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4.4.1 Le mitage des sols agricoles

d’ensembles résidentiels abordables en périphérie des villes sont multiples, ce papier met en lumière trois d’entre elles : le mitage des sols agricoles, la surconsommation des ressources naturelles, et les pollutions liées à la mobilité. Et un constat commun se dégage dans les différents pays étudiés: ce coût environnemental n’està ce jour que trop rarement pris en comptepar les politiques urbaines en général, et par les politiques du logement, locales comme nationales, en particulier.

4.4.1 Le mitagedes sols agricoles

L’implantation de quartiers résidentiels périphériques nourrit d’importantes dynamiques de concurrence foncière dans l’usagedu sol. Entre 1992 et 2015, le développement des villes sud-africaines aurait absorbé 1,8 % du couvert arboré, des prairies, des zones humides, des landes et des friches du pays. Cette proportion se situe autour de 2 % au Mexique, 5 % en Turquie et monte jusqu’à 8 % pour l’Indonésie (OCDE, 2021). Les concurrences foncières sont particulièrement fortes autour des terres agricoles.En Inde, une enquête réalisée auprès des cinq promoteurs les plus actifs à Faridabad montre que la majorité des terrains sur lesquels sont implantés les nouveaux quartiers résidentiels ont été cédés par des familles d’agriculteurs (voir Photo 4 ci-après) (Bercegol, Bon, et Lévy, 2021). Au Mexique, les lotissements d'intérêt social ont englouti plus de 11300 hectares de terrains agricoles entre 1993 et 2021, soit l'équivalent de 10 % de l'espace urbanisé de la zone métropolitaine en 2015(Salazar,2014). Plus généralement, 70 % des logements construits dans l'ensemble des zones métropolitaines mexicaines l'ont été dans des zones dites "intermédiaires" ou "périphériques" des plans d'urbanisme(OCDE,2015).

Photo 5. Front d’urbanisation à Faridabad (Inde) où se côtoient nouveaux ensembles résidentiels abordables et activités agricoles

Source: Marie Thomas-Meilhan2018

Le mitage de ces territoires agricolesen bordure de métropolescomme Delhiou Mexicose fait au gré des opportunités foncières, souvent sans cadre de planification, et provoque bien souvent une artificialisation des sols, une baisse des ressources en eau, et une pollution des sols en raison du manque de traitement des eaux usées. La proximité de ces nouvelles zones d’habitation affecte

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