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MÉTIERS DE LA MÉTALLURGIE Un brillant avenir
Pièce maîtresse d’une industrie autrefois en déclin, la métallurgie française s’est modernisée pour renaître de ses cendres. Ses entreprises ont grand besoin de professionnels formés aux techniques les plus récentes.
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Dans le Grand Est, le mot métallurgie évoque une époque glorieuse ; celle où les hauts-fourneaux, fleurons de l’industrie nationale, faisaient la fierté et la richesse de la Lorraine. Il évoque aussi la crise qui a entraîné leur démantèlement, laissant penser que, dans le sillage de la sidérurgie, la métallurgie était vouée à disparaître. Pourtant, il n’en est rien. En France, le secteur aux 42 000 entreprises emploie 1,5 million de salariés, dont 93 % en CDI. Du fait notamment d’une vague massive de départs à la retraite, de la mobilité professionnelle et de la montée en gamme de la production et des compétences associées, les entreprises de la branche connaissent d’importants besoins en main d’œuvre. Ils sont évalués à 110 000 personnes par an d’ici 2025 par l’Observatoire paritaire de la métallurgie.
Verte grâce à la matière grise
Ces effectifs ne devraient plus diminuer car, après plusieurs décennies de retrait, le temps de la délocalisation semble révolu. Au contraire, de plus en plus d’entreprises font le pari de la relocalisation. Le made in France ne relève plus seulement du patriotisme économique, il est partie prenante de la lutte contre le réchauffement climatique et, avec la crise sanitaire, est aussi devenu un enjeu de souveraineté. Les Français ne veulent plus dépendre, pour leurs besoins essentiels, d’usines installées à l’autre bout du monde. Face au dumping
110 000 environnemental ou social de la concurrence low-cost, les entreprises hexagonales n’ont eu d’autre choix que de miser sur la recherche et les techniques les plus modernes pour proposer des produits haut de gamme, en s’appuyant sur des process de pointe : impression 3D, machines connectées, lignes de production en réalité augmentée, big data, simulation numérique, etc.
Rapport de force favorable
De nouveaux postes émergent et les anciens évoluent, ouvrant de belles perspectives aux jeunes diplômés et poussant les entreprises à poursuivre l’effort de formation continue des salariés. C’est en effet indispensable dans un secteur où de nombreux métiers sont en tension, des ingénieurs d’étude en Recherche & Développement aux chaudronniers, en passant par les forgerons, soudeurs et tuyauteurs. Pour ces professionnels, le rapport offre / demande permet de choisir son employeur, un luxe sur le marché de l’emploi ! C’est d’autant plus vrai pour les fonctions accessibles via des formations courtes, y compris sans le bac. Reste cependant une tendance : favoriser la poly-compétence de ses salariés afin de pouvoir s’adapter à des marchés variés et en pleine mutation. Pour rester tranchante, une lame doit repasser régulièrement au feu de la forge !
1,5 MILLION DE SALARIÉS