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Ministère de la Transition écologique - publi-communiqué

UN « FONDS VERT » POUR ACCÉLÉRER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE DES TERRITOIRES

Un dispositif inédit consacré à la transition écologique est mis en place par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (MTECT) : le « Fonds vert ». Doté de deux milliards d’euros, ce fonds financera des projets d’adaptation au changement climatique.

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Pour répondre aux défis écologiques et climatiques majeurs, le Fonds vert a été pensé comme un outil à destination des collectivités territoriales pour permettre de décliner, à l’échelle locale, les objectifs nationaux fixés dans les domaines de la biodiversité, la mobilité, l’énergie, etc. : atteinte de la neutralité carbone, zéro artificialisation nette en 2050, protection forte de 10 % des espaces naturels...

Rivière de Vieux-Habitants : les maisons situées en bordure du littoral sont particulièrement menacées par les crues de rivière.

© Lucie Labbouz

Le Fonds vert constitue donc un signal fort d’accompagnement des collectivités et s’articule autour de trois axes principaux : l’amélioration du cadre de vie, l’adaptation au changement climatique et le renforcement de la performance environnementale des territoires. Dans un souci de proximité et pour assurer des financements ciblés et correspondant aux réalités territoriales, le Fonds vert bénéficie d’une gestion déconcentrée par les services de l’État chargés de sélectionner les projets des collectivités et de leurs partenaires publics ou privés.

Ces projets pourront s’inscrire dans 13 grandes thématiques, telles que : la prévention des inondations et des risques cycloniques, l’accompagnement de la stratégie nationale biodiversité 2030, le renouvellement de l’éclairage public ou encore le soutien à la valorisation des biodéchets.

Scène d’inondation en Guadeloupe, à la suite du passage de la tempête tropicale Fiona en septembre 2022.

© DEAL Guadeloupe

Pour Sylvie Escande-Vilbois, directrice de projet et responsable de la Mission performance au sein de la Direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN) du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : « Dans les territoires ultramarins, le Fonds vert pourra notamment financer les projets des communes, des intercommunalités et de leurs partenaires pour accélérer les projets de recyclage foncier, de renaturation, de protection de la biodiversité des espaces terrestres ou marins ou de prévention des risques. C’est un dispositif géré localement pour s’adapter au mieux aux besoins et spécificités de chaque territoire ».

INTERVIEW

Jean-François Boyer

JEAN-FRANÇOIS BOYER, DIRECTEUR DE LA DEAL GUADELOUPE

• Quels sont selon vous les principaux enjeux de transition écologique en Guadeloupe ?

- La première chose à comprendre lorsqu’on parle de transition écologique, c’est que ce terme recouvre un grand nombre de sujets : l’environnement, l’énergie, ou la mobilité. Ce qu’on appelle « transition écologique » est en fait une transition de toute la société vers des modes de fonctionnement différents.

À l’échelle de la Guadeloupe, l’enjeu va être de décliner les grands principes nationaux, afin de les adapter à notre contexte particulier. Pour vous donner un exemple, l’archipel guadeloupéen compte quelque 620 kilomètres de côtes et est particulièrement sujet au phénomène de recul du trait de côte et aux autres conséquences directes du changement climatique. Notre transition écologique devra par conséquent veiller à bien prendre en compte les enjeux de protection contre les risques naturels.

Effondrement à Capesterre Belle-Eau dû à l’érosion littorale.

© BRGM

• Quelle est la spécificité du Fonds vert par rapport à d’autres aides disponibles en Guadeloupe ?

- Le Fonds vert, c’est un outil de financement parmi toute une palette d’autres outils, qui doit servir à financer principalement les collectivités. Il représente 12,7 millions d’euros en Guadeloupe, dont près de la moitié sera consacrée à des projets portant sur la biodiversité. Ce fonds a néanmoins une caractéristique bien particulière : il doit permettre de financer des projets pour lesquels le levier de transition écologique est important. C’est la raison pour laquelle la DEAL Guadeloupe prend une place prépondérante dans le pilotage du fonds.

Falaise menacée par les glissements de terrain dans la commune de Petit-Bourg.

© DEAL Guadeloupe

• Quelle organisation va être mise en place sur le territoire guadeloupéen ?

- Les équipes de la DEAL sont d’ores et déjà mobilisées : j’ai désigné deux pilotes ainsi que 10 référents thématiques qui vont au-devant des porteurs de projets pour leur présenter les mesures du Fonds vert, détecter les projets matures et les accompagner jusqu’à leur réalisation. L’enjeu est de pouvoir engager ces fonds en 2023, pour accélérer au maximum la transition écologique de la Guadeloupe.

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