Maquette revue chemin s02

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hebdomadaire - semaine du 14 au 20 juillet 2013

Chemins la revue des vacances

Je

marche.

AUDIOVISUEL.

Je

marche.

Touctouctou.

Miiiir. Regarde. Ligne d’angle. 270 bis. Ah beh il est meilleur. Plouf ! Py. Pyramide. Pyramide de quoi ? Pyramides humaines ? Euh… Tidididi macarena, tidididi macarena. Touctouctou. Extincteur.

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rédactrice en chef fatima benabed

graphisme et misage en page anne foti

secrétaire de rédaction canelle jarne

illustration fatima benabed

photographies fatima benabed florent

interviews et articles fatima benabed

gwenaëlle lodini canelle jarne

auteurs gwenaëlle lodini

modèles pages mode

canelle jarne

tiphaine duarte de freitas lison mombellet

modèle pages poésie

juliette rontani

louma


Sommaire

Chemins édito par fatima benabed

paroles de colonies entretiens

dialogues de style pages mode

Chemins poétiques ma langue est poétique de gwenaëlle lodini et canelle jarne



édito Nous sommes heureux que vous lisiez notre journal où vous aller trouver une multitude de formes de language. Cette semaine la rédaction a décidé de traiter de la parole, du langage. En premier lieu sous forme d'enquête au sein d'une colonie de vacances ou j'ai interviewé plusieurs personnes ayant une fonction diffèrente. "Qu'est-ce qu'une colonie de vacances ?", chacun a sa vision des choses ! Mais tous se rejoignent en un point commun : le plaisir de découvrir de nouvelle choses, de nouvelle personnes, un univers totalement différent de celui du quotidien qui fait du bien et qui nous permet de respirer. On change d'air pour ceux qui ne partent pas en vacances, je vous invite à lire ces interviews qui font du bien parce que les personnes interrogées sont de belle personnes simples et sans artifice. Puis nous poursuivons pour vous mesdemoiselles qui aimez la mode avec trois fille, trois styles, trois mondes, qui sont tous aussi chics. Cela pourra peut-être vous permettre de trouver votre propre style ! Pour clore la revue, un instant de beauté et de poésie, avec plusieurs textes et photographies de Canelle Jarne et Gwenaëlle Lodini. Ces chemins poétiques vont vous faire rêver, voyager vers l'abstrait, des textes magnifiquement bien écrits autour de la parole, de la langue et du silence.

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paroles de colonie (blablabla)

des questions, des réponses, ou plutôt des dialogues, histoire d’entendre la voix d’une colonie de vacances. avec Anne, intervenante en atelier d’écriture. Lou, une adolescente en colo et Kathia, une jeune animatrice.

Fatima Benamed: Bonjour anne. Anne : Bonjour. F : Donc je vais vous interviewer concerant la colo 2013 et je vais commencer par une question un peu banale : quel est votre métier de base ? A : Je n'ai pas de métier de base, je ne suis pas de base (rires) ! F : Quel est votre métier dans la vie courante ? A : Je suis intervenante en atelier de pratiques artistiques. F : En quoi cela consiste? A : A donner des ateliers dans diverses situations, ça peut être dans des institutions (centre sociaux, etc.), dans des collèges, des écoles, des lycées, dans des associations. On fait écrire, on fait faire du cinéma, des photos, pour offrir une expérience de création. F : Vous aimez le contact avec les autres professionnellement et humainement ? A : Oui, on va dire que j'aime beaucoup la pédagogie, surtout accompagner les gens dans un apprentissage, dans une découverte d'eux même, pour qu'ils s’ouvrent à euxmêmes. Il s’agit souvent de personnes qui ne se sentaient pas capable d'écrire, qui n’avaient jamais écrit de leur vie, qui se mettent à écrire. Je trouve que c'est une belle chose d'ouvrir des portes comme ça à des gens qui pensaient que ces chemins étaient fermée pour eux.

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F : Pourquoi être venue en colo? A : Parce que j'avais besoin de travailler et je ne voulais pas rester dans ma ville l'été. Ma ville c'est Marseille et l'été je la trouve très lourde, tout est un peu mort. Tous les étés je fais cela, partir. Je suis tombée par hasard sur une annonce d’une colo qui cherchait une animatrice d'atelier d'écriture et comme cela correspond à mon métier j'ai dit oui. Partir deux mois, comme ça, à Abondance, cela me faisait peur, mais aussi cela m’enthousiasmait. Il y a toujours l'angoisse du départ… on ne sait pas sur qui on va tomber, qui on va trouver, on ne sait pas si on va être bien, comment ça va se passer, on a un peu des appréhensions. Cela fait à peu près une semaine que je suis là, et tout va bien ! F : Donc là vous avez un peu répondu à la question que je voulais vous poser ensuite: que pensiez-vous de la colo avant de venir ? Donc un peu d'appréhension, c'est ça ? A: Oui. On ne sait pas comment ça va se passer, on arrive un peu sur nouveau continent, on découvre, on ne sait pas quels indigènes on va trouver. Finalement tout le monde est adorable : ceux qui travaillent ici et les enfants qui viennent à la colo. Je dis souvent que c'est "le pays des Bisounours". Je ne sais pas si tu connais les Bisounours ? C’est super d’être payée pour être presque en vacances ! Pour faire un travail que j'aime infiniment, dans un lieu qui est magnifique, la montagne. Je suis ravie, parce qu’aussi la colonie offre une sorte de bulle. J'ai l'impression de n'y être qu'au présent. Je ne pense pas au futur, à l'année prochaine, à la rentrée, aux choix de vie que je dois faire ou aux contraintes du quotidien. F : C'est une manière de te reposer ? A : Oui, un peu, c’est une bulle protectrice. N'être que dans le présent. Les difficultés du passé n'existent plus et il n'y pas de futur, seulement le présent. Là, il y a juste l’instant où, avec toi Fatima, nous parlons. Et c'est intéressant, ça fait du bien, ça régénère. En plus, il y a l’air pur de la montagne qui ressource, mais aussi l’amitié, la tendresse des gens, leurs gentillesse, leur amour, leur générosité. Tout cela dans cet espace bien délimité, celui de la colo, un espace ailleurs, loin du quotidien et même loin de ce que nous pouvons être dans notre quotidien. On devient différent et sans doute un peu plus nous-même. F : Qu'en penses-tu, maintenant que tu vis cette expérience ? A : Disons que cela commence à peine, parce que c'est la deuxième semaine et je reste ici deux mois. Peut-être que l’on va s'écrire dans deux mois, et que je te dirais alors : « Je n'en peux plus, Fatima ! ». Mais peut-être que je serai toujours aussi heureuse d’être

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ici. Ce qui est intéressant, c’est l’arrivée… On ne connait pas les gens et les gens ne nous connaissent pas. C’est comme si on n’avait pas de passé. Il n’y a pas d’apriori, pas de jugement. Je pourrais tout aussi bien être une meurtrière psychopathe (rires) et bien il n'y aurait pas de soupçons ! On n'a plus de casier judiciaire ! F : On vous découvre sans jugement, pas pour ce que vous avez fait mais pour ce que vous êtes. Serais-tu prête à retenter l'expérience l'année prochaine ? A: Je ne sais pas, car j'ai une vie très complexe, et très ouverte sur tous les possibles, je ne sais pas du tout ce que je vais faire l'année prochaine, ou même à la rentrée ! F : Oui mais pas en tant que projet, juste comme envie ? A : Sans doute, oui bien sûr, oui dans ces conditions-là, oui ! F : Si je me souviens bien, tu nous as parlé de ton travail qui consiste à aider les autres et je trouve que ça rejoint bien tes goûts personnels. A : Oui j’aime aussi m’occuper des plantes (j’en ai beaucoup!) et de mon chat Sayat. J’aime aussi prendre soin de mes amis, passer du temps avec eux et puis aussi j’aime le cinéma, la littérature et écouter du jazz. Si je devais être une musique, je serais le jazz ! F : Tu es très originale et légère ! A : Tout à fait ! Je dis toujours que dans la vie il faut être légère ! Chez des personnes précieuses, de belles personnes, il y a toujours une extrême profondeur accompagnée d’une extrême légèreté. Les personnes qui me touchent ont souvent cette capacité-là: être extrêmement légères tout en étant très profondes. F : Qu’est ce qui te plaît dans le jazz ? A : C'est que ce n'est jamais pareil ! C'est inattendu ! On est dans une grande continuité et en même temps avec des ruptures. Et c'est le changement qui caractérise mon chemin de vie. L’improvisation du jazz... J’improvise souvent dans ma vie, mon itinéraire est imprévisible ! Je ne supporterai pas de regarder un futur tout tracé. Le jazz c’est un peu un tableau abstrait, la vie c’est ça, c’est le réel qu’on ne peut pas appréhender vraiment ou prédire, une trace de peinture, une coulure sur la toile, pas une représentation. F : Pour finir, pourrais-tu décrire cette colo en un mot ? A : Je dirais une « bulle » car je me sens protégée, à l’abri, que c’est doux et loin de tout.

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anne dessinĂŠe par fatima


Fatima Benamed : Bonjour Kathia, je vais te poser quelques questions, la colo et toi, comment tu vois les choses. J’aimerais tout d’abord savoir en dehors de la colo, ce que tu fais dans la vie quotidienne ? Kathia: Bonjour, je suis en licence de chimie et j’espère avoir mon CAPES pour devenir professeur de chimie. F : D’accord et c’est quelque chose qui te passionne la physique-chimie ? K : Oui carrément, en réalité j’ai eu que des bons profs de physique-chimie qui m’ont fait aimer cette matière et c’est vraiment la seule matière que j’arrive à bosser ! F : Quel et le rapport entre tes études et la colo ? K : Alors déjà pour gagner de l’argent, pour pouvoir me financer des choses et du coup j’ai fait ma formation BAFA l’année dernière et mon formateur c’était Jason, qui était aussi le directeur. Donc Jason m’a pris l’année dernière en tant que stagiaire et cette année il m’a rappelée pour faire la colo. F : La colo t’apporte-t-elle quelque chose d’autre que de l’argent ? K : Ah oui cela m’apporte beaucoup et c’est ma première expérience professionnelle. L’année dernière, il y avait des enfants qui venaient du monde entier, ils t’apportent tous quelque chose. A la fin d’une colo, tu n’es pas bien car tu es triste de les laisser partir. F : Avant de venir à la colo que ce soit cette année ou l’année dernière, avais-tu des aprioris, des jugements? K : Par rapport à l’équipe oui, car je ne savais pas si ça aller coller et je ne sais toujours pas si ça va coller jusqu’à la fin et puis moi-même je suis quelqu’un de très angoissé, de très stressé et je ne suis pas toujours bien. Je ne suis pas sûre de moi et rien que ça, le fait de gérer des enfants, tu prépares des choses et tu peux te dire que ça ne va pas forcément marcher, forcément coller avec tout le monde, c’est peut-être difficile. F : Maintenant que tu as vécu cette expérience d’être en colo, comment pourrais-tu la décrire en un mot ? K : En un mot, un seul mot houa hou (rires), en un mot c’est dur, car tu vis plein de choses, d’un côté c’est dur, mais de l’autre c’est bien, et là en un seul mot je dirais que pour moi c’est génial.

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F : Et quelques mots sur ce que cela t’as apporté ? K : Ca m’a rendu beaucoup plus responsable, car ce n’est pas tous les jours que tu as la charge de plusieurs enfants et là tu es vraiment en équipe et tu vis tous les jours ici. Au bout d’un moment, il y a forcément quelques conflits. T’as des habitudes et moi qui suis tout le temps en famille ça me change de façon positive et négative, mais ça me plaît d’être ici, je suis entourée de gens très cool mais je suis très famille. F : Serais-tu prête a retenter l’expérience ? K : Oui carrément ! Tous les ans s’il le faut. F : Dans la vie quotidienne qu’est-ce qui te plaisir ? K : Je fais du basket et je passe tous mes week-ends avec ma mère. F : Et les enfants dans tout ça ?

kathia

K : J’adore les enfants, je saoule tout le monde avec ça, parce que j’ai trop hâte d’être maman et que je veux ma famille. Voir des enfants tous les jours, c’est trop bien !


Fatima Benamed : Bonjour LOU, je vais t’interviewer concernant la colo. Lou : Bonjour, avec plaisir ?. F : On va parler de toi, de comment tu vois les choses en dehors de la colo et après je te parlerai dans un second temps de la colo. Que fais-tu dans la vie ? L : Je vais passer en 1ère L avec théâtre et cinéma en option car le théâtre est ma passion. F : Pourquoi être venue en colo ? L : Je suis déjà venue l’année dernière et ici c’est pas très loin de chez moi, sachant que c’est une colo cinéma, je me suis dit pourquoi pas? Je suis revenue parce que j’avais envie de revoir des amies mais aussi pour le cinéma, l’ambiance, le tout. F : Tu as surtout découvert un lieu où tu te sentais bien ? L : Oui tout à fait ! F : Avant de venir, qu’elles étaient tes appréhensions et tes aprioris ? L : avant que je vienne la première fois ici j’appréhendais un peu même s’il y avait mon frère. Mais nous n’étions pas vraiment ensemble, parce qu’on n’a pas le même âge et du coup j’espérais que j’allais tomber avec des gens avec qui j’allais m’entendre. Cette année, j’appréhendais moins car je retrouvais des personnes que je connaissais, mais par contre il y a moins de gens de notre âge, la plupart n’ont pas les même hobbies que moi on va dire, mais j’ai rencontré des gens bien quand même (clin d’œil à la journaliste) ! F : Ce qui te plaît le plus dans cette colo c’est le cinéma et le contact avec les autres c’est ça ? L : Oui exactement ! F: Et maintenant que tu as vécut cette expérience, qu’en penses-tu ? L : Je trouve que ce qu’il y a de super bien c’est les animateurs car c’est eux qui mettent l’ambiance qui font les activités et les gens ici sont super sympa en général. Tu as une chambre avec une douche, tu peux vachement bouger et il y a pas mal d’activités !


F : Tu te sens bien ici, tu as à la fois des repères et tu es aussi dépaysée car tu n’as pas les mêmes repères que chez toi? L : Exactement ! Et je ne m’ennuie jamais ici contrairement à chez moi ! F : Serais-tu prête à retenter l’expérience ? L : Oui bien sûr pourquoi pas une troisième fois ? De toutes façons je me sens bien ici, le lieu m’est propice ! F : Et dans la vie quotidienne, qu’aimes-tu faire ? L : Je n’ai pas d’autre passion que le cinéma et le théâtre, mais j’aime être avec mes amis, ma famille, les gens que j’aime. Et être parfois être seule me fait du bien, réfléchir, écrire… F: Pourrais-tu être animatrice? L : Oui ça me plairait bien mais là je suis un peu jeune, plus tard car je suis encore un peu timide. F : D’accord et en un mot, comment d’écrirais-tu la colo? L : Je dirais active car nous sommes tous solidaires les uns aux autres et on rigole bien !

lou

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dialogues de style (street mode)


trois filles, trois styles bobo-chic / street-grunge / lolita


tiphaine, une jeune fille qui a déjà un style élégant avec un petit côté vintage et très féminin.


tiphaine porte une robe H&M, des chaussures AndrĂŠ, un sac Zara et un collier vintage.


lison a un univers vestimentaire super avant-gardiste avec beaucoup d’accessoires originaux, un style légèrement garçonmanqué, dans l’air du temps, qui colle vraiment à une vie citadine et active.


lison porte un t-shirt Hollister, un legging ASOS, et des converses compensĂŠes.


elle porte une jupe et un dÊbardeur Zara, des chaussures Minelli. juliette cultive un look très fleur bleue, elle sait mettre en valeur sa silhouette fine et adopter des tenues confortables mais fÊminines.


vous avez-dit «colo» ? regards sur la colo par fatima benabed

Une colonie de vacances est un lieu propice à la détente, aux découvertes. Cela dépayse. Malgré le cadre de vie imposé, les horaires, le lieu est tout autre que celui du quotidien. Généralement, à la fin du séjour, tout le monde pleure, alors que les liens se sont noués rapidement, en une ou deux semaines. C’est par ce qu’en colonie nous vivons 24 heures sur 24 ensemble. Cela crée une habitude, un rapprochement très fort. En psychologie, on associe cela à un nouveau mode de fonctionnement, il nous faut une semaine, à nous êtres humains, pour l’adopter. Une colonie permet non seulement de se reposer, de se détendre et s’amuser mais aussi de découvrir de nouvelles choses et surtout de nouvelles personnes que l’on aurait jamais rencontrées autrement !

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ma langue est poĂŠtique gwenaĂŤlle lodini canelle jarne



Je marche. Je marche. AUDIOVISUEL. Touctouctou. Miiiir. Regarde. Ligne d’angle. 270 bis. Ah beh il est meilleur. Plouf ! Py. Pyramide. Pyramide de quoi ? Pyramides humaines ? Euh… Tidididi macarena, tidididi macarena. Touctouctou. Extincteur. Touc touc touc touc. Iiiiirr. Oh ! Et si on faisait ça ? Nan. T’as vu l’avi… Mais vous allez essayer des choses encore ?. Oui beh… D’abord ! Mais t’as vu son déguisement ? Nan mais… T’as dit quoi ? Il… Nan mais moi ! Plamm ! Extincteur. Elle fait quoi Sue comme activité ? Audiovisuel. C’est étrange d’être seul dans les couloirs. Paolo. Morgane. Mohamed. Ohhh ! If I is you good time, oh oh oh, if I is a good time. S’amuser. S’écuter. S’écuter ? Euh… Ah nan ! S’éclater. Rigoler ! Clank. Hihihi ! Arabès. Waaaaa ! Ah. Léa ! Cours ! Regardes ! Quel beau bleu si pur, si… Tu prends. Ça c’est la planche et tu… piou piou/ T’y arrive ? Ouai, ça va. Moi, je mets presque que des onomatopées ! Eh beh moi, c’est le désordre total sur ma feuille. Bon, je vais continuer. Plouf ! Je te conseille d’aller à côté de la salle des audio, on entend bien. Ouai, j’y vais. Trouooonk ! Ils font quoi ? Boum ! Nan mais ça, ce n’est pas possible. Waaaa ! t’as dit quoi Leona ? Nan ! Tous

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les ptis 6-9. Prendre ? Quoi ? Passe au-dessus du mur. Bah pas moi. Genre le mec tu le choppes… ouai les 6-9 ! Et il a dit comme ça ! Perme la porte. Les… La… Oh y font chier ! Bonjour. C’est notre voisine ? Ou la prop… Eh, merci du tuyau. Ouai. Par contre, ils sont tous sorti, j’te conseil pas d’y aller. Touctouctoucboum. Oh putain ! Un guêpe ! Ahhh ! Faut pas que j’bouge ! Ouf ! Parti. Wesh. Lol. J’ai gagné ! Mais j’t’avais… Bramm. 70. 37. 5 mots. 34. En vrac. En cercle. Les lunettes de qui ? Qui n’as pas de… Putain ! J’ai mal au mollet. Les portes du soleil. Faites gaffe ! Ah. Ça c’est les audio. Iiiiirr. R. de jardin. Jardin ? Rez-de-chaussée ? Tchictchic. Nan mais pas comme ça, voyons ! T’écris quoi ? Euh, c’qu’on entend. C’est un travail d’écriture. Boum. Aller ! Ohhh ! On se réveil ! Faut dormir le soir. Plouf ! Criccricric. Nan ! j’ai pas envie ! J’ai pas envie ! Plouf ! Lève tes fesses ! Lève tes genoux ! Voilà. T’es super bien rentré. Aucune éclaboussure ! Plouf ! Tactac. Ouhh putain. The baby o fire works, the baby o a fire works, the… Tactactac. Iiiiir. Pourvu qu’il soit pas dans le couloir… Miiince ! Bon, je vais redescendre. NE JAMAIS LAISSER UN ENFANT SEUL SANS SURVEILLANCE. J4suis une ado ou une enfant ? Rooooh ! J’ai trop mal au mollet. ACCES INTERDIT. Faut que j4m’assois. Bras tendu… Dès qu’on plonge… Mais vas-y… Et lui… plonge ! J’ai mal au mollet ! Ah beh moi aussi. Oh pitié pas d’escalier ! J’écris nos conversations. Ah beh ça va, c’est pas des conversations très bizarres. Mais keski font ses voisins ? ouai. J’vais remonter. J’écrirais à côté d’eux. Huuuum. Ça sent bon. T’es qu’un espèce de vieux ! Ils doivent nous prendre pour des… Vous avez fini ? Oui. Attendez, je finis ma phrase. Ils doivent nous prendre pour des fous.

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g.l.


Écoute s'que j'dit Saphire on doit finir la mission ce soir ouais quoi tu

dois obéir au capitaine même si t'es pas humaine. Arrêtes d'être trop dure avec elle, tu sais que elle . Localisation achevée coordonnées 52-

78L vampire ou pas. S’il continue j'le vide de son sang. On y va ou

quoi ? Nan fait jour et pi y pleut. A table ! Aïe ! Aller cours, la fenêtre, et là saute! Flûte de pompe à vélo sans selle pousse ah les humains ! Pi y pleut moi j'y vais non Saphire atte… Les humains sont lents.

c.j.

27



«

- Cet entrelacs où les branches se mêlent pour faire un pont,

- Menacé par l'eau, le barrage de bois se maintient par la

- Tel un velours vert, la mousse s’étale solidifiant le pont d'eau,

- Plus haut, la roche sculptée par l'eau forme des cascades

laisse filer telle des cordes, de délicats filets d'eau, murmura Thallia.

mousse, dit Luna.

dit Llena.

modifiant à chaque seconde ce qui a déjà été construit, murmura Kalishta.

- Partout autour, une intense végétation se nourrit de la folle

- Cette folle course ne s'apparente pas à de la rage comme

- Quelque soit son état, elle vient du cycle quelle doit

course de l'eau, dit Cornéliane.

celle qu'a ressentit Llena quand j'ai embrassé Cornéliane, dit Liam.

parcourir, l'eau aux multiples facettes, tantôt calme et fragile tantôt dure et froide ou libre et calme, murmura Luna.

- Et au fond de la rivière, les pierres sont polies et rendent le

fond de l'eau infiniment doux, dit Thallia. »

c.j. 29


Calme - pourtant sereine – bruit mais silence - chaud pourtant froid – murmure de feuille – délicate fuite de l'eau – mais l'attente – vide – mais animé – lumière mais obscurité – vent frais – chaud – bruit profond – intense – vie à toute allure – bruit – muet – intérieur – extérieur. Caché – inconnu – disparu – vit dans le noir – lumière – dans toute personne – vivre intensément – cadeau – trésor – silence d'or – invisible – intangible – merveille – profiter – calme – apparaît – toujours seul – mais serein.

c.j.


«

- Ses yeux bleus aussi beau que l’eau d’une piscine brillante sous les

- Ces cascades si calme et si bruyante, si attirante et dangereuse,

- Ce murmure si doux dans nos oreilles, une joie extrême au couleur

lueurs du soleil, élança Cary.

cette eau limpide où nous pouvons y perdre notre regard, dit Kurtis.

de la douceur pour ceux dont leurs oreilles se prennent au jeu, chuchota Jason.

- Ne jamais savoir ce que nous allons devenir, cela est si plaisant et

- Les joies, les peines, nous aimons la vie, qu’elle soit dur ou

tellement mystérieux, souffla Ivana.

non, nous l’aimons car vivre est un mystère qui procure tant de bonheur, murmura Elana.

- Ses cheveux blonds si lumineux au soleil, il se rebelle dans tous les

- J’entends cette voix au loin, celle d’un doux été qui s’annonce à

- Les bruits si magiques de ces petites gouttelettes qui se posent sur

- Plus tard, je voudrais deviner les mystères de l’existence, ceux qui

sens formant cette liberté incertaine, s’écria Cary.

nous au mille chuchotis étrange ou mystérieux, dit Jason.

ses grands épicéas près du grand chêne, chuchota Kurtis.

façonnent mon imagination aujourd’hui même, murmura Elana.»

g.l.

31




Elle triture sa trousse. Elle frotte son stylo. Sa trousse est triturée

nerveusement. Elle joue avec la fermeture éclair de sa trousse qu'elle

gratte. Elle triture sa trousse. Elle sort tous ses crayons et serre sa gomme. Son stylo est frotté entre ses doigts. La fermeture éclair de sa trousse est grattée. Son taille crayon est serré entre ses doigts. Elle frotte le

bout de ses doigts. Le taille crayon écorche sa peau, sa peau comme une

épluchure. Elle joue avec le tissu de sa trousse le frotte, le plie et le déplie. Elle mâche le bout de son stylo. Elle triture sa trousse. Elle bouche et

rebouche son stylo. Sa bouche mord le stylo. Elle plie et déplie le tissu de sa trousse, mâche le bout de son stylo. Elle gratte la fermeture éclair de sa

trousse. Elle serre sa gomme, joue avec le critérium, elle plie et déplie le tissu de sa trousse. Elle gratte le bout de la fermeture éclair. Elle bouche

et rebouche son stylo, sa bouche mord son bout. Elle triture sa trousse. c.j.

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Ah ça c’est bien non ça non mange quoi on a dit on a dit ah non non ha mais ouais mais non alors dans l’alignement rénové y a 3 ans. Quel

calme droit voilà retenez position clac ! Sourire infirmerie que la j’ai oui mais non EXTINCTEUR ah non non je si je reviens. Quel silence ici ha ha ha ha ha espèce rare dans poisson t’arrête pas jusqu’au bout

comme ça avec tes mains bonjour ça ça je dit quoi alors Si Mexico si Mexico regarde non non rire semaine prochaine je vais voir on sait

moi j’place j’y vois si plaît si plaît alors là une imagination comme ça réunion crise c’est la crise tu as vu ils chantent ils dansent ça peut

être tellement drôle tu le chouette. Merci du tuyau Gwen j’ai gagné la pierre j’ai gagné ça ah oh non pas la fille 1 2 3 humain gorille regarde

dans la... qui arrive... si je plonge comme ça pousser avec mes pieds

je laisse la tête allez on va perdre sinon alors vraiment bleu chemise chercher lunette qui est quoi finalement. 10 H 43 houlà ! garde les bras

devant. J’ai mal aux jambes pitié plus d’escaliers c’est partie pas mal beau plongeon j’ai marqué nos conversations c’est pas des conversations très bizarre ne pas... la tête tu es un Natelien espèce de les vieux qui vous l’aurez jamais !

c.j.

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Silence – Apaisant et désarmant – Un regard – Aucun mouvement – Une image – Un signe peut-être – Seul – Dans le vide – Seul – Un

recoin – Pièce silencieuse – Solitude en présence – Parfois un regard –

Peut-être même un sourire – Toujours au même endroit – Silence – Ou presque – Solitude – Multitude de gens aveugle – Jamais brisé – Une

harmonie – Peut-être désespérer - Jamais révélé - Silence – En réserve

du courageux – Cacher – Dévoiler sous solitude – Se lancer – Ne plus craindre – Un vide – Vertige – Aucun équilibre – Perdu – Jamais dire –

Un silence – peut-être une folie – Un doux encrage – Une vérité inavouée

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Sue comme activité ? Audiovisuel. C’est étrange d’être seul dans les couloirs. Paolo. Morgane. Mohamed. Ohhh ! If I is you good time, oh oh oh, if I is a good time. S’amuser. S’écuter. S’écuter ? Euh… Ah nan ! S’éclater. Rigoler ! Clank. Hihihi ! Arabès. Waaaaa ! Ah. Léa ! Cours ! Regardes ! Quel beau bleu si pur, si… Tu prends.

édité par gentiane en piste centre plein soleil à abondance (74) juillet 2013 dans le cadre d’ateliers de journalisme et d’écriture animés par anne foti


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