The Red Bulletin Novembre 2015 - FR

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FRANCE

HORS DU COMMUN

RED BULL MUSIC ACADEMY

Elle débarque à Paris ! Notre agenda officiel

SAUVÉS PAR LES AIRS

En mission avec des secouristes volants

REDBULLETIN.COM

CONTENUS INTERACTIFS SUR

007 EST DE RETOUR

PLUS DE

Craig, Seydoux, Batista… les héros de SPECTRE se livrent en exclusivité

MAGAZINE SPONSORISÉ NOVEMBRE 2015




LE MONDE DE RED BULL

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PIÈGE EN ALTITUDE

Les secouristes héliportés d’Air Zermatt risquent leur vie à chaque sortie. La montagne face danger.

Bond. James Bond. Agent secret et adversaire favori des plus grands vilains. Tombeur sans scrupule et « gentlegeek » doté de ­gadgets sauve-vie. Surtout, un personnage de cinéma essentiel depuis le Dr. No de 1967. Hors mode, 007 revient au ciné avec Spectre. ­Daniel Craig qui l’incarne, Léa Seydoux, et Batista, tous ont donné une interview à The Red ­Bulletin pour ce numéro collector. Autres agents spéciaux, voyez les gars d’Air Zermatt qui s’envolent en urgence dans des hélicos pour des sauvetages en ­montagne. Et, secret pour personne, la Red Bull Music Academy s’installe à P ­ aris un mois durant (du 26 o ­ ctobre au 27 novembre). On vous présente ses grands rendez-vous. ­ Foncez ! Votre Rédaction 4

« Que savez-vous vraiment de la peur, Mr. Bond ? » SÉVERINE, BOND GIRL, PAGE 52

THE RED BULLETIN

ANDY GOTTS/CAMERA PRESS/PICTUREDESK.COM (COVER), TERO REPO, THE KOBAL COLLECTION

SON NOM EST…


NOVEMBRE 2015

D’UN COUP D’AILES

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GALERIE 8 ON SE JETTE De l’Autriche à l’Utah

BULLEVARD 15 GENTLEMAN Pas qu’un genre. On fait le point sur les meilleurs profils.

BOND MANIA

James Bond de retour dans Spectre, un événement. On fête ça avec plus de 30 pages dédiées à l’agent secret.

REPORTAGES 26 Au secours

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En Suisse, dans les montagnes, cet ­hélico pourrait être votre seul espoir.

40 La parole à 007

GETTY IMAGES, ALEX DE MORA, THOMAS RUSCH, SAM STRAUSS/RED BULL CONTENT POOL, FRANK MADDOCKS

Spectre : Daniel Craig est Bond pour la quatrième fois. Et se pose enfin.

46 Les pions de Bond

Léa Seydoux, Christopher Waltz et Batista... Vivre ou mourir avec 007.

58 LE LONDRES DÉCADENT

Passées les portes du Cirque Le Soir, tous s’oublient pour devenir un autre. The Red Bulletin passe de l’autre côté.

52 Armes fatales COSMOS 2015

Des sensations spatiales en gardant les pieds sur terre ? Possible, en Russie. Le prochain cosmonaute, ce peut être vous.

James sans ses femmes ? ­Impensable. Ces girls ont tant compté pour lui.

58 Le Cirque Le Soir

Pas vraiment pour les enfants... Ce qui s’y passe doit y rester. Soi-disant.

64 Nos héros du mois

Un Black Keys, un virtuose de la gratte, un geek du gaming. Welcome.

68 Des bienfaits de l’eau...

... sur Dominik, un pro du wakeboard qui conjugue podiums et freestyle.

68 TOTALEMENT LIBÉRÉ

L’Autrichien Dominik Hernler s’est payé une bonne petite session en wakeboard sur des zones artificielles. Du pur plaisir. THE RED BULLETIN

66 UN DIEU DU MANCHE ?

Meilleur guitariste de sa génération, si l’on en croit Clapton, Gary Clark JR n’a pas suivi une voie académique. On like.

ACTION ! 75 À VOUS DE JOUER Ça fait triper. 90 FOCUS MONTRES Que du Bond 98 MAGIC MOMENT  Anthony à Séville

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THE RED BULLETIN BACKSTAGE NOVEMBRE 2015

CONTRIBUTEURS NOS ÉQUIPIERS

GISBERT L. BRUNNER

Le wakeboarder pro ­Dominik Hernler et Sam Strauss.

Sa mission : se jeter à l’eau Barrages, rivières et cascades artificielles : grâce à des vents porteurs, l’Autrichien Dominik Hernler a testé quelques savoureux spots de wakeboard dans son pays natal. Du sport, aussi pour le photographe Sam Strauss : « J’étais dans l’eau froide jusqu’à la tête la plupart du temps, raconte Strauss. Pour ne pas me faire emporter par les courants, j’ai utilisé des palmes et je m’accrochais aux rochers, quand Dominik me fonçait dessus avec sa planche... » Plongez avec le wakeboarder pro Dominik Hernler, en page 68.

MAKING OF LE SHOOTING DU MOIS

Expert de la presse horlogère, il a écrit plus de 15 ouvrages sur le sujet et s’exprime lors des s­ alons spécialisés. Cet Allemand a sélectionné un modèle pour chaque action de notre spécial montres. Page 90

AUTOUR DU MONDE ALEX DE MORA

Le photographe londonien a exploré les nuits folles de la capitale anglaise. « Il se passait un truc dans tous les coins, dit-il à propos de sa nuit dans le décadent Cirque Le Soir. Ce fut vraiment une belle éclate. » Page 58

The Red Bulletin est publié s­ imultanément dans onze pays. Vous voyez ici la couverture de l’édition sud-coréenne avec Jung-ho Kang, star de base-ball chez les Pirates de Pittsburgh. Nos éditions internationales : redbulletin.com

Très haut : Tero Repo (à droite) en virée dans les cieux avec Air Zermatt.

« Ces gars sont de vrais héros à mes yeux » TERO REPO Le photographe finlandais Tero Repo, qui vit en Suisse, a suivi des expéditions en Antarctique et shooté des snowboardeurs dans les chaînes de montagnes glaciales de l’Alaska. Mais rien ne l’a autant impressionné que sa mission pour notre sujet sur l’équipe de sauvetage suisse en hélicoptère, Air Zermatt. « Ils risquent leurs vies à chaque sortie. » Envolez-vous en page 26.

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THE RED BULLETIN


SASHA DIGIULIAN Photo prise par : Sasha DiGiulian


GALERIE


AVALANCHE DE ­COULEURS PHILIP PLATZER/RED BULL CONTENT POOL

SCHLADMING, AUTRICHE PHOTO : PHILIP PLATZER

Profitant de l’intersaison, Marcel Hirscher s’offre, sur le Reiteralm, un slalom haut en couleur au ­Colours Run. À chaque passage de porte, les ­piquets libèrent de la poudre colorée. « J’allais aussi vite qu’en compète, même si la poudre me privait momentanément de vision. » Après de telles v­ acances, le Salzbourgeois devrait être dès octobre dans le bon tempo pour aller chercher un cinquième titre mondial. Début de la Coupe du monde de ski : 25 octobre à Sölden (slalom géant). twitter.com/MarcelHirscher

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CAMERON MARKIN/RED BULL CONTENT POOL


UN TRIP EN BÉTON

OSAKA, JAPON PHOTO : CAMERON MARKIN

Le skateur pro australien Ryder Lawson est connu pour ses flip-tricks et ses expéditions en mode découverte. Pour sa série Samouraï, il se frotte ici à des obstacles pas vraiment prévus pour le skate. Comme ces énormes coffrages de béton sur lesquels il parvient néanmoins à sublimer même un simple ollie. Suivez Ryder : instagram.com/ryderlawson

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VIRGIN, USA PHOTO : DEAN TREML

Chaque année, le Red Bull Rampage met les nerfs de l’élite du VTT freeride à rude épreuve. Sur une dorsale de grès située près de Virgin, Utah, un village de 500 âmes, les pros peuvent survoler des fossés (comme ici Ryan Howard) de 20 mètres de large et ­effectuer des sauts d’une hauteur équivalente à un ­immeuble de neuf étages. Le vainqueur est celui ­capable d’associer au mieux style et prise de risque. Red Bull Rampage 2015 en streaming et en direct le 17 octobre sur Red Bull TV.

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DEAN TREML/RED BULL CONTENT POOL

DESCENTE À HAUT RISQUE



QUAND LA TECHNOLOGIE EST ENTRE DE BONNES MAINS. Que diriez-vous d’une technologie qui vous donne les moyens d’atteindre vos ambitions ? Découvrez la technologie de direction assistée à commande numérique qui vous offre une expérience de conduite sur mesure, précise et exaltante.

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Être ou ne pas être… un gentleman ! Cultivez votre style, votre charme et votre humour

BULLEVARD UN PARTI DÉJÀ PRIS. Les gentlemen à la Sam Claflin comblent leur femme et font la fierté de leur maman.

UN MARI IDÉAL ?

RICCARDO GHILARDI/GETTY IMAGES

L’idole des femmes Sam Claflin incarne au max cette posture. Voilà à quoi ressemble un gentleman : a priori plutôt classique avec son troispièces, s’il ne se laissait pas trahir par ses cheveux ébouriffés. Il donne l’impression de s’être glissé dans son ­costume au saut du lit. Lorsque Sam Claflin, l’un des interprètes des films Hunger ­Games, déclare tenir la porte aux dames et leur offrir des fleurs, on le croit aisément. L’élégant Britannique de 29 ans sait qu’il doit toujours être bien mis afin que sa compagne ne se sente jamais « trop habillée ». Et celle qui est à ses côtés n’est autre que son épouse depuis deux ans, l’actrice Laura Haddock.

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BULLEVARD

Patience !

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À L’ÉCOUTE ! Les femmes apprécient une oreille attentive et une conversation élaborée. Plus elles sont en confiance plus le réveil à leur côté est agréable.

Un gentleman sait attendre. Il ne ­cherchera pas à conclure dès le premier soir. À moins qu’on l’y ­invite.

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SOYEZ GALANT ! Lui tenir la porte, la laisser passer en premier, l’aider à ôter son manteau et passer commande en premier au restaurant. Un homme amoureux ne se ferme pas aux autres femmes dès lors que l’élue de son cœur sait que ses intentions restent honorables.

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LE

PRÉCIS DU

GENTLEMAN

VOYAGEZ ET LISEZ ! ­ artez à la découverte P du monde à travers les voyages, les livres ou même les magazines. Culture, sport, aventure ou people, un gentleman ne néglige aucun domaine.

Le gentleman, une espèce disparue ? Impensable ! Ce petit manuel de ­savoir-vivre vous permettra de le ­devenir. Mais le vrai galant homme sait aussi quand transgresser les règles.

LADIES FIRST ! 1er commandement : les dames d’abord. En toute circonstance !

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SOYEZ RAFFINÉ ! Un gentleman ne boit pas à la bouteille mais à la canette.

DE ­CANETTE À CANETTE

8 ATTENTION !

Un gentleman sait ­dissimuler ses travers. 16

MADAME, VOUS PERMETTEZ ?

THE RED BULLETIN

TIM MÖLLER-KAYA, DIETMAR KAINRATH

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HYGIÈNE ­IRRÉPROCHABLE  ! Un gentleman doit toujours être fraîchement douché, arborer une tenue soignée et sentir bon. Un déo ­efficace aura plus ­d’effet qu’un bon mot.


BULLEVARD

UNE BOND GIRL NÉE

STEVE ERLE/CORBIS OUTLINE

Un rôle sur mesure pour Christina ­Hendricks  ! Pourquoi n’a-t-on pas à ce jour proposé à la plus belle et la plus sexy des femmes d’Hollywood d’interpréter une Bond girl ? Mystère. La star de la série Mad Men est certes apparue il y a 18 ans aux côtés de Pierce ­Brosnan, mais c’était pour une pub. Incarnera-t-elle bientôt l’énigmatique agent double au nom évocateur, un pistolet ­dissimulé dans sa robe de gala ? Si oui, l’injustice serait réparée !

THE RED BULLETIN

Christina Hendricks : cette femme est une bombe. Dans la ­série, Joan, responsable du secrétariat, fait perdre la raison aux « Mad Men ».

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BULLEVARD

L’HABIT FAIT L’HOMME

Votre look est plus révélateur que votre profil Facebook. ­Rappel des fondamentaux. La barbe

Une partie intégrante de la tenue LONGUE Uniquement si elle est lavée et peignée. DE 3 JOURS Une bonne entrée en ­matière, à entretenir une fois par semaine à la tondeuse. MOUSTACHE Pour les plus courageux.

Le portable

Dans la poche, c’est une erreur de goût. Les numéros de ­téléphone inscrits sur votre serviette en papier, eux, sont permis.

La veste

Du sur-mesure ­uniquement.

Modèle ample à éviter ! David Beckham incarne l’élégance sportive.

LA MARQUE Préférez ce qui vous va le mieux à la marque. IMPRIMÉ Uniquement si le message assure vraiment. Sinon, laissez tomber. NO LOGO La simplicité d’un T-shirt uni reste une valeur sûre.

C’est l’élément le plus important de la tenue. Plus son motif sera subtil, plus on pourra la combiner avec d’autres vêtements.

Chaussures

Une panoplie qui tient dans un sac de sport. LA RÈGLE DE TROIS Classique : des Oxford Automne : des bottines Loisirs : des baskets Mot d’ordre : le confort

Dans ­ égendes L vivantes, Will Ferrell abuse du mauvais goût. On like.

LE BON STYLE POUR VOS LOISIRS

Tricot de sport

L’AMOUR DU MAILLOT Peut-on porter le maillot d’une équipe sans en être supporter ? Réponse : non, en sport, l’amour du ­maillot prime toujours sur ­l’esthétique.

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Pullover

GENTLEMAN, OUI, MAIS DÉTENDU Le sweater classique pour le sport ou à la maison a sa place dans tout bon dressing. Il est permis d’oser la couleur mais le noir ou le gris iront avec tous vos pantalons.

Chaussettes

LES HAUTES ONT LA COTE Si vous montrez vos jambes, des chaussettes en couleur les mettront en valeur. Optez pour des versions bariolées contrastant avec la tenue. L’effet varie avec la longueur.

DES BASKETS ROUGES, OK? Jeans

LE CLASSIQUE PAR EXCELLENCE Intemporel, le jeans droit est un must. Pour votre santé, évitez le modèle ultra moulant très prisé des hispters. Le jeans bouffant est quant à lui ­définitivement out.

SCIENTIFIQUEMENT PROUVÉ Un look hors du commun boostera votre statut. En enfreignant le code vestimentaire, un gentleman prouve qu’il le maîtrise. Ainsi, nous verrons bientôt Beckham en costume rouge, le portable dans la poche arrière.

THE RED BULLETIN

GETTY IMAGES, PICTUREDESK.COM

Tee-Shirt


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BULLEVARD

« Vous avez là un joli petit vêtement. ­Dommage que vous ne le portiez pas. » SEAN CONNERY À JILL ST JOHN, LES DIAMANTS SONT ÉTERNELS (1971)

Le véritable érotisme est voilé. À l’ère de YouPorn, le gentleman privilégiera le charme du mystère avec Tinder.

Banker : « Je vous offre la possibilité de partir riche comme Crésus. » Bond : « Et moi je vous offre la ­possibilité de partir la vie sauve. » PIERCE BROSNAN, LE MONDE NE SUFFIT PAS (1999)

Joue contre joue et un pistolet à canon long : dans les années 60, la taille compte.

Primo, un gentleman est incorruptible. Secundo, après la crise bancaire, un changement de rapport de force serait judicieux.

LE SENS DE LA ­RÉPARTIE

Felicca : « Vous êtes très méfiant monsieur Bond… » Bond : « Un facteur de longévité ­selon moi.  »

LA ­BOISSON FAVORITE DE JAMES ? Tout sauf de l’eau ! En moyenne, Bond sirote 12 verres par film, soit un toutes les 10 minutes ! 20

Martini

Vodka-Martini originale, par Ian Fleming : 3 mesures de Gin ­Gordon’s, 1 de vodka, ½ de Kina Lillet. Secouer et servir très frais avec un zeste de citron.

ROGER MOORE, L’ESPION QUI M’AIMAIT (1977)

La Guerre Froide est révolue. Mais les services secrets sont toujours aussi actifs. Un gentleman n’affiche pas sa libido sur les réseaux sociaux.

Vodka

La meilleure vodka est à base de seigle comme la ­Belvedere, produite en Pologne. La vodka russe a, quant à elle, un goût prononcé de trahison pour 007.

Bière

Les drinks de James Bond ne sortent pas tous du shaker. Dans Skyfall (2012), l’agent 007 se délecte d’une Heineken. La bière noble met le champagne au rebut.

THE RED BULLETIN

THE KOBAL COLLECTION (3)

Les répliques lapidaires de Bond sont cultes, mais datent. Que nous disent-elles ?


BULLEVARD LE PÉTEUR La star de NBA Dwight Howard sait faire fuir ses adversaires : il tweete sur ses problèmes de ballonnement. Comme si l’atmosphère des réseaux sociaux n’était déjà pas irrespirable.

LA LIGUE DES ­GENTLEMEN GOUJATS

Sur le terrain, le parquet ou le court, la bonne tenue, la galanterie et le fair-play sont censés régner. Ce n’est pas toujours le cas. Ces ­sportifs en sont les preuves vivantes. L’INDISCRET Andy ­ urray lâche à la télé que M son coéquipier de Coupe Davis, Dominic Inglot, fera la fête le soir même avec sa copine... laquelle était en fait restée à la maison !

L’ANARCHISTE En juillet

dernier, lors de la finale de Wimbledon, le champion du monde de Formule 1 Lewis Hamilton s’est vu refuser ­l’accès à la loge royale ­réservée aux célébrités. La raison ? Il ne portait ni c­ ravate ni veste. On lui ­propose de lui en fournir mais il refuse et r­ epart. Ce n’est pas comme ça qu’il deviendra Sir Hamilton.

LE VAMPIRE Après trois morsures, Luis Suárez ­devrait savoir qu’un gentleman ne se goinfre jamais. À croire qu’à la maison, il ne mange pas à sa faim.

LE LAMA Il deviendra un

GETTY IMAGES (6), VIENNAREPORT, PICTUREDESK.COM

entraîneur respectable. Mais lors de la CM 1990, Frank Rijkaard (à droite) n’est pas tendre : même la coupe de Rudi Völler l’irrite visiblement.

L’ÉTRANGLEUR En 2011, Gennaro Gattuso, taulier de l’AC Milan, saisit l’entraîneur assistant de Tottenham à la gorge. Quelques minutes après, il récidive avec un coup de tête. Depuis, l’expression « descendant de Gattuso » est devenue un standard en Italie.

THE RED BULLETIN

HULK Les pétages de plombs de Miguel Herrera, sélectionneur du Mexique, ne passent jamais inaperçus. Mais cet été, il a été ­remercié après avoir cogné sur un journaliste.

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Communiqué

“Respectés dans les battles hip-hop, il leur faudra se dépasser encore pour briller au-delà de la scène underground.”

MARVIN GOFIN & CHAKAL Au sommet de la danse hip-hop, Marvin Gofin et Chakal ont rejoint les ambassadeurs . L’Île de France a vu grandir Marvin Gofin (26 ans) et Chakal (25), et c’est la danse hip-hop qui les a révélés au monde. Le breakdance, danse acrobatique “où tu es libre de faire ce que ton corps libère, à l’instinct. En souplesse, ou en force, selon ton style”, explique Chakal qui connaît Marvin de longue date pour l’avoir affronté lors de nombreux battles, ces affrontements des corps au cœur de la culture hip-hop. Athlète plusieurs fois titré sur des rendez-vous internationaux de break, comme le Red Bull BC One à Paris en 2013, Chakal s’exprime dans des mouvements au sol, tout en torsions et slides. Innovant, toujours. Sportif complet, initié très jeune aux arts martiaux et à la gymnastique, Marvin se lance dans la danse hip-hop à 14 ans. Il excelle dans cet art au point de devenir champion du monde en 2009, à Las Vegas. Pro de la danse dite debout, pourvoyeurs de vrilles et tricks intenses, il devient un chorégraphe de renom. UN DANSEUR ULTIME Respectés dans les battles, il leur faudra se dépasser encore pour briller au-delà de la scène underground qui les a fait connaître. Faire rayonner leur art auprès du grand public fut peut-être leur plus grand challenge. À ses débuts, Marvin travaillait parfois ses mouvements

dans la rue, face à des vitrines de magasins... En 2012, il rejoint les danseurs de Madonna sur sa tournée MDNA, et chorégraphie trois chansons du show. “Frères de break”, les deux danseurs sont désormais réunis au sein de la troupe Enfants Prodiges. “10 bonhommes” qui se produisent dans des battles, ou sur des scènes, dans des spectacles chorégraphiés où chaque personnalité et morphologie s’expriment. “Il est polyvalent et super investi, c’est un danseur qui diffuse une bonne énergie”, dit Chakal à propos de Marvin. De son côté Marvin voit en Chakal un artiste “généreux, toujours prêt. Un soldat qui fédère, avec un côté animal, félin”. Récemment à l’honneur d’une vidéo pensée par Mennen, Marvin et Chakal y fusionnent leurs styles dans un contexte futuriste, pour incarner un danseur ultime, mutant. Danser dans un costume cyber fait de LED fut une première pour eux. Féru de science-fiction, Marvin a développé I-Art, un projet de films scénarisés et dédiés à un “hall of fame” de danseurs. “Chacun pourra y incarner un personnage grâce aux effets spéciaux. Je veux mettre en image tout ce qu’il y a dans leurs têtes, au-delà du réel.” Pour ces deux Français, le champ des possibles est donc infini. “La danse est un langage universel dans lequel tout le monde se comprend.” •


Mennenpournousleshommes.fr


BULLEVARD

UN RÂTEAU, AVEC CLASSE

LA RUPTURE !

Il faut être deux pour flirter : elle est adulée, il est ridiculisé.

Un gentleman ne rompt jamais sans un dernier cadeau.

Playboy et fille SM, et autres combinaisons improbables. Des couples imaginaires mais non sans ­fondement.

IL DÉCLARE…

Idole des dragueurs de How I Met Your Mother. « J’espère que tu es bien assurée. Tu viens de me faire une bosse sous le pantalon. »

Le joueur de foot qui se prend pour Dieu.

« Viens chez moi et emmène ta sœur par la même occasion ! »

MR. NICE GUY

ED SHEERAN

Le gentil compositeur d’à côté.

« J’ai lu quelque part que les timides étaient top au lit. »

ELLE RÉTORQUE…

ELLE EST…

UNE REBELLE

MENEUR DE JEU

ZLATAN IBRAHIMOVIC

« Alors je sais où je vais ­ diriger la boule de ­démolition.  »

« Ok, mais toi tu restes ici. »

« Oh ! J’adore les roux. Je peux glisser ma langue dans ton oreille ? »

« Ce qu’il te faut, c’est un bon carrossier. »

« D’accord, mais on ­pourrait ­remplacer ma sœur par ta femme ? »

« Tu veux dire que les ­timides ­feraient mieux de ­rester ­couchés…  »

« C’est rien ça ! Moi j’en ai à chaque ­rapport.  »

« Ça sent le complexe d’infériorité. Un sujet trop délicat ? »

« Désolée mais moi le sexe, c’est comme la musique, je l’aime hard et heavy. »

MILEY CYRUS

Son domaine : la pop pour ados agrémentée de twerk.

UNE IT GIRL

ALWAYS LOOK ON THE ­B RIGHT SIDE OF LIFE Ce morceau des Monty Python la consolera. Elle pourra ­réduire le vinyle en miettes.

­K ERMIT Tout n’est peut-être pas perdu, comme pour Kermit et P ­ iggy. Sinon la grenouille peut aussi se transformer en prince.

KAINRATH NON !

CARA DELEVINGNE

Le mannequin lesbien fantasme sur les hommes.

UNE FLEUR BLEUE

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OUI !

ANASTASIA STEELE Ana a un faible pour l’amour vache.

THE RED BULLETIN

DIETMAR KAINRATH

IL EST…

BARNEY STINSON

CBS, GETTY IMAGES (3), WARNER MUSIC, SONY MUSIC, KOBAL COLLECTION

THE PLAYBOY

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Break de de n o m ion du Champ . n fi o G Marvin

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Dance

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Une mission d’Air Zermatt sur le Cervin : du hangar au sommet en sept ­minutes seulement.

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L’ULTIME ESPOIR


Entraînement à ­l’hélitreuillage dans les Alpes suisses : un pilote de secours expérimenté est capable de déposer un câble de 200 m sur une zone de la taille d’une ­serviette de bain.

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Une mission sur un glacier dans les Alpes suisses. Le mĂŠdecin briefe le pilote via son casque-micro.

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Le médecin-chef du team Air Zermatt, Axel Mann (à droite), et ses assistants ­auprès d’un patient à bord de l’hélicoptère.


AIR ZERMATT EN CHIFFRES

1 MISSIONS 500 sont conduites chaque année, en moyenne, à bord des neuf hélicoptères d’Air Zermatt. Environ 700 sont menées hors des sentiers et pistes de ski, au péril de la vie des sauveteurs.

10 PILOTES sont engagés à temps plein par Air Zermatt. Huit médecins secouristes, 15 mécaniciens, et 60 m ­ édecins ­indépendants complètent la team, basée à l’héliport de Zermatt.

7 MÈTRES 010 c’est l’altitude la plus élevée qu’une équipe de secours héliportée ait ­atteinte en mission, exploit ­réalisé par le pilote Daniel Aufdenblatten sur l’Annapurna, Himalaya, en 2010.

16 DEGRÉS c’est la température corporelle d’un homme récupéré au fond d’une ­crevasse, soigné par le médecin-chef d’Air Zermatt Axel Mann. « Il s’en est tiré et a épousé son infirmière. »

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Transfert d’un blessé dans les Alpes ­valaisannes, en Suisse. Chaque ­minute compte.

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Un déclenchement préventif d’avalanche à Zermatt. Le pilote conduit l’artificier sur les lieux.

«  L ES HÉLICOPTÈRES ATTEIGNENT LEURS LIMITES AU-DELÀ DE 6 000 M D’ALTITUDE.

L’AIR Y EST RARE.

LA RÉSISTANCE EXERCÉE SUR LES PALES DES ROTORS EST RÉDUITE »

Les pilotes d’Air ­Zermatt font partie de l’élite mondiale. Ils se tiennent toujours prêts à décoller, de jour comme de nuit.


Un médecin d’Air ­Zermatt se saisit de la longe d’hélitreuillage. Ce câble fixé sur ­l’hélicoptère peut ­supporter des charges allant jusqu’à 400 kg.


D

e toute sa carrière, la mission de secours en montagne la plus périlleuse que le pilote Tom Pfammatter ait jamais eu à affronter est celle accomplie durant l’été 2005. La cause de l’intervention ? Un coupe-vent… Il s’agissait alors de secourir un randonneur qui avait fait une chute sur le Glacier du Rhône, dans les Alpes suisses. Pfammatter avait 35 ans. Au moment où l’appel d’urgence est lancé, il est en train de dîner dans le hangar de l’héliport de Zermatt, un petit village des montagnes suisses situé à environ 250 km à l’est de Genève. Il fait déjà nuit noire lorsque Pfammatter embarque dans le cockpit de son Eurocopter crimson EC135. Le médecin urgentiste et les aides-soignants lui emboîtent le pas. Pfammatter démarre l’appareil avant d’ajuster ses lunettes de vision nocturne. Les missions de secours aérien effectuées en haute montagne sont extrêmement dangereuses. Bourrasque de vent et chutes de pierres constituent une menace permanente pour l’équipage. Le vol de nuit représente de surcroît une difficulté majeure pour le pilote, sans repères visuels. « De nuit, ça craint », explique Pfammatter. « Au moment même où on arrivait aux portes de la vallée, mes lunettes de vision nocturne m’ont lâché, raconte-t-il. La ­luminosité de la lune était nulle cette nuitTHE RED BULLETIN

SANS SON DISPOSITIF DE VISION NOCTURNE, PFAMMATTER N’Y

Les missions sur le Cervin font partie du quotidien pour Air Zermatt.

VOIT STRICTEMENT RIEN. UNE PERSONNE EST EN TRAIN DE ­MOURIR DE FROID SUR LE GLACIER là, les lunettes ne captaient pas assez de ­lumière résiduelle. Tout ce que je pouvais voir, c’était ce vague blizzard vert et noir. » Pfammatter maintient l’hélicoptère en ­stationnaire à l’entrée de la vallée. Sans son dispositif de vision nocturne, il n’y voit strictement rien. Mais une personne est en train de mourir de froid sur le glacier. « Je me suis souvenu de cette ligne à haute tension qui traverse la vallée du ­Rhône et conduit tout droit au glacier. » Pfammatter allume les phares de l’hélicoptère. Le faisceau lumineux n’est pas assez puissant pour éclairer la vallée et poursuivre le vol. En revanche, il y voit suffisamment clair pour naviguer le long de cette ligne à haute tension à peine plus large que son index. Pfammatter positionne l’hélicoptère à 3 mètres au-dessus

du câble et s’approche lentement du ­glacier, mètre après mètre. La ligne à haute tension lui sert de fil d’Ariane, et les phares de l’hélicoptère, de canne blanche. Trente minutes plus tard, les médecins hissent le randonneur frigorifié à bord de l’hélico. Pfammatter fait demi-tour et conduit tout ce beau monde à l’hôpital, sains et saufs, évitant la panne de justesse. « Le gars qu’on a sauvé nous a dit qu’il avait voulu prendre des photos sur le col de montagne et que son blouson était tombé de l’autre côté de la barrière de sécurité. Au moment où il l’a enjambée pour le récupérer, il est tombé. » Désespérant ? « Non, répond Pfammatter. Je ne m’intéresse ­jamais aux causes de l’accident. Mon job, c’est de transporter les secours d’un point A à un point B. » 37


Préparation d’un Bell 429 pour le décollage à l’héliport de ­Zermatt. Le brouillard retarde les missions.

L’ÉQUIPE DE SECOURS EN MONTAGNE LIBÈRE

LES PRISONNIERS DE LA GLACE AVEC LES PERÇEUSES DU « CASTO » DU COIN

E

n ce matin de mars, le froid s’est emparé de Zermatt. L’héliport est bâti sur un promontoire, aux abords du village. La salle de conférence de Zermatt, avec son canapé défraîchi et son coin cuisine exigu, exhale des odeurs de liquide vaisselle et de café. « Le vol en haute montagne, c’est un système très complexe », confie Tom Pfammatter, 45 ans, qui exerce le métier de pilote de secours aérien depuis 20 ans. « Ce n’est pas uniquement une question de connaissances. L’intuition et l’intelligence collective sont vitales. Et il faut des décennies d’expérience pour les acquérir. » Lorsqu’Air Zermatt a été fondée en 1968, son tout premier hélicoptère était garé dans un abri en bois. Sa première mission a été conduite en 1971, au-dessus de la face nord de l’Eiger. En 2010, Daniel Aufdenblatten, un collègue de Pfammatter, était aux commandes de l’hélicoptère 38

qui a réalisé la plus haute mission de ­secours héliportée de l’histoire, à une ­altitude de 7 010 mètres, sur l’Annapurna, au Népal. La formation d’un pilote d’Air ­Zermatt s’étale sur cinq années, explique Pfammatter. « Vous commencez avec des vols panoramiques au-dessus du Cervin, puis vous vous entraînez au transport de charges : troncs d’arbre, ­canalisations, vaches. Et lorsqu’arrive le moment où un médecin treuille votre ­premier blessé à bord de l’hélico, vous êtes plus expérimenté que la plupart des autres pilotes secouristes de la planète. » Tom Pfammatter est capable de déposer un câble d’hélitreuillage de 200 mètres de long sur une zone à peine plus grande qu’une serviette de bain et d’ajuster l’angle de vol de son hélicoptère en fonction de l’orientation des brins d’herbes d’un pâturage. Ce qui échappe totalement à son pouvoir de décision, en revanche, ce

sont les questions de vie ou de mort. Il est arrivé à Pfammatter de récupérer des corps d’enfants morts, et de se retrouver en pleurs dans le cockpit de son hélicoptère. Comment surmonter cela ? « En courant, confie-t-il. Je commence lentement. Puis je sprinte jusqu’à épuisement et je m’effondre dans mon lit. Le lendemain, vous vous réveillez, vous grimpez dans le cockpit et ça repart ! »

L

a zone d’intervention d’Air Zermatt, qui couvre les Alpes valaisannes, compte 41 cols de plus de 4 000 mètres. L’équipe effectue 1 500 missions héliportées par an. Lorsqu’un alpiniste a un accident en dehors des sentiers de randonnées, le portable d’Anjan Truffer sonne. Cet homme de 40 ans est le guide de montagne le plus chevronné d’Air ­Zermatt. Il a grandi dans le village et a gravi le Cervin 150 fois. Un véritable géant. En cas d’urgence, l’hélicoptère ­atterrit dans son jardin, puis le conduit jusqu’aux montagnes, armé de ses crampons, de pitons et d’anneaux de corde. Selon lui, secourir des gens tombés au fond d’une crevasse représente le challenge le plus difficile à relever. « Les gens tombent dans une cuvette en forme THE RED BULLETIN


de V et restent coincés. Leur corps dégage de la chaleur et ils se fondent littéralement dans le glacier, comme enveloppés dans une armure de glace, et leur température corporelle commence à chuter. » Lorsqu’Air Zermatt réalise une opération de secours dans une crevasse, des générateurs sont transportés par hélicoptère jusque dans les montagnes. Les secouristes descendent en rappel au fond de la crevasse à l’aide d’une corde, puis ils libèrent les personnes prisonnières de la glace. Ils utilisent pour ce faire des perceuses à percussion Hilti achetées au « Casto » du coin, idéales pour ce type d’intervention. Des descentes en rappel de ce genre, Turner en réalise une quarantaine par an. Quelle a été sa mission la plus dangereuse à ce jour ? « C’était en 1999 sur le glacier du Théodule. Un snowboardeur avait fait une chute. J’ai entamé ma descente en rappel dans la crevasse, et j’ai remarqué

«  CE MÉTIER CHANGE

VOTRE VISION DE L’EXISTENCE » THE RED BULLETIN

qu’il y avait d’immenses stalactites de glace. Il aurait suffit que j’en effleure une pour que plusieurs tonnes de glace se détachent de la paroi. J’ai dû me faufiler entre elles, comme dans un labyrinthe. » Truffer a retrouvé l’homme inconscient à 85 mètres sous terre. « Sa tête avait heurté la paroi de la crevasse. C’est uniquement grâce aux traces de sang qu’il avait laissées derrière lui que j’ai pu le retrouver. » L’homme a survécu à sa chute. Il n’a j­ amais pris contact avec son sauveteur. « Ce métier change votre vision de l’existence. Les tracas du quotidien, c’est que dalle », conclut Truffer.

G

erold Biner, le directeur d’Air Zermatt, 51 ans, conduit des missions de secours aérien en haute montagne depuis 25 ans. Il exporte le ­savoir-faire suisse jusque dans les plus hautes montagnes de la planète. Air Zermatt forme des pilotes secouristes au Népal depuis 2010. Biner et son équipe ont dirigé les toutes premières sessions d’entraînement : sur YouTube, on le voit survoler l’Himalaya avec une bouteille d’oxygène sur le siège à ses côtés. « Les hélicos atteignent leurs limites au-delà de 6 000 mètres d’altitude »,

La mission la plus délicate de Tom ­Pfammatter (à g.) s’est déroulée au-­ dessus du glacier du Rhône en 2005. Le patron d’Air Zermatt Gerold Binder (à dr.) a r­ écupéré des corps sur l’Everest.

e­ xplique Biner. « L’air y est rare. La résistance exercée sur les pales des rotors est réduite. Quand vous atterrissez, vous ne pouvez pas redresser l’appareil en cas de problème. L’hélicoptère manque trop de puissance à cette hauteur. » Biner a mené des missions héliportées dans l’Himalaya, à une altitude de presque 7 000 mètres. Sur l’Everest, il a récupéré les corps sans vie de deux alpinistes au camp de base 2, à 6 500 mètres d’altitude. Il a aussi mis hors de danger cinq alpinistes chinois en les hélitreuillant sur le Dhaulagiri, la septième montagne la plus haute du monde. À Zermatt, quand Biner recrute de nouveaux pilotes secouristes, entre les mains desquelles il peut, en toute confiance, placer la vie de ses collègues, il leur pose systématiquement cette ­question : « Combien de fois vous êtesvous porté volontaire pour nettoyer la cuisine lors de votre dernier job ? » ­L’entraide inconditionnelle est essentielle aux secouristes, en toutes circonstances. air-zermatt.ch

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TEXTE : RÜDIGER STURM PHOTOS : ANDY GOTTS

ENTRETIEN AVEC DANIEL CR AIG

« ... JE ME FOUS DE CE QUE PENSE LE RESTE DU MONDE » LE COMÉDIEN ANGLAIS ANALYSE JAMES BOND : CE QUE VAUT 007 COMME MODÈLE, COMME HÉROS, ET POURQUOI IL SÉDUIT LES FEMMES.

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ANDY GOTTS/CAMERA PRESS/PICTUREDESK.COM


Ê

TRE JAMES BOND, ÇA FAIT DU BIEN. POUR DANIEL CRAIG DU MOINS, C’EST ­MANIFESTE  : UN ­SOURIRE RAYONNANT, LE PAS L ­ ÉGER, UNE POIGNÉE DE MAIN FERME. MAIS LE POUVOIR INSPIRANT DE LA « BOND ­ATTITUDE » A AUSSI SES LIMITES, CONCÈDE L’ACTEUR ANGLAIS DE 47 ANS. ­RENCONTRE À LONDRES, À L’HÔTEL ­CORINTHIA, À L’ISSUE DU TOURNAGE DE SPECTRE . 42

the red bulletin : Que peut nous ­apprendre James Bond de la vie ? daniel craig : (Il réfléchit brièvement.) Rien. Mais Daniel Craig, James Bond est un des héros les plus légendaires de tous les temps. Il doit forcément inspirer les gens d’une manière ou d’une autre. Ne survendons pas ces films comme s’il s’agissait d’expériences qui allaient révolutionner nos vies. Bond est ce qu’il fait. Bond est imperturbable, Bond est déterminé. C’est simple, et c’est bien. Imperturbable, déterminé : ça vaut ­aussi pour vous ? Quand je tourne un film, oui. Malheureusement, ça veut dire que je dois mettre ma vie privée entre parenthèses. Mais j’ai une famille très compréhensive, qui sait que mon travail accapare toute mon existence. Votre genou est en mesure de le confirmer. Vous vous êtes fait une blessure au genou pendant le tournage de Spectre. Je parie que ça vous a rendu vert de rage de ne rien pouvoir faire. Un peu, oui, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que ça faisait deux ans qu’on travaillait d’arrache-pied sur ce film quand c’est arrivé. En fait, je ne pensais pas à mon genou, mais au temps que nous coûterait ma blessure. Mais après quelques jours, je voyais aussi le côté ­positif de la situation. C’était l’occasion d’utiliser ce temps pour m’entraîner. ­Renforcer ma musculature afin de protéger mon genou. Ça a très bien fonctionné. À la fin du tournage, je n’étais pas aussi fatigué que lors du dernier James Bond, où j’avais vraiment fini sur les rotules. Aujourd’hui je me sens vraiment très bien. Faisons un petit tour dans les coulisses du tournage d’un James Bond. La gestion du temps est-elle vraiment l’aspect le plus important ? Le temps en général. Tout doit se dérouler parfaitement, c’est pourquoi on prépare les opérations de tournage plusieurs années avant. Cette fois, je me suis même impliqué dans le script. Et trois mois avant le début du tournage j’ai fréquenté la salle de sport 5-6 jours par semaine. Pendant le tournage, j’ai suivi un régime, pour prévenir les maladies et les blessures. Malgré tout, on n’est jamais à l’abri d’un imprévu, comme on a pu le constater. Mais c’est comme ça, on n’y peut rien. Quand, pendant une scène, tu cours à ­travers une pièce 30 fois de suite en

t­ ’efforçant d’avoir l’air à l’aise, c’est là que tu te blesses bêtement. Comme tout le monde sait, vous en ­imposez physiquement. Votre corps est-il vraiment si important ? C’est une question d’esthétique. Et mes producteurs se débrouillent pour que je tombe la chemise assez souvent. Comment expliquez-vous la fascination James Bond ? L’une des principales raisons est sans doute qu’il s­ ymbolise l’éternelle lutte du bien contre le mal. Il est d’ailleurs utile que le mal soit ­brillamment incarné dans un film. Vous est-il arrivé de rencontrer des ­méchants dans la réalité, dont vous pensiez qu’ils pourraient jouer dans un James Bond ? Le méchant est sadique. Et j’espère que cette espèce est plutôt rare. Mais j’ai déjà rencontré quelques gens terrifiants dans ma vie. Vraiment terrifiants même. S’ils étaient méchants, ça, c’est difficile à dire. Les gens qui sont particulièrement méchants ne le montrent pas forcément. Vous voulez bien nous révéler quelles sont les personnes dont vous avez ­particulièrement peur  ? Non. Je ne le ferai pas. Ils peuvent me ­retrouver. Ils savent où j’habite. Je ne plaisante pas. Changeons de sujet. James Bond est-il un modèle ? Mes modèles sont des hommes qui ont une boussole morale. Des gens qui ont des convictions et qui s’y tiennent. Des grands journalistes, des auteurs, des ­artistes. Vous savez, un des plus grands problèmes de notre temps et de notre culture, c’est la conscience qu’ont les gens d’eux-mêmes. La question est : « qui suisje ? », et non plus : « qu’est-ce que je fais ? ». Pendant ma jeunesse, seul comptait le travail, les accomplissements. La conscience de soi est l’ennemie de la créativité. Dès que tu te mets à penser à toi et rien qu’à toi, tu cesses de construire quelque chose. Ton ego entre en scène. Mais sans conscience de soi, il n’y a plus de volonté ? Ce dont je parle, c’est de la différence entre la conscience de soi et la conscience de ce qu’on fait. Tous les grands artistes sont ­restés fidèles à leurs convictions, toute leur vie, que ce soit Picasso ou Francis Bacon. Ils s’en foutaient de ce que le reste du monde pensait d’eux : ils assumaient ce qu’ils faisaient. J’admire une telle attitude, parce qu’elle demande une vraie force. THE RED BULLETIN


DANIEL CRAIG ALIAS JAMES BOND DANS SPECTRE . ­D ISCIPLINE EXTRÊME LORS DU TOURNAGE, ENTRAÎNEMENT ET RÉGIME COMPRIS.

SONY PICTURES RELEASING GMBH (3)

DANIEL CRAIG SUR LA DIFFÉRENCE ENTRE CONSCIENCE DE SOI ET CONVICTION : « LA CONSCIENCE DE SOI EST L’ENNEMIE DE LA CRÉATIVITÉ. DÈS QUE TU TE METS À PENSER À TOI ET RIEN QU’À TOI, TU CESSES DE CONSTRUIRE QUELQUE CHOSE. TON EGO ENTRE EN SCÈNE. »



« NE CONFONDEZ PAS MODÈLE ET ­HÉROS. MES HÉROS SONT MES GRANDS-PÈRES. ILS ONT COMBATTU LORS DE LA ­SECONDE GUERRE MONDIALE, L’UN EN ALLEMAGNE, L’AUTRE AVEC LA ROYAL AIR FORCE EN SIBÉRIE. MES GRANDS-PÈRES ­DÉTESTAIENT PARLER DE CETTE TERRIBLE PÉRIODE. »

CRAIG SUR L’IMPERMANENCE DE SON ÈRE EN TANT QUE TITULAIRE DU RÔLE DE 007 « LA QUESTION EST : QU’EST-CE QUI EST PIRE ? QUITTER PRÉMATURÉMENT LA FÊTE OU FÊTER JUSQU’À SE RETROUVER SOUS LA TABLE, IVRE MORT ? »

Picasso et Bacon sont alors les grands héros de l’acteur qui incarne James Bond. Voilà qui sonne bien. Ne confondez pas modèle et héros. Mes héros sont mes grands-pères. Ils ont combattu lors la seconde guerre mondiale, l’un en Allemagne, l’autre avec la Royal Air Force en Sibérie. Mais je préfère ne pas m’attarder là-dessus. Mes grandspères détestaient parler de cette terrible période. Il faut respecter ça. Y a-t-il quelque chose qui vous plaise chez Bond ? Il peut être un gentleman. Parfois. Quelqu’un de très prévenant, qui ne laisse rien passer, et veille sur son entourage et sa famille. Qui tient la porte aux gens… à tout le monde, et pas qu’aux femmes. À propos de femmes... beaucoup d’hommes admirent secrètement Bond pour son art de les séduire. Ne l’oublions pas : en réalité, Bond méprise les femmes. C’est avant tout pour cette raison que certaines se sentent attirées par lui, parce qu’il incarne le danger et ne reste jamais longtemps avec elles. ... et vous ? Lui ressemblez-vous ? Eh bien, je suis marié depuis quatre ans. Dans les derniers épisodes, Bond s’est pourtant montré assez galant… Parce qu’on l’a entouré de personnages ­féminins suffisamment forts pour le ­remettre à sa place. Cette fois, vous êtes allé encore plus loin : il cède même au charme d’une femme plus âgée. Vous voulez dire, une femme de son âge. Au nom du ciel, on parle là de Monica Bellucci. Tu peux vraiment t’estimer heureux quand quelqu’un comme elle accepte de jouer une James Bond girl. Il y a encore une épreuve qui vous ­attend, vous personnellement, en tant que titulaire du rôle de James Bond... C’est-à-dire ? Vous devez à James Bond les plus gros succès de votre carrière. Mais vous ­devez encore décider quand vous passerez le relais à votre successeur. En effet. La question est toujours la même : qu’est-ce qui est pire ? Quitter ­prématurément la fête, ou fêter jusqu’à se retrouver sous la table, ivre mort ? Et donc ? Je n’ai pas encore la réponse. Mon besoin du moment, c’est d’arrêter de travailler, de me détendre et de revenir à ma vie normale. Mais c’est naturel. C’est tout simplement horrible de ne pas voir sa ­famille pendant des semaines. Et aujourd’hui, il y a une chose que je trouve bien plus excitante que de jouer James Bond : rentrer à la maison. 007.com


SANS SES ADVERSAIRES ET SES BEAUTÉS, JAMES NE SERAIT PAS BOND. TROIS D’ENTRE EUX NOUS PARLENT DE LEUR VIE...

007 DANS LA LIGNE DE MI R E DE

S E Y D O U X, LÉA

T

he red bulletin : Certains de vos parents sont de gros bonnets de l’industrie française du cinéma. Et vous êtes devenue star de cinéma. Avez-vous profité de votre position avantageuse ? léa seydoux : Non. J’ai toujours suivi mon propre chemin. J’ai choisi moi-même de devenir actrice. Et je n’ai profité d’aucun privilège. D’où vous est venue l’envie de devenir actrice ? J’étais une marginale, tou-

jours solitaire. Enfant, les autres me taquinaient parce que j’étais mal habillée. Plus tard, à 18 ans, j’ai commencé à me chercher. Un de mes amis était acteur et je trouvais cette vie fantastique. J’ai donc décidé de tenter ma chance. Bien que j’étais terrorisée. Pourquoi ? Parce que tout me fait peur. Je déteste prendre l’avion. J’ai peur du vide. Nous avons tourné une partie du film Bond dans le désert marocain et j’étais totalement paniquée parce qu’il n’y avait autour de nous rien d’autre que le

vide et la canicule. Et que pensez-vous que le vide et la canicule me font ? Je vois… Bingo ! Mais, une actrice est constamment exposée à ce genre de situations. On dirait que vous vous êtes trompée de métier. Au contraire. Quand je travaille, j’oublie mes phobies. Je vis l’instant présent. Être actrice ne se résume pas à jouer, il faut aussi passer des auditions, entretenir des contacts… Et c’est d’ailleurs la partie

MARCEL HARTMANN/CONTOUR BY GETTY IMAGES

Léa Seydoux était nerveuse et a bu une bière. Résultat : elle a raté son audition, oublié son texte. Et obtenu le rôle de la James Bond girl.


­ ifficile. Avant d’obtenir le d rôle dans Spectre, j’ai passé une audition avec le réalisateur, et j’étais tellement nerveuse que j’ai bu une bière juste avant. J’ai alors perdu le contrôle. J’ai oublié mon texte, je suis devenue toute rouge, et j’avais tellement honte que j’ai tout fichu par terre. Mais vous avez tout de même obtenu le rôle. Vous vous êtes enivrée pour devenir une James Bond girl ? Ce serait une bonne histoire, mais non, désolée, je n’avais même pas fini le verre. Le tournage s’est-il bien

SWEET SEYDOUXTION : L’ACTRICE FRANÇAISE FAIT TOURNER LA TÊTE À 007 DANS SPECTRE .

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­ assé, en dehors du désert, p bien entendu ? Loin de là. L’ascension des Alpes tyroliennes a été horrible, car j’ai peur du vide. Plus tard, j’ai dû faire des cascades, comme sauter de huit mètres de haut. De plus, j’étais nerveuse à l’idée de jouer en anglais et de tourner avec ­Daniel Craig avec qui je n’avais encore jamais travaillé. Mais c’est toujours pareil : dès que la caméra tourne, je vais toujours au bout des choses. N’avez-vous jamais pensé à exercer un métier moins stressant ? Jamais ! Certes, tout m’effraye, mais j’aime ça. Je suis en quelque sorte accro à cette peur. Car c’est un sentiment exceptionnel que celui d’outrepasser sa peur. Votre conseil à toutes les personnes rongées par des phobies ? Car tout le monde ne peut pas devenir acteur pour surmonter ses peurs. Mais chacun peut trouver une activité qui lui convient. L’important, c’est de croire en soi. N’ayez pas peur de la peur. À défaut, cherchez sa proximité. Voilà mon conseil. C’est extrêmement palpitant de se dépasser. Rien ne rend plus fort que de surmonter ses peurs. Vos peurs vous ont donc ­rendue forte  ? Oui. On peut le dire ainsi. Mes peurs m’ont appris que je suis la seule à qui je peux me fier pleinement. Pouvez-vous nous dévoiler une peur que vous n’arrivez pas à surmonter ? La phobie de l’avion. Il n’y a rien à faire. Avant d’embarquer, je prends toujours un Xanax. Entretiens : Rüdiger Sturm

Léa Seydoux dans La Belle et la Bête. En privé, elle lutte contre ses phobies – et en tire la force qui est le moteur de sa carrière.

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B AT I S TA, DAVE

Sextuple champion du monde de catch, il pourchasse James Bond et est en fait un grand timide. Dave Batista, ou Bautista, nous parle du combat livré pour percer.

VOILÀ À QUOI ­R ESSEMBLE UN HOMME TIMIDE. « LE CATCH M’AIDE », DÉCLARE DAVE ­BATISTA, LE ­M ÉCHANT DE JAMES BOND.

DAN MACMEDAN/CONTOUR BY GETTY IMAGES, A.P.L. ALLSTAR PICTURE LIBRARY/PATHE, PICTUREDESK.COM

T

he red bulletin : Monsieur Batista, êtes-vous accro à l’adrénaline ? dave batista : Pourquoi ? Vous avez la ­stature d’un guerrier cyborg, vous pourchassez 007 avec une Jaguar C-X 75… À vrai dire, je trouve mon personnage dans Spectre élégant et civilisé. Civilisé ? Et bien, j’étais par exemple extrêmement prudent avec la Jaguar. Pour ne surtout pas l’endommager. Vous êtes donc sextuple champion du monde de catch et du genre réservé. Intéressante combinaison. Je vais vous dire : quand j’étais catcheur, j’avais le trac quand je m’avançais vers le rideau. J’étais très timide. Pourquoi vous exposiez-vous ainsi alors ? Par désespoir. Le catch était ma dernière chance de faire quelque chose d’exceptionnel dans ma vie. J’ai grandi dans le ghetto de Washington DC, au milieu de la violence et du crime. J’étais un enfant à problèmes, en échec scolaire, à vingt ans, je bossais dans des night-clubs. Et j’y travaillerais encore si je n’avais pas eu mes deux enfants. Ils ont tout changé. C’est pour eux que j’ai appris à me battre pour un avenir stable. Dans quelle mesure ? Je me suis demandé dans quoi

je pourrais être réellement bon si je m’y consacrais pleinement. Et j’ai pensé au catch. Pourquoi le catch ? C’était une conséquence des expériences que j’ai faites au centre de fitness, mon refuge. Là, je n’étais pratiquement au contact que de personnes positives. Et je me sentais bien dans ma peau en faisant de l’haltérophilie. Je ne peux que le conseiller à tous : cherchez une activité pour laquelle vous aurez la passion d’être vraiment bon. Adonnez-vous à cette activité avec la plus grande cohérence et sortez de votre zone de confort. Quand est-ce que cela a fonctionné pour vous ? Quand avez-vous réussi à percer ? Le chemin a été long. Au début, j’étais un piètre catcheur. Mais je suis obstiné et j’ai appris à dépasser ma timidité. S’il le faut, je me ridiculise. Je prends des risques. Je veux accomplir des choses extraordinaires. Vous avez manifestement réussi. Vous êtes non seulement champion de catch, mais également star de cinéma. Oui, mais je suis encore paniqué à l’idée d’auditionner pour un rôle. J’ai le physique d’un gorille mais je veux être perçu tel que je suis vraiment : comme un acteur sérieux. Qui vous perçoit tel que vous êtes vraiment ? Ma mère, dans tous les cas. C’est d’ailleurs d’elle que je

tiens ma forte détermination et mon grand cœur. Et mon manager. Qui est aussi mon meilleur ami. À chaque fois que j’ai eu un rêve et que les autres pensaient qu’il était impossible, il était le seul à me dire : « Tu peux le faire ! »

Un grand timide en quête de reconnaissance : Dave Batista, alias « Drax le Destructeur » dans Les Gardiens de la Galaxie.


WA LT Z, CHRISTOPH

À 59 ans, Christoph Waltz a remporté deux Oscars. Dans Spectre, il mène la vie dure à 007. Et la vie dure, il sait ce que c’est.

T

he red bulletin : Quelle est la mission principale d’un méchant dans James Bond ? christoph waltz : Il permet à James Bond d’être un héros. Sans lui, il pourrait rester à la maison et profiter de la vie. C’est l’adversaire qui amorce le drame.

Y a-t-il également de tels adversaires dans la réalité ? En permanence. Mais les avis divergent. Ce serait insupportable si tout le monde était d’accord. C’est l’essence même de notre travail. Sinon, tout le monde pourrait le faire. Avec certains réalisateurs, le travail du détail est une épreuve pour les nerfs. Ils exigent de la précision. Ce sont eux les maîtres.

Christoph Waltz, monstre brillant dans Inglourious ­Basterds. C’est seulement depuis ce Tarantino qu’il dit avoir intégré le gratin du ciné.

BEN HASSETT/TRUNK ARCHIVE, A.P.L. ALLSTAR PICTURE LIBRARY/UNIVERSAL

WALTZ À PROPOS DE WALTZ : « JE SUIS UN ­PARTISAN DE LA PERSÉVÉRANCE. »

Avec quelle attitude parvient-on à ce niveau ? Il faut travailler correctement. Les gens ne pensent qu’au succès. Ils finissent par être déçus, car ce n’est simplement pas le bon objectif. La qualité prime ? La qualité a besoin d’une opportunité pour s’imposer. Sans elle, vous pouvez faire une croix sur la qualité. Cette opportunité, vous l’avez attendue longtemps semble-t-il... Mes premières années ont été du tonnerre, mais j’ai ensuite enchaîné de nombreux projets médiocres. Frustrants. Pourquoi vous êtes-vous accroché au métier d’acteur ? La question ne se pose pas lorsque l’on a des contraintes matérielles. Il faut persévérer. Et je suis un partisan convaincu de la persévérance, même au niveau le plus élevé. Des contraintes matérielles : une famille à nourrir ? Bien sûr. Quand je suis en Allemagne et que j’allume la télé, je vois ces choses innommables et des personnes prometteuses et talentueuses. Pourquoi s’infligent-elles cela ? Pour gagner leur vie. Comment êtes-vous parvenu à dépasser ce niveau ? Je suis un veinard. Au début de ma carrière, une productrice de Broadway m’a dit : « Quand je vous regarde, je sais que vous êtes un acteur fantastique. Mais les gens s’en fichent. Ce qui compte, c’est votre réseau et vos rencontres. » Il a fallu que j’attende Inglourious Basterds pour pouvoir rencontrer tout le monde. La seule chose qui aide : c’est de persévérer !


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Craig, Seydoux, Batista… les héros de SPECTRE Norman Reedus se livrent en survivra-t-il aux zombies exclusivité dans la nouvelle saison

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TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlon se met (presque) à nu

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SANS LES FEMMES, 007 NE SERAIT QU’UN NUMÉRO DANS UN ­COSTUME SUR MESURE. CE SONT SES COMPAGNES DE JEU QUI L’ANIMENT ET L ­ ’OCCUPENT. MAIS IL N’EST FIDÈLE QU’À LA REINE. Texte : Florian Wörgötter

LA BEAUTÉ ­T RAGIQUE Avec Skyfall (2012), c’est la huitième fois qu’une Française incarne une James Bond girl. Le personnage de Sévérine est interprétée par l’actrice Bérénice Marlohe. Provocatrice, elle interroge 007 : « Que savez-vous ­vraiment de la peur, Mister Bond? » Femme fatale aussi ­envoûtante que ­tragique, Séverine est trop belle pour ne pas être embrassée, mais pas assez intelligente pour survivre à la première moitié du film.

BOND

JOHN RUSSO/CORBIS OUTLINE

LES


L’UNIQUE Eva Green, alias Vesper Lynd, est l’une des rares à voir ce que cache le James Bond moderne sous sa carapace : une puce implantée et beaucoup de cœur. Dans Casino Royale (2006), l’adaptation cinématographique tardive du tout premier roman Bond, Daniel Craig aurait même mis l’agent secret au placard pour Vesper Lynd. Mais tout est allé de travers : sous la menace du chantage, elle lui ment et le vole, refuse son aide – et meurt. Les paroles touchantes de 007 après sa noyade, sous ses yeux :­ « ­Mission accomplie. La garce est morte. » Le cœur ne bat plus.

GIRLS

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LA VRAIE MÉCHANTE La tueuse du KGB Famke Janssen, Xenia Onatopp (1995), préfère tuer pendant ses ébats amoureux. Même Bond échappe de justesse à ses supplices mêlant ­domination glaciale et baisers torrides. Cependant, si 007 devait tirer sa ­révérence de lui-même, ce serait avec elle.

L’ÉPOUSE « Mon nom est Bond, Teresa Bond » – une seule aura pu le dire. Dans Au service secret de Sa Majesté (1969), Diana Rigg conduit George Lazenby jusqu’à l’autel. Alors que l’heureux couple part en lune de miel, il est victime de la circulation à gauche : la mauvaise Irma Bunt, l’assistante du méchant Blofeld, ignore que le conducteur d’une Aston Martin anglaise est toujours assis à droite. Sa balle touche la mauvaise tête.

LA COMPLEXE

JA M E S B ON D F U T M A R I É  : L A CON DU I T E À G AUCH E EU T R A ISON D E CE T T E U N ION

CORBIS (2), GETTY IMAGES (2)

Dans Le monde ne suffit pas (1997), Sophie Marceau joue Elektra King, la première super-méchante féminine dans un film de James Bond. Elle assouvit sa vengeance – après avoir été enlevée par des terroristes, rejetée par 007 et trahie par son père – en se faisant ­passer pour la fille inoffensive d’un millionnaire atteinte du syndrome de Stockholm – et trompe les méchants, Bond et elle-même à la fin.


LA PREMIÈRE Ursula Andress sort des vagues en 1962 dans le tout premier 007 (James Bond 007 contre Dr No) où elle incarne la magnifique Honey Ryder. Ses armes les plus affûtées : un couteau, un bikini blanc et cette outrageuse tendance à ignorer les règles. Vénus, déesse de l’amour, est personnifiée sous les formes de ­l’immortelle James Bond girl : ingénieuse, émancipée et tellement sexy.

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L’INGÉNUE Dans L’Homme au pistolet d’or (1974), Britt Ekland se plaît en bikini. Et même si la blonde à la moue boudeuse s’appelle Mary Goodnight, les nuits avec Roger Moore ne lui appartiennent pas toutes. Peu avant un acte d’amour, 007 enferme Mary dans sa garde-robe, car Maud Adams, la James Bond girl numéro 2, frappe à la porte. Tandis que l’une s’assoupit entre les vestons, Bond passe du bon temps avec l’autre. Mary Goodnight manque également de chance lorsque son postérieur appuie par mégarde sur un bouton rouge. Une île du Pacifique saute.

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ALLSTAR PICTURE LIBRARY/UNITED ARTISTS, CORBIS, THE KOBAL COLLECTION

LA JUDOKA

LA SAUVÉE

L’inventeur de James Bond, Ian Fleming, aimait donner des noms ludiques aux girls. Le plus sonore est porté par Honor Blackman dans Goldfinger (1964) : Pussy Galore. La pilote du méchant est la première rivale féminine qui met James Bond au tapis – à l’aide d’une prise de judo. Malgré sa soi-­ disant préférence pour les femmes, elle aussi, est évidemment impuissante au charme de Bond.

Maud Adams joue la James Bond girl numéro 2 dans L’Homme au pistolet d’or (1974) et, plus tard, en tant que numéro 1, la directrice du cirque et contrebandière de l’œuf Fabergé Octopussy dans le film éponyme (1983). Elle doit son surnom à son père qui étudie les poulpes. Comme tant d’autres vilaines filles dans l’univers de James Bond, 007 sauve son âme et la fait passer du côté des bons à la fin – ce qui se termine toujours au lit, d’une manière ou d’une autre.

PUSSY G A LOR E SER A I T L A SEU L E B O N D G IR L À M E T T R E 00 7 AU TA P IS ( DE J U DO)

L’INTRAITABLE À l’inverse de la plupart des James Bond girls, Halle Berry est déjà une star avant de devenir Giacinta « Jinx » Johnson. Sa première apparition légendaire dans Meurs un autre jour (2001) rend hommage au premier opus de James Bond : Halle Berry sort de l’eau en bikini comme Honey Ryder une quarantaine d’années plus tôt. Pour le réalisateur Lee ­Tamahori, l’hommage de l’actrice n’est pas assez sexy. Il le lui fait grassement savoir sur un plateau de télévision. Halle Berry riposte : pour avoir une pose aussi sexy, il aurait fallu qu’elle se fasse opérer. De plus, l’eau était gelée.


DANSEUSES DE CABARET BURLESQUE. CRACHEURS DE FEU. MILEY CYRUS CÂLINANT UN STRIP-TEASEUR DÉGUISÉ EN BÉBÉ... BIENVENUE AU CIRQUE LE SOIR À LONDRES. AVANT DE PÉNÉTRER DANS CE CLUB, TÂCHEZ DE LAISSER VOS I­ NHIBITIONS À L’ENTRÉE. TEXTE : FLORIAN OBKIRCHER

LE TEMPLE DE LA

DÉCADENCE


CIRQUE LE SOIR

Avec la montée des artistes sur scène à 1 heure du matin, le club se transforme en paradis pour freaks.

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D

e l’extérieur, le Cirque Le Soir passe inaperçu. Pas d’enseigne, pas d’inscription sur la porte métallique noire entre un ­restaurant chinois et un ­immeuble de bureaux. Il faut qu’il en soit ainsi, e ­ xplique Tom Burg, son boss. Car l’agitation nocturne qui règne à ­l’intérieur, déclare le cogérant du club, n’est pas pour la ­clientèle de passage ou les ­fêtards sensibles. Ceux qui entrent ici doivent savoir dans quoi ils s’embarquent : c’est le club de nuit le plus indécent et le plus déjanté de Londres. Un clown de 2,20 mètres accueille les invités dans un costume à rayures noires et blanches : « Bienvenue au pays des merveilles ». Une étroite descente d’escalier habillée de miroirs déformants mène à la salle principale. Là, deux cracheuses de feu à demi-nues se vautrent sur scène. À gauche, un Viking vêtu d’une cape en léopard s’enfonce une épée dans la gorge. De l’autre côté de la scène, une pom-pom girl barbue danse avec un bébé géant à la mine crispée. La serveuse recouverte de tatouages se tient en grand écart sur le bar dans des sous-vêtements racoleurs et tend des flûtes de champagne aux convives. Ses collègues se faufilent à travers la foule beuglante et dansante avec des seaux remplis de magnums de ­vodka. C’est un joyeux mélange entre le cabaret burlesque berlinois des années 1920 et Alice au pays des merveilles, entre le Studio 54 et le freak show de cirque. « C’est cette ambiance qui fait le charme du club, affirme Tom Burg. Chez nous, tout est possible – sauf de s’ennuyer. » Depuis son ouverture en 2009, le Cirque Le Soir a été élu trois fois meilleur club de nuit de la ville par le London Bar Awards. Leonardo DiCaprio, Nicole Scherziger et Rihanna font partie des habitués. Car chacun le sait : le club est un portail vers une autre réalité. Un monde parallèle de décadence où les visiteurs oublient leur quotidien et changent de personnalité. Six d’entre eux racontent cette transformation.

Selon le Guinness des records, la langue de Gordo Gamsby (à g.) est la plus forte du monde : elle a traîné une voiture sur 10 m de long.

cirquelesoir.com

LE GRAND GORDO GAMSBY, 30 ANS, ­AVALEUR D’ÉPÉE « Le moment que je préfère sur scène, c’est tout juste avant d’enfoncer la lame dans ma gorge, de m’accrocher le cylindre en hélium à la langue. C’est le moment où les spectateurs réalisent qu’il n’y a pas de tour de passe-passe. Ils crient, ferment les yeux – puis regardent de nouveau. Parce que mon spectacle excite leur fibre ­sadique et qu’ils ne comprennent pas ce qu’il se passe. Pourtant, la technique est très facile à ­expliquer : il faut apprendre à contrôler les muscles de l’œsophage. Cela demande des a­ nnées d’entraînement. Car quand l’épée est dans la gorge, il est trop tard pour appeler au secours. »


CYNTH ICORN, 24 ANS, ARTISTE DE PERFORMANCE « Le jour, je suis mannequin fétiche et gagne ma vie en fouettant des hommes. La nuit, je danse au CLS dans un costume en latex. Et bien que mon travail au club soit plus innocent que mes séances photo, je trouve que l’ambiance y est surréaliste : à mon retour en coulisses après ma performance, je tombe face à face avec un nain en train de masser deux pom-pom girls barbues. À côté, une danseuse du ventre astique sa ­mitrailleuse – comme s’il n’y avait rien de plus normal. Si les invités ont ici le sentiment de ­plonger dans un autre monde, pour ma part, je me sens entourée des miens au CLS. Ce club est le foyer des freaks comme moi. »

ALEX DE MORA (2), CIRQUE LE SOIR (6)

« UNE NUIT AU CLUB LE SOIR RESSEMBLE À UN RÊVE ÉTRANGE. LE LENDEMAIN, LES MARQUES DE COUP DE FOUET SUR LE BRAS NE MENTENT PAS. TOUT ÉTAIT RÉEL»

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NATALIE (À G.), 24 ANS, COMPTABLE « Cinq jours par semaine, je travaille dans un ­bureau à espace ouvert barbant en attendant ­fébrilement ce moment : la nuit de vendredi à ­samedi, lorsque débutent les intermèdes du CLS et que le club se transforme en un Disneyland pour adultes. Des danseuses bondage donnent des coups de fouet dans le public et des nonnes à demi-nues crachent des flammes qui te frôlent le visage. Même les habitués ne savent pas à quoi s’attendre. Une nuit au CLS ressemble à un rêve étrange : vous n’avez aucune emprise et vous vous réveillez le lendemain matin, déconcerté. Les marques de coups de fouet sur le bras ne mentent pas : tout était bien réel. »

LES PEOPLE SE SENTENT À L’AISE AU CIRQUE LE SOIR PARCE QU’ILS ­N ’ATTIRENT PAS L’ATTENTION PARMI TOUS CES OISEAUX DE NUIT RARES

Dans la salle du fond, les invités peuvent barboter dans la piscine à balles (en h.), jouer au bière-pong et se faire prédire l’avenir par un automate de fête foraine.

TOMMY, 26 ANS, VISAGISTE « Depuis que j’ai découvert le CLS il y a trois ans, je suis un habitué. Le club rend accro. Parce que tu y découvres constamment de nouvelles ­facettes de ta personnalité. Avant de fréquenter le CLS, je n’aurais jamais pensé m’éclater en ­dansant sur un bar pendant que quatre serpents me remontent le long du corps. J’ai commencé à travailler au club il y a un an : l’innocent étudiant en littérature venu de sa campagne est devenu le visagiste du club le plus déjanté de Londres. Dans mon coin maquillage, j’offre une nouvelle identité aux invités pour la nuit. Un masque avec du mascara fluorescent et des paillettes derrière lequel ils peuvent oublier leur quotidien. »


Les stars américaines de la house LMFAO ­ (à d.) sont des ­habitués du club ­depuis son ouverture.

SHAHARA, 30 ANS, CHARMEUSE DE SERPENTS « Lorsque je déambule dans le club avec mes ­serpents autour du cou, certains convives ­paniquent et prennent la fuite. Notamment lorsque j’exhibe mon python albinos Shiva – quatre mètres de long, 48 kilos. Mais la plupart des visiteurs sont curieux et veulent prendre des photos avec lui. Même ceux qui ont habituellement peur des serpents. Pourquoi ? Parce qu’en entrant dans le club, les convives cherchent de nouvelles expériences. Un peu comme s’ils laissaient leurs craintes et leurs inhibitions au vestiaire avec leur manteau. C’est d’ailleurs ­également le cas de Lindsay Lohan : folle de ­Shiva, elle demande une audience privée de 20 minutes avec lui à chacune de ses visites. »

TOM, 32 ANS, DIRECTEUR DU CIRQUE

ALEX DE MORA (4), CIRQUE LE SOIR (5)

« Lorsque j’ai ouvert le club avec des amis il y a six ans, nous voulions créer un lieu entre le cirque et le club. Pour les danseurs qui attendent d’une soirée davantage que des boissons et de la musique. Et pour les artistes dont les spectacles sont trop extrêmes pour d’autres clubs. En tant que directeur du cirque, je m’occupe du bien-être des invités. Des célébrités comme Kanye West et Rihanna viennent régulièrement chez nous parce qu’elles savent qu’elles peuvent se lâcher même sans gardes du corps. Miley Cyrus sait que chez nous elle peut faire un câlin à un danseur portant un masque de bébé sans être photographiée. Parce que nous assurons une réelle intimité aux célébrités – et parce qu’elles n’attirent de toute façon pas l’attention au milieu des drag-queens et autres oiseaux rares. »

En pleine expansion : depuis 2013, le club possède des f­ iliales à Shanghai et Dubaï.

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HÉROS

« FUCK LA P­ ERFECTION ! » DAN AUERBACH Il exècre l’industrie musicale.

Ça ne l’a pas empêché de devenir une star avec les Black Keys. Pourquoi ? Il nous l’explique.

the red bulletin : Le ­dernier album des Black Keys, Turn Blue, est monté en tête des charts américains l’année dernière. C ­ omment réagit-on à ça quand on n’en a rien à faire du succès ? dan auerbach : (rires) Ça fait plaisir quand même. Mais ça ne change rien. Si je fais de la musique, ce n’est pas pour la gloire. Les remises de prix comme les Grammy Awards, ce n’est pas du tout mon truc. Si l’on se fie aux spécialistes des tendances, votre musique saturée aux accents de blues ne devrait pas avoir beaucoup de succès. Pas du tout dans l’air du temps. Nos albums sont une réaction à ce qui se passe actuellement dans l’industrie musicale. Tout est restylé, calculé et 64

affreusement lissé. Notre succès, c’est la preuve qu’il y a encore des gens qui veulent de la musique faite par de vrais musiciens. Des musiciens qui jouent avec leurs tripes et qui se donnent à fond. Rock’n’roll ne rime donc pas avec perfection ? Moi-même, je suis tout sauf un virtuose. Je ne sais même pas lire une partition. Et Pat, mon acolyte, est un mauvais batteur – d’un point de vue technique. Mais on compense en se donnant à fond. Et c’est ça que je veux dire :

nous devenaient rapidement riches et célèbres, nous, on a pris notre temps. On a été fauchés pendant un sacré bon moment. Ça n’a pas toujours été facile, mais ça nous a beaucoup appris. Un travail de longue haleine, ça paie toujours. Comment faites-vous pour rester en forme ? En tournée, l’essentiel c’est de bien manger. Donc, tous les jours, je mange un pho, une soupe de nouilles vietnamienne. Contrairement à la nourriture chinoise, par exemple, qui est cuisinée une fois, puis réchauffée ensuite, le pho est toujours préparé le jour même, donc toujours frais.

« D’AUTRES GROUPES DEVENAIENT RAPIDEMENT CÉLÈBRES. ON A PRIS NOTRE TEMPS, ON A ÉTÉ FAUCHÉS UN SACRÉ BON MOMENT » fuck la perfection ! Il faut s’éclater dans ce qu’on fait. Mais en contrôlant toujours tout. C’est bien plus important que de sortir des trucs toujours impeccables ou de suivre les règles de l’industrie musicale. En fait, la musique d’aujourd’hui, c’est souvent chiant et c’est un peu toujours la même chose. On s’oppose farouchement à tout ça. Un appel à la révolution ? Exactement. Imitez-nous ! Ne faites pas confiance à quelqu’un qui vous conseille

cien aujourd’hui, est-ce que vous laisseriez tomber face à de telles perspectives ? Non. Un véritable artiste n’a pas de plan B. Il travaille sans relâche. Avec les Black Keys, on a passé toute notre carrière soit en tournée, soit en studio. On ne connaît rien d’autre. Comment tenez-vous ce rythme, depuis 14 ans ? On n’y a jamais réfléchi, on s’est simplement contentés d’avancer. Pendant que d’autres groupes qui ont commencé en même temps que

Voilà qui semble raisonnable pour une star du rock. Bien manger, c’est la base de tout. Si tu ne te nourris que de fastfood, ça ne te fera pas du bien. Et ça pèsera aussi sur ta créativité, ton dynamisme – et sur ta voix en tournée. Les stars du rock aussi devraient s’enfoncer ce bon vieux ­proverbe dans le crâne : on est ce que l’on mange. Marcel Anders er

Yours, Dreamily, 1 album de The Arcs, projet solo de Dan Auerbach. THE RED BULLETIN

ALYSSE GAFKJEN

D

an Auerbach a remporté sept Grammy Awards et vendu plus de deux millions ­d’albums avec The Black Keys, le duo américain blues rock dont il fait partie. Pas mal comme bilan, surtout pour quelqu’un qui ignore ­délibérément les codes de ­l’industrie musicale.

de respecter les règles. Et cette attitude se voit aussi dans votre décision de ne pas proposer vos albums sur des services comme Spotify. Même si pour certains, c’est l’avenir de la musique. Le problème avec les plateformes de streaming, c’est que c’est surtout aux intermédiaires de l’industrie musicale qu’elles font gagner de l’argent, pas aux musiciens. Quand ta chanson est écoutée 100 000 fois sur Spotify, en tant qu’artiste, tu gagnes 12 €. Je ne trouve pas ça normal. Les services de streaming font croire aux gens que la musique, c’est gratos. Si vous étiez un jeune musi-


Dan Auerbach, 36 ans, amateur de soupe : « Aux stars du rock, mettez-vous ça dans le crâne : on est ce que l’on mange ! »


Pour Gary Clark Jr, 31 ans, les cours de musique ne servent à rien.

« GEEK ET FIER DE L’ÊTRE » SEAN MURRAY Avec No Man’s Sky, le concepteur

S « OUBLIEZ LES LIVRES D’ÉCOLE ! » GARY CLARK JR Il est, selon Eric Clapton, le meil-

leur guitariste de sa génération. Et ce malgré, ou plutôt grâce à sa méconnaissance du solfège.

the red bulletin : C’est vrai que vous n’avez jamais pris de cours de musique ? gary clark jr : Oui, dès l’âge de 12 ans, j’ai été mon propre professeur de guitare. Je ne sais toujours pas lire les notes. Vous le ressentez comme un manque ? Non. Je pense que la formation classique peut être un obstacle sur la voie de la créativité. Oublie les livres d’école ! Les règles t’empêchent de développer ta propre signature. J’ai refusé une bourse d’études. Je savais que ce n’était pas mon chemin. Comment avez-vous trouvé votre style ? C’est quand vous vous lancez des défis que vous apprenez le plus dans la vie. Quand j’étais ado, au lieu de bosser la théorie à la maison, je prenais ma guitare et partais jammer sur scène dans les clubs, avec des vétérans du blues. Au début, je les faisais sourire, mais les spotlights m’ont donné la motivation pour devenir meilleur.  Florian Obkircher Nouvel album : The Story Of Sonny Boy Slim ; garyclarkjr.com

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ean Murray grandit dans le ranch familial au cœur de l’outback australien. La nuit, il rêve d’odyssée de l’espace en admirant la voûte céleste. Aujourd’hui âgé de 34 ans, c’est lui, qui suscite l’admiration. Des stars comme Stephen ­Spielberg et Kanye West le sollicitent pour découvrir son jeu No Man’s Sky, une épopée hors normes à travers une ­galaxie de 18 quintillions (1830) de planètes. Réalisée par s­ eulement quatre membres de Hello Games, ­label indépendant de Murray basé à Guildford dans le ­Surrey (Angleterre), sa ­production n’a pas été un jeu d’enfant : inondation des ­locaux, nuits blanches et une attente énorme de millions de joueurs à travers le monde.

the red bulletin : No Man’s Sky a nécessité trois ans de travail. Que représente ce projet pour vous ? sean murray : Enfant, je rêvais d’aller dans l’espace et m’imaginais débarquer dans des mondes étranges. Ce jeu est une manière de réaliser ces rêves et est aussi un exutoire pour compenser mon destin avorté d’astronaute. En quoi consiste le principal attrait de No Man Sky’s ? Notre soleil se sera éteint avant que vous n’ayez eu le temps de découvrir toutes les planètes du jeu ! Nous offrons une expérience. Nous ne savons pas si les joueurs se cantonneront à une zone

où s’ils s’aventureront dans toute la galaxie. J’aime l’idée qu’ils puissent s’exprimer librement au lieu de suivre un scénario prédéfini. En juin dernier, votre stand au salon de jeux E3 à L.A. a pris des allures de soirée VIP. Que s’est-il passé ? C’était dingue. L’équipe de production de Stephen ­Spielberg nous contacte pour nous dire qu’il est dans le coin et aimerait voir le jeu. Puis c’est au tour de Kanye West de nous solliciter, manque de bol pour lui, Elon Tusk (milliardaire et patron de la compagnie aérospatiale SpaceX, ndlr) nous avait déjà invité à visiter son unité de fabrication de fusées. Finalement ce n’est pas si ringard de travailler dans l’industrie du jeu vidéo ? Mes amis me taquinent à ce sujet. Pendant longtemps, je n’ai pas assumé le fait d’être un mordu de jeux mais à présent je suis plutôt fier d’être catalogué comme geek. La production du jeu a connu pas mal d’embûches. Comment l’équipe les a-telle vécues ? En 2013, à Noël, une inondation frappait nos locaux, anéantissant tout le matériel et notre travail. Avec le recul, le souvenir que nous en gardons est positif. L’épreuve nous a rapprochés. On aimerait être riche et avoir plus d’employés, mais la plupart du temps, je suis heureux de collaborer avec une équipe restreinte et dévouée. Nous sommes là les uns pour les autres. Graeme Lennox hellogames.org THE RED BULLETIN

FRANK MADDOCKS, HARRY BORDEN

de jeux vidéo réalise ses rêves d’enfance et a ­ ttire au passage des célébrités parmi ses fans.


Sean Murray et ses potes ont inventé un jeu vidéo cosmique qui séduit les stars, de Spielberg à Kanye.


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LA RIVIÈRE Une sortie d’un genre nouveau : chez lui en Autriche, le pro Dominik Hernler explore des spots a priori inadaptés au wakeboard. Son ­astuce ? Un treuil mobile. « Barrage, lac ou centrale hydro-­ électrique sont alors autant de terrains de jeu », jubile le jeune homme de 24 ans. « Première étape, la rivière Krems près de ­Neuhofen. La corde me tracte sur une eau émeraude de toute ­beauté. Il vaut mieux éviter de faire une chute, la profondeur d’eau ­n’excédant pas un mètre. De quoi pimenter l’expérience. »

À SA FAÇON

TAKE 5 : UN RIDE FOU EN CINQ PHOTOS

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SUIVEZ L’AUTRICHIEN DOMINIK HERNLER ET SON WAKEBOARD, À LA DÉCOUVERTE DE SPOTS POUR LE MOINS SURPRENANTS. TEXTE : AREK PIATEK PHOTOS : SAM STRAUSS/RED BULL CONTENT POOL


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LA DIGUE « Ce que j’aime avec les barrages, ce sont les chutes d’eau artificielles. Je les utilise comme passerelles entre les bassins. À Salzbourg, les chutes de cette digue font plus de trois mètres de haut. Un pilier en béton me sert de rampe de lancement pour exécuter ce nose tap backside 180°, une demi-rotation avec atterrissage de dos sur une eau à hauteur d’épaule. Simplement génial ! »


« AVEC UN TREUIL, LES SPOTS LES PLUS IMPROBABLES DEVIENNENT ACCESSIBLES »

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LE TREUIL « Avec un treuil mobile, le rider a plus de liberté que lorsqu’il est tracté par un bateau ou un téléski. Les spots les plus improbables deviennent alors accessibles. J’ai réalisé des wall rides sur le mur en béton d’une centrale hydroélectrique et un saut de six mètres dans un vieux barrage. Le seul souci avec un treuil électrique, c’est qu’il faut se trimbaler une batterie de voiture. »

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AU-DESSUS DE CETTE ZONE DE DANGER, IL VAUT MIEUX ÉVITER DE FAIRE UNE CHUTE

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THE RED BULLETIN


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LES GALETS

« La photo semble anodine à première vue, pourtant c’est le moment le plus chaud du raid. Après un saut sur la digue de la rivière Steinbach, je file vers la rive à 25 km/h. Le problème, c’est que je lâche le treuil un peu tard. Le sillage laissé par la planche donne une idée de la vitesse à laquelle j’aborde la terre ferme. La glisse sur les galets se prolonge sur 15 mètres. Ouf ! Je vais bien. La planche ­nettement moins. » redbull.com

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LES ROCHERS « Le spot : Spittal an der Drau, en Carinthie. Je tente cette cascade uniquement parce que je connais parfaitement l’endroit : je survole l’étranglement de la rivière en empruntant ce tremplin bricolé par mes soins. Le treuil est réglé à vitesse maximale. Les rochers rendent la zone très dangereuse. Une chute serait ­fatale. Mais grâce à la vitesse, j’atterris en toute sécurité trois mètres plus loin dans une eau glacée, mais profonde. »

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Vos artistes préférés partagent leurs coups de cœur musicaux : Headphone Highlights sur rbmaradio.com *Morceaux sélectionnés avec soin.

La sélection musicale la plus excitante du web.

Red Bull France SASU, RCS Paris 502 914 658


À voir, à vivre, à faire…

AC T I O N   ! VOYAGES

DE L’ESPACE

Profitez d’une expérience interstellaire… sur Terre !

THOMAS RUSCH

Envie de flotter presque comme dans l’espace ? Rendez-vous à Star City, près de Moscou ! Pour la modique somme de 12 500 euros, vous pourrez suivre un entraînement de cosmonaute. Au sol : vous évoluerez en effet dans 12 millions de litres d’eau…

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VOYAGES

MATOS

CULTURE

MOTEURS

AGENDA

ET SI… 75


VOYAGES La combinaison Orlan sert lors de vraies missions.

Moscou, Russie Moscou Se la jouer comme un cosmonaute ? Rendez-vous sur space-affairs.com

Dans le Centre d’Entraînement des cosmonautes Youri Gagarine, qui n’est plus top secret mais reste sous haute surveillance, aux abords de la capitale russe, l’Hydrolab est un immense réservoir d’eau de flottabilité nulle, qui compense la force de gravité amenant les objets (ou êtres humains) à couler ou à remonter à la surface. Le seul dispositif capable de simuler efficacement l’apesanteur sur Terre pendant des périodes prolongées. « Cela ressemble beaucoup à l’apesanteur dans l’espace », explique Andreas ­Bergweiler, chef des opérations et directeur de mission chez Space Affairs, agence qui organise des ateliers de formation sur le site. « Dans l’espace, vous vous trouvez dans le vide et vous n’êtes soumis à aucune atmosphère. Dans le simulateur, une gigantesque masse d’eau vous entoure, mais vos mouvements sont exactement les mêmes. » Tout d’abord, vous enfilez une véritable combinaison spatiale Orlan avant d’être

Aussi bien Partir à ­l’assaut Le musée des blindés de Koubinka se trouve à l’ouest de Moscou, vous y apprendrez à copiloter un tank lors de simulations en forêt et en ville. Ou à lancer des obus. bestrussiantour.com/ military/tankrides

La centrifugeuse de Star City, on y teste la force G.

Opter pour la grimpette

CONSEIL DU PRO

« MIEUX VAUT NE PAS ÊTRE DU GENRE CLAUSTROPHOBE, EXPLIQUE ANDREAS BERGWEILER. IL FAUT INSPIRER BIEN ­PROFONDÉMENT. CONTRÔLEZ CORPS ET ESPRIT AVANT DE VOUS LANCER. » Une sortie simulée sur le module de service Zvezda.

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PLANS RUSSES

immergé dans le bassin et guidé vers les répliques en taille réelle du module de service Zvezda de la Station spatiale internationale et de la navette Soyouz. Une fois arrivé, vous êtes connecté à une alimentation en oxygène et mis en communication avec le mission control, avant d’exécuter de véritables travaux de maintenance à l’extérieur du module. Et là, c’est comme si vous vous retrouviez dans l’espace. Un faux mouvement et vous voilà perdu au fin fond de la galaxie… enfin, de cet énorme réservoir. Pour participer à l’atelier, les personnes intéressées doivent fournir un certificat de plongée PADI, un certificat médical d’aptitude et un visa touristique pour la Russie, mais aussi faire preuve de bonnes capacités physiques et psychologiques. L’entraînement des cosmonautes sous l’eau est à la fois amusant et exténuant : cette imposante combinaison mettra à l’épreuve votre force physique, tandis que les sessions organisées, qui peuvent durer jusqu’à sept heures, éprouveront votre résistance et votre endurance. Il est recommandé de suivre un entraînement cardio intense au préalable. Et lorsque vous suivez les traces de Gagarine, vous embarquez pour une aventure sans pareille.

BigWall, premier site d’escalade en salle de Moscou, propose de nombreux murs et blocs à 20 min à peine de la place Rouge. Des cours d’escalade en tête sont également organisés pour vous ­aider à passer au ­niveau supérieur. bigwallsport.ru/eng

Prendre de la hauteur Le wakeboard n’est pas le premier sport qui vient à l’esprit quand on est à Moscou. Mais après une petite balade de 16 km au Malibu Wakeboard & Wakesurf Club de la Moskova, vous serez un boss. wakesurf.ru

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THOMAS RUSCH (3), PICTUREDESK, GETTY IMAGES, MAREK SVANCARA/RED BULL CONTENT POOL

ACTION


ACTION

MATOS

MISSION PERFORMANCE Glissez-vous dans la peau d’un agent secret grâce à cet équipement aux lignes élégamment épurées.

Lunettes connectées Recon Jet Solaires hautes performances, elles sont dotées d’un GPS et d’un affichage intégré pour les données de tous vos équipements et de votre smartphone. reconinstruments.com

Non seulement la caméra des lunettes Recon Jet capture photos et vidéos, mais sa lentille sert également de viseur.

Moniteur corporel Tanita

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Caméra Netatmo Welcome

Plus fin que jamais, le modèle BC-350 Ironman synthétise toutes vos données physiques, de la masse musculaire à la masse grasse, et évalue votre constitution physique.  tanita.eu

Transportez vos données grâce à ces boutons de manchette uniques, plaqués rhodium avec motif diamant Tateossian, qui intègrent tous deux une clé USB de 2 Go.  tateossian.com

Loin de chez vous ? Cette caméra inclut une fonction de reconnaissance faciale : elle vous informe (sur smartphone) dès que vos proches sont de retour et alerte en cas d’intrusion.  netatmo.com

Oreillette Jawbone ERA

Smartportefeuille Wocket

Apple Watch Edition

Vous devez passer un appel important dans un lieu bondé ? Cette oreillette Bluetooth NoiseAssassin 4.0 de qualité militaire élimine tous les bruits de fond.  jawbone.com

Cet appareil stocke une version électronique de toutes vos cartes bancaires et génère une carte physique à usage unique, à code PIN. Côté sécurité, il recourt à la biométrie.  wocketwallet.com

La dernière-née d’Apple offre une mise à niveau de l’OS et des fonctionnalités inédites. Le modèle Edition haut de gamme, avec boîtier en or 18 carats ultrarésistant, est un must.  apple.com

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ACTION

CULTURE

Johnny Depp, à droite, grimé en mauvais garçon.

ÇA VA SAIGNER

Voici de quoi assouvir vos pulsions musclées.

FILM Le pont des espions Dans les salles le 2 décembre, ce film signé Steven Spielberg(Lincoln, 2012), est un thriller en pleine guerre froide. Tom Hanks y incarne un avocat chargé de négocier la libération d’un espion américain présumé capturé par les Soviétiques. bridgeofspies.com

CINÉ

DU RIFIFI À BOSTON

Scott Cooper a fait tourner Johnny Depp dans Strictly Criminal. Il y joue un mafieux irlandais allié au FBI pour éliminer le syndicat italien. The Red Bulletin : Pourquoi avez-vous choisi Johnny Depp pour incarner James « Whitey » Bulger, ce caïd du crime ? Scott Cooper : Johnny a toujours aimé les films de gangsters et j’étais sûr qu’il y excellerait. Whitey est un personnage glacial et particulièrement antipathique, mais il a aussi quelque chose de très humain. Johnny a une telle présence qu’on peut lui proposer n’importe quel rôle. Je pense qu’il a réalisé une de ses performances les plus spectaculaires. Vous avez tourné tout le film à Boston. Était-ce si important ? C’était essentiel ! Je voulais que le public se retrouve dans l’univers du Boston des années 70-80. La communauté locale nous a supportés, car tout le monde a une histoire à raconter sur Whitey. Nous avons retrouvé les endroits où les événements marquants se sont produits, comme le cimetière de Bulger, sous le pont de la rivière où il jetait les corps de ses victimes. Cela a ajouté une tension et une dangerosité qui ont servi le film. Quel a été votre plus gros défi lors de ce tournage ? Nombre de bons films du cinéma US sont des polars (Le Parrain, Les Affranchis…). Il n’est pas facile de produire un film sur ce thème qui ne soit pas un dérivé. Les faits divers et les événements réels ne poussent pas les ­audiences, il faut écrire une histoire qui, dans ses dimensions psychologique et émotionnelle, soit aussi proche que possible de la réalité. Strictly Criminal en salles le 25 novembre.

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IL REMET ÇA Strictly Criminal n’est pas le premier film de gangster de Depp. Donnie Brasco (1997) Il incarne J. D. Pistone, agent du FBI un peu trop infiltré dans la pègre. Blow (2001) Il y joue Georg Jung, petit revendeur devenu ponte du trafic de cocaïne. Public Enemies (2009) Il est John Dillinger (photo), un des gangsters US les plus célèbres.

JEU VIDÉO Call Of Duty: Black Ops III Le 3e opus de la série COD prend définitivement pied dans le futur, en 2065, en faisant le pari que les super soldats dirigeront le champ de bataille et que la technologie servira à la conquête de la planète. Dispo sur PS4, Xbox One et PC à partir du 6 nov. callofduty.com

TÉLÉ The Last Panthers Série autour d’un vol de diamants, en partie tournée à Marseille. ­Tahar Rahim y tient un rôle majeur aux côtés de Samantha Morton et John Hurt. L’idée originale vient du journaliste Jérôme Pierrat. Sur Sky Atlantic dès ­nov, et Canal+ dans la foulée. sky.com

THE RED BULLETIN


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© Eric Parker/Red Bull Content Pool

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Magazine distribué avec le quotidien chaque deuxième mercredi du mois. Dans la limite des stocks disponibles.

PRO CH A IN N U M ERO LE V EM BR E AV EC O N 11 AL VOTR E JOU RN


ACTION

CULTURE

LA PLAYLIST DURAN DURAN

MUSIQUE AU CŒUR Des scientifiques US se sont amusés à identifier les musiques les plus ­susceptibles de provoquer la chair de poule ou de vous émoustiller.

En 1984, le groupe Duran Duran connaît son apogée grâce au single The Reflex, au sommet de tous les charts. « Il nous restait un objectif, raconte le bassiste John Taylor. Écrire un titre pour James Bond. » Lors d’une soirée, le producteur Albert R. Broccoli cherche « quelqu’un de décent » pour le thème du prochain film. Bingo ! Le tube de Duran Duran, A View to a Kill (Dangereusement Vôtre) est à ce jour le plus vendu des thèmes de James Bond. Pour la sortie de leur 14e album, Paper Gods, Taylor évoque des titres qui ont inspiré leur contribution au mythe musical de 007.

Shirley Bassey

Shirley Bassey

Les diamants sont éternels

Goldfinger

« Nous avons écouté ce titre pace que nous voulions renouer avec la grande tradition des titres classiques de James Bond. Ce qui fait sa force, et celle des autres grands classiques, c’est l’emphase des instruments à cordes amenée par les arrangements de John Barry. Nous étions enchantés que Barry impose un orchestre de 60 musiciens sur notre titre, ce fut la cerise sur le gâteau. »

« Indéniablement le générique le plus riche de ce qui fait un James Bond, à savoir le sens du drame et la tension sexuelle. Pour ­obtenir cette force, il faut une partition de chant très forte et une i­nterprétation tout aussi puissante. Personne n’a réussi à rendre ça comme Shirley ­Bassey dans ce titre impressionnant. Goldfinger porte en lui cette menace permanente qui fait l’essence de 007. »

Vaughan Williams

Peter Gabriel

The Lark Ascending

No Self Control

« C’est exactement le genre de musique qu’aurait aimé Bond ­lui-même. Dans un dialogue de Goldfinger, il dit que “boire du Dom Pérignon 1953 à 3 °C est aussi mauvais qu’écouter les Beatles sans casque anti-bruit”. C’est dire s’il est snob, musicalement. Il aurait sans doute préféré une musique puissante et britannique comme The Lark Ascending, pleine de beauté et de puissance dramatique. »

« Lorsque nous avons enregistré la bande originale de Dangereusement Vôtre, les chansons de Bond n’étaient plus cultes. Notre challenge était de recréer une version moderne des thèmes de 007. Avec ses sons de batterie ultra modernes et ses techniques d’enregistrement, Peter Gabriel fut d’une grande aide. Nous avons ajouté des synthés, ce qui était nouveau dans l’univers de Bond. »

The Rolling Stones Honky Tonk Women « Chaque thème réussi de James Bond requiert un groove solide. Alors, lorsque nous avons enregistré les nôtres dans les célèbres studios Maison Rouge, à Londres, nous avions besoin d’un bon titre de référence. On s’est entendu sur Honky Tonk Women notamment pour l’intro légendaire, en cloche, décontractée mais au tempo bien serré, jouée par le batteur Charlie Watts. Elle est inimitable. »

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Adele

Someone Like You

Ce succès s’appuie sur des éléments de composition proches de la comédie musicale, comme l’appoggiature, ornement mélodique où alternent dissonances (tension) et consonances (repos), ce qui nous fait frissonner.

Celine Dion

My Heart Will Go On Qu’on l’aime ou pas, cette chanson émeut quand elle bascule d’un chant soyeux vers le grandiloquent. En musique, cela s’appelle une rupture rythmique. C’est elle qui fait de la chanson de Titanic une machine à sanglots.

LE GADGET

Marshall London Le fabricant de l’ampli Marshall a conçu un smartphone pour les mélomanes. Astucieusement présenté comme « le téléphone le plus bruyant de la Terre », le London impressionne par son double micro stéréo, idéal pour des enregistrements avancés, une carte son de très haute qualité et 2 entrées casque. marshallheadphones.com

Rachmaninov

­ iano Concerto N° 2 P Le Russe est connu pour ses brusques variations harmoniques, un trait de composition qui électrifie le corps. Vous l’entendez dans le 2e mouvement de ce concerto, qui inspira la ballade d’Eric Carmen, All by Myself, dans les années 70.

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ACTION

MOTEURS TOTAL LOOK

LA CLASSE, RIEN DE PLUS

Produits de luxe par nos chers Anglais.

Aston Martin réinvente une icône des routes britanniques.

Boutons de manchette Land Rover Inspirés de la ligne de toit de la Range Rover Evoque, ces boutons de manchette en argent sterling sont à la fois simples et très dans l’esprit Land Rover. shop.landrover.co.uk

L’Aston Martin DB9 fait son show ­depuis plus de dix ans. Et à un âge dangereusement respectable pour une voiture de sport, cette dernière est encore acclamée pour son design. Aston Martin met fin à toute rumeur de retraite anticipée en dévoilant sa version la plus puissante : la DB9 GT. Avec son nouveau moteur V12 de 6 litres et sa puissance de 540 chevaux, le modèle GT passe de 0 à 100 km en à peine 4,5 secondes et peut atteindre une vitesse de pointe de 295 km/h. Certes, il n’y a rien de bien extraordinaire là-dedans, mais il serait malvenu de juger la DB9 simplement sur son accélération et sa vitesse de pointe. La DB9 GT incarne avant tout l’élégance. Assemblée à la

main, elle traverse les campagnes ­anglaises sans se départir de son style. Puissante, oui, mais sans excès. Sa lame de pare-chocs et son diffuseur sont peints en noir, et un badge GT très discret marque sa différence. Dans l’habitacle, le conducteur profite d’une toute nouvelle version du ­système d’infodivertissement tactile AML, appelée AMi II, et de sièges en cuir cannelé brodés du fameux GT. Bien sûr, vous pouvez jeter votre dévolu sur une multitude d’options : feux arrière avec insert en carbone, grilles d’aération latérales, jantes alliage diamantées 10 branches, choix de la couleur des étriers de freins, sièges en cuir bicolores, ou encore volant inspiré de la One-77. astonmartin.com

La nouvelle Aston Martin DB9 GT : ce n’est pas un monstre de vitesse, mais elle affiche une classe folle.

Veste d’aviateur Morgan La maison Morgan Motor Company propose une veste d’aviateur en peau de mouton, taillée sur mesure. Si vous y ­mettez le prix, elle vous tiendra chaud cet hiver. morgan-motor.co.uk

ÂGE D’OR

Quand la marque Bentley se fait plus musclée. Bentley courtise une clientèle plus jeune avec la Continental GT, mais le modèle Flying Spur est sans doute destiné à une population expérimentée, non que l’entreprise basée à Crewe (Angleterre) ne soit à même de présenter une quatre portes plus moderne. Avec un moteur biturbo V8 de 4,0 litres, la Flying Spur Beluga bénéficie de jantes alliage 20 pouces, d’une grille de radiateur noir brillant et d’une barrette de calandre ­inférieure assortie à la carrosserie. L’intérieur ­assemblé main conjugue touches de noir brillant, ­palettes de changement de vitesse moletées et tapis de sol ultra moelleux. bentleymotors.com

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Bagagerie Jaguar F-TYPE Spécialement conçue pour le coffre du modèle F-TYPE, la nouvelle collection de bagages Jaguar optimise l’espace disponible. Finies les situations embarrassantes quand vous arriverez dans votre palace de la Côte d’Azur. jaguar.co.uk

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/redbulletin

Expérience visuelle

© John Wellburn/Red Bull Content Pool

Hors du commun

FRANCE

HORS DU COMMUN

RED BULL MUSIC ACADEMY

Elle débarque à Paris ! Notre agenda officiel

CE N’EST PAS JUSTE UN DÉCOLLAGE

SAUVÉS PAR LES AIRS

En mission avec des secouristes volants

C’EST L’ENVOLÉE D’UNE VIE

Craig, Seydoux, Batista… les héros de SPECTRE se livrent en exclusivité

007 EST DE RETOUR PRINT

« C’EST L’EXCITATION DE LA POURSUITE »

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WEB

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APP

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SOCIAL

redbulletin.com


ACTION

AGENDA

RBMA PARIS 25 OCT. AU 27 NOV.

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BONNES RAISONS DE VIVRE L’EXPÉRIENCE RED BULL MUSIC ACADEMY PARIS

Pour un mois, Paris sera la capitale mondiale de la création musicale. Lives, workshops, soirées... Le trip sera global, et La Gaîté lyrique son épicentre.

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Elle n’a pas d’équivalent. Tous les ans dans une grande ville, la Red Bull Music Academy est une exploration globale de la musique, de sa fabrication à sa restitution en live, entre novices, pros et grand public.

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De futurs grands y éclosent. 61 jeunes participants (producteurs, musiciens, chanteurs), venus de 37 pays, viennent y apprendre, partager et s’inspirer, jour et nuit.

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Les patrons du son y siègent. En studio ou lors de conférences, de grands noms de la musique (Neil Rodgers ou Brian Eno par le passé) vont propager leur vision.

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La ville entière vit à son rythme. Son cœur sera La Gaîté lyrique, place forte pour les cultures pop et la création à l’ère numérique, et une dizaine d’autres sites ­parisiens accueillant des shows quotidiens.

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C’est aussi une expo. Paris Musique Club (La Gaîté lyrique), à la fois une exposition de musique augmentée et des cartes blanches à des collectifs et labels.

À LEUR ÉCOUTE

La musique leur doit tant, ils se racontent à la RBMA. La RBMA a la capacité de rassembler futurs grands et artistes fondateurs. À ces derniers, des conférences, dites « lectures », publiques ou réservées aux participants, sont dédiées : parcours, vision créative, doutes et achèvements... des ­patrons du son y disent tout, en mode cartes sur table. Sont attendus sur le divan, le pionnier de la musique électronique, Jean-Michel Jarre (notre photo), le king de la disco, Cerrone, et le pilier de la scène techno française, Laurent Garnier. Lourd.

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SUGURU SAITO/RED BULL CONTENT POOL, JACOB KHRIST, DIRK MATHESIUS/RED BULL CONTENT POOL

La RBMA 2014 à Tokyo. 248 artistes et 27 shows feront l’édition parisienne.


C’EST AUSSI

UN MUST 26 novembre Club Brutal

Encore plus d’événements, dans tous les quartiers de Paris.

Rex Club L’un des grands moments de la RBMA : une soirée érigée autour de Quentin Dupieux, aka Mr. Oizo (du label Ed Banger Records). Le créateur du hit Flat Eric et réalisateur du film ­Rubber sera entouré des DJ’s Errorsmith, Ron ­Morelli et The Mover pour une fête rare. Dans le cadre de la RBMA, Dupieux et quatre autres réalisateurs ont collaboré au projet Paris Now, des courts-métrages dédiés au Paris créatif. BACK :  Paris Now signe le retour de la ­marionnette folle Flat Eric, à voir sur redbullmusicacademy.com/paris

Artiste unique, Quentin Dupieux va s’emparer du Rex.

IMMANQUABLE 25 octobre Ici, maintenant

« Ça m’intrigue de voir ce que je peux dégager lors d’une collaboration » Keight

Badaboum Le starter de la Red Bull Music Academy Paris. L’essentiel DJ et producteur français Gilb’r et l’Américain Just Blaze en seront. Motivant.

31 octobre Pitchfork Paris Club Night La Grande Halle de la Villette La RBMA s’associe au festival Pitchfork pour ambiancer sa closing party. Hudson Mohawke et Laurent Garnier vous attendent. Éclectique.

1er novembre Une conversation avec Cerrone Lieu surprise... La légende disco prend la parole pour une lecture publique dans un site historique. À suivre.

5 novembre Nicolas Godin La Gaîté lyrique La moitié de l’élégant duo Air se lance en solo, et réserve son premier live à la RBMA. Rare.

Des studios bâtis pour l’occasion s’ouvrent aux participants de la RBMA Paris.

SUIVEZ-LES OK LOU & KEIGHT LES FRENCHIES DE LA RBMA PARIS Ils furent 4 509 à postuler pour intégrer l’Academy. 61 ont été retenus, parmi lesquels deux Français. Deux sessions de 15 jours, dédiées à 61 participants : de la création en communauté, en studio, des workshops, des conférences, des prestations live (6 scènes offertes aux participants). C’est là le cœur de la RBMA, 24h/24. La dijonnaise OK Lou (20 ans) et Keight (19 ans, du Val d’Oise), sont les Français élus en 2015. Interviews sur redbulletin.com

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6 novembre 50WEAPONS Finale Concrete Le duo électro Modeselektor ferme son label après 50 parutions. On fête ça jusqu’au lendemain sur la péniche de la Concrete. Endurance.

Lieux, line-up, horaires, billeterie… redbullmusicacademy.com/paris

Le phénomène Floating Points

Anglais, le Dr. Sam Shepherd est un homme multiple : neuroscientifique, DJ et producteur de ­formation classique. Un premier live français pour ce phénomène, le 2 novembre, au New Morning.

L’effet Kamasi Washington

L’Américain Kamasi Washington, présent sur le dernier album de Kendrick Lamar, incarne la nouvelle donne du jazz. Le saxophoniste importe son New Los Angeles Sound sur la scène du Trabendo, le 15 novembre.

Rap, Beats, and Rhymes...

C’est le nom de la rap party géante, hostée par Oxmo Puccino, qui se tiendra en plein Paris le 20 novembre. Les crews Free Your Funk et Yard ­installent un ­plateau de hip-hop français costaud et le freestyle sera à l’honneur. On en parlera longtemps.

Merci à tous ! À l’an prochain

Ce mois de folie s’achève avec un final assurément unique à La Gaîté lyrique et un plateau costaud : ­Philippe Zdar, Para One ou Low Jack (live) sont déjà ­annoncés. C’est le 27 novembre qu’on se dit au revoir.

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ACTION

AGENDA AUSSI AU MENU

Les futurs grands noms de la navigation prennent leur envol à La Baule.

Jeux vidéo, football, expo photo, c’est l’automne, et ça promet !

28

octobre Temple du gaming La Paris Games Week, salon du jeu vidé, accueille l’Electronic Sports World Cup, où les meilleurs joueurs mondiaux vont lutter. parisgamesweek.com

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17-21 octobre Génération voile La Baule En voile, il est permis de voler. Le nouveau circuit international Red Bull Foiling Generation en est la preuve. Pour sa première édition, après six étapes, cet événement unique fait ­escale en France, à la Baule. La compétition réservée aux régatiers de 16 à 20 ans leur ­promet de s’affronter sur des catamarans Flying Phantom de 18 pieds conçus en France et doté de foils qui permettent donc de voler. Un mélange de vitesse et de technique. 5 jours de régates départageront les 32 équipages sélectionnés. Le vainqueur représentera la France lors de la grande finale mondiale en 2016. redbull.fr/foilinggeneration

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16-25 octobre Très vagues

24 octobre Please stand up

Crozon

La Torche

L’Xtrem Gliss festival de Crozon-Morgat (en ­Bretagne) accueille l’avant-dernière épreuve ­Vagues de la coupe du monde de windsurf. Les meilleurs wave riders de la planète vont s’affronter dans la grosse houle des spots très agités de la presqu’île ­finistérienne. Très belle ­bagarre en vue, avec notamment la présence de Thomas Traversa, le champion du monde en titre. cncm.fr

Kai Lenny est encore l’un des favoris du La Torche Pro. Vainqueur et sacré champion du world tour de stand up paddle l’an dernier dans les vagues bretonnes, l’athlète d’Hawaï fera la course dans les premières places du classement. watermanleague.com Kay Lenny, toujours debout.

À Paris Photo, foire photographique au Grand Palais, la programmation va encore faire l’événement. parisphoto.com

13

novembre Soirée de gala L’équipe de France de football prépare son Euro 2016 à la maison et affronte les champions du monde allemands au Stade de France. fff.fr

TOMISLAV MOZE/RED BULL CONTENT POOL, SEBASTIAN MARKO/RED BULL CONTENT POOL,JONAS JUNGBLUT/RED BULL CONTENT POOL, GARTH MILAN/RED BULL CONTENT POOL, TRISTAR PICTURES, ROBERT SNOW/RED BULL CONTENT POOL

novembre Régal oculaire


28 octobre Haut perché Au cinéma

Philippe Petit, roi de New York.

The Walk, réalisé par Robert ­ emeckis, raconte l’exploit du Z funambule français Philippe ­Petit. En 1974, à New York, il ­relie les tours du World Trade Center. Les effets spéciaux et la réalisation donnent toute leur dimension à ce biopic où ­l’acteur américain, ­Joseph ­Gordon-Levitt, 34 ans, s’est mis dans les pas de Petit. Fort. thewalkmovie.tumblr.com

21-24 octobre Cap au Nord Caen Le festival Nördik Impakt est un must pour les fous de ­musique électronique. Proposé par l’association Arts ­Attacks il offre une programmation éclectique dans la salle du Cargo ou la halle du Parc des expositions. Boys Noize (notre photo), EZ3KIEL, Superpoze, Dub Phizix, Strategy ou Recondite, sont attendus. nordik.org

James Stewart en supercross, un gros show garanti.

14-15 nov. Bubba is back

Villeneuve d’Ascq La saison 2 du supercross de Bercy a toujours le stade Pierre-Mauroy de la banlieue lilloise pour décor. Plus de 20 000 spectateurs y attendent l’élite mondiale du supercross dont James « Bubba » Stewart. C’est le grand retour en piste du phénoménal pilote américain, suspendu en 2014 pour un contrôle positif à Seattle. L’affaire est derrière lui et son comeback promet du lourd aux fans français. supercrossbercy.com

*créer, collaborer, célébrer

RCS Red Bull France SaSu 502 914 658 | Graphisme : Trafik | Crédit photo : Yusaku Aoki | Red Bull Music Academy

25.10 —27.11

CREATE COLLABORATE CELEBRATE *

Infos et billetterie : redbull musicacademy .com/paris


ET SI…

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… ON SURVIVAIT EN ­DESSOUS DE ZÉRO ?

Creuser un abri

Un brusque changement météo en montagne, avec la température qui dégringole sous le zéro, seuil potentiellement mortel ? En vous terrant dans la neige, vous pouvez échapper à ce funeste destin. « Se protéger du vent et des éléments, c’est la clé », entame Scott Heffield, alpiniste chevronné, ancien des commandos de la marine britannique et aujourd’hui responsable du programme d’entraînement Bear Grylls Survival Academy. Heffield a survécu pendant 36 heures à − 30 °C au mont Elbrouz en Russie, sans équipement. « Il y a deux façons de faire : si vous avez votre matériel (matières isolantes et piolet), vous découpez des blocs compacts d’un banc de neige, vous évidez le sol pour vous faire une chambre et vous montez un mur avec les blocs, scellés avec de la neige. Sinon, creusez un abri dans la neige, et glissez-vous dedans. »  beargryllssurvivalacademy.com

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« La neige laisse passer l’oxygène, mais quand l’intérieur des murs commencera à fondre et à recongeler comme la glace, vous risquerez une intoxication au dioxyde de carbone. Faites une ventilation par un trou dans le toit à l’aide d’un bâton de ski, d’un bâton… Pour vérifier le niveau de CO2, grattez une allumette ou allumez un briquet. Si la flamme ne bouge pas, l’oxygène va manquer. »

« Conservez votre corps en capacité de réagir, en massant régulièrement vos mains et vos pieds. Ils sont les premiers à geler et en passant par eux que votre sang risque de refroidir, et de vous refroidir. Mieux vaut être en contact avec votre peau, plutôt que de masser à travers vos chaussettes : c’est en effet le frottement de vos mains sur vos pieds qui les réchaufferont. »

« Survivre pendant trois semaines sans nourriture, jouable. Mais seulement trois jours sans eau. Récupérez de la neige ou de la glace dans une bouteille et posez-la près de votre corps pour faciliter la fonte. Côté cantine, j’emporte toujours une barre chocolatée, des noix, des raisins secs et du biltong (de la viande séchée). Mais soyez prêt à manger n’importe quoi ! »

« Un trou dans la neige va vous garder en vie et au chaud pendant quelques jours. Mais si personne ne vient vous sauver, il va bien falloir que vous sortiez, en prenant forcément un risque. Le meilleur scénario : le soleil qui se lève, qui apporte une chaleur instantanée et de la visibilité. Soyez patient et ne sortez que lorsque vous pensez que les conditions sont réunies. »

Respirer calmement

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« Cherchez un monticule de neige, et creusez un trou sur un seul côté avec vos mains si vous n’avez que ça. Entrez dedans et ramenez la neige de façon à ménager une ouverture toute petite que vous pourrez combler avec votre sac à dos. La neige est un assez bon isolant et, avec votre chaleur corporelle et sans le facteur refroidissant éolien, il fera plus chaud de quelques degrés à l’intérieur. »

Les sens en éveil

S’alimenter

Préparer sa sortie

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HERI IRAWAN

ACTION


*ateliers, conférences, concerts

RCS Red Bull France SaSu 502 914 658 | Graphisme : Trafik | Crédit photo : Pere Masramon | Red Bull Music Academy

Red Bull Music Academy Paris 2015

workshops conferences concerts*

Infos et billetterie : redbull musicacademy .com/paris

25.10 —27.11


Des montres pour  Mettez-vous à l’heure de Bond. L’agent 007 pourrait, en toute c­ irconstance, compter sur ces garde-temps. Texte : Gisbert Brunner

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Immersion En plongée, l’air est limité et le temps des plus précieux. 1  OMEGA SEAMASTER 300 007 SPECTRE

omegawatches.com Pour sa toute nouvelle mission, James Bond arbore l’un des 7 007 exemplaires de la ­Seamaster 300 Spectre Omega. Son calibre automatique Co-Axial 8400 est assorti d’une protection contre les champs magnétiques.

2  ORIS AQUIS DEPTH GAUGE YELLOW

oris.ch Un simple coup d’œil sur le cadran de l’Oris Aquis et vous saurez à quelle profondeur vous êtes. Le boîtier en acier et revêtement DLC abrite un mouvement à remontage automatique et un profondimètre intelligent opérationnel jusqu’à 100 mètres.

3  SEIKO PROSPEX MARINEMASTER PROFESSIONAL

seikowatches.com Il y a 50 ans (1965), Seiko sort sa première montre de plongée. Pour

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fêter l’événement, la marque édite la « Prospex Marinemaster » en 700 exemplaires : mouvement automatique à haute fréquence, boîtier monobloc en titane, valve à hélium et lunette unidirectionnelle pour le temps de plongée. Étanche jusqu’à 1 000 mètres.

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4  ROAMER ROCK­ SHELL MARK III

roamer.ch Fondée en 1888, Roamer possède une longue tradition de montres de plongée. Boîtier en acier affiné et mouvement automatique, la Rockshell Mark III est étanche jusqu’à 100 mètres. Sa lunette tournante est unidirectionnelle pour plus de sécurité. 5  ROLEX OYSTER PERPETUAL YACHTMASTER 40

rolex.com Le tout nouveau bracelet ­Oysterflex de Rolex allie souplesse et robustesse grâce à une lame métallique super élastique ­surmoulée d’élastomère noir haute performance. Cette montre automatique est étanche jusqu’à 10 bar.

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THE KOBAL COLLECTION

BOND

« Pourvu que nous n’ayons pas effrayé les poissons » Opération Tonnerre, 1965


La montre bracelet est l’accessoire indispensable à l’élégance des hommes, dans un bar ou un casino.

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1  HUBLOT CLASSIC FUSION AEROMOON

hublot.com Hublot fait montre de son ­élégance. L’horloger suisse ­dévoile un boîtier de 45 millimètres en titane et résine composite noire à remontage automatique composé de 134 pièces. 2  TUDOR

NORTH FLAG

tudorwatch.com Outre sa spirale amagnétique en silicium et un chronomètre certifié, la North Flag est équipée d’un mouvement automatique fait ­maison. Une première pour Tudor.

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« La dernière main m’a été fatale » Casino Royale, 2006 92

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3  TISSOT CHEMIN DES TOURELLES

tissot.ch Cette montre en or rose porte le nom de la rue où se trouve le siège suisse de la marque. Son boîtier Powermatic à remontage ­automatique dispose de 80 heures de réserve.

4  GLASHÜTTE ­ RI­GINAL O ­PANO­MATIC LUNAR

glashuette-original.com La PanoMatic Lunar incarne la haute horlogerie allemande. Le mouvement de manufacture ­automatique 90-02 affiche la date et l’heure mais aussi les phases lunaires. 5  NIXON

KINGPIN

nixon.com La Kingpin propose un boîtier en acier plaqué or 41 mm, un ­mouvement quartz et un cadran incrusté d’un véritable diamant en position 6 heures.

Confiance


« L’heure est ­venue de braver la pesanteur » Meurs un autre jour, 2002

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Mécanique THE KOBAL COLLECTION, DDP IMAGES

La mécanique ne manque jamais d’exciter la curiosité des mâles. Coup d’œil sous le capot.  HEUER CARRERA HEUER 01 1

tagheuer.com La Carrera Heuer 01 marie tradition et innovation. Son boîtier 45 millimètres en titane nouvelle génération associe douze compo-

sants différents. Le cadran ajouré et la vue sur l’avant du calibre ­automatique 01 spécialement conçu pour ce modèle, sont particulièrement remarquables. Cette nouvelle évolution du calibre 1887 inclue une commande à commutateur, un embrayage à pignon oscillant et 50 heures de réserve. La graduation du tachymètre ­autour du verre permet le calcul de la vitesse moyenne.

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« Nous sommes maîtres du temps » Au service secret de Sa Majesté, 1969

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Résistance

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C’est dans l’adversité que se révèle le caractère d’une montre. 1  VICTORINOX I.N.O.X. PARACORD

victorinoxwatches.com La Victorinox est faite pour l’aventure. Son boîtier en acier affiné abrite un mouvement à quartz. Très robuste, son bracelet de survie Naimakka en paracorde tressée résiste à toute épreuve.

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2  LOTUS ÉDITION MARC MÁRQUEZ

lotus-watches.com Lotus dédie ce chronographe à quartz au double champion du monde GP Marc Márquez. Son boîtier en acier bleu métallisé garantit une étanchéité jusqu’à 100 mètres.

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3  HAMILTON KHAKI TAKEOFF AC AIR ZERMATT

hamiltonwatch.com Hamilton s’associe au Suisse Air

Zermatt, compagnie de sauvetage en montagne, pour créer ce garde-temps à mouvement automatique disposant de 80 heures d’autonomie de marche. 4  BELL & ROSS BR X1 SKELETON CHRONOGRAPH CARBONE

bellross.com Édité à seulement 250 exemplaires, ce chronographe en acier au look futuriste possède un boîtier conçu à partir d’un matériau composite high-tech hautement résistant. 5  FESTINA CHRONO BIKE

festina.com La relation entre Festina et le­ ­cyclisme n’est pas nouvelle. L’édition limitée Chrono Bike est une étape de plus : boîtier 44,5 millimètres en acier ­inoxydable, mouvement à quartz et verre minéral en saphir anti-rayures. THE RED BULLETIN

THE KOBAL COLLECTION

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« Il est temps de rentrer » Dans un environnement instable, ­l’information et la justesse du temps sont capitales.

Moonraker, 1979

1  SUUNTO ESSENTIALS

suunto.com Station météo, appareil de mesure ou montre ? Le modèle Essential de Suunto livre les trois dans un boîtier de 49,1 millimètres. L’affichage digital affiche entre autres, ­l’altitude, la pression ­­atmosphérique, les points cardinaux et la température.

2  G-SHOCK MTGG1000D

casio-watches.com La G-Shock unit technologie de pointe et résistance extrême. Sa technologie hybride lui permet de ­capter un signal radio ou GPS pour fournir avec une grande précision la date et l’heure en fonction du fuseau horaire local détecté.

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Avance

3  SWATCH TOUCH ZERO ONE

swatch.com La Touch Zero One est une montre connectée. Son écran tactile permet le réglage intuitif des fonctions. L’appli Smartphone associée comptabilise vos pas et le nombre de « topelà ! » effectués, et mesure votre puissance de frappe au volley.

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4  BREITLING

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5  GARMIN

PICTUREDESK.COM

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4 THE RED BULLETIN

B55

breitling.com Breitling se connecte aussi : système countdown/ countup permettant ­d’enchaîner un compte à rebours et un chronométrage longue durée, ­tachymètre électronique, fonctions spéciales pilotes et une appli pour faciliter tous les réglages.

EPIX

garmin.com L’Epix ne pèse que 85 grammes mais son ­boîtier intègre la localisation GPS, la navigation multisports et mémorise vos séances d’entraînement. L’écran tactile couleur produit une représentation détaillée des différents types de carte.

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Directeur d’édition Robert Sperl Rédacteur en chef Alexander Macheck Contributeur indépendant Boro Petric Directeur créatif Erik Turek Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English Rédacteur en chef photos Fritz Schuster Responsable de la production Marion Wildmann Managing Editor Daniel Kudernatsch Rédaction Stefan Wagner (Chef de service), Ulrich Corazza, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Georg Eckelsberger, Raffael Fritz, Sophie Haslinger, Werner Jessner, Holger Potye, Martina Powell, Mara Simperler, Clemens ­Stachel, Manon Steiner, Lukas Wagner, Florian Wörgötter

Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor), David Bae, Christian Eberle, Vanda Gyuris, Judith Mutici, Inmaculada Sanchez Trejo, Andrew Swann, Christine Vitel Maquette Marco Arcangeli, Marion Bernert-Thomann, Martina de Carvalho-Hutter, Kevin Goll Booking photos Susie Forman (Directrice création photos), Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty, E ­­ llen Haas, Eva Kerschbaum

Illustrateur Dietmar Kainrath Directeur d’édition Franz Renkin Emplacements publicitaires Sabrina Schneider

Marketing & management par pays Stefan Ebner (Directeur), Manuel Otto, Elisabeth Salcher, Lukas Scharmbacher, Sara Varming

THE RED BULLETIN France, ISSN 2225-4722 Country Editor Pierre-Henri Camy Country Coordinator Christine Vitel Traductions et relecture Étienne Bonamy, Susanne & Frédéric Fortas, Frédéric Pelatan, Audrey Plaza, Gwendolyn de Vries Country Product Manager Leila Domas Responsable de la publicité Cathy Martin, +33 (0)7 61 87 31 15 cathy.martin@fr.redbulletin.com Abonnements Prix : 12 €, 12 numéros/an, getredbulletin.com Siège de la rédaction 12 rue du Mail, 75002 Paris, +33 (0)1 40 13 57 00 Impression Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 Nuremberg Les journalistes de la SAS L’Équipe n’ont pas pris part à la réalisation de The Red Bulletin. La SAS L’Équipe n’est pas ­responsable des textes, photos, illustrations et dessins qui engagent la seule responsabilité des auteurs.

THE RED BULLETIN Afrique du Sud, ISSN 2079-4282 Country Editor Angus Powers Équipe éditoriale Nancy James (Chef de service), Davydd Chong (Chef de service adjoint) International Sales Management Lukas Scharmbacher Country Project & Ventes Andrew Gillett Sales Management Ryan Otto, ryan.otto@za.redbull.com Abonnements getredbulletin.com, subs@za.redbull.com Siège de la rédaction South Wing, Granger Bay Court, Beach Road, V&A Waterfront, Le Cap 8001, +27 (0)21 431 2100

THE RED BULLETIN Allemagne, ISSN 2079-4258 Country Editor Arek Piatek Relecture Hans Fleißner Country Channel Management Christian Baur, Nina Kraus Responsables de la publicité Martin Olesch, martin.olesch@de.redbulletin.com, Abonnements Prix : 25,90 €, 12 numéros/an, getredbulletin.com, abo@de.redbulletin.com

Maquette marketing Peter Knehtl (Dir.), Karoline Anna Eisl, Simone Fischer, Julia Schweikhardt Fabrication Michael Bergmeister Production Wolfgang Stecher (Directeur), Walter O. Sádaba, Matthias Zimmermann Lithographie Clemens Ragotzky (Directeur), Claudia Heis, Maximilian Kment, Karsten Lehmann Office Management Kristina Krizmanic Informatique Michael Thaler Abonnements et distribution Klaus Pleninger (Distribution), Peter Schiffer (Abonnements) Directeur de la publication Wolfgang Winter Siège de la rédaction Heinrich-Collin-Straße 1, A-1140 Wien Téléphone +43 (0)1 90221-28800 Fax +43 (0)1 90221-28809 Web www.redbulletin.com

Direction générale Red Bull Media House GmbH Oberst-Lepperdinger-Straße 11–15, A-5071 Wals bei Salzburg, FN 297115i, Landesgericht Salzburg, ATU63611700 Directeurs généraux Christopher Reindl, Andreas Gall

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THE RED BULLETIN Autriche, ISSN 1995-8838 Country Editor Ulrich Corazza Relecture Hans Fleißner Country Channel Management Lukas Scharmbacher Responsables de la publicité Alfred Vrej Minassian (Directeur), Thomas Hutterer, Corinna Laure anzeigen@at.redbulletin.com Abonnements Prix : 25,90 €, 12 numéros/an, getredbulletin.com, abo@redbulletin.at Contact redaktion@at.redbulletin.com

THE RED BULLETIN Brésil, ISSN2308-5940 Country Editor Fernando Gueiros Relecture Judith Mutici, Manrico Patta Neto Country Project Paula Svetlic

THE RED BULLETIN Corée du Sud, ISSN 2465-7948 Country Editor David Bae Rédacteur adjoint Jung-Suk You Relecture Bon-Jin Gu Directeur de publication Michael Lee Responsable de la publicité Hong-Jun Park, +82-2-317-4852, hjpark@kayamedia.com Siège de la rédaction Kaya Media, 6 Samseong-ro 81-gil, Gangnam-gu, Séoul Tel : +82-2-317-4800, Contact redbulletin@kayamedia.com

THE RED BULLETIN Irlande, 2308-5851 Country Editor Ruth Morgan Équipe éditoriale Richard Jordan, Florian Obkircher Secrétariat de rédaction Nancy James (Chef de service), Davydd Chong (Chef de service adjoint) Responsable de la publicité Deirdre Hughes, +353 (1) 862 488 504, redbulletin@richmondmarketing.com

THE RED BULLETIN Mexique, ISSN 2308-5924 Country Editor Luis Alejandro Serrano Équipe éditoriale Pablo Nicolás Caldarola (Rédacteur adjoint), José Armando Aguilar Relecture Alma Rosa Guerrero Country Project & Ventes Giovana Mollona, Paula Svetlic Sales Management Humberto Amaya Bernard; +55 5357 7026 humberto.amayabernard@mx.redbull.com Abonnements 270 MXP, 12 numéros, getredbulletin.com

THE RED BULLETIN Royaume-Uni, 2308-5894 Country Editor Ruth Morgan Équipe éditoriale Richard Jordan, Florian Obkircher Secrétariat de rédaction Nancy James (Chef de service), Davydd Chong (Chef de service adjoint) Country Project & Ventes Sam Warriner Responsable de la publicité Mark Bishop +44 (0) 7720 088588, mark.bishop@uk.redbull.com Siège de la rédaction 155-171 Tooley Street, Londres SE1 2JP, +44 (0) 2100 020 3117 2000

THE RED BULLETIN Suisse alémanique, ISSN 2308-5886 Country Editor Arek Piatek Relecture Hans Fleißner Country Channel Management Antonio Gasser Product Management Melissa Stutz Responsable de la publicité Marcel Bannwart, +41 (0)41 7663616 oder +41 (0)78 6611727, marcel.bannwart@ch.redbull.com Abonnements Service des lecteurs, Lucerne ; Hotline : +41 (0)329 22 00 Prix : 19 CHF, 12 numéros/an, getredbulletin.com, abo@ch.redbulletin.com

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QUOI DE NEUF EN OCTOBRE?

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A LA DEMANDE REGARDER MAINTENANT

AUSTIN CITY LIMITS FESTIVAL Sal Masekela & Ted Stryker, les 2 présentateurs sans peur et sans reproche, repartent au front pour te faire vivre les meilleurs moments du festival en streaming sur Red Bull TV.

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RED BULL RAMPAGE

ONEKOTAN – THE LOST ISLAND

Build it. Ride it. Nail it. Le 17 octobre à 18:30

Disponible jusqu’au 23 octobre

Red Bull Rampage, l’un des compétitions de VTT freeride parmi les plus durs, les plus bruts et les plus dangereux, aux portes du Zion National Park. Andreu Lacondeguy, tenant du titre, parviendratil à le conserver?

Partis pour un périple vers l’une des îles les plus fascinantes du globe, ils ne se doutent pas qu’ils ont rendezvous avec la plus extrême de leur aventures! Phil Meier, Matthias Haunholder et Matthias Mayr, 3 pros du freeski, tentent d’atteindre l’île d’Onekotan au milieu d’une mer déchaînée pour skier un pic unique au monde.


MAGIC MOMENT : MAKES YOU FLY

Le trip BMX espagnol est un classique pour les riders internationaux : les spots y pullulent. Cette fois, la virée (3 000 km et 20 h de route) qui unit Simone Barraco (Italie), Anthony Perrin (France) et Courage Adams (Nigeria) a pour but d’exploiter les installations architecturales les plus « roulables » de Bilbao, Casar de Càceres, ou Benidorm, lors du Red Bull Design Quest 2.0.

Anthony Perrin, 21 ans, est un pilier du BMX street en France. Ici en barspin, sous le Metropol Parasol, une gigantesque structure de bois installée à Séville.

OLAF PIGNATARO/RED BULL CONTENT POOL

SÉVILLE, ESPAGNE. 3 août 2015

« Ce spot était parfait. L’un des plus fous que j’aie ridés jusque-là ! »

THE RED BULLETIN NUMÉRO 48 PARAÎTRA LE 11 NOVEMBRE 2015 98

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MHD MO MOËT ËT HEN H NESSY DIAGEO - RCS Nanterre rre B 337 08 080 0 055 055

Inspirée par 6 siècles de tradition polonaise, Belvedere ne ressemble à aucune autre vodka. Elle n’est pas distillée avec de l’eau, mais avec une eau purifiée issue de ses puits artésiens, elle n’est pas élaborée avec du seigle, mais avec le seigle de Dankowskie, elle n’est pas simplement filtrée mais filtrée à 11 reprises. Belvedere : Savoir faire la différence.



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