » (p.56). Mais il sait aussi que sa qualification va lui valoir (si peu !) reconnaissance. Et lorsque le patron « tire sur la corde » et exige de lui (sans succès) des efforts de comptabilité et de gestion, il note sèchement : « Ils appellent cela polyvalence. Nous l’appellerons exploitation. » Rien de neuf donc ? Si, justement. La description et l’analyse précises, par un salarié pleinement « juge et partie », donnent un relief tout particulier à l’ouvrage. L’auteur y exalte le mariage contradictoire du travail bien fait (conscience professionnelle) et de l’analyse concrète des rapports sociaux (conscience ouvrière). Une fois n’est pas coutume... Une brève post-face éclaire avec pertinence l’originalité du propos, que seul dessert le titre de l’ouvrage. Vincent Taconet Jean Casset « Le chiffre d’affaires » Enquête au coeur d’une grande surface. 237 p. Editions Le Bord de l’Eau Janvier 2014 - 20€ 2 • Les Nouvelles 30 octobre 2014
C’est l’annonce de la volonté de l’administration de supprimer la Zone d’éducation prioritaire (Zep), aujourd’hui appelée RRS (Réseau de réussite scolaire) ou REP (Réseau d’Education Prioritaire) qui couvre le collège de Cadillac et toutes les écoles qui y sont rattachées.
La suppression de la Zep de Cadillac entraînerait la disparition de 5 classes au collège et d’une dizaine de classes élémentaires sur le secteur rattaché, portant les effectifs à plus de 30 élèves par classe. Comme dans beaucoup d’endroits, les critères de décision prennent en compte la modification des catégories socioprofessionnelles du secteur et une baisse du nombre de familles défavorisées. Sauf que ces données restent inaccessibles aux syndicats enseignants qui dénoncent l’absence de communication de l’administration.
Ainsi, la Zep de Saint-Symphorien serait également menacée comme celles de Bègles, Lussac, Salles et Guîtres, où des mobilisations sont en train de s’organiser. Le Dasen ayant annulé le rendezvous au dernier moment, le maire de Cadillac annonçait le report de cette rencontre la semaine suivante. Et il affirmait qu’aucune modification, chiffres à l’appui, de la strate économique du secteur ne justifiait la sortie du collège de Cadillac de la zone d’éducation prioritaire. A partir de l’article paru dans « Sud-Ouest »
À BÈGLES AUSSI
Chaque enfant a le droit de réussir ! Le collectif béglais de défense de l’école publique réunissant parents, enseignants et citoyens, a aussitôt réagi quand la rumeur s’est transformée en menace réelle : la sortie du collège Berthelot du réseau d’éducation prioritaire avec les conséquences pour les écoles qui y sont ratachées. Une première rencontre s’est tenue à la veille des vacances scolaires, et celles-ci ont été mises à profit pour lancer en grand le tract pour informer et la pétition au recteur et au Dasen pour rassembler. Version papier sur les marchés et devant les écoles à la rentrée, version mail et facebook, le « RRS en danger » ne passe pas inaperçu. Le collectif a fait une première liste des conséquences graves pour la réussite de tous les enfants de la suppression des réseaux de réussite scolaire, de la maternelle au collège, avec : - des classes surchargées, passant de 24 à plus de 30 élèves par classe, - moins d’adultes devant les enfants (enseignants, assistants d’éducation...), - moins d’accompagnement des élèves en difficulté, -la disparition du soutien scolaire, -moins d’heures de cours pour suivre le même programme, -la remise en cause des classes bilangues. - la suppression de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans. - moins d’aide sociale pour les fa-
milles en difficulté (fond social). Une mobilisation qui prépare une réunion d’information ouverte à tous les Béglais, lundi 10 novembre à 20 heures, au collège Berthelot, 25, rue Berthelot à Bègles. Signez la pétition en ligne : http://www.change.org/p/monsieur-olivier-dugrip-pour-le-maintiendu-réseau-de-réussite-scolaire-à-bègles
Davantage de service public hisse tout le monde vers le haut ! Les services publics (trésoreries, postes, transports, hôpitaux, etc.) sont dans le viseur des « économies » de ce gouvernement sur les dépenses publiques pour entrer dans les critères européens. Pour l’Education nationale, nous attendions qu’il priorise l’égalité sur l’ensemble du territoire, en créant les postes d’enseignants et personnels supprimés par la droite ; nous espérions que l’enfant soit au coeur de la réforme des rythmes scolaires en donnant aux communes les moyens d’une organisation équitable. Ce gouvernement a préféré amputer de 11 milliards d’euros les dotations aux collectivités sur 3 ans. C’est au tour des Réseaux d’Education Prioritaire (ex ZEP) de passer à la moulinette. Le collège Berthelot et ses écoles rattachées sont menacés, avec 8 autres sur l’académie. Avec tous les enseignants, les familles, citoyens et élus qui manifestent leur inquiétude, nous exigeons le maintien du dispositif. Parce que « réussir » c’est être mieux à l’école, ressentir la victoire de dépasser les obstacles, pour les personnels et leurs élèves : il faut donc plus d’enseignants, moins d’élèves par classe, scolariser les moins de 3 ans, amplifier les projets en réseau et l’aide aux enfants en difficulté par les personnels spécialisés (RASED), garantir le fonds social indispensable aux familles en grande difficulté. C’est ce qui est en cause. D’ici décembre, pesons sur la décision, faisons signer la pétition collective, pour tous les REP et leur création partout où la réussite des élèves le nécessite. Christelle Baudrais, Christine Texier, Mamadou Niang Conseillers municipaux du groupe « Bègles pour Tous/Front de Gauche »
ACTUALITÉ
Editorial
LA MISSIVE DE BRUXELLES…
ou le courrier d’un roi à ses valets ! « Je vous écris pour vous demander les raisons qui ont conduit à ce que la France prévoit de dévier des objectifs budgétaires fixés par le conseil en ce qui concerne, à la fois le déficit public général et l’ajustement de l’équilibre structurel en 2015. Je voudrais également savoir comment la France prévoit de se conformer à ses obligations de politique budgétaire… conformément au pacte de stabilité et de croissance… »
Cette missive venue de Bruxelles, signée du commissaire européen chargé de l’Euro, portée au ministre de l’économie Michel Sapin pour demander de serrer encore plus la vis aux populations, aux collectivités locales et de réduire les moyens pour la protection sociale signifie que le nouveau cran dans les programmes d’austérité actuellement débattus au Parlement n’est pas suffisant.
DÉNI DU PARLEMENT
« Cause toujours… »
Alors que la commission européenne s’apprête à rendre son avis sur le projet de budget 2015, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, le gouvernement annonce des économies supplémentaires de 3,6 milliards d’euros. Ne tenant aucun compte des alertes des parlementaires de toutes les sensibilités de gauche sur les conséquences dramatiques des 21 milliards d’euros d’économies déjà programmés dans le budget, Hollande et Valls anticipent les nouvelles exigences de Bruxelles. Le Parlement est une nouvelle fois traité avec un grand mépris. Alors que l’exécutif disait il y a encore quelques jours que la France n’avait rien à craindre, qu’elle « faisait ce qu’elle avait à faire », voilà qu’il annonce ce qui ne devait en aucun cas se produire ! Une fois de plus la parole « officielle » prend les allures d’une vaste tromperie qui en dit long sur le vent de panique qui souffle dans les couloirs de l’Elysée, Matignon et Bercy. En échec sur l’emploi, la croissance et le déficit, Hollande et Valls ajoutent à ce bilan apocalyptique une totale soumission aux exigences qui viennent de Bruxelles, et d’un patronat déterminé à attaquer plus encore le marché du travail. Comment, avec une telle actualité, accepter de voter le Projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS) ? Il faut stopper Valls et prendre un autre chemin. Olivier Dartigolles, porte-parole national du PCF
MARCHÉ TRANSATLANTIQUE (TAFTA)
Suspendre les négociations
Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, François Asensi, député du groupe GDR et membre de la commission des Affaires étrangères, a demandé la suspension des négociations en cours sur le marché transatlantique. « Cet accord de libre-échange négocié par la Commission européenne avec les Etats-Unis représente un danger pour notre économie et pour notre modèle social. » « Avec le projet TISA sur la libéralisation des services, ce Traité transatlantique incarne une mondialisation ultralibérale qui bafoue la souveraineté des Etats, privatise les services publics, abaisse les droits sociaux et les normes environnementales » a-t-il précisé. Estimant que « la publication du mandat de négociation est une première victoire de la mobilisation citoyenne », le député souhaite le débat sur les questions essentielles : « Pourquoi le gouvernement a-t-il refusé, en mai dernier, d’inscrire noir sur blanc que le TAFTA sera ratifié par le Parlement français ? Comment la France pourrait-elle accorder un blanc-seing à une commission européenne partiale et ultralibérale avec un président luxembourgeois défenseur inlassable des paradis fiscaux, un commissaire à l’énergie proche des lobbys pétroliers, un commissaire à la régulation bancaire en provenance de la City… C’est tout ce que les peuples européens rejettent ! » Et il pointe que « le mécanisme d’arbitrage privé au service des multinationales n’a pas été sorti des négociations » comme l’a reconnu la commissaire européenne en charge du commerce devant le Parlement européen. « Avec ce Traité, Monsanto pourrait attaquer en justice notre principe de précaution pour imposer ses OGM ; Goldman Sachs pourrait demander la suppression de la taxe Tobin, les fonds de pension rançonner les Etats, comme en Argentine. » Et de conclure : « Puisque les libéraux européens veulent maintenir cette boîte de Pandore arbitrale qui affaiblira la France, n’est-ce pas une condition suffisante pour demander la suspension des négociations ? »
Le président de la République hésite à rendre ce courrier public car il sait que cela ressemble à un courrier comminatoire d’un roi à ses valets, ou d’un ordre d’une puissance occupante porté par huissiers. Inacceptable ! Mais cela découle des trois derniers traités européens, dont le traité que nous avions baptisé « Merkel-Sarkozy » que F.Hollande avait promis de renégocier et qu’il s’est empressé d’approuver sans un mot une fois élu. Il s’agit d’une remise en cause grave de la souveraineté populaire de la France au moment même où le gouvernement ne dispose plus de majorité absolue à l’Assemblée nationale, avec des députés socialistes et écologistes qui refusent cette inquiétante pente droitière qui mène à l’impasse. (…) L’attitude « floue » du chef de l’Etat qui déclare à qui veut l’entendre qu’il n’ira « pas plus loin », ajoutée au choix libéraux empruntés à la droite par Valls et Macron, dessine leur objectif de remodeler en profondeur le paysage économique et social de la France pour servir les intérêts de la finance internationale. (…) Dans un tel projet il n’y a pas de perspective progressiste pour les travailleurs, les retraités ou les assurés sociaux. C’est cette orientation qui a prévalu lorsque le Parlement européen a validé, à l’aide d’un consensus entre les droites et les socialistes, la création d’une commission européenne chargée de poursuivre les dramatiques choix austéritaires. A cette occasion, le projet d’une « grande coalition institutionnelle » c’est-à-dire le projet d’alliance générale permanente en Europe entre les forces de droite et socialistes, a même été avancé. Le projet de Valls n’est donc pas isolé mais participe du vaste projet du capital de tenter de sauver son modèle en crise profonde en détruisant les forces de la gauche de transformation sociale et écologique et affaiblir les syndicats, défenseurs des intérêts des travailleurs.
Rassemblons pour le 15 novembre, et après…
Demander à ce que les traités européens ne soient pas appliqués peut être un moyen d’empêcher une catastrophe sociale et financière. Peut-être est-ce aussi le moyen de sauver l’idée d’un nouveau projet européen coopératif et solidaire. Que des forces nouvelles se lèvent au sein du PS, des Verts, pour contester la logique droitière est un fait politique nouveau qu’il faut aider à faire fructifier pour élargir le front de celles et ceux qui refusent l’austérité et le vol de la souveraineté populaire. Le 15 novembre prochain à l’appel du collectif « Alternative À l’Austérité », qui réunit des acteurs du monde politique, syndical et associatif, soyons nombreux pour faire entendre la voix de la gauche et du progrès social dont ont besoin une majorité de nos concitoyens.
Engagés contre l’austérité Un affrontement de classes terrible se joue actuellement. Le gouvernement Valls/Hollande, avec le pacte de responsabilité, offre 40 milliards au profit des actionnaires en imposant à notre peuple une coupe de 50 milliards sur les dépenses publiques utiles. Avec la réforme territoriale, c’est un vrai coup d’Etat à froid, un bouleversement de nos institutions en mettant à l’écart élus et citoyens. Un principe de fond accompagne ce processus : les collectivités locales vont être confrontées sur les 3 prochaines années à une baisse massive des concours de l’Etat. C’est une baisse de 11 milliards d’euros de 2015 à 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards sur la période 2014-2017. Les conséquences sociales et économiques seraient considérables. C’est la vie concrète des populations qui est concernée : école, santé, petite enfance, transports, culture, lien social. « La coupe est pleine » lance le collectif « 3 A » (Alternative À l’Austérité). Il est temps de stopper cet engrenage et de mettre un coup d’arrêt aux politiques en cours, de redonner du pouvoir d’achat, d’augmenter les salaires, de s’attaquer au capital, à la finance, à la rente des actionnaires en se mobilisant le 15 novembre à Paris et dans les grandes villes de France, dont Bordeaux. Dans cette mobilisation, portons fort et largement l’exigence de dire STOP ! à la politique Valls/ Hollande, NON aux exigences du MEDEF. Ce n’est pas le « coût » du travail mais le coût du capital qui est responsable des difficultés rencontrées dans les entreprises. Dans l’évolution de la répartition de la richesse produite, la part dévolue aux salaires baisse constamment, asphyxiant la capacité de consommation des salariés ; l’investissement stagne, pénalisant la recherche et le développement, mais la rémunération des capitaux est en constante augmentation. Nous proposons : - d’agir pour mettre fin au scandale de l’évasion fiscale qui coûte 50 milliards d’euros chaque année à la France, - de remettre à plat l’ensemble des exonérations sociales et fiscales avec ce critère : les aides publiques doivent être utiles à l’emploi et à la croissance, - la taxation des flux financiers. Accélérons nos actions pour ouvrir un grand débat public et un référendum sur la réforme territoriale. Consacrons toutes nos énergies à l’action, aux rassemblements les plus larges possible pour construire une alternative crédible et populaire. Il y va de l’avenir de la gauche, de notre pays.
Claude Mellier Membre du Comité exécutif du PCF 33 vice-présidente de la CUB
Les Nouvelles 30 octobre 2014 • 3
À LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE BORDEAUX RÉSEAUX DE CHALEUR
TRAM-TRAIN
Annulation de la déclaration d’utilité publique sur la ligne D et le tram-train Réaction de Max Guichard,
président du groupe communiste « La décision prise par le tribunal administratif de Bordeaux d’annuler les déclarations d’utilité publique des projets de développement des transports en commun de l’agglomération bordelaise, pose de nombreuses questions. Commençons par dire que notre groupe s’était prononcé contre les opérations d’extension du tramway, contre la création de la ligne D et avait émis des réserves sur le projet du Tram-train. Le développement des réseaux de transports en site propre, et notamment ferrés, est un enjeu qui importe beaucoup aux yeux des élus communistes. Mais ceci ne peut justifier une politique du « tout-tramway » qui privilégie le développement d’un réseau en étoile, sur des distances trop longues. Ces décisions d’extension sont d’autant plus dommageables que les réponses circulaires, avec la ligne de ceinture ferroviaire, offrent une alternative très efficace et peu coûteuse que les majorités successives à la CUB ignorent trop. Nous sommes cependant surpris que le tribunal administratif se saisisse de l’opportunité sociale et économique d’un projet de transport en commun. Ses interrogations sur la « rentabilité socio-économique » relèvent selon nous de la responsabilité des instances démocratiques et donc, en l’occurrence, du conseil de CUB et des conseils municipaux. Nous n’étions pas toujours d’accord mais ces instances démocratiques ont fait leurs choix en 2009. Ce qui justifie donc l’avancée des travaux sur ces portions. Nous espérons que les suites judiciaires de cette affaire permettront d’aller au bout et d’éviter un immense gâchis d’argent public. Pour notre part, nous continuerons de peser au sein du conseil de CUB et dans les conseils municipaux en faveur de transports en commun plus efficaces pour tous. Il apparaît que le tramway n’est pas partout la bonne réponse. Nous l’avons dit, par exemple, pour la liaison vers l’aéroport de Mérignac. Il est maintenant urgent de réunir tous les acteurs concernés (Région, département, RFF, communes,…) pour donner un coup d’accélérateur à la revitalisation de la ligne de ceinture ferrée autour de l’agglomération. »
La droite allergique au service public ? Bonne nouvelle ! La plaine Rivedroite sera alimentée par un réseau de chaleur, solution plus économique et plus écologique pour le chauffage des logements. Mauvaise nouvelle ! Le président de la CUB, Alain Juppé, et la majorité de l’assemblée ont décidé de confier sa gestion à un groupe privé, via une Délégation de Service Public (DSP). Le groupe des élus communistes a développé tous les arguments rationnels qui vont contre ce choix : « Notre collectivité répond une fois encore au choix de gestion par la DSP. Quels en sont les atouts tant vantés ? Notre collectivité ne supporterait pas les investissements ? Mais comme on le voit avec le contrat de l’eau, si on veut que le délégataire continue d’investir sur le réseau jusqu’à la fin du contrat, par le jeu
des amortissements, même le contrat terminé, nous nous trouvons dans l’obligation de payer. Deuxièmement nous serions soulagés de la gestion ? Que ce soit sur les transports ou sur l’eau, nos services et les élus sont en négociations permanentes avec nos délégataires, là pour le respect des engagements pris, là parce que les résultats financiers conduisent à un contentieux comme dans le cas des transports. Nous y passons donc de nombreuses heures ! Ensuite, nous n’aurions pas les compétences techniques ? Comment expliquez-vous qu’une ville comme Fontenay-sous-bois, qui n’a pas la taille de la CUB, ait fait passer son réseau de chauffe (taille équivalente à celle de la Plaine-Rive-Droite) en régie en 2004 ? Il faut avoir la volonté politique d’aller recruter les ouvriers, techniciens, ingénieurs,
commerciaux, comme le fera sans doute l’entreprise à qui on déléguera notre réseau. Et je ferai référence au rapport de l’autorité de la concurrence sur les concessions autoroutières, qui démontre combien les grands groupes qui les exploitent, s’assurent une formidable rente au détriment des usagers et de l’État. Nous allons avoir trois réseaux de chauffe de notre compétence sur notre agglomération, il aurait été intéressant de faire une vraie comparaison, en créant une régie sur la plaine rive droite. » NB: Après une menace à peine voilée d’Alain Juppé sur la cogestion de la CUB, le groupe des élus socialistes, qui avait déjà approuvé le recours à une DSP sur le réseau de chaleur de Saint-Jean-Belcier, s’est abstenu sur cette délibération.
ARTISANAT ET INDUSTRIE EN VILLE
L’encouragement doit être plus clair La création d’un dispositif d’aide à l’acquisition de foncier pour les activités artisanales et de petites industries en centre-villes a reçu le soutien du groupe communiste mais il s’est abstenu « faute d’un dispositif plus transparent », sur les décideurs. Rappelant son engagement « pour endiguer la fuite hors des villes
des activités artisanales et industrielles », pour lui « c’est même l’industrie tout court qui devrait avoir sa place au cœur des villes, sous la surveillance des habitants, des travailleurs et des élus locaux ». Et ils espèrent bien « que l’activité de réparation navale entre Bassens et Bacalan en donnera l’exemple ». Il estime que « la stratégie d’ac-
cueil des PME et PMI aurait plus d’impact si la CUB avait aussi une stratégie de maintien et de développement des activités productives et logistiques sur son territoire » car « leur éloignement va à contre-courant de la volonté d’une ville où la voiture prend moins de place ». Et de regretter « les occasions manquées des Bassins à Flots à Euratlantique, en passant par les Quais de Floirac ».
RENCONTRE NATIONALE DES CONSEILLERS GÉNÉRAUX
Engageons le débat ! Contribution de J-Jacques Paris, vice-président du Conseil général de la Gironde (extraits)
APVF
Etude d’impact A la veille d’une forte diminution des dotations de l’Etat aux collectivités locales et alors que les débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour 2015 viennent de démarrer, l’Association des petites villes de France a lancé une enquête afin d’évaluer l’impact de la baisse pluriannuelle des dotations sur les investissements et les services publics locaux. • 70% des maires des petites villes s’apprêtent à diminuer à la fois leurs dépenses d’investissement et leurs dépenses de fonctionnement : • En moyenne - 20% pour les dépenses d’investissement • Des économies de gestion entre 100M€ et 400M€
• Sur 200 petites villes, la culture, la voirie et l’environnement seront les principaux services impactés par la baisse des dotations. • 95 % des petites villes interrogées envisagent des coupes budgétaires dans le domaine de la culture. • 60% des maires de petites villes échelonnent leurs investissements et renforcent la mutualisation • 55% des maires supprimeront ou ne remplaceront pas certains postes • 57% des maires de petites villes auront recours à des ressources additionnelles pour pallier la baisse des dotations.
A consulter : l’étude de l’APVF http://www.apvf.asso.fr/files/publications/Etude-BUDGET2015-v1 4 • Les Nouvelles 30 octobre 2014
Alors que le projet de loi sur les compétences ne devrait venir en discussion dans les assemblées qu’au tout début de 2015, les menaces réitérées sur les conseils départementaux se multiplient. Le premier ministre est revenu à la charge, même s’il laisse entendre que les départements ruraux seraient épargnés, et François Hollande appelle à accélérer les réformes. Les recommandations maintes fois répétées de l’Union européenne sont ainsi parfaitement mises en œuvre. Je cite : « fixer un calendrier clair pour le processus en cours et prendre les mesures d’ici décembre 2014 en vue
d’éliminer les doublons administratifs, de faciliter les fusions entre collectivités locales … » Elle va encore plus loin en suggérant : « fixer un plafond pour l’augmentation annuelle des recettes fiscales des collectivités avec un contrôle renforcé sur les dépenses ». Autant de raisons pour engager une bataille nationale pour un référendum à quelques mois des élections départementales. En ajoutant que pour les trois années à venir, les perspectives pour les départements dépendent de la baisse des dotations et des décisions prises pour assurer le financement des allocations universelles de solidarité. A ce jour tous les départements voient leurs recettes stagner, voire baisser alors que les allocations sociales progressent fortement au rythme des dégâts sociaux. Il s’ensuit une baisse de l’investissement significative depuis 2009, de 14 milliards à 11,5 milliards. Même avec la péréquation retenue sur les droits de mutation, les départements les plus fragiles et notamment ruraux n’auront pas la
capacité financière pour résister à un tel choc. Dans le même temps pour la première année la mise en œuvre du CICE rapporte plus de 10 milliards aux entreprises sans contrepartie. Mais une bonne partie de l’opinion souhaite une consultation et un débat public, quel que soit son point de vue sur la question. De nombreuses convergences se font jour, entre les élus de différentes sensibilités mais aussi les syndicats, les associations. En 2015, le renouvellement sera propice à un engagement inventif de chacun pour susciter des initiatives et rassemblements. Loin des scenarios catastrophes qui alimentent dans le peuple et dans la gauche, la fatalité et la désespérance, montrons les pistes à explorer : dans les débats budgétaires il faut oser proposer de nouvelles orientations de l’argent public et du crédit pour une nouvelle croissance sociale et écologique afin de répondre aux besoins humains. (…)
AU CONSEIL RÉGIONAL ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES
La cure d’austérité nationale affaiblira les politiques régionales Les élus communistes Front de Gauche Alain Baché et Isabelle Larrouy ont souligné la situation dans laquelle se trouve la grande majorité de la population et appelait à ne pas soutenir les orientations gouvernementales « la cure d’austérité décidée par le président de la République et le gouvernement » dont « les conséquences directes affaibliront nos politiques régionales ». (extraits) « Vouloir recentrer nos actions dans le cœur de métier de notre institution, dans le contexte actuel, est une bonne chose. Il reste que 26 millions d’euros de baisse de dotation budgétaire ne peuvent que limiter nos actions, alors que nous ne pouvons pas abandonner certains objectifs qui restent prioritaires. » « Des choix politiques vont dans le bon sens, comme la politique d’investissement au soutien de l’innovation, à hauteur de 24,5 euros par habitants. Malgré cela, l’emploi industriel a connu une baisse de 12 % ».
« Sur l’emploi, nous nous heurtons de plein fouet aux carences de l’Etat au manque de moyens humains et financiers, attribués à Pôle Emploi. Dans ce contexte, la compétitivité ne peut être l’objectif. Il faut parler de la rémunération correcte des emplois. On ne peut construire un développement économique en pesant sur les salaires ou en dégradant les conditions de travail. » « Nous soulignons l’effort sur l’apprentissage. Là aussi, il faut inciter les patrons à préserver une bonne qualité des conditions de travail et de rémunérations. Mais seules 3,5 % des entreprises accueillent des apprentis, c’est peu ! » « Dans le cadre de la formation professionnelle, nous souhaitons que l’enseignement professionnel initial scolarisé s’accroisse. Le service public d’orientation ne pourra fonctionner correctement qu’en liaison avec ce qui se passe au niveau du pays tout entier, et de l’Europe avec la casse du Code du travail. »
« Même remarque sur l’activité économique et l’égalité des territoires, objectif noble mais qui se heurte à l’incohérence des décisions nationales. La baisse des recettes qui doivent servir à la réalisation de projets de développements territoriaux, infrastructures, développement services publics, aide au logement, construction, santé… en est l’exemple principal. » « La démission gouvernementale sur l’éco-taxe donne une illustration consternante des reculs gouvernementaux devant les lobbies patronaux. » « Quant à la réforme institutionnelle, elle cache ses objectifs réels : transférer le maximum de moyens vers les structures territoriales les plus utiles au développement des profits des grands groupes. Dans ce cadre, les métropoles absorberont l’essentiel de moyens globalement en diminution. » « Si tout n’est pas noir, en particulier grâce à l’action des députés GDR, les choix gouvernementaux fondamentaux pèseront sur nos objectifs
et les décisions que nous prendrons : baisse prévisionnelle de 0,6 % de la CVAE ; baisse de 334.000 euros du fonds de péréquation des ressources ; hausse de la TICPE, décidée par l’Etat ; maintien sur le montant des cartes grises soit une baisse de 0,94 % ; plus de 21 millions d’euros de baisse des dotations représentent une baisse de 6,7 % du budget. C’est donc autant qui manquera pour nos politiques décidées régionalement. » Deux exemples « En agriculture, nous avons la volonté d’aider à l’installation, en particulier celle des jeunes, avec l’ambition de répondre aux enjeux environnementaux et aux nécessités d’équilibre budgétaire des exploitations. Si les intentions et mesures sont bonnes, elles se heurtent à un environnement compliqué avec la cherté des terres, le prix des productions, la mauvaise répartition des aides la PAC, etc… Là aussi, les petits et moyens paysans sont victimes d’un quasi abandon. On peut parler ici d’irresponsabilité. » « Les transports, le transport ferré en particulier. La politique volontariste de la région de développement de l’offre du transport TER est positive mais mise en difficultés par les carences de l’Etat et de l’organisme public en finançant l’entretien du réseau, en nous engageant dans les participations à des montages financiers que beaucoup dénoncent aujourd’hui comme étant un surcoût dans la réalisation
et le fonctionnement. La politique du PPP est budgétivore. Et nous ne nous résignons pas à la disparition du fret marchandises. Quant au projet d’autoroute ferroviaire, qui fait l’unanimité des élus contre elle sur le territoire concerné, il ne répond pas aux enjeux, à cause du choix absurde d’arrivée dans les Landes qui entassera des milliers de camions sur une autoroute déjà saturée vers le sud. » « Toutes les entreprises, en particulier les grands groupes, bénéficient du CICE. A 800 euros par emploi, cela représente au total 200 milliards d’aides. Pour quel bénéfice, avec quel contrôle ? On peut noter dans le même temps l’augmentation de 30 % des dividendes au 1er trimestre ! » « Les propos du Premier ministre lors du congrès de l’ARF à Toulouse ne nous ont pas rassurés et nous n’étions pas les seuls. Il n’a pas vraiment montré l’envie politique d’une réforme fiscale forte mettant à contribution l’ensemble des revenus. Pourtant, immédiatement, des recettes nouvelles pourraient voir le jour : ne plus pallier aux désengagements de l’Etat ; l’agence de notation, étatsunienne, doit être remlacée par les services publics d’expertise, au niveau régional comme au niveau national : un quart de millions d’euros d’économies ; décidons d’un versement transport interstitiel ; demandons la renationalisation des autoroutes. »
BUDGET À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Une lourde atteinte portée à notre protection sociale Le Budget de la sécurité sociale vient d’être voté à l’Assemblée nationale. C’est une atteinte lourde portée à notre modèle social d’accès aux soins et de protection sociale. Alors que le déficit de la sécurité sociale atteint les 15 millards d’euros, aucune mesure visant à améliorer les comptes n’est envisagée dans le texte voté. Pire, la protection sociale est sevèrement attaquée pour financer les cadeaux aux entreprises. C’est une remise en cause nette de l’universalité de la politique familiale. Moduler les allocations familiales en fonction des revenus porte directement atteinte aux principes même de la sécurité sociale : la solidarité et l’universalité. Le PCF a fait des propositions qui peuvent être mises en place immédiatement : réduire les exonérations de cotisations sociales patronales qui sont inefficaces et coûtent plusieurs milliards d’euros par an, et faire contribuer les revenus financiers des entreprises au même niveau que les salaires. Alors que la Cour des Comptes évalue entre 20 et 25 milliards d’euros le niveau de la fraude patronale aux cotisations sociales, le gouvernemnet ne se fixe comme ambition que d’aller chercher 76 millions. Il est temps, comme l’a souligné André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, que les socialistes et les écologistes abstentionistes nous rejoignent sur un vote d’opposition à la politique menée par Manuel Valls. Les Nouvelles 30 octobre 2014 • 5
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE URGENCE POUR LES RÉFUGIÉS KURDES
KURDISTAN TURC
Appel de l’ANECR à l’aide financière
Solidarité avec Kobanê
Suite à une rencontre entre Dominique Adenot, président de l’assoctation nationale des élus communistes et républicains (ANECR), et une délégation kurde conduite par Fébrunyé Akyol, co-maire de la ville de Mardin, membre du Parti Démocratique des Peuples (DBP ex BDP,) dans le Kurdistan turc, l’association des élus appelle à la solidarité financière avec les villes progressistes dirigées par ce parti qui prennent en charge l’accueil des réfugiés et organisent la solidarité. La délégation a fait part « du besoin d’un soutien massif et d’une aide financière immédiate aux cinq villes qui ont choisi d’accueillir des dizaines de milliers de réfugiés », déclare l’ANECR. La situation que connaissent ces populations civiles d’Irak et de Syrie est dramatique. Elles sont contraintes de fuir par centaines de milliers les combats et les atrocités commises par les djihadistes, qui combattent aujourd’hui les forces kurdes autour de la ville de Kobanê, au Kurdistan de Syrie. « Kurdes d’Irak, de Turquie et de Syrie, souvent seuls, confrontés à l’hostilité de leurs gouvernements centraux, portent secours à ces populations. Un formi-
dable élan de solidarité mobilise tout un peuple, les élus, les associations... » Les besoins humanitaires grandissent de jour en jour à Sirnak, Dyarbakir, Mardin, Batman et Siirt, les cinq villes kurdes, mais les vagues qui se succèdent dépassent amplement leurs capacités d’accueil et elles éprouvent d’importantes difficultés à subvenir aux besoins multiples de solidarité. « Si la situation reste en l’état, il est certain que de nombreux réfugiés, des enfants, des femmes, sont menacés de mort avec l’arrivée de l’hiver. Il y a urgence ! », annonce l’ANECR. Elle appelle donc toutes les collectivités, communes, départements, régions à se mobiliser, à débloquer une aide financière immédiate en appelant leur population à la solidarité populaire, en collectant des fonds, qui pourront être alloués au « Croissant Rouge du Kurdistan », association humanitaire intervenant sur place et qui s’est engagée à acheminer les fonds auprès de ces cinq villes et pourra témoigner de leur utilisation. L’ANECR demande à chaque collectivité qui s’engage dans cette
À la veille de la journée mondiale de solidarité avec Kobanê, le 1er novembre, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du Parti de la gauche européenne (PGE), a conduit, du 27 au 29 octobre, une délégation du parti communiste au Kurdistan turc. Formée de Lydia Samarbakhsh, membre de la Coordination nationale du PCF, responsable des relations internationales, Danielle Lebail, responsable du réseau PCF Kurdistan et conseillère régionale Rhône-Alpes, et Sylvie Jan, présidente de l’Association France Kurdistan Solidarité, elle est allée à la rencontre des populations kurdes, attaquées par l’organisation « Etat islamique », qui ont été sauvées et accueillies par les villes de Turquie dirigées par le BDP (Parti pour la paix et la démocratie) et le HDP (Parti de la démocratie du peuple).
solidarité de l’en informer : Danielle Depoilly : 01 48 51 19 89 ou 06 84 40 52 90. Le Croissant Rouge du Kurdistan 158 rue Charles Floquet 93150 Le Blanc Mesnil Mail : heyvasor.kurdistan@gmail.com
TUNISIE
Des libéraux en tête du scrutin En Tunisie, le premier parti, c’est l’abstention. À l’issue des élections législatives de dimanche, celle-ci dépasse sans surprise les 40 %, selon les chiffres fournis par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). C’est dans le centre-ouest du pays, dans les régions durement frappées par le chômage et la misère, que les électeurs se sont le plus abstenus. Les premiers résultats partiels confirment la bipolarisation annoncée, avec un scrutin dominé par Nidaa Tounès,
le parti fondé par l’ancien premier ministre Béji Caïd Essebsi, un vétéran du bourguibisme qui se pose, à 88 ans, comme rempart à l’islamisme. En quelques mois seulement, cette formation hétéroclite s’est imposée dans le paysage politique et devrait rafler jusqu’à 80 sièges sur 217, grâce à la carte du « vote utile », sans toutefois conquérir la majorité absolue lui permettant de gouverner sans alliances. Chassés du pouvoir sous la pression de la rue au début de l’année, les islamistes, eux, sont bel et bien
PALESTINE 33
VEOLIA perd des marchés au Koweït L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) informe que la municipalité de Koweït City vient d’exclure la compagnie française Véolia d’un gros contrat de gestion de déchets solides, à hauteur de 750 millions de dollars. « Basant sa décision sur la complicité de Véolia avec les projets israéliens qui violent le droit international, et se référant à la campagne internationale BDS, la municipalité a décidé aussi d’exclure Véolia de « tous les contrats futurs ». Véolia a également été contrainte de retirer son offre pour un très grand projet d’expansion d’une station de traitement d’eaux usées au Koweït, évalué à près d’1,5 milliard de dollars. » « Véolia, impliquée par sa filiale israélienne dans des services aux colonies illégales en territoire palestinien occupé, avait annoncé au début de l’été son intention de céder sa filiale en Israël. » « Il est temps que les entreprises françaises, dans leur propre intérêt, prennent au sérieux le risque que leur fait ou ferait courir toute complicité avec la politique criminelle de colonisation des territoires occupés par Israël », déclare l’AFPS qui engage le gouvernement français à prendre position « de manière plus nette » que par une mise en garde dans les « conseils aux voyageurs » de son site internet. 6 • Les Nouvelles 30 octobre 2014
sanctionnés même s’ils ont limité la casse grâce à une campagne de terrain acharnée. Neuf mois après la chute du gouvernement qu’il dirigeait, le parti Ennahdha a passé son discours et ses pratiques à la lessiveuse démocratique. Il n’a pas lésiné sur les moyens en faisant appel à une multinationale américaine de la communication, Burson-Marsteller. Implantée dans 109 pays, cette agence avait géré, dans les années 70, les relations publiques du dictateur argentin Jorge Videla. « C’était une campagne difficile, nous avions des comptes à rendre. Nous avons pris le pouvoir dans une situation économique et sécuritaire dégradée, avec pour mission de conduire une transition démocratique fragile », justifiait, à la veille du scrutin, Larbi Guesmi, membre du Majliss Choura, le conseil consultatif d’Ennahdha. Tant pis pour les attentes sociales déçues de la révolution : ces deux grands partis partagent, sur le terrain économique, la même ligne néolibérale. « C’est la droite la plus rétrograde qui remporte ces élections. Il ne faut d’ailleurs pas exclure une alliance entre Nidaa et Ennahdha, qui sont d’accord sur l’essentiel », remarque l’avocat Ghazi Merabet, candidat sur une liste progressiste de l’Union pour la Tunisie, laminée dans ce scrutin. A partir des articles de Rosa Moussaoui, envoyée spéciale pour « l’Humanité ».
La délégation s’est rendue à Diyarbakir, Mardin et son district, puis à Suruç à la frontière turco syrienne face à la ville de Kobanê pour y manifester la solidarité de toutes celles et tous ceux mobilisés depuis des semaines pour que la France apporte son soutien aux résistants kurdes et aux réfugiés. Elle a rencontré des parlementaires, les représentants de différentes forces politiques et les autorités des villes engagées dans la solidarité, et a exposé les propositions du PCF pour une conférence multilatérale sous égide de l’ONU pour la paix et le développement du Proche Orient. Une délégation du PGE les a rejoints, formée de représentants de Die Linke, de Syriza, de l’ODP (parti turc), du Parti rouge et vert du Danemark, de Rifondazione Italie et de la Gauche Unie d’Espagne.
PÉTITION
Il faut sauver Kobanê et soutenir la résistance Kurde envoyée au président de la République, François Hollande « Depuis plus d’un mois les Kurdes syriens de Kobanê résistent, avec un courage admirable, aux hordes surarmées de l’Etat Islamiste. Le PYD et le PKK, après avoir sauvé les yézidis, demeurent les principaux remparts de la liberté contre la barbarie djihadiste. Abandonnés par la communauté internationale, ils doivent faire face à l’hostilité de la Turquie qui arme le bras des assassins, rêve de détruire Rojava, bloque à sa frontière l’aide humanitaire et les combattants de la résistance. Erdogan déchaîne la répression contre les Kurdes de son pays dont 34 viennent de trouver la mort tandis que les bombardements contre les bases du PKK reprennent. La duplicité de la Turquie, membre de l’OTAN et de la coalition, éclate chaque jour davantage. Un massacre de l’ampleur de celui de Sinjar a débuté dans l’indifférence générale. Il est une chose de s’émouvoir sur le sort des Kurdes et il en est une autre d’agir. M. le Président de la République, les Kurdes qui se battent pour les valeurs universalistes des droits humains, s’indignent de votre politique : renoncez à vous aligner sur la politique Erdogan qui voudrait imposer sa loi dans une prétendue « zone tampon » que vous êtes seul à soutenir ; armez les combattants kurdes afin qu’ils puissent se défendre contre l’artillerie lourde de l’EI ; agissez pour retirer le PKK de la liste des organisations terroristes. L’honneur de la France est d’être aux côtés de la résistance kurde. » Signez la pétition sur : nbso.fr
GEORGES IBRAHIM ABDALLAH
30 ans de prison, ça suffit ! La justice examinait, le 30 septembre à Lannemezan, la 9ème demande de remise en liberté de l’ancien militant libanais Georges Ibrahim Abdallah, à un mois du 30ème anniversaire de son incarcération. Un délibéré sera rendu le 5 novembre qui risque de porter l’affaire jusqu’à la Cour de Cassation et reporter encore la libération au 25 octobre 2015, l’année de sa 32ème année de détention. Pour empêcher cela, les comités de soutien de France ont appelé à un rassemblement le 25 octobre devant la gare de Lannemezan pour partir en manifestation devant la prison et exiger sa libération immédiate et sans conditions.
AGENDA
PCF
Convention Industrie
JEUNES COMMUNISTES DE GIRONDE
Table ronde en Gironde
Cap sur le congrès 2014 Pour l'ensemble des jeunes communistes de la Gironde, la fin de l'année 2014 est marquée par l'un des événements les plus structurants de notre mouvement : le congrès. Cette année il devrait être riche, alimenté par l'actualité et la portée des batailles politique en cours comme la reconnaissance de l’État palestinien, le statut social des jeunes ou le logement pour tous. Il devrait être aussi porté par l'ambition de faire de la JC le mouvement
de tous les jeunes de France. L'objectif est d'ouvrir les congrès d'union de ville et le congrès départemental à tous les jeunes qui souhaitent y participer en créant des espaces de débat pour associer les jeunes dans nos batailles. Le chemin à parcourir pour atteindre les 20 000 adhérents au niveau national passe par l'ouverture et le dialogue. C'est pourquoi nous tiendrons, lors du congrès départemental des 14, 15 et 16 novembre prochain dans les locaux de la section de
Les Jeunes Communistes à la fête de Lamothe Montravel cet été
Bègles, un débat public adressé aux jeunes béglais. Le but est de s'enrichir des témoignages des jeunes pour coller à la réalité du plus grand nombre dans le contenu de nos propositions pour le congrès national qui se tiendra en décembre. Le congrès est aussi un défi pour l'organisation et les finances des jeunes communistes. Le mouvement est désormais présent dans tous les coins de Gironde, de La Réole à Coutras, d’Ayguemorte les Graves au Médoc et d'Arcachon à Libourne. Permettre à tous de participer au congrès sur Bègles demande des efforts. Avec l'augmentation du nombre d'adhérents, se pose également la question du financement d'un plus grand nombre de mandats pour le congrès national à Paris. Nous appelons donc à la solidarité des sections et des camarades pour nous aider à financer cet événement majeur et remercions toutes celles et ceux qui nous ont déjà aidés dans la préparation de ce congrès. Renaud animateur à la vie financière du MJCF33
RENDEZ-VOUS & OUTILS
A la rencontre du peuple de gauche et dans l’action Evénements • 1er novembre : 14h, place de la Victoire. Manifestation Solidarité au peuple kurde. Une délégation du PCF Gironde (en congrès départemental) y sera présente. • 4 novembre : Manifestations dans l'Energie et les Transports à l'appel de la CGT • 6 novembre : 18h30 à la salle du Grand Parc, place de l’Europe : Débat sur la Palestine organisé par la JC • 15 novembre Manifestation pour l’alternative à l'austérité à l'initiative du collectif 3 A.
• Carte pétition nationale • Tract national Ecole/Education • Tract Bordeaux Ecole et Rythmes scolaires • Tract Appel du PCF pour un projet de gauche et alternatif à l’austérité • Affiche Palestine, Marwan Barghouti et affiches thématiques contre l’austérité
Espaces Marx
Rendez-vous de novembre
• Lundi 3 novembre, 19h. Conseil d’Espaces Marx. Préparation Rencontres Actualités de Marx et Nouvelles pensées critiques du 3 au 6 décembre 2014. Athénée Municipal de Bordeaux. • Vendredi 7 novembre, 18h. Emission Radio à RIG 90.7 Animée par Joël Guerin, Jean-Claude Masson, Jean Casset. Locaux de RIG à Blanquefort. • Jeudi 13 novembre, 18h30. Rencontre autour du livre « La révolution française et l’histoire du monde » avec Jean-Numa Ducange et Alexandre Fernandez/ Librairie La Machine à Lire. • Mercredi 19 novembre, 12h15. Bureau d’Espaces Marx. Bistrot des Bouchons à Talence.
Pour une nouvelle politique industrielle Les 22 et 23 novembre, le PCF organise une convention nationale sur la politique industrielle de la France. L’industrie française va mal. En dix ans, 750 000 emplois ont disparu et 40 000 sont aujourd’hui menacés par de nouvelles fermetures ou restructurations d’entreprises. Automobile, sidérurgie, électronique, raffinage, agroalimentaire, chimie… pas une filière n’échappe à la casse. Une régression d’une extrême gravité, car derrière ces chiffres, c’est l’avenir du pays qui est posé. Pour entrer dans la préparation active de la convention, le texte préparatoire à la Convention est disponible à la Fédération du PCF 33 et sur le site du PCF. Ce document, d’une quinzaine de pages, reprend l’essentiel des propositions avancées par les communistes en matière de nouvelle industrialisation. Il est soumis à la réflexion des adhérents, en particulier les militants d’entreprises et les syndicalistes. Chacun peut, sous la forme qui lui convient (contribution individuelle, compte rendu de réunion, retour d’expériences de lutte…) apporter ses réflexions, ses suggestions. http://www.pcf.fr/58500
@
COMMÉMORATIONS CHEMINOTS
96e anniversaire de l’armistice du 11 novembre L’Association Nationale des Cheminots Anciens Combattant (ANCAC), résistants, prisonniers et victimes de guerre, invite à la cérémonie commémorative
Mardi 11 novembre, 8h40, gare Saint-Jean, hall « Départ »
• 6 décembre : 15h place de la Victoire à Bordeaux. Manifestation unitaire contre le chômage et la la précarité
Matériels
Mercredi 12 novembre à partir de 18h30 au siège de la Fédération - 15, rue Furtado à Bordeaux Ouverte à tous
devant le Monument des cheminots morts pour la France
Tout sur la page facebook PCF Fédération de la Gironde ou en venant au siège, 15, rue Furtado à Bordeaux. 05 56 91 45 06.
où le dépôt de gerbes et le message du président de l’ANCAC Bordeaux, Alain Lagardère, sera effectué en présence des résistants et présidents honoraires René Lassou, René Dupin, Michel Calmettes et des directions locales et régionale SNCF, des personnalités civiles et militaires.
PESSAC FORMANOIR
L’hommage aux époux Reyraud
Section de Bordeaux
Apéro-Débat
Mardi 18 novembre, 19h Brasserie de Belcier, rue de Son Tay (Tram C Arrêt Belcier)
« Quelle alternative à l’austérité ? »
à l'initiative de Gauche Avenir, Gauche Unitaire, Parti de Gauche et Parti communiste Français
Dépôt de gerbe de l’ARAC
TAFTA
Débat contradictoire
Vendredi 28 novembre au Haillan salle Montignac à la Sablière à l’initiative du PCF, PS, PG, Ensemble, EELV et société civile.
Dépôt de gerbe du PCF
Renée et Gaston Reyraud étaient des résistants communistes. Gaston fut fusillé à Souge le 24 octobre 1941. Sa femme Renée fut déportée et devint, à son retour, députée communiste en Gironde. Chaque année, le matin de la cérémonie de Souge, l’ARAC et la section de Pessac du PCF leur rendent hommage.
Les Nouvelles 30 octobre 2014 • 7
DIRE LA MÉMOIRE
CHRONIQUE
NOUVELLES IDÉES REÇUES par Gérard Loustalet Sens
FUSILLÉS DE SOUGE
Se souvenir ensemble pour donner de l’avenir à la Paix De nombreuses personnes ont répondu à l’invitation des familles et de l’association du Souvenir des Fusillés de Souge*, ce dimanche 26 octobre au camp militaire de Martignas sur Jalles. Après un accueil musical très solennel, Jean Lavie a pris la parole au nom des familles et de l’association du Souvenir. Il a remercié, pour leur présence, le représentant du Préfet, le représentant du Général officier général de la zone Sud Ouest, les élus de la République, les autorités civiles, militaires et religieuses, les associations mémorielles et les composantes de l’association. Il a souligné la participation à l’organisation de la cérémonie de l'Etat Major de garnison de Bordeaux, le 13ème RDP, la municipalité de Martignas, de Bordeaux, les portes-drapeaux, la Croix Rouge, les musiciens, les Amis de la Chorale de l'Ormée et les Jeunes Communistes, pour l'appel aux morts, ainsi que l’ensemble des bénévoles. Cette cérémonie clôturait un cycle de commémorations des fusillades de 1940-1944. Avec la publication du livre « Les 256 de Souge », des biographies, complétées ou nouvelles, ont été rédigées pour la très grande majorité des fusillés. « Ce long travail de recherche et de rédaction, réalisé collectivement par des animateurs du comité, donne à notre association une ambition nouvelle pour le travail de mémoire », a commenté Jean Lavie. « En effet la vision plus complète de leur histoire nous permet d’ être aujourd’ hui l’Association du Souvenir de tous les fusillés, tant leurs parcours sont singuliers, et nous situent dans les différentes périodes de la guerre. »
Dans le détail, il a rappelé la diversité des mouvements concernés, des territoires d’intervention de la police et/ ou des soldats allemands, des origines géographiques des résistants et « plus particulièrement des responsables » qui « ne tenaient pas plus de trois mois », mais aussi la diversité de nationalités des combattants, et a relaté l’histoire des « Dix du train fantôme ». « Mais tout cela nous n’aurions pas pu le dire et l’ écrire sans la présence forte des familles de fusillés qui nous permet de conserver l’approche humaine indispensable à tout travail de mémoire. Parler d’un père, d’un grand-père, d’un frère, d’un oncle, d’un membre de son parti, d’un adhérent de son syndicat, d’un salarié de son entreprise, d’un voisin, d’un membre de sa communauté, donne à l’appropriation de l’Histoire, cette approche humaine complémentaire à l’apport scolaire. Car la guerre, ce n’est pas seulement, la télévision, les tanks ou les leaders, ce sont aussi les émotions, les larmes que l’on voit monter quelquefois, lors des visites du Mémorial par les proches des victimes ou par les lycéens et collégiens. » L’association ambitionne de représenter tous les fusillés, et sollicite le soutien des institutions, des familles, des militants, des enseignants pour continuer les recherches, construire de nouveaux supports de transmission, rencontrer la jeunesse avec une pédagogie adaptée au 21ème siècle afin de « porter collectivement quelques éléments de réflexions utiles à notre société qui en a bien besoin ». Et de citer le président de l’association Georges Durou, résistant, déporté, dans sa conclusion du livre sur les 256 fusillés de Souge : « Le monde toujours en construction doit
La garde d’honneur des Jeunes Communistes de Gironde.
Haro sur le chômeur (I) On ne l’a pas assez remarqué mais les inestimables experts de la supposée science économique -dont la version néo-classique est devenue la bible de notre temps- viennent de faire une stupéfiante découverte : figurez-vous que le problème du chômage, c’est les chômeurs ! Etonnant, non ? La solution est alors évidente : il suffit d’effacer les chômeurs et on ne parlera plus de chômage. C’est tout le sens des interventions récentes d’éminences gouvernementales, Rebsamen, Valls, Macron : il y aurait des gens qui ne cherchent pas d’emploi ; les indemnités sont trop généreuses ; il faut inciter les chômeurs à reprendre un emploi... Vieilles lunes libérales !
Discours de Jean Lavie, représentant les familles et l’association du Souvenir des Fusillés de Souge.
garantir, organiser, le respect de tous les êtres humains, de leurs idées, de leurs engagements, de leurs cultures. Le « Vivre Ensemble » sera la résultante de ce choix et des pratiques concrètes qui le mette en œuvre. » (L’intégralité sur le site des Nouvelles : nbso.fr) Après l’appel des noms des 102 fusillés de 1944, les différentes organisations et institutions représentées ont déposé des gerbes au pied de la stèle. L’hommage s’est poursuivi au monument aux morts de Martignas s/Jalles, tandis qu’une autre cérémonie avait lieu à la première enceinte, site où furent fusillés des militants communistes et syndicalistes. Le PCF, le MJCF et la CGT y ont également déposé des gerbes. * L’association est composée des familles de fusillés, de l’ANFFMRFA, la Licra 33, l’ANCAC, l’ANACR, l’ARAC, la CGT, le PCF, la FSU et le Consistoire israélite de la Gironde.
Sébastien Laborde et Maryse Montangon, secrétaire et responsable départementaux et nationaux du PCF ont déposé la gerbe des communistes.
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8 • Les Nouvelles 30 octobre 2014
AVIS RECTIFICATIF STK Prod S.A.S. au capital de 4 000 € 43 route de Germignan 33160 St Aubin de Médoc Dans l’annonce parue le 23/10/2014 dans le journal n° 2069, il fallait lire : Suite à l’AG du 16/10/2014 et non du 06/10/2014. Pour avis,
Ainsi Rebsamen s’indigne qu’il y ait 350 000 offres d’emplois non satisfaites, ce qui prouverait bien que les chômeurs ne cherchent pas beaucoup à travailler : « il n’est pas possible d’avoir des gens qui ne cherchent pas d’emploi », crache-t-il. Edentés, illettrés et fainéants... Rebsamen est ministre du travail, paraît-il, et personne ne lui a expliqué qu’un volant d’offres non satisfaites est normal, tout « marché du travail » comporte des offres non pourvues... le temps qu’elles le soient. C’est ce que les spécialistes appellent le « chômage frictionnel ». Mais, même en admettant que les 350 000 emplois en question soient pourvus, cela représente un dixième des chômeurs de catégorie A (sans aucune activité) ou 1 inscrit sur 20 à Pôle emploi (6 millions). Chaque année, il y a 21 millions de recrutements (dont seulement 3 millions de CDI), 350 000 représenteraient 1,7 % des embauches totales... Dérisoire ! (voir l’article d’Hadrien Clouet dans le Monde, 04.09.2014). Ajoutons que Rebsamen, tout le monde le sait, a toujours rêvé d’être ministre de l’Intérieur. Il n’en a pas été jugé digne. Il se rattrape en fliquant les sans-emplois. Quant à Valls, il multiplie les exercices de génuflexion à Bruxelles et devant Cameron. En Angleterre, il se plaint que la France aurait fait « le choix d’un chômage très important et très bien indemnisé ». C’est la fable ordinaire d’allocations chômages « très généreuses », reprise en boucle par tous les organes du crétinisme médiatique. Or, c’est faux ! D’une part le niveau d’indemnisation est autour de 70 %, ce qui est la moyenne européenne ; d’autre part 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés du tout ! Même pour l’AFEP, l’Association des grands patrons (plus de 5 000 salariés), il faut « nuancer » l’idée que l’indemnisation des chômeurs serait en France plus généreuse qu’ailleurs (les Echos, 17/18.01.2014). Et ne faudrait-il pas s’interroger sur cet adjectif « généreux » ? Comme si c’était par pure bonté d’âme que l’on octroyait des subsides aux privés d’emploi... Comme si c’était la charité et la bienveillance qui présidaient à la distribution des allocations chômage... Comme s’il ne s’agissait pas de puiser dans un fond commun auquel contribuent les salariés eux-mêmes comme protection, justement, contre la perte d’emploi... Protection sociale ! L’expression et la chose exaspèrent Macron qui veut absolument « changer les mentalités ». Superflue la protection sociale, d’ailleurs lui-même n’y a jamais recours et « à force de trop protéger on ne protège rien », dit-il. Il faut bien avoir fait l’ENA pour soutenir ce paradoxe imbécile. En bon néo-libéral, Valls, lui, a trouvé la solution en Grande-Bretagne où, comme en Allemagne, proclame-t-il, « le temps partiel a permis de préserver l’emploi et de repartir ». Imposture. Valls osera-t-il proposer les « zero hour contracts » anglais ? Ces contrats ne garantissent aucun montant d’heures à l’employé, d’où l’appellation de contrats zéro heure. On doit attendre le bon vouloir du patron et accourir dès qu’il vous siffle, par simple SMS, parfois pour l’heure qui suit. On est payé à l’heure, sans aucune garantie et les contrats ne sont pas cumulables. La flexibilité totale. La précarisation absolue. Il y a 1,4 millions de ces contrats de misère (90 % des 83 000 employés des MacDo britanniques en relèvent) qui sont comptés sans vergogne comme autant d’emplois. Le rêve de Valls et du patronat : ça c’est moderne, quasiment le stade ultime de l’exploitation capitaliste ! En réalité, en Angleterre, en Allemagne, au Danemark, la baisse comptable du taux de chômage a ainsi abouti à une hausse continue de la pauvreté. C’est le progrès : on supprime le chômage en métamorphosant les chômeurs en travailleurs pauvres, masse indifférenciée de gueux sans droits ni garanties, taillables et corvéables à merci, à la disposition sans limites des puissants. Cela rappelle quelque chose...