Le campus de Gières Saint-Martin-D'Hères, sujet de notre étude, est enclavé derrière la frange urbaine de Saint-Martin -D'Hères et le lit de l'Isère. Sa situation géographique et ses accès restreints ne lui offrent pas suffisamment d'ouverture et de connexions afin de constituer un territoire d'échanges.
ligne de contact
Comment connecter la vi[ll]e de Grenoble au Domaine Universitaire de Gières Saint-Martin-d'Hères ? C'est à travers une ligne de contact directe et traversante prolongeant le campus de Gières Saint-Martin-D'Hères à l'Est de Grenoble d'une part et au territoire de la Taillat d'autre part, que nous envisageons de proposer une nouvelle ligne de force territoriale. Cette ligne sera créée par un maillage de déplacements doux articulant des déplacements piétons, vélos et un nouveau moyen de transport collectif par l'eau implanté au sein du campus. Ce système de plate-forme mobile permet le transport de 4 à 6 personnes. C'est ce système qui a attiré notre attention dans le projet, nous nous sommes donc essentiellement concentré à l'étude du fragment de ligne, regroupant tous les modes de déplacement, situés sur le campus.
Le projet s'est développé autour de trois thématiques, trois interactions avec l'élément eau et avec son procédé de déplacement. La première interaction, suivre le cours de l'eau, est déterminé par le réseau de déplacement doux et la place de l'usager dans ce maillage. Cette thématique englobe toutes les manières d'interagir avec l'élément eau, comme le fait de la longer, de la traverser et de l'emprunter par l'utilisation du système de plate-forme mobile.
La seconde thématique, entrer et sortir de l'eau, représente les pôles multimodaux situés en amont et en aval de la ligne. Ces éléments architecturaux phares dans l'environnement urbain régissent toute l'organisation du système de déplacement fluvial et amènent les usagers à emprunter le parcours sur l'eau. La dernière thématique, suspendre le rythme de l'eau, est matérialisé par la présence des gares le long du parcours. Ces points d'arrêt proposent plusieurs possibilités : interrompre le cheminement, le reprendre ou simplement de poursuivre son chemin. Le temps d'un instant le parcours ce suspend afin de laisser un choix d'action. Ces différentes interactions permettent de créer une ligne poreuse et une liberté de déplacement. L'eau n'est plus une barrière infranchissable, mais plutôt un élément de liaison, une ligne de suture entre deux espaces.
Elodie BAIL Amandine CHIODETTI Audrey MILLAT CARUS STUDIO ACSE PFE 2011-2012