ECOLE SUPÉRIEURE D'ARCHITECTURE DE SAINT-ETIENNE - Juan Andrés

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Est-ce que les espaces publics sont capables de résoudre des problèmes sociaux ? Une nouvelle façon d'aborder la question urbaine qui résout les problèmes socio-spatiaux des villes d'Amérique latine est proposée. C'est ainsi que nous cherchons des moyens de doter les villes d'espaces de qualité qui fonctionnent démocratiquement, dans l'intérêt d'une société en perpétuelle mutation. L'urbanisme social apparaît comme un moyen de construire la citoyenneté sur la base d'un modèle intégral d'intervention qui replace l'homme au centre de son développement. L'urbanisme social dicte les interventions qui accordent une attention particulière aux conditions de la vie urbaine, sur toute autre perspective, technique, politique ou économique. L'inégalité et l'exclusion sont les problèmes les plus notables en Amérique latine. La planification urbaine doit analyser et rechercher la communication entre les différents acteurs publics et privés qui y participent, la municipalité doit travailler avec les habitants des quartiers informels, en générant des solutions globales. La ville latino-américaine contemporaine est fragmentée et les implantations irrégulières en sont une représentation claire, il est donc nécessaire de générer de nouveaux éléments qui les relient, afin de diminuer la distance entre le formel et l'informel. La solution est de créer des œuvres stratégiques, «les interventions doivent être considérées comme des liens, comme des articulations capables de créer des repères urbains qui rassemblent travail, éducation, services, résidences et loisirs» (Jáuregui, 2003, p.27). Cela donne à l'espace une nouvelle signification, l'urbanisme social en Amérique latine doit aborder des questions telles que l'articulation entre l'espace existant et l'espace public élaborant des projets architecturaux et urbains qui incluent, de la conception à la construction, les personnes vivant autour des interventions. La participation communautaire est un moyen d’assurer que les projets ne sont pas étrangers à la communauté et donc générer l'appropriation des espaces. La légalisation des logements informels donnant à ses habitants un titre de propriété permet à la communauté d'investir dans l'amélioration de leur habitat, ce qui affecte directement non seulement la qualité de vie mais aussi l'environnement immédiat. Pour intervenir dans ces zones marginales des villes, il est nécessaire d'intégrer les dynamiques sociales et de capter leurs besoins, afin d'effectuer les modifications clés sans affecter négativement les situations d'équilibre relatif présent dans les lieux d'intervention. Le plan consiste en refaire l'espace existant, c'est-à-dire à le doter d'éléments qui ne lui font pas perdre son identité, mais fonctionnent comme des intégrateurs du formel. Lorsqu'un projet est créé et que des éléments architecturaux sont construits, ces éléments deviennent des icônes, insérant ainsi une construction formelle dans l'informalité préexistante. Ces éléments sont conçus comme des outils de développement qui, dans leur environnement immédiat, commencent à générer d'autres types de modifications. Il est nécessaire, avant d’intervenir, savoir que les problèmes de la ville ne sont pas seulement de l'ordre spatial, Les problèmes ont un contexte socioculturel qui les soutient, alors, le projet 11


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