INTERNATIONAUX DE TENNIS l Hors-Série - Or Norme l 2020

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EDITO

TERRIENNES « Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » Friedrich Wilhelm Nietzsche, Le Crépuscule des idoles (1888)

Cette citation de Nietzsche, c’est Denis Naegelen qui la reprend à son compte dans le grand entretien que vous découvrirez dans cette quatrième édition de Terriennes, le hors-série qu’Or Norme consacre aux Internationaux de Strasbourg. Elle illustre parfaitement l’état d’esprit extraordinairement combatif dont on fait preuve les « quatre mousquetaires » désormais à la tête du grand tournoi strasbourgeois. Ainsi, aux côtés de Denis, Jérôme Fechter, Christophe Schalk et Pierre-Hugues Herbert ont tout fait pour que le plus grand tournoi féminin français sur terre battue ait finalement lieu malgré la période si particulière que nous traversons depuis plusieurs mois maintenant. Vous découvrirez dans la longue interview qu’ils nous ont consacrée, toutes les étapes de cette épreuve épique, et avec quelle détermination ils sont parvenus à atteindre l’objectif qu’ils s’étaient fixé : maintenir coûte que coûte l’édition 2020 des IS.

OR NORME STRASBOURG ORNORMEDIAS 2, rue de la Nuée Bleue 67000 Strasbourg CONTACT contact@ornorme.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Patrick Adler patrick@adler.fr

Grâce à eux et au travail de toute leur équipe, nous allons pouvoir savourer le plaisir de retrouver le tennis qu’on aime et la convivialité du plus bel événement d’hospitalités strasbourgeois. Les IS, c’est avant tout le bonheur d’être à nouveau ensemble autour d’un spectacle à partager, comme celui qu’ont éprouvé les milliers de personnes qui se sont rendues au festival des Bibliothèques Idéales il y a quelques jours à la Cité de la Musique et de la Danse. Strasbourg donne ainsi un bel exemple de résilience et prouve que la vie, quoi qu’il arrive doit toujours être vécue pleinement, malgré l’adversité, même si les circonstances actuelles nous contraignent à nous adapter. Bon tournoi et belle fête du tennis à toutes et tous !

Patrick Adler directeur de publication

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Jean-Luc Fournier jlf@ornorme.fr

PHOTOGRAPHES Nicolas Rosès Michel Grasso

RÉDACTION redaction@ornorme.fr Patrick Adler Barbara Romero

DIRECTION ARTISTIQUE Izhak Agency PUBLICITÉ Régis Pietronave Valentin Iselin 07 67 46 00 90 publicite@ornorme.fr

IMPRESSION Imprimé en CE COUVERTURE Izhak Agency TIRAGES 5 000 exemplaires Dépôt légal : à parution ISSN 2272-9461


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LE GRAND ENTRETIEN Les IS 2020 coûte que coûte !

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YANNICK KRAEMER Inconditionnel des IS

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PASSION IS 2020 Jeanne Barseghian, Manou Massenez, Sabryna Keller et Jean-Luc Heimburger

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JEUNES TALENTS Lina, Elisa et Lou

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FACE À LA CRISE COVID Les IS toujours plus (éco)-responsables

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NOUVEAU PARTENAIRE Les caves de Cléebourg entrent sur le terrain

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ESPACE H - BMW Entre photos d’art, éco-responsabilité et coupé en exclusivité

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EN MODE IS Ultima

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SOMMAIRE

ORNORME HORS-SÉRIE TERRIENNES

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68 PORTFOLIO Michel Grasso, photographe 80

PROGRAMME IS 2020

80 RETROUVEZ LE MAGAZINE OFFICIEL DES INTERNATIONAUX DE STRASBOURG EN PAGE 50



GRAND ENTRETIEN

Pierre-Hugues Herbert (à Prague pour un tournoi) et Christophe Schalk n’étaient pas présents pour ce long entretien avec les actionnaires des IS, mais à l’image de Denis Naegelen et de Jérôme Fechter, ces quatrelà parlent d’une seule voix, et vous font découvrir toutes les étapes de leur combat pour maintenir les IS 2020… coûte que coûte !

Or Norme. Dans quelles conditions avez-vous racheté le tournoi et comment avez-vous géré tout ce qui s’est passé depuis ? Jérôme Fechter. Il y a deux ans Denis vend sa société Quarterback et dans ce cadre-là il restait le directeur du tournoi jusqu’en 2021, mais les choses ne se sont pas passées comme prévu…

Il sent rapidement que les IS ne sont pas le focus des nouveaux actionnaires. Denis étant très attaché au tournoi, il vient me voir, me dit qu’il souhaiterait avoir une équipe d’Alsaciens à ses côtés pour le racheter et l’ancrer durablement à Strasbourg. On arrive finalement à un accord fin octobre 2019 et on rachète le tournoi en créant une

Jérôme Fechter

‘‘ Denis nous a motivé pour tout faire afin de reporter et de maintenir le tournoi 2020.’’

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société à Strasbourg qui s’appelle HopIS qui veut dire « Allez les IS » en bon alsacien (rires), mais aussi Hospitalités Organisations Productions International Sport. Et puis tout se passe bien et on se projette sur les IS 2020 dans la continuité mais en essayant d’innover : on avait ainsi annoncé un nouveau village VIP, des concerts en live le soir et quelques autres surprises mais… arrive la crise du Covid-19 et le confinement. On se retrouve à ce moment-là dans une situation d’incertitude totale et on est à deux mois du tournoi !

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OR NORME — HORS-SÉRIE Terriennes

LE GRAND ENTRETIEN

Texte : Patrick Adler

Photos : Chryslène Caillaud - Nicolas Rosès - Matthew Stockman Michel Grasso - DR

Les IS 2020 coûte que coûte !

À cette époque les États-Unis ne sont pas encore touchés par la crise et on se dit déjà en France que ça va être très compliqué d’organiser le tournoi au mois de mai.


À partir de là, va se dérouler un scénario où Denis nous a motivé pour tout faire afin de reporter et de maintenir le tournoi 2020. La suite montrera qu’il a eu raison car en ne prenant pas la décision d’annulation on a alors préservé l’essentiel. En fait on avait le choix : annuler, ou se battre et reporter. Financièrement, on se rend compte qu’annuler nous fait perdre beaucoup d’argent et reporter, nous en fait perdre autant ! Donc on pouvait se dire : si on annule on ne bosse pas et on perd, et si on reporte il faut bosser et on perd autant… et on a choisi la deuxième option. On est alors au mois de mars et on a tous la trouille. On ne sait pas ce qu’est ce virus et on a un vrai stress par rapport à nos équipes et aux dangers que ça peut représenter pour elles. Mais dans l’ombre on a énormément travaillé et on a dû écrire une quinzaine de scénarii avec des budgets différents et des hypothèses de fonctionnement différentes, pour finalement se dire que si on a racheté ce tournoi au mois d’octobre précédent, c’était parce qu’on avait envie de l’organiser et pas pour baisser les bras au premier virus arrivé ! (Rires) Bien sûr, on se rend compte très vite, avant l’été, que ce sera très compliqué même si les conditions sanitaires commencent à s’améliorer en France mais se dégradent aux États-Unis, et à ce moment-là, la WTA était à deux doigts d’annuler le tour. Or Norme. Il y a donc eu à peu près dix jours où vous avez pensé que la WTA allait annuler le tour et que vous alliez être contraints d’en faire autant ?

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J.F. On aurait pu maintenir le tournoi sans la WTA mais ça aurait été très différent ; on s’était préparé à faire un tournoi uniquement avec des joueuses européennes… Très vite on se recentre sur le projet de report, mais on a alors des problèmes très opérationnels à envisager, car on a des salariés qui travaillent avec nous mais aussi des gens qui viennent ponctuellement nous renforcer, des stagiaires, des bénévoles… et quand on reporte ils ne sont plus forcément disponibles. Pour les ramasseurs de balles, la WTA nous impose un mois avant le début du tournoi qu’ils soient obligatoirement majeurs… C’est absurde, totalement déceptif pour tous ces gamins qui se réjouissaient de participer, mais pas le choix. En urgence, dans ce délai très court, il faut remonter une nouvelle équipe.

Alizée Cornet

Tout cela crée des incertitudes et on décide quand même de tout faire pour que ça se passe ! On se rend compte aussi assez rapidement que commercialement tout est figé, et il n’y a pas un client qui nous dit « je vous signe un chèque en blanc pour septembre ». Tout le monde était dans une incertitude absolue et ça devient très compliqué pour avancer commercialement. Or Norme. Quand est-ce que vous prenez la décision ferme que le tournoi aura lieu et comment choisissez-vous la date ? Denis Naegelen. On se rend compte tout d’abord que ça va être possible avec la WTA, mais qu’ensuite il y a eu plusieurs facteurs déterminants. Tout d’abord l’annonce surprenante de RolandGarros, alors que tout le monde avait mis le tournoi parisien du Grand Chelem dans les pertes et profits, les organisateurs annoncent dans un premier temps qu’ils reportent au 20 septembre et ça provoque un émoi dans le monde du tennis


Pierre-Hugues Herbert

Photos : Chryslène Caillaud - Nicolas Rosès - Matthew Stockman Michel Grasso - DR

À ce moment-là on est en relation avec la WTA, qui est un peu vexée que Roland-Garros ait annoncé son report unilatéralement, mais en même temps on garde un dialogue quotidien avec eux et on leur explique qu’ils sont un organisme mondial mais qu’ils doivent avoir une vision spécialisée par territoire. On leur dit aussi que tous les territoires n’ont pas les mêmes dégâts liés au Covid et n’en sont pas au même stade dans la progression du virus, et qu’il faut donc absolument qu’ils en tiennent compte. Au cours d’innombrables coups de fil et plusieurs visio-conférences, on a tenté de leur expliquer qu’on était une des régions les plus touchées avec l’Italie, et en premier, mais qu’à partir de maintenant on s’en sortait aussi plus rapidement et qu’on ne pouvait pas nous traiter comme l’Asie ou les États-Unis, et donc on a demandé à nous positionner la semaine avant Roland-Garros comme d’habitude, donc le 13 septembre. Mais on découvre à ce moment-là qu’Indian Wells, Rome et Miami veulent aussi rejouer ainsi que Madrid et évidemment, ils veulent tous des dates de septembre et là, il y a maintenant embouteillage !

Texte : Patrick Adler LE GRAND ENTRETIEN OR NORME — HORS-SÉRIE Terriennes

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respecter, et donc ils ont eu 100 % raison, en tant que tournoi du Grand Chelem, de prendre une longueur d’avance sur les autres.

‘‘ Tout cela crée des incertitudes et on décide quand même de tout faire pour que ça se passe.’’ professionnel car ils n’ont eu l’accord ni de l’ATP ni de la WTA. Nous n’avons jamais critiqué la décision de la FFT à ce sujet car nous la comprenions et nous savions que d’autres tournois cherchaient des solutions pour reporter en septembre. Ainsi, s’ils n’avaient pas pris la parole tout de suite, il se seraient retrouvés avec un calendrier impossible à

Il faut donc rediscuter, échanger mais on a très vite convaincu qu’on était la préparation naturelle pour Roland-Garros et que d’un point de vue sanitaire, c’était aussi plus simple à organiser, les deux tournois étant dans le même pays, notamment pour la circulation des joueuses. Donc on nous a laissé la semaine avant Roland-Garros. Cependant on devait débuter le 13 septembre, soit le lendemain de l’US Open, avec une sérieuse inquiétude : comment les joueuses vont-elles se rendre en France ? Et puis finalement Roland-Garros décide de décaler d’une semaine en accord avec la WTA et du coup on est maintenus la semaine avant Roland-Garros… mais avec des gros tournois face à nous, en l’occurrence Rome qui est d’habitude la semaine avant nous. Mais on s’est dit qu’on verrait comment ça évolue même si on partait un peu dans l’inconnu. On a donc continué à avancer, et puis les circonstances malheureuses pour Madrid ont été à notre avantage, puisque Madrid, sous la pression des autorités sanitaires espagnoles, décide d’annuler le tournoi qui devait démarrer après l’U.S. Open.


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Denis Naegelen


Photos : Chryslène Caillaud - Nicolas Rosès - Matthew Stockman Michel Grasso - DR Texte : Patrick Adler LE GRAND ENTRETIEN OR NORME — HORS-SÉRIE Terriennes

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Elena Rybakyna

Par effet domino, la WTA demande donc à Rome d’avancer son tournoi et on se retrouve dans une situation un peu hybride où la finale de Rome aura lieu le lundi 21 septembre alors qu’on aura démarré le tournoi le 20. Donc tout le gros du tournoi de Rome sera terminé, ce qui aura pour conséquence vraisemblable pour nous, de récupérer des joueuses qui auront été éliminées relativement tôt à Rome, et à partir du 22 on n’a donc aucun tournoi en face de nous pour la première fois dans l’histoire. Ça devient donc une réelle opportunité pour nous et on va sans doute avoir un tableau de joueuses exceptionnel, qui sera peut-être le plus beau de l’histoire des IS, ce qui est absolument incroyable étant données les circonstances ! En effet, jusqu’à présent, on est toujours avant Roland-Garros et on a toujours la même problématique : les meilleures joueuses du top 10 préfèrent se préparer sur place au tournoi du Grand chelem et donc ne jouent pas la semaine avant, car dans le calendrier tel qu’il est conçu, elles jouent Madrid et Rome et si elles honorent leur classement, elles jouent sept ou huit matchs de suite à Madrid et

‘‘ Vous êtes le premier tournoi de tennis féminin en France et vous faites partie du patrimoine du tennis français et c’est pourquoi on va vous aider car on ne veut pas que ça disparaisse ! ’’ autant à Rome, et donc elles s’arrêtent la semaine avant Roland-Garros. C’est ce qui nous empêche souvent d’avoir des Top 10, or cette année il n’y a pas Madrid et il n’y a plus de tournoi en face de nous, donc notre espérance c’est que des joueuses qui vont perdre très tôt à Rome et on espère qu’il y en aura (rires) viendront chez nous, d’autant plus qu’il y a des joueuses qui n’iront pas à l’U.S. Open


pour pouvoir bien se préparer sur terre battue pour Roland-Garros.Ainsi Il y a déjà six joueuses du Top 10 qui ne vont pas à l’U.S. Open. Elles vont à Rome et après, il y a Strasbourg avant Roland-Garros. En tout cas, a priori les circonstances ne sont pas défavorables, et donc on aura le meilleur plateau de l’histoire des IS ce qui est absolument fou alors qu’on pensait avoir le plus mauvais tableau de l’histoire ! Maintenant il reste une incertitude, c’est l’évolution du virus, mais on est dans des conditions strictes de respect des jauges, c’est-à-dire moins de 5000 personnes par jour et on prendra zéro risque : on a mis en place un énorme protocole sanitaire en collaboration avec l’ARS. On a été obligé de s’adapter et de repenser tout comme par exemple le village, afin de pouvoir accueillir les gens en toute sécurité et qu’on soit un exemple : montrer qu’on est capable d’organiser un événement de cette ampleur-là en toute sécurité et en toute convivialité. Et puis tous les partenaires du tournoi, y compris Or Norme, nous ont dit rapidement qu’on pouvait compter sur eux cette année, et il y a eu une vraie solidarité ainsi qu’une vraie envie de se retrouver. Or Norme. Votre motivation de départ pour racheter le tournoi, c’était de maintenir la date à Strasbourg et c’était un message fort de dire que c’étaient quatre alsaciens à la tête de cette nouvelle équipe. Est-ce que ce message-là a été porteur par rapport aux partenaires, notamment en termes de solidarité ? D.N. Pour ceux qui le savent, sans aucun doute mais tous ne le savent pas ou en tout cas n’en ont pas conscience. Le modèle économique du tennis mondial fait qu’être organisateur d’un événement, c’est avoir l’exclusivité de l’organiser à une certaine date. Dit autrement, on devient propriétaire d’un actif qui est une date dans le calendrier et ça, il faut bien comprendre que le fait qu’il y ait des alsaciens qui se soient réunis pour dire qu’ils voulaient conserver cette propriété et se battre pour que le tournoi reste en Alsace, c’est quelque chose que les initiés ont compris. Ils nous en sont reconnaissants mais je ne suis pas sûr que le grand public s’en rende compte. Ce tournoi n’appartient en rien à Strasbourg mais il appartient à ceux qui ont la licence et la date, et il aurait donc pu être déplacé ailleurs mais notre envie c’était de le maintenir à Strasbourg quoi qu’il en coûte ! Il faut Denis Naegelen dire aussi qu’on a eu le soutien des collectivités notamment de la Région, mais aussi de l’Eurométropole et

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de la Ville de Strasbourg, même si la période électorale n’a pas facilité les choses. On a aussi un partenaire historique privé qui est Engie, qui est un acteur historique du tennis féminin et qui nous a tout de suite assuré de son soutien. La Fédération Française de Tennis a également été exemplaire : c’est la seule fédération à notre connaissance, qui a tout de suite réagi

‘‘ Oui, cela nous a rendu plus forts, contre les éléments, contre l’adversité, et plus soudés.’’ face au Covid et qui a dégagé un fond de 35 millions d’euros d’aide à tous les grands acteurs du tennis, que ce soient les grands tournois ou les athlètes, et on nous a répondu, suite à notre demande d’aide, au-delà de nos espérances. La FFT nous a dit « Vous êtes le premier tournoi de tennis féminin en France et vous faites partie du patrimoine du tennis français et c’est pourquoi on va vous aider car on ne veut pas que ça disparaisse ! » Or Norme. Justement, pouvez-vous nous dire comment vous allez vous en sortir financièrement ? J.F. Il faut bien comprendre la situation économique dans laquelle on est quand on prend la décision du report : on a une certitude, c’est qu’on aura des frais d’organisation supérieurs à ceux qu’on a d’habitude. On a des frais d’organisation qui sont intangibles et à ça, on doit rajouter des frais sanitaires supplémentaires qui sont relativement importants, et en face de ça on sait qu’on pourra vendre au maximum 50 % de la billetterie et qu’on aura des entreprises auxquelles on va vendre aussi à peu près 50 % des hospitalités. Donc on sait qu’on aura une perte très importante mais on a pris la décision de l’assumer en essayant ensuite de mobiliser autour de nous toutes les forces vives de notre économie locale pour ne pas manger la feuille complètement !


Photos : Chryslène Caillaud - Nicolas Rosès - Matthew Stockman Michel Grasso - DR Texte : Patrick Adler LE GRAND ENTRETIEN OR NORME — HORS-SÉRIE Terriennes

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‘‘ On n’avait jamais travaillé ensemble et vues les circonstances ça a été d’une grande fluidité et d’une complémentarité extraordinaire.’’ On a obtenu un report de nos échéances de crédit de la part de la banque, mais on a racheté un fonds de commerce sur lequel on paye des taxes et des droits de transfert : ainsi on est plombé au départ de près de 300.000 euros qu’on ne peut pas amortir sur plusieurs années… c’est dans notre premier bilan, et derrière on se prend la crise du Covid ! On est donc prudent sur notre premier compte d’exploitation en termes de charges et on essaie notamment d’en mutualiser certaines avec ma société. On partait sur un budget à l’équilibre pour cette année avant la crise, donc on sera fortement déficitaire cette année mais moins déficitaire théoriquement que si on annulait purement et simplement le tournoi. Le scénario du pire ce serait le huis clos car on n’aurait pas le chiffre d’affaires de la billetterie ni des partenariats/hospitalités et là ça serait catastrophique. On devrait donc à peu près sauver l’année et assurer le remboursement de la dette mais c’est tout, et en espérant qu’on n’aura pas de désistement ! Or Norme. Est-ce que d’ores et déjà vous pouvez tirer des enseignements de ce que vous avez vécu pendant cette folle période ? Cette épreuve incroyable que vous avez traversée tous ensemble ne vous a-t-elle pas renforcés ?

D.N. Pour reprendre une phrase célèbre qui est une façon ou plutôt un guide de ma vie en général : « tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ! ». Oui, cela nous a rendu plus forts, contre les éléments, contre l’adversité, et plus soudés. J.F. Sans aucun doute cette épreuve a été aussi bénéfique, car même si on se connaissait, on n’avait jamais travaillé ensemble et vues les circonstances ça a été d’une grande fluidité et d’une complémentarité extraordinaire. J’ai beaucoup appris aussi et je suis là aussi pour apprendre aux côtés de Denis. Mais c’est sûr que les circonstances ont accéléré ma formation ! (Rires) Toutes les semaines nous étions en réunion tous les quatre et on devait prendre en compte l’évolution de la situation. Denis a vraiment impulsé cette dynamique de ne pas lâcher l’affaire ; on n’était pas forcément tous d’accord au départ, mais une fois qu’on était OK on a tous poussé dans le même sens, Christophe (Schalk) avec tout son réseau, et Pierre-Hugues

Christophe Schalk


Elina Svitolina

(Herbert) qui nous a donné beaucoup d’informations avec sa connaissance des joueuses et joueurs professionnels. Or Norme. Quel a été l’apport de Pierre-Hugues dans l’équipe et comment vous répartissez-vous les rôles ?

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D.N. Concernant Pierre Hugues, je parle avec lui depuis 12 ans et je le connais bien. Je lui avais dit de réfléchir à son avenir et qu’avec une participation minoritaire dans les IS il ne gagnerait peutêtre pas d’argent mais qu’il n’en perdrait pas et que ça avait du sens pour lui. Il nous a rejoint et nous en sommes très heureux. On avait besoin d’avoir une équipe qui ait du sens et Pierre-Hugues amène une partie de ce sens. Sur le circuit mondial, il a des informations qu’on n’a pas, il a plus de proximité avec les joueuses et il a sa vision du joueur alors que nous avons une vision d’organisateurs. J.F. Concernant la répartition des rôles, Denis est le président et je suis le directeur

‘‘ Nous sommes une jeune entreprise et tout cela n’est pas figé : c’est avant tout un travail d’équipe ! ’’ général ; on codirige le tournoi. Je m’occupe également de la partie commerciale sur les clients existants à qui on essaye de proposer d’autres choses que ce qu’ils ont fait les années précédentes. Christophe, lui, s’est focalisé sur la prospection et les nouveaux clients. Denis s’occupe plus des relations avec les institutionnels et les joueuses. Je gère aussi la partie BackOffice en partie avec les ressources de mon entreprise. Enfin il ne faut pas oublier Madeline Jorant qui, bien sûr, en tant que directrice opérationnelle, a une contribution très importante sur l’organisation du tournoi. Mais nous sommes une jeune entreprise et tout cela n’est pas figé : c’est avant tout un travail d’équipe !


YANNICK KRAEMER

Inconditionnel des IS Il a coiffé Steffi Graf, Gabriela Sabatini, Mary Pierce ou encore Jennifer Capriati… « À l’époque, c’était un tournoi très familial, nous étions proches des joueuses. Les Internationaux de Strasbourg, c’était une parenthèse, comme une semaine de vacances, sourit Yannick Kraemer. On ne travaillait pas sous forme de loges comme nous le faisons depuis quelques années, mais en backstage, sans être visibles du public. Un partenariat historique donc, qui subira une petite parenthèse, « après une embrouille, les anciens organisateurs ont donné l’exclusivité à un autre coiffeur, se souvient Yannick Kraemer. Quand Quarterback a repris le tournoi, ils sont revenus vers moi. Je trouve très bien que le tournoi ait été déplacé au Wacken, c’est important pour l’image européenne de Strasbourg. »

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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Rosès

LES IS, C’EST LE SPORT, LA FEMME, LA JEUNESSE…

Coiffeur officiel des Internationaux de Strasbourg depuis leurs débuts, Yannick Kraemer ne sera malheureusement pas présent cette année en raison des restrictions sanitaires. Rencontre avec le plus international des coiffeurs alsaciens qui nous parle IS, parcours, confinement, déconfinement, ou encore Asie… Entre doutes et détermination.

S’il reconnaît être davantage fan de sports collectifs que de la petite balle jaune, Yannick se rend sur le tournoi tous les jours. « C’est super efficace niveau business, la clientèle est à 90% féminine, c’est donc notre cœur de cible. Ce tournoi représente le sport, la femme, la jeunesse, c’est ce qu’il nous faut pour véhiculer une image de marque sportive et moderne. » Yannick Kraemer voit aussi la nouvelle association à la tête du tournoi d’un très bon œil. « Ce sont des gens qui ont de l’ambition pour notre ville et qui souhaitent la faire rayonner. Si je peux accompagner cette aventure, ce sera avec grand plaisir. » Restent les doutes liés à la crise sanitaire que nous avons traversée. Qu’en sera-t-il en septembre ? Les affaires reprendront-elles ? Comment se déroulera le tournoi ? S’il a donné un accord de principe à un nouveau partenariat, Yannick Kraemer ne cachait pas ses craintes au moment où nous écrivions ces lignes. « Les trois premières semaines après le déconfinement, c’était Noël, nous avons réalisé le même chiffre qu’en décembre. Mais juin était très en dessous de ce que nous devions faire. » Finalement, ce sont les contraintes sanitaires qui imposent de faire un shampoing avant tout coiffage qui l’empêcheront de venir aux IS, le lieu n’était pas adapté.



Photo : Nicolas Rosès Texte : Barbara Romero OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes

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DE DESSANGE À YANNICK KRAEMER INTERNATIONAL

« POUR LA PREMIÈRE FOIS DE MA VIE, JE N’ÉTAIS PAS EN COMPÉTITION »

Cet entrepreneur dans l’âme, à la tête de sa marque éponyme depuis 20 ans et depuis 40 ans à son compte, préfère rester prudent. « Nous sommes vraiment dans l’inconnu. Ce qui est signé, je vais le faire, mais je me pose beaucoup de questions : y aller, ne pas y aller ? C’est compliqué de tout stopper. » Dans les tuyaux, un barbier à Rivetoile pour 2021, des projets de salons à Dorlisheim, Haguenau et dans la nouvelle zone commerciale de Vendenheim. Sans oublier l’ouverture de trois salons au Japon courant 2021. Car rappelons s’il est besoin que le groupe Yannick Kraemer compte 200 salons à travers le monde, dont la moitié en Asie, entre la Chine, la Corée et le Japon.

C’est d’ailleurs là la nouvelle ambition de Yannick Kraemer : s’illustrer en cosmétiques, « pour avoir le plus de visibilité possible. En France, nous avons encore un déficit de notoriété, avec le développement asiatique, je vais pouvoir me faire ma place », confie-t-il. En parallèle, Yannick Kraemer a signé avec le groupe américain Hôtel Emporium pour distribuer 5 produits Kraemer dans les salles de bain de leurs établissements. « Nous avons raté notre lancement, puisque tous les hôtels où nous devions nous implanter sont aujourd’hui à l’arrêt en Australie, regrette-t-il. Nous verrons la suite. » Mais ce qui lui a surtout tenu à coeur pendant le confinement, c’était de mettre à l’abri ses collaborateurs. « Quand en Chine ils se sont arrêtés fin décembre début janvier, pour moi, le confinement c’était de la sciencefiction. Puis on a vu le vent venir, ma première préoccupation, c’était mes collaborateurs. Mais le gouvernement a bien fait son travail, nous sommes le seul pays qui soit autant protégé. Si les entreprises peuvent repartir, c’est grâce aux aides. Il faut savoir le reconnaître. »

Son premier salon, il l’a ouvert en 1987 sous la marque Dessange. Quand il décide de quitter en 2000 son mentor, celui-ci lui lâche « Je vais te tuer ! ». « Il était très paternaliste et autoritaire, j’ai quitté le bureau en pleurant, en me disant que je venais de tuer la poule aux oeufs d’or. » Mais son envie d’indépendance et sa créativité prendront le pas sur ses angoisses. « Le côté stéréotype de la franchise me frustrait, j’avais besoin de m’exprimer. Tous mes salons sont différents, et tous mes franchisés ont la possibilité de réaliser leur propre déco. » Avant de s’attaquer au marché français, Yannick Kraemer décide de commencer par l’étranger. « J’ai trouvé ma fenêtre de tir en développant ma marque à l’international. J’ai racheté trois salons en Chine en 2003. Aujourd’hui, nous en avons 70. Cette réussite chinoise nous a permis de nous développer dans 11 pays différents. » La crise du COVID a-t-elle mis un coup d’arrêt à ses affaires en Chine ? « Les Chinois ont dû en fermer trois pour des raisons économiques, car les loyers y sont exorbitants. Là-bas, ils réagissent très vite, et n’essaient pas de maintenir une activité qui n’est pas rentable. » La crise a aussi arrêté en plein élan le lancement de sa marque de cosmétiques. Approché par Watsons, le géant chinois désormais propriétaire de Marionnaud, il a sorti officiellement sa ligne de cosmétiques dans les 3800 points de vente du groupe en décembre dernier. « Tout a été stoppé, mais heureusement, nous redémarrons notre partenariat, Watsons nous ayant proposé de nous lancer dans les magasins Kruidvat en Belgique et en Hollande », précise-t-il.

Une fois l’angoisse passée, Yannick avoue avoir aimé ce confinement. « Pour la première fois de ma vie je n’étais pas en compétition. Depuis toujours je vis en concurrence, cela m’a fait du bien de vivre différemment. » Réunions Zoom avec les franchisés et les collaborateurs, formations à distance, Yannick Kraemer s’adapte. Les premiers pas vers le déconfinement le troublent néanmoins. « Début janvier, la Chine m’a demandé de leur trouver des masques, j’ai réussi à en trouver 50 000 pour 20 centimes. Finalement, je n’ai pas pu les leur envoyer car tout était réquisitionné. Mon collaborateur me dit « Achète les toi ! ». Je lui ai répondu « Tu veux que j’en fasse quoi ? ». Quand nous avons compris quelques semaines plus tard qu’on en aurait besoin, je l’ai bien regretté, car les masques étaient passés à près de 1€ l’unité ! C’est assez impressionnant de se dire que l’on a besoin de quelque chose et que c’est déjà la pénurie. » Aujourd’hui, il espère surtout limiter la casse et retrouver très vite le village VIP des Internationaux de Strasbourg pour un bon coup de boost relationnel, salvateur pour tous.


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Photos : Nicolas Roses

Portfolio

NICOLAS ROSES,

PHOTOGRAPHE



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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Rosès


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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Rosès

PASSION IS 2020 Jeanne Barseghian, la maire de Strasbourg, Manou Massenez, Sabryna Keller et Jean-Luc Heimburger. Des habitués du tournoi disent la magie des IS...


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JEANNE BARSEGHIAN “ Les Internationaux de Strasbourg sont assez magiques ! ”

Avant d’être élue maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian était élue déléguée à la réduction des déchets à l’Eurométropole. « Je me suis rendue plusieurs fois aux Internationaux de Strasbourg pour travailler, avec Eco manifestation Alsace, à améliorer le bilan environnemental de l’événement. J’ai eu l’occasion de voir la manière dont est organisé l’événement, et c’est vraiment exemplaire ce qui a été réalisé, avec des efforts très conséquents depuis 2010, traduits par d’excellents résultats. » ECO-RESPONSABLE, FÉMININ, IL A TOUT BON !

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La maire écologiste de Strasbourg ne peut que se réjouir de ce tournoi féminin international, « devenu une référence en termes d’événements sportifs écoresponsables. Cela touche autant les transports, que la question de l’hébergement, la réduction des déchets, le recyclage, l’alimentation, la sensibilisation du public et les actions sociales. Ce tournoi est très complet en termes d’engagement sociétal. » Si elle reconnaît les efforts « magnifiques » du tournoi, elle souhaite aller encore plus loin, notamment dans son bilan carbone. « Ils ont réduit de 30% leurs émissions carbone, mais j’aimerais que l’on se fixe comme défi la neutralité carbone, comme pour l’ensemble de la collectivité, pour répondre à l’urgence climatique. »

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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Rosès

Jusqu’ici davantage en coulisse que dans les gradins, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian est une fervente supportrice des Internationaux de Strasbourg dont elle salue les efforts et résultats en termes d’éco-responsabilité et d’engagement sociétal.

Ce qui ne gâche rien pour l’élue, c’est la dimension féminine de l’événement. « Je souhaite dans ma stratégie faire la promotion du sport féminin de haut niveau et amateur. Les Internationaux sont assez magiques : ils

participent tout à fait à l’image et au rayonnement de Strasbourg que je souhaite promouvoir en termes de sport féminin, d’exemplarité, et de partenariat. » Jeanne Barseghian aime aussi le tournoi pour les rencontres qu’il génère, « c’est un lieu de dialogues, de réseaux. C’est fabuleux un événement sportif vecteur de nombreux messages sur la société, tels que l’égalité homme-femme, l’émancipation de la femme, l’inclusion sociale, la transition écologique. »

“ C’est un lieu de dialogues, de réseaux.” C’est donc avec grand plaisir qu’elle s’y rendra cette année en sa qualité de maire de Strasbourg. Et avec un peu de chance, elle espère avoir cette fois le temps d’assister à quelques échanges de ces sportives de haut niveau.


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MANOU MASSENEZ

“ Je suis une supportrice de malade ! ” Grande fidèle des IS, Manou Massenez, directrice commerciale à l’international de la distillerie éponyme, vibre autant dans les tribunes que dans le village VIP dont elle est partenaire depuis toujours.

Photos : François Nussbaumer

Mariée depuis 40 ans à un fondu de tennis, Manou Massenez a attrapé le virus. « Il dit que je joue très mal, en revanche, je l’accompagne à tous les matchs, je suis une supportrice de malade ! », sourit la directrice commerciale de la Distillerie Massenez. Son meilleur souvenir des IS ? Un match de Mauresmo. « C’était incroyable de la voir là, elle n’avait pas la notoriété d’aujourd’hui, mais ce match était énorme ». Manou Massenez aime aussi la situation « exceptionnelle » du tournoi, face au Parlement européen. « En tant que consule d’Equateur, je sais que nombre de membres consulaires viennent assister aux matchs joués par des femmes exceptionnelles qui viennent du monde entier. »

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Texte : Barbara Romero

UNE PRÉSENCE IMMUABLE Pour Manou, les Internationaux de Strasbourg sont aussi une formidable vitrine pour les entreprises régionales et une source inépuisable de contacts. « Au départ, j’offrais des digestifs pour les déjeuners. En 2006, en tant que présidente de l’ARIA, l’association régionale de l’industrie alimentaire, je me suis dit qu’il serait formidable que tout ce petit monde participe à ce bel événement médiatique. En Alsace, nous avons la

‘‘ C’était incroyable de la voir là, elle n’avait pas la notoriété d’aujourd’hui, mais ce match était énorme. ’’

chance de produire de quoi faire de l’apéro au digestif, autant le faire savoir ! » Manou Massenez ne manquerait l’événement sous aucun prétexte : « Tout le monde économique et politique se retrouve aux IS, l’ambiance y est super agréable » raconte-t-elle. « L’an dernier, en plaisantant, j’ai dit à Denis Naegelen de cirer les chaussures de Marc Haeberlin, et il l’a fait ! Nous avons tellement ri, et moi j’adore rire… » La distillerie Massenez tient depuis plusieurs années un bar à cocktails dans le village VIP. « Nous y serons bien sûr en septembre, la vie doit continuer et il faut soutenir ces événements qui participent au rayonnement de notre ville pour qu’ils puissent se maintenir. » Elle tire d’ailleurs son panama – petit clin d’oeil à l’Equateur à qui l’on doit ces fameux chapeaux – à la nouvelle équipe des IS qui s’est battue pour reporter et maintenir l’événement.


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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Rosès


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SABRYNA KELLER

“ Il faut savourer à 2 000% les émotions positives qu’apporte le sport ” Habituée, avec son époux, des Internationaux de Strasbourg qui coïncident avec la fin de saison du football français, Sabryna Keller ne manquera l’événement en septembre sous aucun prétexte. Au nom du sport et de la belle ambiance du tournoi de tennis féminin. Pour Sabryna et Marc Keller, les Internationaux de Strasbourg restent un rendez-vous incontournable. « L’ambiance y est très sympa, et nous venons aussi pour soutenir Denis, un homme passionné, qui a construit quelque chose pour Strasbourg » confie Sabryna. « Il sait mettre en avant les restaurateurs et les produits de la région dans un cadre élégant, tout en conservant la touche alsacienne. » Un événement où ils aiment se rendre dans un esprit détendu, puisqu’il correspond à la fin de saison du football. « Moi j’y vais pour le déjeuner » sourit Sabryna « J’adore l’ambiance, l’esprit terroir et y retrouver le tout Strasbourg et mes copines ! » D’autant plus que son ami Marc Haeberlin, capitaine du Club de cœur de son association Femmes de foot, est le maestro des fourneaux des Internationaux. « J’ESPÈRE RETROUVER DES TRIBUNES PLEINES DANS TOUS LES SPORTS »

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Si elle avoue ne pas toujours assister aux matchs, Sabryna se révèle fascinée par le mental des joueuses. « J’admire beaucoup le sport individuel, la capacité de ces sportives et sportifs à subir la pression seul. Dans un sport collectif, tu peux compter sur ton équipe, là il n’y a que toi ! La pression est phénoménale. » Parler tennis lui évoque immanquablement son Bac ou ses années fac, « où l’on était en examens en mettant en fond Roland-Garros à la télé ! Le tennis féminin, c’est Gabriela Sabatini, Navratilova, les vrais précurseuses selon moi. »

Si les IS coïncideront probablement avec le début du championnat de foot, Sabryna Keller y assistera forcément. « Même en septembre, c’est pour moi un événement incontournable » expliquet-elle. « Nous devons aussi soutenir la nouvelle équipe, être solidaire entre sportifs, car nous savons ce qu’est un événement qui rassemble. »

“ J’admire beaucoup le sport individuel, la capacité de ces sportives et sportifs à subir la pression seul. Dans un sport collectif, tu peux compter sur ton équipe, là il n’y a que toi ! ” Toujours dans le flou au moment où nous écrivions ces lignes, Sabryna se voulait positive. « J’ose espérer que nous retrouverons des tribunes pleines dans tous les sports, avec une prise de conscience de chacun de cette chance que nous avons de pouvoir assister à des grands événements. Il faut savourer à 2000% ce que le sport apporte comme émotions positives ! » Avec en plus une dimension caritative pour la présidente de Femmes de foot, qui a déjà engagé plus de 500 000 euros de projets pour soutenir les femmes atteintes de cancer du sein, les jeunes en situation de précarité ou encore nos aînés oubliés…


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JEAN-LUC HEIMBURGER “ Il faut être partenaire dans les bons et les mauvais moments ” SHARAPOVA ET SON FILS

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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Rosès

Pour le chef d’entreprise, les IS restent un événement porteur, select, « un grand lieu de réseautage avec de jolis moments de rencontres dans un esprit détendu, il ne faut pas le rater », maintient-il. Au titre de président de la Chambre de Commerce et d’Industrie AlsaceEurométropole, il s’affirme comme un soutien inconditionnel. « Ce tournoi international offre une belle notoriété à notre ville, il est vu par de nombreux pays. Quand il ne se passe rien dans une ville, on n’a pas envie d’y aller. Mais quand on a comme nous un opéra, un théâtre, un Zénith, des musées, une ville agréable à vivre et de beaux événements internationaux comme celui-ci, cela participe de notre attractivité. »

À la fois partenaire avec son entreprise Espaces Paysagers et soutien en tant que président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Alsace-Eurométropole, Jean-Luc Heimburger sera une nouvelle fois présent aux Internationaux de Strasbourg qu’il considère comme un événement incontournable pour l’attractivité de la ville et le business. Depuis quatre ans, Jean-Luc Heimburger assure l’aménagement du village VIP des Internationaux de Strasbourg avec son entreprise Espaces Paysagers. S’il reverra à la baisse le budget déco, le chef d’entreprise ne manquerait cet événement sous aucun prétexte. « Il faut savoir rester partenaire dans les bons moments et ceux plus difficiles » appuie-t-il. « Je souhaite poursuivre l’aventure avec les organisateurs, même si c’est en format réduit. Pour redémarrer une économie, il faut entreprendre et être là même quand c’est difficile. »

‘‘ Ce tournoi international offre une belle notoriété à notre ville’’ Le président apprécie particulièrement le site du Tennis Club de Strasbourg, qui offre de belles images diffusées à travers le monde des institutions européennes. « Ça en jette quand même ! », lâche-t-il dans un sourire. S’il y déjeune essentiellement avec des prospects, Jean-Luc Heimburger, amateur de tennis et joueur à ses heures, apprécie aussi le jeu féminin. « Ça tape dur et ça envoie fort ! La première fois, j’étais très étonné de la puissance du jeu féminin. Nous avons affaire à des joueuses de très haut de niveau avec une belle qualité technique. » Parmi ses plus beaux souvenirs, il en retient un personnel, quand l’un de ses fils, ramasseur de balles, était sur le cours près de Sharapova. « J’ai réussi à prendre une photo avec les deux, j’avoue, c’était un grand moment ! » Fidèle du tournoi, Jean-Luc Heimburger se réjouit de la nouvelle équipe « plus locale », à la tête des Internationaux de Strasbourg, « qui permettra de pérenniser ce bel événement » dont il garde chaque année de beaux souvenirs.





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Texte : Barbara Romero

Photo : DR


JEUNES TALENTS Bas-Rhin, Haut-Rhin, le tennis féminin s’épanouit en Alsace.

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LINA

La conquérante

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Texte : Barbara Romero

Photo : DR

Déjà classée 15/1 à tout juste 9 ans, meilleure joueuse française de sa catégorie, Lina Mislimi s’entraîne à fond et avec passion avec l’objectif avoué de devenir numéro 1 mondiale. Rencontre avec une jeune pousse précise et ultra perfectionniste, malgré son jeune âge. Finalement, cela ne fait pas très longtemps que Lina joue au tennis. Elle a débuté à six ans et demi dans l’Essonne et s’est très vite faite remarquer. « J’ai tout de suite aimé le jeu, mais au tout début, je ne jouais que pour faire du sport. Quand Benoît Bignol dans mon ancien club m’a dit que je jouais bien, j’ai commencé à jouer de mieux en mieux, à regarder dans les détails », raconte Lina. Ultra posée pour une petite fille de 9 ans, Lina a rejoint dès 8 ans le groupe des 10-12 ans. « Et là je m’y suis mise encore plus à fond ! Depuis un an que

nous sommes arrivés en Alsace, je vais à l’école le matin et l’après-midi je suis les cours du CNED, comme ça, j’ai plus de temps pour m’entraîner. » UNE CHAMBRE TRANSFORMÉE EN TERRAIN PENDANT LE CONFINEMENT ! Un rythme intégré qui lui a permis de bien vivre le confinement. « Je partais courir tous les jours avec mon entraîneur et on a joué sur un terrain avec mon père » confie-t-elle. « Mon papa a aussi vidé notre chambre et mis du scotch entre les murs pour faire un filet. Du coup on s’entraînait tous les jours une heure et demie avec mon petit frère, cela m’a permis d’améliorer des choses. » Un petit frère également prometteur puisqu’il fait partie des trois meilleurs français de la catégorie des six ans. « Lui aussi il veut devenir pro », se réjouit Lina. Une gagne inscrite dans leurs gènes ? « Personne ne joue au tennis dans la famille » s’amuse-t-elle. « Mais mon papa faisait

“ Je suis précise et technique, je m’entraîne vraiment à fond. Je veux être numéro 1 mondiale. ”


DÉBUT DANS LE TENNIS EUROPE

Lina Mislimi, jeune espoir pour la région.

partie de l’une des meilleures équipes de handball du Kosovo. Nous sommes venus en France pour le travail. » La plus belle victoire de Lina ? « Quand je suis devenue numéro 1 Française des 2010 à Echirolles en 2019. J’ai surtout ressenti beaucoup de joie. » Attaquante, Lina n’est « jamais stressée sur le terrain », reconnaît-elle.

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« Je suis détendue, peu importe qui j’ai en face. Cela ne m’intéresse pas celle qui est en face, je joue mon jeu et je veux gagner ! Quand je perds, bien sûr que je suis un peu triste, mais je sais où j’ai fait des fautes et je travaille pour m’améliorer. » Ses points forts ? Son coup droit, son service, et la volée. « Je suis précise et technique, je m’entraîne vraiment à fond. Je veux être numéro 1 mondiale », sourit la fillette au moral d’acier. Si elle n’a pas de temps pour les réseaux sociaux, Lina regarde beaucoup de matchs sur Youtube. « Les professionnels sont mes modèles, j’adore observer leur jeu. J’aime beaucoup Justine Hénin pour son style. Elle me fait penser à Roger Federer, mon joueur préféré, elle a un revers à une main parfait, comme lui ! »

A-t-elle encore du temps pour des loisirs de petite fille ? « Des fois le week-end je vais courir, mais c’est tout. J’ai vraiment l’ambition de devenir professionnelle, il faut faire les choses avec sérieux, sinon cela ne marche pas. » Etonnante de maturité, Lina consacre 12 heures par semaine aux entraînements de tennis ou physique. Avant le confinement, elle participait à deux tournois par mois, toujours en France. « Mon objectif pour la saison prochaine est de monter à 4-6 et de gagner un tournoi européen », précise Lina qui a passé son été entre stages à Nîmes et Saint-Raphaël et TMC (tournoi Multi chances) à Dijon. « Mon rêve c’est de gagner les quatre Grands chelems », lâche-t-elle dans un sourire. Lina n’imagine pas du tout une éventuelle carrière avortée. « Mon cerveau ne pense qu’au tennis et à l’école, à ma vie et à l’instant présent » souligne la fonceuse. « Si cela devait s’arrêter, je ressentirais beaucoup de tristesse, je fais très attention à ne pas me blesser. Mais si ça s’arrête, je continuerais dans le sport, la natation ou le double-saut dans le sable. » En Alsace seulement depuis un an, Lina n’a pas encore pu assister aux Internationaux de Strasbourg mais espère pouvoir s’y rendre cette année. À ses côtés durant l’interview, son papa ne cache pas sa fierté. « Je suis fier d’elle et de mon fils, comme tous les parents » sourit-il. « J’espère qu’ils y arriveront tous les deux, mais il y a beaucoup de travail encore. » Cette saison, Lina veut se frotter au TCPP et au tournoi d’Auray, tous deux réputés pour regrouper les meilleures joueuses internationales. « Je vais y aller tranquille », conclut la jeune pousse qui fait définitivement preuve d’un mental de dingue !


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ÉLISA

La gagne

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Texte : Barbara Romero

Photo : DR

Parmi les trois meilleures Françaises de sa catégorie, Elisa Rohrbach, 11 ans, a décidé de se consacrer au tennis avec pour objectif d’être parmi les premières joueuses mondiales. Rencontre avec la liane du tennis club de Kembs-Niffer, guidée par l’envie de gagner. Si les entraînements peuvent parfois l’ennuyer, Elisa se transforme en lionne en compétition. « J’aime les matchs et j’aime gagner » lâche la jeune haut-rhinoise. « Je suis à fond sur le terrain et dans la vie c’est pareil. » Sa capacité à ne jamais rien lâcher, même en cas de difficulté, a d’ailleurs convaincu Patrick Simon, ancien entraîneur d’Amélie Mauresmo, de la prendre sous son aile la saison prochaine. « Il faisait partie de ceux chargés de détecter les jeunes talents pour la Fédération à Paris, » précise Hervé, le papa d’Elisa. « Il trouve qu’elle a un potentiel au niveau de la gagne, elle ne flanche pas. Il a décidé de quitter son poste et de revenir ainsi dans sa région natale. » Hervé aussi a quitté son travail l’an dernier pour accompagner sa fille. « Elle a gagné deux tournois nationaux l’an dernier, ses résultats sont prometteurs, j’ai donc décidé de me consacrer à elle. » « UN TEL PROJET LAISSE PEU DE TEMPS AU LOISIR « BANALS » » Elisa a démarré le tennis à 4 ans. Quand elle commence à jouer des matchs, elle se découvre une vraie passion. « Les entraînements de tennis, c’est parfois un peu long, alors que dans les matchs il y a un côté challenge que j’adore, sourit la jeune adolescente. J’aime bien aussi l’entraînement physique car ça change. » Steps, foot, badminton, body combat… En plus de ses 12 heures hebdomadaires de tennis, Elisa multiplie

les sports pour améliorer ses déplacements, sa latéralité, sa concentration. Et l’école dans tout ça ? « Je prends des cours à distance depuis l’an dernier pour avoir plus de temps pour l’entraînement » précise Elisa. « Je me sens beaucoup mieux comme ça, car à l’école je n’avais pas de copines. » Se lancer dans la compétition induit forcément des sacrifices entre absences pour cause de tournoi et priorités différentes des jeunes filles « normales ». « Lorsque l’on a un tel projet, cela laisse peu de place aux loisirs “ banals”, mais la passion passe au-dessus », admet son père. Elisa dit en tout cas ne pas souffrir de cette jeunesse forcément différente. D’autant qu’elle s’épanouit désormais dans son nouveau club de Kembs-Niffer. « Avant, à Rixheim, je n’étais pas intégrée, là j’ai des copines. » Et sur le terrain, comment ça se passe avec elles ? « Dans le match, ce n’est plus une copine », sourit-elle. « C’est un point très difficile, » reconnaît Hervé. « On voit rarement des affinités

Elisa Rohrbach, parmi le 3 meilleures joueuses françaises de sa catégorie.


par catégorie d’âge car elles sont rivales. » Dans son nouveau club, à 12 minutes à vélo de chez elle, Elisa s’entraîne, suit ses cours à distance, déjeune… « Il y a une bonne ambiance, davantage de vie, elle s’est tout de suite sentie plus à l’aise » reconnaît Hervé. « Elle progresse bien aussi grâce à Johnatan Orschritt qui lui consacre du temps trois fois par semaine. »

‘‘ Elle a gagné deux tournois nationaux l’an dernier, ses résultats sont prometteurs...’’ SON RÊVE ? LEVER LA COUPE À DOMICILE Avant le confinement, Elisa participait au minimum à un tournoi par mois. Notamment celui d’Auray qui regroupe les meilleures joueuses internationales, face à des filles d’un an de plus qu’elle. « J’ai perdu au premier tour, je n’avais pas l’habitude de jouer des filles comme ça, j’ai fait beaucoup de fautes. Mais cela ne m’a pas démoralisée, au contraire, cela me donne envie de me surpasser. » Durant le confinement, Elisa a dû s’arrêter de jouer. « J’ai fait un peu de mur, beaucoup de physique, mais j’ai très vite retrouvé le sens du jeu et les sensations à la reprise », confie-t-elle. Son mois d’août, elle l’a consacré au tennis et pensait déjà à la saison suivante où elle souhaite se frotter à un ou deux Tennis Europe, tout en continuant ses cours à distance. Impressionnée par le jeu des joueuses professionnelles qu’elle a pu voir aux Internationaux de Strasbourg, Elisa rêve d’y jouer un jour. « J’aimerais bien qu’elle lève la coupe à domicile » sourit son père. « De mon côté, j’aurais rempli ma mission quand elle fera partie du tableau principal à Roland-Garros. Mais la route est encore longue. » Partageant le même objectif, le père et la fille ne perdent pourtant pas de vue que tout peut s’arrêter un jour. « Elisa va être très grande, elle a déjà eu quelques blessures. Nous veillons à ce que cela n’arrive plus » confie Hervé. « Après, quand on voit le sourire qu’elle a, nous ne pouvons que l’encourager à continuer. » Classée 15 – elles sont trois en France dans sa catégorie – Elisa cherche actuellement des sponsors pour l’aider à financer ses déplacements de la saison estimés à 20 000 €. Si l’idée d’aller un jour en Académie n’est pas écartée, pour l’heure Elisa préfère rester avec ses parents et son père super investi.

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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Rosès — DR

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LOU

La combative

Coupée dans son élan par le confinement, Lou Baudouin, 16 ans, s’est révélée encore plus combative dès la reprise. Particularité de la joueuse de l’ILL TC Strasbourg qui vise aussi un classement mondial : elle poursuit sa scolarité en emploi du temps aménagé, en plus d’un entraînement hebdomadaire intense. La saison dernière, elle a manqué de 10 points sa

à fond, je fais mon max. » Malgré les sacrifices que cela

montée dans le classement. « L’International Tennis

implique, Lou ne faiblit pas et avoue dans un sourire un

Fondation n’a pas comptabilisé les points des deux

rêve : jouer les qualifs des Internationaux de Strasbourg.

matchs que j’ai gagnés la dernière semaine d’août au Liban » précise Lou Baudouin. « Mais je ne prends pas le classement en compte si j’ai un bon niveau de jeu : depuis que j’ai repris après le confinement, j’ai énormément progressé. Finalement, prendre l’air pendant deux

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mois m’a fait du bien, je suis encore plus motivée. »

« L’an dernier Evita Ramirez, qui a un an de plus que moi, a réussi cet exploit de dingue, elle a joué le premier tour et est passée moins 15, elle a vraiment progressé », admire Lou. « Mais elle n’a pas le tempérament de Lou, elle est plus sérieuse », sourit son père. La jeune femme ne se laisse pas démonter pour autant. « J’ai déjà joué

Tout l’été en stage et tournois en France et en Europe,

en match par équipe la 110e mondiale, j’ai perdu 6-3,

Lou considère que c’est encore mieux que des

6-3, c’était une super belle expérience ! » Une répartie

vacances. « On est entre copines, on joue au tennis, on

qui reflète bien son jeu sur le court. « Je suis plutôt une

parle anglais car les filles viennent du monde entier,

contreuse, je prends mon temps sur le court, j’analyse,

c’est génial. Mon objectif c’est d’atteindre mon meilleur

l’une de mes grandes qualités, c’est la combativité, je ne

niveau, je préfère ne pas me projeter, mais je me donne

lâche rien. »


« MON FIL CONDUCTEUR, C’EST DE GARDER UN NIVEAU D’ÉTUDES ET DE NE RIEN LÂCHER SUR LE TENNIS » À l’inverse de ses copines ou adversaires qui visent le circuit pro, Lou n’a pas arrêté sa scolarité et passe en Première, en horaires aménagés, au lycée Jean-Sturm. « C’est quand même un handicap car j’ai moins de repos que les filles déscolarisées, j’ai plus de contraintes » reconnaît Lou. « J’ai environ 20 heures de cours et 18h à 20h d’entraînement par semaine. » « Parmi les meilleures françaises de sa catégorie, elle est l’une des seules encore scolarisées, » confirme son père. « C’est très compliqué de devenir joueuse pro, nous souhaitons lui donner sa chance, mais ne pas tout miser là-dessus. Son objectif est d’obtenir une bourse dans une université américaine grâce au tennis, et de poursuivre un entraînement intensif. » « Mon fil conducteur, c’est de garder un niveau d’études, car en vrai, c’est compatible, il faut juste s’organiser » rebondit Lou. « Je reste confiante, car on a l’exemple de joueurs qui ont percé après leur collège aux Etats-Unis, comme Diego Schwartzman ou John Isner. » Sociable, enjouée, visiblement bien dans sa tête et dans ses jambes, Lou semble mener sa barque sereinement, jonglant au quotidien avec ses deux objectifs. « J’ai un projet mais pas que “pro ou rien” »,

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lâche-t-elle. «C’est un projet plus rationnel que celles qui ne rêvent que d’être dans le Top 10 mondial, mais néanmoins très sérieux. » Depuis la rentrée, elle s’est entourée de deux coaches plus expérimentées pour encore progresser. « Ma sparing numéro 1 c’est Joanna Tomera, elle fait partie des trois meilleures Alsaciennes, et grâce à elle, je progresse vraiment. On forme une team avec Anna Schlagowski, ma coach physique, on a monté toutes les trois un projet précis, on se soutient, on s’entraide. Joanna, c’est un peu comme ma grande soeur, quant à Anna, limite elle fait notre éducation » Loin de s’isoler, Lou a besoin d’être entourée. Des copines, elle en a plein à Sturm, et elle adore passer du temps avec elle, « même si c’est compliqué à gérer. Je les ai vues après le confinement, mais maintenant, je vais devoir faire des sacrifices, me concentrer sur le tennis et rien d’autre. Quand on est en stage, on ne parle que tennis, c’est très différent. » Après deux mois d’entraînement et de tournois à gauche à droite, Lou a tenté les pré-qualifs à Reichstett pour les Internationaux de Strasbourg. À l’heure où nous bouclions ce numéro, nous ne connaissions pas ses résultats. Mais une Strasbourgeoise sur le central des IS, cela nous ferait une nouvelle fois bien plaisir !



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FACE À LA CRISE COVID

Les IS toujours plus (éco-)responsables

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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Roses

Adaptabilité, éco-responsabilité : le staff des Internationaux de Strasbourg est à pied d’œuvre depuis sa décision de reporter le tournoi pour qu’il se déroule dans les meilleures conditions sanitaires, dans le respect des préconisations évolutives de l’Agence régionale de santé et de la WTA. Le tout, sans oublier la dimension écologique du tournoi qui monte encore d’un cran son éco-responsabilité pour cette édition 2020 particulière.

Événement sportif numéro 1 en matière d’éco-responsabilité

Tester, distancer, masquer, remercier… Et savourer ! Quelques mots qui pourraient assez bien résumer l’état d’esprit du président des Internationaux de Strasbourg, Denis Naegelen. En lien étroit avec l’Agence régionale de santé et la WTA, les dirigeants du tournoi ont suivi de près les recommandations sanitaires qui ont évolué tout l’été et décidé d’aller encore plus loin en permettant au grand public de se faire tester sur place. « Les gens qui viendront ne seront pas testés obligatoirement, nous leur prendrons la température, même si cette mesure n’est pas sûre à 100% car si quelqu’un a pris un doliprane avant, il n’aura plus de fièvre » rappelle Denis Naegelen. « Nous avons en revanche proposé à l’ARS de monter une tente pour que le grand public puisse se faire tester sans avoir à attendre des heures devant un labo. » Pour ce faire, il suffira de vous munir de votre carte vitale comme pour tout test et les résultats vous seront transmis par email. « À chaque acheteur de billet, nous recommandons également de télécharger l’application STOP COVID avant de venir aux Internationaux de Strasbourg », souligne le président.

monde devra être testé tous les cinq jours, les joueuses débarquant pour la plupart du tournoi de Rome et continuant à Roland-Garros après les Internationaux de Strasbourg. « L’un des effets indirects du COVID, c’est que nous aurons un tableau très fort, plus fort que jamais, car pour une fois, il n’y aura aucun autre tournoi par ailleurs cette semaine-là » se réjouit Denis Naegelen. « Toutes les joueuses sont en recherche de confiance, car elles ont peu joué cette année, et les IS sont un formidable réglage sur terre battue avant Roland-Garros. »

DES TESTS TOUS LES 5 JOURS POUR LES JOUEUSES ET LE PERSONNEL Pour la partie pro, 2000 tests seront réalisés entre les joueuses et le personnel qui compte 150 personnes. En cas de tests positifs, joueuses ou staff seront isolés et l’ARS se chargera de tracer les personnes en contact, « pour qu’elles puissent redoubler de prudence. » Tout ce petit

Denis Naegelen


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Dans les gradins, il a été décidé en dernière minute d’exiger le port du masque, même assis. Les groupes seront également distancés d’un mètre. « Les chiffres laissent penser que nous devrions avoir des tribunes à 65% remplies », confie Denis Naegelen.

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Texte : Barbara Romero

Photo : Nicolas Roses

Le masque sera également obligatoire pour toute circulation dans le village VIP ou au restaurant. « La salle de restauration sera conforme aux recommandations sanitaires pour les restaurants “classiques” », précise Denis Naegelen. « Nous devrons arriver avec un masque et respecter le sens de circulation. Le dos d’une chaise devra être distancé d’un mètre avec celle de derrière.

“ La philosophie qui nous anime est de nous dire, essayons de faire plaisir, en priorité à ceux qui ont été en première ligne au plus fort de la crise.” Nous allons donc perdre 35% de surface, mais nous serons plein ! » Avec un objectif clairement affiché : être rassurant aussi bien pour le public que les partenaires du tournoi. ZÉRO PLASTIQUE, DES ARBRES REPLANTÉS

2 500 repas VIP à l’impact carbone réduit

Responsables face à la crise sanitaire, les IS n’en seront pas moins éco-responsables. Événement sportif numéro 1 en matière d’éco-responsabilité, le tournoi va encore plus loin cette année pour diminuer son empreinte carbone. « Pour un bilan carbone zéro, c’est simple : il suffit de payer pour replanter des arbres » rappelle Denis. « Cette année, nous le ferons partiellement. Les arbres et arbustes de l’allée VIP seront offerts à la Ville de

Strasbourg pour être replantés. La WTA est également en pleine réflexion pour augmenter son budget sur ce point. » L’autre grande nouveauté sera l’interdiction de tout plastique à usage unique sur le tournoi. Pour le reste, les IS continuent sur leur lancée. Côté déplacements, avec l’utilisation de véhicules électriques pour les transports officiels. Les organisateurs encouragent également l’utilisation des transports en commun grâce à une réduction du prix du billet pour toute personne se rendant au tournoi en tram. Côté food, place aux produits locaux et de saison, en majorité bio, en proposant des déjeuners VIP représentant en moyenne 565,8 g de CO2 émis par couvert, contre 2 200 g de CO2 en moyenne, selon les chiffres de l’ADEME. Soit 2500 repas VIP servis sans bœuf ni veau, des viandes à l’impact carbone très élevé, remplacées par la volaille et le poisson. PERSONNEL SOIGNANT INVITÉ À fond dans l’upcycling, les organisateurs recyclent tout ce qu’ils peuvent, du mobilier aux moquettes en passant par les bâches du tournoi ou les balles de tennis. Sachez que si vous ramenez 12 balles usagées, il vous en sera données trois neuves. Au final : des tapis de sol offerts aux écoles et aux hôpitaux. Ingénieux. En partenariat avec Bouchons d’Amour 67, les IS encouragent aussi le grand public à ramener ses bouchons en plastique. Après 600 bouchons récoltés en 2019, le tournoi espère bien en récolter le double cette année. N’oubliant pas non plus à quel point notre région a été martyrisée par le COVID, les organisateurs du tournoi ont souhaité remercier le personnel soignant, pompiers et brancardiers compris, en offrant 600 invitations les trois premiers jours du tournoi. « La philosophie qui nous anime est de nous dire, essayons de faire plaisir, en priorité à ceux qui ont été en première ligne au plus fort de la crise », confie Denis, qui rappelle également l’engagement général du tournoi pour la place de la femme dans la société.


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NOUVEAU PARTENAIRE

Les caves de Cléebourg entrent sur le terrain

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Texte : Barbara Romero

Photos : Nicolas Rosès – DR

Tout nouveau partenaire des Internationaux de Strasbourg, les Caves de Cléebourg promettent de jolies dégustations de leurs sept cépages alsaciens ou de leurs crémants. L’occasion pour la plus petite et atypique coopérative d’Alsace de rayonner à Strasbourg, à l’ombre du Parlement européen. « La route des vins d’Alsace forme un « i » dont nous sommes le point, » précise Carole Renckert, attachée commerciale des Caves de Cléebourg. « Il y a un vide entre Marlenheim et nous, parfois nous sommes oubliés sur les cartes, mais nous en jouons un peu ! » Excentrée, la coopérative jouit néanmoins d’un cadre exceptionnel. « Tous ceux qui se perdent au-delà de la forêt d’Haguenau tombent sous le charme, notre région est très préservée », s’enthousiasme Carole. Fondée en 1946, les Caves de Cléebourg regroupent 160 familles de vignerons, toutes fidèles depuis la première heure, installées entre Cléebourg, Rott, Steinseltz, Oberhoffen, et Riedseltz. La plupart de leurs clients, restaurateurs ou particuliers, rayonnent dans le coin. « Nous avons une quinzaine de clients restaurateurs à Strasbourg et dans l’Eurométropole, mais tous ont un lien avec le Nord, comme Olivier Kennel, patron de Côté Lac, qui vit dans l’un de nos villages. » Participer aux Internationaux de Strasbourg est donc une belle opportunité pour eux de se faire connaître dans la capitale alsacienne et alentours. « Nous nous sommes entendus sur un certain nombre de bouteilles avec les organisateurs, et nous nous y retrouvons tout à fait. Une fois qu’un client a dégusté un vin, c’est la meilleure empreinte que toute autre forme de pub », rappelle Carole. UNE CAVE SOLIDE ET SOLIDAIRE Partenaire du traiteur Effervescence qui régale les Internationaux de Strasbourg depuis des années, Cléebourg a tout naturellement accepté d’en être. « C’est un lieu incroyable pour réseauter, avec les particuliers, les professionnels, les industriels », estime Carole Renckert. Le sens de la dégustation et de la convivialité fait d’ailleurs partie de la maison depuis ses origines. Son caveau récemment rénové accueille chaque année 55 000 visiteurs, dont un tiers

de clients allemands. Tous les week-ends et jours fériés, les vignerons se relaient pour y faire découvrir les vins et crémants de la cave. Une coopérative qui semble vivre en parfaite harmonie depuis 75 ans. « L’empreinte de la maison, c’est que quand on y arrive, on y reste » sourit Carole, en place depuis 28 ans. « Notre maître de chai vient de partir en retraite après avoir vinifié 42 millésimes, notre précédent directeur est resté 40 ans et nous n’avons connu que trois présidents. » Leur secret ? Le respect de l’humain et la solidarité. « Après guerre, les vignobles

‘‘ C’est un lieu incroyable pour réseauter, avec les particuliers, les professionnels, les industriels’’ étaient tous détruits. Les vignerons ont mis en commun les dommages de guerre et créé la coopérative. En 75 ans, personne n’est parti ! » Si les coopératives ont parfois mauvaise presse, Carole Renckert précise la spécificité de celle de Cléebourg. « Chez nous, les vignerons sont adhérents, ils ont donc intérêt à travailler dans le même sens. Et contrairement à certaines coopératives, eux nous confient tous leurs raisins de la vinification à la commercialisation. Ce qui garantit qu’ils ne conservent pas leurs meilleurs grains pour les vinifier eux-mêmes ! Nos vignerons travaillent très bien ensemble, ils sont très volontaires pour animer les lieux. »


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Carole Renckert chez l’un de ses clients-restaurateurs, Côté Lac.


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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes

Texte : Barbara Romero

Photos : Nicolas Rosès – DR

UNE COOPÉRATIVE INNOVANTE La crise sanitaire n’a cependant pas épargné la maison, avec un tiers de chiffre d’affaires en moins pour le caveau, et une baisse de 20% pour la partie restauration. « De mars à août est notre période la plus dynamique entre les fêtes ou les foires aux vins. Nous tablons sur 300 000 bouteilles non-vendues sur cette période. » Fort heureusement, la société a les reins solides et jouit d’une belle notoriété dans sa région. « Cela est probablement dû au côté rural, agricole, du Nord de l’Alsace, mais nous avons fait un mois de juillet exceptionnel » se réjouit l’attachée commerciale. « Nous avons aussi la chance d’être à 10 minutes de Hunspach, élu village préféré des Français cette année, et cela a drainé du monde. Une fois de plus, être excentré a parfois du bon ! » Leurs 200 clients restaurateurs du coin ont aussi joué le jeu et commandé en priorité chez eux. « Nous avons vu un véritable élan de solidarité. Nous n’atteindrons pas l’équilibre, mais c’est en tout cas encourageant. » Chaque année, les Caves de Cléebourg produisent 1,5 millions de litres sur l’ensemble des cépages alsaciens, du Sylvaner au Gewurztraminer. Leur point fort : l’investissement constant dans la partie technique pour ne jamais être dépassés. « Nous sommes l’une des plus petites coopératives d’Alsace, mais aussi l’une des plus modernes. Si nous avons besoin de matériel, nous n’hésitons pas à investir. » Leur particularité : un sol argilo-limoneux qui leur permet d’être spécialistes en pinot gris, mais surtout en pinot auxerrois. « Nous sommes les seuls à produire

l’Auxerrois à 100% » souligne Carole Renckert. « C’est une variété de pinot blanc qui offre moins d’acidité,

‘‘ Nous sommes l’une des plus petites coopératives d’Alsace, mais aussi l’une des plus modernes. Si nous avons besoin de matériel, nous n’hésitons pas à investir.’’ plus de fruit, et qui plaît beaucoup. Son autre avantage c’est qu’il mûrit précocement. Comme nous sommes en retard au niveau climatique par rapport au sud de l’Alsace, c’est un point positif. » Les caves de Cléebourg se distinguent également pour leurs crémants. « Nous y sommes arrivés tardivement. Les premiers crémants d’Alsace datent de 1976, nous n’avons démarré qu’en 1986, mais ils ont beaucoup plu car nous avons produit le premier crémant 100% auxerrois, un produit très frais, avec de belles bulles. » A découvrir aux Internationaux de Strasbourg, évidemment !


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ESPACE H - BMW

Entre photos d’art, écoresponsabilité et coupé en exclusivité

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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes

Texte : Barbara Romero

Photos : Karine Faby

Fidèle partenaire des IS depuis 10 ans, L’Espace H - BMW place cette nouvelle édition sous le signe de l’exclusivité entre expo photos qui en jette, mise en avant de leur démarche écoresponsable et exposition de la Série 4 coupé en avant-première. « Cela fait 10 ans que nous sommes partenaires, il faut, dans la mesure du possible continuer à jouer le jeu des affaires et des partenariats » estime Michel Hentz, directeur de l’Espace H – BMW. « Les IS sont un événement fédérateur, où beaucoup de gens se rassemblent. » Le tournoi est de fait une belle occasion de communiquer sur l’aspect développement durable de BMW, souvent ignoré du grand public. « On voit les BMW comme des voitures puissantes, mais ce que l’on ne sait pas, c’est qu’un vrai travail est aussi réalisé au niveau écologique », insiste-t-il. Depuis novembre 2013, le constructeur a en effet placé le développement durable au cœur de sa stratégie, que ce soit pour les conditions de travail dans les usines, mais aussi la recherche de matériaux moins polluants, la réduction de l’émission de CO2, ou le développement des voitures hybrides ou électriques. « Notre constructeur recherche par exemple des éléments recyclés, il utilise de la vraie laine, des composants à base d’hibiscus, et recycle les canettes en aluminium. Il faut savoir qu’un châssis électrique en compte 400 ! », précise Michel Hentz. L’Espace H profitera des IS pour mettre en avant sur l’allée centrale des IS sa Mini électrique et un SUV hybride. « Nous nous devons de rassurer les gens sur ce que nous faisons en matière de politique green », insiste Michel Hentz, avant de préciser : « Nous mettons également à disposition des véhicules hybrides ou électriques pour les joueuses et leur staff. »

LA VOITURE COMME UN BIJOU Pour les amateurs de belles cylindrées, les participants au tournoi découvriront aussi en avant-première la Série 4 coupé, qui ne sera commercialisée qu’en octobre. Pour la touche glamour, enfin, le concessionnaire présentera la voiture comme un bijou…

‘‘ Nous nous devons de rassurer les gens sur ce que nous faisons en matière de politique green ”

Karine Faby s’est challengée à la photo automobile


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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes

Texte : Barbara Romero

Photos : DR

La nouvelle BMW série 4 coupé

La photographe Karine Faby, titre de MOF dans le viseur, nous offrira à voir les belles cylindrées autrement, à travers son expo photo présentée pour la première fois aux Internationaux de Strasbourg. Photographe depuis 1997, spécialiste de la photo culinaire et du prestigieux cristal Lalique, Karine a souhaité une nouvelle fois se challenger en se frottant à la photo automobile. « J’ai choisi la voiture pour sa complexité, car comme pour le cristal, il est très difficile de la photographier en raison des reflets sur la carrosserie » précise-t-elle. « Mais je souhaitais faire quelque chose de décalé par rapport aux catalogues de voitures par ailleurs très bien réalisés. » Karine imagine alors la voiture comme un bijou. Un projet qui séduit Michel Hentz. « Et le résultat a dépassé nos espérances,» se réjouit-il. « À travers ses photos, j’ai redécouvert des automobiles dans lesquelles je baigne depuis 30 ans. Elle a su capter des détails. Ses images m’ont donné des frissons, juste à travers une surpiqûre, ou un angle différent de la carrosserie. On oublie que les véhicules sont des œuvres d’art, avec un paquet d’ingénieurs derrière ! ». Spécialiste de la lumière, Karine Faby a associé de nombreuses techniques pour neutraliser les reflets parasites, avec notamment un filtre polariseur, des boîtes à lumière, et un trépied pour la stabilité. Objectif : faire

ressortir le design des véhicules à travers des gros plans, des détails. « Le design industriel, en plus de travailler sur l’ergonomie et la fonctionnalité, propose des petites pièces tout aussi belles, mais on ne les voit pas. C’est pour cela que j’ai souhaité les mettre en valeur. »

‘‘ Objectif : faire ressortir le design des véhicules à travers des gros plans, des détails. ’’ La photographe a ainsi apporté une nouvelle corde à son arc, en vue du concours des Meilleurs ouvriers de France, qui devrait être reporté à octobre en raison du Covid. « J’ai toujours suivi régulièrement des formations, mais j’ai envie de passer ce concours pour me dépasser et surtout me situer, » confie-t-elle. « Si j’échoue, ce n’est pas grave, je recommencerai ! ». Six tirages de la vingtaine de photos qu’elle a réalisées seront à découvrir en avant-première aux Internationaux de Strasbourg. Une belle vitrine pour Karine Faby et son travail assez bluffant, on peut le dire !


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LES IS 2020

En mode IS

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Photos : Izhak — DR

Des tribunes au village VIP on adopte ces silhouettes casual chic signées Ultima !


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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes

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Stylée sur le court -ELLE-

On adore ce look autant adapté pour les tribunes que dans le village VIP. Pour un max de style, on ceinture le gilet en peau de mouton plutôt que la robe. Les sneakers apportent la touche casual de bon ton pour l’événement !

SHOPPING LIST : 1. ROBE ISABEL ETOILE 2. CEINTURE ISABEL MARANT 3. GILET ISABEL MARANT 4. SAC À MAIN SAINT-LAURENT 5. SNEAKERS VALENTINO

Ultima. Trois boutiques Petite-rue de l’Eglise, Strasbourg www.ultimamode.com


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Casual pour la finale -LUI-

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Allure décontractée et fraîche avec ce total look Gucci. On aime la veste oversize, un must have de la saison.

SHOPPING LIST : 1. VESTE GUCCI 2. BASKETS GUCCI 3. T-SHIRT GUCCI 4. PANTALON GUCCI

Ultima Homme. 16, rue de la Mésange, Strasbourg. www.ultimamode.com


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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes Michel Grasso

Photos :


Portfolio MICHEL GRASSO, PHOTOGRAPHE

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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes Michel Grasso

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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes Michel Grasso

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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes Michel Grasso

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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes Michel Grasso

Photos :


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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes Michel Grasso

Photos :


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INTERNATIONAUX DE STRASBOURG 2020

LE PROGRAMME AU JOUR LE JOUR D I M A N C H E 2 0 S E P T. COURT PATRICE DOMINGUEZ Qualifications COURT N°1 1er tour tableau final ÉVÉNEMENTS GRAND PUBLIC Journée des familles & brunch

L U N D I 2 1 S E P T. COURT PATRICE DOMINGUEZ 1er tour tableau final Dernier simple - Pas avant 16h45 COURT N°1 1er tour tableau final COURT N°2 1er tour tableau final

M E R C R E D I 2 3 S E P T. COURT PATRICE DOMINGUEZ 1/8 finale Dernier simple - Pas avant 16h45 COURT N°1 1/8 finale ÉVÉNEMENTS GRAND PUBLIC Journée des enfants ÉVÉNEMENTS VIP Menu du chef François Baur «Les Haras» Afterwork

J E U D I 2 4 S E P T. COURT PATRICE DOMINGUEZ 1/4 finale Dernier simple - Pas avant 16h45 COURT N°1 1/2 finale double

M A R D I 2 2 S E P T. COURT PATRICE DOMINGUEZ 1/8 finale Dernier simple - Pas avant 16h45

ÉVÉNEMENTS GRAND PUBLIC Journée du handicap

V E N D R E D I 2 5 S E P T. COURT PATRICE DOMINGUEZ 1/2 finales simple 1/2 finales double

S A M E D I 2 6 S E P T.

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ÉVÉNEMENTS VIP Afterwork

ÉVÉNEMENTS VIP Afterwork

COURT PATRICE DOMINGUEZ Finale double - 12h30 Finale simple - 15h

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OR NORME — HORS SÉRIE Terriennes

COURT N°1 1/8 finale

ÉVÉNEMENTS GRAND PUBLIC Journée de la place de la femme

ÉVÉNEMENTS VIP Menu du chef Marc Hauberlin «L’Auberge de l’Ill**»


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Ci-joint mon règlement par chèque à l’ordre de ORNORMEDIAS

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