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Fondation des mers australes

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TAAF

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DES ARMATEURS ENGAGÉS POUR UNE PÊCHE DURABLE

PUBLI-COMMUNIQUÉ

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Ci-dessus : Cap Kersaint de l’armement Cap Bourbon aux Kerguelen, dans le golfe du Morbihan. Ce palangrier nouvelle génération est notamment doté d’une propulsion diesel / électrique pour une réduction de son empreinte carbone.

La Fondation des mers australes regroupe des armements de pêche français évoluant dansles eaux de Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam, qui font partie des Terres australeset antarctiques françaises (TAAF). Des armateurs fortement impliqués en faveur du développement durable de leurs activités et de la préservation des ressources marines.

Créée en 2013, la Fondation d’entreprises des mers australes a notamment pour mission de tisser des liens privilégiés entre les acteurs de la pêche et les scientifiques afin de soutenir des projets innovants dans les mers australes.

Car ces dernières années, la pêche à la légine a pris un véritable essor sous l’effet d’un engouement gastronomique émanant principalement des consommateurs japonais et américains. Ce poisson des eaux froides australes est aujourd’hui plus prisé que le saumon et face à la constante augmentation de la demande, un encadrement des pratiques de la pêche à la palangre s’est révélé nécessaire. La Fondation et ses armateurs se sont engagés quant à eux à développer des pratiques de pêche vertueuses, à limiter les captures accidentelles et à préserver les ressources halieutiques.

TÉMOIGNAGE

ÉMILIE RICHARD, RESPONSABLE ENVIRONNEMENT ET RESSOURCES HALIEUTIQUES DE LA COMATA

Emilie Richard

« Première femme contrôleur des pêches dans les TAAF, j’ai participé à la création d’un centre technique d’appui à la pêcherie palangrière pélagique réunionnaise. Le but était de développer des programmes de recherche liés aux besoins et problématiques des pêcheurs.

C’est donc tout naturellement que j’ai intégré la Comata – Compagnie maritime des Terres australes – en 2018. Un poste inexistant auparavant, mais qui a trouvé tout son sens face aux enjeux écologiques actuels dans les ZEE de Kerguelen et Crozet. Une manière aussi de mettre en place un interlocuteur privilégié avec l’administration des TAAF et les scientifiques, notamment du Muséum national d’Histoire naturelle.

Nous développons ainsi, au sein de la Fondation, de nombreux projets dont « Objectif 1 000 », qui vise à prélever du matériel vivant à 1 000 mètres de profondeur près des côtes réunionnaises pour identifier et décrire les espèces présentes dans ces eaux. Ce projet fera la lumière sur des poissons méconnus des profondeurs, en relevant le défi technologique de filmer à 1 000 mètres de fond les espèces dans leur milieu de vie. »

ARMELLE DENOIZE, RESPONSABLE DE LA GESTION DES RESSOURCES ET POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES À LA SAPMER ET PRÉSIDENTE DE LA FONDATION DES MERS AUSTRALES

Armelle Denoize

« En tant que présidente de la Fondation, je donne les grandes lignes directrices et j’étudie, avec la secrétaire générale, les différents projets soumis, tente de valoriser les actions de la Fondation, recherche de nouveaux partenaires et m’emploie à créer des synergies avec les acteurs du territoire.

Depuis ma prise de poste à la SAPMER en 2018, je travaille en étroite relation avec le directeur du Développement durable et les quatre services qui œuvrent sur ce thème. Notre objectif est de mener par le dialogue avec les scientifiques et administrations l’amélioration continue des pratiques de pêche, pour répondre aux enjeux du développement durable des pêcheries du groupe SAPMER. Nous initions et appliquons aussi les certifications environnementales des pêcheries délivrées par le Marine Stewardship Council (MSC) afin de mettre en valeur le travail des marins en mer. En parallèle, nous développons le suivi d’indicateurs environnementaux pour mesurer l’efficacité ou les changements survenant dans notre pêcherie. À la SAPMER, nous avons une véritable culture d’entreprise dédiée au développement durable qui inclut également nos services qualité, santé sécurité et RSE. »

TUGDUAL POIRIER, DIRECTEUR D’EXPLOITATION DE CAP BOURBON

Tugdual Poirier

« Après plusieurs années dans la marine marchande, j’ai intégré Cap Bourbon en 2015, à un moment où cet armement déployait de grands projets en faveur d’une pêche plus respectueuse des ressources. Et c’est ce qui m’a séduit. Aujourd’hui, j’initie la politique de développement durable de l’entreprise avec une réelle volonté de préserver la durabilité des activités dans le secteur de la pêche à la légine.

Lors de la construction du Cap Kersaint, Cap Bourbon a œuvré avec un bureau d’études à la conception d’une rampe pour réduire les interactions avec les oiseaux. Notre navire a été le premier palangrier à disposer de cet aménagement qui a par la suite fait ses preuves. L’idée étant de conserver la palangre à l’abri des oiseaux jusqu’à son entrée dans l’eau pour que les oiseaux ne soient pas tentés de capturer les appâts sur les hameçons. Par ailleurs, nous recherchons des solutions pour lutter contre la déprédation des orques et cachalots.

Nous souhaitons également valoriser tous nos produits issus de la pêche. Ainsi, nous avons créé un atelier de transformation, Océane Production, et en 2023, transformerons les coproduits de la légine pour alimenter la filière aquacole. Enfin, nous travaillons sur l’évolution de nos navires via des moteurs moins polluants, plus économes, et imaginons, pourquoi pas, un retour de la voile pour certaines phases de nos activités en mer. »

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, UN OBJECTIF AU CŒUR DE LEURS MISSIONS

Émilie Richard, Armelle Denoize et Tugdual Poirier, tous trois membres du conseil d’administration de la Fondation des mers australes, s’emploient à développer les thématiques de développement durable traitées par la Fondation. La limitation des captures accessoires des raies et la lutte contre la déprédation sont au cœur de leurs objectifs. Au travers de la Fondation, ils soutiennent ainsi la thèse de Johanna Faure sur l’étude de la vulnérabilité des raies. Cette thèse portée par le MNHN bénéficie du soutien financier de la Fondation (notamment via une bourse OSF de MSC) et des TAAF.

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