Profession Paysagiste #89 avril2018

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Un jardin

N°89| Avril 2018 - ISSN : 2263-7990

contemporain et fonctionnel

Matériels et fournitures Tondeuses à conducteur marchant et à batterie : laquelle choisir ?

Pavages et Dallages Pierres reconstituées : entre passé et modernité

Matériels et fournitures Minitransporteurs, mini-dumpers : maxi travaux !



PROFESSI ON N°89| Avril 2018

Les beaux jours reviennent ! Le début du printemps, de mars à mai, est la période idéale pour l'entretien des terrasses minérales. De nombreuses solutions existent avec des produits de nettoyage et de protection pour conserver l'aspect d'origine des surfaces minérales. Ce numéro vous propose des idées d'aménagements diverses et variées avec des sculptures et statues pour personnaliser les extérieurs, des clôtures et panneaux en béton qui reproduisent l'aspect du bois et de la pierre, ou encore des pierres reconstituées offrant un très large panel de possibilités ! Vous retrouverez également un focus sur les minitransporteurs et mini-dumpers, à la fois robustes, maniables et polyvalents, ils sont capables de réaliser une multitude de tâches. Un tour d'horizon des modèles de tondeuses à conducteur marchant et à batterie vous permettra de choisir celle qui correspond le mieux à vos besoins. Du côté des végétaux, les Pépinières Tortefontaine, dans le Nord-Pas-de-Calais, vous proposent de gros sujets 3, 4 ou 5 fois transplantés pour assurer une bonne reprise. Il est primordial de penser à l'arrosage des arbres lors de leur plantation. Dès le premier mois de la plantation, la seule ressource en eau d’un arbre provient exclusivement de la motte. Il est dépendant des précipitations et de l’arrosage, essentiels pour assurer la sortie racinaire hors de la fosse de plantation. Vous pourrez également retrouver un article sur la végétation en bord de mer. Les milieux littoraux sont soumis à de nombreuses contraintes, mais une multitude de plantes s’adaptent à ces conditions et permettent de créer un écrin de verdure au bord de la mer. Martine Meunier Directeur de la rédaction

Revue éditée par Les Éditions de Bionnay 493, route du Château de Bionnay - 69640 Lacenas SAS au capital de 140 800 € - RCS LYON 401 325 436 Principaux actionnaires : Poliphile SC et Equisetum SC Principaux associés : Erick Roizard et Martine Meunier Président-Directeur de publication : Erick Roizard Directeur général-Directeur de rédaction : Martine Meunier Dépôt légal à parution Commission paritaire : 0519T 89753 ISSN 2263-7990 Rédaction Secrétaire général de rédaction : Caroline Roy Journalistes : Lucie Bednarek, Germain Granger, Marie Lemouzy, Marilyne Poudret Infographie : Karina Cusin-Mermet Tel. 04 37 46 04 89 - Fax. 04 72 53 07 12 redaction@professionpaysagiste.com Photo de couverture © Art et Nature Paysage Publicité Tel. 04 37 46 04 96 - Fax. 04 72 53 07 12 publicite@professionpaysagiste.com Abonnement - Les Éditions de Bionnay Prix au numéro : 15 € 1 an - 9 n°+suppléments - France : 106 € TTC Hors France métropolitaine : 129 € TTC 493, route du Château de Bionnay - 69640 Lacenas Tel. 04 74 02 25 25 - Fax. 04 37 55 08 11 leseditionsdebionnay@orange.fr www.professionpaysagiste.com/sabonner Impression - Imprimerie CHIRAT 744, rue Sainte-Colombe 42540 Saint-Just-la-Pendue État de provenance du papier : Autriche (Gratkorn) Taux fibres recyclées : fibres vierges non recyclées Certification des fibres utilisées : 100 % PEFC Eutrophisation ptot : 0.02 kg/tonne En aucun cas le magazine Profession Paysagiste ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425).

Sommaire Actualités et Nouveautés

p4

Hommes et Entreprises

p 12

-

p.12 p.14 p.16 p.16

Univert Paysages, à l'écoute de ses clients Duc & Préneuf : manager ses équipes avec succès Bauma-Stone : aménagements et services de qualité Dairon SAS, une entreprise innovante

Création et Aménagement

p 18

- Un jardin contemporain et fonctionnel - Le jardin Niel, un îlot de fraîcheur en ville

p.18 p.20

Matériels et Fournitures

p 22

- Entretien des terrasses minérales, quelles sont les solutions ?

p.22

- Mini-transporteurs, mini-dumpers : maxi travaux ! p.26 - Tondeuses à conducteur marchant et à batterie : laquelle choisir ? p.30

Arbres et Plantes

p 34

- P épinières Tortefontaine : l'importance de la transplantation - Jardins de bord de mer

p.34 p.36

Clôtures et Portails

p 38

Clôtures et panneaux : c’est du béton !

Pavages et Dallages

p 40

Pierres reconstituées : entre passé et modernité

Eau jardin !

p 44

Arrosage des arbres : objectif autonomie !

Design

p 46

Statues et sculptures : agrémentez les jardins de vos clients !

Actualité sociale

p 48

Rompre "à l’amiable" un contrat de travail… en sécurité ?

En bref

S’ABONNER À PROFESSION PAYSAGISTE Prix au numéro : 15 euros Abonnement (1 an - 9 numéros + suppléments) France : 106 euros TTC Hors France métropolitaine : 129 euros TTC Tél. : 04 74 02 25 25 Fax : 04 37 55 08 11 contact@professionpaysagiste.com

www.professionpaysagiste.com/sabonner

p 50


ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

Agria 9600,

AGENDA

la tonte 4x4 pilotée à distance ! Journée technique espaces verts avec Verver Export

12 avril 2018 à Epinay-sous-Sénart www.ververexport.com/evenements

GaLaBau

12 au 15 septembre 2018 à Nuremberg, Allemagne www.galabau-messe.com

Salon Vert

18, 19 et 20 septembre 2018 à Saint-Chéron (91) www.salonvert.com

Le girobroyeur radiocommandé Agria 9600, proposé par Saelen, cumule les avantages : toutes les fonctions se commandent à distance (portée : 300 m), un centre de gravité très bas, des chenilles pour un travail sur tout type de terrain, une transmission électrique qui permet un pilotage précis... Elle peut tondre sur des pentes jusqu‘à 50° (120 %). Le mulching est parfait aussi bien en marche avant qu‘en marche arrière. Maintenance particulièrement économique par l‘utilisation réduite de liquides de fonctionnement ainsi que l‘emploi systématique de roulements sans entretien. Optimisation de la puissance du plateau de coupe et de l‘avancement grâce au système hybride garantissant un haut rendement. Largeur de coupe : 80 à 112 cm. Hauteur de coupe : 50 à 200 cm. www.saelen.fr

Jardinière en tôle perforée de Sammode chez Sodezign : la suspension Musset

Cyria

Ce produit de l'univers Elinium a été créé pour Cyria, concepteur et éditeur de mobilier urbain design, par Jean-Michel Willmote. Il présente un parement décoratif en tôle perforée motif Elinium© cintrée et soudée. Cette jardinière possède un bac intérieur, étanche ou avec système de drainage en acier galvanisé, avec un fond aux soudures renforcées. Les angles sont adoucis et les soudures ne présentent aucune arrête vive. Plusieurs finitions sont disponibles avec un thermolaquage polyester finition dust©, corten effects© ou gris cosmos©. Dimensions : hauteur : 570 mm ; diamètre : 1000 mm ; volume : 408 L www.cyria.net

Rencontre Doosan Infracore avec ses concessionnaires

La suspension led Musset est un produit français fabriqué et assemblé par Sammode Studio. Elle peut être suspendue ou en applique contre un mur pour donner charme et esthétisme à la maison. Son corps en verre dévoile son réflecteur arrière et ses grilles laissent passer une lumière douce et agréable. Le luminaire est disponible en 3 coloris (argenté, cuivré et or) et il est possible de varier l'intensité de la lampe grâce à son interrupteur traditionnel. Matière : Réflecteurs en aluminium anodisé, extrémités en acier inoxydable et corps en verre borosilicaté. Dimensions : diamètre : 10 cm ; hauteur : 52 cm. 4

Avril 2018

Rencontre Doosan Infracore du 31 janvier au 1er février 2018 sur le thème "Améliorer le marketing sur les marchés développés" pour ses concessionnaires européens. Organisé à Malaga, en Espagne, ce rassemblement a réuni plus de 140 participants. Le Directeur général de Doosan Infracore, Dongyoun Sohn, confie : "Nous allons nous concentrer sur la compétitivité de nos produits, qui est comparable à celle de n’importe quel leader mondial, auprès des clients potentiels tout en nous attachant à améliorer la satisfaction de nos clients actuels par un service toujours plus compétitif, des innovations en termes de qualité et des solutions innovantes". La part du marché mondial des engins de chantier détenue par Doosan Infracore ne cesse de croître depuis 2012, l'entreprise se classe sixième des ventes mondiales en 2016.


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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

R.A.S. Intérim recrute !

LA CHRONIQUE D’EMILIE VITTE

L'entreprise poursuit son développement avec l’ambition d’apporter en permanence de nouvelles solutions à ses clients et ses intérimaires. Nous apportons notre expertise en matière de délégation sur du personnel qualifié, nous vous garantissons du personnel compétent. Le végétal fait partie de notre quotidien. Au travers de ce réseau qui comptabilise plus d’une centaine d’agences, R.A.S Intérim s’engage durablement auprès de ses partenaires, clients, centres de formation et intérimaires.

Si vous voulez que les choses changent, faites-les différemment VOUS AVEZ DIT : DESIGN BIOPHILIQUE ? Savez-vous que vous avez entre vos mains l’une des solutions pour rendre vos sal ar iés plus ef f icaces, mieux concentrés… et plus heureux ? Bien souvent, l’aménagement d’espaces verts pour votre entreprise est le parent pauvre de vos attentions. C’est une erreur scientifiquement prouvée maintenant. Or, savez-vous que les bureaux intégrant des éléments de design naturel permettent d’accroître le bien-être des employés de 15 %, leur productivité de 6 % et leur créativité de 15 % ? Ainsi par exemple, avoir un bureau qui bénéficie de la lumière directe du soleil contribue au bien-être de vos salariés, car cela répond à un besoin inné de contact avec la nature. Mieux ! Aménagez des espaces verts à l’intérieur des bureaux (un tableau végétal est un très bon début) et tolérez des "micro-pauses vertes" ! 40 secondes d’évasion visuelle dans la nature augmentent la concentration de 6 %.

Matl'eau diminue

les arrosages !

Matl’eau est un géotextile hydrophile qui permet de capter et stocker l'eau dans le sol, au plus près des racines. Placé sous le système racinaire, il constitue une réserve d’eau pour la plante. Ce système diminue par 3 la fréquence d’arrosage, ce qui permet de réaliser jusqu’à 70 % d’économie d’eau et diminue le temps consacré à l’arrosage. En évitant ainsi le stress hydrique en période chaude, la durée de fleurissement est prolongée. De ph neutre, Matl’eau peut s’utiliser sur tout type de végétaux, aussi bien en bacs, jardinières ou en pleine terre. Développé en rouleau de 10 m², la gamme se compose de 3 références en fonction du type d’utilisation. Sa capacité d’absorption va de 9 L à 20 L d’eau au m². www.matleau.fr

Il semblerait également que la couleur verte dans une pièces, favorise la créativité ! Côté vente aussi, la "green déco" a du bon ! Question : comment imaginez-vous l’intérieur d’un bureau d’architecte ? Avec un espace intelligemment aménagé, voir décoré avec goût ? En tout cas pas un bureau tertiaire avec des dalles de plafond suspendu aux néons intégrés ! Dans vos locaux aussi, la passion du paysage doit se voir… Cela prend du temps, mais c’est aussi cette image qui donne inconsciemment confiance. N’oubliez pas, la culture de votre entreprise transpire par tous les pores, c’est aussi elle qui donne envie à vos collaborateurs de travailler toujours mieux.

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Avril 2018

La plante léopard, Farfugium japonicum

© Michel Berjamin-Salaün

Directrice opérationnelle du réseau alliancepaysage

Originaire du Japon, le Farfugium japonicum aime les situations ombragées, en sol frais à sec. Il résiste à -15 °C une fois installé, mais il convient d'éviter les sols gorgés d’eau en hiver. Un bon apport de compost à la plantation ainsi qu’un paillage organique pour garder le sol frais constituent un plus pour le bon développement de la plante. Utilisée en massif ou en pot (moins résistant au froid), elle fleurit tout le mois de décembre et éclaire les massifs avec ses fleurs dorées. Son feuillage graphique est très épais et persistant jusqu'à -10°C. Elle se décline en plusieurs variétés ‘Giganteum’ avec un feuillage plus grand et des feuilles bombées, ‘Crispata’ avec un feuillage crispé et ‘Aureomaculata’ avec un feuillage vert et de petites taches jaunes. www.pepiniere-vegetal85.fr

La latte Corcy

pour une terrasse effet bois Avec son empreinte bois veiné, sans rainure, la latte Corcy apportera à vos terrasses une ambiance chaleureuse et naturelle en alliant l’esthétisme du bois et le confort de la pierre reconstituée. Ses dimensions généreuses 20 x 100 cm épaisseur 3,5 cm répondront à toutes vos envies d’aménagement avec une facilité de pose et d’entretien. Disponible en 5 teintes : Bois Naturel, Blanc Cassé, Jaune Sable, Beige Rosé et Gris Perle. www.dallesdefrance.com


ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

La tondeuse Zero Turn Z242F, robuste et compacte

Husqvarna lance sa nouvelle gamme de tondeuses autoportées à la fois robustes et efficaces. Elles ont la particularité d'avoir un rayon de braquage égal à zéro qui offre à la fois une rapidité de tonte et une grande manoeuvrabilité. Ce modèle présente une surface anti-dérapante pour faciliter les montées et les descentes pour plus de confort et de sécurité, un frein de parking automatique et un panneau de contrôle avec toutes les commandes à portée de main. Capacité du réservoir d'essence : 13,2 L Hauteur de coupe : 3,8 à 10,1 cm Largeur de coupe : 107 cm www.husqvarna.com

La fontaine Sozu,

élégante et raffinée En béton fibré ultra haute performance, la fontaine Sozu de chez Cactose associe légèreté et résistance. La couleur standard est un coloris bronze noir, mais vous pouvez choisir une couleur sur mesure, selon vos besoins. Il est également possible de mettre un éclairage LED dans le bac. La fontaine est livrée avec ou sans bac à encastrer et pompe de relevage. La pose est simple et rapide pour obtenir un bel effet avec un son doux et agréable. Dimensions : 97 x 20 cm ; poids : 52 kg ; garantie 3 ans. www.cactose-boutique.fr

Deux nouveaux accessoires Silvadec

En 2018, Silvadec lance deux nouveaux accessoires pour ses lames de terrasse et de claustras. Sa nouvelle cale de réglage permet de rehausser les lames et d'ajuster leur niveau sur un sol non droit. Les cales viennent s'insérer dans le poteau Silvadec et se glissent le long du poteau jusqu'à la longueur souhaitée. Elles restent ensuite bloquées avec le poids des lames. Dans sa gamme de terrasse, Silvadec lance sa nouvelle lambourde en aluminium, pour simplifier l'aboutage des lames. https://fr.silvadec.com

Avril 2018

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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

Gloriette inspiration

jardin en fer forgé

allie les matériaux

Hermes Trading propose des pergolas, gloriettes, bancs, chandeliers, statues, cages à oiseaux et bacs à fleurs. La philosophie de l'entreprise est d’offrir aux professionnels des éléments de décoration de jardin, à la fois robustes, durables et antiques. La gamme se compose d’objets français et anglosaxons du 19e siècle ainsi que des créations d’inspiration contemporaine. La gloriette en fer forgé d'Hermes Trading apporte une touche de modernité au jardin. www.hermes-trading.com

Aqualone 1000, installation

Bauma Stone

Bauma Stone montre la parfaite harmonie entre dalles Claire et les margelles de piscine Emma. Ces deux produits sont en Pierre Bleue de Belgique qui grâce à ses excellentes qualités techniques peut être utilisée sous tous les climats. Meulée et chanfreinée, adoucie foncée ou claire, le choix est grand. Le gravier Pebbles black rondo et les palissades Vera mettent une belle touche finale au jardin. www.bauma-stone.com

simple et rapide

Aqualone 1000 est un contrôleur d’irrigation climatique. Sans électricité, ni programmation, il permet une irrigation au plus près du besoin des plantes, sans aucune intervention humaine. Ce produit a été créé pour permettre à chacun d’économiser de l’eau. Il fonctionne jusqu’à un débit de distribution de 1 000 L/h et peut par exemple arroser 250 plantes avec des goutteurs de 4 L/h ou 125 plantes avec des goutteurs de 8 L/h. www.aqualone.net

Le portail Lug,

une fabrication 1oo % française Lug est un portail sur-mesure, assemblé à la main, qui présente un style à la fois très épuré mais incorporant un décor en découpe laser personnalisable qui apporte une touche de caractère. Techniquement, il s'agit de plaques en aluminium collées sur un cadre aluminium. Disponible en ouverture battante, coulissante et portillon, Lug est motorisable et parfaitement adapté à des appareils de contrôle d'accès (digicode, vidéophone...). La fabrication est 100 % française, Lug est produit en Bretagne et garanti 15 ans. Le thermolaquage de l'aluminium est garanti 10 ans sans coefficient de vétusté. www.kostum.fr

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Avril 2018

Infercôa®,

une ardoise naturelle et rustique

Cupa Stone, filiale de Cupagroup propose Infercôa®, une gamme d'ardoises naturelles. En provenance du Portugal, cette ardoise résistante et de qualité offre un ensemble de solutions décoratives pour l’extérieur. Grâce à ses tons noirs, sa rugosité et sa finition naturelle : brut ou aspect lisse scié, cette pierre s’adapte à tout type d’ambiance, rustique ou contemporaine. Elle supporte les conditions météorologiques difficiles (grêle, gel…) et possède un haut coefficient antiglisse, idéal pour les dallages et les zones de circulation. La gamme Infercôa® est composée d’une multitude de formats : en barrette à l’horizontal, en palis à la verticale, en piquets et en pas japonais pour valoriser des allées piétonnes de jardin. www.cupastone.fr

Le Gabion-Claustra Novapierre, un décor utile et durable

Le Gabion-Claustra permet de réaliser facilement une clôture ou un brise vue. Il est facile à installer par une seule personne. Sa structure rigide en acier galvanisé à chaud Crapal Premium® assure la qualité du produit avec une garantie entre 50 et 70 ans ! Plusieurs matériaux de remplissage existent : galets de marbre, pierres concassées ou galets de verre. Plusieurs dimensions disponibles et adaptées à tous les usages : Hauteur : 1 m/1,20 m/2 m ; épaisseur : 10 cm/20 cm ; longueur : 1,20 m/2 m.


ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

L'innovation technique

au service du gazon

Le défeutreur Rotadairon ED 130 TS est équipé d'un système de balayage breveté. La brosse rotative est entraînée par un moteur hydraulique. Le ED 130 TS réalise un brossage optimum du gazon et un excellent ramassage du feutre. Un bloc hydraulique de limitation de pression et de débit supprime le risque de brûlure du gazon. Le bac de ramassage est d'une capacité de 180 litres. Largeur de travail : 1 300 mm ; profondeur de travail : 0 à 60 mm ; puissance : 25 à 45 CV. www.rotadairon.fr

La dalle New

York

Remarquable par sa simplicité dans l’air du temps, la dalle New York Bradstone de chez Fabemi participe à l’aménagement de sols originaux et sobres. Cette année, la collection New York accueille une nouvelle dalle de 60 x 45 cm qui permet d'alterner les formats, pour donner un rythme à la terrasse et au pourtour du bassin. Deux coloris existent : Ardennes et Gris minéral. La collection créée il y a quelques années avec une dalle grand format de 100 x 80 cm ép. 3,5 cm, réunit également des margelles et piquets décoratifs. Dimensions : 60 x 45 cm ; épaisseur : 3 cm ; pose : scellée, collée, sable ou gravillon. www.bradstone-jardin.com

UnitechlineTM AS XR Netafim propose avec UnitechlineTM AS XR une ligne de goutteurs intégrés et autorégulants. La distribution de l’eau et des nutriments tout au long du réseau d’irrigation est totalement uniforme. De l’oxyde de cuivre est incorporé à la résine lors de la fabrication du goutteur. Grâce à ses propriétés, il freine les intrusions racinaires et limite le développement de biofilms. Ce produit est sans rejets chimiques pour une irrigation enterrée plus efficace, plus durable, dans un environnement préservé ! www.netafim.fr

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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

Baroma, un

554 Prolifluide rapide blanc :

le mortier-colle adapté aux pierres naturelles Produit par Parexlanko, le mortier-colle 554 Prolifluide rapide blanc est dédié à la mise en œuvre de pierres naturelles ou reconstituées, ou encore de carreaux de céramique de très faible porosité. Sa couleur blanche assure une pause sans tâches pour une finition optimale. Utilisable en intérieur comme en extérieur pour des travaux neufs ou des rénovations, il permet une remise en circulation rapide sur les sols soumis à un trafic important. Les joints peuvent être réalisés 2 à 3 h après la pose des pierres pour une mise en service effective seulement après 12 heures. www.parexlanko.com

produit multi-usages

Cette nouveauté 2018 de chez Collstrop est à la fois une palissade, une clôture et une jardinière verticale. Ce produit déjà assemble est livré et fourni avec les poches plastiques sur mesure pré-percées nécessaires aux plantations. Ce produit s'inscrit dans la tendance du potager urbain et convient pour la plantation de fleurs et d'herbes aromatiques. Dimensions : 176 x 176 cm et 176 x 60 cm ; profondeur : 17 cm Essence : pin sylvestre (provenance Scandinavie). www.collstrop.be

La débroussailleuse Excelion

2000

Pellenc présente sa nouvelle batterie 1500 et son harnais confort, avec la débroussailleuse Excelion 2000. La hauteur de la batterie est réglable suivant 7 niveaux pour toutes les tailles et tous les types de travaux. Le harnais de seulement 1,5 kg permet de fixer la batterie dans le dos en laissant les épaules libres de leurs mouvements. La batterie 1500 est réversible et présente jusqu'à 10 h d'autonomie pour un poids de 7,5 kg. Puissance : 2000 W / Vitesse de rotation : 2 000 à 6 200 tr/min www.pellenc.com

Nouveaux canons d’arrosage XLR

Rain Bird

La nouvelle gamme de canons d’arrosage Rain Bird est composée de trois modèles : XLR24 avec une trajectoire fixe de 24° particulièrement adaptée aux utilisations sportives (terrains synthétiques, carrières équestres), XLR44 avec une trajectoire de 44° et XLR ADJ dont la trajectoire est réglable de 15 à 45° afin de s’adapter à des conditions variables. Avec une portée de plusieurs dizaines de mètres (jusqu’à 60 m selon la buse utilisée), les canons XLR sont particulièrement adaptés à l’arrosage de grandes surfaces. www.rainbird.fr 10

Avril 2018

Héra,

nouveauté 2018 ! Le modèle Héra de chez So Garden est un treillis en acier Corten à fixer directement sur une dalle béton. Son motif ajouré laisse passer la lumière. Deux autres motifs sont disponibles à la vente (modèle Thalia et Crios). Dimensions : largeur : 1 m ; hauteur : 1 m 60 ; épaisseur : 6 mm www.so-garden.com

Tailler en hauteur avec Bahco

Bahco présente un nouveau concept modulaire d’outils pour la taille en hauteur depuis le sol ou dans les arbres. Disponibles en 4 dimensions différentes, les scies sur perches de Bahco permettent de tailler en toute sécurité. Deux types de perches sont disponibles : télescopiques pour la taille dans les arbres ou à sections pour une taille depuis le sol. Les perches à sections possèdent un système de vissage breveté, à la fois pratique et sûr, pour augmenter la taille des perches. Un sac de transport permet de ranger facilement les perches et différents outils. www.bahco.com


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HOMMES ET ENTREPRISES

Univert Paysages, à l'écoute de ses clients

Située dans le pays de Gex, dans le département de l'Ain, l'entreprise Univert Paysages, créateur de jardins depuis 15 ans, propose une gamme complète de services alliant création et entretien pour sa clientèle privée. Plus de détails avec Vincent Escoffier, gérant et fondateur de la société.

En bref

Quel est votre parcours ?

Depuis tout jeune, j’ai eu l’envie de travailler dans les espaces verts. J'ai commencé ma formation par un BEP Jardin Espaces Verts, puis j'ai fait un Bac Pro Travaux Paysagers au lycée agricole de Poisy Chavanod en HauteSavoie. Après mes études, j'ai travaillé deux ans en tant que chef d'équipe pour le secteur entretien d'une entreprise de la région. C'est le 6 octobre 2003 que j'ai créé mon entreprise actuelle : Univert Paysages. Au départ, nous étions deux associés co-gérants, puis mon associé est devenu, par la suite, actionnaire minoritaire et travaille aujourd'hui dans l'entreprise comme salarié.

•  Localisation : Collonges Fort l'Ecluse (01) •  Date de création : 2006 •  CA : 1 250 000 € (80 % création, 20 % entretien) •  Effectif : 10 •  Rayon d'action : Pays de Gex (Ain)

Quelles sont vos prestations ?

Nous travaillons essentiellement pour les particuliers (95 % de notre activité). Nous intervenons principalement dans le Pays de Gex, un petit secteur dans le département de l'Ain entre le massif du Jura et la frontière Suisse. Nous proposons une gamme complète de services avec la conception, la création et l'entretien des espaces extérieurs. L'entreprise réalise un large panel d’aménagements de jardin : terrasses, cours, allées, accès, clôtures, portails, pergolas, plantations, éclairages, piscines et spas. La conception est globale jusqu'au mobilier de jardin. L'objectif est de fournir l'ensemble des prestations pour être le seul interlocuteur du client. L'entreprise

Vincent Escoffier, gérant de Univert Paysages. 12

Avril 2018

utilise des revêtements et crée des massifs faciles à entretenir afin d'éviter le désherbage. Elle privilégie les surfaces perméables pour faciliter l'écoulement des eaux. Nous avons mis en place, depuis environ 5 ans, une démarche Zéro Phyto pour l'entretien des jardins de nos clients, avec un arrêt complet des traitements phytosanitaires. Dès le début, nous ne mettions pas le désherbage chimique en avant. En arrêtant les traitements chimiques, nous nous sommes rendu compte que les gazons et les allées restaient tout de même propres. La contrainte principale à laquelle nous avons dû faire face a été d'informer nos clients et de leur expliquer la démarche. En effet, la transition vers le Zéro Phyto implique un temps supplémentaire de désherbage dans les massifs et allées (opérations manuelles). Pour limiter le désherbage, nous utilisons des bâches, du paillage et des couvres-sols pour éviter la pousse des adventices. Nous voulons ainsi répondre à la demande du client en le guidant vers une démarche éco-responsable, sans augmentation tarifaire.

Comment s'organise l'entreprise ?

L'entreprise est constituée de dix personnes : trois en entretien, cinq en création dont un apprenti, une en bureau d'études pour la conception et moi-même pour le commercial, l'administratif et la gestion de chantier. Les équipes sont polyvalentes et spécialisées à la fois, ce qui nous permet de réaliser un chantier de A à Z avec la même équipe et ainsi conserver l'aspect qualitatif tout au long du projet. Pour les chantiers plus techniques, nous faisons appel à la personne ayant le plus d'expérience dans notre personnel. Par ailleurs, l'entreprise est adhérente à plusieurs réseaux : Alliance paysage, l'UNEP et la CNATP. Cela nous permet d'obtenir des formations à différents niveaux, pour rester en avance par rapport à la concurrence. Avoir des collègues partout en France, c'est pouvoir échanger

Univert Paysages travaille à 95 % pour des particuliers et propose des aménagements complets (plantations, terrasses, allées, pergolas...) pour une conception globale du projet.


Univert Paysages réalise des terrasses en grès cérame, imitation bois, installées sur une armature en aluminium pour garantir une structure solide.

avec eux, se questionner et découvrir des techniques différentes. Apprendre des erreurs et des points forts des autres est très enrichissant, cela nous permet d'avancer plus vite.

Quelle est la marque de fabrique de votre entreprise ?

Répondre à la demande du client et le guider vers une démarche éco-responsable est l'un de nos atouts. Nous proposons des produits ou solutions qui correspondent au mieux aux attentes du client en restant dans le savoir-faire de l'entreprise et des équipes. Si la demande du client ne fait pas partie de nos compétences, nous le conseillons dans le choix d'un prestataire.

Comment vous démarquez-vous de la concurrence ?

Il y a beaucoup de concurrence et d'entreprises dans la région. Nous privilégions donc la proximité et sommes toujours disponibles pour nos clients. Pour nous démarquer, nous avons mis en place un jardin d'exposition de 450 m2. Ce show-room aide les clients et prospects à se projeter et choisir les éléments de leurs futurs jardins au travers de plusieurs scènes de jardin. Nous présentons des solutions pour les terrasses, avec un large choix de matériaux : pierres naturelles, bois, résine minérale, ou grès cérame. Sont également présentés, un spa traditionnel, un spa nature en forme de feuille (intégré directement dans le sol), des abris bois, panneaux, pergolas, voiles d'ombrage, éclairages, mobiliers et décorations.

Quelles sont les tendances ?

Depuis plusieurs années, nous observons une baisse de la demande en pierre naturelle et une montée du grès cérame. Le bois naturel revient en force par rapport au bois composite. La tendance est donc plutôt aux matériaux traditionnels, à la nature. Nos clients recherchent des espaces de détente et de relaxation, un lieu de bien-être au jardin, isolé des voisins.

Quels sont les objectifs ?

Tout d'abord, développer notre notoriété, en partie avec le jardin d'exposition sur lequel nous avons eu des retours positifs. Nous souhaitons structurer la partie travaux grâce à un manager production pour cette année, en création et en entretien. Nous voulons former nos équipes à l'usage de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux, par exemple la pose de résine (moquette de pierre). Avril 2018

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HOMMES ET ENTREPRISES

Duc & Préneuf :

manager ses équipes avec succès Être paysagiste est avant tout un métier de passionné. Soumis à des conditions physiques et météorologiques difficiles, les salariés doivent faire preuve de motivation tandis qu'il est demandé aux gérants une certaine capacité d'écoute et de management. Plus de détails avec Gaspard de Préneuf, président de Duc & Préneuf, qui revient sur les 6 problématiques les plus récurrentes dans le management des équipes.

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réée en 1988 par Alain Duc et François de Préneuf, dirigée depuis 2008 par Gaspard de Préneuf, Duc & Préneuf est une entreprise familiale qui propose des prestations d'entretien et d'aménagements paysagers (VRD, éclairage…). Avec trois implantations régionales, Duc & Préneuf Est à Audincourt (25), Duc & Préneuf Bourgogne à Chenôve (21), et Duc & Préneuf RhôneAlpes à Brignais (69), elle est particulièrement active dans l'est de la France métropolitaine. Sa clientèle est constituée d'acteurs privés, notamment des promoteurs immobiliers, qui représentent 60 % du CA de l'entreprise et d'acteurs publics (collectivités, administrations) pour 40 % du CA. Quant à l'organisation, l'entreprise de Lyon est composée d'une direction, d'un pôle administratif et ressources humaines (4 per-

Dans le cadre des conférences-débats organisés par le CFPH de Lyon-Écully, Gaspard de Préneuf, président de Duc & Préneuf, a abordé le management des équipes : "la dimension humaine est par définition délicate car chaque personne est unique".

En bref

Le recrutement

"Une mauvaise sélection des salariés peut entraîner un manque de motivation, de faibles performances, un taux de roulement élevé… c'est ce que l'on veut éviter !", précise Gaspard de Préneuf. Ainsi, avant de recruter, l'entreprise se questionne pour savoir si elle a les compétences en interne. Privilégier la promotion interne, c'est une façon de récompenser les salariés et de les motiver, même si cela nécessite des formations complémentaires. A ce jour, 48 % du personnel présent a connu une évolution interne et 19 des 24 chefs d'équipes sont d'anciens ouvriers de l'entreprise. Pour recruter, l'entreprise procède de différentes façons : •  par l'apprentissage ; •  en utilisant les réseaux sociaux (LinkedIn et Facebook notamment) ; •  via Pôle Emploi, sans grand succès ; •  par le bouche-à-oreille. Actuellement, l'entreprise recherche des ouvriers, des chefs d'équipes et des chefs de chantier, en entretien comme en création. Si elle n'a pas les effectifs suffisants, cela l'oblige à sous-traiter ou à faire appel à des intérimaires. "Le souci lorsque l'on a recours à des intérimaires, c'est que beaucoup le sont par choix, ils ne souhaitent pas s'engager à long terme dans une entreprise, donc aucune relation ne se développe et ils ne s'investissent jamais pleinement dans l'entreprise", déplore le président.

La rémunération

•  Siège social : Brignais (69) •  Collaborateurs : 160 •  CA : 15 M €

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sonnes), d'un pôle création comprenant une cinquantaine de personnes (3 en bureau d'études et 48 en création), un secteur entretien (35 personnes), un atelier (4 personnes) et une fonction support (2 personnes). Avec un nombre aussi important de collaborateurs, il y a de nombreuses problématiques humaines à gérer, d'où l'importance d'un bon management des équipes.

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"C'est un point essentiel dans le management d'équipe, un levier managérial très fort qu'on essaie d'activer dans la mesure du possible. Il faut néanmoins trouver un équilibre entre la part contractuelle et l'effort exceptionnel",

explique Gaspard de Préneuf. Pour ce faire, l'entreprise suit au plus près ses collaborateurs en organisant, une fois par semaine, une entrevue entre le responsable de secteur et ses équipes et une entre le responsable de secteur et le président. De ces échanges découlent plusieurs mesures : •  des mesures individuelles, telles que la prime de motivation qui s'établit selon un barème. Il existe également un crédit déblocable relatif au respect des engins et du matériel. Par ailleurs, l'entreprise adapte également les avantages selon les besoins des salariés avec, par exemple, un prêt possible de véhicule ; •  des mesures collectives telles que l'annualisation du temps de travail. Cela permet de travailler plus en haute saison, moins en basse mais de toujours percevoir le même salaire. Aussi, les salariés perçoivent un intéressement lié à la performance de l'entreprise et à leur performance individuelle. Enfin, l'entreprise a mis en place la participation aux bénéfices, dispositif qui prévoit, pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés, la redistribution d'une partie des résultats.

La formation continue

"C'est un levier de performance et de motivation pour les salariés donc pour l'entreprise", explique le président. Pour cela, il y a un entretien annuel individuel avec chaque salarié qui permet de discuter avec chacun de son ressenti au sein de l'entreprise. De cette manière, l'entreprise fait le bilan sur les objectifs du salarié et les moyens d’y parvenir. Il arrive parfois que certains n'aient pas envie d'évoluer. Par ailleurs, les collaborateurs ont la possibilité d'effectuer des formations en interne, que ce soient des formations réglementaires (AIPR, Certiphyto, SST (secourisme au travail), CACES, permis…), des formations qualifiantes (entretien et création de réseaux d'arrosage, entretien raisonné, taille douce, éco-conduite) ou des formations de développement personnel (à la demande des salariés comme, par exemple, une formation sur la gestion des conflits, sur les réseaux sociaux pour améliorer la communication…). L'objectif


HOMMES ET ENTREPRISES

est de permettre aux salariés de grandir avec l'entreprise et que chacun reçoive au moins une formation dans le courant de l'année.

La qualité de vie au travail

Il s'agit d'un critère important pour recruter et fidéliser les salariés. Le but étant d'améliorer le bien-être au travail. "Par exemple, nous cherchons à accueillir le mieux possible les nouveaux salariés et avons mis en place pour ce faire un livret d'accueil comprenant, entre autres, un organigramme avec photos et les règles de vie dans l'entreprise. Nous faisons également la visite des installations de l'entreprise dès l'embauche", explique le président. Enfin, pour renforcer la cohésion de l'équipe, l'entreprise organise des évènements collectifs internes 2 à 3 fois dans l'année, comme par exemple, une sortie de ski, un tournoi de foot. "Le changement de cadre modifie les rapports et crée des contacts riches", précise le président.

La fidélisation des salariés

Comment faire pour fidéliser les salariés et garder les équipes motivées ? Cela passe par l'implication des salariés dans les projets d'entreprise. "Par exemple, nous avons développé

l'éco-pâturage, un peu d'apiculture, la gestion différenciée… Cela résulte d'idées émises par les collaborateurs qui ont la possibilité de porter eux-mêmes le projet qu'ils ont soumis", explique Gaspard de Préneuf. "Aussi, nous avons réfléchi ensemble à des valeurs communes : soutien, responsabilité, respect, reconnaissance, communication et remise en question permanente, engagement… Il est important que les collaborateurs soient fiers des valeurs de l'entreprise et qu'ils les portent sur les chantiers", ajoute le président.

La performance de l'entreprise

Elle s'exprime en matière financière, économique et sociale et correspond notamment à la rentabilité dégagée et donc aux investissements qui en découlent. Cela peut se résumer simplement : s'il n'y a pas de performance, il n'y a pas d'entreprise. Il est important qu'il y ait un goût commun pour la performance au sein de l'entreprise. La performance peut également être environnementale (certification ISO 14001), mais aussi sociale grâce, par exemple, à l’embauche de personnes handicapées ou en difficultés. "Tous ces éléments participent au succès et à l'image de l'entreprise, il est important de travailler dans une entreprise dans laquelle on se

Les salariés sont très impliqués dans les projets de l'entreprise. Ci-contre, la réalisation des plantations et l'entretien de la ligne T4 du tramway de Lyon.

sent bien et où la rémunération est juste, mais aussi, une entreprise dont on est fier, et dans laquelle on partage la réussite et des valeurs communes", conclut Gaspard de Préneuf.

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HOMMES ET ENTREPRISES

Bauma-Stone : aménagements et services de qualité Spécialisée en pavages et dallages, Bauma-Stone est un grossiste en pierres naturelles qui propose également d'autres produits afin de réaliser des aménagements extérieurs dans leur intégralité. L'entreprise est synonyme de qualité constante et d‘un service clientèle fiable garanti par des spécialistes.

Horst Cohnen, PDG de Bauma-Stone.

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ondée en 2006 en Belgique, Bauma-Stone est un grossiste en pierres naturelles à caractère international. Que ce soit pour l'extérieur ou l'intérieur, l'objectif est de vendre une gamme de produits diversifiée, de haute qualité, à un prix compétitif par l'intermédiaire de revendeurs professionnels sélectionnés avec soin (réseaux de distribution, agents et représentants). La philosophie de Bauma-Stone : le client est toujours prioritaire et le service client

est à son plus haut niveau. "Un excellent service clientèle est un gage de confiance dans le monde commercial d’aujourd’hui et va, de ce fait, de pair avec la vente de produits de qualité. Toute l’équipe est également à l’écoute de sa clientèle pour lui donner des conseils techniques", explique Horst Cohnen. Par ailleurs, Bauma-Stone accorde une grande importance à la fiabilité, au professionnalisme, à la sensibilisation à l'environnement, à l'expertise, à la convivialité et à la serviabilité. Ces valeurs doivent être reflétées dans tous les domaines de l'entreprise ainsi que dans le choix de ses intermédiaires, afin d'offrir au client les meilleurs produits et services.

Stratégie, perspectives

Les spécialistes de Bauma Stone sont constamment à la recherche des meilleures carrières dans le monde entier afin de trouver des pierres uniques. Ils cherchent non

seulement des carrières offrant des pierres de qualité mais, sur la base de l’offre de pierres brutes, ils imaginent le produit final qu'ils souhaitent mettre sur le marché. L’aspect innovant et créatif constitue le fil conducteur de ce travail de prospection. Une fois le produit conçu, l'entreprise soutient les producteurs sur place en investissant dans l’achat de machines et dans leurs infrastructures.

Une gamme variée

Grâce aux nombreuses années d'expérience, Bauma Stone est en mesure d'offrir les plus belles pierres naturelles de toutes formes et couleurs. La gamme pour l'extérieur compte des produits phares tels que la pierre bleue de Belgique qui offre d'excellentes caractéristiques techniques, les produits en céramique, carrossables pour la plupart (ép. jusqu’à 8 cm), et le recouvrement mural sous toutes ses formes. Hormis les pavés et dallages pour

lesquels les grands formats remportent un franc succès depuis quelque temps, la société propose également une gamme de palissades, marches et contremarches, margelles, gabions, gravier, dalles alvéolaires, terrasses et allées, sols carrossables… tout pour réaliser vos aménagements extérieurs. Pour conclure, bien que l'entreprise élargisse de façon constante son offre en céramique, c'est la vente des pierres naturelles qui connaît une progression de 7 % pour l’année 2017.

En bref •  Création : 2006 •  Siège social : Hermalle-sousArgenteau (Belgique) •  Effectif Bauma Group HC : 120 personnes , dont 45 pour Bauma Stone •  Revendeurs : 400

Dairon SAS, une entreprise innovante Leader à l'international, Dairon SAS est une entreprise familiale créée il y a 60 ans. Elle propose notamment une large gamme de machines pour le travail du sol et l'entretien des espaces verts (jardins, golfs et terrains de sports).

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réée en 1958, la vocation première de la société est la construction de machines agricoles pour la récolte de pommes de terre et de topinambours. Le premier brevet de l'entreprise est déposé la même année pour protéger le procédé de fabrication. L'entreprise élargit ensuite sa gamme avec la production de houes rotatives appelées Rotadairon. En 1972, de nouveaux brevets sont déposés pour des machines adaptées au secteur forestier. "C'est en 1980, que j’ai repris l'entreprise familiale : 5 ans plus tard, j’ai développé une nouvelle gamme adaptée aux terrains de golfs, de plus en plus nombreux en France", raconte Michel Dairon.

L'entreprise innove avec un préparateur de sol qui permet d'enfouir les pierres dans le sol en inversant la granulométrie : les particules lourdes se retrouvent enfouies en profondeur et les particules légères sont déplacées à la surface. Cela représente beaucoup d'avantages pour le travail du sol, à la fois des terrains de sports, golfs, parcs et jardins. Dairon SAS est devenu leader des préparateurs de sol, surtout dans le secteur du golf, en France et à l'international, sur tous les continents. En 2000, l'entreprise a ouvert une filiale en Amérique du Nord pour s'implanter sur le marché américain et canadien.

En bref

"Nous sommes restés très proches du terrain et de nos clients avec un lien très fort. Le personnel est en contact direct avec la clientèle pour ressentir et

•  Siège social : Mulsanne (72) •  Date de création : 1958

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Les valeurs de l'entreprise

connaître au mieux ses attentes", confie Michel Dairon. Les clients sont variés : paysagistes, collectivités, sociétés de construction de terrains de sports et producteurs de gazon. Ces derniers sont très peu nombreux en France et reconnaissent la fiabilité de l'entreprise.

Un large choix de produits

Dairon SAS propose plusieurs gammes de machines : préparateurs de sol, semoirs, scarificateurs, aérateurs... "Nous développons des outils spécifiques, tel que le défeutreur pour balayer et ramasser le feutre des greens de golf. Il permet de régénérer les graminées en enlevant le surplus de racines. Cette opération peut s'effectuer juste avant l'ouverture aux golfeurs, les machines sont très précises et n'endommagent pas le terrain de golf", explique Michel Dairon.

Michel Dairon, gérant de l'entreprise Dairon SAS, depuis 38 ans.

Une innovation constante

"Nous développons constamment de nouvelles machines protégées par des brevets, environ 12 sont actuellement actifs. Notre objectif est maintenant de s'orienter vers des outils qui travaillent encore plus mécaniquement le sol, afin d'éviter l'utilisation des produits phytosanitaires dans le cadre des démarches Zéro Phyto", conclut Michel Dairon



CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Un jardin contemporain et fonctionnel

Située à 10 minute de Cholet, dans le Maine-et-Loire, l'entreprise Art et Nature Paysage est spécialisée dans la création paysagère. Son objectif : faire du jardin de ses clients un lieu de bien-être personnalisé, parfaitement adapté à leurs goûts et à leurs besoins.

E

n 2005, Sébastien Manceau a créé Art et Nature Paysage, dédiée à la création paysagère. Basée à Yzernay (49), l'entreprise compte une clientèle privée essentiellement constituée de particuliers et propose l'ensemble des prestations en création paysagère : bassins d'ornement, clôtures, pose de pergolas biocli-

matiques, terrasses, parements, jardinières, plantations, éclairage... Les 11 personnes que compte l'entreprise ont toutes les compétences nécessaires pour réaliser un chantier complet. C'est pourquoi, chaque équipe gère un chantier dans son intégralité. Une filiale complémentaire dédiée à l'entretien de jardins a également été créée : Art et Nature Entretien. L'objectif de l'entreprise : créer un jardin et répondre au mieux aux besoins et envies de leurs clients. Exemple avec la présentation d'un projet situé dans la région choletaise où une équipe de deux personnes s'est chargée du projet qui a duré 2,5 mois.

© Art et Nature Paysage

Le projet

© Art et Nature Paysage

Les clients souhaitaient un espace de vie extérieur où prendre leurs repas. Une terrasse en dalles céramiques 80 x 80 cm a donc été posée. Celle-ci a été surmontée d'une pergola bioclimatique équipée de lames.

L'espace autour de la piscine a également été refait : margelles en granit layé, plages en bois composite et en dallage céramique, confection de jardinières et création d'une clôture design comprenant un mur maçonné, un mur en gabion et deux clôtures orange en aluminium. 18

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Au nord de Cholet, le projet consistait à créer un jardin complet de 350 m² à l'arrière de la maison. Suite à un agrandissement de la maison, le terrain était essentiellement constitué de terre battue, dans un état que l'on pourrait qualifier de 'friche'. Seule la piscine a été conservée. Concernant la commande, les clients souhaitaient un aménagement très contemporain se mariant bien au style industriel de la maison. L'espace devait être fonctionnel et comprendre un coin cocooning, un coin repas et un espace terrasse autour de la piscine afin d'y disposer des bains de soleil. Pour répondre à cette demande, le choix des couleurs s'est tourné vers des coloris tels que le gris anthracite et le blanc. Quant au coloris orange, il s'agit une couleur très appréciée par le client. Aussi, il fait écho à un aménagement réalisé à l'avant de la maison et apporte, par la même occasion, une touche de modernité supplémentaire. Les divers aménagements suivent également des lignes très géométriques en lien avec l'architecture de la maison.

Les préalables

Le chantier a démarré par le jardin enterré, encaissé d'environ 50 cm par rapport au niveau du sol. Il a donc fallu amener et mettre en place des blocs de béton réalisés sur-mesure par la société SPL pour faire la base du salon extérieur ; l'approvisionnement de ces blocs fût une des difficultés majeures dans le chantier. L'autre étape importante était l'approvisionnement des gros sujets, notamment des gros palmiers (Trachycarpus fortunei) et de l'olivier. "Taillé en nuages, ce dernier a été préalablement sélectionné par le client avec le chef de projet et s'avère être la pièce végétale maîtresse du projet. Il a été mis en place dès le départ, avant même la confection des murs et des jardinières afin d'éviter les problèmes de manutention. Après avoir creusé la fosse de plantation, effectué la mise en place, nous avons fait valider l'emplace•  Siège social : Yzernay (49) ment par le client, une étape loin d'être évidente étant donné qu'il •  Effectif : 11 n'y avait rien d'aménagé autour. •  Création : 2005 C'est seulement après que l'on a •  CA : 1,1 M€ dont 890 000 € procédé à la confection des jarpour la partie paysage dinières", explique Thomas Lan•  Coût du projet : 80 000 € TTC dreau, chargé d'affaires chez Art et Nature Paysage.

En bref


© Art et Nature Paysage

CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

venant des Pépinières Ripaud telles qu'une cordyline, des Yucca rostrata, agave, olivier, des buis boule, des ophiopogons, quelques Carex, un érable, un cyprès de Provence… De hauts pots Papi noirs accueillent des prêles, apportant une touche aérienne et graphique. Pour un minimum d'entretien, un paillage minéral a été mis en place dans les jardinières. Selon les massifs, il s'agit soit de quartz blanc 6/10 soit de paillettes d'ardoises. Art et Nature Paysage a également équipé la terrasse et les massifs d'un système d'éclairage comprenant des spots pour mettre en valeur certains sujets (ex : yucca, olivier) ainsi que de nombreuses boules blanches parsemées dans l'aménagement. Le tout est géré via une télécommande qui permet, par exemple, un éclairage partiel de certaines zones et le réglage de l'intensité pour créer différentes ambiances.

Le jardin

L'aménagement est très contemporain, en adéquation avec le style industriel de la maison. L'espace devait être fonctionnel et comprendre un coin repas et un espace détente autour de la piscine.

Confectionner un salon extérieur

La première étape consistait en la réalisation d'une terrasse en béton et d'un mur afin de soutenir la future pergola. Dans le mur maçonné en parpaing, des ouvertures ont été réalisées à l'aide de coffrages. Le tout a été recouvert d'un enduis blanc cassé. Le sol a été habillé d'un dallage céramique modèle Upgrade de Delconca, de dimensions 80 x 80 cm et coloris clair (coloris 210) acheté chez Point P. "La pose s'est faite sur plots, d'une part, pour réutiliser la base béton existante et de ne pas tout casser, mais aussi pour apporter un côté moderne du fait qu'il n'y ait pas besoin de joints… Un effet que l'on ne retrouve pas avec de la pierre naturelle, par exemple", précise Thomas Landreau. Pour finir, la terrasse a été couverte par une pergola bioclimatique possédant des volets orientables et un éclairage intégré. Par la suite, les clients pourront, s'ils le souhaitent, l'équiper de rideaux afin d'avoir une pièce complètement fermée.

Le reste du jardin comprend également des jardinières plantées. Dans le même ordre d'idée que la mise en place des paillages minéraux, un gazon synthétique a été installé afin de limiter l'entretien du jardin. Il s'agit du Royal Grass Silk 35 fourni par Eden Com. Son avantage réside dans sa densité et dans son coloris vert tendre, qui, complété par la fibre de mousse brun clair, procure une expérience extra naturelle. La pose s'est faite sur une base de sablon criblé et, pour les contours, le gazon a été collé sur une chape de béton. Pour ce projet, Art et Nature Paysage n'a pas fourni le mobilier de jardin. Cependant, cela fait partie des perspectives de l'entreprise qui souhaite se lancer dans ce domaine afin de pouvoir apporter la touche finale aux projets.

Les abords de la piscine

Des pas japonais en ardoise font la liaison entre le coin repas et les abords de la piscine. Initialement ouvert sur les propriétés voisines, cet espace a été clôturé pour préserver l'intimité des utilisateurs de la piscine. "Nous ne voulions pas nous contenter d'un mur maçonné monotone et souhaitions plutôt faire ressortir l'esprit esthétique et le côté 'jardin travaillé'. Ainsi, pour un effet un peu plus 'œuvre d'art' et toujours dans l'optique d'avoir un rendu moderne, nous avons alterné entre le mur maçonné, le mur en gabion et les clôtures en aluminium orange dont le motif, choisi en amont par le client, a été réalisé à la découpe laser", explique le chargé d'affaires. Quant aux revêtements de sol, les margelles de la piscine sont en granit noir layé, épaisseur 6 cm. Il n'a pas été évident pour l'entreprise de rattraper les défauts du bassin qui n'était pas tout à fait rectangulaire. Pour la plage de piscine, une partie a été réalisée avec le même dallage que le coin repas tandis que l'autre est une terrasse en composite gris anthracite. Moderne, le revêtement allie la chaleur et la beauté du bois à la facilité d’entretien et la longévité du composite. Ce produit répond aux attentes des clients qui souhaitaient une longue tenue dans le temps ; en effet, les variations de couleur sont moindres qu'avec du bois naturel qui devient grisâtre après quelques années. Par ailleurs, des jardinières ont été réalisées autour des terrasses, soit en aluminium thermolaqué orange, soit en palis d'ardoise 80 x 50 cm, ou encore, en pavés gris anthracite 10 x 10 cm. Elles accueillent des plantes, en majeure partie méditerranéennes, proAvril 2018

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CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Le jardin Niel,

un îlot de fraîcheur en ville Au sud de Toulouse, au sein de la ZAC Niel, l’ancienne caserne militaire a été réhabilitée en un quartier de logements et bureaux et accueille désormais en son centre un véritable îlot de nature en ville. Voici un projet réussi, mêlant intelligemment topographie collinaire, brique toulousaine et végétation généreuse, tout cela en préservant des vestiges archéologiques enfouis.

•  Surface : 2 ha •  Maîtrise d’ouvrage :

Ville de Toulouse

•  Maîtrise d’œuvre :

Des traces du passé

"La caserne était entourée de hauts murs infranchissables et constituait alors une barrière urbaine. Des réunions publiques ont permis de mettre en avant le souhait des habitants d’avoir un véritable oasis vert planté d’arbres et équipé de promenades et de jeux pour tous les âges, sur ce lieu entièrement plat et asphalté" souligne Michèle Orliac, de l’agence de paysage Michele&Miquel, mandataire de l’équipe de maîtrise d’œuvre. "Sur les pourtours du jardin, les archéologues ont réalisé des fouilles et ont découvert le plus vaste assemblage d’amphores trouvé

© Michele&Miquel

Michele&Miquel, paysagistes concepteurs mandataires; SATEC, ingénierie hydraulique •  Entreprises : lot terrassement, Razel Bec ; lot espaces verts, Pépinières du Languedoc ; lot sols et maçonneries, Eiffage •  Serrurerie mobilier sur-mesure : C-Cube •  Mobilier aire de jeux : Proville •  Pépinières Daniel Soupe •  Dates des travaux : de 2014 à fin 2015 •  Coût de l’opération : 3 200 000 € HT

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e jardin Niel se situe au cœur de l’aménagement de la ZAC éponyme, sur l’ancienne place d’armes de 2 ha de la caserne abandonnée au milieu du 20e siècle. La Ville en a fait l’acquisition et l’a très vite identifié comme un des maillons du projet de grande couronne verte urbaine, entre les berges de la Garonne et le Canal du Midi.

Grâce à ce jeu de topographie pour protéger le site archéologique, de nombreux végétaux ont été plantés après un apport de terre végétale sur 30 cm. 20

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à ce jour en France. A cause de contraintes techniques, les fouilles n’ont pas pu être réalisées sur le centre de la place d’armes et la Ville a alors demandé que le terrain ne soit pas excavé de plus de 60 cm afin de protéger d’éventuels vestiges archéologiques" ajoute Michèle Orliac.

Un jeu de topographie

Pour protéger les vestiges et offrir un support aux différentes strates de végétation, un nivellement en colline, rappelant les paysages de la région toulousaine du Lauragais et du Volvestre, a été réalisé. "Ce sont 15 000 m3 de déblais excavés pour réaliser les parkings et fondations des bâtiments qui ont été réutilisés pour créer ces modelés collinaires. Une première couche de base de 50 cm a été répartie sur l’ensemble de la surface, afin que les bâtiments conservés soient accessibles aux personnes à mobilité réduite. Ensuite, les collines ont été dessinées et mesurent de 1,5 à 6 m de haut. Nous nous sommes occupés des plantations et de l’en-

© Michele&Miquel

FICHE TECHNIQUE

Les briques sont maintenues par une maille en acier galvanisé, créant alors des bandes de 1 x 10 m, comme un lé de papier peint, à dérouler grâce à un engin de levage.


© Michele&Miquel

L’engazonnement des allées en brique a nécessité la préparation fine de la terre afin qu’elle se répartisse bien dans les interstices. Les collines servent également de supports à des toboggans incrustés.

gazonnement. Les arbres ont été plantés aux points les plus hauts, sur une couche de terre végétale de 30 cm, au sein de fosses de plantation de 3 à 5 m3 selon la taille des sujets" relate Laurent Rieu, gérant des Pépinières du Languedoc qui a réalisé les travaux.

des mesures de protection pour éviter des détériorations : nous avons utilisé des minipelles de 2,5 T pour amener la terre végétale et les arbres. Des plaques métalliques ou en contreplaqué ont aussi été disposées sur les cheminements pour répartir les charges".

Des cheminements entre brique et végétal

Recréer une nature sauvage

Surnommée la ville rose, cela semblait aller de soi que d’utiliser la brique à Toulouse. Celle-ci a ainsi été utilisée en revêtement des cheminements pour créer une continuité avec le parement brique des bâtiments. C’est la brique foraine, aussi appelée brique toulousaine, d’une dimension de 50  x 28 cm, qui a été choisie et qui a été posée par Eiffage, selon un procédé industriel conçu pour le parement des bâtiments. Les briques sont maintenues par une maille en acier galvanisé, créant alors des bandes de 1 x 10 m. Elles sont posées à l’emplacement des chemins sur l’assise compactée de fraisat d’enrobé et de grave, sablées avec un sable ocre de la région, puis damées, comme pour un dallage ou pavage classique à joints sablés, et permet alors à l’eau de s’infiltrer facilement. Sur les pentes enherbées, les modules sont posés à même la terre légèrement compactée. "Des vides ont été créés au sein des modules de brique afin de faire pénétrer le végétal dans le minéral. Pour engazonner ces ‘vides’, la préparation d’une terre végétale fine a été nécessaire, suivie du semis et du roulage habituel" explique Laurent Rieu, qui ajoute : "ces allées sont fragiles et ont une portance limitée. Cela a donc induit

Le parti pris des concepteurs a été de recréer une oasis urbaine, comme le souhaitait la population. "Le jardin est une sorte de nature sauvage et généreuse mais, contrairement à ce que l’on pense, les végétaux ont été plantés selon un plan de plantation précis, mais avec une densité plus élevée que d’habitude. Pour s’adapter aux étés secs de la région, les végétaux ont été principalement choisis pour leur résistance à la sécheresse, avec notamment trois essences d’érable (Acer monspessulanum, A. platanoides et A. campestre plantés en 18/20) très rustiques. Des cépées et des arbres tiges ont été plantés, pour amener de la diversité, et sont tuteurés respectivement en biais et par tuteurage bipode. Nous avons planté plus de 2 500 graminées pour recréer cette profusion végétale. Plantés en rangs avec une densité de 10 u/m², des Carex, Pennisetum et Stipa conditionnés en godets ont été installés. Ce chantier a été une belle expérience pour nous, en sollicitant l’équivalent de cinq ouvriers sur 2 mois. Il nous a permis d’aborder une nouvelle conception, à la fois beaucoup plus libre dans le rendu, mais précise dans la réalisation, qui nous inspirera peut-être pour nos prochains projets" conclut Laurent Rieu. Avril 2018

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MATÉRIELS ET FOURNITURES

Entretien des terrasses

minérales, quelles sont les solutions ?

© Techniseal

Les terrasses minérales nécessitent un entretien régulier pour conserver un bel aspect au cours des années. Du fait des conditions météorologiques, le revêtement minéral est soumis à rude épreuve. De nombreux produits existent pour diminuer la fréquence d'entretien, rétablir l'aspect d'origine et protéger à long terme les revêtements minéraux.

Le produit Shampoing de Techniseal est conçu pour enlever la saleté incrustée sur les revêtements minéraux. Pour faciliter son application, il est conseillé d'utiliser un pulvérisateur raccordé au contenant et à un tuyau d’arrosage.

L

es terrasses minérales s’altèrent et se salissent au cours du temps sous l’effet du soleil, de l'humidité, du gel, de la neige, de l'eau, de la pollution atmosphérique, des graisses, de la rouille et du développement d’algues, mousses et lichens. Les surfaces minérales nécessitent donc un entretien régulier pour garder leur aspect d’origine. Plusieurs solutions existent pour prolonger la qualité et durée de vie des matériaux. Allier produits de protection et de nettoyage permet d’entretenir de façon optimale les terrasses minérales et freiner l’altération de leur aspect.

Comment protéger un revêtement minéral ?

Les produits de protection permettent de réduire l’altération de la pierre et de faciliter son entretien. La protection d'un revêtement minéral peut intervenir à deux moments : dès la pose de la terrasse en prévention ou après le nettoyage pour un 22

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effet durable. Il existe plusieurs produits : invisibles, non glissants et non filmogènes, c'est-à-dire sans création de film de protection à la surface du revêtement. "Protéger les terrasses minérales diminue la vulnérabilité de la pierre face aux agressions causées par l'eau, les graisses et les salissures tenaces, tout en facilitant le nettoyage. Les produits doivent pénétrer dans le matériau en le laisser respirer et le rendre moins perméable aux salissures de toutes natures", explique Hervé Thiollet, directeur de la filiale Techniseal Europe. "Nous proposons un traitement de protection qui consiste à pulvériser du verre liquide sur le support. Le liquide pénètre par capillarité et reforme du verre à l’intérieur du matériau : c’est le processus de minéralisation. Ce traitement réalisé une seule fois dans la vie du matériau facilite l’entretien par une imperméabilisation du revêtement minéral. Avant de protéger une terrasse minérale, il est important de bien la nettoyer afin de ne pas fixer les salissures avec le traitement",

La protection d'un revêtement minéral peut intervenir à deux moments : dès la pose de la terrasse en prévention ou après le nettoyage pour un effet durable. développe Sébastien Mercier, gérant de l'entreprise Hydro Minéral. "Aucune protection ne doit s’appliquer en plein soleil. Mars, avril et mai sont des périodes adaptées pour nettoyer les surfaces et appliquer les protections. Nos produits sont à base


d’eau et répondent aux besoins les plus couramment exprimés par les professionnels. Ils sont étudiés pour durer au moins 5 ans, en protégeant les pierres naturelles et reconstituées contre les agressions de l’eau et les tâches de graisse", précise Hervé Thiollet. "Une fois le traitement réalisé, l’utilisation d’un produit d’entretien courant permet de prolonger la longévité de l’effet de protection. La gamme Lithofin permet à la terrasse d’être moins vulnérable à l’encrassement. Pour les terrasses accueillant barbecue et nourriture, une protection complète est recommandée pour éviter les taches de graisse. Des protections avec intensificateur de couleur peuvent aussi être préconisées selon les matériaux", ajoute Corinne Letellier de l’entreprise Domitec. L’application d’un produit de protection sur le revêtement facilite l’entretien, diminue les fréquences de nettoyage et donc les quantités d'eau utilisées. Certains produits de protection permettent également de raviver la couleur des matériaux.

© Hydro Minéral

MATÉRIELS ET FOURNITURES

Les produits nettoyants d'Hydro Minéral, permettent de nettoyer les terrasses minérales en profondeur.

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© Domitec

MATÉRIELS ET FOURNITURES

Le produit Lithofin MN Nettoyant Extérieur redonne aux revêtements minéraux leur aspect d'origine.

Comment nettoyer une terrasse minérale ?

Un entretien régulier permet d’éliminer les différentes salissures (tanins, rouilles, pollutions, graisses,…) qui s'incrustent progressivement dans le matériau. "Nous conseillons d’entretenir les aménagements extérieurs une fois par an, après l'hiver, afin d’éliminer rapidement les dépôts présents en surface. Pour les terrasses ayant subi un traitement par minéralisation, un rinçage à basse pression est suffisant pour faire disparaître les tâches", indique Sébastien Mercier. "Dans un premier temps, il faut détacher la surface : enlever les taches de rouille, de graisse et traces de feuilles mortes avec les produits adaptés. Par exemple, un dérouillant va enlever la rouille et un nettoyant de taches organiques va enlever les traces de feuilles. Très facile à utiliser, ces produits sont prêts à l’emploi. Après application, il suffit de laisser agir quelques instants, brosser et rincer la surface. L'étape suivante est le nettoyage, enlever les efflorescences (traces blanches liées aux remontées naturelles de chaux dans les matériaux à base de béton) et les saletés incrustées dans les pavés de béton ou les pierres reconstituées", ajoute Hervé Thiollet. "Nous conseillons d’effectuer un nettoyage pour prévenir et 24

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éliminer les salissures courantes causées par les végétaux (mousses et lichens). De la même façon, les surfaces peuvent laisser apparaître des noircissures ou un voile grisâtre dus à la pollution atmosphérique et aux taches de tanin ; appliquer un produit de nettoyage adapté permettra de redonner un aspect neuf à la surface. Domitec déconseille l’utilisation des nettoyants haute pression qui certes décapent les salissures mais ouvrent également les pores de la pierre et augmentent sa porosité", souligne Corinne Letellier.

Quels produits utiliser ?

Plusieurs produits d'entretien et de protection existent, les fournisseurs proposent des gammes complètes pour entretenir de A à Z les revêtements minéraux et ralentir l'altération des pierres naturelles ou reconstituées."Lithofin est une gamme complète pour nettoyer, protéger et entretenir les surfaces en pierre naturelle et artificielle. Il existe des solutions pour tous types de taches : rouille, gras, huiles de moteur, efflorescences, voiles de ciment. Le produit de protection Lithofin Protection W protège les surfaces minérales contre l’encrassement, facilite l’entretien et préserve l’aspect des

matériaux dans le temps", explique Corinne Letellier pour Domitec. "Hydro Minéral propose des solutions techniques et simples d’utilisation avec des produits minéralisants et nettoyants. Plusieurs produits détachants existent, tels que le produit Hydro Net pour les tâches d’huiles et de graisses et le produit Hydro Net Rouille pour les tâches de rouille. Après pulvérisation du produit sur le support, il faut laisser agir plusieurs minutes, avant de frotter avec une brosse et rincer la surface", déclare Sébastien Mercier. "Techniseal propose une large gamme de produits : détachage (taches de rouille, de graisse ou de feuilles mortes), nettoyage (efflorescence, antivoile) et protection pour un entretien durable des terrasses minérales. Le produit Shampoing est idéal pour des nettoyages réguliers, il enlève la saleté incrustée, ravive la couleur et permet à un produit de protection de mieux pénétrer le matériau. Notre produit de protection Protection IN protège contre les dommages causés par l’eau et les graisses, il est invisible, sans risque de glissance et facilite le nettoyage. Techniseal conçoit et fabrique des technologies qui servent à protéger les surfaces minérales sous des températures extrêmes (de -30 °C à 40 °C)", conclut Hervé Thiollet.


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MATÉRIELS ET FOURNITURES

Mini-transporteurs,

mini-dumpers : maxi travaux ! Si le nombre de constructeurs et de fournisseurs dans ce marché de niche ne cesse d’augmenter, l’utilisation de ces engins aussi ! Robustes, maniables et polyvalents, les mini-transporteurs et les dumpers version ‘compacte’ évacuent, transportent, débroussaillent parfois, déchargent à volonté… A chaque contexte leur utilité ! Focus sur un matériel aux usages multiples, dont les professionnels des espaces verts auraient tort de se priver.

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Mini-transporteur ou mini-dumper ?

Dans les deux cas, on désigne des machines autoportées. Cependant, des fabricants distinguent les deux. "Généralement, on qualifie de mini-transporteur les engins sur chenilles, et de dumper, ceux sur pneus" indique Jocelyne Sabatier, responsable marketing chez le constructeur Wacker Neuson. Et d’ajouter : "les variantes sur chenilles ont aussi l’avantage du prix, elles sont très abordables pour les petits budgets et sont bien adaptées aux terrains accidentés, alors que les variantes sur pneus sont généralement plus rapides et plus flexibles puisqu’elles circulent sur des routes goudronnées, des chemins… ; par contre, l’investissement est plus élevé". Pour autant, ces deux catégories d’engins ne sont pas des dumpers (appelés aussi tombereau) au sens strict du terme, qui font référence à des véhicules automoteurs aptes au transport de matériel, constitués d’une caisse rigide ou articulée montée sur pneus et équipés d’une benne basculante dont la capacité de charge utile est comprise entre 40 et 100 tonnes (10 à 25 fois moins pour un mini-transporteur !). Ce genre d’outils est donc fait pour les gros chantiers ! Mais ce qui intéresse les professionnels des espaces verts et du paysage sont les solutions de manutention, toujours plus •  En chiffres : compactes et performantes sur une grande variété de missions. •  Puissance moyenne : 9 à 45 CV D’où le choix des mini-transporteurs et des mini-dumpers, avec •  Largeur minimale : 70 cm une puissance brute du moteur assez élevée (de 9 à 45 CV). •  Hauteur maximale de

© Kubota

e curieuses machines, issues d’un mariage improbable entre le châssis d’une mini-pelle et la benne d’un camion, circulent sur les chantiers. Des constructeurs, reconnus dans le secteur des espaces verts et de l’agriculture, habitués à concevoir des microtracteurs, des porte-outils ou des gyrobroyeurs à fléaux, en ont fait leur spécialité afin de prospecter de nouveaux marchés, alors que d’autres, réputés pour leurs engins destinés aux travaux publics proposent aujourd’hui ce genre de machines compactes. Car la complexité technique des chantiers neufs, de rénovation ou de démolition et le besoin d’améliorer leur productivité, ont incité les professionnels à s’équiper d’outils mécanisés fonctionnels, compacts et polyvalents, capables de réaliser une multitude de tâches.

Le mini-transporteur KC70VSL-4 sur chenille de Kubota est pourvu d'une pelle auto-chargeuse et d'une voie variable. Stable et puissant, il se caractérise par une capacité de chargement de 700 kg et un refroidisseur d’huile hydraulique.

déversement : 1,50 m •  Charge utile moyenne : 500 et 2 500 kg •  Angle de déversement latéral maximal : 88° •  Angle de déversement frontal maximal : 65°

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Quels usages ?

A peu près tout ! Et c’est là leur point fort. Les mini-transporteurs et les mini-dumpers sont capables de charger/décharger divers matériaux (terre, sable, bois, gravats, terreau, pavés…),

© Wacker Neuson

En bref

Compact, maniable… et électrique, le mini-transporteur DT10e de Wacker Neuson assure 8 heures d’autonomie. Grâce à la translation hydrostatique, aucun changement fréquent de vitesse n’est nécessaire et le conducteur peut se concentrer entièrement sur son travail. Le déversement du contenu de la benne peut se réaliser en hauteur.


© France Tractor

Polyvalent, un mini-transporteur peut s’équiper, entre autres, d’un plateau de broyage. A l’exemple de ce modèle Kompact proposé par la société France Tractor.

transporter, lever, combler des tranchées/fossés… et même, "déneiger, creuser, bétonner ou débroussailler si un outil spécifique est greffé" précise Jean-Marc Chadourne, gérant de la société France Tractor. Par ailleurs, ces engins trouvent toute leur utilité dans des sites au contexte ‘difficile’. "Ils sont efficaces sur des terrains accidentés ou lors de déplacements off road, notamment quand le sol est boueux grâce à de grandes capacités d’adhérence et de franchissement. Ces machines sont aussi à l’aise sur les sites de construction étroits, des chantiers avec des virages serrés (il est possible de réaliser la contrerotation sur place !)…" détaille Andrea Basso-Luca, du département construction chez Kubota Europe. Ils peuvent aussi évoluer sur de fortes pentes ; un sous-bois accidenté et escarpé jusqu’à 45° ne leur fait pas peur ! Le faible compactage au sol est garanti par les chenilles en caoutchouc ou les pneus, qui répartissent les charges de la machine et n’endommagent pas le gazon par exemple. De plus, grâce à leur système hydrostatique, présent dans la plupart des machines, les manœuvres sont très faciles. D’autant plus que les transmissions hydrostatiques assurent un contrôle tout en douceur de la machine, car le passage des vitesses est plus souple. Jocelyne Sabatier rappelle également que certains mini-transporteurs permettent de combler des tranchées à l’avancement, à l’aide d’une benne basculable à déversement latéral, et d’évacuer plusieurs centaines de kilos de matériaux extraits à l’aide d’une minipelle, pour ensuite déverser le tout dans un camion ou une benne, y compris en hauteur. En effet, "la benne hydraulique peut se relever automatiquement ! Sinon, le relevage se réalise manuellement à l’aide de vérins" précise la société Mecacraft.

Entretien L’entretien des mini-transporteurs et des mini-dumpers est relativement aisé. En général, un capot donne accès aux principaux composants : réservoir de carburant, filtre à air, jauge d’huile moteur et coupe-circuit. Attention malgré tout à bien régler la tension des chenilles à l’aide d’un vérin à graisse et de vérifier le fonctionnement d’un éventuel refroidisseur d’huile hydraulique sur les modèles équipés d’un autochargeur, dont l’objectif est d’éviter le risque de surchauffe. En effet, le mini-transporteur peut être amené, grâce à l’autochargeur, à travailler en continu, donc inutile de prendre le risque de surchauffer l’huile.

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Grâce à son système de déversement en hauteur, le KC70VHD-4 de Kubota peut vider son chargement jusqu’à une hauteur de 1,43 m (au niveau des axes). De plus, sa portée de 447 mm lui permet de déverser aisément les matériaux au-delà du bord de la ridelle d’un camion.

Une machine, plusieurs bennes

Les mini-transporteurs et les mini-dumpers se caractérisent avant tout par leur benne. Il en existe plusieurs versions. Tout d’abord, les bennes basculantes à déversement frontal, les plus classiques, selon un angle de 65 à 88°. Leur capacité de charge moyenne ? Entre 400 et 2 500 kg selon les modèles et les constructeurs. "Les mini-transporteurs que nous proposons ont une capacité de charge qui varie de 300 à 3 500 kg selon les modèles. Nous disposons également de modèles d’une capacité de charge supérieure allant jusqu’à 5 000 kg et prochainement jusqu’à 12 500 kg" précise Walter Baffioni, directeur commercial Imer France. Le châssis est fixe. Certains modèles, à l’instar des modèles Kompact K40 de France Tractor, DT10e de Wacker Neuson ou KC70VSL-4 de Kubota Europe, sont équipés d’un petit godet à l’avant de la benne pour charger automatiquement les matériaux à transporter, faute d’une mini-pelle à proximité ou d’une foule d’opérateurs munis de pelles rondes. En moins de 5 minutes, le petit chargeur permet de remplir la totalité de la benne ! Pour déverser les matériaux en hauteur, dans un camion par exemple, les professionnels n’ont pas le choix : il faut s’équiper d’une benne surélévatrice, montée sur un châssis extensible. La hauteur de déversement est d’environ 1,50 m. Certains modèles, comme le KC70VHD-4 de Kubota, sont équipés de capteurs d’inclinaison et position du caisson pour prévenir l'opérateur d’un risque de renversement. Enfin, les équipements type ‘gyrabennes’ et les caissons rotatifs à 180° permettent de déverser les matériaux sur le devant et les côtés. Les déversements latéraux s’effectuent selon un angle d’environ 60°. A cela s’ajoutent d’autres options : des bennes-plateaux pour le transport des palettes par exemple, des ‘tri-bennes’ avec parois amovibles à déversement latéral et frontal, des bennes ‘gros volumes’, des bétonnières, des broyeurs, un bras de micro-pelle…

Des engins compacts

Passer entre deux montants de moins de 90 cm, c’est possible avec un mini-transporteur ! C’est la largeur des chenilles et leur variabilité qui définissent le passage, pas le poste de conduite en lui28

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© Wacker Neuson

Voici le dumper sur roues 1001 de Wacker Neuson. Ce n’est ni un mini-dumper, ni un gros dumper de chantier au sens propre du terme. Il appartient à sa propre catégorie !

même, de dimensions équivalentes aux voies. Plutôt restreint mais intuitif, le poste de conduite est composé d’un tableau de bord muni de commandes simples (manettes d’avancement, guidon ou volant, joystick multifonction pour actionner la benne…). Compacts, ces engins sont aussi facilement transportables sur le plateau d’un camion ou à l’arrière d’un fourgon. "Nous fournissons une paire de rampes en aluminium (environ 500 €TTC) prévues à cet effet" précise Jean-Marc Chadourne. Transportables, multifonctions, compactes… ces machines deviennent vraiment incontournables.

© Imer

© Kubota

MATÉRIELS ET FOURNITURES

Le plus compact de la gamme des Carry, avec une largeur de 690 mm, qui lui permet de se faufiler partout. Le Carry 105 Electrique à batteries est idéal pour travailler dans les endroits peu ventilés ou les zones d’habitation car il ne rejette aucune fumée, et ne fait aucun bruit. Autonomie : 2h30.


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MATÉRIELS ET FOURNITURES

Tondeuses à conducteur

marchant et à batterie : laquelle choisir ? Alors que les outils portatifs à batterie révolutionnent le travail des paysagistes, les dernières générations de tondeuses à batterie sont à l’origine du concept de la tonte ‘sans contraintes’. Pur argument de vente des constructeurs ? Non, car les modèles de cette année, désormais aussi puissants que leurs homologues thermiques, facilitent la tonte à tous les niveaux (technique, ergonomique, économique). Ils sont plus légers, plus puissants, plus autonomes, génèrent une qualité de coupe irréprochable et sont réellement sans bruit ! Tour d’horizon des modèles du marché pour moderniser votre parc matériel et accroître vos performances !

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Arguments en faveur d’une tondeuse à batterie •  Les tondeuses à conducteur marchant et à batterie sont aussi puissantes que les versions thermiques ; •  les plus performantes ont une autonomie supérieure à 5 heures ; •  ces machines n’émettent pas d’émissions polluantes, d’odeurs d’essence, génèrent en moyenne environ 80 dB et peu de vibrations ; •  l’entretien se résume à celui des lames de coupe ; •  elles sont légères et très maniables.

Autonomie : le problème est-il réglé ?

Question autonomie, les modèles actuels peuvent travailler non-stop, avec une ou deux batteries chargées à bloc, pendant une vingtaine de minutes à plusieurs heures d’affilée selon les modèles. Le maximum est enregistré par la tondeuse à batterie proposée par Pellenc, avec 5 heures d’autonomie si l’outil est équipé de la batterie UliB 1500, ce qui permet environ de tondre

La tondeuse ‘Rasion’ de Pellenc, IP54, régule la rotation de ses doubles couteux en fonction de la densité de l’herbe grâce à ses capteurs infrarouge. Ultra maniable (4 roues ergonomiques ‘Zéro turn’). Jusqu’à 5 heures d’autonomie (batterie UliB 1500).

© Husqvarna

© Grin

La tondeuse BM46 82 V de Grin est en mesure de tondre des surfaces maximales de 800 m² avec une seule recharge. Dotée du système de tonte breveté Grin, elle ‘pulvérise’ l’herbe.

d’une tondeuse à batterie, les constructeurs reviennent en force cette année avec de nouveaux modèles, faisant oublier les premières versions, dont l’autonomie et la puissance faisaient défaut pour les surfaces importantes.

© Pellenc

L’

année 2018 réserve bien des surprises aux professionnels. En particulier dans l’offre matérielle. Cela n’aura échappé à personne mais tous les constructeurs proposent aujourd’hui des outils à batterie, des tronçonneuses aux véhicules utilitaires électriques en passant par les taille-haies, les souffleurs ou bien encore les tondeuses. Oui, les tondeuses ! Si les professionnels peuvent s’équiper à l’heure actuelle de tondeuses grands formats entièrement électriques, type riders ou autoportées, le marché est actuellement concentré sur les tondeuses à conducteur marchant, qui révolutionnent les habitudes et le travail des paysagistes. Après des premiers essais plutôt concluants pour les professionnels, qui ont malgré tout hésité longtemps avant de se lancer dans l’acquisition

Émettant moins de 79 dB(A), la tondeuse LC347VLi d’Husqvarna associe le silence à la performance de ses deux batteries BLi300 (80 minutes d’autonomie).


© Stihl

La nouvelle RMA 448 TC de Stihl est légère, autonome et puissante. Avec une excellente qualité de coupe et de ramassage, elle convient parfaitement pour des pelouses allant jusqu’à 900 m². La grande autonomie de la machine est renforcée par un mode Éco qui adapte automatiquement la puissance délivrée par la batterie, en fonction de la densité ou de la qualité du gazon.

5 000 m²/jour. Mais tout est question d’organisation. Pour une utilisation à la journée et/ou avec plusieurs appareils en même temps (les batteries sont bien souvent identiques pour tous les outils d’une même gamme !), le bidon d’essence usuel est simplement remplacé par un kit de batteries chargées. La société Etesia, qui propose la tondeuse RM41A, a même estimé le coût d’une recharge : "l’énergie nécessaire pour la recharge complète est de 0,756 kWh. Sachant que le coût du kWh au tarif normal est de 0,145 €, le coût d’une recharge est de 0,13 € pour 1 h 30 d’autonomie". Peut-on en dire autant avec des outils thermiques ? Cette question doit se poser avant d’acquérir du nouveau matériel. D’autant plus qu’après chaque changement de batterie ou démarrage, la tondeuse s’active en appuyant sur un seul bouton on/off. Plus besoin de tirer sur un lanceur ! Des modèles ont aussi la capacité de gérer l’autonomie. Par exemple, le mode Eco de Stihl, "qui adapte automatiquement la puissance délivrée par la batterie en fonction de la densité et de la qualité du gazon" rapporte la société Stihl. Gestion de l’autonomie toujours, des modèles, comme

© Dolmar

MATÉRIELS ET FOURNITURES

Adaptée pour tondre des terrains de moins de 500 m², la tondeuse 2 x 18 V AM3743 de Dolmar se caractérise par une largeur de coupe de 43 cm et un témoin de bac plein. Elle possède aussi une jauge de batterie visible sur le guidon.

la tondeuse AM37432 (2 x 18 V) de Dolmar ou la Multiclip Pro 50 S AE de Stiga, possèdent une jauge de batterie visible au guidon, très pratique pour estimer l’autonomie restante et anticiper les recharges.

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Multifonction (mulching, ramassage, éjection), la tondeuse RM41A d’Etesia (Wolf) possède un carter en xenoy à la géométrie exclusive pour optimiser la circulation et la coupe de l’herbe. Jusqu’à 1 h 30 d’autonomie en situation de tonte grâce à sa batterie haute performance Lithium-Polymère de 21 Ah.

La tondeuse R43B de John Deere présente une largeur de coupe de 43 cm et possède un carter en aluminium. Conçu pour des surfaces de tonte allant jusqu’à 500 m², ce modèle sans fil dispose d’un bac de ramassage de 55 L et de six hauteurs de coupe aisément réglables de 22 à 80 mm.

Stiga présente la tondeuse Multiclip Pro 50 S AE, d’une puissance moteur de 1 500 W. En complément du variateur de vitesse, le guidon accueille aussi un afficheur 1,54’’, indiquant l’état de charge de la batterie.

Qualité de coupe

pour assurer une coupe de qualité. En effet, la géométrie exclusive du carter optimise la circulation de l’herbe : des ‘inserts’ mulching, lissant la paroi interne, sont proposés par des fabricants. La finesse des déchets est telle que les risques de colmatage à l’entrée du bac sont quasiment nuls. De son côté, le constructeur italien Grin propose un carter breveté en magnésium qui ‘pulvérise’ l’herbe, même haute (30 cm), en fines particules. Plus besoin de ramasser avec la tondeuse BM46 82V ! Côté réglage de la hauteur de coupe, rien ne change avec une tondeuse à batterie. Le réglage se réalise manuellement ou de manière électronique (des modèles possèdent jusqu’à 13 positions).

Ergonomie

Généralement en acier trempé à haute teneur en carbone, équipées d’ailettes pour améliorer la ventilation et diminuer le bruit, les lames (simples ou doubles), entraînées à moins de 3 000 tr/min assurent une qualité de coupe irréprochable. "Leur affûtage est donc essentiel" rappelle la société Husqvarna, qui estime à une quarantaine d’euros leur entretien annuel. La composition et la forme du carter sont tout aussi importantes

© Cramer

Tondre en silence

Distinguée par une largeur de coupe de 61 cm et une autonomie de 3h30, la tondeuse 82LM61S de Cramer possède un variateur de vitesse et un bac de ramassage de 70 L. La fonction boost permet également d’utiliser toute la puissance des moteurs. Le réglage de coupe est centralisé et propose 7 hauteurs de coupe de 25 à 80 mm. 32

© Stiga

© Etesia

© John Deere

MATÉRIELS ET FOURNITURES

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Un chiffre à retenir : 80, comme le nombre moyen de décibels, mesuré grâce aux normes de mesurage acoustique EN60335- 2-77, émis par les tondeuses à batteries actuelles. Sur ce point, la tondeuse LC347VLi d’Husqvarna garantit une pression sonore au niveau des oreilles de l’utilisateur de 79 dB(A) à pleine puissance. Les tondeuses fonctionnant rarement à plein régime, la pression acoustique ressentie sera plus faible. Des tondeuses détectent même le gazon par infrarouge, ce qui permet d’adapter la puissance et donc, de réduire les bruits. Moins de bruit va également de pair avec la réduction des vibrations ressenties par le conducteur au niveau du guidon. Elles sont évaluées, en moyenne, à 1,4 m/s (ahw), ce qui soulage les articulations du conducteur ! Fini les tendinites des avant-bras, des coudes et des épaules.

D’un poids moyen de 20 kg (on peut facilement la transporter dans une fourgonnette !), à l’instar du modèle R40B de John Deere, les tondeuses à batteries sont réputées pour être maniables. Outre les roues classiques avec roulements à billes en aluminium, des fabricants proposent des tondeuses ‘zéro turn’, avec des roues ‘folles’, permettant au paysagiste de se faufiler facilement entre les obstacles, les massifs, dans les pentes… Le tout, sans forcer, la tête hors du ‘guidon’ pourrait-on dire. Le guidon… Les dernières versions de tondeuses à batterie se distinguent justement par leur guidon ultraergonomique. Si certains constructeurs font le choix d’un guidon ‘déporté’, relié à la machine par un seul montant latéral, ce qui permet de faciliter l’accès au bac de ramassage, d’autres préfèrent les formes classiques (deux montants parallèles) ou plus ‘rondes’, ces dernières assurant une liberté de mouvements au niveau des jambes du conducteur. La liberté d’action est totale ! Des fabricants misent aussi sur l’affichage digital, indiquant notamment l’autonomie en temps réel de la batterie. Dans tous les cas, le repli du guidon s’effectue sans outils, à l’aide de poignées ergonomiques. Pour faciliter le travail, des constructeurs proposent également des largeurs de coupe plus grandes. Par exemple, la tondeuse 82LM61S de Cramer affiche une largeur de 61 cm, contre une cinquantaine de centimètres en moyenne. Rien n’arrête les performances des tondeuses à batterie !


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ARBRES ET PLANTES

Pépinières Tortefontaine : l'importance de la transplantation

Dans le Pas-de-Calais, les Pépinières Tortefontaine sont spécialisées dans la production de gros sujets. Tous leurs arbres sont transplantés (trois, quatre ou cinq fois), ce qui assure aux paysagistes et aux collectivités une meilleure reprise et des aménagements paysagers pérennes.

© Pépinières Tortefontaine

L'engagement environnemental

Sur une superficie de 80 ha, les pépinières Tortefontaine cultivent des arbres uniquement en pleine terre.

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ils de pépiniériste hollandais, Teun de Jong et son frère cherchaient un deuxième endroit où cultiver. Alors que son frère a repris les pépinières familiales, en 2001, Teun de Jong a acheté une ferme agricole dans le Nord-Pas-de-Calais pour y installer la sienne. L'activité a débuté en 2002 avec la plantation d'arbres répondant à la demande française. Aujourd'hui la pépinière représente 80 ha cultivés sur un îlot de 115 ha. Sur ce plateau, la terre d'argile est profonde de 6 m environ, elle contient beaucoup de réserves et est très propices aux cultures. Teun de Jong a la double casquette de l'agriculteur avec 340 ha de cultures diverses (céréales, lin, betterave). L'avantage réside au niveau de l'équipement : les équipements tels que les tracteurs ou le manitou servent aux deux activités de production.

Les gros sujets

Sur une superficie de 80 ha, les pépinières Tortefontaine cultivent des arbres uniquement en pleine terre. "Nous sommes spécialisés dans les gros sujets 3, 4 ou 5 fois transplantés. Nous proposons des arbres allant du 16/18 au 20/25 pour les sujets 3 fois transplantés, du 20/25 à 40/45 pour les 4 fois transplantés et du 40/45 au 60/70 pour les 5 fois transplantés. Notre spécificité se tourne notamment vers le 20/25, les gros sujets ne répondant plus •  Création : 2002 vraiment à la demande actuelle", •  Localisation : explique Teun de Jong, gérant Tortefontaine (62) des pépinières Tortefontaine. •  Effectif (ferme et En termes de production, les pépinières) : 15 pépinières produisent beaucoup •  Diversité variétale : d'arbres d'alignement, environ 450 variétés •  Surface d'exploitation : 300 variétés, un peu de coni•  80 ha de pépinières fères, et une partie de l'activité •  340 ha pour l'agriculture est orientée sur la production de cépées, environ 150 variétés. Cultivées en pleine terre, toutes

En bref

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L'an dernier, les pépinières ont été certifiées Plante bleue. Environ 70 % de la superficie est enherbée, ce qui permet de réduire l'utilisation des produits phytosanitaires. Une méthode spécifique est utilisée pour biner sur le rang : en un passage, une machine tond la pelouse et bine sur les rangs. A ces endroits, on pourrait parler de culture bio. Cependant, cette méthode ne s'applique pas aux rangs où les arbres ont été arrachés. Concernant la problématique de l'eau, les pépinières sont situées à 25-30 km de la côte ; avec des précipitations d'environ 1 100 mm d'eau par an, il n'est pas nécessaire d'installer de système d'irrigation. Les pépinières ont effectué un forage et ont installé un système de récupération des eaux pluviales pour arroser si nécessaire les arbres au moment de la transplantation. Par ailleurs, elles utilisent un compost de déchets verts récupéré dans les collectivités voisines pour enrichir le sol avant de planter. "Notre activité agricole permet également de faire des rotations de cultures avant les nouvelles plantations d’arbres", conclut Teun de Jong.

les plantes sont adaptées aux conditions pédoclimatiques de la partie nord de la France.

La transplantation

Les Pépinières Tortefontaine transplantent toute la production. Ainsi, les arbres ne restent pas plus de 3 à 5 ans sur la même parcelle. La transplantation est une étape essentielle car elle sert à maintenir un système racinaire compact avec un chevelu racinaire important de manière à optimiser la reprise : l'arbre va démarrer plus vite et va mieux pousser, l’alignement d'arbres sera homogène. S'il n'y a pas de transplantation, quand la motte est arrachée, cela arrache de grosses racines et les risques que l'arbre meurt sont plus importants. Pour transplanter les arbres, les pépinières sont bien équipées avec du matériel très moderne fonctionnant pour toutes les méthodes de transplantation (ex : planteuses, trancheuses, tracteur guidé par GPS…). Ces équipements sont un investissement pour les Pépinières mais la qualité des arbres est assurée. "C'est également un moyen de se démarquer de la concurrence : les pépinières étrangères jouent beaucoup sur les prix mais la plupart d'entre elles ne font pas des arbres transplantés tels qu'exigés dans les marchés publics. Leur méthode : dans un rang, elles gardent une plante sur 3, les laissent pousser et les arrachent quand elles atteignent la force 20/25. Ces arbres ne sont donc pas transplantés puisque le système racinaire n'est pas recoupé régulièrement. Tandis que dans nos pépinières, sur du 20/25, on fait une motte d'un diamètre de 60-70 cm pour transplanter. En 30/35, on arrachage une motte de 90 cm de diamètre. Il est ainsi légitime de fournir des entreprises de paysage qui répondent aux marchés publics exigeant souvent des arbres 3 x transplantés. Le problème c'est que de nombreuses entreprises de paysage sont attirées par les prix bas ou elles ne savent pas toujours distinguer un arbre transplanté d'un arbre qui ne l'est pas", explique le gérant.


© Pépinières Tortefontaine

ARBRES ET PLANTES

La transplantation est une étape essentielle pour optimiser la reprise, elle sert à maintenir un système racinaire compact et bien développé.

Une clientèle accompagnée

Les entreprises de paysages représentent 80 % de la clientèle. Les Pépinières traitent rarement de façon directe avec les collectivités, mais seulement par l'intermédiaire des paysagistes qui répondent aux appels d'offre. Les 20 % restants sont les autres pépinières (ex : échanges avec la pépinière de son frère aux Pays-Bas) et quelques clients privés. Les Pépinières Tortefontaine ont une clientèle principalement loca-

lisée dans la moitié nord de la France : de Lille à Orléans. "Notre force est que 95 % de nos ventes sont issues de notre propre production. Les 5 % restants résultent de négoce pour compléter une commande", précise Teun de Jong. Les Pépinières travaillent énormément avec les architectes paysagistes sur les projets et aident à la préparation des chantiers. Il nous arrive d'apporter des conseils techniques quant au choix de la plante selon les conditions pédoclimatiques, l'emplacement futur de l'arbre… "Mais l'étape la plus importante pour les entreprises du paysage est le marquage en pépinière : ces dernières se déplacent automatiquement pour voir les arbres, les sélectionner selon le port, la force... et les marquer. Parfois, certains paysagistes font même leurs projets sur place en sélectionnant les sujets selon les conditions pédoclimatiques, les contraintes sur le chantier… Par exemple, pour un aménagement sur la voie publique, certains arbres ont un port trop étalé, nous leur conseillons donc des espèces au port fastigié ; nous les aidons à anticiper", explique le gérant.

Les tendances

Aujourd'hui, les essences locales font l'objet d'une forte demande ; il s'agit des arbres que l'on retrouve dans le milieu naturel tels que les chênes, les charmes, les tilleuls, les érables. Même si le port d'une essence ornementale est plus joli, ou les têtes sont plus belles, les clients choisissent le local. "Nous perdons un peu les plantes horticoles ; les marchés publics n'aident pas en imposant également les essences locales. Néanmoins, nous avons notre rôle à jouer en cultivant local", explique Teun de Jong.

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ARBRES ET PLANTES

Jardins de bord de mer Que l’on soit sur la côte atlantique, la Méditerranée ou le long de la Manche, les milieux littoraux sont soumis à de nombreuses contraintes : embruns, vents, sable, sols secs… Heureusement, de nombreuses plantes s’adaptent à ces conditions et permettent alors de proposer à vos clients un écrin de verdure où ils pourront profiter des plaisirs du bord de mer.

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our réaliser un jardin en bord de mer, quoi de mieux pour commencer que d’observer les paysages présents autour du jardin à aménager. Tout d’abord, cela permet de trouver de l’inspiration pour recréer des ambiances locales, avec des enrochements, des massifs ensablés ou un nivellement particulier. Ensuite, la nature fait bien les choses et les plantes observables dans les dunes, les maquis proches du littoral… sont particulièrement résistantes aux conditions de bord de mer. Vents violents et fréquents, embruns, sols sableux, secs et souvent pauvres, voire acides comme dans les Landes… de multiples végétaux existent. Que l’on soit en Méditerranée ou sur la Manche, cette palette peut être utilisée, les milieux littoraux étant peu souvent soumis aux gelées et le sol étant la plupart du temps sec.

Des végétaux adaptés aux embruns

Les plantes à privilégier, pour une reprise quasi-certaine et une bonne implantation, sont pour la plupart persistantes et présentent un feuillage gris bleuté, à la surface duveteuse (stratégie pour se protéger du

vent et du sel et pour limiter l’évapotranspiration accrue en bord de mer). Ainsi, la proportion d’essences caduques/persistantes est en faveur d’un jardin feuillu tout au long de l’année, ce qui est plutôt appréciable pour masquer un vis-à-vis ou habiller une terrasse pour les clients qui peuvent profiter des hivers doux de Méditerranée. La palette végétale s’élargit bien sûr au fur et à mesure que le sol devient plus favorable. Aussi, pour dynamiser la composition d’un jardin de bord de mer, il est bien d’introduire un peu d’exotisme et de hauteur. Les oliviers, Musa commun ou pourpre, Trachycarpus fortunei, Yucca, agaves ou encore les cordylines, très résistantes aux embruns, (C. australis ou variétés ‘Cherry Sensation’, ‘Purpurea’, ‘Red Star’, ‘Sunrise’, ‘Torbay Dazzler’, ‘Renegade’) feront l’affaire et évoqueront d’autres paysages marins lointains invitant vos clients au rêve et au voyage.

Des arbustes et arbrisseaux

Pour des situations particulièrement difficiles (sol sableux et séchant) et très exposées aux vents, ces quelques arbustes sont une valeur sûre : Atriplex halimus, arbuste

au feuillage gris argent d’une grande robustesse et très peu exigeant (H : 1,5 m) ; Dorycnium hirsutum (variétés ‘Fréjorgues’ ou ‘Menhir’), arbuste au port prostré et compact qui fonctionne très bien en couvresol (H : 0,6 m), et les Pittosporum tobira et P. tobira ‘Nana’, arbustes à floraison parfumée et nectarifère. Ces autres espèces sont également bien adaptées : •  Baccharis : genre résistant aux sols secs et aux embruns avec B. genistelloides et B. patagonica. Attention au B. halimifolia qui lui, est envahissant ! •  Ballota pseudodictamnus : sous-arbrisseau très intéressant qui présente un beau feuillage vert grisâtre aromatique au port érigé (H : 0,4 m) ; •  les cistes aux floraisons blanches ou rosées : adaptées au climat sec et aux températures basses (ex : Cistus albidus, C. hybridus, C. ladanifer, C. laurifolius) ; •  Euphorbia mellifera : euphorbe arbustive à la croissance rapide et résistante jusqu’à moins 10 °C (H : 2 m) ; •  Olearia : O. virgata (feuillage fin) ou O. traversii (feuillage plus rond), parfait pour constituer des haies de protection contre le sable et le vent ;

© Valérie Boudaud

Préconisations de plantation et d’entretien

Les plantes adaptées aux conditions difficiles de bord de mer présentent l’avantage d’être en majorité persistantes, créant alors un brise-vue naturel continu toute l’année. 36

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•  Planter en fin d’hiver-début de printemps, soit de janvier à mars, pour une reprise optimale. En effet, avec des automnes de plus en plus venteux, les espèces qui n’ont pas eu le temps de s’implanter sont de plus en plus sensibles à la casse et au déracinement. Il ne faut également pas planter trop tard dans le printemps, au risque d’un sol trop sec. •  Apporter du paillage et de l’humus (type fumier, engrais organique) une fois par an lors de vos travaux d’hiver : cela favorise la rétention en eau de ces sols sableux très drainants. •  Durant les deux premières années d’installation, réaliser un léger épointage annuel (taille en sortie d’hiver). Les végétaux de bord de mer poussent généralement très vite, ce qui augmente leur prise au vent. Tailler stimule alors l’enracinement de la plante.


•  Phlomis : le Phlomis ‘Edward Bowles’ (H : 1,4 m), touffe buissonnante, apporte un effet très graphique en hiver avec ses graines qui deviennent noires. Le P. fructicosa présente une excellente résistance aux conditions difficiles de front de mer (H : 0,7 m) (aussi P. longifolia, P.lycia ou P. purpurea) ; •  Pistacia lentiscus : arbuste à croissance lente (H : 3 m) et fruits comestibles ; •  Senecio : S. greyi est un arbuste au port arrondi (H : 0,8 m) qui se couvre de petites panicules de fleurs jaunes en juin-septembre. L’espèce S. viravira, sous-arbrisseau au port étalé, est plus basse (H : 0,6 m).

Vivaces et graminées

Plusieurs graminées sont à votre disposition et permettent de créer un jeu de feuillage aérien se mouvant dans le vent, participant alors à renforcer l’ambiance sonore du littoral : Stipa tenuifolia, Leymus arenarius (notamment variété ‘Blue Dune’, caractère couvre-sol avec un feuillage bleu acier et des inflorescences rigides bleu argenté virant au jaune paille à l’automne) ou encore Festuca. Pour les vivaces, la palette est assez large. Les agapanthes sont les stars des

scènes de bord de mer : ces vivaces florifères sont du plus bel effet pour fleurir les jardins, de multiples variétés à la floraison blanche (A. africanus ‘Alba’, ‘Noéline’, ‘Polar Ice’, ‘Thumelina’) ou bleu-violet étant adaptées (A. africanus, ‘Back in Black’, ‘Intermedius’, ‘Adelaïde’, ‘Peter Pan’, ‘Purple Cloud’, ‘Timaru’). Autres espèces : Aster, Helicrysum, Stachys ou encore les Euphorbia myrsinites, E. mellifera et E. stygiana. Beaucoup de plantes au feuillage aromatique sont également adaptées. On retrouve ainsi plusieurs espèces de romarins (Rosmarinus officinalis ‘Corsican Blue’ et ‘Corsican White’, R.‘Pointe du Raz’, R.‘Prostatus’), de sauges (Salvia leucantha, S. lycoides, S. microphylla rouge ou bleue, ‘Blue Monrovia’, ‘Hot Lips’), de lavandes (L. angustifolia ‘Dwarf Blue’, ‘Hidcote’, ‘Thumbellina Leigh’ et L. stoechas ssp. pedunculata) et de santolines (S. chamaecyparissus var. lindavica ou ‘Lemon Queen’). Enfin, le Tanacetum densum subsp. amanii est une bonne plante couvre-sol (H : 0,15 m) avec un feuillage blanc argenté et très rustique. Voilà donc de quoi créer un jardin aux airs marins où la végétation s’épanouira de façon durable pour combler la vue mais aussi l’odorat de vos clients !

© Der Sahakian

ARBRES ET PLANTES

Pour faire voyager vos clients, n’hésitez pas à apporter de la hauteur et du dynamisme grâce à des espèces exotiques acclimatées sous nos latitudes, comme les palmiers, cycas, agaves…

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CLÔTURES ET PORTAILS

Clôtures et panneaux : c’est du béton !

Difficile de ne pas être surpris par les propriétés mimétiques du béton. Il a l’aspect du bois ou de la pierre sans en être ! Alors quand les spécialistes du béton fibré haute performance et armé s’amusent à créer des clôtures ou autres panneaux, ils font des merveilles, tant sur le plan esthétique (impressions diverses, motifs, couleurs…) que technique (résistance, facilité d’assemblage sur site…).

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béton armé et fibré est une matière chaleureuse, esthétique, loin du béton traditionnel sorti tout droit des toupies. Il n’y a qu’à observer les clôtures et les panneaux fabriqués à partir de ce matériau. On dirait tout simplement du bois ou de la pierre brute, mais avec tous les avantages du béton.

Béton armé et fibré

Le béton est une affaire de spécialistes. Chez les fabricants de clôtures et de pan-

© Clôture Nicolas

e prime abord, le béton ne fait pas rêver. La faute à de nombreux préjugés : un matériau froid, ‘rétro’, terne... Et bien détrompez-vous ! Aujourd’hui, le béton fait partie des matériaux les plus en vogue du moment. Pourquoi ? Il a énormément évolué, il est solide (sur ce point personne ne peut dire le contraire), durable (100 % recyclable et recyclé, local) et abordable sur le plan financier (l’un des moins chers du marché). Sans compter que le

Composés de béton fibré hautes performances, les panneaux Modula® de Clôture Nicolas miment à la perfection le bois lasuré sur les 2 faces de la clôture. Ici, le bois exotique !

neaux, les designers œuvrent pour créer des produits ‘design’, s’intégrant parfaitement dans les jardins des particuliers. Pour ce faire, ces derniers utilisent généralement deux matériaux, issus d’un procédé de fabrication différent : le béton armé et fibré. •  Le béton armé est un matériau composite dans lequel des armatures métalliques à haute adhérence sont intégrées pour renforcer la résistance à la traction et à la compression. Car si le béton est capable de supporter des efforts de compression importants, sa résistance à la traction est très faible, d’où la présence de barres métalliques pour pallier à cette insuffisance. "En cas de choc, le panneau ne se brise pas, il reste en place et ne tombe pas. Pour nous, c’est la meilleure solution" précise la société Rousseau Clôture. •  Le béton fibré à hautes performances. L’apport de fibres apporte de la résistance et de la flexibilité au béton ce qui le rend 3 fois plus performant à la compression qu’un béton classique (120 MPa contre 35 MPa pour un béton classique), il ne remplace pas les armatures qui restent indispensables en cas de choc pour éviter que le panneau ne tombe. Grâce à leur résistance exceptionnelle, en compression et en traction, "ces bétons permettent de fabriquer des pièces plus fines et donc légères" indique la société Clôture Nicolas. Cette résistance est liée à la compacité parfaite de la matrice cimentaire et l’ajout de fibres. Dans tous les cas, le béton, qu’il soit armé ou fibré, est un matériau polymorphe et sans limite, qui possède une infinité d’apparences grâce à des moules qui miment l’aspect d’une lame de bois, d’une pierre… Parmi les finitions et les surfaçages les plus utilisés : les textures graveuses, sablées, ‘velours’ ou brutes.

© Méhat

Du béton coloré, c’est possible ?

La société Méhat présente les panneaux de la gamme ‘Tendance’. De couleur anthracite et texturés comme la pierre, ils ont ici l’aspect de l’ardoise. 38

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Assurément. Fini l’époque ‘rétro’, place à la modernité, aux panneaux et aux clôtures ‘stylisées’, mais toujours sobres. Aujourd’hui, les fabricants ont la possibilité de proposer des tons ‘bois’, ‘pierre’ (type ardoise)… grâce aux pierrailles de couleurs et aux ciments colorés. Tout est


question de mélange et de dosage. Dernière tendance : le gris anthracite. Mais le béton est souvent utilisé comme une alternative au bois. Par conséquent, les teintes beiges et les déclinaisons de marron sont très prisées. Colorés ou non, les panneaux et clôtures en béton sont assemblés sur site par assemblage de plusieurs plaques à surélever à la hauteur voulue. Elles s’insèrent dans des poteaux de soutien, de la même manière qu’un équipement en bois. "Le poteau doit simplement être scellé dans le sol avec un dé de béton d’une profondeur de 50 cm, puis il suffit de glisser les plaques dans la feuillure du poteau" indique la société Clôture Nicolas. Des plaques de finition, parfois cintrées, ou des couvertines finalisent l’assemblage. A noter : chaque panneau de 192 x 50 cm pèse environ 40 kg en béton fibré ou 75 kg en béton classique.

Les références !

Avec les panneaux ‘ardoise’ de la gamme ‘Tendance’, la société Girpav apporte de la modernité au jardin. Composés à 100 % de béton armé, ces panneaux pleins de 192 x 40 x 3,5 cm de couleur anthracite renforcent la minéralité d’un lieu et contrastent brillamment avec la végétation. Béton armé toujours, la société Rousseau Clôtures propose les panneaux ‘Aqua’, dont l’aspect ‘bois’ est à s’y méprendre sur une face ! De son côté, Clôture Nicolas mise sur le béton fibré avec la gamme Modula®, qui mime à la perfection le bois sur deux faces avec une lasure de protection appliquée en usine pour une garantie sans entretien pendant de très nombreuses années. Dix coloris sont disponibles. Qu’importe le modèle choisi, l’offre de ces fabricants est suffisamment fonctionnelle et variée pour correspondre aux souhaits de vos clients.

© Rousseau Clôtures

CLÔTURES ET PORTAILS

Surmontés parfois, au souhait du client, d’une lame cintrée en forme de vague, les panneaux ‘Aqua’ de Rousseau Clôtures se confondent sincèrement avec des panneaux en bois traditionnels. Le béton armé est teinté dans la masse.

Tout savoir sur l’entretien Un panneau ou une clôture en béton bien conçue nécessite peu d’entretien ! D’où l’importance du design pour éviter des frais coûteux (qualité du béton, résistance naturelle au gel/dégel…). Il est aussi intéressant de noter que les finitions lisses, aux allures de marbre, ne possèdent pas de pores ouverts, ce qui évite l’incrustation des poussières urbaines, des algues, des tâches les plus diverses... En général, un simple jeu d’eau et un peu de savon suffisent à laver la surface en béton. Conseil : évitez les jets à haute pression, l’eau attaquerait le ciment et ferait apparaître les granulats par érosion. Parmi les agressions susceptibles d’affecter l’éclat du béton, on peut citer : •  les efflorescences : en présence de chaux dans la formulation du béton, ce sont des phénomènes naturels, caractérisés par des écoulements blanchâtres. En effet, en fonction de l’acidité des eaux de pluie, le carbonate de calcium se dissout et s’écoule avec l’eau, ce qui n’a d’ailleurs pas de conséquence sur la durabilité du béton. "Nous appliquons un produit hydrofuge (pour les teintes claires) et un minéralisant (pour les teintes colorées) pour éviter ce phénomène, qui reste inéluctable" précise la société Rousseau Clôtures. Solution : des produits peuvent atténuer le phénomène ; •  les graffitis, surtout en zones urbaines, côté voirie. Solution : des traitements anti-graffitis peuvent être appliqués. Ils sont à renouveler tous les 5 ans en moyenne ; •  les algues, champignons, poussières... : cela peut être plutôt esthétique dans certains cas, mais en règle générale, il faut les éliminer. Solutions : préférez les finitions lisses et appliquer éventuellement un biocide. Les traitements anti-graffitis appliqués réduisent également leur apparition et leur développement. En suivant tous ces bons conseils, le mobilier en béton sera comme neuf et remplira ses fonctions : délimiter le jardin et l’embellir pour longtemps !

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PAVAGES ET DALLAGES

Pierres reconstituées : entre passé et modernité

De légères irrégularités, des surfaces feuilletées, des teintes historiques ou intemporelles, un graphisme chic et racé… Avec la pierre reconstituée, tout est possible ! Tour d’horizon des dalles et des pavés ‘références’.

© Pierra-Alkern

La dalle ‘Sémaphore’ de Pierra est revêtue en surface de dessins géométriques très tendance, avec un rendu bi-texture, lisse et bouchardé. 40

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temps, caractérisés par des teintes calcaires/grises et des surfaçages irréguliers, permettent de répondre aux exigences architecturales. Dans tous les cas, si l’effet carrelage est toujours recherché, la tendance est aux calepinages ‘libres’, à l’instar des opus romains, qui reviennent en force. En apparence irrégulier, un opus obéit à un schéma de pose spécifique, à base de modules carrés et rectangulaires. Ces derniers sont placés selon un modèle précis et répété sur toute la surface. Trois règles sont à respecter : éviter des joints alignés, ne pas poser plus de deux pierres de taille identique côte à côte et éviter les joints de plus d’un mètre de long. Reste à choisir les modules pour mettre en valeur terrasses, allées, bordures…

Entretien : quelques rappels ! Les fabricants conseillent d’utiliser un simple produit de lavage de sol et un balai brosse. Les produits de type acide sont à bannir, tout comme l’usage de nettoyeurs haute pression ou à vapeur. Les sels de déverglaçage sont également à proscrire. Pour certains produits qui n’ont pas fait l’objet d’un traitement préalable en usine, les fabricants recommandent l’application d’un traitement de protection quelques semaines après la pose des dalles pour limiter l’apparition des efflorescences et des salissures organiques.

© Carré d’Arc

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l faut bien l’avouer, la pierre reconstituée est partout. Ou devrait-on dire la pierre ‘mimétique’ ? Car c’est bien de cela dont il s’agit : la pierre reconstituée, faite de pierres concassées mélangées à des liants, pouvant être moulées ou pressées, mime l’aspect naturel de la pierre brute pour se fondre dans l’environnement. Mais qu’importe le nom qu’on lui attribue, aujourd’hui, la pierre reconstituée est certainement le matériau le plus polyvalent. Besoin de créer une ambiance contemporaine ? C’est possible, les fabricants proposent toute une gamme de modules aux teintes et aux traitements de surface plus modernes. Besoin, au contraire, de s’adapter au caractère historique des lieux ? Pas de problème, des modules aux arêtes plus arrondies, vieillies artificiellement par le

Le grain léger, presque lisse, et homogène de la dalle ‘Espace Forté’ de Carré d’Arc est très apprécié pour son confort à la marche.


© Weser

PAVAGES ET DALLAGES

Présentés sous la forme de bandes souples, les pavés ‘Chinon’ de Weser, au caractère historique, s’adaptent parfaitement aux courbes et aux irrégularités du support.

De l’aspect vieilli aux empreintes plus contemporaines, la pierre reconstituée autorise tout, à partir du moment où elle est antidérapante ! Avec une petite préférence, et ce, tous les professionnels le remarquent, pour les aspects ‘mimétiques’, reproduisant fidèlement un ‘tissu’, une pierre naturelle, des modules ‘usés’ artificiellement par le temps…

Pour une ambiance moderne

La modernité d’un revêtement est souvent relayée par les teintes qu’il présente. Pour l’illustrer, prenons l’exemple de la dalle ‘Schistone’ de Bradstone. D’une épaisseur de 4 cm, ce module ‘piéton’ se distingue par une structure feuilletée très particulière, proche de l’ardoise. Des teintes

allant du gris clair aux reflets qui oscillent entre le bleu et le noir, qui accrochent littéralement la lumière naturelle, suffisent à lui donner un caractère contemporain. En opus, c’est magnifique ! De son côté, Pierra (Alkern) joue sur la texture. Le fabricant propose la dalle ‘Sémaphore’ (50 x 50 x 2,5 cm), permettant, sous réserve d’un

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calepinage linéaire, de créer au sol des dessins géométriques très tendance, avec un rendu bi-texture, lisse et bouchardé. Ce module exprime bien la tendance actuelle : on aime les surfaces lisses, plus classiques, mais aussi légèrement texturées, ajoutant une note de modernité, plutôt discrète, au revêtement final. Les textures granuleuses, reprenant la texture d’une ‘toile de jute’ ou d’une tapisserie (par exemple : la dalle ‘Coton’ de la société Weser), sont actuellement très demandées. Mais avec la nouvelle dalle ‘Espace Forté’ de Carré d’Arc en pose sur plots, mais aussi sur sable ou gravier et en pose collée, le fabricant renoue avec des surfaces entièrement lisses et sobres d’apparence. Son grain léger est très apprécié. Les teintes claires sont également privilégiées pour renforcer l’homogénéité du surfaçage. Côté pavé, Nexteria (Alkern) propose cette année les modèles ‘Hades’. Disponibles en format 15 x 15 cm, ces pavés carrossables sont proposés en différents coloris, tous aussi modernes les uns que les autres.

© Girpav

PAVAGES ET DALLAGES

Les dalles de voirie GalloRomaines de Girpav sont proposées ici en 3 formats. De couleur standard ‘calcaire vieilli’, ces dalles, de 2,5/3,5 et 5 cm d’épaisseur, s’adaptent parfaitement dans des contextes historiques.

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Posées en opus, les dalles ‘Richelieu’ de Weser se patinent comme la pierre et acquièrent, au fil des années, le charme et la noblesse des vieux dallages.

© Bradstone

Authentiques, patinés et irréguliers en surface, bref, d’aspect vieilli, les modules en pierres reconstituées sont fidèles aux anciens dallages de pierre et font parfaitement écho aux façades historiques d’un lieu. Pour ce faire, la société Weser commercialise deux modules. Tout d’abord, les pavés ‘Chinon’. Faciles de pose, ils se présentent sous la forme de bandes souples de 6 modules (102 x 12 x 2 cm au total), qui s’adaptent parfaitement aux courbes et aux irrégularités du support. Un joint polymère entre les pavés et le tour est joué ! Weser propose aussi les dalles ‘Richelieu’. Posées en opus, elles évoquent ces lieux chargés d’histoire et de tradition, dont l’âme est née de l’usure du temps. En se patinant comme la pierre, ces dalles acquièrent, au fil des années, le charme et la noblesse des vieux dallages. Autres modules proposés sur le marché : les dalles Gallo-Romaines de Girpav, notamment les modèles trois formats indissociables à la vente (60 x 30 x 8 cm ; 40 x 30 x 8 cm ; 20 x 30 x 8 cm), permettant de réaliser de magnifiques opus de couleur ‘calcaire vieilli’ sont également disponibles en 2,5/3,5 et 5 cm d’épaisseur s’adaptant parfaitement dans des contextes historiques... Des coloris sur-mesure sont également disponibles, allant du noir au blanc. Au choix donc.

© Weser

Pour une ambiance historique

La dalle ‘Schistone’ de Bradstone se distingue par une structure feuilletée très particulière, proche de l’ardoise, avec des reflets oscillant parfois entre le bleu et le noir.


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EAU JARDIN !

Arrosage des arbres : objectif autonomie !

Dès le premier mois de la première année de plantation, la seule ressource en eau d’un arbre provient exclusivement de la motte. Il est donc dépendant des précipitations et de l’arrosage, essentiels pour assurer la sortie racinaire hors de la fosse. D’où l’intérêt de surveiller l’état hydrique du sol pour piloter les apports en eau, assurer la reprise de l’arbre et sa résilience à moyen terme, tout en rationalisant les moyens humains et financiers déployés.

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marquant la fin de l’hiver, et la sortie racinaire, l’arbre récemment planté est particulièrement dépendant des apports en eau dans la motte. Seuls des systèmes d’arrosage spécifiques, type ‘RZWS’ d’Hunter, ou

© Hunter

la plantation, les transferts hydriques et la colonisation racinaire sont souvent réduits à cause d’un compactage excessif des bords de la fosse. Indirectement, entre la phase de débourrement,

tout simplement un tuyau dirigé dans une cuvette de terre (la meilleure technique d’après les experts des sociétés Hydrasol et Urbasense), permettent d’apporter des quantités d’eau plus ou moins importantes à l’ensemble de la motte, selon l’essence en question, sa force et le climat.

Confection de la cuvette

Premièrement, la durée de vie d’une cuvette est de 6 moins à 2 ans. Certaines cuvettes, en paraffine, sont très efficaces. Elles se dégradent moins vite et limitent les travaux d’exécution pour les agents des espaces verts. Concrètement, le diamètre de la cuve doit correspondre à celui de la motte. Pelle en main, les agents doivent aussi réaliser des bords de cuvette d’environ 15 cm de haut, pas plus. Sur la motte, l’épaisseur de terre ne doit pas excéder les 3 cm, au risque de favoriser la rétention de l’eau en surface, au détriment des racines de la motte sous-jacente. Dans la majorité des cas, il est également inutile d’installer des drains pour arroser, les quantités d’eau apportées humecteraient la motte trop en profondeur, et non dans son ensemble. Enfin, les apports d’eau doivent être fractionnés afin de limiter les pertes (environ 5 à 7 interventions/an).

Détermination de l’état hydrique

Pour que les jeunes arbres s'épanouissent, ils doivent recevoir un arrosage adéquat et un échange d'oxygène régulier à tous les niveaux de la zone racinaire. Cela encourage les racines à pousser en profondeur et à rester en toute sécurité dans le sol, de manière à ce que les plantes deviennent fortes et pérennes. Des systèmes d’arrosage (ici RZWS d’Hunter), composés d’une série de cloisons, acheminent l’eau vers l’ensemble de la zone racinaire. 44

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Aujourd’hui, une conduite raisonnée de l’irrigation est non seulement fondée sur des données climatiques, mais surtout sur la disponibilité en eau du sol pour les racines. La mesure directe des forces de tension de l’eau dans le sol s’avère donc la plus pertinente. C’est le principe de la tensiométrie. Sur le terrain, trois sondes tensiométriques, mesurant ainsi les forces de succion nécessaires pour extraire l’eau du sol, sont placées à trois profondeurs correspondant respectivement à la zone d’enracinement. "On n’est plus dans une ère où l’on arrose à l’aveugle. On arrose parce qu’il y a des bonnes raisons, et uniquement des bonnes raisons ! Continuer à arroser un arbre de


EAU JARDIN !

plus de 4 ans pour ne pas qu’il dépérisse sous la chaleur signifie que l’arrosage n’a pas été performant ou réalisé pendant la période critique des 2-3 ans après la plantation. En somme, il n’est pas assez enraciné pour aller chercher l’eau en profondeur ! Or, la filière du paysage et les Villes n’ont plus les moyens financiers et humains. Il faut rationaliser les interventions. D’où l’intérêt d’analyser précisément les besoins hydriques. Ce ne doit plus être un sujet économique, mais une nécessité ! On ne se pose plus la question du tuteurage quadripode maintenant l’arbre dans de bonnes conditions de pousse, alors pourquoi mettrionsnous en doute les analyses alors qu’elles permettent de réaliser des économies importantes par la suite (reprise assurée, arrosage maîtrisé, rationalisation des interventions…) ? Surtout que le coût de l’analyse est compris entre 20 et 50 €/arbre/an, sans compter que l’on préserve aussi la ressource en eau" détaille Mickael Fayaud, cofondateur et gérant d’Urbasense.

Arrosage : jusqu’à 24 mois après la plantation

Les objectifs sont clairs. A la fin de la première année, le développement racinaire hors de la motte doit être significatif, alors qu’au bout de la deuxième année, le personnel des espaces verts doit simplement constater la colonisation des racines, bien que celles-ci soient actives dans une zone de 0,8 à 1 m du tronc. "Une fois la deuxième année passée, l’irrigation n’est plus nécessaire et l’arbre peut survivre même lors de fortes sècheresses" soutient Laurent Mignonneau, responsable prescriptions chez Hunter. Alors pourquoi continuer à arroser ? L’arbre est censé être autonome ! "Encore trop souvent, des gestionnaires ne savent pas si l’arbre a bien pris, du coup, ils arrosent,

faute d’outils de mesure" indique Mickael Fayaud. Et quand bien même, les arbres ‘adultes’ ont des racines qui dépassent largement la fosse de plantation ; il faudrait des quantités disproportionnées d’eau (plusieurs centaines de litres/arbre) pour alimenter en eau tout le volume racinaire ! Peut-être est-il plus judicieux d’améliorer la prospection racinaire, dépendante des conditions d’arrosage pendant les premières années de plantation, pour reconstituer des réserves en eau suffisantes et durables dans les années à venir ? Car de toute évidence, un arbre bien enraciné est un arbre capable d’aller chercher l’eau en profondeur !

Le problème du changement climatique

Quand les pluies n’engorgent pas les réseaux et lessivent les sols, à défaut de s’infiltrer correctement en profondeur pour alimenter les racines, les épisodes de sécheresse prolongés et les canicules mettent à mal la végétation, y compris les arbres. A cela s’ajoutent les températures clémentes dès fin février, annonçant le débourrement de manière précoce, et les faibles précipitations automnales. Si bien qu’aujourd’hui, les professionnels doivent faire face à un nouveau questionnement : que doit-on faire en fin de saison lorsque le sol s’assèche rapidement et qu’au cours de l’hiver, la réserve en eau du sol n’est pas reconstituée ? "Si les gestionnaires pensent être à l’abri de l’arrosage en hiver, ils ont tort !" précise Mickael Fayaud. "Lorsque les températures sont clémentes, il est fort à parier que la relance de l’activité biologique engendre un début d’ETP. En février 2017, par manque d’eau, des conifères d’Île-deFrance ont ainsi dû être arrosés pour assurer leur reprise au printemps et ainsi éviter

Recommandations Selon les recommandations du Fascicule n°35 du CCTG, la cuvette d’arrosage doit avoir une forme torique, et non sphérique. Après la formation de la cuvette, l’entrepreneur en charge des travaux de plantation doit effectuer un premier arrosage. Sauf stipulations différents du CCTP, les quantités d’eau pour ce plombage (des apports complémentaires de terre doivent être effectués pour compenser la disparition du foisonnement) sont les suivantes : •  10 L par jeune plant ; •  15 L par arbuste ; •  40 L par arbre en racines nues jusqu’à à la force 14/16 ; •  100 L par arbre en motte au-delà de 14/16.

les pertes". Autre exemple, à Montpellier. D’ordinaire, à l’automne, la sève descend et l’arbre ne pompe plus d’eau. Mais en l’absence de réserve en eau suffisante, des caducs sont arrosés en hiver dans le Sud de la France, juste avant le débourrement. "Et puis, il faut se dire une chose, les pertes d’arbres engendrées par le manque d’eau, en été comme en hiver, coûtent bien plus chères que les outils de mesure" ajoute-t-il. Par conséquent, il n’y a plus à douter : il faut analyser les besoins en eau avec précision et arroser, encore et toujours, pour que les arbres soient beaux, forts et résilients !

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DESIGN

Statues et sculptures :

agrémentez les jardins de vos clients ! Par leur côté décoratif, les statues et sculptures apportent une touche contemporaine et artistique au jardin. Elles structurent l'espace et attirent le regard vers un point d'intérêt. Selon leurs emplacements, styles et formats, elles permettent de créer différentes ambiances. Il existe une grande diversité de sculptures selon les goûts de chacun : grandes ou petites, monochromes ou multicolores, épurées ou sophistiquées…, le choix est grand pour satisfaire vos clients !

© Infinytoon

Des statues en résine pour personnaliser les jardins !

Infinytoon propose un choix "infiny" d’animaux et de statues décoratives en résine polyester de toutes tailles pour embellir les parcs et jardins. Il est possible de les personnaliser ou de les sélectionner dans une large gamme de finitions avec différents coloris. Toutes les références pour les animaux en résine sont étudiées pour être résistantes aux UV, au gel et à la pluie grâce à la haute qualité des peintures et résines. Cette vache de taille XL est idéale pour tous styles de décoration de maison ou de jardin. Dimensions : L = 210 cm ; l = 60 cm H = 140 cm/Poids : 50 kg/ Prix HT : 1 800 € www.infinytoon.fr

© Sébastien Chartier

© Mpcem

La sculpture "Intonation", modernité et originalité

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MPCEM, de son nom d’artiste, un acronyme pour Mouvement Pour Corps Et Mental, est un sculpteur breton. Autodidacte, auteur prolifique de sculptures et d’installations abstraites d’extérieur et de jardin, aussi bien que de mobilier. Ces œuvres sont le plus souvent réalisées en acier Corten, inox ou métal laqué. Ses créations reflètent l’envie de "sculpter des pensées non-réfléchies". Les symboles sont des idées et le symbolisme, l’expression des idées par les formes. MPCEM se livre ainsi à cette conciliation de la forme et de l’idée en s’adressant à l'imagination. Dimensions : H = 140 cm ; L x l : 230 x70 cm/Prix HT : 5 200 € www.mpcem.com

Une panthère de grès noir

Sébastien Chartier, sculpteur et céramiste dans le département de la Loire, propose des objets décoratifs et des sculptures d'animaux variés : panthères, éléphants, gnous, rhinocéros… Il retranscrit le mouvement, la force et la sagesse animale dans son travail. C'est ainsi qu'il a créé une panthère de grès noir pour l'un de ses clients. Cette sculpture prend place au cœur du jardin et apporte un style contemporain. Dimensions : 70 x 50 x 40 cm/Prix HT : 1 400 € www.sebastienchartier.fr


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ACTUALITÉ SOCIALE

Par Laurent Pegoud Juriste Vandevelde Avocats

En bref Congés payés A l’approche des congés d’été, et en application de la convention collective du paysage, le congé principal octroyé à un salarié doit être de 18 jours ouvrables entre le 1er mai et le 31 octobre 2018, dont au moins 12 jours consécutifs.

Protection des données dans les entreprises Un nouveau règlement européen dit "règlement général sur la protection des données – RGPD" entre en vigueur le 25 mai 2018. Il concerne les données relatives aux salariés. Les entreprises devront mettre en place un système d’autocontrôle des données.

Reçu pour solde de tout compte La cour de cassation affirme dans un arrêt du 14/02/2018 que le reçu pour solde de tout compte qui fait état d’un montant global et renvoie pour le détail des sommes versées au bulletin de paie annexé, n’a pas d’effet libératoire. 48

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Rompre "à l’amiable"

un contrat de travail… en sécurité ?

L

e temps où les salariés faisaient carrière complète dans une même entreprise est bel et bien révolu. Les employeurs doivent désormais s’adapter à une forte mobilité du personnel, parfois imprévisible. Pour éviter les bras de fer et les conflits, se pose alors souvent la question de la rupture amiable du contrat de travail. Avec pour chacune des parties l’ambition de préserver ses intérêts, dont notamment l’indemnisation chômage pour les salariés. Les modalités de la rupture amiable répondent à des règles strictes et s’appréhendent différemment selon les types de contrats.

Pour les CDI : Une seule voie, la rupture conventionnelle (article L1237-11 et suivants du code du travail)

Lorsqu’employeur et salarié sont d’accord pour rompre à l’amiable un contrat à durée indéterminée, ils doivent recourir à la rupture conventionnelle. Simple en apparence, cette modalité instaurée en 2008 implique néanmoins une procédure précise et des règles de fond à respecter impérativement. En premier lieu, le consentement libre et éclairé du salarié doit être incontestable. Cette liberté de choix doit clairement ressortir des échanges entre les parties, de préférence par des écrits, avant d’engager la procédure. Comme en matière de licenciement, une phase d’entretien préalable à la décision est obligatoire. L’employeur doit convoquer le salarié en lui indiquant qu’il peut se faire assister. Alors qu’un seul entretien suffit en matière de licenciement, il est fortement conseillé d’en organiser au moins deux avant de cosigner le formulaire. L’objectif étant de s’assurer que le salarié a bien disposé du temps et de l’accompagnement nécessaires pour prendre sereinement tous les renseignements sur les conséquences de sa décision. Une fois l’accord scellé, s’ouvre un premier délai de 15 jours calendaires durant lequel chacune des parties peut se rétracter. Puis, la partie la plus diligente, l’employeur en général, transmet la demande d’homologation à la DIRECCTE qui dispose de 15 jours ouvrables pour délivrer son accord (lequel est implicite en cas de non réponse de l’administration dans ce délai). Au niveau financier, la rupture conventionnelle ouvre droit à une indemnité spécifique qui doit être au moins équivalente à l’indemnité légale de licenciement. A noter qu’aucune condition d’ancienneté n’est requise. Mais contrairement à l’indemnité de licenciement (qui est nette de charges sociales), l’indemnité de rupture conventionnelle supporte une charge spécifique et non négligeable, le forfait social, dont le taux est fixé à 20 %. Si le consentement des parties est parfaitement libre et que la procédure est respectée, la rupture conventionnelle est en principe sécurisée. Le salarié peut néanmoins la contester dans un délai de 12 mois suivant l’homologation.

Attention aux salariés protégés

Lorsque la rupture amiable concerne des salariés protégés (c’est-à-dire ceux qui exercent un mandat électif ou

nominatif de représentant syndical ou de représentant du personnel ou dans certains cas ceux ayant exercé des mandats ou simplement été candidats à des élections professionnelles), la procédure requiert de surcroît l’autorisation préalable de l’inspection du travail. Cette demande d’autorisation répond à une procédure très précise, tant sur la forme que sur le fond. Son nonrespect expose l’employeur à de lourdes sanctions.

Pour les CDD : un formalisme très spécifique

Lorsque les deux parties sont d’accord pour se séparer avant le terme du contrat, elles doivent formaliser cette décision par écrit, dans un protocole spécifique. Il convient alors de rédiger une convention de rupture anticipée d’un commun accord. Ce document contractuel doit notamment indiquer la nouvelle date de rupture convenue entre les parties et faire ressortir très clairement, comme pour la rupture conventionnelle, le consentement libre et éclairé du salarié. Enfin, le document doit mentionner qui de l’employeur ou du salarié est à l’initiative de cette décision. Cette indication est essentielle car elle conditionne la situation ultérieure du salarié vis-à-vis de l’assurance chômage. Ainsi, lorsque la rupture amiable procède d’une initiative de l’employeur, le salarié restera éligible à l’assurance chômage. En revanche, si le protocole mentionne que la demande émane du salarié, ce dernier ne sera en principe pas indemnisé par pôle emploi (sous réserve toutefois de sa situation antérieure à la conclusion du CDD). Lorsque le protocole est parfaitement rédigé, la rupture anticipée est sécurisée. Un recours est néanmoins toujours possible, notamment si le salarié considère que son consentement a été forcé. Il doit alors en rapporter la preuve, d’où l’importance des termes employés dans le protocole. Une autre technique, moins utilisée, peut permettre d’anticiper la rupture du CDD : elle consiste en la rédaction d’un avenant au contrat initial par lequel les parties conviennent d’avancer la date de fin du CDD. L’avenant doit alors être très rigoureusement motivé pour éviter les risques.

La particularité du contrat d’apprentissage

Pour rappel, au début de l’apprentissage, le contrat peut être rompu par l’une ou l’autre des parties durant les 45 premiers jours de formation pratique en entreprise. Cette résiliation unilatérale doit être constatée par écrit et notifiée au directeur du CFA ainsi qu'à l'organisme qui a enregistré le contrat. Mais une fois passé ce délai, l’employeur et l’apprenti conservent la possibilité de se séparer à l’amiable. Ils doivent rédiger un accord écrit, signé de leur main et de celles des représentants légaux de l’apprenti lorsque celui-ci est mineur. Le protocole doit ensuite être transmis au directeur du CFA, ainsi qu’au service ayant enregistré le contrat et à la DIRECCTE. Dans tous les cas de figure, la plus grande attention doit être portée aux procédures et à la rédaction des actes.


RÈGLES PROFESSIONNELLES

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EN BREF

Les grandes lignes du projet de réforme de la formation professionnelle

Le devis : les points clefs

Après cette réforme, le compte personnel de formation (CPF) ne sera plus crédité d'un nombre d'heures de formation, mais d’un crédit de 500 euros par an avec un plafond de 5 000 euros au bout de 10 ans ou de 800 euros par an pour les salariés non qualifiés avec un plafond de 8 000 euros. En plus de ces sommes créditées, le compte pourra être abondé en complément par l’entreprise, volontairement ou par application d'un accord collectif.

Avant l'achat d'un produit ou d'une prestation de service, le consommateur doit être informé de ses caractéristiques essentielles, du prix, de la date ou du délai de livraison du produit ou d'exécution du service. Ces informations précontractuelles sont souvent intégrées dans un devis qui devient un véritable contrat lorsqu’il est signé par le client. Il est alors résiliable en cas de non-respect de la date prévue pour la livraison ou l’exécution de la prestation. En cas de non respect de l’obligation de fournir un devis à un client, l’amende peut aller jusqu’à 3 000 euros pour une personne physique et 15 000 euros pour une entreprise.

Concernant les entreprises, un plan de formation facilitée sera mis en place dans les TPE et les PME. Ce plan sera financé par une contribution de l’ensemble des entreprises, mais réservée aux TPE et PME de moins de 50 salariés. Enfin, les entreprises n’auront plus qu’une cotisation à payer au lieu de deux à un seul organisme. Le montant de la cotisation ne devrait pas augmenter.

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Le devis est obligatoire dans plusieurs cas : •  montant supérieur à 1 500 euros ; •  prestations de service à la personne excédant 100 euros TTC par mois…


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