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Wallis-et-Futuna

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LE RÉSEAU DE SURVEILLANCE DES RÉCIFS CORALLIENS DE WALLIS, FUTUNA ET ALOFI

à travers L ’ archipeL, Le service territoriaL de L ’environnement s ’ est doté d ’ un réseau de surveiLLance des récifs coraLLiens seLon des techniques dépLoyées en nouveLLe-caLédonie. Les 12 nouveLLes stations ainsi créées en 2019 viennent compLéter Le réseau de six stations poLynesia mana mis en oeuvre depuis 1999.

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La surveillance des récifs est réalisée une fois par an, à la même période de l’année, par les techniciens du service territorial de l’Environnement de Wallis-et-Futuna. L’objectif : surveiller l’évolution de l’état de santé des récifs coralliens sur la longue durée. En effet, ces derniers, qui forment l’un des écosystèmes de la planète les plus riches en biodiversité, sont en forte régression dans le monde car fragilisés notamment par le changement climatique, la pollution des eaux, la surpêche ou encore la recrudescence d’une étoile de mer, l’acanthaster pourpre (Acanthaster planci), un prédateur invasif redoutable. Les données collectées localement dans les 18 stations de suivi de l’archipel grâce à des observations faites en apnée – aucun prélèvement n’est effectué – servent de signaux d’alerte en cas de dégradations des récifs.

Balisée par des piquets métalliques fixés au fond de l’eau, chaque station, constituée d’une portion de récif de 500 m2 elle-même divisée en quatre secteurs, a été choisie sur la base de critères écologiques, géomorphologiques et logistiques. Les zones retenues hébergent ainsi des récifs peu profonds situés à l’abri des houles et des vents dominants, représentatifs des différents types de coraux présents autour des trois îles et facilement accessibles aux plongeurs. Le protocole de suivi s’inspire de techniques standardisées qui ont été développées par l’ONG internationale Reef Check et utilisées en Nouvelle-Calédonie, avec quelques adaptations locales (le suivi de certaines espèces de poissons pêchées à Wallis-et-Futuna par exemple).

Dans chaque station, le travail d’inventaire repose sur quatre catégories d’observations : la nature du fond ou habitat récifal, le peuplement de poissons – diversité, densité, taille des espèces cibles prédéfinies – le peuplement de macro-invertébrés comme les oursins diadèmes, bénitiers ou encore trocas, et enfin sur les perturbations récifales : densité des invertébrés corallivores (Acanthaster et Drupella), coraux cassés récemment, coraux malades, détritus… Le croisement de ces informations permet de préciser l’état de santé des récifs par station, année après année.

Les techniciens assurant les suivis des récifs coralliens.

Ci-dessus : la localisation des 18 stations de surveillance des récifs coralliens de l’archipel. Ci-dessous : dans chacune des stations, la nature du fond est répertoriée tous les 50 centimètres le long d’un ruban métré.

Florian Le Bail, chargé de mission Biodiversité au service territorial de l’Environnement de Wallis-et-Futuna :

« L’état de santé des récifs sur l’archipel est variable en fonction des stations de suivi. Les résultats des premiers suivis indiquent cependant que ces récifs sont en état satisfaisant, notamment au niveau de la couverture corallienne. Ces résultats vont à l’encontre des précédentes études, qui indiquaient notamment une pauvreté corallienne au sein du lagon de Wallis. Il est probable que les processus naturels récents (recrutement corallien, survie post-installation des larves, croissance) aient été bénéfiques. »

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