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L’idéologie de l’OSF : une collusion entre marxisme culturel et haute finance
Pour finir ce coup de projecteur porté sur certaines activités de l’OSF, terminons en abordant son idéologie. Une idéologie qui évoque un mélange de gauchisme au niveau des valeurs et d’hyper-libéralisme économique qui rappellerait en France les thématiques véhiculées par un Jacques Attali.
Certains collaborateurs de George Soros révèlent bien par leur parcours personnel, la collusion qui peut exister chez les élites globalistes entre ce que les analystes politiques conservateurs appellent le marxisme culturel et le monde de la spéculation financière de haut niveau. L’ancien président de l’Open Society Foundations, Aryeh Neier, est de ceux-là. Dès le départ, Soros avait nommé Aryeh Neier président non seulement de l’Open Society Institute mais de l’ensemble du Soros Foundation Network. Il fut ainsi le président de l’Open Society Foundations de 1993 à 2012. Il en est aujourd’hui le président émérite.
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Le parcours d’Aryeh Neier est particulièrement significatif de la porosité d’origine entre l’extrême-gauche activiste et la haute finance à vernis humanitaire. Citons ici David Horowitz, l’ancien militant gauchiste aujourd’hui écrivain et journaliste conservateur qui connaît particulièrement cette thématique :
« Trente-quatre ans avant de rejoindre Soros, Neier avait créé aux États-Unis, le groupe Students for a Democratic Society (SDS), qui était devenu le groupe radical de gauche le plus important des années 1960 aux Etats-Unis. SDS aspirait à renverser les institutions politiques américaines afin de les remplacer par un gouvernement à coloration marxiste. Il fut très impliqué dans les mouvements d’opposition à la guerre au Vietnam. Une faction particulièrement militante du SDS allait plus tard former le Weather Underground, une organisation terroriste intérieure notoire avec un agenda ouvertement marxiste-léniniste. Après cette période d’activisme au sein du SDS, Aryeh Neier allait travailler quinze ans pour l’American Civil Liberties Union (ACLU) dont huit ans en tant que directeur exécutif national. Il passa ensuite douze années en tant que directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW), la célèbre ONG lié à l’OSF qu’il a cofondée en 1978. »
Human Rights Watch a été par exemple l’une des organisations qui ont le plus documenté les crimes attribués à Slobodan Milosevic, justifiant ainsi l’intervention de l’OTAN contre la Serbie. Avec Aryeh Neier on a l’exemple frappant d’un très proche collaborateur de George Soros issu de l’ultragauche militante qui fait ensuite carrière dans l’humanitaire avant de devenir le président de l’un des plus grands réseaux d’organisations non gouvernementales au monde : l’Open Society Foundations.
Aryeh Neier est un exemple type de marxiste culturel. issu de l’activisme de terrain, il a compris – comme l’enseignait le communiste Gramsci – que la révolution et le changement, s’ils ne peuvent avoir lieu par un processus de violence politique directe, doivent être alors entrepris par des moyens indirects. Par la culture ou la philanthropie par exemple. Par le soft power plutôt que par le hard power. Généralement les marxistes culturels abhorrent les aspects nationaux, autoritaires et patriarcaux du communisme réel tel qu’il a existé au cours du XXe siècle.
Un marxiste culturel est généralement un anti-stalinien convaincu opposé aux régimes communistes existants. Ce qui explique bien l’implication d’Human Rights Watch et de l’OSF en Europe de l’Est. Un marxiste culturel est anticommuniste par antinationalisme et par cosmopolitisme : l’idéal premier du marxisme théorique. C’est le clivage historique rémanent entre la pratique concrète du « socialisme dans un seul pays » du réaliste et cynique Staline face à la révolution permanente théorique et idéaliste de l’internationaliste ontologique Trotski.
Les marxistes culturels conséquents arrivent généralement à la conclusion que les meilleurs outils existants pour combattre les sociétés traditionnelles ou « fermées » – selon les catégories de Popper – sont en fait fournis par la conjonction de la spéculation financière (par nature apatride et sans frontières) avec les leviers paraétatiques que constituent les ONG et les institutions internationales. Cela de manière bien plus efficace que le militantisme antagoniste de leur jeunesse mais avec un moyen bien plus efficace : l’argent qui ouvre toutes les portes et corrompt les meilleures intentions.
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C’est grâce à des médias alternatifs comme Breitbart News que Donald Trump a été élu. Alexandre Soljenityne
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