Orientation et formation - Supplément au magazine Spectacles - Février 2023

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ORIENTATION & FORMATION 360 2023

Edité par Spectacles Publications

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Rédaction

Coordinatrice : Suzi Vieira

Rédaction et édition : Anissa Bekkar

Studio graphique

Marine Richardier • marine@smags.fr

Ont collaboré à ce magazine : Joséphine Micallef, Anaïs

Guillon

Diffusion

Théo Pisios • diffusionnancy@bkn.fr

Vincent Bourgin • vincent.bourgin@bkn.fr

Impression

Est Imprimerie (Moulins-lès-Metz)

Tirage 20 000 exemplaires

Dépôt légal : Janvier 2023

ISSN : 1259-1971

Sauf demande expresse, les documents et photos envoyés ne sont pas retournés.

Ce magazine est entièrement réalisé, écrit et imprimé en France

➜ ÉDITO (Re)trouver sa voie

Quiet quitting, bullshit jobs, bore out… Depuis quelques années, une multitude d’anglicismes fleurit, dessinant un rapport au travail de plus en plus antagoniste. Changer de voie serait-il alors le secret pour changer de vie et rompre avec la monotonie ? À la faveur d’une crise sanitaire rebattant les cartes dans tous les domaines, la reconversion semble la clé pour redonner du sens à sa vie professionnelle et, espère-t-on, personnelle. En 2022, un actif sur cinq s’est ainsi engagé sur cette voie, « motivé avant tout par une volonté de se rapprocher de ses valeurs et de vivre davantage de ses passions », selon une étude de l’association Centre Inffo. À défaut d’atteindre le sacro-saint équilibre entre travail et vie privée, de nombreux salariés n’hésitent plus à démissionner, laissant les employeurs face à une pénurie de candidats dans des domaines aussi nombreux qu’inattendus (hôtellerie, restauration, pharmacie…). Une grève des candidatures obligeant les entreprises à proposer de meilleures conditions de travail, à réévaluer les rémunérations et à faire preuve de plus de souplesse afin de remplumer leurs effectifs. Parfois qualifié de « grande démission », ce mouvement a aussi un impact sur les jeunes débutant leurs études ou fraîchement arrivés sur le marché du travail, rééquilibrant le rapport de force avec les employeurs. Mais s’il est une leçon à retenir de ce phénomène, c’est qu’une première orientation n’engage pas pour la vie entière. Voilà de quoi rassurer les lycéens angoissés à l’idée de faire le mauvais choix (et leurs parents tout aussi anxieux) ! Que vous soyez en début de parcours, déjà engagé dans une carrière ou en recherche d’emploi, ces pages sont pour vous. (Re)lancez-vous !

Sommaire

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2 PRENEZ VOTRE AVENIR EN MAIN !
© Pexels / Andrea Piacquadio
p.3
et apprentissage……………………………………………………………………… p.4
• Les clés d’une bonne orientation
• Alternance
Les métiers qui recrutent ………………………………………………………………………… p.5
Les métiers du social et de la santé ………………………………………………………… p.6
Les métiers de la banque …………………………………………………………………………… p.8
L’industrie du médicament ……………………………………………………………………… p.9
Les écoles de commerce …………………………………………………………………………… p.10 • Transport et logistique ……………………………………………………………………………… p.12
Les métiers du numérique p.14
Les filières artistiques p.16
Les langues étrangères p.18
Formation continue …………………………………………………………………………………… p.19
Les métiers de l’agriculture ……………………………………………………………………… p.20
Les métiers du BTP ……………………………………………………………………………………… p.21
Les métiers de la métallurgie …………………………………………………………………… p.23

LES CLÉS D’UNE BONNE ORIENTATION À l'heure des choix

Dans la jungle des formations, une boussole n’est pas de trop pour s’orienter. Et dans cette délicate démarche, il vaut mieux être accompagné ! Petit vadémécum pour y voir plus clair.

L’orientation a bien des points communs avec un trek. Le plus évident ?

La préparation, sauf à accepter le risque de se retrouver n’importe où après avoir pris un chemin au hasard. C’est à vous de choisir la destination, ou du moins la direction générale, et de vous renseigner pour vérifier que vos a priori ne sont pas trompeurs. Il vous faut aussi évaluer les différents itinéraires menant au but fixé et estimer vos possibilités de réussite. Ce travail de fond est plus simple lorsqu’il n’est pas mené seul. Ça tombe bien : une multitude de personnes sont prêtes à vous conseiller. À commencer par vos proches, famille et amis. Ils peuvent vous parler de leur quotidien, de leurs études ou emplois et vous dire s’ils vous y voient. Plus détachés, vos professeurs sont aussi plus objectifs, et ce sont des connaisseurs en la matière.

ONISEP qui tôt y pense

Les psychologues de l’éducation nationale sont des spécialistes du conseil en orientation. Ne craignez pas de leur montrer votre ignorance en la matière, ils sont à votre écoute. S’il n’y en a pas dans votre établissement ou que vous êtes éloigné d’un Centre d’Information et d’Orientation (CIO), la plateforme Mon orientation en ligne vous donne les coordonnées pour discuter par téléphone, tchat ou encore courriel avec un conseiller de l’Onisep. monorientationenligne.fr

Derrière cet acronyme se cache l’Office National d’Information sur les Enseignements et les Formations. C’est LA mine d’or de la documentation, sur papier et en ligne. Si vous êtes tenté par une réorientation ou une reprise de formation, l’État a créé un portail spécifique pour guider tous les internautes dans leurs projets professionnels ou scolaires : orientation-pour-tous.fr. Vous pouvez aussi consulter deux valeurs sûres de la presse, L’Étudiant (sur papier ou web) et studyrama.com

Entre passionnés

Ce n’est pas un secret : rien ne remplace le terrain ! Les salons spécialisés, physiques ou par visioconfé-

rence, permettent de rencontrer les représentants de plusieurs établissements, le plus souvent des enseignants ou étudiants. Autre incontournable, les journées portes ouvertes, qui permettent de découvrir le cadre de travail et de s’imprégner de l’ambiance des écoles.

En suivant ce processus, vous ne vous mettrez certes pas complètement à l’abri des mauvaises surprises et des déconvenues, mais vous en limiterez

la probabilité et la proportion. Finalement, le seul risque est peut-être de multiplier les possibilités... Mais quoi de plus exaltant que l’embarras du choix ?

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© Pexels / Yan Krukau

LES ATOUTS DE L'ALTERNANCE

➜ Un large choix de métiers

➜ Un diplôme reconnu à la clé

➜ La gratuité des frais de formation

➜ Allier théorie et pratique

➜ Rémunération en tant que salarié

➜ Un accès facilité à l’emploi grâce à l’expérience acquise

➜ De nombreuses aides

ALTERNANCE ET APPRENTISSAGE

Des tremplins vers l’emploi

Souvent confondus et encore victimes d’une mauvaise image, l’alternance et l’apprentissage sont pourtant synonymes de débouchés prometteurs. On fait le point.

Tout d’abord, définissons clairement les termes.

L’alternance est le système de formation où se succèdent des modules d’enseignement théorique et des phases pratiques en milieu professionnel. Ce volet pratique, c’est ce qu’on appelle l’apprentissage. L’objectif : se former à un métier tout en s'imprégnant de la vie et de la culture d’entreprise.

Étudiant ou salarié ?

Le cursus se déroule dans un établissement du secondaire – lycées professionnels ou agricoles, Centres de Formation des Apprentis (CFA), Maisons Familiales et Rurales (MFR) – ou du supérieur, comme les facultés, les écoles ou encore les Instituts universitaires de technologie (IUT). L’alternant a le choix : il peut soit rester sous statut étudiant et effectuer des stages alternés dans différentes structures, soit passer sous statut hybride, à la fois étudiant et salarié, en signant un contrat avec une entreprise, une association, un libéral ou encore un organisme d’État. La convention peut être de deux types : un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation.

Apprentissage et contrat de professionnalisation

Le contrat d’apprentissage prépare à des diplômes de l’enseignement professionnel et technologique (CAP, bac pro, BTS…) ainsi qu’à des diplômes du supérieur (BTS, licence et master pro), tandis que le contrat de professionnalisation vise plutôt une qualification professionnelle (diplômes ou titres du Répertoire National des Certifications Professionnelles, Certificats de Qualification Professionnelle ou qualifications reconnues par convention collective nationale) pour une intégration rapide dans le monde du travail. C’est pourquoi le contrat de professionnalisation est également ouvert aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, aux bénéficiaires des minima sociaux ainsi qu’aux personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé.

Bonjour salaire, adieu grandes vacances ! S’ils ont en théorie la possibilité de rester simples étudiants et de varier les expériences en stage, la plupart des alternants optent pour le salariat. Et pour cause, il présente trois avantages non négligeables : la rémunération versée tout au long du cursus, une meilleure intégration sur le marché du travail à son

terme et la possibilité de percevoir des indemnités de chômage en fin de contrat. En contrepartie, il faut se plier aux contraintes de la vie professionnelle : responsabilités, relations hiérarchiques et vacances réduites aux congés payés… Sans oublier la tentation de privilégier l’activité en entreprise au détriment de la préparation du diplôme.

Coups de pouce de l’État

Mais pour entrer en apprentissage, encore faut-il trouver une structure d’emploi ainsi qu’un tuteur ! Il est donc essentiel de s’y prendre le plus tôt possible et ne pas hésiter à se rapprocher des instances professionnelles que sont Chambres de Commerce et de l’Industrie, Chambres des Métiers et de l’Artisanat, Chambres d’Agriculture, etc. Bonne nouvelle : pour inciter les entreprises à embaucher, l’État verse une aide financière pour chaque candidature acceptée. Côté apprentis, les avantages sont également nombreux : aide au financement du permis de conduire à hauteur de 500 euros, garantie Visale pour le cautionnement du logement ou encore dispositif Mobili-jeune (prise en charge d’une partie du loyer). De quoi se lancer sereinement dans le grand bain !

4 PRENEZ VOTRE AVENIR EN MAIN !
© Pexels / Andrea Piacquadio

LES MÉTIERS QUI RECRUTENT

Les bons filons

Il est plus simple de s’orienter en sachant quels sont les secteurs qui recrutent. En voici une sélection !

Intelligence artificielle, numérique & commerce

Le secteur du numérique est sans aucun doute l’un des plus dynamiques (voir page 14). Porté par l’expansion massive du e-commerce et la dématérialisation des services, il recrute à plein régime : développeur web, data analyst, webmestre, webdesigner, chargé de SEO, community manager, growth hacker… Secteurs clé de l’économie, le commerce et la distribution sont eux aussi en plein essor : spécialistes en web marketing, conseiller de vente, chef de rayon, commercial, contrôleur de gestion, traffic manager, chargé de mécénat, etc. La liste n’en finit pas !

Recrutements en masse dans la santé

Ces deux dernières années ont mis en évidence les besoins massifs de recrutement dans les domaines de la santé et de l’assistance aux personnes (voir page 6). Tous les professionnels de l’aide à domicile (infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de vie ou de puériculture) sont extrêmement recherchés, tout comme les ostéopathes, kinésithérapeutes, podologues, diététiciens...

Banque & Bâtiment

Le monde de la banque et de la finance reste, lui aussi, une valeur sûre : auditeur, conseiller de clientèle, directeur financier, trader, gestionnaire de patrimoine, experts-comptables… Les secteurs de la logistique et du BTP (voir page 21) sont également créateurs d’emplois. Pour ce dernier, sont concernées aussi bien les fonctions manuelles (agent de maîtrise, technicien, ouvrier qualifié) que d’encadrement (ingénieur, conducteur de travaux, etc.). Le transport et la logistique (voir page 9) proposent quant à eux des postes de préparateurs de commandes, magasiniers, conducteurs routiers, livreurs …

Hôtellerie & Restauration

La crise sanitaire a accéléré la pénurie de personnels déjà en cours depuis plusieurs années. Brasseries, hôtels de luxe, restaurants et cafés embauchent sans cesse des apprentis, aides ou commis de cuisine, serveurs, sommeliers, gouvernants, barmans, gérants, réceptionnistes… Des métiers qui ne nécessitent pas forcément de diplôme ou qualification précis, la formation étant constante.

Zoom sur les métiers du vin

Réputées pour leurs champagnes, vins d’Alsace ou de Bourgogne, les régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté comptabilisent à elles deux quelque 20 000 exploitations viticoles, pour lesquelles la demande en ouvriers spécialisés reste très élevée et où l’on peine à recruter. Les postes concernent tous les domaines, allant de la production (ouvrier vigneron, conseiller viticole, ouvrier de chai) à la vente (technico-commercial, sommelier), en passant par les métiers de la transformation (caviste, œnologue). Des offres d’emploi sont accessibles sur vitijob.com

5 © Pexels / cottonbro studio ➜

sens du service

Le secteur médico-social promet des opportunités de carrière nombreuses et variées. Et les années à venir seront qui plus est marquées par le développement du « care », gourmand en emplois.

La santé, un secteur toujours porteur

Depuis la suppression du numerus clausus national qui limitait le nombre de praticiens, chaque faculté de médecine peut fixer ses effectifs d’étudiants. Un moyen de s’adapter aux besoins des territoires et de lutter contre les déserts médicaux. Trois voies de formation sont désormais possibles pour les aspirants aux études de médecine, pharmacie, odontologie (dentiste) et maïeutique (sagefemme) : la licence avec option « accès santé » (L.AS), le parcours d’accès spécifique santé (PASS) avec une option à choisir dans une autre discipline de licence et enfin, les formations paramédicales. Si ces études sont ardues, en particulier en médecine où le cursus peut durer huit à douze ans selon la spécialisation, les perspectives d’embauche sont excellentes. Selon Pôle Emploi, près de 150 000 postes sont à pourvoir d’ici 2025, les besoins étant accrus en milieu hospitalier, où l’on recrute massivement infirmiers et aides-soignants. De quoi encourager les reconversions et offrir des opportunités de retour à l’emploi.

Le travail social, aux côtés des plus fragiles

Il n’est pas indispensable de se lancer dans des études de santé pour prendre soin de son prochain. Aider les personnes vulnérables, les accompagner dans les difficultés, lutter contre l’exclusion sociale… Les métiers du travail social demandent un fort engagement et un goût du terrain. Dynamisme, empathie, voire connaissances en droit : ils mobilisent une palette de compétences multiples auprès de publics variés. Ouvert à une myriade de profils, du CAP au bac +5, le secteur recrute principalement dans les services à la personne. L’accompagnant éducatif et social (Titre Professionnel d’assistant de vie aux familles, après la 3ème) aide ainsi enfants et adultes handicapés dans leur quotidien, à domicile, dans une structure collective spécialisée ou en milieu scolaire. Il les accompagne dans les actes de la vie courante et les aide à développer leur vie sociale. L’assistant de service social (Diplôme d’État en trois ans, post bac ou équivalent) épaule quant à lui des personnes en difficulté économique, sociale ou psychologique. Enfin, l’éducateur spécialisé (Diplôme d’État en trois ans, post bac ou équivalent) intervient auprès de groupes ou familles pour développer leur intégration et leur autonomie. Ses missions sont très variées : handicap, protection de l’enfance, prévention… Non délocalisables, les besoins en professionnels du travail social augmentent chaque année, notamment en raison du vieillissement de la population. Le secteur emploie plus de 1,2 million de salariés mais connaît une pénurie de candidats, offrant de belles perspectives de recrutement et d’évolution.

150 000 POSTES à

pourvoir dans le médico-social d’ici à

2025

(Source Pôle Emploi)

6 PRENEZ VOTRE AVENIR EN MAIN !
➜ LES MÉTIERS DU SOCIAL ET DE LA SANTÉ Le
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98% DES SALARIÉS EN CDI

➜ LES MÉTIERS DE LA BANQUE

Le compte est bon

Les nouvelles technologies ont bouleversé le secteur bancaire, impulsant une montée en qualification des employés.

La banque est un acteur majeur du marché de l’emploi hexagonal. Avec plus de 40 000 embauches en 2021 (contre 35 000 en 2020), selon une étude de l’Observatoire des métiers de la banque, c’est l’un des premiers employeurs du secteur privé. Mais les profils des postes sont en pleine transformation, avec des emplois de plus en plus qualifiés et spécialisés. Aujourd’hui, la plupart des clients utilisent en effet applications et sites Internet pour gérer les affaires courantes. Résultat : s’ils se déplacent en agence, c’est plutôt pour poser des questions pointues. Le conseiller s’adapte à cette nouvelle demande, devenant un spécialiste des produits bancaires, capable de proposer du sur-mesure.

La sécurité de l’emploi

À la recherche de collaborateurs expérimentés, les recruteurs sont séduits par l’alternance. C’est pour eux la meilleure manière de repérer les recrues prometteuses. Il faut dire que l’emploi est pérenne : deux tiers des recrutements se sont faits en CDI en 2021 et, à l’heure actuelle, plus de 98 % des salariés en poste dans les banques bénéficient d’un contrat de travail à durée indéterminée. Pour mettre le pied à l’étrier, les candidats peuvent s’engager dans une formation rapidement professionnalisante, comme le BTS banque - conseiller

de clientèle (particuliers) ou opter pour un cursus plus général, comme les DUT Gestion des entreprises et des administrations ou Techniques de commercialisation.

Vers plus de spécialisation

Née de la fusion du Centre de formation de la profession bancaire et du réseau de 14 CFA Banque, l’ESBanque fait figure de référence. Ses campus de Strasbourg, Nancy, Reims ou Dijon et ses centres de cours de Troyes, Metz, Belfort, Besançon et Mâcon proposent une myriade de formations allant du BTS au mastère spécialisé (bac +6), en passant par le DU. Car les recruteurs sont de plus en plus friands de candidats de niveau licence ou équivalent. Les jeunes diplômés de niveau bac +4 / +5 représentent en effet plus de la moitié des embauches (58 % en 2021). Si les premiers postes sont en lien avec la relation client (chargé de clientèle, conseiller patrimoine), un candidat plus expérimenté peut espérer évoluer vers les domaines plus spécialisés de l’informatique ou de la conformité. Les fonctions de support (juriste, fiscaliste, comptable…) sont également une piste prometteuse pour qui ambitionne un statut cadre. Une part croissante de cadres

L’élévation du niveau des diplômes à l’embauche, conjuguée à la formation continue, fait évoluer fortement le niveau général de qualification des actifs. Les cadres représentent ainsi 69 % d’entre eux ! Plusieurs voies permettent d’accéder à ces postes hautement qualifiés, comme les écoles d’ingénieur ou le doctorat. Une spécialisation en droit bancaire (bac +5) sera ainsi de mise pour viser un poste de juriste. Atout non négligeable : les banques favorisent la promotion en interne pour fidéliser les salariés. Raison de plus pour dire banco !

8 PRENEZ VOTRE AVENIR EN MAIN !
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DU MÉDICAMENT

Innover pour la santé

La pandémie a renforcé une tendance lourde du marché du travail : l’industrie pharmaceutique a le vent en poupe et a de sérieux atouts pour susciter des vocations.

Si les postes proposés par l’industrie du médicament sont d’une grande variété, ceux liés à la qualité et à la sécurité sont plus que jamais demandés. Marketing, vente ou encore production ne sont pas en reste pour autant. Le niveau d’études de prédilection est certes celui d’ingénieur, mais sont aussi recherchés les profils les plus variés, du bac professionnel jusqu’au doctorat.

Une centaine de métiers

Tournée vers l’avenir, l’industrie pharmaceutique compte plus de 130 métiers : chargé de recherche, galéniste (chargé de la mise au point des formes pharmaceutiques des médicaments et des procédés de fabrication, que ce soit en comprimés, gélules, pommades…), responsable production, chef de produit… À chaque étape du cycle de vie du médicament correspondent des métiers spécifiques. En matière d’embauche, les perspectives sont excellentes pour les techniciens de maintenance et les commerciaux. Avec le développement de l’e-santé, les profils du numérique peuvent également espérer tirer leur épingle du jeu. Particulièrement en tension, les affaires réglementaires ainsi que la fabrication et le conditionnement promettent même des hausses de salaire respectives de 18 et 25 % en 2023, selon une étude du cabinet Michael Page.

Un bassin d’emploi dynamique

Voilà qui apparaît d’autant plus intéressant que Bâle et les régions limitrophes suisses et françaises sont un des épicentres mondiaux de l’industrie pharmaceutique, concentrant les sièges sociaux des deux poids lourds du secteur que sont Roche ou Novartis ainsi que de toujours plus nombreuses et innovantes start-up de la biotechnologie. Témoin de ce dynamisme, l’industrie pharmaceutique suisse compte environ 49 000 salariés, dont plusieurs milliers de frontaliers.

Strasbourg à la pointe des formations en biotech

On le sait moins, mais la capitale alsacienne constitue un cluster biotechnologique complémentaire à celui de Bâle. Si on y trouve quelques grands noms du secteur, comme les groupes américains Lilly à Fegersheim et Merck à Molsheim, sa vraie richesse est ailleurs. L’université de l’Eurométropole n’est-elle pas en effet la seule au monde à compter 4 prix Nobel en exercice dans le domaine des sciences dures ? Son école supérieure de biotechnologie (ESBS), avec ses diplômes d’ingénieur et ses différents masters (bac +5), irrigue l’écosystème rhénan de l’industrie pharmaceutique et revendique 100 % d’insertion professionnelle dans les six mois suivant l’obtention d’un diplôme. Le travail, c’est la santé !

➜ L’INDUSTRIE
©
Pexels / Artem Podrez

DES DIPLÔMÉS TROUVENT UN EMPLOI EN MOINS DE 4 MOIS *

LES ÉCOLES DE COMMERCE Succès fou

Les écoles supérieures de commerce (ESC) forment les futurs cadres du management, du marketing, des ressources humaines ou de la finance. Des études toujours aussi en vogue, qui garantissent une insertion aisée sur le marché du travail et des salaires attractifs.

Les ESC ont vocation à enseigner comment les entreprises s’inscrivent dans le monde économique. C’est pourquoi les matières étudiées y sont si variées : marketing, gestion, comptabilité, management, économie, droit, sciences politiques, langues, communication, etc. Une diversité qui reflète les nombreux débouchés de ces business schools : ressources humaines, finance, vente, logistique, achats…

Du concret

Elles délivrent un enseignement concret, assuré par des professeurs pour beaucoup issus du monde professionnel. Une grande place est accordée à l’étude de cas pratiques, aux travaux en groupe et surtout aux stages, en France comme à l’étranger. Très riche, la vie étudiante permet de tisser un large réseau, atout précieux pour évoluer sur le marché du travail.

Après le bac ou une prépa

De nombreuses écoles sont accessibles directement après le bac, via Parcoursup, tandis que d’autres ne sont ouvertes qu’après une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Dans tous les cas, l’admission se fait sur concours. Presque toujours payants, ils sont le plus souvent communs à plusieurs établissements : Bachelor EGC et Ecricome Bachelor pour les cursus en 3 ans ; Sésame, Accès et Pass pour les cursus en 4 et 5 ans. Si vous avez décidé de passer par une classe préparatoire pour entrer dans une Grande école de commerce, il faudra également passer par la case concours, via le BCE, qui mutualise les épreuves de 19 écoles, ou via Ecricome prépa, qui réunit les concours de 5 établissements.

L’admission parallèle

L’admission parallèle permet aux établissements de diversifier les profils dans leurs promotions. Elle concerne les étudiants titulaires au minimum d’un bac +2 et est accessible via des concours spécialement dédiés comme Passerelle 1 et 2, Tremplin 1 et 2 ou Ambitions +. Longtemps confidentiel, le dispositif est

désormais en plein essor. Pour la première fois, en 2023, le concours Accès s’ouvre ainsi aux admissions parallèles. Les candidats pourront espérer intégrer l’une des trois écoles du réseau : l'Ieseg, l'Essca et l'Esdes.

Que choisir ?

La France compte plus de 200 écoles de commerce. Si, avec une facture annuelle moyenne de 11 000 €, le coût de la scolarité peut être un critère déterminant, il est essentiel de privilégier les établissements dont les diplômes sont reconnus par l’État et les labels nationaux et internationaux. Le réseau des Écoles de Gestion et de Commerce (EGC), adossé à celui des Chambres de commerce et d’industrie, offre de surcroît l’avantage d’être accessible par l’alternance, très appréciée des recruteurs.

Travailler ici… ou ailleurs

Ce n’est un secret pour personne : un diplôme d’école de commerce ouvre les portes de nombreux secteurs, de la banque à l’industrie en passant par la finance ou l’informatique, voire l’économie sociale et solidaire. Si vous rêvez de faire carrière hors de nos frontières, sachez que les ESC encouragent volontiers les échanges à l’étranger dans des universités partenaires ou encore les double-diplômes !

40 766 €/ AN

C’EST LE PREMIER SALAIRE BRUT MOYEN (PRIMES INCLUSES)

10 PRENEZ VOTRE AVENIR EN MAIN ! ©
/
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Gustavo Fring
D’UN JEUNE
DIPLÔMÉ *
91% ➜
*Selon l’enquête Insertion réalisée en 2021 par la Conférence des grandes écoles.

TRANSPORT ET LOGISTIQUE À flux tendus

Boostés par le boom de l’e-commerce et des services de livraison à domicile, crise sanitaire oblige, les besoins en logistique se développent de manière exponentielle. Un secteur extrêmement porteur, à tous les niveaux et sur tous les métiers.

5e secteur d’activité à recruter

Avec 150 000 entreprises employant plus de 1,8 million de salariés, les transports et la logistique sont le cinquième recruteur de l’Hexagone. La logistique organise les flux de produits mais aussi de déchets et de matières premières qui transitent pour les besoins des entreprises. Retards, ruptures de stocks, problèmes de coordination en sont les – inévitables – bêtes noires. Sang-froid, communication et sens de l’organisation sont donc les atouts majeurs des professionnels du secteur.

Des métiers physiques et précis

En première ligne, l’agent de magasinage et le magasinier-cariste (accessibles via le CAP Opérateur logistique, le bac professionnel Logistique ou le bac professionnel Organisation de transport de marchandises, qui a remplacé l’ancien bac professionnel Transport) réceptionnent la marchandise et la stockent soigneusement au bon endroit. Ensuite, il convient de la déstocker en suivant les consignes du chef d’entrepôt, qui veille à ce que tout mouvement soit enregistré sur un logiciel de gestion spécial. Le cariste assure pour sa part les mêmes tâches, mais il aura appris en plus à conduire tout type de chariots élévateurs en respectant de strictes consignes de sécurité.

Organisation et sens commercial

Un échelon au-dessus, le responsable d’entrepôt encadre une équipe de manutentionnaires, de caristes et de préparateurs de commandes. Il veille à optimiser les coûts tout en respectant des délais parfois serrés. Ce manager est aussi un gestionnaire, qui doit être totalement à l’aise avec les outils informatiques. Le métier nécessite un niveau bac +2 (BUT Management de la Logistique et des Transports, BTS Gestion des transports et logistique associée, ou Technicien supérieur en méthodes et

exploitation logistique). Le chef de quai exerce le même type de tâches que le responsable d’entrepôt, mais dans le cadre d’activités de messagerie ou de transport express (type FedEx ou La Poste). La formation requise : un bac pro Logistique ou un BTS Gestion des transports et logistique associée. Quant au gestionnaire de stocks, il gère les inventaires de produits finis, de pièces détachées et de matières premières. Il est en contact permanent avec les services de production, les services commerciaux et les clients. Organisé et doté d’un grand sens du détail et du service, ainsi que d’un bon relationnel, son niveau de formation dépendra de la taille de l’entreprise.

l’entreprise, depuis la commande jusqu’à la livraison du produit aux clients, en passant par le processus de production, d’emballage et de stockage. Il doit minimiser les risques de retard, les surcoûts, le travail inutile… Réactivité et dynamisme sont ses maîtres-mots. Ce poste conviendra à un généraliste ayant reçu une formation de niveau bac +2 à bac +5 : BUT QLIO, Licences professionnelles Logistique globale ou Management logistique (bac +3), formation Responsable en Logistique (bac +4) organisée par l’AFTRAL, diplômes d’écoles spécialisées (bac +5) comme le Campus ESLI de Redon en Bretagne et le prestigieux Institut international de Management pour la Logistique (IML) de Paris, ou des diplômes de troisième cycle de l’université (Master 2 en Logistique).

Un bac pro Logistique ou Organisation de transport de marchandises permet soit d’intégrer une PME, soit de poursuivre sa formation par un BUT Management de la Logistique et des Transports, un BUT Qualité, Logistique industrielle et Organisation (QLIO), ou la certification Responsable Production Transport Logistique délivrée par l’AFTRAL.

Fluidifier... les flux

Le responsable logistique ou “supply chain manager” occupe une fonction transversale. Il s’occupe de l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement de

À la croisée de la gestion, de la technologie et du commercial, la logistique peut aussi être abordée à partir d’une formation commerciale ou même d’ingénieur. De plus en plus de grandes écoles proposent en effet des spécialisations en fin de parcours, comme l’École nationale d’ingénieurs de Metz (Master Management de Projets Industriels et Logistiques), les Instituts nationaux de sciences appliquées (INSA), etc. Certaines écoles de commerce proposent également leur masters “supply chain”. C’est le cas par exemple de l’Essec et d’HEC.

Façonner l’avenir grâce à l’intelligence artificielle (IA)

Les responsables des chaînes d’approvisionnement tirent désormais parti de l’IA. Omniprésente, elle accompagne les prestataires logistiques dans leur quotidien. Si elle accroît les capacités humaines, elle élimine aussi les tâches répétitives ou routinières, conférant une valeur ajoutée au travail du personnel logistique.

12 PRENEZ VOTRE AVENIR EN MAIN !
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Futur digital

Crise sanitaire oblige, les entreprises ont accéléré leur transformation digitale avec, à la clé, une métamorphose du marché du travail. Dynamique et compétitif, le numérique cherche des profils de plus en plus qualifiés.

On pensait le marché du matériel informatique arrivé à saturation, porté essentiellement par le renouvellement périodique des appareils. Mais le Covid a incité les particuliers à améliorer leur équipement et les entreprises à étoffer leur parc d’ordinateurs portables et à sécuriser un réseau éparpillé hors les murs. Une aubaine pour les techniciens et les connaisseurs des systèmes et des réseaux. À nouveaux besoins, nouveaux logiciels, que de grands groupes et autres start-ups imaginent, développent et testent pour l’Internet classique comme pour sa version mobile. Pour ne pas rater le coche, les entreprises se développent et soignent l’ergonomie et l’attractivité de leurs sites. C’est là qu’interviennent les architectes web, webdesigners et autres UX designers.

Rester à la page

Qui dit sites et réseaux sociaux, dit community managers et modérateurs chargés de fidéliser les clients-internautes et de veiller au respect des règles, voire de la loi. L’expert en e-réputation est de plus en plus consulté par des entreprises et des particuliers soucieux de leur image publique. L’arrivée de la 5G a, quant à elle, boosté le marché de l’Internet of Things (IOT), c’est-à-dire des objets connectés, notamment dans le secteur de la domotique. Elle devrait également faciliter la diffusion en réalité virtuelle, d’où un besoin croissant d’ingénieurs VR. L’intelligence artificielle, en constante évolution, requiert elle aussi des ingénieurs spécialisés. Moins connus mais indispensables, les entraîneurs de chatbot apprennent aux assistants-robots comment répondre aux besoins des humains en analysant leurs conversations.

Autant d’activités occasionnant des collectes massives de données, qui doivent ensuite être traitées par des data analystes, stockées par des ingénieurs « cloud computing » et protégées par des spécialistes hautement qualifiés, dont la rémunération est à la mesure de la valeur de ces informations. Selon l'étude Numérique, formation et emploi 2020 de Talents du Numérique, le salaire brut moyen des diplômés (Bac +5) pour leur premier emploi était de 41 000 euros.

Vigie-pirate

Le diplôme minimum pour exercer un métier du digital, c’est le bac pro systèmes numériques. Il permet de commencer comme technicien de maintenance – une

profession occupée également par les titulaires du BTS Systèmes numériques option informatique et réseaux (SNIR), et par ceux d’un des quatre BUT informatique existants. Ces derniers sont des diplômes bac +3, pouvant mener à des masters ou à des écoles d’ingénieur.

Les bac +5 tirent clairement leur épingle du jeu dans ce secteur, avec les spécialisations les plus pointues à bac +6. Certains des as de la cybersécurité sont ainsi formés à l’École nationale supérieure des Mines de Nancy via le Mastère Spécialisé ® Cybersécurité : attaque et défense des systèmes informatiques. Le must !

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➜ LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE
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➜ LES FILIÈRES ARTISTIQUES

Réservé aux passionnés

Vous avez un bon coup de crayon, une imagination débordante ?

On loue votre créativité et votre curiosité ? Les études d’arts appliqués sont peut-être faites pour vous !

Pour créer des objets du quotidien, les études supérieures ne sont pas indispensables : l’artisanat reste accessible sans passer par le bac. Mais ce sésame ouvre les portes des écoles d’arts appliqués, qui forment des professionnels adaptés au marché de l’emploi. Associant geste créateur, processus industriel et communication, elles permettent également de se forger une précieuse culture artistique. Certaines sont publiques, d’autres privées. Pour ces dernières, il est essentiel de s’assurer du sérieux et de la qualité de l’enseignement. Vérifiez qu’elles sont bien reconnues par l’État et que leurs diplômes sont inscrits au Répertoire National des Certifications Professionnelles, comme c’est le cas par exemple pour l’Institut supérieur des arts appliqués de Strasbourg (LISAA) ou les Écoles nationales supérieures d’art et de design de Dijon (ENSA) ou Nancy (Ensad).

Trouver sa voie

Côté études courtes, le diplôme national des métiers d’art et du design (DN MADE) est accessible via Parcoursup aux bacheliers et aux titulaires d’un diplôme de niveau équivalent, comme le brevet des métiers d’art par exemple. Progressif et individualisé, ce bac +3 permet d’acquérir plusieurs compétences recherchées. La première année est consacrée à la découverte, théorique et pratique, de tous les arts. Durant les deux suivantes, l’étudiant travaille la spécialité qu’il a choisie parmi les 14 proposées : graphisme, numérique, mode, objet... Plusieurs stages (en France ou à l’étranger) et un mémoire complètent la formation. Ce diplôme, au grade de licence, vise l’insertion directe dans divers domaines : ébénisterie, horlogerie, infographisme, design, etc.

Des atouts qui font du DN MADE un cursus attractif… et sélectif ! Certains établissements demandent, en plus de la traditionnelle lettre de motivation,

une présentation de travaux personnels afin de tester les candidats et mieux connaître leur univers créatif.

Et après ?

Le DN MADE permet aussi de poursuivre encore ses études. En particulier, de briguer le diplôme supérieur des arts appliqués (DSAA). Ce bac +5 forme des chefs de projet en communication visuelle, des directeurs artistiques, des designers graphiques ou encore des illustrateurs dans les domaines de l’édition, de la publicité ou de la communication. Il se prépare dans des lycées – Le Corbusier d’Illkirch-Graffenstaden (DSAA design mention produit) par exemple – ou dans l’une des sept écoles supérieures d’arts appliqués de France, comme les prestigieux établissements parisiens Boulle (DSAA design mention produit) et Olivier-de-Serres (DSAA conception-création).

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+ DE 650
ACCESSIBLES VIA PARCOURSUP © Pexels / Antoni Shkraba
FORMATIONS ARTISTIQUES

➜ LES LANGUES ÉTRANGÈRES

Plurilinguisme exigé

Vous avez un don pour les langues étrangères et souhaitez le valoriser dans votre vie professionnelle ? Grâce à l’internationalisation des échanges, les polyglottes ont la cote dans plusieurs secteurs. Quelques pistes de réflexion.

Enseigner pour partager Passionné(e) par l’anglais, le japonais ou l’italien, vous souhaitez à votre tour transmettre votre savoir ? L’enseignement vous tend les bras ! Axée sur l’étude littéraire, historique et culturelle de la langue choisie, la licence Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER) est idéale pour s’y préparer avant un

master métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation (MEEF). Le champ des possibles s’étend d’ailleurs bien au-delà des carrières dans l’éducation. Pour étoffer leur CV, de plus en plus de professionnels approfondissent ou apprennent une nouvelle langue. C’est là qu’intervient le formateur en langues, qui officie en entreprise ou auprès de particu-

liers. Un marché porteur : en 2021, les formations en langues étrangères représentaient 17,5 % des requêtes formulées via le Compte personnel de formation (CPF).

La traduction, une voie à double sens On ne le dira jamais assez : un bon traducteur affectionne autant les langues étrangères que la sienne. Vous aimez l’effervescence et êtes

particulièrement réactif ? Un traducteur-interprète sommeille peut-être en vous. Votre mission : garantir la fluidité des débats entre des locuteurs de différents pays. Concentration et bonne mémoire sont les maîtres-mots pour éviter l’incident diplomatique ! Plus au calme, le traducteur technique travaille pour des éditeurs de contenus (livres, presse, jeux vidéo…). Une excellente maîtrise de la grammaire, de la syntaxe et des différents registres de langue sont indispensables. Dans tous les cas, une licence Langues étrangères appliquées (LEA), suivie d’un master mention traduction et interprétation, seront incontournables. Attention : la filière traduction est extrêmement sélective !

Additionner les forces

Avec une offre supérieure à la demande, le secteur est en tension. Aussi peut-il être judicieux de coupler les compétences. C’est tout l’objet de la licence LEA. Car, outre la traduction, cette filière à visée professionnelle propose une formation pluridisciplinaire, mêlant économie, communication et outils numériques. Un atout précieux lorsqu’on sait que le dispositif de l’admission parallèle permet aux titulaires d’un bac +2 d’intégrer une école de commerce. Enfin, si vous souhaitez vous lancer sans passer par la case fac de langues, sachez que l’hôtellerie, le tourisme ou encore le numérique sont toujours friands de profils multilingues. Let’s go !

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ANGLAIS
LES DEUX LANGUES ÉTRANGÈRES LES PLUS DEMANDÉES PAR LES RECRUTEURS EN FRANCE (SOURCE PÔLE EMPLOI).
ET ESPAGNOL

Levier de croissance

Nouveaux besoins, nouveaux métiers : réussissez votre transition et donnez un second souffle à votre carrière.

Objectif : nouvelles compétences

À l’heure où le monde change de plus en plus vite et, avec lui, le marché de l’emploi, il n’est plus envisageable de se contenter de sa formation initiale pour toute sa vie professionnelle. La clé pour continuer à gagner en compétences ? La formation continue. Elle se fonde sur deux piliers : le devoir des entreprises de participer à son financement et le droit des salariés à se former sur leur temps de travail. Ces actions peuvent être organisées par l’employeur dans le cadre de son plan de formation ou, sur le mode de l’alternance, lors de périodes de professionnalisation. Mais le salarié peut aussi en prendre luimême l’initiative.

Les dispositifs de financement

Deux mécanismes lui permettent en effet de suivre la formation de son choix sans perte de salaire : le compte personnel de formation (CPF) et le projet de transition professionnelle (PTP). Ce dernier est une modalité particulière de mobilisation du CPF, qui permet au salarié désireux de changer de métier de financer des formations certifiantes tout en bénéficiant d’un droit à congé et d’un maintien de sa rémunération. Grâce à ce mécanisme propice à la reconversion, il lui est possible d’obtenir un financement via une Association Transition pro (ATpro) ou une commission paritaire interprofessionnelle (CPIR). Les non-salariés – agriculteurs, artisans, libéraux, auto-entrepreneurs, etc. – doivent s’adresser quant à eux à leurs propres organismes collecteurs. Les salariés ont également droit à un congé pour faire un bilan de compétences ou valider les acquis de leur expérience (VAE).

Eduform : le label qualité

Reste à savoir auprès de qui se former : quelque 50 000 organismes se disputent le marché ! Les sociétés privées représentent 80 % des acteurs, mais toutes ne se valent pas. Il est prudent de vérifier si celle qui vous intéresse

possède le label Eduform, délivré par le Ministère de l'Éducation. Les structures publiques et parapubliques donnent généralement le plus de garanties de sérieux, par exemple les Services de formation continue des universités (SFC) et le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), qui préparent à des diplômes du supérieur. Les Greta (qui mutualisent les compétences et les moyens de plusieurs établissements publics d’enseignement), les établissements agricoles et les unités de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), préparent quant à eux à des diplômes du secondaire ainsi qu’à des qualifications professionnelles.

Rallumer le feu

Ces organismes s’adressent également aux plus de 25 ans éloignés du monde du travail. Principal mécanisme pour aider ces personnes à découvrir l’entreprise ou à renouer avec elle : le contrat de professionnalisation. Il s’adresse aux demandeurs d’emploi, bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), ainsi qu’aux personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion (CUI). Parce que la formation continue, dans certaines situations, c’est la formation qui commence pour de bon !

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➜ FORMATION CONTINUE
MONCOMPTEFORMATION.GOUV.FR Créer
Aquérir une qualification (diplôme, titre professionnel…) Réaliser un bilan de compétences Préparer les épreuves du permis de conduire Bénéficier d’un accompagnement à la VAE (validation des acquis de l’expérience) Certifier un socle de connaissances et de compétences CPF COMPTE PERSONNEL DE FORMATION © Ivanko80 / Shutterstock
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ou reprendre une entreprise

DE 100

Objectif Terre

Conjuguant enjeux sociétaux, sanitaires et environnementaux, l’agriculture propose des métiers qui ont du sens et se réinventent constamment.

Une exploitation sur deux sera à céder dans les années à venir et de nombreux jeunes choisissent désormais de s’associer. Après le boom de la conversion au bio à la fin des années 2010, cap sur la diversification des activités. Pour augmenter leurs revenus, de plus en plus de professionnels transforment leurs produits bruts, optent pour la vente directe aux consommateurs ou proposent des services d’hôtellerie, voire de restauration.

L’agriculture 2.0

Entre le changement climatique et l’augmentation de la population, le secteur agricole fait face à des défis inédits. Et si la solution était numérique ? Capteurs de chaleur, panneaux de protection des sols, analyse du comportement des abeilles… L’agriculture connectée se fait progressivement une place et les initiatives se multiplient, en France comme à l’étranger, pour améliorer le rendement tout en protégeant cultures et élevages. L’intelligence artificielle et la robotique sont ainsi des pistes aussi inattendues que prometteuses.

Bassin

d’emploi dynamique

Deuxième employeur de France, l’agriculture peine pourtant à recruter. Si des profils assez classiques, comme les horticulteurs et ouvriers agricoles, sont toujours recherchés, le marché du conseil a également le vent en poupe. Au contact des exploitants, le conseiller les accompagne sur des aspects

très divers de leur activité : développement de la stratégie commerciale, respect des normes environnementales et sanitaires, gestion des sinistres liés aux aléas climatiques…

Des formations pour tous les niveaux Plusieurs niveaux de formation sont accessibles en fonction de son profil et de son projet professionnel :

• CAP agricole ou BPA (brevet professionnel agricole) pour acquérir les bases du métier ;

• bac professionnel ou BP (brevet professionnel) pour gagner en technicité et être capable de manager une équipe ;

• BTSA (bac+2) pour approfondir le volet gestion d’entreprise.

Certains cursus sont généralistes et visent la polyvalence, comme le CAP agricole métiers de l’agriculture, le bac pro conduite et gestion de l’entreprise agricole ou encore le BP responsable d’entreprise agricole. D’autres permettent de se spécialiser sur un type de culture comme le CAPA travaux forestiers ou le bac pro maintenance des matériels, option matériels agricoles.

Vers plus de responsabilités Qui dit diversification des activités, dit également prise de responsabilités. Des licences professionnelles (bac+3), masters et écoles d’ingénieur (bac+5) préparent à des postes de techniciens supérieurs,

de conseillers dans la transition agroécologique, etc.

Acteurs indirects mais essentiels du secteur, les vétérinaires ruraux sont quant à eux spécialisés dans le soin et le suivi des animaux de ferme. À la fois médecins et ingénieurs de l’élevage, ces professionnels jouent un rôle central de conseiller technique et sanitaire auprès des éleveurs. Une profession aussi exigeante que passionnante !

POUR COMMENCER

Environ 12 % de l’activité agricole est réalisée par des travailleurs saisonniers. L’occasion de découvrir différents modes de production et d’affiner son projet professionnel !

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➜ LES MÉTIERS DE L’AGRICULTURE
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MÉTIERS DIFFÉRENTS

Un poids-lourd du recrutement

Grands travaux et rénovation énergétique obligent, les perspectives d’embauche sont excellentes dans le BTP, à tous les niveaux de qualification.

Parmi les premiers employeurs de France avec l’industrie, le bâtiment offre des débouchés sur l’ensemble du territoire, aussi bien en ville qu’en milieu rural. Au moins 30 métiers sont accessibles grâce à des contrats de travail classiques (CDD, CDI) ou en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation). Entre majors du secteur, petites ou moyennes entreprises (PME) et artisans, ce sont plus de 427 000 structures qui emploient 1,7 million de salariés, d’après les derniers chiffres de la Fédération Française du Bâtiment. En 2022, 265 000 postes étaient à pourvoir sur l’ensemble du territoire, tous niveaux de formation confondus. Selon Pôle Emploi, les maçons et les ouvriers du gros-œuvre ou du second-œuvre sont les plus demandés, tandis que les pros travaillant le métal ou le bois se révèlent les plus difficiles à dénicher.

Formations tous niveaux

Le secteur compte énormément de profils de type CAP, BEP ou bac pro. Un échelon au-dessus, l’automatisation et le besoin de pilotage d’équipes vise plutôt les diplômés d’un BTS, DUT mais aussi d’un bac +3 (licence ou bachelor). Les ingénieurs (niveau bac +5), sont également très recherchés. Quelle que soit la profession, l’alternance séduit les recruteurs et reste le meilleur moyen de mettre le pied à l’étrier.

265 000

POSTES ÉTAIENT À POURVOIR EN 2022

Marché dynamique

À ce jour, près de 153 000 jeunes se forment, selon l'Observatoire des métiers du BTP. Si le recrutement s’est intensifié ces dernières années, c’est aussi parce que les profils recherchés sont de plus en plus spécialisés. Multi-compétences, connaissance des nouveaux modes d’organisation ou approche des nouveaux types de matériaux sont les secrets pour tirer son épingle du jeu.

Évoluer, c’est la clé Changement de fonction, gain de responsabilité : le BTP est l’un des rares secteurs où l’on peut débuter avec un CAP et devenir, par la suite, chef d’entreprise. La formation ne s’arrête pas à la sortie de l’école mais se poursuit tout au long de la vie professionnelle, favorisant la mobilité des acteurs. Elle reste essentielle pour acquérir, maintenir et développer des compétences nouvelles, nécessaires à l’adaptation des entreprises aux enjeux environnementaux, notamment. Pour les aider à se perfectionner, les employeurs n’hésitent pas à financer des formations continues à leurs salariés.

21 ➜ LES
MÉTIERS DU BTP
© Pexels / Antoni Shkraba

MÉTIERS DE LA MÉTALLURGIE

Un brillant avenir

Pièce maîtresse d’une industrie autrefois en déclin, la métallurgie française s’est modernisée pour renaître de ses cendres. Ses entreprises ont grand besoin de professionnels formés aux techniques les plus récentes.

Dans le Grand Est, le mot métallurgie évoque une époque glorieuse ; celle où les hauts-fourneaux, fleurons de l’industrie nationale, faisaient la fierté et la richesse de la Lorraine. Il évoque aussi la crise qui a entraîné leur démantèlement, laissant penser que, dans le sillage de la sidérurgie, la métallurgie était vouée à disparaître. Pourtant, il n’en est rien. En France, le secteur aux 42 000 entreprises emploie 1,5 million de salariés, dont 93 % en CDI. Du fait notamment d’une vague massive de départs à la retraite, de la mobilité professionnelle et de la montée en gamme de la production et des compétences associées, les entreprises de la branche connaissent d’importants besoins en main d’œuvre. Ils sont évalués à 110 000 personnes par an d’ici 2025 par l’Observatoire paritaire de la métallurgie.

Verte grâce à la matière grise

Ces effectifs ne devraient plus diminuer car, après plusieurs décennies de retrait, le temps de la délocalisation semble révolu. Au contraire, de plus en plus d’entreprises font le pari de la relocalisation. Le made in France ne relève plus seulement du patriotisme économique, il est partie prenante de la lutte contre le réchauffement climatique et, avec la crise sanitaire, est aussi devenu un enjeu de souveraineté. Les Français ne veulent plus dépendre, pour leurs besoins essentiels, d’usines installées à l’autre bout du monde. Face au dumping

110 000

environnemental ou social de la concurrence low-cost, les entreprises hexagonales n’ont eu d’autre choix que de miser sur la recherche et les techniques les plus modernes pour proposer des produits haut de gamme, en s’appuyant sur des process de pointe : impression 3D, machines connectées, lignes de production en réalité augmentée, big data, simulation numérique, etc.

Rapport de force favorable

De nouveaux postes émergent et les anciens évoluent, ouvrant de belles perspectives aux jeunes diplômés et poussant les entreprises à poursuivre l’effort de formation continue des salariés. C’est en effet indispensable dans un secteur où de nombreux métiers sont en tension, des ingénieurs d’étude en Recherche & Développement aux chaudronniers, en passant par les forgerons, soudeurs et tuyauteurs. Pour ces professionnels, le rapport offre / demande permet de choisir son employeur, un luxe sur le marché de l’emploi ! C’est d’autant plus vrai pour les fonctions accessibles via des formations courtes, y compris sans le bac. Reste cependant une tendance : favoriser la poly-compétence de ses salariés afin de pouvoir s’adapter à des marchés variés et en pleine mutation. Pour rester tranchante, une lame doit repasser régulièrement au feu de la forge !

1,5 MILLION DE SALARIÉS

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➜ LES
93% EN CDI
POSTES À POURVOIR PAR AN D’ICI 2025 (OBSERVATOIRE PARITAIRE DE LA MÉTALLURGIE) © Pexels / Zakir Rushanly
DONT

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