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Département de La Réunion
PROJET D’AMÉMAGEMENT DU MAÏDO : LE BALCON DE LA RÉUNION SE TRANSFORME
Le Département de La Réunion porte depuis plusieurs années un projet de transformation du Maïdo, 2e espace naturel le plus visité de l’île après le Piton de la Fournaise. Le réaménagement complet des belvédères vient de débuter tandis qu’un ambitieux projet d’accueil verra le jour à moyen terme, dans le cadre de « Destination Maïdo 2030 ».
Le Département s’est engagé à faire de l’aménagement des grands sites réunionnais et de la valorisation des paysages inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO un axe majeur de son intervention.
LE MAÏDO, UN SITE TOURISTIQUE PHARE, ACCUEILLANT PRÈS DE 400 000 VISITEURS CHAQUE ANNÉE
Pour répondre à la forte fréquentation du Maïdo, le Département souhaite offrir aux visiteurs des espaces d’accueil plus agréables et conçus pour recevoir le public dans des conditions optimales. Une première phase de mise en valeur de ce site majestueux est en cours depuis le 25 mars, date d’ouverture du chantier de requalification des belvédères du Maïdo. À moyen terme, le projet « Destination Maïdo 2030 » pourrait donner naissance à un nouvel équipement d’accueil qui sera coconstruit avec les habitants du territoire, incluant une boutique, un restaurant, un espace de sensibilisation à la biodiversité, voire un planétarium...
MAÏDO, LA TERRE BRÛLÉE
Le Maïdo – « terre brûlée » en malgache – est un espace naturel fragile, vulnérable au risque d’incendies. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu son nom. Le dernier en date a eu lieu en novembre 2020 et a fortement impacté l’exceptionnelle biodiversité du site en brûlant 175 hectares de flore indigène : branle vert, petit tamarin des Hauts, fleur jaune, ambaville... Cet incendie dévastateur a rappelé à tous la fragilité du milieu et incite à la plus grande prudence pour protéger ce site remarquable.
INTERVIEW
MARINA LEBOIS, RESPONSABLE DU SERVICE AMÉNAGEMENT ET DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE AU DÉPARTEMENT DE LA RÉUNION
• En quoi consiste le projet actuellement en cours de « requalification » du site du Maïdo ?
- Le chantier en cours sur les belvédères du Maïdo a une durée de six mois, jusqu’en septembre 2024.
Mené en concertation avec les acteurs du territoire, ce projet a été pensé de façon à révéler l’esprit du lieu, à sublimer le paysage exceptionnel du site, à valoriser l’histoire et les savoir-faire du territoire dans le plus grand respect du milieu et de sa biodiversité.
Concrètement, il s’agit de réaménager et sécuriser les belvédères, en remplaçant les barrières actuelles par un garde-corps surmonté d’une lisse – ou main courante – ornementale en bois de tamarin, mais aussi de créer une boucle de promenade, de rendre accessible le Grand belvédère à tous publics et de proposer des médias d’interprétation tout au long du parcours.
• Quelles sont les grandes lignes du projet nommé « Destination Maïdo 2030 » ?
- Dans une logique de redynamisation du territoire, le projet vise à fixer plus longtemps le flux de visiteurs au Maïdo, de manière à générer des retombées économiques en faveur des acteurs locaux. Le sommet pourrait héberger – en plus du nouvel équipement d’accueil – une plateforme événementielle, une balade scientifique jusqu’à l’Observatoire de l’Atmosphère, des écolodges, etc. Plus bas, dans la forêt des Hauts sous le vent, qui abrite la principale tamarinaie naturelle de l’île, nous allons développer l’offre de promenades pour les familles, à pied et en deux-roues. Enfin, le village de Petite-France a vocation à devenir un haut lieu de l’agritourisme et des savoir-faire artisanaux.
Nous travaillons à rendre ce projet possible sur le plan réglementaire. Le Maïdo, à plus de 2 000 mètres d’altitude, reste régi par la loi Littorale – qui ne permet pas de construire hors secteurs urbanisés – car il se situe à Saint-Paul, commune riveraine de l’océan.