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L’Open Society : une fondation contre les nations

Le bras armé du soft power

Les organisations et fondations philanthropiques ont toujours joué un rôle important dans l’histoire des États-Unis, surtout après la Première Guerre mondiale. Beaucoup de riches personnalités investissent dans le champ de ce que l’on appelle le charity business afin de soigner leur image médiatique ou encore d’échapper aux contraintes fiscales.

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Ces fondations peuvent être considérées comme des fondations politiques dans la mesure où elles participent du soft power américain, par exemple quand elles vont soutenir des initiatives culturelles dans un pays étranger ou en voie de développement. Pour autant, aucune n’est comparable dans l’envergure de ses moyens et de ses champs d’action à l’Open Society Foundations (OSF).

La spécificité de l’Open Society Foundations est d’opérer sur des thématiques sociales, sociétales ou métapolitiques sur tous les continents. Les initiatives de l’OSF et ses relais touchent des sujets de société sensibles dans quasiment tous les pays du monde. Cela peut paraître incroyable, mais au vu des sommes investies depuis sa création, on peut considérer que l’Open Society Foundations est l’un des outils les plus puissants au monde en matière d’influence et d’ingérence.

Un outil d’autant plus efficace, qu’il se présente comme indépendant des États ou des institutions internationales. On peut difficilement trouver plus globaliste comme organisation non-gouvernementale que l’Open Society dans la mesure où son influence s’affirme comme réellement planétaire.

Si la plupart des ONG se fixent sur une thématique précise, l’Open Society peut, avec son idéal de société ouverte, embrasser tout le champ du possible des actions non-gouvernementales et bien davantage.

Migration, dépénalisation des drogues, nouvelles normes sociétales (théories du genre, propagande LGBT), déstabilisations de régimes politiques, liberté de la presse, écologie : l’activité de l’OSF touche tous les sujets sensibles de société sur la plupart des continents. George Soros qui porte en lui depuis son adolescence le rêve prométhéen d’influer sur le cours de l’histoire, possède avec l’OSF l’outil idéal pour exercer une influence de grande envergure partout dans le monde.

Budget de l’OSF

Historique de l’Open Society Fondations

Le budget officiel de l’OSF pour l’année 2016 est de plus de 930 millions de dollars. Ses dépenses totales depuis sa création sont estimées à plus de 13 milliards de dollars pour ses trente-trois années d’activité. Cela donne une idée de l’ampleur démesurée dont dispose le réseau Open Society Foundations.

George Soros a lancé sa fondation en 1979, lorsqu’il eut décidé qu’il avait accumulé assez d’argent pour commencer son œuvre philanthropique. Tour à tour appelé Soros Fund ou Open Society Institute (OSI), son réseau de fondations s’appelle aujourd’hui Open Society Foundations.

Durant les années 1980 et 1990, l’Open Society Institute et ses ONG seront impliqués dans tous les processus de libéralisation de l’ancien bloc soviétique. L’OSI avec l’appui de la NED (National Endowment for Democracy) sera aussi très impliqué dans la destruction de l’ex-Yougoslavie et la culpabilisation unilatérale des Serbes. À partir de 1993, l’Open Society fournira des dizaines de millions de dollars pour l’aide humanitaire et les secours au cours des guerres dans les pays de l’ex-Yougoslavie, notamment durant le siège de Sarajevo. Se revendiquant comme « une entité non partisane et non politique », l’OSF se décrit comme :

« Une fondation privée qui vise à façonner des politiques publiques afin de promouvoir la démocratie, la gouvernance, les droits de l’homme, les réformes économiques, juridiques et sociales ; (…) elle met en œuvre toute une série d’initiatives pour soutenir l’état de droit, l’éducation, la santé publique et les médias indépendants. Comme la lutte contre la corruption et les violations des droits humains. »

Elle est en fait un outil d’ingérence incroyable dont on retrouve la trace

un peu partout dans le monde. Elle soutint ainsi le mouvement anti-Milosevic Otpor en ex-Yougoslavie, la révolution géorgienne de 2003, les printemps arabes, l’Euro-Maïdan en Ukraine via son relais dans ce pays : l’International Renaissance Foundation (www.irf. ua) ou encore la tentative de révolution de l’« Electric Yerevan » en Arménie en 2013 et pour certains analystes elle est impliquée dans les manifestations récentes en Roumanie. On la retrouve dans la plupart de ce que l’on désigne comme les « révolutions colorées » : ces soulèvements populaires qui émaillent régulièrement l’actualité et qui sont souvent tout sauf spontanés. Manifestations de masse ou révolutions qui utilisent des techniques d’agitation élaborées et soutenues par des agences de communication et des ONG comme celles de Soros. Une technique contemporaine du coup d’État bien étudiée entre autres par l’analyste américain John Laughland.

Chaque année, l’OSF accorde des millions de dollars en subventions à des organismes qui favorisent les visions du monde et les objectifs en accord avec ceux de George Soros. Rappelons encore son budget de 930 millions de dollars en 2016 et de plus de 13 milliards pour ses trente-trois années d’activité. L’Open Society Foundations ou ses avatars sont aujourd’hui présents dans plus de soixante-dix pays à travers le monde. Partout l’OSF travaille sans trêve à la subversion des sociétés et des régimes politiques avec comme idéal le cosmopolitisme politique revendiqué.

Il faudrait un bottin entier consacré uniquement à l’énumération des associations et ONG bénéficiant de l’appui financier de l’Open Society Foundations. Afin d’illustrer de manière plus synthétique son action de subversion Nous verrons dans les pages qui suivent quelques exemples types d’actions entreprises par l’OSF de George Soros.

Sources :

• https://www.opensocietyfoundations.org/about/expenditures • https://www.opensocietyfoundations.org/sites/default/files/open-society-foundations-2016-budget-overview-2016-01-21.pdf • The Bubble of American Supremacy, George Soro , New Yor, Public Affairs, 2004. • https://www.opensocietyfoundations.org/about/mission-values • http://www.voltairenet.org/article163449.html • https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2008-1-page-55.htm • http://reseauinternational.net/documentaire-comment-cia-prepare-les-revolutions-colorees/

George Soros devant la plaque posée en son honneur à l’université d’Europe centrale.

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