La Caraïbéenne d'Equipements N°7 - Mai 2010

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d’équipements

Mai 2010 - N°7 3 79300 5100 02

CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-1364

10 €

la Caraïbéenne

BTP - Transport - Manutention - Outillage

l’Actualité du BTP en Martinique

MÉMOIRE VIVANTE : JACQUES GIACOMETTI

Une vie passée dans le BTP.

Avec la passion d’un métier et toujours l’envie d’innover.

Jacques Giacometti a connu cette époque où la mécanisation était réduite au minimum, l’effort et la volonté des hommes faisant le reste.

Il fait aussi partie de ces premiers entrepreneurs Martiniquais qui se sont battus pour se faire une place.

Il nous raconte cette époque…

Pages 42 à 45

LOGEMENT SOCIAL : Où va-t-on ?

Dans un texte de Paul-Louis BOURROUILLOU, acteur de la filière depuis 20 ans, découvrez les vrais enjeux en Martinique

…1ere partie - Page 30

M A I S O N S B E T E R B AT

“21 ans au service des Martiniquais”

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L A R É G L E M E N TAT I O N R TA A - D O M : Applicable à partir de mai 2010

Explications…

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d’équipements la Caraïbéenne

La Caraïbéenne d’Equipements Propriété de PIMEDIAS SARL 34 rue Schœlcher 97232 Le Lamentin RCS Fort de France 483 314 928

Directeur de la Publication: Philippe PIED

Rédacteurs, Collaborateurs, Journalistes et Pigistes: Mike Irasque, Leïla Hamitouche, Antilla, ID Consulting, Philippe PIED, Mélanie Maudet,… Maquette et Régie Publicitaire : PIMEDIAS SARL Port.: 0696 73 26 26 Tél.: 0596 75 54 31 Fax: 0596 75 58 46 Mail: philippepied@wanadoo.fr

Impression : PRIM - Guadeloupe

CPPAP :0110T89242

INPI : 08/3548042 ISSN N° : 1962-1364

d’équipements la Caraïbéenne

N°2 Mars 2008 -

10 €

: 1962-9036

- Offres d’emplois

Transport de Granulats

CPPAP : 0110T89

242 - ISSN

0 p5

Outillage Manutention -

BTP inique BTP en Mart l’Actualité du - Transport -

el téri ion Ma ccas d’o

:

Où va-t-on ?

l’Actualité du BTP en Martinique

BTP : à quand une reprise ?

Tous les professionnels interrogés se posent la même question... Certains, impuissants face aux licenciements qu’ils “prévoient”, que dis-je, qu’ils devront faire ses prochains mois par faute de chantiers, ne comprennent pas vraiment comment le contexte a pu changer si vite...et espèrent… D’autres, croient à cette reprise, mais se préparent à vivre encore quelques mois très difficiles, face à la concurrence qui casse les prix, encore et encore, afin d’essayer de survivre et de payer leurs employés (NDLR : attention toutefois à cette lame a double tranchant, car comment expliquer aux donneurs d’ordres, que, une fois les chantiers repartis, ces mêmes prix appliqués aujourd’hui se verront doublé… ?) Crise mondiale, nationale et locale, crise sociale en Martinique et Guadeloupe…Trésoreries insuffisantes dans les Municipalités, Conseil Régional en pleine restructuration…tous ces éléments conduisent à un scepticisme global de leur part.

Nous remarquons tout de même un point commun à tous ces professionnels : Ils se battent becs et ongles pour ce secteur d’activité, pour leur entreprise, pour leur salariés.

Tous sont aussi d’accord pour dire qu’il leurs manque de la VISIBILITÉ, indispensable, à tout projet d’investissement. Certains organismes comme le COBATY et ses membres, travaillent d’arrache-pied afin de trouver une solution, un vaccin à cette crise…félicitations Messieurs.

Il faudrait que chacun des Martiniquais, de toutes classes sociales, prennent conscience de la gravité de la situation à tous point de vue. Il faudrait qu’ils (que nous) comprennent bien les impacts totalements négatifs cette crise de plus de UN mois que nous avons subi.

Il n’y à pas plus fragile q’une entreprise, les “gros” s’en sortiront peut être…les “petits” sont en train de mourrir…

Celà ne doit plus se reproduire… le constat est clair et amer…

PLUS JAMAIS CA…

Tous sont aussi d’accord pour dire qu’il leurs manque de la VISIBILITÉ, indispensable, à tout projet d’investissement.

P. PIED Tél.: 0696 73 26 26

Bulletin d’abonnement

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DOSSIER

ENERGI

E

llant tous « C’est en travai nous ensemble que arriverons à sortir édu piège énerg tique… » s: Edouard Games Directeur du SMEM

OUI, je souhaite souscrire à …… abonnements de “La Caraïbéenne dʼEquipements”. Valable pour 6 numéros (1 an).

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SOMMAIRE Numéro 7 - Mai 2010

PORTRAIT

JACQUES GIACOMETTI UNE VIE PASSÉE DANS LE BTP.

Avec la passion d’un métier et toujours l’envie d’innover.

Jacques Giacometti a connu cette époque où la mécanisation était réduite au minimum, l’effort et la volonté des hommes faisant le reste. Il fait aussi partie de ces premiers entrepreneurs Martiniquais qui se sont battus pour se faire une place.

Il nous raconte cette époque…

Pages 42 à 45

PRÉVENTION & SÉCURITÉ

ACUALITÉS Brèves

et la sécurité des chantiers à proximité des réseaux électrique

Caraïb

Moter : obtention du Label AQP La RTAA Dom, dès Mai 2010 Construction : l’Hôpital du François Semsamar : Nouveau venu en Martinique

« A chaque activité ses risques électriques. Professionnels ou Particuliers adoptez les règles simples de sécurité qui peuvent sauver des vies »

NOUVEAUTÉS Toyota

: le nouveau Land Cruiser Cubiroc fabriqué par ENTP Chronoflex, spécialiste du flexible Le Leromur de SAPEB Le iX55 de Hyundai Le

LOGEMENT SOCIAL Ce dossier, afin d’introduire le magazine complet de juillet sur le Logement Social à la Martinique.

Paul-Louis Bourouillou (expert en la matière depuis 20 ans) nous explique et nous donne son point de vue.

Cahier Spécial en pages centrales

L’INVITÉ

Maisons Beterbat a plus de 20 ans. Le point sur cette entreprise Martiniquaise avec son Directeur Commercial Paulin Vautour.

LA DÉFISCALISATION

Les conseils avisés de deux professionnels (Antilles Investissements et Ecofip)

CONSEIL RÉGIONAL Le nouvel organigramme du Conseil Régional, tous les Présidents, Vices-Présidents et Suppléants des différentes commissions.

Tous nos matériels d’occasions page 50


ILS ONT DIT… 25 millions d’euros pour l’activité économique en Guadeloupe

« Face au ralentissement économique, nous avions initié, dès la fin 2008, un plan de relance. L’activité du BTP aurait plus fortement chuté encore sans notre intervention. Nous avons emprunté 100 millions d’euros, grâce à nos finances assainies : 75 millions ont été mobilisés en 2009 et 25 millions le seront en 2010 en ciblant les secteurs créateurs d’emplois : les énergies renouvelables, l’agrotransformation, les TIC, le tourisme ou encore les services à la personne. » C’est Victorin Lurel qui le déclarait dans le France Antilles Guadeloupe du 10 mars dernier. C’était à quatre jours de sa victoire au premier tour des élections régionales. Les chefs d’entreprises auront certainement pris note. Travaux publics : -0,5% L’activité Travaux Publics qui avait plongé de 6 % en France en 2009 devrait régresser encore de 0,5 % cette année selon la FNTP (Fédération nationale des travaux publics).

12 000 C’est le nombre d’entreprises du BTP qui ont disparu l’année dernière.

50 000 C’est le nombre de postes supprimés en 2009. La moitié sont des intérimaires.

Pas tous égaux devant la crise

En temps de crise certains parviennent à mener leur barque, pendant que d’autres coulent à pic. Dans l’univers des géants du BTP Vinci, Bouygues et Eiffage ont livré leurs visions respectives des mois à venir. Entre optimisme et prudence, chacun a sa stratégie avec pour horizon la sortie de crise. Chez Vinci, on compte bien profiter de la crise pour intégrer dans son équipage des entreprises qui ne résisteraient pas seules. Des opérations modestes, estime Xavier Huilliard le Directeur général du groupe, qui mise sur « quelques centaines de millions d’euros ». Des cacahuètes. D’autant plus que Vinci a vu son taux de profit passer de 4,8 % à 5 %. En 2009 il atteint 1,5 milliard d’euros. Et avec un carnet de commande de

24 milliards d’euros en 2010 Vinci peut garder le sourire. Bouygues n’exclut aucune possibilité. Mais le groupe s’attend à une baisse de son chiffre d’affaires de l’ordre de 4% pour 2010. Prudence donc. Eiffage par contre, ne compte pas s’agrandir. Et pour cause. En 2009 son bénéfice net a chuté. Avec moins 35,1%, il s’élevait à 190 millions d’euros. L’objectif en 2010 sera de limiter la casse et de stabiliser le chiffre d’affaires. Dans un contexte encore difficile, il appartient à chacun de déterminer sa stratégie pour affronter la tempête. Et d’arriver à bon port à moindre dégâts.

Grenelle du Bâtiment……………Un an après… Il y a un an en février 2009, le ministre de l’Écologie lançait le Plan Bâtiment Grenelle. Une mission qu’il confiait alors à Philippe Pelletier. Ce plan consiste à étudier les modalités de mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement dans les secteurs de la construction. Un an après, le premier rapport annuel dresse un bilan de la situation et des orientations à prendre. « Un an après, on peut affirmer que le plan Bâtiment du Grenelle est lancé, et que le train ne cesse de prendre de la vitesse » selon Philippe Pelletier. Il s’agissait d’abord pour lui de « convaincre les maîtres d’ouvrage que le moment était venu d’économiser l’énergie consommée dans nos bâtiments et de s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique. » Pour le comité stratégique Grenelle du Bâtiment les chiffres sont encourageants. Grâce notamment aux incitations fiscales mises en place. Les treize groupes de travail existants vont s’enrichir. Quatre nouveaux vont faire leur

apparition «Energies renouvelables intégrées au bâtiment », « Signes de qualité, labels et certifications », «Innovation et recherche » et « Transactions immobilières et rénovation énergétique ». Leur mission ? Faire des propositions. Pour mieux intégrer les énergies renouvelables au bâti et permettre aux maîtres d’ouvrage de mieux comprendre le fonctionnement des diverses solutions, évaluer dans quelle mesure les transactions immobilières peuvent être une occasion privilégiée d’amélioration de la performance énergétique…

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 6 - Mai 2010

Ça fume

Cinq ans après la proposition de loi, le texte rendant obligatoire l’installation de détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (DAAF) dans chaque logement a été publié au Journal Officiel. La loi no 2010-238 du 9 mars 2010 visant à rendre obligatoire l’installation de détecteurs de fumée dans tous les lieux d’habitation rend obligatoire l’installation d’au moins un détecteur dans tous les logements d’habitation, qu’ils soient neufs ou anciens, dans les cinq ans suivant sa publication au Journal officiel. C’est à l’occupant des lieux, qu’il en soit ou non le propriétaire, qu’il incombe d’installer et de veiller à l’entretien et au bon fonctionnement du dispositif. L’occupant du logement devra également notifier l’installation d’un appareil à son assureur. Déposé en 2005 par des parlementaires après une série d’incendies meurtriers, la proposition de loi a même été invalidée par le Conseil constitutionnel. C’est finalement une commission mixte paritaire qui a réussi à faire passer le texte.


Un tsunami chinois en Afrique

En Afrique, la percée des Chinois a eu lieu à une vitesse éclair. Entre 2000 et 2008, leurs échanges avec ce continent ont décuplé, pour dépasser la barre des 100 milliards de dollars. Et leurs investissements ont explosé, passant de 500 millions de dollars par an, entre 2001 et 2003, à un pic de 7 milliards en 2006. Pékin a ainsi financé des infrastructures dans trente-cinq pays du continent, dont dix grands barrages. « L’ampleur de ces investissements est sans précédent », écrit Vivien Foster, spécialiste du sujet à la Banque

Ah la bonne nouvelle !

La bonne nouvelle pour le secteur de la construction pourrait venir de l’intérim. Les derniers indicateurs de la fédération patronale des agences d’intérim, le Prisme, ont montré que pour la première fois en vingt mois, le nombre de salariés intérimaires avait augmenté en février de 2 à 3%. Le retour de cet indicateur dans le vert était particulièrement attendu car il est souvent considéré comme un indicateur anticipé de l’évolution du marché du travail. Il avait chuté de 28,7% en 2009, après environ -12% en 2008.

mondiale. La stratégie chinoise est claire : conquérir les matières premières (pétrole, bauxite, cuivre...) dont son économie a besoin. Et son organisation se révèle très efficace, hypercentralisée et intégrée. Les chiffres sont édifiants : entre 2001 et 2008, le chiffre d’affaires en Afrique des entreprises chinoises a été multiplié par... vingt-deux dans le secteur des infrastructures, atteignant pas moins de 9,7 milliards de dollars, soit 41 % de part de marché.

La défiscalisation selon Penchard Marie-Luce Penchard a fait le point sur la défiscalisation du logement social. Dans le journal Les Échos, elle s’est livré un une explication de texte « Ce dispositif réunit quatre acteurs essentiels : un promoteur qui réalise l’immeuble social, un opérateur social type société de HLM, qui l’exploite, un contribuable métropolitain, qui investit outre-mer, et l’Etat, qui octroie une réduction d’impôt de 50% du prix d’achat au particulier achetant un logement outre-mer et destiné à la location. Cette réduc-

tion fiscale n’est accordée qu’une seule fois, lors de l’investissement. D’où le nom de “défiscalisation cash” ou de “défiscalisation one-shoot”. L’opérateur social, en l’occurrence un organisme de logement social, doit verser à l’investisseur un loyer garanti pendant une durée de cinq ans. Cependant, pour que l’avantage fiscal ne soit pas totalement capté par l’investisseur, ce dernier devra consentir une rétrocession - dite encore ristourne - de 65% sur le loyer à l’exploitant. Si tel n’est pas le cas, la ristourne sera appliquée

lors de la revente du bien immobilier, à l’organisme de logement social. La rétrocession se fait souvent lors de l’investissement initial. Concrètement, le contribuable ne finance que 32.500 euros en 2009. Quant au solde du prix de l’investissement, soit 67.500 euros, il le finance en contractant un prêt, qu’il parvient à rembourser, par le jeu des loyers encaissés. Lorsque la rétrocession ne s’effectue pas lors de l’investissement initial, elle est réalisée au fil des années, par déduction de loyers versés à l’investisseur.

Le ras-le-bol des transporteurs

Et rebelote ! En février les transporteurs ont exprimé leur ras-le-bol à l’encontre des transporteurs marrons. Après avoir été reçus par la DDE et la Région pour la énième fois, ils ont obtenu satisfaction. Désormais un arrêté oblige les donneurs d’ordre à exiger un ensemble de pièces justificatives de la part du transporteur. Une charte de bonne conduite a également été signée.

Le CHU de Fort-de-France n’est pas parasismque

Daniel Riam nouveau directeur du CHU de Fort-de-France met un point d’honneur à avoir un hôpital parasismique. Il n’a pas précisé quand ce chantier allait démarrer, mais c’est un des objectifs qu’il s’est fixé lors de sa prise de fonction.

Plus de LBU

Le projet de loi de finances pour 2010 prévoit d’augmenter les crédits alloués à la Ligne Budgétaire Unique. Ils vont ainsi bénéficier d’un coup de pouce de 20 M€ pour atteindre près de 275 M€.

110 millions d’euros

La somme annexée à la loi de finances de 2010 est attribuée à la défiscalisation du logement social. Le gouvernement prévoit une dépense fiscale prévisionnelle de l’ordre de 110 millions d’euros, soit environ 1.700 logements supplémentaires. Six opérations concernant 246 logements pour un coût total de 30,7 millions d’euros seraient en cours d’instruction.

La défisc démarre bien à la Réunion

La défiscalisation du logement social a bien démarré à la Réunion. Selon Marie-Luce Penchard « en 2009, ce régime de défiscalisation a permis d’autoriser trois opérations d’un bailleur social de La Réunion, soit 503 logements pour un coût total de 56,7 millions d’euros. »

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 7 - Mai 2010

Le Département promet le redémarrage de sa commande publique

En février dernier le département a voté ses orientations budgétaires pour 2010. La collectivité envisage la construction de l’Etat major des sapeurs pompiers et un plan pour les casernes. Claude Lise a aussi assuré que la commande publique redémarrerait. Trou… noir pour le BTP ? Le PDG d’Eiffage, Jean-François Roverato, craint qu’«il y ait un trou important pour les travaux entre la deuxième partie de 2010 et la deuxième partie de 2011»


Actualité…

CARAIB MOTER

Obtention du Label A.Q.P. Enrobé

Caraib Moter vient de recevoir le Label A.Q.P. (Action Pesage Qualité) de pesage infalsifiable. Ce Label permet d’établir et de promouvoir un système de pesage permettant de garantir la fiabilité des indications figurant sur les bons de livraison. Nous avons voulu en savoir plus sur l’Association délivrant ce Label et sur les démarches réalisées par Caraib Moter afin de l’obtenir…

ASSOCIATION QUALITE PESAGE (AQP). Objet : établir et promouvoir un système de pesage permettant de garantir la fiabilité des indications figurant sur les bons de livraison ; à cette fin, l’association édite et actualise un référentiel comprenant entre autres un cahier des charges sur le système complet de pesage intitulé AQP constitué d’une chaîne de pesage agréée et conçue pour être inviolable, d’un système informatique de gestion des pesées, d’un système d’édition des bons de livraison et débouchant sur un label AQP décerné au membre sociétaire de l’association ; délivre aux membres sociétaires un label AQP attestant de la conformité au référentiel ; promeut la mise en place du système AQP dans les installations industrielles, liées à la réalisation des chaussées et autres ouvrages du BTP ; mène vis-à-vis des partenaires de la profession toute action ayant pour but de promouvoir la démarche AQP ; assure le respect par les adhérents des obligations résultant de la démarche AQP ; gère la marque AQP et tous les services associés. Siège social : 10, rue Washington, 75008 Paris. Site Internet : www.aqp.asso.fr.

Dans le cadre des actions entreprises par l’industrie routière pour améliorer la qualité de ses prestations et se préparer à la certification ISO 9000, une action a été engagée en 1996 par l’Union des Syndicats de l’Industrie Routière Française (USIRF) sur une démarche de qualité concernant les sytèmes de pesage et applicable à toutes les centrales d’enrobage (fixes et mobiles).

BUTS L’association AQP a pour objet d’établir et de promouvoir un système de pesage permettant de garantir la fiabilité des indications figurant sur les bons de livraison. A CETTE FIN, L’ASSOCIATION : Edite et actualise un référentiel comprenant entre autres un cahier des charges sur le système complet de pesage intitulé AQP constitué

(d’une chaîne de pesage agréée et conçue pour être inviolable ; d’un système informatique de gestion des pesées; d’un système d’édition des bons de livraison). Délivre un label attestant que la centrale d’enrobage équipée du système AQP répond aux exigences du référentiel. Promeut la mise en place du système AQP sur les centrales d’enrobage, liées à la réalisation des chaussées et autres ouvrages du BTP. Mène vis-à-vis des partenaires de la profession toute action ayant pour but de promouvoir la démarche AQP. Assure le respect par les adhérents des obligations résultant de la démarche AQP. Gère la marque AQP et tous les services associés. De plus, il est prévu dans les Statuts et le Règlement Intérieur, qu’elle ait des membres ASSOCIÉS tels que tout producteur ou fournisseur de matériaux, matériels, logiciels, ou produits en rapport avec l’objet de l’association.

Les trois éléments constitutifs de la chaîne de pesage AQP (centrale mobile, pont-bascule, système informatique) pouvant être dissociés d’un chantier à l’autre, il est impératif de disposer d’attestations de conformité pour chacun d’entre eux. Les attestations de conformité “Centrale mobile” et “Système informatique” ont chacune une durée de validité de 15 mois ou de 6 chantiers (clause la plus exigeante à retenir).

L’attestation de conformité “Pont-bascule” est sans limite de durée. Celle-ci n’est remise en cause qu’en cas de mauvais fonctionnement interdisant son utilisation réglementaire ou d’impossibilité de branchement du système informatique AQP. Dans ces cas, le balancier ne peut émettre de certificat de plombage/scellement.

Le label AQP est attribué pour un site de production ET la période pendant laquelle la cenFONCTIONNEMENT trale mobile travaille sur ce site. Le système AQP mis en place sur les centrales Pour l’obtenir l’entreprise gestionnaire devra d’enrobage aboutit : communiquer à l’association AQP les éléments - à utiliser du MATÉRIEL conforme à la régle- suivants : mentation européenne ; - à émettre des BONS DE LIVRAISON (BL) * copie du certificat de plombage/scellement conformes aux recommandations du fascicule du balancier ; 27 et aux normes enrobés ; * copie du carnet métrologique ; - à améliorer la QUALITÉ et la FIABILITÉ des * copie de la page “Paramètres AQP-Mobile” livraisons (contraintes pour l’émission d’un BL, (édité par le logiciel AQP version centrales moidentification et traçabilité de chaque BL, sécu- biles) ; risation des BL, prise en compte des situations * nom et numéro de téléphone du Chef de exceptionnelles, contrôle possible à tout mo- poste ; ment). * dates de début et de fin du chantier AQP. RAPPEL DES PRINCIPES La pesée sous le système AQP est obliga- Après vérification par l’association AQP de la vatoire pour tout marché où une pesée est re- lidité des attestations de conformité, le label quise, que ce soit pour le paiement des AQP sera adressé à l’entreprise gestionnaire. enrobés ou des raisons réglementaires (obligation de bons de pesée sur route ouverte). Cas de pesée non requise : chantier en circuit fermé (hors réseau routier public) ET paiement au forfait ou aum2.

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 8 - Mai 2010



Actualité…

Réglementation

La réglementation RTAA DOM obligatoire en mai 2010

La DDE a invité les professionnels de la construction et de l’immobilier à faire le tour des nouvelles réglementations spécifiques aux DOM en thermique, accoustique et aération. Ces nouvelles dispositions qui seront applicables pour les bâtiments neufs d’habitation et les extensions de ceux existants prendront effet à partir du 1er mai 2010...très bientôt. L’inquiétude de ces professionnels était voyant, vu l’échéance fixée par le gouvernement et les coûts supplémentaires engendrés sur le prix des constructions dans un marché déjà monrose. Le point pour vous… LES OBJECTIFS DES NOUVELLES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES Les nouvelles réglementations s’appliquent aux projets de construction de bâtiments d’habitation neufs et de parties nouvelles de bâtiments d’habitation existants, qui font l’objet d’une demande de permis de construire ou d’une déclaration préalable déposée à compter du 1er mai 2010.

LA NÉCESSITÉ DE RÉGLEMENTATIONS TECHNIQUES SPÉCIFIQUES DANS LES DOM Le climat et le mode de vie des Départements d’Outre-Mer rendent la réglementation métropolitaine inadaptée dans les Départements d’outre-mer en matière de thermique, d’acoustique et d’aération. En effet, ces réglementations conduisent en métropole a des constructions lourdes, fermées, très étanches, incompatibles avec les dispositions constructives locales des DOM.

Jusqu’à présent, il n’existait aucune réglementation technique sur ces aspects concernant les constructions neuves de logements dans les DOM, ce qui a conduit à la construction de bâtiments variés aux performances très hétérogènes. Il était donc important de bâtir des réglementations adaptées aux conditions climatiques des DOM. C’est la RTAA DOM, un ensemble de trois nouvelles réglementations spécifiques, en thermique, en acoustique et en aération.

Comme en métropole, la RTAA DOM se fonde sur les principes suivants : • améliorer la performance énergétique des bâtiments ; • limiter le recours à Ia climatisation ; • contribuer à la qualité de l’air à l’intérieur du logement ; • protéger la sante des occupants ; • garantir des conditions de confort, acoustique comme hygrothermique, minimales.

L’ARCHITECTURE DE LA RTAA DOM La RTAA DOM intervient sous la forme d’un décret modifiant le titre Vl du Iivre premier du code de Ia construction et de l’habitation (articles R. 162-1 a 4) concernant les dispositions spécifiques à l’outremer. Trois arrêtés, en date du 17 avril 2009, en précisent les modalités d’application, portant sur la thermique, l’acoustique et l’aération. Les exigences réglementaires portent sur une obligation de moyens, c’est-à-dire décrivant le niveau de performance minimale à atteindre pour les différents éléments de la construction.

VERS LA MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS DANS LES BÂTIMENTS ET L’AUTONOMIE ÉNERGÉTIQUE La nouvelle réglementation thermique devrait permettre à la fois de freiner l’augmentation de la consommation énergétique et d’augmenter l’utilisation des énergies renouvelables dans les bâtiments d’habitation.

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 10 - Mai 2010

Dans le domaine de l’énergie, la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle Environnement, dite loi Grenelle 1, prévoit que la consommation énergetique sera assurée d‘ici 2020 par 50 % d’énergies renouvelables dans les DOM, et vise à l‘horizon 2030 l’autonomie énergetique. A cet effet, la réglementation thermique, adaptée aux DOM, sera renforcée progressivement et un plan énergie-climat sera adopté dans chaque département. La prochaine étape réglementaire cherchera ainsi à limiter le recours à la climatisation dans les bâtiments non résidentiels et à développer l’utilisation des énergies renouvelables.

VERS UN DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE DANS LES DOM La loi Grenelle 1 prévoit également d’adapter le diagnostic de performance énergetique (DPE) aux DOM. En effet, le DPE constitue un outil de sensibilisation des populations aux enjeux environnementaux. Il dresse un état des lieux de la performance énergetique d’un bien immobilier et est illustré par deux étiquettes: une « étiquette énergie », indiquant la consommation d‘énergie du bien, et une « étiquette climat », estimant la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis.

Vers des labels de performance énergétiques Les prochains travaux réglementaires chercheront en outre à développer des labels de performance énergetique, à l’instar du label « haute performance énergétique », comportant 5 niveaux, de la réglementation thermique pour les bâtiments neufs en France métropolitaine (RT 2005). Pour plus de renseignements : www.developpement-durable.com


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Actualité…

Grands Travaux

Avancée des travaux du nouvel hôpital du François

La pose de la première pierre du nouvel Hôpital Local du François a eu lieu, vendredi 23 octobre 2009, à 10h00, sur le site des travaux situé au quartier Pointe Courchet après la ZI de Trianon. norme qui oblige les prestataires travaillant sur ce chantier d'appliquer les règles de respect de l'environnement de la conception du bâtiment aux travaux de finition. UN HÔPITAL SUR ISOLATEUR SISMIQUE

C

ette opération s'est faite en présence de Erique Marie-Louise, directeur de l'Hôpital du François, Maurice Antiste, président du conseil d'administration de l'hôpital, maire de la commune. Ils étaient accompagnés des représentants des organismes partenaires : Etat, Région, Département, SICSM, SGAR, ARH, représentants des usagers, congrégations religieuses, associations de services à domicile... Les travaux programmés pour une durée de deux ans sont estimés à 12,5 millions d'euros. Les abords et les voies d'accès sont en cours de réalisation, la remise des clés de l’hôpital est prévu pour avril 2011. L’hôpital rural, construit au centre-ville du François au début des années 1950 est aujourd’hui vétuste. La décision de reconstruction de cet hôpital a été prise par le président du conseil d’administration, Maurice Antiste. Un choix motivé par la nécessité de proposer un établissement de soin de proximité aux habitants du littoral atlantique, précisément ceux situés entre Vauclin et Trinité. La Ville du François a mis à disposition de ce projet un terrain de 27 000 m2 (2,7 ha). La commune réalise également les voies et réseaux d'accès évalués à plus de 6 millions d'euros financés à 75 % par le Fond Européen d'Investissement. L’opération réalisée sous l'appellation HQE, haute qualité environnementale. Une

Frédérick Duchosal, ingénieur des Arts et Métiers et Directeur Commercial de la société en charge du système d’isolation, a présenté le procédé d’isolation. Soixante quatre appuis parasismiques et seize amortisseurs, s’apparentant à un système de vérin hydraulique haute pression, composent le dispositif. Les isolateurs diminuent les efforts dynamique du séisme sur la structure tandis que les amortisseurs limitent le déplacement du bâtiment. Pour les bâtiments de soin et administratifs, la masse à reprendre est de plus de 7500 tonnes. Ce dispositif permettra de réduire le déplacement de 59,3 mm. Ces éléments font ainsi de cet hôpital le premier en Martinique bénéficiant d’une protection contre des séismes de forte intensité. L’opération a été présentée lors d’une visite de chantier aux responsables de l’hôpital et du conseil d’administration. « Nous tenons à ce que cet établissement réponde à ces normes antisismiques non seulement parce que le François est sensibilisé à cette question, mais surtout parce que les structures hospitalières sont fortement sollicitées après un séisme majeur », a rappelé Maurice Antiste, président du conseil d’administration. Les directeurs des hôpitaux du Saint-Esprit, de Saint-Joseph et des Anses d’Arlet étaient aussi présents lors de cette visite. Leurs établissements seront prochainement reconstruits dans le cadre du plan hôpital 2012.

LE NOUVEL HÔPITAL DU FRANCOIS EN CHIFFRES :

- L’hôpital est construit en 2 bâtiments en structure de béton armé relié par une passerelle.

- Le bâtiment de soin : R+2, 3 niveaux de 1500 m2 chacun sur fondations superficielles. - Le bâtiment administratif : R+1, 2 niveaux de 500 m2 chacun sur fondations superficielles.

- Ce projet s'inscrit dans le cadre du Plan Hôpital 2007 porté par l'Agence Régionale d'Hospitalisation (ARH). - Budget : 12,5 ME de construction (Partenaires) + 6 ME de VRD (Ville du François - FEI)

- Programmation : 50 lits (10 lits de médecine générale, 35 lits de réadaptation et de soins pour personnes âgées, 5 lits de médecine physique et rééducation destinés aux malades du sanitaire, de la Maison de retraite et des maisons externes... - Durée des travaux : 24 mois.

- Effectif des travaux : 5 entreprises de BTP, 3 Bureaux d'étude, 1 Architecte.

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 12 - Mai 2010


Siège : ZAC de Manhity - Lamentin

TRAVAUX PUBLICS V.R.D

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N°11, Zac de Manhity - Four à Chaux - 97232 Lamentin

Notre métier, passionnément.

Tél.: 0596 42 10 90 - Fax : 0596 42 10 91 E-mail : jean-lanes-sarl@wanadoo.fr


Actualité…

SEMSAMAR

Un nouvel opérateur social à la Martinique

L

a SEMSAMAR, quatrième opérateur social de France et premier dans les DOM s’implante à la Martinique avec l’ouverture d’une succursale à Fort-de-France. Elle vient d’ailleurs de réaliser sa première opération sur le département, en répondant à un appel d’offres lancé par la ville du Robert pour la reconstruction du bâtiment qui abritait ses services techniques. Au titre de sa mission de mandataire de la ville du Robert, elle a mis en place, avec la concours de la Caisse des Dépôts et Consignations, un préfinancement de cet équipement public, à hauteur de deux millions d’euros, à la demande de la Ville.

Coût des travaux : 3 430 000 euros, répartis entre : • La Ville du Robert • L’Etat (au titre de la Dotation Globale d’Equipement) • Le Conseil Régional • Le Conseil Général Ce nouveau bâtiment a été inauguré le 14 décembre 2009. Des discussions approfondies avec plusieurs autres municipalités ont convaincu la SEMSAMAR de l’intérêt de créer cette agence en Martinique pour participer aux grands projets de développement de l’île, notamment dans les domaines du logement social et de l’aménagement du territoire. Implantée au Lamentin, cette nouvelle agence est animée par un chargé d’opération, M. Eddie Criquet et une assistante, Mme Cristelle Guion-Firmin.

Eddie Criquet n'en est pas à ses premières armes en matière de logement social et d'aménagement du territoire. Son parcours professionnel en est la preuve. À 44 ans, titulaire d’un D.E.A. de Mécanique des Sols et Structures obtenu en 1992 à l’Université de Paris VI, il a déjà occupé les postes de responsable des travaux de construction et de réhabilitation des bâtiments départementaux et des collèges au Conseil Général de Guadeloupe, de responsable des services techniques de la ville de Schœlcher, de chargé d'opérations à la SEMAAF, de Directeur Général Adjoint de SETIM CARAÏBE, et de directeur de SAMEX SARL avant de prendre ses fonctions à la SEMSAMAR. Un homme d'expérience et de terrain sur qui il faudra compter dorénavant en Martinique. La vocation de cette Société d’Économie Mixte, créée à Saint-Martin en 1985 SEMSAMAR était de répondre aux besoins en infrastructures de la commune. Au fil des ans, elle est devenue l'une des plus importantes SEM de l'Outre-Mer, aussi bien par la diversité de ses champs de compétence que par son professionnalisme. Elle gère aujourd’hui un parc de 7 000 logements sociaux et construit entre 600 et 700 logements par an en Guadeloupe, à Saint-Martin, en Guyane et très bientôt en Martinique. L’une de ses spécificités est de pouvoir assurer le préfinancement de la part du demandeur (Collectivités publiques, organismes publics ou parapublics), notamment par le biais de contrat de maîtrise d'ouvrage déléguée, Présente en Martinique depuis maintenant trois mois, l’agence de la SEMSAMAR en Martinique a développé à ce jour de nombreux projets. C'est le cas, notamment de l’aménagement de la ZAE de ChocoChoisy à Saint-Joseph, pour le compte de la CACEM, en collaboration avec la SEMAVIL, ou encore de la construction de plus de 300 logements sociaux sur notre île. Elle déploie ses activités dans quatre secteurs prédominants : - l'aménagement et les équipements publics - le logement social et la promotion immobilière

Inauguration du Bâtiment. De gauche à droite : Albert Fleming Président de la SEMSAMAR, Marie-Paule Bélénus-Romana, Directrice Générale, le Maire du Robert, Alfred Monthieux

- le Partenariat Public Privé - la gestion d'équipements. Selon Eddie Criquet, en plus de devoir loger les plus nécessiteux, il faut aussi accompagner le vieillissement de la population en développant l'activité EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées), que ce soit en matière d'investissements ou d'exploitation.

« Le besoin est énorme et urgent pour nos aînés ».

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 14 - Mai 2010

LA SEMSAMAR EN CHIFFRES

• 55 salariés • Capital : 51 millions d’euros • Actionnaire majoritaire : la Collectivité d’Outre-Mer de Saint-Martin (51 %) • 66 opérations en cours à Saint-Martin •187 opérations en cours en Guadeloupe •40 opérations en Guyane • Un parc locatif de 6933 logements et commerces (Année 2008)

Les nouveaux Services Techniques du Robert.


ENTRETIEN

Marie-Paule Bélénus Romana Directrice Générale de la SEMSAMAR trice générale au terme d’un appel à candidature lancé sur le plan national.

Directrice Générale de la SEMSAMAR, Mme Marie-Paule Bélénus-Romana a accédé au poste de Directrice Générale de la SEMSAMAR en juillet dernier. En quelques mois, elle a modernisé l’entreprise et réussi son implantation en Martinique. Nous l’avons rencontrée.

Dans le petit monde de l’aménagement du territoire aux Antilles, on trouve relativement peu de femmes, et aucune à ma connaissance, à un poste à responsabilité aussi important que le vôtre. Comment devient-on directrice générale de l’une des plus grandes SEM de France ? Je serais tentée de vous dire “En travaillant, en travaillant et en travaillant encore! Après avoir obtenu à l’Institut de Bordeaux une maîtrise en Science et Technique de l’Aménagement du Territoire, j’ai travaillé huit ans dans une première Société d’Économie Mixte avant de rejoindre la SEMSAMAR en 1999 en qualité de chef de projet. A cette époque, la SEMSAMAR faisait ses premiers pas en Guadeloupe. J’ai implanté puis développé l’entreprise sur le territoire de la Grande-Terre, puis sur l’île de Marie-Galante et enfin en Guyane. En 2006, j’ai été nommée Directrice des Services Opérationnels et du Développement de la SEMSAMAR. A partir de mai 2008, j’ai assuré les fonctions de Directeur Adjoint de la SEMSAMAR, puis en juillet 2009 direc-

publics doivent faire face aux conséquences du vieillissement régulier de la population. Ce sera l’un des défis Quels sont vos objectifs pour la SEM- majeurs à relever au cours de ce siècle. SAMAR ? La SEMSAMAR s’y prépare, afin de Les mêmes que celui de n’importe quel pouvoir jouer pleinement son rôle d’outil manager : développer l’entreprise qui m’a de développement au service des collecété confiée et assurer sa pérennité. tivités territoriales. Nous avons créé une Cela passe par une gestion rigoureuse, filiale qui est spécialisée dans la construcune grande capacité d’adaptation et d’an- tion et la gestion d’Etablissement d’Héticipation. Pour autant, je n’oublie pas que bergement pour Personnes Âgées la SEMSAMAR n’est pas une entreprise Dépendantes (EHPAD). Nous dotons comme les autres. D’abord, c’est une So- ainsi Saint-Martin, la Guadeloupe, ciété d’Économie Mixte. Elle doit donc la Guyane et la Martinique d’un outil spéêtre en priorité un outil au service du dé- cialisé, performant, correctement capitaveloppement des collectivités locales qui lisé, susceptible d’apporter des solutions lui font confiance. Ensuite, c’est une concrètes et surtout pérennes aux conséquences du vieillissement de la population. “La grande force de la C’est cela, la capacité SEMSAMAR, ce sont les d’anticipation de la SEMSAMAR ! Je vous hommes et les femmes qui ai pris l’exemple des la composent, tout autant EHPAD, j’aurais pu évoque son capital”. quer de la même façon notre engagement aux société antillaise. Elle doit apporter sa côtés des collectivités territoriales pour contribution active au développement les accompagner dans le traitement des des Antilles, dans le domaine de l’amé- ordures ménagères, ou notre départenagement bien sûr mais aussi, plus lar- ment spécialisé dans le secteur de la gement en qualité d’entreprise citoyenne. santé, ou encore la gestion de marinas. A la SEMSAMAR, nous avons un slogan La diversité de nos métiers est à la me“Nous construisons l’avenir”, et une am- sure de la diversité des problèmes qui se bition : « Rigueur, compétences, au ser- posent à nos élus, et nous nous efforçons vice de l’épanouissement de l’Homme d’avoir toujours une longueur d’avance antillo-guyanais, et au cœur de son es- par rapport à ces problèmes. pace de vie ». La grande force de la SEMSAMAR, ce sont les hommes et les femmes qui la composent, tout autant que son capital. C’est pourquoi dès ma prise de fonction, je me suis attachée à valoriser les compétences et les performances des salariés de l’entreprise, notamment à travers la création d’un véritable service des ressources humaines, et la mise en place d’un plan de formation. Vous avez évoqué tout à l’heure la capacité d’anticipation de la SEMSAMAR. Vous avez des exemples précis? Oui tout à fait. Je peux vous citer par exemple la création de structures d’accueil pour personnes âgées. Les pouvoirs

Mme Bélénus-Romana en compagnie de la Ministre de l’Outre-Mer sur un chantier

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 15 - Mai 2010


Produits & Innovations CCIE - TOYOTA

NOUVEAU TOYOTA LAND CUISER, LA LEGENDE A TOUTE EPREUVE

L

e nouveau Land Cruiser est l’aboutissement de 60 ans d’expertise automobile tout terrain sans équivalent, dans plus de 150 pays à travers le monde. Le

Land Cruiser est le 4x4 le plus fiable, le plus durable et le plus confortable jamais créé par Toyota.

En Novembre 2009, ramdam chez tous les aficionados martiniquais de 4x4 puissants, le nouveau Land Cruiser fait son grand retour dans la catégorie des véhicules de légende. Impossible de ne pas succomber à ce design incroyable qui souligne le caractère de cette voiture unique. Après avoir confirmée sa légendaire robustesse, le LAND

CRUISER s’inscrit dans une vision haut de gamme du véhicule tout terrain.

Le nouveau Land Cruiser se démarque d’abord par sa puissance, en effet, il est disponible en 3 litres turbo Diesel 173 D-4D qui offre une performance et un couple imbattables. En outre, Le Land Cruiser est équipé des nouvelles avancées technologiques : moniteur multi terrain, Cruise control, conduite assistée, système de suspension dynamique KDSS, dispositif d’aide à la descente et à la montée DAC & HAC. Il dispose d’un grand nombre d’atouts : caméra de recul, radars anticollision avant et arrière, phares aux Xénon, dispositif audio premium et perfection acoustique de l’habitacle. Il est aussi doté de dispositifs de sécurité particulièrement complets, comme le système de freinage antiblocage (ABS), le répartiteur électronique de force de freinage (EBD), l’aide

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 16 - Mai 2010

au freinage d’urgence (BA), le système de contrôle de stabilité (VSC) et le contrôle actif de motricité (ATRC).

A l’intérieur du nouveau Land Cruiser, de la sophistication des instruments à la qualité de chaque détail, tout a été créé pour améliorer votre expérience de conduite. Le nouveau Land Cruiser offre un intérieur élégant, luxueux, spacieux, doté de matériaux naturels associés à une technologie hors pair.

Venez découvrir le nouveau TOYOTA Land Cruiser, à partir de 49 990€, au CCIE TOYOTA, au Lamentin.



Produits & Innovations ENTP

Le Cubiroc permet aux entrepreneurs de réaliser une économie de 15 à 30 % par rapport à un ouvrage béton classique

Nicolas Etilé est gérant de la Société ENTP créée en avril 2007 pour la production et la commercialisation de Cubiroc. Cette entreprise martiniquaise emploie huit personnes, nous l’avons rencontré…

Qu’est-ce que le Cubiroc ? Le Cubiroc est un panier en grillage de fil GAlfan contenant des pierres de huit à quinze centimètres Vibro compactés avec une granulométrie régulière.

Combien de temps avez-vous pris afin de créer et développer ce produit ? Il nous a fallu un an pour finaliser le montage financier et développer la pierre qui va dans les paniers. Le premier panier est sorti en mars 2008. Nous avons deux partenaires, Laguarigue qui distribue le produit et MACCAFERRI qui détient le brevet.

Quel est votre parcours et comment vous est-il venue l’idée de lancer ce produit et de vous mettre à votre compte ? J’ai fait des études en travaux publics, un CFP à Egletons, puis obtenu un diplôme de génie civil à Toulouse. Ensuite, j’ai travaillé avec une entreprise martiniquaise pendant un an. Trois ans plus tard, j’étais responsable d’exploitation d’une structure de 110 employés environ, 12 millions d’euros par an de chiffre d’affaires et beaucoup de responsabilités. Après avoir rencontré Julian Champiat, représentant de la marque Maccaferri sur les Antilles-Guyane, nous sommes devenus amis, avons fait de nombreux chantiers ensemble. Il développait le Cubiroc et avons souvent échangé sur l’avancement des recherches. Un jour, il m’a appelé pour me dire que tout était prêt, je suis allé voir sur place et six mois plus tard ENTP signait un contrat d’exclusivité avec la société Maccaferri.

Qu’est-ce qui fait du cubiroc un produit d’exception ? Le cubiroc est le premier module pré-rempli. Auparavant, les cages étaient remplies sur le chantier, maintenant le produit est livré prêt à l’emploi. Le cubiroc, c’est la rapidité, la garantie d’un panier conforme à l’exigence du chantier et un moindre coût (moins de maind’œuvre, de mobilisation des engins, de perte de matériaux). Cubiroc prend en compte le côté environnemental avec l’optimisation des matériaux et de la main-d’œuvre. Son indice carbone est inférieur à celui du gabion et du béton. D’autres avantages principaux sont la facilité de pose, le monolithisme, la sécurité et la longévité optimale, l’absorption acoustique… L’arrivée du Cubiroc correspond à une avancée technologique énorme, comparable à celle du béton prêt à l’emploi dans l’industrie du Bâtiment. Cette économie est-elle chiffrée en termes de pourcentage ? Il y a une économie de 15 à 30 % par rapport à un ouvrage béton classique. Avant, nous n’avions qu’une seule taille de panier (environ 2 m3). Maintenant le client ne paye que la hauteur et la largeur demandées. Les dimensions de paniers sont en mètre : 1x1x1, 2x1x1, 2x1x0,5, 1x0,5x1, et 2x0,5x1. Est-ce seulement le coût de l’achat ou également celui de la main-d’œuvre, globalement ? Il faut comprendre la globalité de la prestation, puis rajouter tous les postes annexes. Beaucoup de nos clients nous demandent de redimensionner un ouvrage en béton pour passer au cubiroc, car il y a un gain de temps. Et si avant il y avait des pénalités de retard, maintenant il y a des primes d’avancement. C’est le procédé de soutènement le plus rapide à l’heure actuelle avec un faible coût de main-d’œuvre.

Quels sont vos principaux clients ? Nous sommes distribués dans les établissements Laguarigue et avons donc accès à toutes les entreprises de travaux publics et tous les particuliers. Quels sont vos objectifs ? Nos objectifs sont de conforter les bases du Cubiroc, de nous positionner pour l’exportation.

Vous n’exportez pas encore ? Pas pour le moment, mais nous pourrions exporter de Trinidad jusqu’à Saint-Martin, sur toute la zone caraïbe, avec des coûts de transport plus ou moins raisonnables (15 euros le mètre cube pour la Guadeloupe).

Où se situe l’usine de production ? L’usine se trouve sur le territoire du Précheur. Quelle est la fréquence de production ? Nous avons une capacité de production de 40 m3 par jour, ce qui représente environ vingt paniers par jour.

Comment est perçu votre produit par les chefs d’entreprise martiniquais ? Depuis sa création, notre part de marché est en constante augmentation. Maintenant les maîtres d’ouvrage ont véritablement pris conscience du potentiel du cubiroc. Ils l’ont intégré dans leurs marchés et dans leurs cahiers des charges. En finalité, le cubiroc offre au maître d’ouvrage ce qu’il recherche : un gain de temps et d’argent. De nombreuses entreprises de travaux publics, telles que CDC ou SOVITRAP, ainsi que des particuliers ou des collectivités (Mairie du ROBERT, de Fort de France) ont utilisé le cubiroc, en sont satisfaites et en recommandent. Les chefs d’entreprises se positionnent sur les marchés de soutènement gabions avec ce type de paniers.

Quelles sont les principales applications du cubiroc ? Il est utilisé pour les murs de soutènement, les murs antibruit, les clôtures, les aménagements paysagers, etc. Nous avons d’ailleurs quelques récompenses, dont le prix de l’Innovation technique l’an dernier et le deuxième prix du Salon de l’Habitat pour la qualité d’accueil.

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 18 - Mai 2010


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Produits & Innovations

CHRONOFLEX

Le leader du dépannage de flexible hydraulique sur site en Martinique

Chronoflex, entreprise spécialisée dans la réparation et la fabrication de flexibles hydrauliques a été créée en 2001. Situé dans les locaux de l'entreprise AMS au Robert, et dirigée par Mr Rigobert Alexandre depuis sa création, elle a pour principaux clients les professionnels des travaux publics et de l'agriculture. Certaines industries font aussi appel à ses services (EDF, Sara,...). La priorité de cette entreprise reste le service et la proximité. Rencontre avec ce jeune cadre de 34 ans... Quels sont les secteurs d’activités concernées par vos services ? Bien que les secteurs de l'agriculture et du BTP représente 70 % de notre chiffre d'affaires, nous avons souvent des demandes de professionnels des activités maritimes, de location de matériel, d'industriels, de transporteurs, de manutentionnaires…. Nous sommes le leader du dépannage de flexible sur site en Martinique.

partement et 2 en Guadeloupe. Il faut savoir que chacun d'eux représente un investissement de plus de 80 000 €. Chaque fourgonnette est équipée avec les dernières innovations technologiques afin de pouvoir réparer, changer, et/ou refaire les flexibles du client sur place. Un atelier mobile c'est 300 m de flexibles hydrauliques, 600 références de pièces, d’embouts et de raccords, et bien sûr les machines industrielles nécessaires à notre travail. Chacun de ces véhicules est autonome en énergie car possède tous un groupe électrogène.

Comment se passe une intervention type ? Lorsque le client a un problème sur une rupture de flexible sur une machine ou une fuite hydraulique, il nous contacte par téléphone ou par mail. À partir de là, nous appelons notre technicien le plus proche, repéré par GPS depuis notre bureau et annonçons notre meilleur délai d’intervention. Sur place la panne est analysée, le flexible démonté, fabriqué à l'identique, gravé puis changé. Le niveau d’huile de l’engin contrôlé et réajusté si nécessaire. Le client n'a plus qu'à valider l'intervention en signant sur le terminal mobile détenu par chacun de nos techniciens ou un bon d’intervention. Notre principale préoccupation est le traitement de l’urgence et faire redémar-

Votre cœur de métier est d’aller chez le client, de quel matériel disposezvous pour ce faire ? Nous avons quatre ateliers mobiles en Martinique répartis aux 4 coins du dé-

CONTACT : Tél.: 0596 38 10 38 Port.: 0696 82 31 82

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 20 - Mai 2010

rer les chantiers le plus rapidement possible. Il faut savoir que notre service d'appels et nos techniciens sont disponibles tous les jours 24 heures sur 24. Nous réalisons plus de 2000 interventions chaque année en Martinique. Notre principal atout c’est notre réactivité, notre disponibilité, le respect de nos engagements et le professionnalisme de nos techniciens.

Des projets pour 2010 ? Notre objectif est de conforter notre position en tant que leader sur le marché, d’amener nos délais moyen d’arrivée sur site à moins d’une heure. Nos autres priorités concernent : l'innovation, avec la recherche de produits à la pointe de la technologie, la formation et la sécurité de notre personnel (il faut savoir que nous travaillons sur des pressions d’huiles dans les flexibles qui atteignent parfois les 3000 bars !), c’est pour cela que nous garantissons la traçabilité de tous nos tuyaux après fabrication. Une grande nouveauté à Chronoflex est l'obtention d'une certification « bureau de contrôle ». Ainsi, dès ce mois-ci nous sommes à même de réaliser les VGP (visite générale périodique) de tous types d'engins sur le site de nos clients.


Le LEROMUR de Sapeb Un nouvel élément de construction de haute technicité pour la fabrication de murs de soutènement.

chantiers les plus inaccessibles pour des ouvrages divers: murs de soutènement, clôtures verticales, quais maritimes, digues et berges, culées de pont, murs séparatifs et écrans anti-bruit. SAPEB est la seule entreprise martiniquaise à produire le LEROMUR, il est disponible à la vente sur nos deux sites de production, au Lamentin et à Saint-Pierre, mais aussi chez certains distributeurs de matériaux de construction de la place.

L

Thierry Ramaël (à gauche) en compagnie de Marc-Aurèle Demonière

e marché des matériaux de construction est sans cesse en évolution. En Martinique, des entreprises comme la SAPEB travaillent d'arrache-pied afin de pouvoir proposer aux professionnels du secteur les meilleurs produits. Nous entamons à partir de ce numéro, une présentation des différents produits BTP de cette structure qui compte près de 40 salariés. Pour ce faire nous avons rencontré Thierry Ramael, son responsable d'activités. Dans ce numéro, vous découvrirez le LEROMUR, un bloc béton pour les murs de soutènement.

Présentez-nous la SAPEB… La SAPEB est une entreprise de production de matériaux de construction qui existe depuis plus de 40 ans. Elle compte 40 salariés répartis entre nos deux sites du Lamentin et de Saint-Pierre. Au Lamentin nous fabriquons des prédalles et des poutrelles en béton précontraint, à Saint-Pierre, ce sont les blocs en béton aggloméré (Parpaings, Blocs à bancher, Talufleurs, Blocs lintaux d’angle et Le LEROMUR). Qu’est-ce que le LEROMUR et où peuton le trouver ? Le LEROMUR de SAPEB est un bloc en béton plein destiné essentiellement à réaliser des murs de soutènement. Il offre des possibilités de construction complètement novatrices. Grâce à ces qualités de résistance et de souplesse, il s’adapte aux

Quels sont ses atouts ? Moins contraignant que le mur végétalisable, car il ne demande aucun entretien spécifique, le Leromur permet en plus, de réaliser des murs de hauteur très importante (plus de 20 m). Il bénéficie d’une liberté de construction et d une simplicité de montage qui s’adapte tout particulièrement aux projets de grandes envergures et qui convient aussi aux besoins des particuliers en maison individuelle. Le LEROMUR peut être monté avec ou sans géotextile. Le matériaux drainant a mettre en place pour canaliser les eaux de ruissellement est moins important que pour les solutions traditionnellement utilisées. Son esthtétique est également un atout majeur car le mur a au final aspect pierre éclatée du plus bel effet. Enfin du point de vue économique la simplicité et la rapidité du montage (à titre d’exemple quatre personnes peuvent monter un mur de 35 m² en une journée), en font un produit très compétitif.

Ce produit avez-vous dit, peut être utilisé pour la construction de murs de soutènement pouvant atteindre les 25 m de haut... c’est énorme non? Le Leromur en est tout à fait capable, sa fiabilité a déjà été éprouvée dans des régions a fort aléas sismique (Algérie, Maroc…). Ses capacités résistantes en font un élément de construction parfaitement adapté aux conditions géographiques et climatiques de la Martinique. Destiné aux sols les plus accidentés ils résistent au contact de l’eau et peut être, sans aucun risque, utilisé pour la construction de digues, l’élargissement des rivières ou encore la consolidation des axes routiers en bord de mer. Sa souplesse offre de nombreuses possibilités de construction. On peut envisager plu-

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 21 - Mai 2010

sieurs angles par rapport à la verticale et des courbes sans coupe. Il s’adapte notamment à la construction de rampes et d’escaliers. La qualité des bétons sélectionnés pour sa composition en fait un ouvrage résistant aux chocs les plus forts et aux charges les plus lourdes. Calculé en fonction du risque sismique il est capable de supporter un axe routier, un parking, de se maintenir face aux tempêtes et fortes intempéries, ou de retenir la force des vagues. Le LEROMUR peut être utilisé en trois modules celui de 100, 25, ou de 50 cm selon les spécifications de l’étude technique systématiquement proposée et réalisée par un Bureau d Etudes spécialisé. Le LEROMUR est un produit tout a fait adapté aux spécificités de notre région, facile d’utilisation il sera, comme c est déjà le cas ailleurs, un produit far dans la réalisation d’ouvrages de soutènement a la Martinique,.

Votre avis sur la conjoncture actuelle? Le contexte mondial est difficile, le contexte local l’est aussi, crise de février, fin de la TVA NPR, diminution de la commande publique…, le BTP va mal. Une prise de conscience est nécessaire : il nous faut reprendre confiance en nous même. Il est important de prouver a tous qu’il y a aujourd’hui en Martinique un niveau de technicité et compétence tout a fait remarquable et qu’il est possible d’avoir de la production locale de très bonne qualité. Nous devons tous valoriser cette production locale (toutes industries confondues) et les hommes qui la font vivre. La relance économique locale passe aussi par une revalorisation de l’image de la production Martiniquaise.


Produits & Innovations

Du nouveau chez HYUNDAI : le iX55

“Un S.U.V. 4 x 4 qui rivalise avec les grands…” Depuis fin 2009, la marque Hyundai, commercialisée en Martinique par Autodis, filiale du Groupe Aubéry, s’attaque à un autre segment de marché, celui des 4 x 4 haut de gamme, avec la sortie du iX55…nous avons voulu en savoir plus et avons rencontré Jean-Marc DUPLAN, chef des ventes de cette entreprise qui compte 42 salariés.

L

e iX55 est un formidable 4x4 capable de rivaliser avec les références du segment : BMW X5, Mercedes ML, Audi Q7, Volkswagen Touareg, Volvo XC 90, voire Toyota Land Cruiser ou Lexus RX. Long de 4,84 m et large de près de deux mètres, l’ix55 était déjà commercialisé sur le marché nord-américain sous le nom de Veracruz. Il dispose de sept vraies places. Ce véhicule n’existe qu’en une motorisation, le Pack Premium équipé d’un V6 3 litres diesel de 249 CV DIN avec une boîte automatique et un équipement phlétorique.

Son look, Massif, le nouveau Hyundai est loin d’être doté d’un physique de ballerine. Ce 4x4 est agréable à regarder et dégage en tout cas une vraie impression de solidité. A en juger par le poids des portières et leur bruit rassurant, c’est du sérieux. A bord, L’ensemble est bien construit, respire le sérieux et la solidité. Côté équipement, le Hyundai offre à peu près

tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un 4 x 4 très haut de gamme : cuir, coffre automatique, radar de recul, clé mains-libres, phares au xénon, hi-fi. Dernier gros atout du Coréen : sa troisième rangée de sièges amovibles qui permet de voyager à sept dans le plus grand confort. Il dispose de plus d’une climatisation automatique bizone sur les 3 rangées. Côté prix, il est toujours délicat d’affirmer qu’une auto à plus de 50 000 €

n’est pas chère. Il faut simplement savoir qu’à ce prix-là, et avec un tel niveau d’équipement, l’ix55 s’affiche tout de même à 15 ou 20 000 € de moins que certains de ses concurrents directs…la différence est telle au moment de signer le chèque…

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 22 - Mai 2010


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Dossier Prévention

EDF et la sécurité des chantiers à proximité des réseaux électrique

« A chaque activité ses risques électriques… Professionnels ou Particuliers adoptez les règles simples de sécurité qui peuvent sauver des vies » « Sous les lignes, prudence, restons à distance »… EDF lance une vaste campagne de sensibilisation du public, des professionnels du BTP, des Agriculteurs et de l'ensemble des entreprises qui sont amenés à opérer des chantiers à proximité des réseaux électriques aériens ou souterrains. « Cette campagne d'information fait suite à un constat alarmant en Martinique. En 2009 on recense plus de 30 incidents causés par des tiers travaillant à proximité des réseau 20 000 et 63 000 Volts. Au delà des dommages sur les réseaux électriques, les conséquences sont multiples, nous explique Bruno JOULAIN, Adjoint au chef du Service Réseaux d’EDF Martinique : des "coupures" inopinées de l’alimentation électrique des clients, des accidents et des risque d’électrisation ou d’électrocution graves pour les salariés des entreprises, sans parler du cout des réparations ! » Rencontre… dessus et il nous arrive même de devoir arrêter ou faire arrêter des chantiers pour mise en danger d’autrui et risque de dégradation du réseau électrique.

Lorsqu’il y a un sinistre sur un câble électrique, qui est responsable financièrement et juridiquement parlant ? B. Joulain : À partir du moment où l’auteur des faits est identifié nous réalisons systématiquement un constat par rapport au sinistre en mettant en cause l’entreprise ou le particulier qui a causé ces dégâts. Nous lui facturons à ce moment l’intégralité des réparations réalisées par nos soins ou par une entreprise habilitée.

Mis à part le paiement de la réparation qu’est-ce que risque l’entreprise ou le particulier responsable des dégâts causés ? B. Joulain : Suite aux dégâts occasionnés, EDF se réserve le droit de saisir l’inspection du travail de manière à faire respecter à cette entreprise les règles nécessaires et légales de sécurité. C’est très important car la vie d’autrui est en danger. Nous sommes intransigeants la

Au-delà des dégâts matériels quels sont les risques pour les salariés qui travaillent à proximité de réseaux électriques, souterrains ou aériens ? B. Joulain : Pour que l’accident arrive il n’y a pas nécessairement contact avec la ligne électrique. Un des dangers de l’électricité réside dans le principe de l’amorçage ! En effet, plus votre corps est proche d’un câble aérien haute ou moyenne tension, plus vous avez des chances que votre corps serve de conducteur afin que le courant « s’échappe » vers la terre. Il suffit parfois de 50 ou 60 cm afin qu’il y ait une décharge ou « arc » électrique en direction de la personne ou de l’engin à proximité. En matière de réseau souterrain, l’opérateur peut être en présence d’un réseau qu’il pense bien isolé mais qui peut avoir un défaut quelconque d’isolation non visible à l’œil nu... Cela peut donc être source d’une électrisation ou d’une électrocution. Que doivent faire ces entrepreneurs afin de parer à d’éventuelles accidents de ce type ? B. Joulain : Une règle d’or à respecter et d’adresser à EDF Martinique une Dé-

claration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT). Cela est valable aussi bien pour l’entreprise de BTP que pour le particulier, l’élagueurs, où l’agriculteur. Dés réception de la DICT, EDF s’engage à répondre au demandeur dans les 10 jours, pour indiquer si oui ou non les travaux à réaliser présentent un risque vis à vis des réseaux électriques à proximité de la zone d’intervention. Si tel est le cas, EDF fournira au demandeur les plans des réseaux afin qu’il puisse travailler en toute sécurité. Dans certains cas bien précis et complexes nous pouvons nous rendre sur place afin de conseiller et de sécuriser la zone. Cette DICT est obligatoire quelle que soit la nature du terrain et les travaux à réaliser, que les travaux soient entrepris à titre privé ou public, qu’ils concernent la construction d’une maison ou simplement la réalisation d’une tranchée. Si les techniciens d’EDF découvrent un chantier sans cette DICT ils ont autorité pour le faire fermer et pour alerter l’inspection du travail. Il y a aussi d’autres règles a respecter, par exemple lorsqu’une entreprise travaille avec des engins de terrassement : dés lors que le conducteur de l’engin ou la personne qui est chargée de surveiller

le terrassement aperçoit le grillage avertisseur rouge, l’engin doit cesser de travailler et la fouille doit être poursuivie à la main pour éviter tout risque d’arrachage de câble ! Attention ces grillages rouges ou gaines (rouge ou noires striées rouges) ne sont obligatoires que depuis

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Dossier Prévention Cette Demande de Renseignements (DR), doit intervenir avant même que l’entreprise qui réalise le chantier ne fasse sa DICT. Cela leur permettra d’envisager, avec nos services, des moyens de sécurisation pour leurs salariés.

1985. Dans tous les cas si il existe le moindre doute sur la présence ou non d’un câble électrique il ne faut surtout pas hésiter à appeler nos services. La prudence est de mise.

Nous avons bien compris la problématique en ce qui concerne les particuliers et les entreprises œuvrant dans le secteur du BTP, qu’en est-il des agriculteurs ? B. Joulain : La problématique est la même pour les Agriculteurs qui utilisent, pour la canne ou la banane, des engins spécifiques d’une hauteur conséquente qui présentent un risque pour la manutention prêt de lignes aériennes. Il y a aussi des risques avec l’irrigation et les projections d’eau en direction des lignes électriques ; ou encore pour la cueillette de fruits, si l’engin ou le matériel utilisé touche ou frôle une ligne haute ou moyenne tension. Un arc électrique peut jaillir et c’est le drame. On peut aussi trouver des câble souterrains sur des parcelles agricoles, mais c’est assez rare.

Y a-t-il des dispositions précises que doivent prendre les municipalités ou les donneurs d’ordre ? B. Joulain : Les municipalités ou collectivités locales sont souvent maître d’œuvre ou maître d’ouvrage pour un certain nombre de projets de construction ou de réfection de voirie. En tant que tel il faut qu’elles réalisent les demandes de renseignements auprès de nos services, de manière à informer en amont les entreprises susceptibles de réaliser les travaux, sur la présence éventuelle de réseaux électriques.

Les autres moyens de répérer les ouvrages en dehors de la cartographie

D’autres conseils… ? B. Joulain : Il faut insister sur le danger de travailler à proximité des réseaux électrique, ne serait-ce que pour l’opérateur qui enfonce des tiges métalliques dans le sol pour baliser un chantier par exemple. Notre circuit de distribution (20 000 Volts) se trouve à 60 cm de profondeur, mais sur un sol déjà décapé par des engins de terrassement, le ruissèlement,

le passage d’engins, etc... Cette distance s’en trouve réduite d’autant, d’ou un risque de contact avec notre réseau et une possibilité d’électrisation ou d’électrocution encouru par cette personne. Ce cas de figure peut aussi se rencontrer sur nos lignes aériennes lorsqu’une parcelle est remblayée par l’apport de matériaux : de fait la hauteur des conducteurs est modifiée à la baisse. Toujours au sujet des lignes aériennes les entreprises qui posent du bardage peuvent être amenées à travailler à proximité des lignes électriques tout en manipulant des tôles de grandes longueurs qui peuvent rentrer en contact avec nos ouvrages.

Enfin, Il est aussi important de préciser encore qu’il n’est pas indispensable d’avoir un contact direct avec le réseau électrique pour subir ou causer des dégâts importants.

Agriculteurs, Professionnels des Travaux Publics, particuliers… EDF Martinique met à votre disposition des outils pour prévenir les risques électriques.

Télechargez-les sur le site : martinique.edf.fr Pour conseillers les Professionnels sur les travaux aux abords des ouvrages sous tension, EDF Martinique organise le 20 mai prochain un forum sur les risques éclectiques à Madiana de 10h30 à 12h00.

À titre d’exemple, l’accident survenu il y a quelques mois à la zone des Mangles où deux personnes sur une nacelle ont failli perdre la vie, sans aucun contact avec le câble 63 000 Volts qui alimente la zone.

C’est par ce qu’il en va de la sécurité et de la vie de chacun qu’EDF Martinique veut absolument sensibiliser les particuliers mais aussi et surtout les entrepreneurs du BTP les manutentionnaires, les élagueurs, les jardiniers, les professionnels agricoles,… des dangers encourues. Le risque électrique existe…faisons en sorte de l’atténuer, simplement en respectant quelques règles simples qui peuvent sauver des vies.

Il nʼy à pas si longtemps de cela, 2 personnes sur une nacelle élévatrice ont failli perdre la vie à Acajou… La photo ci-dessus montre la nacelle qui a pris feu suite, non pas à un contact avec le réseaux électrique, mais à une distance trop proche du réseau.

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Dossier Prévention

7 règles essentielles pour la sécurité de tous !

EDF rappelle quelques principes fondamentaux en matière de sécurité aux abords des ouvrages électriques: 1. Ne jamais s’approcher à moins de 5m d’une ligne électrique haute tension. 2. Ne jamais manipuler d’objets métalliques à moins de 5m d’une ligne électrique haute tension : échelle, échafaudage, camion-nacelle, camion-grue… etc. 3. Ne jamais grimper aux poteaux et aux pylônes électriques. 4. Éviter de jouer avec un cerf-volant ou un modèle réduit d’avion sous une ligne électrique. 5. Ne jamais toucher un câble électrique tombé à terre ou dans un arbre. 6. Ne jamais élaguer la végétation (arbres, bambous, …) en contact avec une ligne électrique. 7. Pour signaler toutes situations à risque, prévenir le service dépannage EDF : 0 810 333 972

Enfin, quel que soit le domaine d’activité concerné, il ne faut en aucun cas toucher à une branche ou à un objet en contact avec une ligne.

LE BTP Des lignes et des câbles qui passent sur les chantiers, c’est normal et habituel et les professionnels du secteur du bâtiment et des travaux publics connaissent les risques de contact avec un câble souterrain ou une ligne aérienne. Cependant, il existe aussi des risques d’électrocution simplement en approchant de trop près une ligne ou en pointant un outil vers elle, même sans la toucher. C’est pourquoi, les mesures de précaution déjà prises doivent être renforcées lorsque le travail se fait à proximité des lignes électriques. Principales situations à risque : - Manutention d’outils de grande longueur (échelles, échafaudages, antennes…) - Peinture d’une façade, couverture d’un toit, manipulation d’objet publicitaires - Evolution d’engins à hauteur variable

- Circulation d’engins de levage - Elagage et abattage - Réalisation d’une tranchée

-Déchargement de matériel ou stockage de produits agricoles

L’AGRICULTURE Tous les jours ou presque, les agriculteurs, parcourent leurs cultures - à pied ou à bord de machines agricoles-, installent des jets d’arrosage, élaguent ou abattent des arbres, aménagent des drains… En effectuant ces opérations à proximité des lignes, ils s’exposent tout naturellement à des risques. Principales situations à risque : - Arrosage et irrigation (manipulation des tuyaux…) - Elagage et abattage - Manipulation d’objets encombrants - Engins de grande hauteur - Aménagement de drains

LES SPORTS AÉRIENS Des vents défavorables ou une mauvaise maîtrise de l’appareil peuvent faire dériver le sportif et son appareil et le rapprocher dangereusement des lignes. Un deltaplane qui entre en contact avec des lignes, un ULM qui heurte un pylône, sont des accidents qui peuvent arriver. Principales situations à risque : - Avion de tourisme, planeur, hélicoptère - Vols en ULM, deltaplane - Vols en parapente - Jeux de cerfs-volants

Ainsi, pour éviter tout risque d’accident et se détendre ou travailler en toute sécurité, il suffit de rester à distance des lignes électriques et de suivre quelques simples conseils de sécurité.

PROFESSIONNELS DU BTP - Établissez la Demande de Renseignements (DR) et la Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT) 10 jours avant le début des travaux. - Pour toute demande d’information sur les DICT, envoyez vos questions par mail à : edf-martinique-drdict@edf.fr - Dans la mesure du possible, ne manœuvrez pas seuls sous les lignes.

AGRICULTEURS - Ne rehaussez pas votre terrain sous une ligne électrique ; - Si vous devez élaguer ou apporter une modification sous une ligne électrique, contactez votre interlocuteur EDF habituel ; - N’installez pas et ne déplacez pas sans précaution le matériel d’arrosage sous les lignes électriques.

ADEPTES DE SPORTS ET DE LOISIRS EN PLEIN AIR - Demandez conseil à votre club ; - Vérifiez les vents ; - Ne montez jamais à un pylône pour récupérer un cerf-volant ; - Ne touchez jamais une branche en contact avec une ligne électriques ; - Attention à la manipulation d’échelle métallique ou de canne à pêche sous une ligne électrique.

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LE LOGEMENT SOCIAL EN MARTINIQUE PEUT MIEUX FAIRE !

Après la crise immobilière, la crise financière, la crise économique… Bref inutile de vous dresser un tableau de la situation. Surtout dans le secteur du BTP où on serre encore les dents. L’annonce de la fin de la défiscalisation du logement privé a rajouté à la confusion et depuis on espère que le logement social va ramener un regain d’activité. Un secteur qui était en sommeil depuis quelques années, mais on nous annonce que 2010 sera l’année du réveil. Défiscalisation et flambée du foncier. Les deux principaux arguments avancés pour expliquer le peu de logements sociaux construits en Martinique. Une évidence quand on jette un œil aux mornes de notre île : les résidences privées se sont imposées dans le paysage. Et les chiffres ne démontrent pas le contraire, la Martinique est à la traîne. Guadeloupe, Guyane et Réunion font mieux que l’île aux fleurs en termes de construction de logement social. Selon l’Insee « dans les DOM, les deux tiers du parc se situent dans les départements de la Réunion (44,4 %) et de la Guadeloupe (24,0 %). » La caisse des dépôts et consignations, principal financeur, avance qu’en 2009 en Guadeloupe et en Guyane on a construit respectivement 2300 et 2000 logements. Pour la Martinique la même année on a atteint 436 logements !

LA FAUTE AUX BAILLEURS ?

On invoque la question du foncier. Son coût d’abord qui a terriblement augmenté et qui mettrait en péril l’équilibre des opérations. Sa nature également, avec des terrains escarpés, la nécessité de prendre en compte les risques naturels… La viabilisation des terrains coûte cher. Mais, ce dont on parle moins c’est de la volonté politique et de celle des bailleurs. SIMAR, SMHLM, Ozanam sont en première ligne. Si certains font preuve de dynamisme et de bonne volonté, on a gentiment remonté les bretelles de celui qui se satisfaisait la gestion des acquis. Les mauvaises langues les accusent de se contenter de gérer leur patrimoine, qui générerait des bénéfices colossaux. Ils ont chacun près de 8000 logements. Pourtant, selon la caisse des dépôts, Le bailleur n’a pas à

sortir un sou de sa poche pour lancer une opération. En effet en Martinique comme dans les autres DOM, le logement social est financé par des subventions et des prêts. 12 000 LOGEMENTS

Mais qu’on se rassure. La défiscalisation du logement social est arrivée ! Et même l’assemblée unique serait profitable au logement social. Peut-être verra-t-on enfin le tant attendu Etablissement public foncier. Peut-être. Mais la reprise serait déjà là depuis 2009. Encore la caisse des dépôts qui avance avoir financé des opérations à hauteur de 240 millions d’euros en 2009 sur les Antilles-Guyane, contre 220 millions en 2008. Elle estime qu’on pourrait potentiellement construire 12 000 logements en Martinique. Du côté des

bailleurs sociaux, tous ne partagent pas cet enthousiasme…

Ne manquez pas dans notre prochain numéro, notre dossier spécial logement social. Sans langue de bois retrouvez tous les acteurs de ce secteur : Bailleurs, financeurs, politiques… Retrouvez aussi les chiffres clés et tout pour comprendre la défiscalisation et son application chez nous.

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Etat des lieux des solutions martiniquaises et individuelles du logement social : Le Logement Social Evolutif (LES Diffus et Groupés) et l’Aide à l’Amélioration de l’Habitat. d’abord puis du financement bancaire.

D

AAH ET LES À LA DÉRIVE :

ans le panorama des solutions pour l’habitat des plus démunis et pour la sortie de l’insalubrité, depuis plus de 20 ans se sont développées des solutions réservées aux DOM avec de notables adaptations à la situation martiniquaise : le LES et surtout l’AAH, à côté des solutions calées sur le système national du HLM au sens large. Ces solutions ont pris un notable essor de 1998 à 2008 palliant grandement l’affaissement de la construction d’habitat collectif locatif par les sociétés d’HLM. Néanmoins diverses crises ont affecté cette filière AAH/LES depuis 2004 à cause de la disponibilité de la LBU

Malheureusement, l’AAH, malgré l’énorme besoin et notamment celui engendré par les suites du cyclone DEAN, souffre de baisses importantes de quotas annuels de subventions de l’Etat dites LBU ainsi que de la nécessité d’un recours accru au financement complémentaire bancaire. La situation du LES est bien pire, même s’il n’est pas affecté par des quotas qu’il n’arrive pas à atteindre : si l’Etat souhaite y recourir notablement, son financement est laissé à la discrétion du système bancaire pour l’essentiel et, malgré les garanties importantes octroyées par l’Etat et le Conseil Général à travers le FGHM, les banquiers assistés de leur ISF (Interface Sociale et Financière) unique, Martinique Habitat (MH), exigent une garantie très contraignante, le co-emprunteur, garantie réservée à cette seule catégorie de construction à l’exclusion de mutuelles ou d’hypothèques, pour octroyer des prêts trop faibles car notoirement sous-évalués en durée et flexibilité.

LES ENJEUX POUR NOTRE SOCIÉTÉ :

Si les services l’Etat ne s’alarment à ce jour que modérément et n’agissent qu’en accompagnement sans impulsion ni exigences envers les partenaires financeurs et en reportant la pression sur les sociétés agréées depuis 1996 et regroupées au sein du GIDOS, la situation doit pourtant d’urgence être traitée énergiquement. Par delà la disparition des 6 sociétés et des centaines d’emplois qu’assure leur activité, ce qui est en jeu c’est la situation de très nombreux mal logés disposant d’un patrimoine durement acquis ou hérité, constitué soit d’un logement vétuste, parfois insalubre voire indigne, à réhabiliter (AAH) ou à reconstruire (LES), soit d’une parcelle de terrain en propriété directe ou en indivision (LES). La société martiniquaise, dont son ministre considérait qu’elle était à 80 % concernée par ses revenus par la solution HLM, ne peut voir son avenir à travers ce seul mode d’habiter en locataire perpétuel et en immeuble. Le plus grand paradoxe est que ces solutions très particulières et adaptées à notre mode de vie et notre société vieillissante ne soient pas activement soutenues. Ceci alors même qu’au-delà de l’objectif prioritaire et naturel d’assurer un logement décent aux membres de nos familles en difficulté, elles permettent d’assurer deux objectifs majeures : d’une part un volant important d’activité économique dans l’ensemble des métiers du BTP en recourant au tissu artisanal qui est le cœur de notre structure de production et d’autre part, la mobilisation d’une importante épargne et

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LE LOGEMENT SOCIAL EN MARTINIQUE UN CONSTAT AFFLIGEANT :

Plus de 6 mois plus tard quel est le constat ?

d’investissements personnels conséquents par des prêts sécurisés par l’Allocation Logement. Autant de sommes disponibles et d’emplois que, surtout depuis la crise, il est fondamental de mobiliser pour créer ce sursaut économique endogène, structurel et durable essentiel à notre avenir.

Cela est si vrai que le Comité de la Relance Economique créé en Septembre 2009 a aussitôt inscrit comme ses 3 premières mesures proposées : Primo : la dynamisation des dossiers de réhabilitation Dean dont après 2 ans moins de 50 % débutaient leur instruction et moins de 5 % étaient en travaux, Secundo : l’accroissement du nombre d’AAH et l’accélération de leurs procédures,

Tertio : le déblocage des dossiers LES en attente de financement bancaire.

Ces mesures dont la solution est devant nous et purement martiniquaise, puisque les montants de subvention LBU étaient déjà acquis de la part de l’Etat, étaient donc le plus légitimement mises en avant.

- Les dossiers DEAN ont cessé d’être traités à fin 2009. Ils l’ont été avec les mêmes goulets à l’amont induits par une instruction méticuleuse préalable confiée à 2 seuls organismes (MOUS) dont un en cours de structuration et à l’aval par la désunion des solutions de financement qu’il s’est avéré impossible si ce n’est de mutualiser au moins de coordonner. Des centaines de dossiers avancent d’un pas inégal avec des financements défaillants et ne passent en travaux qu’au quart du rythme souhaitable. La solidarité DEAN aura été bafouée pour beaucoup et bien tardive et minimale pour les autres.

- L’AAH vient enfin de voir ses prix datant de 2005 revalorisés, mais attend des quotas accrus pour remonter des 500 chantiers environ en rythme actuel aux 1200 réalisés avant, voire 1500 souhaités par les pouvoirs publics, face à près de 3000 demandes recensées et enfin les financements libérés sans garanties excessives. Des centaines d’emplois pourraient s’exercer pour mettre en sécurité et confort autant de familles.

- Le LES meurt doucement face à plus de 300 demandes en instance car MH, l’ISF incontournable agréé par l’Etat, n’a fonctionné que 6 mois ces 3 dernières années et doit se réformer pour pouvoir recevoir à nouveau les prêts du Crédit Agricole, son partenaire unique avec le CIL depuis 16 mois, après signature en cours d’une convention à mettre à jour depuis plus de 6 mois, ceci dans l’indifférence générale hormis celle des opérateurs agonisants, de la nouvelle équipe du Conseil Régional et des demandeurs bafoués et exaspérés par le maintien dans leur situation précaire d’habitat. Si les prêts sont à nouveau octroyés sous peu, il faudra alors faire sauter le verrou de montants limités depuis des années conduisant les demandeurs à apporter plus d’argent personnel que les heureux acquéreurs de vraies maisons individuelles ceci pour un logement non fini ainsi tout en trouvant impérativement un co-emprunteur de solvabilité jugée dans des conditions draconiennes. Alors, par le biais des entreprises du GIDOS et du PACT réunies, une nouvelle construction pourrait à nouveau sortir chaque jour de terre pour faire travailler nombre d’artisans et abriter un avenir plus serein et dynamique pour beaucoup de nos concitoyens. Le 30 Avril 2010 Paul-Louis BOURROUILLOU, acteur de la filière depuis 20 ans, ex VP du GIDOS, Past -Président COBATY Martinique et membre du Comité de Relance Economique.

NDLR : A lʼheure où nous mettons sous presse, des négociations et des décisions seront prises 1ere semaine de Mai. Nous ne manquerons pas de vous en tenir informé lors de notre “Spécial Logements Social” du mois de Juillet.

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DÉFISCALISATION & LOGEMENT SOCIAL

Antilles Investissements

Johan Lacascade est le directeur de Antilles Investissements Martinique, première agence du groupe créée dans les Dom-Tom, il y a plus de 10 ans. Forte de cette expérience (Guyane, Antilles, Pacifique) nous avons récemment ouvert une agence à Mayotte. Antilles Investissements emploie une quarantaine de personnes à travers ses différents sites. Quelles sont les incidences de cette modification ? Les incidences sont multiples, en premier lieu cela impose aux transporteurs de planifier à l’avance leurs besoins afin de palier au délai de l’instruction des dossiers par les différents organismes cités précédemment. Le délai d’instruction est minimum de 2 mois.

Quelles sont les principales modifications suite à la promulgation de la LODEOM ? L’une des principales modifications, a été le passage à l’agrément des dossiers d’investissements des transporteurs. Il s’agit systématiquement de demander une autorisation préalable auprès des services fiscaux, de la direction départementale et de l’équipement ainsi que de monsieur le préfet.

Y a t-il d’autres obligations pour l’élaboration d’un dossier d’agrément ? Il y a plusieurs obligations à respecter pour obtenir l’accord des services fiscaux, nous pouvons notamment citer que l’exploitant soit à jour de ses obligations fiscales et sociales, que l’investissement soit justifié, un impact positif sur l’emploi. Notre cabinet prend en charge intégralement la constitution du dossier.

Et pour les autres secteurs, en dehors des transporteurs ? Pour les artisans, le secteur agricole, l’industrie, le tourisme, le bâtiment et les travaux publics il n’y a pas de demande préalable d’agrément si le montant de leur programme d’investissement ne dépasse pas les 250 KE par an. Il s’agit de dossiers de plein droit. ANTILLES INVESTISSEMENTS se charge, si le client le souhaite,

de rechercher les meilleures conditions de crédit pour finaliser le dossier, et cela sans frais supplémentaires.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres cabinets de défiscalisation ? Notre réactivité, notre disponibilité et la garantie pour les tiers que le dossier sera traité dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions.

On nous parle également de défiscalisation pour les logements sociaux qu’en est-il ? Effectivement, c’est l’autre point important de la LODEOM. L’article 199 Undecies C du code des impôts a été modifié. Dorénavant, les bailleurs sociaux peuvent bénéficier de la défiscalisation avec l’apport d’investisseurs à l’impôt sur le revenu, afin d’obtenir un complément de financement pour le montage de leurs dossiers. Avec la ligne budgétaire unique (LBU) en complément, cela permettra de réduire significativement les coûts d’exploitation, et ainsi d’augmenter le nombre de constructions pour le secteur social.

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ANTILLES INVESTISSEMENTS, est le seul cabinet de défiscalisation à avoir obtenu l’accréditation pour distribuer des PRODUITS D’ASSURANCE sur les montages de dossier en défiscalisation N° : 09 050 057.

En effet ce cabinet propose une assurance pour tous les matériels roulants et une assurance pour les engins agricoles et TP, sur des tarifs très intéressants.

Vous pouvez contacter Johan Lacascade, directeur de l’agence Antilles Investissements au 0596 51 61 14, pour obtenir une analyse chiffrée.

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Quartier Bac à Ducos Taupinière au Diamant “Les Terrasses dʼAcajou” au Lamentin “Petite Grenade” au Vauclin

MAISONS BETERBAT Centre d'affaires Béterbat - rue V. Lamon - Place d’Armes - 97232 Lamentin Tel : 0596 65 09 29 - Fax : 0596 65 09 29 Internet : www.beterbat.com


Défiscalisation

ECOFIP

« …il est nécessaire d’anticiper chaque projet d’investissement »

ECOFIP est spécialisée dans la mise en place de financements de projets dans les DOM - COM, entrant dans le champ d’application de l’article 199 undecies du CGI (texte intégral disponible sur www.ecofip.com). Fondée par Thibaud Assier de Pompignan, spécialiste du financement Outre-Mer depuis plus de 15 ans, ECOFIP dispose d’une implantation forte en Outre Mer via ses 6 agences implantées localement. Rencontre avec Nicolas OURY son Directeur Commercial...

Dans le contexte économique difficile que l’on connait depuis plusieurs mois en Martinique, quelles sont les perspectives de reprise ? Un certain nombre d’indicateurs nous font penser à un rebond d’activité. Les projets d’investissements chez nos voisins guadeloupéens et guyanais sont repartis à la hausse dans le sillage de marchés publics passés. Cela devrait suivre sur le territoire martiniquais compte tenu de la nouvelle dynamique régionale. Dans un autre registre, nos partenaires bancaires ont clairement manifesté une volonté de financer les projets structurants montés par nos soins.

Quel est le domaine d’intervention d’ECOFIP dans l’économie Martiniquaise ? ECOFIP est un acteur de référence en Martinique et plus généralement dans l’ensemble des DOM-COM, dans le financement de biens industriels dans le cadre de la loi Girardin. Nous finançons les entreprises éligibles à ce dispositif : BTP, transport, agriculture, industrie, photovoltaïque …, via un montage de type SNC qui offre des conditions exceptionnelles tenant compte des dispositions de l’article 199 undecies B du Code Général des Impôts, notamment sous la forme d’une diminution de loyer supérieure à 30%.

Quels sont les avantages concurrentiels d’ECOFIP ? Nous proposons à nos clients des solutions de financement de A à Z pour leurs équipements industriels, qu’il s’agisse d’un véhicule utilitaire à 10 000 € ou d’un complexe industriel

à 10 M€. Dans le 1er cas, nous sommes capables de répondre à des besoins rapides avec des livraisons de matériels en 48H. Dans le second cas, nous faisons profiter à nos clients de l’expertise acquise en termes d’ingénierie financière depuis plusieurs années, ce qui constitue un avantage concurrentiel fort compte tenu notamment du nouveau dispositif relatif au secteur du transport. En effet, l’agrément fiscal préalable délivré par la Direction Générale des Impôts est désormais nécessaire pour tous les investissements réalisés dans les domaines du transport de personnes comme de matériaux. Compte tenu des délais impartis à l’obtention dudit agrément (entre 2 et 12 mois environ en fonction des projets), il est nécessaire d’anticiper chaque projet d’investissement.

Pour conclure, vous avez évoqué lors de notre dernier entretien un élargissement de votre gamme de produits, pouvez vous nous en dire davantage ? En effet, nous travaillons activement au développement de nouveau produits badgés ECOFIP. Je vous donne rendez vous très prochainement pour une présentation spécifique de ces nouvelles offres.

Ne manquez pas dans notre numéro de juillet, notre dossier sur LE LOGEMENT SOCIAL EN MARTINIQUE

Sans langue de bois retrouvez tous les acteurs de ce secteur : Bailleurs, financeurs, politiques… Retrouvez aussi les chiffres clés… et tout pour comprendre la défiscalisation et son application chez nous. La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 36 - Mai 2010


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LE CONSTRUCTEUR

Maisons Beterbat

La qualité de la compétitivité, seul critère sélectif par excellence. Maisons Beterbat, entreprise martiniquaise membre de l'UMF (Union des Maisons Françaises) a été créée il y a 21 ans par cinq hommes (MM Paulin et Jean-Luc Vautour, Edouard Pancarte, Daniel Laval) convaincus que seuls les défis ont progressé et que l'état d'esprit qui anime les hommes est le levier le plus puissant du monde. Ils savent également que rien n'est acquis d'avance et que finalement la réussite d'une entreprise est due à la seule confiance de ses clients. Aussi, pendant toutes ces années, leur seul objectif a été la qualité, les délais et les prix. Ils ont également appliqué des principes fondamentaux basés sur la reconnaissance des hommes, capital le plus précieux de l'entreprise, sa force vive à tous les niveaux de la hiérarchie. Nous avons rencontré deux de ses dirigeants fondateurs, Messieurs Paulin et Jean-Luc Vautour. Comment avez-vous commencé ? Nous avons débuté notre activité dans un petit local ou Robert. D’abord spécialisée dans la réalisation de villas personnalisées en bois et béton nos activités se sont rapidement étendues aux collectifs de standing et aux lotissements dans toute l’île. À ce jour nous avons construit plus de 1000 habitations en maintenant la tradition en préservant la qualité et en développant l’innovation. Nous comptons 20 personnes à temps plein et travaillons avec plus de 200 sous-traitants.

Qu’est-ce qui a changé en matière de construction de maisons individuelles entre maintenant et il y a 20 ans ? La façon de construire est totalement différente notamment en matière de normes et de matériaux qui ont évolués. Aujourd’hui on va beaucoup plus contrôler la mise en œuvre et le respect des normes de la construction.

Les structures actuellement sont calculées par des ingénieurs en béton armé, qui imposent des règles bien précises. Les assurances contrôlent aussi ce respect des normes à raison d’environ une maison sur deux construites en Martinique.

Qu’est-ce qui explique cet essor ? Ce succès c’est le croisement d’un ensemble de compétences. La plupart des associés étaient déjà dans le milieu donc connaissaient bien cette activité. Ceci couplé avec le sérieux et la régularité de notre travail nous avons pu convaincre les acquéreurs de nous faire confiance. Ils n’ont pas eu tort car même après 20 ans, ces personnes nous sollicitent toujours.

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LE CONSTRUCTEUR l’arrivée du PPR, le revers de la loi de défiscalisation les prix ont flambé et les quantités de terrains disponibles ont diminué. À titre d’exemple ils ont doublé voire triplé en seulement six ans.

Combien de temps cela prend-il pour construire une maison à partir du moment que le client à son terrain ? Entre le moment où le client va prendre le premier contact avec nous, il va se passer deux à trois mois pour la constitution de son permis de construire et la mise en place de son financement. Un mois pour les études d’ingénierie, (plan béton) et entre 8 et 12 mois pour la construction.

Le prix de la construction a-t-il augmenté entre maintenant et il y a 20 ans ? Il est vrai que le prix de la maison a augmenté, mais c’est surtout celui du terrain. Nous n’avons pas besoin de remonter jusqu’à il y a 20 ans car encore en 2006 les prix fonciers étaient « abordables ». Avec

Quelles sont vos plus importantes réalisations ? Dans l’ordre chronologique, nos plus importantes réalisations étaient : Au Robert à Moulin à Vent, 23 logements, celà remonte à 1985, ensuite ce fut le tour de la réalisation à Belfort au Lamentin, une trentaine de villas, puis ce fut la réalisation de la résidence « Petite Grenade » au Vauclin avec 100 logements sur 7 ha.

Quelles sont les bonnes affaires actuelles ? Nous pouvons proposer à la clientèle martiniquaise : - La Résidence du Diamant à la Taupinière sur 6 hectares de terrain, qui est placé dans un magnifique cadre avec pour certains lots une superbe vue sur la mer et le rocher du Diamant. Cette résidence se situe à 7 minutes de la place du bourg et de la plage et seulement à trois minutes des infrastructures autoroutières. Une autre particularité : les prix attrayants que nous proposons

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(grâce à la collaboration de la municipalité du Diamant) afin que tous puissent y accéder. - A Ducos nous réalisons 18 villas et des appartements au quartier Bac - Thorail à Rivière-Salée (une dizaine de villas) - Au Lamentin “Les Terrasses d’Acajou” sur les hauts du carrefour Mahault avec une belle vue sur la baie et le bourg du Lamentin avec 18 appartements T1, T2 et T3.

Quelle est la nouveauté au sein de BETERBAT ? Grâce à notre expérience et à l’importance de notre parc, nous avons créé une structure « Real » qui s’occupe de rénovation et d’aménagement (toiture, peinture, carrelage, électricité…), une structure capable de réaliser tous les travaux afin d’entretenir et de rénover son habitation. Nous sommes joignables ou 0596 65 09 29. Le principal intérêt du client est de travailler avec un seul interlocuteur pour les entretiens plutôt que de chercher une multitude d’entrepreneurs. De plus, nous disposons de toutes les garanties financières et les assurances nécessaires de par notre affiliation à BETERBAT. Les artisans que nous choisissons sont des personnes avec qui nous travaillons depuis plus de 20 ans, ce sont des gens qui ont été sélectionnés et testés par les techniciens de BETERBAT.



PORTRAIT

JACQUES GIACOMETTI

Une vie passée dans le BTP. Avec la passion d’un métier et toujours l’envie d’innover. Jacques Giacometti a connu cette époque où la mécanisation était réduite au minimum. L’effort et la volonté des hommes faisant le reste. Il fait aussi partie de ces premiers entrepreneurs martiniquais qui se sont battus pour se faire une place.

Comment avez-vous fait vos débuts dans le BTP ? Après mes études j’ai eu la chance d’être embauché au bureau d’études des ponts et chaussées, la DDE d’aujourd’hui. J’y ai retrouvé une quinzaine de jeunes camarades, qui faisaient du dessin de bâtiment et de la topographie. Nous avions pour chef de service un ingénieur à la veille de la retraite, Monsieur Maugée, qui nous traitait paternellement : il nous appelait « mon petit camarade », nous conseillait et nous encourageait à poursuivre nos études par correspondance. Ce que nous faisions souvent pendant les heures de travail, nous étions tous ins-

crits à « l’École Universelle ». On travaillait en s’entraidant mutuellement. Je garde un bon souvenir de ce bureau d’études où je suis resté deux ans. Ensuite je suis allé au service militaire. J’ai plus tard réintégré la DDE où j’ai été affecté à un service contrôle de travaux c’est à cette époque que m’est venue l’ambition de créer ma propre entreprise.

Pourtant vous n’avez pas tout de suite monté une entreprise… J’ai été sollicité par l’entreprise Gnesotto et j’y ai travaillé une dizaine d’années environ. J’ai été chef de chantier, puis conducteur de travaux. J’ai effectué de nombreux chantiers de bâtiments et

d’ouvrages d’art. L’un de ceux qui m’a apporté beaucoup d’expérience est la construction du pont de l’autoroute sur la rivière DILLON.

Racontez-nous le déroulement de ce chantier Il s’agissait du premier pont en béton précontraint qui était à l’époque une technique toute nouvelle, et nous n’avions au départ, ni les équipements ni l’outillage pour un tel travail. Il nous a fallu concevoir des installations et tout fabriquer nous même : les armatures, les câbles de précontraints et les installations de bétonnage. Nous ne possédions pas de grues de chantier capables

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de soulever de telles poutres que nous devions placer au-dessus de la rivière. Nous avons donc conçu un système pour mener à bien les travaux. Et puis suite à des difficultés financières l’entreprise a déposé le bilan. Donc en 1968 j’ai intégré une autre entreprise qui était chargée de la construction de l’hôtel Batelière.

Que faisiez-vous sur ce chantier ? Ce marché avait été obtenu par une entreprise canadienne qui avait sous-traité le gros-œuvre avec l’entreprise Petreluzzi de Guadeloupe. A mon arrivée le chantier était commencé, mais avait beaucoup de retard sur son planning, le chantier a donc été partagé en deux et j’ai eu la responsabilité d’une moitié du bâtiment tandis que l’équipe en place gardait l’autre moitié, nous étions en compétition pour monter un étage complet chaque semaine, notre fournisseur en béton était l’entreprise AUBERY avec laquelle j’ai beaucoup collaboré par la suite. Il n’y avait pas encore de centrale à béton, et elle venait de s’équiper avec les premiers camions malaxeurs appelés aussi ‘’camion toupie’’, l’entreprise avait donc installé à l’entrée de notre chantier un grand hangar où elle stockait les sacs de ciment, et des goulottes pour charger les camions par gravité étaient installées à l’une des portes

« Je trouvais les méthodes de travail d’alors archaïques, j’ai toujours aimé l’innovation. » Comment vous êtes vous décidé à créer votre entreprise finalement ? Après Petreluzzi, j’ai travaillé à l’entreprise Frantz Jean-Joseph. Cela a duré quelques années mais on ne s’entendait pas bien. Mon dernier chantier, pour cette entreprise, a été l’exécution des terrassements pour l’allongement de la piste de l’aéroport.

Comment avez-vous fait vos premiers pas d’entrepreneur ? J’ai terminé mon contrat avec cette entreprise en fin de chantier, je suis parti le vendredi et le dimanche quelqu’un de la base aérienne est passé chez moi me demander si j’étais intéressé par des travaux de finitions, pour leur compte. J’ai donc monté mon entreprise, c’était en 1973 j’avais 39 ans, je travaillais beaucoup, la journée sur les chantiers et quelques fois une bonne partie de la nuit au bureau à préparer des dossiers. Pour me détendre je m’entraînais dans un petit club que j’avais monté avec un ami. Il donnait les cours de judo et moi le karaté, cela m’a beaucoup aidé et m’a donné l’endurance qu’il fallait pour monter et promouvoir l’entreprise.

« … à l’époque nous avions quasiment tout fait à la main. »

du hangar. Quelquefois quand on manquait de ciment nous guettions l’arrivée du bateau qui approvisionnait l’île et son arrivée le matin nous permettait de travailler dès l’après midi. Il nous est arrivé de recevoir du sable en Guyane et de Guadeloupe car il n’y avait pas de carrières organisées comme maintenant à la Martinique. Pour le second œuvre et les finitions j’ai collaboré avec une entreprise canadienne qui était venue en renfort pour les finitions et j’ai connu sur ce chantier un rythme de travail que je n’ai jamais vu par la suite, même sur des chantiers équipés de matériel beaucoup plus moderne.

Quels ont été vos premiers chantiers ? J’ai commencé par de petits chantiers. Par la suite j’ai répondu aux appels d’offres pour l’exécution de routes vicinales, et j’ai eu une satisfaction d’amour propre lorsqu’à mon premier appel d’offres j’ai été adjudicataire devant mon ancien employeur avec lequel je ne m’entendais pas. Il y a quelqu’un qui m’a encouragé énormément c’est Samson Combette, un entrepreneur de mes amis. Il m’avait toujours encouragé à me lancer à mon compte et il m’a beaucoup aidé. Je me suis progressivement équipé en matériel et outillage, et j’ai essayé d’innover pour moderniser la façon de travailler, je trouvais les méthodes de travail d’alors archaïques, j’ai

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toujours aimé l’innovation.

Et votre premier marché public ? C’était la construction d’une route vicinale pour la ville de Sainte-Anne. J’ai continué pendant plusieurs années à exploiter ce créneau et j’ai construit ou modernisé de nombreuses routes dans toute l’île. Au début nous étions moins d’une demi-douzaine d’entreprises à soumissionner. Plus tard quand j’ai pris ma retraite une trentaine d’entreprises répondaient aux mêmes soumissions. A mes débuts nous n’étions pas nombreux sur les appels d’offres. C’était alors l’éveil des entreprises martiniquaises et nous rencontrions quelques difficultés à donner les références. Par contre on acceptait qu’une entreprise plus ancienne en cautionne une nouvelle. Il y avait aussi le problème des références financières. Mais l’esprit au travail était différent et il y avait une collaboration plus franche avec les maîtres-d’œuvre dans le but d’un travail bien fait.

Les mentalités ont changé ? Les techniciens de l’administration et l’entrepreneur se considéraient alors comme des collaborateurs. Le but étant de trouver ensemble les solutions aux problèmes de toutes sortes que l’on pouvait rencontrer en cours de travaux et d’effectuer un bon travail. Par la suite et plus particulièrement à l’arrivée de la DDST, l’esprit a changé : l’entrepreneur s’est senti à priori et sans raison suspecté d’incompétence et de malhonnêteté, la qualité du travail s’en est beaucoup ressentie.

« La première défiscalisation a donné un bel essor aux travaux publics. Mon entreprise en a profité, et il y a eu aussi beaucoup de créations de sociétés. Mais après on s’est retrouvé un peu en surnombre. »


PORTRAIT La défiscalisation a été une bonne chose pour votre entreprise ? La première défiscalisation a donné un bel essor à mon entreprise. Il y eu aussi beaucoup de créations de nouvelles entreprises, et nous avons assisté à la naissance d’un tissu de compétence locale dans ce domaine, avec des entreprises de mieux en mieux structurées. Mais nous avons assisté aussi à l’arrivée de grandes entreprises de métropole attirées par les nombreux marchés donnés principalement par la Région. L’arrêt brutal de la défiscalisation et la crise financière de la Région rapidement oubliée, avec une longue interruption des paiements des entreprises, ont causé une période de morosité, le marché s’est trouvé réduit et les entreprises en surnombre. « J’ai été la première entreprise à la Martinique à utiliser le téléphone mobile »

Vous aviez un goût pour les innovations En effet j’ai été la première entreprise à la Martinique à utiliser le téléphone mobile qui, à l’époque, prenait une place importante dans les voitures que nous équipions. J’ai informatisé alors qu’à l’époque il n’y avait pas encore les PC de bureau que nous connaissons, mais de volumineux appareils et pas de progiciels mais des programmes qui devaient être créés par des spécialistes. Et j’avais pour cela embauché une jeune informaticienne qui se reconnaîtra certainement si elle a l’occasion de lire cet article. Pour le matériel, j’ai toujours aimé les choses nouvelles. Alors que je m’étais rendu aux Etats-Unis pour rendre visite à mon ami Combette qui s’était retiré en Floride, je suis tombé en arrêt devant une machine qui mettait en œuvre du béton sur les chaussées à la manière des finisseurs utilisés pour répandre les enrobés. J’ai décidé d’importer à la Martinique une de ces machines à l’aide de laquelle on obtenait rapidement une chaussée parfaitement profilée et beaucoup plus résistante qu’avec notre mise en œuvre traditionnelle quelque peu archaïque. J’ai voulu m’associer à d’autres entrepreneurs qui n’ont pas été intéressés. J’ai alors pris un accord avec une entreprise qui s’engageait à alimenter la machine à une cadence rapide (un mètre cube par minute dans certains cas) en contrepartie de l’exclu-

sivité de la fourniture. Mais cette entreprise n’a pas tenu ses engagements et a donné la priorité de la fourniture à d’autres entreprises laissant mes équipes et la machine immobilisées sur le chantier à attendre. J’ai alors acquis une petite centrale, et j’ai fabriqué moi-même mon béton.

Il y a aussi eu ces ouvrages préfabriqués, comment cela s’est-il passé ? Il était nécessaire de rentabiliser la centrale que j’avais installée, je me suis donc lancé dans la préfabrication. J’ai ensuite eu un contact avec une entreprise métropolitaine (l’entreprise MATIERE) qui avait mis au point une technique de fabrication et mise en œuvre d’ouvrages en B.A. préfabriqués. Ces ouvrages avaient de multiples usages en particulier les de chaussées pour le passage des rivières ou des piétons. J’ai donc passé des accords avec cette entreprise et entrepris la promotion de ces ouvrages à la Martinique. Grâce à cette technique nous avons pu construire en un temps record sur des terrains marécageux.

« Une pelle mécanique n’a pu être retenue qu’à la dernière minute par le conducteur, juste avant qu’un véhicule n’arrive en face.» A quelles difficultés étiez-vous confronté sur les chantiers ? Quand j’ai débuté les conditions de travail étaient très difficiles il n’y avait pas suffisamment de transporteurs pas de camions-toupies. Pour avoir un camion de location afin d’approvisionner mes chantiers il me fallait souvent parcourir des dizaines de kilomètres le soir après la fermeture des chantiers. Il n’y avait pas de téléphone portable et l’utilisation du téléphone fixe pour des gens qui se déplaçaient constamment était aléatoire. Les engins de terrassement en location étaient aussi en nombre insuffisant et souvent en mauvais état, je me souviens de ce tracteur dont les freins avaient lâché et qui n’a pu être retenu qu’à la dernière limite avant l’arrivée d’un véhicule en sens inverse. Il était donc indis-

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pensable d’équiper mon entreprise de tout le matériel que l’on devait utiliser. A la fin de ma carrière il y a eu des sociétés de transporteurs et de loueurs d’engins bien organisées et j’ai vu des entreprises de BTP importantes n’ayant pratiquement pas de matériel ce qui allège considérablement les charges et constitue une méthode de travail qui n’a rien de commun avec ce que nous faisions.

Cela devait être éprouvant pour les ouvriers… Le travail était beaucoup plus physique. J’ai vu des jeunes ouvriers décharger les sacs de ciment de 50 kgs. Ils portaient deux sacs à la fois sur la tête, et ils faisaient la course à celui qui allait le plus vite. J’ai vu un gars effectuer plusieurs voyages en portant trois sacs de 50kg sur la tête à la fois. Ce sont des choses inimaginables aujourd’hui.

Vous avez dû être confronté à des grèves durant votre carrière, pouvezvous nous raconter un mouvement qui a retenu votre attention ? Je me rappelle de la première grève à laquelle j’ai assisté. Je travaillais encore pour l’entreprise Gnésotto, nous construisions le carrefour de Dillon, qui depuis a été refait. Un matin alors que nous construisions un petit ouvrage en béton de 3m de haut et 3 m de large constitué d’une dalle en B.A. dont le béton devait être mis en œuvre sans interruption, nous étions en plein travail quand nous vîmes arriver un groupe de grévistes hurlant et gesticulant. Arrivés sur le chantier ils nous sommèrent d’arrêter le travail, je protestai alors et je leur expliquai que nous ne pouvions laisser ce travail inachevé au risque de le perdre; « d’accord dirent-ils, mais nous allons vous aider à terminer pour être sûrs que vous fermerez le chantier après ». Nous fîmes ce jour-là le travail en un temps record et j’estimai que nous avions tous bien mérité de nous arrêter plus vite. Vous conviendrez que l’esprit était très différent à l’époque.

Et dans votre entreprise ? Personnellement sur mes chantiers je n’ai pas eu d’ennuis graves. Dans mon entreprise j’ai subi la grève des centrales à béton. Mais j’avais une petite centrale personnelle et une équipe bien soudée, il est arrivé lors d’une grève que mes ouvriers viennent m’avertir qu’une des-


cente de grévistes était prévue pour le lendemain à la centrale, nous avons à partir de ce jour et durant toute la grève dû travailler de 5 à 7 heures le matin et mes ouvriers ont bien accepté ce nouvel horaire.

Avez-vous eu l’occasion de travailler ailleurs qu’en Martinique ? En général il y avait peu d’entreprises qui allaient en Guadeloupe. Un peu plus en Guyane, mais le plus souvent elles ne s’y installaient pas définitivement. Je suis parti en Guadeloupe pour un travail ponctuel et bien particulier : les ouvrages préfabriqués que nous appelions « conduits Matière » du nom de celui qui avait inventé le principe, J’y ai fait deux ouvrages. Cela a contribué à faire connaître le produit, mais je n’avais pas encore la structure qu’il fallait pour m’exporter. J’ai côtoyé des entrepreneurs guadeloupéens à la Caisse des congés payés du BTP Antilles-Guyane. Ils étaient charmants mais d’un chauvinisme effrayant. Quand on a informatisé la Caisse on a pensé installer un gros appareillage central en Martinique et deux postes auxiliaires en Guadeloupe et Guyane. Une étude a été faite par des spécialistes et nous avons présenté le résultat au conseil d’administration à Pointe à Pitre à nos amis Guadeloupéens. Dès qu’ils se sont rendus compte du contenu du projet ils se sont levés comme un seul homme en clamant : « Non, nous en avons marre d’être colonisés par les Martiniquais ! Tout ce qu’il y a en Martinique on le veut aussi chez nous ! » Nous avons du plier et doubler toute l’installation pour qu’à la Guadeloupe il y ait la même chose qu’en Martinique.

Quelles étaient vos relations avec les entreprises métropolitaines ? Quand j’ai commencé dans le métier, il y avait un cercle très fermé d’entreprises métropolitaines. C’était deux camps différents, mais qui n’a pas empêché la

« Les gros marchés étaient très difficiles à obtenir pour les entreprises martiniquaises. Si les élus nous avaient soutenus, on aurait pu avoir de très beaux marchés et faire du travail de bonne qualité. »

naissance de pas mal d’entreprises martiniquaises. Mais elles non pas été aidées, c’est un reproche que je peux faire aux collectivités locales de l’époque. Nous avions créé des entreprises sérieuses, qui voulaient et avaient les moyens de faire du bon travail, mais elles n’ont pas été soutenues comme il le fallait, et au moment des difficultés de la Région nous avons été sacrifiées par les politiques. A partir de ce moment il y a eu une cassure : les entreprises martiniquaises se sont effondrées tandis que les grandes entreprises métropolitaines monopolisaient le marché. Au moment de la crise de la Région qui a déterminé cette cassure il n’y avait plus de paiement et très peu de chantiers, mais les charges devaient être payées. Nous avons créé un comité de défense des entreprises martiniquaises. On se

réunissait à Ducos, les élus ont bien voulu venir discuter avec nous. Ils nous devaient des sommes extraordinaires. Certains se sont même étonnés de l’existence de tant d’entreprises martiniquaises bien structurées.

Quel est votre avis sur le transport par barge dont il est question depuis quelques mois et qui a été expérimenté entre Fort-de-France et SaintPierre ? Le transport par barge peut être très intéressant dans une île comme la nôtre, où, en plus le profil accidenté du terrain et l’étroitesse des routes rendent la circulation difficile. A l’origine le transport par mer était le plus pratiqué, le développement du réseau routier et les progrès techniques des véhicules ont rendu les transports terrestres plus avantageux, mais la situation a évolué. Les bateaux récents ont des performances remarquables et le réseau routier est maintenant inadapté et saturé, il serait donc souhaitable que le trafic maritime soit développé. Un essai concluant avait d’ailleurs été fait lors de la construction de l’autoroute avec le transport par barges depuis St Pierre des matériaux pour la fondation de la chaussée.

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L.H.


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La région 2010

Nous publions ici 3 pages de notre confrère et partenaire ANTILLA, vous présentant le nouvel organigramme de la Région Martinique, ainsi que quelques extraits du discours de S.Letchimy (sur la crise et le plan de relance) lors de son investiture .

Organigramme

La nouvelle organisation du Conseil régional

V

oici la liste de toutes les commissions du nouveau Conseil régional issu du vote du 24 mars. On notera : Jean Crusol, Président des Affaires Economiques, Mme Yvette Galot, Présidente de la commission Culture et Patrimoine, Luc-Louison Clémenté, Président de la commission BTP Equipement, Didier Laguerre, Président de la commission d'Appel d'Offres et Justin Pamphile, Président de l'Economie Sociale et Solidaire.

Commission Développement Durable du Transport et de l’Energie Président : Daniel CHOMET Vice-président : Thierry FONDELOT Secrétaires : Didier LAGUERRE, José MAURICE, André LESUEUR, Vincent DUVILLE Membre : Louis BOUTRIN

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Commission des Affaires Economiques Président : Jean CRUSOL Vice-président : Justin PAMPHILE Secrétaires : Fred LORDINOT, Yvette GALOT, Vincent DUVILLE, Jean Philippe NILOR Membre : Chantal MAIGNAN

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Commission Economie Sociale et Solidaire Président : Justin PAMPHILE Vice-président : Christiane MAGE Secrétaires : Manuella MONDESIR, Patricia TELLE, Miguel LAVENTURE, Marie-Hélène LEOTIN Membre : Vincent DUVILLE

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Commission Culture et Patrimoine Président : Yvette GALOT Vice-président : Elisabeth LANDI Secrétaires : Marie-France THODIARD, Karine ROY-CAMILLE, Chantal MAIGNAN, Aurélie DALMAT Membre : Sandrine SAINT AIMEE

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Commission BTP et Equipement Président : Luc Louison CLEMENTE Vice-président : Jenny DULYSPETIT Secrétaires : Maurice ANTISTE, Manuella MONDESIR, André LESUEUR, Daniel MARIE SAINTE Membre : Louis BOUTRIN

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Commission des Affaires Financières et du Budget Président : Fred LORDINOT Vice-président : Daniel ROBIN Secrétaires : Jean CRUSOL, Patricia TELLE, Miguel LAVENTURE, Vincent

DUVILLE Membre : Daniel MARIE SAINTE

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Commission Agriculture et Elevage Président : José MAURICE Vice-président : Fred LORDINOT Secrétaires : Daniel CHOMET, Marie-Thérèse CASIMIRIUS, A n d r é LESUEUR, Claudine JEAN THEODORE Membre : Aurélie DALMAT

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Commission Coopération et Affaires Européennes Président : Karine GALLY Vice-président : Jean CRUSOL Secrétaires : Christiane MAGE, Jocelyne PINVILLE, Miguel LAVENTURE, Sylvain BOLINOIS Membre : Francis CAROILE

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Commission Pêche Aquaculture, Ressources maritimes et Affaires maritimes Président : Maurice ANTISTE Vice-président : Patricia TELLE Secrétaires : José MAURICE, Yvette GALOT, Miguel LAVENTURE, Sylvain BOLINOIS Membre : Jean Philippe NILOR

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Commission Education Formation Professionnelle Président : Daniel ROBIN Vice-président : Jocelyne PINVILLE Secrétaires : Catherine CONCONNE, Elisabeth LANDI, Chantal MAIGNAN, Daniel MARIE SAINTE Membre : Francine CARIUS

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Antilla 1399 - 15 au 22 Avril 2010

Enseignement supérieur Innovation et Recherche Président : Elisabeth LANDI Vice-président : Karine GALY Secrétaires : Camille CHAUVET, Chantal MAIGNAN, Marie-Hélène LEOTIN Membres : Francis CAROLE, Daniel CHOMET

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Commission Santé Président : Marlène LANOIX Vice-président : Camille CHAUVET Secrétaires : Thierry FONDELOT, Marie-Thérèse CASIMIRIUS, Miguel LAVENTURE, Sandrine SAINT AIMEE Membre : Marie-Line LESDEMA

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Commission Logement Habitat Président : Simon MORIN Vice-président : Jenny DULYS Secrétaires : Thierry FONDELOT, Christiane MAGE, André LESUEUR, Claudine JEAN THEODORE Membre : Vincent DUVILLE

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Commission Sports Président : Thierry FONDELOT Vice-président : Camille CHAUVET Secrétaire : Manuella MONDESIR, Yvette GALOT, Marie-Line LESDEMA,


La Région 2010

Francis CARIUS Membre : Chantal MAIGNAN

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Commission Affaires juridiques avis et textes à caractère réglementaire et législatif Président : Chantal MAIGNAN Vice-président : Camille CHAUVET Secrétaires : Karine GALY, Marlène LANOIX, Jean CRUSOL, Sandrine SAINT AIMEE Membre : Jean Philippe NILOR

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Commission d’Appel d’offres Président : Didier LAGUERRE Titulaires : Christiane MAGE, Marlène LANOIX Suppléants : Manuella MONDESIR, Daniel CHOMET Titulaires : Daniel MARIE, Sylvain BOLINOIS Suppléants : Francine CARIUS, Marie-Hélène LEOTIN

Titulaire : André LESUEUR Suppléant : Miguel LAVENTURE

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Commission César Président : Camille CHAUVET Vice-président : Daniel CHOMET Secrétaires : José MAURICE, Jean CRUSOL, Vincent DUVILLE, Louis BOUTRIN Membre : Miguel LAVENTURE

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Commission Partenariat public privé Président : Didier LAGUERRE Vice-président : Christiane MAGE Secrétaire : Marlène LANOIX, Manuella MONDESIR, Marie-Hélène LEOTIN, Claudine JEAN THEODORE Membres : Chantal MAIGNAN

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Jury Concours Commission spéciale de maîtrise d’œuvre Président : Manuella MONDESIR

Et Sept Commissions dites Ad-hoc

I

Titulaires : Didier LAGUERRE, Jenny DULYS-PETIT Suppléants : Karine ROY-CAMILLE, Elisabeth LANDI Titulaires : Daniel MARIE SAINTE, Sylvain BOLINOIS Suppléants : Francine CARIUS, Marie-Hélène LEOTIN Titulaire : André LESUEUR Suppléant : Miguel LAVENTURE

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Délégation Service Public Président : Daniel ROBIN Titulaires : Didier LAGUERRE, Christiane MAGE Suppléants : Manuella MONDESIR, Marlène LANOIX Titulaires : Daniel MARIE SAINTE, Sylvain BOLINOIS Suppléants : Francine CARIUS, Marie-Hélène LEOTIN Titulaire : André LESUEUR Suppléant : Miguel LAVENTURE

l s'agit de Commissions mixtes comportant des élus et des personnalités extérieures qui, pour l'instant, ne sont pas encore officiellement connues. Ces Commissions Ad-hoc semblent avoir un rôle de « brain storming », de prospectives, de perspectives et de conseils.

Commission Ad-hoc Plan de relance et grands projets structurants Président : Catherine CONCONNE Vice-président : Justin PAMPHILE Secrétaire : Daniel ROBIN

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Commission Ad-hoc Octroi de mer et Fiscalité Président : Jean CRUSOL Vice-président : Daniel ROBIN Secrétaire : Fred LORDINOT

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Commission Ad-hoc Evaluation et Prospective Président : Daniel ROBIN Vice-président : Luc Louison CLEMENTE Secrétaire : Jean CRUSOL

De gauche à droite, Didier Laguerre, Catherine Conconne et Karine Roy-Camille (MI)

Commission Ad-hoc Plan Jeune Président : Justin PAMPHILE

Antilla 1399 - 15 au 22 Avril 2010

La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 48 - Mai 2010

Vice-président : Thierry FONDELOT Secrétaire : Luc Louison CLEMENTE

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Commission Ad-hoc Préparation Collectivité unique Président : Didier LAGUERRE Vice-président : Marie-Thérèse CASIMIRIUM Secrétaire : Jenny DULYS-PETIT

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Commission Ad-hoc Tourisme Président : Karine ROY-CAMILLE Vice-président : Yvette GALOT Secrétaire : Daniel ROBIN

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Commission Ad-hoc Risques Majeurs Président : Jocelyne PINVILLE Vice-président : Didier LAGUERRE Secrétaire : Jenny DULYS-PETIT

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Engagements…

Le regard de Serge Letchimy sur « la crise et le plan de relance »

D «

ans le discours d'investiture qu'il a prononcé lors de son élection, nous avons sélectionné les grandes lignes et les engagements du Président Letchimy concernant la crise sociale et économique que connaît la Martinique.

(…) Au moment où je parle, des centaines de Martiniquais vivent dans des difficultés immenses. Des centaines d’hommes et de femmes, jeunes et vieux, qui ne savent plus comment payer leur loyer, comment faire face à leurs dettes, comment se loger, comment se former, comment trouver de quoi s’acheter le minimum vital pour eux-mêmes et pour leurs enfants! Des retraités qui ont tant travaillé au service du pays et qui voient de jour en jour leurs ressources diminuer tandis que se profile en face d’eux le spectre du manque et de la pauvreté! Des mères de familles qui vivent le tourment de l’avenir de leurs enfants, sans emplois, sans formation, sans perspectives et sans espoirs! Des jeunes qui ne comprennent plus cette vie et qui ne comprennent plus leur vie et qui ne se lèvent le matin que pour se perdre dans le désœuvrement! A la fin de ce mois, des entreprises auront fermé leurs portes, ou auront licencié, et de nouveaux Martiniquais, de tous âges, entreront dans cette angoisse de la perte d’un emploi et de la difficulté quasi insurmontable de se re-

mettre en selle!… (…) La crise de février 2009 est née de ces difficultés insupportables, tout comme elle est née d’un malaise plus profond qui porte sur le sens même que nous donnons à notre vie. (…) J’ai l’impression de mener une vérita- A droite, Serge Letchimy… (MI) ble réflexion sur les grands travaux structurants dans le toutes ces notions qui à mon avis ne domaine des équipements publics, du peuvent que constituer la base même logement, de l’habitat (et là je pense de tout projet global, de toute vision véaux sinistrés du cyclone Dean qui viritablement politique et de toute vent depuis déjà trois ans dans une siconstruction institutionnelle. tuation intolérable !). Grands travaux (…) Dès ce mois-ci, sitôt après la structurants dans les transports, dans mise en place des commissions, je la prévention des séismes, dans les prendrai toutes les initiatives nécesénergies renouvelables, dans le tousaires afin de mettre en œuvre un plan risme, dans la revitalisation de l’agride relance de l’activité et de l’emploi. culture et de la pêche… » Pour cela, j’utiliserai la dynamique centrale que peuvent constituer la commande publique, le BTP, mais aussi

LA SEMAFF en quelques chiffres

[Frantz THODIARD est depuis 2008 le Président Directeur Général de la SEMAFF. L'ancien président était M. Raymond Saint-Louis Augustin, le nouveau maire. LA SEMAFF, selon son site, a été créée 13 juillet 1988 par Aimé Césaire et Serge Letchimy.] Une SEM au capital de 2596312 € 32 collaborateurs Chiffre d’affaires 2007 : 3,2 m€ 30 à 40 millions d’euros d’investissement public injectés chaque année dans l’économie martiniquaise depuis 20 ans, 45 opérations d’aménagement, de construction, d’études d’urbanisme actuellement en cours, 8 quartiers rénovés ou en cours de rénovation, 2 hôpitaux, 1 dispensaire, 2 parcs urbains en cours de réaménagement, 2 lycées, 1 centre de formation, 3 voies de désenclavement, 230 logements sociaux construits, plus de 1500 logements sociaux accueillis sur les fonciers aménagés par la SEMAFF, Les zones d’activités créées par la SEMAFF ont permis d’accueillir la construction de 107000 m² de bureaux, d’activités artisanales et de services. Principales opérations: l’Étang z’Abricots, ZAC Perrinon, ZAC de la Pointe Simon]. La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 49 - Mai 2010


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Une nacelle PLA210 21m NISSAN année 2007 Panier fixe télescopique capacité 200kg SOLEM Tél.: 0596 72 06 94

Une grue Potain GTMR 386B de 2002 50m flèche A 50m 1.5T avec essieux de transport Lest de base, indicateur d’ohmmètre sur patins SOLEM Tél.: 0596 72 06 94

Un camion IVECO 6X6 TYPE 330-36 Plateau avec grue aligné 220 T.M. D seder SOLEM Tél.: 0596 72 06 94

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La Caraïbéenne d’Equipements N°7 - Page 50 - Mai 2010



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