ÉDITO ‘‘ Il n’est en art qu’une seule chose qui vaille : celle qu’on ne peut expliquer. ’’ Georges Braque (1882-1963)
Nouveau lieu, nouvelle appellation, nouveau contenu ! Cette année verra l’événement strasbourgeois de l’art contemporain se déplacer de quelques centaines de mètres et devenir la foire européenne d’art contemporain et de design, en accueillant donc cette dernière discipline pour la première fois. Depuis quelques années déjà, ST-ART a su évoluer, attirer des publics différents, et remplir toujours mieux son rôle, à la fois en initiant de jeunes amateurs d’art à la collection, mais également en démontrant aux plus expérimentés, que les choix opérés par le comité artistique leur permettaient de découvrir des galeries professionnelles, exigeantes et souvent audacieuses dans leurs choix. Pour cette session 2019, la directrice artistique et son équipe organisatrice ont pris l’initiative d’intégrer le design à ST-ART, en présentant notamment une scénographie aussi séduisante qu’intelligente sur le sujet… une belle surprise à découvrir et un vrai parcours original d’initiation à ce processus créatif lui-même souvent intégré dans l’art.
OR NORME STRASBOURG ORNORMEDIAS 2, rue de la Nuée Bleue 67000 Strasbourg CONTACT contact@ornorme.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Patrick Adler patrick@adler.fr
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Jean-Luc Fournier jlf@ornorme.fr RÉDACTION redaction@ornorme.fr Alain Ancian Véronique Leblanc Jean-Luc Fournier PHOTOGRAPHES Abdesslam Mirdass Nicolas Rosès
Et s’il fallait convaincre certains de la pertinence du propos, allez visiter la très belle exposition « Le monde nouveau de Charlotte Perriand » à la Fondation Louis Vuitton (jusqu’au 24/02/2020) qui aborde magnifiquement les liens entre art, design et même architecture. En attendant le nouveau Parc des Expositions (présenté dans notre dernier hors-série « Habiter » sorti fin septembre), c’est donc dans un hall provisoire mais bien plus adapté et plus confortable que le très ancien hall du Wacken, que du jeudi 14 novembre, jour de vernissage, au dimanche 17, vous pourrez découvrir ST-ART 2019. Or Norme est fier de vous présenter sa troisième édition consécutive du horssérie de la foire, et tient à remercier toute l’équipe de Strasbourg événements et sa directrice générale Albane Pillaire pour la confiance accordée, et particulièrement Patricia Houg, directrice artistique de ST-ART pour sa contribution si précieuse à la réalisation de ce magazine. Patrick Adler Directeur de la Publication
DIRECTION ARTISTIQUE Izhak Agency
COUVERTURE Bartosch Salmanski
PUBLICITÉ Régis Pietronave 06 32 23 35 81 publicite@ornorme.fr
TIRAGES 5 000 exemplaires
IMPRESSION Imprimé en CE
Dépôt légal : à parution ISSN 2272-9461
ÉDITO
JEAN-EUDES RABUT
Président du Directoire de Strasbourg événements
epuis 2015, ST-ART, ses équipes et son comité de sélection se sont inscrits dans une nécessaire mutation de notre foire d’art contemporain. L’accueil de grandes institutions, de grandes expositions muséales au sein de ST-ART a permis de donner à notre foire une nouvelle dynamique ainsi qu’une reconnaissance de sa qualité artistique au travers de ses institutions mais aussi à travers les artistes présentés par les galeristes. Merci donc à la MEP Maison Européenne de la Photographie, à la Fondation Maeght, à la Venet Foundation et au Museo Picasso de Barcelone d’avoir été nos partenaires dans cette volonté de faire de ST-ART une foire d’art contemporain référente en France et au cœur de L’Europe.
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Dans un contexte du marché de l’art en difficulté, les foires ont plus que jamais leur rôle à jouer. Elles permettent aux galeristes d’aller au-devant des collectionneurs, elles permettent aussi le foisonnement de créations artistiques dans une unité de temps et de lieu. Mais les foires ne peuvent rester statiques ; notre monde évolue, elles doivent s’adapter, elles doivent innover. C’est entre autres pour cette raison, que ST-ART s’ouvre pour cette édition 2019 au Design. En effet la frontière est désormais de plus en plus ténue entre la création artistique et la création des designers. Notre rôle est aussi que l’important travail des galeries soit mis en avant. En effet, sans leur investissement, sans leur passion de la création, sans leur rôle de découvreur, la création
artistique ne bénéficierait pas de leurs apports essentiels. Mais au-delà de l’événement ST-ART, les galeries doivent bénéficier des retombées de leur participation tout au long de l’année. Il nous faudra donc poursuivre tout au long de l’année ce lien avec les visiteurs de ST-ART, qu’ils soient collectionneurs, professionnels ou simples visiteurs.
‘‘ Dans un contexte du marché de l’art en difficulté, les foires ont plus que jamais leur rôle. ’’ Nous remercions tous les galeristes et les institutions qui font confiance à ST-ART en y participant ; ils partagent avec nous et avec les visiteurs leur passion pour la création artistique. Cette édition 2019 de ST-ART est ma dernière édition comme Président du Directoire de Strasbourg événements, fonction que je quitterai dans les jours qui viennent.
Je souhaite remercier très chaleureusement tous ceux qui m’ont accompagné dans cette très belle aventure : • Mes amis du Comité Scientifique Michel Nuridsany, Olivier Kaeppelin et Jean-Luc Monterosso, pour leur soutien, • Henri-François Debailleux pour son accompagnement, sa vision joyeuse et enthousiaste de l’art, • Le Comité de Sélection : Jean-Pierre Arnoux, Pascal Gabert, Rémy Bucciali, Georges-Michel Kahn et Ferran Josa pour nos discussions enflammées et leurs regards, • Les collaborateurs de Strasbourg événements, Patricia Houg pour la qualité de sa direction artistique, Dénia Ben El Habbes Bahadir pour l’importance de son investissement et bien sûr Albane Pillaire pour l’efficacité de sa direction générale de Strasbourg événements ainsi que tous les collaborateurs qui participent à ST-ART. Un grand merci également à Alain Fontanel pour son soutien sans faille et à toutes les institutions strasbourgeoises et alsaciennes. Ce n’est bien sûr qu’un au revoir, je reviendrai visiter ST-ART, en visiteur attentif et amoureux des arts. Jean-Eudes RABUT Président du Directoire de Strasbourg événements Le 20 septembre 2019
INTERVIEW
ALAIN FONTANEL
PREMIER-ADJOINT AU MAIRE DE STRASBOURG, EN CHARGE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE
“ Il est important, dans le cadre de ST-ART, de mettre également en valeur les acteurs de l’art d’aujourd’hui… ”
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Interview : Alain Ancian
Photo : Abdesslam Mirdass
Or Norme. ST-ART a presque un quart de siècle. Comme le temps passe vite… « Oui, c’est déjà la 24e édition de ST-ART, la foire d’art contemporain qui fait la fierté de notre ville par son rayonnement et la place qu’elle a su prendre en une vingtaine d’années sur le marché français. Même s’il reste encore du chemin à faire, ST-ART est aujourd’hui la foire la plus solide en région, notamment parce qu’elle s’enrichit de l’atmosphère toute particulière de notre ville : son histoire, son rapport intime à l’art et à la culture, sa vie transfrontalière, ses projets ambitieux et innovants comme la COOP ou la Manufacture des tabacs. Pour cette édition 2019, ST-ART quitte son hall historique du Wacken pour accueillir exposants et visiteurs au sein du « Parc Éphémère », avant de se déployer dans un nouveau Parc des expositions. Imaginé par le cabinet d’architectes Kengo Kuma and Associates, la livraison de ce nouvel équipement est prévue à l’horizon 2021, au cœur du quartier d’affaires international Archipel. ST-ART y trouvera toute sa place, symbole du dynamisme économique de notre cité en même temps que de ses valeurs fortes — la Ville vient d’y construire le nouveau théâtre du Maillon — à deux pas des institutions européennes. Or Norme. Cette année, ST-ART innove. On voit apparaître de nouveaux secteurs de l’art. Qu’en pensez-vous ? Personnellement, ce renforcement du secteur de l’édition au sein de la foire, comme de
celui du street-art, aux côtés de pratiques diversifiées relevant des arts plastiques qui sont présentées dans la soixantaine de galeries qui participent à l’édition 2019 me réjouissent. Car l’enjeu pour ST-ART, et c’est le travail mené par la talentueuse directrice artistique Patricia Houg, c’est d’offrir un regard différent, et d’ouvrir la foire à une multitude d’acteurs qui font l’art contemporain dans notre ville et au-delà. Le lancement d’un volet consacré au design est en ce sens une véritable avancée. Par ailleurs, l’engagement de la ville de Strasbourg sur l’accompagnement des publics se poursuit cette année. Le programme de médiation « Savez-vous qui fait quoi ? » sera décliné sur le stand de la collectivité. Il est destiné aux publics éloignés et permet la découverte de tous les acteurs de l’art contemporain : artistes, galeristes, collectionneurs, musées, lieux d’art associatifs, activistes divers.
‘‘ ST-ART est aujourd’hui la foire la plus solide en région. ’’
Or Norme. À Strasbourg, l’art contemporain est de plus en plus visible dans la ville : les murs, les façades des institutions, le tram, la façade de la gare centrale,… accueillent volontiers les œuvres des artistes… Tout à fait, c’est pourquoi il était important, dans le cadre de ST-ART, de mettre en valeur aussi les acteurs de l’art d’aujourd’hui, qui par leur manière d’investir l’espace urbain participent à l’émancipation de la ville. La CTS sera présente avec des projets d’habillage de tramway et de bus. Les associations Nouvelle Ligne, Dodékazz, Spray Club, le CSC Fossé des Treize, actifs dans les expressions artistiques urbaines, présenteront les projets de street-art réalisés dans le cadre des célébrations des vingt ans du Musée d’art moderne. Le programme Signature, porté par l’Eurométropole, sera illustré par deux projets en cours d’achèvement. Enfin, nous présenterons sur le stand le « making off » de la restauration de la Spirale Warburg, œuvre monument aux vivants de Bert Theis, installée
depuis 2004 place de la République, au cœur de la Neustadt. L’occasion de rappeler la mobilisation de notre collectivité pour la préservation de ses œuvres les plus accessibles, celles qui font partie intégrante de son patrimoine. Or Norme. Et le Prix de la Ville de Strasbourg est reconduit… Oui. D’un montant de 2 000 €, ce prix est un soutien à la jeune création et il est décerné à un jeune artiste présenté par une galerie à ST-ART. Créé en 2016, il est exclusivement réservé à un projet conjoint ultérieur entre l’artiste lauréat et son galeriste (production d’une œuvre, communication ou édition). Je ne voudrais pas conclure sans dire que j’espère beaucoup que la belle dynamique engagée l’an dernier pour les galeries au niveau des ventes se poursuive cette année. Je souhaite à chacune et à chacun, à tous les galeristes et collectionneurs, aux visiteurs ainsi qu’aux organisateurs, une très belle édition de ST-ART 2019. »
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ÉDITION 2018 EN IMAGES
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OUVERTURE AU DESIGN
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PABLO REINOSO Banc Saint-Germain
21 FORMICA Le stratifié dans tous ses états 22
HENRI-FRANÇOIS DEBAILLEUX L’amoureux des galeries
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LE COMITÉ SCIENTIFIQUE DE ST-ART 2019 Olivier Kaeppelin, Jean-Luc Monterosso, Michel Nuridsany et Pierre-Jean Sugier
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LE COMITÉ DE SÉLECTION Ferran Josa, Pascal Gabert et Jean-Pierre Arnoux
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PATRICIA HOUG Directrice artistique de ST-ART
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DESIGN, STREET ART, ÉDITION Trois axes forts
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BERTHE WEILL, LA PREMIÈRE FEMME GALERISTE Entretien rêvé
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LES GALERISTES Valérie Eymeric - Galerie Valérie Eymeric Antoine Hyvernaud - Galerie Artset Joke Bakker-Jansen - Galerie Open Art Exchange Guy Sublet - Galerie Guy Sublet Edouard Mazel - Galerie Mazel Georges Kahn - Galerie Kahn Marc Sun - WITHoutARTgalerie
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Pierre Bonnard
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SOMMAIRE
ORNORME HORS-SÉRIE ST-ART
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50 JURIDIQUE L’artiste, son œuvre et l’après… 54
HORS LES MURS
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CARTE BLANCHE À GABRIELLE KWIATKOWSKI L’art dans la ville
60 STRASBOURG Ville de culture 64
EXPOSITION HANS BALDUNG GRIEN Un événement international et transfrontalier
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VU DANS LA PRESSE
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CATALOGUE ST-ART 2019
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INFORMATIONS PRATIQUES
ÉDITION 2018 EN IMAGES Crédit photos : Bartosch Salmanski Sucession Picasso Museo Picasso Barcelona Joël Moens de Hase/BelAirFineArt JM Robert/LE CONTAINER
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART Photos : Bartosch Salmanski
©Sucesssion Picasso Museo Picasso Barcelona
©Joel Moens de Hase ©BelAirFineArt
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OUVERTURE AU DESIGN ST-ART 2019 Crédit photo : Atelier BOU-GE - Cut Folding, Inclusion Peinture sur aluminium, 2018
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ST-ART 2019
Nouveauté majeure de l’édition 2019 de la Foire d’art contemporain de Strasbourg, les galeries de Design feront une entrée remarquée au sein de ST-ART. Et une exposition consacrée au design autour d’un concept unique, l’assise, promet d’être très remarquée… Selon Patricia Houg, la directrice artistique de ST-ART, quatre constats ont présidé au choix de faire entrer le Design comme thématique à part entière au sein de la Foire : « Le dialogue entre Art Plastique et Design a toujours été riche en créativité. Les recherches des artistes et des designers ont souvent les mêmes préoccupations. Les artistes plasticiens s’approchent parfois très près de la frontière du Design. Enfin, on retrouve souvent le Design à la croisée de la création artistique. » UNE VASTE EXPOSITION : « DESIGN ET ART, LES LIENS DU TEMPS » Après le Museu Picasso Barcelona en 2018, ST-ART 2019 présente une exposition consacrée au Design, autour d’un objet unique, l’assise : « Design et Art, les liens du temps »
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : DR — Carole Labedan — Philippine Chaumont — L’Équipée — The Sloughis
s’ouvre au design
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Deuxième volet de cette exposition, la peinture de genre où le sujet est un instantané de la vie quotidienne, portrait sentimental ou scène anonyme, le document du style d’une époque… À travers sept œuvres, sept peintres, de Berthe Morisot (1841-1895) à Jacques Monory (1924-2018), sept assises « sorties » de la deuxième partie de l’exposition qui mettent en relation le peintre et le design comme témoins indispensables de leur temps.
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On y retrouvera des œuvres de Gerrit Thomas Rietveld, Harry Bertoia, Hans J. Wenger, Jean Prouvé, Michael Thonet, entre autres. L’exposition sera présentée en deux temps sur le thème d’un objet particulier : la chaise ou l’assise. La première partie, consacrée à l’objet design, présentera des rééditions de grandes signatures du Design : • Gerrit Thomas Rietveld et sa fameuse chaise Zig Zag conçue en 1932. • Harry Bertoia avec sa collection de chaises Bertoia, créée pour Knoll en 1952. • Hans J. Wenger et sa Chaise « CH24 » qui connait une véritable renommée internationale en 1960 lorsque Kennedy choisit la Round Chair pour le débat présidentiel qui l’oppose à Nixon. • Paulo Mendes da Rocha et son Fauteuil « Paulistano » conçu en 1957. • Jean Prouvé avec son Fauteuil de salon (1939) • Marc Newson et le Lockheed Lounge LC-1 (1985)
DES GALERIES QUI ONT JOUÉ LE JEU DU DESIGN ET RELEVÉ LE PARI DE ST-ART Table Jua Kali, table faite à la main par Joseph et la team Fastaman, tôle d’acier et peinture de carrosserie à Kayole, 40 x 140 x 120 cm
La galerie strasbourgeoise Philippe Decorde présentera des œuvres du Lyonnais Guillaume Bounoure et de la Strabourgeoise
Chloé Genevaux. Les deux artistes se sont rencontrés en 2005 sur le site d’architecture expérimentale de Cantercel et ont fondé l’atelier BOU-GE en 2015, spécialisé dans le Pli. Ils ont travaillé trois années dans le monde de la R&D et du Design, collaborant notamment avec Airbus et écrit des livres parus aux éditions Gallimard Alternatives, dont « Un nouvel Art du pli ». Basé à Nairobi (Kenya), L’Équipée est un studio de design fondé par Lilo Chaumont et sa fille Gus en 2015. Le studio dessine une gamme de mobilier inédit, produite en étroite collaboration avec 19 artisans kenyans, exposée et vendue de part et d’autre de l’Équateur. Les pièces légères et vivantes de l’Équipée valorisent la spontanéité et l’ingéniosité des artisans kenyans. « Toutes les pièces présentées viendront de l’Équipée, notre studio de design, mais nous mettrons aussi en valeur, par des films et des photos, les artisans avec qui nous collaborons. Les objets exposés sont tous dessinés par Lilo Chaumont et moi, et produits en collaboration avec une vingtaine d’artisans Kenyans » dit la directrice Gus Chaumont.
‘‘ Le dialogue entre Art Plastique et Design a toujours été riche en créativité.”
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Entre pièces de design historiques, éditions limitées contemporaines et œuvres d’art, le duo français multiforme et iconoclaste The Sloughis, basés à Strasbourg, nous invitent dans un salon de « Collectionneur ». Un choix éclectique et pointu qui mettra en lumière aussi bien les dernières éditions de Pierre Gonalons, designer qui vient de faire sensation à l’événement AD Intérieurs, qu’une sélection exceptionnelle de pièces produites par le mythique éditeur Italien des années 70 Dino Gavina et sa marque Paradiso Terrestre. Signés par Matta, Man Ray, Allen Jones, Lalanne..., ces sièges, lampes, paravents font se rejoindre l’art et le design dans un même objet. Pour compléter ce « salon », The Sloughis feront également découvrir une sublime collection de vases monumentaux peints par l’artiste Strasbourgeois Nicolas Schneider et produits spécialement pour l’occasion en Italie.
À gauche, en bas : Allen Jones et Kazuhide Takahama, SHOES, 1976, Prototype de paravent pour Dino Gavin, Bois laqué et caoutchouc, 219 x 222 cm 5 panneaux)
PABLO REINOSO Banc Saint-Germain
sont les bancs dits Spaghetti qui se mettent à
De mère française, mais né en Argentine, Pablo Reinoso s’installe à Paris en 1978. Il y vit et y travaille depuis.
créer un banc et dessiner des espaces légers,
Pablo Reinoso travaille par séries qu’il parcourt, triture, fouille, en explorant des univers et des matériaux différents. Comme potentiellement toutes les séries, celles de Pablo Reinoso ne sont pas closes, mais toujours ouvertes, traduisant le permanent work in progress qui est sa manière de penser.
souvent autodidacte, Pablo Reinoso a toujours
Il y joue, s’appropriant l’espace architectural entre l’installation et le minimalisme, avec la précarité de l’existence, évoquant le corps, l’insistance de la pulsion, la vie et la mort.
l’œuvre de Pablo Reinoso, c’est son envie de
Dès 2006, Pablo Reinoso prend comme point de départ de sa réflexion les bancs publics, au design anonyme, traversant les cultures et ayant quelque chose de hors-temps et hors-mode. Ce
à la limite de l’impossible. Mais toujours en
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Alain Ancian — Jean-Luc Fournier
Sculpteur à l’origine, mais foncièrement artiste, Pablo Reinoso pratique son art de diverses façons depuis son plus jeune âge. Il crée sa première sculpture à 13 ans et son premier banc-sculpture à 15 ans, mais à 6 ans déjà il s’était fabriqué des chaises, des bibliothèques et avait inventé des chariots pour dévaler les pentes de la place appelée « France », à Buenos Aires…
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Dès l’entrée de ST-ART, le public ne pourra manquer l’œuvre monumentale du franco-argentin Pablo Reinoso, artiste et designer né à Buenos Aires (Argentine) le 8 mars 1955.
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Photos : Florian Kleinefenn — DR — Carole Labédan
INVITÉ D’HONNEUR
proliférer et trouver leur place dans des lieux les plus divers. Dans sa dernière série : les Scribbling Benchs (à partir de 2009), Pablo Reinoso ne part plus d’un banc anonyme, ni d’une chaise iconique, mais d’un matériau : une poutrelle en acier. C’est l’inattendu du lourd, voué à structurer l’architecture, qui se tord comme un fil pour transparents, contemplatifs. Ayant fait des études d’architecture, mais touche à tout curieux et navigué entre les disciplines : sculpture, photo, architecture, design, comme autant de manières de lire le monde et de dialoguer avec lui, comme autant de manières de créer et de répondre à des défis. Ce que l’on retrouve comme constante dans questionner à l’infini, subvertissant les choses, utilisant les matériaux ou les objets à contre-emploi, rapprochant les contraires et jouant toujours prenant des chemins imprévus et déconcertants, avec une pointe d’humour et de dérision, c’est-àdire avec beaucoup de sérieux et de conviction.
OUVERTURE AU DESIGN
FORMICA,
le stratifié dans tous ses états Collectionneuse en design, Carole Labédan, analyste transgénérationnelle, auteur et conférencière, a engagé une recherche personnelle sur le fameux stratifié Formica qui fit entrer le design dans les cuisines populaires des années cinquante et soixante. Propriétaire d’une collection importante de mobiliers et d’objets, elle expose une partie de sa collection à ST-ART 2019.
Or Norme. Quelle est l’origine de la collection Formica ? « Cette collection est née un peu par hasard suite à un évènement que j’ai créé en 2015 à Quillan, ville où la seule usine française de Formica a fermé en 2005. Voulant faire quelque chose en hommage aux habitants et à leur engagement professionnel, j’ai peu à peu découvert l’étendue et la richesse de cette entreprise et de ses produits, et je me suis attachée à découvrir de nouvelles pièces.
du label, avec une cuisine qui fait écho à des milliers de souvenirs dans le public, et mettre en lumière les tabourets, à travers une installation qui rappelle combien cet objet simple peut offrir des variations larges. Par ailleurs, Formica a souvent intéressé les artistes, ce qui est moins connu du public, j’ai donc opté pour la présentation de fac-similés d’un tableau de James O’Hanlon, qui seront là comme à mi-chemin entre le côté décoratif et le côté purement artistique. »
Or Norme. Qu’a-t-elle de remarquable et d’exceptionnel ? En quoi marque-t-elle un moment important de l’histoire du design ?
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Formica débarque en France avec l’après-guerre et le rêve américain d’une nouvelle époque tournée vers l’individualisme et le confort, idéalement accessibles à tous. Les meubles que Formica rend possibles sont révolutionnaires dans leur usage, leurs formes et leurs couleurs, ils constituent à la fois une rupture franche avec les générations précédentes et le début d’une nouvelle ère qui deviendra vintage des décennies plus tard, grâce à la pérennité de ses produits. Or Norme. Quelles pièces particulières ont été retenues pour la présentation à Strasbourg ? Pour ST-ART et son thème de l’assise j’ai souhaité à la fois rendre hommage à l’icône par excellence
Ensemble FORMICA cuisine, buffet, table, chaises, 1960
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HENRI-FRANÇOIS DEBAILLEUX
L’amoureux des galeries
aire le tour des galeries c’est comme aller chiner dans les brocantes, partir à l’aventure » confie avec gourmandise le journaliste et critique d’art Henri-François Debailleux qui a participé au choix des galeries sollicitées pour ST-ART 2019.
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Véronique Leblanc
Photos : Renaud Marchant
Avec à la clé — parfois, voire même souvent — l’intense moment de la découverte d’un artiste jusque là inconnu ou le plaisir de suivre l’évolution d’un travail dont il a vu les premières expressions. Pour Henri-François Debailleux, les galeries sont un vivier et les galeristes « des découvreurs et des passeurs. Des gens courageux qui prennent des risques financiers ». Il les définit comme « les premiers maillons d’une grande chaîne » reliant créateurs et amateurs d’art. PARTAGER UN REGARD « C’est en ce sens que Patricia Houg m’a de nouveau sollicité cette année », dit-il. « Après avoir dirigé une carte blanche pour ST-ART 2018, j’ai rempli un rôle de “consultant éclairé” pour le secteur “jeunes artistes et artistes émergents” de l’édition 2019 ». Au fil des discussions, il a proposé les noms de galeries spécialisées sur ce créneau, précisé leur démarche, leur histoire et celles des artistes qu’elles défendent. « Mon rôle s’est borné à cela. Je suis un critique d’art amoureux des galeries, il s’agissait pour moi de partager une connaissance et un regard. » FAIRE CONFIANCE AUX ARTISTES ÉMERGENTS Ce rôle, il l’a assumé d’autant plus volontiers que cette consultation sur ST-ART 2019 correspondait à une réflexion personnelle. « Je m’aperçois, dit-il, que beaucoup de galeries que j’aime ont de moins en moins droit de cité dans les grandes foires telles que la FIAC ou ART BASEL. Celles-ci ne sont pas
extensibles, elles préfèrent opérer des choix qui correspondent aux tendances du marché plutôt que de prendre des risques avec des artistes émergents. Sans compter que les prix de location de stand y sont inaccessibles aux galeristes qui n’appartiennent pas au club des “tops”. Cela les pénalise, car ils ont besoin des foires pour faire connaître leurs artistes ». GARDER LA DIMENSION HUMAINE « Strasbourg peut combler ce manque parallèlement à ART BASEL, comme les foires GALERISTES et BIENVENUE le jouent à Paris en complément de la FIAC. Il y a un créneau à prendre, un rôle à jouer pour des galeries en attente d’un tremplin. » Henri-François Debailleux croit « énormément » à « ce nouveau format de foire qui ne se transforme pas en marathon, mais garde une dimension humaine ». ST-ART peut générer une curiosité, s’imposer au fil du temps, devenir une antichambre de Bâle. « Elle est idéalement placée pour le faire et elle en prend la voie. »
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LE COMITÉ SCIENTIFIQUE DE ST-ART 2019
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : ST-ART - DR
OLIVIER KAEPPELIN Directeur de la Fondation Maeght de 2011 à 2017, Olivier Kaeppelin a « la passion de l’art vivant ». Il a été le concepteur de plusieurs événements et expositions dédiés à la création contemporaine : « La Force des images », « Monumenta », « Dans la nuit des images », entre autres… et a assuré des commissariats d’expositions à la Villa Médicis, à la Biennale de Venise, au Musée d’art moderne de Villeneuve d’Asq etc. Homme de lettres, il est le créateur de revues littéraires et artistiques et a collaboré à des titres tels que La Quinzaine littéraire, Beaux-Arts Magazine, Art Press, Exit, L’Ennemi ou bien encore L’Autre Journal. Auteur d’innombrables textes et essais sur l’art (Miro, Gasiorowski notamment…), soutien indéfectible à de nombreux artistes (Erik Dietman, Markus Raetz, Wolfgang Gäfgen, Jacques Monory, Bernard Moninot…), Olivier Kaeppelin est aussi un homme de radio qui fut co-fondateur des Nuits magnétiques sur France Culture. Il a été critique d’art invité de l’édition 2016 de ST-ART.
JEAN-LUC MONTEROSSO
MICHEL NURIDSANY
Co-fondateur de la Maison de la photographie qu’il a dirigée de 1996 à avril dernier, Jean-Luc Monterosso a quitté cette institution sur une dernière grande exposition « La photographie française existe, je l’ai rencontrée ».
Écrivain, critique d’art, critique littéraire et commissaire d’expositions, Michel Nuridsany a joué un rôle majeur dans la nouvelle définition des rapports de la photographie à l’art et à la littérature faisant ainsi durablement évoluer la place de l’image photographique dans le paysage culturel des années 1970 et 1980.
Un titre qui révèle son parcours professionnel entamé en 1974 lorsqu’il intègre l’équipe de préfiguration du Centre Georges Pompidou. Il est alors en charge de la diffusion audiovisuelle et tient parallèlement une chronique sur la photographie au Quotidien de Paris. En 1978, il est appelé comme chargé de mission à la Mairie de Paris et prend en charge le secteur de l’image fixe au sein de l’association « ParisAudiovisuel ». Fondée par Henry Chapier, celle-ci deviendra la structure juridique du « Mois de la photo » qui verra le jour en 1980 et de la « Maison européenne de la photographie » créée en 1996, dans l’hôtel Hénault de Cantobre à Paris. Il y assurera la programmation et l’organisation de nombreuses expositions dont « Les Européens » de Cartier-Bresson, « Enfermement » de Bernard Lamarche-Vadel, « Exodes » et « Genesis » de Sebastião Salgado et la première grande exposition de Raymond Depardon.
Sa carrière de critique littéraire entamée en 1969 lui a fait rencontrer des auteurs tels que William Burroughs, Norman Mailer, Claude Simon, Robbe-Grillet, Ionesco etc. Son engagement dans les arts plastiques l’a amené à rencontrer les représentants les plus illustres de la création contemporaine, Christian Boltanski et Sarkis en 1973, Warhol, Beuys, Bacon, Bram van Velde, Merz, Rauschenberg, Koons, Kiefer, Bazelitz, Buren, Arman, Tinguely, Lavier, Klossowski, etc… On lui doit la création de la première rubrique sur la photographie dans un quotidien, en l’occurrence Le Figaro. En 1980, il a dirigé l’exposition « Ils se disent peintres, ils se disent photographes » au Musée d’art moderne de la Ville de Paris et il a organisé les « Rencontres photographiques d’Arles » en 1995 Michel Nuridsany est aussi l’auteur de nombreux ouvrages dont une biographie foisonnante du peintre américain Jean-Michel Basquiat publiée chez Flammarion, en 2015.
PIERRE-JEAN SUGIER
CHEF DE PROJET
Directeur de la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis depuis 2013, Pierre-Jean Sugier a travaillé durant six années dans des galeries parisiennes, dont deux ans, comme assistant de direction à la Galerie Karsten Greve Paris. Il a ensuite dirigé le Centre d’Art Contemporain de Rueil-Malmaison pendant six ans.
Or Norme. Comment définissez-vous votre mission au sein de l’équipe de ST-ART ?
Il s’y est consacré à la jeune création avec une programmation de six expositions par an, ainsi que des débats mensuels sur des sujets d’actualités et les problématiques de la création contemporaine. En 2000 il a également dirigé la communication et les partenaires culturels du Palace Parisien, L’Hôtel Scribe, autour des médiums de la photographie et du cinéma...
Deux questions à Dénia Ben El Habbes Bahadir
« J’explore ou entretiens le lien avec d’innombrables galeries d’art, soit chez elles, soit dans les grandes foires d’art contemporain, à Paris, Bruxelles, Bâle, Istanbul , Londres, Beyrouth... Il s’agit de construire une relation claire et de confiance, permettant de faire émerger un projet de présence à ST-ART qui correspond aux attentes de la galerie et aux spécificités de la foire strasbourgeoise. Je m’appuie aussi sur les nombreuses institutions artistiques de la région, publiques et privées, les musées et centres d’art bien sûr, mais aussi les associations ancrées dans le territoire qui font un remarquable travail de promotion de l’art contemporain. Ensuite, avec les équipes de ST-ART nous construisons un programme événementiel à destination de nos publics, pour faire vivre la Foire et faire découvrir la richesse de Strasbourg et toute l’Alsace sous l’angle de l’art contemporain. Or Norme. Quels sont, selon vous, les points forts de ST-ART ?
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ST-ART est une foire professionnelle et chaleureuse, une foire qui dure et se développe, portée par des équipes attentives aux bruissements de la création et aux attentes des publics, le tout dans un espace à taille humaine fait de découvertes, de coups de cœur, de fidélités et d’innovations. Cette foire grand public à taille humaine brasse les milieux et les générations, ce qui fait son charme auprès des visiteurs mais aussi des galeristes. »
COMITÉ DE SÉLECTION
Des professionnels pour choisir les galeristes présents Ce sont des galeristes qui choisissent les galeristes… Au sein du comité de sélection de ST-ART, ils jouent un rôle bien en amont de l’ouverture des portes de la Foire pour que la ligne artistique définie soit respectée. Autour de la directrice artistique Patricia Houg, ils sont cinq galeristes parmi les plus réputés et qui participent à ST-ART depuis de nombreuses éditions. Rémy Bucciali, JeanPierre Arnoux, Georges Michel Kahn, Ferran Josa et Pascal Gabert forment le comité de sélection de ST-ART. Ferran Josa, Pascal Gabert et Jean-Pierre Arnoux évoquent leur rôle. G A L E R I E F E R R A N J O S A - B A R C E LO N E
FERRAN JOSA
Photos : DR
Cette année, on note l’apparition du design et du street-art… Le street-art et le design sont à chaque fois de plus en plus présents sur les foires et ce sera le cas sur mon espace. Les plus jeunes collectionneurs aiment beaucoup ces courants et c’est une bonne manière de les attirer sur une foire. C’est intéressant d’avoir un contact avec ces générations-là…
Texte : Jean-Luc Fournier OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
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ments de l’art contemporain. Pour les galeries, c’est la possibilité aussi de réunir une base de clientèle fidèle au rendez-vous.
Or Norme. Quel est votre sentiment sur l’évolution récente de l’art contemporain ? Quels publics prioritaires lui reste-t-il à conquérir ?
Or Norme. Quelle est votre principale motivation pour participer au Comité de sélection de ST-ART ? « Je suis membre du Comité de ST-ART depuis seize ans. Je m’efforce chaque année de renforcer la qualité des galeristes exposants et de faire venir de nouveaux collectionneurs pour leur faire connaître la foire. Je fais en sorte, basiquement, d’aider ST-ART à gagner une place toujours plus importante au sein des grandes dates des événe-
Il existe des plateformes et des groupes qui ont un intérêt tout spécial pour le street-art pop et urban et qui ont en plus un pouvoir d’achat important. Pour des galeries comme la mienne, pouvoir entrer dans ce circuit est une manière de pénétrer un nouveau marché plus actif et qui grossit chaque jour en importance et volume. Les plateformes comme Artsy ont bien potentialisé quelques-uns de ces artistes qui au départ ont été recommandés par des groupes spécifiques ce qui a permis la multiplication de la demande... Edgar Plans, cette année, est l’exemple parfait de cette évolution… »
G A L E R I E PA S C A L G A B E R T - PA R I S
PA S C A L G A B E R T Or Norme. Vous êtes membre du comité de sélection de ST-ART ? Comment concevez-vous votre rôle ? « Oui, je suis membre du comité de sélection depuis une quinzaine d’années. Mon rôle est de veiller à ce que soit respectée, dans le choix des galeries participantes, une pluralité d’écritures : un tableau se lit comme un livre, chaque artiste a son propre alphabet. Quelle que soit la liberté des moyens choisis, ce qui importe est l’expression libre et poétique… Or Norme. Comment percevez-vous le positionnement de ST-ART Strasbourg parmi les nombreux événements européens dédiés à l’art contemporain ? Quelles sont les spécificités de cet événement ? ST-ART Strasbourg a tout à fait sa place parmi les nombreuses foires d’art contemporain. Elle doit rester modeste mais ambitieuse, en offrant la plus grande liberté artistique, en dehors de tout phénomène de mode. Or Norme. L’édition 2019 voit le design et le street-art faire leur entrée à ST-ART. En quoi ces deux expressions artistiques sont-elles parties intégrantes de l’art contemporain ? vrai que l’art contemporain migre un peu vers 27Illesestespaces extérieurs (urbains) et intérieurs (design et architecture), ce qui est une bonne chose, à condition de ne pas s’éloigner d’une qualité d’expression d’une part, et que les créations proposées dépassent l’imagerie et la décoration, d’autre part. »
G A L E R I E A R N O U X - PA R I S
JEAN-PIERRE ARNOUX Or Norme. Vous êtes membre du comité de sélection de ST-ART ? Comment concevez-vous votre rôle ? « Parce-que le comité de sélection se situe au point de rencontre entre les organisateurs et les galeristes, son rôle est aussi de se faire l’écho des attentes des galeries, comme de celles du public, pour participer au façonnage de la Foire. Or Norme. Comment percevez-vous le positionnement de ST-ART Strasbourg parmi les nombreux événements européens dédiés à l’art contemporain ? Quelles sont les spécificités de cet événement ? ST-ART est la plus importante foire européenne d’art située en régions. Aussi, pour mériter son titre européen, elle doit user de sa situation géographique mais, en même temps, éviter la tentation d’un excès de régionalisme. La récente reprise en mains de ST-ART par GL Events, important groupe spécialisé dans les foires et salons dans le monde entier, est évidemment un facteur déterminant dans l’évolution positive de ST-ART et son ouverture au marché européen. Or Norme. L’édition 2019 voit le design et le streetart faire leur entrée à ST-ART. En quoi ces deux expressions artistiques sont-elles parties intégrantes de l’art contemporain ? Le street art est un courant qui soulève des rejets comme des adhésions ; mais en tant qu’expression récente de l’art contemporain, il a toute sa place dans une foire de découvertes comme la nôtre. Le design est un phénomène culturel, sinon nouveau, du moins relativement récent, qui fait l’objet d’un intérêt tout particulier du public et qui a un effet bénéfique sur ce marché en pleine croissance. »
DIRECTRICE ARTISTIQUE DE ST-ART
PATRICIA HOUG
“ ST-ART 2019 ouvre pour la première fois un secteur dédié aux galeries de Design. ”
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Nicolas Rosès - DR
Directrice artistique de la Foire d’art contemporain et de design de Strasbourg, Patricia Houg commente les nouveautés de l’édition 2019 et insiste sur la permanence de ST-ART dans la vie culturelle et artistique de la capitale européenne…
Or Norme. À l’heure où ST-ART 2019 change de lieu afin de permettre la construction du nouveau Parc Expo de Strasbourg, il n’est peut-être pas inutile de se pencher de nouveau sur les résultats plutôt positifs enregistrés lors de la dernière édition… En effet. L’an passé, le courant d’affaires pour les galeries a progressé de 60 % avec un courant d’affaires de 16 063 € en moyenne par exposant, à rapprocher du chiffre 2017 : en moyenne 9 560 € par exposant. La fréquentation a également progressé malgré un resserrement de la foire sur quatre jours au lieu de cinq : visitorat qualifié en augmentation avec + 20 % concernant le secteur VIP et + 7 % pour la billetterie. Or Norme. Une nouvelle structure provisoire va donc accueillir les galeristes et le public lors de cette édition 2019. Va-t-elle avoir un impact sur la fréquentation et les résultats ? Cet impact ne peut qu’être positif. Pour cette première édition hors du Wacken, ST-ART sera installé dans une structure aux proportions similaires à celles du hall 7 mais dans des conditions techniques, thermiques et esthétiques augmentées. ST-ART profitera, de plus, de la proximité immédiate avec le Palais de la Musique et des Congrès,
les 400 chambres des deux hôtels Hilton et Mercure ainsi que les trois accès tram : Wacken, Kléber et Rives de l’Aar. Cette nouvelle structure bénéficie du savoir-faire de GL Events dans le domaine des structures provisoires entièrement équipées pour accueillir tous types d’événements et recevoir le public dans des conditions optimales. Or Norme. La grande nouveauté 2019, c’est l’ouverture de ST-ART vers le design… Il faut tout d’abord préciser avec force que ST-ART conserve sa spécificité de Foire d’art contemporain où les collectionneurs, amateurs et visiteurs ont la possibilité de découvrir et redécouvrir les artistes présentés par les galeries dénicheuses de talents. ST-ART 2019 ouvre en effet pour la première fois un secteur dédié aux galeries de Design. Ainsi, après les grandes institutions, la MEP, La Fondation Maeght, la Venet Foundation, le Museu Picasso Barcelona, accueillies par START, l’édition 2019 consacre 200 m2 à une exposition centrale dédiée au Design et à sa relation avec les arts plastiques. Nous répondons ainsi à un constat contemporain : le design est souvent à la croisée de la création artistique, nombre de plasticiens s’approchant très près de la frontière du design…
‘‘ Le design est souvent à la croisée de la création artistique. ’’
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Or Norme. Nos lecteurs liront plus de précisions sur cette nouveauté dans les pages de ce magazine. Plus que jamais, ST-ART semble déterminé à lutter pour affirmer sa spécificité dans le concert des rendez-vous européens de l’art contemporain…
plusieurs conférences organisées en amont
Oui, dans un contexte du marché de l’art complexe et toujours en mouvement, ST-ART poursuit la ligne qu’elle s’est fixée, en offrant une plateforme à de nombreuses découvertes et artistes émergents. Et, cette année, Strasbourg reste au centre de la manifestation. Nous avons proposé un cycle de
les lieux culturels de la ville de Strasbourg
de la foire. Elles ont porté sur le design, l’estampe, et la défiscalisation des œuvres d’art acquises par les entreprises. Et notre thématique « ST-ART Hors les murs » propose aux visiteurs et aux exposants un riche programme de rencontres et de visites dans et ses alentours. Plus que jamais, on peut dire que ST-ART, durant son rendez-vous de novembre mais aussi dans les mois qui précèdent, s’inscrit comme un des moteurs de la vie artistique et culturelle de la capitale européenne… »
ST-ART
C’est aussi un cycle de conférences en amont de la Foire Depuis la rentrée de septembre dernier, deux conférences ont été programmées à l’intention des amateurs d’art et collectionneurs. Une troisième, consacrée à la défiscalisation, a eu lieu le 6 novembre…
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : DR
MIEUX CONNAÎTRE L’ESTAMPE Sous le titre « Les défis de l’estampe contemporaine : un challenge pour les artistes, un accès pour tous à la création », Nancy Sulmont de la galerie Le petit Jaunais à Nantes, Thierry Lacan de la Galerie de l’Estampe à Strasbourg et Claire Gauzente, professeure des Universités à Nantes ont répondu aux questions de Pierre-Jean Sugier, Directeur de la Fondation Fernet-Banca à Saint-Louis qui animait la rencontre le 26 septembre dernier au PMC. Ont été évoquées ces nouvelles techniques d’édition qui apparaissent sur le marché, les critères qui permettent d’en cerner la valeur et les raisons qui font qu’entre plaisir et investissement, les collectionneurs achètent volontiers des estampes aujourd’hui… UNE SENSIBILISATION AU DESIGN CONTEMPORAIN Le 3 octobre dernier, toujours au PMC, Clément Sauvoy, journaliste et collectionneur, Guy BlochChampfort, avocat international, journaliste et collectionneur et l’animateur de radio et télévision lui aussi collectionneur Jean-Bernard Hebey ont fait part de leur passion pour le design contemporain. Entre objet industriel, et objet d’art, le design touche aujourd’hui tous les domaines. la croisée des disciplines toutes aussi différentes que l’art, l’architecture, les sciences et la biologie, le design est en phase avec son époque. Les participants se sont interrogés sur la définition exacte du design et les valeurs qu’on peut donner à une œuvre de design…
d’une œuvre d’art donne à l’entreprise une image dynamique et performante, avec des répercussions extrêmement positives. La présence d’une œuvre d’art apporte créativité et bien-être au sein de l’entreprise et a un impact favorable dans la relation avec les visiteurs. Comment inscrire une acquisition en galerie dans le cadre du dispositif du mécénat ? Comment faire le choix des œuvres et des artistes ? Comment adapter sa stratégie à son budget ? Tous ces aspects ont été abordés lors de cette conférence « Optimiser sa collection par le mécénat ou la défiscalisation » qui a eu lieu le 6 novembre. Y ont participé : Michel Seybel Conseil en gestion de patrimoine, expert-comptable, collectionneur, Yvan Jeanneret Expert-Comptable et Commissaire aux comptes ; spécialiste du mécénat, Michèle Bieber, Directrice administrative et financière de Bieber Industrie, Adán Sandoval, Consultant Culture et Entreprise et Dimitri Konstantinidis, Directeur, Apollonia — échanges artistiques européens.
LA DÉFISCALISATION Beaucoup d’entreprises ignorent encore les avantages d’une importante déduction fiscale prévue en leur faveur en cas d’achat d’œuvres originales d’artistes vivants pour les exposer au public. L’acquisition
De gauche à droite : Pierre-Jean Sugier Directeur Fondation Fernet Branca Saint Louis, Clément Sauvoy, Journaliste, collectionneur, Jean-Bernard Hebey, Collectionneur, animateur de radio et de télévision, Guy Bloch-Champfort, Avocat international, journaliste, collectionneur.
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DESIGN, STREET ART, ÉDITION
Trois axes forts
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Véronique Leblanc
Photos : Stom 500 — Sonac — Philippine Chaumont — L’Équipée — Mazel Galerie
ST-ART 2019
Année après année, envers et contre la complexité croissante du marché, ST-ART creuse son sillon et s’ancre dans le paysage de l’art contemporain tout en se renouvelant à chaque fois. La Foire strasbourgeoise confirme cette année encore sa détermination à devenir une plateforme identifiée pour les artistes émergents. Elle innove aussi en ouvrant pour la première fois un espace aux galeries de design et à leur relation avec les arts plastiques.
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Fauteuil Jua Kali, fauteuil fait à la main en mabati par Chris à Kibera (baril de pétrole recyclé), 75 x 85 x 65 cm
Photos : Stom 500 — Sonac — Philippine Chaumont — L’Équipée — Mazel Galerie Texte : Véronique Leblanc OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
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LE DESIGN VA BIEN PLUS LOIN QUE L’APPARENCE Cette relation est dense, intrinsèque et dépasse de loin la qualité du coup de crayon car le design est une activité créatrice à part entière pétrie d’innovation et d’humanisation. « Il n’est ni une façade, ni l’apparence extérieure », écrivait en 1946 Lazlo Moholoy Nagy dans Vision in motion, son manifeste-testament consacré à l’école américaine du New-Bauhaus créé à Chicago en 1937. Ce texte passionnant explore « la tâche complexe et minutieuse du design » voué à voir « l’ensemble et le détail, l’immédiat et l’aboutissement » en intégrant tant « les besoins technologiques, sociaux et économiques, que des nécessités biologiques ou les effets psychologiques des matériaux, la forme, le volume, l’espace ». L’approche est holistique et dépasse les impératifs d’une production industrielle. Elle s’est teintée de fantaisie dans les années 1970-80 avec le design italien. Aujourd’hui, elle intègre le cycle de vie des matériaux, la protection des ressources et relie les savoir-faire par-delà les continents comme en témoigne le travail de la Galerie L’Équipée dont les designers — Lilo et Gus Chaumont — travaillent avec une vingtaine d’artisans Kenyans. LE STREET ART APPARTIENT À LA CRÉATION CONTEMPORAINE Le Street Art sera également mis à l’honneur par ST-ART 2019. De plus en plus vu, voire à la mode dans
nos villes qu’on ne visite plus sans un selfie devant un mur graffé, l’art urbain a ses codes et ses techniques. Il passe des messages parfois limpides, parfois codés, se teinte d’humour et ne fait pas l’impasse sur la littérature. Art visuel offert à tous, il use de collages, stickers, fresques, tags, pochoirs et s’affiche haut et fort depuis quelques années. Le temps de la répression est passé et à Strasbourg les façades du Musée d’Art moderne et contemporain elles-mêmes ont laissé carte blanche à un collectif new-yorkais. On peut s’interroger sur cette « institutionnalisation » — la question agite les artistes eux-mêmes — mais le fait est que les street-artistes font désormais pleinement partie de la création contemporaine. La Mazel Galerie de Bruxelles leur dédiera presqu’entièrement son stand divisé en deux espaces. Le premier accueillera deux artistes : le Strasbourgeois STOM 500 et SONAC dont le bestiaire noir et blanc réalisé à Strasbourg lors de ST-ART 2018 sera présenté en photo. Jonction avec le second espace consacré à une sélection d’œuvres sur tous supports (de la toile aux cartes scolaires), les photographies
du belge Antoine Rose magnifieront la ville elles aussi, non pas au fil des murs mais vue du ciel. LES MULTIPLES VIES DU MULTIPLE Autre point fort de ST-ART 2019, le multiple, l’estampe éditée à un nombre précis d’exemplaires qui permet de posséder une véritable pièce d’artiste sans devoir débourser des sommes trop importantes. Qu’il s’agisse de gravure (par incisions) ou de sérigraphie (par pochoirs), le multiple est le fruit d’une collaboration minutieuse entre l’artiste et l’éditeur, il n’a donc absolument rien d’une copie. Nancy Sulmont, directrice de la galerie Le petit Jaunais à Nantes s’est pour sa part spécialisée dans la lithographie, une technique née au XIXe siècle qu’elle a adapté à l’art contemporain. L’écouter est un régal tant elle est passionnée par ces « temps de création partagés avec les artistes », ce dialogue avec la pierre lithographique qui — à la différence du numérique — « se souvient » mais « ne sauvegarde rien », reste vivante en somme. Artiste elle-même, Nancy ne cesse de creuser ce sillon du multiple jusqu’à l’envisager comme une matière en soi. Une matière-papier/encres qui, sans être annulée dans sa destination initiale, peut vivre autrement, sous forme d’« objets hybrides ». Vêtements de parade, sculptures… Les estampes en réserve renaissent dans une nouvelle création. Pour « relancer le regard », dit-elle.
À gauche : Stom500 - Rain Gardians, 2019, Acrylique sur toile, 120 x 100 cm Au milieu : C215 - Picasso, 2019, Pochoir et aerosol sur carte scolaire, 100 x 120 cm À droite : Sonac - Chameau Rue de l’ail, Strasbourg, 2018, tirage photographique sur papier, 60 x 60 cm, 100 x 100 cm et 140 x 140 cm
Formule magnifique que l’on entend comme une invitation à découvrir ST-ART dans son ensemble.
LES GAGNANTS DU CONCOURS PHOTO DU 70 ÈME ANNIVERSAIRE DU CONSEIL DE L’EUROPE EXPOSÉS À ST-ART
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Ensemble nous pouvons faire plus - Lidiia Kozhevnikova, Ukraine
« Parlez-nous des gens, des lieux, de la culture et de l’histoire de l’Europe en images ». C’était le thème du concours photo #MakingEurope2019 célébrant le 70ème anniversaire du Conseil de l’Europe. Plus de 2 000 photos ont été soumises dans cinq catégories : #people, #places, #moments, #challenges et #blackandwhite. Les six photos des lauréats sont exposées à ST-ART.
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART Entretien rêvé par : Jean-Luc Fournier
Photos : L’Harmattan - Archives Berthe Weill - DR
ENTRETIEN RÊVÉ
LA PREMIÈRE FEMME GALERISTE “ La petite mère Weill ”
Interview de l’au-delà avec la méconnue Berthe Weill, « la petite galeriste des grands artistes » comme on l’a surnommée. Cette femme de caractère a gagné sa place dans l’histoire de l’art en partant de rien, en luttant en permanence contre l’adversité et les préjugés avec comme seul viatique le bon sens que lui avait appris le vieil antiquaire chez qui elle avait été placée en apprentissage. Des propos authentiques qui résonnent fort à nos oreilles du XXIème siècle… Or Norme. Un mot tout d’abord sur vos origines alsaciennes, bien que vous-même soyez née à Paris…
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« Ces origines alsaciennes sont bien réelles. Mon père Salomon était l’un des fils de Nephtali Weill, qui était originaire de Gerstheim, dans le Bas-Rhin. Nephtali Weill était ministre-officiant du culte israélite, comme on disait alors, lui-même fils d’un Grand-rabbin. Le nom de jeune fille de ma mère était Jenny Lévy. Bien que née à Paris où mon père l’a rencontrée, son propre père était originaire de Landau qui était française alors et sa mère était une des filles du chantre Jacob Mayer descendant d’une longue lignée de hautrhinois dont les origines remontent au XVIIème siècle à Ribeauvillé. Mais pour être honnête, je me suis toujours sentie parisienne dans l’âme… Or Norme. Puisque vous évoquez votre mère, peuton parler du fait que sa passion pour le théâtre l’a conduite à quelque peu vous délaisser, vous qui étiez la cinquième d’une fratrie de sept enfants dont cinq garçons…
Bien sûr qu’on peut en parler, jeune homme. Ne vous gênez pas avec moi, on a quand même dû vous dire que j’en ai vu d’autres, dans ma vie, non ? Or Norme. Oui, on m’a dit ça mais bon, on n’est pas non plus là pour aligner les mauvais souvenirs…. Tsss, tsss… Ma mère avait été placée en apprentissage dans un atelier de couture, mais une fois mariée, elle a abandonné sa profession. Oui, maman vouait une véritable passion pour le théâtre et passait des après-midi entiers à la Comédie Française. Ce qui ne lui laissait que peu de temps pour s’occuper de notre éducation. Mon père avait de modestes revenus de négociant en textiles. Les temps ont toujours été durs à la maison… C’est d’ailleurs pourquoi je me suis retrouvée très vite apprentie chez un antiquaire heureusement renommé, Salvator Mayer, un cousin de ma mère… Or Norme. Et on peut dire que là fut votre chance. Son influence sur vous a été décisive… On peut dire ça, en effet. Il fut comme mon mentor et m’a permis de développer mon goût pour l’Art. Peu à peu, je suis devenue une experte honorable en gravures du XVIIIème siècle et, grâce à lui, je suis tombée amoureuse des livres anciens. Vers la fin de ma période d’apprentissage, c’est dans la boutique de Mayer que j’ai fait une connaissance décisive, celle de Roger Marx qui m’a fait m’orienter vers la peinture moderne que tout le monde dédaignait alors. Roger Marx soutenait alors nombre de peintres totalement inconnus dans les années 1880/90. Ils s’appelaient Gauguin, Degas, Claude Monet, Renoir, ToulouseLautrec… Je vois vos yeux qui s’écarquillent, ces noms vous font rêver de là où vous me parlez aujourd’hui, c’est ça ?.. Or Norme. J’avoue que oui…
Oui, j’ai été souvent obligée de résister à toutes sortes de choses, à l’antisémitisme, au machisme, à la diffamation et j’en passe… En pleine affaire Dreyfus, j’affichais mes convictions dans ma vitrine. Et ça ne plaisait pas à tout le monde, évidemment. Degas, qui était quasiment notre voisin, était antisémite et il ne pouvait pas s’empêcher de m’adresser des regards furibonds quand il passait devant chez moi et me voyait sur le pas de la porte. Les grands hommes ont leur faiblesse, je n’en ai pas moins admiré son talent…
‘‘Je crois à tout ce que je sens ; au point de vue marchand, je m’en fous ! Ça me plait et un point, c’est tout…’’ - SALVATOR MAYER
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Entretien rêvé par : Jean-Luc Fournier
Photos : L’Harmattan - Archives Berthe Weill - DR
Portrait de Berthe Weill, Georges Kars, 1933
Cet entretien rêvé a été réalisé à partir de la biographie écrite par Marianne Le Morvan, Berthe Weill - La petite galeriste des grands artistes éditée par L’Écarlate/L’Harmattan et l’exposé présenté par Françoise Job, la petitenièce de la galeriste, au Colloque de la SHIAL en 2005. Berthe Weill est décédée le 17 avril 1951, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, impotente et, ultime cruauté du destin, quasi aveugle… On peut aussi se procurer la savoureuse autobiographie de Berthe Weill, Pan !... Dans l’œil, ou trente ans dans les coulisses de la peinture contemporaine 1900-1930, écrite dès 1933 et rééditée en 2009 par les Editions L’Echelle de Jacob.
Je reviens à Salvator Mayer. Lui aussi a été déterminant. Je l’entends encore me dire : « Je crois à tout ce que je sens ; au point de vue marchand, je m’en fous ! Ça me plait et un point, c’est tout… » Quand il est malheureusement mort en 1897 et que je me suis alors lancée, dans un premier temps avec l’aide de mon frère Marcellin, dans le commerce d’œuvres et de livres anciens, c’est sur ce raisonnement de bon sens que je me suis basée. Il ne m’a jamais quitté de toute ma vie. Je dois beaucoup à Mayer et aussi à sa veuve et à quelques antiquaires de leur famille qui m’ont confié un fond d’objets à présenter dans notre minuscule boutique de la rue Victor-Massé, en bas de Montmartre. On s’est lancé avec un capital dérisoire de 50 francs… Mais notre bien le plus précieux était invisible : l’indépendance ! Or Norme. Votre légende se construit à partir de la Galerie B. Weill. On n’a pas la place pour tout décrire mais vous avez toujours manifesté une expertise jamais prise en défaut vis-à-vis de tout ce que vous vendiez ou faisiez découvrir d’une part, et ce tempérament de feu dont le souvenir nous reste encore aujourd’hui…
Or Norme. Et puis, alors que votre galerie ne roule pas sur l’or et frôle à plusieurs reprises la liquidation, c’est la rencontre décisive avec Picasso plus l’invraisemblable cohorte des « nouveaux peintres » comme vous les appelez… Ce furent des moments uniques. Oui, c’est moi qui ai vendu les premières toiles de Picasso à Paris, des courses taureaux, dès 1900. J’ai senti immédiatement que ces gens-là n’allaient pas représenter une mode, mais une vraie révolution. Comme je vois que vous salivez là encore, j’ajoute que j’ai aussi exposé Braque, Emilie Charmy, Derain, Othon Friesz, Gleizes, Goerg, Gromaire, Marie Laurencin, Lhôte, ToulouseLautrec, Marquet, Matisse, Metzinger, Modigliani, Pascin, Odilon Redon, Utrillo, Vlaminck, Valloton et combien, combien d’autres, même l’émergence de Van Dongen ou de Diego Rivera au Mexique ne m’a pas échappée ! Si j’estimais un peintre talentueux, je n’hésitais pas à l’exposer, bien souvent gratuitement. Et puis, il m’a fallu là encore tenir bon. Une seule fois j’ai dû céder : en décembre 1917, la galerie a présenté la première exposition des nus de Modigliani. Passé le jour du vernissage, le bouche-à-oreille a amorcé le scandale. Le lendemain, je me retrouve convoquée au commissariat de police, juste en face de la galerie. On m’ordonne alors « d’enlever toutes ces ordures ». Je me fais un point d’honneur à tenir tête : « Mais qu’ont-ils donc tous ces nus ? ». Alors, le commissaire devient hystérique et hurle : « Ces nus… ils ont des ppppoils !! » Je tenais absolument à assister à ce spectacle car je savais que cette fois-ci, ça ne passerait pas. Il m’a fallu renoncer à cette exposition… Je suis fière en outre d’avoir été particulièrement vigilante à donner aux femmes artistes la place la plus grande possible au sein des expositions que j’ai
mises sur pied : j’ai montré très régulièrement Emilie Charmy et Marie Laurencin dont je vous ai déjà parlé mais aussi Jacqueline Marval, Suzanne Valadon… On me dit que, grâce aux efforts gigantesques de brillantes historiennes de l’art féministes, ces noms refont surface dans ce curieux XXIème siècle qui est le vôtre et duquel vous me parlez par la grâce de Dieu sait quelle innovation technologique. Vous m’en voyez ravie… Or Norme. C’est Raoul Dufy, peu après 1900, qui a parlé pour la première fois de vous avec cette expression qui avait valeur d’hommage : « la petite mère Weill ». On sait aujourd’hui que parmi ce tourbillon insensé qu’a provoqué l’explosion de la peinture moderne, pas grand-chose ne vous aura échappé. Après le cubisme que vous n’avez pas raté, vous avez pour la première fois exposé les œuvres de peintres qu’on a rassemblés plus tard dans le mouvement du fauvisme. Près de quarante ans de carrière qui ont fait de vous une icône vivante du féminisme, une immense marchande et découvreuse de talents qui fut au centre de la vie artistique française et malgré tout ça, non seulement vous n’avez jamais fait fortune mais vous avez laissé des dettes à votre disparition…
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C’est le destin. Je n’ai sans doute pas été assez souple, j’avais l’échine rébarbative, un caractère insupportable, j’étais fière, sûrement orgueilleuse, tout mon physique repoussait et décourageait ceux qui auraient pu avoir quelques velléités de me demander ma collaboration. Je ne me suis cependant jamais posée en victime car j’ai toujours eu conscience de la solitude permanente dans laquelle j’ai toujours vécu. Mais cette vie, je me la suis faite ainsi parce que je l’aimais ainsi. J’y ai trouvé des déceptions mais aussi bien des joies et, en dépit de toute entrave, je me suis créée une occupation qui m’a infiniment plu. Je n’ai jamais pris les choses au tragique et c’est cet optimisme qui m’a sans doute permis de supporter bien des déceptions. J’ai toujours pensé qu’au final, tout s’arrangerait. J’ai toujours eu cette conviction que, si on ne la prend pas pour une blague, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Alors, oui, au final, je me suis estimée heureuse… Oui, j’ai été heureuse dans ma vie. »
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Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : DR
LES GALERISTES Première participation ou habitués, ils sont au cœur de ST-ART Matin, midi et soir, et même la nuit, ils vivent avant tout pour leur passion de l’art. Leurs galeries sont partout un point de rendez-vous pour la vie artistique de leur ville et de leur région et leur relation avec les artistes est au cœur de leur métier. Voici quelques galeristes qui ont accepté de répondre à nos questions et que vous pourrez découvrir au fil de votre visite de ST-ART 2019.
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VALÉRIE EYMERIC
Galerie Valérie Eymeric Or Norme. C’est votre première participation à ST-ART. Quelle est votre motivation première ? Ma motivation est de mettre en valeur mes artistes et de valoriser ma galerie hors de Lyon. Je suis là aussi pour promouvoir mes valeurs et mes choix artistiques et défendre des jeunes artistes virtuoses dans leur domaine...
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Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : DR
Or Norme. Quelles œuvres principales allez-vous présenter à Strasbourg ? Je présenterai sur plus de la moitié des murs de mon stand, l’artiste indonésien Nurhidayat que je défends depuis 5 ans. J’exposerai également les œuvres de deux autres jeunes artistes, Komili et Adrien Jutard. Tous les trois ont un rapport très coloré au paysage. Nurhidayat par la figuration narrative, Komili par le réalisme photographique et Jutard par l’abstraction.
‘‘ L’art contemporain des biennales et des médias fait parler de lui par les sommes d’argent qu’il brasse mais ne concerne qu’un pourcentage minime des ventes, des artistes et des clients de l’art actuel. ”
Valérie Eymeric
Or Norme. Quel est votre sentiment sur l’évolution récente de l’art contemporain ? L’art contemporain des biennales et des médias fait parler de lui par les sommes d’argent qu’il brasse mais ne concerne qu’un pourcentage minime des ventes, des artistes et des clients de l’art actuel. L’art actuel que je défends souffre de cette situation car cela induit une perte des repères. Le public ne sait pas se fier à son émotion et se demande ce qui justifie un prix, ce qui justifie une renommée... L’art mérite de s’attarder, de réfléchir, d’aimer avec son cœur. Il ne se marie pas bien avec la course actuelle après le temps et l’argent. Or Norme. Quels publics prioritaires lui reste-t-il à conquérir ? Les publics à conquérir sont les jeunes qui cherchent à comprendre le plaisir de posséder une œuvre d’art unique, qui souhaitent acheter local et qui recherchent la solidarité avec les artistes de notre temps et de leur génération. L’art vivant ne fait pas bon ménage avec la recherche de placement, avec l’argent facile. Une nouvelle génération est sur cette longueur d’onde et reviendra peut-être dans les galeries qui lui sont proches. »
Antoine et Jean-Claude Hyvernaud (de gauche à droite)
P R E M I È R E P A R T I C I P AT I O N
ANTOINE HYVERNAUD Galerie Artset
Or Norme. C’est votre première participation à ST-ART. Quelle est votre motivation première ? Comme tout un chacun nous venons conquérir un nouveau public et nous espérons capter des collectionneurs qui ignorent encore notre existence. Nous avons effectué un travail de fond depuis 30 ans pour arriver où nous sommes, avec un fond important d’artistes de renommée internationale. Si nous avons un point faible encore aujourd’hui, c’est de ne pas être assez visibles. Ainsi nous commençons à développer notre présence sur les réseaux sociaux, les marketplaces, et les foires afin de nous faire connaître. Or Norme. Quelles œuvres principales allez-vous présenter à Strasbourg ? Pour cette première participation nous avons sélectionné plusieurs œuvres majeures dans notre stock. Pour commencer, une Encre sur papier de Pierre Alechinsky, réalisée en 1985 mesurant 2,20 m de haut par 1 m de large : elle s’intitule Trait pour trait. Nous présenterons aussi une œuvre majeure, pour ne pas dire muséale, de Bengt Lindström, intitulée Le maitre des forces de la nature. Elle contient toute la virtuosité, la puissance et profondeur de l’artiste suédois.
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Enfin nous allons montrer une œuvre importante et récente de Claude Viallat, ce sera une manière d’annoncer notre exposition monographique de Claude qui suivra fin novembre à la Galerie…
‘‘ On trouve l’art dans les rues comme dans les musées des grandes capitales.” Or Norme. Quel est votre sentiment sur l’évolution récente de l’art contemporain ? Quels publics prioritaires lui reste-t-il à conquérir ? L’art contemporain est aujourd’hui de plus en plus visible. Il est dans les magazines, dans la mode, dans la musique. On trouve l’art dans les rues comme dans les musées des grandes capitales. De la culture urbaine à l’art officiel, le champ des possibles est plus que jamais ouvert à tous. Tout cela s’ajoute au travail des galeries qui restent le lieu privilégié pour découvrir, pour échanger, être conseillé et confier sa recherche d’une œuvre… »
P R E M I È R E PA R T I C I PAT I O N
JOKE BAKKER-JANSEN
Galerie Open Art Exchange
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : DR
Or Norme. C’est votre première participation à ST-ART. Quelle est votre motivation première ? Lorsque j’ai été approchée pour participer, j’étais intéressée à découvrir ST-ART qui est axé sur l’art contemporain et a une attitude saine en ce qui concerne l’amélioration de la qualité, l’internationalisation et l’apport de nouveaux concepts et artistes. Cela correspond bien à ce que nous sommes en tant que jeune centre d’art international en devenir, créant une plate-forme d’échange pour des artistes non occidentaux reconnus et des artistes locaux au sein de la zone euro. Nous le faisons par le biais de programmes de résidences internationaux où des groupes mixtes d’artistes travaillent sur des expositions thématiques et que nous faisons davantage connaître en participant à 6 à 8 foires d’art européennes chaque année, ainsi qu’à des festivals et à d’autres projets artistiques. ST-ART s’intègre également bien dans la région dans laquelle nous souhaitons opérer car Strasbourg est bien située, dans une bonne zone de collectionneurs. En tant que tel, nous sommes vraiment impatients de participer cette année à ST-ART. Or Norme. Quelles œuvres principales allez-vous présenter à Strasbourg ? Nous présenterons principalement des peintures, des collages et des sculptures de notre exposition actuelle, New World, sur l’impact de la migration, une réalité quotidienne dans presque toutes les régions du monde. Nos artistes reconnus donnent leur vision en fonction de leurs expériences personnelles, chacun dans son propre style. Nous avons Laftmonk alias Latifa Medjdoub (France/ États-Unis d’origine algérienne) avec des portraits psychologiques en couches peints à la bombe sur des toiles sur le déplacement, la liberté et le besoin de lien social ; Steve Bandoma (RD Congo) avec des peintures à l’encre presque caricaturales sur du papier aquarelle sur la diversité et les échanges culturels, les stéréotypes et les préjugés ; Kingsley Ogwara (Luxembourg/ Nigeria) avec des compositions abstraites colorées à l’huile et à l’acrylique sur toile sur l’espoir et la persévérance parmi les masses, Frans de Winter (NL) avec des sculptures des bandes métalliques et des rivets aveugles sur la transformation humaine et
la croissance et Jonathan Vatunga avec des techniques mixtes des collages de portraits sur toile sur ce qui était et ce qui est à venir. Nous présenterons en outre quelques peintures et collages tissés avec batik sur la condition humaine de l’artiste de mosaïque récemment plusieurs fois récompensé, Mumpasi Meso (Brésil/ Angola). Or Norme. Quel est votre sentiment sur l’évolution récente de l’art contemporain ? Quels publics prioritaires lui reste-t-il à conquérir ? C’est une question difficile et très vaste, car l’art contemporain est assez fragmenté et varié, tout comme les goûts du public. Pour affiner un peu notre position, mon sentiment personnel est que le marché international s’ouvre de plus en plus à l’art non occidental. Au cours des cinq à dix dernières années, de nouvelles foires d’art se sont ouvertes en dehors des pays et des structures d’art traditionnel. Des ventes aux enchères de plus en plus spécialisées, comme par exemple l’art contemporain africain, sont organisées. En cela il y a beaucoup à découvrir pour le public, car jusqu’à aujourd’hui, de nombreux musées occidentaux ne présentent pas grandchose de cet art contemporain. En ce sens, les foires d’art ont développé leurs propres mérites pour être le premier et le meilleur endroit où découvrir les derniers développements de l’art contemporain. Bien entendu, il ne faut pas trop généraliser, car l’art non occidental est aussi divers que les cultures dont il est issu. Cependant, le fait qu’un plus grand nombre d’œuvres contemporaines africaines et sud-américaines arrivent sur le marché aura ses influences. En dehors du style et symbolisme spécifique, cet art est généralement plus lié à son contexte sociétal, a souvent un caractère plus narratif et se caractérise souvent par une excellente orchestration d’une abondance de couleurs. Pour en revenir à la question de savoir ce qui reste à conquérir par le public, en dehors de la forme, il y aura peut-être une place croissante pour une façon de penser renouvelée, en mettant un point d’interrogation derrière les expressions « l’art-pour-l’art » et « la-fin-del’art ». On ira peut-être vers une réappréciation de l’art dans son contexte social. »
P R E M I È R E PA R T I C I PAT I O N
GUY SUBLET
Galerie Guy Sublet Or Norme. C’est votre première participation à ST-ART. Quelle est votre motivation première ? Ma motivation première est de mettre en valeur l’artiste remarquable que je présente, son parcours très professionnel dans le monde l’art, au sens très large du terme. Je le défends en priorité dans mon action et métier de marchand d’art car ce qu’il réalise est tout simplement beau. Or Norme. Quelles œuvres principales allez-vous présenter à Strasbourg ?
L’artiste que je présente se prénomme Dolet Malalu, il est Congolais, il vit à Kinshasa. Il développe son art autour de la Sapologie. Je présenterai les toutes dernières réalisations de cet artiste, de grandes scènes urbaines traitant de sa vie au quotidien dans son pays... Le public à toucher est donc bien entendu sans frontières, puisque la peinture de cet artiste fait partie du street-art, chaque pièce regorgeant de scènes de vie du quotidien au Congo. L’humour est omniprésent, sans tomber dans l’anecdotique, puisque ce mode d’expression s’affirme en réaction à une politique oppressive de dictature. L’artiste est très engagé, il aime son pays et l’image qu’il en donne est optimiste. Or Norme. Quel est votre sentiment sur l’évolution récente de l’art contemporain ? Quels publics prioritaires lui reste-t-il à conquérir ?
“ L’art tiendra toujours pour moi du sacré, je suis persuadé qu’il peut encore 45 sauver bien des choses au sein de ce monde. ”
L’évolution de l’art contemporain est difficile à commenter pour moi. J’ai toujours réussi à évoluer à côté d’artistes que j’aimais et dont le travail me touchait, ceci rendant ma vie et celle de mes clients si belle. Je peux en revanche affirmer que « la grande foire au n’importe quoi » que je vis depuis 30 ans ne m’a pas procuré de grandes joies en la côtoyant, ou même la frôlant. Cette évolution est désormais soumise à la surenchère permanente, dans une recherche de l’extraordinaire sans limites pourvu qu’il provoque et surtout choque… L’art tiendra toujours pour moi du « sacré », je suis persuadé qu’il peut encore sauver bien des choses au sein de ce monde… »
LES AUTRES GALERISTES
La famille Mazel
EDOUARD MAZEL
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : DR
Galerie Mazel
Or Norme. Quel est votre parcours personnel en tant que galeriste ? Quelle est votre principale motivation pour participer à ST-ART ? Nous sommes une galerie familiale (d’origine française) que nous avons fondé avec mes parents et ma sœur à Bruxelles en Mars 2010. Elle a déjà plus de 90 expositions et foires à son actif. Les artistes reconnus internationalement côtoient de jeunes talents prometteurs et émergents. L’une de nos particularités est de proposer loin des phénomènes de mode, un choix éclectique qui passe aussi bien par la peinture que la sculpture, la photographie, le dessin, le design ou encore le street-art tout en affirmant un goût prononcé pour l’art des années 1980 à nos jours. L’année prochaine marquera donc les 10 ans de la galerie. Nous revenons à ST-ART chaque année depuis 2014 car nos différents stands ont toujours rencontré un certain succès, avec un public toujours en demande. Nous avons d’ailleurs depuis, développé un noyau assez important de collectionneurs que nous retrouvons à chaque édition. Chaque participation nous a permis d’affiner notre sélection, en remarquant un intérêt toujours présent pour notre photographe belge Antoine Rose et une tendance pour le street-art depuis quelques années. Pour nous il y a également une vraie logique géographique, Strasbourg et Bruxelles sont sans doute les deux villes les
plus « européennes » et l’Alsace permet d’envisager un pont vers les collectionneurs allemands. Certains de nos artistes sont d’ailleurs présents dans les collections du Musée d’Art contemporain de Strasbourg (Maike Freess, Vincent Corpet et Stéphane Pencréac’h) Or Norme. Quelles œuvres principales allez-vous présenter à Strasbourg ? Nous avons pris un grand stand qui sera divisé en deux espaces. L’un d’eux sera dédié exclusivement à Strasbourg, d’une certaine manière, car il sera consacré à deux artistes ayant un lien avec la ville. Stom500 est un street artiste strasbourgeois, co-créateur et directeur artistique du récent festival de street art « Colors » ayant eu lieu à Strasbourg. Pour la première fois il va exposer un ensemble de nouvelles toiles dans sa ville… À ses peintures nous avons associé les photographies de la street artiste française Sonac liées aux interventions qu’elle a réalisé l’année passée dans la ville de Strasbourg. Cette intervention était en partenariat avec la Ville, St-Art et la société DS Impression. Or Norme. Quel est votre sentiment sur l’évolution récente de l’art contemporain ? Quels publics prioritaires lui reste-t-il à conquérir ? Dans son ensemble je trouve le marché de l’art contemporain très « crispé » et l’argent se concentre de plus en plus sur les
mêmes grands noms. Il n’a jamais été aussi facile de vendre de l’art à plus de 500 000 € et dans le même temps de vendre des œuvres décoratives de 0 à 5 000 €. Mais ce qui fait le cœur du marché de l’art et qui représente l’immense majorité du marché de l’art contemporain de 5 000 € à 100 000 € n’a jamais été si difficile à vendre. Aujourd’hui nous sommes face à énormément d’« acheteurs » et de moins en moins à des collectionneurs. La nuance réside dans le fait, qu’aujourd’hui, nos clients nous demandent de plus en plus « Qu’est que cela vaudra dans 2 ans ? » « Qu’est qui se passe si je cherche à vendre ma pièce l’année prochaine ? ». Si sur certains de nos artistes c’est possible d’avoir de la visibilité à long terme, voir à moyen terme, pour la plupart il nous est impossible de répondre à ce type de question. La valorisation et même la spéculation sont devenues des paramètres de plus en plus importants pour acheter, nous l’avons
constaté depuis l’ouverture de la galerie. Je pense que des foires « régionales » comme St-Art ont une carte à jouer vis à vis des ténors tel que la FIAC, pour montrer aux collectionneurs et visiteurs qu’il est possible d’acheter des œuvres de grande qualité auprès d’artistes confirmés sans dépenser des dizaines de milliers voir des centaines de milliers d’euros. Il faut également encourager et motiver les jeunes à peutêtre économiser un peu plus, et au lieu d’acheter une photographie éditée à 1000 exemplaires chez Lumas ou Yellow Corner, les inciter à acheter un original de petit format d’un artiste confirmé ou même une plus grande œuvre d’un jeune artiste. Je suis toujours étonné également que les entreprises soient si peu au courant des avantages dont elles bénéficient pour acheter de l’art contemporain. Ce sont des avantages en terme d’image, de visibilité, de décoration et bien sûr, des avantages fiscaux. »
LES AUTRES GALERISTES
GEORGES-MICHEL KAHN Galerie Kahn Or Norme. Quel est votre parcours personnel en tant que galeriste ? Quelle est votre principale motivation pour participer à ST-ART ?
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Collectionneur depuis les années 70 de l’abstraction des années 50/60 puis de l’art contemporain, j’ai ouvert en 1997 une galerie à Strasbourg, sur la place du futur Musée d’art contemporain. En 2004 déménagement à Paris où j’ai exploité une galerie dans un loft et création d’une galerie à l’île de Ré en 2006 que j’ouvre environ 6 mois de l’année. Cette galerie est maintenant mon unique point de vente fixe. Originaire d’Alsace, la foire de Strasbourg est une étape annuelle incontournable, j’y expose depuis 1997 et cela me permet de retrouver tous les collectionneurs et amis. Strasbourg, capitale européenne est un grand rendez-vous pour les amateurs d’art qu’ils soient français, suisses ou allemands. Or Norme. Quelles œuvres principales allez-vous présenter à Strasbourg ? Ma proposition cette année s’articulera autour du noir et blanc, avec des œuvres de Ben, Ducorroy, Beuys et Raba accompagnées d’un choix d’œuvres des années 50/60 ainsi
que d’une sélection d’art brut. Comme la foire s’ouvre au design cette année, je présenterai une autre facette de mon travail avec des meubles signés Eames, Rietweld et autres designers. Or Norme. Quel est votre sentiment sur l’évolution récente de l’art contemporain ? Quels publics prioritaires lui reste-t-il à conquérir ? L’art est devenu l’art des marchés, marchés des musées, marchés des foires, marchés des collectionneurs, marchés des salles des ventes, marchés des fondations. Les marques de luxe utilisent les artistes pour développer leur image de marque (Prada, Vuitton…) et de ce fait les frontières entre l’art, la mode, le public, le merchandising et le marketing sont devenues perméables, tout s’est mélangé. On assiste toutefois à une vraie évolution de l’art contemporain à travers les nouvelles technologies, le virtuel et le numérique qui vont complétement changer notre vision de l’art. Les nouvelles générations qui sont nées à l’heure de ces nouvelles technologies se positionnent comme l’avenir de l’art contemporain mais la foire reste l’endroit privilégié d’une proposition éclectique. »
LES AUTRES GALERISTES
MARC SUN
WITHoutARTgalerie
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : DR
Or Norme. Quel est votre parcours personnel en tant que galeriste ? Quelle est votre principale motivation pour participer à ST-ART ? WITHoutARTgalerie a ouvert ses portes il y a maintenant trois ans mais en réalité, à travers mon entreprise La Porte rouge, cela fait plus de vingt ans que je travaille dans le milieu de l’art, avec un intérêt prononcé pour l’art classique. J’ai participé à l’élaboration de nombreuses expositions dans des musées en Chine, avec le Museum of Fine Arts de Boston, au Musée Guimet en 2012 avec l’exposition Rochers de lettrés, itinéraires de l’art en Chine, etc. C’est assez naturellement que j’ai souhaité ouvrir une galerie ensuite. En tant que galerie située à Strasbourg, nous nous devons de participer à ST-ART, pour continuer à nous faire connaître et apprécier du public et en retour, il nous importe d’apporter à ST-ART et au public de Strasbourg et ses environs, une qualité internationale avec des artistes d’Extrême-Orient, entre autres. Or Norme. Quelles œuvres principales allezvous présenter à Strasbourg ? Nous sommes fidèles à notre ligne artistique, transculturelle, avec des artistes d’Extrême-Orient et des artistes européens ayant des liens avec l’Asie tel André Kneib, artiste calligraphe renommé à qui nous venons de
consacrer une exposition. Cela fait plusieurs années que nous présentons des œuvres de Hans Hartung, à l’honneur actuellement au musée d’art moderne de la ville de Paris, mais j’aimerais aussi mettre l’accent sur le travail d’Anna-Eva Bergman, sa compagne durant toute sa vie, une artiste perçue comme un trésor national en Norvège, pas encore assez connue à sa juste valeur en France. Elle a produit un travail extraordinaire, avec une science des textures extrêmement riche, un rapport à l’espace très particulier qui donne à ses œuvres un caractère intemporel. En tant que spectateurs, nous sommes traversés à la fois par un sentiment de plénitude et d’inquiétante étrangeté. Or Norme. Quel est votre sentiment sur l’évolution récente de l’art contemporain ? Quels publics prioritaires lui reste-t-il à conquérir ? L’entrée massive des marques de luxe sur le marché de l’art n’est pas, à mon sens, une bonne chose, ni pour les artistes, ni pour les galeries, ni pour les amateurs d’art. Ces marques cherchent à profiter d’un milieu, le milieu de l’art pour donner à l’industrie du luxe un certain prestige mais ce qu’elles produisent est loin d’être des œuvres d’art qui peuvent porter en elles un sentiment de joie, de rayonnement pour les spectateurs.
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JURIDIQUE
L’artiste, son œuvre et l’après…
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Alain Ancian
Photos : Alain Ancian
L’histoire des grands procès de l’art est édifiante : il y a l’acte artistique, l’œuvre exécutée par l’artiste, présentée et/ou vendue de son vivant ou après sa disparition, il y a le(s) galeriste(s), les ayants droit et une cohorte d’intervenants mais il y a aussi les « évocateurs » de l’œuvre (écrivains, cinéastes, auteurs, journalistes…) qui ont besoin de la reproduire. Sans de solides actes authentiques établis bien en amont, tout cela finit souvent par déboucher sur des affaires judiciaires pas simples et quelquefois retentissantes. En voici quelques-unes qui ont marqué l’histoire de l’art…
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n cas de conflit, les prétoires entendent résonner les grands mots : qu’est-ce qu’une œuvre ? Est-elle « authentique », « originale » ? Et au juste, qu’est-ce qu’un artiste ? Sa liberté de création ? Les ayants droit ont-ils tous les droits ? … Et on s’étripe, on se déchire avant de confier tous ses espoirs au juge qui, au final, devra trancher. Les minutes des procès du monde de l’art sont passionnantes. Voici quelques « affaires » qui peut-être vous surprendront…
‘‘ De cette aventure il me reste aujourd’hui 180 tableaux de Bonnard. Les plus beaux. Les plus magnifiques. ”
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- DANIEL WILDENSTEIN
DANIEL WILDENSTEIN ET LE TESTAMENT BONNARD Le célèbre collectionneur était en adoration devant Bonnard qu’il avait connu personnellement grâce à son père qui avait organisé trois grandes expositions de l’artiste avant et après la Seconde Guerre Mondiale, la dernière juste avant le décès de l’artiste, en 1947. Au décès de son épouse en 1942 (avec laquelle il était marié sous le régime de la communauté de biens), Bonnard constate qu’elle n’a laissé aucun écrit et encore moins signé d’acte. Tout ce qu’il avait dans son atelier, toutes ses œuvres, ne lui appartenaient donc pas formellement en propre. Pour éviter de subir le sort de Derain qui était littéralement mort de chagrin après qu’on lui ait enlevé la moitié de ses toiles dans des circonstances analogues, Bonnard a donc rédigé devant son admirable notaire un papier qui disait : « Je lègue tout ce que je possède à mon mari. » Et il l’a sereinement signé Marthe de Méligny puisque sa défunte épouse n’avait pas la moindre famille !...
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Tim 2006 - Wim Delvoye
À sa mort quelques années plus tard, ses 700 toiles répertoriées et plusieurs milliers de dessins et d’aquarelles reviennent donc à ses héritiers en ligne directe (ses neveux, nièces… en tout huit personnes). Tout paraissait simple mais la vie n’est jamais simple. Le notaire chargé de la succession avait commandé une recherche généalogique de routine (c’était la loi) et, patatra : apparaît en fait que Marthe de Méligny avait une sœur, mariée à un anglais nommé Bowers. Leurs quatre filles sont évidemment alors entrées dans la danse après qu’elles soient tombées sur le faux de Bonnard : scellés sur la succession, toutes les œuvres étant alors stockées dans les coffres d’une banque, administrateur judiciaire, bataillons d’avocats… Au début des années 50, le tribunal rend son verdict et lègue l’intégralité de l’œuvre aux sœurs Bowers !
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Alain Ancian
Photos : Alain Ancian
Bien sûr, les désormais ex-héritiers Bonnard dont Charles Terrasse, qui fut le neveu le plus proche de l’artiste, se lancèrent dans une procédure d’appel. Et c’est alors que le rusé Daniel Wildenstein qui avait acheté les éventuels droits de succession à Charles Terrasse (un pari à un million de dollars quand même, puisqu’après la première instance, les chances de gagner en appel étaient bien minces) entra en scène, recrutant les ténors du barreau et les encourageant à tenter le tout pour le tout. La place nous manque ici pour détailler plus, surtout l’habile retournement de logique qui leur a permis de plaider que le fameux faux n’en était finalement pas un puisque nullement antidaté, signé sans imitation de signature du nom même de Bonnard, juste « à la bonne franquette ». Coup de tonnerre : le tribunal d’appel a suivi ce raisonnement et l’œuvre est de nouveau revenue aux héritiers naturels de Bonnard (dont une moitié à Wildenstein en vertu de l’accord avec Terrasse). Et pour couronner le tout, le marchand alla devant une autre Cour, plaidant le droit moral de l’artiste décédé sur son œuvre non vendue, non signée et jamais reproduite. Le droit moral sur le travail du peintre « non terminé ». Une transaction plus tard avec les sœurs Bowers (28 % du tout) permit d’éviter une autre procédure en appel de leur part. En 1964, l’affaire était enfin terminée… Dans une interview parue dans l’Express en 1999, Daniel Wildenstein disait : « Il était également inconcevable que les Terrasse et les Bonnard n’aient pas de tableaux. J’en ai donné à toute la famille. [...] De cette aventure il me reste aujourd’hui 180 tableaux de Bonnard. Les plus beaux. Les plus magnifiques. Que vaut un Bonnard de nos jours ? Les grands
Nu dans un intérieur Pierre Bonnard
‘‘ Aucun livre ne sera aussi beau qu’un tableau de Foujita. ’’ TIM 2006 Tout doit toujours s’envisager très en amont, sous tous les angles et rien d’absurde ne saurait surprendre dans le monde de l’art.
Bonnard valent entre 5 et 7 millions de dollars. Les autres oscillent entre 500 000 et 2 millions de dollars. Ces sommes n’ont aucune signification pour moi. Pourquoi les ai-je encore, ces Bonnard ? Pourquoi ai-je gardé les plus beaux ? Parce que je les aime. Parce que c’est le peintre que j’aimais et que j’aime le plus au monde. Je n’aurais fait ce coup de folie pour aucun autre artiste. [...] » LA VEUVE FOUJITA ET LE COUPLE BUISSON
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C’est l’histoire de Tsuguharu Foujita, un peintre japonais qui écuma le Paris des années folles, auteur de milliers d’œuvres et qui fut un des grands maîtres de l’école de Paris, un peintre acharné et talentueux aujourd’hui adulé dans son pays mais curieusement encore assez méconnu chez nous. C’est aussi l’histoire de Sylvie Buisson, la conservatrice du musée du Montparnasse qui se lança dans la publication de la biographie illustrée de l’artiste, qui comprend aujourd’hui trois gros et superbes volumes. Mais quel parcours pour éditer le premier, co-signé avec son mari... Pas moins de sept ans de procès avec l’épouse du défunt maître. « Aucun livre ne sera aussi beau qu’un tableau de Foujita » avait décrété la veuve, menaçant de procédure des cohortes d’éditeurs dont les plus prestigieux de la place de Paris. Procès heureusement gagné par le couple de biographes. Depuis, leurs trois tomes ont largement permis à l’œuvre du fantasque japonais d’essaimer. Et la veuve acariâtre s’est fait pardonner : aujourd’hui quasi centenaire, elle ne cesse de multiplier les donations aux musées de la région parisienne. Happy end…
En 2006, le célèbre artiste belge Wim Delvoye a tatoué une œuvre sur le dos d’un certain Tim Steiner, la signature de l’artiste apparaissant au-dessus de la fesse droite du « support ». Il a donné un titre à son œuvre : Tim 2006. (voir photo page 51) En 2008, Tim 2006 a été vendue par une galerie zurichoise à un jeune collectionneur d’Hambourg. 150 000 € à partager entre l’artiste, la galerie et le « porteur ». Impossible en France pour des raisons d’ordre public et de « bonnes mœurs, la transaction bénéficia des lois sur la prostitution en Suisse pour être déclarée légale. En outre, Tim Steiner aurait donné son autorisation pour être dépecé après son décès pour que Tim 2006 puisse être tannée et encadrée. Il y a sept ans, l’œuvre a été exposée au Louvre où Tim Steiner a respecté son contrat et s’est exhibé devant les visiteurs. Allez, pour clore en beauté ce petit digest consacré à la vie quelquefois tumultueuse des œuvres artistiques, on se permettra d’évoquer ce petit jeu de mots : jusqu’à sa mort, Tim Steiner sera contraint de faire gaffe à ses fesses. Surtout la droite… On lira avec plaisir le passionnant ouvrage de Céline Delavaux et Marie-Hélène Vignes, Les procès de l’art Ed : Palette, qui nous a inspiré cet article. Plus de 350 pages qui retracent avec précision quelques retentissantes petites et grandes affaires du droit de l’art et qui se lisent comme un véritable roman policier.
Photos : Boulat/CNAP – Claude Truong-Ngoc – Appolonia – Jean-François Mugnier – Galerie Michel Rein – Jeongmoon Choi Texte : Jean-Luc Fournier
ST-ART
Hors les murs Ce programme de visites est accessible aux galeristes exposants et aux collectionneurs en visite à ST-ART. Il a été conçu grâce à une collaboration étroite entre la direction artistique de la Foire et les institutions participantes.
FRAC ALSACE 1, route de Marckolsheim à Sélestat Exposition Arno Gisinger Les Bruits du temps Dimanche 17 novembre à 15h30
construit autour d’axes thématiques tels que le territoire, le paysage, le corps, la narration et le langage. Cette visite spéciale de l’exposition se fera en présence d’Arno Gisinger, de Felizitas Diering, directrice du FRAC Alsace et
Aujourd’hui, riche d’environ 1000 œuvres représentant plus de 500 artistes, et portant un regard sur la scène régionale et transfrontalière (CH, D, F), la collection du FRAC Alsace s’est
de Valérie Ansel, sismologue. L’artiste
Survivre. est une exposition construite sur une structure narrative, dans laquelle l’artiste apparaît tour à tour prestidigitateur, provocateur, frondeur, profondément empathique, narcis-
sique et vulnérable. Ce portrait aux mille facettes permet d’aborder une question impérieuse : que va devenir l’artiste, fragilisé par l’incertitude de sa condition ?
Manuela Marques, sera exceptionnellement présente ce jour-là, dans le cadre d’une table-ronde avec les intervenants invités.
STIMULTANIA 33, rue Kageneck à Strasbourg (Tram C, arrêt Faubourg de Saverne)
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Exposition Survivre. Vendredi 15 novembre à 10h Depuis 1987, Stimultania Pôle de photographie est au carrefour des interrogations de ce monde. Stimultania défend une photographie en prise avec l’Homme, une photographie debout, investie, sans distance frileuse, vive et écorchée. L’exposition Survivre. est présentée par Stimultania dans le cadre de L’engagement, une manifestation nationale organisée par le Réseau Diagonal en partenariat avec le Cnap et le soutien du ministère de la CultureDGCA et de l’ADAGP.
SYNDICAT POTENTIEL 109, avenue de Colmar à Strasbourg (Tram A ou E, arrêt Schlutfeld) Restitution du projet WEMIN Dimanche 17 novembre à 15h30 Le Syndicat Potentiel est un espace de création, de rencontres et d’expériences artistiques. Il a été initié en 1992 sous la forme d’une association (Le Faubourg) regroupant une dizaine d’étudiants de la HEAR - Haute Ecole des Arts du Rhin à Strasbourg dans le but de constituer un espace indépendant de diffusion d’art contemporain. Cet espace de recherche-action suscite des croisements entre les démarches de création artistique et des question-
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nements contemporains. L’exposition présente les créations de femmes migrantes, réfugiées ou simplement habitantes de Strasbourg qui ont été réalisées lors de trois cycles d’ateliers artistiques et culturels en collaboration avec des organisations locales : Broderie et teinture végétale (avec l’Atelier du Club), Upcycling (avec Creative Vintage) et Photographie (avec Stimultania). Elle est a l’initiative de l’ALDA, l’Association Européenne pour la Démocratie Locale, basée à Strasbourg qui fait partie du projet européen WEMIN, qui a comme objectif l’autonomisation et l’intégration des femmes migrantes et réfugiées.
Exposition Diaphanie Collection François Schneider Vendredi 15 novembre à 20h30 Depuis sa création en 1998, l’association Apollonia déploie une énergie perpétuelle afin d’encourager et servir la création artistique contemporaine. Son activité repose sur toutes formes de coopération et d’échange dans le domaine des arts visuels, en Europe et dans le monde. Ses expositions, projections, conférences, éditions et workshops touchent un large public international. En poursuivant sa politique de sensibilisation du grand public à la création contemporaine et à la suite des expositions consacrées aux collections d’art contemporain en région, Apollonia propose l’exposition « Diaphanie », un choix représentatif et emblématique de la collection de la Fondation François Schneider à Wattwiller. Artistes : Manuel Diemer, Mathilde Lavenne, Olivier Leroi, Gustavo Million, Hélène Mugot, Benjamin Rossi, Sandra & Ricardo, Marion Schutz, Paul Souviron.
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Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Boulat/CNAP – Claude Truong-Ngoc – Appolonia – Jean-François Mugnier – Galerie Michel Rein – Jeongmoon Choi
APOLLONIA 23, rue Boecklin à Strasbourg (Tram E, arrêt Boecklin)
LA CHAMBRE 4, place d’Austerlitz à Strasbourg (Tram A ou D, arrêt Etoile-Bourse ou Porte de l’Hôpital) Exposition Femmes migrantes (CNAP) Samedi 16 novembre à 10h
De la photographie plasticienne à la photographie documentaire en passant par l’image patrimoniale, la programmation de La Chambre englobe toutes les pratiques d’auteur, en gardant l’exigence d’une démarche artistique originale. À travers ses actions de diffusion, de production et d’accueil en résidence, La Chambre participe au développement de la création artistique contemporaine. La Chambre propose une exposition qui questionne la représentation de la femme en photographie, mais aussi son regard en tant qu’artiste. Sujet inépuisable, le corps féminin est soumis à toutes les projections, toutes les influences de l’époque. Il est tiraillé entre convenances, traditions, modes et aspiration à la liberté, voire à la rébellion. Des photographes femmes (à une exception masculine près) abordent des sujets qui s’entrechoquent dans tous les paradoxes et les manifestes de la condition féminine, de la maternité à la violence, du conditionnement sociétal à l’émancipation des canons de beauté.
Avec des œuvres de : Géraldine Millo, Zoe Leonard, Shirin Neshat, ORLAN, Alexandra Boulat, Frédéric Cornu et Jane Evelyn Atwood.
CONFÉRENCE TOMI UNGERER ST-ART. Stand Édition de Philippe Decorde Vendredi 15 Novembre à 16h La conférence sera présentée par l’ancien secrétaire particulier et ami de Tomi Ungerer, Robert Walter.
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CARTE BLANCHE
GABRIELLE KWIATKOWSKI
L’art dans la ville Rencontre avec Gabrielle Kwiatkowski, responsable du département « Arts plastiques » à la Ville de Strasbourg. Que pourra-t-on découvrir sur « son » stand ?
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Texte : Véronique Leblanc
Photos : DR
Or Norme. En 2017 et 2018, la Ville de Strasbourg a mené une démarche globale en direction des publics qui ne sont pas forcément familiarisés à l’art contemporain. Son stand sur ST-ART en était un des relais. Qu’en est-il pour l’édition 2019 ? Nous poursuivons cette action avec un focus sur les différentes formes de communication artistique dans l’espace public. Sera ainsi présenté un retour sur l’ensemble du parcours Street Art initié dans le cadre de l’opération «Happy Twenty – 20 ans du MAMCS». Ces interventions ont été réalisées en 2018 et 2019 et ont couvert un large territoire du centre-ville à Cronenbourg et
‘‘ Il était important de proposer un retour sur cette opération afin que le public puisse prendre la mesure de ce parcours qui amène l’art au cœur de la cité. ’’ de la Robertsau à Bischheim. Une opération menée avec quatre partenaires essentiels : Nouvelle ligne, Dodékazz, Spray Club et le Centre socio-culturel du Fossé des XIII.
Il était important de proposer un retour sur cette opération afin que le public puisse prendre la mesure de ce parcours qui amène l’art au cœur de la cité. Or Norme. Ce parcours Street Art est un axe fort de la démarche globale menée pour un élargissement des publics. Est-il le seul ? Assurément non. Nous présenterons aussi les dernières interventions de la CTS sur les transports en commun : Missy s’est emparée artistiquement d’un tram et Jeanne Bischoff d’un bus, notre stand mettra leur travail en lumière. Le programme «Signature» lancé en 2015 par l’Eurométropole sera également illustré. Il met en relation des promoteurs immobiliers et des artistes invités à «signer» un immeuble par le biais d’une œuvre d’art contemporain. Nous présenterons dans ce cadre les travaux de Letizia Romanini pour le promoteur Immobilier Trianon à Lingolsheim et de Patrick Bastardoz pour Alcys à la Meinau. Ils sont en cours mais nous les présenterons en avant-première, leur inauguration étant prévue en 2020.
‘‘ Missy s’est emparée artistiquement d’un tram et Jeanne Bischoff d’un bus... ’’
Or Norme. Installer l’art contemporain dans la ville est essentiel, l’entretenir l’est tout autant… Effectivement, il s’agit même d’un engagement éthique : toute commande implique l’obligation de veiller sur l’œuvre en dialoguant avec l’artiste. Dans le cas de la Spirale Aby Warburg – Monument aux vivants installée en 2002 Place de la République, c’est avec les ayantdroits que nous avons travaillé puisque l’artiste luxembourgeois Bert Theis est décédé.
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Elle avait été commandée par la CUS en partenariat avec le ministère de la Culture dans le cadre de l’accompagnement artistique du tramway, sa restauration a été compliquée par le mauvais temps mais cette œuvre implantée, dit-on, sur l’ancien cimetière juif, sera de nouveau visible pour l’ouverture de ST-ART. Nous évoquerons sa restauration sur le stand.
STRASBOURG
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Véronique Leblanc
Photos : MAMCS – Musée Würth — HEAR — L’Industrie Magnifique
Ville de culture
Ville frontière dotée d’un patrimoine d’exception, Strasbourg porte, inscrite dans ses quartiers, sa richesse historique et architecturale. La Grande Île fut classée patrimoine mondial de l’Unesco en 1988, la Neustadt en 2017. Deux témoins d’anciens centres urbains dont l’un jouxte le quartier européen où s’élèvent des créations bien plus contemporaines : le Palais de l’Europe (1957) signé par Henry Bernard, la Cour européenne des droits de l’homme (1995) conçue par Richard Rogers et le Parlement européen dessiné par AS.Architecture-Studio et inauguré en 1999. Bien plus diverse qu’une carte postale aux colombages, toujours plus déterminée à être européenne, Strasbourg se veut aussi bouillon de culture. En témoigne la part exceptionnelle de son budget qu’elle consacre à ce secteur. 81,8 M€ en 2019, soit 21 % de l’enveloppe globale. Pour l’essentiel, il est vrai, réservé aux institutions d’envergure que sont le Théâtre National, l’Opéra national du Rhin, l’Orchestre philharmonique… LE MAMCS, « UNE MAISON PAS COMME LES AUTRES » Autre bâtiment strasbourgeois emblématique, le Musée d’Art moderne et contemporain conçu par Adrien Fainsilber a fêté ses 20 ans en 2018. Ce fût l’occasion de montrer au public qu’il était « une maison pas comme les autres » confiait à l’époque sa conservatrice Estelle Pietrzyk. Une maison aux façades transformées en exposition grand format, gratuite et à ciel ouvert grâce à l’intervention du collectif FAILE, street artistes new-yorkais venus à Strasbourg pour réaliser ces fresques qui resteront en place jusqu’en 2021.
L’homme sur le taureau Stephan Blekenhol
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« Maison pas comme les autres », le musée s’est dans la foulée transformé en « demeure extravagante aux objets dotés de pouvoirs extraordinaires » grâce à l’exposition consacrée à l’artiste portugaise Joana Vasconcelos. D’octobre 2018 à février 2019, une profonde réflexion sur la domesticité teintée d’humour et de fantaisie alliés a ainsi enchanté un musée où de « joyeuses frictions » renouvelaient la scénographie en créant des voisinages aussi inattendus qu’éclairants.
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Véronique Leblanc
Photos : MAMCS – Musée Würth — HEAR — L’Industrie Magnifique
GUIMARÃES À ERSTEIN, DES BIENNALES À STRASBOURG ET À SÉLESTAT José de Guimarães est un autre artiste portugais mis à l’honneur en Alsace. Depuis l’été dernier et jusqu’en mars prochain, le musée Würth d’Erstein consacre une exceptionnelle rétrospective à ce créateur-collectionneur au langage graphique si singulier. Comme de coutume, l’essentiel des pièces exposées proviennent du fond Würth, une des plus importantes collections privées d’art moderne et contemporain en Europe. Au-delà de ces lieux bien identifiés et des galeries si essentielles à la vie artistique, Strasbourg voit éclore des événements spécifiques. Ce fut Touch me – être citoyen à l’ère du numérique, première biennale d’art contemporain qui a rassemblé une vingtaine d’artistes début 2019. Ce fut aussi L’Industrie magnifique, concept unique en France visant à réunir artistes contemporains et mécènes industriels. 25 œuvres avaient réveillé les places de Strasbourg en 2018, elles seront une trentaine, du 7 au 17 mai prochains. Pour l’occasion, ARTE s’est associée au plasticien vidéaste Bertrand Gadenne, Ladecmetal à Daniel Depoutot qui travaillera avec les squelettes de découpe de l’entreprise, Wienerberger avec Patrick Bastardoz pour son travail sur la couleur terre cuite... À Sélestat, il faudra attendre 2021 pour découvrir une nouvelle édition de Sélest’Art, biennale d’art contemporain créée en 1984 qui investit elle aussi l’espace public et témoigne de la volonté de la ville d’appréhender la création artistique comme un vecteur dynamique de l’écoute de son temps.
pour Strasbourg, le Centre européen d’actions artistiques contemporaines (CEAAC) qui soutient l’art contemporain en Alsace ainsi que le Musée Tomi Ungerer - Centre international de l’illustration idéalement placé dans une ville marquée par la figure de Gutenberg et l’intérêt pour l’image imprimée. En témoignent le vivier de jeunes artistes formés à la Haute École des Arts du Rhin et l’association Central Vapeur à l’origine d’un festival organisé chaque année, lors des Rencontres internationales de l’illustration. Au rang des acteurs non institutionnels, s’inscrivent des structures comme Accélérateur de particules qui, depuis 2005, soutient par différentes actions les artistes travaillant en Alsace ou à proximité, « Apollonia-Echanges artistiques européens » qui s’appuie sur plus de 250 structures culturelles au travers du continent ou bien encore le « Syndicat potentiel », espace de recherche-action axé sur les croisements entre création artistique et questionnements contemporains. UNE MISSION PHOTO PRÉSENTÉE SUR ST-ART Côté photo, relevons Stimultania où danse et musique peuvent parfois croiser les arts visuels ainsi que La Chambre, espace d’exposition et de formation à l’image.
‘‘ Pour aller du global au particulier, pour sublimer les lieux et les êtres. Pour soutenir la création. ’’ Cette structure fêtera ses dix ans lors d’un cocktail qui se tiendra le 15 novembre à ST-ART et présentera la « Mission photographique Grand Est », démarche exceptionnelle de mise en valeur d’un territoire dans sa diversité.
L’ILLUSTRATION UN AXE FORT, DES STRUCTURES NOMBREUSES ET PERTINENTES
Initiée par la Région qui a missionné La Chambre et Le CRI des lumières, Carrefour du Regard et de l’Image de Lunéville, ce projet propose à cinq artistes photographes d’explorer le Grand Est pendant un an et d’en offrir leur vision.
Dans cette liste forcément non exhaustive des acteurs de la vie culturelle, il faut aussi citer,
Pour aller du global au particulier, pour sublimer les lieux et les êtres. Pour soutenir la création.
L’exposition Guimaraes au Musée Würth à Erstein
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Design textile à la Haute École des Arts du Rhin
Photos : Germanisches Nationalmuseum / Dirk Meßberger
EXPOSITION HANS BALDUNG GRIEN Un événement international et transfrontalier Soixante ans après la première rétrospective, la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe consacre la Grande exposition 2019/20 du Land de Bade-Wurtemberg à Hans Baldung Grien. En écho, le Musée de l’Œuvre Notre-Dame à Strasbourg se propose de montrer vingt gravures de Hans Baldung Grien provenant du Cabinet des Estampes et des Dessins de la Ville. Hans Baldung dit Grien (né en 1484 ou 1485 à Schwäbisch Gmünd et mort à Strasbourg en 1545) est un artiste majeur de la Renaissance européenne, qui a travaillé de part et d’autre du Rhin, de Nuremberg à Strasbourg. À Karlsruhe, le Musée National des BeauxArts se prépare à accueillir les prêts internationaux et a tissé pour l’occasion des liens transfrontaliers.
Texte : Jean-Luc Fournier
UN BLOG POUR LES SOIXANTE ANS DE LA PREMIÈRE RÉTROSPECTIVE Le 4 juillet 1959, la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe inaugurait l’ouverture de la seule rétrospective au monde consacrée à Hans
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Baldung Grien. À l’occasion de cet anniver-
saire et dans le cadre des préparatifs de la Grande exposition, le musée a mis en ligne un blog entièrement consacré au grand maître de la Renaissance. Toute l’actualité sur l’exposition y est relatée au fil des semaines et des mois : dernières restaurations de tableaux, arrivée des prêts internationaux, comparaison entre la rétrospective de 1959 et celle de 2019, témoignages d’anciens visiteurs de l’exposition de 1959, présentation des acteurs et organisateurs de l’exposition. L’EXPOSITION AU MUSÉE DE L’ŒUVRE NOTRE-DAME À STRASBOURG Pour la première fois, la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe a mis en œuvre une stratégie de coopération transfrontalière avec différents
REGARDS SUR HANS BALDUNG GRIEN, DU 30 NOVEMBRE 2019 AU 8 MARS 2020 Retrouvez toute l’actualité de l’exposition sur : Blog en langue allemande : www.kunsthalle-karlsruhe.de/blog/ Résumé en français : www.kunsthalle-karlsruhe. de/fr/exposition/hans-baldung-grien/
Vierge à l’Enfant et aux perroquets Hans Baldung Grien
organismes et institutions en Alsace : communication multi-sites, partenariat publicitaire et journalistique, élargissement touristique de l’exposition en direction de Strasbourg, notamment.
‘‘ Le musée a mis en ligne un blog entièrement consacré au grand maître de la Renaissance. ’’ vingt gravures présentées à Strasbourg 65 Les seront accrochées dans les salles où l’on peut voir d’ordinaire les œuvres du maître prêtées au musée de Karlsruhe. Cet accrochage sera complété par une exposition-dossier portant sur Baldung Grien et ses contemporains face à la crise de la Réforme.
VU DANS LA PRESSE ST-ART est souvent cité dans la presse nationale et internationale. Voici quelques extraits significatifs… « ST-ART, le bon partenaire pour bien démarrer ou étendre sa collection » Alexia Lanta Maestrati, Magazine L’Œil
« La montée en gamme est actée, une vraie bonne surprise. De très belles découvertes.» ÉleonoreThery, Journal des Arts
« ST-ART la pédagogue » Axelle Corty, Connaissance des Arts
« Dans la famille des foires d’art contemporain régionales, la Strasbourgeoise ST-ART fait figure d’exception. Inaugurant cette année sa 22ème édition, elle allie des qualités d’endurance a une indéniable faculté d’adaptation » Sylvain Alliod, La Gazette Drouot
« START invite à des rencontres. Les amateurs d’art des deux côtés du Rhin trouvent beaucoup à voir et autant à découvrir » Günther Hieber, Kulturjoker « START -la plus européenne des foires d’art en région confirme sa capacité à tisser des liens entre professionnels, grand public et institutions. » L’Officiel des galeries & musées « ST-ART, une foire en mutation, … Le changement d’image est en cours » Stéphanie Pioda, La Gazette Drouot « Repris de main de maître, ST-ART, le salon d’art contemporain de Strasbourg, gagne en clarté, qualité et énergie. » Guy Boyer, Connaissance des arts
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« La foire strasbourgeoise ST-ART gagne en qualité et en dynamisme, édition après édition. » Elodie de Dreux-Brézé, Connaissance des arts « ST-ART ou l’art d’organiser une belle foire. La foire strasbourgeoise continue d’offrir une ouverture salutaire à l’art contemporain au cœur de l’Europe » Stéphane Lemoine, L’Officiel des galeries et musées
« Sous la houlette de sa direction artistique, la foire européenne d’art contemporain poursuit sa mue pour gagner en qualité » Armelle Malvoisin, Beaux-Arts Magazine « Outre une sélection plus drastique qui signe le retour de marchands renommés comme le belge Guy Pieters, ST-ART souhaite valoriser son emplacement géographique au carrefour de l’Europe en nouant de nouveaux contacts avec les galeries allemandes, belges et suisses. » Aurélie Romanacce, L’Œil « Plus que jamais la foire d’art contemporain ST-ART peut s’appuyer sur le rayonnement européen de Strasbourg. Un plateau d’exception, galeries de I Europe toute entière pour une plongée en apnée au cœur de la création continentale » NOVO « La foire d’art de Strasbourg, en passe de devenir un incontournable » Abendblatt, Alle Rechte vorbehalten.
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MERCI À / AUX -M embres du Comité Scientifique : Olivier Kaeppelin, Michel Nuridsany, Jean-Luc Monterosso, Pierre-Jean Sugier, -M embres du Comité de Sélection : Jean-Pierre Arnoux, GeorgesMichel Kahn, Pascal Gabert, Remy Bucciali, Ferran Josa, - L ’invité d’honneur : Pablo Reinso, Sculpteur et designer franco-argentin -P artenaires de l’exposition Design : Jean-Paul Pfeffer, Directeur Pyramide Design Strasbourg et Régis Vogel, Directeur du Fou du Roi Strasbourg - E quipes de Strasbourg événements : • La Présidence du Directoire : Jean-Eudes Rabut • La Direction Générale : Albane Pillaire • L’équipe ST-ART : Patricia Houg, Directrice Artistique, Dénia Ben El Habbes Bahadir, Chef de projet, Henri Tchen, Directeur du Développement Commercial et Claire et Hélène, stagiaires. • L’équipe Communication : Vanessa Loth Martino, Responsable Communication et Marketing et Justine Debard, Assistante Marketing & Communication. • L’équipe Technique : Pierre Durand, Directeur des Opérations et ses chefs de service : Frédérique Estner, Directrice des Opérations Adjointe en charge de la régie, Xavier Sudret, Responsable du service exposants, Marco Di Viesti, Responsable de l’installation générale, Jean-Michel Natzinger, Responsable Service Audiovisuel, Gaël Euzenot, Responsable Informatique, David Desmoulin, Responsable électricité et leurs collaborateurs. • L’équipe Food & Beverage : Souhire Ehresmann, Directrice de la Restauration et son équipe.
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AD GALERIE MONTPELLIER , MONTPELLIER
© Erro, Help Me, 1999, Glycérophtalique sur toile, 162 x 130cm
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GARCIA DAVID & DIONNET ARNAUD 40 ALLEE GIACOMETTI 34000 | MONTPELLIER | FRANCE 04 67 83 61 93 (+33) 6 12 25 50 24 / (+33)6 61 55 67 55 www.adgalerie.com contact@adgalerie.com
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© Petr Stanicky, Corridor, 2004, Sculpture sur bois noyer,
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(1986), Combat de crapaud et serpent (1987)
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© RNST, "COCKTAIL", 2019,Technique mixte, 78X98 cm
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NANAN JEROME BAUDUIN FLORENT TOUCHOT
BLUE MANOIR GALLERY , PARIS
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DOSSON 6 RUE D'ARMAILLE 75017 | PARIS | FRANCE 06 50 49 10 39 bluemanoirgallery@outlook.com
SUR LE STAND : BABOU THEO TOBIASSE JOHN JONNONE CLAUDE VENARD ARMAND FERNANDEZ GEORES BRACQUE
© Babou, New Morning, 2018, Acrylique sur toile, 165 x 200cm
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SUR LE STAND : ANKE BIRNIE SADKO MIREIA SERRA NANDO KALLWEIT ANTONIUS DRIESSENS MARIE-LAURE GERARD-BECUWE DELPHINE RONDEAU CLAIRE BORIS
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
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GALERIE ARTISMAGNA , Paris
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EMMANUEL DE BOISSET 66 Avenue de La Grande Armée 75017 | Paris | France (+33) 6 88 30 46 28 www.artismagna.com edeboisset@artismagna.com
SUR LE STAND : ROSY LAMB JEAN EDEBLUTH IAN RAYER-SMITH FRANCOIS BENSIMON PASCALE HEMERY
© Rosy Lamb, "Alexander", 2015, Huile sur toile, 24cmx 40cm
GALERIE AUDET, COLMAR (68) , COLMAR
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PIERRE AUDET & VALERIE DELPLANQUE 32 RUE BERTHE MOLLY 68000 | COLMAR | FRANCE 03 89 20 83 17 06 08 26 05 51 www.galerie-audet.fr galerie.art.audet@live.fr
SUR LE STAND : MIRO OLIVIER DEBRE PABLO PICASSO BENGT LINDSTRON JEAN MIOTTE ALEXANDRA GESTIN RICHARD ORLINSKI
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GALERIE CALDERONE , DINARD
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© Françoise de Felice, « Collage aux chats », 2019, Huile sur toile, 55 X 38 cm
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© Saype, "19h56, Paris", 2019, Acrylique sur toile et plexiglas, 81 x 60 cm
GALERIE CHRISTOPHE GRATADOU , PARIS
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SUR LE STAND :
© Franco Tripodi / Palinsesto, 2005, Technique mixte sur Papier, 55x50 cm
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- FRANCE
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SUR LE STAND : BOUNOURE & GENEVAUX
Spline, 2018, Aluminium poli miroir, 127 x 127cm
GALERIE DECORDE , STRASBOURG
078
- FRANCE
PHILIPPE DECORDE 5 RUE DE MOLSHEIM 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 10 00 66 06 08 92 01 23 www.galeriedecorde.com galeriedecorde@gmail.com
079
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
© Photographie Galerie Clément CIVIDINO, Cut Folding
© Roger DALE, « Ophélia », 60 x 80cm
SUR LE STAND : ROGER DALE PATRICK LANG MARC LEDOGAR
GALERIE DURET , PARIS
- FRANCE
MICKAEL ADJAJ 7 BIS RUE DES SAINTS PERES 75006 | PARIS | FRANCE 06 20 04 55 46 www.galerieduret.com info@galerieduret.com
SUR LE STAND : AARON ALEXANDRA BATTEZATTI PHILIPPE BERRY NICOLAS DUBREUILLE DAVID GERSTEIN NOLWENN SAMSON
© David Gerstein, "Disco Large", Aluminium découpé au laser, 180 x 90 cm
GALERIE GALEA , AVIGNON
- FRANCE
ERIC GALEA 84000 | AVIGNON | FRANCE 06 07 26 90 47 www.galeriegalea.com galerie@galeriegalea.com © Ayanda MABULU, La détresse de l'homme noir, 2013, acrylique sur toile, 250 x 340 cm (diptyque)
SUR LE STAND : ANDRIES BOTHA SIRIKI KY MAMADY SEYDI NYABA LEON OUEDRAOGO AYANDA MABULU DOMINIQUE ZINKPE MAMOUDOU BOLLY
GALERIE JEAN GRESET , ETUZ
- FRANCE
JEAN GRESET 3 RUE DU CLOS 70150 | ETUZ | FRANCE 03 81 57 62 00 06 80 21 33 03 www.jeangreset.com galeriejeangreset@orange.fr
SUR LE STAND :
GALERIE KAHN , ARS-EN-RE
79
© Joël Ducorroy, "L'échiquier", 1991, plaques minéralogiques, 63 x 82,5 cm
- FRANCE
GEORGES-MICHEL KAHN 13 RUE DE MOUILLEBARBE 17590 | ARS-EN-RE | FRANCE 06 74 79 91 70 www.galeriekahn.com galerie.kahn@free.fr
SUR LE STAND : AUBERTIN BEN VAUTIER JOEL DUCORROY SUSAN JANOW LAURA PIERCE JEROME MESNAGER MICHEL MACREAU MOSKO
JACQUES BOSSER PANIGHI PARANT RABA VILLEGLE BRYEN
GALERIE KELLER , FERRIERES EN GATINAIS
- FRANCE
RICHIE KELLER 52 HAMEAU DE MIREBEAU 45210 | FERRIERES EN GATINAIS FRANCE 06 22 04 11 77 keller.info75@gmail.com
SUR LE STAND : MAURICE ELI SARTHOU ROBERT COMBAS ERRO
© Robert COMBAS, "Germano mon caporal ", 1983, 215 x 100cm
GALERIE LDA , ILLKIRCH GRAFFENSTADEN
© GALERIE LDA, L'Atelier de l'Artiste, David DAVID
- FRANCE
SEBASTIEN MARCHAL 1 RUE DU GIRLENHIRSCH 67400 | ILLKIRCH GRAFFENSTADEN | FRANCE 03 88 66 91 41 06 13 69 07 13 www.facebook.com/ Galerie-LDA sebastien@lumieres-alsace.fr
SUR LE STAND : DAVID DAVID
GALERIE LICENCE IV , LYON
- FRANCE
CATALOGUE
FRANCOIS-YVES GRAND 5 PLACE DU GOUVERNEMENT 69005 | LYON | FRANCE 06 09 93 33 64
SUR LE STAND : YASUMITSU IKOMA STROFF
www.galerie-licence4.odexpo.com
fy.grand@gmail.com
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
© Yasumitsu Ikoma, Portrait de famille, 2019, 162 x 130cm
GALERIE LUZIA SASSEN , COLOGNE
- ALLEMAGNE
081
LUZIA SASSEN LUXEMBURGER STR. 345 50939 | COLOGNE | ALLEMAGNE (+49) 2248 44 53 45 (+49) 172 25 32 720
080
www.galerie-luzia-sassen.de luzia.sassen@galerieluziasassen.de ©Ulrika Eller-Ruter, "Duchamp, Tu m'"VIII" , 2018, Huile et technique mixte sur toile, 80 x 100 cm
SUR LE STAND : SAXA ULRIKA ELLER-RUTER GABRIELE MUSEBRINK JOACHIM RODERER RICCARDA MENGER FREDERIC PAUL PATRIZIA CASAGRANDE MASAKI HAGINO
GALERIE MANCEAU , PARIS
- FRANCE
STEPHANE MANCEAU 23 RUE DU DEPART BTE 37 75014 | PARIS | FRANCE 06 51 92 91 65 www.galeriemanceau.com steph.manceau@hotmail.fr © S. Kristol, "Asian Art", 2019, Résine et peinture polyuré-
SUR LE STAND : EMMANUELLE RYBOJAD MAXIME PLANQUE CHRISTIAN DELLA GIUSTINA SIMON RAFFY S KRISTOL JEAN PIERRE DUPIN CHRISTIAN DELLA GIUSTINA
thane pinceau et aérographe, 130cm
GALERIE MATHIEU , LYON
- FRANCE
GENEVIEVE MATHIEU 48 RUE BRUDEAU 69001 | LYON | FRANCE 04 78 39 72 19 06 79 71 95 68 www.galeriemathieu.blogspot.com
galeriemathieu@gmail.com © Yayoï KUSAMA, 2011, gravure, 50 x 65cm
SUR LE STAND : PIERRE ANTONELLI OTTO FREUNDLICH PIERRE GAUCHER YAYOÏ KUSAMA FREDERIC MONTEGU AURELIE NEMOURS JACQUELINE SALMON
GALERIE MONTAIGNE , PARIS
- FRANCE
KARL BECKER 42 AVENUE MONTAIGNE 75008 | PARIS | FRANCE 06 49 76 12 09 galeriemontaigne42@gmail.com
© Victor VASARELY, "EG 2", 1965, Huile sur toile,
SUR LE STAND : BERNARD BUFFET CLAUDE VENARD TOBIASSE VOLTI RODIN CESAR ARMAND
160 x 160cm
GALERIE NICOLAS , MONTLHERY
81
© Robert Combas, La panthére noir, 1986, Huile sur toile, 195 x 130 cm
- FRANCE
NICOLAS KEVIN 10 VOIE DE L'ETOILE DU MESNIL 91310 | MONTLHERY | FRANCE 06 01 26 73 96 Galerie.nicolas75@gmail.com
SUR LE STAND : G GULLY ROBERT COMBAS ERRO VICTOR VASARELY THEO THOBIASSE MIMMO ROTELLA CLAUD VENARD
GALERIE NICOLET , Hameau de Coustellet
- France
RICHARD NICOLET 70 route de Cavaillon 84 660 | Maubec en Luberon France (+33) 6 66 52 62 72 www.galerienicolet.com galerienicolet@gmail.com
SUR LE STAND : ISABELLE MALMEZAT GERARD CAMBON
© L. Malmezat , "Désolation Road", 97x162cm
GALERIE NORTY PARIS , CARRIERES SUR SEINE
- FRANCE
THIBAULT MATEOS 2 RUE DE BEZONS 78420 | CARRIERES SUR SEINE | FRANCE 01 39 68 60 24 www.nortyparis.com galerie@norty-paris.com
SUR LE STAND : JEAN-PIERRE RUEL PIERRE SGAMMA NEP ADLANE SAMET RUSUDAN KIZANISHVILI
© Pierre Sgamma, "lapin oreille cassée", 2019, Bronze patiné, 68 x 35 x 35cm
GALERIE PALMA ARTE , SALICETO DI ALSENO
- ITALIE
CATALOGUE
ALICE PALMA VIA PARIZZI 258 29010 | SALICETO DI ALSENO | ITALIE (+39) 34 59 05 65 81 www.galleriapalmaarte.it info@galleriapalmaarte.it
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
© Je SHEN "Tree of life", 2018, Huile sur toile, 100 x 70cm
GALERIE PASCAL GABERT , PARIS
- FRANCE
PASCAL GABERT 11 BIS RUE DU PERCHE 75003 | PARIS | FRANCE 01 44 54 09 44 06 71 10 91 33 www.galeriepascalgabert.com galerie.gabert@wanadoo.fr
083 082
SUR LE STAND : ANGELO ACCARDI PAOLO DA SAN LORENZO MATTHIAS BRANDES ANDREA GIOVANNINI LAMBERTO MELINA JE SHEN MAX GASPARINI
© Daniel Authouart, "Cinéma Permanent", 2019, Huile sur toile, 97 x 130cm.
SUR LE STAND : DANIEL AUTHOUART AREZKI-AOUN GILLES GHEZ MARC LE MENE MANFREDO DE SOUZANETTO STEPHANIE LUCIE MATHERN IRINA R. QUINTERNE
GALERIE POL LEMETAIS , SAINT SEVER DU MOUSTIER
- FRANCE
POL LEMETAIS 1 RUE LE PUECH 12370 | SAINT SEVER DU MOUSTIER | FRANCE 06 72 95 60 18 www.lemetais.com galerie@lemetais.com © Augustin Lesage, sans titre, Circa 1940, Huile sur toile, 50 x 80 cm.
SUR LE STAND : 100TAUR DAREDO JEAN-YVES GOSTI DANIEL GONCLAVES FRANCOIS MONCHÂTRE AUGUSTIN LESAGE MINA MOND GHYSLAINE & SYLVAIN STAËLENS
GALERIE PROVOST-HACKER , LILLE
© Jonone, "Green", 2019, Acrylique, encre et poska sur toile, 114 x 114 cm
- FRANCE
FRANCOIS HACKER / EMMANUEL PROVOST 40 RUE VOLTAIRE 59800 | LILLE | FRANCE 03 20 12 09 00 06 46 25 00 54 www.galerie-provost-hacker. com contact@galerie-provost-hacker.
com SUR LE STAND : JONONE SPEEDY GRAPHITO
GALERIE SALTIEL , AIX EN PROVENCE
© Gris 1, Sans titre, 2018, Assemblage bois et toiles, 120
- FRANCE
MAXIME FITOUSSI 10 RUE LAURENT FARCHIER 13100 | AIX EN PROVENCE | FRANCE 04 42 39 23 37 06 17 25 18 67 www.galeriesaltiel-aix.com galeriesaltielaix@gmail.com
x 180 cm
SUR LE STAND : VALERIO ADAMI BLO CESAR ROBERT COMBAS BASTIEN CUENOT S.DOMINICI ERRO FERNAND
GALERIE STARC , Strasbourg
83
© Jean-Paul HERMENT "Subliminal 2 ",Technique mixte : bitume, bois, métal, huile & divers, 2,46 x 58 cm
- France
SIMONE WINCKLER 6 rue de Vendenheim 67000 | Strasbourg | France (+33) 3 88 66 59 87 (+33) 6 61 87 27 86 www.galerie-starc.fr contact@galerie-starc.fr
SUR LE STAND : JEAN-PAUL HERMENT
FABRICE HYBER ILK JAW GRIS1 KAN TOMA L
GALERIE VALERIE EYMERIC , LYON
- FRANCE
VALERIE EYMERIC 33 RUE AUGUSTE COMTE 69002 | LYON | FRANCE 04 78 37 95 61 06 95 72 48 74 www.lagaleriedartalyon.com valerie@lagaleriedartalyon.com
SUR LE STAND : NURHIDAYAT KOMILI ADRIEN JUTARD
© Nurhidayat "Fausse note", 2019, Feutre et acrylique sur toile, 100cm x100cm
GALLERIA STEFANO FORNI , BOLOGNE
- ITALIE
SILVIA RIGHES FORNI PIAZZA CAVOUR 2 40124 | BOLOGNE | ITALIE (+39) 051225679 (+39) 3201575216 www.galleriastefanoforni.com arte@galleriastefanoforni.com
SUR LE STAND : GIORGIO BEVIGNANI EDITE GRINBERGA VINCENZO MEROLA LUCIANO VENTRONE ALBERTO ZAMBONI
© Giorgio Bevignani, Silenzio Nudo (Solo_16), 2018, silicone and pigments on honeycomb, 150 x 100cm
GARANCE MONTADOR , ST TROPEZ
- FRANCE
CATALOGUE
ORNELLA PAPINI 5 AVENUE PAUL ROUSSEL 83990 | ST TROPEZ | FRANCE 04 94 97 61 82 06 35 17 72 47 www.garancemontador.com ornella.papini@garancemontador.com
084
085
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
© Robert COMBAS, "Toilette des deux Sœurs", 1988, Acrylique sur toile, 224 x 213cm
SUR LE STAND : ROBERT COMBAS BRUSK ERRO FENX GRIS1 KEITH HARING ERIC LIOT ALEXANDRE NICOLAS
GRAPHICS CORNER ART GALLERY , BRUXELLES
- BELGIQUE
FABRICE CAMBOU & THIBAUT DESCHLER RUE DE LA MADELEINE 59 1000 | BRUXELLES | BELGIQUE 07 81 53 62 28 www.graphics-corner.com galerie@graphics-corner.com
SUR LE STAND :
PHILIPPE PASQUA GERARD SCHLOSSER ANTONIO SEGUI
GUY PIETERS GALLERY , KNOKKE
- BELGIQUE
GUY DELLEART ALBERTPLEIN, 15 8300 | KNOKKE | BELGIQUE (+32) 50 612 800 (+32) 495 226 226
SUR LE STAND :
www.guypietersgallery.com guy.dellaert@guypietersgallery.com
HAMBURGER KUNST GALERIE , WEDEL
- ALLEMAGNE
DR. FRANK GOTZHEIN BÜNDTWIETE 32 22880 | WEDEL | ALLEMAGNE (+49) 1716847950
SUR LE STAND : NICOLE LEIDENFROST
www.Hamburger-Kunst-Galerie.de
fgotzhein@gmail.com © Nicole LEIDENFROST "Mir war gerade so 2", 2018, Acrylique sur toile, 100 x 100cm
IRIS PROJECT , LEIPZIG
- ALLEMAGNE
OLIVIER COLIN & FELIX MARYL THOMASIUSSTRAßE 18 0 4109 | LEIPZIG | ALLEMAGNE (+49) 0 1768 3210 655 www.kollektiv-lumen.de/ iris-project olivier@kollektiv-lumen.de
SUR LE STAND : OLIVIER COLIN FELIX MARYL
© Olivier Colin & Felix Maryl, "Iris 2", Photographie, 2018
L'EQUIPEE , NAIROBI
85
© Lukas & Lilo, "Raie Manta", Sulpture en fils d'acier, powder coating, 240 x 40cm.
- KENYA
LILO & GUS CHAUMONT 15, NGONG VIEW ESTATE 502 | NAIROBI | KENYA (+254) 711 407 035 06 24 99 88 92 www.lequipee.co.ke gus@lequipee.co.ke
SUR LE STAND : LUKAS & LILO JOSEPH CARL CHRISTOPHER
L'ESTAMPE , STRASBOURG
- FRANCE
THIERRY LACAN 31 QUAI DES BATELIERS 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 36 84 11 www.estampe.fr info@estampe.fr ©Shoichi HASEGAWA , " Hameau Tranquille' , Aquarelle SUMI-e , 59 x97 cm
SUR LE STAND : GUILLAUME ALLEMAND ROBERT COMBAS HERVE DI ROSA MARIE-JO DALOZ ERRO CHRISTOPHE HOHLER SHOISHI HASEGAWA
PETER KLASEN ERIC LIOT GRAPHITO SPEDDY JACQUES VILLEGLE RAYMOND WAYDELICH
L'ODEUR DE L'ENCRE , COMBRIT
- FRANCE
GILLES BIGOT 26 RUE DES BUYERES 29120 | COMBRIT | FRANCE 06 07 64 01 08 www.lodeurdelencre.fr gilles.bigot@lodeurdelencre.fr
SUR LE STAND : PHILIPPE COGNEE NANCY SULMONT-A JEAN FLEACA GREGORY MARKOVIC GISELE BONIN CHRISTIAN GASPARD
© Philippe Cognée et Nancy Sulmont, "Masque 9", Lithographie, 56 x 38cm, 10 exemplaires
LA GALERIE FLORENCE , BEZIERS
- FRANCE
CATALOGUE
FLORENCE VINCENT 11 RUE GUIBAL 34500 | BEZIERS | FRANCE (+33) 6 83 55 37 12 www.lagalerieflorence.fr contact@lagalerieflorence.fr
SUR LE STAND : MARC DURAN YANN-ERIC EICHENBERGER DISEYE TANTUA MALALU DOLET ISSHAQ ISMAIL
toile , 122 x153cm
LALALANDE & CHRISTOPHE TAILLEUR , STRASBOURG
086
- FRANCE
CHRISTOPHE TAILLEUR 11 RUE DES JUIFS 67000 | STRASBOURG | FRANCE 06 80 43 25 31 www.galeriechristophetailleur.fr christophe@christophetailleur.fr
087
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
©TANTUA Diseye, " No Space 4 Nonsee' , Acrylique sur
© Emmanuelle Renard, Sans titre, 2019, Huile sur toile, 66 x 102cm
SUR LE STAND : THOMAS HENRIOT EMMANUELLE RENARD THOMAS CYTRYNOWICZ MEJRI THAMEUR MAHER MAAOUI LOUIS DANICHER
LE COMPTOIR DES PAPIERS , BARR
- FRANCE
VALERIE CARDI 21 RUE DE L'ÏLE 67140 | BARR | FRANCE 03 90 57 44 06 06 86 66 73 41 www.hebdoscope.fr/wp hebdoscope@orange.fr
SUR LE STAND : PASCAL HENRI POIROT
© Pascal Henri Poirot, "Canapé rouge", 2019, huile sur papier sur toile, 190 x185cm
LE CONTAINER , NICE
- FRANCE
DEBORAH BOSSEAUX & CLEMENT DORANCE 1 PLACE CHARLES FELIX 06300 | NICE | FRANCE 06 13 69 09 20 www.galerielecontainer.com contact@galerielecontainer.com © GOLIF, sans titre, 2019, Acrylique sur toile, 80 x 80cm
SUR LE STAND : L'INSECTE LEBERLOA GOLIF DANIEL CASTAN JM ROBERT STEPHANE GAUTIER FRANCOIS BEL
LES PETITS JAUNAIS & CO , NANTES
- FRANCE
35 RUE DE LA CROIX ROUGE 44300 | NANTES | FRANCE 06 45 74 43 82 www.lepetitjaunais.com nancy@lepetitjaunais.com
SUR LE STAND : JEAN-FRANCOIS ASSIE
© Jean-François ASSIE, « Contenus et débordements » deux extraits, Impressions uniques, 54,8 x 76,2cm
LES PETITS JAUNAIS & CO , NANTES
87
© Philippe COGNEE, Nancy SULMONT-A, « TONER », 2018, Monotype au toner, encre litho sur papier Arches, 70 x 100cm
- FRANCE
NANCY SULMONT-A 35 RUE DE LA CROIX ROUGE 44300 | NANTES | FRANCE 06 15 35 05 70 www.lepetitjaunais.com nancy@lepetitjaunais.com
SUR LE STAND : PHILIPPE COGNEE NANCY SULMONT-A
Rivoli, 18 x 35cm, le livre 18 x 12cm
LES PETITS JAUNAIS & CO LIBRAIRIE , NANTES
© Anne GOROUBEN, « Se souvenir » Edition spéciale avec le livre « Des routes » de Carole Zalberg aux
- FRANCE
NANCY SULMONT-A 35 RUE DE LA CROIX ROUGE 44300 | NANTES | FRANCE 06 15 35 05 70 www.lepetitjaunais.com nancy@lepetitjaunais.com
SUR LE STAND : NANCY SULMONT-A PHILIPPE COGNEE JEAN-FRANCOIS ASSIE DANIEL DEPOUTOT ANNE GOROUBEN CLAIRE GAUZENTE RONAN CHEVILLER KATY COUPRIE
éditions du chemin de fer, 2018, lithographie sur papier
MALAGACHA GALLERY , STRASBOURG
- FRANCE
DAMIEN SELICIATO 9 RUE DU PARCHEMIN 67000 | STRASBOURG | FRANCE 07 66 23 14 12 dseliciato@gmail.com
SUR LE STAND : UNO SWEET NILS JENDRI MATT VELVETT KEAN ADRIEN EANER MARCO REICHERT
© Matt VELVET, "Les trois voleurs", 97 x 130cm
MAZEL GALERIE
CATALOGUE
, BRUXELLES / SINGAPOUR
088
PATRICK MAZEL RUE CAPITAINE CRESPEL 22 1050 | BRUXELLES / SINGAPOUR | BELGIQUE (+32) 2 850 29 28 (+32) 4 98 97 45 97 www.mazelgalerie.com patrick@mazelgalerie.com
SUR LE STAND : STOM500 SONAC C 215 PIETER CEIZER ANTOINE ROSE VERMIBUS LEVALET
2018
OPENARTEXCHANGE SCHIEDAM (ROTTERDAM REGION) , SCHIEDAM
- NETHERLAND
JOKE BAKKER-JANSEN HOOGSTRAAT 85 3111 | SCHIEDAM | NETHERLAND (+31) 6 1352 8118 www.openartexchange.com
089
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
©SONAC, " Eléphant Quai des Bateliers (Strasbourg)' ,
- BELGIQUE
©LAFTMONK, "ID# 81 Ava", 2018, Oil, acrylic, pigment ink on canvas, 80 x 80cm
joke.bakker@openartexchange.com
SUR LE STAND : STEVE BANDOMA LAFMONK KINGSLEY OGWARA FRANS DE WINTER MUMPASI MESO JONATHAN VATUNGA
BENEDICTE VALLET PASCALE ROUE GILBERT LASCAULT MICHEL LASCAULT CHRISTOPHE VIGOUROUX
PFD CONTEMPORARY ART GALERIE , CHATHAM (MA)
- USA
PETER DEMERS & BERENGERE CHAMBOISSIER 463 MAIN ST 2633 | CHATHAM (MA) | USA 06 63 27 07 92 www.pfdcontemporaryart.com
SUR LE STAND : STEVE LYONS
pfdcontemporaryart@gmail.com © Steve LYONS "Pushed + Pulled", 2019, Acrylique et résine sur toile, 152 x 122cm
PIGMENT GALLERY , BARCELONE
- ESPAGNE
FERRAN JOSA C/ROSELLO 193 8036 | BARCELONE | ESPAGNE (+34) 934 528 162 (+34) 658 850 773 www.pigmentgallery.es info@pigmentgallery.es ©Rosa GALINDO, 2019, Reverse painting of Plexiglas,
SUR LE STAND : ROSA GALINDO MARTA FABREGAS DAVID MORAGO CARLOS TARDEZ MANU VB TINTORE RUBEN MARTIN DE LUCAS LUIS FEO
150 x 150cm
STREAM ART GALLERY , PARIS
- FRANCE
FABRICE VIGNAND 27 RUE DU RHIN 75019 | PARIS | FRANCE 06 14 49 13 77 www.streamart.net hello@streamart.net
SUR LE STAND : MILAN HOUSER YOSHIYUKI MIURA PIERRE RIOLLET GO SEGAWA
© Pierre RIOLLET "Seaview", 2018, Huile sur toile, 100 x 100cm
SUBLET FINE ART , TRESSERNE
89
© Dolet MALALU "Sapologie - Couple fond noir", 2019, Technique Mixte, 160 x 119cm
- FRANCE
GUY SUBLET 84 CHEMIN DE L'OBSERVATOIRE 73100 | TRESSERNE | FRANCE 06 09 04 77 94 www.dolet-malalu-artist.com sublet.guy@free.fr
SUR LE STAND : DOLET MALALU
THE SLOUGHIS , STRASBOURG
© Pierre Gonalons, "DEVOTION miroir", Verre coloré et
- FRANCE
MARIE MUNHOVEN & STEVEN RIFF 17 RUE DU BARR (SUR RENDEZ-VOUS) 67000 | STRASBOURG | FRANCE 06 30 52 27 19 www.thesloughis.com thesloughis@gmail.com
acier, Ed.8 + 4 A.P, 120 x 120cm. Courtesy The Sloughis
SUR LE STAND : PASCAL BAZILE PIERRE GONALONS ALLEN JONES ROBERTO MATTA MAN RAY NICOLAS SCHNEIDER DANIEL SCHLIER KAZUHIDE TAKAHAMA
URBAN SPREE GALERIE , BERLIN
- ALLEMAGNE
PASCAL FEUCHER REVALER STR. 99 10245 | BERLIN | ALLEMAGNE (+49) 30 740 78 597 (+49) 176 843 43 633 www.urbanspree.com pascal@urbanspree.com
SUR LE STAND : HENDRIK CZAKAINSKI JONNI CHEATWOOD
© Hendrik CZAKAINSKI, "Level 17C", 2019, Carton, Peinture Acrylique, 151 x 86 x 10cm
WERKKUNSTGALERIE KUNSTZEIGEN BERLIN
CATALOGUE
, BERLIN
090
JORG MINRATH 9, OTAWISTRASSE 13351 | BERLIN | ALLEMAGNE (+49) 152 55 68 71 39 www.werkkunstgalerie.eu schim2@web.de
SUR LE STAND : JANA DETTMER JÖRG MINRATH JOCHEN SCHIMMELPENNINCK KATHARINA JOOS
, 2019
WITHOUTART GALERIE , STRASBOURG
- FRANCE
MARC SUN 8 RUE ADELE RITON 67000 | STRASBOURG | FRANCE 09 73 25 82 89 06 70 51 24 29 www.withoutartgalerie.com contact@withoutartgalerie.com
091
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
© Jorg Minrath , "Pointe ", Acrylique sur toile , 120 x 120
- ALLEMAGNE
© André Kneib, 水 L'eau, 2015, Acrylique sur papier, 21 x 30 cm
SUR LE STAND : ANNA-EVA BERGMAN RALF WEBER HANS HARTUNG ANDRE KNEIB NATHALIE SAVEY CLAIRE ILLOUZ LIU YI STEPHANE SPACH
PHILIPPE LEPEUT PHILIPPE COLIGNON MARTIN SALAZAR NAOHIRO NINOMIYA ILHEM ELLOUZE MARIE-AMELIE GERMAIN
91
ASSOCIATIONSSLECATALOGUEDESAS ECATALOGUEDESASSOCIATIONSLECA TALOGUEDESASSOCIATIONSSLECATA ASSOCIATIONSSLECATALOGUEDESAS ECATALOGUEDESASSOCIATIONSLECA ATIONSLECATALOGUEDESASSOCIATI TIONSLECATALOGUEDESASSOCIATION DESASSOCIATIONS LECATALOGUEDES ALOGUEDESASSOCIATIONSLECATALO GUEDESASSOCIATIONSLECATALOGUE ASSOCIATIONSLECATALOGUELECATA ECATALOGUEDESASSOCIATIONSLECA TALOGUEDESASSOCIATIONSLECATAL ASSOCIATIONSSLECATALOGUEDESAS ECATALOGUEDESASSOCIATIONSLECA GUEDESASSOCIATIONSLECATALOGUE ASSOCIATIONSSLECATALOGUEDESAS ATIONSSLECATALOGUEDESASSOCIAT ECATALOGUEDESASSOCIATIONSLECA DESASSOCIATIONSSLECATALOGUEDE TALOGUEDESASSOCIATIONSSLECATA ONSSLECATALOGUEDESASSOCIATION ASSOCIATIONSSLECATALOGUEDESAS ECATALOGUEDESASSOCIATIONSLECA Crédit photo : Bartosch Salmanski
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ARAHM , STRASBOURG CEDEX
- FRANCE
JEAN CLAUDE CUNY 116 RUE DE LA GANZAU 67089 | STRASBOURG CEDEX | FRANCE 03 88 65 84 10
© Jean Philippe JUNG "Masque passeport Bamileke" en
www.arahm.fr amwoehrel@arahm.fr
3 dimensions, Acrylique, 9cm
BASEL TOURISMUS , BASEL
- SUISSE
FREDERIC POTHIER AESCHENVORSTADT 36 4010 | BASEL | SUISSE (+41) 61 268 68 84 (+41) 79 666 18 34 www.basel.com © Edward Hopper, «Cape Cod Morning», 1950, Oil on canvas, 86.7 x 102.3 cm Smithsonian American Art Museum, Gift of the Sara Roby Foundation
FONDATION FERNET BRANCA
CATALOGUE
, SAINT LOUIS
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Vue extérieure © Fondation Fernet-Branca
PIERRE-JEAN SUGIER 2 RUE DU BALLON 68300 | SAINT LOUIS | FRANCE 03 89 69 10 77 06 84 73 94 27 www.fondationfernet-branca. org pjsugier@fondationfernetbranca.org
KTG KARLSRUHE TOURISMUS GMBH , KARLSRUHE
- ALLEMAGNE
STEPHAN THEYSOHN KAISERSTRAßE 72-74 76131 | KARLSRUHE | ALLEMAGNE (+49) 721602997580
095 094
- FRANCE
www.karlsruhe-tourismus.de touristinfo@karlsruhe-tourismus.de © Uli Deck "SCHLOSSPLICHTSPIELE Karlsruhe“
LA CHAMBRE , STRASBOURG
- FRANCE
PAUL TUROT & CATHERINE MERCKLING 14 PLACE D’AUSTERLITZ 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 36 65 38 www.la-chambre.org coordination@la-chambre.org
REGION GRAND EST , STRASBOURG CEDEX
- FRANCE
MARC PETRY (DIRECTEUR DE LA CULTURE) 1 PLACE ADRIEN ZELLER BP 91006 67070 | STRASBOURG CEDEX | FRANCE 03 88 15 38 66 www.grandest.fr contact@grandest.fr
SAAMS , STRASBOURG
- FRANCE
MARIE CHRISTINE WEYL 20 RUE DES SERRURIERS 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 32 15 48 06 11 03 05 45 www.amisartsetmusees-strasbourg.fr saams@orange.fr
SACERD’ART , SANXAY
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- FRANCE
SAMUEL LUSSEAU LA PETITE BOULE 86600 | SANXAY | FRANCE 06 34 99 17 41 www.sacerdart.fr contact@sacerdart.fr
STADTMARKETING MANNHEIM GMBH , MANNHEIM
- ALLEMAGNE
KARMEN STRAHONJA E4, 6 68159 | MANNHEIM | ALLEMAGNE (+49) 621 1566 73 44 www.visit-mannheim.de m.hansel@stadtmarketing-mannheim.de
VILLE DE STRASBOURG , STRASBOURG
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24E ÉDITION DU 15 AU 17 NOVEMBRE 2019
INFORMATIONS PRATIQUES LIEU Nouveau Parc des Expositions, Hall 1 Rue Fritz Kieffer, 67000 Strasbourg
D AT E S & H O R A I R E S Vernissage : Jeudi 14 novembre de 15h à 22h (sur invitation) Ouverture au public : du 15 au 17 novembre de 11h à 20h
TA R I F S Plein tarif : 18 € Tarif duo : 27€ pour 2 personnes Tarif internet : 12 € Tarif professionnel/réduit : 9€ – galeries d’art, amis musées, étudiants… Gratuit pour les enfants de -16ans
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
ACCÈS Tramway : lignes B et E, station Lycée Kléber Voiture : autoroute A350, sortie 1, 1er feu à droite, rue Alice Mosnier Co-voiturage : Profitez du co-voiturage pour vous rendre à ST-ART : covoiturage.fr Taxis, navettes : www.taxi13.fr - www.taxistrass67.fr - www.navette67.com
EMBALLAGE ET EXPÉDITION L’entreprise i-Freight assure l’emballage, à titre gracieux, des œuvres achetées pendant la foire et propose des livraisons sur devis en France et à l’international. Contact : p.tordoir@i-freight-world.fr