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Saint-Martin
DES PLANTES MARINES SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Moins connus que les récifs coralliens et les mangroves, les herbiers constituent pourtant un écosystème d’une importance écologique majeure dans les îles tropicales. À Saint-Martin, où ces prairies sous-marines ont subi de plein fouet le cyclone Irma en 2017, elles sont désormais davantage prises en compte dans les aménagements nautiques.
Les herbiers marins ont pris ces dernières années une place plus importante dans les programmes scientifiques. Il faut dire qu’ils participent à l’équilibre des écosystèmes marins, travaillant en interdépendance avec les récifs coralliens et les mangroves. Ils stabilisent ainsi le sable dans les lagons et abritent une importante et riche biodiversité.
Le tourisme nautique de loisirs étant très développé sur l’île, préserver les herbiers marins est une priorité pour l’Association de gestion de la Réserve naturelle de Saint-Martin (AGRNSM). Ainsi, dans le cadre de son projet ReCorEA Saint-Martin – financé par l’OFB, soutenu aussi par Atout France et la Fondation Veolia –la Réserve naturelle a mis en œuvre de nombreuses actions pour mieux encadrer et atténuer les impacts subis par cet habitat sous-marin essentiel.
LES HERBIERS SONT TRÈS MENACÉS PAR LES ANCRAGES DE BATEAUX QUI, TOUTE L’ANNÉE, VIENNENT VISITER LES FONDS MARINS OU LES ÎLETS
Des bouées de mouillage seront ainsi installées sur les sites attirant le plus de bateaux et les agents de la Réserve naturelle analysent régulièrement la fréquentation nautique de ces zones sensibles. « Il est important pour nous de savoir qui fréquente la Réserve et pour quels usages », indique Anne Karine Fleming, vice-présidente de l’association depuis trois ans.
« Notre rôle est avant tout de sensibiliser les usagers à la fragilité des écosystèmes marins, mais aussi de préserver l’équilibre entre le tourisme et notre milieu naturel ». Grâce à son travail, la Réserve naturelle de Saint-Martin a d’ailleurs obtenu en avril la Palme IFRECOR décernée chaque année aux collectivités s’impliquant pour la préservation des écosystèmes marins. « Une belle reconnaissance qui légitime encore plus nos actions », souligne Anne Karine Fleming.