Tribu te 27

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TRIBUTE HAIR & BEAUTY MAGAZINE

Specialguest:

ANDREW

COLLINGE ÉDITION FRANÇAISE

PRINTEMPS 2012 / N° 27 / 20€



LA CHARTE GREAT LENGTHS LA TRANSPARENCE sur l’origine du cheveu : le cheveu indien recueilli dans les temples, produit d’une tradition de beauté millénaire. Pour le traitement des mèches d’extension, une technique de dépigmentation et de re-pigmentation utilisée pour le cachemire en Ecosse. Des brevets internationaux qui protègent la marque et certifient l’innovation et la qualité. Des usines de haute technologie conçues pour respecter l’environnement. Une éthique entrepreneuriale.

E X T E N S I O N D E C H E V E U X 1 0 0 % N AT U R E L S

www.greatlengths.fr




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SUMMARY

• A message from Robert Lobetta • The next edition of our trophy: The Big One • ‘Hairdressers against AIDS’; the prevention programme supported by L’Oréal over the years • Making Waves, Wella’s humanitarian project teaching hairdressing to disadvantaged young kids • René Furterer sign a fairtrade sustainable contract in Burkina Faso • Figures from the National Hairdressing Federation • Fashion shows from Milan and New York • Frédéric Mennetrier, our colour expert, tells us about colour in every shape and form • The 5 members of The Assembly share their thoughts with us • New products and tools. Le message de Robert Lobetta • La prochaine édition de notre trophée The Big One • “Coiffeurs contre le sida”, le programme de prévention soutenu par L’ Oréal au fil des ans • Making Waves, le projet humanitaire de Wella, a pour mission d’apprendre la coiffure à des jeunes défavorisés • René Furterer a signé un contrat équitable et durable au Burkina Faso • Les chiffres de la Fédération nationale de la coiffure • Les défilés de mode à Milan et New York • Frédéric Mennetrier, notre expert couleur parle de la couleur dans tous ses états • Les 5 membres de The Assembly s’expriment librement • Les nouveaux produits et outils.

JUSTME/ANDREWCOLLINGE • 16 exclusive pages! Multi-award-winning and recognised for his artistic expertise and excellent training courses, Liverpudlian Andrew Collinge has built his reputation over 30 years. Today he invites us to share his story. 16 pages exclusives ! Multirécompensé et reconnu pour ses compétences artistiques comme pour le haut niveau de la formation dispensé sous son nom, Andrew Collinge a construit sa notoriété, du côté de Liverpool, depuis plus de trente ans et il nous invite à partager son histoire et son univers professionnels.

PORTFOLIO • 32 pages of carefully selected pictures from the best international collections 32 pages d’images soigneusement sélectionnées parmi les meilleures collections internationales.

DESIGN • Six new “beautiful” salons that we like and want to share with you to give you a few ideas… Présentation de six nouveaux “beaux” salons comme nous les aimons et recherchons pour vous donner, au passage, des idées…

CE NUMÉRO COMPORTE UN ENCART REDKEN ENTRE LES PAGES 42 ET 43 ET UN PUBLI-RÉDACTIONNEL L'ORÉAL PROFESSIONNEL EN FIN DE MAGAZINE.

TRIBU-TE IS PROUD TO SUPPORT THE HAIR AND BEAUTY BENEVOLENT UK, HAIR RAISING AND THE FELLOWSHIP FOR BRITISH HAIRDRESSING

TRIBU-TE est édité par Seven Publications. 3, square Moncey, 75009 Paris, France. Tél. : + 33 (0)1 48 74 10 17. Email: info@sevenpublications.com ou redaction@sevenpublications.com Publishing Director: Mike Vincent. UK Publisher: Nicky Pope. Deputy Editor: Claire Séchet. Art Editor: Sébastien Simon.

Contributors: Trevor Sorbie, Robert Lobetta, Anthony Mascolo, Tim Hartley, Jean-Luc Minetti, Frédéric Mennetrier, Marion Vitoux, Julie Bellinger, Andrew Collinge, Justin Griffiths Williams, Wendy Neun, Stefan Knauer. Translation: Parléclair. Printing: imprimerie DEUX PONTS, Plurimedia Productions, 5, rue des Condamines, 38320 Bresson Seven Publications SARL au capital de 130 000 euros - RCS: Paris B442 270 393. N° ISSN: 2109-4810 Cover: Hair by Andrew Collinge, Make-up by Liz Collinge, Styling by Jiv D assisted by Ben, Colour by Natalie Elias using TIGI Copyrightcolour, Photography by Roberto Aguilar @ Bed Head Studio for TIGI Photos Inside: DR.


We are delighted to have Andrew Collinge as the guest for this first issue of the year. The son and the grandson of hairdressers, he developed the family business without ever losing sight of the artistry of this craft, and has become one of the cornerstones of the British industry. Remember Andrew Collinge delighted the audience at the TRIBU-TE Show 2011 (Paris). And without giving too much away, I can tell you that he’s a real gentleman! In this issue, we take a look at the charitable actions of three brands L’Oréal, Wella and René Furterer. It is time to take a keen interest in the humanitarian actions of our suppliers. They motivate, they support, they help – let’s help them in return. Recognising such a commitment can become another criterion for choosing a business partner… Back to our news. Right now we are setting up our next Tribu-te Show (on 14 October) in London and you will receive all the information you need in our summer issue. Don’t forget to save the date in your diary for entering our trophy The Big One! (page 14) Finally, in the “Good news to share” chapter, you can read about our magazine opening offices in Belgium and Germany, after the Dutch version that’s been going strong for a year and a half now. By end 2012, we will be available in five countries, driving our desire to continue this very different magazine. See you soon! Nous avons le plaisir d’avoir comme invité de cette première édition de l’année Andrew Collinge. Fils et petit-fils de coiffeurs, il a su développer l’affaire familiale sans jamais lâcher l’artistique et il est devenu l’un des piliers de la coiffure britannique. Souvenez-vous, Andrew a aussi enchanté le public du TRIBU-TE Show 2011 (Paris). Et… pour ne rien gâcher, c’est un gentleman ! Nous revenons, dans ce numéro, sur les actions caritatives de trois marques du secteur, L’ Oréal, Wella, René Furterer. Il est temps de s’intéresser aux actions humanitaires de vos fournisseurs. Ils bougent, ils soutiennent, ils secourent, aidons-les à notre tour. Reconnaître un engagement peut devenir une raison “de plus” au moment du choix de son partenaire… Pour parler un peu de notre actualité, notez dès à présent que nous sommes en train de planter le décor de notre prochain Tribu-te Show du 14 octobre à Londres (page 13) et que vous trouverez toutes les précisions utiles dans notre édition de l’été. N’oubliez pas non plus de surveiller votre agenda pour participer à notre trophée The Big One (page 14) ! Enfin, dans le chapitre “Bonnes nouvelles à partager”, eh bien, votre magazine ouvre des bureaux en Belgique et en Allemagne après l’édition Hollande on the road depuis un an et demi. Fin 2012, nous serons donc diffusés dans cinq pays et cela galvanise notre désir de pérenniser ce magazine, différent. À très bientôt ! Mike Vincent






• We have reached an era when the old guard within our craft is scaling back on work, or nearing retirement. We can only lament the loss of their great talent, but we also welcome the new pioneers that will influence the way we perceive hair, and how the future of our craft will look even in this decade. Hairdressing is not only getting serious, it is beginning to grow a conscience. Never before has it been so important to be transparent, and to show how things have been created, and why. The sustainability of new products and services, along with the conditions of the workplace are about to change. We have never been more aware than we are now that our craft is endowed with moral implications, and that everyone from global enterprises, to salon owners and the individual stylist has to acknowledge their ethical responsibilities. By instigating ideas, and stimulating reflections of past and future, pioneers in hairdressing might bring about a personal change in all of us. Whilst salons are still learning to evolve and adapt to this new decade, countless entrepreneurs are devoting themselves to new cultures. Even more exciting still is the multitude of fresh, young manufacturing houses that seem to be popping up ready to embrace a new era. Instead of just a few perspectives we are now about to be exposed to hundreds, and the openness and inspiration that comes along with these innovative ideologies is “fantastico”! Robert LobettaRobert Lobetta

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ROBERT LOBETTA

Robert Lobetta est sans aucun doute, l’un des créatifs les plus surprenants de la coiffure. Avant-gardiste dans l’âme, c’est un visionnaire, entendez son message. Nous entrons dans une période où la “vieille garde” de notre métier réduit son temps de travail ou s’approche de la retraite. Nous ne pouvons que déplorer la perte de leur incroyable talent, mais en même temps, c’est avec plaisir que nous accueillons les nouveaux meneurs qui vont influencer notre perception et l’avenir de notre art à partir de maintenant. La coiffure ne devient pas seulement un sujet à prendre au sérieux, elle commence aussi à développer sa propre conscience. Jamais il n’a été aussi essentiel d’être transparent, de montrer comment et pourquoi les choses ont été créées. La durabilité des nouveaux produits et services ainsi que l’espace travail sont en train de changer. Maintenant, nous savons plus que jamais à quel point notre métier a une implication morale, et que tout le monde, des groupes internationaux aux propriétaires de salon, en passant par les stylistes indépendants, doit reconnaître ses responsabilités éthiques. En lançant des idées inédites, en favorisant la réflexion, ces pionniers pourraient impliquer un changement personnel chez chacun de nous. Alors que les salons s’efforcent d’évoluer et de s’adapter, un nombre important de nouveaux entrepreneurs se tourne vers des cultures originales. De jeunes enseignes fabriquant des produits semblent pousser comme des champignons, prêtes à s’engager dans cette ère naissante. Au lieu d’une poignée de perspectives, voilà que nous en découvrons des centaines ! Quant à l’ouverture et l’inspiration qui accompagnent ces idéologies récentes, elles sont tout simplement fantastiques… Robert Lobetta


sUITE aU sUccès REnconTRé à PaRIs, LE TRIBU-TE SHOW s’InsTaLLE à LONDRES… Venez assister à ce show unique, avec des artistes de renom, le 14 octobre 2012, au Queen’s Theatre (Piccadilly - Londres), et profitez d’un séjour tout compris dans l’une des villes les plus dynamiques, multiculturelles et branchées d’Europe.

TRIBU-TE VoUs PRoPosE UnE OFFRE EXCEPTIONNELLE AUTOUR DE DEUX FORFAITS*: • Un FORFAIT CLASSIQUE à PaRTIR dE 489 € comPREnanT : Billet a/R Paris-Londres en Eurostar 2e classe + Hébergement dans un hôtel 3 + Entrée au TRIBU-TE show + Pass métro / bus (zone 1- 4) + Entrée au salon international ExceL London

• Un FORFAIT PREMIUM à PaRTIR dE 689 € comPREnanT : Billet a/R Paris-Londres en Eurostar 1re classe + Hébergement dans un hôtel 4 + Entrée au TRIBU-TE show + Pass métro / bus (zone 1- 4) + Entrée au salon international ExceL London

*départ le 14/10/2012 au matin – Retour le 15/10/2012 au soir

Un REndEz-VoUs à nE Pas manQUER…

Pour plus d’informations, rejoignez-nous sur la page Facebook : Tribu-te magazine ou contactez-nous par mail à : info@sevenpublications.com


360° THE BIG ONE

En participant, très nombreux, à la première de notre trophée The Big One, l’an dernier, vous nous avez prouvé votre intérêt. Laissez-vous entraîner par votre inspiration et lancez-vous sur l’édition 2012 ! Le concours est gratuit et ouvert à tous les coiffeurs français travaillant en France ou à l’étranger, ainsi qu’à tous les coiffeurs étrangers travaillant en France. Pour participer à The Big One, vous devrez nous adresser votre dossier de candidature (avec les photos de coiffure en version numérique) au plus tard, le vendredi 7 septembre 2012. •5 CATÉGORIES SONT OUVERTES : 1/ Young Talent : Catégorie réservée aux coiffeurs(ses) de moins de 30 ans. 2/ Contemporary Classic : Il s’agit de coiffures commerciales, urbaines, adaptées à toutes. 3/ Avant-Garde : Création libre. 4/ Afro Hair : Coiffure sur modèle noire. 5/ Coloration : La nouvelle catégorie lancée cette année. Un jury élira un gagnant dans chaque catégorie et ensuite décernera le trophée The Big One au dossier le plus remarquable de la compétition. Naturellement, vous pouvez concourir dans plusieurs catégories, il suffira de le préciser lors de l’envoi de votre candidature. La remise des prix se fera le 23 septembre 2012 lors du MCB, à la Grande Halle de la Villette, à Paris.

•RENSEIGNEMENTS ET CONDITIONS : Pour les informations complémentaires, merci de nous adresser votre demande par email à l’adresse suivante : info@sevenpublications.com ou de vous reporter prochainement sur www.tribu-te.net ou http://www.facebook.com/MikeVincent2?ref=ts

À gauche : Marisol (The Big One) et Angelo Seminara (membre du jury) À droite : Mike Vincent et Morgane Stephanazzi (Young Talent)



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L’ORÉAL PRO : COIFFEURS CONTRE LE SIDA Tous unis contre le sida ! Face à un nombre encore trop important de victimes, L’Oréal Professionnel a décidé de réagir et de lutter contre la propagation du virus qui touche à ce jour, selon les estimations, plus de 33 millions de personnes à travers la Terre. Grâce à son partenariat avec l’Unesco, signé en 2005, L’ Oréal Professionnel organise chaque année un programme de prévention soutenu et relayé par les coiffeurs du monde entier. Intitulé simplement “Coiffeurs contre le sida”, ce plan met l’accent sur la relation privilégiée qui lie le coiffeur à ses clients et les amène à un niveau de communication élevé. En France, le 1er décembre dernier - Journée mondiale contre le sida -, plus de 5 000 salons ont participé à ce projet d’éducation préventive en utilisant le matériel distribué à cet effet par la marque. Affiches, bracelets, bandanas, quizz sur la maladie, chevalets sur lesquels figurent les adresses des centres de dépistage anonymes et gratuits… Autant d’outils efficaces mis à disposition des coiffeurs pour les aider à faire passer l’information, favoriser le dialogue, sensibiliser le public, ôter tous les tabous sur la maladie et ainsi, lutter contre l’épidémie. Cette belle initiative contribue à combattre un fléau qui, aujourd’hui encore, trente ans après sa découverte, continue de tuer 2 millions de personnes chaque année. Vous aussi, participez à ce combat ! Rendez-vous sur www.coiffeurscontrelesida.com.

Photo : John Nollet

• United against AIDS! Faced with an unacceptably high number of sufferers, L’Oréal Professionnel decided to react and fight the virus that, according to estimates, affects more than 33 million people all over the world today. Through a partnership with UNESCO signed in 2005, every year L’Oréal Professionnel organises a prevention programme supported and relayed by hairdressers all around the world. Called simply ‘Hairdressers against AIDS’, the project highlights the privileged relationship that connects a hairdresser to his or her customers, leading to a higher level of exchange and communication. On 1st December 2011 (World AIDS Day), more than 5,000 salons in France took part in the preventive education programme using the material provided by L’Oréal Professionnel. Posters, bracelets, bandanas, quizzes about the disease, flipcharts detailing local, free and anonymous testing centres… Efficient tools are available to hairdressers so that they can pass on the message, encourage dialogue, raise public awareness, ignore taboos about the disease and, ultimately, help fight the epidemic. This wonderful initiative helps beat this scourge that still today, 30 years after its discovery, kills 2 million people every year. You can also take part in this fight! Visit www.coiffeurscontrelesida.com



• Today, let’s celebrate Making Waves; the new project launched by Wella Professionals in partnership with UNICEF. Creating a ‘wave’ of positive energy flowing from developing through to emerging countries, the brand hopes to give a second chance to young disadvantaged adults by teaching them a new profession: hairdressing. Launched in November 2010, the humanitarian initiative by Wella-UNICEF called Making Waves has collected donations to fund a training centre in Recife, Brazil. It’s already up and running. Working hard to create a better life for themselves, the students here enjoy lessons and support from full-time teachers trained by the Wella team. The model for the project is that alongside their studies, students are visited by professionals from the specific countries sponsoring each project. To kick things off, in October 2011 five volunteer hairdressers from different salons in Germany came to share their expertise and passion for the industry with the students. Whilst continuing the good work in Brazil, Wella is planning to extend its project to other countries. The objective is to train 7,500 disadvantaged young people over three years. To achieve this, Making Waves needs continuous support. If you would also like to contribute to this great “wave of hope”, visitwww.facebook.com/wellainternational or www.wella.com/wella-unicef.

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WELLA & UNICEF LOVE&LIVE THISJOB

Saluons Making Waves, le pari lancé par Wella Professionals en partenariat avec l’UNICEF. Avec une “vague” de transfert d’énergies positives des pays développés vers les pays émergents, la marque souhaite offrir un second départ à de jeunes adultes de milieux défavorisés en leur apprenant un métier, celui de la coiffure. Créée en novembre 2010, la campagne Wella-UNICEF Making Waves a récolté des fonds qui ont permis, dans un premier temps, d’équiper un centre de formation situé à Recife, au Brésil. Avec l’espérance d’un avenir meilleur, les élèves y bénéficient d’un apprentissage et d’un suivi réalisés par des professeurs à plein temps formés auparavant par l’équipe Wella. À ce programme classique, le projet a associé une initiative innovante sous forme de mentoring avec les interventions ponctuelles de professionnels venant des pays “parrains” de l’opération. Pour ouvrir la voie, en octobre 2011, cinq coiffeurs bénévoles de différents salons situés en Allemagne ont partagé avec les jeunes leur savoir-faire et passion du métier pour leur insuffler une nouvelle motivation… Tout en poursuivant son action au Brésil, Wella envisage d’étendre son projet vers d’autres pays. Son objectif serait de parvenir à former 7 500 jeunes en difficulté sur une période de trois ans. Pour cela, Making Waves a besoin de soutiens renouvelés. Si vous aussi vous souhaitez contribuer à cette belle “vague d’espoir”, rendez-vous sur www.facebook.com/wellainternational ou www.wella.com/wella-unicef.



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RENÉ FURTERER/KARITÉ ÉTHIQUE Depuis, un contrat équitable a été signé entre les deux partis, garantissant une qualité de beurre conforme aux exigences du laboratoire (avec sa traçabilité), respectant le savoir-faire ancestral et assurant aux productrices un revenu juste (supérieur au prix du marché). La convention d’aide et d’accompagnement de la marque s’inscrit sur le long terme, tant au niveau économique et technique, que de la préservation de l’environnement. Elle s’engage également à faciliter le travail des femmes sur place et ainsi, en 2011, elle leur a fait don d’une presse mécanique qui supprime la pénibilité du barattage. Cette initiative équitable, solidaire et responsable a rencontré le talent de l’artiste Titouan Lamazou qui a réalisé un carnet de voyage autour du projet. Pour en apprendre davantage sur l’histoire de Karité Éthique, allez voir le site internet www.renefurterer.com.

Photos : René Furterer

La marque René Furterer s’est lancée sur le marché du commerce équitable et durable en Afrique, au Burkina Faso plus exactement, avec Karité Éthique, un projet qui correspond à sa démarche globale de valorisation et préservation du monde végétal. À l’origine de l’idée, en 2007, un courrier adressé directement à Monsieur Pierre Fabre par une jeune entrepreneuse burkinabé, Nathalie Ouattara. Cette dernière, engagée dans le développement social et économique de son village de Toussiana [région de Bobo-Dioulasso] a créé, en 2004, une petite structure locale de production de beurre de karité (Sotokacc) qu’elle souhaite élargir. Son audace paie, René Furterer et les Laboratoires Pierre Fa b r e a c c e p t e n t d e m e t t r e e n p l a c e u n e f i l i è r e d’approvisionnement de ce véritable “or vert” avec elle après quelques mesures d’optimisation nécessaires.



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FNC

Sources FNC

Dans le contexte économique actuel, la profession traverse elle aussi une période difficile. La Fédération nationale de la coiffure (FNC) publie ses perspectives de l’année dans un rapport très intéressant qui a pour titre : “Les chiffres clés de la coiffure 2012”. Avec un nombre toujours plus grand de fermetures d’entreprises, des pertes de postes importantes, une augmentation des prix à la consommation, des clientes de plus en plus exigeantes et de moins en moins fidèles, on est en droit de s’interroger sur 2012. L’ arrivée du nouveau régime de l’auto-entreprenariat - du 1er janvier 2009 - s’est traduit par une hausse des créations d’entreprises et des établissements sans salariés. Cela a conduit a une concurrence plus élevée et donc à un réajustement des effectifs pour les sociétés existantes (3 600 postes supprimés depuis 2009), une situation qui devient préoccupante. Cependant, le secteur a un bel avenir devant lui. La coiffure représente 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires et reste l’un des domaines majeurs du commerce de proximité, de l’artisanat et des services à la personne, avec près de 160 000 actifs au service de près d’un million de clients par jour. De plus, il s’agit d’un univers qui attire, on compte aujourd’hui 37 000 jeunes en cours de formation. Devant les nombreux questionnements qui demeurent face à l’incertitude, la FNC a ouvert début janvier une grande consultation nationale. Intitulée “2012, faites vos vœux !” elle donne la parole à l’ensemble des professionnels du secteur “pour un monde coiffure meilleur”. Rendez-vous vite sur www.fnc.fr.



Roberto Cavalli

C'N'C Costume National Dolce & Gabbana

C'N'C Costume National

Etro

Fendi

Dolce & Gabbana

Dolce & Gabbana

Blugirl

Giorgio Armani Dolce & Gabbana

DEFILES

Fashion, fashion, fashion… For this edition of Tribu-te, we’re off to the latest shows in Milan and New York where we focus on the hair. We want to provoke your emulation, your desire and your reaction…this is our motivation.

Fendi

Salvatore Ferragamo

Fendi

Fendi

Fashion, fashion, fashion… Pour ce Tribu-te, tu nous entraînes aux défilés de Milan et New York que nous avons flashés, comme à notre habitude, sous l’angle de la coiffure... Provoquer chez vous une émulation, du désir et vous faire réagir, voilà ce qui nous motive.


Emilio Pucci

Sportmax

Jil Sander

Emilio Pucci

Antonio Marras

Sportmax

Max Mara

Gucci

Antonio Marras

Antonio Marras

Prada

Max Mara

Gianfranco Ferré

Just Cavalli

Just Cavalli

Gianfranco Ferré

Gianfranco Ferré

Just Cavalli

MILAN

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Hervé Léger

Jill Stuart

Lela Rose

Marchesa

Carolina Herrera

Luca Luca

Michael Kors

Derek Lam

DKNY

Donna Karan

Derek Lam

Donna Karan

Donna Karan

Anna Sui

Oscar de la Renta

Oscar de la Renta

Calvin Klein

Badgley Mischka

Olivier Theyskens

NEWYORK

Photos: Stefan Knauer @ Catwalk Pix



Expert

COLOUR

EXPERT “The academic definition of colour is very interesting: “Colour is the eye’s subjective perception of one or several frequencies of light waves at one (or more) given amplitude(s). The sensation of colour is a blend of colours, white and black.” There you have it: colour is a sensation and for sensation, read ‘emotion’ which is the reason behind my passion. “But colour can also be more tricky to define, particularly when you focus on its shades and tones… ‘If you are asked: what do the words red, blue, black and white mean? We can of course immediately point out things in these colours – but our ability to explain the significance of these words goes no further!” wrote Ludwig Wittgenstein, an early 20th Century philosopher and mathematician.

Envolons-nous cette année avec Frédéric Mennetrier, notre compositeur de couleurs, artisan “coloriel”, (al)chimiste passionné. D’abord coiffeur, il a fait ses armes dans des salons de renom de l’Est de la France où il a grandi, avant de se lancer à Paris dans une carrière de coiffeur studio. Là, il développe son art et son savoirfaire avec les meilleurs photographes de mode pour illustrer les plus beaux magazines. Ce faisant, il étend son domaine de compétence à la couleur, et va jusqu’à s’y consacrer tout entier en travaillant avec les plus grands noms de la coiffure. Consultant couleur pour L’ Oréal Professionnel depuis plus de dix ans, il a franchi, l’été 2011, une nouvelle étape en ouvrant L’ Atelier Blanc que vous avez découvert dans notre rubrique Design du dernier Tribu-te. Jetez-vous sur sa première rubrique : Les couleurs de la couleur !

La définition académique de la couleur est très intéressante : « La couleur est la perception subjective qu’à l’œil d'une ou plusieurs fréquences d'ondes lumineuses, avec une (ou des) amplitude(s) donnée(s). La sensation de couleur est un mélange de couleurs, de blanc et de noir. » Le ton est donné, la couleur est une sensation, et qui dit sensation, dit émotion, et c'est justement en cela et pour cela qu’elle me passionne. Mais la couleur peut aussi être plus difficile à définir, notamment lorsque l'on aborde ses nuances et ses tonalités… « Si l’on nous demande : Que signifient les mots “rouge”, “bleu”, “noir”, “blanc” ? Nous pouvons bien entendu montrer immédiatement des choses qui ont de telles couleurs, mais notre capacité à expliquer la signification de ces mots ne va pas plus loin ! », écrivit en son temps, Ludwig Wittgenstein, philosophe et mathématicien du début du XXe siècle.

© Jeanne Detallante

• This year we’re introducing Frédéric Mennetrier, our composer of colour works, a colour artist, and allround enchanter! He earned his stripes in the more renowned salons in his native eastern France before launching his career as a session stylist in Paris. In the capital he developed his art and savoir-faire working with the elite in fashion photography to illustrate the most beautiful magazines. He then broadened his horizons to become a colourist and found his calling working with the greatest names in hair. A colour consultant for L’Oréal Professionnel for more than 10 years, in the summer of 2011 he started a new project, opening the salon L’Atelier Blanc that you saw in the design pages of the last issue of Tribu-te. Check out this his first column: on the colours of colour!

FRÉDÉRIC MENNETRIER


Photos @ L'Atelier Blanc

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• COLOURS, TONES, TONALITIES, SHADES AND

THEN MORE COLOURS…

COULEUR, TONS, TONALITÉS, NUANCES ET PUIS COULEURS…

“Colour is an adventure, a journey and also an impression that is both deep and fleeting because it lies somewhere between the instantaneity of a quick glance and the persistence of a feeling. It can also be the definition of an emotion… “Another paradox; colour is as natural and sophisticated as a simple bat of the eyelashes. Basically… colour moves and energises me! It’s not entirely by accident that I live and breathe around colour. “A glance at a colour can move you… Colour in hair can do the same. Successful colour is perfection. And I’m not talking about chance perfection. I believe that’s what I look for, perfection in colour or the perfect, true colour – that’s exactly it. Yes, it’s about an exchange, dialogue, expectation and finally, coherence. Colour is sophisticated, like all simple things that we try to understand in life. “It is essential to understand colour literally and ask what it is, what it represents? We are all ‘colour sensitive’ but have a tendency to forget that fact. Colour surrounds us. We live with it in natural and urban environments, on holiday, at work, at home, in the shade and in the sun. Without realising it, we all lead a very colourful existence. Whole eras and entire

La couleur, c'est une aventure, un cheminement, mais c’est aussi une impression qui est à la fois profonde et fugace car elle se situe entre l'instantanéité d'un simple coup d'œil et la persistance d'une sensation. Cela peut être également la définition de l'émotion… Autre paradoxe, la couleur est aussi naturelle et sophistiquée qu'un simple battement de cils… Bref, elle me bouleverse et m'anime. Ce n'est pas tout à fait par hasard que j'ai articulé ma vie professionnelle autour d’elle ! Une couleur peut vous émouvoir… En coiffure aussi. Réussie, elle est perfection. Et je n’emploie pas le mot par hasard. Je crois que c'est cela que je recherche, la perfection couleur, c'est-à-dire la couleur parfaite, juste, et juste celle-là. Oui, c'est une question d'échange, de dialogue, d'exigence et finalement de cohérence. La couleur est sophistiquée, comme toute les choses simples lorsque l'on cherche à les révéler. Il est essentiel de reprendre la couleur au premier degré et de se poser la question de ce qu'elle est, de ce qu'elle représente. On est tous “couleur sensibles”, mais on a souvent tendance à l'oublier. La couleur nous entoure,

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Photo @ L'Atelier Blanc

Expert

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civilisations bear colour, each with their own specific palette. Like places too, for example, the blue of Chefchaouen’s streets in Morocco, the white villages of Andalucía in Spain, the pale ochre of Paris… “Our relationship with colour and colours is intimate and complex, simultaneously individual and collective. Individual because a relationship is subjective, is in resonance with our personality. Collective because it is conditioned by fashion and trends. Sometimes it is also conditioned by habit or, worse, convention… Whether for clothes or decoration, (more or less neutral according to taste and desire), colours are essential for us because they are linked to the sentiment that we want to express. Colour is the added extra! “Colour is my field, but I think that this is because it makes me so happy. Colour and all colours. Do I have a favourite? No, I don’t… Or maybe I do? I prefer the colour that you don’t see… Like the colour created for my customer’s hair – colour that is so exceptional because it is almost undetectable and yet so obvious. “Of course, colour is the core of my business. Every day and even several times a day, I’m asked to make a colour consultation and my job is one of redefinition. Basically, this means rediscovering the ‘colour’, the real one, as I see it and as the customer sees it too… I must redefine this colour which has been the topic of our discussion and dialogue until we reach what I call a ‘common colour language’, a language with which she will feel happy and beautiful, in which she will see herself as seductive, full of energy and radiant. You need to remember that feminine perception of colour is extreme. That’s what women are saying when they ask me to ‘change everything and nothing’. “To achieve this colour and exactly this colour, so specific to every woman and every hair type, I work with a palette of a multitude of colours and shades. I select them, combine them, assemble them to compose and recompose the colour I imagine or, more exactly, the colour I am feeling. I am often called an alchemist… Maybe that’s the case. I must admit that I really like the name of this column that I am writing today: Colour Expert. Let’s carry on this conversation in the next issue of Tribu-te.”

on vit avec, à la campagne comme en ville, en vacances, au travail, à la maison, à l'ombre où au soleil... Sans s'en rendre compte, “on en voit de toutes les couleurs”. Les époques et même les civilisations sont porteuses de couleurs, avec chacune leur palette. Comme les lieux d'ailleurs, par exemple, le bleu des rues de Chefchaouen, au Maroc, le blanc de celles des villages d'Andalousie en Espagne, l'ocre clair de celles de Paris… Et notre rapport à la couleur, aux couleurs est intime et complexe car il est à la fois individuel et collectif. Individuel, parce qu'il est subjectif, c'est-à-dire en résonnance avec notre personnalité. Collectif, parce qu'il est conditionné par la mode et les tendances. Parfois aussi par l'habitude, ou pire, par les convenances… Que ce soit en habillement ou en décoration, qu’elles soient plus ou moins neutres selon les envies et les goûts, les couleurs nous sont indispensables, car elles sont liées au sentiment de ce que l'on a envie d'exprimer. La couleur est le “plus” des choses ! La couleur est mon domaine, mais je crois que c'est parce qu’elle est mon bonheur. La couleur et toutes les couleurs. Ai-je une nuance favorite ? Mais non, je n’en ai pas ! En fait, peut-être que si quand même : je préfère la couleur qu'on ne voit pas… Comme celle composée pour la chevelure de ma cliente. “Sa” couleur, si exceptionnelle parce que justement quasi indécelable et si évidente pourtant. Bien entendu, la couleur est au cœur de mon métier. Chaque jour, et même plusieurs fois par jour, il m'est demandé de faire une proposition de couleur et mon travail est de la redéfinir. En fait, il s'agit de retrouver “la” couleur, la vraie, telle que je la pense, telle que la cliente la pense aussi… Celle qui fait l'objet de notre discussion, de notre dialogue jusqu'à son issue que j'appelle “langage coloriel commun”. Couleur qui la fera se sentir bien et belle, dans laquelle elle se retrouvera, séductrice, pleine d'énergie et rayonnante. D'ailleurs, il faut garder en tête que la perception féminine de la couleur est extrême. C'est ce que les clientes expriment quand elles me demandent “de ne rien changer et tout changer”. Pour atteindre cette couleur, et exactement celle-là, si particulière à chaque femme et à chaque chevelure, je travaille avec une palette d'une multitude de couleurs et de teintes. Je les sélectionne, je les dose, je les combine, je les assemble pour composer, recomposer celle que j'imagine, ou plus exactement celle que j'ai ressentie. On me qualifie souvent d'alchimiste, peut-être… Finalement, je dois avouer que j'aime bien l’intitulé que porte cette chronique que je signe aujourd'hui : Colour Expert... Et je vous propose de poursuivre le sujet dans le prochain Tribu-te !

COLOUR

EXPERT



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The Tribu-te International Assembly of Hairdressers includes the most influential and pioneering hairdressers today. For this edition of Tribu-te, we find them all in pensive mood as they share with us their thoughts on the industry: The International Assembly lancée par Tribu-te rassemble les coiffeurs les plus influents et novateurs d’aujourd’hui. Dans chacune de nos éditions, nous aimons les voir partager avec nous leurs idées et sujets de réflexion, librement.

Trevor Sorbie “The work/family life balance is important. I am an expert on this having twice completely lost the balance which cost me two marriages! I’d been giving 90% of my time to my work and career, not realising that I was dismissing my personal life. Living in a cloud of hairdressing euphoria which at the same time corroded my relationships, I found it was too late to repair the damage. Most successful people I have met over the years have paid a price for success. In my case it was my wives – having said that, at the grand old age of 62 I have remarried. The mistakes I made previously are now well and truly consigned to the past. Previously I never used to go on holidays or take any breaks, I lived to work! But now with my new partner we make a conscious effort to take regular time off during the year. I have also tried to stop working on the weekends, avoiding late nights and I always try to work at my own pace. “After years of effort, I finally feel like I have found the perfect balance between my work life and family life and would recommend it to everyone.”

Trevor Sorbie « L’ équilibre entre vie de famille et vie professionnelle est très important. Je suis un expert sur ce sujet car, à deux reprises, je l’ai perdu et cela m’a coûté deux mariages. Je consacrais alors 90 % de mon temps à mon travail et ma carrière, sans réaliser que j’excluais toute vie personnelle. Pris dans le tourbillon du monde de la coiffure, qui en même temps minait mes relations, je découvrais, un jour, qu’il était trop tard pour réparer les dégâts. Mais la plupart des gens que j’ai rencontrés, qui ont réussi, ont aussi payé le prix de leur succès. Dans mon cas, ce fut les femmes de ma vie ; cela dit, je me suis remarié à… 62 ans. Les erreurs que j’ai commises par le passé sont bel et bien derrière moi. Auparavant, je ne prenais ni vacances ni arrêts, mon travail était ma vie ! Maintenant, avec ma compagne, nous faisons attention et prenons du temps rien que pour nous, régulièrement. J’essaie également de ne plus travailler les week-ends ou tard le soir et de mieux respecter mon rythme. Après des années d’efforts, je pense avoir enfin trouvé l’équilibre parfait entre ma vie de famille et ma vie professionnelle, et je préconise à tout le monde d’en faire autant. » Robert Lobetta « Les nouvelles idées sont fragiles et ont besoin d’être accompagnées. Si un exemple est attaqué dès sa présentation, ses chances de succès seront minces et la créativité plus difficile. Trop souvent, les personnes inventives, moi-même y compris, croient suffisant d’avoir une idée et pensent qu’il faut ensuite laisser les autres personnes l’évaluer et l’exploiter. Le problème, c’est que la “nouveauté de la nouvelle idée” ne leur parlera pas forcément ! Voilà pourquoi l’inventeur doit faire tous les efforts possibles pour démontrer sa valeur et persuader les gens de l’explorer et l’utiliser pour atteindre son objectif. J’ai participé à de nombreuses réunions corporate consacrées à la création et organisées pour générer de nouvelles inspirations. La plupart du temps, personne n’est capable de sentir la valeur d’une nouvelle idée, même la personne qui l’a trouvée. Je présume que c’est parce que nous sommes formatés pour voir d’abord le danger plutôt que la qualité. Celle-ci ne saute pas forcément aux yeux du premier coup, mais parfois, une perspective peut surgir et faire en sorte que tout le monde en comprend l’intérêt... J’irai jusqu’à dire que l’effort de création est une perte de temps si ceux qui sont partie prenante ne développent pas l’habitude de se pencher sur sa


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• Robert Lobetta “New ideas are fragile, and need nurturing. If an idea is subject to fierce attack as soon as it emerges, then the chance of success will be slim, and keeping it creative will be difficult. Too often creative people including myself believe it’s enough to have a creative idea, that’s the fun of creation. Let other people assess and use the idea, we think. The problem with this approach is that the ‘novelty of the new idea’ is not necessarily attractive to other people. So the creator of an idea should make every effort to show the value of the idea. Persuading other people to explore and use the new idea is key to achieving your goal. I have sat in on many creative meetings at corporate level, called specifically to generate new ideas. But mostly no one has been able to see the value of the new idea, even the person who thought of it. I believe the reason is that, we are tuned in to see the danger first, not the value. The value of a new idea is not always obvious at first, sometimes there is a sudden insight which causes everyone to see its value. I would go as far as saying that creative effort is a waste of time if those taking part have not developed the habit of ‘value sensitivity’. So next time you present your new idea, make sure you thoroughly understand the values of what you are presenting, and to whom your presenting.”

Photographer: Justin Griffiths Williams

Anthony Mascolo “I remember the days when a photo shoot was just me and Pat in a small basement studio with a lighting assistant. I'd be doing the hair and photography, Pat the make-up and hairstyle advice, and we’d have 3 or 4 models wearing borrowed clothes. How things have changed! Our latest collection was shot last week in South London, just a few minutes walk from our own offices and Academy. We used two floors of the studios; one for a complete film crew, the other a photographic set. Me and three more photographers worked in both areas (Roberto Aguilar and Ben Cooke also re-touching on site in one corner of the studio). There were 6 models in the collection and at least twice as many hairdressers; it’s a team effort and some had flown in from all over the world. We also had our global marketing team on-hand observing and ensuring that the model looks would work with their up-and-coming projects. Our stylist had racks of clothes in the upper studio, and our makeup artist flitted between floors making sure the girls' make-up was perfect. When I had time to sit down, I couldn't help thinking: ‘My goodness! There's a lot of people here’. But the results look great. Team work has always been important to me as has sharing everything we do: that's how to push creativity and drive hair into an art form.”

valeur. Alors, la prochaine fois que vous présenterez une nouvelle idée, veillez à appréhender parfaitement sa dimension, et que cette dernière soit également comprise par les autres ! » Anthony Mascolo « Je me souviens de l’époque où une séance photo se résumait à moi, Pat (ma femme) et un assistant éclairage dans un petit studio en sous-sol. Je faisais la coiffure et le shooting, Pat le maquillage et le conseil et nous travaillions avec trois ou quatre modèles habillés de vêtements empruntés. Comme les choses ont changé ! Notre dernière collection a été réalisée la semaine dernière dans le sud de Londres, à quelques minutes à pied de nos bureaux et de notre académie. Nous avons utilisé deux niveaux du studio, l’un pour une équipe de tournage, l’autre pour la prise de vue photo. Moi et trois autres photographes avons travaillé sur les deux étages. Il y avait six mannequins pour la collection et au moins le double de coiffeurs. Pour ce travail en groupe, certains étaient venus de l’autre bout du monde. Nous avions également notre équipe marketing internationale pour observer et veiller à ce que le look des modèles corresponde aux projets. Notre styliste disposait de portants entiers de vêtements dans le studio du haut, et notre maquilleuse courait entre les étages pour retoucher le maquillage des filles. Lorsque j’ai enfin eu le temps de me poser, je n’ai pas pu m’empêcher de penser : « Mon Dieu, que de personnes ici ! ». Mais le résultat est à la hauteur, le travail d’équipe a toujours été important à mes yeux, ainsi que le partage de ce que l’on fait. C’est ainsi que l’on encourage la créativité et pousse la coiffure vers une forme d’art. »


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Jean-Luc Minetti « TENDANCES. Un bien grand mot qui veut tout dire et ne rien dire. À chaque saison, les médias se targuent de nous dévoiler les tendances du moment dans tous les domaines : déco, mode, restaurants, nouveaux lieux, etc., et les “tendanceurs” nous entraînent vers les chemins qu'ils ont eux-mêmes choisis. Les réseaux sociaux et les nouveaux moyens de communication nous permettent de tout connaître sur tout et à tout instant. Les bureaux de style nous imposent leur vision, leur compréhension et leur appréciation, dans chaque spécialité. Les “UP” and “DOWN” des magazines déclarent tel ou tel acteur dans la mouvance ou “ringard”. Les “IN” and “OUT” décident si tel ou tel designer est encore “acceptable”... Mais vous, que pensez-vous de ces cahiers de tendances ? Sachons garder notre libre arbitre, ne nous laissons pas enfermer dans des diktats. Ne rien renier, observer, décider, choisir… Restons maître de notre pensée sans nous laisser influencer par ces “pseudo-tendanceurs” qui nous démoderons sans vergogne dès que nous les aurons adoptés. Alors, tendance ou pas tendance, à VOUS de choisir ! »

Jean-Luc Minetti “TRENDS. A very big word that says it all, and yet says nothing. Every season, the media claims to reveal the latest trends in every field: décor, fashion, restaurants, venues, etc. and to name the coolhunters who lead us down their chosen paths. “Social networks and digital communication mean we know everything about everything and everyone immediately. Style consultants impose their vision, understanding and appreciation upon us – in every domain. The ‘going up’ and ‘going down’ columns inform us if an actor is influential or obsolete, the ‘ins’ and ‘outs’ decide which designers can still be considered… But what do you think of these trend forecasts? We should focus on our free will and refuse to be closed down by diktats. Renounce nothing; observe, decide, choose… You are the master of your mind and should not be influenced by these so-called ‘trendsetters’ who will put us out of fashion as soon as we adopt them. “So – be trendy or don't be, it’s YOUR choice!” Tim Hartley “Going back to my roots has taken me back to Yorkshire where I was a young barber at what was then a newly-opened Vidal Sassoon in Leeds. There I became friends with one of my clients, Jonathan Silver. “A true visionary and inspiration to me, Johnathan was fashion-forward and cool and soon told me how he had persuaded his artist friend David Hockney to produce a cover for the Bradford Grammar School magazine... Wow! Johnathan went on to own a chain of menswear shops across the north, before traveling the world with his wife and two baby girls. Eventually he owned the Salts Mill in the model village Saltaire – now a UNESCO World Heritage Site and host to a permanent Hockney exhibition. “Reading rave reviews for Hockney's ‘Bigger Picture’ show at the Royal Academy in London (until 9th April) I was blown away to find that the reason David paints Yorkshire is for Jonathan Silver. Dying of cancer, Jonathan wished his old friend to return to paint Yorkshire after four decades living in California – indeed David did manage to show Jonathan a painting (still wet) just before his death in 1997. “Seeing these simple landscape of the Vale of York, Garrowby Hill and Sledmere through my own eyes as a child and now painted by the most famous living modern artist in the world is very pure and grounding. And I feel so lucky to have been a barber from Yorkshire...”

Tim Hartley « Je suis revenu vers mes racines dans le Yorkshire où j’ai travaillé à mes débuts comme coiffeur pour hommes dans un salon que Vidal Sassoon venait d’ouvrir, à Leeds. A l’époque, je suis devenu ami avec l’un de mes clients, Jonathan Silver. Visionnaire, entrepreneur-né et avant-gardiste au niveau de la mode, il m’a raconté comment il avait persuadé David Hockney* de réaliser une couverture pour le magazine du lycée de Bradford* sur lequel il travaillait et sur les bancs duquel tous deux s’étaient assis à une dizaine d’années d’intervalle... Jonathan a ensuite monté une chaîne de magasins de vêtements pour hommes, avant de tout vendre pour partir voyager à travers le monde pendant dix-huit mois avec sa femme et ses deux filles en bas âge. À son retour, il a repris Salts Mill, près de Bradford [une ancienne filature de laine située dans le village modèle de Saltaire créé au XIXe siècle par Titus Salt et inscrit aujourd’hui au Patrimoine mondial de l’Unesco] qu’il a transformé en galeries d’art, boutiques, et espace pour une expo permanente de son célèbre ami. En lisant les critiques dithyrambiques de l’exposition David Hockney à la Royal Academy of arts de Londres (A Bigger Picture, jusqu’au 9 avril prochain), je replonge dans le passé. Jonathan souhaitait voir David Hockney revenir peindre leur Yorkshire natal après quarante années de vie passées en Californie. De fait, ce dernier a réussi à lui montrer une peinture de la région, à peine sèche, juste avant que Jonathan ne meure du cancer, en 1997. Voir ces paysages de la vallée de York découverts à travers mes yeux d’enfant maintenant peints par l’artiste moderne vivant le plus célèbre du monde, est une expérience rare et fondatrice. Et je me dis que j’ai de la chance d’avoir été un coiffeur du Yorkshire… » * David Hockney, artiste peintre figuratif britannique né à Bradford, ville située à une quinzaine de kilomètres de Leeds, en 1937. Il a été fait membre de l’Ordre du mérite britannique (OBE) par la Reine en janvier dernier.

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PRODUCTS Vitality’s Intensive Aqua Sole : Masque Après Soleil, un traitement crème riche en principes actifs naturels (eau thermale de Spezzano) et d'huile d'argan biologique. René Furterer Okara Active Light pour les cheveux méchés, balayés ou décolorés : Masque Activateur de Lumière, un soin restructurant en 2 min de pause, texture veloutée ; Nectar Activateur de Lumière, un soin express quotidien sans rinçage, texture fondante. Forticea pour doper la force vitale des cheveux : Shampooing Stimulant aux biosphères d’huiles essentielles et extrait de pfaffia (antichute), usage fréquent. Leonor Greyl Crème Génératrice, le baume aux extraits d’algues, d’huile de jojoba, protéines végétales, huiles essentielles pour cheveux secs, colorés, désensibilisés fête ses trente ans. Lait Luminescence Bi-Phase : produit de coiffage démêlant, sans rinçage, à base d’actifs de plantes et d’huiles végétales. Bumble & Bumble Ligne Bb. Straight pour personnaliser le lissage des cheveux rebelles : Straight Shampoo, Straight Conditioner pour dompter les frisottis ; Straight Blow Dry, un baume thermo-actif pour un brushing lisse et soyeux. Concen-Straight Smoothing Treatment, un soin lissant sur mesure selon les outils thermiques utilisés, à domicile, pour une chevelure disciplinée jusqu’à 30 shampooings. L’Oréal Professionnel Inoa Technologie ODS2 : reformulation de la coloration permanente sans odeur, sans ammoniaque, mélange en 2 parties au lieu de 3, tubes colorants passant de 8 g à 60 g, soixantaine de nuances (mixables) pour 8 gammes colorielles. Inoacolor Care : gamme de 3 soins à domicile en synergie avec la coloration pour préserver le capital lipidique de la fibre, formule sans sulfate, enrichie en huile d’argan et extraits de thé vert anti-oxydant : Crème de Shampoing Protection Optimale texture mousse compacte et crémeuse ; Soin Protection Optimale texture crème, à rincer ; Masque Protection Optimale riche fondant pour nourrir la fibre. La Biosthétique Gamme de soins haut de gamme aux actifs précieux de soie, champagne, minéraux de perles, actifs issus d’algues et cactus : Bain de Luxe pour nourrir, revitaliser les cheveux stressés et fragiles et apaiser le cuir chevelu ; Soin de Luxe à vaporiser sur les cheveux secs ou humides pour brillance et vitalité ; Masque de Luxe réparateur à laisser agir 10 à 15 min sur cheveux essorés. American Crew Men Classic 3-In-1 : shampooing, soin et gel douche à la fois, aux extraits de feuilles de sauge et d’acide citrique pour laver, hydrater, démêler, revitaliser et faire briller les cheveux. Kérastase Cristalliste, une ligne pour les jeunes femmes aux cheveux longs, au Complexe Lumière Liquide (3 actifs exclusifs) conçu pour préserver et protéger le film hydrolipidique du cheveu : Bain Cristal : Shampooing Perfecteur Multi-Lumière pour cheveux longs et épais ou cheveux longs et fins ; Lait Cristal : Soin Perfecteur Multi-Lumière longueurs et pointes sèches, à rincer ; Lumière Liquide : Essence Perfectible Multi-Lumière, un sérum longueurs et pointes sèches. Soleil Huile Lactée : soin hydratant protecteur, huile bi-phase enrichie à l’ylang ylang, action antifrizz, sans rinçage, filtre UV, vitamine E. Pureology Serious Colour Care : nouveaux packagings plus éco-responsables, formules inchangées 100 % Vegan, shampooings ZeroSulfate à base d’extraits botaniques bio, technologie AntiFadeComplex, pour double bénéfice : protection couleur plus soin personnalisé en fonction du type de cheveu coloré, avec différents produits dans les gammes Hydrate (cheveux colorés et secs), Pure Volume (cheveux colorés et fins), Essential Repair (cheveux colorés et fragilisés), Super Smooth (cheveux colorés et indisciplinés). Davines Naturaltech (nature + homme + technologie), nouvelles formulation avec des ingrédients naturels d’origine alimentaire jamais utilisés encore dans le domaine capillaire : 7 familles de différents produits exprimées à travers des symboles illustrés à la main sur le packaging pour un programme complet de solutions curatives spécifiques à chaque problème de cuir chevelu et cheveux : Energizing (dragon), Nourishing (champs de blé), Purifying (montagnes enneigées), Rebalancing (balance), Detoxifying (villes volantes), Well Being (oiseaux), Calming (arbre banian). GK Hair Pro Line Hair Taming System ThermalStyleHer : Crème Coiffante Thermique au Juvexin (mélange de protéines) pour traiter le cheveu, l’hydrater et le protéger du brushing.


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PRODUCTS Wella Professionals System Professional Men, 16 produits répartis en 3 lignes, soin, coloration et styling : des shampooings et des toniques pour les différentes problématiques de cheveux secs, affaiblis, pellicules ou démangeaisons ; 2 élixirs de soin à mélanger avec les lotions toniques pour renforcer des cheveux fins et fragiles ou hydrater des cheveux secs ; 2 colorations temporaires pour une chevelure jusqu’à 70 % de cheveux gris ; 4 produits coiffants en gel fixation forte, cire de brillance, crème fixation moyenne et pâte effet mat. Matrix Biolage ColorCareThérapie : relance de la gamme pour cheveux colorés et méchés avec une formule enrichie en extraits d’orchidée, sans parabène, sans colorants synthétiques et 2 nouveaux produits : Shine Shake, Soin Brillance spray-soin bi-phasé et Masque Color Bloom sans silicone. Défi pour Homme Nouvelle marque pour homme sans parabène : Shampooing Fréquence (effet conditionneur) ou Cuir Chevelu Exposé (hydratant), Gel Fixant Fort, Gel Pâte Flexible. Sublimo Blond Contrôle : poudre décolorante compacte non volatile, sans ammoniaque, jusqu’à 6 tons, pour toutes les techniques. LissFactor Miso (eau en japonais) : Shampoo usage quotidien, au collagène végétal, parfum naturel de poire du Japon, pour tout cheveu ; Treatment : solution lactée à base de collagène végétal, kératine et huile de fruit pour chevelures sensibilisées. Eugène Perma Essentiel Brume Dimensionnelle : nouveau format de 400 ml, effet densifiant, filmogène gainant non gras, pour du gonflant lors du brushing. Prestance : 7 laques au système Lustreshine (brillance), microdiffusion, propriétés antifrizz en 3 niveaux de fixation : souple (rose), forte (orange) et extra-fort (vert) en 2 formats (300 et 450 ml), plus une laque sans gaz, tenue souple (bleu) en 200 ml. Yzaé : coloration d’oxydation sans ammoniaque et sans odeur, éclaircissement jusqu’à 3 tons : 2 nouvelles nuances marron : Châtain Doré Acajou et Blond Foncé Doré Cendré plus un nouveau Développeur 12 volumes pour des reflets subtils. Kerat.in Professionnel Spécialiste du lissage brésilien : Soin Spray Bi-Phase à la kératine pour lisser et démêler les cheveux, à utiliser avant le passage des plaques. Sérum de Lissage à la protéine de soie, soin antifrizz, effet glossy pour empêcher les cheveux de “regonfler” et les dompter. Privé Formule aux herbes, gamme Concept vert : Écume Volumisante, une mousse non aérosol nourrissante pour donner corps et volume aux cheveux. Aveda Gamme à 97 % de produits naturels, Invati (référence à la tradition ayurvédique) au complexe Densiplex pour lutter contre la chute des cheveux : Shampooing Exfoliant usage quotidien pour enlever excès de sébum et résidus de produits ; Après-Shampooing Épaississant pour renforcer le cheveu grâce à l’arginine ; Revitalisant Anti-Chute, un spray à base de safran des Indes et ginseng. Color Conserve, Protection Couleur Journalière : soin quotidien sans rinçage pour empêcher la couleur de s’affadir pendant 6 semaines. Revlon Professional Equave Instant Beauty, nouvelle formule enrichie en kératine pour réparer et hydrater le cheveu : Hydro Detangling Shampoo pour tout type de cheveux, action démêlante (250 et 750 ml) ; 4 Conditioners soins démêlants 2 phases : Hydro Nutritive Detangling pour cheveux colorés et secs (50, 200 et 500 ml), Volumizing Detangling spécial cheveux fins, Blonde Detangling effet déjaunissant, Sun Protection Detangling pour les cheveux exposés au soleil ; Substance Styling Cream, une crème coiffante volume (95 et 475 ml). Schwarzkopf Professional BlondMe Crystal : Poudre + Gel Révélateur pour un Système Décolorant Gel Transparent jusqu'à 7 tons d’éclaircissement, anti-effet jaune, hydro effect (le gel ne sèche pas après l’application). BC Hairtherapy Color Freeze, gamme pour cheveux colorés en remplacement de Color Save et 2 nouveaux produits : Shampooing Brillance Couleur pour restaurer les cheveux sensibilisés ; Crème Thermo-Protectrice pour protéger la couleur même après utilisation du sèche-cheveux ou du fer. Essensity : coloration permanente, sans ammoniaque, sans odeur, 7 nouvelles nuances : doré (7-50 / 9-50), chocolat (5-60 / 7-60 / 9-60), cuivré (6-70) et rouge (5-80). Shu Uemura Art of Hair Essential Drops pour aromathérapie et massage du cuir chevelu : Combinaison Purifiante à base d’huile essentielle de menthe poivrée, pour cuir chevelu normal à gras ; Combinaison Relaxante, huile essentielle de cèdre pour cuir chevelu normal à sec. Naturalmente Protective Scalp (pompe pré-dosée) : fluide protecteur du cuir chevelu à utiliser en massage circulaire avant les traitements techniques, 100 % végétal. Fauvert Professionnel OptiMâle pour Homme : Gel Antipelliculaire Fixation Forte à base de Piroctone Olamine, pour réduire l’apparition des pellicules.


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TOOLS Corioliss Enchanted C2 : plaques en titane ultra-lisses, thermostat variable 60-210 °C, arrêt automatique après 30 min, technologie infrarouge, voltage universel, livré avec une pochette thermorésistante et une brosse de massage. Takara Belmont Rollerball F : appareil technologie infrarouge, nouvelle génération, pour le traitement des couleurs, permanentes et autres procédés chimiques, nouveau processus New Carbon Element, proposé en différentes couleurs. Jacques Seban / Hercules Sägemann Peignes en ébonite (queue en métal) : différentes références de la société allemande qui fabrique des peignes de haute qualité depuis plus de cent cinquante ans. Tondeo Cerion Wave, Big (température 80-210 °C) et Mini : 2 fers à friser, patins spéciaux à bords arrondis, revêtement en céramique-tourmaline, pour finition des boucles, mise en forme soignée et brillance avec un procédé d'ionisation doux, manche softtouch, pointe isolante, design noir. Ghd Peacock Collection, Bleu Saphir, Vert Émeraude et Violet Améthyste : chaque coffret comprend le Ghd Gold Classic Styler® aux plaques colorées scintillantes (pour ondulations, lissages, boucles), un étui de protection et une pochette thermorésistante satinée brodée de plumes de paon ; renseignements au 04 78 35 46 10 ou www.ghdhair.com/fr/. Universal Beauty Group / Kusunoki Une fabrication artisanale ancestrale japonaise, un alliage de haute teneur en carbone pour la création d’un acier inoxydable de meilleure résistance : Ciseaux MK 60 et MK 70 (6 et 7 pouces) : ciseaux polis, repose-doigt fixe, type Offset, lames lourdes pour plus de puissance. Ciseaux DA Titanium : ciseaux polis, en titane, pour toutes techniques, réversibles, repose-doigt interchangeable.


Dorah, photographe et coiffeuse studio, a collaboré avec plusieurs magazines de mode en France et à l’étranger. Cette année, elle décide de mettre son expérience au service des coiffeurs de salons pour la réalisation de leurs dossiers de presse et book photos. Les stages se déroulent dans un cadre convivial, artistique et créatif. Dorah et son staff vous organisent une vraie production photos incluant castings, stylistes, maquilleurs, direction artistique… comme pour les magazines. Mike VinCent, éditeur du magazine triBU-te, organisateur du triBU-te ShoW et du concours “the BiG one” vous expliquera l’importance de l’image et de l’identité visuelle.

TRIBUTE P R É S E N T E

oBjeCtiF : Ce stage vous permettra de mettre en image vos réalisations dans le respect des codes et des tendances actuelles. il vous permettra d’acquérir une expérience professionnelle avec des maquilleurs et des stylistes. aussi, vous aurez l’opportunité d’accroître vos connaissances artistiques avec technique et créativité. PUBLiC : Coiffeurs débutants ou confirmés (nombre de places limitées).

ContenU DU StaGe : Le stage se déroule sur deux jours organisés de la façon suivante : 1er joUr : Préparation et prise de vue des modèles. 2e joUr : trouver son identité et son style à l’aide de planches de tendances / initiation à la photo / optimisation du sens artistique / Élaboration des photos de presse et autoportraits des participants / Conseils pour créer ses propres outils de communication (cartes de visite, site internet, affiches, etc.). tariF : 2 500 € ht pour les deux jours de formation. Sont ÉGaLeMent inCLUS DanS Le Prix : 4 photos retouchées (sur clé USB). Maquette pour cartes de visite et couverture de dossier de presse. 1 sac studio (format dessin) + 1 trousse de base pour coiffeur studio. Beauty brunch le dimanche + repas inclus.

CONTACT : 01 48 04 83 87 - formationdorah@yahoo.fr - www.dorah.fr



ANDREW COLLINGE


ANDREWCOLLINGE

JUST

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• British hairdressers need no introduction to Andrew Collinge; twice winner of British Hairdresser of the Year (1993 & 1997) and President of the Fellowship for British Hairdressing in 1996. His 8-salon strong Andrew Collinge group (with exemplary reputation for training) in Liverpool regularly scoops top awards, too. Consumers in the UK recognise Andrew as an established TV celebrity – one of the first to appear on morning television in the 1980s – he’s a media darling and the name of a popular haircare range. Oh yes, he’s also a favourite with the British Royal family! For our French readers, knowledge of this charming English gentleman has come more recently, through the Portfolio pages in Tribu-te, and on stage when Andrew presented – to rapturous applause – at the Tribu-te show in Paris 2011. This Spring, we are keen to honour our amazing friend – impeccable manners, irrepressi b l e e n t h u s i a s m f o r h a i rd re s s i n g a n d tremendous skill in the craft – with his own pages here in the magazine. We hope you enjoy reading our recent catch-up with Andrew when Tribu-te asked him to give us a little more insight into what has made him so successful, caused him to be so much admired by his peers and rightly awarded the highest accolades in our industry. Andrew Collinge: a great British secret no longer. Simply we say, ‘a Great Brit’!

Your father Peter, and your grandfather before him, were hairdressers – did you ever consider a different career path? “Yes. I wrote to the BBC when I was 10 years-old saying I wanted to be a sports commentator! Although, later through a holiday job in one of my father’s salons I soon realised that hairdressing was the career for me.

Les coiffeurs britanniques n’ont pas besoin qu’on leur présente Andrew Collinge, deux fois lauréat du British Hairdresser of the Year (1993 et 1997) et président de l’association Fellowship for British Hairdressing (1996). Son groupe, réputé pour le niveau élevé des formations qu’il dispense et fort de huit salons à Liverpool et dans sa région, décroche régulièrement les premiers prix de la profession. Andrew est aussi considéré comme une célébrité de la télévision (depuis la fin des années 80) en raison de sa participation à un programme du matin et un chouchou des médias qui a, en plus, donné son nom à une gamme de produits très appréciés. Eh oui... Sans oublier d’ajouter qu’il est l’un des coiffeurs préférés de la famille royale britannique ! Côté des Français, le contact avec ce gentleman anglais est plus récent, grâce aux pages de notre portfolio et la scène du Tribu-te Show, à Paris, où il a remporté un grand succès l’automne dernier. Nous sommes ravis d’honorer notre prodigieux ami - ses manières irréprochables, son enthousiasme incontestable pour la coiffure et son immense talent artistique - en lui laissant carte blanche sur son “Just Me”. Vous allez apprécier ce “rattrapage” ! Tribu-te a demandé à Andrew de nous expliquer ce qui fait son succès, suscite autant l’admiration de ses pairs et lui vaut tous ces trophées professionnels.

Votre père, Peter, ainsi que votre grand-père avant lui, étaient coiffeurs. Avez-vous jamais pensé à embrasser une autre carrière ? Oui. J’ai écrit à la BBC quand j’avais 10 ans pour leur déclarer que je voulais être commentateur sportif ! Cela dit, plus tard, à travers un job de vacances dans l’un des salons de mon père, j’ai très vite senti que le métier de coiffeur était fait pour moi.


Andrew Collinge / Just me

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• But you became a TV star as a hairdresser? True! I did keep my TV ambition. As a young man I contacted a TV station to suggest hairdressing would make great viewing. When a new day-time show ‘This Morning’ started transmitting in 1988 from the Albert Dock in Liverpool, my wife Liz and I were approached to be the hair and make-up experts on the ‘magazine’ format show. It’s proved so popular that it is still running today some 24 years later. We stayed with the show for nine years, completing over 500 viewer makeovers. The exposure made us household names which resulted in us both having eponymous product ranges and being invited to open a makeover studio in Harrods. Were you instantly passionate about hairdressing? I would say my enthusiasm grew. It was after entering a competition for under 21-year-olds in Liverpool, and reaching the final in London, that I really saw what exciting an industry it is. In 1976 I got a job at Michaeljohn and assisted Michael Rasser on Vogue shoots, and styling filmstars like Elizabeth Taylor. I assisted Robert Lobetta who was there at that time, too.

Vous êtes cependant devenu une star du petit écran… C’est vrai. J’ai donc réalisé mon ambition télévisuelle ! Jeune homme, j’ai contacté une chaîne de télé pour lui suggérer que la coiffure pourrait devenir un programme phare. Lorsque l’émission du matin, This Morning, a démarré en 1988 depuis le Albert Dock de Liverpool, ma femme Liz et moi avons été contactés pour être les experts coiffure et maquillage. Nous y avons participé pendant neuf ans - elle est toujours diffusée grâce à son succès - et réalisé plus de 500 relookings de téléspectateurs. Cette vitrine nous a fait connaître un peu partout. Résultat : nous avons lancé nos gammes de produits éponymes et avons été invités à ouvrir un studio de maquillage chez Harrods [grand magasin chic à Londres]. Vous êtes-vous immédiatement passionné pour le monde de la coiffure ? Je dirais que mon enthousiasme a grandi avec le temps. C’est après avoir participé à un concours réservé aux

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Andrew Collinge / Just me

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Is there any one mantra you've held onto throughout your career? ‘Ambition knows no bounds’. If you want something enough and you put your mind to it, you can achieve it. Set yourself realistic but fairly ambitious goals. Competing against the likes of Trevor Sorbie, Anthony Mascolo and John Frieda for the title British Hairdresser of the Year was pretty daunting, but it forced me to raise my game so much that I really starting to believe that I could do it. You have a great professional and personal relationship with your wife Liz – how did you meet? We met in London in 1976. I cut her hair on a model night at MichaelJohn – we have been together ever since. Soon after we got together she trained as a make-up artist – we’ve worked together on pretty much every photo shoot and hairdressing event for over 30 years. I would not have achieved anything like as much as I have done without her support and companionship. Tell us about some of your proudest moments? Without doubt picking up the British Hairdresser of the Year award twice, and equally receiving the AIPP Grand Trophy in Paris in 2000. To receive this award from the international press was very special to me and from that moment I felt a sense of achievement. Also at Andrew Collinge, our training division under the direction of my sister Sarah Collinge, is recognised by Ofsted as one of the top work-based providers of education in the UK. As a leader in education standards in hairdressing - what's your wish for the future? In the UK I think more emphasis and credibility should be given to apprenticeships. I believe too many young people are encouraged to stay on at school or college for further education when many would be better off leaving school at 16 and learning a skill. In Britain, the hairdressing NVQ qualification itself should put greater emphasis on practical work. Too much time is taken up with classroom work when what the youngsters really want to do is learn to dress hair. In the UK you now have the crazy situation

moins de 21 ans, à Liverpool, puis atteint les finales, à Londres, que j’ai vraiment réalisé à quel point ce métier était passionnant... Ensuite, en 1976, j’ai trouvé un poste chez Michaeljohn [salon de luxe célèbre à Londres] et j’ai travaillé avec Michael Rasser [le cofondateur] sur des shootings pour Vogue et coiffé des stars du cinéma comme Elizabeth Taylor. J’ai été également l’assistant de Robert Lobetta qui était là, aussi, à l’époque. Auriez-vous un “mantra” qui vous porte depuis vos débuts ? “L’ ambition n’a pas de limites !”. Si vous désirez quelque chose très fort et que vous concentrez bien votre esprit dessus, vous pourrez probablement l’obtenir. Il faut se donner des objectifs réalistes mais assez ambitieux. Rivaliser avec des personnalités comme Trevor Sorbie, Anthony Mascolo et John Frieda pour le titre de British Hairdresser of the Year était plutôt intimidant, mais cela m’a obligé à mettre la barre plus haut, si haut que cela a boosté mon mental. Vous vivez avec Liz, votre femme, une double relation professionnelle et personnelle. Dites-nous comment vous vous êtes rencontrés. À Londres en 1976. Je lui ai fait une coupe lors d’une nuit des modèles chez Michaeljohn et notre histoire a commencé aussitôt. Peu après, elle a suivi une formation de maquilleuse. Nous travaillons ensemble sur quasiment toutes les séances photo et événements coiffure depuis plus de trente ans. Je n’aurais jamais réussi tout ce que j’ai accompli sans son soutien et sa présence. Quels sont les moments dont vous êtes le plus fier ? Clairement, recevoir le titre du British Hairdresser of the Year, deux fois, et le Grand Trophée AIPP, à Paris, en 2000. Ce prix de la presse internationale a provoqué quelque chose de très particulier chez moi et, à partir de là, j’ai ressenti une sensation d’accomplissement. Et aussi quand l’Ofsted [département du gouvernement britannique qui évalue les normes] a reconnu la division formation de Andrew Collinge, qui est sous la direction de ma sœur, Sarah Collinge, comme l’une des meilleures formations professionnelles au Royaume-Uni. En tant que leader des normes éducatives de la coiffure, que souhaitez-vous ? Au Royaume-Uni, je pense qu’il faudrait valoriser davantage l’apprentissage et lui donner plus de crédibilité. Trop d’élèves sont poussés à rester au collège ou au lycée pour poursuivre des études, alors que nombre d’entre eux feraient mieux de quitter l’école à 16 ans pour apprendre un métier. La qualification professionnelle nationale (NVQ) devrait mettre l’accent sur la pratique. Trop de temps est consacré au travail scolaire, alors que ce que les jeunes veulent vraiment, c’est apprendre à coiffer. Nous nous trouvons maintenant dans une situation totalement ubuesque : des écoles peuvent enseigner la coiffure de base à des adolescents de 14 ans, alors que les académies de coiffure sont dans l’obligation d’enseigner des mathématiques et de l’anglais à ceux de 16 ans !


Photographer: Justin Griffiths-Williams

• that schools can teach basic hairdressing to 14-year-olds, while a hairdressing academy has to teach 16-years-olds Maths and English! What have the struggles been? Every year brings up different challenges rather than struggles. Even though the current financial climate is tough, I see running the business through this downturn as a particularly exhilarating challenge. It's makes you look at every aspect of your business. Where does the reputation of British hairdressing sit these days? I think creatively it's leading the way and has done so for the past 50 years since the Vidal Sassoon revolution in the cutting and styling of hair. Even today many of the leading international trade shows will have a British stylist or company head-lining their event. London is such a vibrant, happening city at the moment and is home to so many influential people it keeps hairdressing motivated to be the best, too. Having said that, there are exceptionally talented hairdressers in many countries producing stunning imagery. We know you've worked with the Royal family – a thrill or a headache? I was invited to style the hair for the bride at two Royal weddings. Both were at Windsor Castle and Liz and I were also invited to the wedding ceremonies and receptions that followed. I think the most surreal experience for me was checking the hair for the Countess of Wessex during the official photographs following her marriage to Prince Edward, the Queens youngest son – while 48 members of various European Royal families looked on! Your father Peter was given an honour by the Queen this year for his services to hairdressing – how does he feel about your career? Dad founded the company in 1952, and as Peter Collinge he was one of Europe’s most successful competition hairdressers. Although our careers were quite different, he sees my approach to hairdressing through promotional work such as TV, hairdressing awards and product ranges has helped to build further awareness of the Collinge name within the industry and to the general public. What would you like to see written as your epitaph? If at first you don't succeed, then try again.

Quels combats avez-vous dû mener ? Chaque année qui passe apporte son lot de défis plutôt que de combats. Même si la situation économique actuelle est compliquée, je conçois la gestion de mon activité en ces temps de crise comme un challenge très stimulant qui oblige à reconsidérer chaque aspect du métier. À votre avis, pourquoi la réputation de la coiffure britannique est-elle si haute ? Je pense que la créativité est la voie royale, et c’est celle que nous suivons depuis cinquante ans, depuis la révolution de Vidal Sassoon en matière de coupe et de styling. Encore aujourd’hui, de nombreux rendez-vous professionnels internationaux ont un styliste ou une maison britannique en tête d’affiche de leur événement. En ce moment, Londres est une ville si dynamique et branchée, qui accueille tant de personnes influentes, que le métier reste motivé pour demeurer au top. Cela dit, il y a aussi dans de nombreux autres pays des coiffeurs exceptionnels qui produisent une imagerie fantastique. Nous savons que vous avez travaillé pour la famille royale : un grand souvenir ? On m’a demandé de réaliser la coiffure de la mariée à deux mariages royaux au château de Windsor. (Liz et moi avons été invités ensuite aux cérémonies et réceptions.) Je pense que l’expérience la plus surréaliste de ma vie a été de vérifier la coiffure de la comtesse de Wessex pour les photos officielles de son mariage avec le prince Edward, le plus jeune fils de la Reine, alors que quarante-huit membres des différentes familles royales européennes m’observaient ! Votre père a été honoré par la reine Elizabeth cette année pour tous les services qu’il a rendus à la coiffure. Que pense-t-il de votre carrière ? Papa a créé sa société en 1952. En tant que Peter Collinge, il a été l’un des coiffeurs européens les plus récompensés des concours. Bien que nos carrières soient assez différentes, il voit que mon approche de la coiffure grâce au faire-valoir de la télévision, des trophées et des gammes de produits m’a aidé à asseoir la notoriété de la marque Collinge au sein de la profession et vis-à-vis du public. Quelle épitaphe souhaiteriez-vous qu’on vous écrive ? “Si le succès n’arrive pas à ta première tentative, eh bien, ressaye de nouveau !”

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Andrew Collinge / Just me

VERSUS

ANDREWCOLLINGE MIKE ESA • In hairdressing we often make great friends through a mutual passion. For Andrew Collinge, one of his best mates in the industry is the British-based producer and director Mike Esa (owner of the internationally renowned Esa Live Events, established 22 years ago) and together they’ve worked on shows for more than two decades, travelling extensively and always conjuring up a bit of stage magic. Meeting up recently, Tribu-te listened to them chatting over what makes their working relationship so successful. Their banter confirmed our suspicions – they share a certain poise and professional approach while being devoted to presenting the best hair shows possible. Check it out:

Il est courant de se faire des amis dans le monde du travail par le biais d’une passion commune. Pour Andrew Collinge, l’un d’eux est Mike Esa, directeur, producteur et propriétaire de Esa Live Events (société d’événementiel créée il y a vingt-deux ans). Tous deux travaillent ensemble sur des shows depuis une vingtaine d’années, voyagent beaucoup et insufflent des moments magiques sur les podiums. Nous les avons écoutés discuter de ce qui fait de leur collaboration une relation si remarquable. Cela a confirmé notre intuition : ils partagent une certaine aisance, beaucoup de professionnalisme et la capacité de tout mettre en œuvre pour présenter les meilleurs shows de coiffure.

Andrew Collinge: I’ve known you since the late 80s and we’re great mates. Mike Esa: True. Having known you this long, one thing I appreciate is that you’re quite tough on yourself artistically. Andrew: For a long time I felt I was trying to prove myself. Even

Andrew Collinge : Je te connais depuis la fin des années 80 et nous formons un bon “couple”, non ? Mike Esa : Exact. Depuis le temps que je te côtoie, la chose que j’apprécie toujours, c’est l’exigence artistique dont tu fais preuve envers toi-même.


Andrew Collinge / Just me

• when I was first nominated for British Hairdresser of the Year, I didn’t really feel worthy. Initially I didn’t realise that I could pursue a high profile career in hairdressing! Watching the likes of Irvine and Rita Rusk, and Anthony Mascolo, and working at Michaeljohn changed my mind. Mike: One of the things we both have in common is living in the north of England, far from London. We’ve kept close to our roots! I’ve been tempted many times to make the move to the capital but I’m happy to have stayed near my home city of Hull in East Yorkshire. How do you feel? Andrew: Well I’m a lot happier now the trains to London are quicker. The travel is a challenge. We’ve got a great team here in Liverpool in the North-West of England. There’s a sort of bond between the salons, the family, the staff… I feel moving away could have ruined that. We’ve both proved you don’t have to be in London to make it. Mike: Many years ago, if you weren’t based in London your credibility was questioned. It was almost that you had to work harder to prove worthy. With the Internet the situation’s improved. We all connect globally every day wherever we are. Andrew: Before we met, you were a top boxer. How did you get into that? Mike: I was 9-years old, from a one-parent family and living in a pretty rough area in Hull, dominated by the fishing industry. A time when Elvis Presley and Muhammad Ali were the big icons. Two or three streets away there was a boxing club – a scary environment, big guys smacking bags and sweating… finally I got the courage to step through the door. Boxing was a great way of expressing myself. When I was 12-years-old, I won the schoolboy championship (an English title) and went on to enter 160 contests and become number 5 in the world. I boxed for 16 years and was an

Andrew : J’ai longtemps douté de moi, comme si je cherchais à me prouver quelque chose. Je me suis même demandé si j’étais bien digne d’être nomimé pour le titre de British Hairdresser of the Year (la première fois). Au début, je ne m’imaginais pas du tout faire une grande carrière dans la coiffure ! Mais regarder travailler des gens comme Irvine et Rita Rusk ou Anthony Mascolo et entrer chez Michaeljohn m’a fait changer d’avis. Mike : L’une des choses que nous partageons est le fait de vivre dans le nord de l’Angleterre, proches de nos racines et loin de Londres ! J’ai été tenté de nombreuses fois de partir pour la capitale, mais je suis content d’être resté près de ma ville natale de Hull [est du Yorkshire]. Et toi ? Andrew : Disons que je suis beaucoup plus heureux maintenant que les trains vers Londres sont rapides ! Nous avons une équipe super, ici, à Liverpool. Il existe un lien entre les salons, la famille, le personnel... J’ai l’impression que partir aurait pu gâcher tout ça. Nous avons tous deux prouvé qu’il n’est pas besoin d’être à Londres pour réussir ! Mike : À une époque, si tu n’y étais pas basé, ta crédibilité était remise en question : il fallait presque travailler plus dur pour prouver que tu avais ta place. Avec internet, la situation s’est améliorée. Nous nous connectons tous ensemble, chaque jour, où que nous soyons. Andrew : Avant notre rencontre, tu étais un boxeur de haut niveau ! Comment cela est-il arrivé ? Mike : J’avais 9 ans, une famille monoparentale, et je vivais dans une banlieue plutôt difficile dominée par l’industrie de la pêche. Un temps où Elvis Presley et Mohamed Ali étaient des icônes ! Deux ou trois rues plus loin de chez moi, il y avait un club de boxe - un milieu effrayant avec des gars

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Photographer: Justin Griffiths-Williams ••• / •••

ABA* Champion and captain for Great Britain (4 times) and England (7 times). I boxed with people like Nigel Benn. Andrew: Sounds amazing! What an achievement. Mike: I loved the dedication, the commitment and the focus. I was never the kind of boxer who wanted to kill someone… I was more into not being hit – I loved the dodging and weaving. I really believe it created the foundation of me as a person in terms of my work. Andrew: It helped your career now? Mike: One of the first things anyone should learn is, how to lose. It’s a valuable lesson, how to get up again and go on to win. I learned it very young. It’s the same with business; every job is an isolated project and I give it 150% effort. I’m very appreciative and very humble in doing the work – that ethos came from my sporting background. Andrew: I think you were too pretty to box so you got into modelling – which is how we met! A mutual friend produced the early shows for me, and I suppose it was towards the late 80s you were one of my show models. Mike: The modelling was great fun and better being around beautiful girls instead of in a gym. Most of my modelling was based on fashion then I got introduced to the crazy world of hairdressing. I remember doing a show for you where I was the only guy, squeezing into a pair of trousers... so tight they made my voice change! Andrew: Then once the choreographer couldn’t make it and you stepped up. Mike: Yes. I’d been interested in choreography and done a bit already so I offered to help. You were the first artist in the hairdressing world I did a show for, and having produced all your shows for a number of years – some for 3-4,000 people – I became your show director. Andrew: In the early days we did a show in Italy at Cosmoprof then went to Australia and toured extensively, followed by visiting Tokyo and Beijing, then we went to Taiwan. While we were there your beautiful wife Caroline went into labour early and your eldest daughter was born. I always felt bad that you were on the other side of the world! I was on stage, looked at you in the wings and you mouthed “I’m a dad!”. I still feel the need to apologise for that. Mike: We went to TGI Friday’s to celebrate – drinking cokes and eating burgers Taiwanese style. Andrew: We did so many shows but one in particular for the Mondiale in Paris was so beautiful and elegantly produced. I think the reason I love working with you – and I know hairdressers and companies all over the world find the same – is that you’re so incredibly organised, you put emphasis on ensuring everyone knows exactly what they’re doing.

baraqués qui tapaient dans des sacs et transpiraient - mais un jour, j’ai trouvé le courage de franchir la porte. La boxe a été une façon formidable de m’exprimer. À 12 ans, j’ai été champion scolaire, puis j’ai participé à 160 compétitions jusqu’à devenir le numéro 5 mondial. J’ai boxé pendant seize ans, j’ai été champion ABA*, capitaine de la Grande-Bretagne (4 fois) et de l’Angleterre (7 fois). J’ai boxé, entre autres, avec des mecs connus comme Nigel Benn. Andrew : C’est fou ! Quelle réussite... Mike : J’adorais la notion d’engagement et de concentration. Je n’ai jamais été le genre de boxeur à vouloir tuer quelqu’un… plutôt celui qui ne voulait pas être touché. J’aimais l’esquive et “zigzaguer”. Je pense vraiment que ce sport m’a permis de me construire par rapport à ma vie professionnelle. Andrew : Ça t’a aidé dans ta carrière, tu veux dire ? Mike : Les premières choses que chacun devrait apprendre dans la vie, c’est comment perdre, comment se relever et continuer pour gagner. Précieuse leçon ! J’ai compris ça très jeune. C’est pareil avec le business. Chaque mission est un projet unique dans lequel j’investis 150 % d’efforts. Je suis très reconnaissant et modeste lorsque je travaille, cela vient de mon background de sportif. Andrew : Je trouve que tu étais trop canon pour la boxe ! Tu es passé au mannequinat et c’est comme ça que nous nous sommes rencontrés par un ami commun qui produisait mes premiers shows. Si j’ai bonne mémoire, j’ai dû t’avoir comme modèle vers la fin des années 80. Mike : C’était super d’être mannequin : plus agréable d’être entouré de jolies filles que de trimer dans une salle de sport ! Au départ, je travaillais plutôt côté mode, jusqu’au moment où je suis rentré dans le monde un peu fou de la coiffure. Je me souviens d’un de tes shows où j’étais le seul gars, si serré dans un pantalon que le son de ma voix en était transformé ! Andrew : Puis un jour où le chorégraphe s’enferrait, tu t’es gentiment avancé… Mike : Oui. La chorégraphie m’intéressait, j’en avais fait un peu, donc, j’ai offert mes services. Tu as été le premier artiste de la coiffure pour lequel j’ai monté un show, et après les avoir tous fait pendant un bon nombre d’années, dont certains pour 3 à 4 000 personnes, je suis devenu ton directeur de scène. Andrew : Au début, nous avons fait un show au Cosmoprof, en Italie, puis nous avons tourné en Australie, avant de passer à Tokyo, Pékin, et Taïwan. Alors que nous étions là-bas, ta femme, Caroline, a accouché (en avance) de ta fille aînée. Je me suis toujours senti coupable de t’avoir entraîné à l’autre bout du monde à cette période-là ! J’étais sur scène, je t’ai vu dans les coulisses articuler : « Je suis papa ! ». Je ne pourrai jamais oublier ce souvenir de toute ma vie et je ressentirai toujours le besoin de m’en excuser. Mike : Nous sommes allés ensuite au T.G.I. Friday’s pour fêter l’événement en buvant des Cokes et en mangeant des burgers à la taïwanaise naturellement ! Andrew : Nous avons monté tant de shows ensemble… dont un, en particulier, si beau et si abouti pour le MCB, à Paris… Je pense que la raison pour laquelle j’adore travailler avec toi et je suis loin d’être le seul à le penser - c’est que tu es incroyablement organisé, donc, chacun des intervenants sait exactement ce qu’il doit faire. Mike : Quelque soit la personne pour qui je travaille, c’est avant tout d’elle dont il s’agit : sa marque, son intégrité, sa dimension artistique… Andrew : Tu as beaucoup de respect pour les gens. Tu fais en sorte que tout le monde se sente bien, et ait envie de te donner


Andrew Collinge / Just me

• Mike: I think that I’ve always believed that, whoever I work with, it’s about them; their brand, their integrity and their artistry. Andrew: You have great respect for everyone – you make everyone feel great and want to do their best for you. I value most your honesty as you tell me exactly what you feel... there’s no bullshit. You’re incredibly loyal and I respect and trust your opinion 100%. Mike: I’ve been fortunate and worked with some of the best hairdressers in the world. But ours is the longest relationship. There are very few hairdressers in the world where the work is constantly brilliant. You’ve always worked hard to make women look beautiful and sexy, and I admire that. Andrew: Thanks! Mike: We’ve hung out and our families know each other. Some people perceive us as serious guys as we’re always so professional but we’ve been in fits of giggles, crying with laughter many times. Andrew: You’re right we laugh a lot. You work with your wife Caroline, and my wife Liz works with me – we’re very fortunate because our hours are long and we work incredibly hard with so much travelling. It’s really reassuring to know that we have that great support from our wives. Mike: We both love our partners! Andrew: In the present economic climate, the business in salons is challenging. Like most salons, we don’t have wealthy Russian oligarchs wives as clients… actually 20% of the people employed in Liverpool are public sector workers and the Government is making cuts, reducing pensions, incomes etc, which impacts on spending. So in our business we’ve got to maintain our standards and ensure that customer service is good. How are you doing? Mike: I’m old enough to have been through this before. Anyone under 40 or 35 won’t have experienced the ‘rollercoaster’ of difficult times. My job is not to wait around – I have to be pro-active and aware of the difficult circumstances for hairdressers, and come up with ways of exciting and engaging with our audiences which is impactful and dynamic, but at the same time being frugal. I have to partner with my clients to put on shows which are achievable, and with as much enthusiasm and energy as if the budget was 10 times what it might be. Andrew: That sums you up: cool, calm, collected, dependable, wise and fun! Mike: Cheers! And you, my friend, are a gentleman, a perfectionist, creative, kind, intelligent and funny. *Amateur Boxing Association

le meilleur. J’apprécie ton honnêteté, tu me dis exactement ce que tu penses, il n’y a jamais de “lézard”. Tu es loyal, je te crois et te donne ma confiance à 100 %. Mike : J’ai eu de la chance, j’ai collaboré avec quelques-uns des meilleurs coiffeurs du monde. Mais c’est notre relation qui est la plus ancienne. De ton côté, tu as toujours travaillé dur pour rendre les femmes belles et sexy, et j’admire ça. Andrew : Merci ! Mike : Nous “traînons” ensemble depuis longtemps et même nos familles respectives se connaissent. Certains nous perçoivent comme des gars sérieux car nous sommes toujours très pro, mais il ne faut pas croire, nous avons aussi nos moments de délire, jusqu’à en pleurer de rire. Andrew : Tu as raison, on aime plaisanter ! Mais nous avons de la chance de travailler, toi, avec ta femme, Caroline, et moi avec la mienne, Liz : nos journées sont longues, nos activités prenantes et nos voyages tellement nombreux… C’est très rassurant de pouvoir compter sur le soutien de nos femmes. Mike : Oui, nous adorons tous deux nos épouses ! Andrew : Dans le contexte économique actuel, l’activité des salons devient plus compliquée. Nous n’avons pas les femmes des riches oligarques russes comme clientes (comme la plupart de nos confrères !)… En fait, 20 % des personnes employées à Liverpool sont fonctionnaires et le gouvernement est en train de faire des coupes dans les retraites, les salaires, etc., ce qui impacte les dépenses des ménages. C’est pourquoi, il faut maintenir nos normes professionnelles et veiller à ce que le service client soit impeccable. Comment t’en sors-tu ? Mike : Je suis assez “vieux” pour avoir déjà vécu quelques crises... Mon job ne consiste pas à attendre une reprise en me tournant les pouces, il faut que je sois proactif et conscient de ce contexte difficile pour trouver des façons de motiver et de fidéliser nos publics - pour obtenir un impact et une dynamique - tout en restant vigilant et économe. Je dois travailler avec mes clients pour mettre sur pied des shows réalisables, avec autant d’enthousiasme et d’énergie qu’avec un budget dix fois supérieur. Andrew : Voilà, ça te résume bien : cool, calme, imperturbable, fiable, sage et drôle ! Mike : À ta santé ! À toi mon ami gentleman, perfectionniste, créatif, gentil, intelligent et drôle.

* Association de boxe amateur

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Andrew Collinge / Just me

Peter Collinge - 1960

I longhair

Working in my father’s salon, I developed top-notch traditional cut and colour skills then, completing my training at the luxury London salon Michaeljohn, I discove re d t h e w o n d e r f u l w o r l d o f ‘ h a u t e coiffure’ hairdressing. In a vibrant city environment, I worked alongside the late, great Michael Rasser, co-founder of this still iconic central London salon – renowned for chic hairdressing services. A master of creating the perfect chignon, whether it be for a member of the Royal Family or for a super-model for the cover of Vogue (his clients included Twiggy and Iman) Michael worked with the absolute best photographers of the day: Lord Snowdon, Norman Parkinson and David Bailey. I learned so much simply assisting as Michael created truly exquisite styles. His hands worked effortlessly as he twisted and sculptured each section of hair into place. His techniques ensured he didn't need to use lots of pins and grips to secure the hair, rather the styles he created had a beautiful flow about them.

British Hairdressing Awards - 1997

British Hairdressing Awards - 1993

With Antony Mascolo and Liz

Andrew Collinge adore coiffer les cheveux longs et souhaite vous encourager sur sa voie à travers son parcours… En travaillant au salon de mon père, j’ai développé des compétences “classiques” de haut niveau en matière de coupe et couleur. Puis, j’ai poussé ma formation chez Michaeljohn où j’ai découvert le monde merveilleux de la “haute coiffure”. Là-bas, j’ai eu la chance d’évoluer aux côtés du regretté Michael Rasser, génial cofondateur de ce célèbre salon reconnu pour ses services haut de gamme, dans un contexte urbain dynamique, au cœur de Londres. Maître dans l’art de créer le chignon parfait, aussi bien pour un membre de la famille royale que pour un top modèle à la une de Vogue (comme Twiggy et Iman), Michael collaborait avec les meilleurs photographes du moment : Lord Snowdon, Norman Parkinson et David Bailey. J’ai beaucoup appris avec lui ! Ses mains s’activaient sans effort alors qu’il enroulait, sculptait et positionnait chaque mèche de cheveux. Ses techniques lui évitaient d’avoir à utiliser de nombreuses épingles ou pinces et même, au contraire, ses coiffures pouvaient montrer un magnifique “flot” de cheveux. Puis Robert Lobetta a rejoint le salon. Et avec lui, une nouvelle bonne opportunité pour moi, celle de l’assister sur ses séances photos, souvent tard le soir tant il travaillait sans relâche pour créer ses images avant-gardistes inoubliables. Rob et son épouse, Kay, ont développé une technique de “tissage” de cheveux si extraordinairement belle et achevée dans son exécution, qu’elle me “scotche” encore aujourd’hui. Chaque section de cheveux était si bien préparée que la finalisation était quasi parfaite. Cela m’a appris à quel point il est essentiel d’accorder de l’importance aux détails et à comprendre que même sur un shooting, les coiffures doivent être élaborées et travaillées jusqu’à un niveau de finition tel que les retouches représentent alors un luxe et non plus une nécessité. Regarder Michael Rasser et Robert Lobetta a été une source d’inspiration qui m’a permis de découvrir ma propre passion de coiffer les cheveux longs. Entre parenthèses, pouvoir le faire ouvre de grandes opportunités et j’encourage nos stagiaires à se concentrer sur ce sujet... Pour revenir à mon cas particulier, Wella Professionals a remarqué que je pourrais


Andrew Collinge / Just me

• In time, Robert Lobetta joined the salon and again I was presented with an amazing opportunity; assisting Rob on photo shoots, often into the small hours as he would work tirelessly creating some of the most enduring avant-garde images. Rob and his wife Kay developed a weaving technique of hair that was so extraordinarily beautiful and perfect in execution, I’m still blown away by the concept. Every minute section of hair was so well prepared that the finished styles were inevitably near-perfect. It taught me how important attention to detail is, and the belief that even on photo shoots the hair should be prepared and styled to such a finish that retouching should only be a luxury and not a necessity. Watching Michael Rasser and Robert Lobetta at work inspired me and I soon developed my own passion for dressing long hair. Having the ability to dress long hair creates great opportunities and I encourage our trainees at Andrew Collinge to concentrate on this skill base. In my particular case, I soon got noticed by Wella Professionals as someone who could demonstrate well on stage, so I was duly invited to appear on their stand at the World Hair exhibition in Dusseldorf in 1980. From this, Wella went on to book me for seminars and shows and I enjoyed traveling extensively throughout Europe and as far afield as Australia. I recall working on stage in Paris as Art Director of Intercoiffure UK with Alexandre de Paris in the audience as guest of honour; representing the Fellowship at the Best of British Show in New York; twice I showed at the L'Oréal Colour Trophy Grand Final show; and more recently was invited on stage by Anthony Mascolo during his TIGI sell-out shows at Cosmoprof to demonstrate a ‘Two Minute Up-Do’ style from my smartphone app* which was launched last year. At the Tribu-te Show in Paris 2011 the audience seemed very appreciative of my stage presentation! I’d encourage all of you to see the rewards and results of working well with long hair, as I have. Dressing long hair can be simple, it can empower you as a hairdresser and it can really create opportunities you might not otherwise get.

être un bon “démonstrateur” sur les podiums, alors, dans la foulée, j’ai été invité sur leur stand lors du World Hair Exhibition, à Düsseldorf, en 1980. À partir de là, ils m’ont régulièrement demandé d’intervenir pour des séminaires et des shows et ainsi, j’ai commencé à voyager avec plaisir dans toute l’Europe et même jusqu’en Australie. Je me souviens d’avoir travaillé sur scène, à Paris, en tant que directeur artistique d’Intercoiffure UK avec Alexandre de Paris dans le public comme invité d’honneur ; d’avoir représenté l’association Fellowship au Best of British Show, à New York ; d’avoir participé à deux reprises au Grand Final Show de L'Oréal ; et plus récemment, d’avoir été convié sur scène par Anthony Mascolo lors de ses shows Tigi, au Cosmoprof, pour présenter le “Two Minute Up-Do” de mon application Smartphone* lancée l’année dernière. Sans oublier le Tribu-te Show, à Paris, en 2011 où le public a semblé apprécier ma prestation ! Je vous encourage donc tous à regarder les récompenses et résultats qu’il est possible d’obtenir quand on sait bien travailler les cheveux longs. Cet art n’est pas si compliqué, il peut vous apporter beaucoup de satisfaction en tant que coiffeur et vous offrir vraiment de nouvelles chances. * L’application contient cinq vidéos courtes qui montrent en détail comme il est facile de coiffer les cheveux longs. Tous les produits de sa vente sont reversés à l’association caritative Design for Life, qui s’occupe d’adultes confrontés à des handicaps complexes d’apprentissage. Elle est vendue 5 € dans le magasin d’applications iTunes pour iPad et iPhone ou sur www.andrewcollinge.com.

*The app is available to buy for €5 from the iTunes app store for the iPad and iPhone with all proceeds going to the Design for Life charity, caring for adults with complex learning disabilites. It contain five short videos that show in great detail how simple it is to dress long hair. Either go to app store direct or follow the links via www.andrewcollinge.com Cosmoprof - 2011

2011

Tribu-te Show 2011

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G LLERY Over a prolific career spanning more than 30 years, Andrew Collinge has proved himself time and again to be an expert at creating eye-catching collections which demonstrate both his technical skills and his emphasis on truly beautiful looks the clients will love to wear. Often working with top photographers of the day, including John Swannell for example, the images remain elegant and often timelessly appealing. Au cours de sa belle carrière prolifique, depuis plus de trente ans, Andrew Collinge a prouvé maintes fois qu’il était expert en création de collections qui accrochent le regard et mettent en valeur à la fois ses compétences techniques et son inspiration pour de superbes looks que les clientes désirent ensuite porter. Travaillant avec les plus grands photographes du moment, comme par exemple, John Swannell, ses images montrent toujours une élégance et une séduction intemporelle ! 1994


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Andrew Collinge / Just me

• Training is at the heart of our business. Over the years the training division of the company has worked with thousands of young people and we’re proud that many have gone to do great things within the industry. Our model is quite simple: we aim to give our trainees as much hands-on experience as possible to learn their skills in a working salon environment. To do this we have opened stand-alone salons trading as ‘Andrew Collinge Graduates’. As a 'work-placed training provider' we get funding from the Government to train young people for a National Vocational Qualification (NVQ). As well as practical training, the NVQ consists of a certain amount of theory work ensuring that the trainee has all-round knowledge when qualified. Every year approximately 90 16-year-olds join our training programme – some are employed by our company but the majority work in other salons within the region. These nonAndrew Collinge salons are referred to as 'placement salons' and their trainees visit our Graduate salon one day a week for their theory and practical training. Our Graduate salons are well-liked by the public as they know the trainee is working under supervision yet the standard of work is very good and the prices are very affordable. Students particularly love it which is great as they tend to be more adventurous with their hair and the trainees gain invaluable experience! It is my father Peter Collinge OBE who opened the first Graduate salon more than 30 years ago. His concept of training has stood the test of time and is as popular as ever. Today my sister Sarah Collinge and her team of tutors display the same dedicated commitment.

Sarah Collinge: (Andrew’s sister) as training director at Andrew Collinge she has ensured that the company’s training is officially recognised as one of the best in the UK for vocational training across all industries

Écoutons Andrew Collinge nous parler de la formation diplômante transmise au sein de son groupe… L’ enseignement tient une place centrale dans notre activité. Depuis sa création, ce département a formé des milliers de jeunes gens et nous sommes fiers de constater qu’un bon nombre a réussi dans le métier. Notre programme est simple : transmettre un maximum d’expérience pratique pour la maîtrise des compétences en salon. Et pour ces apprentis, nous avons ouvert deux salons particuliers sous le nom d’Andrew Collinge Graduates. En tant que “fournisseur de formation sur un lieu de travail” dans le cadre d’une qualification professionnelle nationale (National Vocational Qualification) nous bénéficions d’un financement du gouvernement. Mais le NVQ nous renvoie l’obligation de cours d’enseignement général parallèlement à la formation pratique ! Nous accompagnons environ 90 jeunes de 16 ans chaque année. Certains sont employés chez nous, mais la majorité d’entre eux travaillent dans d’autres salons de la région et viennent donc une journée par semaine suivre nos cours théoriques et la pratique. Nos salons Graduates sont appréciés du public, car celui-ci sait que les élèves évoluent sous notre supervision, que nos normes sont excellentes et les tarifs plus qu’abordables. De l’autre côté, les jeunes apprécient ce principe qui les rend plus audacieux professionnellement et leur procure une expérience irremplaçable. C’est mon père, Peter Collinge*, qui a ouvert le premier Graduate il y a plus de trente ans ! Son concept a largement passé l’épreuve du temps mais il demeure aussi réputé. Aujourd’hui, ma sœur, Sarah Collinge [directrice de la formation] et son équipe de formateurs font preuve du même investissement pour que notre école reste l’une des meilleures du Royaume-Uni.

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* Peter Collinge est membre de l’Ordre du mérite britannique (OBE) et l’un des coiffeurs les plus respectés du Royaume-Uni pour son engagement répété en matière de formation.

GRADUATIONDAYS


Andrew Collinge / Just me

• I can't think of many jobs where couples get the chance to work together so readily as hairdressing. For me it was always the norm as I grew up in a family business where both my parents worked in the company; my father was the famous hairdresser with his name over the door but my mother Hazel was equally involved. She was responsible for the image and design of the salons, and in the mid 80s launched within our company a new Government training programme that remains a key part of our business today. Among world-famous hairdressing partnerships there are relationships where both are hairdressers, then others equally dynamic where one is a business-person. And there are also the creative relationships of hairdresser and make-up artist, such as my friends Anthony and Pat Mascolo. Similarly, since we met in the late 70s, my wife Liz - a makeup artist – and I have worked together on pretty much every one of our photo shoots and hair shows. Such creative collaborations are only one aspect of our work together; we also find that working and living together means we can discuss the running of our company at any time, too. Is this a good thing? Who can judge, but I do know we are as happy now as when we first got together more than 30 years ago… Well I am - I must ask her if she agrees! Doubtless, without Liz at my side I would not have achieved as much. Receiving awards and accolades for my work, I'm well aware how invaluable Liz's contribution has been. I totally respect her judgment – whether it be about business or something artistic. I love watching her at work in the studio as she is always calm and produces such beautiful results. I think it's the great relationships within the hairdressing world that make our industry so special and unique. At trade events we have fun catching up and socialising with the partners who’ve become such great friends…and sometimes even talk shop!

Liz

BETTERTOGETHER

Royal Wedding 2008

With Vidal Sassoon

Andrew Collinge’s flagship salon in Liverpool

« C’est beaucoup mieux ensemble » clame Andrew Collinge lorsque nous lui demandons son avis sur le duo professionnel qu’il forme avec Liz, sa femme, avant de poursuivre : Existe-t-il beaucoup de métiers qui offrent aux couples la possibilité de travailler en commun aussi facilement que le nôtre ? Moi, j’ai grandi avec ce schéma : mon père était le coiffeur reconnu - avec son nom inscrit en façade - mais ma mère, Hazel, était tout autant impliquée. Elle était responsable de l’image et de l’installation des salons, puis au milieu des années 80, c’est elle qui a lancé le nouveau programme de formation du gouvernement qui, aujourd’hui encore, représente une part importante de notre groupe. Parmi les célèbres “tandems” connus, certains se sont fait entre coiffeurs, d’autres, tout aussi dynamiques, avec un partenaire orienté business, ou plus créatifs, avec un maquilleur, à l’exemple de mes amis, Anthony et Pat Mascolo. De la même façon, ma femme Liz et moi-même travaillons ensemble sur la plupart de nos séances photos et shows depuis notre rencontre, il y a plus de trente ans. La collaboration artistique ne représente qu’un aspect de notre activité commune. Travailler et vivre ensemble offre également la possibilité de discuter de la gestion de notre société à tout moment. Est-ce une bonne chose ? Comment savoir ? Nous, nous sommes aussi heureux maintenant qu’à nos débuts. Bon, enfin, moi je le suis mais il faudrait que je demande à Liz si elle partage cet avis… Il ne fait aucun doute que sans elle à mes côtés, je n’aurais pas aussi bien réussi. Recevoir des prix et hommages pour mon travail m’a fait comprendre à quel point sa contribution est précieuse. Je respecte totalement son point de vue, aussi bien dans le domaine commercial qu’artistique. J’adore aussi la regarder en studio : elle est toujours calme et le résultat superbe… Je pense que ce sont les incroyables liens que nous créons au sein de la coiffure qui rendent notre métier si particulier. Lors des rendezvous professionnels, nous prenons beaucoup de plaisir et partageons de bons moments avec des partenaires devenus d’excellents amis… et parfois, nous parlons même travail !



Haircut and Colour: Scruples Design Team Session Styling: Charlie Price Creative Inspiration and Photography: Robert Lobetta Make-up: Rhonda Jackson Image Manipulation: Kay Lobetta The State of Lobetta: www.robertlobetta.com



Hair: Angelo Seminara Colour: Angelo Seminara, assisted by Edoardo Paludo Photographer: Andrew O'Toole Make-up: Laura Dominique Styling: Georgie MacIntyre






Hair: Carole Haddad Photographer: David Mannah Make-up: Christian Alexander Styling: Lucia Ariez-Martinez


Hair: Brooks+Brooks Art Team Photographer: Jenny Hands Styling: Graham Cruz




Hair: Jamie Stevens @ Errol Douglas Photographer: Jens Wilkholm Make-up: Charlie Duffy Styling: Bernard Connolly Products: Matrix



Hair: Scott Smurthwaite & Will Eagles @ Cream Photographer: Jack Eames Make-up: Lee Pearson Styling: Claire Firth



Hair: Neil Smith, Creative Director @ Barrie Stephen Hair Photographer: Jack Eames Make-up: Maddie Austin Styling: Clare Frith


Hair: Skyler McDonald Photographer: Sean Hanna Make-up: Cheryl Phelps-Gardiner Post production: Kay Lobetta



Hair: Louise Smith @ Toni & Guy Photographer: Jack Eames Make-up: Maddie Austin




Hair: Carl Keeley @ Chumba Concept Salon Colour: Belinda Keeley Photographer: Andrew O’Toole Make-up: Kylie O'Toole Styling: Vass Arvanitis


Hair: Fellowship Project X Team directed by Zoe Irwin Photographer: Richard Miles Make-up: Sally Crouch Styling: Bernard Connolly



Hair: Rush Artistic Team Photographer: Ram Shergill Make-up: Adam Burrell Styling: M.N.K



Hair: Bruno Weppe @ VOG Coiffure Photographer: Vincent Alvarez Make-up: Christina Lutz Products: L’Oréal Professionnel




Hair: Nicolas Christ Photographer: Lars Pillmann Products: L’Oréal Professionnel


Hair: Alexander Dinter & Kathrin Zenk Colour: Andrea Bennett & Marc Riese Photographer: Markus Jans Make-up: Cyrill Zenhäusern Styling: Azza Yousif Products: la BiosthÊtique



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LONDON

• The House of Rush in the heart of London’s Piccadilly is the 65th salon in the Rush group and signifies a new era in the company’s development. As the flagship for this award-winning brand, here over 5,000 square feet and two floors is a sumptuous yet witty temple of hairdressing. An eclectic range of services in hairdressing (26 styling stations) and beauty (soundproofed, secluded treatment rooms) are delivered in a luxury setting inspired by the hairdressing icons of the 50s and 60s. The name tags, photographs and quotes on the walls include those of Freddie French, Teasie Weasie and Leonard alongside the Carita sisters. The motif is London glamour ‘at your service, Madam’. From an elegant, high-gloss ground floor reception with a blow-dry bar, a sweeping marble staircase leads the way to an upper floor where statement chandeliers hang from an industrial ceiling, and bespoke newsprint wallpaper adds a light touch. The super-size, gilt-framed mirrors, and Art Déco-inspired wall partitions are glamorous signature installations. All in all, it’s a wow! La House of Rush, au cœur du quartier de Piccadilly à Londres, est le 65e salon du Groupe Rush. Salon phare de la marque récompensée à plusieurs reprises par la profession, c’est un somptueux temple de la beauté de plus de 460 m2 répartis sur deux niveaux. Une large gamme de services en matière de coiffure (26 postes de travail) et d’esthétique (cabines de soin insonorisées) sont offerts dans ce cadre luxueux inspiré par les icônes du métier des années 50-60, comme par exemple, Freddie French, Teasie-Weasie et Leonard aux côtés des sœurs Carita. Avec leurs photos, citations et signatures reprises sur les murs, l’atmosphère reflète le glamour londonien “À votre service Madame”. Du rez-de-chaussée, qui abrite une réception élégante et laquée avec un bar à brushing, s’élève un bel escalier en marbre qui mène à l’étage supérieur. Là, d’imposants lustres suspendus à un plafond industriel, une paroi recouverte de papier peint exclusif style “articles de presse”, des miroirs géants aux encadrements dorés, des cloisons d’inspiration Art Déco… signent l’exploit réalisé !


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• Rolling out a stunning new incarnation of the brand, Toni&Guy have redeveloped their London Sloane Square salon and stolen a bit of the glamour and edginess for which this über-smart area is renowned. Yes, we still recognise the consumer friendly, no-nonsense banks of styling chairs and TV screens, but these new-look premises now perfectly reflect the sheen and sophistication of the designer stores on nearby Sloane Street: Prada, Gucci and Christian Dior. Aptly it resembles a cathedral of glass and mirrors (floor to ceiling in places). A modern, minimalist theme pervades with pure white and polished metal complemented by furniture in tones of pale grey. A mezzanine floor has been extended and now overlooks the street as copious windows allow natural light to flood the salon. Signature imagery from the brands many campaigns and collections including London Fashion Week is displayed imaginatively – here a single image dominates a wall, there an oversized, intriguing collage draws the eye. Fun, modern yet seriously cool. We like it!

LONDON

Pour incarner la marque de façon spectaculaire, Toni & Guy a redessiné son salon de Sloane Square à Londres, en y intégrant la touche séduction qui fait la réputation de ce quartier chic. Les alignements de fauteuils des postes de travail ainsi que les écrans télé sont toujours là, mais les nouveaux aménagements des locaux reflètent maintenant parfaitement l’esprit et la sophistication des boutiques des alentours (sur Sloane Street), comme Prada, Gucci et Christian Dior... Le salon a pris des airs de cathédrale de verre et de miroirs (du sol au plafond à certains endroits). Avec cependant une dimension moderne et un esprit minimaliste exprimés au travers du métal blanc poli et du mobilier aux tons gris clair. La mezzanine a été agrandie et surplombe désormais la rue grâce à ses larges baies vitrées qui permettent à la lumière naturelle d’envahir le salon. Des photos provenant de publicités de la marque et de ses collections, dont certaines de la London Fashion Week, décorent les lieux de façon inventive : là, une immense et unique image domine un mur, plus loin, c’est un collage surdimensionné qui attire le regard. Un nouveau look fun, actuel et cool. On adore !


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CRÉTEIL

(FRANCE)

• To furnish his new unisex Fashion salon on a pedestrianised street in ‘old’ Créteil just outside Paris, the owner contacted Gamma MG Bross. The company’s interior decorator opted for a clear differentiation between the men’s and women’s areas, affording each maximum autonomy through clever partitions, a cunningly-designed central piece that serves as storage, a display, and an alcove where customers can wait for their appointment. The curvaceous reception desk resembles a monumental modern sculpture in lacquered white. For men, the smaller section is marked out with imitation parquet tiles and a chestnut brown wall. The black crystal-edged mirrors, backwash and chairs (cigar-brown leather seats edged in lacquered black) were chosen from the Porsche Design range. On the other side, the women’s section is fronted by a mirrored gallery, certain ones decorated with back-lit sanded arabesques. The technical area, with its central table and the three pared-down backwashes, is at the back of the salon creating a more private atmosphere. L’ aménagement du salon mixte Fashion, situé dans une rue piétonne du “vieux” Créteil, en région parisienne, a été confié à Gamma MG Bross. Le décorateur agenceur de la société a opté pour une différenciation nette des espaces hommes et femmes en leur donnant à chacun un maximum d’autonomie par le jeu de cloisons et l’emplacement judicieux d’un grand meuble central servant à la fois de rangement, de vitrine pour la revente et d’alcôve pour l’attente. Effet séparation confirmé aussi par la position du comptoir de réception ressemblant à une sculpture monumentale moderne laquée blanche et toute en courbes. La partie hommes, plus petite, est délimitée par un carrelage imitation parquet au sol et un mur peint en marron. Ses miroirs aux contours cristal noir, le bac et les fauteuils laqués noirs sur leur bord extérieur et cuir couleur havane pour l’assise, ont été choisis dans la ligne Porsche Design de la société. De l’autre côté, l’espace femmes se dessine face à une “galerie des glaces” certains miroirs étant décorés d’arabesques sablées rétroéclairées. La zone technique autour d’une coiffeuse centrale et les trois bacs aux lignes épurées sont situés dans la partie en retrait du salon, plus intimiste.


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PRAGUE

• In the historic centre of Prague in the Czech Republic, Petra Mechurová has redesigned and extended her Hair Design salon (open since 2001) with the help of the sought-after architect, Adam Slab. It was no easy task as initially there were two separate spaces to be united (with different floors and ceiling levels), a connecting passage to create, and the need to inspire a sense of unity throughout. Today the heart of the salon is the reception desk (6 metres long) in cedar, its warm tones accentuated by the black flooring. To underline the general unity of the salon, the wood-covered walls run parallel with others that are completely white. The Vitra, Ligne Roset and Maletti furniture reflect this desire for a harmonious whole. Functionality, simplicity in the noblest sense of the word, pure and modern lines define this salon that has doubled in size to become a 1,300 square feet proposition. A salon that toys with its modularity by hosting shows and other professional events, it also shows off a prowess in training with the glass-walled academy area.

Dans le centre historique de Prague, en République tchèque, Petra Měchurová a repensé et agrandi son salon Hair Design (ouvert en 2001) avec l’aide d'un architecte en vue, Adam Slabý. La tâche n’était pas aisée puisqu’elle consistait au départ à la réunion de deux locaux séparés (de niveaux au sol et plafonds différents) pour lesquels il a fallu trouver une intercommunication et recréer une homogénéité. Point central immanquable, le meuble de la réception (six mètres de longueur) est en cèdre, aux tons chauds mis en valeur par la couleur noire du sol. En rappel, des murs recouverts de bois et d’autres laissés uniformément blancs viennent rythmer l’unité générale. La sélection du mobilier signé Vitra, Ligne Roset et Maletti répond aussi au même désir d’harmonie. Fonctionnalité, simplicité dans le sens noble du mot, lignes pures et modernes définissent ce salon qui a doublé sa superficie en passant à 120 m2. Un salon qui joue aussi de la flexibilité pour organiser shows ou autres événements professionnels et qui ouvre son académie au regard des clientes grâce aux parois en verre qui délimitent son espace.

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MADRID

• Salon White in Madrid is seemingly a paradox: searing white-hot décor reflects the ultra cool vibe of the Spanish capital city. It’s set in the heart of the affluent Salamanca district, where style, passion and beauty seem infused into every corner and in every shop you pass – think the likes of Armani, Hermes, Prada, Dolce and Gabbana. Affiliated to the Parisian luxury brand La Biostethique, this is a neatly elegant salon which occupies only 3,800 square feet yet offers sophisticated design and premium service. A pure white palette is softened only by the brushed chrome-metal trims of mirrors and chairs and a light-wood flooring throughout. The focus overall (8 seats in the men's area on the upper floor and 10 on the ground for women) is on customer comfort without distraction. Serene and modern, we like it! Le Salon White, le nouveau salon pilote de La Biosthétique, la marque de luxe parisienne, a ouvert ses portes à Madrid dans un éblouissant décor blanc qui traduit bien la dynamique de la capitale espagnole. Situé au cœur du très chic (quartier) Barrio de Salamanca, il est entouré de boutiques incarnant le style et l’élégance, comme par exemple, Armani, Hermès, Dolce & Gabbana, Prada... Ce lieu unique et raffiné offre son service premium dans un environnement de 360 m2 au design épuré pour une meilleure concentration sur l’essentiel. La palette de blancs immaculés, mat, brillant ou laqué, n’est rompue que par quelques touches de verre dépoli, de métal chromé au niveau des miroirs ou des sièges et le parquet en bois clair posé dans tout le salon. L’ espace femme, au rez-de-chaussée, dispose de dix fauteuils plus deux cabines de soins cosmétiques pour un concept “Beauté Totale”. Au niveau supérieur, la place est laissée aux hommes et à la cabine VIP. Serein et moderne, nous aimons !


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LONDON

• A grande dame of hairdressing, Jo Hansford has relocated her premium Mayfair salon of 19 years to a location that affords her greater space and visibility. Moving to South Audley Street, taking up a corner position and enjoying a double frontage, fittingly Jo Hansford now sits alongside supreme luxury brands including Marc Jacobs, Balenciaga and Christian Louboutin. The new 4,500 square foot premises is sumptuous yet understated. A neutral, warm colour palette is the perfect canvas for the colourists to work: the intriguingly named ‘Elephant’s Breath’ (Farrow & Ball) for the walls; a light taupe/grey for the Spanish floor tiles throughout; styling chairs upholstered in black leather, with a soft ‘mink’ colour choice for the waiting area sofas. A generous reception station and spacious retail display units – linear, internally lit and uncluttered as if the products were art installations – are functional and friendly. The desk frontage is in corrugated stainless steel, echoing the balustrade staircase descending to the lower floor spa area. A statement light feature from Italy lends the sparkle, while several glass tables break up floor expanse. There is a single picture on the walls: Audrey Hepburn on a vintage Vogue cover – like the Jo Hansford salon, it’s a statement of style. 99 Grande dame de la coiffure, Jo Hansford a déménagé son salon éponyme, après dix-neuf ans de service, vers un lieu qui lui offre plus d’espace et une meilleure visibilité. Idéalement situé dans le quartier chic de Mayfair (South Audley Street) à Londres, ce nouveau site de plus de 400 m2 côtoie maintenant les griffes du luxe telles que Marc Jacobs, Balenciaga, Christian Louboutin... Dans la palette de couleurs chaudes et neutres sélectionnées, on note, sur les murs, celle de chez Farrow & Ball curieusement nommée Elephant’s breath [Respiration d’éléphant], le ton gris/taupe lumineux des dalles du carrelage espagnol, la nuance vison des sofas de la zone attente et le noir des fauteuils en cuir... La partie accueil est spacieuse et les produits de revente sont présentés de façon linéaire comme de vrais objets d’art sur les étagères d’importantes niches éclairées de l’intérieur. Le meuble de la réception est recouvert d’acier inoxydable qui fait écho au gardecorps de l’escalier conduisant vers l’espace spa, au niveau inférieur. On remarque plusieurs petites tables d’appoint en verre posées çà et là, mais un seul visuel accroché au mur, celui d’Audrey Hepburn illustrant une couverture de Vogue. De l’élégance et du style !


In june / En juin

DESMOND

MURRAY ’ I m neXt

• I'm so pleased to be the next guest for Tribu-te magazine. I've presented at the Tribu-te Show in Paris on two occasions – having a blast with the show teams and meeting the audiences – and have been delighted to see my collections featured in the Porfolio pages of this amazing publication. Now as the special guest, it’s my chance to show you more of my work and explain to you where my motivation and inspiration comes from. I can promise you an entertaining time. During my hairdressing career I've become very interested in photography and creating beautiful and interesting pictures both as the stylist and the photographer. I'm in the British Hairdressing Awards Hall of Fame (2009) for my afro hair work, and won both the Men’s Hairdresser of the Year 2009, and the Best Avant-Garde collection at the AIPP Awards 2009/2010 – so you can expect to see a broad range of images from me, both editorial and commercial. I'm also very at ease travelling for my work and recently have had plenty of assignments in Europe and the Caribbean so I guess you can say I'm quite eclectic in my style. I'll tell you about where I get my influences and who has encouraged me in my career, and why I'm so fired up by helping my friends and colleagues in hairdressing to all be the best we possibly can!

Je suis si heureux d’être le prochain invité de Tribu-te Mag ! Déjà, j’ai participé au Tribu-te Show (“géant” avec les collaborateurs et la rencontre du public), à Paris, deux années différentes et j’ai été ravi de voir mes collections publiées dans le Portfolio de cette incroyable publication... Maintenant, je vais avoir la chance de vous parler de mon travail plus en détail, de vous expliquer d’où me viennent ma motivation et mon inspiration. Je vous promets qu’on ne va pas s’ennuyer ! En même temps que coiffeur, je me suis passionné pour la photo et j’ai créé de belles images intéressantes, tout à la fois comme hairstylist et photographe. Résultat, je suis au Hall of Fame 2009 des British Hairdressing Awards pour mon travail sur le cheveu afro, j’ai remporté le titre du Men’s Hairdresser of the Year 2009 et encore, le prix de la Best Avant-Garde collection du trophée AIPP 2009 / 2010 [presse professionnelle internationale de la coiffure]. Attendez-vous à ce que je vous présente toute une série d’images éditoriales et commerciales. Voyager pour travailler me plaît énormément, et récemment, j’ai signé de nombreux contrats en Europe et dans les Caraïbes : je pense qu’on peut dire que mon style est éclectique. Je vous parlerai donc de ce qui m’influence, des personnes qui m’ont encouragé dans ma carrière et pourquoi il est essentiel pour moi d’aider amis et confrères pour que nous puissions tous devenir le meilleur possible ! Desmond Murray


Maison

parisienne de la

publi-redactionnel

L’ORÉAL Professionnel


Maison

parisienne de la

coiffure

Depuis 1909, L’Oréal Professionnel s’engage passionnément auprès des coiffeurs pour réinventer sans cesse le plus beau des métiers.

Un esprit

PIONNIER Faire avancer la profession. Jeune chimiste et entrepreneur dans l’âme, Eugène Schueller fonde en 1909 l’entreprise qui va devenir le groupe L’Oréal. Tout commence avec une des premières teintures pour cheveux. Il formule, fabrique et vend ses propres colorations aux coiffeurs parisiens. Une intuition qui se révèle être un véritable coup de génie. Par cette stratégie d’un « dialogue » direct avec les coiffeurs, il crée le premier maillon de ce qui fait toujours notre ADN : l’univers professionnel de la coiffure. Dès cette époque, le 14 rue Royale devient un lieu de rencontre des professionnels qui viennent s’y former, découvrir les tendances. Au-delà des produits, c’est tout un esprit de développement de la profession qui construit la marque. Aujourd’hui encore, des hommes et des femmes travaillent aux côtés des coiffeurs pour réinventer chaque jour le plus beau des métiers.

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L’Oréal Professionnel met à la disposition de la profession sa capacité d’innovation constante. Une nécessité de premier plan pour la marque leader de la cosmétique d’offrir des outils performants à tous ses coiffeurs. La Recherche Avancée L’Oréal fait sans cesse émerger de véritables révolutions technologiques, telles que l’ ODS™, la technologie unique dotée d’un moteur à l’huile, au cœur du nouveau standard de la coloration INOA.


La maison de

MODE et de CRÉATION La maison L’Oréal Professionnel est née au cœur de Paris, lieu emblématique pour tous les créateurs du monde, et porte la mode et la création depuis toujours dans son ADN. Les collections en sont les expressions : elles puisent les tendances dans les défilés parisiens et les interprètent pour les coiffeurs. Lors des Fashion Week, les coiffeurs studio utilisent les produits L’Oréal Professionnel pour accompagner leurs créations, et ancrent à chaque backstage la marque dans l’univers de la mode. Une impulsion créative forte pour la maison L’Oréal Professionnel, comme pour tous les coiffeurs qui en utilisent les produits. C’est ainsi que L’Oréal Professionnel devient en 2012 le partenaire officiel de la Semaine des Créateurs, Fashion Week de Paris.

Odile Gilbert, Créatrice de la Collection Couleurs Printemps-Été 2012

Le partenaire

ÉDUCATION L’Oréal Professionnel vous invite à vivre pleinement votre métier en vous offrant les moyens de vous perfectionner, de vous exprimer et ainsi d’accomplir vos rêves. Avec conviction, engagement et volonté, l’éducation L’Oréal Professionnel garantit votre développement et est un moteur pour toute la profession. Les académies et studios L’Oréal Professionnel vous accompagnent dans votre démarche de formation. Les stages, conçus par des spécialistes de la pédagogie pour adultes, sont de vrais moments d’échange et de partage d’expériences.

55

FORMATEURS L’ORÉAL PROFESSIONNEL SUR L’ENSEMBLE DE LA FRANCE

+de

6500

70 000/an

SESSIONS DE FORMATION DISPENSÉES DANS + DE 150 VILLES EN FRANCE

COIFFEURS FORMÉS ET INSPIRÉS PAR L’ORÉAL PROFESSIONNEL

Éric Léturgie, Créateur associé des techniques de la Collection Coupe & Coiffage H3 Saison 5


Collection

Couleurs

Printemps Été

2012

Cette Collection rend hommage aux artisans de la coiffure en les comparant aux créateurs de Haute-Couture. Elle met en exergue la technicité, la créativité, l'exigence de ces deux métiers dont les savoir-faire se transmettent de saison en saison. Somptueux renoue avec les liens originels de la matière et du métier. Entre la délicatesse de la dentelle, l'audace des soies brodées et la légèreté d'une gaze, la matière est une oeuvre en devenir, tout comme le travail du cheveu. C'est l'histoire d'une fusion entre deux mondes dont la matière ne tient qu'à un fil.


Technique Ombré

COUTURE

Vue par Laurent Decreton, Coiffeur Ambassadeur Metz

“Ce fondu de couleurs subtiles s’obtient en estompant délicatement sur le cheveu les teintes à l’extrême”


Technique Drapé

ASYMÉTRIQUE

Vue par Philippe Laurent, Coiffeur Ambassadeur Gérardmer

“Des bandes violine et bleu travaillées en asymétrie encadrent l’ovale du visage de manière aérienne”


Technique

Jeu de

FILS

Vue par Vania Laporte, Coiffeur Ambassadeur Bordeaux

“Les fils de couleur ont été travaillés en superposition délicate comme pour le tissage d’une dentelle fine”


Interprétations

par les Coiffeurs du

Monde Entier

En s'inspirant de la Collection Somptueux, les Coiffeurs Ambassadeurs L'Oréal Professionnel ont démontré leur savoir-faire pour livrer leurs plus belles interprétations. Ainsi, ils contribuent à réinventer sans cesse le plus beau des métiers.

Michaela Nicolic, Allemagne

Philippe Laurent, France

Wu Jia, Chine


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