1 minute read

Une vérité profonde

Les rêves nous feraient accéder à notre inconscient, à notre vrai moi, à nos désirs cachés comme à nos peurs les plus secrètes. Ils seraient un puits de vérité et une voie vers la connaissance de soi. Voilà l’image que l’on retient généralement de l’interprétation des rêves, souvent dérivée de la tradition psychanalytique.

p. 60-65

Advertisement

Erik Hoel p. 90-91

Professeur de neurosciences à l’université Tufts, il développe une théorie novatrice sur les rêves qui explique leur fonction originelle.

La réalité apparaît aujourd’hui différente. Les recherches en neurosciences révèlent que nos rêves rejouent certains éléments de nos vies, certes, mais de façon distordue et désordonnée. Et c’est peut-être ce côté chaotique qui fait leur vraie valeur ajoutée pour notre cerveau. Comme l’explique le neuroscientifque Erik Hoel, ce dernier a besoin de stimuli très variés pour apprendre. La réalité concrète n’offre pas toujours cette variété, surtout dans des existences routinières et sécurisées. C’est pourquoi le cerveau s’enverrait des données fantaisistes, comme un gymnaste se donne des challenges insolites ou décalés, pour ne pas laisser rouiller ses articulations.

Gabriela Hofer

Psychologue à l’université de Graz, en Autriche, elle mène ses recherches sur la connaissance de soi et les autres, ainsi que sur les façons de mieux identifier ses forces et ses faiblesses.

Alors, proftons de ce grand désordre – à défaut de messages révélateurs. Au milieu des images déjantées, sachons repérer les parallèles qui évoqueraient une dispute avec un collègue, une peur de perdre son conjoint ou de ne pas bien s’occuper de ses enfants. Les psychologues et neurologues constatent alors que ce matériau peut nous aider à faire de meilleurs choix, et ils suggèrent des pistes pour y parvenir. À défaut de vérité profonde, des microenseignements parfois bien utiles. £

This article is from: