La Caraïbéenne d'Equipements N°6 - Octobre 2009

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CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-1364

10 €

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Octobre 2009 - N°6

BTP - Transport - Manutention - Outillage

l’Actualité du BTP en Martinique et Guadeloupe

LE TRANSPORT EN MARTINIQUE Les nouveaux modèles V.I. La problématique Les solutions…

LA DÉFISCALISATION : Quel avenir ?

TVA NPR, Agrément au 1er euro…explications

Une interview exclusive de Guy Dupont de la FEDOM Page 58

65 M€

“Cʼest ce quʼil nous faut pour sauver le BTP…”

Philip EADIE, Président du COBATY sʼexplique… Page 12

BTP : Création dʼun plan de relance

Jeudi 1er Septembre les professionnels se sont réunis afin de déterminer comment sauver le BTP en Martinique… Page 10



d’équipements la Caraïbéenne

La Caraïbéenne d’Equipements Propriété de PIMEDIAS SARL 34 rue Schœlcher 97232 Le Lamentin RCS Fort de France 483 314 928 Directeur de la Publication: P. PIED

Rédacteurs, Collaborateurs, Journalistes et Pigistes: Mike Irasque, Leïla Hamitouche, Antilla, ID Consulting, Mélanie Maudet,… Maquette et Régie Publicitaire : PIMEDIAS SARL Port.: 0696 73 26 26 Tél.: 0596 75 54 31 Fax: 0596 75 58 46 Mail: pimedias@wanadoo.fr

Impression : PRIM - Guadeloupe

CPPAP :0110T89242

INPI : 08/3548042 ISSN N° : 1962-1364

d’équipements la Caraïbéenne

N°2 Mars 2008 -

10 €

: 1962-9036

- Offres d’emplois

Transport de Granulats

CPPAP : 0110T89

242 - ISSN

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Outillage Manutention -

BTP inique BTP en Mart l’Actualité du - Transport -

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Où va-t-on ?

l’Actualité du BTP en Martinique

C’

« 65 millions d’euros pour sauver le BTP »

est le chiffre annoncé par Philip EADIE, chef d’entreprise et Président du COBATY Martinique. Qu’en est-il réellement ? Comment ont réagi l’Etat, la Région et le Conseil Général au vu de cette somme ? Que feront-ils ? Le message est t-il bien passé ? ou alors il y a t-il un manque de communication entre instances publiques, très souvent “enfermées” dans des dossiers techniques (et des contraintes budgétaires), et professionnels du secteur qui souhaitent du concret? Vous en saurez plus en lisant les articles à ce sujet.

gone”. (ndlr : Cela aura pour conséquence directe une augmentation du prix de vente des biens immobiliers de l’ordre d’environ 10%).

Cette réglementation était t-elle si urgente dans un secteur de la construction en pleine crise?

Il y a t-il une réelle concertation entre exécutifs hexagonaux et professionnels locaux ?

Pour changer de sujet, vous retrouverez dans ce magazine un dossier sur le transport incluant l’offre des camions sur le département. Vous toucherez du doigt la problématique de ces transporteurs et du secteur en général, et les Un autre point important dans ce secteur d’acti- avis et commentaires des syndicats, utilisateurs, vité en péril est le nouveau texte de Loi le RTAA Département et Politique. DOM, concernent la thermique, l'acoustique et l'aération, qui s'applique aux bâtiments d'habita- Bien évidemment la fin de ce dossier est consation nouveaux et aux parties nouvelles de bâti- cré à encore une autre aspect très important ments d'habitation existants dans les pour les investisseurs et surtout ces chefs d’endépartements d'outre-mer. Cette réglementation treprise du BTP : La défiscalisation... concerne les projets de construction de bâtiments dont le dépôt de la demande de permis de construire ou de la déclaration préalable est Bonne lecture postérieur au 1er mai 2010. Lors de la réunion P. PIED explicative, certains professionnels martiniquais Tél.: 0696 73 26 26 ont montrés leur “non-compréhension du fonctionnement des décisions prises dans l’hexa-

Bulletin d’abonnement

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DOSSIER

ENERGI

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llant tous « C’est en travai nous ensemble que arriverons à sortir édu piège énerg tique… » s: Edouard Games Directeur du SMEM

OUI, je souhaite souscrire à …… abonnements de “La Caraïbéenne dʼEquipements”. Valable pour 6 numéros (1 an).

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Bulletin à nous retourner par courrier, accompagné des noms et adresses des différentes personnes à qui vous souhaitez offrir un abonnement.(sur feuille libre) PIMEDIAS SARL - 34 rue Schœlcher - 97232 Le Lamentin - Martinique.



SOMMAIRE Numéro 6 - Octobre 2009

L’ÉTAT : LA D.D.E.

Le transport des matériaux BTP en Martinique : Mr Frédéric PERONNY est le nouveau chef du Service de l'Europe des Permis et des Transports à la Direction Départementale de l'Equipement (DDE) de Martinique depuis juillet 2007. Il répond à nos questions relatives aux transports liés au BTP, et aux différentes problématiques actuelles notamment le projet de transports de matériaux par barges entre le Nord-Caraïbe et Fort de France.

LE POLITIQUE : LE C.RÉGIONAL

ACTUALITÉ

Le désamiantage, une obligation ! L’assainissement non collectif, un enjeux pour la santé La relance du BTP : Bientôt ? GRETA BTP : Des bacheliers à l’honneur Une nouvelle formation de disponible

L’OFFRE V.I EN MARTINIQUE Renault Trucks (Martinique Automobiles) Mercedes / Mitshubishi (Garage Mercedes) Isuzu / Man (Garage LANES) Caterpillar / IVECO (BAMITEL) Daf Trucks (SDVI)

LES ÉQUIPEMENTS

Les Nacelles CMC (Someg/CMC) Les Pneus et services MICHELIN de la SOMAREC Les produits et services TOTAL BAMITEL : des services sur mesure

LES UTILISATEURS

Locmanu : Transporteur de Conteneurs Chambre des Métiers : Une charte Terrassiers/Transporteurs Batimat Béton : ses relations avec les transporteurs CAAM : Le formateur des conducteurs Poids Lourds Colas : Spécialiste de l’enrobé K’Loué : Une métier, Louer du matériel de qualité Sablières de Fond Canonville : Leur politique transport

Transport de marchandises : Le regard de Daniel Marie-Sainte… Daniel Marie-Sainte est 1er Vice Président du Conseil Régional mais aussi Président de plusieurs commissions afférentes au BTP ou au transport. Syndicaliste avant de s’engager en politique il connaît donc bien ces secteurs à plusieurs titres. Il nous livre ici son regard.

LES SYNDICATS (UTAP /UTRM) L’avis des syndicats de transporteurs sur la situation actuelle de cette activité. CONSULTEZ NOTRE MATÉRIEL ET NOS ENGINS DʼOCCASIONS EN PAGE 67

LA DÉFISCALISATION

Avec les récents bouleversements de la loi de Défiscalisation (nouvelles modalités d’attribution, TVA NPR supprimé dans certains cas, demande d’agréement au premier euro…), les investisseurs qui souhaitent défiscaliser ne savent plus quoi faire, faut-t’il attendre ou investir ? Quelques éléments de réponse…

FEDOM : Une interview de Guy Dupont Président SOFIP : L’avis de Olivier Dorn

Antilles Investissements : Johan Lacascade explique ECOFIP : Nicolas Oury nous en dit plus…

La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 5 - Octobre 2009


Actualité…

Amiante

Le Désamiantage…une obligation !

En regardant les annonces légales sur les journaux locaux, nous constatons que bien souvent (trop), sur certains appels d’offres n’est pas précisé le lot “désamiantage”. Il faut savoir que c’est une obligation légale de désamianter un bâtiment avant toute démolition ou travaux importants. Afin de sensibiliser le plus grand nombre, nous avons choisi de publier le texte de loi. La rédaction JORF N°28 DU 2 FÉVRIER 2002 PAGE 2220 TEXTE N° 30

ANNEXE2

RELATIVE AUX MODALITÉS DE REPÉRAGE, AVANT DÉMOLITION, DES PRODUITS ET MATÉRIAUX CONTENANT DE L’AMIANTE

ARRETE Arrêté du 2 janvier 2002 relatif au repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante avant démolition en application de l’article 10-4 du décret n° 96-97 du 7 février 1996 modifié

1. Généralités

NOR: EQUU0200046A

La ministre de l’emploi et de la solidarité, le ministre de l’équipement, des transports et du logement, le ministre délégué à la santé et la secrétaire d’Etat au logement,

Vu le décret n° 96-97 du 7 février 1996 modifié relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l’amiante dans les immeubles bâtis, et notamment son article 10-4, Arrêtent : Article 1

Le repérage, avant démolition, des matériaux et produits contenant de l’amiante, défini à l’article 10-4 du décret du 7 février 1996 susvisé, porte sur les produits et matériaux incorporés ou faisant indissociablement corps avec l’immeuble et mentionnés en annexe 1 du présent arrêté. Article 2

Le repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante est réalisé selon les modalités définies en annexe 2 du présent arrêté. Article 3

Le directeur général de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction, le directeur des relations du travail et le directeur général de la santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Article Annexe

ANNEXE1 RELATIVE AUX PRODUITS ET MATÉRIAUX CONTENANT DE L’AMIANTE À REPÉRER AVANT DÉMOLITION

Vous pouvez consulter le tableau dans le JO n° 28 du 02/02/2002 page 2220 à 2222 Article Annexe

Ce repérage consiste à identifier et localiser les matériaux et produits contenant de l’amiante incorporés ou faisant indissociablement corps avec l’immeuble à démolir. L’opérateur de repérage et le donneur d’ordre (le propriétaire ou son mandataire) finalisent ensemble le plan de prévention relatif à l’opération de recherche des matériaux susceptibles de contenir de l’amiante, tenant compte notamment des modalités d’accès aux locaux. Le repérage est réalisé après évacuation définitive du bâtiment et enlèvement des mobiliers, de manière que tous les composants soient accessibles. Une première phase de repérage peut toutefois être engagée avant l’évacuation, pour les recherches qui ne génèrent pas d’émission de fibres. Dans ce cas, l’opérateur effectuant le repérage doit être le même pour les différentes phases. Il veille alors à la cohérence des différentes recherches et au récolement de l’ensemble des résultats. L’opérateur en charge de ce repérage doit satisfaire aux prescriptions de l’article 10-6 du décret n° 96-97 du 7 février 1996 modifié. Il ne peut recourir aux services d’un autre opérateur que si celui-ci satisfait aux mêmes prescriptions. 2. Modalités de repérage

Dans un premier temps, l’opérateur de repérage recherche et constate de visu la présence de matériaux et produits qui correspondent aux composants ou parties de composants listés en annexe 1 du présent arrêté et qui sont susceptibles de contenir de l’amiante. S’il a connaissance d’autres produits ou matériaux réputés contenir de l’amiante, il les repère également. L’inspection des ouvrages doit être exhaustive. Le repérage peut nécessiter des sondages destructifs ou des démontages particuliers. Par exemple, il convient de procéder aux investigations suivantes : - les plénums doivent être inspectés ; - les gaines techniques doivent être contrôlées ; - les cloisons démontables doivent être examinées (têtes, pieds et joints de la cloison, réservations) ; - les éléments de façade, gaines maçonnées, joints de cloisons devront être sondés ou démontés s’il y a présomption de présence de matériaux contenant de l’amiante. Lorsque, dans des cas très exceptionnels, qui doivent être justifiés, certaines parties d’ouvrages ne sont pas

accessibles avant que la démolition ne commence, l’opérateur de repérage émet les réserves correspondantes et préconise les investigations complémentaires qui devront être réalisées entre les différentes étapes de la démolition. Il examine de façon exhaustive tous les locaux qui composent le bâtiment. La définition de zones présentant des similitudes d’ouvrage permet d’optimiser les investigations à conduire en réduisant le nombre de prélèvements qui sont transmis pour analyse. Dans un second temps, et pour chacun des ouvrages ou composants repérés, en fonction des informations dont il dispose et de sa connaissance des matériaux et produits utilisés, il atteste, le cas échéant, de la présence d’amiante. En cas de doute, il détermine les prélèvements et analyses de matériaux nécessaires pour conclure. Conformément aux prescriptions de l’article 5 du décret n° 96-97 du 7 février 1996 modifié, les analyses des échantillons de ces produits et matériaux sont réalisées par un organisme accrédité. L’opérateur de repérage veille à la traçabilité des échantillons prélevés : ces échantillons sont repérés de manière que les ouvrages dans lesquels ils ont été prélevés puissent être identifiés.

3. Rapport de repérage Le

rapport

de

repérage

- la date d’exécution du repérage ;

mentionne

:

- l’identification des différents intervenants (opérateur ayant réalisé le repérage et commanditaire du repérage) ;

- la dénomination des immeubles concernés avec toutes indications utiles permettant leur identification ; - les plans ou croquis de tous les locaux, ainsi que la liste exhaustive des locaux visités et, le cas échéant, la liste exhaustive des locaux qui n’ont pas été visités avec les motifs de cette absence de visite ;

- la liste et la localisation des matériaux repérés conformément au programme défini en annexe 1 du présent arrêté ;

- les résultats et rapports d’analyse des prélèvements transmis à un laboratoire, ainsi que la localisation des prélèvements ;

- les plans ou croquis permettant de localiser les matériaux contenant de l’amiante.

La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 6 - Octobre 2009

Fait à Paris, le 2 janvier 2002.



Actualité… GRETA BTP

Les bacheliers à l’honneur

Cérémonie en l’honneur des lauréats du « GRETA BTP et activités connexes », le 23 juillet dernier au lycée professionnel régional Petit Manoir (Lamentin), dans une ambiance très conviviale. Une promotion 2009 caractérisée une fois encore par d’excellents résultats, et au sein de laquelle l’expression « formation continue » prend, eu égard à certains lauréats, tout son sens.

95 % DE RÉUSSITE ! Plus précisément, ces stagiaires furent récompensés dans deux « catégories ». Pour les contrats de professionnalisation (soit la formation en alternance, c’est-à-dire en centre et en entreprise), sur 19 jeunes de moins de 26 ans, le taux de réussite est de 95 % (soit 18 stagiaires lauréats sur 19). Des jeunes ayant visiblement donné grande satisfaction aux représentants des entreprises présents lors de la cérémonie. Pour ce qui est du programme de formation professionnelle maintenant (programme cofinancé par la Région et le Fonds Social Européen), sur 22 adultes (certains ayant plus de 26 ans donc), le taux de réussite est également de 95 % (21 stagiaires lauréats sur 22), dont 17 mentions (2 « Très bien », 9 « Bien » et 6 Assez bien). Notez que le « doyen » de ces lauréats s’appelle Joel Varsovie, qu’il tenait absolument à avoir son bac professionnel et qu’il est âgé de 54 ans ; c’est donc chose

faite, avec, cerise sur le gâteau, la mention « Bien ». Parmi les nombreux lauréats, nous avons retenu deux individualités : celle de Gaëlle JosephAngélique, 20 ans, mention « Bien » et seule fille de sa promotion, et de Fred Laposte, mention « Très Bien », mais également major de l’académie Antilles-Guyane !

Gaëlle Joseph-Angélique est désormais titulaire d’un bac professionnel « EEEC » (Electrotechnique Energie Equipement et Communicants) – avec la note de 19/20 en mathématiques ! Désireuse de travailler dans l’informatique, elle découvre (et apprécie) les « mystères » de l’électricité en seconde « ISI » (Initiation aux Sciences de l’Ingénieur) et opte donc pour une « première électrotechnique ». Cette année, elle a beaucoup travaillé sur la programmation des automates (barrières électriques, capteurs, etc.). Gaëlle juge la formation reçue au GRETA, « complète et vaste ».

Prochaine étape ? Un BTS en alternance, peut-être à EDF. Gageons (déjà) qu’elle connaîtra le même succès. Outre l’excellence de ses résultats (désormais titulaire d’un baccalauréat professionnel « Technicien menuisier arrangeur »), Fred Laposte a la particularité d’être âgé de 42 ans. Il y a de cela deux ans, il décide de reprendre les études… 24 ans après les avoir arrêtées (après l’obtention d’un CAP de menuiserie). « C’était un vrai challenge ; je me suis donné les moyens de réussir, en me consacrant uniquement à cette formation. Dix huit mois dans toute une vie, ce n’est pas la mer à boire », indiquera t’il avec une conviction sereine. Sur la formation dispensée au GRETA, Fred Laposte est plutôt élogieux : « C’est progressif, et il y a un vrai suivi. Ceux qui avaient des difficultés n’ont pas été lâchés. » En janvier prochain il devrait entamer une formation afin de devenir enseignant, « pour transmettre mon savoirfaire aux jeunes adultes » nous glissera t’il dans un sourire. Ils seront assurément entre les meilleures mains de l’académie Antilles-Guyane. Mike Irasque.

GRETA DU BTP ET DES ACTIVITES CONNEXES Tél. 0596.57.08.70 Fax : 0596.51.92.00 Courriel : greta.btp.972@wanadoo.fr

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Une formation pour délivrer les certificats FEE Bat dans 3 domaines (Eau chaude sanitaire, Eclairage et autres équipements électriques, climatisation, rafraichissement et déshumidification).

E

n Martinique les émissions des gaz à effet de serre ont augmenté régulièrement de 1.4% par an entre 1999 et 2005 (ADEME), pour cette même période la consommation d’énergie dans le secteur de l’habitat tertiaire et résidentiel a connu respectivement une croissance de 3.7% et de 5.5%.

Pour répondre aux enjeux à court et moyen terme, il était donc important d’adapter une réglementation en matière d’économies d’énergies aux conditions climatiques des DOM. Le 17 avril 2009 la réglementation Thermique DOM a été officiellement mise en place et se compose de 3 nouvelles réglementations spécifiques en thermique, acoustique et l’aération.

Il s’agit de : - Améliorer la performance énergétique des bâtiments - Limiter le recours à la climatisation Garantir la qualité de l’air à l’intérieur du logement - Garantir un confort d’usage minimal

Ce sont donc des marchés dans la construction d’habitat neuf et dans la rénovation pour les artisans et entreprises du bâtiment. Face à cette nouvelle donne dans le secteur du bâtiment en matière de réduction des consommations énergétiques et de C02, un dispositif national de formation la FEE Bat (Formation aux Economies d’Energies dans le Bâtiment) construit dans le cadre des certificats d’Economies d’Energies a adapter ses formations aux spécificités des DOM

Le GRETA BTP a obtenu l’habilitation pour dispenser les formations et pour délivrer les certificats FEE Bat dans 3 domaines (Eau chaude sanitaire, Eclairage et autres équipements électriques, climatisation, rafraichissement et déshumidification). Cette formation est ouverte a toutes

les entreprises du bâtiment et comprend des modules de 2 ou 3 jours

Module 1 DOM: Identifier les éléments clés d’une offre globale d’amélioration énergétique des bâtiments. Ce module vise la compréhension du fonctionnement thermique d’un bâtiment et la bonne gestion des différents corps d’états. Il s’agit sans être un expert d’acquérir une base de connaissances communes sur la consommation d’énergies du bâtiment et sur les paramètres permettant de les réduire. Le module 1 est indispensable pour établir ensuite une évaluation du bâti

PUBLIC CONCERNE : tous les personnels du bâtiment du chef d’entreprise, au personnel d’encadrement de chantier et les artisans et les ouvriers. DUREE DES FORMATIONS : 2 à 3 jours COUT de la formation pris en charge par les organismes paritaires de collecte (AREF BTP, AGEFOS PME…..)

CONTACTS et RENSEIGNEMENTS pour les sessions de formation : Marie-Line BRAY GRETA BTP Tél : 0596570870 GSM : 0696 448964

Le module 3 DOM dans les domaines spécifiques De l’eau chaude sanitaire et économies d’eau De L’éclairage Demandez notre catalogue de formations 2009 et autres équiau : 0596 57 08 70 pements électriques De La climatisation, rafraichissement et déshumidification Ces modules ont pour objectifs de connaître les technologies, les produits, les avantages et les limites, maitrise la mise en œuvre des technologies (dimensionnement, choix des produits, prise GRETA DU BTP ET DES ACTIVITES CONNEXES en main par le BP 309 – 97286 LAMENTIN CEDEX 02 Tél. 0596.57.08.70 client mainteFax : 0596.51.92.00 Courriel : greta.btp.972@wanadoo.fr nance.

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Actualité… BTP

Relance de la filière BTP : l’apport de l’Etat

Après la mairie de Fort-de-France et le Conseil général, nouvelle étape, le 1er octobre dernier, pour le « comité de relance de l’activité ». Une nouvelle étape à la préfecture, où le secrétaire général aux affaires régionales, Maurice Tubul, a exposé les grandes lignes de la relance de la filière BTP par l’Etat. En page 13, l’avis des professionnels du BTP par l’intermédiaire du COBATY représenté par son Président Philip EADIE.

A

près la mairie de Fort-deFrance et le Conseil général, nouvelle étape, le 1er octobre dernier, pour le « comité de relance de l’activité ». Une nouvelle étape à la préfecture, où, avant de s’entretenir avec les acteurs concernés, le secrétaire général aux affaires régionales, Maurice Tubul, a exposé aux médias les grandes lignes de la relance de la filière BTP par l’Etat. Quelques mesures, en introduction Après avoir mis en exergue la situation de crise du BTP en Martinique (en indiquant une baisse des ventes de ciment et de béton de 33% sur les 6 derniers mois), Maurice Tubul a annoncé des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises (des dispositions du Plan Corail), et notamment l’étalement des dettes (sociales, fiscales, impôts) à hauteur de 13,5 millions d’euros pour 1800 établissements (pour le seul secteur du BTP, il s’agit de 104 « plans d’apurement » pour un montant de 1,8 millions d’euros). Puis, Maurice Tubul évoqua les mesures de l’Etat facilitant l’accès au crédit bancaire « à court terme » : 58 millions d’euros pour 220 demandes. Et enfin le prêt à taux zéro pour les TPE (Très Petites Entreprises) en difficulté : 1,5 millions d’euros de crédits publics (avec une mise en œuvre de Martinique Initiative). 54 projets, « prêts à démarrer », ont été retenus par les services de l’Etat. L’investissement global leur étant inhérent est de 120 millions d’euros, dont environ 50% sont amenés par l’Etat, soit 56 millions (45 millions émanant du Plan de relance et du Fonds exceptionnel d’Investissement + 11 millions dévolus au logement social). Les autres

sources de financement de ces projets émanent des collectivités et administrations concernées. Ces 54 dossiers, « remontés des communes », concernent tout le territoire (même si le Nord-Atlantique paraît moins bien loti en termes de réalisations et dotations de l’Etat). Dans les projets annoncés comme étant en cours de réalisation ou sur le point de l’être, citons entre autres le dragage de la baie du Marin, le démarrage (au 4ème trimestre 2009) de la construction du centre d’incendie et de secours de Fort-de-France, et, pour les projets « chevauchant » l’année en cours et 2010, la restructuration et l’extension de la bibliothèque universitaire, ou encore des opérations d’aménagements de logements sociaux (à Mansarde, Pointe-Rouge et Charmeuse). Enfin, Maurice Tubul évoqua le contrat de plan Etat-RégionDépartement (c’est-à-dire les projets contractualisés entre l’Etat et les

deux collectivités à l’horizon 2013). Ceci représente un investissement total de 600 millions d’euros (« dont 200 millions immédiatement mis en œuvre car les projets sont prêts » selon Mr Tubul). Parmi les grands projets inhérents à ce contrat, l’aménagement du port de pêche de Grand-Rivière (à hauteur de 27 millions d’euros), la remise aux normes antisismiques de maternelles et écoles primaires (20,2 millions), l’extension du quai du terminal de la Pointe des Grives (11 ,5 millions), etc. Des annonces accueillies assez positivement par ces socioprofessionnels ; même si certaines voix plaidèrent pour une utilisation des sommes et crédits dévolus à l’« ancienne » défiscalisation (celle sur le logement libre et intermédiaire). Le lendemain, le comité de relance avait cette fois rendez-vous au Conseil régional. Mike Irasque

La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 10 - Octobre 2009



Actualité… COBATY MARTINIQUE

« Il nous faut de 65 millions d’euros pour relancer le BTP en Martinique »

Né en 1957, le COBATY, association apolitique et a-corporatiste, a pour vocation d’être le trait d’union naturel entre des professions complémentaires rassemblées autour de l’acte de construire, de l’urbanisme, de l’environnement et du cadre de vie. La mise en commun des réflexions et des propositions de ces professionnels contribue, pour l’intérêt général, à l’élaboration d’un meilleur cadre de vie. Rencontre avec Philip EADIE son Président…

Il y a t’il réellement une crise dans ce secteur, comment se traduit t’elle et comment intervient le Cobaty ? P.EADIE : cette crise se traduit de façon marquante par la perte de 4.000 emplois dans le BTP depuis un an, soit 30% des effectifs ; cela représente le nombre total d’emplois de la banane ! La crise est donc bien là, avec un récession depuis fin 2007 et une accélération du phénomène avec la remise en cause de la défiscalisation, la crise financière mondiale et enfin la crise sociale de février 2009.

Avec l’ensemble des professionnels de la filière, nous n’avons eu cesse d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la gravité et la spécificité de la situation dans l’île, et ce dès 2008, au moment de la remise en cause de la défiscalisation. Devant la traduction effective de nos alertes dans les pertes d’emplois, nous avons présentés nos premières proposition tant au Secré-

taire d’Etat à l’Outremer en juin qu’au Président du Conseil Régional début août . Le 1er septembre, suite à une conférence de presse de l’ensemble des socioprofessionnels à l’initiative du MEDEF Martinique, nous avons été associé au Comité de Relance de l’activité créé sur proposition du Député LETCHIMY et piloté par la CCIM ; ce comité de pilotage regroupe l’ensemble des organisations socioprofessionnelles (CCIM , Medef, CGPME, Chambre d’Agriculture, SETPBAM, etc). Le COBATY a accepté d’animer le groupe de travail Logement /BTP dans l’objectif de faire des propositions concrètes pour sortir ce secteur du marasme économique dans lequel il se trouve. Ainsi, nous préconisons 7 mesures d’urgence dont l’une passe par le lancement des travaux des collectivités locales techniquement prêts à démarrer et dont le plan de financement n’est pas bouclé ; une autre consiste à aider les bailleurs sociaux à augmenter de façon sensible le nombre de chantiers de logements. « Il faudrait environ 65 millions d’euros supplémentaires pour permettre derrière la réalisation de 350 millions d’euros de travaux ». C’est ainsi près de 2.700 emplois qui pourront être retrouvés et plus de 3000 logements construits.

LA GRANDE QUESTION EST QUI ET OU VA-T-ON TROUVER CET ARGENT ? Deux pistes s’offrent à nous, le Conseil Régional et l’Etat, nous leur faisons entièrement confiance quant à leur capacité à s’asseoir autour de la table, avec l’ensemble des donneurs d’ordre publics et dégager les fonds nécessaires. Lors de la réunion de présentation tenue en Préfecture le 1er octobre, nous avons pris bonne note de l’engagement de l’Etat à simplifier dans les meilleurs délais les procédures administratives et financières qui bloquent nombre d’opérations d’amélioration de l’habitat, notamment à destination de sinistrés de DEAN !!! Par ailleurs, nous avons noté et apprécié l’augmentation de l’enveloppe du plan de relance de l’Etat, de 14,5 millions en juin à plus de 21 millions aujourd’hui. Toutefois, cet effort que nous saluons est insuffisant eu égard à la gravité de la situation et aux « économies fiscales » faites grâce à la remise en cause de la défisc depuis deux ans. Enfin, nous saluons l’ensemble des mesures que le Conseil Régional s’apprête à mettre en place et que le Président Marie-Jeanne nous a présentées ce vendredi 2 octobre ; nous sommes demandeurs de la mise en place sans délai de commissions entre élus, administratives et socioprofessionnels de façon à traduire dans les faits nos propositions.

La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 12 - Octobre 2009


17, Z.I. Les Mangles 97232 Le LAMENTIN Fax : 0596 42 75 76


ACTUALITÉ

DIREN

L'assainissement non collectif : pour préserver l'environnement et protéger notre santé

À quelques semaines de la tenue du 1er forum assainissement non collectif en Martinique, la DIREN fait le point à ce sujet sur le cas de la Martinique. (service public d’assainissement non collectif).

Il existe un SPANC auprès de chaque syndicat chargé de l’assainissement : ODYSSI (Fort-de-France), SCCCNO (Saint- Pierre), SCNA (Le Marigot) et SICSM (Rivière-Salée). Pour la commune du Morne-Rouge, les demandes sont faites auprès de la Mairie.

QU’EST-CE QU’UN ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF ?

Pour évacuer et traiter les eaux usées des habitations il existe deux solutions : - la commune est dotée d’un réseau d’assainissement collectif (appelé communément « tout à l’égoût ») raccordé à une station d’épuration. Dans ce cas les habitations desservies par ce réseau doivent être raccordées directement à ce réseau (sans fosses ni autres appareils). Les eaux de pluie ne doivent pas être branchées avec les eaux usées.

- la commune ne possède pas de réseau d’assainissement collectif ou le quartier n’est pas doté de réseau : toutes les eaux usées (WC, salle de bains, buanderie, …) doivent être traitées et rejetées sur la propriété où est implantée la construction. Elles sont rejetées dans une fosse septique toutes eaux et dirigées ensuite dans un réseau d’épandage souterrain. C’est ce que l’on appelle assainissement non collectif. L’épandage a pour but de terminer le traitement et d’évacuer l’eau. Lorsqu’il n’est pas possible de réaliser un épandage souterrain d’autres solutions peuvent être mises en place. La conception et la réalisation d’un assainissement non collectif sont réglementées par un arrêté interministériel. Les travaux doivent faire l’objet d’une autorisation préalable délivrée par le SPANC

EXISTE-T-IL DES PROBLÈMES EN MARTINIQUE ?

Compte-tenu de la nature des terrains, des pentes et de l’exiguïté des terrains, l’assainissement non collectif a souvent été réalisé dans de mauvaises conditions. En conséquence la grande majorité des systèmes d’assainissement non collectif en Martinique ne sont pas conformes à la réglementation : on estime à 90 % les cas de non-conformité. Cette problématique concerne près de la moitié de la population de la Martinique. Les non-conformités engendrent des problèmes de pollutions qui, à l’échelle de la Martinique, ont donc inévitablement des impacts importants. Elles viennent la plupart du temps du fait que les eaux usées sont rejetées (parfois sans traitement préalable) dans les fossés, ravines, rivières, caniveaux, égouts d’eaux pluviales voire en mer. Elles sont également responsables de nuisances à cause des odeurs, voire d’écoulements sur les propriétés voisines. QUELLES PEUVENT ÊTRE LES CONSÉQUENCES ?

Les eaux usées rejetées (avec ou sans fosse septique ou fosse toutes eaux) dans de mauvaises conditions entraînent des pollutions de l’eau des rivières et de la mer.

Elles contribuent donc à la dégradation de la qualité des eaux de baignade.

Lorsque ces rejets s’effectuent en rivière à l’amont des prises d’eau destinées à produire de l’eau potable ils présentent des risques incontestables. Compte-tenu du fait qu’il s’agit d’eaux usées d’origine humaine, elles peuvent véhiculer des bactéries, virus et amibes qui sont à l’origine de maladies plus ou moins graves : dysenteries, choléras, typhoïdes, hépatites, …. Les rejets augmentent également le risque de proliférations d’algues (eutrophisation). COMMENT RÉSOUDRE LES PROBLÈMES ?

Les SPANC ont engagé des études qui devraient permettre de déterminer avec plus de précisions l’état de l’assainissement non collectif et inciter à la mise en conformité des installations non conformes. Par ailleurs, des zonages dont le but est de définir les quartiers où l’assainissement devrait être soit collectif soit non collectif sont en cours de finalisation. Ces zonages une fois approuvés seront intégrés aux plans locaux d’urbanisme (PLU) et leurs prescriptions deviendront obligatoires. Chaque propriétaire d’une habitation devrait vérifier la conformité de son installation par rapport à la réglementation. En cas de non-conformité il devrait réaliser des travaux pour supprimer toute pollution ou tout risque de pollution. Ces travaux peuvent être rendus obligatoires sur injonction du Maire, voire exécutés d’office aux frais du propriétaire. Des dispositifs financiers peuvent permettre aux particuliers, sous certaines conditions de recevoir des aides, soit sous forme de subventions, prêts ou avantages fiscaux.

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.martinique.ecologie.gouv.fr



Les nouveautés

Renault Trucks :

Tout pour satisfaire nos clients…même les plus exigeants

Qu’est ce que Renault Trucks ? : F. Eymonerie : Renault Trucks est le constructeur national de véhicules poids lourds. Avec la distribution de cette prestigieuse marque, Renault Entreprises est depuis de nombreuses années le leader sur la partie véhicules utilitaires avec notre gamme Mascott et Maxity (avec plus de 33% du marché). Nous sommes aussi très bien positionnés sur la gamme poids lourds avec le Kerax, le véhicule le plus robuste pour les secteurs du BTP et du transport, sans oublier le Premium et le Midlum pour la partie distribution.

Quelles sont les nouveautés en matière de véhicules ? : F. Eymonerie : Tout d’abord en matière d’utilitaires en 3,5T, nous observons une forte croissance de la demande sur notre nouvel utilitaire, le Maxity. Son avantage : sa grande charge utile grâce à un poids à vide intéressant et un très bon rayon de braquage. Un petit camion pour se faufiler partout ! En ce qui concerne notre leader dans cette gamme, le Mascott, il nous positionne en numéro un des ventes. Aujourd’hui équipé de meilleures finitions intérieures, il reste toujours aussi robuste, puissant et

N

ous avons rencontré Fabrice Eymonerie, chef des ventes du service Renault Trucks chez Martinique Automobiles. Martinique Automobiles emploie 300 personnes, parmi lesquelles 30 se consacrent à la distribution de Véhicules Industriels, Véhicules Utilitaires (3,5T et plus) de marque Renault Trucks, et de Véhicules de transport de personnes, avec la marque Irisbus. Le service compte 16 personnes à l’atelier qui assurent le meilleur SAV possible, 4 commerciaux, ainsi que le personnel de secrétariat et de direction. Depuis le début de l’année, le nouveau Directeur Commercial est Monsieur Stanislas Hutin.

fiable. En ce qui concerne la gamme intermédiaire, le Midlum, qui couvre les PTAC de 7,5T à 18T, ce véhicule comporte un nouveau poste de conduite avec levier et frein de parc en planche de bord et un nouveau tableau de bord avec notamment un affichage numérique de la vitesse centré avec le compte tour spour un confort de conduite sans précédent. Au niveau de la motorisation, nous proposons une nouvelle génération de moteurs DXI 5 et DXI 7 offrant plus de puissance et de couple. Le Midlum est donc un véhicule qui répond pleinement à la demande de couple liée à la topographie de la Martinique. Pour la gamme lourde, c’est-à-dire Kerax et Premium, la nouveauté principale est la motorisation avec le nouveau DXI 11 de 450cv en euro 4, et le DXI 13 de 500cv. Grâce à leur couple élevé à bas régime (dès 950 tr) ces deux moteurs allient performance et économie de carburant.

Ces deux paramètres sont le reflet des besoins de nos clients soucieux d’allier puissance et économie de carburant. Les changements au niveau du tableau de bord et des suspensions cabine donnent au Kerax un confort de routier tout en conservant bien sûr ses grandes qualités de robustesse et de franchissement avec sa garde au sol qui est la plus élevée du marché. Le Premium, qui est une référence en terme de confort (les clients sont

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LE KERAX

Dédié aux chantiers !

véritablement bluffés sur des essais de notre tracteur en stock), a un rayon de braquage qui s’est très fortement réduit, ce qui est très appréciable sur nos routes martiniquaises.

Qu’en est-il de votre SAV ? : F. Eymonerie : Avec une marque qui compte le plus gros parc roulant en Martinique, le SAV est en constante évolution. Nous avons déjà effectué des travaux pour séparer les entrées poids lourds et autocars, et d’autres projets sont à venir. On ne peut parler d’après vente sans faire un point sur les pièces détachées. J’en profite pour remercier et féliciter le personnel du magasin qui s’engage pour éviter les ruptures de pièces et pour améliorer le délai d’approvisionnement.

EURO 5

Une norme très stricte à partir d’octobre pour tous les diesels

La norme Euro 4 est entrée en vigueur le 1er octobre 2006, et la norme Euro 5 sera effective à compter du 1er octobre 2009. Les nouvelles normes Euro sur la filtration de l’échappement joueront un rôle décisif dans l’amélioration de la qualité de l’air. En contrepartie, elles imposent aux constructeurs des exigences sévères. Ces exigences sont néanmoins parfaitement fondées et s’appliquent sans distinction à tous les constructeurs. Le respect de l’environnement étant au coeur de nos préoccupations, nous avons fait du développement des techniques de filtre d’échappement notre priorité. Nous nous dirigeons vers un avenir plus propre, comme en témoignent les différences considérables qui existent entre les normes Euro 3 et Euro 4 en matière d’émissions d’échappement des moteurs. Les émissions d’oxydes d’azote (NOx) passeront ainsi de 5 à 3,5 g/kWh, et celles de particules (PM) de 0,1 à 0,02 g/kWh, soit des réductions de 30 et 80 % respectivement ! Le diagramme suivant montre la forte diminution en NOx et en PM nécessaire pour satisfaire aux législations Euro 4 et Euro 5 : Les véhicules équipés de la technologie SCR seront en conformité avec la norme Euro 4 sur les émissions de gaz d’échappement à partir de 2006, et seront également en mesure de satisfaire aux normes Euro 5 qui entreront en vigueur en 2009.

Nouveau Renault Kerax : son moteur, son excellente capacité de franchissement et sa robustesse seront des alliés de premier ordre pour des usages tels que chantiers durs, carrières, transport sur terrains difficiles…

Notre stock immédiatement disponible : - Benne ronde : très grande charge utile et un grand volume (benne paralight Mangeot, bennes Guillaume et Cif) - Benne ronde : chargements difficiles (benne parablocs Mangeot)

LE MASCOTT

LE MAXITY

Le Renault Mascott a fait ses preuves, et a fondé sa réputation sur sa fiabilité, son confort et sa robustesse. Il répondra à toutes vos attentes !

Ce véhicule a été conçu pour vous faciliter la ville : son large rayon de braquage et sa charge utile en font un outil performant qui vous surprendra.

Un petit camion qui en fait des tonnes !

Notre stock immédiatement disponible : Mascott 150CV benne, bras polybenne, tribenne, cellule …

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Votre nouvel atout pour la ville !

Notre stock immédiatement disponible : Maxity boîte 6 vitesses, benne, tribenne, bras polybenne, cellule …


Les nouveautés

Mercedes et Mitsubishi :

…des chefs d’oeuvres de rentabilité et de confort…

François Iratcabal

Quelles sont les nouveautés en matière de véhicules industriels ? François Iratcabal : En ce qui concerne la marque Mercedes, la nouveauté du moment est le passage à la norme EURO5 pour l’ensemble des gammes. Le VITO qui poursuit sa carrière avec l’apparition d’un moteur 6 cylindres diesel de 204ch ou150kW qui vient s’ajouter au trois autres moteurs 4 cylindres.

Jacques Bordes

Sa version 4x4 équipe depuis peu la Gendarmerie en Martinique

Le SPRINTER avec ses moteurs 4 ou 6 cylindres en V de 95 à 190 ch 4x2 ou 4x4 avec des boîtes de vitesses mécaniques à 6 rapports et automatiques en option , ses volumes de chargement de 7,5m3 à 20 m3 sauront vous assister dans vos tâches quotidiennes ou exceptionnelles. Des versions fourgons 4x4 d’intervention viennent renforcer le parc de EDF à la Martinique comme précédemment les pompiers avec les fameuses ambulances VSAV ATEGO version EURO5 déclinable en différentes motorisations et tonnage allant du 7,5 tonnes au 16 tonnes. C’est un véhicule capable de s’adapter à tous types de situation aussi bien sur route que sur les chantiers. Citons aussi comme avantage que chaque détail à été ajusté en fonction des besoins en ramassage/distribution : les accès surbaissés, les portes à large ouverture et la traversée de cabine aisée préservent la condition du chauffeur amené à effectuer des montées/descentes fréquentes.En version

N

ous avons rencontré MM. François Iratcabal et Jacques Bordes, respectivement responsables commerciaux VUL et Poids lourds/bus chez Mercedes, ils nous parlent des nouveautés et spécificités des véhicules de marque Mercedes et Mitshubishi. En effet depuis 3 ans cette concession propose aussi des véhicules utilitaires de cette marque. chantier, il existe une augmentation de la garde au sol et des transmissions 4x2 ou 4x4 et tout cela avec des renforcements systématiques. Les moteurs à 4 ou 6 cylindres en ligne de 180 à 290 ch et l’essieu arrière optimisé en terme de poids, sans oublier BlueTec, la nouvelle technologie diesel SCR de Mercedes, une solution pour poids lourds qui permet de réaliser de substantielles économies et surtout de préserver l’environnement.

- Pour la marque Mitsubihi, c’est le FUSO CANTER EURO5, un camion léger, remarquablement adapté aux conditions d’utilisations locales, réputé robuste mais dont la cabine reste très fonctionnelle, avec un aménagement, certes simple, mais bien pensé. Les quatre nouveaux moteurs, de norme Euro 5 et désormais plus propres, offrent même des reprises plus intéressantes, dès les bas régimes. On connaît déjà le Fuso Canter pour l’avantage que constitue son concept de cabine dite “avancée”. Ce qui permet de rentabiliser au maximum le volume disponible en chargement. Une cabine basculante grâce à laquelle on accède plus facilement à tous les organes mécaniques pour les interventions de maintenance ou de réparation. C’est aussi un des rares mo-

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ACTROS MP3

un chef d’œuvre de rentabilité et de confort.

dèles dans le segment à offrir quatre versions différentes de cabine. La plus courte convient aux manœuvres impliquant une meilleure agilité. Plus grande, la cabine “Confort” jouit d’une popularité certaine. On bénéficie d’une liberté de mouvement plus étendue dans l’habitacle et le levier de vitesse, incorporé dans le tableau de bord, facilite les déplacements. La cabine simple peut accueillir trois personnes et la version double, à quatre portes, de six à sept personnes ! Ce camion est décliné en 4 tonnages (3,5 ; 5,5 ; 6,5 et 7,5 t), deux cabines simples et deux cabines doubles en deux largeurs (1995 et 1695 mm dans les deux configurations) et quatre empattements (2500, 2950 et 3350 mm). …et en gamme lourde ? Jacques Bordes : La grande nouveauté et produit phare en véhicule poids lourd est la gamme ACTROS MP3 qui est un chef d’œuvre de rentabilité et de confort. L’un des points forts est la nouvelle Mercedes PowerShift de 12 vitesses, la seule boîte automatique de série pour les transports lourds ( à partir de 550 ch) sur route. Ce système passe les vitesses en économisant le carburant et ménageant la boîte. Très attaché à l’environnement, son moteur est moins gourmand en gasoil et fonctionne avec additif AdBlue qui permet d’éliminer les particules polluantes. Différentes motorisations sont disponibles du 320 ch à 600 ch en porteur ou tracteur avec 2 types de moteurs, des V6 de 320 à 480 ch et V8 de 510 à 600ch.

L’un des points forts est la nouvelle Mercedes PowerShift de 12 vitesses, la seule boîte automatique de série pour les transports lourds ( à partir de 550 ch) sur route. Ce système passe les vitesses en économisant le carburant et ménageant la boîte. Très attaché à l’environnement, son moteur est moins gourmand en gasoil et fonctionne avec additif AdBlue qui permet d’éliminer les particules polluantes. Différentes motorisations sont disponibles du 320 ch à 600 ch en porteur ou tracteur avec 2 types de moteurs, des V6 de 320 à 480 ch et V8 de 510 à 600ch.

Le CANTER

GAMME ATEGO

Le CANTER est une alternative à Mercedes au niveau tarifaire dans le domaine des moyens tonnages. Il est disponible de 3,5 à 7,5 tonnes et cela jusqu’à 180 ch. Son point fort est la fréquence de maintenace (tous les 30 000 Km) et la durée de garantie de 3 ans. C’est le camion léger le plus vendu en Asie.

C’est une gamme très complète de 7,5 à 16 tonnes. L’Atego est une gamme déclinable en version TP 4x2 ou 4x4. L’autre grand avantage hormis sa robustesse et maniabilité est la suspension pneumatique disponible en option sur tous les modèles routiers. C’est un système astucieux qui permet au véhicule de pouvoir ajuster sa hauteur au niveau des quais de chargement/déchargement avec la possibilité de mémoriser ces réglages.

Une alternative à Mercedes

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Le véhicule astucieux


Les nouveautés

SORELOC (MAN, ISUZU) :

Une panoplie de grandes marques afin de couvrir quasiment tous les secteurs TP

Y

ves Lepelletier est le responsable de la commercialisation des Poids lourds (PL) de marque MAN chez SORELOC SAS (qui est une des structures du Garage LANES, spécialiste de réparation Poids lourds). Pour les petits utilitaires de 3,5 à 12 tonnes, SORELOC SAS représente la marque ISUZU, mais aussi les marques LIEBHERR pour les pelles, KUBOTA en minipelles, HIDROMEK en tractopelles, ainsi que d’autres marques complémentaires pour les professionnels du TP. Nous avons aussi rencontré Richard Lanes, directeur commercial pour tout ce qui concerne ISUZU et SUBARU. MAN élu camion de l’année en 2006 pour la gamme TGL / TGM – camion de l’année 2008 pour les gammes TGS / TGX

Quelles sont les spécificités de vos produits et de la marque MAN ? Y. Lepelletier-Beaufond : Nous proposons aux professionnels une gamme COMPLETE de véhicules allant du 6 au 44 tonnes (et jusqu’à 180/250 tonnes en transport exceptionnel). MAN se distingue des autres marques par sa robustesse légendaire reconnue de tous, surtout dans le secteur du BTP. Nos camions bénéficient d’une avancée technologique considérable, en particulier sur les moteurs en matière de consommation de carburant (avec des couples très bas), et jusqu’au 480 cv avec leur système EGR aux normes EURO4 sans additif AdBlue. Cela représente pour l’utilisateur environ 10% d’économie en équivalent carburant, soit l’équivalent d’1 à 2 traites de camion par an. Il faut savoir qu’avec le système SCR nécessitant l’ajout d’AdBlue, pour 100 litres de gasoil, les transporteurs doivent rajouter environ 10% en additif. Avec nos véhicules ce n’est pas nécessaire. Man propose aussi en terme de traction un système breveté, appelé hydrodrive qui est une pompe hydraulique entraînant les roues avant du camion quand cela est nécessaire. Son avantage est son poids inférieur de moitié par rapport à la pose d’un pont avant moteur «

classique ». Enfin, les deux nouvelles séries de camions MAN TGX et MAN TGS ont été élues "Camion de l’Année 2008" sur le European Road Transport Show 2007 à Amsterdam, suite au vote d'un jury composé de journalistes spécialisés venant de 20 pays européens. MAN Nutzfahrzeuge est ainsi le premier constructeur de camions à remporter ce prix international pour la septième fois. La fiabilité, la rentabilité et le confort étaient les critères décisifs lors du développement des deux séries de camions de 18 à 50 tonnes. Le jury a confirmé par son vote en faveur du TGX et du TGS que ces objectifs ont été effectivement atteints. Après 1978, 1980, 1987, 1995, 2001 et 2006, MAN reçoit le prix convoité "Camion de l’Année", qui est décerné chaque année depuis 1977, déjà pour la septième fois. Aucun autre constructeur de véhicules industriels n’a réussi jusqu’alors à remporter ce prix autant de fois. Pouvez-vous me donner quelques exemples de ces nouveautés ? - la Perfection Le nouveau tracteur 4x2, de 400 à 540 ch, se distingue par sa rentabilité et sobriété ainsi que par un équipe-

ment de série complet et des packs adaptés. - La réduction de la consommation grâce à une gestion optimisée de l'énergie par compresseur d'air déconnectable. Sobriété avec la boîte de vitesses MAN TipMatic de série, le mode automatique. Plus de sécurité au transport et de sécurité routière avec l'ESP de série ou le Safety Package, qui comprend le Lane Guard System (LGS) et le régulateur de distance inter-véhicules (ACC). - La rentabilité grâce à une aérodynamique élaborée Un coefficient de résistance aérodynamique (Cx) amélioré de 4 % et une structure allégée abaissent la consommation de carburant et réduisent les bruits aérodynamiques de 30 % comparativement au modèle TGA précédent. - La sécurité avec les systèmes d'assistance Contrôle électronique de stabilité (ESP) partiellement de série, régulateur de distance inter-véhicules (ACC), système antiblocage (ABS), Lane Guard System (LGS), assistant de freinage et stabilisateur actif de roulis (CDC) procurent un plus de sécurité dans la protection du chauffeur et de la marchandise transportée. Feu vert dans les zones environnementales avec l'exigeant standard EEV pour les moteurs 320 à 480 ch. Même le camion le plus puissant d'Europe, le MAN V8 de 680 ch, est maintenant doté de la technologie EEV. - Le confort avec les cabines XL, XLX et XXL au style en V impression-

La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 20 - Octobre 2009


nant qui procurent une grande liberté de mouvement pour conduire, vivre et habiter.

Quelle est la nouveauté cette année en matière de PL? Y. Lepelletier : Le passage en octobre 2009 aux normes anti-pollution EURO 5. MAN a sorti de nouveaux moteurs plus puissants, et a encore baissé leur consommation, en particulier sur la gamme de 6 à 19 tonnes TGL/TGM. Ces derniers seront les seuls de leur catégorie à avoir des moteurs EURO5 qui n’auront pas besoin d’additif (AdBlue).

LE MAN TGX V8

Un Camion d’exception…

Quel est le Fleuron de MAN ? Y. Lepelletier : Le Man TGX V8 qui est le camion de série le plus puissant d’Europe avec ses 680 ch. Sa force motrice ne constitue bien évidement pas sa seule caractéristique, c’est aussi son design avant gardiste, ses équipements exclusifs et son ergonomie parfaite.

Monsieur Richard Lanes, qu’en est-il des nouveautés en ce qui concerne la marque ISUZU pour les véhicules de moins de 12 tonnes ? R. Lanes : C’est tout d’abord effectivement l’arrivée de la nouvelle gamme ISUZU F et N EVOLUTION. La nouvelle série N et F - EVOLUTION: "Solidité, Propreté et émotion" Les faces, AV et supérieure de la cabine, sont étudiées dans un souci d'aérodynamisme. Le système de refroidissement a été amélioré en rapport à la performance élevée des moteurs et aux systèmes de traitement des émissions. La série N EVOLUTION est à la fois plus simple et plus fonctionnelle. L'analyse poussée de son design a permis d'apporter des améliorations importantes dans le domaine de la sécurité du conducteur et du confort. Chaque modèle de la Série N EVOLUTION peut recevoir en option la boite de vitesses robotisée NEES II (5 ou 6 rapports) de dernière génération. Basée sur une boite manuelle, elle offre la possibilité de passer les vitesses en mode automatique ou séquentiel. En mode automatique, le programme "Eco" permet de réduire la consommation de carburant. Cette nouvelle gamme devrait faire la joie des chefs d’entreprises Martiniquais… Autre nouveauté puisque le Garage Lanes a déménagé à Acajou près de la Galleria, où se regrouperont les activités voitures SUBARU (cf photo).

Le Man TGX V8 qui est le camion de série le plus puissant d’Europe avec ses 680 ch. Sa force motrice ne constitue bien évidement pas sa seule caractéristique, c’est aussi son design avant gardiste, ses équipements exclusifs et son ergonomie parfaite. Le nouveau tracteur 4x2, de 400 à 540 ch, se distingue par sa rentabilité et sobriété ainsi que par un équipement de série complet et des packs adaptés. Les cabines confortables XL, XLX et XXL au style en V impressionnant procurent une grande liberté de mouvement pour conduire, vivre et habiter.

LE F EVOLUTION

LE N EVOLUTION

La gamme F Evolution s’articule autour d’1 Cabine courte, de 2 moteurs et de 2 types de suspension AR. D’une largeur de 2120 mm, F Evolution pourra évoluer dans des environneurbains, ments urbains et extra où la maniabilité améliore l’efficacité du travail. Ce véhicule dispose d’une accessibilité aisée (emmarchement bas et large, 2 poignées de maintien largement dimensionnées, ouverture des portes à 90°), car dans les métiers de la distribution, « la fatigue ne provient pas que de la conduite »

Robustes et puissants, les véhicules de la série N Evolution s'adaptent au transport de toutes les typologies de matériaux que les chantiers exigent. La série N Evolution est composée de plusieurs modèles, du 3,5 t au 7,5 t avec cabine standard ou confort. La série N EVOLUTION est à la fois plus simple et plus fonctionnelle. L'analyse poussée de son design a permis d'apporter des améliorations importantes dans le domaine de la sécurité du conducteur et du confort.

Solidité, propreté et émotion et personnalisation à outrance…

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Agilité, puissance, souplesse sur les chantiers


Les nouveautés

BAMITEL (IVECO, SCANIA) :

Un métier, une équipe, une passion : le service client.

B

AMITEL c’est des grandes marques telles que IVECO, SCANIA ou encore CATERPILLAR. Nous avons rencontré Jérôme DORN, directeur, qui au-delà de la confiance qu’il a de ses marques prestigieuses nous expose l’apport de son équipe de plus de 40 personnes. C’est l’image d’une entreprise qui met au centre de son développement le service effectué par les équipes commerciale et après-vente. Bamitel représente deux marques de VI en Martinique. Pourquoi cette double représentation ? Effectivement depuis 6 ans les constructeurs SCANIA et IVECO nous font confiance. Ils nous ont confiés leurs marques pour le négoce de véhicules et de pièces détachées, ainsi que l’entretien et la réparation. Nous représentons également d’autres marques telles que CATERPILLAR et MECALAC pour les machines TP. Un point commun : notre clientèle n’est composée exclusivement que de professionnels de la route et du TP. Nous proposons grâce à ces multiples représentations une gamme large et variée du petit 4x4 IVECO Massif à des véhicules de plus 100 tonnes de PTRA avec nos gammes VI de SCANIA et IVECO.

Qu’elles sont les nouveautés en matière de véhicules chez SCANIA et IVECO ? Continuellement nos constructeurs améliorent la qualité de leurs véhicules et innovent sur tous leurs modèles dans un souci de rentabilité et de confort des utilisateurs.

Je citerais comme exemple chez SCANIA la technologie EGR qui occulte l’utilisation d’urée (Adblue) ou encore chez IVECO leur nouvelle boîte de vitesse Eurotronic alliant économie et confort. Mais face à des constructeurs en permanente évolution et à des clients naturellement exigeants, l’importance aujourd’hui c’est la valeur ajoutée que BAMITEL apporte aux professionnels martiniquais autant en amont avec la configuration personnalisée de ses véhicules mais aussi et surtout, en aval, avec le service que nous devons offrir à nos clients.

Vous pouvez nous en dire plus sur votre Service ? BAMITEL depuis sa création a mis l’accent sur le service aux transporteurs et aux professionnels du BTP. C’est grâce à une équipe jeune et compétente que nous offrons, année après année, un service de qualité différent. Nous disposons d’une équipe régulièrement formée et des équipements d’atelier des plus adaptés (banc de freinage PL, 14 colonnes élévatrices, 2 fosses de visites, 9 véhicules d’intervention …)

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SCANIA R480CB8X4HNZ

Les services BAMITEL sont reconnus et appréciés. Pour preuve le nombre croissant de clients ne possédant, pas encore, de SCANIA ou d’IVECO qui nous confient leur matériel pour que nous puissions réaliser leur entretien.

Vous réparez donc toutes marques de véhicules ? Nous n’avons pas cette prétention mais nous parlons d’entretien toutes marques. Nous sommes des gestionnaires de parc permettant aux professionnels d’optimiser l’utilisation de leur véhicule. De nombreuses nouvelles offres sont à découvrir ; forfait diagnostic contrôle technique, forfait entretien vidange, forfait climatisation, freinage… C’est par l’écoute et à la demande de nos clients que nous souhaitons développer ce partenariat de gestion de leur véhicule.

C’est un nouveau challenge pour les femmes et les hommes de BAMITEL qui, je le sais, par leur dynamisme et leur souci de bien faire mettront tout en œuvre pour satisfaire nos clients.

D I S P O N I B L E S C H E Z B A M I T E L

Roulez sans additif…

SANS ADDITIF

DESCRIPTIF : 480CH 12L. de cylindrée BV : 12 RAPPORTS RALENTISSUER HYDRAULIQUE JANTES ALU ALCOA POLIE BRILLANTE refrigérateur BACHAGE MANUELLE KIT BLUETOOTH pour le téléphone BENALU 16M3 AVEC PORTE ARRIERE HYDRAULIQUE DIPONIBLE EN MARTINIQUE

IVECO TRAKKER 32T

Tracto-pelle CAT type 428E

Disponible en 450 et 500ch équipé d'une benne CIF ronde 16.5m3 avec bachage manuel 13litres de cylindrée PTAC 32T.

PUISSANCE : 102ch poids : environ 8.5T commande de la pelle rétro standard équipé de 3 godets (300,600 et 900mm) godet chageur 4 en 1 cabine climatisée siège suspendu

LA REFERENCE DU CAMION DE CHANTIER !!!

Châssis renforcé à 41tonnes BV : 16 rapports avant et 2 AR de marque ZF ralentisseur hydraulique climatisation réfrigérateur kit bluetooth pour le téléphone lecteur CD avec commande au volant

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Les nouveautés

SDVI (DAF) :

Des engins adaptés à tous types de besoins…

SDVI, société du Groupe Loret, existe en Martinique depuis 2003. Elle est présente sur les trois Départements de Martinique, Guadeloupe et Guyane, et commercialise de façon exclusive les lubrifiants TEXACO, les pelles excavatrices HYUNDAI et TAKEUCHI, les bus TEMSA, les tracteurs agricoles Valtra et Massey Ferguson, sans bien sûr oublier les camions de marque DAF. Nous avons rencontré Christophe MORVAN, son directeur… Vous êtes distributeur exclusif de marques prestigieuses, qu’en est-il du SAV ? C.Morvan : Nous portons une attention particulière à satisfaire nos clients. C’est pour cette raison que nous avons un atelier et surtout un stock que nous améliorons chaque jour afin de répondre à toute demande. Nous avons deux magasins à Scœlcher et au Lamentin de pièces détachées.

Pourquoi toutes ces marques ? Chacune d’elles représente ce qui se fait de mieux dans les différents secteurs d’activités concernés. Nous pouvons ainsi répondre à l’ensemble des besoins des professionnels, et ce sur tous les secteurs d’activités (Agricole, BTP et transport).

En matière de camions, qu’estce qui fait votre force ? C.Morvan : Nous commercialisons la marque DAF Trucks qui est l’un des prem i e r s constructeurs de véhicules utilitaires en Europe avec sa gamme complète de camions: séries DAF XF105, CF et LF.

Cette marque a beaucoup d’atouts, citons entre-autres :

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- Le moteur PACCAR, qui est conçu pour un rendement optimal et qui offre d’excellentes performances et des puissances allant de 410 à 510 CV. Il est de plus doté d’un couple impressionnant. - Une ligne cinématique aux performances hors du commun. Son équilibrage précis permet d’optimiser les performances dans toutes les conditions de fonctionnement, en réduisant le plus possible la consommation de carburant. - Un grand choix de configuration d’essieux. Adapté à chaque type d’utilisation, il se décline en effet, dans un large éventail de tracteurs et de porteurs à deux, trois ou quatre essieux. Il faut savoir que chaque application de transport pose des exigences uniques, et donc chaque véhicule industriel DAF est unique, fabriqué sur commande sur la base d’une vaste gamme de cabines, de chassîs, de chaînes cinétiques et de configurations d’essieux. Trois concepts de véhicules - les XF, CF et LF. Lors de la passation de la commande, nous accompagnons les clients dans le processus de sélection au moyen d’un logiciel avancé, afin de s’assurer que les spécifications correspondent exactement à l’application. Quelle est la tendance actuelle en terme de camions ? C.Morvan : Nos nouveaux modèles répondent à toutes les normes environnementales et de sécurité. Les qualités le plus souvent demandées par les utilisateurs sont le confort, la puissance, la consommation d’essence et bien sûr le prix, nous répondons à leurs exigences.

…et en matière de bus ? C.Morvan : Nous commercialisons les bus de marque TEMSA. Avec ce produit et sa facilité de conduite nous collons aux attentes de nos clients et des responsables du transport scolaire ou touristique.

Série DAF CF

Un Vainqueur sur tous les points…

La série DAF CF a acquis une grande réputation auprès des transporteurs et des chauffeurs. Avec son robuste design extérieur, sa cabine spacieuse, confortable et aisément accessible, la série DAF CF excelle par son comportement routier, sa fiabilité et son rendement remarquables ; c'est un vainqueur sur tous ces points. Comment donc perfectionner encore une telle gamme de véhicules tout en abaissant ses coûts d'exploitation ? C'était le défi des ingénieurs et des stylistes DAF. Avec la nouvelle série CF, ils ont encore réussi à améliorer le meilleur. Les nouveaux rétroviseurs (couleur cabine en option), les antibrouillards et longues portées combinés ainsi que la baguette en aluminium sur la calandre inférieure (marque distinctive de la conformité à la norme Euro 4 ou Euro 5) donnent au nouveau DAF CF une apparence encore plus moderne.

Tractopelle HYUNDAI HB100

La Pelle R27Z9 de HYUNDAI

Le Tractopelle HB100 est le tout dernier né des matériels HYUNDAI. Il est déjà disponible à la vente chez votre concessionnaire SDVI en Martinique !

La R27Z-9 de 2,7 t est une nouvelle mini-pelle à rayon court. Dans le marché hautement compétitif du format compact, la qualité, la résistance et la rentabilité sont des critères essentiels. La réputation déjà solide des modèles existants, tells que la R55-7A et la R35Z7A, est le signe que ces valeurs ont toujours été la marque de fabrique des machines Hyundai. Les nouveaux modèles viennent renforcer cette réputation.

Là encore HYUNDAI montre son savoir-faire. CONTACT : SDVI : Cedric Deboudt 0596 42 55 75

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Les Equipements…

Les Produits et services TOTAL Caraïbes

Notre logistique d’approvisionnement et notre dépôt d’une capacité importante garantissent à nos clients un approvisionnement continu.

Philippe Jaurrey, 48 ans, est le nouveau Directeur Général de Total Caraïbes depuis juillet dernier. L’homme n’en est pas à ses débuts dans ce métier car il a intégré le Groupe TOTAL depuis 1983 où il a occupé différents postes dont responsable des stations d’autoroutes sur toute la France ou encore Directeur Général de filiales. Rencontre… Présentez-nous Total Caraïbes P. Jaurrey : Total Caraïbes a été créée en 1992. En 2002 il y a eu ensuite la fusion des réseaux Total et Elf. Total Caraïbes représente et gère nos implantations et développements sur les départements de la Martinique et de la Guyane. Le réseau Martiniquais comprend 40 stations services qui réalise environ 50% du volume de carburants vendu sur l’île. Nous somme le leader en matière de distribution et vente de carburants.

Quels sont les différents types de produits commercialisés par votre enseigne ? P. Jaurrey : Bien évidemment nous commercialisons les différents types de carburants pour les entreprises et les particuliers (Gazoil, sans plomb) mais aussi des produits plus spécifiques pour la clientèle des professionnels. C’est par exemple le jet fuel pour l’aviation, des fuels lourds pour EDF, le FOD pour certains utilisateurs et toute la gamme de lubrifiants pour le transport et l’industrie, ainsi qu’un certain nombre d’additifs.

…et les services ? P. Jaurrey : Etant dans un marché où les prix sont règlementés, nous devions, afin de nous démarquer des autres pétroliers pouvoir offrir à notre clientèle des services de qualité et de proximité. PROXIMITE, car nous sommes présents quasiment partout en Martinique avec nos 40 stations ser-

vices.

SERVICE, grâce aux différents produits pour les gestionnaires de parc, les chefs d’entreprises, les professionnels et le grand public. Pour les professionnels nous retrouvons :

Parce que la gestion du poste carburants est un enjeu capital pour leur entreprise, environ 2000 clients (DDE, Armée, collectivités, La Poste, La Police Nationale… ) nous accordent leur confiance, et + de 7 000 cartes en service sont actuellement acceptées sur 100 % de notre réseau.

Système économique, sans manipulation d’argent pour se ravitailler en carburant, ce moyen de paiement rapide et sûr (chèques sécurisés par hologramme) remporte auprès de notre clientèle (professionnels et particuliers) un très grand succès. Les chèques carburants sont en vente sur notre réseau, mais également au Centre Logistique de TOTAL CARAIBES.

En complément des produits que nous commercialisons auprès de notre clientèle, pour mieux répondre à leurs demandes, nous leurs proposons un service d’analyse d’huile. Ces échantillons sont envoyés à un laboratoire équipé pour le contrôle et la vérification de la qualité des lubrifiants.

Les chèques carburants TOTAL Acceptés exclusivement sur tous les réseaux de la marque TOTAL, ils sont émis pour des valeurs de 5, 10 et 20 € à valoir pour l’achat de carburant uniquement. Ils sont valables 18 mois à compter de leur date d’émission.

Le système carte la carte pétrolière, proposée exclusivement aux professionnels, leur offre la possibilité de maîtriser leurs dépenses de carburants ; c’est un produit pratique et sûr.

Grâce à sa technologie unique, la carte pétrolière entreprise dotée d’une puce électronique se charge de « presque » tout. Plus besoin d’espèces pour se ravitailler en carburant : rapidité et sécurité. Son code confidentiel dont vous choisissez vous-même les quatre chiffres vous garantie plus de sécurité. Plus fonctionnelle, modulable, un choix des conditions d’utilisation selon vos besoins. Plus simple et avec plus de contrôles, un suivi administratif précis grâce à la facture mensuelle détaillée.

Le commerce général Notre logistique d’approvisionnement et notre dépôt d’une capacité importante garantissent à nos clients un approvisionnement continue(lubrifiants et autres produits) avec une large gamme de lubrifiants parfaitement adaptés aux poids lourds et des produits d’entretien d’une performance et d’une efficacité vérifiées.

Implantations de cuves : Nos services sont également en mesure d’étudier des Implantations de cuves d’une capacité adaptée aux besoins de nos clients, et cela dans le respect des normes environnementales et de sécurité.

- La force de notre logistique avec une flotte de transporteurs de carburants et plusieurs camions pour les livraisons de lubrifiants permettra d’assurer des approvisionnements dans les meilleurs délais et une excellente réactivité.

- Total Caraïbes, c’est aussi une équipe au service de sa clientèle, avec des chauffeurs, des techniciens, des commerciaux… Sans oublier nos partenaires en station service avec les gérants, les vendeurs de piste et les caissières. Total, vous ne viendrez plus chez nous par hasard.

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Les Equipements…

Les Nacelles CMC

La sécurité des personnes avant toute chose, et en toutes circonstances… Rencontre avec Edouardo Ferreri de CMC France et Manuel Pereira de la SOMEG, qui commercialise les nacelles CMC sur les Antilles. cas pour l’intérieur des bâtiments, des églises…ou tout simplement sur des chemins difficiles…où ne peuvent s’aventurer les engins traditionnels porteurs.

E.Ferreri : CMC France est constructeur de nacelles depuis 25 ans. Cette entreprise fait partie du groupe CMC implanté en Italie et spécialisé dans la conception, la fabrication et le montage des nacelles de toutes sortes et sur tous types de véhicules. Nous employons 150 personnes dont une quizaine en France, qui s’attellent tous les jours à offrir à nos clients, aux professionnels le meilleur de la technologie.

Quels types de nacelles avez-vous ? E.Ferreri : Nous réalisons et adaptons tous types de nacelles sur tous types de véhicules. Cela va de 16 à 73m de hauteur sur camion. De plus, depuis 4 ans nous réalisons des nacelles sur chenilles dites « nacelles araignées » de 14 à 41 mètres. Elles ont la particularité de ne pas avoir besoin de porteur, car reposent sur leurs pieds. L’avantage essentiel est de pouvoir passer dans des endroits difficiles, voir impossibles d ‘accès aux camions. C’est par exemple le

Quels sont les avantages d’une nacelle ? E.Ferreri : La nacelle a pour particularité essentielle de ne pas nécessiter de montage/démontage, comme c’est le cas pour des échafaudages, long et donc coûteux. Elles garantissent de plus une sécurité hors du commun. Elles peuvent être montées sur tout type de véhicule comme des 4x4, des bateaux, des camions, des trains…nous fournissons même les pompiers pour leurs camions.

Vous parlez de sécurité, est-ce une devise de l’entreprise ? E.Ferreri : La sécurité est effectivement une des priorités et occupations essentielles de l’entreprise. Il ne faut pas oublier qu’elles sont destinées à recevoir des ouvriers qui travaillent à des dizaines de mètres de hauteur. C’est donc pour garantir leur sécurité que nous ne lésinons pas sur la qualité des matériaux utilisés…c’est ce qui fait le succès de nos nacelles aussi bien sur le marché européen que antillais.

Manuel Pereira, Gérant de la SOMEG (Sociéte de Montage et d’Entretien des Grues et plus généralement de tout ce qui touche à la manutention et au levage), installée en Martinique au Lamentin depuis plus de 33 ans. Il est le représentant et revendeur exclusif sur la zone Caraïbe, Antilles Françaises et Brésil des Nacelles CMC. Explications…avec ce chef d’entreprise pour qui le BTP aux Antilles n’a pas de secret.

Comment en êtes-vous arrivé à commercialiser les produits de CMC France ? M.Pereira : Nous avons, à la SOMEG, toujours cherché le modernisme, la technicité et le professionnalisme afin de servir les professionnels de nos îles. C’est donc tout naturellement que notre choix s’est porté sur les nacelles proposées par CMC, car elles correspondent bien à nos attentes et à celles des professionnels. Nous commercialisons donc de façon exclusive ces produits depuis maintenant 2 ans.

Quelles sont vos relations avec CMC France ? M.Perreira : Nous sommes constamment en contact avec CMC France représentée par Edouardo Ferreri, afin d’être formés et tenus au courant des dernières technologies et avancées technologique dans ce domaine. Ils se déplacent régulièrement aux Antilles afin de nous accompagner

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La sécurité est effectivement une des priorités et occupations essentielles de l’entreprise. dans notre démarche et nous accompagnent aussi pour des demandes spécifiques comme ce fut le cas pour une nacelle récemment livrée à la Ville du Lamentin. C’est une TV200 de 10 mètre de portée montée sur un milium 4x4. Vous commercialisez donc des nacelles CMC depuis 2 ans, quels sont les clients et qui en sont les utilisateurs.

M.Perreira : Nous avons déjà livré plus de 25 nacelles de toutes tailles sur le département…nos clients en sont satisfaits. Ce sont aussi bien des Municipalités que des administrations et tous types de professionnels dans les domaines de la peinture, de l ‘élagage, de la manutention et réparation ou de l’électricité.

Vos nacelles sont montées sur des engins, quelle est la procédure et de quelle marque ? M.Perreira : Nous avons choisi la Marque Renault en travaillant de façon exclusive avec l’entreprise Renault Trucks pour la Martinique. Ces véhicules correspondent en effet bien à nos attentes en termes de qualité et de fiabilité. Ce choix est aussi fait car nous sommes une entreprise locale, là pour développer l‘économie locale et travaillons de préférence avec des marques représentées ici. Il faut aussi savoir que lorsqu’un client choisi une nacelle, le véhicule est acheté ici, mais livré en France, amené en Italie à la maison mère, afin d’y monter la na-

celle demandée, puis ramené par bateau en Martinique.

Côté entretien. ? M.Perreira : Les nacelles en elles mêmes demandent très peu d’entretien à part quelques filtres ou petites pièces… C’est un matériel très sophistiqué mais tellement fiable ! Néanmoins et grâce à notre filiale la SOLEM, qui loue du matériel de TP, nous pouvons « dépanner » le client en cas de besoin.

Le spécialiste du retrait de lʼamiante friable et non friable

TSA SOGEDEX Entreprise qualifiée AFNOR Certification

Guyane : Source de Baduel - 13 Lot. Bellony Yoyotte - 97300 Cayenne - Tél.: 0594 30 91 06 - Fax : 0594 30 36 86 Martinique : Morne Pavillon - Gondeau - 97232 Le Lamentin - Tél.: 0596 42 83 79 - Fax.: 0596 42 61 49 Guadeloupe : Dugazon - 97139 Les Abymes - Tél.: 0590 90 07 07 - Fax : 0590 91 45 95 E-mail : tsa.sogedex@wanadoo.fr - Site internet : tsa-sogedex.com


Les Equipements…

SOMAREC

Le pneu Michelin est le seul à avoir trois vies…c’est donc le moins cher du marché…

Où se trouve votre usine de rechapage ? T.De Reynal : L’usine de rechapage se situe à Place d’Armes, berceau de l’entreprise. Nous y employons 4 personnes.

Quel est le procédé utilisé pour le rechapage ? T.De Reynal : C’est un procédé simple mais qui nécessite une haute technicité et un savoir faire selon le procédé RECAMIC (Michelin). Nous récupérons de bonnes carcasses (de pneus poids lourds), nous les râpons puis recollons par dessus une bande de roulement avec le même mélange de gomme qu’un pneu neuf Michelin, ce qui permet de donner au pneu une longévité d’environ 70% supplémentaire en plus de sa durée de vie initiale, qui est déjà élevée. Cela signifie qu’un camionneur qui achète un pneu poids lourd neuf Miche-

La SOMAREC (Société Martiniquaise de Rechapage), créée en 1967, dont les activités principales sont la vente de pneus neufs pour le trourisme, les poids lourds, les camionnettes, les 4x4 mai aussi les engins agricoles et génie civil et les pneus rechapés pour Poids lourds qui sont rechapés sur place. Bénéficiant d’une usine ultra-moderne avec des machines à la pointe de la technologie, SOMAREC dispose de trois ateliers mobiles pour dépannage sur site, gestion et analyse de parc de camions, conseils personnalisés et accueil de la clientèle sont encore d’autres atouts de cette structure qui compte 13 points de vente répartis sur l’île. Rencontre avec Tristan de Reynal son Directeur depuis 2000. lin, ne doit pas prendre en compte simplement le prix d’achat, mais plutôt le kilométrage parcouru qui est multiplié par deux en prenant en compte le recreusage (car avant de rechaper, nous pouvons recreuser le pneu) et le rechapage. Le pneu Michelin est en effet l’un des seuls, sinon le seul à avoir 3 vies ! (Neuf-Recreusé-Rechapé).

Est-ce valable pour tous les pneus poids lourd Michelin ? T.De Reynal : Oui, à condition que la carcasse soit en bon état. C’est pour cela que nous ne pouvons qu’insister auprès des camionneurs et des gestionnaires de parcs de prendre soin de leurs pneumatiques. En prendre soin c’est notamment ne pas le sur-gonfler ni sous-gonflé. En appliquant ce principe, cela leur permet d’avoir un coût d’utilisation kilométrique le moins élévé possible. Si nous comparons avec d’autres marques, le pneu Michelin est celui qui bénéficie du meilleur rapport coût d’utilisation/kilo-

mètre…c’est donc le moins cher du marché.

Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner aux camionneurs ? T.De Reynal : Un camionneur a intérêt à utiliser des pneus Michelin. Ce pneu à la carcasse la plus fiable du marché! Dès sa conception, la haute technologie de la carcasse Michelin intègre une épaisseur de gomme vous permettant véritablement de recreuser et de le rechaper. Le recreusage redonne au pneu son potentiel d’adhérence. Il peut continuer à rouler sans altérer ni, la solidité, ni la résistance de la carcasse. Le recreusage prolonge la durée d’utilisation de 25% de la durée vie initiale du pneu neuf. Le rechapage prolonge la durée de vie du pneu de 70% de sa durée de vie initiale. Un autre conseil est de bien vérifier la pression afin de combattre l’usure intempestive, la consommation de carburant et pour un meilleur confort de conduite. Il faut respecter le cahier des charges du pneu et du camion. Rien

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“…nous ne pouvons qu’insister auprès des camionneurs et des gestionnaires de parcs de prendre soin de leurs pneumatiques.” qu’en appliquant ces quelques règles, le pneu peut durer encore jusqu’à 30% de plus. Quels sont les différents types de pneus ? T.De Reynal : Pour chaque utilisation

Michelin, fait des pneus adaptés au type de sol et d’utilisation du camion. Le pneu à mettre est fonction de l’utilisation du camion ! La SOMAREC a obtenu en mai 2009 la - Si il reste en carrière certification ISO 9001/2008 pour son usine nous préconisons le de rechapage et est aussi en possession profil XZH, de la certification européenne R109 indis- Route et carrière le pensable pour fabriquer et vendre des profil XDY3 pneus rechapés. - Uniquement route, comme c’est le cas des Avec des logiciels et du matériel spébus, le XZE. cifiques, ils vous donneront un bilan De toute façon, nous avons nos complet sur lequel est précisé les technico-commerciaux pour vous éventuelles anomalies constatées, le conseiller… temps moyen restant avant de changer ou rechaper tel ou tel pneu, l’état Des équipes techniques oui, mais de la pression de chaque pneu etc… le camionneur est-il obligé de Tout cela dans le souci toujours granvenir dans l’un de vos points de dissant de la SOMAREC d’une bonne vente afin de faire ce bilan ? gestion du parc client pour réduire au T.De Reynal : Pas du tout ! Nos maximum le coût kilométrique d’un technico-commerciaux peuvent pneu. Nous sommes de véritable parvenir directement sur votre parc de tenaires pour nos clients. camions, faire le check-up complet.

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LES UTILISATEURS LOCMANU

“L’activité portuaire à diminué de 30% depuis les évènements de février et suite à la répercussion de la crise mondiale jamais connu jusqu’à présent … cela nous complique la tâche et ne contribue pas à améliorer notre rentabilité”

LOCMANU, (location-manutention), est une société dont la création date de 1991. A l’origine elle débute son activité de levage avec deux grues automotrices télescopiques. En 1995, le groupe PLISSONNEAU se porte acquéreur de la société. En 15 ans, la société connaît un développement constant et maîtrisé, pour aujourd’hui être capable de satisfaire toute demande en matière de levage, de transport hors gabarits, de manutention et de mise à disposition de matériel avec opérateurs. Eric Miaux en est le Directeur Général.

Quelles sont vos activités : LOCMANU réalise tous transports exceptionnels et spéciaux nécessitant un équipement adapté et très spécialisé. Avec la garantie d’un personnel qualifié, nous assurons les opérations de levage et de transports les plus complexes en toute sécurité.

De quoi est constitué votre parc ? Nous disposons d’un parc à la mesure de ses interventions : • 1 GRUE 220T GROVE LA GRUE (LA PLUS PUISSANTE DE LA REGION ANTILLES GUYANE) • 1 GRUE 100T GROVE • 2 GRUES 80T DEMAG TEREX • 1 GRUE 55T LIEBHERR • 3 GRUES 40T TEREX • 1 GRUE 30T CITY DEMAG TEREX • 1 GRUE 23T TADANO

• 1 GRUE 20T PPM Pour toutes les opérations de levage, mais aussi de camions et d’engins tels que : • TRACTEURS MI-LOURD 120T • ENSEMBLES SEMI REMORQUES EXTENSIBLES 13 A 30M • ENSEMBLES SEMI REMORQUES SURBAISSES EXTENSIBLE 80T • CAMIONS PLATEAUX BRAS AUXILIAIRES JUSQU'A 30T/M • NACELLES AUTOMOTRICES BRAS ARTICULES JUSQU'A 41M • CHARIOTS ELEVATEURS TELESCOPIQUES Pour les opérations de transport et de manutention. Nous garantissons des opérateurs qualifiés, formés et certifiés selon les normes règlementaires pour la conduite de vos opérations de transport ou de levage. Grâce à son atelier interne, elle assure une maintenance de qualité et la disponibilité des engins de son parc.

Quels sont vos principaux clients et vos principaux marchés déjà réalisés ? LOCMANU a su gagner la confiance de nombreux acteurs économiques à la Martinique, sur des opérations d’envergures : • Partenaire pour la construction du nouveau terminal conteneurs • Partenaire pour la construction de l’usine d’incinération • Travaux permanents sur la raffinerie, entretien et travaux neufs • Travaux permanents sur les centrales EDF, entretien et travaux neufs • Assistance pour le transport d’une colonne de raffinerie de 42m avec la société SCALES • Assistance, transport mobilisation démobilisation de grues flèches treillis de grosses capacités avec la société MAMMOET, usine d'incinération, et raffinerie de la SARA. • Montage de la charpente de l'aéroport international AIMÉE CÉSAIRE • Transport et montage d'une turbine à l'usine du Galion. Dans quel contexte travaillez-vous, et quelles sont les difficultés rencontrées ? Nous sommes dans un contexte difficile en ce moment compte tenu du manque d’activité dans le secteur du BTP en Martinique, secteur représentant 50% de notre activité. La baisse de l’activité portuaire en importation est liée à ce secteur en crise.

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LES UTILISATEURS Terrassiers et transporteurs

Vers une charte de bonne conduite

La Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), a créé le 17 juin une coopérative des terrassiers des travaux publics. Hervé Lauréote, son président souhaite prolonger cette initiative par une charte de bonne conduite avec les transporteurs à bennes. Voilà qui devrait permettre à ces deux secteurs de travailler en coopération et à terme de mettre fin aux conflits qui les opposent. Encore faut-il que l’ensemble des artisans adhère... Quel regard portez vous sur le transport de marchandises en tant que Président de la CMA ? Nous avons un souci en Martinique : le secteur est saturé. Officiellement il y a 472 transporteurs, mais en réalité il y en a au moins 800. En ce qui nous concerne nous déplorons un manque de séparation nette entre les transporteurs de marchandises à benne et les artisans terrassiers qui ont aussi des bennes. Nous recevons des plaintes de transporteurs qui estiment que les artisans terrassiers leur volent leur travail. La faute à la défiscalisation ?

« Un terrassier ne peut pas disposer d’une flotte de camions disproportionnée » La défiscalisation a fait beaucoup de mal à ces métiers. Aussi bien aux terrassiers qu’aux transporteurs. La possibilité d’acheter du matériel sans agrément a entraîné des déséquilibres. Il y a donc une concurrence acharnée.

A chacun de rester dans son secteur… J’ai participé à une réunion à la DDE. Les terrassiers ont une part de responsabilité, il faut le reconnaître. On est transporteur ou terrassier, pas les deux. Un terrassier ne peut pas disposer d’une flotte de camions disproportionnée par rapport à ses engins de terrassement. Chacun doit rester dans son corps de métier, c’est évident. L’idée c’est de clairement identifier ces deux professionnels pour retrouver un équilibre.

C’est un peu l’objectif de cette nouvelle coopérative. L’idée c’est qu’ils puissent aller de façon conjointe avec les transporteurs sur des marchés. Les terrassiers n’auraient alors plus besoin d’acheter des camions, mais qu’ils fonctionnent en partenariat avec les transporteurs. A partir de cette coopérative nous allons écrire une charte de bonne conduite. Nous avons rassemblé une vingtaine de professionnels.

« Les transporteurs c’est aussi la consommation en pneus, gasoil… Ils ont un impact non négligeable sur l’économie »

C’est peu non ? En Martinique on n’est pas enclins à se regrouper. Pourtant la mutualisation de moyens permet de favoriser l’emploi, d’accéder à la formation et de devenir une force de lobbying. La réussite des coopératives va amener les autres à s’y inscrire même si pour l’instant il y encore des réticences. Le secrétaire d’Etat aux coopératives était présent à la création de notre coopérative des terrassiers et il nous a expliqué qu’à terme c’est toujours un succès. Des idées pour améliorer la situation du transport de marchandises ? Il faut créer une spécificité ici : un camion, un titre. Intensifier les contrôles et avoir des signes distinctifs comme le macaron. Il semblerait que ce soit en cours d’instruction et bientôt opérationnel. Les transporteurs c’est aussi la consommation en pneus, gasoil… Ils ont un impact non négligeable sur l’économie. A mon avis il faut protéger la profession et réguler le secteur.

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SOMEG

Distributeur exclusif MARTINIQUE, GUADELOUPE, GUYANE

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Diretion Générale CMC FRANCE Edoardo Ferreri + 33 (0) 6 77 32 60 42 info@cmcfrance.com www.cmcfrance.com


LES UTILISATEURS

BATIMAT BETON

Jean-Jacques Brichant PDG de BATIMAT BÉTON répond à nos questions en ce qui concerne ses relations avec les transporteurs… Lamentin.

Quelles sont vos relations avec les transporteurs et détenez-vous une flotte de camions ? Nous travaillons avec des artisans transporteurs, soit uniquement chauffeurs de leurs propres camions, soit propriétaires de plusieurs camions.

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ? BATIMAT BETON est une industrie qui a plus de 40 ans d’existence. Son objectif est de fournir aux entreprises de Bâtiment et Travaux Publics (BTP) du béton prêt à l’emploi pour la réalisation de leurs chantiers.

De quel type et qualité de béton s’agit-il ? Bien sûr pas n’importe quel béton : Un béton dont les qualités sont garanties, contrôlées et estampillées « MARQUE NF », Une quantité de livraison quotidienne garantie de plus de 400 m3 grâce à notre matériel industriel et à une flotte de plus de 65 camions toupies assurant la livraison. Nous avons répondu ainsi aux demandes de tous les grands projets, par exemple des ouvrages de la rocade de Fort de France, et de la RN5, de l’hôpital de Mangot-Vulcin, et maintenant de l’échangeur du

En amont, avant la fabrication de notre produit, et afin de nous approvisionner en matières premières (c-a-d- sable, gravillons et ciments), nous travaillons avec une centaine de camions benne, qui sillonnent la Martinique du Vauclin au Précheur .

Puis, après fabrication de notre produit, des transporteurs, équipés de camions toupie permettant de conserver en l’état le produit périssable dont ils sont chargés, livrent le béton sur les chantiers dont nous avons reçu commande.

En terme de volume celà représente quoi ? Les volumes ainsi transportés sont de l’ordre de 120 000 m3 par an pour notre entreprise, ces volumes étant destinés aussi bien à des constructions individuelles, que des ouvrages d’art ou des logements HLM. Il faut savoir que la construction d’un logement F2 (gros-œuvre et VRD compris) correspond à un besoin de béton de 40 m3 par unité. Bien que notre profession raisonne en volume de béton et que chaque m3 de béton pèse environ 2,3 tonnes, les camions toupie ne peuvent charger plus

que le poids autorisé sur leur carte grise ; il faut donc veiller à ne pas dépasser le poids autorisé en chargeant le camion au volume demandé.

Avez-vous des critères de sélections en matière de transporteurs et d’engins ? Même si le transporteur n’est pas un employé de notre industrie, il porte et livre notre produit ; il porte donc aussi notre image avec la sienne ; c’est pourquoi nous exigeons que les camions soient propres et nouvellement peints, et contrôlés intérieurement : si l’intérieur de la toupie contient du béton qui a séché, le camion peut verser du béton sur la route dans la mesure ou il est désormais trop rempli ; il est de la responsabilité du transporteur de vérifier que son matériel peut charger le volume prévu par sa capacité volumique.

Quelle est selon vous la situation des transporteurs ? La situation des transporteurs est actuellement critique car les volumes de transport ont diminué de plus de 55% et l’horizon d’une amélioration du marché n’est pas encore bien clair. Il en résulte que la baisse du prix de carburant observée en début d’année aurait dû faire baisser les prix de transport de 28%, mais ceux-ci n’ont pas bougé. Espérons que la reprise de l’activité permettra de répercuter au client final les avantages obtenus par les mouvements de protestation de début d’année.

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LE FORMATEUR

C.A.A.M

« La formation continue des transporteurs est primordiale »

Gérard Ramassamy, est le fondateur de C.A.A.M, centre de formation à la conduite créé en 1979…il y a 30 ans ! Outre les formations permis moto et auto pour les particuliers, C.A.A.M est surtout connu comme leader en matière de formation professionnelle des transporteurs routiers de voyageurs et de marchandises. Autre domaine de compétences, les formations aux CACES. Rencontre avec cet homme simple mais efficace qui préconise à tous la prudence sur la route et le respect des autres.

Combien de salariés travaillent dans l’entreprise et où êtes-vous implanté ? G. Ramassamy : Notre premier centre a été créé à Basse-Pointe en 1979. En 1987, nous nous sommes implantés à Trinité et Fort de France. Ce dernier bureau à été déplacé au Lamentin en 1995. Nous avons recentré géographiquement nos activités en 2000 en cessant l’exploitation du bureau de Basse Pointe. Aujourd’hui, C.A.A.M emploie environ dix personnes sur deux bureaux, bientôt trois... A Trinité, se trouve son siège social et au Lamentin, se regroupe l’essentiel des activités de formation professionnelle. La politique du centre de formation, est de disposer de son propre matériel pour un meilleur confort de ses clients. De réguliers et importants investissements doivent donc être consentis, afin de proposer du matériel récent disposant des dernières technologies en matière d’engins et matériels de transports, à nos stagiaires. Pour sa partie pratique, la formation professionnelle se déroule à Carrère non loin de l’hippodrome. Nous y avons aménagé trois pistes de maniabilité, sur un plateau de 4.500 m2 et nous disposons d’une zone de terre de 1,5 ha environ, dédiée à la formation des conducteurs d’engins. Votre parc est composé de quels matériels ? G. Ramassamy : Nous disposons de 4 porteurs, 2

semi-remorques, 2 bus, 1 pelle hydraulique, 1 chargeuse pelleteuse et 1 camion grue. En fonction des besoins nous complétons ponctuellement notre parc en louant des engins spécifiques. Les véhicules utilisés sont de marques Caterpillar, Iveco, Renault, Volvo et Man.

Quels sont les critères à prendre en compte lors de l’achat de ce type de matériel ? G. Ramassamy : Toutes les marques se valent, car toutes font l’effort d’être sans cesse à la pointe de la technologie que ce soit au niveau du moteur, du confort de conduite ou de la sécurité. Pour faire le choix d’un véhicule, il faut surtout prévoir son utilisation. Il ne faut ni sur, ni sous estimer ses besoins en puissance et trouver le bon compromis en fonction des routes le plus souvent empruntées et des charges transportées…le reste est une question de goût, mais aussi de budget.

Si je comprends bien, il suffit de venir chez vous passer mon permis poids lourd et de pouvoir exercer le métier de transporteur à ma guise ? G. Ramassamy : Pas tout à fait. Depuis 1995, le législateur a valorisé le métier de transporteur en le professionnalisant. Le permis de catégorie « lourd » ne suffit plus. Une Formation Initiale Minimum Obligatoire (FIMO) le complète, de manière théorique et pratique en fonction du type de transport envisagé (marchandises ou voyageurs). Elle dure quatre semaines à temps plein et comprend par exemple un module axé sur la connaissance du véhicule, un autre sur l’apprentissage des manœuvres professionnelles et un autre sur la règle-

mentation sociale du transport européen etc... D’autre part, les connaissances acquises durant la FIMO sont réactualisées tous les 5 ans par un stage de Formation Continue Obligatoire (FCO), pour continuer à exercer. Lors d’un contrôle routier le conducteur doit présenter ses attestations FIMO/ FCO à jour sous peine de sanctions Un mot à dire à nos lecteurs chefs d’entreprises et conducteurs ? G. Ramassamy : Tout d’abord je les remercie de la confiance qu’ils nous accordent et les invite à continuer à se tenir à jour en matière de réglementation. Nous mettrons bientôt et gratuitement à leur disposition, via notre site internet une lettre périodique d’informations. Ensuite en deux mots, l’utilité de ces formations se démontre facilement. Les techniques de conduite professionnelle que nous enseignons permettent d’économiser de 10 à 15% du carburant utilisé, ce qui peut représenter plus de 100€ d’économie par plein. D’autre part, les accidents liés au transport sont parmi les plus dangereux à cause de la masse importante des véhicules et donc l’énergie cinétique conséquente emmagasinée. Il est nécessaire de maîtriser au mieux son véhicule, quelles que soient les conditions extérieures. L’essentiel de la conduite est dans l’anticipation ! La bonne anticipation s’acquiert à travers la formation! Enfin, je prendrai comme exemple vos médecins traitants, qui pour certains exercent depuis bien longtemps, ne cessent de se former aux nouvelles techniques et progressent avec la médecine…pourquoi pas nous ? Formez vous, formez vos employés et crédibilisez votre professionnalisme…

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LES UTILISATEURS

COLAS

Gilles Duchatel est Directeur de Colas Martinique depuis août 2008. Il arrive du Gabon où il a exercé pendant 6 ans au même poste. La COLAS est présente en martinique depuis 75 ans et emploie 75 personnes. C’est l’une des deux seules entreprises sur le département à fabriquer et mettre en œuvre de l’enrobé. Gilles Duchatel nous parle de son métier, de ses produits et de ses attentes en matière de transport de ce produit spécifique.

Nous avons aussi développé certains produits spécifiques qui sont déjà utilisés ou en passe de l’être dans les semaines et qui répondent aux exigences environnementales et de développement durable.

Qu’est-ce que l’enrobé ? G. Duchatel : L’enrobé bitumeux est un composé de granulats de différentes granulométries, de sable, et de bitume. Tous ces composants doivent répondre à des normes strictes et bien précises qui dépendent de la destination et de l’utilisation du produit final : l’enrobé. Il est utilisé dans les couches de chaussée routières et aéronautiques.

D’où proviennent vos matières premières ? G. Duchatel : Nous avons la chance en Martinique d’avoir des gisements de granulats de très bonne qualité. Le bitume quant à lui, nous est fourni par une entreprise qui l’importe.

Quels sont vos produits et/ou dérivés ? G. Duchatel : En modifiant différents paramètres comme la dimension des granulats, la proportion de sable et de bitume, sa nature aussi, nous obtenons toute une panoplie d’enrobés adaptables aux différents cahiers

des charges des projets. Par exemple, saviez-vous que l’enrobé mis en œuvre sur une ligne droite n’est pas le même que pour un giratoire car les contraintes exercées par les pneus des véhicules sont différentes? De même, la construction d’une route neuve fait appel à des couches successives d’enrobés de différentes compositions. Nous avons aussi développé certains produits spécifiques qui sont déjà utilisés ou en passe de l’être dans les semaines et qui répondent aux exigences environnementales et de développement durable. C’est le cas pour : Les enrobés silencieux, qui permettent de réduire très sensiblement le bruit du trafic. Ils pourraient être utilisés en complément des murs antibruit et dans des sections de route près des écoles, des hôpitaux ou dans les bourgs. Les enrobés incorporant des matériaux de chaussée recyclés. Le retraitement en place (procédé NOVACAOL), en employant un matériel spécifique, une recycleuse, qui permet de restructurer la chaussée en utilisant les enrobés existants. Ce procédé à froid

est très économe en énergie. Nous l’avons déjà mis en œuvre sur plus de 300 000 m2 des routes du Conseil Général en 3 ans. Les enrobés sans bitume (procédé VEGECOL), qui sont transparents car fabriqués avec un liant d’origine végétale à la place du bitume. Cette technique, en plus de respecter davantage l’environnement, permet par l’ajout de pigments colorés d’apporter des solutions esthétiques aux attentes des clients. Suivant les projets, les apports de ces techniques peuvent être conjugués pour apporter la meilleure proposition écologique pour les travaux routiers. Avec qui travaillez-vous et quels sont vos principaux chantiers ? G. Duchatel : Nous travaillons avec les principaux donneurs d’ordre de Martinique qui sont : Les Conseils Régional et Général, les communes, les Communautés d’agglomérations, la CCIM (port et aéroport), les clients privés, du parking d’un hyper-marché, jusqu’au particulier qui souhaite par exemple réaliser la voie d’accès à son domicile. Actuellement nous travaillons sur les projets de l’échangeur du Canal du Lamentin, et sur la RN1 au niveau de

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Sous-traiter ces prestations est intéressant pour nous permettre de rester concentrés sur notre cœur de métier, en particulier quand le volume d’activité diminue, comme c’est le cas aujourd’hui.

Desmarinières et intervenons sur le lot ouest de l’entretien du réseau routier du Conseil Régional.

Qu’en est-il de votre politique de transport ? G. Duchatel : Nous n’avons pas de flotte de camions, car notre métier est de produire et mettre en œuvre l’enrobé. Laissons aux professionnels le soin de faire leur métier. C’est pour cela qu’en matière de transport de granulats ou de sable nous passons par les transporteurs de la SOTRAMCA ou de l’UTRM. Pour le transport de l’enrobé, c’est avec les professionnels pour ce type de transport qui sont rassemblés au sein de leur groupement TRANSASPHALT. Ce type de

transport est différent pour deux raisons essentielles : - l’organisation est spécifique puisque nous intervenons majoritairement la nuit afin de réduire la gêne des usagers de la route, - le transporteur ne peut transporter que ce type de produit car la benne doit être propre afin que l’enrobé ne soit pas pollué par d’autres matériaux. Sous-traiter ces prestations est intéressant pour nous permettre de rester concentrés sur notre cœur de métier, en particulier

quand le volume d’activité diminue, comme c’est le cas aujourd’hui. En contrepartie, nous dépendons d’eux et de leurs tarifs.

LEVAGE - MANUTENTION - TRANSPORTS SPECIAUX

La grue la plus puissante de la région ANTILLES-GUYANE. LOC-MANU est le LEADER du levage dans cette région

LOCMANU, (location-manutention), est une société dont la création date de 1991. A l’origine elle débute son activité de levage avec deux grues automotrices télescopiques. En 1995, le groupe PLISSONNEAU se porte acquéreur de la société.

LOCMANU réalise tous transports exceptionnels et spéciaux nécessitant un équipement adapté et très spécialisé. Avec la garantie d’un personnel qualifié, LOCMANU assure les opérations de levage et de transports les plus complexes en toute sécurité Avenue des Tourelles Port de Fort de France - - 97200 Fort de France - Tél.: 0596 60 86 60 - Fax : 0596 60 86 61 - locmanu@plissonneau.com La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 43 - Octobre 2009


LES UTILISATEURS

K’LOUÉ

La solution matérielle adaptée à vos chantiers… K’Loué est une entreprise de location de matériel de BTP qui existe en Martinique depuis 18 ans et qui emploie une quinzaine de personnes. « Nous avons, en créant cette structure, souhaité proposer aux entreprises de BTP, aux artisans et tout autre utilisateur de matériel, une vraie solution « location de matériel » adaptée à leurs contraintes. Ces derniers étant sélectionnés selon des critères de performance, de qualité, de sécurité et de gain de productivité », nous explique Benoît de Laguarigue, son gérant. Quels types de matériel avezvous ? B. de Laguarigue : Nous sommes un loueur généraliste et couvrons la gamme la plus large possible. Cela va du simple marteau piqueur électrique, à la mini-pelle en passant par les matériels de travaux en hauteur tels que les nacelles. Ce sont aussi des compresseurs, des compacteurs, des groupes électrogènes ou encore des véhicules utilitaires de moins de 3,5 tonnes que nous proposons à notre clientèle.

Travaillez-vous avec les concessionnaires locaux et quel est votre critère en matière de choix de matériel ? B. de Laguarigue : Oui, nous travaillons à offre de service équivalente avec des entreprises locales. Par exemple nous travaillons avec les marques Haulotte, Caterpillar, Kubota, Hitachi, Ivéco et Renault entre autres. Au delà du coût d’achat, une attention particulière est portée à la prestation de service qu’offre le concessionnaire local mais aussi à la qualité du matériel en lui-même. Nous offrons des marques leader sur leur segment de matériel.

Quels sont les principaux intérêts de louer ce type de matériel et avec qui travaillez vous ? K’loué offre à ses clients le bon matériel au bon moment. Louer, c’est gagner et ce à plusieurs titres. Louer c’est bénéficier du bon matériel au bon moment sans en supporter l’investissement. En cas de surcroît d’activités, nos clients peuvent bénéficier de matériels supplémentaires et répondre à plusieurs chantiers simultanément. A l’inverse en cas d’utilisation ponctuelle, la location permet de bénéficier d’un matériel performant pour la réalisation de leurs chantiers. La location participe aussi à la bonne gestion de parc de nos clients. Elle permet de bénéficier de matériels performants tout en externalisant la gestion des entretiens matériel garant de la qualité et de la sécurité des matériels. La location offre donc la flexibilité, la qualité, la quantité, le conseil sur les matériels, l’externalisation du poste entretien matériel. Comment choisissez-vous votre matériel ? B. de Laguarigue : Nous cherchons à mutualiser les besoins matériels de nos clients et leur proposer une solution location de matériels

en adéquation avec la réalité des chantiers en Martinique.

Quelques mots sur votre métier ? B. de Laguarigue : Faire de la location ce n’est pas simplement louer ou avoir du matériel de dernière génération. C’est aussi et surtout des hommes compétents capables de trouver des solutions aux attentes et problématiques du client. La compétence de nos équipes est au cœur de notre offre de location matériel.

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LES UTILISATEURS

Les Sablières de Fond Canonville (SFC)

Il faut avoir l’outil de transport adapté afin d’optimiser l'environnement et les coûts… Nous avons rencontré Stéphane Abramovici, Directeur des Sablières de Fond Canonville. Il nous explique son métier ainsi que les problématiques posées par le transport de sable et granulat…

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise… Les Sablières de Fond Canonville (SFC) existe depuis 35 ans et emploie 30 salariés. C’est une carrière située à Saint-Pierre, une des plus grosses de Martinique spécialisée dans la production de sable et granulat à destination des centrales à béton, de préfabrication et de l’ensemble des chantiers de terrassement de l’île. Nous avons une autorisation d’exploitation de 13 hectares jusqu’en 2019, mais nous exploitons par phase de 2 ou 3 hectares maximum. Quel volume représente votre production et est-elle entièrement consommée par le marché local ? Il faut savoir que la production de sable et granulat est réglementée, nous avons aujourd’hui une autorisation de 540.000 tonnes sur une production totale martiniquaise tout acteur confondu de 2,8 millions de tonnes. Environ 75 % de cette production est consommé localement, le reste est exporté sur d’autres îles.

Quelle est la problématique du transport de vos matériaux ? 75% des chantiers se trouvant dans l’agglomération Fort-de-France, Lamentin, Schœlcher, et, étant excentré par rapport à cette zone (env 50 Km), le transport se faisant exclusivement par camions…cela cause certaines nuisances sonores aux riverains, sans compter pour nos clients le coût de ce transport. Qu’en est-il alors du transport par voie maritime ? A ce jour il n’y a pas encore de ligne maritime spécifique. Ce sont des réflexions qui avancent doucement car délicates. Le problème rencontré est surtout d’ordre social plutôt que technique, car cela entrainera une diminution du nombre de camions sur la route et donc des camionneurs qui devront sortir du cycle. Cela pourrait être soit dans le cadre d’une retraite anticipée, d’une reconversion ou encore d’un changement d’activité…Tout ceci est en cours de réflexion, que ce soit dans le cadre du CRT, de la commission des carrières ou des états généraux. SFC et l’environnement ? Toute carrière a des règles environnementales très strictes et précises à respecter. Nous avons amorcé et obtenu à SFC une certification norme ISO 14001 (environnementale), qui nous permet de mieux structurer notre politique environnementale pour le bien être de nos clients, de notre fonctionnement et surtout des riverains.

La source principale de nos nuisances n’est pas directement liée à l’exploitation ou à l’extraction de la carrière, mais au niveau de la distribution de nos produits. C’est pour cela que nous sommes fortement impliqués dans cette réflexion sur le transport. Avez-vous un message particulier à faire à nos lecteurs ? Oui. Il ne faut pas perdre en ligne de mire que tout ce qui doit être fait dans le transport doit l’être dans le but d’une amélioration claire de l’environnement. Cela, pas seulement au niveau de la réflexion sur le transport maritime, mais aussi au niveau du parc de camions existant. Des camions aux normes européennes qui polluent moins, etc… Il y a aussi un autre angle sur lequel il ne faut pas passer, c’est celui des coûts (car ce coût de transport se répercute directement sur celui de la commande publique ou privée), qui devraient être adaptés au volume et à la destination finale des matériaux. Pour pouvoir développer la construction en Martinique, il nous faudrait donc avoir un rapport environnement/coût le plus bas possible. C’est important que ce secteur du transport prenne bien en compte qu’ils ont un rôle important et qu’il faut adapter leur outil de travail afin de réduire ces coûts afin de mieux répondre aux attentes des donneurs d’ordre et de l’environnement de notre île.

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DOSSIER TRANSPORT…L’ÉTAT

DDE

LE TRANSPORT DES MATERIAUX BTP EN MARTINIQUE

Mr Frédéric PERONNY est le nouveau chef du Service de l'Europe des Permis et des Transports à la Direction Départementale de l'Equipement (DDE) de Martinique depuis juillet 2007. Il répond à nos questions relatives aux transports liés au BTP, et aux différentes problématiques actuelles notamment le projet de transports de matériaux par barges entre le Nord-Caraïbe et Fort de France

Le transport de marchandises s’effectue sous deux modes : le transport « en compte propre » et le transport « public ». Le transport en compte propre est établi lorsque la marchandise est la propriété de l’entreprise ou a été vendue, achetée, louée, produite, extraite, transformée ou réparée par elle et est transportée par cette entreprise pour ses besoins propres à l’aide de ses propres véhicules et conducteurs ou de véhicules pris en location avec ou sans conducteur ; le transport doit rester une activité accessoire de l’entreprise. Dans le cas du transport public, l’entreprise réalise une prestation de service pour le compte d’une autre personne morale publique ou privée. En Martinique, la route constitue quasiment la seule infrastructure supportant les flux de déplacements. Les conditions de circulation sur le réseau routier peu dense et contraint par un relief accidenté, sont de plus en plus difficiles. Le tronçon le plus saturé de l’île (Autoroute A1 entre Le Lamentin et Fort-deFrance) supporte plus de 100.000 véhicules/jour. Le secteur des transports intérieurs est un secteur économiquement important (1.900 Entreprises dont 1240 de transport de personnes, un peu plus de 2.000 emplois) générant un flux de plus de 120.000 déplacements/jour, mais aussi un secteur socialement fragile (inorganisation, émiettement : 90% d’entreprises sont unipersonnelles) et juridiquement complexe. Quel rôle la DDE joue-t-elle en matière de contrôle des transports liés au BTP ? La DDE exerce en premier lieu un rôle de suivi et contrôle « a priori » des entreprises qui réalisent des transports publics. En effet ces entreprises doivent respecter plusieurs obligations spécifiques à ce domaine d’activités : - être inscrites au registre du commerce ; - être inscrites au registre des transporteurs et loueurs sous les conditions suivantes :

- être dirigées par des entrepreneurs justifiant d’une honorabilité professionnelle, au regard des condamnations inscrites au casier judiciaire (bulletin n°2) ; - être dirigées par des entrepreneurs justifiant d’une capacité professionnelle obtenue par équivalence de diplôme, concours (une session par an est organisée à l’automne par la DDE), ou bien validation de l’expérience professionnelle acquise ; - disposer d’une capacité financière suffisante (capitaux propres ou garanties) fixée dans les DOM pour les véhicules de plus de 3T 5, à 6 000 € pour le premier camion, 3000 € pour chacun des suivants.

problèmes passait d’abord par des conflits routiers (blocages routiers, opérations molokoy..) pénalisant la société et l’économie matiniquaises. Plusieurs actions ont été conduites ces huit dernières années pour pacifier le secteur et permettre aux professionnels d’assurer leurs activités dans des conditions économiques normales dans un contexte où le BTP connaît des fluctuations et ou des prévisions pessimistes sont affichées pour les deux prochaines années. Les actions les plus représentatives ont été : En 2002, la signature d’un protocole d’accord de lutte contre les surcharges et la mise

- Présenter chaque année, pour chacun des véhicules, certificats de visites techniques et justificatifs d’assurance, ainsi que les vérifications liées au maintien des conditions d’’accès au registre (capacité financière et professionnelle et justificatif d’honorabilité).

en place de la sous-traitance transport dans les marchés publics ont été conduits en parallèle. Ce principe de sous-traitance du prix des transports est notamment appliqué pour le transport d’enrobés dans les marchés du Conseil Général et du Conseil Régional; En 2005, des réunions entre les entreprises de BTP et la profession du transport ont été organisées sous « l’arbitrage de la DDE » pour lutter contre les prix anormalement bas du transport de matériaux. La loi de 1992 modifiée sur les prix anormalement bas et les articles 6 et 9 de la L.O.T.I. (Loi d’orientation des transports intérieurs du 30 décembre 1982) stipulent que les conditions d’exécution des opérations de transport doivent permettre une juste rémunération du transporteur assurant la couverture des coûts réels du service rendu dans le respect des réglementations en vigueur et sans compromettre la sécurité. Ces réunions furent l’occasion de rappeler que la responsabilité de donneurs d’ordre peut être engagée dans le cas de non-respect de la réglementation des transports ;

En 2005, des réunions entre les entreprises de BTP et la profession du transport ont été organisées sous « l’arbitrage de la DDE » pour lutter contre les prix anormalement

Dans un second temps, la DDE assure en liaison avec les forces de l’ordre et l’inspection du travail des transports, des contrôles sur route et en entreprise qui portent sur: la réglementation spécifique des transports (justification dans les véhicules des titres et documents de transports); la réglementation sociale (temps de travail et de conduite vérifié par chronotachygraphe, respect des temps de repos, capacité et formation des chauffeurs,...) le respect du code de la route (état du véhicule et des équipements de sécurité, vitesses, visites techniques, surcharges, ....). Mais outre ces tâches administratives et répressives, la DDE joue également un rôle d’animation du secteur et de facilitateur. Dans le passé, la méthode de résolution des

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DOSSIER TRANSPORT…L’ÉTAT En 2007, sans interférer dans la libre négociation entre transporteurs et donneurs d’ordre, la DDE a confié une mission au CNR (Comité National Routier, reconnu comme expert du domaine et non lié aux parties) pour déterminer une structure simplifiée du prix de revient des transports de béton par camion-malaxeur et des transports de granulats par bennes (calculée sur les poids respectifs des salaires, de l’entretien des véhicules, du carburant et des coûts de structure) et de mesurer comment évoluait chacune des composantes retenues; ceci afin de mettre en place une formule de révision des prix dans le domaine du transport de béton et du transport de granulat. Cette étude a effectivement permis de déterminer une formule d‘actualisation annuelle du prix du transport de béton entre les producteurs de béton prêt à l’emploi et les transporteurs. Dans le domaine du transport de granulat, un accord n’a pas encore pu être trouvé. La DDE assure le secrétariat du CRT (Comité Régional des Transports) organe présidé par le Préfet de Région. Le CRT est associé à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique des transports intérieurs dans le domaine de la compétence de l’Etat. Il peut être consulté par les autorités de l’Etat sur les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement du système de transport et des divers modes qui le composent.(cf. article 16 de la LOTI). Le Préfet de Région arrête la composition du CRT en tenant compte de l’importance relative des différents modes de transport dans la région. Trois collèges spécialisés sont déterminés à effectif égal : transporteurs, salariés et usagers des transports (soit des entreprises utilisatrices, soit des associations d‘utilisateurs), des représentants de l’Etat et des membres associés : représentant les collectivités régionale, départementale et les autorités organisatrices de transport. Le CRT a un rôle consultatif, mais depuis sa mise en place, les services de l’Etat ont généralement mis en application les préconisations et décisions concertées en CRT, notamment en 2007 l’acceptation d’une augmentation de capacité des camions de transports publics de granulats par un arrêté préfectoral du 25 juin 2007 qui admet que les transporteurs disposant de licences B (maximum 26 T ; généralement 10 roues sur 3 essieux) puissent obtenir leur transfert sur des licences A (maximum 32 t, généralement 12 roues sur 4 essieux) ; à condition de détruire ou exporter leur ancien véhicule. De même, à la demande des transporteurs

LE TRANSPORT EN CHIFFRES*

1.900 Entreprises dont 1240 de transport de personnes 90% dʼentreprises sont unipersonnelles Un peu plus de 2.000 emplois

Flux de plus de 120.000 déplacements/jour VOLUME DE TRANSPORT

14 tonnes transportées par camion 1300 camions par jour 800 à 850 véhicules environ,

Rotation inférieure à 2 tours /jour en moyenne

*Chiffres fournis par la DDE

de containers, le PTRA (poids total roulant autorisé) pour les transports d’ensembles tracteurs et semi-remorques a été augmenté à 44 t, par arrêté du 14 mai 2007 pour tenir compte de l’augmentation de gabarit des containers.

Quelle est la problématique actuelle? La difficulté essentielle ressort d’une situation où l’offre de transport de matériaux est surabondante par rapport à la demande. La production de granulat en Martinique (en moyenne sur ces 10 dernières années) est évaluée à : en volume: 3,3 millions de tonnes environ. 70 % de cette production serait absorbée par la commande publique et 30 % par le secteur privé ;

en localisation : 45 % de cette production est réalisée sur le Nord-Caraïbe, 25 % sur le Centre Agglomération et 16 % sur le Centre Atlantique ; le reste est diffus. Les ressources sont par contre plus abondantes sur le Nord-Caraïbe, et l’environnement plus favorable (moins de riverains) - en distribution : - pour les chantiers : 2 400 000 T=72 % - pour les centrales à béton 700.000 T = 22% - pour les centrales d’enrobages 200 000 T = 6 %

- en volume de transport : Ces 3,3 millions de tonnes estimées génèreraient après conditionnement, un volume de transport de l’ordre de 4 .000.000 T par an. Ce qui équivaudrait à une demande de transport de (4.000.000 tonnes/228 jours/ 14 tonnes transportées par camion) : 1300 camions par jour, environ. Le nombre de véhicules de transport public de matériaux recensés à la DDE est de l’ordre de 500. A cet effectif s’ajoutent les véhicules en compte propre (= transport privé effectué par une entreprise de BTP) qui ne sont pas répertoriés car non réglementés, soit environ 200, et une flotte significative de véhicules non inscrits (en infraction ) difficilement chiffrable, que l’on estime de 100 à 150 camions.

Cela ferait en tout, une offre journalière de 800 à 850 véhicules environ, soit une moyenne de rotation inférieure à 2 tours /jour en moyenne, ce qui est insuffisant pour amortir son matériel et dégager un profit économique. A offre constante, on mesure bien l’inquiétude des transporteurs et du BTP en général dans une conjoncture aussi dégradée. En outre ces trois dernières années, la loi de défiscalisation « Girardin » qui a poussé à 300.000 € le seuil d’agrément (seuil en dessous duquel il n’est pas demandé de contrôle préalable par l’administration) a accentué des investissements dans le matériel de transports sans autorisations de transports, ni avis du CRT préalable.

Si cette aide à la rénovation du parc était souhaitable, l’absence de contrôle, à priori, n’a pas permis de réguler le parc et de s’assurer que les transporteurs qui rénovaient leurs matériels détruisaient un matériel ancien ou l’exportaient. Ainsi, alors que l’idée de reporter du transport de matériaux par voie maritime progresse dans les esprits, la situation actuelle est celle d’une offre de transport par route surabondante et assurée par des petites entreprises, en situation de plus en plus précaire, concurrencées par des camionneurs en situation illégale.

Le Préfet a annoncé en CRT, le 12 février dernier une adaptation des contrôles pour parvenir à verbaliser les entreprises non-inscrites ainsi qu’une demande auprès du gouvernement de rétablissement d’un contrôle d’agrément systématique pour la défiscalisation dans le matériel de transport.

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DOSSIER TRANSPORT…Le Politique

Le Conseil Régional de Martinique

Le transport de Marchandises : le regard de Daniel Marie-Sainte

Daniel Marie-Sainte est 1er Vice Président du Conseil Régional, mais aussi Président de plusieurs commissions* afférentes au BTP ou au transport. Syndicaliste avant de s’engager en politique il connaît donc bien ces secteurs à plusieurs titres. Il nous livre ici son regard. Morceaux choisis.

UNE PETITE HISTOIRE DU TRANSPORT DE MARCHANDISES

J

« Il y a eu beaucoup de conflits jusqu’au consensus de 1993 »

e connais l’histoire du transport en Martinique d’abord comme syndicaliste à la CSTM. Au milieu des années 70’ quasiment tous les transporteurs était syndiqués à la CSTM. A cette époque les transporteurs étaient salariés des entreprises de BTP qui possédaient elles-mêmes des flottes de camions. Après une période de grands chantiers comme la RN2 notamment, nous avons connu une crise dans le bâtiment. Cette crise a entraîné une réduction massive des effectifs. Les entreprises ont licencié les chauffeurs et les ont accompagnés pour qu’ils se transforment en entrepreneurs de transport. Beaucoup d’entre eux ont reçu un camion comme prime en nature de licenciement. On a alors vu surgir une nouvelle profession. Il a fallu réglementer. Il y a eu beaucoup de conflits jusqu’au consensus de 1993.

LE LOT TRANSPORT DANS LES MARCHÉS PUBLICS

Le code des marchés publics prévoit que les lots séparés doivent être la règle. Mais pour avoir un lot il faut que ce soit une prestation que l’on peut détacher des autres. Quand nous achetons un pont par exemple, nous n’achetons pas des m3 de béton, mais un ouvrage réalisé. Le transport est nécessaire

ni celui qui donne le délai pour livrer le béton. Le lot transport est exceptionnel. Comme récemment après les inondations, il a fallu déblayer la route de Balata où il y avait eu un éboulement. Le transporteur a été payé au nombre de m3 transporté, mais ça reste exceptionnel.

Même si nous arrivions à le faire, je ne suis pas persuadé que nous pourrions les réserver aux transporteurs martiniquais. Il faudrait faire des appels d’offres. Les en-

« Le système actuel garantit aux transporteurs la possibilité d’obtenir des marchés. »

pour prendre le granulat de la carrière vers la centrale à béton. Ensuite le béton prêt à l’emploi est livré sur le chantier par un camiontoupie. On ne peut pas identifier ces deux transports. Ce que nous identifions c’est l’ouvrage réalisé avec la quantité de béton armé nécessaire.

Un lot c’est aussi pouvoir notifier une date de démarrage des travaux et un délai d’exécution. Il faudrait qu’on m’explique comment on va faire ça avec le transport ! Le maître d’ouvrage ne peut pas être celui qui donne l’ordre d’aller prendre le granulat dans une carrière,

treprises de transport présentant une offre devront être parfaitement en règle, conformes sur les critères financiers et présenter tous les documents. Sur des lots importants les Martiniquais se retrouveraient en concurrence avec des entreprises françaises et européennes. Le système actuel garantit aux transporteurs la possibilité d’obtenir des marchés. La solution que je leur ai proposée c’est de demander à être reconnus comme sous-traitants avec paiement direct, comme cela existe pour le transport d’enrobés.

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cesser d’être fissurées à Saint Pierre. Nous savons qu’il y a déjà un entrepreneur qui a un remorqueur et qui attend le feu vert pour avoir les barges. LA COMPÉTENCE TRANSPORT DANS LE CADRE DE L’ARTICLE 74

« Nous sommes fatigués de demander à l’Etat de négocier des dérogations, mais ça ne l’intéresse pas. »

LE CONSEIL RÉGIONAL NE CONNAÎT PAS LA CRISE ?

La Région investit 143 millions d’euros pour le BTP en 2009, la commande publique régionale ne baisse pas, au contraire elle augmente.

sionnels. Depuis le 14 avril nous avons voté une exonération partielle pour les camionneurs pour 5000 litres de gasoil par an. Malgré cela les transporteurs continuent à demander des exonérations. C’est le serpent qui se mord la queue !

« Nous avons voté une exonération partielle… Malgré cela les transporteurs continuent à demander des exonérations. » LA TAXE SPÉCIALE SUR LES CARBURANTS

Ce que les transporteurs doivent savoir c’est que pour faire la partie Travaux Publics principalement les routes, la majeure partie des ressources de la Région proviennent du Fond d’Investissement Routier des Transports. Ce fond est essentiellement alimenté par la taxe spéciale sur les carburants. Cela correspond à 0,22 centime par litre de gasoil et 0,47 centime par litre de sans-plomb. Ces recettes sont réparties entre les communautés d’agglomération (3%), les communes (17%), le Conseil Général (42%) et le Conseil Régional (38%). Et il faut retirer les exonérations aux taxis et services occa-

LE TRANSPORT MARITIME DE MATÉRIAU

« Le gain est écologique et environnemental. »

La région vient de finaliser une étude économique de faisabilité pour le transport maritime de matériaux. La première chose c’est que le parc de camions aujourd’hui est surabondant, donc il faut d’abord un plan social pour aider les plus âgés à quitter la profession. Deuxièmement, il faut voir si la solution est rentable. Il semblerait selon l’étude que le gain ne soit pas très important. Mais le gain est écologique et environnemental. La qualité de vie des bourgs traversés va s’améliorer, les maisons vont

Le transport fait partie des compétences que nous demanderons dans le cadre de l’article 74. Nous pourrons ainsi créer des règles adaptées à la Martinique et négocier avec l’Europe des dérogations. Nous sommes fatigués de demander à l’Etat de négocier des dérogations mais ça ne l’intéresse pas car les règles européennes lui conviennent. C'est-à-dire qu’un transporteur peut partir de Bordeaux, traverser toute la France et aller livrer en Pologne avec la capacité de transport délivrée en France. En Martinique, les licences sont délivrées par la Préfecture et même pour aller par ferry en Guadeloupe ce n’est pas possible. Les transporteurs Guadeloupéens refusent, sauf quelques dérogations. Et inversement. Pourtant nous sommes sur un territoire douanier unique !

*Président de la commission BTP Transport et équipements régionaux Président de la commission des appels d’offres Président de la commission transport de marchandises au sein du Comité Régional du Transport.

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DOSSIER TRANSPORT…Les Syndicats UTRM

« Ceux qui veulent l’application du décret de 1999 ne sont pas des transporteurs ! »

Transporteur et Président de l’UTRM, voilà 18 ans que Jean-Léandre Lugiery roule son camion sur les routes de Martinique. C’est en Belgique qu’il a commencé dans le métier, il y a travaillé sept ans. Régulièrement sur le devant de la scène lors des conflits liés au transport, il ne fait pas dans la langue de bois. Rencontre… Vingt-cinq ans de métier ! Les camions que vous conduisez aujourd’hui doivent être bien différents que ceux de vos débuts. Oui le matériel a beaucoup évolué. Surtout du point de vue de la sécurité, ce n’est plus du tout la même chose. Il y a également plus de contrôles pour garantir la sécurité sur la route, on a depuis la fin des années 90 une visite technique dans un centre agréé avec un contrôle pointilleux. La performance des camions s’est aussi améliorée, mais en Martinique de toute façon nous avons toujours eu des camions plus puissants à cause de la topographie. C’est rare de trouver ici un camion qui fait moins de 400CV ! Des attentes sur l’évolution du matériel ? Aujourd’hui on a atteint un bon niveau. Faire mieux ce serait quoi ? Avoir de plus gros porteurs ? Mais on n’a pas le marché pour ça.

« Il revend son ancien véhicule à un petit artisan qui va venir casser le marché au lieu d’employer un transporteur »

En matière d’offre vous êtes satisfaits? Absolument ! Il y a presque une sur-offre.

Combien de temps conservez-vous un camion ? Si c’est un transporteur qui ne gagne pas bien sa vie, son camion va être mort au bout de 5 ou 6 ans car il ne va pas pouvoir l’entretenir convenablement. Celui qui travaille bien pourra garder un camion 10 ans. Moi j’ai gardé mon camion pendant neuf ans, mais il y a des gars qui au bout de 4 ans et demi commandent un autre camion. Il revend son ancien véhicule à un petit artisan qui va venir casser le marché au lieu d’employer un transporteur. Avant on ne pouvait pas changer de camions sans détruire l’ancien, ça permettait d’avoir une certaine régulation.

« On a déjà fait un pas énorme en ayant deux coopératives car en général les transporteurs ne Pourquoi n’arrivez-vous pas à rassembler plus largement les transporveulent pas se regrouper » teurs ?

La coopérative intervient dans l’achat de matériel ? On n’est pas encore à ce stade ! On essaie mais les transporteurs préfèrent acheter individuellement. On a déjà fait un pas énorme en ayant deux coopératives car en général les transporteurs ne veulent pas se regrouper. Mais Nous leur fournissons des documents qui leur permettent d’accéder plus facilement à la défiscalisation.

Il y a des contraintes. Si un transporteur veut adhérer à l’UTRM il doit être parfaitement en règle. Il faut aussi être discipliné, on ne fait pas n’importe quoi ! Il y a des gens qui n’acceptent pas ça. Quand ils n’ont pas de contrat, ils viennent et puis après ils fonctionnent comme ils veulent.

Les entreprises se plaignent du coût du transport, 20 à 30% plus cher qu’en Guadeloupe, comment expliquez-vous cette différence de tarif ? Il faut savoir ce qu’un Guadeloupéen

gagne. Entre 1996 et 2009 nous n’avons augmenté nos prix que de 2% l’an !

« Les Guadeloupéens ont fait l’erreur de mettre des semi-remorques »

Par contre le coût des matériaux a grimpé en flèche. Et puis les Guadeloupéens ont fait l’erreur de mettre des semi-remorques. Il faut imaginer ce que ça représente ! Ici si on faisait la même chose les transporteurs ne pourraient pas vivre. Aujourd’hui une entreprise nous a commandé huit voyages et nous avons 40 transporteurs. Avec des semi-remorques on aurait eu combien de voyages ? Ils font le travail de trois ou quatre camions… En Martinique nous avons choisi de préserver l’emploi. Certains transporteurs demandent à être régularisés au titre du décret de 1999, vous continuez à y être opposé? Ceux qui veulent l’application du décret de 1999 ne sont pas des transporteurs ! Ils ont profité de la défiscalisation pour acheter un camion. Avant il fallait un agrément de la DDE pour pouvoir acheter un camion, donc seuls les professionnels répertoriés à la DDE pouvaient s’équiper. Cet agrément était devenu inutile en-dessous de 300 000 euros. Et on a vu surgir des nouveaux camions et des demandes de licences de transporteurs ! Maintenant on a obtenu la modification de la LODEOM et le rétablissement de l’agrément dès le premier euro, mais le mal est fait.

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UTAP

“Notre plus grand souci est le prix du transport qui n’a pas évolué depuis plusieurs années…” Nous avons rencontré Mr Eric Miaux, Président de l’UTAP (Union des Transporteurs Autochargeurs du Port), il nous explique la problématique rencontrée par ce secteur d’activité bien spécifique…

Qu’est-ce que l’UTAP ? L’UTAP a été créée en janvier 2004 afin de différencier les camions de planteurs et les auto-chargeurs. Ces derniers permettent de charger et décharger les conteneurs du port chez le client ou vice-versa. Nous comptons 12 membres regroupant environ 55 ensembles auto-chargeurs. Notre rôle principal est de défendre les intérêts de nos membres sur un marché de plus en plus difficile et dans un contexte économique sans cesse en récession. Le traffic du 1er semestre a en effet diminuer de 30% par rapport à l’année précédente.

Quelles sont les difficultés rencontrées ? Notre plus grand souci est le prix du transport qui n’a pas évolué depuis plusieurs années, mais qui, au contraire, a tendance à diminuer du fait de la concurrence due à l’explosion du parc véhicules géré auparavant par les services de l’Etat. Cela a été rendu possible essentiellement à cause de la défiscalisation qui autorisait n’importe qui à acheter ce genre de véhicule, d’où une surcharge du parc…L’ouverture du marché européen a modifié les accès à la profession.

Afin d’adapter les lois européennes à notre marché local, nous faisons partie d’une commission ad hoc mise en place par le Conseil Régional, où avec d’autres syndicats, nous essayons de faire respecter les règles établies par les services de l’Etat (DDE), à savoir notamment, ne pas augmenter le parc de camions existant. La seule réponse à notre démarche est pour l’instant la refonte de la défiscalisation qui oblige chaque investisseur à faire une demande d’agrément au premier euro en matière de transport.

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La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 57 - Octobre 2009


LA DEFISCALISATION

FEDOM

« Il faut une conjonction entre vision politique, sociale et entrepreneuriale.»

De passage en Martinique il y a quelques mois, Guy Dupont est le président de la « Fédération des Entreprises d’Outremer » (FEDOM). Nous avons rencontré le dirigeant réunionnais, en fonction depuis quatre ans, avec lequel nous sommes revenus sur l’adoption et le contenu de la célèbre « Loi de développement économique des outremers » (LODEOM), ainsi que sur les conséquences de la crise mondiale, et celles, plus récentes, de la crise sociale aux Antilles-Guyane.

Guy Dupont : La FEDOM rassemble une série d’organisations professionnelles qui sont l’essentiel de nos adhérents, et qui sont organisées pour porter une voix la plus unie, la plus cohérente possible à Paris. C’est cela la FEDOM ; d’abord un lieu de cohérence, de telle façon que ceux qui décident ne soient pas tentés, quand il y a divergence de vues entre les uns et les autres, de choisir la version qui les « arrange ». La FEDOM est donc le relais des préoccupations du patronat ultramarin vers l’Etat et le Gouvernement ?

C’est aussi un relais des préoccupations du « terrain » vers les parlementaires. En effet nous sommes très souvent avec ces derniers dans les différentes commissions. C’est donc un lieu de cohérence, et ensuite un relais vers les instances qui prennent les décisions. La FEDOM est une association qui a plus d’une vingtaine d’années, 23 ans, et qui s’est beaucoup impliquée ces dernières années sur des textes qui vont nous être applicables, en particulier la LODEOM, mais aussi le projet de loi de finances, etc. Ce qui est assez paradoxal ou cocasse, c’est que des organisations professionnelles qui ont du mal à s’entendre sur leur île, parviennent à s’entendre quand on est tous ensemble. DOM et COM (Collectivité d’Outremer, ndr), on arrive à trouver quelque chose de commun ; même si parfois cela nécessite bien-sûr des concessions des uns et des autres. Depuis combien de temps êtes-vous président de la FEDOM ?

La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 58 - Octobre 2009

Bientôt 4 ans. Jusqu’en 2005, pour éviter qu’un président de FEDOM puisse avoir des préférences pour un DOM ou un autre, on prenait plutôt un parisien comme président. Cela a été le cas pendant presque 20 ans ; et en 2005 le virage a été pris de choisir un domien. Et c’est tombé sur moi par « accident », j’arrivais à la retraite à ce moment-là, etc.

La LODEOM a été adoptée en mai dernier. On sait que, suite aux vives préoccupations de nombreux chefs d’entreprise et socioprofessionnels ultramarins, son texte initial a beaucoup évolué depuis la fin de l’année 2008. Les modifications et autres aménagements effectués au fil des mois vous donnent-ils motif de « satisfaction » ? Il faut bien intégrer que le texte qui a été voté n’a plus grandchose à voir avec le texte initial. Il y a vraiment des différences fondamentales. Il y a eu 3 phases : une première phase entre la présidentielle de 2007 et le mois de juin 2008, phase au cours de laquelle il y a eu un certain nombre d’évolutions, notamment sur le logement et les ZFA (zone franche d’activités, ndr). Et à ce moment le monde économique a souligné le fait que le texte avait évolué. Puis une seconde phase, entre juin 2008 et mars 2009, au cours de



DOSSIER

laquelle il y a eu d’autres évolutions plus techniques ; et cela s’est traduit par le texte soumis au Parlement à partir de mars dernier. Enfin la troisième phase : d’abord le Sénat, ensuite l’Assemblée nationale puis la commission mixte paritaire, où le texte a continué à évoluer. Maintenant on ne peut pas dire que ce texte soit « génial » - c’est plutôt rare pour un texte de loi - mais il a bien évolué. Nous avons fait en sorte qu’il soit le moins pénalisant possible pour l’économie des DOM, car dans sa première version il était extrêmement pénalisant. Nous n’étions pas très partisans de créer un nouveau texte par rapport à celui de 2003, car la LOPOM (Loi d’Orientation pour l’Outremer) de 2003, la « loi Girardin », avait certes des limites, mais aussi un certain nombre de vertus.

Cette LODEOM va-t-elle donner l’élan espéré à nos économies ? Cela aurait pu être le cas dans un certain nombre de domaines d’activités, car dans le cas des ZFA par exemple, l’effort est focalisé sur des secteurs réputés porteurs et qui ont pour vocation de « tirer » les autres. Mais entretemps il y a eu la crise mondiale, qui va laisser des traces très importantes certes dans le monde, mais dans les DOM et les COM en particulier. Car plus on est fragiles, plus les crises ont tendance à accentuer les difficultés. Et puis aussi ces grandes manifestations des mois de février-mars, qui seront peut-être de nature à modifier les perspectives d’évolution. Ces différents éléments font que le texte tel qu’il a été voté verra probablement son application sinon contrariée, du moins modifiée, car le contexte a changé au niveau mondial et dans les DOM et les COM. Pouvez-vous nous rappeler les « piliers » sur lesquels repose la LODEOM ? Il y en a trois : les ZFA, ce qu’on appelle les rationalisations et le logement. Pour les ZFA, 6 secteurs d’activités ont été identifiés comme particulièrement porteurs, donc il peut se passer des choses intéressantes, à condition de sortir de l’incertitude actuelle, mondiale et locale. Sur les rationalisations, c’est-à-dire en substance « récupérer un peu d’argent pour financer ce qu’une personne fait par ailleurs » - c’est comme cela qu’ont été modifiées les exonérations de charges sociales ou la TVA « NPR » (non perçue récupérable). Ces deux

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dispositifs sont d’ailleurs en retrait par rapport à ce qui existait avant. Pour la TVA NPR par exemple, ce n’était pas négociable, aussi bien au niveau du ministère des finances qu’au niveau des commissions de finance du Parlement. Il y a eu un blocage absolu làdessus. Ministre et rapporteurs des commissions de finance considèrent ce système comme une hérésie dans le droit français.

C’est donc la « fin » de la TVA NPR ? Cette TVA correspond à deux types d’interventions : celles sur l’investissement et celles sur l’achat-revente. Une personne fait un investissement, ne paye pas une TVA, et peut même récupérer sous forme d’équivalent-subventions ce qu’elle aurait payé comme TVA. Pour l’achat-revente, cette TVA a été supprimée car le gouvernement et les commissions des finances du Parlement ont estimé qu’on ne pouvait pas suivre l’« avancée » de cette TVA NPR, et qu’on ne savait pas si c’était répercuté à la fin du dispositif. Donc cette incertitude a généré la disparition de la TVA NPR, mais uniquement sur la partie achat-revente ; elle continue d’exister sur la partie investissement. C’était néanmoins un élément significatif du financement du BTP. Pour les exonérations de charges sociales, on a plutôt bien progressé. Les entreprises de moins de 11 salariés ne commencent la dégressivité qu’à 2,2 SMIC, et ça se termine à 3,8 SMIC. Et les secteurs prioritaires ne commencent la dégressivité qu’à 2,5 SMIC, et cela se termine à 4,5 SMIC. On a bien fait évoluer le texte, par étape successive ; on


a bataillé jusqu’au bout. Sur le logement social maintenant, je trouve que l’on fait abstraction d’un problème majeur et insuffisamment traité : celui du « foncier aménagé », qui permet d’« asseoir » ce logement social. De plus, il fallait un système de financement suffisamment efficace pour donner envie aux gens de se lancer. On a beaucoup travaillé sur ces différents points ; notamment avec les informations et statistiques des fédérations du bâtiment des différents DOM, qui nous ont permis de faire évoluer de façon considérable le dossier logement. Tout le monde est d’accord sur le fait de favoriser le logement social. On a obtenu que les anciens systèmes durent plus longtemps, de façon qu’il y ait un relais dans le temps entre anciens et nouveaux systèmes. De même, nous avons créé de nouveaux systèmes de financement, ayant pour vocation de remplacer progressivement les anciens. Par exemple il y

aura une convention entre celui qui construit le logement pour le compte de « défiscalisateurs » divers, et les opérateurs de logements sociaux, qui vont gérer les logements sociaux pendant 5 ans, et qui vont les récupérer au bout de ces 5 ans. C’est un système intéressant. Eu égard aux crises mondiales et locales, il faut vraiment rétablir la confiance. Il va falloir encore attendre un peu de temps, mais, si tout va bien, l’année 2010 devrait voir la construction de logements redémarrer, notamment la construction de logements sociaux. Et qu’en est-il de l’applicabilité de cette Lodeom ? C’est pour bientôt ? Uniquement pour appliquer la loi, il va falloir faire 41 décrets, plus 5 autres textes d’application, qui sont soit des habilitations, des arrêtés interministériels, etc. Mais il y a des dispositifs de la Lodeom qui sont applicables immédiatement, soit car ils ne nécessitent

pas une approbation bruxelloise, soit car ils ont déjà fait l’objet d’une approbation de principe par Bruxelles ; c’est le cas pour la TVA NPR par exemple. Enfin, j’ajoute que si on veut donner de l’activité et de l’emploi, la première préoccupation du monde politique et administratif doit être de donner de la visibilité aux entreprises. On vient de passer une période où il n’y en avait pas trop. Cette volonté de redonner de la visibilité passe-t-elle exclusivement par une volonté politique, c’est-àdire gouvernementale ? L’action politique seule n’est pas suffisante. Il faut une conjonction entre la vision politique, sociale et entrepreneuriale. L’entrepreneur ne se lancera, que si corps social et corps politique disent : ‘le contexte est bon, on a tel ou tel projet commun, etc.’.

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Propos recueillis par Mike Irasque

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DEFISCALISATION

C

Des spécialistes de montages de dossiers de défiscalisation donnent leur point de vue…

e métier consiste à conseiller, monter et gérer de a à z les dossiers de défiscalisation. Cela veut dire récupérer toutes les pièces nécessaires au dossier, voir s’il est éligible et accompagner le client jusqu’à l’obtention du matériel demandé…et même, dans certains cas l’aider après 5 ans à le revendre. La loi de défiscalisation a changé…aussi il est préférable de s’adresser à des professionnels qui connaissent leur métier. Nous vous présentons ici trois spécialistes de ce secteur d’activité que sont ECOFIP, la SOFIP et Antilles Investissements, mais il en existe d’autres en Martinique. A vous de juger…

ECOFIP

“ ECOFIP, un acteur de référence en matière de défiscalisation industrielle ”

ECOFIP est spécialisée dans la mise en place de financements de projets dans les DOM - COM, entrant dans le champ d’application de l’article 199 undecies du CGI (texte intégral disponible sur www.ecofip.com). Fondée par Thibaud de Assier de Pompignan, spécialiste du financement Outre-Mer depuis plus de 15 ans, ECOFIP dispose d’une implantation forte en Outre Mer via ses 6 agences implantées localement. Rencontre avec Nicolas OURY son Directeur Commercial de l’agence Martinique...

Pouvez vous nous décrire la structure de l’agence Martinique ? Nicolas OURY : L’agence Martinique est composée de 2 assistantes et 4 commerciaux qui sont des spécialistes du financement en loi Girardin. Nous attachons la plus haute importance à accompagner et conseiller nos clients depuis le montage de leur dossier de financement à la livraison effective de leurs matériels chez les fournisseurs. Nous accompagnons également nos locataires afin de trouver des solutions de reports d’échéances en cas de difficultés passagères de trésorerie.

Quel est votre positionnement sur le marché du financement en défiscalisation ? Nicolas OURY : Nous sommes depuis plusieurs années un acteur de référence en matière de défiscalisation industrielle. Nous avons financé pour la seule année 2008 plus de 400 entreprises martiniquaises pour un total de 35 M€ d’investissements. Une des spécificités d’ECOFIP est de proposer à nos clients des solutions de financement qui vont du petit matériel à quelques milliers d’euros aux projets d’envergure de plusieurs millions d’euros nécessitant une ingénierie financière et

fiscale très pointue, qu’ils soient couplés ou non avec des subventions publiques. Nous maîtrisons parfaitement les process d’agréments fiscaux auprès de la DGI locale comme auprès de Bercy avec qui nous avons imposé notre savoir faire et notre professionnalisme depuis toutes ces années.

Quel est l’impact de la défiscalisation sur la décision d’investissement des entreprises ? Nicolas OURY : Plus que jamais, en cette période de remous financiers à l’échelle mondiale, le financement de plus du quart du prix d’acquisition via la défiscalisation permet de soutenir l’investissement et l’économie martiniquaise, tout en permettant aux entreprises locataires d’être propriétaires des matériels pour l’euro symbolique à l’issue de la période locative de 5 ans. C’est un point essentiel du dispositif qui se démarque du financement classique hors défiscalisation.

A ce sujet, comment avez-vous préparé les évolutions imposées par la LODEOM et relatives au secteur du transport ? Nicolas OURY : La LODEOM impose un agrément préalable de la DGI sur tous les investissements liés au secteur du transport de marchandises et de personnes réalisés à compter du mois de novembre 2009. Nous disposons d’ores et déjà d’une cellule back office capable d’ins-

truire ces dossiers. Les autres évolutions significatives concernent l’abaissement du seuil d’agrément fiscal de 300 000 € à 250 000 € et l’obligation du respect des obligations fiscales et sociales. Nous attendons avec impatience les précisions qui s’imposent sur le régime de la TVA NPR, précisions qui devraient intervenir dans les semaines à venir dans le décret d’application. J’aimerais revenir sur les différents secteurs d’activité concernés par la loi Girardin et sur le terme générique de « défiscalisation industrielle », qui comprend bien évidemment le secteur de l’industrie mais également les secteurs du BTP, du transport, de l’industrie, du tourisme, de l’artisanat, des énergies renouvelables … En conclusion, malgré ces ajustements, les fondements du dispositif Girardin sont conservés au minimum sur les 8 prochaines années, soit jusqu’au 31 décembre 2017 ! Comment voyez-vous les perspectives de reprise ? Nicolas OURY : Conformément à l’engagement du gouvernement, nous pensons à une reprise de l’activité via les investissements liés à la construction de logements sociaux qui devraient connaître un boom en 2010 et entrainer l’ensemble de l’économie martiniquaise dans son sillage.

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Siège : ZAC de Manhity - Lamentin

TRAVAUX PUBLICS V.R.D

DÉMOLITION LOCATION DE MATÉRIEL

N°11, Zac de Manhity - Four à Chaux - 97232 Lamentin

Notre métier, passionnément.

Tél.: 0596 42 10 90 - Fax : 0596 42 10 91 E-mail : jean-lanes-sarl@wanadoo.fr


DEFISCALISATION SOFIP

“ Il faut continuer à investir, à faire avancer l’économie de l’île… pour l’avenir de notre pays.”

L

a SOFIP Martinique, représente le groupe Profina qui existe depuis 1994 et qui est aujourd’hui dans tous les DOM-TOM. Olivier Dorn est le gérant de SOFIP depuis 2005 et travaille essentiellement avec les secteurs comme le BTP, le Transport, l’agriculture, la pêche et la plaisance. Cette entreprise emploie 3 personnes en local. Elle a pour activité principale la mise en place des financements nécessaires aux investissements réalisés par les entreprises locales en permettant ainsi aux investisseurs de bénéficier d’avantages fiscaux. Quel est votre domaine d’intervention? Notre domaine d’intervention couvre : - La mise en place pour le compte d’exploitants locaux de financements intégrant le dispositif fiscal - La sélection des locataires (qualité financière, activité éligible…) - La conception juridique, fiscale et financière d’un montage permettant l’intervention temporaire des investisseurs fiscaux dans le plan de financement des investissements - La création et la gestion de SNC dans lequel l'investissement est logé pendant la durée de l'opération fiscale (5 ans).

- La syndication de chaque opération auprès d'une clientèle d'investisseurs fiscaux, principalement localisés en métropole. - La gestion de chaque opération pendant toute sa durée. Le groupe Profina est spécialisé dans le montage et la syndication d’opérations d’investissement inférieures à 300 k€ qui ne nécessitent pas d’agrément des services fiscaux. Ces investissements de plein droit sont regroupés dans les S.N.C ayant généralement plusieurs exploitants locataires, pour mutualiser les risques éventuels pour les investisseurs.

Quel est votre avis sur la nouvelle LODEOM ? La nouvelle loi de finance publiée le 28 mai dernier, et dont le décret n’est pas encore paru, ferait état de plusieurs changements dont voici les principaux : - Le seuil des 300 000 € pour le plein droit passe à 250 000 € à compter du 01 novembre 2009 - Demande d’agrément pour le secteur du transport à partir du premier euro (application le 28 novembre 2009) - Attestation de Régularité fiscale et sociale du locataire (applicable depuis le 01 juin dernier) - La suppression de la TVA NPR pour les SNC, qui faisait partie de notre culture économique depuis 1953, serait maintenant destinée à des établissements stables.

Quelle est votre position sur cette notion d’établissement stable ? Cette notion est très discutée mais, pour nous, à la lecture du texte présenté, la SNC n’est pas considérée en tant que telle. Elle ne concernera donc, dorénavant que les établissements stables assujettis qui veulent effectuer un investissement dans du matériel neuf. Ce qui veut dire que les matériaux se-

ront exclus de ce régime et je vous laisse deviner la suite : une augmentation sans précédent sur le coût de la construction, je ne pense pas que nous ayons besoin de cela en ce moment. D’autre part, Il est évident que cette application sera un grand manque à gagner pour les secteurs éligibles à la défiscalisation dont le but premier est d’aider nos TPE & PME à accéder au crédit. Mais, je vous le répète le décret n’est pas encore paru et nous l’attendons donc, avec impatience.

La défiscalisation reste-t-elle encore intéressante ? Bien entendu. Malgré tout, l’aide fiscale à l’investissement reste un levier très important et incontournable pour le développement de notre île en particulier avec cette crise que nous traversons. C’est ainsi, que nous nous sommes encore plus rapprochés de nos clients afin de les rassurer, mais surtout, de bien les suivre durant toute la période de défiscalisation.

Pensez vous que la fin de la crise est pour bientôt ? J’aimerais vous répondre demain, mais personne n’a malheureusement cette réponse. En tout état de cause, il faut que nous fassions attention à ce que cette crise économique ne se transforme pas en une crise de confiance ou pire encore, une crise sociale…. Nous avons eu beaucoup de reports de projets voire même d’annulations sans compter le système bancaire qui est restrictif. Il est vrai que prudence est mère de sûreté, mais nous ne nous sortirons pas de cette mauvaise passe sans qu’il y est une forte coopération générale de tous les secteurs, publics et privés et ainsi donc relancer l’investissement local indispensable à la croissance.

La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 64 - Octobre 2009


ANTILLES INVESTISSEMENTS

“La loi Girardin industrielle est un formidable outil de développement économique en aidant les entreprises à investir…elle a encore de beaux jours devant elle…”

J

ohan Lacascade est le directeur de Antilles Investissements Martinique, première agence du groupe créée dans les DomTom, il y a plus de 10 ans. Forte de cette expérience (Guyane, Antilles, Pacifique) nous avons récemment ouvert une agence à Mayotte. Antilles Investissements emploie une quarantaine de personnes à travers ses différents sites. Pouvez-vous en quelques mots nous présenter l’activité de votre société ? Le régime fiscal instauré en France par la loi PONS, puis par la loi PAUL et actuellement par la loi GIRARDIN a pour objet d'accorder une aide fiscale au titre de la réalisation d'investissements dans les secteurs considérés comme prioritaires pour le développement économique et social des départements, territoires et collectivités d'Outre-Mer. Nous réalisons pour le compte de nos clients qui souhaitent faire l’acquisition de matériels, la recherche de financement, ainsi que la réalisation du montage en défiscalisation.

Quelles sont les entreprises qui peuvent bénéficier de ces montages et que gagnent-elles concrètement ? Sans que cette liste soit exhaustive, d’après le texte de loi (article de 199 undecis B du code des impôts), toutes les entreprises exerçant une activité agricole ou une activité industrielle. Exemple : les artisans, les entreprises du secteur du BTP, du transport de personnes ou de marchandises, les loueurs véhicules, de bateaux, Energies renouvelables, le solaire. D’autres secteurs ne sont par contre pas éligibles à la défiscalisation. Exemple : banque, conseil, finance, assurance, commerce… Ces entreprises éligibles à la défiscalisation, bénéficient au minimum d’un apport de 25% du prix d’acqui-

sition de l’investissement. Le complément 75% étant financé soit par le client, soit fait l’objet tout ou partie d’un crédit bancaire. Autre avantage le remboursement sera naturellement moins élevé car le montant à financer n’est plus de 100 mais est de 75. La société de défiscalisation étant propriétaire du matériel, elle établit un contrat de location du montant du remboursement du prêt, la durée normale étant de 5 ans. A la fin du contrat de location, le locataire devient propriétaire du matériel, sans autre frais.

Y a-t-il des contraintes, si oui quelles sont-elles ? Je ne peux pas dire qu’il y a des contraintes, mais certaines obligations, notamment l’obligation d’aller au bout du contrat de location, l’impossibilité de céder le matériel pendant la durée du contrat de location, sauf cas exceptionnel, liquidation…

Justement pendant la grève, certains secteurs ont beaucoup souffert, quelles ont été leurs solutions, est-ce qu’ils ne se sont pas retrouvés piégés ? C’est une très bonne question, nous avons mis l’accent avec nos partenaires bancaires sur la sauvegarde et la pérennité des entreprises concernées. Nous avions un rôle important à jouer pendant cette période, pour essayer de trouver des solutions pour nos clients, notamment en mettant en place des reports

d’échéance afin de faciliter la trésorerie, en attendant une reprise de l’activité.

La loi pour le développement économique de l'Outre-mer, du 27 mai 2009, annonce t-elle la fin de la défiscalisation ? Non, bien sûr ! La durée de ce dispositif n’a pas changé, il est valable jusqu’au 31 décembre 2017, comme prévu initialement. Par contre il y a eu des aménagements. On peut noter principalement qu’à partir du 1er novembre 2009 les investissements supérieurs à 250 000 Euro (Anciennement 300 000 Euro), doivent faire l’objet préalable d’une demande d’agrément auprès des services fiscaux, le délai de réponse des services fiscaux est de 2 mois. Le secteur des transports nécessite également un accord préalable des services fiscaux dès le premier euro d’investissement. Le domaine de la défiscalisation a été élargi à la recherche etc.. Avec ces modifications comment voyez-vous l’avenir de votre profession ? La loi Girardin industrielle est un formidable outil de développement économique en aidant les entreprises à investir et les jeunes entreprises à s’équiper. Elle a, selon moi, encore de beaux jours devant elle. Ce qui est primordial aujourd’hui c’est le redémarrage de l’activité économique, mais là il s’agit d’un autre débat !

La Caraïbéenne d’Equipements N°6 - Page 65 - Octobre 2009


MATERIEL D’OCCASIONS : 0596 72 06 94/0596 50 23 54 - PORT.: 069645 08 68 Une grue POTAIN MD 235 : Aa 10 - Flèche 65m 2.05T Hauteur sur crochet 50m Translation cage télescopage grue refaite il y a 1an Année 2000 N° de série 84952 avec leste et contre poids.

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Une grue H20/14 Montée sur Parc Flèche 55m 2T année 1988 N°1988 Hauteur sur crochet 36m Translation empattement 4.5X4.5m Cage armature 1.6m leste et contre poids Une grue H30/30C Disponible sur Parc 12T A18m Flèche 60m 3T Hauteur sur cloche 36m avec cage télescopage translation Leste et contre poids, empattement 6X6m

Une grue Potain GTMR 386B de 2002 50m flèche A 50m 1.5T avec essieux de transport Lest de base, indicateur d’ohmmètre sur patins

Une grue Potain 334 translation montée sur parc Translation 30m Flèche à 30m 2000kg avec leste de base

Une grue Potain HD40 neuve avec essieux de transport. Flèche 35m N°404445 année 2006 Avec leste de base Cabine en hauteur

Une grue Potain IGO 32 neuve Flèche de démonstration avec essieux de transport de 2005 Leste de base sur patins

année 1995 4.6T Un rouleau vibrant DYNAPAC CC102 N° 60116395 année 2002

Un tracteur pelle BL71 VOLVO 94ch de 2007 neuf Flèche télescopique avec brise roche VOLVO 400H Brise roche neuf

Une nacelle PALAZZANI PSa 38X38m N° de série PT1224 année 2002 transportable sur route. Panier rotatif

Une nacelle PLA210 21m NISSAN année 2007 Panier fixe télescopique capacité 200kg 2.6T Un rouleau vibrant DYNAPAC CC 92 1.6T N° 60610471 année 1997

Un rouleau vibrant DYNAPAC 6T Pneus et bille avant de 2007 N °378829 Un tracteur pelle VOLVO BL61 de démonstration Avec 3 godets coudée 4/1 Flèche télescopique N° VCE0B061PP000 10066 de 2007

Une pelle VOLVO ECR88 8.8T N° VCE0C88K00012339 année 2007 avec lame et 3 godets

Une pelle VOLVO EC35 N° 28317491 année 2004 3T 700 avec brise roche 3 godets

Un rouleau vibrant BOMAG BW 90 AD

Un camion IVECO 6X6 TYPE 330-36 Plateau avec grue aligné 220 T.M. D seder

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1.6T N°101460510114 année 1995 Une foreuse DAIMLER BENZ avec flèche télescopique N°WDB4431620W13229 3 TYPE MBTRAC 1500 4X4

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