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CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-9036
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Mars 2008 - N°2
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DOSSIER
la Caraïbéenne
BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois
l’Actualité du BTP en Martinique
Transport de Granulats :
Où va-t-on ?
Les entreprises du BTP et la qualité
ENERGIE
« C’est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à sortir du piège énergétique… » Edouard Gamess : Directeur du SMEM
Des marques qui s’engagent aux services de vos entreprises.
Z.A Manhity - Lamentin TĂŠl.: 0596 51 01 70 - Fax : 0596 57 05 70
DOSSIER
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BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois
l’Actualité du BTP en Martinique
Transport de Granulats :
Où va-t-on ?
Les entreprises du BTP et la qualité
La Caraïbéenne d’Equipements Propriété de PIMEDIAS SARL 34 rue Schœlcher 97232 Le Lamentin RCS Fort de France 483 314 928 Directeur de la Publication: Philippe PIED
Maquette et Régie Publicitaire : PIMEDIAS SARL Port.: 0696 73 26 26 Tél.: 0596 75 54 31 Fax: 0596 75 58 46 Mail: pimedias@wanadoo.fr Impression : PRIM - Guadeloupe
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G
l’Actualité du BTP en Martinique
râce aux conseils de certains professionnels nous enrichissons notre magazine de plusieurs rubriques désormais régulières.
ENERGIE
« C’est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à sortir du piège énergétique… » Edouard Gamess : Directeur du SMEM
CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-9036
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BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois
l’Actualité du BTP en Martinique
Transport de Granulats :
Où va-t-on ?
Les entreprises du BTP et la qualité
ENERGIE
« C’est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à sortir du piège énergétique… » Edouard Gamess : Directeur du SMEM
Vous retrouverez donc dorénavant au sommaire, en plus de l’actualité du BTP aux antilles, les rubriques suivantes : - “DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ENVIRONNEMENT” qui traite de l’actualité en la matière et dans laquelle les entrepreneurs présenteront leurs produits et démarches tandis que les services de l’Etat feront le point sur les nouvelles lois en cette matière. - “QUALITE” : tous les deux mois nous présenterons, sous forme d’interviews, des entreprises s’inscrivant dans cette démarche qualité (normes ISO, OHSAS, ILO-OHS ou Qualibat). - “CONSEILS FISCAUX & SOCIAUX" : rubrique réalisée en partenariat avec les Editions Tissot. Vous y découvrirez l’actualité et les législations en cours. - “GRANDS TRAVAUX” & “ARCHITECTURES & TECHNIQUES” : Cette rubrique commencera dès le prochain numéro. Réalisée en partenariat avec les Maîtres d’Ouvrages et les Architectes, elle présentera avec photos et textes explicatifs certains ouvrages d’arts et chantiers marquants...
Autre grande nouvelle, pour le mois de Juin, votre magazine devient inter-iles (Martinique/Guadeloupe) avec comme objectif DEVENIR LA REFERENCE en matière de BTP... …Tout cela avec votre confiance et votre aide. FAÎTES-NOUS CONFIANCE…ABONNEZ-VOUS !
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CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-9036
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SOMMAIRE
la Caraïbéenne
BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois
l’Actualité du BTP en Martinique
Numéro 2 - Mars 2008
Transport de Granulats :
iel n p50 tér o Ma casi c d’o
Où va-t-on ?
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Adhérez à la Cellule et bénéficiez de l’accès aux avantages suivants :
Brèves d’actualité sociales du BTP
Prévention / Conditions de travail
Les installations sanitaires dans les chantiers
Cas Pratiques de droit social
Ce qu’il faut faire / Ce qu’il ne faut pas faire
DOSSIER
Les entreprises du BTP et la qualité ACTUALITE
P. 8 TRANSPORT DE MATERIAUX EN MARTINIQUE
Les
différentes problématiques actuelles notamment le projet de transports de matériaux par barges entre le NordCaraïbe et Fort de France. Quel avenir pour le transport de granulats dans le Nord-Caraïbe ?
P.14 Le “Guide des bonnes pratiques qualité des TPE” : Un outil au service des TPE
d’équipements
la Caraïbéenne
la Caraïbéenne
Juridiques Fiscaux Sociaux
Déchets du BTP
Conseils
Un début d’analyse et de prise de conscience en Martinique
Le SMEM :
La prise en compte de l’environnement, un atout pour l’entreprise.
Développement & Durable Environnement
ENERGIE
« C’est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à sortir du piège énergétique… » Edouard Gamess : Directeur du SMEM
Voir le détail de lʼoffre en page 49.
P. 15 EDF CONSEILS…
Professionnels : Attention aux câbles électriques !
P. 16 TENESOL : Questions de développement durable.
MATÉRIELS & PRODUITS
P.20 Renault Trucks : Maxity et Kerax
P.22 BAMITEL : le Daily 4 x 4
ENVIRONNEMENT DEVELOPPEMENT DURABLE
CONSEILS FISCAUX & SOCIAUX
P. 45 Brèves d’actualité sociales du BTP
P. 45 Prévention / Conditions
de travail Les installations sanitaires dans les chantiers
P. 49 Cas Pratiques de droit social
P. 54 Déchets du BTP
Un début d’analyse et de prise de conscience en Martinique
P.56 Le SMEM :
P. 49 Ce qu’il faut faire / Ce qu’il ne faut pas faire
d’équipements
P.24 SDVI : Des solutions pour tous !
la Caraïbéenne
RENAULT TRUCKS
GRANDS TRAVAUX
Le Maxity et Kerax
BAMITEL
Le Daily 4 X 4
SDVI
Les Chariots Elévateurs GENIE Accoroutage : VALTRA/SMA Pelleteuses HYUNDAI
ARCHITECTURE & TECHNIQUE
&Produits Services
C’est en travaillant ensemble que nous arriverons à sortir du piège énergétique.
d’équipements la Caraïbéenne
Le transport de Matériaux du BTP en Martinique. Problématique et solutions
le Transport des granulats dans le Nord Caraïbe
Bilan de la réunion du 28 janvier 2008 entre transporteurs, Carriers, Collectivités locales et Etat.
ADIRSEM
Hervé Honoré, un Ultramarin au Conseil d’Administration de l’ADIRSEM
Inauguration Boutique TENESOL Sécurité :
Les conseils de EDF à destination des entreprises du BTP en matière de sécurité réseaux et cablage haute tension.
Actualité
Rubriques en cours de création.
d’équipements la Caraïbéenne
OC2 CONSULTANTS : « Il y a encore trop peu d’entreprises qui se sont lancées dans des demandes de certification de leur système de management ou de sécurité. »
CARRIÈRES GOUYER : « Le management de Carrières Gouyer est basé sur la participation du personnel.
PLASTIC OMNIUM : « Nos priorités : sécurité et formation. »
MARTINIQUE RÉHABILITATION : « L’année de notre certification, nous avions la capacité de produire 100 dossiers et à l’issue de la certification nous en produisions 150. »
DOSSIER
COTRAM : « Nous considérons que pour faire un bon travail, il faut qu’il soit effectué dans de bonnes conditions» LAFARGE CIMENTS ANTILLES : "Nous sommes là pour durer !”
SIAPOC : « La norme nous a apporté énormément au niveau de la procédure d’écoute des clients. »
BIOMETAL : « Notre préoccupation première est l’amélioration de la qualité »
AMBROISE CONSTRUCTIONS : « Au moment où les garanties de qualité deviendront obligatoires, Qualibat nous donnera un avantage certain » CARAIB MOTER « Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout et tenter la triple Certification ? »
Les entreprises du BTP et la Qualité… …1ere Partie
Ces entreprises ont compris que la qualité est une des clés de l’avenir de la Martinique, de leur avenir aussi… Pourquoi et comment cette démarche ? Quel en est le coût ? Comment fonctionnent t’elles maintenant ? Enquête…et Interviews
P. 26
CARRIÈRES GOUYER : « Le management de Carrières Gouyer est basé sur la participation du personnel. p30
PLASTIC OMNIUM : «Nos priorités : sécurité et formation.» p31
MARTINIQUE RÉHABILITATION : « L’année de notre certification, nous avions la capacité de produire 100 dossiers et à l’issue de la certification nous en produisions 150. » p33
COTRAM : « Nous considérons que pour faire un bon travail, il faut qu’il soit effectué dans de bonnes conditions» p35
LAFARGE CIMENTS ANTILLES : "Nous sommes là pour durer !” p36
SIAPOC : « La norme nous a apporté énormément au niveau de la procédure d’écoute des clients. » p37
BIOMETAL : « Notre préoccupation première est l’amélioration de la qualité » p38
AMBROISE CONSTRUCTIONS : « Au moment où les garanties de qualité deviendront obligatoires, Qualibat nous donnera un avantage certain » p40
CARAIB MOTER : «Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout et tenter la triple Certification ? » p42
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 4 - Mars 2008
Société de Distribution de Véhicules Industriels 17, ZI Les Mangles - 97232 Le LAMENTIN Contact : David Coralie 0696 35 03 12
d’équipements la Caraïbéenne
Le transport de Matériaux du BTP en Martinique. Problématique et solutions le Transport des granulats dans le Nord Caraïbe
Bilan de la réunion du 28 janvier 2008 entre transporteurs, Carriers, Collectivités locales et Etat.
Inauguration Boutique TENESOL Sécurité :
Les conseils de EDF à destination des entreprises du BTP en matière de sécurité réseaux et cablage haute tension.
Actualité
ACTUALITE TRANSPORT
Le Transport des Matériaux BTP en Martinique
L
e transport de marchandises s’effectue sous deux modes : le transport « en compte propre » et le transport « public ».
Mr Frédéric PERONNY est le nouveau chef du Service de l'Europe des Permis et des Transports à la Direction Départementale de l'Equipement (DDE) de Martinique depuis juillet 2007. Il répond à nos questions relatives aux transports liés au BTP, et aux différentes problématiques actuelles notamment le projet de transports de matériaux par barges entre le Nord-Caraïbe et Fort de France.
CE QUE DIT LA LOI
La loi 82-1153 du 30 décembre 1982, dite LOTI pour loi d’orientation des transports intérieurs s’applique aux départements d’outre-mer (DOM). Son article 31 spécifie: « le développement du transport routier de marchandises, fondé sur les avantages propres de ce mode et régulé en fonction des besoins de l’économie, nécessite l’augmentation de sa productivité notamment à l’aide de technologies modernes, l’amélioration de la formation et de la qualification professionnelle, le progrès des conditions de travail et de sécurité, la coopération des entreprises entre elles et avec les autres modes de transport. Les collectivités publiques peuvent favoriser les initiatives prises par les entreprises pour développer leur coopération et promouvoir des technologies ou des équipements améliorant leur productivité et celle du système de transports. ». L’action de la DDE en Martinique sous l’autorité du Préfet s’est inscrite ces dernières 25 années dans le droit fil de ce texte.
Le transport en compte propre est établi lorsque la marchandise est la propriété de l’entreprise ou a été vendue, achetée, louée, produite, extraite, transformée ou réparée par elle et est transportée par cette entreprise pour ses besoins propres à l’aide de ses propres véhicules et conducteurs ou de véhicules pris en location avec ou sans conducteur ; le transport doit rester une activité accessoire de l’entreprise. Dans le cas du transport public, l’entreprise réalise une prestation de service pour le compte d’une autre personne morale publique ou privée.
En Martinique, la route constitue quasiment la seule infrastructure supportant les flux de déplacements. Les conditions de circulation sur le réseau routier peu dense et contraint par un relief accidenté, sont de plus en plus difficiles. Le tronçon le plus saturé de l’île (Autoroute A1 entre Le Lamentin et Fort de France) supporte plus de 100.000 véhicules/jour. Le secteur des transports intérieurs est un secteur économiquement important ( 1.900 Entreprises dont 1240 de transport de personnes, un peu plus de 2.000 emplois) générant un flux de plus de 120.000 déplacements/jour, mais aussi un secteur socialement fragile (inorganisation, émiettement : 90% d’entreprises sont unipersonnelles ) et juridiquement complexe .
Quel rôle la DDE joue-t-elle en matière de contrôle des transports liés au BTP ?
La DDE exerce en premier lieu un rôle de suivi et contrôle « à priori » des entreprises qui réalisent des transports publics. En effet ces entreprises doivent respecter plusieurs obligations spécifiques à ce domaine d’activités: être inscrites au registre du commerce;
être inscrites au registre des transporteurs et loueurs sous les conditions suivantes:
être dirigées par des entrepreneurs justifiant d’une honorabilité professionnelle, au regard des condamnations inscrites au casier judiciaire (bulletin n°2);
être dirigées par des entrepreneurs justifiant d’une capacité professionnelle obtenue par équivalence de diplôme, concours (une session par an est organisée à l’automne par la DDE), ou bien validation de l’expérience professionnelle acquise;
disposer d’une capacité financière suffisante (capitaux propres ou garanties) fixée dans les DOM pour les véhicules de plus de
3T 5, à 6 000 € pour le premier camion, 3000 € pour chacun des suivants.
Présenter chaque année, pour chacun des véhicules, certificats de visites techniques et justificatifs d’assurance, ainsi que les vérifications liées au maintien des conditions d’’accès au registre (capacité financière et professionnelle et justificatif d’honorabilité).
Dans un second temps, la DDE assure en liaison avec les forces de l’ordre et l’inspection du travail des transports, des contrôles sur route et en entreprise qui portent sur:
la réglementation spécifique des transports (justification dans les véhicules des titres et documents de transports);
la réglementation sociale (temps de travail et de conduite vérifié par chronotachygraphe, respect des temps de repos, capacité et formation des chauffeurs,...)
le respect du code de la route (état du véhicule et des équipements de sécurité, vitesses, visites techniques, surcharges, ....).
Mais outre ces tâches administratives et répressives, la DDE joue également un rôle d’animation du secteur et de facilitateur. Dans le passé, la méthode de résolution des problèmes passait d’abord par des conflits routiers (blocages routiers, opérations molokoï..) pénalisant la société et l’économie Matiniquaises. Plusieurs actions ont été conduites ces huit dernières années pour pacifier le secteur et permettre aux professionnels d’assurer leurs activités dans des conditions économiques normales dans un contexte où le BTP connaît des fluctuations et ou des prévisions pessimistes sont affichées pour les deux prochaines années. Les actions les plus représentatives ont été:
En 2002, la signature d’un protocole d’accord de lutte contre les surcharges et la mise en place de la sous-traitance transport dans les marchés publics ont été conduits en parallèle. Ce principe de sous-traitance du prix des transports est notamment appliqué pour le transport d’enrobés dans les marchés du Conseil Général et du Conseil Régional;
En 2005, des réunions entre les entreprises de BTP et la profession du transport ont été organisées sous « l’arbitrage de la DDE » pour lutter contre les prix anormalement bas du transport de matériaux. La loi de 1992 modifiée sur les prix anormalement bas et les articles 6 et 9 de la L.O.T.I. (Loi d’orientation des transports intérieurs du 30 décembre 1982) stipulent que les conditions d’exécution des opérations de transport doivent permettre une juste rémunération du
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 8 - Mars 2008
La difficulté essentielle ressort d’une situation où l’offre de transport de matériaux est surabondante par rapport à la demande. transporteur assurant la couverture des coûts réels du service rendu dans le respect des réglementations en vigueur et sans compromettre la sécurité. Ces réunions furent l’occasion de rappeler que la responsabilité de donneurs d’ordres peut être engagée dans le cas de non respect de la réglementation des transports;
En 2007, sans interférer dans la libre négociation entre transporteurs et donneurs d’ordre, la DDE a confié une mission au CNR (Comité National Routier, reconnu comme expert du domaine et non lié aux parties) pour déterminer une structure simplifiée du prix de revient des transports de béton par camion-malaxeur et des transports de granulats par bennes (calculée sur les poids respectifs des salaires, de l’entretien des véhicules, du carburant et des coûts de structure) et de mesurer comment évoluait chacune des composantes retenues; ceci afin de mettre en place une formule de révision des prix dans le domaine du transport de béton et du transport de granulats. Cette étude a effectivement permis de déterminer une formule d‘actualisation annuelle du prix du transport de béton entre les producteurs de béton prêt à l’emploi et les transporteurs. Dans le domaine du transport de
granulat, un accord n’a pas encore pu être trouvé.
La DDE assure le secrétariat du CRT (Comité Régional des Transports) organe présidé par le Préfet de Région. Le CRT est associé à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique des transports intérieurs dans le domaine de la compétence de l’Etat. Il peut être consulté par les autorités de l’Etat sur les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement du système de transport et des divers modes qui le composent.(cf. article 16 de la LOTI). Le Préfet de Région arrête la composition du CRT en tenant compte de l’importance relative des différents modes de transport dans la région.
Trois collèges spécialisés sont déterminés à effectif égal : transporteurs, salariés et usagers des transports (soit des entreprises utilisatrices, soit des associations d‘utilisateurs), des représentants de l’Etat et des membres associés : re-
présentant les collectivités régionale, départementale et les autorités organisatrices de transport. Le CRT a un rôle consultatif, mais depuis sa mise en place, les services de l’Etat ont généralement mises en application les préconisations et décisions concertées en CRT, notamment en 2007 l’acceptation d’une augmentation de capacité des camions de transports publics de granulats par un arrêté préfectoral du 25 juin 2007 qui admet que les transporteurs
Suite page 10…
ACTUALITE TRANSPORT disposant de licences B (maximum 26 T; généralement 10 roues sur 3 essieux) puissent obtenir leur transfert sur des licences A (maximum 32 t, généralement 12 roues sur 4 essieux); à condition de détruire ou exporter leur ancien véhicule. De même, à la demande des transporteurs de containers, le PTRA (poids total roulant autorisé) pour les transports d’ensembles tracteurs et semiremorques a été augmenté à 44 t, par arrêté du 14 mai 2007 pour tenir compte de l’augmentation de gabarit des containers.
Quelle est la problématique actuelle?
La difficulté essentielle ressort d’une situation où l’offre de transport de matériaux est surabondante par rapport à la demande. La production de granulats en Martinique (en moyenne sur ces 10 dernières années) est évaluée à : en volume: 3,3 millions de tonnes environ . 70 % de cette production serait absorbée par la commande publique et 30 % par le secteur privé ; en localisation : 45 % de cette production est réalisée sur le Nord-Caraïbes, 25 % sur le Centre Agglomération et 16 % sur le Centre Atlantique ; le reste est diffus. Les ressources sont par contre plus abondantes sur le Nord-Caraïbes, et l’environnement plus favorable (moins de riverains) . en distribution : - pour les chantiers 2 400 000 T = 72 % - pour les centrales à béton 700 000 T = 22 % - pour les centrales d’enrobages 200 000 T = 6%
-en volume de transport : Ces 3,3 millions de tonnes estimées génèreraient après conditionnement, un volume de transport de l’ordre de 4 .000. 000 T par an . Ce qui équivaudrait à une demande de transport de (4.000.000 tonnes/228 jours/ 14 tonnes transportée par camion) : 1300 camions par jour, environ . Le nombre de véhicules de transport public de matériaux recensés à la DDE est de l’ordre de 500 . A cet effectif s’ajoutent les véhicules en compte propre (= transport privé effectué par une entreprise de BTP) qui ne sont pas répertoriés car non réglementés, soit environ 200, et une flotte significative de véhicules
non inscrits (en infraction ) difficilement chiffrable, que l’on estime de 100 à 150 camions. Cela ferait en tout, une offre journalière de 800 à 850 véhicules environ, soit une moyenne de rotation inférieure à 2 tours /jour en moyenne, ce qui est insuffisant pour amortir son matériel et dégager un profit économique . A offre constante, on mesure bien l’inquiétude des transporteurs et du BTP en général dans une conjoncture aussi dégradée . En outre ces trois dernières années, la loi de défiscalisation « Girardin» qui a poussé à 300.000 € le seuil d’agrément (seuil en dessous duquel il n’est pas demandé de contrôle préalable par l’administration) a accentué des investissements dans le matériel de transports sans autorisations de transports, ni avis du CRT préalable. Si cette aide à la rénovation du parc était souhaitable, l’absence de contrôle à priori n’a pas permis de réguler le parc et de s’assurer que les transporteurs qui rénovaient leurs matériels détruisaient un matériel ancien ou l’exportaient.
Ainsi, alors que l’idée de reporter du transport de matériaux par voie maritime progresse dans les esprits, la situation actuelle est celle d’une offre de transport par route surabondante et assurée par des petites entreprises, en situation de plus en plus précaire, concurrencées par des camionneurs en situation illégale. Le Préfet a annoncé en CRT, le 12 février derbier une adaptation des contrôles pour parvenir à verbaliser les entreprises non-inscrites ainsi qu’une demande auprès du gouvernement de rétablissement d’un contrôle d’agrément systématique pour la défiscalisation dans le matériel de transport.
Pour répondre et/ou réagir à cet article merci d’envoyer votre offre d’abonnement accompagné du règlement au journal pour éventuelle publication.
Que pouvez vous nous dire du projet de transports de matériaux par barges entre le Nord Caraïbe et l’agglomération Centre La concentration des carrières dans le Nord Caraïbe induit un fort trafic de poids lourds sur la RN2 avec plus de 300 camions par jour et par sens qui circulent souvent très tôt le matin, avant l’ouverture des carrières . La traversée des bourgs, en particulier ceux de Saint Pierre et du Carbet, occasionne de fortes nuisances aux riverains. La congestion de cet axe est importante et les ralentissements sont nombreux, en particulier dans les rampes. Dès 2001, le principe a été acté dans le Schéma d’Aménagement Régional (SAR), puis confirmé dans une étude multimodale de déplacements en Martinique lancée par le Conseil Régional et réalisée en 2001 de transférer une partie du transport de granulats entre les carrières et l’agglomération foyalaise par voie maritime.
De 2002 à 2006 une démarche de sensibilisation a été conduite en liaison avec le Député-Maire de SCHOELCHER Alfred ALMONT , en faveur du développement du transport de matériaux par barge sur la côte Caraïbe. Des réunions techniques de concertation avec les groupements de transporteurs de matériaux par camion benne, le syndicat Martiniquais des Producteurs de Granulats (SMPG), le syndicat des Bétonniers (APRO – BPE) se sont tenues avec la participation des collectivités locales concernées (notamment Conseil Régional, Conseil Général, CACEM, Ville de Saint-Pierre et Ville du Carbet).
De cette démarche de concertation s’est dégagé un consensus général pour poursuivre cette action, d’abord par une expérimentation, pour en explorer les conditions techniques de faisabilité et ensuite, si nécessaire, par une étude de mise en oeuvre. Par contre deux difficultés majeures ont été pointées:
la nécessité d’un contrat de modernisation du secteur du transport par camion benne, avec un volet social d’accompagnement (aides à la cessation d’activité, à la formation, à la reconversion et au regroupement …);
la mise en oeuvre au moins les premières années d’une aide au déficit d’exploitation, le coût de transport par barge depuis les installations de chargement et déchargement dans le port de Fort de France étant plus onéreux que le transport par route.
Cependant ce projet œuvre clairement dans le sens du développement durable, et même les principales coopératives de transports par bennes en ont reconnu le bien fondé en acceptant de participer à la première expérimentation qui s’est réalisée le 28 janvier 2008, et a permis de valider la faisabilité technique de tels transports.
Toutefois, les deux difficultés supra restent des questions aujourd’hui sans réponse, et les responsables politiques martiniquais devront s’approprier ce dossier pour que ce projet prenne vie.
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 10 - Mars 2008
ACTUALITE TRANSPORT
Quel avenir pour le transport de granulats dans le Nord-Caraïbe ?
“…c’est un premier pas. Cela ne sera pas facile mais je garde un esprit positif ! »
«S
i nous ne trouvons pas une solution, demain le transporteur est mort ! » C’est un véritable message d’alerte qu’a lancé Jean-Léandre Lugiery de l’UTRM lors de O.Trompette la table ronde organisée à la Chambre Sotramca des Métiers. Face à lui, élus des collectivités et autres maires du Nord-Caraïbe, semblaient écouter attentivement…Voici plusieurs mois déjà que le dialogue est Les représentants de ouvert entre transporteurs et élus. Ils ont la Société coopérative en commun une volonté de trouver un compromis qui satisferait toutes les parde Transports de Ma- ties. Seulement voilà : l’exercice auquel tériaux de Construcils se livrent est plutôt ardu, compte tenu tion et Assimilés de l’importance des enjeux économiques. Avec plusieurs centaines de milliers de (SOTRAMCA) et de l’Union des Transpor- tonnes produites annuellement pour la teurs Routiers de Mar- consommation locale, les carrières de granulats constituent l’un des secteurs les tinique (UTRM) ont plus dynamiques du Nord-Caraïbe. Dedemandé qu’une réupuis plusieurs années, les matériaux de nion de travail sur construction représentent une part imporcette problématique tante des flux de circulation routière. D’autant que la forte demande de granusoit organisée. Elle avait lieu le 30 janvier lats dans le département est accentuée dernier à la Chambre par l’ouverture de gros chantiers et les difficultés que rencontrent certaines unités des Métiers, en préde production du centre et du sud de l’île. sence de toutes les Ainsi chaque jour, ce sont plus de 200 parties intéressées. poids lourds qui circulent sur la RN2, Principalement les dans les deux sens. élus des collectivités. Or ce trafic soutenu ne va pas sans occasionner des préjudices. La traversée des L’occasion pour tous bourgs, en particulier celui de Saintles protagonistes de faire part de leurs in- Pierre, provoque de fortes nuisances aux riverains. À la fois sanitaires : du fait des
quiétudes mais aussi de dégager les perspectives de développement du transport de matériaux issus des carrières sur la RN2.
poussières émises, et sonores : les rotations commençant dès 5 heures du matin. À cela s’ajoutent des risques importants en matière de sécurité pour les usagers de la route. Une situation alarmante qu’il convient, de l’avis de tous, de résoudre au plus vite, dans le cadre, notamment, des perspectives de développement touristique de la zone Nord-Caraïbe. Une voie qui n’est viable que si l’on arrive à endiguer le trafic des poids lourds le long de la côte. Encore faudrait-il pouvoir pallier aux contraintes du site qui ne permettent ni l’élargissement des routes, ni déviations; du fait des difficultés techniques et de leur coût dissuasif. Alors, à défaut de continuer à exploiter la voie terrestre, les spécialistes ont songé à l’alternative maritime…
LA VOIE MARITIME…UNE SOLUTION ?
La solution du transport maritime par barge entre la côte Caraïbe et la baie de Fort-de-France serait une option intéressante qui réduirait considérablement les nuisances occasionnées par le trafic routier. De plus, cette alternative serait en conformité avec les prescriptions du Schéma d’Aménagement Régional. Il est donc sérieusement envisagé d’acheminer une partie significative des matériaux issus des carrières par cette voie. D’ailleurs un premier essai a déjà eu lieu le 29 janvier dernier. Lors de cette expérimentation ce sont 2000 tonnes de granu-
…Encore faudrait-il pouvoir pallier aux contraintes du site qui ne permettent ni l’élargissement des routes, ni déviations; du fait des difficultés techniques et de leur coût dissuasif. Alors, à défaut de continuer à exploiter la voie terrestre, les spécialistes ont songé à l’alternative maritime…
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 12 - Mars 2008
“ il faudrait 45% de transporteurs en moins sur SaintPierre pour passer au maritime.”
Mr Luigery - UTRM
lats qui ont été transportés jusqu’à l’hydrobase de Fort-de-France, avec succès. Mais bien qu’il soit prometteur, ce projet se heurte à un obstacle majeur : la frilosité des transporteurs. S’ils reconnaissent eux-mêmes que le développement actuel de l’acheminement par la route n’est pas soutenable, ils craignent malgré tout que ce transfert de charge ne réduise leur part d’activité. Leur priorité absolue : « éviter les dégâts sociaux occasionnés par les barges », selon leurs dires. Olivier Trompette de la SOTRAMCA faisait part de ses prévisions : selon ses calculs, « il faudrait 45% de transporteurs en moins sur Saint-Pierre pour passer au maritime. » Or, la jeunesse relative des conducteurs ne permet pas d’envisager un plan social comparable à celui qui avait été mis en place pour les taxis collectifs. En outre, il a soulevé un problème majeur : « je suis prêt à accepter la barge mais il faut nettoyer en amont ! » Le représentant des transporteurs fait allusion à l’augmentation des camions opérant en compte propre pour les entreprises du BTP.
« Il est inadmissible qu’un transporteur professionnel se trouve concurrencé par une entreprise de travaux publics. Certains possèdent 10 à 15 camions. Ils profitent tous de la défiscalisation ! » Messieurs Luigery et Trompette, respectivements Présidents de la SOTRAMCA et de l’UTRM (l’Union des Transporteurs Routiers de Martinique), les deux principales Coopérations de transporteurs de marchandises de martinique. Ils fédèrent à eux deux environ 200 camionneurs et 350 camions. poursuit-il, excédé. Pour lui, cette concurrence déloyale est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En effet, ses pairs et lui ont déjà consenti de gros efforts. En acceptant notamment de retarder d’une heure le début des passages sur la RN2. Ce qui réduit à 3 au lieu de 4 le nombre de rotations effectuées par jour. Les transporteurs proposent donc un
meilleur contrôle sur la défiscalisation. Une suggestion qui a trouvé un écho favorable. Puisque au terme de leur échange, élus et professionnels ont convenu de la nécessité de revoir le mode de défiscalisation. Au sortir de la réunion Olivier Trompette faisait part de son optimisme : « J’ai constaté une volonté d’avancer. C’est un premier pas. Cela ne sera pas facile mais je garde un esprit positif ! »
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ACTUALITE
« LE GUIDE DES BONNES PRATIQUES QUALITE DES TPE »:
UN OUTIL AU SERVICE DES TPE Les Très Petites Entreprises (TPE) représentent plus de 90% de notre tissu local et demeure une priorité économique pour les institutions publiques. Face à un taux de mortalité relativement important, sensibiliser les chefs d’entreprises à la Qualité s’apparente à diffuser une culture de résultat et de l’efficacité dans les entreprises.
A
ce titre, « Le Guide des Bonnes Pratiques Qualité des TPE » a pour objectif d’apporter au chef d’entreprise des principes essentiels de gestion et d’organisation d’entreprise.
Cet outil, né d’une réflexion menée par l’ADEM, le Conseil régional et de nombreux partenaires, tourne autour de sept thématiques : Diriger - Organiser – Vendre – Communiquer – S’approvisionner, Produire et Livrer – Mettre en place les outils de pilotage Hygiène, Sécurité et environnement. Le Guide sera composé de bonnes pra-
tiques, de notions de base, de récapitulatifs réglementaires, d’un lexique, mais également de modèles de documents ou encore de tableaux de bord afin d’aider le chef d’entreprise à progresser et se professionnaliser. Il s’adresse aux TPE, tout secteur d’activité confondu, et comportera des focus complémentaires tel que l’artisanat. Afin que le chef d’entreprise appréhende au mieux cet outil de progrès, il lui sera dédié un dispositif d’accompagnement. Cette démarche reposera sur deux phases : évaluer l’entreprise dans ses pratiques et la conduire jusqu’à une labellisation.
«Le concept dans sa globalité est validé par un Comité de Pilotage composé de nombreux socioprofessionnels privés et publics : Chambres Consulaires, Banquiers, L’ordre des Experts-comptables, Cabinets Conseils, Consultants en Qualité, ARACT, la CGPME etc. Actuellement en cours d’élaboration, une phase expérimentale de 4 mois permettra d’en valider le contenu. Son lancement officiel est prévu pour fin 2008.
Agence pour le Développement Economique de la Martinique Immeuble Foyal 2000 - Place Lafcadio Hearn Rue du Gouverneur Ponton 97200 Fort-de-France * Tél. : 0596 73 45 81 * Fax : 0596 72 41 38 * E-mail : contact@adem-martinique.org
La cellule économique du BTP de Martinique réunit l’ensemble des partenaires publics et privés concernés par l’acte de construire : producteurs de matériaux, professionnels du bâtiment, des travaux publics et des services urbains, promoteurs, etc…
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L'adhésion à la cellule économiqe du BTP de Martinique vous donne accès à nos informations et revues : - Via notre site web, grâce à un identifiant et un mot de passe qui vous seront communiqués lors de votre inscription - Alerte par mail
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Programme des Travaux des Maîtres dʼOuvrages
Nos différentes Publications :
Appels d'offres - Attributions de marchés Budgets des collectivités locales Création entreprises - Délibérations du Conseil Général - Délibérations du Conseil Régional - Le BTP en chiffres - Liquidations judiciaires - Logement social - Lois, décrets et arrêtés - Redressements judiciaires Revue économique - Revue Jurisprudence Revue Marchés Publics - Revue Social Revue Vie des entreprises…
Commande Publique : La Cellule Economique du Bâtiment de Martinique met à votre disposition la liste des projets de travaux, régulièrement complétée et mise à jour.
Maison du Bâtiment - BP 6112 - 97255 - Fort de France Cedex Tél. : 0596 75 80 05 - Fax : 0596 75 80 09 - email : contact@cbtp972.org
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 14 - Mars 2008
EDF CONSEILS…
Professionnels : Attention aux câbles électriques ! Mercredi 27 février, 11heures : au centre-ville du Carbet une entreprise de travaux publics endommageait le câble souterrain haute tension qui alimente les communes du Carbet, du Morne Vert et de Bellefontaine. Un accident fâcheux qui avait pour effet de priver d’électricité les quelques 2 700 clients habitants de cette zone…
C
e ne sont pas moins de 25 détériorations de ce type qui ont été recensées en 2007 sur le réseau 20 000 volts. Et bien que, de façon générale, EDF Martinique règle ce type d’accidents en quelques heures, leurs conséquences sont préjudiciables et les risques bien réels. A commencer par les accidents de travail : en cas d'arrachage de câble l'ouvrier responsable, ainsi que les personnes à proximité, encourent des risques d'électrisation importants qui peuvent aller jusqu'au décès en cas d'électrocution grave. Sans compter le danger lié aux éventuelles projections de pierre ou de métal.
En outre, il existe un risque juridique pour l’ouvrier, comme pour l’employeur qui encourent des sanctions juridiques relevant du code du travail pouvant atteindre jusqu’à 10 000 euros. Pourtant ces accidents peuvent facilement être évités si l’on prend la peine de respecter la réglementation. En effet, il existe deux textes qui précisent les règles d’exécution de travaux à proximité de lignes électriques : le décret du 8 janvier 1965 relatif à l’hygiène et la sécurité dans les travaux publics, ainsi que
celui un peu plus récent du 14 octobre 91. Tous deux rappellent combien il importe d’être vigilant aux abords des ouvrages électriques et la nécessité de respecter la procédure de Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT). A chaque fois qu'une entreprise va faire des travaux souterrains ou des travaux à proximité d'ouvrages électriques aériens, elle a l'obligation de prendre contact avec l'exploitant EDF (Site de Sainte-Thérèse), en envoyant une DICT au moins 10 jours avant le début des travaux. EDF doit répondre sous 9 jours. Deux cas de figure peuvent alors se présenter : soit effectivement il y a présence de réseau électrique soit il n’y en a pas. Le cas échéant l’entreprise de travaux doit se rapprocher d’EDF pour obtenir le plan du réseau. Celui-ci permet de localiser le câble et de baliser la zone. Il faut faire un sondage manuel préalable avant intervention de la pelle mécanique. Et cette opération doit se dérouler sous la houlette d’un surveillant de sécurité électrique.
A titre préventif, EDF Martinique mène régulièrement des campagnes de sensibilisation aux risques de travail à proximité des ouvrages électriques sous-tension, à l’attention des professionnels. En complément, pour
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 15 - Mars 2008
une meilleure efficacité, la mise en place de l'outil DICT Plus permet aux entreprises de faire leur DICT par internet. EDF se tient à votre disposition pour toute demande de renseignement au 0596 59 21 52 ou 0596 59 21 53
Pour toute information relative à la DICT ou à l'outil DICT Plus, contact Monsieur Ursulet au 05 96 59 21 83 ou le site www.dictplus.com
ACTUALITE
Questions de développement durable chez TENESOL Le 21 février dernier Tenesol créait l’évènement pour l’inauguration de son point-infos Energies à Californie, en organisant une conférence-débat sur le développement durable et les énergies renouvelables. Elle était animée par Dominique Bourg, membre du conseil de veille écologique de la fondation Nicolas Hulot. Dominique Bourg
Yannick Melle
L’
ADAPTER NOTRE FAÇON DE CONSTRUIRE
ors de la soirée d’inauguration c’est Yannick Melle, le directeur de Tenesol Martinique qui a officié en tant que maître de cérémonie. En guise d’introduction, il a présenté ce nouvel espace de détente et d’information dédié au développement durable : un point-infos dans lequel seront exposés, entre autres, les différents produits destinés à l’utilisation de l’énergie solaire. Puis, il est entré dans le vif du sujet en présentant l’invité d’honneur de la soirée : Dominique Bourg, spécialiste des questions de risques, d’environnement et de développement durable. « Je lui ai demandé d’être gentiment alarmiste ! » a-t-il poursuivi, avant de céder la place au spécialiste. Alarmiste, telle était en effet la nature des propos de Dominique Bourg. Le maître de conférence a commencé par dresser un état des lieux assez inquiétant de la situation actuelle. Ainsi, il a évoqué le phénomène d’élévation du niveau des océans, l’effet de serre, le changement de régime des pluies, le réchauffement climatique, la multiplication du nombre de cyclones de catégories 4 et 5… Autant de bouleversements directement imputables à nos mauvaises habitudes, notamment à notre trop grande consommation d’énergie fossile (pétrole, gaz et charbon), d’après le spécialiste. Des dérèglements qui auraient un effet désastreux pour la planète. « A titre d’exemple il suffit de penser au devenir de la Martinique si le niveau des mers devait augmenter, ne serait-ce que d’un mètre… » lançait Dominique Bourg à une assistance attentive.
« Des solutions existent. Il n’est pas trop tard pour agir.» a-t-il enchaîné. L’invité d’honneur a alors fait l’inventaire des solutions à notre portée pour qu’un tel avenir ne se concrétise pas. Bien entendu la priorité est de juguler la consommation d’énergie fossile, en privilégiant les énergies dites « propres ». « Pour cela nous disposons déjà des outils technologiques nécessaires. » expliquait Dominique Bourg. Al-
blement les gaz à effet de serre sans entraîner de frustrations pour les utilisateurs, en ayant recours aux chauffe-eaux solaires par exemple.
« En France, la préoccupation principale est la dépense énergétique allouée au chauffage. Sur une île le problème est différent…”
lusion faite aux panneaux photovoltaïques et aux éoliennes. Mais cela ne suffit pas. C’est pour cette raison qu’il a insisté sur la nécessité de changer notre mode de vie de façon plus globale. A commencer par la façon de concevoir notre habitat.
« En France, la préoccupation principale est la dépense énergétique allouée au chauffage. Sur une île le problème est différent. Ici, c’est la question de la climatisation qui se pose. » Pour le spécialiste l’essentiel est d’adapter notre façon de construire, il faut impérativement que l’habitat soit en phase avec les exigences environnementales. « Une nouvelle conception qui permette de rafraîchir l’habitat sans dépenser plus d’énergies. » a-t-il expliqué. Un challenge à portée de main puisque le bâtiment est un secteur dans lequel la réduction de la consommation d’énergie est un objectif réalisable. Il est en effet possible de réduire nota-
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 16 - Mars 2008
« Nous avons une fenêtre d’action d’une quinzaine d’années » a conclu le spécialiste. Et bien que les premiers effets ne se feront ressentir qu’à compter de la deuxième moitié du siècle, ils perdureront plusieurs siècles, à condition que nous consentions tous à faire des efforts.
« Installation photovoltaïque de 1430m” sur lʼentrepôt de stockage EDF Petit Morne par TENESOL »
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Produits & Services
Matériels & Produits
Renault Trucks : Maxity et Kerax
Un point sur le service Renault Trucks avec son nouveau Chef des ventes Fabrice Eymonerie, qui a pris ses fonctions en janvier 2008.
D’ailleurs les premières réactions sont très enthousiastes.
Présentez nous votre service F.EYMONERIE : De nombreuses évolutions marquent ce début d année 2008. Tout d abord le renforcement de l’équipe commerciale avec deux personnes supplémentaires. Un commercial spécialisé véhicule industriel gamme lourd et utilitaire. Une commerciale dédiée au transport de personne et notamment a la distribution de notre gamme autocars et autobus IRISBUS. Ce renforcement va bien évidemment nous permettre d’être encore plus proche de nos clients et de renforcer encore notre présence avec l’arrivée de nouveaux produits. En ce qui concerne le transport de personne, il nous semblait nécessaire d’avoir un interlocuteur spécialisé afin de répondre a l attente de nos clients. Ce nouveau véhicule a été conçu pour apporter la meilleure réponse à ceux qui recherchent à la fois un véhicule offrant le plus faible encombrement possible, une excellente manoeuvrabilité et une charge utile optimum.
Quelles sont les nouveautés 2008 ? F.EYMONERIE : Elles sont nombreuses. Tous d’abord nous lançons un nouvel utilitaire 3,5T monte jumelé, le MAXITY. Rappelons que nous sommes déjà leaders sur ce marché avec notre produit phare le MASCOTT, reconnu par sa robustesse.. Avec l’arrivé du Maxity, nous possédons l’offre la plus complète sur se segment. Ce nouveau véhicule a été conçu pour apporter la meilleure réponse à ceux qui recherchent à la fois un véhicule offrant le plus faible encombrement possible, une excellente manoeuvrabilité et une charge utile optimum.
Autre nouveauté le KERAX, ou plus précisément l’augmentation de puissance sur cette gamme déjà reconnue des entrepreneurs du BTP et du transport en Martinique. Le KERAX est maintenant proposé aussi en versions 460 et 500 Chevaux en moteur 13 Litres.
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 20 - Mars 2008
Dans la gamme des gros tonnages, il constitue déjà une référence en terme de robustesse, de capacité de franchissement et d économie grâce à son moteur 11 l.
Et enfin, concernant notre gamme de transport de personne IRISBUS, nous lançons un nouveau véhicule de 32 à 36 places avec l’arrivée du PROXYS et PROWAY. Une offre attendue par les professionnels du transport.
Le KERAX est maintenant proposé aussi en versions 460 et 500 Cheveaux en moteur 13 Litres. Dans la gamme des gros tonnages, il constitue un super produit de référence en TP par sa robustesse et sa capacité de franchissement.
Toutes ces nouveautés nous promettent une belle année 2008. Qui contacter pour de plus amples renseignements ? Messieurs Cédric CHAUX, Stéphane MORISSET et Bruno CASE pour les Véhicules Industriels et Madame Carine MASSON pour les Autocars et Bus.
Partenaire de vos projets d’aménagement, Caraib Moter réalise vos infrastructures routières et travaux d’embellissement.
Caraib Moter vient de se voir attribuer des certifications dans les domaines de l'environnement (ISO 14001) et de la sécurité (OHSAS 18001) en plus du renouvellement de la certification qualité (ISO 9001).
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Matériels & Produits
BAMITEL : le Daily 4 x 4 Le nouveau Daily 4x4 hérite des valeurs essentielles établies par le véhicule de base et réunies dans son ADN professionnel. En effet, le nouveau Daily 4x4 est le résultat d’une collaboration entre des professionnels: d’une part, les utilisateurs des véhicules légers et, d’autre part, un constructeur capable de réaliser ce modèle à succès. Le nouveau Daily 4x4 se décline en deux catégories de PTC (3,5 t et 5,5 t) et deux empattements (3050 mm et 3400 mm) commercialisés sous les sigles 35S18W et 55S18W. en toutes circonstances, sur ou hors des routes. Dans les missions les plus difficiles, les blocages du troisième différentiel standard et du différentiel du pont arrière assurent la motricité du Daily 4x4. Il a été conçu à partir des valeurs fondamentales d’Iveco: Engagement, Fiabilité, Performances, Esprit d’Equipe et Puissance. Autant de valeurs que le Daily 4x4 partage avec les All Blacks
I
l se situe dans une niche du marché très importante. En effet, le créneau des véhicules légers 4x4 n’a cessé de croître au cours des dernières années, témoignant ainsi de l’importance croissante des modèles à traction intégrale, qui doivent être en mesure d’aller partout et qui sont généralement utilisés par des Administrations ou dans des applications très spécialisées. Extrêmement robustes, ces véhicules tout-terrain sont en mesure de transporter des hommes et des matériels là où ils sont indispensables, souvent dans des situations d’urgence. La fiabilité de ces véhicules est imbattable, tout comme leur capacité à travailler aussi dans des conditions normales. Par ailleurs, le confort du conducteur n’est absolument pas pénalisé.
AU VOLANT DU DAILY 4X4 Le nouveau Daily 4x4 est très réussi également sur le plan esthétique.
Son châssis surélevé assure une excellente visibilité, un aspect essentiel dans les missions tout-terrain. L’angle d’attaque de 51°, l’angle de rampe maximum de 35°, l’angle de sortie de 42° et la capacité à franchir des gués de 700 mm de profondeur, confirment l’aptitude du nouveau Daily à aller partout. La double cabine peut accueillir sept personnes, y compris le conducteur.
UNE PUISSANCE À LA HAUTEUR DE TOUTES LES MISSIONS Le moteur le plus puissant de la gamme du nouveau Daily, le HPT 3.0 l de 176 ch, permet d’exploiter pleinement les qualités tout-terrain de ce véhicule, tout en respectant l’environnement. Le moteur est accouplé à la boîte de vitesses overdrive ZF 6S400 et à la boîte de transfert séparée par le biais d’un troisième différentiel, afin d’assurer une traction intégrale permanente
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 22 - Mars 2008
PUISSANCE Pour le Daily 4x4, la notion de Puissance consiste à proposer l’innovant moteur EGR de 3 litres, qui développe une puissance nominale de 176 ch et un couple maximum de 400 Nm. Très brillant et extrêmement fiable, ce moteur assure des valeurs optimales de puissance et de couple sur une large plage de régimes, ce qui permet au véhicule d’affronter aisément les conditions les plus sévères. En d’autres termes, il s’agit du moteur le plus performant de sa catégorie. TRANSMISSION La boîte de vitesses overdrive ZF 6S400 à six rapports est accouplée avec une boîte de transfert Iveco pour assurer la traction intégrale permanente. On obtient ainsi un total de 24 rapports avant et de 4 en marche arrière.
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VALTRA/SMA 05 96 42 75 55 La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 24 - Mars 2008
Société de Distribution de Véhicules Industriels Tél.: 0596 42 75 60
d’équipements la Caraïbéenne
OC2 CONSULTANTS : « Il y a encore trop peu d’entreprises qui se sont lancées dans des demandes de certification de leur système de management ou de sécurité. » CARRIÈRES GOUYER : « Le management de Carrières Gouyer est basé sur la participation du personnel.
PLASTIC OMNIUM : « Nos priorités : sécurité et formation. »
MARTINIQUE RÉHABILITATION : « L’année de notre certification, nous avions la capacité de produire 100 dossiers et à l’issue de la certification nous en produisions 150. »
DOSSIER
COTRAM : « Nous considérons que pour faire un bon travail, il faut qu’il soit effectué dans de bonnes conditions» LAFARGE CIMENTS ANTILLES : "Nous sommes là pour durer !”
SIAPOC : « La norme nous a apporté énormément au niveau de la procédure d’écoute des clients. »
BIOMETAL : « Notre préoccupation première est l’amélioration de la qualité »
AMBROISE CONSTRUCTIONS : « Au moment où les garanties de qualité deviendront obligatoires, Qualibat nous donnera un avantage certain »
CARAIB MOTER « Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout et tenter la triple Certification ? »
Les entreprises du BTP et la Qualité… …1ere Partie
DOSSIER
OC2 CONSULTANTS
« Il y a encore trop peu d’entreprises qui se sont lancées dans des demandes de certification de leur système de management ou de sécurité. »
OC2 Consultants est un cabinet conseil spécialiste de l’organisation d’entreprise, de l’amélioration des performances, de la conduite des projets, de l’accompagnement des démarches qualité, sécurité, environnement et de certification aux Antilles. Laurent Guinaudy, le responsable de la structure nous dresse l’état des lieux de la problématique Qualité/ Santé/ Environnement dans le secteur du bâtiment et de la construction. L’avis d’un expert… Pouvez-vous nous présenter OC2 ? OC2 Consultants est une structure implantée à Fort-de-France, au Lamentin et en Guadeloupe. C’est un cabinet qui fait de l’audit, du conseil et de la formation dans les domaines assez particuliers que sont l’organisation des entreprises, l’amélioration des performances et les démarches sécurité, santé et environnement. Nous accompagnons aussi les demandes de management de l’hygiène et du risque alimentaire. Tout cela correspond à des normes particulières qui sont : pour la qualité (la plus connue) l’ISO 9001, pour la sécurité nous travaillons sur deux référentiels qui sont OHSAS 18001 et ILO-OHS, sur l’environnement : l’ISO 14001, et sur la maîtrise du risque alimentaire : l’ISO 22000. Nous sommes des professionnels de l’accompagnement des entreprises dans la mise en œuvre des normes sur la problématique QHSE (Qualité Hygiène Sécurité Environnement).
Combien de salariés avez-vous ? Nous avons cinq ingénieurs-conseil dans la structure et travaillons dans tous les secteurs d’activité : banque, assurance, industrie, bâtiment… Pour ce dernier secteur, nous travaillons avec les équipementiers et ceux qui assurent la maintenance c’est-à-dire les vendeurs de camions, de grues, de matériel industriel ainsi que les ateliers de S.A.V.
Il y a-t-il beaucoup d’entreprises certifiées ISO 9001 dans le secteur ? Non, il n’y en a pas beaucoup dans le secteur de la construction. Il y en a un peu plus dans le secteur plus large du BTP : comme par exemple Caraib Moter ou Martinique Réhabilitation.
Pourquoi il y en a-t-il si peu selon vous ? Les premières entreprises attirées par le
référentiel 9001 sont avant tout les entreprises du service, au sens large du terme, comme le SAV ou les concessions automobiles, parce que les processus qui engagent du service sont assez complexes et flous. Le produit que l’on fabrique, qui est une prestation de service, est plus difficile à maîtriser qu’un produit fini. Cela dit, je pense que l’époque est très ouverte à la maîtrise de la qualité, à la fidélisation du client et à la meilleure maîtrise des procédés, par conséquent les entreprises du bâtiment ont intérêt à s’y mettre. Si elles étaient jusque là dans un secteur peu touché par l’ISO 9001, les temps ont changé aujourd’hui. On sera de plus en plus amenés à leur demander de faire la preuve de la maîtrise de leur process et de la qualité de la fabrication. C’est d’autant plus vrai pour le volet sécurité. Compte tenu du fait que le bâtiment est un secteur dans lequel on manipule des engins et où l’on travaille en hauteur. Il n’y a pas pire pour la sécurité ! Il y a encore trop peu d’entreprises qui se sont lancées dans des demandes de certification de leur système de management ou de sécurité.
Et concernant l’ISO 14001 ? Le secteur du bâtiment et de la construction est un secteur très contributeur de pollution, de déchets, notamment en réhabilitation. Compte tenu de cela les acteurs principaux devraient se mobiliser pour acquérir cette maîtrise environnementale et des filières de récupération des déchets.
Combien de dossiers traitez-vous sur une année ? Nous gérons entre trente et cinquante projets par an pour nos clients. Les secteurs de la construction et du bâtiment y sont encore sous-représentés. Alors que dans la construction des maisons individuelles, il y
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 28 - Mars 2008
aurait fort intérêt à prendre la certification 9001.
Obtenir une certification est-ce une démarche difficile ? Non, c’est simplement une demande qui implique la direction de l’entreprise. A partir du moment où il y a une direction impliquée, c’est une demande qui est très positive et qui est vécue comme telle par les employées. C’est vraiment une démarche collective et intéressante, mobilisatrice pour l’entreprise autour de la direction. Elle mobilise des ressources en terme de formation. Mais c’est aussi une démarche pour laquelle on trouve des financements auprès de la Sécurité Sociale, des organismes de formation, du FAFSEA. Et puis c’est une démarche que l’on peut planifier sur plusieurs années, donc elle n’est pas difficile. Elle demande juste de la mobilisation et de l’implication. Tout le monde devrait la faire !
Si ce n’est pas une démarche difficile pourquoi faire appel à vos services ? Parce que l’on a toujours besoin de quelqu’un qui apporte des outils, des méthodes de la dynamique pour que cela aboutisse. Nous en tant que consultants on intervient pour apporter des outils et des méthodes inhabituels dans l’entreprise. Nous sommes là pour apporter ce dont l’entreprise a besoin pour faire face à une situation inédite. Nous ne sommes pas indispensables mais c’est un très mauvais investissement de se dire qu’on va le faire seul parce que au-delà des financements qui peuvent être mobilisés pour payer les consultants, on gagne beaucoup de temps. Là où nous allons mettre deux jours, l’entreprise seule va mettre deux semaines ou deux mois pour inventer ce que nous avons l’habitude de pratiquer.
DOSSIER
Carrières Gouyer :
« Le management de Carrières Gouyer est basé sur la participation du personnel.»
Après avoir été récompensée par le Prix Qualité Martinique en décembre, Carrières Gouyer a décroché la triple certification Qualité / Sécurité / Environnement fin 2007. Marlène Davy, responsable QSE (Qualité/Sécurité/Environnement) au sein de l’entreprise, nous raconte la genèse de leur démarche.
Pouvez-vous nous présenter Carrières Gouyer? La société Carrières Gouyer SA exploite la carrière “Habitation Beauséjour” située sur la commune de Saint-Pierre, sur les flancs ouest de la Montagne Pelée. Le secteur est constitué de matériaux récents issus des éruptions de 1902 et 1929. D’un point de vue géologique, ces matériaux entrent dans la catégorie des “Pouzzolanes”. Le site de production est située à Carrière Périnelle, sur la route du Prêcheur. La transformation du matériau brut en produits finis s’y fait par concassage, broyage, lavage, criblage et cyclonage.
A quels usages sont destinés les matériaux issus de la carrière? La gamme des produits fabriqués est très large : du sable à l’enrochement. Les usages sont variés : le bâtiment et les travaux publics, les bétons et les enduits... Combien de salariés ? Carrières Gouyer emploie 25 salariés directs. Par ailleurs, une cinquantaine de sous-traitants, essentiellement des transporteurs et des équipes de maintenance spécialisées, travaillent régulièrement sur nos sites.
Cette année, nous avons axé nos actions sur la réduction des émissions de poussière.
En 2007 vous avez obtenu la triple certification Qualité / Sécurité / Environnement. Comment s’est structurée cette démarche ? Conscient de ce que la préservation de l’environnement était au coeur de l’idée même d’évolution de toute activité, le Groupe Gouyer l’a placée au centre des orientations de Carrières Gouyer dès 2005. J’ai été embauchée pour mettre en place une politique environnementale structurée à Carrières Gouyer. J’ai commencé par mener une analyse des aspects environ-
nementaux de la société. Les impacts ont rapidement été hiérarchisés et un programme d’action d’amélioration a été élaboré pour remédier aux enjeux prioritaires. Convaincue de l’extrême synergie qui associe les politiques de préservation de l’environnement, de qualité globale, et de sécurité des personnels, la direction a souhaité élargir mes actions aux domaines de la Qualité et de la Sécurité. Pour continuer à travailler dans le respect de l’environnement, en améliorant également les conditions de travail et la satisfaction du client, nous avons choisi de mettre en place un management intégré. Nous travaillons aujourd’hui dans le respect des exigences de trois normes : ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001. Vous parliez d’actions d’amélioration sur l’environnement. Quelques exemples à donner ? Cette année, nous avons axé nos actions sur la réduction des émissions de poussière. Nous avons mis en place un réseau d’arrosage de deuxième génération (brumisation programmée sur les pistes) et nous venons d’achever un important chantier de refoulement des boues issues du lavage des matériaux... Nous avons par ailleurs fait l’acquisition d’un groupe de traitement des sables qui permet d’essorer les matériaux, mis en place un bassin de récupération des eaux de ruissellement... Ces actions nous permettent de réduire, de façon continue et permanente, nos impacts sur l’environnement.
Et au niveau de la sécurité, qu’avezvous mis en place ? Un programme de formation considérable accompagne nos démarches QSE (Qualité Sécurité Environnement). Nos salariés ont été sensibilisés aux risques liés aux travaux en hauteur, aux risques électriques et chimiques, à l’importance du port des équipements de protection individuels. Nous proposons à tous les salariés d’être “Sau-
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BTP et Qualité veteur Secouriste du Travail”. 80% des salariés sont d’ores et déjà formés et un membre du personnel est moniteur : il assure la formation de ses collègues en interne. Nous avons également étendu la signalisation sur les sites : les règles de circulation, les obligations de port des protections individuelles, les zones de danger sont affichées. Les procédures relatives aux situations d’urgence font l’objet de formations et d’exercices réguliers.
Quant à la qualité ? En étroite collaboration avec deux laboratoires, nous avons mis au point un programme strict de suivi et de contrôle des productions. Des procédures sont établies pour réagir dans les plus brefs délais aux écarts éventuellement décelés. Tout est mis en oeuvre pour l’amélioration continue et la satisfaction des clients.
Vous parlez de satisfaction des clients, vous avez des moyens de la mesurer ? La satisfaction des clients est mesurée au quotidien par l’équipe commerciale. Par ailleurs, une enquête de satisfaction est en cours...
Qu’est-ce que la triple certification a apportée à l’entreprise ? Le management de Carrières Gouyer est basé sur la participation du personnel. Nous organisons des réunions régulières auxquelles les salariés sont conviés. Six thèmes sont proposés : l’eau, l’air, les déchets, le sol, les nuisances et les risques. Les volontaires participent à ces réunions et partagent leurs réflexions, leurs pistes d’amélioration... Chaque réunion fait l’objet d’un compte-rendu qui sert de support à la rencontre suivante. Ainsi, les salariés se sentent écoutés et nous pouvons suivre ensemble l’avance des travaux. Selon moi, c’est la clé de notre succès ! Ce système de management est jeune : il a à peine un an mais déjà les comportements ont évolué. C’est bien la preuve de son efficacité !
Plastic Omnium :
« Nos priorités : sécurité et formation. »
Hélène Blanc, est la responsable d’exploitation à Plastic Omnium. Son rôle consiste, entre autres, à veiller à l’application des règles de sécurité du groupe en Martinique. Elle nous dévoile la démarche sécurité au sein de la maison.
Pouvez-vous nous présenter Plastic Omnium? Plastic Omnium Caraïbes existe en Martinique depuis 1985. Notre principale activité consiste à fournir et entretenir les bacs roulants, c’est-àdire les bacs à déchets ménagers, pour de nombreuses communes de la Martinique. Nous travaillons avec la CACEM, la CCNM, l’Espace Sud : sur Fort-de-France pour la CACEM; les quatre communes les plus habitées du Nord : Trinité, Sainte-Marie, Robert et Gros-Morne; et pour le Sud : neuf communes sur les douze. Soit un total de quatorze communes. En Martinique nous comptons 19 salariés. En Guadeloupe, nous avons 6 salariés et 3 en Guyane. Nous avons aussi une activité de mise en place et d’entretien des aires de jeux pour les enfants et de mobilier urbain. On entend par mobilier urbain tout ce qui est tablesbancs, corbeilles, petits aménagements que l’on trouve dans les communes.
Pouvez-vous nous parler de votre fonction au sein de l’entreprise? J’ai intégré l’entreprise en 2004, en tant que responsable d’exploitation. Je suis chargée de mettre en place et de contrôler les opérations sur les différents marchés publics obtenus avec les collectivités. Mais ma fonction comprend également un volet sécurité. En fait, nous dépendons du groupe Plastic Omnium qui est un groupe international implanté sur tous les continents. Il y a un ingénieur responsable sécurité basé en France. Et chacune des agences situées dans les différents pays, est tenue d’appliquer les règles de sécurité du groupe. Une de mes tâches est donc de veiller à ce qu’elles soient bien respectées chez nous. Comment cela se traduit dans les faits ? C’est dans cette démarche que nous avons déménagé en juillet 2007. Suite page suivante…
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DOSSIER Nous avons souhaité déjà investir dans de nouveaux locaux, de nouveaux équipements et dans la formation pour mieux répondre aux besoins des clients. Nous avons donc investi dans ce nouveau bâtiment pour nous permettre de fonctionner dans un cadre qui soit plus respectueux de l’environnement. De plus, nous devions mettre en application certains points relevés lors de l’établissement du Document Unique : nous avions noté qu’il fallait faire attention par exemple à l’évacuation des eaux usées, ou que l’on aie une aire de lavage qui respecte les conditions environnementales... En outre, nous avions un problème d’aménagement de l’intérieur de notre dépôt qui était trop exigu. Il ne présentait pas de fonctionnalités suffisantes. Il faut dire que le local datait d’une trentaine d’années… Dans notre nouveau bâtiment, nous avons pu résoudre certains problèmes : par exemple, notre dépôt est aujourd’hui entièrement couvert. Un point essentiel qui nous a permis de résoudre les problèmes de stockage des bacs quand il pleut. A l’époque c’était un véritable problème pour les équipes d’intervention
travail. Ensuite nous avons reçu une formation plus adaptée à notre poste de travail. Nous avons donc eu deux sessions : une destinée aux techniciens, l’autre destinée aux administratifs. Pour cette dernière nous avons abordé l’importance de bien aménager notre poste de travail, le fait de limiter l’encombrement sur les bureaux, ou de positionner l’informatique en fonction de l’éclairage. Ce sont des détails qui, mine de rien, permettent d’être plus performant au bureau et tenir le coup jusqu’à la fin de la semaine. Pour les techniciens, le formateur s’est rendu directement dans le dépôt. Il a vu avec eux comment stocker, manipuler la marchandise et les a amené à faire attention à certains gestes, certaines postures en vue de réduire les efforts physiques.
parce que ce n’est pas facile de manipuler les bacs quand ils sont remplis d’eau. Le fait qu’ils soient aujourd’hui abrités soulage la manipulation et la manutention de ces mêmes piles de bacs.
manipuler ainsi les bacs quatre roues qui sont les plus lourds. Cela évite certains efforts physiques inutiles. Evidemment l’utilisation du chariot élévateur nécessite une formation particulière. Il est donc prévu cette année la formation de quatre caristes : deux en Martinique, deux en Guadeloupe.
Il nous a également encouragé à investir dans un chariot élévateur et à
Cette démarche pour …faciliter les conditions de travail pour avoir ensuite une meilleure efficacité sur les prestations, et mieux appliquer nos contrats.
Et concernant la formation des salariés? Deux formations ont été dispensées en 2007 : Formation Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) et la formation Sauveteurs Secouristes du Travail (SST). Nous avons formé sept agents SST en Martinique, et deux en Guadeloupe. Aussi bien en agents administratifs qu’en agents techniques.
Au sein de la PRAP il y a un tronc commun, qui traitait des généralités sur la prévention des risques liés au
Vous avez acquis d’autres outils ? Nous avons une activité de lavage sur les bacs roulants pour les bacs de regroupement. Sur tous les points de regroupement nous avons trois camions de lavage qui interviennent sur les trois collectivités. Et là-dessus nous avons fait des investissements conséquents puisque depuis janvier, nous avons un nouveau camion. La grande innovation c’est qu’ils sont tous automatisés. C’est un véritable
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progrès par rapport à il y a quinze ans. Il faut dire qu’auparavant on avait des camions semi-automatisés : il y avait une cabine de lavage à l’intérieur. L’agent devait y entrer pour nettoyer l’intérieur du bac avec une lance, puis le rebasculer pour laver l’extérieur. C’était un travail qui nécessitait un effort physique important. Sans compter le bruit et la chaleur ! Heureusement, c’est une époque révolue pour nos techniciens. Puisque nous avons fait le choix de profiter des nouvelles technologies. Qu’est-ce qui vous a poussé à engager une telle démarche? Nous avions envie de la mettre en place dans un intérêt commun. Celui de faciliter les conditions de travail pour avoir ensuite une meilleure efficacité sur les prestations, et mieux appliquer nos contrats. Il y a forcément une répercussion sur la qualité de la prestation. Par exemple les véhicules automatisés nous permettent d’augmenter notre rendement. Avant on lavait entre vingt et trente bacs par jour, aujourd’hui on peut facilement atteindre les soixante. Cela améliore la rentabilité de certains marchés. Même si les coûts d’entretien sont bien plus importants.
Quel est le ressenti des techniciens? Soulagés! Evidemment chacun recherche des conditions de travail optimales. Ces salariés qui ont connu les anciens véhicules n’en sont que satisfaits. Nous avons de bons retours mais nous essayons avons tout de parfaire leur formation sur l’utilisation de ces nouveaux atouts. Qui dit « automatisé » dit des connaissances en électromécanique qu’ils n’avaient pas. C’est pour cette raison que pour l’acquisition du nouveau véhicule, nous ferons venir le technicien du fabricant pour former nos équipes localement.
BTP et Qualité
Martinique Réhabilitation :
« L’année de notre certification, nous avions la capacité de produire 100 dossiers et à l’issue de la certification nous en produisions 150. » Martinique Réhabilitation a fait le choix de la qualité et de l’environnement. Un choix sanctionné par l’obtention de deux normes ISO : la 9001 et 14001. Rencontre avec Eddy Ouly, le directeur administratif.
Qu’est-ce que Martinique réhabilitation ? Martinique Réhabilitation est un opérateur social du logement agréé par la Préfecture. Notre métier consiste à fournir une assistance dans le cadre des aides à l’amélioration de l’habitat et la construction de logements sociaux proposées par l’Etat et les collectivités. Nous fournissons aux attributaires assistances admi-
Pourquoi avez-vous fait cette démarche ? Nous sommes partis du constat que les attributaires étaient pour nous de véritables clients et qu’il fallait leur offrir le meilleur service. C’est pour cela que nous avons souhaité obtenir la norme 9001 : nous avons considéré que elle était de nature à aider l’organisation de l’entreprise pour mieux servir le client. Il s’agit d’une véritable démarche d’amélioration continue puisqu’il faut mettre en place un ensemble de procédures, en interne. L’année de notre certification nous avions la capacité de produire 100 dossiers et à l’issue de la certification on en produisait 150.
Nous sommes partis du constat que les attributaires étaient pour nous de véritables clients et qu’il fallait leur offrir le meilleur service. C’est pour cela que nous avons souhaité obtenir la norme 9001 nistrative, financière et technique. Nous avons réalisé un certain nombre de chantiers, principalement en réhabilitation. Martinique Réhabilitation existe depuis 2000 et nous comptons aujourd’hui neuf salariés. Depuis le début, nous n’avons eu de cesse de nous améliorer. C’est pour cette raison qu’en 2005 nous avons obtenu la certification ISO 9001.C’est le gage de la qualité de nos prestations. Ensuite, nous avons obtenu l’ISO 14001 en 2007.
Et ce n’est pas que nous travaillons plus, mais nous travaillons mieux ! En outre, c’est un challenge intéressant puisque chaque année cette démarche est remise en cause. Nous avons considéré que nous avions un devoir d’entreprise. D’autant que chaque année il y a un contrôle de l’AFAQ, qui délivre le certificat, pour vérifier que nous sommes dans une démarche optimum.
A-t-elle été difficile à mettre en place ? Cette démarche a été effectivement longue à mettre en œuvre. Nous sommes très peu d’ailleurs en Martinique à avoir cette certification ISO. Mais nous avons l’avantage d’être une petite structure.
Pourquoi teniez-vous à obtenir également l’ISO 14001 ? « Martinique Réhabilitation » ne porte pas ce nom par hasard. Nous avons considéré que nous avions un devoir d’entreprise certes, de générer des bénéfices, mais aussi d’avoir une démarche citoyenne envers notre pays. Et cela implique de faire attention aux déchets que nous produisons. Nous avons donc d’abord cherché à identifier quels étaient les impacts de notre activité sur l’environnement. Il y en a un certain nombre que l’on a listé… …Par exemple ? L’une de nos préoccupations principales ce sont les déchets générés sur les chantiers, notamment lors des démolitions. Nous sommes également très vigilants aux économies d’énergie. L’ISO 14001 implique des règles, des procédures nous permettant de faire un maximum d’économie. Des règles qui s’appliquent aussi bien au bureau. Ici même, l’exemple concret c’est le recyclage systématique des déchets de bureaux. Papier, matériel informatique, consommables usagés, sont tous acheminés vers les filières (de valorisation, recyclage ou élimination)
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DOSSIER adaptés. Bien entendu, il y a un enjeu économique mais le but c’est d’éviter de polluer davantage. Cela reste malgré tout une démarche qui coûte cher… Oui, malheureusement. C’est vrai que malgré les économies, la démarche coûte plus cher qu’elle ne rapporte. Le tri sélectif par exemple entraîne des coûts supplémentaires. Mais bon, cela reste avant tout une démarche citoyenne. Et je pense qu’à terme elle devrait être payante : dans un an ou deux… Puisque cela devrait nous donner l’avantage sur les appels d’offre publics. On n’en est pas encore là mais on va se battre cette année pour cela !
«L
e métier d’opérateur social consiste à mettre en œuvre une demande d’aide pour les personnes à petits revenus qui habitent dans des logements insalubres. L’Etat donne une subvention qui peut atteindre 23000 euros, en fonction de critères bien précis, et cette somme transite par Martinique Réhabilitation qui a à charge de faire les devis des travaux, de mettre en place les plans de financement et réaliser les travaux. Un contrôle est fait ensuite à la DDE pour voir si les travaux ont bien été réalisés.
A ce moment là, nous sommes payés. Concernant le plan de financement, il y a une subvention d’aide de l’Etat qui représente jusqu’à 80% du financement global. Il reste donc 20% à trouver : pour cela on fait soit un emprunt à Martinique Habitat, soit une aide du Conseil Général, soit un apport personnel. Et parfois à une aide du conseil Régional quand il y a des travaux de désamiantage à faire. A tout cela s’ajoute une participation du demandeur qui est de l’ordre de 500 euros. »
Pensez-vous qu’à terme vous serez plus nombreux à faire cette démarche ? Il faut espérer ! Cela dit, on peut très bien faire de l’environnement sans avoir le certificat. Chacun peut prendre ses responsabilités et se dire «le traitement des déchets j’y fais attention !».
Quels sont vos projets ? Nous sommes dans une dynamique recherche et développement. Nous réfléchissons à la « maison de demain » qui correspondrait davantage à un caractère environnemental. Présenter une « maison verte » qui ne coûterait pas cher, tel est notre projet pour la fin de l’année 2008.
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 34 - Mars 2008
BTP et Qualité
COTRAM :
« Nous considérons que pour faire un bon travail, il faut qu’il soit effectué dans de bonnes conditions »
Cotram est une entreprise qui n’a, pour l’heure, aucune certification. Pourtant la société tend à démontrer à tous que la qualité est davantage une question de choix que de norme. Les explications de Philippe Navarro, le directeur de travaux.
Pour l’assainissement, nous réalisons environ 150 assainissements individuels par an puis une opération de petit collectif par mois.
Pouvez-vous nous présenter Cotram ? Cotram existe depuis 1999. La société a été scindée en deux il y a sept ans pour distinguer deux activités. D’un côté : Cotram BTP, société de construction de batiment et de génie civil. Nous traitons les marchés privés aussi bien que les marchés publics. Notre activité est plus concentrée sur la réalisation de bâtiment industriel, des opérations de tous corps d’état, c’est-à-dire « clé en main », ou des ouvrages génie civil. De l’autre côté, il y a Cotram Assainissement. Nous traitons les eaux usées suivant plusieurs procédés, allant d’une habitation jusqu’à un petit collectif (jusqu’à 1000 habitants). Nous développons avec plusieurs partenaires différents type de filières, du filtre à sable classique en passant par des filtres compacts type zéolithe, filtre plantés de roseaux qui promet un bel avenir car très écologique, du
Combien de salariés avez-vous ? Cotram BTP compte vingt deux salariés en poste fixe, plus une main d’œuvre en durée de chantier. A cela s’ajoute des emplois intérimaires qui peuvent venir se greffer. Il y a trois chefs d’équipes, deux chefs de chantier et un conducteur de travaux. Pour Cotram Assainissement il y a un directeur de projet, un chargé d’affaire, un chef de chantiers et trois équipes de chantiers en martinique et une en guadeloupe.
Avez-vous une démarche qualité ? Oui, nous en avons une dans la mesure où nous essayons de tenir le même mode opératoire sur toutes nos opérations. Pour cela nous nous basons sur le modèle ISO. Cela commence au devis en passant par la réalisation de l’ouvrage jusqu’à la réception de travaux. Mais nous n’avons pas de certification. Cela dit, nous avons une bonne traçabilité sur toutes les phases d’une opération et un mode de
…nous considérons que pour faire un bon travail, il faut qu’il soit effectué dans de bonnes conditions. traitement par biodisque pour des plus grosses opérations limitées par les surfaces de terrain disponible. Nous essayons d’adapter en partenariat avec les services sanitaires (SPANC, DSDS,..) les meilleures filières en tenant compte des spécificités géographiques et climatiques de nos iles.
Pourriez-vous citer des exemples de constructions réalisées par vous ? Pour le BTP, le centre médico-social de Sainte-Luce, la déchetterie du Robert, le centre commercial de Conforama, le génie civil des méthaniseurs de ST JAMES… Et là nous sommes en train de faire la médiathèque du Saint-Esprit, la chambre froide HO HIO HEN.
classement et de gestion identiques aux prérequis de l’ISO.
Pourquoi avoir fait le choix de se passer de cette norme ? La norme ISO reste un investissement conséquent pour une entreprise tant financier que humain. Pour l’instant la taille de l’entreprise ne nous permet pas de considérer cet objectif comme prioritaire. La construction, n’est pas de l’industrie et la norme ISO n’est pas facilement adaptable à nos métiers. Il y a un nombre important de procédures à mettre en place et cela demande du temps !. Il ne faudrait pas quelle soit considérée comme une charge mais plutôt comme un outil. Pour cela nous nous efforçons de créer des procédures par phase, qu’elles soient bien
acquises avant de passer à une autre. Monter un dossier ISO demande un à deux ans avant d’être certifié. C’est une procédure longue à mettre en place. Nous pensons qu’il vaut mieux avoir « l’esprit QUALITE » avant d’être certifié ISO. En revanche, nous avons présenté un dossier pour obtenir d’avoir le label Qualibat. D’ailleurs nous allons passer en commission dans les prochaines semaines.
Vous n’avez pas de certification pourtant vous bénéficiez d’une réputation d’entreprise « propre ». Pouvez-vous nous l’expliquer ? Oui, c’est le retour de nos clients, des Maîtres d’œuvre et des organismes de contrôle de l’hygiène. Ils apprécient la conduite et le travail de tous nos personnels sur les chantiers. Nous veillons d’une façon collective à la propreté et au respect de l’hygiène de tous nos chantiers et y attachons une attention particulière. C’est un point fondamental pour être sur du résultat d’une opération et cela passe obligatoirement par un environnement propre et sécuritaire du lieu de travail. Les installations de chantier doivent être conséquentes, les déchets évacués quotidiennement. Bien que les conditions de travail ne soient pas toujours évidentes, un chantier doit rester convivial !.
D’où vient cette politique de la maison ? Nous refusons de faire n’importe quoi, à n’importe quel prix et à n’importe quelles conditions. Et nous considérons que pour faire un bon travail, il faut qu’il soit effectué dans de bonnes conditions. Notre meilleure satisfaction reste la satisfaction de nos clients qui sont à ce jour nos meilleurs ambassadeurs et percevons avec fierté leurs messages d’encouragement. Propos que nous partageons régulièrement avec l’ensemble de nos équipes et qui nous encouragent à poursuivre ce travail de fond et d’amélioration continuel. C’est une exigence de satisfaire le client et le personnel à la fois, c’est synonyme de qualité !!
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 35 - Mars 2008
DOSSIER
Lafarge Ciments Antilles : "NOUS SOMMES LA POUR DURER !" Pouvez-vous nous présenter Lafarge Ciments Antilles ? Lafarge Ciments Antilles est une filiale du groupe Lafarge, leader mondial de la fabrication de ciment. Nous sommes installés aux Antilles depuis 1971 avec deux usines : une en Guadeloupe et l’autre en Martinique. Sur le site de Fort-de-France, nous avons 37 salariés et nous produisons 250 000 tonnes de ciment par an. Le Béton Prêt à l’Emploi représente une part importante de notre marché. A l’origine, nous importions le ciment. Nous alimentions les Antilles avec un ciment en Après l’obtention du provenance de la métropole. Puis, nous avons estimé qu’il serait plus judicieux « Prix Qualité Marti- d’avoir des stations de broyage sur place. nique » en 2003, Nos matières premières proviennent pour Lafarge Ciments l’essentiel d’Amérique Latine et de carrières Antilles s’est vu locales. Elles sont transformées sur place décerner par l'ADEM en ciment. Dans le passé, nous ne faisions qu’un seul en 2007 « Le Challenge spécial des 10 ciment qui servait à toutes les utilisations. Et au cours des huit dernières années nous ans du Prix Qualité avons décliné notre offre en cinq ciments Martinique ». différents pour mieux répondre aux évoluCette récompense ho- tions des besoins de la clientèle.
nore un effort initié il y a longtemps puisque la direction de Lafarge Ciments Antilles a choisi d’investir dans la qualité de ses produits dès la création de l'entreprise. Christian Agnès, Directeur de l’usine de Martinique depuis dix ans, nous explique les raisons de ce choix.
Qu’avez-vous mis en place pour assurer la qualité de vos produits ? Pour nous structurer dans le domaine de la qualité, nous avons dès l’origine décidé de faire normaliser nos ciments avec le label NF: Norme Française. Ce label défini des exigences sur la fabrication, les contrôles et la livraison. Plus récemment, des obligations en provenance de la communauté européenne se sont rajoutées (label CE) sur quatre de nos ciments. Nous travaillons activement à la normalisation du cinquième.
A quels types de contrôles êtes-vous soumis? La normalisation NF exige plusieurs niveaux de contrôle. Il y a tout d’abord un contrôle interne statistique sur la production. Nous devons tenir à jour les résultats
d’analyses que nous effectuons quotidiennement. Bien entendu il faut absolument tout préciser dans notre procédure. A cela s’ajoute un contrôle externe mensuel. Un prélèvement est effectué de façon inopinée par un agent de la Direction Départementale de l’Equipement.Les échantillons prélevés sont alors scellés, cachetés, puis envoyés au laboratoire de la Ville de Paris qui est le laboratoire référent de la norme NF. Est-ce très contraignant ? Oui, cela nécessite d’avoir un laboratoire sur site, du personnel, ainsi que du matériel de pointe qu’il faut entretenir et renouveler régulièrement. C’est un véritable investissement !
Combien cela coûte t-il ? Le coût global est de l’ordre de 200 000 € par an. A cela s’ajoute évidement un surcoût lié à une sélection rigoureuse de nos matières premières.
Qu’est-ce que cela vous apporte ? Aujourd’hui les exigences dans le domaine de la construction se sont considérablement renforcées. Notamment dans une zone comme la nôtre soumise aux risques sismiques et cycloniques. Pour que les bétons puissent y répondre, il faut que les ciments utilisés soit normés. Il s’agit d’un gage de sérieux et de professionnalisme auprès de nos clients. Citons l’exemple du ciment « Prise Mer », c’est grâce à ses propriétés spécifiques qu’il est devenu la référence pour les travaux d’appontements. Il est utilisé sur presque tous les chantiers de l’île, comme par exemple celui de la Pointe des Grives. Et le plus important : nous sommes là pour durer ! Lafarge Ciments Antilles existe depuis trente ans et, si nous savons satisfaire nos clients avec la qualité de nos produits, nous comptons bien être là encore dans trente ans.
Pour nous structurer dans le domaine de la qualité, nous avons dès l'origine décidé de faire normaliser nos ciments avec le label NF : Norme Française. La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 36 - Mars 2008
BTP et Qualité
SIAPOC :
« La norme nous a apporté énormément au niveau de la procédure d’écoute des clients. » Martine Patriarche, responsable qualité chez Siapoc nous dévoile les rouages de la démarche qualité au sein de l’entreprise.
Pouvez-vous nous présenter SIAPOC ? Nous sommes fabricant de peinture depuis 42 ans aux Antilles. Notre usine est située en Martinique mais nous sommes aussi implantés en Guadeloupe, en Guyane, à Saint-Martin et à Saint-Barth. Nous avons deux activités principales. Tout d’abord, celle de fabricant de peinture, mais aussi une activité de négoce puisque nous vendons un certain nombre de produits destinés aux peintres (rouleaux, pinceaux, etc…). Nous avons une cinquantaine de salariés.
Qui sont vos clients ? Nous avons deux grandes catégories de clients qui sont à peu près équivalentes en termes de chiffre d’affaires : des artisans peintres et des distributeurs (les quincailleries, les magasins de bricolage et les grandes surfaces).
Qu’avez-vous mis en place au sein de l’entreprise pour assurer la qualité de vos produits ? Nous sommes certifiés ISO 9001 depuis 7 années, la certification nous a été renouvelée deux fois déjà. La dernière remonte à Juillet dernier. Tous les trois ans la certification est remise en cause par l’AFAQ, qui est l’organisme certificateur. Et chaque année, une visite de surveillance est effectuée au sein de l’entreprise. Des auditeurs viennent s’assurer que nos procédures restent conformes aux exigences de la norme.
Quelles étaient vos motivations quand vous avez engagé la procédure d’obtention? A l’origine il s’agissait, pour nous, de renforcer la satisfaction de nos clients. Cela a toujours été dans l’esprit de l’entreprise d’être très tourné vers les clients et à leur écoute. Cette approche allait tout à fait dans l’esprit de la démarche qualité. Donc cela a été un choix évident pour nous. Le fait d’être certifié est également un plus sur le plan commercial, puisque cela apporte une garantie au client.
Comment s’est déroulée la mise en place ? Etait-ce lourd ? Compte tenu de la lourdeur du dossier, nous avons recruté spécialement un jeune ingénieur et nous sommes fait accompagnés par un cabinet spécialisé. Aujourd’hui l’AFAQ a plutôt tendance à simplifier le processus. Quand on entame ce genre de démarche, la première chose à faire est d’identifier clairement tous les processus de notre entreprise et de les décrire. C’est un gros travail puisque il faut que toutes les procédures soient mises à disposition de chacun, décrites, validées… Il faut mettre en place les systèmes qui nous permettent d’être à l’écoute en permanence de ce qui se passe dans l’entreprise, et chez nos clients de façon à être le plus réactif possible. Il faut aussi que le personnel soit le mieux formé possible sur le plan technique.
Et une fois installé est-ce un système de management difficile à « entretenir » ? Nous l’avons déjà « allégé » deux fois, de façon successive. Il nous a apporté énormément au niveau de la procédure d’écoute des clients.
Comment procédez-vous ? Avec ce système, nous avons mis en place des indicateurs qui nous permettent de surveiller ce qui se passe en temps réel. Tous les mois nous avons une réunion de « l’équipe qualité », composée des six correspondants qualité : ce sont les chefs de service. C’est au cours de ces réunions que nous décidons de nos actions futures. Nous réunissons également l’ensemble du personnel tous les mois. Non seulement pour les écouter, mais aussi pour leur transmettre les décisions qui ont été prises. Ce système nous permet non seulement de résoudre les problèmes rencontrés mais également de faire en sorte que cela ne se reproduise pas.
Vous êtes également très soucieux de la qualité de vos produits, sur le plan environnemental… Tout à fait, nous avons entamé une démarche pour être certifiés ISO 14001, norme tournée vers l’environnement. Mais cela fait quelques années déjà que nous avons commencé à transformer nos produits et à élaborer des gammes « à l’eau ». Dans notre usine, c’est pareil nous essayons vraiment d’être le plus respectueux possible de l’environnement. Nos produits à l’eau rencontrent déjà beaucoup de succès, ils ont les mêmes qualités que les produits avec solvants. D’ailleurs ils se vendent aussi bien que la gamme classique. La demande se fait de plus en plus forte depuis un an. C’est la preuve qu’il y a une grosse sensibilisation du public.
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 37 - Mars 2008
DOSSIER
BIOMETAL :
« Notre préoccupation première est l’amélioration de la qualité » Michel Bellemare, Directeur Général de Biométal nous explique à quel point le souci de la qualité est primordial au sein de la maison.
Pouvez-vous nous présenter Biométal ? Biométal est une société industrielle qui a maintenant 28 ans. Nous fabriquons deux gammes de produits destinés au secteur du Bâtiment et des Travaux Publics : des tôles de couverture et des aciers pour armer le béton (ronds à béton, treillis soudés, armatures standards et sur-mesure). Ces deux gammes de produits sont au cœur même de deux problématiques que nous avons aux Antilles. En effet, la tôle doit être fabriquée pour répondre à un certain nombre de règles, afin que les constructions résistent à des vents cycloniques. De même pour les aciers : leurs caractéristiques doivent répondre aux normes parasismiques…
Combien de salariés comptezvous ? Nous avons 80 salariés en Martinique. Et nous en avons autant en Guadeloupe où nous sommes également implantés. Nous y développons les mêmes activités: fabrication de tôles et d’aciers.
Qui sont vos clients ? La commercialisation de nos produits s'effectue principalement par le réseau des principaux négociants importateurs de matériaux de construction. Sont aussi clients directs de BIOMETAL: des transformateurs, des grandes et moyennes entreprises du BTP. De plus une quantité importante de tôles et d’aciers de toutes natures est vendue directement aux consommateurs artisans ou particuliers construisant leur villa. Avec ses produits, qu’ils soient achetés directement ou par l’intermédiaire des négociants, BIOMETAL fournit gratuitement conseils, calepinages et même dans certains cas et sous certaines conditions pour les particuliers prend à sa charge une partie des frais de bureau d’études.
Enfin, BIOMETAL réalise une part croissante de son chiffre d’affaires à l’exportation.
Pourriez-vous citer quelques exemples de grands ouvrages réalisés grâce aux produits Biométal ? Sans exagérer je pense que nous sommes présents dans la plupart des ouvrages d’importance. Pour l’acier, je peux citer par exemple l’hôpital de La Meynard : c’était déjà nous à l’époque ! Plus récemment Mangot Vulcin… Autres exemples : le Cap Est Resort, l’incinérateur de la CACEM… les exemples sont multiples. Qu’avez-vous mis en place pour garantir la qualité de vos produits ? Nous nous sommes très tôt engagés dans une démarche qualité et avons obtenu dès 1993 la certification NF de nos aciers. Vous n’avez aucune norme sur la tôle ? Sur la tôle est en train de se mettre en place une certification CE. Car en France dans ce domaine il n’existe rien de particulier à ce jour. La seule référence est le Document Technique Unifié.
Pourquoi un tel souci de la qualité de vos produits ? Cela fait 28 ans que nous sommes là et nous espérons être toujours là dans quelques dizaines d’années. Et pour cela il faut avoir une démarche cohérente au service de notre clientèle : il y a des progrès qui ont été faits notamment dans la sélection des produits et leur qualité. Par exemple pour la tôle, force est de constater que si Dean était passé il y a vingt ans les dégâts occasionnés auraient été bien pires ! Notre préoccupation première est l’amélioration de la qualité. D’ailleurs c’est le message qui ressort de nos campagnes de communication :
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souvenez-vous de celle avec la lame de rasoir. C’était une image choc exprimant notre positionnement vis-à-vis du client. Nous leur disions : « faites attention !». Les gens sont plus vigilants aujourd’hui et je pense que nous y avons contribué en s’interdisant la commercialisation de produits ne répondant pas aux normes.
Quelles sont les contraintes ? Nous avons une réglementation, un cahier des charges à respecter sur les produits. Leur fabrication, leur mode de stockage, leur mode de livraison tout est réglementé. De plus, nous avons in situ un véritable laboratoire avec un responsable et divers équipements de contrôle. Et pour la NF sur les aciers, nous avons des contrôles quotidiens par poste de travail. Il y a un nombre très élevé d’échantillons qui sont prélevés. Nous faisons des essais pour mesurer toutes les caractéristiques de notre acier, qu’elles soient géométriques, qu’elles soient mécaniques, etc… Puis nous les comparons à notre réglementation. Cela vaut pour le contrôle interne. En plus, il y a des contrôles « extérieurs » effectués par les inspecteurs du laboratoire des ponts et chaussées, qui viennent semestriellement nous auditer et voir ce qui ne va pas éventuellement.
La NF est une démarche volontaire, pourquoi l’avez-vous engagée ? C’est une véritable assurance pour nous et pour le client.
Combien cela coûte ? Cher ! Et jusqu’à aujourd’hui on ne peut dire que cela soit vraiment valorisé : malgré des exigences de qualité aussi élevées que les nôtres, nous sommes obligés au final d’aligner nos prix sur le bas de gamme.
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DOSSIER
AMBROISE CONSTRUCTIONS : « Lorsque les garanties de qualité deviendront obligatoires, Qualibat nous donnera un avantage certain »
Les entreprises Belliard se partagent entre le nettoyage industriel, l’environnement, l’entretien et l’aménagement d’espaces vert, la conciergerie et le BTP. Parmi elles, Ambroise Construction a fait le choix du label Qualibat. Ronald Rissé, le responsable d’exploitation, expose les raisons de cette démarche.
“…Cela nous permettra d’avoir une meilleure gestion des déchets sur les chantiers, mais aussi de mettre en place une traçabilité de toutes nos activités, afin d’offrir de meilleures prestations.
Pouvez-vous nous présenter Ambroise Construction ? Ambroise Construction existe depuis octobre 2005. Nous sommes spécialisés dans le second œuvre et les finitions. A savoir : le carrelage, la peinture, les petits travaux de maçonnerie, les faux plafonds, etc… Nous sommes 20 salariés. Et nous travaillons avec les collectivités et les particuliers.
Vous avez choisi d’engager une démarche Qualibat. Où en estelle ? Nous sommes à la toute première phase. A vrai dire c’est une approche très récente puisqu’elle ne date que de janvier. Nous sommes en train de monter le dossier et de nous familiariser avec la procédure. Nous n’avons pas encore sollicité le Ministère de l’Environnement pour obtenir les subventions. Vous savez cette procédure est nouvelle pour nous, puisque jusqu’à aujourd’hui les entreprises Belliard avaient plutôt fait le choix des normes ISO.
Alors pourquoi avoir fait le choix de Qualibat plutôt que l’ISO 9001 ? Qualibat garantit une construction. L’ISO 9001 garantit un système de management. Mais je pense qu’à terme nous obtiendrons les deux. Pourquoi voulez-vous obtenir le Qualibat? La qualité dans le bâtiment passe par Qualibat alors ce choix nous a semblé évident. Il nous permet de garantir la qualité de nos constructions. Cela nous permettra d’avoir
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BTP et Qualité une meilleure gestion des déchets sur les chantiers, mais aussi de mettre en place une traçabilité de toutes nos activités, afin d’offrir de meilleures prestations. Le but premier est de satisfaire le client. Avant tout le reste.
A terme, qu’est-ce que cela va apporter à l’entreprise selon vous? Je pense que cela va certainement jouer au niveau du choix des entreprises lors de l’attribution des marchés. Peut-être pas tout de suite mais je pense que l’on tend vers cela. Au niveau des particuliers, ce label nous permettra d’instaurer un rapport de confiance. Et il nous permettra de nous démarquer des amateurs ou professionnels peu consciencieux que l’on peut rencontrer dans ce métier. Notre but est de prendre de
l’avance sur ce qui est en train de s’amorcer car à terme je pense que d’un point de vue légal, les normes deviendront incontournables. Lorsque les garanties de
qualité deviendront obligatoires, Qualibat nous donnera un avantage certain.
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DOSSIER
CARAIB MOTER
« La certification vous aide aussi à réaliser l’ampleur de vos obligations en tant qu’entrepreneur »
Parmi la dizaine d’entreprises rencontrées pour la réalisation de ce dossier, Caraib Moter est la seule à avoir trois certifications. L’occasion pour nous de dire bravo à toute son équipe… Créée en 2004, Caraïb Moter est le regroupement de deux entreprises de BTP complémentaires, Caraib créée en 1991 et Moter créée dans les années 70. Caraïb Moter est une entreprise de travaux publics qui emploie environ130 personnes. Ces principales activités sont le terrassement, le génie civil, les travaux de VRD, les travaux maritimes et les travaux routiers…entretien avec son directeur général Monsieur Pollet.
Pourriez-vous nous citer des exemples de grands travaux réalisés par vos équipes ? L’un de nos plus gros chantiers a été le front de mer de Fort-de-France pour le compte du Conseil Général. Nous avons réalisé presque tous les travaux d’appontements de Martinique. Citons également à notre actif l’aménagement de la pointe Jean-Claude. Ou encore le marché de l’entretien des routes Départementales et Régionales.
“En outre, sur nos chantiers aujourd’hui, tous les ouvriers respectent l’obligation de porter leur casque et leurs équipements individuels de sécurité. Une petite visite sur place suffit à s’en rendre compte.”
Vous venez d’obtenir une triple certification, comment s’est structurée cette démarche ? Nous avons commencé par être certifié en 2004, avec la norme ISO 9001, qui est la démarche qualité proprement dite. Ce n’est pas pour le plaisir d’avoir le logo que nous avons fait ce choix. Obtenir l’ISO 9001 fut une véritable démarche de fond. Cela vous oblige à mettre en place tout un système d’organisation lui-même certifié par des organismes extérieurs à l’entreprise. Ce gage vaut non seulement pour l’organisation, mais aussi pour la qualité de la gestion des ressources humaines et la gestion administrative. Parallèlement, nous avions déjà commencé à mettre en place un volet pour la protection des travailleurs et l’hygiène. Nous sommes alors dit : « pourquoi ne pas aller jusqu’au bout et tenter la triple certification ? » D’autant qu’à l’issue du premier audit, nous avons appris qu’il ne nous restait que peu de choses à accomplir. Nous avons donc finalement obtenu la certification OHSAS 18001 et ISO 14001. C’est ainsi que nous sommes devenus une entreprise QSE (Qualité Sécurité Environnement). Vous venez d’obtenir une triple certification, comment s’est structurée cette démarche ?
Nous avons commencé par la norme ISO 9001, c’est la démarche qualité proprement dite. Nous avons été certifiés en 2004. Ce n’est pas pour le plaisir d’avoir le logo que nous avons fait ce choix. Obtenir l’ISO 9001 est une véritable démarche de fond. Cela vous oblige à mettre en place tout un système d’organisation lui-même certifié par des organismes extérieurs à l’entreprise. Ce qui prouve à nos clients qu’ils confient du travail à une entreprise compétente. Ce gage vaut non seulement pour l’organisation, mais aussi pour la qualité de la gestion des ressources humaines et la gestion administrative. Parallèlement, nous avions déjà commencé à mettre en place un volet pour la protection des travailleurs et l’hygiène. Nous sommes alors dit : « pourquoi ne pas aller jusqu’au bout et tenter la triple certification ? » D’autant qu’à l’issue du premier audit, nous avons appris qu’il ne nous restait que peu de choses à accomplir. Nous avons donc finalement obtenu la certification OHSAS 18001 et ISO 14001. C’est ainsi que nous sommes devenus une entreprise QSE (Qualité Sécurité Environnement).
Quelles sont les obligations liées à la certification? Prenons l’exemple de la certification OHSAS 18001 pour la sécurité, nous devons évaluer les risques pour la santé et la sécurité de nos collaborateurs et de nos partenaires puis déterminer les mesures de prévention à prendre pour les suppri-
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BTP et Qualité mer ou les diminuer. Cela nous oblige donc à mettre en place des formations. Par exemple, la mise en place des formations incendie. L’intérêt de cette obligation, c’est que cela nous a fait prendre conscience de nos mauvaises habitudes. Autre exemple, la formation Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) est une obligation de la loi et nous ne la dispensions pas par le passé. La certification vous aide donc à réaliser l’ampleur de vos obligations en tant qu’entrepreneur et vous oblige à remplir ces obligations En outre, sur nos chantiers aujourd’hui, tous les ouvriers respectent l’obligation de porter leur casque et leurs équipements individuels de sécurité. Une petite visite sur place suffit à s’en rendre compte Et vis-à-vis de l’environnement, quelles sont vos obligations ? Ce sont les obligations légales : le tri des déchets, l’aménagement de bassins
de rétention pour tous les produits dangereux. Nous avons changé certains de nos produits : par exemple, nous n’utilisons plus de gasoil pour l’entretien des engins, ils sont remplacés par des produits biodégradables. Nous avons aussi construit des cuves de lavage avec des bassins de récupération des hydrocarbures. Tout cela représente un véritable investissement.
Cela coûte cher à l’entreprise ? Cela coûte de l’argent d’abord parce que vous vous apercevez très vite que vous ne pouvez pas tout faire tout seul. Il vous faut un spécialiste. Prendre en charge la veille normative est un métier à part entière. Cela vous conduit à embaucher quelqu’un et faire appel à un ingénieur QSE. (NDLR : en la personne de Isabelle Sutter, interviewée plus loin) Cela dit, cette « vigilance » génère des recettes qui ne sont pas forcément chif-
frables. En effet, cela permet d’éviter les amendes, les pertes de matériaux et le gaspillage. De plus, la norme sécuritaire entraîne forcément une diminution du nombre d’accidents de travail. Cela tient tout d’abord au fait que, quand il y a accident, la norme sécurité vous oblige à l’analyser, dire pourquoi il s’est produit et comment. Du coup, cela ne devrait plus se reproduire. En outre, sur nos chantiers aujourd’hui, tous les ouvriers respectent l’obligation de porter leur casque et leurs équipements individuels de sécurité. Une petite visite sur place suffit à s’en rendre compte.Qu’est-ce que la triple certification vous a apporté ? Cela nous a surtout apporté une organisation beaucoup plus efficace. Le travail est facilité par le fait que vous mettiez en place des procédures, qui deviennent de véritables automatismes en fin de compte…et le client final le ressent…
Isabelle Sutter, Responsable Qualité Sécurité et Environnement pour la société Caraïb Moter :
« La triple certification SQE est particulièrement bénéfique pour l’entreprise qui a opté pour une approche globale !» également ici à l’image de l’entreprise. La certification qualité, quant à elle, concerne la satisfaction du client et l’évaluation de la performance de l’entreprise.
D’une façon générale, qu’apporte la certification Sécurité ? Cette certification concerne essentiellement la sécurité au travail. Elle permet de soutenir la motivation des collaborateurs en améliorant notamment leurs conditions de travail. On se préoccupe ainsi du monde interne de l’entreprise. Le positionnement est inversé quand on passe à la certification Environnement où il est davantage question des problèmes que pourraient rencontrer, par exemple, les riverains. On touche
Au sein de Caraïb Moter, vous avez déjà des outils élaborés en interne et qui finalement sont adaptés à votre triple certification. Oui. L’ARC (analyse des risques chantier) en fait partie. Cet outil permet de déployer le système de management QSE sur un chantier en faisant l’analyse global des risques Qualité, des risques Sécurité et des risques Environnement.
Le management QSE permettrait à terme une réduction des coûts. Comment y parvient-on ? Cela dépend essentiellement de la ma-
nière d’intégrer les trois certifications et les systèmes affairant. Vous pouvez, dans une entreprise, avoir un responsable qualité pour le suivi de chaque certification. Mais, à mon sens, cela peut être improductif. Seule une approche globale garantit une cohérence. Surtout pour les salariés de l’entreprise qui doivent faire face à toutes sortes d’impératifs sur le chantier. A mon sens, ce n’est que dans ce cas de figure qu’une rationalisation des coûts peut s’observer, c’està-dire en optimisant et en mutualisant les moyens. Patrick Singaïny
…extrait d’un article paru dans l’hebdomadaire Antilla
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d’équipements la Caraïbéenne
Brèves d’actualité sociales du BTP
Prévention / Conditions de travail
Les installations sanitaires dans les chantiers
Cas Pratiques de droit social
Ce qu’il faut faire / Ce qu’il ne faut pas faire
Juridiques Fiscaux Sociaux
Conseils
Voir le détail de lʼoffre en page 49.
Conseils Fiscaux - sociaux
Prévention / Conditions de travail
Les installations sanitaires dans les chantiers
Au-delà d’une simple question de confort, la mise à disposition d’installations sanitaires, sur les chantiers, s’impose aux entreprises du BTP. Ces équipements ou des solutions de remplacement équivalentes sont obligatoires, quels que soient la durée du chantier et l’effectif qui y est employé. Explications.
BREVES d’Actualité Nouvelles missions pour l’OPPBTP
L’OPPBTP (organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) est le conseil de la branche du BTP en matière de prévention, sécurité, santé et amélioration des conditions de travail. Outre ses trois missions traditionnelles, l’organisme se voit confier de nouvelles missions.
L’OPPBTP intervient traditionnellement pour conseiller, former et informer les entreprises. Il est désormais chargé de :
- participer à la veille en matière de risques professionnels ; - conduire les études relatives aux conditions de travail et analyser les causes des risques professionnels ; - susciter les initiatives des professionnels de la branche du bâtiment et des travaux publics, ainsi que de toutes les personnes qui interviennent dans le processus de construction, pour une meilleure prise en compte de la sécurité dans les procédés de fabrication ; - proposer aux pouvoirs publics toutes mesures résultant du retour d’expérience organisé dans la profession ; - exercer des actions d’information et de conseil en matière de prévention ; - contribuer à la formation, à la sécurité ; - participer aux travaux menés dans le cadre de l’Union européenne dans son champ de compétences. (Décret n° 2007-1284 du 28 août 2007, JO du 30 août)
Amiante : la moitié des artisans retraités ont été exposés à l’amiante durant leur vie professionnelle
Le programme ESPRI (Epidémiologie et surveillance des professions indépendantes) a été lancé en 2005 pour mettre en place un système de repérage des artisans retraités qui ont été exposés à l’amiante au cours de leur vie professionnelle. Le but de ce programme est d’allier un suivi médical individuel et une surveillance épidémiologique à l’échelle de la population.
Selon les premiers résultats, on peut estimer qu’un homme sur deux a été exposé à l’amiante au moins une fois au cours de sa carrière pendant une durée moyenne de 25 ans.
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L’
implantation sur les chantiers d’installations visant à garantir l’hygiène ou la restauration des salariés fait l’objet de dispositions générales inscrites dans le Code du travail et complétées, pour les chantiers dont la durée n’excède pas 4 mois, par les dispositions modifiées du décret du 8 janvier 1965*. Les sanitaires
L’entreprise est tenue d’installer sur ses chantiers des cabinets d’aisance équipés d’une chasse d’eau, conformes aux prescriptions du Code du travail (C. trav., art. R. 232-2-5 et art. 192 du décret modifié du 8 janvier 1965).
Toilettes. A savoir, au moins 1 cabinet fermé et 1 urinoir pour 20 hommes (2 pour 20 femmes) dont au moins 1 avec un poste d’eau, aménagés de manière à ne dégager aucune odeur, et convenablement chauffés et aérés.
Dès lors que la configuration des lieux ne permet pas la mise en place de ces installations, l’entreprise doit chercher, à proximité du chantier, un emplacement offrant des conditions au moins équivalentes. Si la mise à disposition de roulottes équipées, facilement déplaçables et autonomes avec réserve d’eau est conseillée, des alternatives existent.
L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) estime ainsi que l’installation de WC chimiques fonctionnant par effet de chasse est acceptable lorsque aucune
autre solution simple ne peut être mise en œuvre, en raison de l’organisation du chantier ou de difficultés techniques ou autres (raccordement impossible, durée de chantier trop courte, chantier itinérant, etc.).
Lavabo et eau. Le Code du travail vous impose, par ailleurs, d’installer sur le chantier au moins 1 lavabo pour 10 personnes ou un système de rampe équivalent, ainsi qu’une quantité d’eau courante à température réglable, pour permettre à celles-ci de se laver (C. trav., art. R. 232-2-3).
Lorsque cette installation est impossible, dans le cas de chantiers n’excédant pas 4 mois, il y a lieu de raccorder aux lavabos un réservoir d’eau potable d’une capacité suffisante, afin d’alimenter ceux-ci (art. 189 du décret du 8 janvier 2005).
Douches. En revanche, l’installation de douches, si elle est conseillée, n’est obligatoire qu’en présence de travaux insalubres ou salissants. Avec, dans ce cas, la mise en place d’au moins 1 douche pour 8 personnes.
Les vestiaires et réfectoires
Vestiaires collectifs. Quelle que soit la durée du chantier, vous devez mettre à disposition des salariés, des vestiaires collectifs, convenablement aérés et éclairés, et suffisamment chauffés pendant la saison froide.
Ces locaux doivent être pourvus d’un nombre suffisant de sièges et
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 46 - Mars 2008
être équipés d’armoires individuelles ininflammables. Celles-ci doivent être munies d’une serrure ou d’un cadenas et permettre de suspendre 2 vêtements. Lorsque les vêtements de travail des salariés sont susceptibles d’être souillés par des matières dangereuses, salissantes ou malodorantes, ces armoires doivent alors comprendre un compartiment réservé à ces derniers (C. trav., art. R. 232-2-2). Dans le cas de chantiers n’excédant pas 4 mois, ou lorsque l’exiguïté d’un chantier ne permet pas d’installer des ar-
moires individuelles en nombre suffisant, ce local peut être équipé de patères en nombre suffisant (art. 187 du décret précité).
Réfectoires. Enfin, concernant la prise par les salariés du repas sur le chantier, vous devez mettre à leur disposition un local leur permettant de se restaurer. Celui-ci doit être pourvu de tables et de chaises en nombre suffisant et être équipé d’au moins un appareil permettant le réchauffage ou la cuisson des aliments et d’un garde-manger d’une
Ce qu’il faut faire… ce qu’il ne faut pas faire… LICENCIEMENT
Ce qu’il a fait : Un employeur suspecte l’un de ses salariés de détourner à son profit des marchandises de l’entreprise. Il engage un huissier de justice pour en avoir la preuve. Le constat d’huissier confirme les doutes de l’employeur. Sur cette base, le salarié est licencié pour faute grave. Il conteste la validité de son licenciement au motif que le moyen de preuve utilisé par l’employeur est illicite. Pour lui, l’huissier a contrôlé son travail à son insu.
Pouvait-il agir ainsi ? Oui, l’employeur pouvait agir ainsi. L’employeur a le droit de contrôler et de surveiller l’activité de ses salariés pendant le temps de travail. Mais il ne peut cependant pas mettre en œuvre un dispositif de contrôle qui n’a pas été porté préalablement à la connaissance des salariés. À défaut, les enregistrements effectués à l’insu du salarié constituent un mode de preuve illicite.
Toutefois, la Cour de cassation vient de préciser qu’un constat d’huissier ne constitue pas un procédé clandestin de surveillance nécessitant l’information préalable du salarié. L’employeur peut engager un huissier de justice pour contrôler le travail du salarié, à l’insu de ce dernier. (Cass. soc., 10 octobre 2007, n° 05-45.898)
MODIFICATION DU
CONTRAT DE TRAVAIL
Ce qu’il a fait : Après être partie en congé parental d’éducation pendant plus d’un an, Mme X. revient dans l’entreprise et se voit proposer successivement deux postes de travail. Elle les refuse à cause des horaires, qui ne sont plus les mêmes que ceux en vigueur avant son congé parental, et comportant parfois un travail au-delà de 21 heures. Elle est licenciée pour faute grave.
Pouvait-il agir ainsi ? Non, l’employeur ne pouvait pas agir ainsi. Certes, le nou-
capacité suffisante et, si possible, d’un réfrigérateur (C. trav., art. R. 232-2-2 et art. 190 du décret précité).
* Titre 13 du décret du 8 janvier 1965, modifié par le décret n° 95-608 du 6 mai 1995 (JO du 7 mai), dont les dispositions sont entrées en vigueur le 1er janvier 1997. Par Raphaëlle Constant, juriste d’entreprise Editions Tissot
BREVES d’Actualité
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Les métiers de l’artisanat font partie de ceux qui ont été largement exposés à l’amiante, que ce soit dans le bâtiment, le travail des métaux, du bois, dans la mécanique, l’électricité ou la réparation automobile.
(InVS, 10 septembre 2007, communiqué de presse)
Contrat nouvelles embauches (CNE) : le BIT le juge non conforme au droit international !
Le Bureau international du travail (BIT) vient d’affirmer, via le rapport de son comité chargé du dossier du CNE, que les dispositions régissant ce contrat étaient contraires à la Convention n° 158 sur le licenciement.
En effet, le comité indique que la période de 2 ans durant laquelle l’employeur a la possibilité de rompre le CNE sans motif ni procédure ne constitue pas une période d’une « durée raisonnable ». De même, le CNE ne pourrait pas être rompu en l’absence d’un motif valable.
Le BIT invite donc le gouvernement français, en consultation avec les partenaires sociaux, à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en conformité le CNE avec les normes internationales.
Notons que même si la décision du BIT est dépourvue de sanction, elle va toutefois permettre de motiver les décisions rendues par les juridictions françaises. Dès lors, il est fortement conseillé à l’employeur de respecter la procédure classique de licenciement s’il souhaite rompre un CNE (et notamment, de justifier d’un motif réel et sérieux de licenciement). (Rapport du comité ad hoc du BIT du 14 novembre 2007)
Report des congés payés après un accident du travail : l’employeur ne peut pas les refuser !
L’employeur qui refuse le report des congés payés non pris par le salarié, en raison d’un accident du travail, lui cause un préjudice qu’il doit réparer.
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 47 - Mars 2008
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Conseils Fiscaux - sociaux
Ce qu’il faut faire… Ce qu’il ne faut pas faire… veau poste proposé à Mme X. constitue un emploi similaire à celui qu’elle occupait précédemment, tant au niveau des fonctions que des responsabilités. Mais le poste proposé s’accompagne d’une modification des horaires de travail, avec possibilité d’un travail au-delà de 21 heures. Or, le passage, même partiel, d’un horaire de jour à un horaire de nuit constitue une modification du contrat de travail qui doit être acceptée par le salarié et qui ne peut pas être imposée par l’employeur. (Cass. soc.,11 juillet 2007, n° 0641.537) LICENCIEMENT
POUR ABSENCE
PROLONGÉE D’UN SALARIÉ MALADE
Ce qu’il a fait : Un employeur licencie un salarié, alléguant que la longue maladie de ce dernier perturbait le fonctionnement de l’entreprise et nécessitait son remplacement définitif. Le salarié conteste en justice son licenciement.
Pouvait-il agir ainsi ? Oui, l’employeur pouvait agir ainsi. Il est établi que l’état de santé du salarié n’est pas un motif licite de licenciement. En revanche, et sauf en cas de clause conventionnelle de garantie d’emploi, il est possible de licencier si l’absence d’un salarié malade perturbe le fonctionnement de l’entreprise et nécessite son remplacement définitif.
Si les fonctions de la personne absente sont assurées par un autre membre du personnel, grâce à une simple réorganisation des équipes au sein de l’entreprise, il n’y a pas remplacement effectif. En revanche, si le remplacement du salarié malade est assuré par
un autre salarié de l’entreprise et que cette mutation interne a permis l’embauche d’un nouveau salarié, ce remplacement est considéré comme définitif et effectif et l’employeur peut licencier le salarié en longue maladie. (Cass. soc., 26 septembre 2007, n° 06-43.029) RTT
ET JOURS FÉRIÉS
Ce qu’il a fait : Neuf salariés saisissent le conseil de pru-d’hommes d’une demande de rappel de salaire et de congés payés afférents concernant les journées du 1er mai 2000, 2002 et 2004. L’employeur a en effet considéré ces jours comme des jours de repos au titre de la réduction du temps de travail (RTT), en application de l’accord RTT conclu dans l’établissement. Il faut préciser que, dans cette société, une partie du personnel travaille en posté le 1er mai, de sorte que, pour l’employeur, ce jour est un jour normal de travail pour cette catégorie de personnel.
Pouvait-il agir ainsi ? Non, l’employeur ne pouvait pas agir ainsi. Les jours de repos acquis au titre d’un accord RTT ne peuvent pas être positionnés sur un jour férié chômé. Le 1er mai ne peut pas constituer, lorsqu’il n’est pas travaillé, une journée de temps libre comptabilisée parmi les jours de repos attribués au titre de l’accord en vigueur dans l’établissement.
(Cass. soc., 11 juillet 2007, n° 0641.575)
Par Jean Batistat, juriste en droit social Editions Tissot
BREVES d’Actualité …/…
Dans cette affaire, un salarié en arrêt de travail du 22 septembre 2002 au 13 juin 2003 suite à une rechute d’accident du travail a demandé un report de ses congés payés lui restant à prendre avant le 1er juin.
L’employeur le lui a refusé, au motif que la période de prise des congés payés était expirée.
Il ne pouvait pas agir ainsi. En effet, « lorsque le salarié s’est trouvé dans l’impossibilité de prendre ses congés annuels au cours de l’année prévue par le Code du travail ou une convention collective, en raison d’absences liées à un accident du travail ou une maladie professionnelle, les congés payés acquis doivent être reportés après la date de la reprise du travail ».
Il en est ainsi même si la période de prise des congés est expirée.
Si l’employeur refuse de le faire bénéficier du report des congés payés non pris, le salarié a droit au versement de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi.
Attention : cette décision ne remet pas en cause la possibilité pour l’employeur de refuser un report des congés payés à l’issue d’un arrêt de travail suite à une maladie non professionnelle, lorsque la période des congés est expirée.
(Cass. soc., 27 septembre 2007, n° 05-42.293)
Du nouveau dans le régime des sorties autorisées pendant un arrêt de travail
Dès lors qu’un salarié se trouve en arrêt de travail, il a l’obligation de respecter les heures de sorties qui ont été éventuellement autorisées par son médecin. Si le salarié ne respecte pas ces indications, la CPAM a la possibilité de lui supprimer tout ou partie de ses indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS).
Une nouvelle disposition prévoit que le médecin a désormais la possibilité d’indiquer sur l’arrêt de travail :
- soit que les sorties ne sont pas autorisées ; - soit que les sorties sont autorisées : l’assuré doit alors rester présent à son domicile de 9 h à 11 h et de 14 h à 16 h, sauf en cas de soins ou d’examens médicaux.
Toutefois, le médecin peut déroger à cette règle et autoriser les sorties libres. Dans ce cas, il doit porter sur l’arrêt de travail les éléments d’ordre médical justifiant cette autorisation.
Notons toutefois que les formulaires Cerfa doivent encore être adaptés à cette réforme.
(Décret n° 2007-1348 du 12 septembre 2007 relatif aux heures de sorties autorisées en cas d’arrêt de travail) La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 48 - Mars 2008
Par Géraldine Angelini, juriste en droit social Editions Tissot
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Batteuse de carreaux CIGALE 1 - N° 843 ( pour joints) 579,31 € Benne à béton de 1000L à manchette 1 524,49 €
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Chariot élévateur MANITOU 4RE30 8 000 €
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Compresseur INGERSOLL RAND P380 17 531,64 €
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Convertisseur STV 4 sorties électrique de 380V 2 744,08 €
Chariot élévateur TOYOTA de 2T5 9 146,94 € Compresseur d’atelier SULLAIR MP50 - série 68005308 335,39 € SOLEM : 0596 72 06 94
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Fourgon MERCEDES immatriculé 295 AMQ 972 4 573,47 € SOLEM : 0596 72 06 94
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 50 - Mars 2008
Groupe électrogène SDMO 22kva - Année 1997 8 000,00 € SOLEM : 0596 72 06 94
Groupe électrogène SDMO - 30kva - Année 2001 14 500,00 € SOLEM : 0596 72 06 94
Groupe électrogène SDMO PS 55 - 55kva 10 671,43 € SOLEM : 0596 72 06 94
Groupe ATLAS COPCO de 125Kva 13 720,41 € SOLEM : 0596 72 06 94
Groupe électrogène DIESEL ENERGIE de 80Kva - Série 61998/2 12 195,92 € SOLEM : 0596 72 06 94
Grue POTAIN HD 40A - N° 93613 ( complète ) 93 000 € SOLEM : 0596 72 06 94
Grue POTAIN IGO 32B - N° 401493 - Année 2005 ( complète )
MATERIEL D’OCCASION 138 000 €
Remorque de transport de pelle de 2T7 2 439,18 €
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Hélicoptère SMG électrique 838,47 €
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Lève charge
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Marteau MONTABERT LC50R 5 335,72 €
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Rouleau vibrant articulé DYNAPAC CC142 - Année 1995 19 000 €
Mini pelle VOLVO EC35 Année 2004 53 052,26 € SOLEM : 0596 72 06 94
Plaque vibrante DELMAG de 400kg 2 744,08 € SOLEM : 0596 72 06 94
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Répandeuse de goudron CSM -RC 141 - Série VF96RC141000650030 7 622,45 € SOLEM : 0596 72 06 94
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Mini pelle PEL JOB EB150 18 000 €
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Mini pelle VOLVO EC13R Année 2004 23 172,25 €
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Mini pelle VOLVO EC14 Année 2004 22 227,07 €
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CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-9036
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DOSSIER
DU N E V Rouleau vibrant 2 billes - 6
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Remorque citerne à gasoil de 1500L ( roues neuves ) 1 829,39 € SOLEM : 0596 72 06 94
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d’équipements
Mars 2008 - N°2
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Remorque citerne à gasoil de 1500L ( sans roues ) 1 250,08 €
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Tracto-pelle JCB 1CX ( sans moteur) 2 000 € Treuil LM moteur BERNARD - Type 110 2 286,74 €
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Pompe à eau LOMBARDINI de 60M3/H 1 524,49 €
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Tarière sur chenilles avec roue dentée - Chaîne tapis 35 000 € Transporteur Poteau ligne haute tension 20 000 € SOLEM : 0596 72 06 94
la Caraïbéenne
BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois
l’Actualité du BTP en Martinique
Transport de Granulats :
Où va-t-on ?
Les entreprises du BTP et la qualité
ENERGIE
« C’est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à sortir du piège énergétique… » Edouard Gamess : Directeur du SMEM
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d’équipements la Caraïbéenne
Déchets du BTP
Un début d’analyse et de prise de conscience en Martinique
Le SMEM :
La prise en compte de l’environnement, un atout pour l’entreprise.
Développement & Durable Environnement
Développement Durable
Déchets du BTP en Martinique :
La prise en compte de l’environnement, un atout pour l’entreprise…
L
Les entreprises du bâtiment commencent timidement à s’engager dans une démarche de protection de l’environnement en matière de gestion des déchets et de pollution des eaux. Ceci leur permettra à terme, une maîtrise de leurs impacts sur l’environnement, un respect des réglementations, une optimisation des coûts de gestion et leur donnera un atout commercial considérable en terme d’image,de compétitivité et de dynamisme. Un rapide aperçu de la situation locale et des textes de lois, notamment de la circulaire interministérielle du 15 février 2000 relative à la planification de la gestion des déchets de chantiers du BTP.
es travaux de bâtiment en Martinique sont à l’origine d’une production annuelle d’environ 278 960 tonnes par an (estimation 2003) composés de 158 744 tonnes pour le Bâtiment et 120 218 tonnes par an pour le TP. Ce sont des déchets de chantier de nature très diversifiée. On y retrouve en effet : - des Déchets Inertes tels que les gravats, le béton, les tuiles.., qui représentent environ 60 % del’ensemble des déchets de chantier - des Déchets Industriels Banals (DIB) tels que les revêtements de sols et de murs, le bois, lesplastiques (emballages, tuyaux...) qui représentent environ 30 % des déchets de chantier - des Déchets Industriels Spéciaux (DIS) tels que les résidus de peinture, les pots de colles, de joints,les déchets contenant de l’amiante libre.., qui représentent environ 6 % des déchets de chantier - des Emballages tels que les housses PVC ou PE, les cartons, les palettes .... qui représententenviron 1% des déchets de chantier
pour la protection de l’environnement qui a modifié la loi n° 75-633 du 15juillet 1975 définit les nouveaux principes de la politique nationale de gestion des déchets(comme la réduction de la production et de la nocivité des déchets) ainsi que ses modalitésd’application. Il s’agit notamment de: - la priorité donnée à toutes les filières de valorisation (recyclage, récupération d’énergie...), lestockage étant réservé à partir de 2002 aux déchets «ultimes »
(i.e. dont la part valorisable dansles conditions technico-économiques du moment a été extraite ou dont le caractère polluant nepeut être réduit), - la fin des décharges non contrôlées : tous les centres de stockage sont désormais soumis à laloi du 19juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement, - la mise en place d’une taxe perçue par tous les exploitants de centres de stockage destinés àrecevoir des Dé-
Ces déchets proviennent soit des chutes ou des reprises de mise en oeuvre (construction neuve),soit de la dépose des produits et matériaux (démolitions totales ou partielles). La gestion des déchets est devenue plus onéreuse et plus complexe, compte tenu de l’évolution de la réglementation des deéchets et aux installations classées pour la protection de l’envirronnement. En effet la loi n° 92-646 du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets ainsi qu’auxinstallations classées
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 54 - Mars 2008
chets Industriels Banals ou des déchets Industriels Spéciaux.
Il n’est en conséquence plus possible d’avoir, pour l’ensemble des déchets du bâtiment, unexutoire unique et gratuit compatible avec la réglementation en vigueur en matière deprotection de l’environnement’. L’annexe n° 1 rappelle les filières accessibles à chaquecatégorie de déchets.
L’addition de ces dispositions aux nouvelles exigences en matière de transports et devalorisation des emballages a conduit à un bouleversement de la situation pour le secteur duBâtiment qui voit les coûts d’élimination de ses déchets augmenter très sensiblement. Or la première loi relative à l’élimination des déchets de 1975 prévoit que la responsabilité enmatière d’élimination des déchets repose sur le détenteur ou le producteur des déchets. La rédaction de l’article 1 ` de cette loi «Toute personne qui produit ou détient des déchets» est suffisamment large pour que chacun des intervenants soit
concerné par le non-respect desdispositions légales. Il ressort de la jurisprudence française et européenne que le maîtred’ouvrage peut être tenu pour responsable (cas de la démolition d’un silo à grains - Cour deCassation, 9 juin 1993).
Notre dossier principal pour le numéro du mois de Juin sera consacré à ce sujet. Si vous avez des témoignages ou des suggestions, ecrivez nous par mail à l’adresse : pimedias@wanadoo.fr ou info@btpmartinique.com ou encore téléphonez nous au 0596 75 54 31 ou 0696 73 26 26. RESERVÉ AUX ABONNÉS
Développement Durable
ENERGIE : Le SMEM
« C’est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à sortir du piège énergétique… » Crée en Janvier 2003, le Syndicat Mixte d’Electricité de la Martinique (Le SMEM) à une grande ambition : faire de la Martinique un territoire qui tend vers l’autonomie énergétique, avec un réseau de distribution d’électricité d’excellente qualité. Voulu par les 34 Communes et le Département, soutenu par la Région, le SMEM représente un outil majeur permettant dans une large mesure de dessiner une Martinique à léguer aux générations futures… Rencontre avec Edouard GAMESS son Directeur Général… jeune, fortement diplômé, à parité égale entre hommes et femmes.
C.Equipements : Quel est la génêse de la création du SMEM ? E.GAMESS : Les communes sont les collectivités responsables de l’organisation de certains services publics de proximité comme l’eau, le ramassage des ordures et la distribution de l’électricité. En métropole depuis des dizaines d’années, elles ont compris qu’en se regroupant dans des syndicats, elles étaient plus fortes et plus outillées pour organiser le service public de l’électricité (maîtrise d’ouvrage des réseaux basse tension, pouvoir concédant.). En Outre Mer, et jusqu’en novembre 2002, l’Etat était l’autorité concédante sur la distribution de l’électricité. C’est à cette date, que ce pouvoir à été rétrocédé aux communes de Martinique…et depuis janvier 2003, c’est le SMEM qui s’occupe de la distribution et de la fourniture de l’électricité en Martinique. Pour exercer cette compétence, il a décidé de faire appel à EDF (juillet 2003) qui joue le rôle d’exploitant pour son compte. Le SMEM, le propriétaire du réseau électrique se charge donc de le développer, de l’entretenir et de le fiabiliser.
C.Equipements : Quelle est votre masse salariale ? E.GAMESS : Toutes actions confondues c’est une vingtaine de personnes qui travaillent au SMEM. Nous avons beaucoup plus de techniciens et d’ingénieurs que d’administratifs. Nous avons du personnel
C.Equipements : Quelle est la problématique de l’énergie ? E.GAMESS : Il y a une problématique sur l’électricité et une problématique sur l’énergie. - La problématique sur l’énergie c’est qu’à l’heure actuelle, nous payons l’électricité 2 fois moins que ce qu’elle coûte à la production parce qu’elle est calculée sur un tarif réglementé, administré et décidé par l’Etat sur la base du prix de calculé en France continentale et produit essentiellement par des centrales nucléaires d’où un coût très faible. La production en Martinique est essentiellement d’ordre thermique. Ce prix administré devrait disparaître sous la pression de l’Europe. Il nous faut donc nous battre pour que ce tarif réglementé perdure en Martinique et faire en sorte que le coût de revient du prix de l’électricité produite en Martinique diminue. C’est dans ce sens nous organisons et soutenons toutes les actions qui visent a maîtriser l’énergie, à développer des énergies qui sont peut-être plus coûteuses au démarrage mais plus durables et moins chères. Nous favorisons et encourageons aussi tout ce qui a trait au développement diversifié des sources des modes d’énergies pour la production de l’électricité. C’est par exemple faire entrer du gaz
pour ne pas être dépendant du pétrole et pousser à renouveler les parcs de production, pour pouvoir faire des usines de production d’électricité, plus économes en énergie. - La problématique de l’électricité c’est la qualité du réseau électrique. Permet-il d’alimenter tous les personnes et entreprises qui en ont besoin ? Est ce qu’il y a des coupures de courants ou non et à quelle fréquence? Est ce que la tension est bonne et constante partout ? Est ce que ce réseau doit être enterré ou aérien ? Passe-t-il au bon endroit ? Toute une série de questions qui doivent être et qui sont posées afin d’assurer aux habitants de Martinique, ce qu’il y a de mieux pour eux, pour leurs enfants…pour demain. C.Equipements : Réseau électrique…c’est aussi le cas dernièrement pour le Gaz et le gazoduc non ? E.GAMESS : Nous pensons qu’il faut diversifier les sources de production de l’électricité, et se rabattre de plus en plus sur des énergies renouvelables. En attendant, l’utilisation du gaz est une alternative réaliste à l’utilisation du pétrole. L’objectif reste le mix énergétique.
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Nous avons été les premiers à nous positionner pour l’arrivée du gaz. La problématique n’est plus d’utiliser le gaz ou pas, la décision est prise et le marché est là (EDF)…
Se pose la question du transport du gaz du Sud de la Martinique (lieu de son arrivée) au Nord (Bellefontaine, principal lieu de sa consommation par EDF à partir de 2010) ? Deux options : 1°) par pipe-line sous marin sans vraiment de possibilité de changer quoi que ce soit pour les quarante prochaines années, 2°) sur la terre, comme nous le souhaiterions, avec des possibilités d’une distribution pour utilisation sur les principales zones industrielles et d’habitations… Cette seconde solution, la plus astucieuse et adéquate pour la Martinique selon nous, permettrait demain à chacun de pouvoir se brancher sur le réseau et d’avoir une source complémentaire d’énergie à « portée de mains »… Bien sur elle doit être étudiée sous tous ses aspects techniques, commerciaux, financiers, juridiques,…
C.Equipements : Cela vous obligeraitil à changer de technologie de métier ? E.GAMESS : La distribution d’électricité resterait toujours. En France les syndicats électriques prennent aussi les compétences de gaz et deviennent des syndicats d’énergie. Le « E » d’électricité deviendrait le « E » d’énergie
C.Equipements : Avez- vous déjà des coûts pour savoir combien coûterai la solution terrestre ? E.GAMESS : Ce n’est pas nous qui menons ce projet, ce sont des sociétés qui font partie du groupe Monplaisir qui est le promoteur de cette opération, mais le coût est évalué à environ 570 000 euros le Km linéaire. Mais que ce soit le terrestre ou le maritime, il faut prendre très rapidement une décision car le système doit être opérationnel en 2010. C’est à cette date que le plus gros acheteur de gaz de Martinique, EDF, va faire fonctionner sa nouvelle usine.
dire qu’il est l’investisseur qui est prêt à prendre le risque financier, technologique. Il lui faut des clients d’où le rôle que joue EDF.
C.Equipements : Qu’est-ce que le SMEM fait pour diminuer la consommation d’électricité en Martinique ? E.GAMESS : Beaucoup d’actions sont menées. Nous essayons de sensibiliser chacun à ce problème d’économie d’énergie, surtout les enfants. Ce sont près de 11 000 élèves de CE2 qui ont participé à un spectacle interactif sur ce sujet. Pour pouvoir agir il faut connaître … Nous avons fait aussi de l’action directe après le passage de l’ouragan Dean en aidant près de deux milliers de foyers à changer leur électro-ménager. en le remplaçant par des appareils de classe « A », bien plus économes.
Nous sommes même devenus producteur d’électricité sur la base des énergies renouvelables, en utilisant l’énergie solaire et en la développant sur une dizaine de communes (Schoelcher, Carbet, Anse d’Arlet,…).
C.Equipements : À quel niveau intervient le groupe Monplaisir ? E.GAMESS : Il est le promoteur c’est-à-
La Caraïbéenne d’Equipements N°2 - Page 58 - Mars 2008
Notre objectif est, à terme, de pouvoir installé sur tout les bâtiment publics (Etat, Collectivités territoriales, Hôpitaux, …) des unités solaires de production électriques.
C.Equipements : Comment vous fonctionnez, qui paye tout cela ? E.GAMESS : Nous finançons à 100%, mais ne faisons cela que pour les collectivités publiques et le para-public.
Cela représente des investissements financiers énormes sur des opérations où le point de retour sur investissement est à 10 ans. La logique c’est que nous supportons l’amortissement financier de cet investissement et au bout du moment où le projet devient rentable, nous utilisons l’argent du bénéfice pour en mener d’autres. Propos recueillis par Philippe PIED