EDITO
QUATRE JOURS DÉDIÉS À L’ART CONTEMPORAIN Indéniablement, depuis quelques années, la scène strasbourgeoise de l’art contemporain bouge et prend de nouvelles formes. La présence d’un musée qui lui est dédié (le MAMCS), de la Haute École des Arts du Rhin (HEAR), mais également du Centre européen d’actions artistiques contemporaines (CEAAC) a bien sûr contribué à l’animation de cette scène, ainsi qu’à l’éclosion de nombreuses initiatives, publiques et privées, qui cherchent à augmenter l’empreinte de Strasbourg dans une région trirhénane devenue incontournable pour tous les professionnels et les amateurs d’art. Mais quelle autre manifestation qu’une foire d’art contemporain pourrait-elle mieux faire le lien entre tous les acteurs de ce monde ? Artistes, galeries, institutions et collectionneurs ont la chance d’avoir à Strasbourg, au pied du parlement européen, une foire, ST-ART, qui les invite à se rencontrer, pour mieux se découvrir et construire ensemble cette scène exigeante à laquelle tous aspirent. Dans un contexte difficile l’an dernier, ST-ART et ses organisateurs ont su attirer 22 000 visiteurs qui ont pris du plaisir à parcourir les allées d’une édition qui fut commentée comme ayant encore gagné en qualité et en dynamisme.
de l’art contemporain s’approprient encore un peu plus cette grande manifestation. Comme eux, nous sommes convaincus que faire de Strasbourg une place forte de l’art et du marché de l’art, dynamisant tout un écosystème, n’est pas seulement l’affaire des institutions ou d’un organisateur d’évènements, mais aussi et surtout de tous ceux, présents sur le territoire, qui participent, tout au long de l’année, à faire de la ville une nouvelle place de l’art contemporain. Pour certains d’entre eux cette contribution sera artistique, pour d’autres financière ou encore en créant de nouveaux espaces ou lieux d’art, mais aucun ne doit manquer l’opportunité que présente ST-ART chaque année : celle de donner l’occasion à tous d’échanger pendant quatre jours, et de faire connaître au plus grand nombre, initiés ou amateurs, les artistes et les œuvres que les galeries choisies par le comité de sélection de la foire, sont venues soutenir et présenter. Il est juste de dire ici que la passion et le travail des galeristes constituent la pierre angulaire du marché de l’art sans laquelle la rencontre entre l’artiste et le collectionneur ne peut se faire, et c’est justement ce que ST-ART nous propose à Strasbourg du 17 au 20 novembre 2017.
Cette année, pour sa 22ème édition, nous sommes les témoins de la formidable énergie que l’équipe de ST-ART a déployée, afin que les acteurs strasbourgeois
OR NORME STRASBOURG ORNORMEDIAS 6, rue Théophile Schuler 67000 Strasbourg CONTACT contact@ornorme.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Patrick Adler patrick@adler.fr
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TIRAGES 5 000 exemplaires Dépôt légal : à parution ISSN 2272-9461
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LES INVITÉS 2017
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LA VENET FOUNDATION, INVITÉE D’HONNEUR Le projet d’une vie
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HENRI-FRANÇOIS DEBAILLEUX Critique d’Art invité
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LES ACTEURS
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DEUX QUESTIONS À… Jean-Eudes Rabut
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ALAIN FONTANEL ‘‘En faisant le choix des artistes émergents, on prend davantage de risques…’’
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PATRICIA HOUG Directrice Artistique de ST-ART
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OLIVIER KAEPPELIN , MICHEL NURIDSANY, JEAN-LUC MONTEROSSO
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MICHEL NURIDSANY ‘‘Visez haut !’’
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ST-ART DANS LE RÉTRO Retour sur les invités 2015 et 2016
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OUTRE-RHIN Le lien avec l’Allemagne
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LA CARTE BLANCHE D’OLIVIER KAEPPELIN L’exposition Damien Cabanes
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LES COLLECTIONNEURS
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BERNARD ALEXANDRE ‘‘Se laisser surprendre…’’
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JEAN DAGRÉ Un ‘‘apprivoisement’’
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PASCALE C. ‘‘Se laisser surprendre…’’
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MA PREMIÈRE ŒUVRE Deux collectionneurs se souviennent…
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DAVID BROLLIET L’homme qui collectionne avec son cœur
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DANAÏ GEMET ‘‘Mon premier tableau me suivra toute ma vie’’
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LES GALERISTES
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LA TABLE RONDE des galeristes strasbourgeois
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STRASBOURG & l’Art Contemporain
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CATALOGUE ST-ART 2017
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INDEX GALERIES
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INFORMATIONS PRATIQUES
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SOMMAIRE
OR NORME HORS SÉRIE ST-ART
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LES INVITÉS 2017
Vue du parc de sculptures, œuvre de la Venet Foundation Crédit photo : Jérôme Cavalière, Marseille
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«L’intérieur du pont Arc » Crédit photo: Serge Demailly, La Cadière-d’Azur
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART Texte : Alain Ancian
Photos : Venet Foundation — ADAGP Paris 2017
LA VENET FOUNDATION, INVITÉE D’HONNEUR Le projet d’une vie Créée en 2014 aux États-Unis, la Venet Foundation a pour objectif de conserver la collection de son fondateur Bernar Venet et d’organiser des expositions, dont Jean Tinguely en 2015, James Turrel en 2016 et Fred Stanback cette année.
Projet longuement réfléchi par son fondateur Bernar Venet, le lancement de la Venet Foundation est l’aboutissement de plus de cinquante ans de création artistique et de rencontres avec des artistes majeurs, français et étrangers, devenus ses amis, et le fruit de vingt-cinq années de transformation du domaine du Muy en une « œuvre d’art totale ».
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Découvert dans la région d’origine de l’artiste, la Provence, le domaine du Muy est à la fois l’inspiration et l’écrin de la Venet Foundation. Projet de sa vie, ce lieu exceptionnel de 4 hectares mêle, dans une nature omniprésente, architecture ancienne, industrielle et contemporaine, parc de sculptures, œuvres historiques et plus récentes de l’artiste, collections d’œuvres emblématiques de l’art conceptuel et minimal. Bernar Venet et sa femme Diane souhaitent aujourd’hui partager leur passion avec un plus large public, qui saura ressentir la magie de ce lieu unique et l’incroyable densité créative des œuvres de l’artiste et de sa collection.
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La poubelle de Bernar Venet — Arman. Déchets dans Plexiglas, 126,5 x 61 x 61 cm
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART Texte : Alain Ancian
Photos : Venet Foundation — ADAGP Paris 2017
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART Texte : Alain Ancian
Photos : Venet Foundation — ADAGP Paris 2017
Bernar Venet
Untitled — Robert Morris 1969. Feutre 255 x 453 cm
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Henri-François Debailleux & Jean-Luc Fournier
Photos : Document Remis
HENRI-FRANÇOIS DEBAILLEUX
elon le nombre régulièrement avancé, il y aurait un peu plus de 300 foires d’art dans le monde chaque année. On comprend aisément qu’au milieu de cette surenchère qui donne le tournis à tous les acteurs, il ne soit pas facile de trouver sa place. Toutefois, au fil des années, ST-ART, la foire de Strasbourg, prend de plus en plus la sienne : elle a clarifié son identité et, en conséquence, elle a aujourd’hui trouvé son positionnement. ST-ART n’est pas Bâle et n’y prétend d’ailleurs pas. Si tel était le cas, ce serait comme si le Racing Club de Strasbourg se prenait pour le Real Madrid. Cela fait d’ailleurs bien longtemps que les mondes de l’art et du football partagent le même terrain de jeu lexical (une équipe de joueurs, une équipe d’artistes, etc.). Depuis la mondialisation et l’explosion économique qui les ont touchés, les rapprochements terminologiques, les métaphores et les comparaisons se multiplient comme des redoublements de passe. N’évoque-t-on pas aujourd’hui le « mercato » et les transferts de certains artistes d’une galerie à l’autre comme on le fait pour les footballeurs qui passent d’un club à l’autre ? De même, ne parle-t-on pas de stars du marché, de sommes astronomiques, d’enchères, de plus-value à la revente à propos des uns comme des autres, etc. ? Pour filer la comparaison, on pourrait aujourd’hui rapprocher les grandes compétitions (la Champions League) des grandes foires (Bâle, la FIAC, Frieze). Si les premières rassemblent les plus grands clubs (le Real Madrid, le Barça, ou le PSG pour la France), les secondes font de même avec les super galeries (Gagosian, Hauser&With ou Perrotin). Mais derrière
ces « classicos » très médiatiques, d’autres foires existent et sont d’autant plus nécessaires qu’elles correspondent à un ancrage profond et à des étapes essentielles. Parallèlement à ces grandes messes d’art (ou de foot), il y a en effet toujours de la place pour des manifestations (ou des clubs) plus prospectives, plus axées sur des découvertes et des révélations, qui peuvent répondre à une réelle demande et être de très bonne qualité. On le sait, dans une foire ce sont d’abord les galeries qui s’exposent, qui prennent des stands pour à leur tour exposer leurs artistes. Et de même qu’en football il y a toujours eu des clubs formateurs, il y a en art des galeries découvreuses, des galeries laboratoires, des galeries tremplins, des galeries qui proposent et promeuvent des artistes jeunes ou émergents. Des galeries qui, elles aussi, ont besoin de foires, qui font un travail essentiel, un travail de fond - sans lequel celui des méga galeries ne serait d’ailleurs pas possible — et qui aujourd’hui sont exclues des grandes foires. Comme le sont d’ailleurs aussi les vrais amateurs, collectionneurs — bien loin des investisseurs, spéculateurs achetant à l’oreille — qui ne se sentent plus en phase avec des manifestations où l’on parle plus de marché que d’art. Or, comme on le sait également, l’art et le marché sont deux choses bien distinctes qui, de temps en temps, peuvent se croiser. Encore faut-il un point de rencontre. ST-ART en est devenu un. Henri-François Debailleux
Il se définit lui-même comme journaliste-critique d’art. Une passion entamée dès 1982 à Libération, journal qu’il a quitté après 32 ans (!) il y a trois ans pour collaborer avec le Journal des Arts. Invité de l’édition 2017 de ST-ART, Henri-François Debailleux est un habitué de la foire strasbourgeoise qu’il suit depuis la toute première édition. Rencontre… Or Norme. 32 ans à Libération, mais aussi de nombreuses collaborations dans des magazines incontournables du monde de l’art. Votre avis est de ceux qui comptent dans le paysage de l’art contemporain en France. Quel est le regard que vous portez sur ST-ART, que vous suivez depuis 22 ans ? Oui, vous avez raison, j’ai couvert pour Libération la toute première édition de ST-ART. Je me souviens parfaitement des débuts puis du développement de cette manifestation, notamment de sa spécialisation qui a duré nombre d’années sur le verre contemporain. Au fil des années, ST-ART a compris qu’il fallait afficher une identité et un vrai positionnement et je crois que c’est désormais le cas. Dans un texte que j’ai écrit pour l’organisation, je fais un parallèle entre le football professionnel d’aujourd’hui et l’art contemporain. À l’évidence, il y a une immense surenchère entre les presque 300 foires d’art contemporain qui sont organisées chaque année dans le monde. À l’image du Racing club de Strasbourg qui ne sera jamais le Real Madrid ou le FC Barcelone, ST-ART ne sera jamais Art-Basel. Et pourtant, il y a pléthore de bonnes galeries dont le rôle essentiel est de découvrir, puis soutenir les meilleurs des jeunes artistes d’art contemporain encore inconnus. Ce sont ces galeristes-là que ST-ART doit concerner, ceux qui font la promotion des meilleurs artistes actuels. Les très grandes galeries mondiales, qui sont présentes dans les top-manifestations comme Bâle, prennent plus tard le relais de leurs confrères quand il s’agit de propulser un artiste au niveau mondial. Mais il faut bien que cet artiste émerge à un certain moment. C’est donc le rôle de foires comme celle de Strasbourg de permettre à ces galeristes de présenter les œuvres de ces jeunes artistes. Un peu comme les clubs formateurs en matière de football qui préparent les très grands joueurs de demain, pour revenir à la comparaison avec le football d’aujourd’hui…
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Or Norme. Donc, selon vous, ST-ART parvient désormais à exister dans la frénésie actuelle autour de l’art contemporain ? Oui, assurément. Au fil des années, ST-ART a trouvé sa place à la fois au sein d’un calendrier surchargé mais aussi parmi les foires organisées en région. Strasbourg est un carrefour très intéressant. Beaucoup de monde ici, mais aussi dans la proche Allemagne et en Suisse est intéressé par l’art contemporain. Il y avait une place à prendre et Strasbourg l’a prise, en ne tentant pas de rivaliser avec des manifestations prestigieuses. Ça s’appelle manifester une identité et un positionnement. ST-ART a un rôle à jouer à destination de ces galeries dont je parlais, toutes axées sur la découverte puis la promotion du travail de jeunes artistes en qui elles croient. À titre personnel, en tant que journaliste-critique d’art mais aussi avec quelques autres casquettes que je possède en matière de commissariat d’exposition ou de rédaction de préfaces de catalogues, ce sont ces galeries-là qui m’intéressent le plus. Leur travail de défrichage, de prospection, le suivi et la promotion des jeunes artistes qu’elles assurent me passionnent vraiment. C’est la vocation de ST-ART que de leur donner de la visibilité…
Edite Grinberga, Schreibtisch mit Stuhlundrot, 2016_180 x 120 cm_Courtesy Galleria Stefano Forni
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DEUX QUESTIONS À…
Jean-Eudes Rabut PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DE STRASBOURG ÉVÉNEMENTS
‘‘Il était nécessaire de lui donner une nouvelle dynamique et une visibilité digne de Strasbourg et de l’Eurométropole.’’
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‘‘Briser définitivement la frontière entre le monde marchand et celui des institutions’’ Or Norme. Vous êtes arrivé à la Présidence de Strasbourg Événement en 2014, et dès 2015 vous avez souhaité dynamiser la foire d’art contemporain ST-ART en mettant en place de nombreuses actions. Pouvez-vous nous en dire plus ?
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Apporter de nouveaux services, tant pour les galeries que pour les visiteurs, c’est ce que nous avons mis en place depuis 3 ans avec la création de conférences de défiscalisation pour les entreprises, la création des services de conciergerie et d’emballages et des partenariats plus forts avec l’ensemble des institutions culturelles. Briser définitivement la frontière entre le monde marchand et celui des institutions en invitant chaque année une grande institution à présenter une sélection de ses collections, nous l’avons fait avec la Maison Européenne de la Photographie, avec la Fondation Maeght et cette année la Venet Foundation mais aussi en invitant chaque année également un critique reconnu à porter son regard sur la Foire et le marché de l’art. À cet exercice se sont succédé Michel Nuridsany, Olivier Kaeppelin et cette année, Henri-François Debailleux.
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Notre arrivée a coïncidé avec les vingt ans de la plus ancienne foire d’art contemporain en régions. Il était nécessaire de lui donner une nouvelle dynamique et une visibilité digne de Strasbourg et de l’Eurométropole.
Mais au-delà de l’ensemble de ces actions, c’est vers une sélection plus rigoureuse, non des galeries mais de leurs projets artistiques proposés que nous avons voulu nous engager.
ST-ART se devait de s’inscrire de façon visible et lisible dans le territoire culturel de sa région, c’est l’occasion pour les exposants et les visiteurs étrangers de visiter et rencontrer les acteurs institutionnels et privés qui font la culture à Strasbourg. La création d’un parcours hors les murs, rythmé de visites privées, a été très appréciée. Cette année, en continuant tous ces engagements, nous avons souhaité mener d’autres actions pour nos exposants, comme être encore plus présents de l’autre côté de la frontière et attirer plus de collectionneurs. Or Norme. C’est la troisième édition sous votre présidence, comment qualifieriez-vous ST-ART ? ST-ART doit être une foire « tremplin ». Elle propose de découvrir des artistes reconnus, des artistes plus confidentiels et en devenir, proposés par des galeristes qui jouent un rôle de découvreurs et de diffuseurs. Il y a peu de foires qui donnent la possibilité de côtoyer cette diversité, c’est un des atouts de ST-ART. Avec une plus grande sélectivité des œuvres, un accrochage rigoureux et une scénographie professionnelle, ST-ART, là aussi, a gagné en lisibilité. ST-ART doit aussi s’adresser à tous les publics, collectionneurs, amateurs et visiteurs. Nous espérons qu’ils auront autant de plaisir que nous à faire ces découvertes. Nous remercions les galeristes de ST-ART 2017 pour leurs propositions artistiques et leur confiance.
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Photos :
Documents Remis Jean-Luc Fournier
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Texte :
ALAIN FONTANEL
‘‘En faisant le choix des artistes émergents, on prend davantage de risques…’’ Or Norme. ST-ART va dérouler sa 22e édition. Cet événement occupe-t-il désormais une place solide dans le paysage français des foires d’art contemporain ? Il occupe une bonne place, incontestablement. En un peu plus de 20 ans, Strasbourg s’est dotée d’une foire d’art contemporain, repérée par de nombreux artistes de toutes les régions de France, mais aussi et surtout du monde entier, avec 30 % des galeries d’origine étrangère et un renouvellement important chaque année. Elle est aussi unanimement saluée par la critique spécialisée. Mais nous avons encore du chemin à faire. Nous ne rivalisons encore ni avec la FIAC, ni avec Art Basel, ni avec Art Karlsruhe qui en 13 ans seulement est devenue l’un des trois plus grands marchés d’art en son genre.
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Photos :
Documents Remis
Texte :
Jean-Luc Fournier
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Or Norme. Comment peut-on commenter son positionnement ? Le critique d’art Henri-François Debailleux, invité de cette édition 2017, souligne la capacité des galeristes participants à ST-ART de mettre en lumière de jeunes artistes encore peu connus des amateurs d’art contemporain…
‘‘Nous ne rivalisons encore ni avec la FIAC, ni avec Art Basel, ni avec Art Karlsruhe’’
Oui, il est évident qu’en faisant le choix des artistes émergents, on prend davantage de risques, car seul l’avenir pourra dire si ce positionnement est le bon. Il est vrai que ST-ART a toujours privilégié l’équilibre entre artistes émergents, artistes confirmés, artistes à découvrir ou à redécouvrir. Certes, ils ont toujours été sélectionnés avec soin par le comité artistique pour la qualité et la diversité de leur travail, mais il n’a jamais été question de « réserver » la foire aux seules « stars ». Or Norme. Un des grands combats de GL Events, à qui a été confiée la responsabilité d’organisation et de promotion de cette foire, est d’attirer à Strasbourg les collectionneurs d’art d’outre-Rhin et de Suisse. J’imagine que vous partagez cette ambition…
Toute manifestation d’envergure à Strasbourg doit forcément être pensée dans une perspective transfrontalière et européenne. Au cours de l’année 2017, de nouveaux marqueurs ont été ajoutés à l’identité déjà forte de notre ville, avec le tramway transfrontalier vers Kehl, le formidable essor du site des Deux Rives et notamment le projet ambitieux de la COOP, l’extension du classement de la Grande Île à la Neustadt au patrimoine mondial de l’UNESCO, ou encore la vaste exposition Laboratoire d’Europe. Pour jouer dans la cour des grands, Strasbourg doit s’appuyer sur sa culture rhénane et bien sûr sur sa proximité avec l’Allemagne voisine et la Suisse.
‘‘S’enorgueillir de posséder une foire d’art contemporain, c’est bien, en faire profiter largement toutes les composantes de notre population, c’est mieux ! ’’ Or Norme. L’organisation d’une foire d’art contemporain d’envergure est-elle un pion important dans la stratégie de communication de Strasbourg vers le reste du pays ? Je ne le formulerai pas tout à fait comme ça. On ne peut rayonner que si l’on brille de l’intérieur… Ce qui compte c’est aussi ce que nous faisons de cette foire, ici à Strasbourg, et pour les Strasbourgeois. Par exemple, cette année, nous mènerons des actions spécifiques en direction des publics que l’on dit « empêchés » et éloignés de la culture. C’est un pari extraordinaire. S’enorgueillir de posséder une foire d’art contemporain, c’est bien, en faire profiter largement toutes les composantes de notre population, c’est mieux ! Et le rayonnement s’imposera de lui-même. Cela étant, la culture et l’art ne constituent pas seulement un élément de communication, mais un axe majeur de notre vocation et de la renommée de Strasbourg, connue pour être une ville « intelligente ».
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Nous pensons aussi déjà à la 23e édition qui se tiendra en plein 20e anniversaire du musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, une opportunité pour de nouvelles synergies.
Photos : Radio France-Christophe Abramowitz — Guillaume de Sardes Texte : Patricia Houg OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
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PATRICIA HOUG
tre le directeur artistique de ST-ART c’est prendre conscience de la valeur et de la diversité de la création contemporaine en dehors des grandes métropoles. Par habitude ou par conventionnalisme, nous pensons que seuls certains pays possèdent une place de marché artistique partout sur leur territoire comme par exemple l’Allemagne, l’Italie, les États Unis, et doutons pour nous de tout ce qui se passe en dehors de Paris. ST-ART est un témoin éclairant d’une pensée erronée, tant la foire donne de la visibilité à des galeristes et des artistes sans distinction de positionnement géographique.
C’est toujours avec le même enthousiasme que je me laisse surprendre par une œuvre, qui par une alchimie secrète, retient mon attention et semble avoir été réalisée uniquement dans le but de m’émouvoir. Être directeur artistique c’est aussi s’adresser aux autres, tenter de s’adresser à tous les autres, pour partager ce genre d’émotion. Les projets artistiques qui nous sont parvenus pour cette Édition 2017 répondent à ce que nous souhaitons partager avec vous. Toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter, chers galeristes, une belle édition 2017.
OLIVIER KAEPPELIN , MICHEL NURIDSANY , JEAN-LUC MONTEROSSO avec ces 3 Personnallités incontrounables du monde de l’art, ST-ART acte sa métamorphose
OLIVIER KAEPPELIN DIRECTEUR DE LA FONDATION MAEGHT Homme de culture et homme de lettres, très proche des artistes de son temps, de toutes générations, Olivier Kaeppelin a occupé les plus hautes fonctions culturelles au sein de l’État. Il a été, pour l’édition 2016 de ST-ART, critique d’art invité.
JEAN-LUC MONTEROSSO DIRECTEUR DE LA MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE Responsable de la division audiovisuelle du Centre Pompidou en 1974, il crée le mois de la photographie en 1980 et est l’un des fondateurs de la MEP en 1988.
MICHEL NURIDSANY CRITIQUE D’ART Michel Nuridsany a joué un rôle majeur dans la nouvelle définition des rapports de la photographie à l’art et à la littérature qui ont durablement fait évoluer la place de l’image photographique dans le paysage culturel.
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MICHEL NURIDSANY
‘‘Visez haut !’’ Premier critique d’art invité dans le cadre d’un ST-ART renouvelé en 2015, Michel Nuridsany a également organisé la première carte blanche de la Foire en invitant Anne Ferrer en 2016. Il livre son regard sur l’évolution de la manifestation désormais placée sous l’égide de JeanEudes Rabut.
Photos :
Documents Remis Véronique Leblanc
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Texte :
« Ce sont des artistes qui m’ont parlé pour la première fois de ST-ART », se souvient Michel Nuridsany. « À l’époque — avant 2010 — on espérait pas mal de cette nouvelle foire d’art contemporain, mais on a vite déchanté, le niveau n’était pas à la hauteur des aspirations… Ce n’est que lorsque Jean-Eudes Rabut m’a contacté que je m’y suis à nouveau intéressé. «Je vais m’occuper de ST-ART», m’a-t-il dit et, connaissant son dynamisme et son savoir-faire que j’avais pu apprécier à la Mairie de Paris, j’ai pensé qu’il était possible que ST-ART connaisse un nouveau destin. Il m’a demandé de rédiger un texte pour le catalogue de l’édition 2015 — ce que j’ai fait en restant prudent dans mon propos – et, l’année suivante, il m’a proposé une « carte blanche » que j’ai confiée à Anne Ferrer, une artiste aiguë et drôle qui me semblait parfaite pour être accueillie dans une foire qui se renouvelait car elle est à la fois accessible et exigeante. » OBJECTIF : ÉLARGIR L’AUDIENCE « La foire s’est incontestablement renouvelée sous l’impulsion dynamique de Jean-Eudes Rabut, constate Michel Nuridsany, les progrès sont tangibles d’année en année et j’attends l’édition 2017 avec beaucoup d’espoir. L’objectif, à mon sens, doit rester l’élargissement de l’audience. Strasbourg est certes une ville européenne, elle compte des collectionneurs et la proximité de l’Allemagne est un atout, mais cela ne suffit pas dans un contexte où, désormais, chaque ville-capitale compte une foire d’art contemporain.
‘‘Ce sont des artistes qui m’ont parlé pour la première fois de ST-ART’’ ST-ART ne peut pas se contenter de n’être connue qu’intra-muros et pour cela le niveau d’exigence artistique va être déterminant. Il faut définir le rayonnement que l’on veut atteindre, le type de collectionneurs que l’on veut toucher. Dans cette perspective, le comité de sélection va être capital. Il faudra viser haut et refuser les «petits arrangements» », conclut-il.
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ST-ART DANS LE RÉTRO RETOUR SUR LES INVITÉS 2015 ET 2016
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Depuis deux ans, ST-ART met à l’honneur un lieu artistique incontournable qui installe des pièces et œuvres exceptionnelles au cœur de la foire strasbourgeoise. Retour sur les dernières éditions…
31 Fernand LĂŠger, Composition abstraite, 1930_Encre sur papier, 30 x 22,5 cm_ Courtesy Red Room Expertise, Lyon
Photos : Bettina Rheims — Jean-Jacques L’Héritier/Fondation Maeght Texte : Jean-Luc Fournier OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
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C’est la Maison européenne de la Photographie (MEP) qui inaugure cette nouvelle politique de mise en valeur d’un prestigieux lieu culturel.
Ci-dessus : Bettina Rheims, Breakfast with Monica Bellucci, Novembre 1995, Paris © Bettina Rheims
Située depuis vingt ans dans le cœur historique de Paris, cette « Maison du regard » permet un accès aux trois supports de diffusion essentiels de la photo, le tirage d’exposition, la page imprimée et le film. La MEP bénéficie également d’importantes donations provenant d’artistes eux-mêmes ou de fondations. La MEP cherche en permanence à être très présente « hors ses murs » à de nombreuses
manifestations dédiées à la photographie. Il y a deux ans, elle a présenté aux collectionneurs et visiteurs strasbourgeois quelques-unes des images les plus iconiques de Bettina Rheims ainsi que trois vidéos d’artistes internationaux issues de ses collections. Parallèlement, c’est un des plus éminents critiques d’art qui a joué un rôle prédominant dans l’évolution de la place de la photographie dans l’art contemporain, Michel Nuridsany, qui a préfacé le catalogue de ST-ART 2015.
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Photos : Bettina Rheims — Jean-Jacques L’Héritier/Fondation Maeght Texte : Jean-Luc Fournier
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Ci-dessus : Les jardins de la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence Photo de Jean-Jacques L’Héritier © Archives Fondation Maeght
La célébrissime fondation Maeght, basée sur les hauteurs de Saint-Paul-de-Vence près de Nice, est née en 1964 de l’amitié d’Aimé Maeght, marchand d’art et galeriste parisien, avec les grands noms de l’art moderne dont Joan Miró, Alexander Calder, Fernand Léger, Georges Braque, Alberto Giacometti ou encore Marc Chagall… Elle possède une des plus imposantes collections européennes de peintures, sculptures et œuvres graphiques du XXème siècle et organise ainsi de grandes expositions thématiques ainsi que des rétrospectives somptueuses. Ses fondateurs ont voulu que la fondation soit dédiée à la création contemporaine.
Aussi la fondation reçoit, acquiert, restaure, conserve et expose au public des œuvres d’art et donne aux artistes la possibilité de se rencontrer et de travailler ensemble. L’an passé, la fondation Maeght a présenté à Strasbourg une sélection de haut niveau avec des œuvres d’Alexander Calder, Erik Dietman, Joan Miró, Simon Hantaï, Alberto Giacometti, Jörg Immendorff, Djamel Tatah, François Rouan ou encore Sam Francis…C’est son directeur, Olivier Kaeppelin, qui fut le critique d’art invité en 2016.
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OUTRE-RHIN
Le lien avec l’Allemagne
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Texte : Véronique Leblanc
Photos : Alban Hefti
« Strasbourg est une destination très appréciée du public allemand », rappelle d’emblée Philippe Meder, directeur de salons à Strasbourg Événements. Le constat est fondé, mais comment aller plus loin ? Comment se servir de cet acquis pour développer l’attractivité de ST-ART outre-Rhin et donner au grand public comme aux collectionneurs « l’envie de venir et de revenir » ? « En usant de différents leviers actionnés grâce aux réseaux que nous avons développés », répond-il. Au nombre des approches, on peut citer affiches, flyers, blogs, réseaux sociaux, mais aussi newsletters ciblées envoyées grâce aux contacts établis par le biais de partenaires culturels installés sur tout le quart sud-est de l’Allemagne, du Bade — Wurtemberg à la Sarre. Amateurs d’art, galeristes et collectionneurs sont ainsi informés et mis en appétit au travers d’actions privilégiées. UN ACCÈS FACILITÉ AUX GALERIES FRANÇAISES « L’offre de ST-ART est différente de ce qu’ils peuvent trouver en Allemagne », affirme Philippe Meder. « Elle leur donne un accès facilité aux galeries françaises, à nous d’insister sur cette spécificité notamment par les biais des journalistes qui aiment venir à Strasbourg et parler de la scène artistique française. » Garder le contact entre deux éditions est aussi essentiel. « Il faut tenir en haleine le public, monter en puissance jusqu’en novembre pour, à terme, asseoir la réputation de ST-ART à l’international. C’est vrai pour l’Allemagne, mais aussi pour la Belgique, le Luxembourg… »
ATOUT SCULPTURE Une dynamique est donc à l’œuvre et elle se veut toujours plus affûtée. « Nous allons tout faire cette année pour encore mieux cerner le public allemand », annonce Philippe Meder bien déterminé à affiner la stratégie. Selon lui, la mise à l’honneur de la Venet Foundation lors de ST-ART 2017 devrait offrir un attrait particulier pour nos voisins d’outre-Rhin, car ils sont « particulièrement sensibles à la sculpture ».
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C A A B C R A LI L RT H N P N C A A B C N C A A B
Portrait de Damien Cabanes
L’EXPOSITION Damien Cabanes Invité en 2016 à apporter son regard sur la foire, Olivier Kaeppelin nous propose pour cette 22e édition une exposition dédiée à l’artiste Damien Cabanes. Damien Cabanes est né à Suresnes en 1959. Il a étudié à l’École nationale des beaux-arts de 1978 à 1983 et travaille depuis entre ses deux ateliers de Paris et Montreuil, son œuvre faisant le lien entre peinture et sculpture.
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Texte : Alain Ancian
Photos : J.-F. Rogeboz — DR
Dans ses sculptures polychromes et ses gouaches de grande dimension, il plonge le spectateur dans un univers intime où il mélange son intérêt pour l’architecture religieuse et des sensations de l’enfance. Il utilise plusieurs matériaux pour ses sculptures, comme le plâtre, la terre, le polystyrène ou la résine époxy. Son usage de la couleur ne fait pas référence au registre traditionnel de la peinture, mais plutôt aux codes
mais désire incarner le sens au plus près de son apparition grâce à la matière. L’un des caractères de l’œuvre de Damien Cabanes tient au fait que l’artiste intègre, dans une même démarche, le geste du peintre et celui du sculpteur, renvoyant les deux techniques face à face. Ses œuvres, visibles à la galerie Eric Dupont, ont pour beaucoup été acquises par des collectionneurs privés et figurent dans des expositions personnelles ou collectives, notamment au Musée des beaux-arts de Mulhouse, à la fondation Claudine et Jean-Marc Salomon, au Musée d’art moderne de Saint-Étienne… Il a été finaliste du prix Marcel Duchamp 2011
‘‘Damien Cabanes est un artiste qui
travaille avec les notions de simplicité
et d’authenticité. Il exclut de son champ de recherche toute interrogation sur le signe ou le symbole. ’’ des couleurs industrielles telles qu’elles sont utilisées pour les objets en série, le design et la signalétique. Il utilise les mêmes couleurs, le même nuancier, il fait peu de mélanges. Chez Damien Cabanes, la couleur donne aux formes une image de communication. Damien Cabanes est un artiste qui travaille avec les notions de simplicité et d’authenticité. Il exclut de son champ de recherche toute interrogation sur le signe ou le symbole. Il ne cherche pas une signification préalable à travers ses créations,
et son œuvre a été l’objet de commandes pour l’espace public, notamment pour le jardin des Tuileries à Paris, le parc du Musée des beauxarts de Caen (dépôt du CNAP) ou encore le métro de Toulouse.
À droite, au-dessus : Bassin de la Villette, 2012, gouache sur papier, 114 x 233 cm À droite, au-dessous : Intérieur d’atelier, 2016, huile sur toile, 217 x 289 cm
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LES COLLECTIONNEURS
Stefan Beiu, Accumulation 2, 2017_Huile sur toile, 118 x 118 cm_Courtesy Arts Factory
BERNARD ALEXANDRE ‘‘Se laisser surprendre…’’ Rencontre avec un collectionneur qui « n’a raté aucune des 21 éditions de ST-ART organisées à ce jour ». Avocat à Strasbourg, Bernard Alexandre se laisse guider par ses émotions et profite de toutes les manifestations et lieux d’art de sa ville… Quand on l’invite à formuler son approche de l’art contemporain, Bernard Alexandre lâche tout de suite le mot « émotion ». « Je n’ai aucune érudition particulière en matière d’art », dit-il d’une voix tranquille. « Et j’ai compris qu’en matière d’art, on ne doit manifester ni prétention ni complexe. Alors oui, l’art contemporain c’est un coup de cœur, une émotion ou un sentiment, ce qui n’empêche pas bien sûr une réflexion personnelle souvent intense. »
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Texte & Photo : Jean-Luc Fournier
UNE PREMIÈRE ŒUVRE PUIS… « Je suis tombé directement dans l’art contemporain. C’est affaire de rencontres, un ami qui te fait découvrir une œuvre, une expo que tu visites un peu par hasard… À Strasbourg, le cadre est facilitateur. » Bernard Alexandre se souvient parfaitement de son premier achat : « C’était au début des années 90 à « Place des Arts », ce lieu ouvert, sans prétention, d’un niveau très varié et aux prix bien sûr très accessibles. Un achat d’émotion là encore, le portrait d’une jeune femme blonde, blonde comme mon épouse. Peut-être que l’émotion est venue de là, je ne sais pas. D’ailleurs, nous l’avons achetée à deux cette œuvre… Puis, j’ai entamé ma passion de collectionneur via ST-ART, et cette entame a correspondu avec un moment de ma vie où je me suis senti « plus installé » disons… Mon premier achat à ST-ART, il y a une quinzaine d’années, s’est passé en deux temps : il s’agit d’un tableau d’un peintre espagnol, Alejandro Kuincoces, que j’ai acheté chez un galeriste de Baden-Baden. Une histoire en deux temps parce qu’en fait, l’année précé-
dente, j’avais eu un coup de cœur pour une de ses peintures, représentant New York. J’ai commis l’erreur de ne pas m’y intéresser sur-le-champ… Le temps de faire le tour de la foire, je suis revenu au stand avec la ferme intention de l’acheter, et elle avait été vendue ! J’avais l’artiste en moi et j’ai retenu la leçon l’année suivante : je n’ai pas laissé passer cette peinture d’un port à Bilbao, peinte au fusain. Elle occupe aujourd’hui une place centrale dans mon salon et je l’admire souvent. » UNE GRANDE FIDÉLITÉ « Chaque année, ST-ART propose un état des lieux de la création contemporaine et je ne rate aucune édition. Je le vis comme une remise à jour annuelle et un examen des tendances. Mes goûts ont évolué, on grandit dans son appréhension de l’art comme on grandit dans la vie. Après la peinture figurative contemporaine, j’ai évolué vers l’abstraction et j’ai découvert via la galeriste strasbourgeoise Chantal Bamberger, le travail d’un photographe, Georges Rousse. Il utilise un procédé tout à fait original qui mêle la photographie en anamorphose avec un travail de peinture in situ tout à fait étonnant. Ce qui, du coup, m’a fait m’intéresser à la photographie, de manière plus large. J’ai été touché, par exemple, par le travail d’un photographe africain, Peter Hugo, que j’ai découvert à la galerie Stimultania, rue Kageneck. » Peu à peu au fil des années, l’appartement de Bernard Alexandre s’emplit donc du fruit de sa collection. « Quand je m’y assois, j’ai le plaisir de lever les yeux vers mes œuvres. Il est intact aujourd’hui encore… », dit-il joliment.
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‘‘Je le vis comme une remise à jour annuelle et un examen des tendances.’’
Photos : Alban Hefti Texte : Véronique Leblanc
Un ‘‘apprivoisement’’ Jean Dagré récuse le qualificatif de « collectionneur », car celui-ci sous-entend « une dimension stratégique et patrimoniale. » Il lui préfère le terme d’« amateur d’art » et révèle céder à des « coups de cœur ».
magie était au rendez-vous. À chaque édition, un tableau m’a parlé. Dans ces cas-là, je m’arrête, j’observe en essayant de comprendre ce qui m’envahit, ce que l’œuvre me raconte, je me laisse emporter dans l’histoire… Et je reviens le lendemain pour voir si mon intuition se confirme. » À l’écouter, on pense au renard du « Petit Prince » de Saint-Exupéry et à l’apprivoisement. Tout en finesse, en respect mutuel et en dialogue. « C’est essentiel, confirme-t-il, car ces œuvres et moi allons vivre ensemble. »
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DES ŒUVRES QUI LUI PARLENT Jean Dagré récuse le qualificatif de « collectionneur », car celui-ci sous-entend « une dimension stratégique et patrimoniale. » Il lui préfère le terme d’« amateur d’art » et révèle céder à des « coups de cœur ».
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
JEAN DAGRÉ
« Lorsque je déambule dans les allées de ST-ART, j’ai le regard en liberté, je parcours la foire, une fois, deux fois, trois fois… et des œuvres m’accrochent ou pas. Ces dernières années, la
Au premier rang de ses « gros coups de cœur les plus récents » : le street art avec deux œuvres de l’artiste catalan Juan Manuel Pajares acquises à ST-ART. Des graffs, des collages, des pochoirs… Une « puissance très forte » avec laquelle il « parle chaque jour. » L’Américain Shepard Fairey est un autre artiste issu du street art auquel Jean Dagré est sensible. « Pourtant, dit-il, son expression est très diffé-
rente de celle de Pajares. Il travaille aujourd’hui de manière très fine, très construite, comme en atteste l’équilibre des formes et des couleurs qui caractérise l’affiche conçue pour la campagne d’Obama en 2012. » Jaillissement d’une part, maîtrise d’autre part, l’expression artistique est multiple et être sensible à l’une n’exclut pas d’être sensible à l’autre. COUPS DE CŒUR ET COUPS DE FOUDRE… L’an dernier à ST-ART, le dernier « gros coup de cœur » de Jean Dagré a aussi été un « coup de folie ». Banksy ! « Là, ça a été un coup de foudre et ça ne m’a pas lâché, j’ai tout fait pour l’acquérir… » Ce qui l’a fasciné ? « Le discours à la fois radical et poétique de cet artiste néo-punk. »
‘‘Là, ça a été un coup de foudre et ça ne m’a pas lâché, j’ai tout fait pour l’acquérir…’’ Il n’arrive pas « à voir ces acquisitions comme des investissements ». Vivre avec ces œuvres tient du « vrai plaisir ». Selon les jours, telle ou telle lui parle plus particulièrement, toutes l’accompagnent et le stimulent au quotidien. L’art est un viatique, il énergise. DONNER SENS ET VIBRATION À LA VIE « Il faudrait que chacun comprenne que c’est l’œuvre en elle-même qui compte, on peut se faire plaisir pour pas cher », dit Jean Dagré. Quand la relation s’établit, elle peut être au long cours, tenir du plus beau des compagnonnages, donner sens et vibration à la vie.
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Et si d’aventure s’installe l’impression « d’avoir fait le tour », il ne se voit pas revendre les œuvres avec lesquelles il a partagé tant d’instants et d’émotions. Il préfère « les transmettre à quelqu’un qui saura les apprécier. »
PASCALE C.
‘‘Se laisser surprendre…’’ Des mots, mais pas de portrait d’elle. Si elle a accepté de parler de ST-ART et des œuvres qui partagent désormais son quotidien, Pascale C. a préféré rester dans l’ombre pour nous raconter son rapport à l’art contemporain. Elle l’a fait en toute simplicité et avec beaucoup de justesse.
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Texte : Véronique Leblanc
Photos : Laurence Demaison
Pascale préfère la discrétion. Les œuvres d’art qu’elle acquiert appartiennent à sa sphère privée et le terme de « collectionneuse » lui paraît « un très grand mot ». Cette jeune quadra accepte pourtant de raconter son « premier achat », il y a une dizaine d’années, à ST-ART. « J’étais venue en visiteuse avec une collègue de boulot et une œuvre m’a parlé… C’était une sculpture de métal, pierre et textile. Le budget était raisonnable, j’ai craqué et je ne l’ai jamais regretté. » UNE COHÉRENCE QUI PARLE DE SOI Depuis, elle se rend à la Foire chaque année. Il arrive que rien ne lui plaise, mais son œil, désormais aux aguets, l’a menée à d’autres acquisitions. Une sculpture de verre où les jeux de formes élaborent un corps torturé, des œuvres peintes, dont deux tableaux abstraits et dernier coup de cœur en date, une magnifique photo noir et blanc de l’artiste strasbourgeoise Laurence Demaison. Ces pièces avec lesquelles Pascale vit au quotidien lui parlent aussi d’elle-même. « Je n’ai pas de ligne de conduite, je ne m’inscris pas dans une logique d’acquisition, mais je me suis aperçue qu’une cohérence relie ces œuvres qui m’ont touchée et me touchent toujours : elles sont toutes dans les tons sombres — des noirs et des marrons —, mais marquées par des jeux de lumière qui leur donnent une dimension mystique. »
« LE MOMENT ART CONTEMPORAIN DE L’ANNÉE » ST-ART, elle le pratique en plusieurs temps. Un premier tour au vernissage, un deuxième passage le dimanche, seule ou avec son mari bien qu’« à chaque fois on croise des amis avec lesquels on échange sur ce qu’on a vu. » Mais finalement, « le choix reste intime ». « Il s’agit de voir si cela a du sens par rapport à soi, de voir si l’œuvre dépasse le décoratif et parle en profondeur. » Pascale n’a « jamais acheté deux fois dans la même galerie », elle guette la « petite étincelle », elle ne s’attend « à rien de précis ». Elle veut se « laisser surprendre ». Pour elle, ST-ART est le « moment art contemporain de l’année ». Elle le trouve « plus lisible, plus accessible que la FIAC » trop « muséale » à son goût. Depuis son premier achat, elle pousse plus facilement la porte des galeries si une œuvre l’interpelle et elle raconte avoir récemment découvert le Centre européen d’actions artistiques contemporaines (CEAAC), rue de l’Abreuvoir à Strasbourg. « Le lieu m’a épatée et j’y ai découvert une photo qui m’a plu, à la fois obscure et lumineuse. J’ai noté le nom de l’artiste… » C’est aussi ça ST-ART, une porte ouverte sur soi-même, un regard qui s’ouvre, des œuvres qu’on laisse parler au plus profond de son être.
Ci-contre : Aqua bon, un tirage de la collection de Pascale C.
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MA PREMIÈRE ŒUVRE Deux collectionneurs se souviennent…
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Texte : Alain Ancian
Photos : O. Teste - DR
David Brolliet, producteur dans l’audiovisuel, collectionneur et mécène culturel
DAVID BROLLIET L’homme qui collectionne avec son cœur « En fait, mon premier achat… n’en est pas vraiment un. Grâce à ma mère qui m’emmenait au musée et à la rencontre des artistes lors de voyages, je « baignais » dans l’art, en quelque sorte. Des amis du futur MAMCO de Genève m’ont également sensibilisé à l’art historique et surtout contemporain. Mon père opposait une certaine résistance face aux artistes d’aujourd’hui, il avait coutume de dire que l’art contemporain était de « l’art comptant pour rien ». Le décidant à faire un achat, le galeriste Pierre Huber m’a offert ma première œuvre, celle d’un artiste lyonnais du reste ! Ensuite, les choses se font faites spontanément.
‘‘Grâce à ma mère qui m’emmenait au musée et à la rencontre des artistes lors de voyages, je ‘‘baignais’’ dans l’art’’ Aujourd’hui, ma passion de plus de 30 ans m’a fait acquérir plus de 700 œuvres. Comme disait un jour un journaliste français de la presse écrite, j’aime le qualificatif : L’homme qui collectionne avec son cœur ! »
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‘‘À 31 ans, je viens de faire l’acquisition de mon tout premier appartement. […] je me suis dit que tant qu’à faire, autant me faire plaisir en achetant une première œuvre pour débuter la décoration.’’
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Texte : Alain Ancian
Photos : O. Teste
Danaï Gemet, responsable du développement dans une société internationale
DANAÏ GEMET ‘‘Mon premier tableau me suivra toute ma vie’’ « C’est en découvrant la Biennale de Lyon il y a huit ans que j’ai commencé à m’intéresser de plus près à l’art contemporain. C’est une grosse manifestation, très populaire et accessible à tous. Je viens juste de faire l’acquisition de ma première œuvre, une petite toile nommée «Jésus». Ce tableau de la peintre canadienne Charlotte Lebon m’a touchée. Il critique la religion et sa place au cœur de notre société. Côté style, c’est très proche du surréalisme façon Dali, un style que j’ai toujours apprécié. Malgré ce que cette toile représente, la crucifixion, c’est très décoratif question couleurs, et gai aussi.
Quand j’y réfléchis, ce premier achat correspond à un moment tout à fait particulier de ma vie. À 31 ans, je viens de faire l’acquisition de mon tout premier appartement. J’avais économisé pour cet achat et comme mon choix s’est finalement porté sur un appartement plus petit que prévu, je me suis dit que tant qu’à faire, autant me faire plaisir en achetant une première œuvre pour débuter la décoration. C’est pourquoi mon choix s’est porté sur un petit format. Cet appartement de 45 m2, je le quitterai un jour mais, où que j’aille, ce tableau me suivra, c’est certain… »
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Betty Pumani , « Antara-Maku Dreaming », 2016, acrylic on linen, 121x152 cm© Mimili Maku Arts, Australia
LA TABLE RONDE des galeristes strasbourgeois
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Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Nicolas Roses
Jean-François Kaiser, Christophe Tailleur, Frédéric Croizer : ces trois galeristes de la capitale alsacienne sont des fidèles de ST-ART. Ils se penchent avec la rédaction de Or Norme sur la quintessence de leur métier et les objectifs qu’ils poursuivent en participant à l’événement strasbourgeois… « Je suis un jeune galeriste », dit d’emblée JeanFrançois Kaiser. Ce natif de Colmar, aujourd’hui âgé de 41 ans, a en effet ouvert sa galerie de la rue des Charpentiers il y a 20 mois, juste au-dessus de celle de Jean-Pierre RitschFisch, le célèbre galeriste strasbourgeois spécialiste de l’art brut. « Ce n’est pas un hasard », ajoute Jean-François, « puisque je fus son collaborateur durant douze ans, après avoir travaillé chez plusieurs maisons de vente et galeristes parisiens, « pour accumuler les expériences ». Une galerie, c’est avant tout une personnalité, celle de son propriétaire, comme j’ai pu le comprendre très tôt en côtoyant de près Marcel Fleiss (le célèbre spécialiste Dada et surréaliste - NDLR) et sa galerie 1900-2000. À Strasbourg, Jean-Pierre Ritsch-Fisch a écrit son histoire et moi, j’ai voulu à mon tour débuter l’écriture de la mienne, en profitant de ce local qui se libérait au-dessus de sa galerie… » « Si Jean-François se dit jeune galeriste, alors moi je suis un très, très jeune galeriste », sourit Christophe Tailleur, 56 ans. C’est un CV professionnel tout sauf linéaire qu’affiche le galeriste de la rue des Juifs : « Après mon enfance et mon adolescence passées ici, j’ai travaillé dans beaucoup d’endroits en France dans le secteur de la grande distribution, à des postes de cadre de direction. Puis, après vingt ans dans ce secteur, j’ai créé mon entreprise, un restaurant à Strasbourg, suivi de trois autres, durant une dizaine d’années. Je les ai vendus pour acheter deux hôtels, dans l’hypercentre de la ville. Durant tout ce parcours, ma passion initiale pour l’art ne s’est jamais démentie : l’art premier, tout d’abord, car je suis depuis longtemps un grand voyageur. En comblant ma passion de l’Ailleurs et de l’Autre, j’ai toujours visité, et j’ai collectionné tout ce qui était
un peu « à côté, différent ». J’ai ensuite concrétisé mon vieux rêve : je suis parti à Paris durant quasiment trois ans, j’ai fait l’école Drouot où j’étais bien sûr le plus âgé de tous. Mais, croyez-le ou non, même à cette époque, il y a cinq ans aujourd’hui, je n’avais absolument pas l’idée d’ouvrir une galerie d’art contemporain à Strasbourg ! À mon retour ici, j’ai soudainement pressenti qu’il fallait que je donne une impulsion à ma carrière dans le sens de promouvoir, d’accompagner et de faire connaître des artistes, à Strasbourg mais aussi un peu partout ailleurs. Ma galerie, ouverte depuis juin de l’année dernière, est née de cette impulsion-là… » « Et bien, du coup, je suis le plus ancien galeriste de vous tous, je n’aurais jamais pensé pouvoir dire ça aussi vite ! » s’exclame Frédéric Croizer. « Par le passé, rien ne me prédestinait à me plonger dans l’art contemporain. J’ai toujours aimé travailler seul : en fait, j’ai souvent eu un métier pour la semaine et un autre pour le soir
‘‘Dans une galerie, ce qui est déterminant, c’est la personnalité du galeriste.’’
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ou les week-ends… Jusqu’au jour où, lors d’un voyage, j’ai eu un coup de foudre pour l’œuvre d’un artiste québécois. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à réaliser dans ce domaine et, après de multiples péripéties, j’ai ouvert Radial, il y a sept ans, avec l’idée d’accompagner ces artistes, de recevoir les visiteurs et de les accompagner vers l’acte d’acquisition. Au départ, j’envisageais des expos un peu free-style, puis, très vite là aussi, je me suis dit que soit on faisait les choses sérieusement, soit on ne les faisait pas. J’ai décidé de les faire sérieusement, voilà pour l’origine de la création de ma galerie… » « J’écoute Frédéric quand il dit qu’il a toujours
aimé travailler seul », rebondit Jean-François Kaiser. « Je suis bien d’accord avec lui. Dans une galerie, ce qui est déterminant, c’est la personnalité du galeriste. Il n’y a pas que cela, mais ce point est absolument déterminant. » « C’est une construction personnelle qui nous a finalement amenés tous les trois à devenir galeristes », constate Christophe Tailleur. « On aime la relation avec les gens, c’est pourquoi on parvient à se battre positivement pour faire aimer les œuvres de nos artistes, pour les faire comprendre. On y met tout notre vécu, au fond. Je pense qu’on n’y serait pas parvenus à l’âge de vingt ans… »
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Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Nicolas Roses
ÊTRE GALERISTE AUJOURD’HUI, À STRASBOURG… Très vite, la conversation des trois galeristes s’est concentrée sur leur environnement strasbourgeois. Être galeriste aujourd’hui, à l’ombre de la cathédrale strasbourgeoise, présente-t-il des caractéristiques particulières ? « Pourquoi Strasbourg ? Parce que c’est ma ville. Je n’aurais jamais pensé ouvrir une galerie ailleurs, c’est la ville où je vis, celle où j’ai mes amis », dit spontanément Christophe Tailleur. « Sa situation est idéale pour notre métier : on a l’Allemagne à quelques kilomètres, Bâle, la Suisse et le Luxembourg aisément accessibles. Normalement, on a tous les atouts… » « Normalement… » rajoutent en chœur Frédéric Croizer et Jean-François, un rien amusés. Christophe perçoit immédiatement l’allusion et avoue : « Oui normalement, car en fait Strasbourg est une ville très difficile pour l’art contemporain. Bien sûr, il y a ST-ART, depuis 22 ans. Mais longtemps, Strasbourg m’est apparue comme la belle endormie et cela s’est traduit par l’essoufflement de pas mal de galeries : elles mettaient sur pied de très belles expositions, mais les ventes ne suivaient pas. Depuis trois ans, on sent une impulsion du côté de ST-ART, mais elle ne se concrétisera pas sans que nous-mêmes, les galeristes locaux, ne nous mobilisions dans
le même sens pour redonner de l’allant à notre Foire d’art contemporain. Nous sommes quand même nombre de jeunes galeries à avoir envie de faire bouger les choses… » « Je crois qu’il y a un point important à évoquer », dit Jean-François Kaiser. « Notre rôle, à nous autres galeristes strasbourgeois, est bien sûr de faire découvrir le travail des artistes qui vivent et créent ici. Mais il nous faut proposer régulièrement autre chose : je n’hésite pas à exposer des artistes belges, néerlandais, je travaille beaucoup avec des artistes iraniens… Il ne faut pas se contenter d’exposer les mêmes vingt artistes qui font le marché depuis deux décennies… Et puis, il faut être vigilant sur la programmation : je m’attache à ne jamais monter deux expos de peinture à la suite, j’alterne avec les sculptures, les installations, la vidéo, le tout en restant dans la ligne de la galerie. » « Ma ligne à moi, c’est d’exposer une fois sur trois des artistes locaux. Les deux autres fois, ce sont des artistes du monde entier. Ceux-là amènent un vent frais et perturbateur en fait », ajoute Christophe Tailleur. « L’essentiel reste de faire les choses le plus correctement possible », insiste Frédéric Croizer. « Avoir une offre régulière, qui permet de créer un peu d’actualité pour permettre aux gens qui sont sur place de toujours avoir quelque
‘‘Il ne faut pas se contenter d’exposer les mêmes vingt artistes qui font le marché depuis deux décennies…’’ De la gauche vers la droite : Frédéric Croizer - Galerie Radial, Christophe Tailleur Galerie Christophe Tailleur, et Jean-François Kaiser - Galerie Jean-François Kaiser
chose à découvrir. Ce n’est absolument pas la même démarche que de s’adresser à des clients lointains. C’est comme cela que je conçois mon rôle de galeriste à Strasbourg. Je me disais avant l’ouverture de la galerie que mon travail, ma force de proposition et mon envie de convaincre amèneraient des collectionneurs strasbourgeois à acheter chez moi. Honnêtement, ça a été difficile les cinq premières années. Je trouvais même extrêmement bizarre que tant de collectionneurs non strasbourgeois me fassent confiance alors que leurs homologues d’ici prenaient leur temps pour observer exhaustivement comment je me débrouillais et m’en sortais. Depuis deux ans, ça va mieux mais la progression est lente… » « Je constate également ce phénomène », rajoute Christophe Tailleur. « C’est typique de la mentalité locale, car très longtemps, il n’y a pas eu une offre extraordinaire à Strasbourg. Aussi, les collectionneurs ont pris l’habitude d’aller acheter ailleurs. Alors, aujourd’hui, il faut reconstruire l’offre et la diversité, son caractère novateur mais rassurant aussi, leur redonner la confiance puis l’habitude d’acheter dans nos galeries. C’est une construction, là aussi… »
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« En travaillant aussi longtemps aux côtés de Jean-Pierre Ritsch-Fisch, je ne peux pas dire que je n’étais pas préparé aux spécificités du marché strasbourgeois », dit Jean-François Kaiser, un
sourire aux lèvres. « Ça ne m’a pas empêché d’ouvrir ma galerie. Je me suis dit qu’il y avait quand même de quoi faire, ici ! Il y a une culture, multiforme, il y a des gens avertis et qui voyagent, il y a des envies… Frédéric a raison de penser que depuis deux ans, des choses ont changé. L’offre a augmenté, elle s’est diversifiée et c’est cette offre régénérée qui a provoqué ce regain d’intérêt. Tout cela ne m’a pas empêché de m’installer. Je me suis dit qu’après tout, je n’avais nulle envie d’être le 100ème ou le 150ème à Paris, je préfère être reconnu ici, dans ma région, à Strasbourg. » EXPOSER À ST-ART… Après avoir tous trois reconnu que le fait de pouvoir bénéficier dans leur ville du privilège d’avoir à leur porte une foire d’art contemporain représentait un avantage substantiel, nos trois galeristes évoquent leur engagement auprès de ST-ART. « Je vais être très clair », dit Jean-François Kaiser. « Pour moi, il serait inconcevable de ne pas être présent à ST-ART. Je n’ai que trois années d’existence en tant que galeriste et, bien sûr, en dehors de la toute première année où, après mon installation, j’ai évidemment eu besoin de reprendre financièrement mon souffle, j’expose à ST-ART. Je n’ignore rien des difficultés rencontrées par le passé mais, comme tout le monde autour de cette table le sait, nous
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Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Nicolas Roses
‘‘Nous sommes impatients de mesurer les changements attendus lors de cette édition 2017. […] On nous a promis un rebond. C’est dans cette attente que je jugerai cette édition à venir…’’ sommes désormais dans le cadre d’un plan de trois ans et c’est à l’issue de ce plan qu’il conviendra de juger de l’évolution de la manifestation. Je suis certes un jeune galeriste, mais depuis vingt ans, je fais les foires pour le compte d’autres, alors je me sens assez bien placé pour émettre une opinion censée… » Christophe Tailleur intervient en poursuivant une réflexion constante chez lui : « On est tous d’accord pour admettre qu’il faut un certain temps, et même un temps certain, pour que les collectionneurs strasbourgeois fassent confiance à leurs galeries locales. Alors, le simple fait qu’elles participent à ST-ART est un élément très important : c’est en étant présentes qu’elles vont accélérer cette arrivée de la confiance. Et puis, je suis intimement convaincu qu’il faut construire ensemble, et avec l’organisateur, les conditions qui vont développer la notoriété et la réputation de cette foire comme les événements en soirée… » « Que ce soit dès l’ouverture de ma galerie avec un stand «timbre-poste» » (rires), affirme Frédéric Croizer, « et jusqu’à ces dernières années, j’ai tenu à participer à ST-ART. Pour moi, cette foire est une belle opportunité pour montrer ce que je ne présente pas, habituellement, chez Radial,
notamment, depuis trois ou quatre ans que j’axe ma participation autour de la sculpture. Je loue ainsi de grands espaces ouverts, pour pouvoir montrer les pièces exceptionnelles de mes artistes. Cette année, j’aurai le même stand, aussi grand que celui de 2016, avec une sélection d’artistes différents et mon objectif est d’y créer un véritable cheminement parmi les sculptures. Ainsi, le fait de pouvoir offrir ces espaces permet aux artistes d’exposer des pièces qu’ils ne m’amenaient pas au début, y compris des œuvres encore jamais exposées… » Frédéric Croizer admet sans problème que son investissement 2016 n’a pas été amorti, mais il ne l’a pas effectué dans ce sens. « La réputation d’une foire, ce sont les galeristes qui la font » ajoute Jean-François Kaiser. « Quand j’ai débuté ST-ART, avec les deux ans d’existence de ma galerie, je savais que je gagnerais de nouveaux clients, et ce fut le cas. Et en ce qui me concerne, si je ne rentre pas immédiatement dans mes frais, je suis certain que ce sera le cas dans les mois qui suivent… » « C’est très difficile de calculer la rentabilité formelle d’une présence dans une foire, que ce soit à ST-ART ou ailleurs. Mais c’est de toute façon très important d’être présent, pas seulement pour le seul chiffre d’affaires », commente Christophe Tailleur. Frédéric Croizer résume assez bien l’opinion de ses confrères : « Nous sommes impatients de mesurer les changements attendus lors de cette édition 2017. Les organisateurs savent ce dont les galeristes ont besoin et ce qu’ils attendent : les sentir investis à 100 % dans le succès de la foire, dans la promotion de l’événement auprès des collectionneurs. L’aura de ST-ART vient de la qualité globale de l’événement et c’est cela qui, chez un collectionneur, déclenche l’envie ou non de venir. On nous a promis un rebond. C’est dans cette attente que je jugerai cette édition à venir… », affirme-t-il avant d’être rejoint par ses deux confrères sur la nécessaire qualité des galeristes sélectionnés (« Plus on a de beaux voisins, mieux c’est… », dira Frédéric Croizer), une promotion plus affinée, ciblée vers les collectionneurs et la mise en œuvre d’une concertation avec les galeristes locaux pour offrir des parcours et des événements chaque soir après la fermeture de la foire. « Ça, on le fait partout dans le monde, alors pourquoi pas ici aussi ?.. » conclut Christophe Tailleur.
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Véronique Leblanc
Photos : Nis&For — BridA
STRASBOURG & l’Art Contemporain Chaque année, le Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg bénéficie d’une action de mécénat de « Strasbourg Événements » qui acquiert une ou plusieurs œuvres à ST-ART, à chaque fois sur proposition du musée. C’est par ce biais que « Snowman » de Françoise Pétrovitch a rejoint les collections en 2016. Un partenariat pertinent qui, à Strasbourg, inscrit le « moment ST-ART » dans une dimension patrimoniale. Mais, plus globalement, qu’en est-il du rapport de la ville à l’art contemporain ?
Broglie et Homme-de-Fer, deux places strasbourgeoises emblématiques figées en noir et blanc, vides, mais animées de flèches bleues matérialisant les déplacements des piétons, cyclistes, automobilistes, tramways… Ces lieux que l’on connaît par cœur créent un vertige, ainsi redéfinis par le logiciel conçu par le collectif slovène « BridA/Tom Kerševan, Sendi Mango, Jurij Pavlica », accueilli jusqu’au 17 décembre dans les locaux d’Apollonia. D’autres dispositifs sont proposés au sein de l’exposition « E.Cité — Ljubljana », tous interrogent la relation entre la cité et l’individu et posent la question du statut de l’art et de l’artiste contemporains.
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Photos : Nis&For — BridA Texte : Véronique Leblanc
Et Strasbourg elle-même, quelle place accorde-telle à la création actuelle ? « Nous sommes bien dotés », répond Dimitri Konstantinidis, directeur d’Apollonia, plate-forme européenne de coopération dans le domaine des arts visuels. Il cite bien évidemment le Musée d’art moderne et contemporain (MAMCS), mais aussi le Centre européen d’actions artistiques contemporaines (CEAAC), La Chambre, le Syndicat potentiel, Stimultania… « Les collectivités investissent pas mal et favorisent la création ».
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À droite : « Passerelle » à la clinique Rhena © Nis&For
ENCORE PLUS DE SYNERGIES
« Mais, ajoute-t-il, de vraies synergies restent à créer, des collaborations concrètes, des partenariats à mettre en place en amont des espaces d’exposition… »
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Ci-dessus : Dimitri Konstantinidis, le directeur d’Apollonia.
Espaces d’exposition au sein desquels Dimitri aimerait voir émerger, « à côté du musée dont la programmation est fixée », « une vaste salle
dédiée à l’art contemporain. Mille m2 comme ce fut le cas à l’Ancienne Douane. » L’IDENTITÉ DE ST-ART Il insiste sur « l’importance des galeries dans l’écosystème », et considère que ST-ART « a un rôle à jouer » à Strasbourg. « La manifestation doit être maintenue dans l’impulsion donnée par le commissariat de Patricia Houg », dit-il, « il faut aller jusqu’au bout et définir l’identité propre de la foire d’art contemporain de Strasbourg. » De son point de vue, la perspective géographique est un axe à creuser dans sa dimension transfrontalière, de même que celui de l’identité européenne de la ville. « Des événements culturels bien identifiés pourraient donner un supplément d’âme à ST-ART. » En plus des lieux d’art contemporain déjà cités, Dimitri évoque l’Artothèque de la Ville de Strasbourg ouverte il y a sept ans. « Sa mission est d’offrir au public le plus large
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un accès facile et direct aux créateurs par le biais d’emprunts », précise sa directrice, Madeline Dupuy. « Le choix est large avec quelque 1 000 œuvres au catalogue, 33 nationalités représentées… Nous tenons à cette pluralité. » Des artistes strasbourgeois sont-ils du nombre ? « Bien sûr et ce d’autant plus que la Haute École des Arts du Rhin (HEAR) et la faculté des arts plastiques de l’Université représentent deux lieux de création exigeants. »
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Texte : Véronique Leblanc
Photos : Nis&For — BridA
ST-ART EST PARTENAIRE DE L’ARTOTHÈQUE ST-ART est l’un des beaux partenaires de l’Artothèque. « La Foire nous a aidés à nous faire connaître à nos débuts, elle est pour nous un lieu d’échanges privilégiés avec des galeristes de toute l’Europe. Depuis 2010, nous y avons fait plus d’une vingtaine d’acquisitions d’aquarelles, dessins, estampes, photos… Avant l’événement, on sent une pulsation chez nos partenaires culturels, le rendez-vous est bien identifié, nos usagers nous demandent si on y sera. Il y a quelque chose d’excitant, de ludique pour le public. Après l’événement, on nous demande quels coups de cœur nous avons eus… Les gens aiment le côté « non intimidant » et familial de la manifestation. Nous apprécions de travailler avec eux, tout comme avec le BASTION 14 à Strasbourg qui accueille des ateliers de travail réservés aux professionnels des arts visuels, un lieu très différent, un peu fou, que la Ville accompagne pour favoriser la création contemporaine. » « SIGNATURE » CONTEMPORAINE Autre initiative, « Signature Eurométropole » dont le but est d’associer un porteur de projet immobilier à un(e) artiste, designer ou artisan d’art. « Le but est double », précise Valentine Lepage, en charge du dossier, « Il s’agit de permettre aux promoteurs de créer une identité forte en le «signant» par une création artistique contemporaine tout en permettant à des artistes émergents de se professionnaliser. » Une fois sélectionnés, ceux-ci devront en effet se conformer — souvent pour la première fois — à un cahier des charges tenant compte du lieu, de ses contraintes tant techniques qu’historiques, sans pour autant renoncer à l’imagination créative. « Il faut aussi que le promoteur se laisse surprendre, voire bousculer et que l’œuvre crée du lien social, un supplément de bien-être dans le quartier où elle est implantée ». « Il y a de
la ressource sur le territoire », insiste Valentine Lepage en signalant qu’une table ronde a été organisée à ST-ART lors de l’année de lancement de « Signature ». L’ART EST LANGAGE Depuis, neuf projets ont déjà été réalisés ou sont en cours de réalisation. L’un d’entre eux — une sculpture de Vincent Chevillon, artiste et professeur de la HEAR — sera inauguré au pied des immeubles « Black Swan » fin novembre ou début décembre. Autre « Signature », l’installation « Passerelle » d’Ilana Isehayek est en place depuis février 2017 dans la clinique Rhéna. Pour Philippe Dolfi, coprésident de l’établissement et grand amateur d’art, elle s’inscrit dans une volonté « d’embellir le lieu, d’améliorer le parcours du patient et du personnel médical, de faire rêver et réfléchir ». « L’art est un langage universel qui peut aider à s’évader, à penser à autre chose et donc à soigner. Avec ses trois nasses, l’œuvre d’Ilana symbolise la réunion de trois cliniques tout en procurant l’apaisement dans une grande poésie. » « Certains patients en parlent, confie-t-il, un certain nombre s’arrêtent, il arrive même que des commentaires apparaissent sur Twitter… » CASSER LA « CARTE POSTALE » STRASBOURGEOISE Loin d’être hermétique, l’art contemporain crée le dialogue qu’il soit avec d’autres ou avec soi-même, il interroge et parfois répond. Il est essentiel que Strasbourg se l’approprie afin, aussi, de casser une image trop « carte postale » un peu passéiste. Au bureau d’accueil des tournages de l’Eurométropole de Strasbourg, on est bien conscient de cet enjeu, note Estelle Zimmermann. « Dès que c’est possible, nous proposons de l’art contemporain, cela fait partie du conseil que je peux apporter aux chefs décorateurs. Un univers cela se construit… Pour le tournage de la mini-série «J’ai deux amours» (ARTE), des œuvres ont été empruntées à l’Artothèque, plusieurs scènes de «Baden-Baden», premier long métrage de Rachel Lang, ont été tournées au MAMCS lors de l’exposition de Clément Cogitore… Petit à petit, une image plus contemporaine de Strasbourg s’impose chez les réalisateurs. » Une image que ST-ART contribue à faire émerger, en lien avec les partenaires culturels locaux et avec un public toujours plus aux aguets.
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GALERIE 1831 , PARIS
Aude Herlédan, "RESPIRATION", Technique mixte sur
- FRANCE
JEAN-LOUIS HERLEDAN 6 RUE DE LILLE 75007 | PARIS | FRANCE 01 75 51 78 68 06 08 48 59 35 www.1831gallery.com jean-louis.herledan@1831artgallery.com
toile, 100x150 cm, 2017
SUR LE STAND : BENOÎT AVERLY HARALD FERNAGU AUDE HERLEDAN DOROTHEE LORIQUET CHRISTEL SADDE WLADYSLAW LOPUSZNIAK GERARD SCHNEIDER
LEON ZACK
ACID GALLERY , BRUXELLES
- BELGIQUE
ERIC DELECOURT 36 RUE DE LIVOURNE 1000 | BRUXELLES | BELGIQUE (+33) 6 11 26 23 23 www.acid-gallery.com eric@dtth.gallery Marco Stefanucci, "D'Artagnan (1859)", Acrylics on wood, 100x100 cm, 2016
SUR LE STAND : AKA MR GREY WAYNE DANZA ANTOINE STEVENS BRENDA SØCØ MARCO STEFANUCCI PHILIPPE PASQUA DIRK LAMBRECHT LORENZO MANCINI
ANTONY TAPIERO
AD GALERIE
CATALOGUE
, MONTPELLIER
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GARCIA DAVID & DIONNET ARNAUD 40 ALLEE GIACOMETTI 34000 | MONTPELLIER | FRANCE 04 67 83 61 93 06 12 25 50 24 / 06 61 55 67 55 www.adgalerie.com contact@adgalerie.com
SUR LE STAND : JACQUELINE ALEXONE ROBERT COMBAS HERVE DI ROSA ERRO GUDMUNDUR ERIC LIOT MAUREEN MIST PHILIPPE PASQUA
cm, 2017
AEDAEN GALLERY , STRASBOURG
- FRANCE
PATRICK ADLER 1A RUE DES AVEUGLES 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 16 96 60 06 10 76 10 76 www.aedaen.com contact@aedaen.com
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OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Hervé Di Rosa, "trophy room", acrylique sur toile, 117x214
- FRANCE
Tao Hongjing, Safety First series - Real Estate, red ink on rice paper, 2014
SUR LE STAND : LAURENCE DEMAISON ALEXANDRE OUAIRY CHRISTOPHE DENNEMONT FABRICE CROUX JEAN-MARC LACAZE JIMMY CADET SERGE COMTE
KIMCHI & CHIPS TAO HONGJING
ANIM'ART , RIXHEIM
- FRANCE
ROGER SCHUPP 120 RUE ILE NAPOLEON 68170 | RIXHEIM | FRANCE 03 89 31 54 19 07 71 80 09 44 www.animartdeco.com galeriele120@gmail.com Onemizer, "Vandal Peter Pan", 65x65 cm, Techniques
SUR LE STAND : ALMA ONEMIZER CLEMENT VERDIERE MICHEL SEATY KEM ZOKATOS GERMAIN NEP CHRISTIAN BILGER BETTY PUMANI
mixtes (aérosol, marqueur) sur bois, 2017
PAOLO ARKIVIO GALLERY , TORINO
- ITALIE
PAOLO ARKIVIO VIA PORRI 8 10153 | TORINO | ITALIE (+39) 3487486700 (+49) 1704595806 www.arkivio.eu arkivio@gmail.com Paolo Ambrosio, "Senza Titolo" 70-51A, olio su tela, 65x140 cm, 1974
SUR LE STAND : PAOLO AMBROSIO JÜRGEN BRODWOLF H.M DU RHONE SOON-JOO HONG TILMANN KRIEG YONG-KYU LEE JÖRG MANDERNACH SUNG-HONG MIN
GALERIE ARNOUX , PARIS
- FRANCE
JEAN-PIERRE ARNOUX 27 RUE GUENEGAUD 75006 | PARIS | FRANCE 01 46 33 04 66 06 88 06 54 72 www.galeriearnoux.fr galeriearnoux@noos.fr Gérard Schneider, 1952, huile sur toile, 74 x 92 cm (courtesy galerie Arnoux)
SUR LE STAND : ETIENNE BEOTHY WANDA DAVANZO ERNEST ENGEL PARK OSCAR GAUTHIER PIERRE LEMAIRE WLADYSLAW LOPUSZNIAK GERARD SCHNEIDER
LEON ZACK
ART FACTORY , SAINTE CLOTILDE
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Steffan Beiu, "Dernier jour de Pompey", 220x190 cm, huile sur toile, 2017
- ILE DE LA REUNION
MICKAËLLE AUE 1 RUE DE LA GUADELOUPE 97490 | SAINTE CLOTILDE | ILE DE LA REUNION 03 88 36 84 11 06 92 12 57 71 www.art-factory.fr contact@art-factory.fr
SUR LE STAND : STEFAN BEIU VIKTOR GRUSEVAN HERVE DI ROSA BRENDA ERRO CHRISTOPHE HOHLER PETER KLASEN TONY SOULIE RAYMOND-EMILE
WAYDELICH
ABSOLUTE ART GALLERY , KNOKKE
- BELGIQUE
YOERI DE BACKER KUSTLAAN 285 8300 | KNOKKE | BELGIQUE (+32) 50 62 22 40 (+32) 478 293 239 www.absoluteartgallery.com/nl info@absoluteartgallery.com Jacqueline Bozon, "ZENsation", Peinture, collage et résine sur toile, 160x125 cm
SUR LE STAND : JACQUELINE BOZON STEPHANE HALLEUX MARTIJN HESSELING ROBERT STENG ANTONELLA ZHUANG HONG YI ANTONELLA VIOLA ALBERTO ZAMBONI
ART NOU MILLENNI , BARCELONE
Schönenbröcher Walter, Photo, 40x40 cm, 2016
- ESPAGNE
MORAN CONSEJO DE CIENTO 277 BJ 8011 | BARCELONE | ESPAGNE (+34) 934 514 502 (+34) 657 905 433 www.artnoumillenni.com gallerymanager@artnoumillenni. com
SUR LE STAND : TOBIAS INDERMUEHLE HASNA SAL AUGUST PUIG VANESSA URVINA KAI-HSING HUANG WALTER SCHÖNENBRÖCHER TO GALLARDO
GIOVANNI VIOLA
GALERIE ARTKELCH
CATALOGUE
, FREIBURG IM BREISGAU
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Malaluba Gumana, "Buku-Larrŋgay Mulka_elektr"
ROBYN KELCH GÜNTERSTALSTRAßE 57 79102 | FREIBURG IM BREISGAU | ALLEMAGNE (+49) (0) 761 704 32 71 06 03 13 13 35 www.artkelch.de info@artkelch.de
SUR LE STAND : CYNTHIA BURKE MALALUBA GUMANA ROBIN KANKAPANKATJA BRENDA KESI CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON
BETTY PUMANI
GALERIE AU-DELA DES APPARENCES , ANNECY
075 074
- ALLEMAGNE
Florence Dussuyer, "PRINTEMPS", Technique mixte sur toile, 162x130 cm, 1954
- FRANCE
CHRISTIAN GUEX 15 RUE DE LA FILATERIE 74000 | ANNECY | FRANCE 04 50 52 94 34 06 80 07 87 29 www.galerie-audeladesapparences.com contact@galerie-audeladesapparences.com
SUR LE STAND : FLORENCE DUSSUYER GUILLAUME COUFFIGNAL YANNIS MARKANTONAKIS BRENDA KESI CANDY NELSONNAKAMARRA
MAUREEN POULSON BETTY PUMANI
GALERIE AUDET , Colmar
- FRANCE
VALÉRIE DELPLANQUE 32 RUE BERTHE MOLLY 68000 | Colmar | FRANCE 03 89 20 83 17 (+32) 495 226 226 http://www.galerie-audet.fr/ galerie.art.audet@live.fr Pierre Soulages, Sérigraphie n°21, 1994, 76 x 57,5 cm 39,5 x 35 cm
SUR LE STAND : HANK CHINA MALALUBA ORLINSKI ROBIN PICASSO JAN MIRO PIERRE SOULAGES MAUREEN L’école COBRA PASQUA BETTY ARMAN
CESAR
GALERIE AUGARDE , DAUN
Jobst Tilmann, "les bords", Acryl LW, 100x80 cm
- ALLEMAGNE
STEFANIE MAYER-AUGARDE BURGFRIEDSTRAßE 5 54550 | DAUN | ALLEMAGNE 06592/10130 0171 63 12 714 www.galerie-augarde.de kunstgalerieaugarde@gmail. com
SUR LE STAND : JOBST TILMANN MARIO REIS KAI SAVELSBERG STEFAN NOSS MELANIE TILKOV JHEMP BASTIN BETTY PUMANI
GALERIE CHANTAL BAMBERGER , STRASBOURG
Barthélémy Toguo, sans titre
- FRANCE
CHANTAL BAMBERGER 16 RUE DU 22 NOVEMBRE 67000 | STRASBOURG | FRANCE (+49) (0) 761 704 32 71 06 10 26 12 52 www.galerie-bamberger.com galerie.chantalbamberger@ wanadoo.fr
SUR LE STAND : LOUISE BOURGEOIS PIERRE ALECHINSKY CARL BRUYNINCKX HARRY FRANZ CLAUDIE HUNZINGER ERNEST PIGNONERNEST PLENSA JAUME
BARTHELEMY TOGUP
COURTESY BAUDOIN LEBON , PARIS
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Evsa Model, Painting 52, c. 1995-1960, 121x227 cm, acrylique sur toile
- FRANCE
BAUDOIN LEBON 8 RUE CHARLES-FRANCOIS DUPUIS 75003 | PARIS | FRANCE (+33) 1 42 72 09 10 06 74 49 91 70 www.baudoin-lebon.com info@baudoin-lebon.com
SUR LE STAND : PATRICK BAILLYMAÎTRE-GRAND EVSA MODEL JERÔME CONSCIENCE GILBERT DESCOSSY CHARLES DREYFFUS JOËL DUCORROY GERALD PANIGHI
JEAN-LUC PARANT
BEL AIR FINE ART , PARIS
- FRANCE
FRANCOIS CHABANIAN 21 PLACE DES VOSGES 75003 | PARIS | FRANCE (+33) 1 42 72 60 50 (+41) 7 95 27 25 15 www.belairfineart.com artfairs@belairfineart.com Stéphane Cipre, Chaise reverse, 100x52x43 cm, sculpture en font d'aluminium polymiroir
SUR LE STAND : CEDRIC BOUTEILLER STEPHANE CIPRE ROBIN KANKAPANKATJA BRENDA KESI CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON
BETTY PUMANI
GALERIE BERNARD JORDAN , PARIS
- FRANCE
BERNARD JORDAN 77 RUE CHARLOT 75018 | PARIS | FRANCE 01 42 77 19 61 06 79 71 95 68 www.galeriebernardjordan.com galerie@bernard-jordan.com Elmar Trenkwalder,"WVZ 112 B", Terre cuite émaillée, mine de plomb sur papier, 70x50x9 cm, 2016
SUR LE STAND : JEAN-PHILIPPE BUIVAN SOONJA HAN FREDERIC MONTEGU FRANCOIS MORELLET AURELIE NEMOURS MICHEL POIRISSE MICHEL PAGNOUX
GALERIE REMY BUCCIALI , COLMAR
- FRANCE
CATALOGUE
REMY BUCCIALI 31 RUE DES JARDINS 68000 | COLMAR | FRANCE 03 89 23 81 32 (+41) 76 476 32 88 www.editionsbucciali.com remy.bucciali@icloud.com BUCCIALI, 2016
BW COLLECTION GALERIE , STRASBOURG
076
- FRANCE
BEATRICE WOLFF 10 RUE TOUCHEMOLIN 67000 | STRASBOURG | FRANCE (+49) (0) 761 704 32 71 06 11 07 40 96 https://bwcollection.fr/ beatricewolff@gmail.com
077
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Alain Clément, "AQUATINTE", 50 x 65 cm, Editions
SUR LE STAND : ALMA BUCCIALI ALAIN CLEMENT MICHEL CORNU KEM DENNING GERMAIN ROESZ RAYMOND WAYDELICH BETTY PUMANI
Solmaz Cornet , "Cri N.2", stylo à bille sur papier, 50x40 cm, 2015
SUR LE STAND : SOLMAZ CORNET ELHAM ETEMADI JACQUES LAMOTTE PATRICK LANG CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON BETTY PUMANI
GEORGES ROUSSE JACQUELINE SALMON VLADIMIR SKODA
GALERIE CALDERONE , DINARD
- FRANCE
DELPHINE LINDIER PLACE DE L'ECLUSE 35800 | DINARD | FRANCE 02 90 04 01 05 06 22 81 90 32 www.galeriecalderone.com info@galeriecalderone.com De Felice Francoise, "Angeles y demonios de felice", Huile sur toile, 160x308 cm, 2016
SUR LE STAND : FRANCIS BACON MARC CHAGALL CHRISTOPHE CHARBONNEL FRANCOISE DE FELICE CESAR ORRICO PABLO PICASSO PATRICK VILLAS
GALERIE CASCADE ART SPACE , KEHL
- ALLEMAGNE
HYUN MI LEE HAUPTSTR. 133 77694 | KEHL | ALLEMAGNE (+49) 7851 990 140 (+49) 1704595806 www.cascade-artspace.com galleryhm@hotmail.com Mandernach Jörg, "NIE SOLLST DU MICH BEFRAGEN", paper cut, 43 x 33cm, 2017
SUR LE STAND : ROBYN BASE JÜRGEN BRODWOLF H.M DU RHONE SOON-JOO HONG TILMANN KRIEG YONG-KYU LEE JÖRG MANDERNACH SUNG-HONG MIN
GALERIE CHELOUDIAKOFF , BELFORT
- FRANCE
PATRICK CHELOUDIAKOFF 1 BIS RUE DES CAPUCINS 90000 | BELFORT | FRANCE 03 84 22 64 16 06 60 22 71 07 www.cheloudiakoff.com cheloudiakoff@gmail.com Saype, "19h47, Paris", Acrylique sur toile et plexiglas, 100x100 cm, 2017
SUR LE STAND : JACQUES VERDIER MALALUBA JOBER ROBIN SAYPE BRENDA POES CANDY SABINEMAITRE CHRISTOPHE BOHÈME BETTY PUMANI
GALERIE LE CONTAINER , MARSEILLE
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Antoine Casals, "CELESTE SYMETRIE", Métal et bois, 70x70 cm, 2017
- FRANCE
DEBORAH BOSSEAUX & CLEMENT DORANCE 14 RUE DES LAURIERS ROSES 13010 | MARSEILLE | FRANCE 04 72 77 61 05 06 13 69 09 20 / 06 16 95 93 31 www.galerielecontainer.com deborah@galerielecontainer. com
SUR LE STAND : ANTOINE CASALS MALALUBA L'INSECTE DANIEL CASTAN GILLES OLRY CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON BETTY PUMANI
CREARTE - SASHA D , ARS EN RÉ
Julia Romano, essai X, 130x95cm, photography collage
- FRANCE
GUSTAVO ELI 35 AV. D'ANTIOCHE 17590 | ARS EN RÉ | FRANCE +33 5 30 82 67 (+49) 172 25 32 720 http://www.sashadavila.com/ et http://www.espace-crearte. com/ g.eli@espace-crearte.com
SUR LE STAND : JAVIER BELLOMO CORIA JULIA ROMANO JANA RUSCH BRENDA SAXA CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON
GALERIE DUKAN , SAINT OUEN
- FRANCE
SAM DUKAN 107 RUE DES ROSIERS 93400 | SAINT OUEN | FRANCE 09 66 82 04 43 06 61 93 49 29 www.galeriedukan.com sam@galeriedukan.com Yigal Ozeri, "untitled, Olya", 60x42 inches, oil on cavas, 2017
SUR LE STAND : THOMAS AGRINIER JOSEF BOLF FOLKERT DE JONG NINA FOWLER KAROLINA ORZELEK YIGAL OZERI ALICIA PAZ JAVIER TORO BLUM
GALERIE MARTINE EHMER , BRUXELLES
- BELGIQUE
CATALOGUE
MARTINE EHMER 200 RUE HAUTE 1000 | BRUXELLES | BELGIQUE 32473590285 06 17 25 18 67 www.martineehmer.com martine.ehmer@gmail.com
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Aniceto Sonia, Monsters 43RS
ESGAA , STRASBOURG
079 078
SUR LE STAND : JEF AEROSOL MALALUBA L'ATLAS ROBIN TANC CRESPEL CEDRIX SONIA ANICETO JIMMY WOLF TSEKA VASSO CHRISTIAN SILVAIN
Zheng Wenqing, sans titre
- FRANCE
LAURENT SCHMOLL 62 RUE DU FAUBOURG NATIONAL 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 36 82 91 06 73 48 45 00 biennaleduverre.eu laurent.schmoll@gmail.com
SUR LE STAND : WENQUING ZHENG JILALI GHARBAOUI HANS HARTUNG ANDRE KNEIB YI LIU HENRI MICHAUD PATRICK NEU MARTIN SALAZAR
BETTY PUMANI
GALERIE L'ESTAMPE , STRASBOURG
- FRANCE
THIERRY LACAN 31 QUAI DES BATELIERS 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 36 84 11 www.estampe.fr info@estampe.fr DI ROSA, "DEUX COUPLES EN VACANCES", 95x135 cm
SUR LE STAND : EDOUARDO ARROYO ROGER DALE HERVE DI ROSA BRENDA ERRO CHRISTOPHE HOHLER PETER KLASEN TONY SOULIE RAYMOND-EMILE
WAYDELICH
FONDATION FERNET-BRANCA , SAINT-LOUIS
Raúl Illarramendi, EA n°130 (Fronton), 2013, Crayon couleur et gouache sur toile sur bois, triptyque, 275,2 x 600,5 x 3,3 cm, Courtesy Galerie Karsten Greve. Crédit photo : Nicolas Brasseur.
- FRANCE
PIERRE JEAN SUGIER 2 RUE DU BALLON 68300 | SAINT-LOUIS | FRANCE 03 89 69 10 77 06 84 73 94 27 www.fondationfernet-branca. org pjsugier@fondationfernet-branca.org
SUR LE STAND : GILGIAN GELZER RAÚL ILLARRAMENDI ROBIN KANKAPANKATJA BRENDA KESI CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON
BETTY PUMANI
GALLERIA STEFANO FORNI , BOLOGNA
- ITALIE
SILVIA RIGHES FORNI PIAZZA CAVOUR 2 40124 | BOLOGNA | ITALIE (+39) 05 12 25 679 (+49) 669 59 27 45 www.galleriastefanoforni.com arte@galleriastefanoforni.com Edite Grinbergea, "SCHREIBTISCH MIT STUHLUNDROT", 180x120 cm, 2016
SUR LE STAND : EDITE GRINBERGA MATTEO LUCCA DANIELE PAPULI GIANRICCARDO PICCOLI ANTONELLA SANTE ANTONELLA VIOLA ALBERTO ZAMBONI
GALLERIA FORNI , BOLOGNA
79
Roberta Coni, “Giorgia as Mimi Bohème”, olio e acrilico su tela, 140x200 cm
- ITALIE
PAOLA FORNI VIA FARINI 26/F 40124 | BOLOGNA | ITALIE (+39) 051 231589 06 80 31 09 56 www.galleriaforni.com info@galleriaforni.com
SUR LE STAND : ROBERTA CONI JEANNE-ISABELLE CORNIERE ANA KAPOR LORIS LIBERATORI NICOLA NANNINI TOMMASO OTTIERI ALEJANDRO QUINCOCES GIOVANNI VIOLA
GALERIE G'M , VEYNES
- FRANCE
MARTINE GARCIN 12 RUE JEAN JAURES 5400 | VEYNES | FRANCE 09 79 68 62 09 06 84 01 37 09 www.galerie-gm.com contact@galerie-gm.com Paule Riché, "Les Marnes", Encre de chine et pigments sur papier de riz marouflé sur digon, 96x147 cm, 2016
SUR LE STAND : PAULE RICHE GIANFRANCO ASVERI MATTHIAS BRANDES JOHN COSTA LAMBERTO COSTA LORENZO DA SAN SABRINA FERRARI MAX GASPARINI
GALERIE PASCAL GABERT , PARIS
- FRANCE
PASCAL GABERT 11 BIS RUE DU PERCHE 75003 | PARIS | FRANCE 01 44 54 09 44 06 71 10 91 33 www.galeriepascalgabert.com galerie.gabert@wanadoo.fr Gérard Thalmann, "ENTRE DEUX LUNES", 74x60 cm, 1988
SUR LE STAND : JEAN CLERTE JEROME TISNE MARC LE MENE GILLES GHEZ GERARD THALMANN PABLO PICASSO PATRICK VILLAS
GALERIE BERTRAND GILLIG , STRASBOURG
- FRANCE
CATALOGUE
BERTRAND GILLIG 11 RUE OBERLIN 67000 | STRASBOURG | FRANCE 01 75 51 78 68 06 03 13 13 35 www.bertrandgillig.fr info@bertrandgillig.fr une comédie grave", Acrylique sur toile, 116x81 cm, 2017
GALERIE BENEDICTE GINIAUX , BERGERAC
- FRANCE
BENEDICTE GINIAUX 3 PLACE DU DOCTEUR CAYLA 24100 | BERGERAC | FRANCE 05 53 23 49 51 06 80 31 09 56
081
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Stéphanie-Lucie MATHERN, "Il avait enfermé sa vie dans
www.galeriebenedicteginiaux.fr
080
SUR LE STAND : MAXIME ACKER PATRICK BASTARDOZ PATRICK CORNILLET MARC FELTEN STEPHANIE-LUCIE MATHERN AYLINE OLUKMAN BENOÎT TRIMBORN
contact@galeriebenedicteginiaux.fr J.HAIR Poney Raku 19x29x12 cm
SUR LE STAND : JOHANNA HAIR ALEXANDRE OUAIRY CHRISTOPHE DENNEMONT FABRICE CROUX JEAN-MARC LACAZE JIMMY CADET SERGE COMTE
KIMCHI & CHIPS
GALERIE GNG , PARIS
- FRANCE
GILLES NAUDIN 3 RUE VISCOPTI 75006 | PARIS | FRANCE 01 43 26 64 71 06 15 09 58 90 www.galeriegng.com infos@galeriegng.com Bertrand Beaussillon, “SANS TITRE” huile sur toile, 100x100cm
SUR LE STAND : BERTRAND BEAUSSILON GUILLAUME COUFFIGNAL YANNIS MARKANTONAKIS STEFAN NOSS MELANIE TILKOV
JHEMP BASTIN BETTY PUMANI
GALERIE JEAN GRESET , ETUZ
Jean Messagier, "PORTRAIT DE JUILLET", huile sur toile, 75x132,5 cm encadrée, juillet 1966
- FRANCE
JEAN GRESET, MEMBRE DU COMITE PROFESSIONNEL DES GALERIES D'ART 3 RUE DU CLOS 70150 | ETUZ | FRANCE 03 81 57 62 00 06 80 21 33 03 www.jeangreset.com galeriejeangreset@orange.fr
SUR LE STAND : MICHEL AUBERT ALAIN MATHIOT ERNST GÜNTHER HERMANN ROBERT SCHAD CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON
BETTY PUMANI
GALERIE MATHILDE HATZENBERGER , BRUXELLES
- BELGIQUE
MATHILDE HATZENBERGER 145, RUE WASHINGTON 1050 | BRUXELLES | BELGIQUE 3222178057 06 71 10 91 33 Roxanne Jackson, "Legends", céramique fausse fourrure et bijoux, 2010
www.mathildehatzenberger.eu contact@mathildehatzenberger.eu
SUR LE STAND : Mohamed BABAHOUM Benjamin DEGUENON Mostapha El HADAR Roxanne JACKSON Robin KANG Dominique KIPPELEN Richard MEITNER
Michel Durand-Dessert Paris
GALERIE KAHN
81
Joseph Beuys, "C'EST LA FIN DES LATINS", Plaque émaillée, 8x60 cm, 100 exemplaires, éditions Liliane et
, ARS EN RE
- FRANCE
GEORGES MICHEL KAHN 13 ROUTE DE MOUILLEBARBE 17590 | ARS EN RE | FRANCE (+49) (0) 761 704 32 71 06 74 49 91 70 www.galeriekahn.com galerie.kahn@free.fr
SUR LE STAND : TILL BEN JOSEPH BEUYS JERÔME CONSCIENCE GILBERT DESCOSSY CHARLES DREYFFUS JOËL DUCORROY GERALD PANIGHI JEAN-LUC PARANT
Mohamed TABAL Saïd OUARZAZ Gérald VATRIN
cm, 2014
GALERIE JEAN-FRANCOIS KAISER , STRASBOURG
De Heinzelin Aurelie, "CAMILLE ET MARIUS DEVANT UN TABLEAU DE MARIUS", Tempera et huile sur bois, 130x100
- FRANCE
JEAN-FRANCOIS KAISER 6 RUE DES CHARPENTIERS 67000 | STRASBOURG | FRANCE (+49) (0) 761 704 32 71 06 89 07 04 27 www.jeanfrancoiskaiser.com jf.kaiser76@gmail.com
SUR LE STAND : PETER BOND AURELIE DE HEINZELIN CHRISTIAN & ANNA GFELLER & HELLSGARD LAURENT IMPEDUGLIA SABA NIKNAM MARIUS PONS DE VINCENT
MAREN RUBEN LOTTE VAN LIESHOUT
GALERIE CAROLE KVASNEVSKI , PARIS
- FRANCE
CAROLE KVASNEVSKI 39 RUE DAUTANCOURT 75017 | PARIS | FRANCE 09 52 47 85 60 06 50 58 94 96 www.galeriecarolekvasnevski.com contact@galeriecarolekvasnevski.com Marc Padeu, "Mémoire d'éléphant", acrylique sur toile, 150x170 cm, 2017
SUR LE STAND : MARC PADEU CLAUDE FOENET CAROLE HERLAUT THIERRY LOULE JEAN REMLINGER YVES SIFFER KLAUS STÖBER WILLIE COOLS
25x30x3,9 cm, 2007
LEGAXART
CATALOGUE
, BARCELONE
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Julian Opie," View from my bedroom’s window", Continuous computer animation on LCD screen,
GERARD SALA CARRER D'ARAGÓ 331 LOCAL 8009 | BARCELONE | ESPAGNE (+34) 936 819 784 660867465 www.legaxart.com gerard@legaxart.com
SUR LE STAND : JOSEP RIERA I ARAGÓ ANTONI TÀPIES MODEST SALA MIRO JOAN JAUME PLENSA JULIAN OPIE TOMAS SUNYOL INIGO MANTEROLA
GALERIE POL LEMETAIS , SAINT SEVER DU MOUSTIER
083 082
- ESPAGNE
Mina Mond, "La tour de Babel", acrylique sur bois, 205x85 cm, 2017
- FRANCE
POL LEMETAIS LE PUECH 12370 | SAINT SEVER DU MOUSTIER | FRANCE (+49) (0) 761 704 32 71 06 72 95 60 18 www.lemetais.com galerie@lemetais.com
SUR LE STAND : POL AMAR FRANCOIS MONCHATRE MINA MOND GHYSLAINE ET SYLVAIN STAELENS CANDY NELSONNAKAMARRA
MAUREEN POULSON BETTY PUMANI
GALERIE LUMEN , LEIPZIG
Iris
- ALLEMAGNE
OLIVIER COLIN GRIEßERSTRAßE 75 4229 | LEIPZIG | ALLEMAGNE 09 79 68 62 09 00 49 0 17683210655 www.kollektiv-lumen.de/ iris-project/ olivier@kollektiv-lumen.de
SUR LE STAND : OLIVIER COLIN FELIX MAYRL ROBIN KANKAPANKATJA BRENDA KESI CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON
BETTY PUMANI
GALERIE MADER , PARIS
- FRANCE
CAMBOU FABRICE 43 RUE DE VERNEUIL 75007 | PARIS | FRANCE 03 84 22 64 16 07 81 53 62 28 www.cheloudiakoff.com fabricecambou@gmail.com Philippe Mohlitz, "Le grand désordre", gravure-burin, 35,8x30 cm, 1974
SUR LE STAND : PHILIPPE MOHLITZ MALALUBA JOBER ROBIN SAYPE BRENDA POES CANDY SABINEMAITRE MAUREEN POULSON BETTY PUMANI
GALERIE MAD ART , EGEM
- BELGIQUE
AAIKE DE JONGHE BRUGSESTEENWEG 196 8740 | EGEM | BELGIQUE (+32) 497 04 6255 (+41) 79 769 02 69 www.mad-art.eu info@mad-art.eu Bert Prins, "MARTELANGE", 120x90 cm
SUR LE STAND : CARL SOETE JEAN DE GRYSE BERT PRINS MARTINE VYVEY CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON BETTY PUMANI
MARX GALLERIES , OFFENBURG
83
- ALLEMAGNE
ULRICH MARX, ERIKA HANSENLORENZEN KITTELGASSE 22 77652 | OFFENBURG | ALLEMAGNE (+49) 781 22526 (+49) 171 3756843
Thomas Oehm, "Portrait Lucky Pete", acrylique sur
www.galeriecarolekvasnevski.com
bâche, 95x155 cm
hansen-lorenzen@t-online.de
SUR LE STAND : THOMAS OEHM MALALUBA GUMANA ROBIN KANKAPANKATJA BRENDA KESI CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON
BETTY PUMANI
GALERIE MATHIEU , LYON
Soonja HAN, "Cosmic Bell", Sérigraphie sur aluminium
- FRANCE
GENEVIEVE MATHIEU 48 RUE BURDEAU 69001 | LYON | FRANCE 04 78 39 72 19 06 79 71 95 68 www.galeriemathieu.blogspot. com galeriemathieu@gmail.com
polie au miroir, 50x0,5 cm, 2015
SUR LE STAND : JEAN-PHILIPPE BUIVAN SOONJA HAN FREDERIC MONTEGU FRANCOIS MORELLET AURELIE NEMOURS MICHEL POIRISSE MICHEL PAGNOUX
GEORGES ROUSSE JACQUELINE SALMON VLADIMIR SKODA
GALERIE MOBILE , STRASBOURG
- FRANCE
MICHEL BEDEZ 9 RUE GOETHE 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 90 41 67 67 (+49) 171 3756843 www.chapeauclaque.fr bedez@chapeauclaque.fr Christophe Meyer, CORBEAU-CORBEAU , technique graphique mixte sur sac cabas en papier, 27X41cm, 2014
SUR LE STAND : CHRISTOPHE MEYER MALALUBA GUMANA ROBIN KANKAPANKATJA BRENDA KESI CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON
BETTY PUMANI
GALERIE MOLLWO , RIEHEN/BS
- SUISSE
CATALOGUE
TANIA SCHOCH GARTEN GASSE 10 CH-4125 | RIEHEN/BS | SUISSE (+41) 61 641 16 78 (+41) 76 476 32 88 www.mollwo.ch galerie@mollwo.ch 100x100 cm
NEUE KUNST GALLERY , KARLSRUHE
084
085
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Greet Helsen, "CHASSE AU TRESOR", Acrylique sur toile,
SUR LE STAND : ANDREAS DURRER ARMIN GÖHRINGER GREET HELSEN BRENDA KESI CANDY NELSONNAKAMARRA MAUREEN POULSON BETTY PUMANI
Thitz, My Quarter in New York City, 140x160 cm, peinture acrylique et sacs sur toile, 2016
- ALLEMAGNE
MICHAEL OESS ZIRKEL 32 76133 | KARLSRUHE | ALLEMAGNE (+49) 721 130 57 21 (+49) 151 1561 3713 www.neuekunst.de michael.oess@neuekunst.de
SUR LE STAND : AKA THITZ WAYNE DANZA ANTOINE STEVENS BRENDA SØCØ MARCO STEFANUCCI PHILIPPE PASQUA DIRK LAMBRECHT LORENZO MANCINI
ANTONY TAPIERO
GALERIE NICOLET , MAUBEC LUBERON
G. Cambon, Prototype n°5, Bronze, 170 cm
- FRANCE
RICHARD NICOLET 70 ROUTE DE CAVAILLONHAMEAU DE COUSTELLET 84660 | MAUBEC LUBERON | FRANCE (+49) (0) 761 704 32 71 06 66 52 62 72 www.galerienicolet.com galerienicolet@gmail.com
SUR LE STAND : GERARD CAMBON JOSEF BOLF FOLKERT DE JONG NINA FOWLER KAROLINA ORZELEK YIGAL OZERI ALICIA PAZ
GALERIE NORTY , CARRIERE SUR SEINE
L'homme Jaune, "Le e-baiser", Acrylique sur toile
- FRANCE
DOMINIQUE GUERIN 2 RUE DE BEZONS 78420 | CARRIERE SUR SEINE | FRANCE 04 17 63 36 70 98 (+41) 7 95 27 25 15 www.nortyparis.com thibault.mateos@norty-paris. com
SUR LE STAND : PIERRE SGAMA SAMET ADLANE RUSUDAN KHISANSHIVILI BRENDA L'HOMME JAUNE CANDY NELSONNAKAMARRA
GALERIE PALMA ARTE , SALICETO DI ALSENO
Lamberto Melina, "Cloto", Oil on canvas, 80x80 cm, 2016
- ITALIE
ALICE PALMA VIA PARIZZI 258 29010 | SALICETO DI ALSENO | ITALIE (+39) 34 59 05 65 81 06 20 61 77 20 www.galleriapalmaarte.it info@galleriapalmaarte.it
SUR LE STAND : ANGELO ACCARDI GIANFRANCO ASVERI MATTHIAS BRANDES JOHN COSTA LAMBERTO COSTA LORENZO DA SAN SABRINA FERRARI MAX GASPARINI
GALERIE PASCALE FROESSEL , STRASBOURG
85
Yves Siffer, "Le miroir", 27x30 cm
- FRANCE
PASCALE FROESSEL 14 RUE DES DENTELLES 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 32 74 48 06 81 28 90 41 www.galerie-pascale-froessel.fr galerie@pascalefroessel.fr
SUR LE STAND : BERNARD BUFFET CLAUDE FOENET CAROLE HERLAUT THIERRY LOULE JEAN REMLINGER YVES SIFFER KLAUS STÖBER WILLIE COOLS
MAUREEN POULSON BETTY PUMANI
GALERIE GUY PIETERS , KNOKKE-HEIST
Christo, "THE FLOATING PIERS, PROJECT FOR LAKE ISEO", collage, 21,5x28 cm, 2016
- BELGIQUE
GUY DELLAERT ALBERTPLEIN 15 8300 | KNOKKE-HEIST | BELGIQUE (+32) 50 612 800 (+32) 495 226 226 www.guypietersgallery.com guy.dellaert@guypietersgallery. com
SUR LE STAND : BERNAR VENET MALALUBA DENMARK ROBIN CHRISTO JAN FABRE DANIEL GASSER MAUREEN SPILLER BETTY ARMAN CESAR
PIGMENT GALLERY , BARCELONE
- ESPAGNE
FERRAN JOSA C/ROSELLO 193 8036 | BARCELONE | ESPAGNE (+34) 934 528 162 (+34) 658 850 773 www.pigmentgallery.es info@pigmentgallery.es Anke Blaue, "AB320", Mixmedia on Linen, 120x200 cm
SUR LE STAND : ANKE BLAUE RAMON ENRICH MARCELO FUENTES LIDIA MASLLORENS BRUNO OLLE DOMINICA SANCHEZ CLAUDIA VALSELLS INIGO MANTEROLA
GALERIE LA POPARTISERIE , STRASBOURG
- FRANCE
CATALOGUE
ERWANN BRIAND 3 RUE DE L'AIL 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 69 57 41 65 (+34) 657 905 433 www.lapopartiserie.com lapopartiserie@hotmail.fr 23x23 cm
GALERIE RADIAL ART CONTEMPORAIN , STRASBOURG
086
087
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Monsta, "FÂTE DES FLEURS", Technique mixte sur papier,
SUR LE STAND : JULIEN BAGARD EDOUARD BOIDRON PHILIPPE HERARD CHARLES LEVAL JANA & JEANSEBASTIEN PHILIPPE WALTER SCHÖNENBRÖCHER
Carlo Borer, Stainless Steel/Steel, 270x150x133 cm, 2007
- FRANCE
FREDERIC CROIZER 11B QUAI TURCKHEIM 67000 | STRASBOURG | FRANCE (+34) 934 514 502 06 61 14 53 26 www.radial-gallery.eu art.radia@gmail.com
SUR LE STAND : TILL AUGUSTIN CARLO BORER ALAIN CLEMENT EWERDT HILGEMANN STEPHEN MARIENFELD LARS STRANDH FRANK FISCHER WILLI SIBER
TO GALLARDO
GALERIE RED ROOM , LYON
- FRANCE
OLIVIER HOUG 46 RUE AUGUSTE COMTE 69002 | LYON | FRANCE (+34) 934 514 502 06 07 38 28 35 www.redroomexpertise.fr red.room@wanadoo.fr Wang Keping, statuette en bois, H : 52 cm
SUR LE STAND : ROBERT MALAUAL FERNAND LEGER BERNARD AUBERTIN OLIVIER DEBRE LIU BOLIN STEPHANE COUTURIER WANG KEPING ANDRE MARFAING
GALERIE SALTIEL , AIX EN PROVENCE
Robert Combas, "LES TROIS AMOUREUX DE LA NATURE",
- FRANCE
M FITOUSSI 10 RUE LAURENT FARCHIER 13100 | AIX EN PROVENCE | FRANCE 04 42 39 23 37 06 17 25 18 67 www.galeriesaltiel-aix.com galeriesaltielaix@gmail.com
SUR LE STAND : TOBIAS ADAMI SAL BELAUD AGUST CESAR VANESSA COMBAS KAI-HSING GRIS WALTER TOMA TO VELICHOVIC
Acrylique sur toile, 210x270 cm, 2003
SAMHART GALLERY , VILLARS-SUR-OLLON
Maria De Campos, "Mick Jagger", Acrylic, Collage on
- SUISSE
PATRICK SOUSSANA RUE CENTRALE 101 1884 | VILLARS-SUR-OLLON | SUISSE (+41) 24 495 13 00 (+41) 79 769 02 69 www.samhartgallery.com info@samhartgallery.com
canvas, 150x150 cm, 2017
SUR LE STAND : HELDER BATISTA CHRISTOPHE CATELAIN AGUST DAVID C. VANESSA AARON KAI-HSING HUANG WALTER SCHÖNENBRÖCHER TO GALLARDO
GALERIE LUZIA SASSEN , COLOGNE
87
SAXA,"ROMY SCHNEIDER", Ink on Canvas, 100x100cm, 2016
- ALLEMAGNE
LUZIA SASSEN LUXEMBURGER STR. 345 50939 | COLOGNE | ALLEMAGNE (+49) 2248 44 53 45 (+49) 172 25 32 720 www.galerie-luzia-sassen.de galerie-luzia-sassen.de
SUR LE STAND : PETR BERANEK JÜRGEN HEINZ JANA RUSCH VANESSA SAXA KAI-HSING HUANG WALTER SCHÖNENBRÖCHER TO GALLARDO
GALERIE VICTOR SFEZ , PARIS
- FRANCE
VICTOR SFEZ 18 PLACE DAUPHINE 75001 | PARIS | FRANCE 01 82 10 25 00 06 22 87 32 46 http://victorsfez.blogspot.fr/ galerievictorsfez@gmail.com AVANT-GARDE RUSSE, Liubov Popova, collage, 28x19cm
SUR LE STAND : TOBIAS AVANT-GARDE RUSSE ALICIA HERNANDEZ RICARDO FERNANDEZ LAURA NILLNI RICARDO NILLNI WALTER EMMANUEL WALTER STRACK
COSTANTINO BALDINO
SLOTINE , PARIS
- FRANCE
CLAUDINE SLOTINE 15 RUE PETANQUE 75116 | PARIS | FRANCE 01 45 53 42 84 06 20 61 77 20 www.galerieslotine.com galerieslotine@wanadoo.fr La Fratrie, "The thin line between success and failure"
SUR LE STAND : PIERRE MOUZAT JEAN YVES GOSTI AGUST LA FRATRIE VANESSA URVINA KAI-HSING HUANG WALTER SCHÖNENBRÖCHER TO GALLARDO
GALERIE SOBERING , PARIS
- FRANCE
CATALOGUE
JEAN-CLAUDE GHENASSIA 87 RUE DE TURENNE 75003 | PARIS | FRANCE 09 66 82 04 43 06 77 09 03 00 www.soberinggalerie.com pk@soberinggalerie.com plexiglas, 132 x 97 x 8 cm, 1966,(photo©Yossi Levy)
088
JAVIER TORO BLUM
GALERIE CHRISTOPHE TAILLEUR , STRASBOURG
- FRANCE
CHRISTOPHE TAILLEUR 11 RUE DES JUIFS 67000 | STRASBOURG | FRANCE (+34) 934 514 502 06 80 43 25 31 www.galeriechristophetailleur.fr christophe@christophetailleur.fr
089
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
Pavlos, Baroque, Affiches massicotées, support bois,
SUR LE STAND : RODRIGO ARTEGA FRANCOIS ARNAL THOMAS BARBEY PAVLOS DIONYSSOPOULOS ALEXANDRA HÖPF BENJAMIN OSSA MARCELA SERRA
Emmanuelle Renard, huile sur toile, 220x140 cm, 2017
SUR LE STAND : THOMAS HENRIOT CLEMENT TISSIER KLEMT VALERIE GRAFTIEAUX EMMANUELLE RENARD KAI-HSING HUANG WALTER SCHÖNENBRÖCHER
TO GALLARDO
GALERÍA BEA VILLAMARÍN , GIJON
- ESPAGNE
BEA VILLAMARIN CALLE SAN ANTONIO 33201 | GIJON | ESPAGNE (+34) 934 514 502 (+49) 669 59 27 45 www.beavillamarin.com bea@beavillamarin.com Ruben Martin De Lucas, "EL JARDIN DE FUKUOTA LVII", Mixed on board, 40x40 cm, 2017
SUR LE STAND : RUBEN MARTIN DE LUCAS CANDELA MUNIOZGUREN CARLOS TARDEZ VANESSA URVINA KAI-HSING HUANG WALTER
WITHOUTART GALERIE , STRASBOURG
Hans Hartung, "P1961-57", pastel et fusain sur papier
89
- FRANCE
MARC SUN 8 RUE ADELE RITON 67000 | STRASBOURG | FRANCE 03 88 36 82 91 06 70 51 24 29 www.withoutartgalleriye01. businesscatalyst.com laporterouge@aol.com
SUR LE STAND : DANQING CHEN JILALI GHARBAOUI HANS HARTUNG ANDRE KNEIB YI LIU HENRI MICHAUD PATRICK NEU MARTIN SALAZAR
SCHÖNENBRÖCHER TO GALLARDO
INDEX DES GALERIES GALERIE 1831 ................................................................................................ 72
E
A
GALERIE MARTINE EHMER ..................................................................... 78
ACID GALLERY ............................................................................................ 72 AD GALERIE .................................................................................................. 72
GALERIE L'ESTAMPE .................................................................................. 79
AEDAEN GALLERY ...................................................................................... 72
F
ANIM'ART ..................................................................................................... 73
FONDATION FERNET-BRANCA ............................................................. 79
ARAHM .......................................................................................................... 73
GALLERIA STEFANO FORNI .................................................................... 79
PAOLO ARKIVIO GALLERY ...................................................................... 73
GALLERIA FORNI ........................................................................................ 80
GALERIE ARNOUX ..................................................................................... 73
G
ART FACTORY .............................................................................................. 74 ABSOLUTE ART GALLERY ........................................................................ 74 ART NOU MILLENNI .................................................................................. 74 GALERIE ARTKELCH ................................................................................... 74 GALERIE AU-DELA DES APPARENCES ................................................. 75 GALERIE AUDET .......................................................................................... 75 GALERIE AUGARDE ................................................................................... 75 GALERIE CHANTAL BAMBERGER ......................................................... 75
B COURTESY BAUDOIN LEBON ............................................................... 76 BEL AIR FINE ART ........................................................................................ 76 GALERIE BERNARD JORDAN .................................................................. 76 GALERIE REMY BUCCIALI ........................................................................ 76
GALERIE G'M ............................................................................................... 80 GALERIE PASCAL GABERT ....................................................................... 80 GALERIE BERTRAND GILLIG ................................................................... 80 GALERIE BENEDICTE GINIAUX .............................................................. 81 GALERIE GNG ............................................................................................. 81 GALERIE JEAN GRESET ............................................................................. 81
H GALERIE MATHILDE HATZENBERGER ................................................. 81
K GALERIE KAHN ........................................................................................... 82 GALERIE JEAN-FRANCOIS KAISER ....................................................... 82 GALERIE CAROLE KVASNEVSKI ............................................................ 82
BW COLLECTION GALERIE .................................................................... 77
L
C
LEGAXART .................................................................................................... 82
GALERIE CALDERONE .............................................................................. 77
GALERIE LUMEN ......................................................................................... 83
GALERIE CHELOUDIAKOFF .................................................................... 77
M
GALERIE LE CONTAINER .......................................................................... 78
GALERIE MADER ......................................................................................... 83
091
GALERIE CASCADE ART SPACE ............................................................. 77
GALERIE POL LEMETAIS ........................................................................... 83
CREARTE - SASHA D ................................................................................. 78
GALERIE MAD ART .................................................................................... 83
D
MARX GALLERIES ....................................................................................... 84
090
OR NORME — HORS SÉRIE ST-ART
ESGAA ........................................................................................................... 79
GALERIE DUKAN ........................................................................................ 78
GALERIE MATHIEU ..................................................................................... 84 GALERIE MOBILE ........................................................................................ 84
GALERIE MOLLWO .................................................................................... 84 GALERIE MONTESQUIEU ........................................................................ 85
N NEUE KUNST GALLERY ............................................................................ 85 GALERIE NICOLET ...................................................................................... 85 GALERIE NORTY ......................................................................................... 85
P GALERIE PALMA ARTE .............................................................................. 86 GALERIE PASCALE FROESSEL ................................................................. 86 GALERIE GUY PIETERS .............................................................................. 86 PIGMENT GALLERY ................................................................................... 86 GALERIE LA POPARTISERIE ...................................................................... 87
R GALERIE RADIAL ART CONTEMPORAIN ............................................ 87 GALERIE RED ROOM ................................................................................ 87
S GALERIE SALTIEL ......................................................................................... 87 SAMHART GALLERY .................................................................................. 88 GALERIE LUZIA SASSEN ........................................................................... 88 GALERIE VICTOR SFEZ ............................................................................. 88 SLOTINE ........................................................................................................ 88 GALERIE SOBERING .................................................................................. 89
T GALERIE CHRISTOPHE TAILLEUR .......................................................... 89
V GALERÍA BEA VILLAMARÍN ..................................................................... 89
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WITHOUTART GALERIE ........................................................................... 89
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INFORMATIONS PRATIQUES HORAIRES
LIEU
DU 17 AU 20 NOVEMBRE 2017 Vendredi 17 novembre : Samedi 18 novembre : Dimanche 19 novembre : Lundi 20 novembre :
11 h – 21 h 11 h – 20 h 11 h – 20 h 11 h – 19 h
PARC DES EXPOSITIONS – HALL 7 Place Adrien Zeller 67000 STRASBOURG Tél. : + 33 (0)3 88 37 67 67
TA R I F S ACCES Tramway : lignes B et E, station Wacken Voiture : autoroute A350, sortie 1, direction Wacken – Parc des Expositions
Plein tarif : 18 € Tarif duo : 27€ pour 2 personnes Tarif internet : 12 € Tarif visiteurs Expo Cézanne : 9 € Tarif professionnel : 9€ – galeries d’art, amis musées, étudiants… Gratuit pour les enfants de -16ans
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