Egypte 1977 par Jocelyne

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Voyage en Egypte en 1977 Auteur : Jocelyne Pruvot

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Voyage en Egypte 1 en 1977 1 Paris - Le Caire 4 Le Caire (1) 8 Le Caire (2) 15 Le Caire - Minieh 24 Minieh 31 Minieh (2) 37 Minieh (3) 45 Minieh - Le Caire 45 Le Caire - Louxor 54 Louxor (2) 78 Louxor (3) 90 LOUXOR ⇾ ESNA ⇾ EDFOU ⇾ KOM OMBO ⇾ ASSOUAN 98 ASSOUAN 108 ASSOUAN (2) 112 ASSOUAN - ABU SIMBEL - LE CAIRE 115 LE CAIRE - PARIS 125 2


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Dimanche 13 Mars 1977 - Samedi 26 Mars 1977

Paris - Le Caire Dimanche 13 Mars 1977 - 1er jour Rendez-vous devant le comptoir "PIA, Pakistan Airlines" Porte L, Orly Sud, à 10H45 pour un vol à 12H45. L’organisme du voyage est "Rêv Vacances". Le vol est déjà annoncé avec deux heures de retard. Il vient de New York. j’apprendrai par la suite que le retard a été dû au brouillard sur Kennedy airport. Après les formalités d’enregistrement et de police, repas au restaurant de l’aéroport puisqu’il y a du retard… Un tour au Duty Free : deux petites bouteilles de Cointreau = 29 F.

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Vol PK 712 - New York - Paris - Frankfort - Le Caire Dubai - Karachi …. un boeing 747 de la pakistan Airlines. Le vol est enfin affiché au tableau pour 14h15. Enfin l’embarquement, car on décolle à… 15h25. Les hôtesses portent un pantalon large vert et une tunique par dessus, un filet à perles dans les chignons. Mon siège se trouve dans la première cabine, côté fenêtre sur la gauche. Il n’y a pas d’écran de cinéma. C’est non fumeur. Paris - Frankfort : 1h10 de vol Snack et boisson à bord. A l’escale (50 mn) j’essaye de téléphoner à ma copine Irene, et j’ai bien du mal à comprendre comment on téléphone en Allemagne. C’est un téléphone public à touches. 5


Frankfort - Le Caire : 4h 05 de vol Rrepas : Kashmiri Korma, un curry de poulet délicieux et très pimenté, des pommes de terre sautées, une salade à la salade cream, un gâteau au chocolat, et le café. On survole des montagnes. Au cours du vol, je fais la connaissance d’un Egyptien Copte et je découvre ainsi que l’Egypte n’est pas peuplé que de Musulmans et que les Chrétiens d’ Egypte sont très attachés à leur religion. A la descente sur le Caire, il fait nuit, et la seule chose que je découvre qui m’a été signalé par cet Egyptien, c’est la cathédrale du Caire… illuminée.

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Arrivée au Caire Il est à peu près 21h30. Une heure plus tard qu’en France. L’aéroport n’est pas terrible et rudimentaire. On a un transfert jusqu’à l’hôtel. Le représentant de l’agence "Sphinx", l’agence locale partenaire de Rêv Vacances, a déjà regroupé tous nos bagages sans notre intervention. Aucune formalité, c’est formidable. Hôtel Atlas Il est 23 hres quand nous arrivons. L’hôtel est minable. C’est un quartier grouillant. Ma chambre est tout juste vivable, sans aucune décoration. Heureusement qu’il y a une moquette.

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Le Caire (1) Lundi 14 Mars 1977 - 2 ème jour

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Matin: Visite du Musée d’Egyptologie Il fait glacial. Notre guide se nomme Raouia. Au rez de chaussée : Moyen Empire - Roi Mykerinos entouré de la déesse Hâthor et d'une autre déesse - Statue d'albâtre de Chéfren - Le Cheik El Beled, statue de bois - Le scribe et son rouleau de papyrus. Il fronce du sourcil, il a des yeux en verre - Rahotep et son épouse. Différences de couleur de peau, et écartement des doigts des pieds pour différencier une statue d'homme et une statue de femme.

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Nouvel Empire - Statue de Thoutmosis III en schiste - La vache Hâthor - Des bas reliefs

Au 1 er étage, les collections de Toutankhamon - Salle 45, les statues royales, dorées - Les armoires en bois - Les objets d'albâtre - Les bijoux - Les deux cercueils en bois sont recouverts d'or - Les fils d'or - Les colliers

La salle des momies - les cheveux - Les cils - Les ongles - Les dents

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- Au fond, une femme extrêmement bien conservée, jeune, au visage très expressif, à la coupe de cheveux très nette. - La momie de Ramsès II est en ce moment à Paris… pour être soigné… Après-midi : - Le quartier copte Il faut descendre un escalier sur la rue, il y a une pancarte. C'est un quartier très spécial. Des maisons avec des petites croix de bois. - Visite de l'église Saint Serge Une cloison en bois et ivoire - Visite de la synagogue Le gardien du lieu insiste pour faire fonction de guide. on ne comprend rien à son Français. Il me fait lire un texte commémoratif sur le créateur de cette synagogue, très barbant. 11


- La forteresse Mohamed Ali (en zone militaire) La forteresse date du 12 ème siècle. Il y a une cour avec au milieu une grande fontaine. Une horloge (qui ne fonctionne pas) a été offerte par les Français en remerciement de l'obélisque de Louksor. A l'intérieur, que de lustres ! Et l'estrade du Roi Farouk. De la terrasse extérieure on a une vue sur Le Caire et la mosquée du sultan Hassan (14e siècle) au premier plan. - Puis visite des souks C'est une visite en groupe avec un guide. Cette visite de nous permet pas d'acheter, mais donne une idée des prix pratiqués. une galabia 10 livres, ça veut tout dire !

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- Fin d'après midi au célèbre café des souks du Caire où se retrouve l'Intelligentsia. Ils proposent comme boissons du karkade et la pipe à eau. Aujourd'hui, on a parlé du plus gros problème de ce voyage : aller à Abu Simbel. Il n'y a seulement que 15 places et nous sommes 17 ! C'est la révolte. Soirée : Les repas à l'hôtel Atlas sont très bon. Des boulettes de viande très épicées. La boisson en Egypte ce sera… la bière égyptienne, la Stella, en grandes bouteilles : de 55 piastres à 90, selon les endroits + ou - touristiques. 60 piastres en moyenne. Prendre une bière pour deux ou deux bières pour trois. Le petit déjeuner à l'hôtel est très long à servir. Alors que les repas sont très rapides. NB : Toutes les nuits en Egypte, j'ai dû utiliser des boules Quies. Autrement, c'est impossible de dormir. 13


Les chambres donnent sur la rue. Il y a des klaxons toute la nuit. La température Il ne fait pas très chaud. 23°/25°. Et le vent est froid et souffle sans arrêt. je porte des T-shirts à petites manches et un pull par dessus.

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Le Caire (2) Mardi 15 Mars 1977 - 3 ème jour

MEMPHIS Capitale de l'ancien empire. Au milieu d'une palmeraie, très beau paysage. - Le colosse de Ramsès II Il est fait dans un bloc calcaire et mesurait 13 m de haut à l'origine. Il ne reste plus que la partie du corps jusqu'aux hanches. Il porte une barbe. Le nom royal de Ramsès II est gravé sur l'épaule droite, sur le pectoral, et la boucle du ceinturon. Il lui manque les jambes et la couronne… - Le Sphinx d'albâtre Le plus beau sphinx que j'ai jamais vu. Il se détache sur un ciel bleu limpide.. 15


SAKKARA Sakkara est à 20 km au dus du Caire, sur la rive gauche du Nil. C'était la nécropole de l'ancienne ville de Memphis. Elle est dominée par la silhouette de la pyramide à degrés, c'est à dire le tombeau du Roi Djeser (vers 2900 av. J.C.) fondateur probable de la III ème dynastie. Sakkara est dans le désert. prévoir un pantalon et des Clarks. Nous refusons le montures proposées, nous faisons tout à pied. Au début du temple funéraire se trouve une colonnade d'entrée. La maison du nord et la maison du sud avec les niches à offrande

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"Il y a quelques cinq mille ans en arrière, les Hommes avaient imaginé pouvoir échapper à leur destin éphémère en s'associant pour l'éternité au grand rythme universel. our passer de ce monde transitoire au flamboiement sans déclin des astres de la nuit, ils édifièrent cet étrange et indestructible monument : la pyramide." La pyramide

de Sakkara a été construite par

l'architecte Imhotep et est un compromis entre un mastaba, ces édifices funéraires ayant servi de sépulture aux pharaons des deux premières dynasties) et une pyramide. A 28 m de profondeur se trouve un caveau en granit bouché par un énorme bloc pesant trois tonnes. Des chambres ornées de faïences bleues, des galeries remplies de vaisselles en albâtre, et des meubles précieux, complétaient cet ensemble.

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La statue du pharaon Djeser se trouve dans une chambre close par un mur. On peut la voir au travers de deux trous. C'est une reproduction, l'originale se trouvant au musée du Caire. Pyramide d'OUNAS (5ème dynastie) Panne d'électricité ! Et le chemin n'est pas facile. On y accède par une échelle descendante, puis on marche courbés pendant un certain temps à la queue le leu. On avance lentement, surtout quand ceux à l'avant bloquent… On trouve la tombe d'Ounas dans la chambre. Les murs sont recouverts de hiéroglyphes colorés : les célèbres textes des pyramides. Le mastaba de TI (5ème dynastie) C'est la plus belle tombe à Sakkara d'un citoyen. Ti était un haut fonctionnaire de la 5ème dynastie (autour 18


de 2500 ans av. J.C.). Il y a des bas reliefs représentant le seigneurs. Le SERAPÉUM C'est un monument plus récent. il date du nouvel empire, l'époque de Ramsès II et de Ptolémée. Ce sont des caveaux. Les couloirs sont larges. On a une lampe tempête qui nous accompagne… Les sarcophages de granit monolithe pèsent 70 tonnes. dans des cellules latérales sont regroupés les sarcophages de taureaux Apis, des animaux sacrés. Ce site a été découvert en 1854 par l'archéologue Mariotte. Déjeuner On déjeune à la Rest House auprès des pyramides. La bière y est très chère. Le record payé : 87 piastres. Ce 19


qui fait 90 piastres avec le bakchich exigé par les serveurs. On a mangé du poulet tellement coriace qu'il était inmangeable. le riz était bon.

GUIZEH "Les" pyramides… KHEOPS - 2690 av. J.C. - 137 m de haut KHEPHREN - 2650 av. J.C. - 136 m de haut MYKERINOS - 2600 av. J.C. - 62 m de haut LE SPHINX - un lion étendu avec la tête de KHEPHREN

Moi, au lieu de visiter l'intérieur de la pyramide où je sais que j'étoufferai (je suis claustro…) je me promène seule à pied autour du site.

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Je fais ainsi la connaissance d'un Egyptien charmant montĂŠ sur son dromadaire, qui me tient conversation sans pour cela me proposer sa monture ni me demande de bakchichs. Mais il m'a demandĂŠ que je le prenne en photo, mĂŞme deux fois. Et pour rien.

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Le sphinx, je l'ai cherché quand je me promenais. Il est bien plus bas. Son visage a été endommagé par les Mamelouks (qui gouvernèrent l' Égypte et la Syrie de 1250 à 1517), qui l'utilisèrent comme cible dans leurs exercices de tirs. Il commence à faire frais. on s'en retourne vers notre hôtel. En route nous visitons l'Institut de papyrus. on nous explique la fabrication. On a une très belle vue sur le Nil. mais il vente. Soirée SON ET LUMIÈRE AUX PYRAMIDES A 19 hres. oui, c'est tôt. Il fait très, très, très froid…. C'est dur de tenir une heure. J'ai trouvé qu'il n'y avait rien d'extraordinaire à ce son et lumière. Il parait que Karnak est mieux…

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Le Caire - Minieh Mercredi 16 Mars 1977 - 4 ème jour Réveil 6H30. Dès la sortie du Cire, c'et le désert, plat. Cela rappelle un peu les immensités désertiques des USA. Première vision des "mirages" (oculaires). Puis, rupture totale, brute, c'est l'oasis : le Fayoum. Les limites sont très nettes. Le Fayoum est une oasis qui a été créée tout à fait artificiellement. Scènes de la vie rurale. enfants. l'un chipie les lunettes d'une dame qu'elle avait accrochées à une chaine autour du cou. Elle s'était penchée un peu trop par la 24


fenêtre du car pour prendre une photo. Elle s'en est aperçue une fois que le car avait démarré.

On stoppe. Le chauffeur du car descend avec son bâton, hurle après les gosses, tapant au besoin sur eux, et il revient avec les lunettes ! Le car repart. Il y a beaucoup d pigeonniers en étages, un style très typique. Arrêt dans la ville de FAYOUM Une ville de type asiatique, indienne, très peuplée. Pour voir les roues à eau. Un système d'irrigation utilisé dans le Fayoum. Bruit d l'eau sur les roues, une véritable musique.

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On s'arrête ensuite dans un site "célèbre" parce que c'est là qu'on fabrique l'eau minérale… Il n'y a rien à voir. sauf acheter des oranges, du miel et des friandises. On roule en direction de la pyramide de Meidoum que l'on aperçoit très tôt dans le lointain. Mais la route à prendre est barrée par un barrage militaire et il y a une déviation. Mais quelle déviation ! La route se transforme très vite en piste, et aucune route transversale qui nous permettrait de rejoindre la pyramide, que l'on aperçoit toujours et qui semble pourtant proche. On a la sensation que le chauffeur… est perdu ! Au fait c'est un nouveau chauffeur car on a laissé l'autre au Caire. On nous donne le choix : si l'on veut voir la pyramide, c'est 50 km à faire sur cette piste qui est en cl de sac 26


puis 50 km pour à nouveau pour rejoindre la route qui va à Minieh. Ce qui nous empêchera de déjeuner étant donnée l'heure qu'il est.

Le choix est tout de suite fait, et courageusement sur cette route on finit par atteindre le désert et la pyramide.

LA PYRAMIDE DE MEIDOUM

La pyramide se trouve en plein désert. Pour la première fois je ressens une bonne chaleur, mon minimum, enfin. Il n'y a pas âme qui vive, pas un touriste, c'est le désert complet. Seuls deux gardiens et leur baraque. La pyramide de Meidoum est la pyramide inachevée du roi SNEFROU. Il y avait primitivement sept étages, dont seulement trois sont conservés. Les parois extérieures sont inclinées à plus de 40 degrés. La 27


hauteur est de 38 m. Ce sont des blocs calcaires. On dirait un beau gâteau en pièce montée.

On doit visiter l'intérieur de la pyramide. Pour y accéder, il faut grimper jusqu'à la porte car le socle est 28


encore bien ensablé, et il y a un petit sentier qui grimpe jusqu'à l’entrée. Donc il y a une porte en hauteur, avec une échelle. mais pour atteindre l'échelle, il faut faire une enjambée démesurée depuis le dernier appui que l'on a sur le sable. Moi je n'y suis pas allée. Mais 'on m'a raconté, et d'après ce que l'on m'a raconté, l'expédition à l'intérieur est encore plus périlleuse qu'à Guiseh. Ici, on descend, et la pente est rapide. Rien pour se tenir que les murs. Et puis ensuite les murs sont trop écartés pour s'y tenir. Puis des couloirs "typiques" des pyramides. Et je crois, ensuite, il faut remonter.

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L'air y est particulièrement irrespirable. Et tout cela pour voir…… une chambre vide ! Moi pendant ce temps là je me suis promenée autour, dans le désert. A côté de la pyramide il y a des mastabas (appartements des nobles), encore plus ensablés. Je suis allée voir le mastaba dans lequel on a découvert les statues de RAHOTEP et de son épouse NOFRIT, que j'avais vues au musée du Caire. Je me suis imaginée en voyant ces mastabas aux 3/4 ensevelis, l'image qu'ont du avoir les archéologues en découvrant toutes ces merveilles émergeant à peine du sable. EN ROUTE POUR MINIEH

Après avoir traversé le Nil (premières felouques…) et traversé des villages où on était l'attraction, car cette région n'est pas beaucoup dans les circuits touristiques habituels. 30


Minieh On arrive à Minieh à 18 hres. Notre déjeuner de midi nous attendait ! Gros dilemme : manger ou ne pas manger ? le dîner est prévu à 20 hres… Les avis sont très partagés. Et en fait, les uns après les autres, on se met à table. Poulet, riz et fruits. Ensuite on a pris un gros dîner à 20 hres… Soirée On a dîné à l'hôtel Ibn Kassib, où l'ambiance est chaleureuse. On peut dire que c'est l'un des rares, peut être le seul hôtel où l'hospitalité a eu un sens, et le touriste considéré comme un invité. Notre arrivée est comme une fête. le personnel de l'hôtel, et le représentant à Minieh de Sphinx Tours, sont aux petits soins et ne savent que faire pour nous faire plaisir. 31


Il n'y a qu'une salle à manger, avec une table en U. Les groupes (il y avait en plus de nous un groupe de Hollandais, et le lendemain un Russe ou d'un pays de l'Est) mangent les uns après les autres. Le dîner : C'est une cuisine traditionnelle égyptienne. C'est le seul hôtel où cela a été le cas. - soupe - boulettes - boeuf bourguignon (pour moi, à la place de la spécialité du pays que je ne mange pas : le pigeon !) - salade - un très bon gâteau feuilleté aux raisins secs et noix de coco - oranges et bananes

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Seethi Hôtel On ne pouvait pas tous dormir à l'hôtel Ibn Kassib, encore une erreur de réservation. Seuls deux couples et une femme y restèrent. Tous les autres, nous avons été envoyés dans un hôtel voisin, le Seethi Hôtel. Pensant être défavorisés, nous avons eu une bonne surprise. on entre par une cour, puis on monte au premier étage. Là, une sonnette. Cela fait très appartement avec cette sonnette à deux notes rapides. On nous ouvre la porte. Une grande pièce et un salon, un salon de type anglais, avec des meubles de valeur, incroyable, de style. C'était sans doute une Minieh ancienne maison anglaise que les Anglais avaient dû fuir en catastrophe en y laissant tout ce que les Egyptiens avaient racheté pour en faire un hôtel, mobilier compris.

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Dans cette pièce, notre "gardien", assis à une table, qui surveille les chambres. Autour de ce salon les chambres et la salle de bain commune (deux exactement, une avec douche et WC et l'autre avec une baignoire - douche et WC. L'eau est très chaude) Il y aussi un lavabo à l'extérieur dans le couloir. "C'est la famille quoi !" comme je l'ai lancé. Cela change de la chambre d'hôtel où chacun est dans son coin. Ici on vit tous ensemble, le personnel qui papote dans son coin en arabe et nous assis au milieu qui papotons en français. Et les sourires échangés, et les rires… Dans ma chambre il y a une table tout en marbre, et j'ai dormi dans des oreillers en satin ! Quand je sortais de ma chambre pour aller dans la salle de bain, le garçon de chambre me précédait avec un

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grand sourire, allant jusqu'à m'ouvrir la porte de la la salle de bain et d ème laisser passer… A la fin du dîner de l'hôtel Ibn Kassib, on nous propose d'assister à des danses du pays, organisées pour le groupe hollandais, et que nous y étions conviés. Après autant de gentillesse, comment refuser ! Mais vraiment personne n'en avait envie parce qu'on était surtout… crevés !!! C'est ce qu'on leur a donné comme excuse. Les premiers accords de musique refirent que nous faire fuir : je n'avais jamais eu autant de décibels dans les oreilles. La première musique typique "égyptienne' interprétée a été : "Les Enfants du Pirée" ! Alors là ! Ceux du groupe qui étaient hébergés dans cet hôtel durent supporter ces décibels de leurs chambres, et jusqu'à minuit, tous les soirs. alors que nous, au Seethi Hôtel, on n'a que les klaxons de la rue qui sont venus nous troubler. mais avec les boules Quies…, et aussi…. les moustiques ! De retour au Seethi, on retrouve notre guide Raouia qui mangeait du foul, et tient à nous le faire goûter. 35


Avec un morceau de pain. Du vrai pain égyptien, la crêpe). On prend avec les doigts un eu de cette purée de fèves à la tomate. C'est délicieux. Seulement après un repas pris à 18 hres, et un second pris à 20 hres, on ne pouvait en manger d'avantage. Malheureusement, car jamais on aura à nouveau l'occasion d'en remanger. C'est de la cuisine populaire, et pas une cuisine pour… touristes ! Raouia, elle était passée saluer le personnel d l'hôtel, car elle était hébergée à l'hôtel Ibn Kassib, et ils l'avaient presque forcée à accepter ce repas. On s'est tous assis, quoique crevés, et on s'est mis à discuter avec Raouia. Une discussion très intéressante qu'on n'avait pu avoir encore avec personne. en France on vit "comme cela" et le gouvernement est "comme cela", et vous en Egypte, c'est comment ? Et chez vous c'est comment ? 23 hres ! On discutait encore ! 36


Minieh (2) Jeudi 17 Mars 1977 - 5 ème jour Minier (El Miniah) se trouve à 245 km du Caire. sa population est de 100 000 habitants. Il y a un marché important, et la plus vieille fabrique du pays. Tous les hommes importants s'arrêtent à Minieh, parait-il, et mangent à l'hôtel Ibn Kassib, qui a une grande réputation pour sa cuisine typique égyptienne. C'est une ville animée, c'est à dire assez grouillante, grande, avec des carrioles, des voitures (même une 2 C.V.). Il y a des mosquées et autant d'églises. Matin : Réveil à 7H50 / Départ à 8H30

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Petit déjeuner (égyptien) - boulettes de fèves frites (les fameuses "tamis" que je voulais goûter). C'est pas mauvais mais c'est très gras et très lourd, surtout à jeun. Je ne les digérerai pas de la matinée. - fèves à la sauce (très gras). Ça ne passe pas le matin. Les assiettes resteront pleines. - crème de gruyère : OK - confiture, brioches (OK) - et café ("Mon" café, mon Nescafé en poudre, car le café égyptien, n'en parlons pas, c'est de la chaussette.)

Minieh / Tell el-Amarna TELL AMARNA Amarna (Tell el-Amarna ou el-Amarna) est le site archéologique d'AKENATON (18 ème dynastie), la capitale de rêve construite par le pharaon Akhenaton aux alentours de -1360. 38


Il n'y a plus rien, plus rien du grand rêve, seul le désert et quelques tombeaux vides dans la montagne. Pour y accéder c'est une expédition. On prend une route qui traverse la campagne, des oasis. Puis on traverse le il en bateau à moteur. Comme un ferry. Et on arrive dans dans le désert dans un village : Amarna ? Et on attend. On attend dans une Rest House où il y a WC et boissons, que le…… tracteur soit là. Car pour traverser le désert, ici on utilise un tracteur. On grimpe tous à bord. 4 à 5 km en tracteur à travers le désert. C'est plat. on a à peine de la poussière. Mais le vent est très, très froid, glacial. On caille ! On arrive face à une falaise, qu'on escalade. il y a des portes d'entrée dans la falaise, des portes en fer, bien 39


verrouillées, que le gardien ouvre et referme derrière nous. Que reste-t-il ? Les tombeaux des nobles de cette époque. Car tout a été rasé. heureusement qu'au musée du Caire il y a les statues d'Akenaton, de Nefertiti, les bas reliefs montrant les rayons du soleil terminés par des mains, et la maquette type des maisons sans toit pour que le soleil puisse toujours y être présent. Les tombeaux : - La tombe d'ARCHMOUS C'était le premier chef militaire d'Akenaton. Il y a une statue mais le visage est détruit ainsi que le bras droit. il reste le bras gauche. On trouve les différents passages, caractéristiques de la tombe traditionnelle. Quelques bas reliefs un peu abimés. 40


- La tombe de TOUNAH EL GEBEL On visite la nécropole de la ville gréco-égyptienne d'HERMOPOLIS. - Le temple de PETROSIRIS L'accès en est facile. La route conduit auprès de la Rest House, et on n'a que quelques centaines de mètres à parcourir dans le sable. Mais à notre arrivée le temple est envahi… par une école de bonnes soeurs ! Des jeunes bonnes soeurs ! Des lycéennes. On nous explique que celles qui portent le fichu blanc sur la tête sont simplement des élèves tandis que celles qui portent "le voile", c'est à dire un voile court entourant le visage, sont des religieuses. Et nous sommes l'attraction ! Cette fois ce sont elles qui nous demandent de poser pour la photo.

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- Le temple est romain, ça saute aux yeux : les colonnes ! Il assez récent, il est en bon état. Les murs sont complètement recouverts de bas reliefs. Cheminement de l'âme de Petrosoris et scènes de la vie des champs, la vigne, la récolte du blé. Déjeuner : On mange à la Rest House. Le restaurant est très sympa. Le personnel est agréable mais demande le bakchich avec un grand sourire, et deviennent nos amis. Echange de conversations… mimées. On a eu droit à un panier repas : poulet, oeuf, fromage, orange, banane. Comme toujours. Quand on est parti, la voiture s'est enlisée dans le sable, et on a dû pousser…. 42


Après midi : On traverse des villages typiques, puis on arrive au temple d’ACHMOUEIN. Un temple romain aussi (les colonnes). Achmouein est l'ancienne Hermopolis des Grecs. On y adorait le dieu THOT, dieu de la Sagesse, des scribes, et de l'écriture. il est représenté sous la forme d'un ibis ou d'un singe. (Statue du babouin conservée à l'entrée du village).

Minieh Dans le souk. On est rentré vers 17 hres. A 18 hres je sors pour faire une balade dans les rues de mines, à la recherche de boutiques de galbais. Je tombe dans les souks (je n'étais pas seule). 43


Visite du boulanger. Il y a l'électricité dans les rues mais il fait noir ! Vélos, chariots, comme en Inde. Et comme on a changé de chemin, on se perd. Conversations avec les enfants. Et on se retrouve à l'hôtel. Dîner Vers 19 hres. - soupe - sauce béchamel (Beurk, gras !) - boeuf bourguignon - riz aux raisins - salade - dinde + riz blanc + carottes froides - orange, banane - le même gâteau qu'hier, mais resservi au lait, et j'en raffole, j'en mange jusqu'à épuisement 44


Minieh (3) Minieh - Le Caire Vendredi 18 Mars 1977 - 6 ème jour Visite de BENI HASSAN La deuxième expédition…. L'aventure annonce dans le programme : à dos d'âne. On prend la route jusqu'au Nil. On traverse le Nil en felouque. Traversée du Nil Mais quelle felouque ! On n'en reverra pas d pareille. A Assouan elles sont blanches, avec des coussins. ici c'est un vieux bateau. on y monte encore au mât pour descendre la voile (A Assouan il y a un système de poulies).

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On distribue stylos à bille et cigarettes. Pour une fois unique, le silence est de règle à bord de la felouque car c'est la première fois que l'on en prend une et tout le monde doit être un peu impressionné. Surtout que le cours du Nil, ici, nécessite certaines manoeuvres.

Beni Hassan Il faut longer le rivage d'abord car là où on était le Nil n'était pas assez profond, et quand il y a assez d'eau pour virer, puis ramer, et quand on est dans la direction du vent, le vent pousse, et c'est merveilleux, c'est lent, c'est silencieux, tout est calme et reposant. L'approche de la rive opposée, le sport s'annonce. Des centaines d'ânes et leurs propriétaires : des gamins de tous âges. Ils se disputent, se bousculent, pour arriver à placer leur âne. 46


Nous, on reste bloqués sur la felouque, plutôt paniqués face à ce qui nous attend. Si on débarque, ils vont tous se jeter sur nous. Il y a la Police touristique présente et les gardiens du village. Ils tapent sur les gosses avec de gros bâtons pour les séparer et mettre de l'ordre. On nous fabrique un terre-plein au bord de la rive pour nous permettre de sauter sans sauter dans l'eau. A la main ils transportent des paquets de terre pour combler le Nil. Ça y est on est sur terre. Il y a un peu d'ordre. A dos d’âne Moi je suis déjà montée sur un cheval, sur un éléphant, sur un poney, mais sur âne jamais. Je suis un peu 47


anxieuse car il n'y a ni selle, ni étriers, ni rien pour se tenir. Alors j'en repère un beau, qui a une pseudo selle (une couverture… ) et un montant où je pourrai me tenir, et des rênes (qui sont bien plus courts que ceux des chevaux). Pour grimper, c'est le conducteur qui fait le marche pied avec ses mains. Et comme c'est facile de grimper sur un âne, et de conduire un âne, à côté d'un cheval ! Un âne ce n'est pas haut, ce n'est pas large, on tient très bien en équilibre. Seul problème : ça n'avance pas ! il faut en donner des coups de talons pour le faire trotter ! Et j'ai remarqué que les coups de talons ne servent à rien. Ces ânes n'obéissaient qu'au petit bruit de bouche, que l'on fait avec les chevaux aussi pour les faire avancer. Rien que ce bruit, et l'âne trottait. Avec un âne pas de tapecul au trot. Et aucun problème d'équilibre. C'est un jeu. enfin, bref, je m'y trouvais très bien. 48


On traverse un champ de fèves. c'est assez périlleux car on passe dans une rigole d'eau et de boue où l'âne avance (le conducteur reste sur les talus de côté), et l'âne éclabousse pas mal de boue. Il y a de petites escalades de buttes de temps en temps et des descentes brusques. On arrive ! C’est le désert. Bakchich au retour bien entendu. Pas maintenant… au ça son ils ne nous attendraient pas… ou redemanderaient un autre bakchich à l’arrivée. De là haut la vue st splendide sur le Nil, à l’infini. Les tombeaux de BENI HASSAN Le village le plus proche est ABOU KORKAS. Il est à 268 km du Caire.

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Ces tombes datent du Moyen Empire. ce sont "ç tombes creusées dans la montagne calcaire, sur la rive droite du Nil. les parois sont peintes de dessins aux couleurs froides illustrant le mode de vie d'il y a 4000 ans. Cette nécropole de tombes cavernes est l'oeuvre du roi SESOSTRIS 1 er (12ème dynastie). On visite les tombeaux des gouverneurs. 1 - Tombe du gouverneur KEETHI (n°17) Avec une chapelle à six colonnes lobiformes. peintures de lutteurs, de danseuses, de menuisiers, de nains. Le gouverneur est représenté en taille de l'au-delà, en train de recevoir les offrandes. 2 - Tombe de BAKT (dite aussi tombe de BAGIK) (n°15) Peintures représentant des scènes de chasse, des danseuses, des musiciennes. 50


3 - Tombe de KHNEMHOPTE (ou KHNOUMHOTEP) (n°3) Avec chambre et vestibule 3 - Tombe d'AMENEMHET ( ou AMEIN) (n°2) Avec son avant-cour, les trois ailes d cela chambres principale et les colonnes à 16 faces, du type protodorique. Retour en âne : Ok. Et il trotte mon âne ! Surtout quand il sent la maison (la rive du Nil). C'est le fils qui me conduit cette fois. Bakchich à l'arrivée : 25 piastres. pas assez, évidemment ! mais je m'en débarrasse assez vite avec quelques bonbons.

Gentilles

fillettes au bord du Nil.

Retour à Minieh pour le déjeuner. Puis départ pour Le Caire vers 15H30, par la route directe. 51


De Minieh au Caire Encore des pyramides On longe des pyramides tout au long de la route. Je découvre q'il n'y a pas "que" les pyramides de Guiseh, mais les pyramides furent vraiment la caractéristique d'une civilisation à une certaine époque. GUISEH ZAOUIYET EL ARYAN ABOUSIR (5 ème dynastie) SAKKARAH (3 ème dynastie) DAHCHOUR : 4 pyramides tombe de SESOSTRIS (12 ème dynastie) pyramide de briques grande pyramide de pierre : SNEFROU, le père de KHEOPS (4ème dynastie) La pyramide ramboïdale à faces brisées Pyramide de briques du sud est AMEMENHOOT III 52


Le Caire A l'arrivée, problème d'hôtel. On arrive ainsi, nous, à l'Atlas, vers 20 hres, ce qui fait un dîner à 21 hres, donc qui se terminera vers 22H30…. Et comme demain le réveil est à… 3 hres du mat pour prendre un vol pour Luxor !!!!) Moi je n'ai pas mangé. J'ai pris deux somnifères,, mis mes boules Quies, et j'ai dormi de 21 hres à 3 hres du mat. La chambre paraissait mieux, mais je n'ai rien vu…

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Le Caire - Louxor Samedi 19 Mars 1977 - 7 ème jour En avion Journée extra longue Luxor Hotel Guide : Mahmoud (très mauvais) Réveil à 3 h15 Petit déjeuner à 3 h45 Départ à 4 h15 Vol à 6 h00 C'est un Boeing 737 d'Egypt Air. Il y a 1 hre de vol. On arrive à Luxor à, à peu près 7 hres du matin. Pendant tout le vol, j'ai fait mon courrier parce que ça

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a été le seul moment tranquille que j'ai eu depuis mon arrivée en Egypte. On n'a pas une minute à soi.

LOUXOR Enfin la chaleur ! Il fait 28°. Luxor Hotel. On s'installe. J'ai une grande chance, la plus belle de mon voyage : j'ai une vue directe sur le temple de Louxor. Et je suis la seule du groupe à avoir une chambre avec vue sur le temple. Parce que je suis au 3 ème étage, et tous les autres sont au 1 er étage, avec vue sur la piscine. Je vais m'éveiller, vivre, fermer les rideaux, avec toujours le temple en face de moi, sans toutes les lumières, et ça, ce sera fantastique. Plus le bruit des flèches dans la rue, et le muezzin à 6 hres qui lance son appel à la prière en premier plan par dessus le bruit des klaxons. 55


On a un petit peu de temps libre avant la visite des temples. Je vais faire du shopping, enfin, je n'ai pas encore eu le temps ! Et là, juste à côté, des boutiques, des galbais, tous les 10 mètres. En l'espace d'un instant, coup de foudre pour un sac de voyage en peau de chameau, un gros fourre-tout que je n'espérais pas trouver vu ce que j'avais pu voir au Caire. On me le propose à 13 livres, je l'ai emporté à 11 livres et demie. (= 80 F). Ma négociation n'est pas une très grande réussite, mais on m'a dit que c'était un prix correct.

KARNAK On s'y rend en calèches. Premier ravissement : cette ville est fantastiquement calme et pleine de charme. On la traverse au rythme de la calèche. La rue Sharia el-Bahr (= la rue des fleurs) longe le Nil. 56


Le plan de Karnak est très confus car les ruines s'échelonnent sur 20 siècles, de nombreux pharaons ayant voulu marquer leur règne par des constructions personnelles. 57


Le grand Temple d'Amon Rê Il a été construit par les pharaons de la 12 ème dynastie. Les travaux furent exécutés par : 58


Thoutmôsis Ier (1550 - 1520) et Hatchepsout, la fille de Thoutmôsis I Thoutmôsis III Ramsès I Sethi I Ramsès II Sethi II Ramsès III Les rois de la dynastie Bubastis La reine Taharqa Les Ptolémées L'avenue des Sphinx Thèbes était située sur la rive orientale du Nil, entre les deux villages actuels de Louksor et de Karnak. L'avenue des Sphinx reliait le temple de Karnak au temple de Luxor. Une voie triomphale, ornée de chaque côtés par des béliers (animaux sacrés du dieu 59


Amon). on voit encore sur les béliers le cartouche de Ramsès I. Le long de la sharia el-Bahr, sur le bas-côté, les restes des autres sphinx. Le grand pylône C'est l'oeuvre de Ptolémée. Il a 15 m d'épaisseur et 43,5m de hauteur, 113 m de long. A l'intérieur, sur la droite, se trouve une inscription de la Commission d'Egypte (de Napoléon Bonaparte) indiquant la latitude et la longitude des principaux monuments d'Egypte. La grande Cour La plus étendue des cours des temples égyptiens. Elle fait 8000 m2. 60


Elle date de la 22 ème dynastie. La cour, ouverte, est entourée de 16 piliers osiriaques (piliers auquel est adossée une statue colossale de pharaon représenté sous la forme d'Osiris momifié). Les murs sont recouverts de bas-reliefs. Immédiatement sur la gauche se trouve le Temple de Sethi II, qui comprend trois chapelles dédiées à Mout, Amon, et Khonsu. Au sud, une salle à pilliers avec au fond les sanctuaires de Mout, d'Amon, et de Khonsu, ainsi que plusieurs chambres. Au milieu de cette cour, une seule colonne (haute de 21m) subsiste du kiosque autrefois formé de deux rangées de colonnes. A droite, le Temple de Ramsès III (52m de long) 61


Sur les parois de son pylône on peut voir des scènes qui représentent le Roi soutenu par Amon-Rê, jugeant et punissant des captifs. Le second pylône Devant l'entrée, deux statues de Ramsès II. celle de gauche a été restaurée. Stage de la petite princesse Bent-Amat près du pied gauche de la 2 ème statue. La grande salle hypostyle (c’est à dire une salle dont le plafond est soutenu par des colonnes). Elle est due principalement à Setti 1er et Ramsès II. Elle est reconnue comme l'une des merveilles du monde. Elle fait 5000 m2 (102 m de long sur 52m de large, 2" m de haut). Il y a 134 colonnes de 13 m de 62


haut, en grès, disposées en 16 rangées. Elles supportaient le toit qui s'élevait à 25 m. Les 12 colonnes de la nef centrale (21 m de haut) ont des chapiteaux de 3,34 m. Elles sont construites en pierres cylindriques superposées, et ont une circonférence de 10m. Ces colonnes sont donc comparables à la colonne Vendôme. On a surnommé cette salle "la forêt de colonnes". C'est en quelque sorte le salon de réception du Dieu. Elle conduit à ses appartements privés où seuls les privilégiés pouvaient pénétrer. Elle a été commencée sous Amenophis III, puis sous Horemheb (1320), puis Sethi 1er (1318 - 1298), Ramsès II (1298 - 1232), et Ramsès IV (1166). Il ne reste aucune trace des constructions du Moyen Empire. 63


En 1899 une partie s'écroula. Le petit reposoir de Sesostris 1er (1970 - 1936) en pierre d'un blanc crémeux a été remonté par l'architecte Henri Chevrier. ce petit pavillon est une sorte de kiosque auquel on accède par quelques marches, qui sont aplanies en leur milieu afin de permettre de faire glisser le traineau qui portait la statue. Les peintures ont subsisté à beaucoup d'endroits, en particulier sur les chapiteaux, et le bas d'énormes architraves. Tous les murs sont décorés de bas reliefs, d'inscriptions expliquant les rapports de pharaons avec les dieux. Les murs extérieurs portent des bas reliefs relatant les guerres de Sethi 1er et de Ramsès II, les victoires de Palestine, de Syrie et contre les Hittites.

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Le troisième pylône Est en restauration. cependant à gauche on peut voir des représentations de la grande barque d'Amon, précédée de la barque royale. La cour centrale Quatre obélisques s'y élevaient entre le 3 ème et le 4 ème pylône. Le seul encore debout (23 m de haut) est celui de Thoutmosis 1er. Le 4 ème pylône Il ne reste de ce monument que quelques images, et la signature de Thoutmosis 1er qui le fit construire.

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Le petit vestibule Il contenait autrefois deux statues d'Osiris et deux obélisques érigés par la reine Hatchepsout à l'occasion du jubilé de son avènement au trône. On voit à Deir El-Bahari, de motifs muraux qui montrent le transport de ces obélisques et la cérémonie de leur dédicace. L'un de ces obélisques (30 m de haut) est encore debout. C'est le second plus haut obélisque au monde. Des tronçons du deuxième obélisque sont couchés sur le sol. Les 5 ème et 6 ème pylônes Ils datent de Thoutmôsis 1er et de Thoutmôsis III. Tout comme le petit vestibule, ils ont mal résisté aux ravages du temps. Seuls subsistent quelques colonnes et quelques chambres. 66


Thoutmôsis III a été un des plus grands rois d'Egypte, et un grand constructeur. Ses campagnes victorieuses sont relatées sur les parois des couloirs qui entourent le saint des saints du temple d'Amon. Sur le 6 ème pylône du temple d'Amon, à moitié détruit, on peut voir des bas reliefs représentant le roi Thoutmôsis III (1504 - 1450) massacrant des prisonniers. Ceux-ci portent sur leurs têtes un cartouche sur lequel est écrit le nom de la ville ou du peuple soumis. On a retrouvé la momie de ce roi. Il était de petite taille, avec un nez busqué et des dents en avant. Derrière le 6 ème pylône, deux piliers de granit montrent les papyrus de haute et Basse Egypte. C'est un symbole de l'union du Nord et du Sud, fondement de l'Empire. 67


Le sanctuaire Il est composé de deux chambres. Le smurf sont recouverts à l'intérieur comme à l'extérieur, de basreliefs aux couleurs bien conservées, représentant le Roi faisant des offrandes et communiquant avec les dieux…. et le départ de la barque sacrée. Sur les murs des chambres, tout autour du sanctuaire, toutes les images d'Hatchepsout ont été enlevées à l'ébauchoir après sa mort, et remplacées par le nom de son neveu Thoutmôsis III. Cependant Thoutmôsis III n'osa pas toucher aux deux grands obélisques de peur de susciter la colère d'Amon-Rê à qui ils étaient dédiés. La grande salle des fêtes Elle date de Thoutmôsis III. Trois ailes divisées par deux rangées de colonnes imitant des poteaux de tente.

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Chapiteaux en forme de cloches. 20 colonne set 32 piliers supportaient le toit. Tout autour, dans les chambres, on voit des représentations d'animaux et d'Alexandre le Grand faisant ses offrandes à Amon-Rê . Ici, également on trouva des "tables royales" qui se trouvent aujourd'hui au musée du Louvre, donnant le snobs des 62 rois ayant régné en Egypte, depuis les époques très lointaines jusqu'à al 18 ème dynastie. Le temple est fermé vers l'Est par la porte orientale, et un mur de briques du Nil haut de 19 m.Ce mur qui entoure tous les édifices du temple fut construit par les Ptolémées. Le lac sacré Au coin Nord de ce lac, le scarabée de granit dont la base est de la hauteur d'un homme. la coutume veut 69


que l'on en fasse le tour x fois pour obtenir je ne sais plus quoi. Le 7 ème pylône A droite du lac sacré. Il est flanqué de nombreuses statues royales dont certaines ont 4 m de haut. Le 8 ème pylône Il a été construit par Hatchepsout. les bas-reliefs sont bien conservés. Ils représentent des scènes du culte et de la guerre. Contre le mur arrière, il y a 6 statues, mais le colosse d'Amenophis 1er, est la seule statue en bon état. Le 9 ème pylône Il a été construit par Horemheb. Il n'est pas aligné avec deux précédents, faisant d'avantage face au Nord. Il est en très mauvais état. 70


Le 10 ème pylône Il est dans la direction Sud. Une 2 ème allée de sphinx bien conservés relie ce monument au temple de Mout. Le Temple de KHONSOU C'est le dieu Lune thébain. Le temple a été construit par Ramsès III, Ramsès IV et Ramsès VII, ainsi qu'Herithor. Il suit des plans traditionnels : avenue des sphinx, pylône, cour à colonnade, vestibule, salle à colonnes, sanctuaire entouré de chambres.

LOUXOR Le temple a été construit sur la rive droite du Nil par Aménophis III (1405 - 1370) dans l'ancienne ville de Thèbes. Son nom signifie "Harem du Sud" c'est à dire Harem du Dieu de Thèmes, Amon (Amon= le caché, le mystérieux). Les bas-reliefs du temple nous font 71


assister aux péripéties du voyage d'Amon lors de la fête d'Opet, la visite qu'Amon rendait à son harem de Louxor. Aménophis III dédia ce temple à Amon Rê, à sa femme Mout, et à leur fils Khonsou, le dieu Lune. Le temple se trouve au centre de la ville. Il mesure 190 m de long sur 50 m de large. On y trouve : - Un sanctuaire - Une salle hypostyle - Une cour à colonnes (ajoutée par Aménophis et achevée par Toutankamon) - La grande Cour (ajoutée par Ramsès II) avec ses nombreuses colonnes et son pylône monumental. Il allonge ainsi le temple à 260 m.

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On entre dans le temple par le nord. Le grand pylône A part les deux énormes statues (14 m de haut) de Ramsès II assis, il y avait quatre autres colosses de Ramsès debout. Les scènes gravées dans le pylône décrivent la campagne du roi contre les Hittites au début de son règne. A gauche, conseil tenu par les officiers, le camp, le roi sur son char livrant bataille. A droite, le roi archer, la fuite des Hittites, la forteresse de l'ennemi. Deux obélisques de granite rose s'élevaient devant le pylône. Ils furent donnés à la France par Mohammed Ali. l'un d'eux fut placé à Paris, Place de la Concorde, par Louis Philippe en 1836.

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La grande Cour de Ramsès II A l'origine elle était entourée d'une double rangée de colonnes interrompu uniquement par une petite chapelle de Thoutmosis III. Entre les colonnes, des statues de Ramsès, sur les murs des inscriptions et des bas-reliefs décrivent les cérémonies et montrent le temple tel qu'il était alors. Devant la colonnade, la grande statue de granit du roi mesure 7 m. La mosquée Abou El-Haggag est construite dans le coin Est. La Longue Salle Amenophis III 14 colonnes e 16 m de haut à chapiteaux papyriformes. 74


Les bas-reliefs des murs représentent la procession du Nouvel An. Ils ont été exécutés sur l'ordre de Toutankhamon. La Cour à colonnes d'Amenophis III Une double rangée de colonnes entourait cette cour dont les murs mesurent 51 m sur 45 m de long. Les couleurs brillantes qui décoraient les architraves sont en partie conservées et nous donnent une idée de ce qu'était ce temple impressionnant. La salle hypostyle Son toit reposait sur 32 colonnes papyriformes. Ses murs sont décorés d'une procession et du roi faisant des offrandes. Le côté Sud donne sur plusieurs chambres et des vestibules à colonnes. Celui du centre servit de chapelle à l'époque chrétienne. 75


Dans l'une des chambres (la chambre de la naissance) des images de la naissance d'Amenophis et d'Alexandre le Grand devant Amon RĂŞ. Alexandre avait fait reconstruire le Reposoir des barques.

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Le Sanctuaire A l'extrémité du temple un bas-relief montre Amenophis III conduit par les dieux au Sanctuaire. Les murs extérieurs Les bas-reliefs montrent les campagnes militaires de Ramsès. Puis repas Après-midi libre 1) Piscine. Enfin une piscine ! Mais l'eau est glaciale. 2) Shopping avec Fatima qui nous emmène dans une très bonne adresse : chez Philippe.

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Louxor (2) Dimanche 20 Mars 1977 - 8 ème jour

LA VALLÉE DES ROIS On a du changer notre jour de visite car... le roi Carlos d'Espagne et sa troupe était en visite. Et quand il visite... c'est fermé aux touristes.

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Ce sont des tombeaux, des pharaons de la 18e, 19e et 20e dynastie. 64 tombeaux dont moins de 20 seulement peuvent être visités. 1) Tombeau de Ramsès VI 20e dynastie. Peintures. 2) Tombeau de Toutankhamon Le plus petit, mais le plus connu. Découvert en 1922 par Howard Carter. Il est interdit d'y prendre des photos. Des bas-reliefs représentent la cérémonie de la bouche (embaumement). Il y a une frise des singes. L'entrée était autrefois fermée par un mur. Les deux statues du roi qui étaient autrefois devant cette entrée sont au musée du Caire.

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La momie était ensevelie dans trois cercueils. Un seul cercueil y demeurent. les deux autres sont au musée du Caire (vus). 3) Tombeau de Sethi Ier C'est le mieux conservé. Il y a des bas-reliefs splendides, des peintures très bien conservées, représentant des scènes de vénération au soleil. Le plafond est recouvert d'étoiles peintes. Autres tombeaux non visités : - Ramsès III - Ramsès IX - Amenophis II - Horenheb - Merenptah

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DEIR EL BAHARI Le temple mortuaire de la reine Hatchepsout. Hatchepsout est la fille de Thoutmosis I er, elle a été mariée à Thoutmosis II et Thoutmosis III. Le temple est en partie creusé dans le roc. L'architecte en est Senenmout. Il s'élève en trois terrasses reliées par des rampes centrales. Autrefois une allée de sphinx conduisait à la première terrasse. Les capitaux sont dits hathoriques, en raison de l'aspect spécifique des faces sculptées à l'image du visage de la déesse Hathor : deux ou quatre faces

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reproduisent ce visage féminin aux oreilles de vache caractéristique de la déesse. Les bas-reliefs montrent Hatchepsout... en homme.

LA VALLÉE DES REINES - n° 53 - Tombe de Thiti La femme de Ramsès III Les bas-reliefs sont très bien conservés. - Tombe d'amonchapestify Le fils de Thiti et de Ramsès III Bleus splendides (miroirs)

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MEDINET HABOU Le temple été construit par Ramsès III (1198 - 1166) sur la rive gauche du Nil, face à Thèbes. Ramsès III fut le dernier grand roi du Nouvel Empire... C'est son temple funéraire. Consacré par des monuments de la 18e dynastie, le site de Medinet Habou a été entièrement transformé par les architectes de Ramsès III. Peut-être est-ce le dernier très grand monument du Nouvel Empire... La tradition veut que le territoire sacré où s'lève le temple ait reçu les corps des 8 dieux primordiaux antérieurs au démiurge. La création du monde

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Le Monde aurait pris naissance par l'action de quatre couples d'entités obscures : dieux à têtes de grenouilles, déesses à têtes de serpent hantant l'humide et sombre marais des débuts des temps, quelque part dans la région d' Hermopolis. Le Monde, une fois mis en place, ces 8 vénérables créateurs étaient venus mourir dans la montagne de Thèbes, laissant la régence du Monde à des dieux plus jeunes. - Le pavillon royal Longtemps considéré comme l'entrée d'un palais de plaisance, d'où son nome de "pavillon royal". En réalité ce que l'on croyait le type parfait de l'architecture civile est une porte triomphale au caractère militaire imitant les forteresses asiatiques. 84


A droite les chapelles funéraires des princesses de la 26e dynastie qui s'étaient consacrées au dieu Amon. - La 1 ère Cour Elle est bordée par une galerie dont les piliers représentent le roi en Osiris. Bien des siècles plus tard, à l'époque chrétienne, un village se retrancha derrière les hautes murailles du temple. Des croix, des niches, des motifs décoratifs furent gravés dans les murs. Les Chrétiens y érigèrent une basilique et bâtirent dans l'enceinte une ville qui par la suite fut rasée par les Arabes. Les paysans prélevaient de l'édifice le sébacé, une poussière organique, pour leurs champs. Les murs du temple racontent les campagnes triomphales de Ramsès III. 85


Le massif de front du 1 er pylône est orné d'images guerrières du roi. On le voit abattant un grand nombre d'ennemis Libyens. Puis il s'agenouille devant Amon Rê, qui lui remet des palmes, symboles d'un long règne. Des images guerrières couvent les murs

des

vestibules, de la 1 ère cour et du 2 ème pylône. - La 2 ème Cour est bordée de piliers oniriques encore debout. Les murs montrent des scènes guerrières et des célébrations en l'honneur de Min, dieu des moissons, et de Ptah. Les murs extérieurs décrivent les campagnes contre les princes noirs, et les expéditions par mer contre les peuples du nord et les Syriens. 86


LES COLOSSES DE MEMNON Près de Louxor, sur la rive gauche du Nil. Ces deux statues de 17,90 m de haut, représentent le roi Amenophis III (1405 - 1370), coiffé du némés. Ce sont les deux seules statues qui restent du temple d'Amenophis III. Le bloc monolithe de chaque colosse est en grès, provenant des nappes des environs du Caire. Elles se trouvaient adossées de chaque côtés du temple funéraire de ce roi. Cet édifice fut détruit, sans doute à la suite d'un tremblement de terre en l'an 27. le colosse du sud s'écroula jusqu'à la ceinture, et selon Strabon, lorsque la pierre s'échauffait aux premiers rayons du soleil, elle rendait un son mélodieux. Des fillettes vendaient des poupées faites par ellemêmes. 87


PUIS, VUS DANS LA VISITE - Les tombeaux des Nobles de la 18e dynastie. - Le Ramesséum C'est le temple funéraire de Ramsès II (1298 - 1232). Le dieu qu'on y honorait était le roi lui-même. Tous les bas-reliefs de ce temple exaltent la puissance de ce roi qui régna 66 ans après avoir triomphé des Hittites à Kadesh. Ramsès II eut des centaines d'enfants, mais il aurait pris la précaution d'épouser la plupart de ses filles pour éviter les gendres ambitieux. Une tête colossale de Ramsès II gît au milieu des ruines du Ramesséum. elle est en droite noire, avec des traces de polychromie, sur les lèvres, les yeux, et la 88


perruque. Le visage, souriant, exprime une grande sérénité. La statuaire de cette époque a gagné en charme et en élégance ce qu'elle aperçu en vigueur. - Le Deir El Medinah Le village des artisans de la rive ouest, où les familles entières étaient vouées à se perpétuer leurs métiers de père en fils et à résider de façon permanente. On voit les bases de l’habitat où les maisons alignées en file indienne, de ces murets l’on devine l’entrée, une pièce couverte, puis le pièce principale où l’on cuisine. Après-midi libre (shopping) Soirée : SON ET LUMIÈRE À KARNAK Superbe. On se déplace. puis on va jusqu'au Lac Sacré. On est revenu en calèche. très agréable. 89


Louxor (3) Lundi 21 Mars 1977 - 9 ème jour EXCURSION À ABYDOS ET DENDERAH

ABYDOS Abydos était la nécropole de la très ancienne ville de Thinis, berceau de la monarchie égyptienne. Etre enterré à Abydos était un grand bonheur. Ceux qui ne pouvaient pas le faire faisaient ériger une stèle funéraire auprès du grand escalier du temple. On est près des villages de Arabah et Madfounah. Matin : - Temple de Sethi 1er (19e dynastie - 1318 - 1298) Époque d'avant Ramsès II

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Dédié à Osiris car la légende dit qu'on aurait trouvé à cet endroit la tête d'Osiris. L'extérieur est moche. Je n'ai même pas fait de photo. C'est froid à l'intérieur. les toits existent encore. Les bas-reliefs du temple sont d'une finesse exquise, ils ressemblent à du marbre : "ils sont ciselés dans un calcaire tendre qui a la couleur et la douceur de l'albâtre". La beauté des corps élancés apparait sous la transparence des étoffes, les attitudes sont nobles, sans aucune raideur, et la composition est parfaitement équilibrée. Malgré le peu d'épaisseur de ces bas-reliefs, l'artiste a réussi à donner une impression de profondeur et de moelleux dans le modelé. Ici, le roi Sethi, vêtu d'un pagne plissé, coiffé du némés, surmonté de l'uréus (le cobra sacré), offre de

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l'encens et des libations de vins au dieu Horus, assis majestueusement sur son trône, le sceptre à la main. Le temple est divisé en 7 compartiments formant réellement 7 temples en un seul. Ces sections sont consacrées à 7 dieux. de droite à gauche : Horus, Isis, Osiris, Amon, Harmakhis, Ptah, et le roi Sethi divinisé. Les chapelles

aux colonnes à chapiteaux

papyriformes, sont en regard de chacune de ces sections derrière la 2 ème salle à colonne. Les Tables d'Abydos A gauche il y a un vestibule dont les murs sont ornés des fameuses "Tables d'Abydos". Le roi Stehi et son fils Ramsès II offrent l'encens et récitent des hymnes aux pharaons qui les ont précédés. Les noms de ces derniers sont inscrits en deux colonnes depuis Menes jusqu'à Sethi (sauf Akhenaton et Hatchepsout).

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- Temple de Ramsès Il n'est pas en si bon état bien que les couleurs des décorations du mur intérieur soient encore fraiches et claires. Les scènes montrent le sacrifice, les victimes et la préparation du sacrifice.

DENDERAH On déjeune à Denderah La ville s'appelle Qena, on est à 65 km au nord de Louxor, à 4 km du Nil. Magnifique isolement des ruines. La vue de la terrasse est très belle. Il est dédié à Hathor, la déesse à tête de vache, la nourrice divine, et à Ptolémée. 93


Hathor Hathor est souvent représentée soit par une vache, soir par une femme à tête de vache, ou encore sous une apparence humaine avec des cornes en forme de lyre enserrant un disque solaire. Elle est déesse de la musique et de la joie, elle était aussi la maîtresse des moissons. Tantôt femme d'Horus, tantôt sa mère, et le pharaon était toujours identifié à son fils. Horus se trouve à Edfou, à 60 km, et une fois chaque année Hathor se rend en bateau jusqu'à la résidence de son époux Horus. Après 15 jours de réjouissances et de cérémonies de toutes sortes, la déesse et sa flottille reprenaient le fil d l'eau et regagnaient Denderah.

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Une autre fête avait lieu plusieurs fois dans l'année, l"Union du disque". C'est un rite de régénération. L'âme d cela divinité descend du ciel avec les ayons du soleil pour imprégner de nouveau sa statue terrestre d'une parcelle de sa présence. On expose donc dans un kiosque au toit amovible la statue divine (sur le toit du temple). Le temple de Denderah a été commencé par Ptolémée (330 - 30 av. J. C.) et terminé par les empereurs romains des deux premiers siècles de notre ère, les deniers Ptolémée au temps d'Auguste. L'influence grecque domine dans l'architecture. Le temple est en excellent état. L'entrée donne sur un grand vestibule à 24 colonnes hathoriques. Le petit vestibule à 6 colonnes à chapiteaux dactyliformes conduit à la 1ère puis à la 2 ème salle qui précèdent le sanctuaire. 95


Il y a très peu de lumière venant des ouvertures du plafond. On voit des motifs astronomiques représentant le soleil, la lune et les étoiles, le jour et la nuit. Il y a aussi une représentation de l'empereur romain en pharaon se dirigeant vers la déesse, des soleils ailés, des vautours. Les bas-reliefs paraissent moins conventionnels, d'un dessin plus souple, mais les formes rebondies des personnages sont lourdes, les attaches des membres épaisses. Le Mammisi

(petite chapelle construite près d'un

temple majeur qui servait aux représentations des mystères de la naissance divine) perpendiculaire à l'axe du temple, est un petit édifice entouré d'un promenoir, couvert, au toit soutenu par une colonnade fermée à mi-hauteur.

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Hathor était censée s'être retirée en attendant la naissance de son fils. Là avait lieu un "mystère", celui de la naissance du dieu souverain, qui était à la fois le dieu-fils, le 3 ème élément de la triade locale, et le souverain destiné à régner sur l'Egypte, le Pharaon. NB : le

Mammisi

de Kom Ombo a été à demi

emporté par les eaux, et celui d'Esna n'est pas encore dégagé.

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LOUXOR ⇾ ESNA ⇾ EDFOU ⇾ KOM OMBO ⇾ ASSOUAN Mardi 22 Mars 1977 - 10 ème jour En car. Réveil à 6 hres. Route vers Assouan en visitant en chemin les temples ptolémaïques.

ESNA A 58 km de Louxor. A mi-chemin d'Edfou. Une architecture admirable servant de support à une gravure des plus détestables. Au milieu d'un village. On achète des galabias dans la rue à 1,50 £. Le temple est dans un trou (un fossé de 9m). Il est très dégradé (humidité, infiltration d'eau, salpêtre). Il est dit 98


qu'il y a une des plus belle salles hypostyles (ben ?????) Le filet : ce sont des bas-reliefs représentant les prisonniers dans un filet à poissons, ou une opération de magie protectrice ?.

EDFOU L'ancienne Apollinopolis. Aujourd'hui Edfou n'est plus qu'un gros bourg aux maison en briques crue, aux terrasses recouvertes de branches de palmiers. On est à peu près à égale distance de Luxor et d'Assouan. On commence par prendre un repas dans le restaurant de la gare, tenu par un Grec. Une cuisine délicieuse. des Américains arrivent. Une femme couverte de bijoux… 99


Le temple d’Edfou est le plus grand des temples égyptiens après celui de Karnak. 137 m de longueur, 79 m de largeur, 36 m de hauteur pour les pylônes. C’est l’un des temples les mieux conservés d’Égypte. Il est dédié à Horus (l’époux d’Hathor, leur fils est Harsomtous). Ses travaux de construction furent commencés sous Ptolémée III en -237, pour se terminer sous Tibère, 180 ans plus tard. Les romains le remanièrent et sa structure est presque semblable à celle de Dendérah. Les pylônes défendaient l'entrée du temple. Les rainures verticales que l'on aperçoit

sur les

pylônes serait destinées à recevoir d'immenses mâts ornés de banderoles.

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HORUS La divinité adorée à Edfou était Horus, le dieu solaire à tête de faucon. Il est souvent représenté tenant entre ses pattes l'image du pharaon qui l'a consacré. Horus est le fils d'Isis. Il s'identifie aussi à l'étoile du matin derrière laquelle le soleil se lève, et qui chaque jour s'attarde dans le ciel pour saluer le dieu à son apparition. On le représentait parfois à l'entrée des temples sous la forme d'un disque solaire pourvu d'ailes multicolores. Une fois l'an l'Horus d'Edfou sortait du sanctuaire pour aller au devant de son épouse la déesse Hathor, qui quittait le temple de Dendérah pour lui rendre visite. Au temps où l’égyptologue Auguste Mariette entreprit les foules d'Edfou en 1864, le temple disparaissait sous 102


un amas de ruines superposées et qui formaient une véritable colline. Seuls les pylônes émergeaient. Le temple, une fois dégagé, se révéla en parfait état. Les travaux de l'Institut Français ont révélé à côté du temple les traces d'une nécropole de l'Ancien Empire, mais enfouie sous la ville arabe, une ville copte.

KOM OMBO On pénètre en Nubie. on est à 40 km au nord d'Assouan. On commence à croiser les Nubiens, ces Egyptiens au faciès d'Africains, à la peau très foncée et aux traits semi-africains. C'est une colline dominant le Nil, il surplombe d'une quinzaine de mètres un des coudes du Nil. on a une très belle vue sur le fleuve. Il fait très chaud. C'est l'un des rares temples d'Egypte qui ait l'aspect d'une acropole. 103


Il a été construit à l'époque ptolémaïque (332 - 30 av. J. C.) sur l'emplacement d'un ancien temple. Il n'est pas consacré à une seule triade comme à la coutume, mais à deux. Ce temple double est dédié à deux divinités : le dieu-faucon Haroëris (Horus l'ancien) à tête d'épervier, et le dieu ) à tête de crocodile, Sobek. Sur les parois on peut lire les noms des empereurs, Ptolémée ou Evergète, Néron, Vespasien, Antonin le pieux, car comme les pharaons, les empereurs romains jusqu'à Tibère s'efforcèrent de re-bâtir les tempes égyptiens détruits par le temps et favorisèrent les cultes locaux. Haroëris, en plus, serait un médecin, et on voit sur la face ouest de l'enceinte une scène où, sur un plateau, se trouvent des instruments chirurgicaux.

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Les fouilles ont révélé tout près de Kom Ombo une nécropole gréco-romaine de... crocodiles. Sacrés, momifiés. À l'avant du temple se trouve une chapelle dédiée à Hathor, où sont entreposées ces momies des crocodiles provenant de la sépulture voisine. Il est étonnant de constater à cette époque tardive la régression des vieilles croyances solaires au profit du culte pour les animaux sacrés.

ASSOUAN L’hôtel On est arrivé pas très tard à Assouan, dans l'aprèsmidi. Mais on a eu un problème d'hôtel. Les réservations à l'Hôtel Kalabsha (ultra moderne, mais sans piscine) ne sont pas respectées. On attend. On perd du temps. Et on nous envoie vers un autre hôtel, 105


l'Amun Island, ayant la même direction, mais, plus ancien. Mécontentement général ! Cet hôtel se trouve sur une île (l'île d'Amon), et il faut prendre le bateau pour s'y rendre. D'où les problèmes de liaison quand on voudra se rendre en ville. Mais en fait, cette navette a toujours très bien fonctionné. Il suffisait quand on se trouvait en ville de faire téléphoner à la réception de l'hôtel Kalabsha et le bateau venait nous chercher. L'hôtel Amun Island a été très bien. On avait une vue splendide de la fenêtre de la chambre. Il dominait de l'autre côté le Mausolée de l'Aga Khan et la villa de la Bégum. Il y avait un très beau jardin fleuri. Calme absolu, sauf les oiseaux qui venaient par dizaines sur la terrasse. C'est la seule fois que j'ai dormi sans boules Quies.

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Les garçons d'étage, incroyable mais vrai, se levaient à notre passage chaque fois qu'on passait dans le couloir pour nous saluer ! Ombre au tableau : le maître d'hôtel au restaurant : détestable. En ville Impatiente de faire un tour en ville avant le dîner (qui est très tôt pour une fois), à 19 hres. Je pars à 18 hres avec les garçons ver la ville : bateau navette... Les boutiques sont très décevantes, des choses horribles, style africain. Et impossible de marchander. On n'avait pas prévu notre retour. Il nous faut appeler le bateau, qui n'est pas là. Attendre qu'il arrive. Je me fais une petite copine de 7ans, adorable, qui parle le 107


français, et vend des chapeaux faits au crochet par sa soeur. Le retour est très agréable. Temps doux et calme sur l'eau. Et il est 19h30 quand on arrive à l'hôtel.

ASSOUAN Mercredi 23 Mars 1977 - 11 ème jour

On est à 947 km du Caire. Notre hôtel : Amun Island Matin : Départ à 9h 15. mais j'étais réveillée beaucoup plus tôt (l'habitude, les lumières, les oiseaux...). 108


1) VISITE DES CARRIÈRES DE GRANIT ET DE L'OBÉLISQUE INACHEVÉE 2) VISITE DU BARRAGE 109


C'est une zone militaire.Il y a des barbelés, des soldats tous les mètres, et des dispositifs anti-mines sur le lac (qui font rebondir les projectiles Rien de très intéressant à voir en fait à Assouan. C'est un joli cadre, fait pour se reposer. Mais c'est une étape pour voir Abu Simbel. Seulement, comme on n'a pas pu avoir de la place pour un vol pour le lendemain, on restera un jour de plus à Assouan que prévu, ce qui sacrifiera les demi-journées de libres qui étaient prévues au Caire, pour les souks ou le musée. En revenant en ville, comme il n'est pas trop tard, on fait une balade à six dans le souk. On achète du karkadé et du pain pour remplacer es brioches qui sont horribles à l'hôtel. Après-midi : BALADE EN FELOUQUE 110


Départ à 15 hres. C'est vraiment une étape... reposante ! Visite du Mausolée de l'Aga Khan A l'intérieur c'est assez joli, avec le tombeau tout blanc. On plonge facilement sur la villa en dessous de la bégum (71 ans).

L'île Kitchener Ici sont rassemblées toutes les espèces tropicales de végétation. on y voit des palmiers d'Afrique du Sud, aux troncs blancs. Le temps se couvre (sic) comme s'il allait faire de l'orage. Mais l'orage n'éclate pas, on rentre. NB : A l'île Elephantine, qui est tout près, il n'y a pratiquement rien à voir : des ruines, un musée avec 111


peu d choses intéressantes, parait-il. Un kilomètre o il y a des serpents. On ne la visite pas. Soirée : Dîner à 19h30. A 21 hres on est parti en ville pour assister à un spectacle de danses nubiennes dans un théâtre. Le spectacle était bien, de 21h30 à 23 hres et quelques. Retour à minuit. il fait plus frais sur la bateau qu'à 21 hres !

ASSOUAN (2) Jeudi 24 Mars 1977 - 12 ème jour Journée en fait supplémentaire, du aux changement de programme Abu Simbel, et donc libre. Mais nous avons trouvé de quoi nous occuper. 112


Matin : VISITE DE L'ÎLE SEHEL En felouque. L'île est remplie d rochers qui sont gravés de hiéroglyphes et de bas-reliefs, datant des expéditions militaires en Nubie. Thé (sic... vous savez que je n'aime pas le thé) chez le batelier qui nous a emmenés. Retour à l'hôtel Kalasha et... danses. Après-midi : Piscine à l'hôtel New Cataract. Il faut payer 2 £ (16 FF) pour y avoir accès. On a essayé de frauder, mais ça a raté. On y est resté jusqu'à 17h 45.

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Puis shopping. Quand on revient à notre hôtel... panne d'électricité... On prend notre dîner... aux chandelles…

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ASSOUAN - ABU SIMBEL - LE CAIRE Vendredi 25 Mars 1977 - 13 ème jour

ABU SIMBEL Enfin ! Pendant tout le voyage on s'est demandé si on y serait un jour ! Entre l'absence de réservation, les pannes de l'avion, les vents de sable, que de mauvais présages nous avons redoutés. J'ai un gros rhume. Ça a démarré mercredi au retour sur la felouque (le vent !) et ça a empiré au théâtre (les ventilateurs), et là à l'attente dans l'aéroport (les ventilos encore) ça ne fait qu'empirer. J'ai vraiment visité Abu Simbel dans le brouillard ! 115


Départ de l'hôtel à 10 hres. Bateau, puis taxi pour aller en ville au siège d'Egypt Air. Tout est très organisé. C'est là que se retrouvent tous les touristes. On se regroupe tous dans deux grands cars pour faire le trajet jusqu'à l'aéroport. A nouveau on traverse des zones très militaires. Barbelés, abris... L'aéroport se trouve en plus dans la même zone que le barrage. Le vol Envol à 12 hres. Un boeing 737 d'Egypt Air. Il est entièrement plein. 20 mn de vol, juste le temps de manger un panier-repas qu'on a transporté. On survole le lac Nasser, qui est un drôle de lac, car au lieu de voir une immense étendue d'eau comme je me 116


l'imaginais, il est envahi par des bouts de terre, des rochers (ou plutôt ce sont les terres qui ont du être envahies). Je me demande comment l'hydroglisseur peut passer entre tous ces rochers. Il met 5 hres aller et 5 hres retour pour rejoindre Abu Simbel . L'avion descend, et on voit très bien, côté gauche de l'avion, la falaise et les statues sur la façade du temple. Là encore j'ai eu du mal à réaliser que c'était ça Abu Simbel , c'est tellement petit vu du haut. Mais comme il n'y a rien d'autre en vue qui peut ressembler à un temple... Arrivée à Abu Simbel A l'arrivée tout est encore bien organisé. A l'aéroport il faut acheter les billets pour le car, le paiement du guide, et réserver le retour. Puis tous les touristes sont embarqués dans deux grands cars. 117


Et surprise, moi qui m'attendais à crever de chaleur, parce qu'on est censé être en plein désert, et je m'étais habillée très décolletée, il ne fait que 28° alors qu'à Assouan il fait au moins 30°. Ici il fait tout juste chaud, et en fait de désert, il y a des arbres, des maisons splendides avec des jardins. Ce sont les maisons qui avaient été construite pour héberger les ingénieurs qui travaillaient au déplacement du temple. Devant les temples, un guide nous attend. Ou plutôt "des" guides ! Un pour chaque langue. On forme des petits groupes "linguistiques". Notre guide est Nubien, il nous le dit en se présentant. C'est à dire qu'il a le faciès très africain et la peau noire. Et il parle très bien le Français..

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Visite du temple de Ramsès II D'abord les colosses à l'extérieur, tels qu'on les voit sur toutes les photos. Sauf que leur teinte est beige et non rouge. La petite Nefertiti (en taille humaine) au pied du colosse de son époux Ramsès. A l'intérieur, une allée de statues géantes de Ramsès, d'Isis, et des bas-reliefs (Ramsès sur son char...) mais pas extraordinaires. Puis on visite la voute dans la falaise qui crée un vide entre la roche et le temple.

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Visite du temple de Nefertiti Sur la droite un peu plus loin. Ramsès a dédié un temple à son épouse Nefertiti en l'assimilant cette fois à la déesse Hathor. Les statues de Nefertiti/Hathor à l'extérieur sont géantes, mais de taille tout de même inférieur à celles de Ramsès dans son temple. A l'intérieur, on trouve de très beaux bas-reliefs, par contre. Ce sont les seuls en Egypte qui ont utilisé la couleur jaune. Ils sont très bien conservés. Un dernier coup d'oeil sur le lac Nasser depuis la falaise, et c'est déjà le retour. Car - embarquement avion. La visite a duré 2 heures.

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Vol Abu Simbel - Assouan Presque tous les passagers de l'avion descendent à Assouan. Sauf nous, et 3 ou 4 autres personnes. L'avion se retrouve pratiquement vide et presque pas d'autres passagers ne montent à bord. Vol Assouan - Le Caire L'avion est pour nous ! J'essaye de guetter Louxor et son temple, car on le voit soit-disant de l'avion, mais je ne le vois pas. Je me suis changée à bord d l'avion... Du débardeur à bretelles et de la jupe courte, j'arbore maintenant pantalon et pull over pour affronter la froidure du Caire. L'avion s'st mis à descendre. j'ai cru qu'on atterrissait à Louxor, mais en fait il n'y a pas eu d'escale, et c'est 121


déjà Le Caire. Le vol a duré 1 heure. (Les jets ils viennent tout juste d'être mis sur la ligne aérienne).

LE CAIRE Il ne fait pas si froid que cela. il est 17/18 hres. De nouveau nous voilà dans l'aéroport du Caire. On prend la route vers la ville. On traverse Heliopolis. Sur la route on nous montre le mausolée de Nasser, et la mosquée, à côté. On passe devant la statue de Ramsès II, Place Ramsès, devant la gare. Il y a un peu de trafic. L'hôtel Nous allons dans un autre hôtel, l'hôtel El Borg. Il

l'avantage d'être situé au bord du Nil. L'aspect

extérieur est miteux, mais l'intérieur semble mieux qu'à l'hôtel Atlas. 122


La chambre est à l'enseigne de toutes les autres. Aussi fade, quoique les placards sont propres et laqués en blanc. Mais la merveille des merveilles, c'est la vue de la terrasse, sur le Nil et sur le pont. tout Le Caire illuminé, c'est extraordinaire. Et on a une terrasse ! Qu'est-ce qu'on aurait été bien ici. Malheureusement on n'est là que pour y passer une nuit. Le restaurant, lui aussi est bien situé. AU 10 ème étage. Avec une vue panoramique, bien sûr. Mais le personnel de l'hôtel n'est pas très sympa, ici non plus. On ne tarde pas ce soir, car demain matin on doit se réveiller à...5 hres 1/2 ! Pour prendre l'avion à 9 hres. 123


PS : J'ai une grippe de dingue. Surtout la gorge. je ne peux plus parler, ma voix est coincĂŠe.

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LE CAIRE - PARIS Samedi 26 Mars 1977 - 14 ème jour Le matin réveil à 5 hres 1/2, donc. le réveil est facile si ce n'est ma crève... Quelque difficulté pour le petit déjeuner, et un oeil malveillant d cela part du personnel du restaurant au départ car on n'a pas donné de pourboire. Direction l'aéroport. Dès qu'on arrive le vol de 9 hres est déjà annoncé en retard. Il ne partira qu'à 10 h 15. C'est toujours un vol d cela Compagnie PIA. Il vient de Karachi et va jusqu'à New York. On fait une escale à Frankfort. Arrivée à Paris dans l'après-midi. 125


Annexes

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Repères

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