Indonesie 1975 par Jocelyne

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Voyage en Indonésie en 1975 SINGAPOUR - SUMATRA - JAVA - BALI - JAVA -

Auteur : Jocelyne Pruvot

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Dimanche 27 Jui!et 1975 - Le vol vers Singapour Rendez-vous à 6 hres à Orly. après avoir pris le premier métro et le premier bus d'Air France aux Invalides, j'arrive à Orly Ouest à 6h30, juste à temps pour prendre mes documents de voyage. Je découvre que le voyage que j'ai acheté chez l'agence Payscope, "Découverte de l'Indonésie", est en fait un voyage FMVJ (Fédération Mondiale des Villes Jumelées), et que le groupe comprend .... 32 personnes (sic !) Vol Paris - Francfort à 7h30 de la Lufthansa - Boeing 727 1 hre de vol. Les hôtesses sont en mini robe jaune. Petit déjeuner. j'essaye difficilement ce pain noir allemand que je n'aime toujours pas.

Francfort

A l'aéroport de Francfort, nous avons un transit de 3 hres pour prendre un vol de la Garuda à destination de Singapour. L'avion arrive d'Amsterdam et ira jusqu'à Jakarta. Nous partons vers les 11 hres. Les hôtesses portent une mini robe avec une veste orange et beige, et un gros chapeau sur la tête. Ce n'est pas la tenue traditionnelle indonésienne, vue sur les dépliants publicitaires de Garuda.

Rome

Nous faisons une escale à Rome, à l'aéroport Leonardo da Vinci, puis une autre escale à Bombay. Le vol est très long entre Rome et Bombay, plus de 7h30 que nous faisons d'une traite.

Bombay

On débarque à Bombay à 2 hres du matin. Retrouvailles avec la chaleur humide de Bombay, de vieux souvenirs reviennent, même à 2 hres du matin le climat est toujours aussi insupportable. Avec Garuda, nous avons eu la chance de pouvoir sortir de l'avion à chaque escale, et de passer en salle de transit à chaque aéroport, ce que je n'avais jamais été autorisée à faire au cours de mes voyages précédents vers Asie avec d'autres compagnies, qui étaient Swissair, Air France, et Alitalia. C'est très agréable, ça détend les jambes, et ça permet d'avoir un bref aperçu de l'ambiance, et des gens de chaque pays.

Bangkok Encore des retrouvailles. L'aéroport est aussi agréable que le souvenir ma laissé. Et moi qui avais regretté de ne pas avoir acheté d'avantage de soie l'an dernier, je me précipite vers la boutique de l'aéroport pour en acheter un coupon. Je l'achète à l'aller, parce qu'au retour, nous ne ferons pas escale à Bangkok. 2


SINGAPOUR Lundi 28 Jui!et 1975

C'est là que nous atterrissons pour de bon. Les formalités de police et de douane sont vraiment extra rapides. Nous arrivons le ventre plein après avoir mangé sur Garuda, trop, comme toujours.

Hôtel Mayfair 404 A Armenian Street tel : 315 75/6/7

Singapour n'a pas l'air trop mal, mais notre arrivée à Hôtel Mayfair suffit à me déprimer. Il est 14 hres. C'est un de ces hôtels minables de type chinois, où je ne croyais jamais descendre, une chambre très rudimentaire, triste, donnant sur la rue bien entendu, (encore une bonne nuit en perspective !) avec pourtant un climatiseur à la fenêtre, une salle de bain (la douche a un trou qui projette un filet d'eau qui éclabousse partout jusqu'à la cuvette des WC.

Et je découvre que le petit déjeuner n'est pas inclus dans le voyage, et que avec la FMVJ, il faut s'attendre à ce type d'hôtels, pas chers, ou du logement chez l'habitant. Eh bien le voyage s'annonce bien !

Je sors très vite de cet hôtel, car nous n'avons que l'après-midi et la nuit pour découvrir Singapour, après 20 hres d'avion.

Et comme toujours, j'ai décidé de prendre les bus. Petit problème : il n'existe pas à Singapour de carte des bus. Alors, après quelques renseignements donnés par une représentante de l'agence locale, une carte de la ville, et l'aide fournis par les voyageurs dans le bus, tout se passe très bien; Le bus n'est pas cher, va vite, et très loin.

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Singapour Le Tiger Balm Garden

Où nous voulons aller en premier, est en effet très loin. A l'est de la ville, pratiquement en dehors de la ville. C'est le même type de jardin que celui de Hong Kong qui porte le même nom. "délire de chinoiseries de plâtre". C'est très marrant tellement c'est laid. Les deux énormes lutteurs ou les orang-outangs, ou les bouddhas de plâtre... Mais le meilleur c'est la galerie des supplices chinois, des personnages en miniatures, représentant des scènes du genre "on ouvre le ventre et on en tire l'intestin".

L'île de Sentosa

Il est assez tard quand nous quittons le jardin, et presque 17 hres quand nous arrivons au Mont Faber, le point culminant de la ville, d'où l'on peut découvrir tout Singapour. Alors le choix se pose. Il y a un cable-car (un téléphérique) qui monte soit au Mont Faber, soit qui va à l'île de Sentosa qui est du côté opposé, soit il fait l'aller et le retour.

Etant donné l'heure qu'il est, et la crainte de voir la nuit tomber entre 17 et 18 hres, nous hésitons. Nous craignons de rester en rade dans l'île, mais on nous rassure en nous disant que les cable-cars fonctionnent jusqu'à 21 hres. Nous décidons donc d'aller dans l'île pour 3 $ Sing. Ces petites cabines sont très agréables. Nous ne regrettons pas la décision, car nous découvrons un panorama magnifique sur la rade et le port de Singapour, avec tous les bateaux, les buildings... devant nous, l'île de Sentosa, et au loin, un bateau coulé, piqué dans la mer. L'île de Sentosa est un paradis de repos. Tout y est vert. les oiseaux sifflent. Il y fait une température exquise, et à cette heure, il n'y a presque personne. Nous promenons un bon moment. Des bungalows de vacances y sont installés. A notre surprise, la nuit ne tombe toujours pas, et ce sont les moustiques qui nous font fuir. Nous reprenons le cable-car. La nuit commence seulement à tomber. Il est 18h30. Mais il est encore trop tôt pour voir ce que nous espérions : la rade illuminée. Seuls de très rares points lumineux apparaissent.

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Singapour La ville chinoise

C'était l'un de nos buts, bien sûr : dîner dans le quartier chinois. Il y a en effet beaucoup d'animation et beaucoup de foule, des tas de voitures ambulantes à nourriture, et des tables sont installées sur les trottoirs, sur les places. On choisit sa "voiture", on commande, et on s'assoit pendant que le repas cuit. Nous commençons par faire une petite promenade à travers le quartier et une première tentation surgit : les gâteaux chinois. Très bon marché et délicieux. Ensuite nous cherchons réellement à manger. Evidemment, ici, personne ne parle anglais, alors notre critère : repérer les odeurs de nourriture, parce que certaines odeurs nous repoussent. Nous trouvons notre idéal. Cela sent très bon, il y a l'air d'y avoir beaucoup de choix, des nouilles, des crevettes, des champignons etc. Nous commandons trois assiettes et nous nous asseyons. Ce fut le meilleur repas que nous ayons jamais eu ! Il a du nous coûter .. 3 Francs. On s'est vraiment régalé, et on a mangé avec des baguettes, bien sûr, mais les nouilles c'est facile, bien plus facile que le riz. Il est tard. La journée commence à être fatigante, et nous décidons de rentrer. D'après la carte qui nous a été donnée, l'hôtel ne nous paraît pas être si loin. Encore une belle erreur sur les distances ! Nous tournons en rond dans le quartier chinois, et bien qu'en suivant la carte, nous nous retrouvons plusieurs fois ... au même endroit. Après avoir enfin trouvé la bonne avenue, la distance ... est longue. Un autre détail : les rues de Singapour sont bordées d'immenses fossés, le long des trottoirs, pour l'écoulement des eaux, de la pluie, et la nuit, il faut faire bien attention en traversant les rues car ces fossés sont très profonds et assez larges.

Nous croyons être maintenant à deux pas de l'hôtel d'après notre carte. Mais nous tournons à nouveau en rond, en sachant que nous sommes tout près. Et personne dans la rue ne connaît cet hôtel, personne ne peut nous renseigner. Nous voulons prendre un taxi, mais le conducteur refuse de nous prendre en disant que c'est trop près ! Alors nous nous enfournons de force dans un autre taxi, qui lui nous conduit au bercail. C'était en effet tout près, mais il suffisait de trouver !

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SUMATRA Singapour - Medan - Prapat Mardi 29 Jui!et 1975 J'ai vraiment passé une mauvaise nuit, presque pas dormi. Je me suis endormie très tard, à 1 hre du matin j'étais encore réveillée, j'ai vu 2 hres, Il fallait descendre les bagages à la réception pour 8h30, pour partir à 11 hres de l'hôtel. Une longue attente dans l'aéroport, car nous sommes très en avance, ce qui me permet de faire les boutiques, très tentantes par leur prix, et d'y acheter un flash Canonlite pour 25 US $. (100 FF, alors qu'il valait 170 FF à la FNAC avant de partir). Vol Garuda de Singapour à Medan sur l'île de Sumatra - DC 9

MEDAN

Medan est notre port de débarquement, nous entrons en Indonésie, mais en Indonésie les formalités d'entrée sont plus longues. Nous y restons bien 1/2 heure, et ensuite, on nous demande d'ouvrir deux valises qui ont été tirées au sort, parmi le groupe. Nous sommes accueillis par un charmant Indonésien, très souriant, qui dès notre arrivée, salue chacun d'entre nous, et nous dit "Welcome to Indonesia".

Medan est une ville grouillante, de la circulation automobile intense, et une chaleur sèche insupportable. Pas un brin d'ombre. Sur le chemin, nous visitons la Mosquée (une horreur), le Palais du sultan, où nous ne daignons même pas descendre, et le plus bel hôtel de Medan (pas mal du tout ... par ses toilettes).

C'est tout ce que nous verrons de Medan. Il faut 4 hres de car pour aller de Medan à Prapat, au bord du Lac Toba.

La route au sortir de Medan est magnifique. Ce sont des plantations de palmiers qui ont été littéralement coupées en leur milieu pour percer la route. et pendant des kilomètres, on traverse ces plantations de palmiers, cocotiers, hévéas, caféiers.

Les quatre heures de route sont très fatigantes. Nous nous arrêtons pour acheter des fruits : mangoustans, bananes, etc. Au premier plan se trouvent les fameux durians, que nous ne voudrons jamais goûter.

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Sumatra - Prapat (Lac Toba) PRAPAT (LAC TOBA)

Arrivée à Prapat. Vue plongeante sur le lac depuis la route. C'est grandiose, d'autant plus que le soleil se couche.

L'hôtel donne sur le lac, mais malheureusement, ma chambre donne de l'autre côté. Le site est calme, agréable, reposant, et le climat très appréciable.

Le soir : Nous descendons au village qui est à 10 mn de marche, pour y dîner. La rue est bordée de nombreuses échoppes de cuisine familiale. Comme les gens parlent très peu l'anglais, et comme les plats sont exposés dans la vitrine, on choisit de l'extérieur. On montre ce que l'on veut en indiquant le nombre. Je mange du riz avec une sauce curry et du crabe (à moitié vide). La cuisine à Sumatra est très pimentée.

Nous rentrons à l'hôtel mais comme certains avaient rencontré un groupe de touristes hollandais qui logent à l'hôtel voisin, et nous avaient invités à les rejoindre, nous y allons. C'est une soirée animé pour le groupe par un orchestre indonésien. Tout le monde danse, Indonésiens, et Hollandais, mais le style de danse ressemble plutôt à du tamouré tahitien.

Nous sommes conviés, bien entendu, à danser. Ensuite ce sera l'échange traditionnel de chansons, un coup les Hollandais, un coup les Français. Nous nous couchons vers 23 hres.

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Mercredi 30 Jui!et 1975 – Sumatra - De Prapat à Porsea De Prapat à Porsea

9 hres. réveil en sursaut... on avait rendez-vous à 9h30 pour partir ! On a mal dormi, on a caillé de froid, une seule couverture ne suffisait pas (et on n'a pas de drap de dessus en Indonésie !). On a été en plus assailli de moustiques (en altitude ! oui, mais on est près d'un lac). de plus, vers 7 hres du matin, le personnel de l'hôtel mettait la radio à tue-tête, si bien qu'on a été réveillé, mais ensuite, on s'est rendormi jusqu'à 9 hres ! Nous avons loué six taxis pour aller visiter les villages Bataks, en allant vers Porsca. PORSEA - Villages Bataks

Nous visitons trois villages. Les maisons sont réellement très belles par leurs formes originales et le bois très décoré, peint.

Le guide explique que le rez-de-chaussée est l'étable où couchent les animaux, et l'étage là où couchent les gens. Les maisons ne tiennent que par leur poids, sur des pierres posées sur le sol, il n'y a aucun piquet d'enfoncé dans la terre.

Les gens sont très accueillants, se laissent photographier, et ne demandent pas d'argent.

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Sumatra

La ville de Porsea

Porsea est une ville très vivante. Nous allons manger des bananes frites (pisang goreng). C'est très bon mais elles sont froides, et du cake. Nous nous promenons dans la ville, dans le marché pittoresque, très intéressant. mais il y a une de ces foules ! Attention aux sacs ! Nous achetons des mandarines. Elles sont bonnes et coupent la soif, mais pleines de pépins, et des galettes de manioc (bof, sans plus).

De retour à l'hôtel

Nous allons faire un peu de bronzing sur la toute petite plage au bord du lac, et prendre un bon bain. l'eau est chaude au contraire de ce que à quoi nous nous attendions ... pour un lac de montagne. mais un banc d'algues très hautes et très proche du rivage empêche de nager très loin.

Puis nous descendons nous balader dans le village. Mais ce soir nous dînons à l'hôtel, un vrai repas complet indonésien pour 600 roupies : potage - riz - et des tas de petits trucs - bananes en dessert.

Le soir, à nouveau, impossible de dormir : la chambre donne sur une ruelle, et les cuisines, où, à partir de 22 hres, c'est l'heure de la vaisselle. Puis les camions arrivent toutes les 5 minutes, pour livrer je ne sais quoi. Et plus-est, le personnel fait la foire, met la radio à toute pompe, et éclate de rire.

On ouvre la fenêtre, on râle, mais cela n'y fait rien. cela dure jusqu'à 1 hre du matin.

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Jeudi 31 Jui!et 1975 – Sumatra - L’île de Samosir

De Prapat à l'île de Samosir

A 6h30, le vacarme recommence avec la radio et les camions. Cette fois-ci, la première chose que nous faisons après nous être levé, c'est d'aller nous plaindre à notre accompagnatrice pour que celle-ci transmettre au directeur de l'hôtel. 7 hres était l'heure du réveil ... prévu, pour partir à 8 hres en visite pour l'île de Samosir, où se trouvent de nombreux villages Batak.

L'ILE DE SAMOSIR

Cette fois-ci, c'est un bateau qui a été affrété pour tout le groupe, car c'est le seul moyen de s'y rendre, le seul ferry existant partant à 16 hres, et ne revenant que le lendemain. Il aurait fallu passer la nuit sur Samosir. Nous allons de village en village sur l'île, par le bateau, puisqu'ils sont tous en bordure du lac. Nos arrêts : 1) TOMOK

- marché très chouette, paysannes très pittoresques - beaucoup de boutiques pour touristes, artisanat - églises chrétiennes

2) AMBARITA - petits groupements de maisons cachées par les arbre, - très beau paysage - école - salles de réunion du village - des meubles (tables et chaises) fabriqués en pierre en miniature

3) SIMANINDO

On a du mal à accoster. - danse de deux petits gamins devant une maison Batak- musée, dans laquelle on peut monter et visiter la chambre, la salle à manger, la cuisine. le lit est très beau. Il n'y a qu'un seul lit où dort toute la famille.

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Sumatra - L’île de Samosir 4) ILE TAO Le lac est vraiment immense et magnifique. Près de l'île Tao, se trouve un îlot, recouvert de palmiers et désert. La balade a porté ses fruits en coups de soleil, et peu à peu, tout le monde recherche l'ombre.

L''île Tao est elle-même minuscule. Il n'y a qu'un hôtel avec 3/4 chambres, mais personne n'y habite. Il n'y a absolument rien à faire sur cette île, et on en fait le tour en 3 minutes à pied. Nous nous baignons sur la minuscule plage. L'eau est bonne. Une descente en escaliers est aménagée. Le soleil chauffe.

PRAPAT - Le soir : Danses Batak

Puis retour (très long) par le lac, et jusqu'à Prapat. Nous partons à 18h30 pour un petit village tout proche où nous devons assister à des danses Batak. Ce sont des danses organisées par le Centre Culturel de la ville pour les touristes. Elles ont lieu devant une maison traditionnelle Batak. L'orchestre est installé à l'étage. Le site serait très agréable sans les voitures garées à côté et le bruit des motos. La musique est très spéciale : une flûte joue en continu. Les danseuses (il n'y a que des femmes, même pour les rôles d'hommes) sont habillées de façon stricte et portent une longue écharpe, très important pour la danse. Le rythme est très, très lent. Elles bougent à peine, se déplacent comme au ralenti. Ce sont les doigts, surtout, qui bougent, pas les pieds, ni le corps. Puis à la fin, nous sommes conviées à participer à une danse collective. Nous réalisons à quel point cette danse est difficile, du fait même que l'on doit danser quasiment immobile. Et à la fin, chacun se dit "Horas" (le bonjour et le adieu à Sumatra) en échangeant les écharpes. Sur le chemin du retour, nous entendons chanter dans une église, et nous y pénétrons par curiosité. C'est une répétition de choeur, et tous éclatent de rire en nous voyant nous installer sur les bancs comme au spectacle. C'est magnifique. Et ils chantent... la berceuse de Brahms... en Indonésien. C'est très beau.

Dîner au village. Nasi goreng + ikan + pisang + té (cad riz + poisson + banane + thé). Pour la première fois j'arrive à demander mon repas en Indonésien.

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JAVA Prapat - Medan - Surabaja Vendredi 1 er Août 1975 Réveil à 6 hres. Nous allons jusqu'à Medan en car (3hres de route). on reste une heure à Medan. la ville est laide, rien d'intéressant. Un soleil ! Il n'y a pas un brin d'ombre, et le soleil de midi retape sur les coups de soleil attrapés hier sur le bateau. On s'enferme, à l'ombre, à l'intérieur d'une banque, même pas climatisée, puis dans un Coffee-Shop où l'on déguste ... un café viennois (de la glace + du café). Nous allons jusqu'à l'aéroport. L'aéroport paraît aussi laid qu'à notre arrivée. Il n'y a pas d'air climatisé. Il semble que l'on ne connaisse pas ça en Indonésie ! Et, à nouveau, on attend, une heure dans l'aéroport avant d'embarquer. La sueur coule, on transpire.

Vol Garuda Medan - Jakarta

DC 9 - 2 hres de vol On survole tout Sumatra et c'est très impressionnant car on découvre, en bas, la forêt, qui occupe les 3/4 de l'île. Les arbres sont tellement serrés les uns sur les autres, que de l'avion on ne voit qu'une masse noire entourée par des lacets de routes. Il ne faudrait pas tomber dans cette forêt ! Puis on survole la côte. On traverse le détroit. On survole un grand port, puis une grande ville, et c'est la descente sur Jakarta, énorme ville avec des autoroutes et des routes suspendues.

Aéroport de Jakarta

Une horreur. pas d'air climatisé, bien sûr (et c'est la capitale !) L'aéroport n'est pas plus beau que tous les autres pour un aéroport d'une capitale. Quand je pense à celui de Bangkok ! On attend encore une heure, car on change d'avion. Il faut sortir les valises, puis les ré-enregistrer pour Surabaya (suite à une erreur à l'aéroport de Medan...) Enfin, après le contrôle, on peut enfin passer en salle d'embarquement, qui, elle, est climatisée !

Vol Garuda Jakarta - Surabaya DC 9 - 1 hre de vol Il est presque 17 hres. Une heure d'avion en DC 9. Virage au dessus de la mer, puis on survole des platitudes, puis on est au-dessus des nuages, car il y a une énorme masse de nuages. Coucher de soleil. la nuit tombe à 18 hres. Nuages noirs, énormes. On se demande ce qui nous attend en dessous. mais la descente se passe bien.

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Surabaya Il fait nuit quand nous arrivons à Surabaya. Chaleur insupportable et petit vent. 45 mn de car jusqu'à la ville qui est à 20 km. Notre correspondant de l'agence à Surabaya s'appelle Rudy, le plus charmant de tous nos accompagnateurs.

LMS Hotel Jalan Tunjungan 65 Tel : 3041 42 43 Notre hôtel se trouve en plein centre de la ville, mais on est dans un jardin, et les chambres sont tout autour, donc, aucun bruit à part les oiseaux. A l'arrivée, la moitié du groupe n'avait pas ses chambres de réservées, et a du s'accommoder de chambres sordides non achevées, et sans climatisation. Moi, je bénéficie d'une chambre magnifique, très grande, climatisée, avec douche ... indonésienne, et donnant sur le jardin. Il y a des moustiquaires aux fenêtres ... ça veut tout dire, ainsi qu'une double porte d'entrée.

La douche indonésienne Moi, j'allais rentrer dans le baquet ! et on m'explique qu'il faut que l'eau du baquet reste toujours propre pour le suivant, donc ne jamais y tremper le savon. Ce n'est pas désagréable : on se balance le récipient d'eau (une casserole en plastique) sur le corps. Mais impossible de se rincer... la figure ! ni les cheveux, surtout quand ils sont longs...

Nous sortons dîner : La ville n'est pas désagréable. Nous sommes harcelés par un afflux de rickshaws, qui ont le vélo derrière et très haut. La ville me rappelle un peu l'Inde dans le sens où cela grouille de partout, vélos, gens... Le quartier est très animé (c'est le centre de la ville) : boutiques, restaurants... On dîne dans un boui-boui chinois et familial. On mange des "mie" quelque chose, cad des nouilles, avec des bouts de viande, de je ne sais quoi, avec de la sauce soja et de la sauce au piment. 225 roupies + 30. Comme c'est tout ce que l'on pouvait manger à cet endroit, des "mies" à toutes les sauces, on cherche un endroit autre pour manger un dessert. On trouve un truc de type luxueux cad coffeeshop à l'américaine, où nous retrouvons une autre partie du groupe. Elles nous font goûter au "satang", la spécialité indonésienne, et particulièrement de Surabaya. dégueulasse ! les brochettes de viande, mais arrosées de sauce cacahuète !!! immangeable. Nous commandons de l'ananas frais, délicieux, pour 200 roupies, et on nous sert en plus, gratis, une assiette de fruits exotiques divers, pour goûter : mangue, poire indienne, concombre (en fruit !) avec .. du sel pour tremper les fruits dedans, même l'ananas ... ça aussi je trouve ça dégueulasse. C'est pour faire ressortir le goût du fruit me dit-on !

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Samedi 2 Août 1975 - Surabaya On aurait pu se lever à 8h30 car le rendez-vous était à 9h30. Mais je suis encore réveillée à 6h30... par un peu de diarrhée (l'ananas de la veille).Le soleil est terrible. Il tape dur. je mets une chemise légère mais à manches pour me protéger car mes coups de soleil sont atrocement douloureux.

Visite du Zoo

Le komodo ! une grande statue de pierre à l'entrée. Un komodo géant tel qu'on se l'imagine. Et un en vrai ? On le cherche. Dans une grande enceinte, il n'y a qu'un mini lézard. Plus tard, on en verra deux, mais tout aussi mini. mais ils avançaient très vite en tirant la langue, comme des serpents. Enfin, nous avons vu le komodo, le monstre préhistorique terrorisant ! A part cela le zoo est bien triste. l'environnement est triste. Dans les aquariums se trouvent de beaux poissons des mers du sud. Il y a deux orang-outans, des singes, des oiseaux, et une carte géante de l'Indonésie sur laquelle figurent tous les animaux que l'on rencontre dans chacune des régions du pays, à Sumatra, à Bornéo, dans les petites îles. C'est encore ce qui m'a le plus intéressée, cette carte.

Tour de la ville en car

Une ville toujours aussi grouillante. Un théâtre national où je n'ai nullement envie d'aller. On est guidé par un vieux guide qui parle Français, mais que l'on ne comprend pas. Déjeuner : au même restaurant qu'hier. J'essaye le "gado-gado", une autre spécialité : mélange de légumes sauce cacahuète : dégueulasse, écoeurant. Cela me revient à 300 roupies le plat, dont en en mange que la moitié à tous. C'était pour essayer. + 200 roupies un seven up, ce qui fait un repas à 500 rp. Bien cher pour rien du tout.

L'après-midi :

J'ai décidé de ne pas sortir. Je n'aime pas cette ville, et n'ai aucune envie de m'y promener. Prapat, j'aimais bien. Surabaya, non. Je me lave les cheveux (avec du mal, à la douhe indonésienne). Je discute un peu sur la terrasse, mais j'ai du mal à me faire comprendre en Anglais du room-boy, quand j'essaye de demander si je dois brancher mon sèche-cheveux en 110 ou en 220 volts. Au bout du compte, il me pose une question bizarre : "can you speak english ?". Puis je m'allonge entre 16h30 et 18 h30. De toute façon il fait bien chaud. Mais sans dormir bien sûr, à cause du bruit de l'appareil à air conditionné, qui est placé si haut que je ne peux arriver à le régler.

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Samedi 2 Août 1975 - Dimanche 3 Août 1975

Montée au volcan Bromo Enfin, le moment est arrivé de se préparer pour le clou de Surabaya, et le seul intérêt d'y faire un stop. On a rendez vous à 23 hres dans le hall de l'hôtel. J'ai enfilé tout ce que je pouvais avoir de vêtements chauds, car, parait-il, là-haut, on caille. Chemisette sous vêtement + Tshirt + sous-pull col roulé + pull en laine + collant de laine + jeans + chaussettes.

23h30 : le départ. Je crève de chaud avec mon collants sous mon jean. Les pulls, j'en ai un peu retiré pour le départ, je n'ai gardé que le sous vêtements et le Tshirt.

On arrive là bas à 2h30 du matin, en pleine nuit, après 3 hres de car, ce qui est déjà une sacrée fatigue. En route j'ai découvert que la lune, ici, à l'équateur, était couchée et non verticale comme en France. Le ciel est magnifique, rempli d'étoiles. On a perçu, malgré la nuit, les routes de montagne, et la montagne.

Un petit nez dehors ... ça caille vraiment. J'ai remis petit à petit, au cours de la route, tous mes pulls, et maintenant je n'ai plus de ressources, et... j'ai froid.

Il y a là une petite baraque et on se fait faire du café... à la turque .. imbuvable. Mais comme on caille à mourir, eh bien on le boit.

On se trouve au pied de la montagne, ou des volcans plutôt. On attend encore un peu avant de commencer l'ascension pour ne pas démarrer trop tôt et devoir attendre (et se cailler) là-haut le lever du soleil trop longtemps. J'en profite pour faire un arrêt pipi avant l'ascension. Dehors, en pleine nuit, et par cette température, craignant les phares du car, il faut le faire !

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Volcan Bromo En route pour l'ascension

Il y a 5 km à monter, mais à dos de cheval. 1h1/2 pour l'aller et 1h 1/2 pour le retour. Je porte un maillot de corps, un Tshirt, 1 sous pull à col roulé, 1 pull de laine, un collant de laine, un jean, une cape imperméable, une paire de chaussettes de tennis, un chapeau de laine me couvrant bien les oreilles, et comme j'ai oublié d'emporter des gants, et que je suis gelée, j'enfile des Dimettes sur mes mains. Un drôle d'accoutrement.

Monter à cheval ! Ce sont des poneys heureusement, mais cela me parait bien haut, moi qui ne suis jamais de ma vie montée là-dessus, et qui ne sait même pas ce qu'il faut faire une fois dessus. Mais il est guidé par un gamin, qui doit avoir une dizaine d'années, douze, treize ? Et en cours de route, il dirige sans cesse sa lampe électrique vers mon visage pour voir la tête que j'ai : cela, pour nous reconnaître à chaque étape, parce que quand on s'arrête, on est perdu parmi tous ces chevaux pour retrouver sa monture.

Je m'y fais très vite à mon petit cheval. je suis montée dessus pas trop difficilement. Je me suis demandée comment je pourrai rester en équilibre là-dessus pendant tout ce trajet. Et puis, ça vient tout seul. Je trouve mon équilibre très facilement. Le cheval est jeune et il veut se mettre à trotter sans arrêt. Il ne supporte pas d'avoir un autre cheval devant lui. Dès qu'on en rattrape un, il faut qu'il le dépasse. C'est assez marrant. mais c'est aussi assez impressionnant, dans la nuit, de chevaucher en aveugle, surtout quand on tangue sur le dos du cheval, quand le cheval doit escalader des chemins rocailleux, ou qu'il descend une pente. Ça monte, ça descend, et on ne voit rien du tout.

Arrêt à mi-chemin

On est seulement à la moitié du chemin, et ça a déjà été pénible ! Une baraque où il faut acheter des "kretek" (des cigarettes) pour le petit conducteur. Et où on va aux toilettes. Et où l'on boit du thé. C'est le rendez-vous de tous ceux qui montent. Nous y rencontrons des Allemands, des Japonais. Les Allemands montent à pied, sac au dos. Il y a dans cette baraque une grande fraternité car l'épreuve est dure.

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Volcan Bromo 2ème partie de la montée

C'est plus facile. Je me suis habituée à mon cheval. cela commence à cailler dur : on traverse les nuages. Et cela descend et monte, un coup l'un, un coup l'autre. Nous sommes maintenant au dessus de la mer de nuages. C'est très impressionnant. On voit en haut le sommet pointu d'un volcan voisin, le Tomok.

A l'arrivée (il est 5 hres du matin, et il fait un peu plus clair) ce n'est pas fini : il faut encore gravir des marches et des marches. Et cela glisse (c'est recouvert de cendre). Des guides vous proposent des petits anneaux pour vous tenir, pour vous traîner. Mais moi je refuse. Je suis très essoufflée.

En haut

Quand on arrive en haut, on se trouve sur le rebord du cratère du Bromo, d'où sort une grosse fumée blanche. On lui tourne le dos pour regarder le lever du soleil. tous les touristes en ligne, face au soleil. les Japonais ont leurs transistors allumés ! On est très sale, tout couverts de cendre grise. (d'où l'intérêt de la cape imperméable).

6 hres moins le quart. le jour se lève. D'abord rouge, puis bleu, et on attend le soleil. Le paysage se dégage très rapidement. la vue est magnifique sur toutes ces roches volcaniques. Puis apparaît le petit rond du soleil, et il monte jusqu'à nous éblouir complètement.

La descente

Beaucoup plus facile. le paysage est visible et c'est magnifique. A nouveau, on s'arrête à michemin, dans la baraque, mais rapidement. On repart. Je tiens un peu les rennes de mon cheval pour la première fois, mais je m'inquiète dès qu'il commence à trotter ! Puis sur les pentes, je distingue les nombreuses cultures.

On arrive très vite au village. On donne 200 roupies au petit gars qui nous a conduit, et qui doit sûrement faire ça toutes les nuits.

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Volcan Bromo - Surabaya

Retour en car

Encore 4 hres de car. On est K.O. Tout le monde dort, ou essaie, dans le car. Le voyage de retour est très pénible, et on n'en voit pas la fin.

On arrive à l'hôtel vers 10h15. Un petit déjeuner hollandais : des oeufs, du jambon, du fromage. Quand on se mouche, le mouchoir est tout noir. le nez est rempli de cendre. Le jean est bon à laver, et tout le reste d'ailleurs.

A 11 hres (du matin), on est au lit. Et je dors jusqu'à ... 17h30 de l'après-midi ! Je me lave pour me laver et faire la valise. Un somnifère est nécessaire pour .. me ré-endormir à 19 hres ! Car demain, le réveil est à 4 hres du matin. Il faut se récupérer et se remettre à vivre le jour et non la nuit !

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BALI Surabaya - Bali Lundi 4 Août 1975 Le vol

Réveil à 4 hres du matin, en plein sommeil, et j'étais en plein rêve (que j'étais au boulot !)) Départ de l'hôtel à 5h15. on a un vol à 6h30. C'est un Fokker F25. 30 mn de vol environ. On survole les volcans. Vol un peu mouvementé, dans les nuages, au cours de la descente sur Den Pasar.

Legion Cottage à Legion Bali sous les nuages ! Il ne fait pas chaud. La température est très bonne, parce qu'il fait un peu nuageux. Un aéroport pas mal, très propre, pas de foule. Dès l'arrivée, on aperçoit une végetation dense, des palmiers. On attend un peu puis le mini-bus nous emmène jusqu'à l'hôtel de bungalows.Très chouette. la douche n'est même pas "indonésienne" ! Vers 10 hres, on part vers Den Pasar, à pied. mais cela nous semble bien loin, et à mi-chemin, on prend un bemo.

A Den Pasar

La banque, puis razzia sur les timbres poste à la Poste. certains veulent louer des motos. mais problème, il faut des photos d'identité pour avoir le permis moto. car il faut passer un permis, sur place, oui. On arrive à faire faire 8 photos pour 1500 roupies. On achète ensuite toutes nos cartes postales. Puis on va vers un restaurant, très bon : saté de poulet (sans sauce cacahuète, il faut juste bien le préciser en commandant), mais avec une assiette de sauce soja, plus un thé = 220 roupies.

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Bali

On essaie d'aller voir le musée, mais il est fermé l'après-midi. On va au marché. il est très chouette et grand. Puis on prend un bemo jusqu'à Kuta : 40 rp. Et là il faut reprendre un autre bemo, On s'arrête car on croit avoir être près du Legion hotel. Certaines vont louer des bicyclettes. Moi je continue à pied. Mais en croisant une fille du groupe à vélo, elle me dit qu'on s'est trompé, que ce n'est pas au Legion Hotel qu'on loge, mais au Legion Cottage !

Elle file, et moi je continue à pied. Je trouve le Legion Beach Cottage. mais ce n'est pas encore le nôtre ! Et je continue. Tous les chemins sur la gauche mènent à quelque part, mais à chaque fois ce n'est pas "mon" hôtel. Impossible de me reconnaître, je suis vraiment perdue.

A la fin, j'appelle un bemo, qui est un mini-bus en fait, et où, par chance se trouve toute une partie du groupe, et je rentre avec eux. Il n'y a aucun panneau à l'entrée du chemin qui mène au Legion Cottage, et tous, chacun de son côté, on s'est perdu, sur le chemin du retour. Et comme cet hôtel il est tout neuf, personne ne le connaît.

Le soir :

Certains essayent déjà les motos. On dîne à l'hôtel. C'est très bon : beignets de crevettes à la sauce aigre-doux, et du riz. Mais c'est très cher, le coup de barre : 8 FF. Puis on discute jusqu'à 23 hres, on passe la soirée ainsi, parce que l'on est très isolé dans cet hôtel.

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Mardi 5 Août 1975 DEN PASAR - MENGWI - KAPAL - LUKLUK - SEMPINI DEN PASAR - KUTA - LEGION J'ai dormi sans drap de dessus. Le soir, il faisait froid. On n'a que la couverture ! On devait se faire réveiller à 7 hres, mais à 5 h45, le jour, le coq, et les oiseaux nous ont bien réveillé. Un petit tour à la mer, pour faire une reconnaissance des lieux. la plage est très moche. Le sable est noir, et rien que de me tremper les pieds, on sent le courant. Il paraît qu'en plus il y a eu une nappe de mazout ici, car c'est le seul endroit de la plage où le sable est noir. Ailleurs, il est d'un blanc immaculé, et d'une finesse ! Pas de chance. Petit déjeuner, et on démarre vers 8h30. Une petite expédition avec des bemos, par nos propres moyens.

1) LEGION - DEN PASAR - 50 rp On passe prendre les photos d'identité. On rencontre une Indonésienne, qui veut nous prendre en photo, elle, sous tous les angles, en souvenir.

2) Un autre bemo - 50 rp Là, il faut encore changer de bemo.

3) Encore un autre bemo pour MENGWI - 50 rp

Le temple, entouré d'un fossé, et recouvert de mousse. Tout le paysage est vert. Très beau site sauvage. A côté se trouve un hôtel non encore terminé, construit dans le style de petits bungalows, et dans les jardins, il y a des statues ultra modernes, stylisées. Temple à ne pas manquer, l'un des sites les plus beaux.

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Den Pasar - Mengwi - Kapal - Lukluk - Sempini - Den Pasar - Kuta Legion On grignote, puis :

4) de MENGWI à KAPAL - 25 rp Un Balinais nous sert de guide dans le Temple de PURA-SADE, que l'on arrive à trouver en cherchant bien, et en demandant beaucoup. Le temple est caché dans le village, et il faut prendre des sentiers. La découverte n'en est que plus agréable. C'est un très beau temple. Il faut laisser une "donation". Bon, 100 rp à trois. Mais les gens ont été très gentils ici, et on garde un très bon souvenir de cette recherche et de ces contacts.

5) LUKLUK - 25 rp

On arrive juste au moment d'un combat de coqs (100 rp l'entrée). un combat de village. Très difficile à décrire, c'est à voir. Les apris, puis les gens qui crient, et la mort en quelques secondes de bataille. Il y a un temple aussi. Il ressemble à l'autre. à nouveau 100 roupies de donation pour trois.

6) SEMPIDI - 25 rp On se promène. On s'enfonce au milieu du village. On tombe sur un petit temple, rien d'extra. mais la balade est agréable. on est baigné dans la vie du village, sans touristes, et sans guides ...

7) DEN PASAR - 30 rp

8) KUTA - 40 rp Kuta est envahi par de grands gars blonds, que je prenais pour des Scandinaves, et qui sont en fait des Australiens ! eh ! c'est leur Côte d'Azur à eux ! Le style des vêtements est hippy, la tête des gens aussi, et l'ambiance fait un peu Club Méditerranée. On fait quelques achats. On visite Ida Inn, le centre de FMVJ, et on prend un pot : un délice, quelque chose qui s'appelle Aska Juice, et qui vient d'un fruit d'ici. Les avocats sont très tentants aussi.

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Bali 9) Retour à LEGION On attend en vain un bemo, et il n'y en a pas. L'une part à pied. 1/2 hre d'attente et toujours rien. Et voila qu'une moto s'arrête. Et on est emmené à deux sur la moto par un Américain. C'est du sport, à deux sur le siège arrière d'une moto. On offre un pot au gars à l'arrivée pour le remercier. le type hippy, encore, boucle d'oreille ... Il vit ici depuis deux ans et gagne sa vie en fabriquant des bijoux.

La soirée :

Chantal et Catherine qui ont loué des bicyclette, partent à vélo pour Kuta. et moi, je vais y aller à pied. On a rendez-vous à 18hres.

Il est 17h45 : nuit noire. le sentier qui mène à la route principale est sinistre. Seule, au milieu des rizières, dans la nuit noire, à 6 hres du soir, je ne suis pas à mon aise.

Au bout du sentier, enfin, j'attends un bemo. Rien de bien sûr. des Balinais qui discutaient là, me disent qu'il n'y a plus de bemos pour Kuta à cette heure là, et que je n'en trouverai encore moins pour le retour, et jamais au delà de 19 hres. C'est gai, si on est coincé dans cet hôtel sans moyens de locomotion !

Je rentre donc, me coucher à ... 18 hres; Sans dîner, de rage. Chantal et Catherine rentrent vers 21 hres. elles ont compris que j'avais du avoir un empêchement. Et je vais manger avec elles, des oeufs sur le plat ... à l'hôtel (4F50)

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Mercredi 6 Août 1975 BESAKIK - KARANGASEM - TIRTA GANGGA TENGANAN - GOA LAWAH Réveil à 7 hres. J'avais bien dormi. On a loué un mini-car à 9, avec son chauffeur + un guide qui ne sert à rien. On n'a eu que des engueulades avec le guide. Il a commencé par nous conduire à la filature, puis au tissage, puis à la boutique ...Et il voulait poursuivre ainsi ! Quand il nous proposait quelque chose, on lui disait non, et quand on lui proposait quelque chose, il nous disait non. 1) BESAKIK

On arrive à 11 hres. C'est recouvert de nuages. le temps est très désagréable, frai et humide. Idéal pour attraper une crève. Et le temple, nous déçoit. Ce qu'on a vu auparavant était bien plus beau.

2) KARANGASEM La route est très belle. Des rizières en terrasse, et de temps en temps on longe la mer, qui est très bleue. La ville de Karangasem est sans intérêt. Le repas de saté que nous y prenons, pas terrible.

3) TIRTA GANGGA En dessous de Karangasem. Palais aux sources sacrées. pas mal mais sans plus. Beau paysage

4) TENGANAN

On relonge la mer. Puis on prend un chemin sur la droite. Beau banyan. C'est une ville très touristique, bien organisée avec un paiement à l'entrée ! On s'enfonce dans le village par un sentier, et on débouche sur une maison où un chien nous arrête, et on ne trouve rien de rien.

5) GOA LAWAH La grotte aux chauve-souris. Impressionnant. Barques à balancier. Très belle vue sur la mer.

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Bali – Legion

Retour au moment du coucher du soleil sur les rizières, un vrai miroir. Les gens se baignent en grand nombre dans les cours d'eau. On croise plein de gens sur les routes. Et on reçoit une bonne averse. la nuit tombe à 17h30 pile.

On se fait arrêter à Kuta.

Bagarre avec le guide. Il est 18h15, et il veut nous faire payer plus. On tient ferme sur les 12 000 roupies.

Pour nous reposer de ces énervements avec ce guide, on se paye un gueulleton (moi en tout cas) à l'Asia : un crabe énorme à la sauce aigre-doux, grillé : 7,50FF et des cuisses de grenouilles grillées au beurre pour 3,50 FF. Avec la boisson j'en ai eu pour 11,75 FF.

On a affrété un bemo à neuf, pour 400 roupies, qui nous a ramené devant notre hôtel. Il est 20 hres.

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Jeudi 7 Août 1975 EXCURSION DE DEUX JOURS - Jour 1 Ce matin, le guide d'hier était encore là devant l'hôtel à racoler. Mais nous, nous avons affrété une voiture avec un chauffeur et un guide, des jeunes très sympa. Et nous partons à 8h30 pour deux jours de visite. la boucle vers le Nord.

1) BEDULEE Grotte de l'éléphant. Goa Gagah. bof ! un Ganesh, des niches de méditation. 2) PEJENG Le temple Penataran Sasih. Bof ! La lune de Pejeng - un rond de fer - les temples creusés dans la pierre sont loin, et on nous dit qu'ils n'en valent pas la peine. 3) GUNUNG KAWI Paysage de rizières grandiose. Le site : des marches inoubliables à descendre, puis à remonter. Le temple creusé dans la pierre ... rien d'extra. mais le site, le paysage est fantastique. 4) TAMPAKSIRING On en a marre des temples moches, on ne s'arrête même pas. 5) PENELOKAN Restaurant : des crèpes aux bananes (le centre n'est pas cuit) mais bon, mais servies ... avant le Nasi goreng à la sauce tomate ! bon mais étouffant.

Vue magnifique sur le LAC BEHIR et le MONT BATUR (un volcan). Des nuages, mais ça se dégage. le climat est frais et humide. j'enfile le pull. Puis un temple, avec le volcan en fond, et l'entraînement des militaires ...

6) KUBUTAMBAHAN Une route de montagne qui redescend. Il fait une humidité froide. il y a un lit de nuages. A KUBU il y a un temple, enfin un temple super. Même pas noté dans les guides. A l'entrée, Hanuman et l'armée des singes. le temple est très sculpté et grand. les gens sont accueillants. les touristes sont rares. On est suivi par une escorte d'enfants.

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Bali 7) SANGSIT Un autre temple sculpté. celui là et le précédent sont les plus vieux de l'île. Et les plus beaux au point de vue des statues et des sculptures.

8) SINGARADJA

C'est là qu'on passe la nuit. au Garuda Hotel pour 2000 roupies la chambre avec petit déjeuner inclus. Le lit est OK, mais le lavabo et l'eau .. précaire. En plus, il y a des moustiques et ... un cafard. C'est le "meilleur" hôtel de la ville !. mais les gens sont sympa.

On fait connaissance d'une femme, qui nous entendant parler Français, nous interpelle. Elle est avec sa fille. Elle est mariée à un Hollandais, et est, elle même professeur de Hollandais. Marie Rose, la Belge, qui parle le Flamand, entame une conversation.

On va au restaurant (Segar) près du port en voiture à cheval (50 roupies), et on fait un gueulleton : langouste + deux poissons énormes avec une sauce délicieuse. la recette : frire avec tomates, carottes, oignons, + coconut + piment + sauce tomate et sucre. Tout cela pour 7F 50. avec la boisson.

On s'en retourne par le port. Il y a deux bateaux ancrés dans la rade. Les gars draguent. C'est une ville animée mais calme. Il y a des camelots.

On rencontre le fils de la dame, 1m80 et chevelure frisée, mais très sympa. Il nous raccompagne à l'hôtel.

On joue aux pions avec un gars de l'hôtel, et on se couche à 22 hres. On vaporise du Phytox... contre les cafards...

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Vendredi 8 Août 1975 EXCURSION DE DEUX JOURS (Jour 2) Réveillée à .. 4 hres après m'être endormie avec tant de mal (il y avait du bruit dans l'hôtel), et à 4h20, c'est le Muezzin qui lance son appel à la prière. Et ça n'en finit pas. Il y a des hauts parleurs. Le petit déjeuner : un oeuf dur, 4 tranches de pain très frais, et des grains de chocolat avec du café (pas terrible). A 7h15 on se rend chez notre amie indonésienne rencontrée hier, qui nous avait préparé ... un deuxième petit déjeuner ! Des gâteaux roulés, des crèpes, des beignets (le genre bugne) du sponge-cake, et un café au lait sucré turc, qu'on boit difficilement. On est gavé !

Départ 8h30 pour GIGIT

Lac BRATAN : plus beau que le Bahir.

BEDUGUL Temple au bord de l'eau avec un Buddha et un stupa. le site est joli, les sculptures, non. On va au marché. On déjeune dans un restau au bord du lac, hors de prix.

Puis route jusqu'à MENGWI sans arrêt Panorama sur les volcans, pas mal. On voit des caféiers. A Mengwi, on ne re-visite pas le temple.

Puis SANGEH : que l'on ne visite pas non plus, parce que l'armée des singes terribles qui se trouve à l'entrée (des vrais) ne nous encourage pas. On reprend la route. on a un petit accident avec le car. On défonce la route, et on écrase un poulet...

KUTA

Retour à l'hôtel vers 17h30. Dîner à Kuta : avocat avec crabe et mayonnaise, cuisses de grenouilles, un peu moins bonnes que celles de l'Asia. et un 7up = 4,75 FF. Retour en bemo. Mais il faut se taper le chemin vers l'hôtel dans le noir. Des gens sont en train de pêcher des grenouilles, avec une grosse lampe (qui en même temps nous éclaire un peu).

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Samedi 9 Août 1975 - Jour du permis moto A 8 hres on part sur Kuta. On cherche un loueur de motos.Pas facile. C'est un dialogue de sourds. Alors on va sur Den Pasar. On opte pour une Yamaha 100. Catherine part dessus jusqu'à la Police, et moi à pied. C'est un long chemin, 1 hre de marche. Elle doit passer un permis (local). Il faut faire un rond à l'intérieur d'une chicane, et puis un slalom. Tout va bien. Mais la moto, elle ne marche pas bien, et le loueur ne voulait pas l'échanger. du coup on lui paie 200 roupies et on lui abandonne sa moto. Au final, on a loué au Motor garage, avant Den Pasar. Le problème c'est qu'il y a trop de monde, et plus assez de motos au mois d'août.

LE COÛT permis moto : 2000 roupies assurance : 3150 rps sur 7 jours + pass : 410 rps essence : 250 rps

TOTAL : 5 810 rps

Catherine prend la moto en mains, et moi j'attends un bemo qui va sur Kuta. Alors, un Français me prend en stop sur sa moto, très sympa, jusqu'à Kuta. On a rendez-vous à l'Asia. Ensuite, problème pour l'assurance : le gars ne comprend rien, n'a aps assez de papiers, ne sait pas compter ...

Si bien qu'à 15 hres, on est encore là. On décide d'aller à SANUR. En fait, c'est loin, une bonne promenade en moto. La plage est jolie là bas. Mais le Balé Beach Hotel ne casse rien, ni sa piscine. Il n'y a que des pépés et mémés. le building est affreux, et mal décoré.

On s'en retourne de nuit, on se perd à Den Pasar, à cause des sens uniques. On retrouve l'Asia où l'on dîne : crevettes frites et pommes de terre, ketchup, et deux citons chauds comme boisson. 6,25 F.

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Dimanche 10 Août 1975 - Bali, Legion, Den Pasar - Sanur

Le temps est très moche au réveil. il pleut. ce n'est pas "une" averse, c'est que c'est très nuageux. On part en direction de UBUD, avec la moto, mais sur la route de Den Pasar, il se met à pleuvoir. On n'a pas envie de rouler sous la pluie. On s'arrête donc à Den Pasar, et on fait du shopping toute la matinée, batik et K7 de musique.

Le repas à Den Pasar n'est pas terrible. Lait de coco, + caramel, dégueulasse.

L'après midi, nous partons en moto pour SANUR. On n'a pas nos maillots de bain. le vent est froid et il ne fait pas chaud ... la plage est de sable blanc, la mer est basse. Il n'a pas re-plu.

On s'en retourne vers 16h30/17 hres. La nuit tombe à 17h30. On dîne à l'Asia de noodles ayam. On rentre tôt.

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Lundi 11 Août 1975 - Bali Réveil à 6 hres. Départ en groupe pour une excursion de la journée, à 8 hres, avec quatre minicars.

1) CELUK : village des orfèvres

2) MAS : sculptures sur bois 3) La grotte de l'éléphant (déjà vue) Pluie à verse.

4) KLUNGKUNG Comme on a vu un babi guling au passage à GIANGIAR sur le marché, on revient sur nos pas pour le manger. C'est dégueulasse ! Trois petits morceaux de porc, des boyaux, de la peau, et du riz. Cela m'écoeure. Et ils veulent nous en demander 400 roupies ! et le chauffeur pousse à la consommation. Alors que les locaux, eux, payent 100 roupies. C'est la grosse engueulade. On décide de payer 200 roupies. les chauffeurs nous laissent en rade au lieu de nous conduire à la crémation prévue. Notre tour leader, Christine, arrive avec le guide. le guide arrange cela pour 250 roupies (en calculant 200 rps pour le plat + 50 rps pour le riz).

Crémation : Avec cette histoire, on arrive à la crémation avec 1h 1/2 de retard. mais ils en sont encore à la préparation. Les femmes arrivent petit à petit avec les offrandes. Trois tours sont dressées. On y dépose les paquets d'os enveloppés dans un drap blanc. Plusieurs paquets dans une même tour. le prêtre bénit les os, et on offre les offrandes. On va ensuite au cimetière. Il y a de nombreux bûchers. Une vraie asphyxie. Les yeux pleurent. Un monde fou. C'est comme une kermesse. les gens vont d'un endroit à un autre. Il y a beaucoup de touristes, aussi. Et beaucoup de voitures. On s'en retourne au départ. La procession se forme. Les femmes portent les offrandes. les hommes sautent de joie. C'est la grosse foire. cela dure jusqu'à 15h30.

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Bali UBUD

Pour manger .. le meilleur nasi goreng que j'ai jamais mangé. Bien épicé, et pas sec. 250 roupies. Une visite dans le quartier des peintres. Les rues sont pleines de gadoue. Mais rien ne me plaît pour acheter.

Danses :

On va assister à des danses ce soir, dans un village à BONA. La route est coupée par les pluies. Il faut poursuivre à pied. Et dans l'obscurité. De la gadoue. On s'enfonce. Et le chemin est long. Pour trouver un peu de sol sec, il faut marcher dans l'herbe, sur les bas côtés, ou plutôt les "hauts" côtés, et en se tenant aux arbres. On a des lampes à pétrole avec nous, moi, j'ai ma lampe électrique. Mais on glisse et on s'enfonce beaucoup, et la boue colle aux chaussures. Quand on arrive, on voit que c'est une grande réunion de ... touristes, assis au 1er rang, et les gens du village, eux, sont debout, derrière les barrières. - Le Ketchak Très chouette. Une foule de danseurs. C'est drôle. les personnages du Ramayana entrent en scène un à un. Il n'y a que du chant, sans orchestre, et c'est très rythmé. Avec des respirations.

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Bali

- La danse de transe Deux fillettes de 10/11 ans dansent en étant en transe. Quand les danseurs qui sont assis se mettent à chanter le ketchak, les fillettes s'excitent et puis s'écroulent ) terre. deux femmes viennent les ramasser. cela se répète trois ou quatre fois. Il y a un choeur chanté de femmes, entrecoupé des chants du ketchak des hommes.

- La danse du feu On allume un feu avec des noix de coco, un peu d'essence, puis on écrase pour que cela devienne des braises. Un homme-oiseau entre, et pénètre sur la braise en l'envoyant se balader de tous côtés. Puis il marche, saute. On rassemble les braises, et cela recommence plusieurs fois jusqu'à ce qu'elles soient presque éteintes. A la fin, le type s'écroule, et on le ranime avec de l'eau. le choeur des hommes accompagne cette danse.

Pour s'en retourner, on nous guide, ce qui fait que le chemin est quand même moins boueux, et plus rapide. Si on avait connu le chemin pour arriver ! On arrive à l'hôtel à 21 hres, très fatigués.

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Mardi 12 Août 1975 - Bali

Pas en forme du tout. Tellement fatiguée que je me suis rendormie sur le matin à 6hres et jusqu'à 7 hres. je me suis réveillée parce que quelqu'un a frappé à la porte, et j'étais en plein mauvais rêve. Pas la forme du tout. Je ne sais pas quoi faire. je n'ai envie de rien. personne n'est bien décidée, d'ailleurs. Et voici, qu'à 9 hres, tombe l'averse, et quelle averse ! Cela ne s'arrête pas. l'eau monte. Vers 11 hrs ça s'arrête. On part vers Kuta. Le chemin est boueux. on trouve un bemo. On va à la banque, puis on déjeune. le premier restaurant à droite en face de la route de Legion. Il est excellent. fresh fish, genre tranche de thon, avec des pommes de terre sautées pour 250 roupies + fried banana à 50 rp très bon, et + banana pancake pour 50 rps, moins bon. Parce que la banane n'a pas été cuite avec la pâte. Le repas : 4,50 FF

Une partie d'entre nous s'en va à Den Pasar. moi, je n'ai aps envie du tout. je reste à Kuta, et je fais mon shopping seule. J'achète des ensembles, des tissus, une chemise de nuit, une sculpture sur bois (13 FF). Il est 14h30. je vais jusqu'à la plage. Elle n'est pas mal, mais je n'ai pas pris mon maillot de bain. Je vais manger un avocat avec french dressing (1FF) et je bois un salak juice (75 rps). Et je m'en reviens à 15 hres. Il n'y a pas un bemo qui passe. par contre, six dans l'autre sens. je rentre à pied ! Une heure à pied, et les motos qui n'arrêtent pas de passer sur cette route.

A deux minutes de la pancarte, je rencontre Jo qui me prend sur sa moto. je suis harchi chargée. dans le petit chemin, inondé, je suis obligée de descendre. Au niveau des rizières, je m'enfonce. j'y laisse ma chaussure, obligée d'aller la chercher à la main, car elle s'enfonce dans la boue.

Arrivée à l'hôtel vers 16 hres. douche etc

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Mercredi 13 Août 1975 - Bali Le matin, le ciel est gris, mais on part quand même sur la route. Grosse averse.

BATUBULAN

On assiste à une danse du Barong, sous la pluie. Retour en bemo. On rentre tôt, à 14h30. Vers 15 hres, on va un peu sur la plage de derrière l'hôtel. Le soir, on ressort à l'Asia : crab omelett et fruit salad. Un bemo collectif nous ramène.

Jeudi 14 Août 1975 - Bali TANAH LOT Pour y aller, un bemo 50 rps, jusqu'à den Pasar, puis Unbung (25 rps) puis Kindui (75 rps) et enfin Tanah Lot (100 rps). C'est un temple isolé, joli, mais en cul de sac. Pour le retour, on ne trouve pas de transport, on marche. Il faut rejoindre le village. par chance un bemo passe et à nouveau, trajet inverse: 100/75/25/40/25 roupies.

DEN PASAR

Repas à Den Pasar au Hong Kong : nasi goreng + thé. Je m'arrête à Kuta acheter un pantalon indonésien. On se retrouve à plusieurs et on prend ensemble un bemo. On est à l'hôtel à16 hres. Je pars à pied avec Dominique pour Aleang, cheese croque monsieur + yaourt + ananas + 7up + hot lemon.

SANUR

Puis en moto avec Catherine, nous allons à Sanur à l'Hyatt Hotel. C'est une splendeur. Nous prenons un cocktail, et passons 1 h 1/2 dans la boite, pas trop moche, mais hyper climatisée. Il y a un orchestre et beaucoup de monde.

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Vendredi 15 Août 19755 - Bali

Le matin je vais à la plage de 9h30/10hres jusqu'à 11h30. Alors le soleil devient trop fort, je rentre. Des gens faisaient du nudisme. Il y a eu des vagues sans arrêt. Je n'ai pas déjeuné.

L'après midi je suis restée devant le bungalow. Vers 16 hres, j'ai pris un hot lemon et une banana pancake avec du honey à l'hôtel.

Le soir : Je pars à 17 hres à pied. la route est toute décorée pour la fête de l'indépendance. Le jour tombe. J'ai de la chance, je trouve un bemo pas très loin, et qui s'arrête !

J'arrive à Kuta à 17h30. J'ai rendez-vous vers 18h00/18h15 avec Catherine et Anne Marie qui viennent en vélo.

On se retrouve et on va dîner chez Lenny. une langouste 2000 roupies. et un thé à 25 rps, + une papaye à 75 rps. 2100 roupies au total.

On reste au restau longtemps jusqu'à plus de 20hres. Pour rentrer, on verra bien !

Un bemo est prêt à s'en aller. Il y a déjà deux Américaines et un Américain qui vont dans la même direction que nous. eux, vont encore plus loin. On se marre beaucoup tout le long du chemin. Il n'y a pas de lumière, mais la nuit est très claire ce soir, la lune est aux 3/4. Ce fut une bonne soirée.

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JAVA Bali - Jojakarta Samedi 16 Août 1975 A 12h30 on quitte l'hôtel et à 14 hres on s'envole pour Jodjakarta. Un fokker F 28. 50 mn de vol. Des turbulences, et des trous d'air sur l'arrivée.

JOJAKARTA

Guest House Sumaryo 18 A Prawirotaman Tel : 2852

La ville est sympa. Le cadre de l'hôtel est agréable. Mais la chambre est sans salle de bain, c'ets une collective 8 et il y a un grand lit ! On est loin de la ville, à 1/2 heure.

Le soir : betchak 150 roupies Maloboo Rd : magasins Restau : Happy restaurant Très sympa. sur le côté gauche avenue Colombo. Je mange un nasi goreng. Retour à 21 hres. très fatiguée

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Dimanche 17 Août 1975 - Jojakarta - Les temples

Aujourd’hui, c'est la fête de l'Indépendance. Réveil 6h30 / Départ 7h30

BOROBUDUR

Bof, je n'ai pas aimé. Des stupas en série. Pas de sculptures. Et il y avait deux énormes grues ! + un petit temple et des ruines. On rentre à Jodja, puis on repart sur la route de Pranbanam pour un repas délicieux, un ayam goreng : un gros poulet pour trois : 11F50, soit 4 FF par personne.

PRAMBANAN Pas mal. Date du 8 ème siècle. Cela rappelle Khajuraho en moins sculpté. une statue de Parvati, l'épouse de Shiva. Une statue d'un buffle. A la sortie du temple on tombe sur un défilé pour la fête de l'indépendance. la grosse foire. Il y a des mêmes qui sont déguisés, des gros chars à boeuf décorés, des écoles, des soldats. Puis les autres temples, des pierres, des ruines. On ne s'arrête même pas. Retour à l'hôtel vers 17 hres. Thé et biscuits.

Le soir : On va dîner au Colombo.Ce n'est pas très bon, une salade de fruits dégueulasse.

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Lundi 18 Août 1975 - Jojakarta La ville Départ à 9 hres de l'hôtel pour visiter la ville de Jojakarta :

- Le Palais du sultan Bof ! Le guide parle le français, mais il nous faut un traducteur pour le comprendre.

- le Water Castle Il semble qu'il n'y a que des ruines.

- Une fabrique de batik La façon de faire est intéressante. la boutique, bof ! rien acheté.

- Kota Gede Les artisans. Bof ! La boutique, bof ! rien acheté.

On déjeune vers 14h30/ 15 hres à l'Oriental, pas très loin de l'hôtel. nasi goreng special et fruit salad. C'est bon.

Prayang Kuli

400 rps, à voir. En betchak, c'est très très loin. On passe par la banlieue. La promenade est agréable. On est obligé de descendre parce que cela devient trop dur de pédaler pour le conducteur. La "handicraft shop" est fermée on monday ! L'hôtel est pas mal, du genre de l'Hyatt de Bali. Un grand jardin, des tables au bord de la piscine, une galerie marchande. Un buffet se prépare. On s'en retourne. On mange des fried shrimps, et fruit salad.

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Mardi 19 Août 1975 - Java - Le plateau de Dieng

Départ à 7h15. mais il y a des nuages et du brouillard. Le paysage semble beau mais on n'y voit rien. Il y a beaucoup de route avant d'arriver.

C'est la montagne et il fait très froid. Les gens sont enveloppés dans des sarongs. C'est la région de la culture du choux.

On voit : - un grand lac (dans la brume) - et des sources chaudes qui bouillonnent. Le sol semble une croûte. On entend bouillonner sous nos pieds. les gosses vendent des cristaux de souffre. - des petits temples perdus dans la nature.

Tout cela dans un brouillard épais.

Sur le retour, on passe par un paysage traditionnel de rizières, avec au loin les montagnes aux formes pointues. La route est longue et fatigante. On n'arrive qu'à 17h45 à Maliboro. C'est là que l'on paye le chauffeur.

Dernier shopping. Dîner à Shinta. pas terrible. Je prends un grilled sandwich ham, pour 1F50 + fruit salad + banana juice, pas bon, trop d'eau et pas assez de lait. Retour vers 21 hres.

On garde un bon souvenir de Djodja, mieux que Bali. Dommage qu'on n'y soit pas resté plus longtemps.

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Mercredi 20 Août 1975 - De Jojakarta à Jakarta

De Jojakarta à Jakarta

Réveil 6 hres / Départ 7 hres Pour un avion à 8h30 L'avion a 1/2 heure de retard. on part à 9 hres. Un Fokker F28 - 50 mn de vol. On reçoit un petit snack, deux petits gâteaux pas terrible. On arrive vers 10 hres à Jakarta.

Aéroport de Jakarta

Il ne reste plus qu'à attendre l'avion du soir à 16h30. Il fait une chaleur affreuse. On reste dans l'aéroport. On n'a pas les cartes d'embarquement, donc on ne peut pas passer en dehors du transit, pour aller dans les boutiques. Il n'y a pas de salle d'attente. Le restaurant est hors de prix. On finit par trouver une salle climatisée : le hall d'arrivée des avions des lignes intérieures, où l'on nous permet de rester jusqu'à 15 hres. Rien que de traverser la place pour aller au coffee-bar de l'autre côté est insupportable, tant la chaleur est forte. Au moins 40 ° ! A 11h15, on nous demande de quitter la salle parce que les passagers d'un vol vont débarquer. On va manger dans un boui-boui, un peu plus loin sur la droite, en dehors de l'aéroport. Le dernier nasi-goreng, très pimenté. Moi je n'ai pas faim, je ne prends qu'un cake aux cacahuètes, un thé et une banane : 80 rps. On ruisselle de tout le corps. Jamais on n'a eu une telle chaleur avant. Et on repart dans notre salle d'attente. L'arrivée d'un vol intérieur nous fait un peu passer le temps, à regarder la tête des passagers, et leurs diverses nationalités. On a rendez-vous à 15 hres pour embarquer. On passe en duty-free seulement à 15h45. Je suis très encombrée, car j'emporte en cabine, un gros sac qui contient le masque d'un barong, et une corbeille en bambou, plus un panier avec un abat-jour en bambou, et deux marionnettes. mes achats !!!

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De Jakarta à Paris On embarque enfin. Un DC 8. Je manque d'air. Il me semble tout petit. En plus, il faut caser tous nos paquets encombrants au dessus. J'ai un siège sur le côte, n° 16, mais sur l'aile, et au milieu. L'avion ne paraît pas tout neuf, et on manque d'air, il fait chaud.

Un décollage bien inquiétant

Premier décollage. Nous sommes ensuite obligés de retourner au sol, à cause d'un problème technique. C'était un "faux départ". face à l'aérogare, on nous prie de nous ré-installer et de «fasten seat belts». L'ennui technique a été réparé.

Et on repart en bout de piste. Mais c'était un 2 ème faux départ : un instrument de navigation est en panne. On retourne vers l'aérogare. Je me vois partie au moins pour 3 hres d'attente, encore, pour la réparation, si ce n'est une journée. On n'est plus trop rassuré. On aimerait qu'on nous change d'avion ... mais c'est peu certain.

On nous redonne une nouvelle carte de transit, et on se trouve à nouveau dans la salle d'attente. On nous donne un petit bon pour une boisson (non alcoolisée ! un drink genre jus d'orange) ça promet !

A 19 hres, on ré-embarque ... dans le même avion. Entre temps, on avait discuté avec un stewart d'UTA, car ils avaient entendu dire qu'il s'agissait du "compass" (la boussole). Bien sûr c'est un instrument de navigation ...Il suffit de le changer, ce n'est rien. Le moteur, ni les réacteurs ne défaillent, mais tout de même on n'est pas rassuré.

Assez crispée pour le décollage. le décollage se passe bien. Comme dit Catherine, pour la première fois je ne me sens pas rassurée dans un avion. Mais on est en plein orage. L'avion se balance. Il y a des trous d'air, et des éclairs. Vraiment on a un peu la trouille.

Cela dure jusqu'à l'équateur. On reçoit notre certificat. Il est 20h19, local time. Il fait nuit pendant tout le voyage.

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Le vol On embarque enfin. Un DC 8. Je manque d'air. Il me semble tout petit. En plus, il faut caser tous nos paquets encombrants au dessus. J'ai un siège sur le côte, n° 16, mais sur l'aile, et au milieu. L'avion ne paraît pas tout neuf, et on manque d'air, il fait chaud.

1 ère escale : KUALA LUMPUR en Malaisie 1h55 de vol. L'atterrissage se passe bien. On se sent mieux. Il a décollé, il a volé, il a atterri. On descend en transit pour 40 minutes. Je remarque que les Malaisiens ne sont pas jaunes, mais ont plus le teint des gens de l'Inde du sud, foncé.

- 2ème escale : KARACHI au Pakistan 5h 55 mn de vol Il est aux environs de 3 hres. Les gens ont des têtes d'Arabes. On fait un peu les boutiques. Que des vieilleries, des pacotilles d'art musulman. J'achète des timbres. On repart vers 4 hres. Les hôtesse, après un snack, nous fichent la paix. Ils éteignent les lumières, et on peut se reposer. Mais je ne dors pas.

- 3 ème escale : ATHENES... en Grèce 6h05 mn de vol On nous réveille à Athènes avec un jus d'orange. A Athènes il fait 23 °. Il est 6 hres du matin, heure locale. Le jour se lève. J'ai froid, je mets mon pull... dans l'aéroport, les vendeurs dans les boutiques parlent le français. C'est la fin du voyage, mais pas du loukoum. La duty free est chère. 55 FF la bouteille de Shivas alors qu'elle coûtait 44 FF à l'aéroport e Jakarta.

- On arrive à Paris 6h05 mn de vol

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PARIS Jeudi 21 Août 1975 Après 3h de vol et un petit déjeuner. La campagne est plate, on voit des petits lopins de terre. Paris Le Bourget ... 7h45 heure locale, cad 1h45 du matin, heure de Jakarta. Il ne fait pas trop froid. Les formalités se passent très vite. On a les bagages très vite. Et comme on n'a rien à déclarer, on passe très vite. En 1/4 d'heure on est sorti.

Cela se complique ensuite un peu, parce que le bus d'Air France ne va que Porte Maillot. Je vais devoir changer, là, de bus pour aller aux Invalides. donc, trimbaler les bagages de bus à bus. Cela roule très bien. A la Porte Maillot, il faut traverser tout le hall pour changer de car. le prix comprend le transfert vers les Invalides. Je prends mon grand courage pour porter ma valise, et mon sac d'une main, et tous les paquets (mes achats) de l'autre. C'est dur. J'ai de la chance, le car vient d'arriver et repart tout de suite. J'arrive très rapidement aux Invalides. Il est 8h45.

Mon père m'attendait depuis ... 6h45 ! On prend un taxi. je suis K.O. A midi, je craque de sommeil et je me couche jusqu'à ... 1h15 le lendemain matin ! Et je me rendort jusqu'à 7 hres. Le jour suivant, je me suis réveillée à 4h1/2, en pleine nuit ! Décalage !

© Jocelyne Pruvot Rédigé en 1975

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