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OFB
PUBLI-COMMUNIQUÉ
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L’OFB DÉPLOIE UNE BOÎTE À OUTILS DÉDIÉE À LA LUTTE CONTRE LES « EEE »
Cause majeure de perte en biodiversité mondiale, les espèces exotiques envahissantes (EEE) mobilisent de nombreux acteurs sur les territoires français. D’importants besoins de connaissances sont encore nécessaires pour réduire les dommages causés par ces espèces. L’OFB propose une boîte à outils pour accompagner les gestionnaires et agir concrètement.
QUELS ENJEUX AUTOUR DES EEE ?
Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce introduite par l’Homme de manière volontaire ou non, sur un territoire hors de son aire de répartition naturelle, et qui menace les écosystèmes, habitats naturels ou espèces locales. Les EEE sont l’une des principales causes de disparition de la biodiversité à l’échelle mondiale : selon la Liste rouge de l’UICN, elles constituent un danger pour près d’un tiers des espèces terrestres menacées et sont impliquées dans la moitié des extinctions connues.
Les territoires d’outre-mer sont très fortement impactés par la présence d’espèces exotiques, notamment du fait de l’insularité des territoires (hors Guyane) et des forts taux d’endémisme. Toutes les collectivités ultramarines françaises sont concernées par les invasions biologiques : parmi les 100 espèces les plus envahissantes au monde, 60 sont présentes dans au moins un territoire ultramarin !
CONNAÎTRE, INFORMER, MUTUALISER
Pour accompagner les acteurs dans leurs réponses face aux phénomènes causés par les EEE, l’OFB s’est associé au Comité français de l’UICN pour déployer un centre de ressources dédié. Grâce à l’appui d’un important réseau, ce dispositif assure la mise à disposition de connaissances, la diffusion de savoir-faire, de bonnes pratiques et le développement de formations. De nombreuses ressources sont disponibles sur http://especes-exotiques-envahissantes.fr/ et via le Réseau EEE Outre-mer https://especesenvahissantes-outremer.fr
L’OFB et le Comité français de l’UICN ont par ailleurs publié cette année le 4 ème volume du guide Les espèces exotiques envahissantes, dans la collection « Comprendre pour agir ». Une documentation qui rassemble des informations pratiques et expériences de gestion afin de centraliser les connaissances actuelles sur les invasions biologiques, de connaître l’état de la législation en vigueur et de mutualiser les pratiques éprouvées sur le terrain. Ce nouveau volume présente 25 retours d’expériences de gestion inédits, dont huit en outre-mer.
AGIR SUR LE TERRAIN
L’OFB conduit, accompagne et finance un grand nombre d’actions de lutte contre les EEE en outremer. En Guadeloupe par exemple, les équipes locales s’intéressent aux populations de vertébrés introduits comme les chats, chèvres et poules qui menacent certains reptiles en danger des îlets des Saintes.
Monter les protocoles de suivi, trouver des méthodes pour réduire voire extraire les espèces invasives et maîtriser les effets en cascade ou inattendus : tels sont les objectifs portés par l’OFB localement.
L’établissement consacre ainsi une part de son budget au financement de projets de lutte contre les EEE. En 2021, ce sont six projets d’actions de terrain qui ont été lauréats de l’appel à projets Mob’Biodiv (session 2), soit près de 700 000 € d’aides débloqués.
En parallèle, le programme Te Me Um soutient les associations locales et les collectivités qui agissent pour sensibiliser les citoyens ultramarins à la reconnaissance des espèces invasives, à leurs impacts et aux bons réflexes à adopter. Quatre micro-projets Te Me Um sont actuellement en cours sur cette thématique.
Autre piste face à cette problématique : la valorisation économique des EEE. Le déploiement de cette valorisation n’est pas sans risques mais ce type de projet peut être accompagné au cas par cas par l’équipe « Économie et biodiversité » de l’OFB.
« COUP DE POING » SUR LES EEE
La France a lancé son premier plan d’action consacré aux EEE sur la période 2022-2030. Un budget de 1,5 million d’euros a été alloué pour 2022 via un appel à projets « coups de poing » pour mieux prévenir l’introduction et la propagation des EEE. Les projets ultramarins y sont identifiés comme étant prioritaires.