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Les Aiguilles d’Argent , l’éclat de la nature
Ce thé d’exception doit son nom à sa surprenante apparence : de fins bourgeons en forme d’aiguilles, recouverts d’un délicat duvet blanc aux reflets argentés. Il jouit aujourd’hui d’une grande renommée dans le monde du thé, où il est apprécié pour son goût subtil et naturel. Un excellent choix pour apprécier la quintessence du thé blanc.
Les légendes qui entourent le Yin Zhen (littéralement « aiguilles d’argent ») sont nombreuses. On dit qu’il ne pouvait être récolté qu’à la lumière de la pleine lune, au milieu de la nuit. Un fait est néanmoins avéré : sous la dynastie Ming, les producteurs réservaient une partie de la récolte à l’Empereur afin de payer leur tribut en offrant ce qu’il y avait de meilleur.
Pendant des siècles, sa dégustation fut auréolée de prestige, car destinée uniquement aux plus hauts dignitaires de l’Empire.
Les Aiguilles d’Argent telles que nous les dégustons aujourd’hui sont de manufacture plus récente. Ce thé est né, en Chine, à la fin du xviiie siècle, dans la ville de Fuding, sur les pentes du mont Tai Mu. Des fermiers eurent l’idée de fabriquer un thé en utilisant uniquement les bourgeons du Camellia sinensis. Après avoir créé des thés nécessitant de nombreuses manipulations (comme les oolongs ou les thés noirs), ils opérèrent un retour aux sources, en revenant à un thé pur, dans son plus simple appareil, avec le plaisir de retrouver dans la tasse le goût de la feuille juste cueillie.
Un siècle plus tard, on découvrit au même endroit une variété de théier particulièrement grand, aux bourgeons duveteux, parfaitement adaptés pour servir la fabrication de ce thé. Il fut baptisé Da Bai (ou « Grand Blanc ») et il est toujours utilisé aujourd’hui.
Un thé au naturel
Manufacturer le Yin Zhen demande un savoir-faire exceptionnel. C’est un thé qui ne subit quasiment aucune transformation : la nature, les conditions climatiques et le savoir-faire sont les seuls outils nécessaires pour le fabriquer.
Il exige donc une parfaite maîtrise du planteur. La récolte a lieu au printemps, lorsque le bourgeon s’apprête à s’ouvrir.
La cueillette est dite « impériale », car seul le bourgeon est récolté. Une méthode qui demande une grande minutie.
On laisse ensuite les bourgeons flétrir au soleil pendant plus de 48 heures, sur des claies en bambou, à l’air libre. Tout l’art du producteur consiste à anticiper les conditions climatiques pour profiter d’un temps sec afin de diminuer l’humidité contenue dans le bourgeon. Ce dernier est ensuite séché avant d’être emballé.
Le thé de la conversation
Le thé blanc, et particulièrement les Aiguilles d’Argent, est très apprécié en Chine pour ses propriétés désaltérantes. C’est un thé que l’on déguste en été, au bord de l’eau, sur les rives du lac de Hangzhou, magnifique ville du sud de la Chine. Le temps est chaud, on le laisse infuser longtemps, on se surprend à l’oublier, en se perdant dans les méandres d’une passionnante conversation. Puis, on profite d’un silence, on déguste, on apprécie ce thé d’une grande complexité. La finesse de ses parfums vous donne l’impression de déguster la nature. Les notes florales composent un bouquet subtil en bouche, suivi d’arômes fruités et végétaux, comme une brise légère qui rafraîchit sans brusquer. On infuse et réinfuse, pour profiter presque indéfiniment de ce cru d’exception.
Le Yin Zhen se prête particulièrement à l’utilisation du gaiwan en porcelaine, une matière associée à la fraîcheur, tout en permettant à l’eau d’être directement au contact des bourgeons duveteux. Cette relation privilégiée leur permet alors de s’exprimer pleinement, et d’être à l’origine de la texture soyeuse du thé. Un thé dont on parlera certainement au détour d’une conversation… •
Les Aiguilles d’Argent sont facilement reconnaissables, car composées uniquement de fins bourgeons duveteux.
Pour en apprendre davantage sur le thé blanc, partez pour un voyage auditif au Vietnam, en Thaïlande, en Indonésie et en Chine, en écoutant le podcast qui lui est consacré !
Les collaborateurs de Palais des Thés en voyage en Thaïlande
Chez Palais des Thés, nous souhaitons que nos collaborateurs puissent découvrir, aux côtés de nos chercheurs de thé, les plantations et les visages qui se cachent derrière les thés que nous proposons.
En mai dernier, six personnes de l’équipe de Palais des Thés ont eu la chance de partir à la rencontre de Madame Ming, dont la plantation se situe dans le village de Mae Salong, au nord de la Thaïlande. C’est à Madame Ming − avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années − que l’on doit le fameux Milky Oolong. Au milieu des plantations, ils ont échangé sur le défi qu’a représenté pour elle la conversion de l’exploitation vers le bio.
Félicitations aux nouveaux Master Tea Sommeliers !
Nous sommes nombreux à avoir choisi de faire du thé notre métier, et à vivre de notre passion. Mais nous sommes encore plus nombreux à avoir découvert le thé en commençant à travailler chez Palais des Thés. Pour devenir un véritable expert capable d’initier et de guider nos clients dans la découverte de tous ses secrets, chaque membre de notre maison suit sur les bancs de L’École du thé, un parcours de formation spécifique avec à la clé l’obtention du titre de Tea Sommelier.
Nous avons également créé le diplôme de Master Tea Sommelier, qui vient consacrer un haut niveau d’expertise dans la connaissance du thé, dans l’art de conseiller. Notre ambition : permettre à nos visiteurs d’avoir accès à ces spécialistes du thé, pour être guidés dans leur découverte du thé. La préparation de cet examen, très exigeant, demande un investissement conséquent tout au long de l’année.
La nouvelle promotion de Master Tea Sommeliers aura le plaisir de vous recevoir en boutique. N’hésitez pas à leur demander conseil !