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TRANSPORT ET LOGISTIQUE À flux tendus
Boostés par le boom de l’e-commerce et des services de livraison à domicile, crise sanitaire oblige, les besoins en logistique se développent de manière exponentielle. Un secteur extrêmement porteur, à tous les niveaux et sur tous les métiers.
5e secteur d’activité à recruter
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Avec 150 000 entreprises employant plus de 1,8 million de salariés, les transports et la logistique sont le cinquième recruteur de l’Hexagone. La logistique organise les flux de produits mais aussi de déchets et de matières premières qui transitent pour les besoins des entreprises. Retards, ruptures de stocks, problèmes de coordination en sont les – inévitables – bêtes noires. Sang-froid, communication et sens de l’organisation sont donc les atouts majeurs des professionnels du secteur.
Des métiers physiques et précis
En première ligne, l’agent de magasinage et le magasinier-cariste (accessibles via le CAP Opérateur logistique, le bac professionnel Logistique ou le bac professionnel Organisation de transport de marchandises, qui a remplacé l’ancien bac professionnel Transport) réceptionnent la marchandise et la stockent soigneusement au bon endroit. Ensuite, il convient de la déstocker en suivant les consignes du chef d’entrepôt, qui veille à ce que tout mouvement soit enregistré sur un logiciel de gestion spécial. Le cariste assure pour sa part les mêmes tâches, mais il aura appris en plus à conduire tout type de chariots élévateurs en respectant de strictes consignes de sécurité.
Organisation et sens commercial
Un échelon au-dessus, le responsable d’entrepôt encadre une équipe de manutentionnaires, de caristes et de préparateurs de commandes. Il veille à optimiser les coûts tout en respectant des délais parfois serrés. Ce manager est aussi un gestionnaire, qui doit être totalement à l’aise avec les outils informatiques. Le métier nécessite un niveau bac +2 (BUT Management de la Logistique et des Transports, BTS Gestion des transports et logistique associée, ou Technicien supérieur en méthodes et exploitation logistique). Le chef de quai exerce le même type de tâches que le responsable d’entrepôt, mais dans le cadre d’activités de messagerie ou de transport express (type FedEx ou La Poste). La formation requise : un bac pro Logistique ou un BTS Gestion des transports et logistique associée. Quant au gestionnaire de stocks, il gère les inventaires de produits finis, de pièces détachées et de matières premières. Il est en contact permanent avec les services de production, les services commerciaux et les clients. Organisé et doté d’un grand sens du détail et du service, ainsi que d’un bon relationnel, son niveau de formation dépendra de la taille de l’entreprise. l’entreprise, depuis la commande jusqu’à la livraison du produit aux clients, en passant par le processus de production, d’emballage et de stockage. Il doit minimiser les risques de retard, les surcoûts, le travail inutile… Réactivité et dynamisme sont ses maîtres-mots. Ce poste conviendra à un généraliste ayant reçu une formation de niveau bac +2 à bac +5 : BUT QLIO, Licences professionnelles Logistique globale ou Management logistique (bac +3), formation Responsable en Logistique (bac +4) organisée par l’AFTRAL, diplômes d’écoles spécialisées (bac +5) comme le Campus ESLI de Redon en Bretagne et le prestigieux Institut international de Management pour la Logistique (IML) de Paris, ou des diplômes de troisième cycle de l’université (Master 2 en Logistique).
Un bac pro Logistique ou Organisation de transport de marchandises permet soit d’intégrer une PME, soit de poursuivre sa formation par un BUT Management de la Logistique et des Transports, un BUT Qualité, Logistique industrielle et Organisation (QLIO), ou la certification Responsable Production Transport Logistique délivrée par l’AFTRAL.
Fluidifier... les flux
Le responsable logistique ou “supply chain manager” occupe une fonction transversale. Il s’occupe de l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement de
À la croisée de la gestion, de la technologie et du commercial, la logistique peut aussi être abordée à partir d’une formation commerciale ou même d’ingénieur. De plus en plus de grandes écoles proposent en effet des spécialisations en fin de parcours, comme l’École nationale d’ingénieurs de Metz (Master Management de Projets Industriels et Logistiques), les Instituts nationaux de sciences appliquées (INSA), etc. Certaines écoles de commerce proposent également leur masters “supply chain”. C’est le cas par exemple de l’Essec et d’HEC.
Façonner l’avenir grâce à l’intelligence artificielle (IA)
Les responsables des chaînes d’approvisionnement tirent désormais parti de l’IA. Omniprésente, elle accompagne les prestataires logistiques dans leur quotidien. Si elle accroît les capacités humaines, elle élimine aussi les tâches répétitives ou routinières, conférant une valeur ajoutée au travail du personnel logistique.
Futur digital
Crise sanitaire oblige, les entreprises ont accéléré leur transformation digitale avec, à la clé, une métamorphose du marché du travail. Dynamique et compétitif, le numérique cherche des profils de plus en plus qualifiés.
On pensait le marché du matériel informatique arrivé à saturation, porté essentiellement par le renouvellement périodique des appareils. Mais le Covid a incité les particuliers à améliorer leur équipement et les entreprises à étoffer leur parc d’ordinateurs portables et à sécuriser un réseau éparpillé hors les murs. Une aubaine pour les techniciens et les connaisseurs des systèmes et des réseaux. À nouveaux besoins, nouveaux logiciels, que de grands groupes et autres start-ups imaginent, développent et testent pour l’Internet classique comme pour sa version mobile. Pour ne pas rater le coche, les entreprises se développent et soignent l’ergonomie et l’attractivité de leurs sites. C’est là qu’interviennent les architectes web, webdesigners et autres UX designers.
Rester à la page
Qui dit sites et réseaux sociaux, dit community managers et modérateurs chargés de fidéliser les clients-internautes et de veiller au respect des règles, voire de la loi. L’expert en e-réputation est de plus en plus consulté par des entreprises et des particuliers soucieux de leur image publique. L’arrivée de la 5G a, quant à elle, boosté le marché de l’Internet of Things (IOT), c’est-à-dire des objets connectés, notamment dans le secteur de la domotique. Elle devrait également faciliter la diffusion en réalité virtuelle, d’où un besoin croissant d’ingénieurs VR. L’intelligence artificielle, en constante évolution, requiert elle aussi des ingénieurs spécialisés. Moins connus mais indispensables, les entraîneurs de chatbot apprennent aux assistants-robots comment répondre aux besoins des humains en analysant leurs conversations.
Autant d’activités occasionnant des collectes massives de données, qui doivent ensuite être traitées par des data analystes, stockées par des ingénieurs « cloud computing » et protégées par des spécialistes hautement qualifiés, dont la rémunération est à la mesure de la valeur de ces informations. Selon l'étude Numérique, formation et emploi 2020 de Talents du Numérique, le salaire brut moyen des diplômés (Bac +5) pour leur premier emploi était de 41 000 euros.
Vigie-pirate
Le diplôme minimum pour exercer un métier du digital, c’est le bac pro systèmes numériques. Il permet de commencer comme technicien de maintenance – une profession occupée également par les titulaires du BTS Systèmes numériques option informatique et réseaux (SNIR), et par ceux d’un des quatre BUT informatique existants. Ces derniers sont des diplômes bac +3, pouvant mener à des masters ou à des écoles d’ingénieur.
Les bac +5 tirent clairement leur épingle du jeu dans ce secteur, avec les spécialisations les plus pointues à bac +6. Certains des as de la cybersécurité sont ainsi formés à l’École nationale supérieure des Mines de Nancy via le Mastère Spécialisé ® Cybersécurité : attaque et défense des systèmes informatiques. Le must !