Problématique : La croissance de la population et la mondialisation, avec l’étendue des villes et avec la transformation des habitudes au niveau de la mobilité, suscitent une inquiétude. Ceci implique des disfonctionnements qu’on remarque dans plusieurs endroits. D’où une ville basée sur l’improvisation et un système de transport manquant de cohérence et d’organisation mène vers un état social et psychologique incontrôlable. De ce fait, la communication et la mobilité sont deux facteurs très importants dans la civilisation moderne, d’autant plus qu’avoir un système urbain de mobilité connecté et structuré devient dans nos jours une nécessité de la vie sociale et économique. C’est la raison pour laquelle, toutes les villes dans le monde ont toujours été réfléchies autour de la transformation, de la restructuration et de la reconstruction de ces nœuds de communication et de transport. En Tunisie, ce problème est principalement ressenti au niveau des chemins de fer et des axes routiers qui traversent nos villes et qui sont devenues des éléments perturbateurs, transformant les gares de repères au sein de la ville à un espace gênant en matière de fonctionnalité, de gestion des alentours et de la mobilité. Ces phénomènes illustrent particulièrement l’exemple de la Gare d’Hammam-Lif. Cette gare naquit avec l’apparition de la voie ferrée lors de l’établissement du protectorat français en 1882. Elle caractérise un élément structurant de la ville, ayant engendré un véritable dynamisme à Hammam-Lif. Le bâtiment voyageurs a subi plusieurs mutations au cours du temps mais son image comme un lieu de socialisation fluide et distinct, reste gravé dans la mémoire collective de ses habitants. Cette ambiance suscite une certaine nostalgie pour un espace dégagé et fluide. Contrairement à l’existant, la gare souffre d’un manque d’organisation et de régulation. Avec l’urbanisation de la ville, la voie ferrée devient une limite physique infranchissable, qui présente une rupture urbaine ce qui a engendré le découpage de la ville en deux parties (partie mer et partie montagne). En outre, la congestion de la zone de la gare par les différents moyens de transports ce qui défigure le paysage urbain. En se basant sur cette idée, comment pourrait-on rendre la gare un lieu qui favorise l’échange, la rencontre, le confort et la sécurité ? Comment pourrait-on transformer ce repère en un espace qui favorise une mobilité adéquate à l’échelle de la ville d’Hammam-Lif tout en répondant aux besoins de ses habitants? Comment assurer une accessibilité fluide et rapide sur le plan urbain, architectural, social et numérique pour tous les usagers ?
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