Patchwork atelier Chape 2011 Textes écrits par Maeva, Nadège, Erika, Manon, Margot, Lou-anne, Emma, Thelma A partir des œuvres de Nathalie Quintane, Christophe Tarkos, Marguerite Duras ____________________________________________________________________________
Je suis mon ombre qui court Je traverse Sur ma veste je fais les rencontres de mes cheveux Je chante une chanson qui me permet d’avancer Quand je monte dans le tramway, l’ombre de la porte passe sur ma tête Quand j’entends les voix électroniques, je vois une dame qui parle dans ma tête J’observe ma main qui appuie sur un drôle d’interrupteur Plus je descends les escaliers et plus je vais vite Quand je descends à toute vitesse mes bras se balancent aussi vite que moi j’étais heureuse Mais juste après je n’ai plus froid Quand je longe les voitures garées les reflets du soleil avancent avec moi Je regarde par la fenêtre tous les gens qui passent au ralenti
J’ai rencontré un rectangle noir avec quatre tôles attachées J’ai rencontré un rond avec des triangles chauds J’ai rencontré une nuée de points blancs qui ont fini par recouvrir un rectangle sans fin de bitume gris J’ai rencontré une ligne noire avec un rectangle bleu attaché J’ai rencontré un homme qui marchait sur la grande couche blanche J’ai rencontré un signe noir que je ne connaissais pas J’ai rencontré un reflet de lumière J’ai rencontré tout un paysage blanc sur un fond rouge J’ai rencontré une fin violette
Quand je ferme la porte, je prends mes clefs de la main gauche Quand je soupire devant une vitre dehors tout est brouillé Quand je regarde les étoiles j’ai l’impression qu’elle vont tomber 1
On verra un temps gris avec des nuages presque noirs Ces grands rectangles blancs on dirait un paysage sans fin Ce pont a l’air rugueux mouillé et sale comme ce que l’on a construit La ville est remplie il n’y a que ça plein de petits carrés blancs par-dessus plein des centaines et aussi des ronds blancs ou noirs
Quand je marche mes bras se balancent Quand il y a du vent mes mèches s’envolent et entrent dans ma bouche Quand je marche le soir dans la rue on dirait que la lune me suit Quand je rêve je sens bien que c’est la réalité
J’ai rencontré une tête ronde qui me suit J’ai rencontré des lignes grandes J’ai rencontré un grand rond bleu et un petit rond noir J’ai rencontré un œil qui me guettait tout le temps J’ai rencontré du noir dans le cœur J’ai rencontré du coton dans ma poche
Dans la mer, je plonge doucement mon pied, j’écrase les coquillages Vous, vous regarderez la neige défiler sur l’eau, moi aussi je la regarderai, mais vous, vous ne me regarderez pas Je relevais la tête, je regarde le soleil longtemps Longtemps je vois du blanc, et d’un coup je n’y vois rien
Je suis monté dans le tramway et j’ai visité le paysage qui m’a rappelé un visage Il y avait des gens, il y en a. Il pleuvait toute la nuit et il pleut Quand le vent rentre dans mes habits, j’ai froid Quand j’écris je ne vois plus ma main Quand je regarde les arbres les feuilles flottent et le vent les emmène Quand je cligne des yeux la lumière s’éteint Quand je regarde des arbres dans le ciel, les nuages et le ciel mélangent leurs couleurs 2
Il y avait des immeubles, il y a des immeubles, je marche, je m’étais assise sur un banc Il est dans un parc assit sur un banc Les deux personnages comme reliés par un fil invisible marchent au même rythme Une rencontre en cercle autour de la fontaine avec un homme une femme et un enfant
Avec ses lèvres rouges et sa robe dorée elle illumine le ciel Les deux enfants courent partout, ils courent tellement vite que le vent ne va pas à gauche ni à droite
Je vois un escalier, je monterai l’escalier, je monte l’escalier Je suis heureuse, je pleure, je marche, je cours, je vois, je ne vois plus Vous voyez des bateaux s’écrouler sur un paysage Quand on sera là bas oui là bas, une ville peut être étrangère, on verra ses routes, le bruit des voitures, des camions. Et nos habits frotteront nos jambes.
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