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INNOVATION
Anne-Sophie Lotgering
est Enterprise Market Officer chez Proximus. Depuis plus de 18 ans, elle a construit sa carrière internationale dans le secteur ICT. Les moteurs de sa motivation ? La réussite de ses clients et collaborateurs
mesurer la pollution ou le bruit. En équipant, par exemple, des véhicules de la commune à l’aide de capteurs IoT qui mesurent la pollution sur tous les chemins empruntés. Cela permettra notamment de proposer des itinéraires moins pollués à ceux qui veulent opter pour la mobilité douce. La pollution peut en effet varier d’une rue à l’autre.”
Une ville smart est au service des citoyens. Mais son infrastructure est un terrain déterminant pour les entreprises, le tourisme, l’éducation, la formation… Quelles sont les étapes les plus urgentes pour la digitalisation d’une région comme Bruxelles ?
Alex Lorette : “L’élément essentiel consiste en un plan intégré pour la digitalisation de la région, à moyen et long terme. Il sera partagé avec les citoyens, les pouvoirs publics, les entreprises, les administrations, le tissu associatif... En termes de contenu, ce plan doit travailler sur deux axes. Un : l’accès au réseau du futur avec la fibre et la 5G – d’où la nécessité d’implémenter la 5G rapidement – comme vecteurs économiques. Deux : l’accès à des plateformes capables de gérer les données. Reste à trouver l’équilibre entre l’accessibilité à ces données et leur anonymisation.”
Une région intelligente est au service de ses citoyens, de ses entreprises, de ses collectivités. Le secret du succès ? Une vue transversale et une stratégie intégrée, mises en place avec l’aide de technologies innovantes, selon Anne-Sophie Lotgering et Alex Lorette.
L’inclusion numérique est capitale
Alex Lorette
est Director Enterprise Solutions chez Proximus. Il œuvre chaque jour pour un écosystème de partenaires solides afin d’offrir un réseau ouvert et performant aux entreprises de notre tissu économique.
Une étude de la HSBC montre que 86% des entreprises dans le monde s’attendent à un chiffre d’affaires plus élevé en se concentrant davantage sur la durabilité. Partagez-vous cette vision ? Quelle technologie serait la plus utile pour ouvrir la voie à une économie à faible émission de carbone ?
Anne-Sophie Lotgering : “On la partage et on la met en œuvre ! Notamment à travers le plan stratégique de Proximus intitulé #inspire 2022. Tous les axes de développement intègrent aujourd’hui cette volonté de diminuer l’impact sur l’environnement. Cela constitue d’ailleurs l’une des 4 priorités du plan stratégique de Proximus. Nous y affirmons la volonté d’assumer la responsabilité, en tant qu’opérateur, d’un impact positif sur l’environnement et l’inclusion numérique. Notre rôle est aussi d’aider les entreprises à faire elles-mêmes leur transition numérique.”
De quelle manière voyez-vous ce rôle essentiel ?
Anne-Sophie Lotgering : “Notre volonté est de développer de l’innovation pour contribuer à la transition numérique des entreprises. Des technologies comme la 5G et la fibre impactent moins notre environnement. Ensuite, Proximus doit s’associer à des partenaires et des sociétés qui ont les mêmes inquiétudes qu’elle… Enfin, une annonce récente qui montre bien la volonté de Proximus de se mettre au service des sociétés : nous venons d’investir avec BESIX dans une dans start-up belge, i.Leco devenue Aug.e. Il s’agit d’une plateforme spécialisée dans la gestion énergétique des bâtiments ou encore de bâtiments intelligents.”
Comment les entreprises, les gouvernements, peuvent-ils s’assurer que la digitalisation d’une région comme Bruxelles se déroule de la manière la plus optimale ? Quel est le rôle de Proximus en tant que partenaire dans cette démarche ?
Alex Lorette : “Nous sommes idéalement placés pour effacer les éventuels silos entre les différents secteurs. Prenons le visiteur de Bruxelles qui souhaite une expérience digitale unifiée : se déplacer de la manière la plus fluide possible, se nourrir, faire une visite culturelle avec un ticket combiné… Pourquoi multiplierait-il les points d’information ? La solution implique des interactions avec des services administratifs, la société de transport et des acteurs privés notamment pour proposer une approche multisectorielle. Si on arrive à offrir une expérience sans interférence, cela donnera de la valeur et une attractivité supplémentaire à Bruxelles.”
Qui doit s’en occuper : Proximus ou d’autres acteurs ?
Alex Lorette : “Proximus a la technologie qui permet cela. Mais aussi la vocation de stimuler la mise en commun. Il est capital pour nous de cocréer et de travailler en mode ouvert et en écosystème. C’est la clé pour rendre une série de domaines plus intelligents. Pour obtenir une stratégie optimale, il est nécessaire d’élaborer une vue transversale de l’ensemble des initiatives afin qu’elles puissent s’intégrer dans une stratégie intégrée. Proximus soutient aussi Bruxelles avec sa plateforme d’innovation 5G ainsi que les initiatives bruxelloises en définissant avec la région une stratégie ambitieuse pour devenir une smart région.”