En moyenne, la proportion d’acceptation du port du masque à la maison atteint 45 % en Côte d’Ivoire contre 52 % au Sénégal. Cette proportion est toujours plus haute face à l’ensemble des traitements en Côte d’Ivoire suggérant une moindre adhésion aux messages sanitaires provenant d’autorités extérieures. À l’inverse, le Sénégal réagit en moyenne positivement aux effets de l’ensemble des traitements, sans exception. La confirmation de ces résultats est donnée par l’analyse économétrique de l’impact des traitements en Figure 29. Figure 29 : Impact du prescripteur sur le niveau d’acceptation du port du masque à la maison (Côte d’Ivoire et Sénégal)
Sources : Attitudes face au COVID-19 – Une étude comparative (vague 2). Note de lecture : la référence (proportion de base) est la proportion de répondants du groupe de contrôle (sans prescripteur) qui accepte de porte un masque. Les résultats des effets marginaux se comparent donc à cette référence. Les bars représentent l’estimation de l’intervalle de confiance à 10 %. Estimation sans covariables. Si les bars touchent la référence (0), l’estimation n’est pas significative au seuil de 10 %.
En Côte d’Ivoire, un seul des trois traitements réduit significativement les chances d’accepter de porter un masque à la maison. Si l’hôpital d’Abidjan recommandait une telle mesure, la proportion d’Ivoiriens l’acceptant passerait de 52 % (référence) à 44 % (p<0.1). La recommandation émanant d’un hôpital universitaire étrange réduit de 7 points de pourcentage le taux d’acceptation (p<0.17) et celle provenant de l’OMS de 6 points de pourcentage (p<0.24). Les deux derniers traitements n’ont donc pas d’effet significatif. Il y a donc une forme d’indépendance des choix individuels d’obéissance à des mesures préventives et restrictives. Si le port du masque à la masque peut constituer une contrainte, l’expérience ne permet pas d’identifier les causes d’un tel rejet. Au Sénégal, la situation est totalement différente car l’impact des autorités m édicales extérieures est positif est significatif (p<0.05). Il atteint un supplément de 12 points de pourcentage dans le cas de l’hôpital étranger et 10 points de pourcentage dans le cas de l’OMS. Concernant l’impact d’un prescripteur hospitalier local (le principal hôpital du pays à Dakar), si l’effet est positif, le seuil n’est pas significatif (p<0.4). 53