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Interco' Outre-mer
MARIE-GALANTE AFFIRME SON ENGAGEMENT POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
Première intercommunalité créée en outre-mer, Marie-Galante, « l’île aux 100 moulins », étonne par l’état de préservation de ses paysages époustouflants. Un patrimoine naturel que la population locale a à cœur de protéger. Rencontre avec le Docteur Maryse Etzol, présidente de la communauté de communes rassemblant les trois communes de l’île.
INTERCO’ OUTRE-MER, POUR DES TERRITOIRES DYNAMIQUES ET SOLIDAIRES !
La Communauté de communes de Marie-Galante (CCMG) fait partie des membres de l’association Interco’ Outre-mer, qui anime l’intercommunalité en outre-mer depuis 20 ans et initie des échanges permanents avec ses adhérents dans un esprit de partage d’expériences. Force de propositions, Interco’ Outre-mer est devenue au fil des ans un acteur incontournable de représentation des intérêts des élus d’outre-mer. + d’info ici : https://www.interco-outremer.fr/
INTERVIEW
MARYSE ETZOL, PRÉSIDENTE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE MARIE-GALANTE (CCMG)
• Marie-Galante est un territoire qui a su préserver son environnement naturel. Le développement durable est-il une notion importante aux yeux des Marie-Galantais ?
Voilà plusieurs années que nous entendons de façon récurrente la notion de développement durable. Initialement peu incarnée localement, cette notion se traduisait essentiellement dans la rédaction de documents de planification et concernait peu le citoyen. Aujourd’hui, nous commençons à ressentir localement les effets du changement climatique et nous en constatons malheureusement les effets pour l’ensemble de la planète et pour Marie-Galante : accentuation des phénomènes climatiques, sargasses, sécheresse, montée du niveau des océans… Le développement durable s’incarne donc localement, car chacun prend conscience que ses actions individuelles doivent contribuer à ne pas affecter négativement notre environnement.
• Comment la CCMG aide-t-elle les habitants et visiteurs à diminuer leur impact sur la nature ?
Dans le domaine de la gestion des déchets par exemple, nous avons doublé le nombre de points de collecte des matériaux recyclables, avec 48 bornes sur toute l’île. Cela permet à chacun de contribuer au tri, de recycler et ainsi, de réduire la charge de traitement et de collecte que nous payons pour les déchets non triés ni recyclés. De plus, le verre va désormais faire l’objet d’un broyage, dont le produit pourra être réutilisé localement, notamment dans les travaux publics – dalles en béton par exemple – et d’aménagement paysager. La CCMG a en effet décidé d’entreprendre cette démarche en faisant l’acquisition d’un broyeur à verre d’une capacité de 4 000 bouteilles/heure qui va être mis en service d’ici la fin de l’année.
Par ailleurs, le centre de tri intercommunal est maintenant doté de véhicules de service électriques, qui seront rechargés avec un moindre impact environnemental, car avec la réalisation attendue de la centrale agrivoltaïque de Grand-Bassin, 100 % de l’électricité consommée à Marie-Galante sera renouvelable.
• Pouvez-vous citer un exemple d’action mise en place pour lutter contre la pollution plastique ?
Notre eau, issue de notre nappe phréatique, est potable sans traitement et d’excellente qualité pour la consommation humaine, bien que calcaire. Prochainement, la campagne de sensibilisation « Dlo disi » sera lancée et des fontaines à eau installées dans les établissements scolaires et publics, ainsi notamment que des gourdes distribuées aux élèves, afin d’inciter à consommer l’eau du robinet et éviter l’importation de bouteilles en plastique. Nous négligeons parfois nos propres richesses pour consommer des produits extérieurs, qui ne sont pas nécessairement plus sains et il est bon de se rappeler que notre eau et nos produits agricoles sont exempts de chlordécone !
• Parmi les actualités de cette rentrée 2023, la Communauté de communes de Marie-Galante va élaborer son schéma directeur cyclable ?
En effet, la CCMG dote également Marie-Galante d’un projet de développement des pistes cyclables, qui permettra aux collectivités gestionnaires de voirie de développer des aménagements cyclables et ainsi de favoriser la pratique du vélo. Celle-ci est un enjeu important de mobilité durable, mais aussi de santé, particulièrement lorsque les déplacements quotidiens se font ainsi, et c’est notre objectif.