1er mais 2012 lecture

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Chers amis brocanteurs bonjour ! Ah zut c'est vrai il n'y a pas de brocanteurs puisqu'il n'y a pas de brocante. Mais qu'à cela ne tienne l'Ordre du Phallus ne s'en est pas laissé compter et a décidé de vous concocter, en collaboration avec quelques amis gourmets, un petit barbecue. Ceci afin de quand même nous réunir, boire 5 coups pour les mémorants, ou 15 coups pour les mémorants de sciences humaines ou encore 55 pour les bourgeois et les rigolos-poivrots-guindailleurs-comitards-présidents-ancienssurleretour (et 155 pour les Frères qui en font partie). En plus de cela, car nous aimons à faire les choses en grand, comme le Phallus, nous allons casser la croûte et faire la phête malgré cette absence remarquée des stands de brocanteurs et la présence non moins remarquable de voitures sur le boulevard de la Plaine en ce premier jour du cinquième mois. Les coutumes ont la vie dure diront certains et effectivement l'Ordre du Phallus et son comité de rédaction vous ont préparé, comme chaque année, un pinable journal pour accompagner votre Withe-Russian et votre painsaucisse bien gras dégoulinant de sauce !

Donc chers lecteurs(trices), ami(e)s, guindailleurs(y a pas de féminin1) et Frères, En ces temps ne laissant place qu'à la perfection, nous nous sommes dit qu'il était temps de faire une petite place à l'imperfection avec cet éditorial sans queue2 ni tête, Phorry (p.20). Comme notre Super Phallus en couverture et En habits de Lumière (p.37) n'oubliez pas de profiter de tout même si Ce qui est bon est dangereux (p. 3). Mais attention, il ne faut pas oublier qu'il ne suffit pas de regarder pour voir (p. 5) et que même si l'on se trouve à l'Emplacement 55 comme tous les ans (p.9) avec ce Bric à Brocante (p.17) il nous faut nous souvenir que rien n'est éternel si ce n'est le changement. Le Blond : Ta différence c'est ta force (p.6) disait l'autre. Effectivement, même si la différence peut devenir une faiblesse quand on est né au mauvais endroit, un peu comme le buzz internet Kony 2012. Mais bon, Kony et quoi ? (p.19) Explorons-le également avec Kony as in Phony (p.12). Les paroles sont-elles vaines pour changer les choses ? En matière de changement climatique avec comme crédo Pollution, an excuse to pollute (p.27) et l'absence de bonne volonté de l'Homme combinée à son Art de tromper (p.22) il semble que oui. Désolant ? Oui. Et non car la beauté réside dans la diversité de notre gazette, aussi notre cher journal vous fera également voyager en toute Transparence (p.55) de la musique avec Ta bite dans mon oreille (p.14) à la littérature car il faut bien trouver Le juste milieu (p.4). A méditer (p.11). Nos jongleurs des mots vous proposent également comme étapes de ce voyage des Acrostiches (p.18 et p.31) et Doppelgänger (p.35) ainsi que Quelques blagues délicates (p.32) et autres Bandes dephinées (p.8). Mais en ces temps de guerre contre la Phinance, nous ne pouvions pas ne pas parler sérieusement d'économie c'est pourquoi une mise en garde face au Danger of anachronistic trade unions (p.15) comble ce vide. Ce voyage sera également agrémenté d'une escale folklorique chez nos amis de la VUB donc Waarde lezer(s) (p.7) je vous laisse et vous souhaite un excellent premier mai et une bonne lecture.

Pour les critiques et réponses reportez-vous au Courrier des lecteurs (p.36) ou au Formulaire de plainte (p.39). Grand Maître 1 Blague à prendre au 5e degré 2 Jeu de mot

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Ce qui est bon est dangereux

Un ami me disait l'autre jour : « Souvienstoi, ce qui est bon est dangereux... ». Des mots comme ça ça sonne comme une phrase de grandmère, un truc de vieux qui n'a pas beaucoup de sens, ou qui n'est vrai que pour certains, et pourtant... J'y ai pensé à nouveau, peu après, pendant que je me faisais à bouffer et que je constatais à quel point j'aime la crème, la mayo et plus généralement tous les trucs qui dégoulinent (nan pas ça grand dégoutant, ça j'y reviendrai après). Et j'ai donc commencé à divaguer, à imaginer un truc qui soit vraiment jouissif et en même temps sans aucun danger pour notre corpsesprit : j'ai pas trouvé. Le chocolat, le beurre, le sucre, les frites, la viande, les glaces, l'alcool, les drogues, les jeux vidéo, l'amour, ne pas travailler, la vitesse, la chute libre, une ex, une inconnue, sont des mets délicats mais qui doivent être savourés avec parcimonie pour ne pas causer notre perte. D'où vient notre appétit pour ces choses ?

Sont-elles intrinsèquement bonnes et jouissives ou est-ce notre esprit qui les trouve si savoureuses parce qu'il les sait dangereuses ?

Dans certains cas, cela pourrait être un moyen de retourner en enfance, le pays où tout est permis et sans conséquence. Le chocolat, les glaces, le sucre, les frites, une ex, ne pas travailler, l'amour nous rappellent à coup sûr la douceur et l'insouciance de l'enfance, ou du moins d'une période heureuse. On pourrait aussi y voir une question culturelle ou une réaction à une activité

plébiscitée par nos parents. Ou plus simplement la voie du moindre effort, demandant moins d'investissement. Par exemple, l'engouement pour les films et les jeux vidéo face aux livres, mais également celui du journal télévisé face à sa version papier, moins digeste. Le monde étudiant nous rappelle que notre plaisir se trouve souvent dans notre liberté. Se pourrait-il qu'une fois de plus ce soit son parfum grisant qui nous pousse à consommer ces épices colorées ? L'alcool, les drogues, une inconnue, la vitesse, la chute libre sont des moyens de tester les limites de notre liberté, de nos capacités, continuer à rêver, ou autant de refuges pour ceux qui refusent de murir, d'endosser le rôle d'adulte responsable. On peut également voir dans toutes ces activités l'ombre de notre société de consommation : la technologie nous offre toujours plus de choix dans les goûts et les couleurs pour tromper notre ennui. L'occasion de pouvoir sans cesse goûter, consommer, se lasser et recommencer, éternellement. Sans jamais devoir s'investir pour obtenir ce que l'on veut. Nous sommes constamment attirés par les choses nouvelles, éphémères, qui capteront notre attention quelques instants, et puis que l'on laissera tomber pour passer à autre chose.

Le salut, selon moi, vient en modifiant la perception qu'on a de ces activités et de leur contraire, en réussissant à se persuader que ce qui est néfaste pour notre corps l'est aussi pour notre santé mentale, et inversement. On peut alors redécouvrir le plaisir de faire du sport, de travailler, de lire, de cuisiner, de tomber amoureux, de manger sainement (parfois), bref de s'investir dans des activités profitables sur le long terme, même si ce ne sont pas les plus palpitantes à la première bouchée.

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Finalement, j'ai trouvé un truc qu'on peut faire sans modération et qui est à la fois bon pour le corps et l'esprit : le sexe !! Avec ou sans capote, avec ou sans amour. Suivant votre goût du risque et votre soif de liberté. Je n'ai pas trouvé ma vérité c'est pourquoi je continue de quêter

Arpenteur du Grand buisson

LE JUSTE MILIEU – ANNABEL LYON

Une biographie romancée qui vous transporte en Grèce antique, où en 342 avant le petit clouté, Aristote rencontre Alexandre le Grand, encore adolescent. Alors qu’il devient son précepteur, s’établit entre le vieil homme et le futur Roi de Macédoine, une relation presque paternelle et admirative, tout aussi bien d’un côté que de l’autre. Un récit initiatique, qui parle des réflexions éthiques et métaphysiques avec légèreté, un roman aux répliques incisives et au langage cru. Un savant mélange de didactique et de fiction qui se lit, si pas d’un seul trait, avec rapidité. Je vous conseille de l’attaquer sans attendre, au pire vous en apprendrez davantage sur la vie d’Aristote, au mieux vous en apprendrez un peu plus sur vous-même.

le bibliotHécAire

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Par delà l'Horizon, J'ai vu l'Être - J'ai vu le Néant J'ai vu le Bien - J'ai vu le Mal J'ai vu le Beau - J'ai vu le Laid J'ai vu les Cimes - J'ai vu les Abysses J'ai vu l'Immensité - J'ai vu le Restreint J'ai vu le Spirituel - J'ai vu le Matériel J'ai vu la Lumière - J'ai vu les Ténèbres J'ai vu le Courage - J'ai vu la Lâcheté J'ai vu le Génie - J'ai vu la Bêtise J'ai vu la Connaissance - J'ai vu l'Ignorance J'ai vu l'Homme J'ai vu en Lui J'ai vu le Noir - J'ai vu le Blanc J'ai vu le Chaos – J'ai vu l'Harmonie Et là, face à mon miroir, au plus profond de moi-même s'est faite la synthèse, je t'ai vu mon Frère. “Γνῶθι σεαυτόν” Gandhi Mahatma

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Le Blond: Ta différence c'est ta force.

Nous sommes dans une société où l'imparfait n'est plus qu'éphémère. Pire encore, on n'en veut plus. Conspué et montré du doigt, l'imparfait, c'est le mal. Sitôt que l'ombre de l'imparfait semble poindre sur nos vies, nous sommes immédiatement enjoints à réparer ce que la société considère comme être une erreur ou quelque chose de néfaste? Ne se relève-t-on pas grandi de ses erreurs et de ses errances? L'imparfait ne permet-il pas d'aller vers le parfait? Qu'il soit de nature physique, intellectuelle ou matérielle, il semblerait que l'imparfait soit de trop dans nos sociétés actuelles. T'as des boutons? Prend Clearasil et toi aussi, ait une peau de fesse de bébé adopté de Brad Pitt. Tu trouves que tes loches pendent? T'aimerais bien bluffer tout le monde au moment de dégrafer ton soutien au baptême Solvay? Allez, banco, une petite opération à 24 piges pour avoir le poitrail d'Abella Anderson (faites vos recherches, surtout les mecs). Y a une touche de ton 3210 qui foire? Cassons la tirelire et offrons-nous un smartphone.

Interlude théâtral : Mais qu'est-ce que c'est que ce dessin tout pourri, Bhiff Junior? Je t'avais demandé de me dessiner un arbre en suivant bien les lignes pour être au top, pourquoi t'en es sorti? Regarde le travail d’Agnan Junior, lui, c'est parfait, il a bien suivi les consignes. "C'est celui qui est différent qui est abandonné dans le froid" Autrefois humour cynique savamment placé dans une sitcom américaine, il semble aujourd'hui être devenu un précepte, une leçon. L'aventure moderne va mal, mon bon Serge. Depuis quand la perfection, autrefois idéal à atteindre et surtout, notion toute subjective et relative, est-elle devenue un dogme? Qui nous l'a imposé? Les fils de pute de capitalistes et le consumérisme? Les fils de pute de fachos? La télé? Les médias? Laurent Louis? Et puis merde, quelle perfection attend-t-on de moi? Pour qu'une société fonctionne, un certain conformisme, lié à une notion d'excellence, est nécessaire, certes. Mais pour qu'une société évolue, il faut qu'elle se casse la gueule, expérimente, sorte des sentiers battus. Sortir du cadre en observant la règle de l'initié. L'imparfait délicieusement aujourd'hui?

est-il ossé

Plus je regarde autour de moi, plus je me dois de faire le

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triste constat que non, la osse n'est pas du côté de l'imparfait, vu comme aussi dangereux qu'Oussama Ben Laden y a pas si longtemps. Sociétés aseptisées, l'objectif principal d'une vie est maintenant d'avoir le meilleur rendement en tout et en tout temps. L'excellence, c'est le top. Mais parfait par rapport à quoi, à qui? Says who? Soumis aux dogmes de la perfection, du rendement et de l'excellence, notions toutes ô combien subjectives, que reste-t-il? Une société morne, vide de créativité et d'originalité, condamnée à être productive. Le besoin d'être ponctuel, toujours fonctionnel, comme dirait TTC. Ma différence c'est ma force Car c'est toute la magie de l'imparfait: n'est ce pas dans nos plus belles errances, loin du conformisme et de la morosité de l'imposée perfection que nous offrons, si pas toujours le meilleur de nous-mêmes, au moins le plus sincère et le plus personnel? La créativité et l'originalité, la différence et notre droit à l'errance ne sont-ils pas des valeurs à défendre? Comment sortir des sentiers battus et évoluer puisque la perfection fait forcément référence à une liste de marches à suivre pour l'atteindre, et qu'en sortir nous en élimine immédiatement?


L'imparfait au contraire permet, de par sa nature de "chose cassée", d'explorer chaque sentier afin de trouver le meilleur et se recréer sous une forme nouvelle, améliorée et mûrie. D'ailleurs, la littérature sur son sujet ne manque pas, et il suffit de regarder dans notre passé récent et regarder les oeuvres de Tim Burton ou Charles Burns pour comprendre qu'il existe et intrigue tout autant que le parfait dont il est le frère. Un certain équilibre Ne vous méprenez pas : les fils de pute de stonards me dérangent, les artistes

m'emmerdent, les gens différents me les brisent menu. Si je dénonce cette société du parfait et de l'excellence, une société de l'imparfait, faite d'errances et d'erreurs, me dérange au moins tout autant. Mais, au même titre que le Yin et le Yang s'accordent dans un parfait équilibre, j'accuse et réclame à l'imparfait la place qu'il mérite: bien ossé dans son fauteuil, à côté et en harmonie avec le parfait. Or aujourd'hui, cet équilibre est rompu par une société qui veut voir réduit à néant le moindre élément perturbateur, la moindre forme imparfaite.

J'emmerde le parfait. Je chie sur le conformisme, et m'essuie sur ses représentants, à commencer par moi-même. Vive l'avantgarde, vive les cassages de gueule, vive nos errances. C'est ce qui nous définit, et surtout, nous définira. Si ta perfection est normale, soit, sache que mes lacunes et défauts le sont aussi. Et qui sait, peut-être qu'un jour, mon imperfection, ce sera le top.

Filly brin D'acier

Waarde lezer, De regenbui die over ons heengaat reinigt, maakt de aarde schoon, voedt, blink op. De vergelijking is te trekken met folklore, folklore is een cyclisch gebeuren, een traditionele herhaling, soms word vergeten hoe nodig die regen is, ook bij folklore is het besef van belang soms ver. Regen is een product van recyclage, processen, vernieuwing met oude stoffen. Folklore is hier hetzelfde in, wachtende om herontdekt te worden, opnieuw gebruikt en vernieuwd, gerecycleerd… Soms miezert het, soms een hevige regenbui. De vergelijking van de passie waar folklore inherent van doordrongen is, soms al wat natter dan anders. Altijd vochtig, folklore droogt niet op. Soms zit folklore jarenlang in een bassin onder de woestijn. Maar de vreugde bij herontdekking is des te groter. Vrienden, zoek, vind, herontdek en leef folklore! Attendez-moi pour Baiser

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Emplacement 55, comme tous les ans

Un état naturel récurrent de perte de conscience du monde extérieur, accompagnée d'une diminution progressive du tonus musculaire. C’est comme ça qu’ils décrivent le sommeil sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Moi ça me fait une belle jambe. Ça m’explique pas du tout pourquoi depuis quelques temps j’ai un mal fou à me lever. J’ai pourtant bien fait gaffe à tout, hier je suis rentré tôt, avec seulement deux Chimay Bleues dans la musette, même pas pompette. Pourtant j’ai pas entendu sonner mon radioréveil Phillips. Celui qu’Évelyne, m’avait acheté pour nos trente-cinq ans de mariage. Mais c’était avant qu’elle foute le camp avec le boucher. Pareil pour le fin rayon de soleil qui filtre à travers le store, il atterrit en plein dans mes yeux. Mais rien, ça ne m’a pas réveillé non plus. J’ai ouvert les yeux brusquement. Et j’ai directement su que j’avais trop dormi. Je n’avais pas de mérite, ils diffusaient les informations de onze heures sur La Première. Merde. Je me suis levé, difficilement comme toujours. J’ai enfilé mes pantoufles et je me suis regardé dans le miroir de la salle de bain. Toujours cette même gueule grise, mangée par une barbe en bataille. Évelyne n’aimait pas la barbe, elle m’aurait jamais laissé sortir comme ça. Mais si elle voulait me voir glabre, elle avait qu’à pas se barrer avec ce vendeur de côtelettes. Dans mon boulot, être un lève-tard c’est pas un atout. Alors j’ai hésité une seconde. Tout était prêt, y avait plus qu’à se mettre en route, mais entre arriver à midi ou à une heure, c’était kif-kif. Dans tous les cas, ils auraient débordé sur mon emplacement et j’allais devoir batailler pour installer la tonnelle, les tables pliantes et ma chaise de jardin. Si c’était pour se faire chier, autant y aller après un petit-déjeuner. D’habitude c’était Évelyne qui faisait le petit-déjeuner. Mais en ce qui concerne la bouffe j’ai pas trop à me plaindre, la bouffe ça a jamais

été son truc à l’Évelyne. Pendant que mes œufs grésillaient dans la poêle, je me suis mis à regarder par la fenêtre. La camionnette était toujours dans l’allée, agrippée à sa remorque remplie de merdes sans âge. Sur le côté de la Renault 4, le lettrage que son frère avait réalisé, pour « une modique somme » comme il disait, commençait déjà à s’écailler. Ce connard avec ses plans à la con… Certaines lettres avaient même disparu. Ça faisait rire les gosses quand je passais dans la rue. À la place de l’inscription originale « Philippe Ducruelle – Brocanteur », on pouvait lire à présent « Philippe Ducul » autant vous dire que j’en ai entendu des bonnes blagues… Quand j’ai eu fini de manger, il était déjà presque midi. J’ai pensé un moment aller me recoucher en pensant à tous ces connards qui viendraient me faire chier pour diminuer le prix d’un lustre ou d’une statue africaine, mais je me suis finalement dit que ce serait con, j’avais déjà payé l’emplacement. La brocante du premier mai, c’est la seule que j’avais jamais ratée. Je payais même par ordre permanent via ma banque depuis quelques années, ça m’évitais de devoir parler avec Pierre-Jean au téléphone une fois par an. Pierre-Jean, c’est l’organisateur de la brocante. Il gère une association de diplômés de l’université, je crois que c’est ça qui le rendait si condescendant. Il me parlait toujours de haut, comme si son éducation l’obligeait à mépriser les ploucs comme moi. Et puis, au-delà de l’argent, cette brocante j’aimais bien y aller. Elle était toujours noire de monde, et il faisait beau. On y croisait de tout, des familles, des petits vieux, des étudiants de l’université qui venaient plus pour les cocktails que pour les vieux vinyles et même un clown. C’était une bonne ambiance. Alors j’ai regardé une goutte de condensation descendre le long de mon verre de jus d’orange, j’ai allumé une Saint-Michel et je me suis levé. J’ai mis le reste de mes tartines aux œufs dans de l’aluminium, embarqué un pack de Duvel et je suis sorti. La route pour arriver jusque là-bas était pas très longue, en plus comme on était un jour

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férié, ça roulait bien. J’ai envoyé chier une petite gitane qui vendait ses brins de muguet tout pourris à un feu rouge, elle me rappelait Évelyne avec son chignon dégueulasse. Mais quand je suis arrivé sur le boulevard du Triomphe, y avait personne. Pas un chat. Pas de famille, pas de vieux, pas d’étudiants et pas l’ombre d’un clown. C’était désert à pleurer. J’ai garé la Renault 4 au même endroit que d’habitude, emplacement numéro cinquante-cinq, juste en face du bâtiment Pfizer, et je me suis assis sur le bord du trottoir et j’ai rallumé une clope. J’avais envie de chialer. Tout foutait le camp, Évelyne, les lettres de la Renault et maintenant la brocante du premier mai. J’ai essayé d’appeler Pierre-Jean, mais je crois qu’il a eu peur de répondre, il a dû se rendre compte qu’il avait oublié de me prévenir. Alors j’ai donné un coup de pied dans la remorque et j’ai hurlé de douleur. C’est là que le type m’a demandé ce qui allait pas. Un gars étrange. Trop vieux pour être étudiant mais trop jeune pour bosser, avec une tête de chien battu, comme celui qui faisait la pub pour Télé Z sur France 2 et un gros sac de glaçons sur l’épaule. Il m’a regardé avec son regard triste et a dit « ben quoi ? Vous êtes pas au courant ? Ils ont annulé cette année ». Je lui ai répondu que non, je savais pas, que sinon j’aurais pas traîné toutes mes merdes jusqu’ici. Je me suis retenu de pas le traiter d’idiot. À la place je lui ai proposé une Duvel, mais il m’a répondu qu’il avait tout ce qu’il fallait, juste un peu plus bas. Et vu que j’avais plus rien à foutre de ma journée, je l’ai suivi.

Au fur et à mesure qu’on descendait le boulevard, une sorte de brouhaha s’intensifiait, on est entré sur le campus des Flamands et là je suis resté sans voix. Y avait des tonnelles, des saucisses, des gens qui riaient, des bières et pleins de verres colorés. J’avais envie de tout goûter. L’homme au regard triste m’a échangé un cocktail contre une Duvel. Puis j’en ai essayé un autre, couleur Cécémel. Puis un rouge, puis un bleu, puis j’ai bu une bière, puis deux, puis cinq. C’est là que c’est devenu confus. J’ai parlé de cyclisme avec un gars qui trouvait génial le fait que j’aie le même prénom que Philippe Gilbert. J’ai bu d’autres bières. Ensuite j’ai lancé un frisbee avec deux personnages en short. Et une sorte de type au visage poupon m’a fait fumer une drôle de cigarette qui m’a donné faim. Alors j’ai mangé mes tartines et un pain-saucisse qui m’a donné soif. Donc j’ai repris des cocktails chez un gros qui n’arrêtait pas de citer Gandhi. Ca m’a donné envie de goûter des bières spéciales… Avec tout ça j’en oubliais ma remorque sur le boulevard. J’ai ri en pensant à cette connasse d’Évelyne qui devait probablement cuire dans sa v.é.r.a.n.d.a. avec le boucher. Puis à Pierre-Jean, qui ne concevait probablement pas qu’on puisse s’amuser sans lui. J’ai laissé les étudiants derrière moi quand la nuit a commencé à tomber. J’espère qu’il n’y aura pas de contrôle d’alcoolémie sur le chemin du retour. Santé, Pierre-Jean !

le premier Mai restera une Fête

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A méditer... Le vieux fascisme, si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […]. Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma. Gilles Deleuze, février 1977. Pour mémoire, Galabal Manichéen

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Kony as in Phony ? With Kony 2012, the moral bastion of NGO’s has been infected by the short-living virus of Internet hypes. For the less virtually active of you, Kony2012 is an Internet campaign which advises its followers to put pressure on decision makers so that they finally arrest Joseph Kony, head of the Lord's Resistance Army, a Ugandan guerrilla group. His most famous trait is most certainly his devotion of flattering children into taking drugs and fighting his cause with big guns. Overall, Kony is one of the most vicious and cruel freedom fighters the African continent has known so far. Now the guys from Kony2012 think he’s been hiding in the African jungle for too long now and wish to take him down once and for all. As a result, just like little home alone Kevin, they elaborated a sophisticated plan of action. Using one of the producers’ son (Oh Joseph, you were right in the easiness of using kids), they produced a heart-warming video which they put on YouTube and which, in an astoundingly short period of time, got shared by over 88 MILLION USERS!!! Joseph Kony must have certainly been raging around his jungle hut when he found out. You bastards, stop liking this video! It is weakening the force in me. Against all cursing coming from the heart of Africa, the guys from Invisible Children (the NGO behind this call of action) presented a very concrete plan. The goal is to show how bad a person Kony is and to endorse people to put pressure on their politicians to send in more troops to take him down. So far so good! However pretty fast, a lot of criticism was erupting. First of all, the guys from Kony2012 have got their geography wrong in that Kony is no longer in Uganda but has been hiding in neighboring countries for quite a while. In fact, one of the bishops which negotiated his exit form the warzone, accuses the producers now of disturbing the fragile peace agreements. Furthermore, the people of Invisible Children are accused of abusing funds and of not following the transparency rules which normally apply for NGOs. All this leads to disappointment in their cause. However, the biggest discussion goes around how temporary Kony2012 actually is. Is it moral to use a hype wave on socialnetworking websites to realize their ambitious goal? Why not, should one ask. As the Kony2012 program has proved, social networks are very powerful in spreading information rapidly

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and getting a large amount of people involved. However, the criticism stems more from superficial hypeness than from engaging oneself with improving our world. The first day the video came out, many people were like “Fuck yeah, I’m gonna take down Kony, than I’m gonna change the freaking world”! No, you didn’t. Saturday 21st April, protests all over the world were announced. In several places, turn up was so low, it was embarrassing. This proved that pushing NGO campaigns via social networks can be extremely dangerous. People like clicking a button, but when it comes to real action, the shallow waters of these commitments tend to get everybody stuck at home. Now what are the conclusions one could draw from this whole Kony episode. No matter what their real intentions and no matter what people think about the initiative, Invisible Children has proven several points. First of all, even though the guys might not have succeeded in keeping the movement going, they have most certainly achieved one thing, namely getting Kony known. I mean, I’m even writing about him in this desperate journal. Furthermore, they have shown to the world how powerful social networks can be if they are rightly used. Last but not least, it has shown to the world that even though there exist many douchebags which think clicking on a button is enough, there are lots of people that really care. Now the good point is to get these people going and to give them the possibility to save whatever they want to save. Social networks can at least give them the opportunity to regroup themselves and to spread their message. Get aweZomeness going but give Kony a freaking fruitcake!

...transparence... C'est l'histoire d'une ombre qui explique que l'éphémérité de la vie serait l'effet mérité d'un péché. Une ombre fuyant son créateur. Désespérément dépendante: où qu’elle aille, il y sera; il n’a même pas besoin de la poursuivre puisqu’elle va, chaque fois, là où il va. Souvent, elle espère l’arrivée de l’obscurité pour se laisser aspirer et disparaître dans sa solitude ; solitude solide, pourtant construite sur du pur vide; vide bien sombre pour cette ombre au regard bien loin d’être obscur. Elle, elle s’offre, enchaînée, à son créateur. Lui, il peut en faire ce qu’il veut, jusqu'à la faire disparaître: unique sort qu’elle supplie à chacune de ses apparitions. Mais son créateur ne lui rendra pas sa liberté, cette ombre lui prouve son existence, il est présent et elle le lui prouve. Il n’a pas compris qu’il n’avait pas besoin d’elle, de cette ombre ; elle, si légère, et lui qui croit qu’elle donne tout le poids de sa vie, qu’elle lui donne tout le poids de la Vie. Il en a oublié (mais qui s’en rappelle ?) la transparence : oublier son corps, pour se laisser transpercer par la lumière… Ce doit être cela le prétendu péché originel : se prendre pour Dieu en créant un être égal à notre image, mais imparfaits et éternellement humains comme nous sommes, nous en oublions de lui donner la liberté. Cet être créé se retrouve enchaîné à nos pieds, nous suppliant à genou de le libérer du joug humain. L’homme qui joue à Dieu tout en ayant oublié les règles du jeu… Mais si c'est Dieu qui les a fixées, il joue à quoi, lui ? Tournesol en Camisole

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TA BITE DANS MON OREILLE A 5h du matin, tout peut arriver, et tout le monde en parle. Je vous en livre une petite sélection musicale, profitez-en, provoquez les choses.

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Aventura – Obsesion (Son las cinco de la mañana y yo no he dormido nada… ) Manu Chao – Me Gustas Tu (Radio Relo , Cinco de la mañana. Uno, todo lo que solo brilla Remedio chino e infaible.) Riskay – Smell your dick (While I’m coming home, It’s Five in the morning…) Pretty Ricky – On the Hotline (Its Five In The Morning And Im Up Havin' Phone Sex Wit U U (so horney) T-Pain ft. Khalifa & Lilly Allen– 5 O’Clock (It's 5 o' clock in the morning Conversation got boring You said you'd go into bed soon So I snuck up to your bedroom) Lucy Kaplansky – Five in the Morning (Five in the morning lying in bed, listening to the thunderstorm in her head) Joy and Roy – Five in the Morning (I'll tell you now, one thing’s for certain, It helps to open up the curtain. Take it in, the whole damn scene, Take it in, dirty and clean) Chagrin d’amour – Chacun fait (5heures du mat’, j’ai des frissons, je claque des dents et je monte le son) Alliance Ethnik – 5h du mat’ (À 5h du mat’, histoire naturelle hypnotise les insomniaques, somnifère télévisé, à 5h du mat, rediffusé, abusé, épuisé, y'a pas de quoi baliser) Michel Delpech – Le Chasseur (Il était cinq heures du matin, on avançait dans les marais couverts de brume. J'avais mon fusil dans les mains) Luc De Larochellière – Si j’te disais reviens (Y'est 5 heures du matin la nuit me mène à rien. Dis qu'est-ce que tu dirais si je te disais reviens. J'ai la tête aux ordures, j'ai le cœur dans la friture.) Johnny Hallyday – J’la croise tous les matins (J'la croise tous les matins, cinq heures cinquante. Elle va prendre son train et moi j'rentre.) Les Fatals Picards – Chasse, Pêche et Biture (Il est cinq heures du matin lorsque je réveille les chiens, Rex, mon teckel à poils roux qu'a une balle dans le genou, et Josiane mon doberman. Ah non ça, merde, c'est ma femme.) Les Respectables – Amalgame (Oh my! Encore cinq heures du matin, voulez-vous ben, voulez-vous ben me laisser tranquille, tout va bien. Quand ce soir sera mort, j'aurai bien des remords.) Jacques Dutronc – Il est cinq heures, Paris s’éveille (Les journaux sont imprimés. Les ouvriers sont déprimés. Les gens se lèvent, ils sont brimés. C'est l'heure où je vais me coucher.)

Alors, coïncidence ? Je ne pense pas… Allô, Haluile

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Anachronistic trade unions?

Trade Unions often consider themselves as the last bastion against the evil empire of capitalism. However, they rarely show an eagerness to ask whether their actions are justified, believing they have the moral argument on their side anyways. Thus, on this day of labor, a salient question could be whether trade unions are always right. The goal of this article is to briefly sketch their role in shaping the economy we know today and to analyze whether this role has evolved over time. Even though the situation is different in every country, some similar trends can be discerned in Europe and thus, we shall focus on the situation on this continent. Wikipedia defines trade unions, or labor unions as they are being called across the Ocean, as an organization of workers that have banded together to achieve common goals. Generally speaking, these goals are set to maintain or improve working conditions.

Historically, trade unions emerged in the 19th century, when laissez-faire capitalism and early industrialization were transforming Europe from a purely agricultural economy to an industrial powerhouse. This economic boom was highly linked to a desperate situation of the newly emerged working classes. Wage exploitation, child labor, desolate living conditions, etc. are generally associated with these times, even though it is not clear whether people were living better before industrialization gave them new opportunities. No matter the improvement or not of people’s lives via the industrialization, there was a trend of uniting the workers in order to give them more leverage in negotiating with their employers. Furthermore, most of the Western countries transforming themselves into early democracies, grouping so many potential voters had the positive side-effect of giving the group political clout, increasing pressure on employers. Since trade unions were not allowed in the beginnings, harsh fights erupted between the workers, fighting for their right to regroup themselves, and the employers, who, often with the help of the government, did everything to prevent the workers from their initiative. These clashes resulted many times in bloodshed. In Ό - 15 - Ό


the end, employers had to give in and it became a human right to be a member of such a union as well as to refuse membership. Thus, trade unions all over Europe started to be formed along with their political arm, the socialist party. The code of labor was put into law, regulating working conditions and taming exploitation. Furthermore, political representation ensured that trade unions have had their say in all aspects of public life. Hence, with the power of socialist parties, European public welfare schemes were designed and the systems which we know today (such as public health care insurance) were established. In the 70s and 80s, trade unions were the main opposition to the deindustrialization of Europe. Especially the decline of the iron industry was symbolic of this phenomenon. Today, unions tend to follow this logic of opposing development. Be it globalization, changes in industry or reducing public deficits as a result of the financial crisis, their intuitive reaction is always “No!”. Since many of the public welfare measures have been enshrined into law and since the situation of workers in European countries has been highly improved compared to the one 100 years ago, many people ask now whether trade unions might be an anachronistic feature. They are often considered as obstructing systematically all kind of progress and of being the spa resort of some big-bellied old men (most of the time as corrupt as the capitalist bastards they are fighting). One observation one must certainly highlight is that trade unions have lost reality. They are constantly refusing to deal with the fact that our world is changing. As a result of globalization, the last European industries are facing increased competition from other countries. Furthermore, capital and high-educated workers have become extremely mobile. All this, combined with increased transparency via the Internet, has created a new world. As the sovereign debt crisis facing the Euro zone has shown, Europe cannot sustain its vast welfare programs in the long run. Reforms are needed to make our economies more dynamic and innovative. Along with the ways countries are changing, trade unions should reflect on their role in this new society. Our society definitely needs these unions. They need to fulfill their role as watchdog over employee’s rights. However they also need to realize that the workers they are defending are no longer the same. They need to realize that there is no point in constantly blocking themselves against all form of Φ - 16 - Φ


progress. If they continue living with a nostalgic look backwards and without an eye for the future, they will most certainly lose all form of credibility. As a result, they will move even farther from their penultimate goal which is creating a more just society. don’t Go where the huskieZ go, don’t eat the yellow snow

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Kony 2012, et quoi ? Kony 2012, une campagne qui a certainement fait parler d’elle. Comment apprécier ou juger cette dernière dépend des critères d’analyse de chacun. Il faut sans doute souligner qu’il s’agit de la première vidéo qui a dépassé la barre des 70 millions de visiteurs endéans 5 jours. Jamais auparavant une campagne sociale n’a connu une propagation si importante sur le web. Avec la prolifération de cette campagne sont aussi arrivés des critiques, des remises en question, mais aussi des consentements. Joseph Kony, visé par un mandat d’arrêt de la cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis 2005, était la cible principale de Kony 2012. Cette campagne avait d’abord comme fin de rendre Joseph Kony mondialement connu, ceci dans l’intention de faciliter son arrestation. Indéniablement ce but a été atteint. Kony 2012 a fait le tour des réseaux sociaux et des journaux, de même que de l’internet et de la télévision. La campagne a notamment été critiquée pour la mise en scène de la vidéo en jouant sur les sentiments du public, en simplifiant à l’extrême certains éléments d’un côté et en extrapolant des conclusions d’un autre côté. Ceci dit, une vidéo ne montre en règle générale que des éléments subjectifs choisis par le réalisateur, une neutralité totale n’existe pas. Rester neutre et objectif quand il s’agit d’enfants soldats est d’autant plus difficile et les jugements de valeur deviennent la norme. S’y ajoute que dans la jungle de la surinformation actuelle, il est primordial de se distinguer par rapport aux autres campagnes quelconques afin de garantir un impact considérable. Ensuite a été critiquée la dimension politique de Kony 2012. Favoriser une intervention militaire est certainement indésirable, d’autant plus que Joseph Kony ne réside plus en Ouganda et que sa position actuelle reste inconnue. Cependant, l’envoi de conseillers militaires dans ce pays n’a certainement rien de méprisable ou de redoutable. Il est vrai que les milices de Joseph Kony n’opèrent plus en Ouganda et que beaucoup des enfants soldats des années ’90 et 2000 sont adultes aujourd’hui, mais d’autres enfants de cette région sont toujours en danger. Evidemment l’Ouganda a un grand nombre de problèmes et la capture de Kony n’est pas prioritaire dans le budget de l’Etat, mais son arrestation enverrait un signe fort vers d’autres criminels de guerre se croyant invulnérables et en sûreté. Une troisième critique qui a été émise est en relation avec l’utilisation des fonds et des dons de l’association qui a lancé la campagne, Invisible Children. Cette remise en question est certainement justifiée comme seulement 31% de leurs recettes ont été investies dans des projets locaux en Ouganda. Néanmoins, ceci est le cas pour beaucoup d’ONG et d’associations de protection des droits de l’homme car leur but initial n’est souvent que l’information et la dénonciation et non l’aide direct sur le terrain. Cette stratégie entraine alors des coûts salariaux, de publicité, d’infrastructures etc. Pourquoi maintenant ? Les civils prennent davantage part aux hostilités et les chefs de milices n’hésitent pas à recruter des enfants afin de remplir leurs rangs. Selon les estimations établies au tournant du siècle, le nombre d’enfants soldats s’élevait à 300.000 dans une trentaine de conflits à travers le monde, en 2007 UNICEF estime ce chiffre à 250.000. Cependant la réalité semble différente, étant donné l’effectif d’enfants non comptabilisés suite à Φ - 19 - Φ


leur mort ou leurs blessures impliquant dès lors leur remplacement. S’y ajoute qu’un grand nombre de conflits ont cessé d’être, sont devenus latents ou ont changé de nature, ce qui rend la tâche de comptabiliser les effectifs des milices plus difficile. Les enfants soldats ont toujours existé dans l’histoire des conflits armés et le pic de leurs utilisations a été atteint dans les années 1990 notamment à cause des guerres civiles au Sierra Leone, au Liberia, au Congo et en Ouganda. Bien qu’un certain nombre de conflits aient cessé, le recrutement des enfants soldats ne l’est pas. Avec la journée internationale des enfants soldats le 12 février 2012 a aussi été célébré le 10e anniversaire du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés. Le dossier reste donc ouvert, mais malheureusement il a perdu d’intérêt et d’actualité. La campagne en relation avec Kony a donc certainement réveillé cette affaire endormie. Malheureusement il faut se poser la question dans quel sens le débat a été à nouveau ouvert par l’opinion publique et pour combien de temps ? Les discussions ont davantage porté sur les critiques adressées à Invisible Children et non sur la situation des enfants à travers le monde. Ensuite, il semble que l’attention donnée à cette campagne et cette problématique n’était qu’éphémère vue que la deuxième vidéo diffusée à ce propos et l’action cover the night n’ont connu qu’un succès très limité. Ceci souligne aussi que, cliquer sur like ou participer sur Facebook ne changera pas les choses…

Finalement, malgré les critiques, il est nécessaire de souligner que le but de la campagne a été atteint : rendre Joseph Kony célèbre. Attendons donc les résultats politiques, voire judiciaires… Que chacun prenne ses responsabilités, mAudit Biblique

Phorry, phe, phepheaye. Phuyons les baphtions d’hérétiphes et préphérons une riposte passiphe, phustigeons ces phantoches par nos phrases apherbes et nous pherons de phaillants phonphérants. Si la phie en phaut la peine notre dephtination suiphante sera l’aphtral, sans ephpace, sans phemps les phailles y phont pures et néphéphaires à la perphection . Le Phroid ne s’y phait pas phentir, puisque le Phaud n’y pas de phrise. Si ces phaits aphichés dans les phardes des phages eruphits s’aphèrent être phraies ce phera notre phallala, notre phardin des hesphérides. Mais même phi ce pheminement amène phaque pholdat du rêphe à apheindre le nirphana, aucun n’éphitera la rouphe phacétieuse phemée d’embuphes. Si ces aphérations auront raison des phorces exerphées lors de phette aphension ou dephente vers la phallée ou le phirmament, les pholdats dephront compter phur leur phils, leurs phrères, leurs pharents. Si de toute phette phande perphonne n’est enphore dephout il n’y a phas de phoute à aphoir, ils phont perdus. CinQ

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De infidelitas ou un bon trompeur sachant tromper. Cher lecteur, Dans cette feuille de chou qui n’est pas exempte cette année encore de blagues vaseuses, d’allusions phortement connotées ou d’articles (soi-disant) réfléchis, j’ai décidé d’y inclure une part de savoir dans lequel je m’illustre brillamment. Je vais vous parler de l’art de la tromperie amoureuse, du savoir-berner ou encore de l’Infidélité. Avant de commencer je tiens à souligner plusieurs points. Premièrement tout ce que vous aurez l’occasion de lire est entièrement tiré de mon expérience personnelle. Je suis adepte des relations de longue durée (5 relations de 5 ans chacune) mais aussi des coups d’un soir, et j’ai, grâce à mes échecs, pu élaborer certains mécanismes défensifs pour éviter de se faire pincer… Deuxièmement les rédacteurs de ce journal ainsi que l’auteur de cet article déclinent toute responsabilité en cas de mauvaise application ou de non-efficacité des conseils ci-dessous. Nous ne pourrons être tenus responsables de tout dommage moral ou physique entrainé par l’application de ces conseils. Troisièmement, étant apparemment de sexe masculin, mes conseils s’appliquent principalement à la gente masculine, désolé mesdemoiselles, mais il faudra trouver vos parades toute seules !

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Le leurre sera ton ami

Tout bon infidèle sait qu’il faut impérativement faire diversion. Cela peut se faire de différentes manières (voir le point sur l’alibi) mais une des techniques classiques reste le Leurre. Il faut arriver à détourner la jalousie de votre compagne sur quelqu’un d’autre, ci-nommé « le Leurre ». Le but de l’exercice est que cette jalousie s’exprime, même violement au besoin, car la jalousie ne doit pas rester sous-jacente sous peur de la voir exploser de façon exponentielle à un moment totalement variable et incongru. Il vous faut donc trouver la bonne cruche sur qui détourner l’attention de votre bienaimée. Attention ! Pour être plus crédible certains critères doivent être respectés. Premièrement le leurre doit avoir développé un réel béguin à votre égard. Cela rendra votre tâche BEAUCOUP plus facile. Ensuite votre leurre doit être crédible. Messieurs, ne prenez pas le premier thon venu en essayant de faire croire à votre compagne qu’elle vous plait… Elle n’est (normalement) pas (trop) stupide. Finalement le leurre ne doit pas être trop évident. C’est bien là que réside toute la difficulté du leurre : il faut être à la fois visible et cacher ce leurre afin de faire croire à une réelle attirance. Il faut tendre à recréer le naturel… Normalement cette technique marche toute seule : votre compagne développera une jalousie assez forte pour cette personne. Il ne vous reste plus qu’à jouer le désintéressé comme si vous vous en foutiez (de sa jalousie) afin que celle-ci se développe toute seule. De temps en temps vous devrez entretenir cette jalousie en ‘’jouant’’ avec votre leurre. Easy.

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L’honnêteté sera ton arme…

En règle générale j’ai pu tester différents schèmes et techniques afin de canaliser la jalousie de mes partenaires. En fin de journée, une seule survivait à tous les tests : la Franchise. Évidemment il n’est pas question de lui avouer vos méfaits des 2 derniers mois et les positions acrobatiques expérimentées en son

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absence, sous peur de voir un Noir aux gros bras débarquer pour raccourcir la longueur de vos jambes à coups de clé à molette… Une petite mise en situation nous aidera ici : si jamais une personne de la gente féminine s’intéresse à vous durant une soirée (ou si vous vous êtes arrangé pour qu’elle s’intéresse à vous), vous vous devez de prévenir votre compagne dès que possible (après la soirée). Le tout est de réussir à tourner cet événement qui, de prime abord, vous est défavorable afin de vous poser en victime et d’être le petit canard noir de votre soirée. Votre discours devra être le plus parfait possible : je parle non seulement de l’élocution mais aussi des mimiques, de votre regard, de votre gestuelle. Tout doit être travaillé et réfléchi, attention donc, à ne pas tenter cet exercice avec une trop haute alcoolémie ou vous risqueriez de moins bien vous en tirer encore ! C’est dans cette situation que « l’honnêteté » joue. Bien sûr, quand je vous parle d’honnêteté, c’est dans un sens ironique cher lecteur… Jamais vous ne pourrez exprimer le fond de votre pensée ! Mais à vous de retravailler la réalité. Imaginons : si jamais vous avez ‘travaillé’ une fille pendant des mois, et qu’à une soirée lambda, vous sentez que vous approchez du but. Inutile de cacher cela à votre bien-aimée (l’officielle) ! Dites-lui simplement que vous étiez à une soirée avec pleins d’amis, et qu’une fille (extrêmement vulgaire) s’est approché de vous et vous a fait du rentre-dedans. (Omettez sciemment les 200 SMS envoyés durant le mois précédents) Et, cerise sur le gâteau, vous terminerez le récit de votre soirée par une petite boutade qui fera croire à votre compagne que vous n’attachez aucune importance à cette escarmouche venant d’une rivale. Si jamais vous arrivez à mettre le bon ton, à la fois léger et crédible, à bien paraitre décontenancé par ce mouvement d’une rivale, vous devriez pouvoir désamorcer sans trop de soucis cette situation à la fois excitante et dangereuse pour vous. Ce mouvement vous permet de tirer sur la corde, de jouer avec d’autres filles, voire de tremper le biscuit sans prendre trop de risques ! Je vais maintenant faire une petite parenthèse et vous asséner un autre conseil fort important. Ma grandmère m’a toujours dit «Un bon menteur n’a pas d’imagination et n’a rien d’un kréatif ». Et j’ai pu le vérifier maintes fois ! Effectivement, quelqu’un avec un tant soit peu d’imagination aura tendance à agrémenter n’importe quel mensonge de petites anecdotes ou détails issus de notre imagination. C’est dangereux. Quelqu’un qui n’a pas d’imagination ou, avec de l’entrainement, arrive à la mettre de côté, pourra croire en ce qu’il dit. C’est là l’essentiel : pas de détails superflus imaginés, pas de surenchère, il faut juste être convaincu par ce que l’on dit ! Cette loi s’applique à tous les conseils que je vous donne ici. Fin de parenthèse.

3)

Les gens seront ta Némésis

Très rapidement, il faut que tu prennes conscience, cher lecteur, que les personnes que tu côtoies dans le cadre de ces frivolités seront d’une importance capitale. Non seulement tu devras faire attention et agir en fonction du caractère de ta copine, tu devras aussi gérer tes actions en fonction de ton amante, et finalement tu devras révéler tes actes à des gens de confiance. De réelle confiance. Parce qu’on sait tous que si l’on fait ce genre de ‘bêtises’, c’est (du moins en partie) pour pouvoir un peu se faire mousser et s’en vanter… Tout le monde est un peu exhibitionniste. Si tel n’est pas le cas, je vous conseille sérieusement de réviser les raisons pour lesquelles vous choisissez la voie de l’infidélité ! Donc confiez-vous, mais choisissez intelligemment vos confidents. Vos secrets ne doivent jamais être divulgués, mais surtout, prévoyez un plan de secours si vos secrets venaient à être effectivement révélés.

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Vous devez, même en cas de confiance totale envers votre confident(e), être prêt au pire. Vous devez remonter en amont des fuites pour pouvoir canaliser ces leaks. Vous devez donc vous créer un réseau d’amis fiables, prêts à tendre l’oreille aux différentes rumeurs. Effectivement, les rumeurs sont vos pires ennemies, particulièrement celles faites sur un ton désinvolte et qui ne se prennent pas au sérieux, ce sont les pires rumeurs. Résumons cela par : « Espérez le meilleur, préparez-vous au pire ». Donc entourez-vous de gens de confiance et trompez avec quelqu’un qui sait tenir sa langue. Petit conseil : il n’est pas interdit de jouer de ses charmes ou d’utiliser quelque moyen de pression pour que le secret reste entier… Tant qu’à ne pas être honnête pourquoi devoir être quelqu’un de ‘bien’ ?

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L’acte devra être plus que parfait

Rentrons maintenant dans le vif du sujet. LE moment. Il faut que le moment alpha soit parfaitement travaillé. Plutôt que de tout vous décrire dans les détails, je me contenterai de vous donner quelques conseils au vol. Je vous rappelle que tous les conseils que je vous donne ici sont écrits pour ne pas que vous vous fassiez attraper. Mais chaque tromperie est différente, et c’est à vous de la construire comme Picasso et son « Guernica ». Premièrement, vous devez travailler votre alibi. Le point principal est qu’il doit être simple et complet. Simple veut dire qu’il doit être plausible, vous ne devez pas vous inventer une rencontre avec une superstar car vous risqueriez de devoir fournir des preuves à posteriori. Votre alibi doit sembler comme si vous faisiez une petite soirée pépère sans rien d’exceptionnel (votre copine aime savoir que, quand elle n’est pas là, vous ne passez pas la MEILLEURE soirée au monde sans elle). Quelque chose que vous pourriez faire tous les jours en somme. Petite astuce : il est cocasse mais fort intelligent d’inventer une soirée, avec comme convive (parmi d’autres) : votre amante. Cela (cf. point 2) vous permettra d’être honnête et d’autant plus crédible, et de soulager une partie de votre conscience. Au moins vous ne risquerez pas de l’avouer dans votre sommeil (true story). D’autre part votre alibi doit être complet, cela veut dire que vous devez le voir comme un mouvement aux échecs et vous poser la question suivante : « Est-ce que cet alibi (ce mouvement), dans un des mille scénarii plausibles, pourrait m’être défavorable ? ». Vous devez donc envisager toutes les options possibles et voir si celles-ci pourraient vous être défavorables. Le plus dur sera d’avoir un alibi complet ET simple à la fois. Deuxièmement, et cela paraitra un peu excessif à certains : lavez-vous que diable ! Si on a l’impression que vos doigts ont phisté un plateau de fruits de mer pendant des heures, vous risquez de vous faire griller comme un bleu… Bref, reprenons avec des éléments plus sérieux. Troisièmement, soyez raisonnable ; même si vous vivez une idylle merveilleuse avec votre amante, n’allez pas courir nu dans le bois de la Cambre en criant que c’est la (nouvelle) femme de votre vie. Tant que vous êtes en couple, vous ne pouvez pas vivre votre/vos autre(s) relation(s) au grand jour, hors d’une chambre d’hôtel. Si à tout hasard, vous êtes vu à l’extérieur par un quidam, agissez intelligemment. Essayez de savoir ce qu’il sait/a vu. Ensuite, soit il en a trop vu et vous devrez agir rapidement, soit il n’est pas sûr ou n’a pas vu quelque chose de compromettant et vous pourrez tourner ça en dérision…

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Quatrièmement, prévoyez le pire ! Vous devez avoir un ami, un VRAI, qui pourra vous couvrir de façon honnête et crédible. Si jamais un couac se passe, vous devez pouvoir retomber sur vos pattes en un SMS (que vous prendrez le soin d’effacer après). C’est essentiel car tout bon trompeur sait que malgré un alibi en béton, malgré une confiance envers vos proches et malgré toute la préparation que vous pourriez mettre dans votre ‘délit’, une couille peut toujours survenir. Et dans ces cas-là, il faut un filet de sécurité. Donc prenez bien soin de couvrir vos arrières avec un numéro à contacter en cas d’urgence. Dans ces cas là, cet ami pourra corroborer le fait que vous n’étiez absolument pas en charmante compagnie, mais bien au billard avec lui. Finalement, un petit conseil : le monde est petit, Bruxelles est un village. Tôt ou tard, tout se saura, soyez-en conscient…

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Le plaisir et la jouissance devront être votre seul objectif

Maintenant que vous avez toutes les cartes en main (je pourrais continuer pendant des heures mais mes frères me demandent de me réfréner), c’est à vous de construire VOTRE moment. N’oubliez pas que si vous faites tout cela, si vous prenez autant de risques ; c’est pour vous A M U S E R. Vous devez prendre votre pied, sinon c’est inutile. Bien sûr c’est au détriment de quelqu’un d’autre, mais la tromperie et le jeu qui tourne autour restent un plaisir, subtil, délicat, aussi difficile à jouer que du Pink Floyd à l’accordéon…

Prends ton pied, tu es jeune, c’est maintenant ou tu le regretteras toute ta vie ! Et n’oublie pas les mots de Camille Laurens : « Tromper, jouer, trahir : les secrets de l’amour ». J’ai 268 autres conseils à te donner mais il te faudra patienter. un ami.

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Je t’invite Au barbec, cousin !

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Pollution, an excuse to pollute Climate change „would force economic and social adjustments on a worldwide scale.“ Worse yet, „climatologists are pessimistic that political leaders will take any positive action to compensate for the climatic change or even allay its effects“ warned a Newsweek article, citing a National Academy of Sciences report. Who in his or her right mind wouldn't be scared of global warming? But that's not what these scientists were talking about. These articles, published in the mid-90's, were predicting the effects of global cooling. These days, of course, the threat is the opposite, the earth is no longer thought to be too cool but rather too warm. We have cast endless streams of carbon emissions skyward, the residue of all fossil fuels we burn to heat and cool and feed and transport and entertain ourselves. The “global cooling” trend did not withstand. The average global ground temperature has risen 0.7°C over the past decade, and this warming has accelerated of late. There is essentially a consensus among climate scientists that the earth's temperature has been rising and, increasingly, agreement that human activity has played an important role.

For a variety of reasons, global warming is a very unique problem. First, climate scientists can't run experiments. In this regard, they are more like economists than biologists. Their goal being to highlight causalities from existing data without the ability to, say, invoke a ten year ban on cars (or cows).

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Second, the science is extraordinarily complex. The impact of any single human activity depends on many different factors: the gases emitted by planes for example, but also how they affect things like convection and cloud formation. To predict global surface temperatures, one must take into account these and many other factors, including evaporation, rainfall and even animal emissions. But even the most sophisticated climate models don't do a very good job at representing such variables, which makes predicting the climatic future very difficult. By comparison, the risk models used by modern financial institutions seem quite reliable, but as recent banking meltdowns haven shown, that isn't always the case.

The imprecision inherent in climate science means we don't know with any certainty whether our current path will lead temperatures to rise 5 degrees or 15 degrees. Nor do we we really know if even a steep rise means an inconvenience or the end of civilization as we know it. And most people respond to uncertainty with more emotion – fear, blame, paralysis – than might be advisable. Uncertainty also has a nasty way of making us conjure up the very worst possibilities and with global warming, they are downright biblical: rising seas, hellish temperatures, plague upon plague, a planet in chaos. It is understandable therefore that the movement to stop global warming has taken on the feel of a religion. The core belief is that humankind has inherited a pristine Eden, has sinned greatly by polluting it and must now suffer if not perish in a fiery apocalypse. Any religion, meanwhile, has its heretics, and global warming is no exception. The agnostic like to point out that long before humans arrived, Earth once became so naturally thick with methane smog that it was rendered nearly lifeless.

In 1815, the gargantuan eruption of Mount Tambora in Indonesia lead to a worldwide disaster that killed crops, promoted widespread starvation, food riots and brought snow to Europe as late as June. Causing particularly harsh winter and a cool summer with constant fog over Europe, and a great part of NorthAmerica. Volcanoes erupt all the time, all over the world, but truly big ones are rare. If they weren't we probably wouldn't be around to worry about global warming. What distinguishes a giant volcano isn't just how much stuff it ejaculates, but where the ejaculate goes. The typical volcano sends sulfur dioxide into the troposphere, the atmospheric layer closest to the earth's surface. This is similar to what coal-burning power plants do with their sulfur emissions. In both cases, the gas stays in the sky only a week or so before falling back to the ground as acrid rain, generally within a few hundred meters of its origin. A big volcano on the other hand shoots sulfur dioxide far higher, into the stratosphere. Above the threshold altitude, there is a drastic change in a variety of atmospheric phenomena. The sulfur dioxide, rather than quickly returning to the earth's surface absorbs stratospheric water vapor and forms an aerosol cloud that circulates rapidly, throughout the globe. In the stratosphere, sulfur dioxide can linger for a year or more, and will thereby affect the global climate.

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In 1991 when Mount Pinatubo erupted in the Philippines, a worldwide cadre of scientists was on watch with modern technologies to capture every measurable piece of data. The atmospheric after effects of Pinatubo were undeniable; a decrease in ozone, more diffuse sunlight, and yes, a sustained drop in global temperature.

The National Academy of Sciences (NAS) published thereafter a 900 page report, including a chapter on geoengineering, which was defined as a “large scale engineering of our environment in order to combat or counteract the effects of change in our atmospheric chemistry.” In other words: if human activity is warming up the planet, could human ingenuity cool it down? People have been trying to manipulate the weather forever. Just about every religion ever invented has a rain-making prayer. But secularists have stepped up in recent years. Among other more outlandish ideas like a “space-mirror” made of 55'000 reflective scales orbiting the earth, the NAS report also raised the possibility of intentionally spreading sulfur dioxide into the stratosphere. The problem was that many scientists, particularly nature-friendly ones, found the very idea abhorrent. Dump chemicals in the atmosphere to reverse the damage caused by... dumping chemicals into the atmosphere seemed to violate every tenet of environmentalism. Those who saw global warming as a religious issue could hardly imagine a greater sacrilege.

The cooling potential of stratospheric sulfur dioxide isn't the most surprising about the idea, it's actually how little is needed to get it done. A group of brilliant scientists from Intellectual Venture estimated that 100'00 tons of sulfur dioxide per year would effectively reverse warming in the high Arctic and reduce it in much of the Northern Hemisphere. That may sound like much, but that's about 128 liters per minute, not much more than the amount of water that comes out of a heavy-duty garden hose. Also, at least 200 million tons of sulfur dioxide already go into the atmosphere each year, roughly 25% from volcanoes, 25% from human

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sources, and the rest from other natural sources. So all that is needed is 1/20 of 1% of current sulfur emissions relocated to higher point in the sky. What make it possible is a physical phenomenon called “Leverage” and the fact that warming is largely a polar phenomenon, which means that high-latitude areas are four time more sensitive to climate change than the equator. This could be achieved by extending the smokestacks at a few strategically located coal-burning power plants which would then spew their sulfurloaded smoke some 28km into the stratosphere. If a problem did arise, the sulfur injection could be stopped on short notice which would allow the atmosphere to return to its prior state within a few years. Also you could begin with small amounts and monitor the results, which could then easily be dialed up or down. There is nothing permanent or irreversible about the process.

Certain new ideas, no matter how useful, are inevitably seen as repugnant. Over time, some ideas do cross the repugnance barrier to become reality. Charging interest on loans. Selling human sperm and eggs. Life insurance. Today it is standard practice to wager on your own death in order to provide for your family. Until the mid-nineteenth century, life insurance was seen as a profanity, “which transformed the sacred event of death into a vulgar commodity.” But intentional pollution might just be to repugnant a scheme to be ever given a chance.

Cristiano Ronaldo

If you would like more information about all these phenomena I strongly recommend; “SuperFreakonomics” by Steven D. Levitt and Stephen Dubner (Harper, New York, 2011) especially the chapter “What do Al Gore and Mount Pinatubo have in common”.

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Opiniâtreté de quelques-uns Real politik à son paroxisme Déception criante et visible Rage pour certains Espoir pour d'autres Dure est la loi de la vie Une fois n'est pas coutume il faudra être forts Progressistes votre heure est venue Hypocrites de bas étage prenez-garde ! A l'avenir il faut penser Libres nous sommes Lucides nous devons rester Un geste exemplaire nous devrons poser Sortons de nos ornières et marchons vers ailleurs, ici, nulle part et partout. Grandiloquentes Manigances

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Quelques blagues délicates Ф Ce matin sur le ring… Ce matin sur le ring, je regarde sur ma gauche et je remarque une femme dans une belle décapotable roulant à 130 km/h. Son visage est collé au miroir. Elle est en train de se mettre du rouge à lèvre avec une main au volant. J'ai regardé devant moi quelques secondes et quand je l'ai regardée de nouveau, elle était a cheval sur la ligne blanche, s'approchant dangereusement de ma voiture tout en continuant sa session de maquillage la face collée sur son miroir. Comme homme, y a pas grand chose qui me fait peur. Mais

elle,

elle

m'a

fait

peur.

Et sur le coup, j'ai laissé échapper mon rasoir électrique, ce qui m'a fait lâcher mon sandwich au jambon. Dans toute cette confusion j'ai essayé de redresser l'auto avec mes genoux contre le volant. Dans l'énervement, mon GSM a glissé de mon oreille et est tombé dans mon café que je tenais entre mes cuisses, ce qui a ébouillanté "Big Jim et les jumelles", a ruiné mon cellulaire en coupant une conversation importante, trempé et taché mon pantalon d'habit flambant neuf. Puis pour finir, en voulant ramasser le sandwich tombé sur le plancher, je suis rentré dans le cul de la voiture de police qui était devant moi... Tout ça par la faute d'une connasse au volant ! Quelle dépense inutile que de mettre des radars aux bords des autoroutes. Trois ou quatre putes suffiraient… et de plus ça rapporte !

Ф Une femme a interviewé à la radio le Major Général australien Peter Cosgrove au sujet des scouts qui visiteront le QG militaire aux frais de l'armée (un genre de camp d'été). La journaliste : Donc, Général Cosgrove, qu'allezvous enseigner aux scouts sur votre base ?

GENERAL COSGROVE: Je ne vois pas pourquoi ce le serait, ils seront encadrés de façon appropriée.

GENERAL COSGROVE: Le tir à l'arc, le tir a la carabine, le canoë et l'escalade.

La journaliste : Admettez que le tir est une activité très dangereuse à enseigner aux enfants !

La journaliste : Le tir, ne trouvez vous pas ça irresponsable ?

GENERAL COSGROVE: Je ne vois pas pourquoi. Nous leurs enseignerons la discipline nécessaire aux armes à feu avant qu'ils n'en touchent une. Φ - 32 - Φ


La journaliste : Mais vous les équipez pour en faire des tueurs violents ! GENERAL COSGROVE : Mais... Madame, vous êtes parfaitement équipée pour faire de la prostitution... en faites-vous... ? ...Silence sur les ondes, l'interview était terminée.

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Ф Quand on explique, on comprend ! Et c'est tout simple...!

De récentes études le confirment : les femmes ont un champ visuel plus large que celui des hommes. Elles voient tout ! Cette particularité remonte, parait-il, aux temps préhistoriques ou durant des millénaires, les femmes ont dû tout surveiller dans la grotte (le feu, les marmots, les prédateurs) pendant que l'homme allait au mammouth, loin du foyer. Ce qui explique, au passage, la raison pour laquelle l'homme réussit toujours à retrouver sa tanière alors que la femme est un peu paumée dès qu'on lui met une carte routière entre les mains. C'est connu. Ce particularisme peut aussi éclairer une question de société revenue soudain au devant de l'actualité : qui fait le ménage à la maison ? L'homme, en raison de la faiblesse de son champ visuel, souffre d'un handicap manifeste. Depuis l'Antiquité, il a dû mettre la main en visière pour regarder au loin l'état de la mer, le vol des oiseaux et le profil des nuages pour son labeur quotidien. Il a développé une acuité lointaine donc intelligente, qui, par ricochet, a réduit son champ visuel périphérique et sa capacité à bien distinguer certains détails de près. Ainsi la femme dit à l'homme « tu vois la poussière là ?» l'homme répond invariablement « de la poussière, où çà ? » C'est scientifiquement prouvé, l'homme ne voit pas la poussière alors qu'il voit très bien, de loin, la marque de la nouvelle voiture du voisin, le string de la voisine, comme au temps jadis où il chassait l'antilope. Cette étroitesse du champ visuel explique aussi la

raison pour laquelle l'homme n'est pas fait pour la vaisselle. 83,67 % des assiettes ébréchées sont directement en lien avec cette incapacité de l'homme à bien distinguer tous les obstacles angulaires situés entre l'évier et le placard. Bing ! Et souvent la femme doit intervenir (« laisse, je vais le faire moi-même »), consciente de la déficience visuelle de son descendant de chasseur. Ce handicap se vérifie aussi dans le test du frigo. L'homme est capable de trouver des aliments dont il connait le pré-positionnement dans l'espace, comme les bières ou les glaçons. En revanche, le test de la plaquette de beurre est implacable. L'homme ouvre le frigo. Conscient de l'étroitesse de son champ orbital, il regarde à droite, à gauche, en haut, en bas. Mais du coup, il ne pense pas à regarder au milieu, là où justement se trouve la plaquette de beurre. Et ne parlons pas de la machine à laver et de sa programmation réservée à des êtres qui voient de près. L'homme voit puissance.

loin et c'est ce qui fait sa

Alors devant tant d'évidences, peut-être faut-il cesser d'évoquer le machisme ou la fainéantise dans la réticence de l'homme à faire certaines tâches ménagères au-dessus de ses forces. C'est juste une question de champ visuel inadapté à l'étroitesse du territoire domestique. Mais il ne faut pas désespérer : maintenant que l'homme ne

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chasse presque plus, son champ visuel va lui aussi s'élargir. Et un jour, il deviendra enfin l'égal de la femme dans la maîtrise des arts ménagers. Disons dans quelques millénaires

Rutabaga Joufflu

Doppelgänger Mon président, quand te réveilleras-tu ? Sais-tu seulement que personne n’est entré dans l’histoire pour avoir courbé l’échine ? Gloire aux bureaucrates et aux fonctionnaires folkloriques. C’est donc ça l’idée ? Hégémonie du moi. Mais tout n’est pas noir, nos gobelets sont réutilisables. Mon président, comment pourrais-je t’encenser, Si tu t’entêtes à ne pas regarder le chemin qu’ils tracent pour nous ? As-tu au moins la satisfaction d’avoir été petit roi de rien ? Feras-tu honte à la communauté jusqu’à la toute fin? ***** Mon président, il est bientôt l’heure pour toi de déposer le bilan. Sans te tracasser plus qu’il ne faut, ton devoir est accompli. Odieuse machination je le sais, ils te conspuent malgré tes efforts. Grâce leur sera faite, ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils disent. Et je te défendrai jusqu’au bout, officier de la tradition. Vais-je moi aussi subir la foule en colère. S’il le faut. Ton honneur est en jeu. Ô valeureux chevalier du folklore, pourquoi nous abandonnes-tu ? Haïr est facile, ils ne reconnaissent pas tes mérites. Et pourtant tu es celui qui a fait de nos traditions ce qu’elles sont. ***** Oublie ces quelques strophes, président. Ton bilan n’importe guerre, il faut surtout que tu Dégages. Oui, quitte-nous sans regret pour surtout ne Plus jamais revenir. et Je ne parle pas de sarKozy

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Courrier des lecteurs. « Cher Monde Diplomatisch, Dans beaucoup de vos articles, vous signez par des jeux de mots ou autres cabrioles, sans réellement vous impliquer dans ce que vous dites. N’est-ce pas une preuve de lâcheté que de ne pas réellement signer ce que vous affirmez ? Nicolas S. »

Cher Nicolas, Merci de ton intérêt pour notre feuille de chou. Effectivement les articles ne sont pas « réellement » signés, quoi que… Mais je vais te poser deux-trois questions en retour ; -Qu’est ce qui est plus important : l’auteur ou son texte ? -Un homme a dit : personne ne devrait réellement s’impliquer en politique avant ses 30 ans, car avant cet âge là on n’a pas réellement l’occasion de se forger un esprit politique. Que penses-tu de cette phrase ? … Et si maintenant je te dis que j’ai lu cette phrase dans un bestseller allemand des années 40-45, changeras-tu ton point de vue sur cette affirmation ? Ou du moins, est-ce que cela ne modifie même pas un tantinet ta pensée ? Je pense, comme d’autres Frères, que c’est le cas, c’est une des raisons pour laquelle nos articles ne sont jamais « réellement » signés. Même si le petit jeu du 1er mai est de retrouver qui se trouve derrière chaque article. Après tout la discrétion n’est pas l’apanage de l’ensemble de nos Frères.

« Cher Grand Moufti, ou quel que soit ton nom, J’ai lu l’article de Marin Anxieux dans le journal de la Saint-V. Je l’ai trouvé extrêmement acerbe et mal écrit. C’était une attaque personnelle envers une personne, sans tentative de compromis, ou de compréhension. Ne dois-tu pas réagir dans ces cas là ? Ne devrais-tu pas réguler ce qui se trouve dans le contenu de ton journal ? Tu ne peux laisser les membres de l’ODP (Ordre Du Phallus, ndlr) écrire tout ce qu’ils veulent !!! Jean-Denis Leleu. »

Cher Jean-Denis, Bien que le Grand Moufti ne traite pas lui-même tous les courriers de lecteurs vu la quantité impressionnante de lettre/pigeons voyageurs/mails que nous recevons chaque jour, je me permets de répondre à ta question. Effectivement il arrive que dans sa phertilité bienveillante le Phallus donne naissance à des pensées plus tranchantes ou plus borderline. Toutefois, comme répété dans chacun des journaux parus, « la contenu des articles n’engage que celui qui les écrit (ainsi que la subjectivité des lecteurs) ». Nous vérifions bien sûr, autant que faire se peut, l’orthographe et la grammaire (même si les petits malins arriveront toujours à trouver des fautes), mais le contenu relève de la seule responsabilité de son auteur. Evidemment nous ne sommes pas dans un journal gastronomique à haut pouvoir critique, donc il est demandé aux Frères un

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minimum de retenue dans leurs papiers, mais la parole est libre au Phallus. Il n’est pas question d’interdire un article, car tout article est source de débats et potentiellement intéressant. Dans le cas précis de l’article de mon frère paraphant « Marin Anxieux », les avis sont partagés et nous nous en réjouissons. L’article a lancé le débat au sein de l’Ordre, les frères n’ayant pas le même point de vue, ce qui fut hautement intéressant. D’un point de vue extérieur, le débat fut plus houleux, certaines réactions s’apparentant plus à une chasse aux sorcières qu’à un débat sur un problème essentiel touchant le folklore. Certaines critiques furent néanmoins plus judicieuses comme le problème posé non dans le fond, mais plus dans la forme. Certains ont trouvé que l’article était un peu trop agressif, je ne peux les blâmer. Mais j’aimerais soulever un point ; certains s’opposant à la Médiacrité, en ont usé et abusé, j’ai personnellement trouvé cela marrant. Finalement, pour te répondre, chacun est libre de penser et d’écrire ce qu’il veut, le débat étant toujours ouvert. Je n’estime pas, comme d’autres Frères, que la censure doive faire partie de la vie estudiantine et de la vie de l’Ordre.

Merci de nous lire et merci de nous avoir fait parvenir vos réactions, N’hésitez pas à continuer via l’adresse : ordreduphallus@ulb.ac.odp qui custodiet ipsos custodes ? 5AM

Five. En habit de lumière, Super Phallus se contemple devant son miroir. La cape au vent, portée par la brise de son ventilateur. Après un long questionnement sur les responsabilités impliquées par son grand pouvoir, et en remontant de cette plongée dans les tréfonds de son âme, sublimé par son ego si fertile et sa quête de vérité exemplaire, il continue de s’admirer. C’est le réel qui le captive cette fois, son enveloppe, dénuée de toute conscience, son reflet. Il voit une ride sillonner son visage, un vilain poil se frayer un chemin sur son nez. En parcourant ses jambes du regard, il les voit arquées, et ses cuisses lui font penser à deux grosses oranges moulées dans ses collants délavés, son masque est fendillé et son costume se découd sous la pression de sa graisse abondante. « Que se passe-t-il ? Mon doux visage ? Ma silhouette si gracieuse qui fendait si bien la nuit, tel un éclair blanc ? Mes traits débonnaires et avenants ? Où sont passés mes attributs physiques ? Mon enveloppe se désagrège et je ne vois point de Kryptichtonique qui pourrait m’affaiblir. Et plus il se plaint sur son sort, plus ses traits s’affaissent, son nez se met à pendre, ses couilles se rétractent. Super Phallus n’est plus qu’un amas purulent de chair et d’os, ses collants s’effilent et ses exclamations d’aide ne peuvent percer le mur de graisse formé par ses muscles fondus. Il continue à se morfondre, quelques heures, quelques jours, il ne tient plus le compte. Son œil vif étant la seule partie de son corps encore apparente et fonctionnelle, il continue à regarder dans son miroir la chose difforme qu’il est devenu. Une larme coule de la commissure de ses paupières boursouflées. Puis il se résigne, se dit que phinalement la vie continuera malgré l’absence de Super Phallus, que la veuve et l’orphelin tireront leur plan.

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Il se repasse ses aventures les plus trépidantes, les vits sauvés de vagins peu accueillants, champignonnés jusqu’au corps spongieux. Il revoit ceux qu’il a aimés, aidés, se déteste d’être une masse difforme. Plus le temps passe plus il se détache, du monde, de la vie, de ses désirs et passions. Son malheur est si profond, qu’il se demande si le bonheur existe encore, si ce n’est pas lui qui le répandait sur terre à chaque branlette. Le néant est proche, il oublie son existence, il n’est plus par essence…La noirceur des plus profondes ténèbres l’enveloppe, plus aucune question ne lui passe par la tête, aucun de ses sens ne s’exerce, rien.

Le sortant de cet état de parfaite absence, un bruit quasi inaudible déchire sa profonde torpeur. Le bruit se distingue de mieux en mieux et Super Phallus, surpris d’entendre, se concentre sur cette sensation brisant le néant. En un coup il s’effraie, ce bruit occupe tout ce qui reste de son esprit, il croit entendre une bombe fendant le ciel, prête à s’abattre sur son repère doré. Le choc de l’impact se fait sentir mais rien ne tremble, rien ne brûle si ce n’est sa peau qu’il s’étonne d’avoir encore enveloppant son être. Il sent une goutte, celle qui perçait les airs dans tout se fracas, couler le long de ce qu’il considère être sa tempe, mais cette simple goûte rappe et laboure sa peau, il ne peut plus crier mais sa douleur est insupportable. La goutte continue son chemin dans un fracas et une sensation de lame stigmatisant ses yeux, il voit qu’elle est d’un rougeâtre macabre et à cette vision il pense à un poison, cherchant la route pour son œsophage pour l’extirper de cette absence de vie pour le mener dans les bras de la vraie mort. Sans penser que ses yeux voient à nouveau, il panique. La goutte passe sous son nez, une forte odeur de vinaigre l’envahit, la torture n’est que plus insoutenable. Ses sens violentés par toutes les informations qu’ils reçoivent le déboussolent de plus en plus, il a le bord des lèvres brûlant, son bourreau y est pendu. Le temps toujours en suspens, il se prépare à goûter de cette goutte porteuse du plus grand des fléaux, l’oubli. Elle se détache et vient s’écraser sur sa langue sans vie. Il l’a goûtée, vue, sentie, entendue et humée. C’était une goutte de vin et celle-ci lui a rendu ses sens, il voit, il se voit, devant son miroir les traits réparés et sa silhouette svelte s’est sculptée seule. Il n’a pas le temps de se reluquer, il vient d’entendre un appel à l’aide par la fenêtre, il s’envole et reprends son équilibre. fiVe (par sécu)

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Formulaire de plainte Pour toute question indiscrète, remarque déconstruite, réclamation égoïste, sensibilité égratignée ou revers de critiques inattendues dans la gueule, merci de compléter le formulaire suivant de la manière qui t’aura parue la plus adéquate : MOI, DETENTEUR DU LIBRE-EXAMEN, J’AI TROUVE QUE L’ARTICLE ------------------------------------------------------------------ETAIT COMPLETEMENT ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------J’Y AI VU (COCHEZ) o o o o o o

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MA REPUTATION ENTACHEE UN PAQUET DE FAUTES D’ORTHOGRAPHE DES AFFIRMATIONS CALOMNIEUSES ET/OU DIFFAMATOIRES ET JE VAIS POURIR TON BAL DE LA PURE INVENTION, C’EST DES RACONTARDS UN RAMASSIS DE CONNERIES, ON DIRAIT LE GASTRO UNE BONNE OCCASION DE FERMER VOTRE GUEULE PARCE QU’ON EN A DEJA MARRE DE VOS PLACARDS QUI SALOPENT TOUTE MA BELLE ALTA TAMER ET LES FENETRES DE MON CERCLE QUE D’ACCORD VOUS AVEZ PAS TORT MAIS VOUS VOUS PRENEZ POUR QUI A LA FIN ?

Merci de découper, avec l’aide d’un adulte, ce formulaire le long des pointillés avec des ciseaux à bouts ronds, d’y apposer une identification détournée nous permettant de te joindre d’une manière peu coûteuse, et de le glisser dans l’une des urnes prévues à cet effet, que tu trouveras un peu partout sur le campus :

Je t’entube A sec


SEMEUR

LIED VAN GEEN TAAL

Semeurs vaillants du rêve, Du travail, du plaisir, C'est pour nous que se lève La moisson d'avenir; Ami de la science, Léger, insouciant, Et fou d'indépendance Tel est l'étudiant !

Brusselse studenten van de "Klauwaert ende Geus" Strijden wij voor vrijheid, steeds getrouw aan onze leus Roemberuchte rolders blijven wij tot in de dood De schrik van de kaloot.

Refrain: Frère, chante ton verre Et chante la gaieté, La femme qui t'est chère Et la fraternité. A d'autres la sagesse, Nous t'aimons, Vérité, Mais la seule maîtresse, Ah, c'est toi, Liberté ! Refrain Aux rêves de notre âge, Larges, ambitieux, S'il était fait outrage Gare à l'audacieux ! Si l'on osait prétendre A mettre le holà, Liberté, pour défendre Tes droits, nous serions là ! Refrain Une aurore nouvelle Grandit à l'horizon; La Science immortelle Éclaire la Raison. Rome tremble et chancelle Devant la Vérité; Serrons-nous autour d'elle Contre la papauté ! Et pour ceux qui veulent et qui comprennent...

Glorie, glorie, alleluja Brusselse studenten van de "Klauwaert ende Geus" Glorie, glorie, alleluja Getrouw aan onze leus.

Wat betekent dit embleem ?

De fakkel symboliseert het licht, nodig voor het onderzoek naar de spirituele en materiële ontwikkeling van de mens. De menselijke figuren symboliseren de universele Broederlijkheid. Dit embleem werd gekozen voor het geheel der diversen vrijzinnige organisaties en voor alle die, zonder daarom lid te zijn van deze organisaties die idealen in hun ambities delen.

Hij die 't licht niet kan verdragen der "Geen Taalse zon" Hij weze een kaloot of een bekrompen franskiljon Moet maar zien dat hij in onze weg niet komt te staan Of 't zal hem slecht vergaan. Fiere dragers van de fakkels van de VUB Dragen w'in de wereld en doorheen heel Vlaanderen mee Onze wil tot leven vrij van dwang en levensblij "Geen Talers" blijven wij.

Que signifie cet emblème ?

Le flambeau symbolise la lumière nécessaire à la recherche de l'épanouissement spirituel et matériel de l'Homme. Les silhouettes humaines symbolisent la Fraternité universelle. Ce graphisme a été adopté comme emblème de l'ensemble des diverses organisations laïques et de tous ceux qui, sans être membres de ces organisations, partagent leur idéal et leurs aspirations.

Subliminaire Afin de conserver toute son objectivité, la rédaction de ce journal tient à préciser que les textes qui précèdent n'engagent pas seulement leurs auteurs, mais également toute la subjectivité de leurs lecteurs. Pour de plus amples informations sur la question de l'objectivité et de la subjectivité, je vous renvoie à l'excellent article de Thanks God : L'écoute pas il n'est pas objectif, Le premier Mais, ODP, Bruxelles, 2010. Gamin d'Merde !


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