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Un interlude pastoral

Un interlude pastoral

Sonate n° 15 en ré majeur, op. 28, « Pastorale »

Composée en 1801, publiée en 1802 Dédiée à Joseph von Sonnenfels I. Allegro II. Andante III. Scherzo: Allegro vivace IV. Rondo: Allegro ma non troppo

La Sonate, op. 28 se situe entre les expérimentations ostensibles de l’op. 27 et op. 31. C’est l’une des plus belles sonates de Beethoven et l’éditeur lui a attribué le surnom de « Pastorale » en raison des nombreux éléments du style pastoral de la pièce, en particulier les notes de pédale en forme de bourdon dans les mouvements extérieurs rappelant une cornemuse rustique. Beethoven revient au schéma à quatre mouvements et à un allegro d’ouverture, mais avec les points de pédale fréquents et la répétition de phrases mélodiques, le mouvement est sans hâte. Il partage avec l’op. 27, n° 1 certains des attributs d’une pièce de caractère. Le mouvement lent qui suit est également loin d’être conventionnel. Il présente deux types de musique très différents : une section d’ouverture en forme de marche en ré mineur avec une basse staccato ludique et une section centrale légère en ré majeur alternant des descentes de triolets avec des ponctuations d’accords. Les deux se réconcilient partiellement à la fin du mouvement, lorsque la musique de la section médiane apparaît fugitivement dans le mode mineur de la première section. Le scherzo qui suit est l’un des plus séduisants de Beethoven, plein d’esprit et dérivé de l’ouverture d’une simplicité désarmante de quatre fa dièses descendants. Cela va encore plus loin dans la section de trio, où chaque phrase de quatre mesures commence par le même fa dièse. Les bourdons de basses et le temps composé donnent au rondo du finale une saveur typiquement bucolique, et son caractère est établi autant par le motif de basse de la main gauche que par les autres matériaux mélodiques. Comme le rondo de l’op. 27, n° 1, c’est un mouvement qui a les procédés développementaux et tonals d’une forme sonate incorporés en lui, créant un mouvement de plus grand poids structurel qui aboutit à un passage final d’une brillance exubérante.

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