L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

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écoles primaires et ménagères L abondance des Inatière nOlis a ell1!pêché de puJJlier plus '-rôt ce discours qui cons titue une synthèse de la nouvell e loi sco:taire. (Réd.) VOI1siel.lT'

le Président et ~les.sieLll's (es Députés)

Le Chef du Dé,p artement de .l'lnstruction publique se doit de prendre. encore une fois la pal'o1e Ü la fin de la discussion à laquelle vous venez d'assi:ster au sujet de l'ensemble du projet de 'l oi sur l'enseigne:rnent pdnuüre et de répondre. aux rlifférents 'Orateurs qui viennent de s'aoffil1111er. 1"1. le député ILuisier a reproché, au cours de son intervention, ';i. 1\1. le député EdolnOl1:d Giroud, président de la COlnlnission, ,<-l'avoir donné aux délihérations une a:llure par trolp militaire, 'd'avoir en quelque sorte abusé de sa forte ;peT.s onnalité et de son autorité pour influencer ces délibérations. Les dis'e ussions qui viennent d'avoir lieu au cours de la 'session 111'ont laissé une ,impression si différente de celle <lue 1\11. Luisier a exprim.ée que jCl ln'ap:prêtais Ù ,f éliciter la Haute As-


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Les enfants font là-haut une véritable cure de santé et ce 's erait une grave erreur_ de les 'priver de cet avanta·O'e pour les 0 :envoyer il l'école. Et si ces enfants devaient all er en 'c lasse, qui donc s'occuperait d 'eux à la maison? . Cette époque de ,d enll-tra~shUlnance correspond à l'époque des travaux de can'1!palg1l1e les pJus im.portants, en particulier 'd ans les régions v.itico.les 'e t 'll10ntagnardes, et il n'est dès lors pas poss.ible de concevoir que des ouvriers agricoles puissentêtre chargés ,de la .gaIide du bétai,l dans les n1ayens. :, . Il en est de 111ênle ~près le Tetour du bétail .de l'alpage, c'estlà-due durant une grande partie des Inois de septelllbre et d'octobre. Vouloir astreindre les enfants à aller en classe pendant ce rt:el~lps, serait ignorer de façon 'cOlnplète les besoins de nos populatIOns '111ontagnardes et bouleverser gra'Vell1ent notre écononlie n1pestre. » Le projet de loi ne 'IUal'que 'Pas nloins d 'une façon .très ,e xp.licite. la, ,~olonté de .favorise~· par tous 'les 'l1l0yel)S la prolongation ~l cleslrable de la scolarIté. . . Il cliS/pose en e.ffet qu e toute .demande de ,p rolongation de là ,scolarité présentée par une COllunune doit être agréée · par le C011seil d'Etat. ·01', il n 'y a pas très longtelups et toujours ~)our raison d 't;1C0nomie, le Conseil d 'Etat, fidèle interprète des volontés du !Grand Consei'l, s'opposait régulièrelnent à toute .prolongatic;n. Il y a donc ]a rupture coulplète avec un passé Ip as très é.loigné.

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lfant n 'est lllûr ni intellectuellem,ent, ni phy siquement pour l'école tpr.imaire. Cette .filanière de voir fut également celle de la pres'que unanimité de la :population haut-valaisanne. La Conlnl.ission des ,p renliers et seconds débats, ainsi que la majorité du Grand Conseil ont cni bon alors d'assouplir le projet primitif ,d e la façon suivante: Dans la règle, la scolarité COllnnence .ft 7 ans . Cependant, les COlll:m unes peuvent décider libre,m ent qu'elle débutera à 6 ans. Enfin, clans tout le canton les parents auront la faculté d' en~ voyer leurs enfants à ! 'école prinlaire .d ès l'âge de 6 ans. Pratiquenlent et dans ,peu de tem.p s nous aurons ainsi, en çasd'acceptation du ,projet de 'l oi 'par le p,e uple, :'l. de rares exceptions près , la scolarité à ,p artir de 6 ans. Peu nombreux seront en effet les parents qui jugeront leurs enfants lTIoins développés intellectueJ.lelllent et physiquement que ,ceux de leurs voisins et "qui refuseront de les envoyer en classe à 6 ans, à moins toutefois que le chelllill à parcouTir pour rendre en classe soit trop long ou trop dangereux en hiver.

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. 4. Enseignement ménager

Le Départeluent, de son côté, s'efforcera petit à petit de CO ll Ivaincre les ,COlnlllunes de cette nécessité, mais encore une fois il lestilne que ce serait une erreur d 'essayer de faire abstraction :de la volonté populaire. On ne brave pas i.rrlJPunèment le p enpl e 'Souverain.

Un progrès ~rrllnense sera a,e c011lpH dans notre 'c anton par la généralisation de notre enseignement ménager. En effet, pré - .' parer nos jeunes filles à la vie, leur apprendre l'économie dolll€stique, ,l a bonne tenue du 111énage, l'utilisation des rproduits du sol, la puéricul,t ure, l'hygiène, leur rôle enfin de ' futures épouses et 'I1.1ères de fanlille , est certainenlelll le progrès social le .plus 'p récieux que nous puissions accomplir en Valais . Tou t le monde en est tel.lement convaincu qu'il est superflu cl'insist<:'r SUl' ce !point. Si le projet de .loi ne contenait que ,cette seule innovation il. luériterait déjà la faveur de ·ceux qui veulent assurer le bonheur et la pros'périté de nos futurs foyers clans l'ordre et la saine éeonomie .

3. Age de la scolarité

5. Bâtiments scola,i res

Enfin , le Conseil d'Etat r este en définitive c01llpétent rpollr 'prolonger la scolar.ité partout où les circonstances l' exigent.

L , loi qui nous régit fixe l'â.ge .de la s·colarité ù 7 ans. Donnant suite ~{ la l11otion Chap,paz votée il l'unanirnité par ~e Grand Cons,eil, notre projet de loi prévoyait d'abaisser l'âcre Ide fréquentation .de l'école prÏ!Iuaire à 6 ans. '0 Une puissante vague d 'opposition s'est i'll1Jlllédiatement faite !contre l'obligation de fréquenter .l'école, en particulier dans le Haut- Va,l ais. Ainsi le ,c orps nlédical unanime de cette partie {du canton a-t-il ,pris nettement posit,ion contre l'obligation de fréquenter l'école primaire à 6 an s, estimant qU'8 cet â.o·e ,l'env

Nous devons nlalheureusem,ent constater que de trop n011.1breux bâtiments d'école ne ,s ont pas dignes de ce n0111 et 'que la santé de nos enfants, qui sont notre bien .le Ip lus- précieux, est souvent nlise en ,p éril de façon 'parti.culièrem,e nt grave. On doit reconnaître ,que dans cet 'o r,d re d'idée 'l'Etat n'a jusqu'ici pas fait tout son devoir. Co[}uuent voulez-vous que des COlnlllunes ne ,dis,p osant que de ressources très limHées et de faibles .m oyens puissent édifier . à grands frais de nouveaux bâtim.ents scolaires a'vec une subven-


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tion de 1 (j Ol! 20 % du coüt des travaux de construction? Elles sont placées dans une alternative excessivement pénible. Ou hi en compromettre Ia santé des enfants ou bien la situation de la 'COIl1I11Une. C'est un dilem1ne en face duquel se sont trouvées nonlbl'e de COlwnu.nes . Il faut que 'cet état de choses change et c'est ~'t cette fin qu e le projet de loi prévoit une subvention de base de 30. % et en plu s l~our les COlUlllunes à sHuation difficile une subvention différenbelle allant jusqu 'à 30 % égalenlent des fralis de construction.

, Quel est; lVlessieurs, ·celui d 'entre vous qui oserait en r efu sant le proJ et de loi empêcher l'Etat de venir en aide aux COl11ln,unes pauvres et rmettre ainsi en danger , durant de .longues ann ees encore, la santé de tant d'enfants qui croupissent ,d urant les longs mois 'd 'hiver dan s de véritables taudis? 6. Hygiène

, ~ans ce. dOlllla~ne . il y a lieu ' de relever qu e 1e 'Projet de loi

pre~Ol.t une organlsatlOn cOJnplète de la surveillance de l'état

sanItaIre des enfants des écoles (})rÎ'maires. Cette surveHlancf'

e~el'cée par le médecin et le dentiste s'c01aires, .le service 'm édicope~ago.gIql~e, l'infirnlière visiteuse ~t le service de radiophoto graphIe fI avaIllant tous en collaborahon avec les ligues 8.ntitubel'-

-~~tleuses S'aSSl!rera que l~s enfants recevront tous les soins que 1 ecIame leur etat de sante; elle permettra entre autres de lutter avec efficacité contre les ravages inquiétants que fait encore chez nous le terrible fléau de la tuberculose. 7. Cours complénlen1a.ires

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, ~os C~lll'S complénlentaires ne présentent pas toujours un

In~eret suffIsant pour nos jeunes ,gens, d 'où il résulte qu'un certal~l nombre d'entre eux les suivent à leur corps défendant et pal'

lUuq'lle ,c rainte des sanctions. . Le projet de loi veut en ,faire, COl1'1me c'est le cas dans l'enselgnenlent 111énager pour les jeunes filles, de véritables cours .de préparation à la vie. A la caulpagne ils deviendront des cours de pl'épai'ation ag.ricole, l'agriculture devenant le "centre d'intérêt de tout l'ens,el,gn~ment cOlll~'PI~nlent~ire, ,et ~ la ~ille des cours de préapprent~ssage o.u de preparatIon a 1 enseIgnement professionnel et ù 1 a,pprentIssage. 8. Ecoles moyennes Ci Ce~ . écoles 'peuvent, re!ldre de grands servi.ces aux jeunes t:)ens desIreux de se perfectwnner chez eux après avoiT parcouru·

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le prograilll:l11e pr,i maire; elles sont aduellement ·au bénéfi,ce d'une subvention de 10 % seulelnent du traitement du personnel enseignant. Dans les COlnmunes de lTIOntagne où les ressources sont faihIes, où les familles elles-'luêll1es n'ont Ique des moyens restreints, il arrive ,q ue les jeunes gens ne peuvent suivre 1es écoles nloyennes, la -commune n 'ayant ipas la possibilité d'en ouvrir et les parents ne cli~posant pas des Tevenus suffisants pour les envoyer dans une école de la plaine. Il fanait :donc faire quelque chose pour eux. C'est pourquoi il a été prévu une subvention ·de base de 40 % et en plus une subvention cou1.plémentaire différentielle pouvant aller suivant les situations jusqu'au 30 % du traitenlent des 'I naîtres. Cette aide ouvre de grandes possibilités pour .la jeunesse et nous avons le sentÎlnent que nous verrons ainsi se multiplier ces 'é coles secondaires ou écoles 'pr-Î'maires supérieures. 9. Situation du personnel enseig,n ant

Le proj et de loi ne touche pas :\ la question du traitement du l >ersonnel enseignant. La rép artition des frais .de 1 enseignement primaire entre les comnlunes et 'l'Etat restera inchangée, c'est-ft-dire qu'elle sera ré glée ,c mnme jusqu'à présent par l'artide 18 de .la loi du 15 novembre 1930 concernant les -c onditions d 'engagement du personnel enseignant. Les conununes -c ontinueront donc ù 'payer le traitement initial et les allocations de ·déplacenlent -du 'personnel enseign an t jusqu'à concurrence de 1 pour 1000 au maXitl1lUIn de leur fortune. M. le déput é Luisier et Ip illsieurs de ses' colŒègues ont fait ·état ft juste titre .de la situation insuffisante faite 'a u x jeunes nlembrcs du 'p ersonnel enseignant. Cette situation est telle qu e beaucoup de jeunes insrtHuteurs et institutrices trefusent catégoriqu ement d 'enseigner en dehors de leur C01nmune de donlicile, cal' après paielnent des .frais d'entretien leur .gain est infér ieur ci e moitié à ·ce.lui du dernier des Inanœuvres. Enfin, beaucou,p d'instituteurs nous quittent pour occuper des places intéressantes dans les adul'inistrations fédérales et cantona1es, dans l'industrie, le COnl111erCe, les aSSlllrances, etc. C'est Il e principat Inotif pour lequel nous avons dû faire a plp el cette année à de 'll0111breux 'maîtres et -maîtresses re/t raités et mêll1e à des instituteurs étrangers au canton. Seule l'acceptation du prujet de lo~ :pal' le peuple nous :p er m,e Ura de résoudre de fa çon -é quitable et 's a't isfaisante cet inquiétant problèlne, el cela pour le plus grand profit de notre jeunesse écolière.


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10. Pénalités

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J e sllis h e u'l 'eux aussi que cette excelle nte innova tio n soit co nforme ù l' esprit et à la m éthode des exame'n s pédagogiq.nes des -recrues. » 1(.

Les pénalités fixées pal' la loi de 1907 ne sont plus en rapport avec les modifications intervenues lo:rs de 'la valeur de l'argen t. 01', il n'y a pas possibilité de les augmenter sans l'adoption d ' un e nouvelle loi. Les cOlnnlÎssions scolaires et le Dépa>rtement de l'InstrL1c~ tion publique doivent, durant toute la durée d e la scolarité et su rtout au printeJnps et en anto,m ne, élever une digue con tre 'l e flot des demandes de congé. Comm:ent dès lors liIniter les absences injustifiées avec des mnendes d e .20 à 40 .centimes par absen ce d e l'école prilnaire et de '1 il 2 ·francs 'pOUT les -cours ·complémentaires ? Il est évident que 'c ette situatioll p eut provoqu e r le 'C1ésorcl rc dan s nos écoles . D ' après notr~ proj et d e .loi, le Grand Conseil pourra adapter les vénalités aux circonstances actueNes.. 11. Office de l'enseignement

DeplÙS qtwJques années, le Départelnent de l'Insh 'uction !publique s'applique 'à introduire dans le canton le·s .m éthodes modernes d'enseignelnenl. ,Ces innovations se sont pour l e luoment limitées à la partie ,f rançaise du 'Canton . L'Office ,que nous nous .p roposons de c-réer aurait ipour mi'ssion de continuer dans cet't e voie, d'aocentuer ce travail et de le rendre plus efficace encore. Sa tàche princi:pale ·consistera à étudi er les nouveHes 'lrléthodes, à tenir le personnel enseignant au courant des moyens didactiques en rrupport avec l'évoliüion des llléthotdes, à prépar er lIa docmnentation nécessaire pour l'adaptation de l 'ensei.gnem enrt à ·cette évolution, Ù conseilleT les instituteur'S et les instituh'ices dans l'aipipliJcation de ces méthodes afin d 'arriver chez nous ,à un enseignement p lus intuitif, toujours plus actif et concret. Cet offi.ce travaiUant dans l'esprit du grand Pestalozzi est appelé à rendre les plus précieux services. Voici en quels ternle'S s'exprime à son sujet M. Bürki, expert fédé,r al en ·chef des exalnens pédagogiques des TeC'Tues, dans une 'l ettre adressée le 2 novembre 1946 au chef du Départe,m ent de l'InSitruction 'publique: « Cette innovation, écrit-il, nle fait particulièrelnent plaisir, 'car elle ,dispose que la docUfmentation est utile à l'en seignement (dans .le concret, et que 'l 'Etat se charge de fournir cette docUln1.enrtation au personnel enseignant. » « Je tiens à vous féli'cÏter ... » « On cher,che en vain des dispositions pa reilles- dans les lois d es autres caI1-tons en tant que je Il es 'connais. » 1

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Monsieu.r le Président, Messieurs les dé,p utés, Telles son t brièveIl1ent énumérées 'les principales innovatjons -de notre proj et de :l oi. Contrairei11ent ~l l'av is exprimé ;\ diver · ses 'r eprises dans 'c ette s·a ll e 'et ailleurs elle,s sont d e taillle, car en pius d es imnJenses et précieus es réalisations inlJméd iates qu 'elles penneUra ient, elles assureraient pOUl' ravenir les possihilités les plus la rges dans Ile domaine de l'alnélioration de notre enseignem ent primaire, ,ménager et complémentaire. . J e ocle'l11ande dès lors à ceux d'entre vous qui sont: convamcus d e l'excellence du p,rojet de loi, de nous aider à en p'réparer l'a cceptation pa'!' le peulple . Je prie instamnlent ceux qui hésitent encore, de lnürir le problènle avec tout le sérieux et tou te l'objectivité désirables, en s·e laissant guider uniquement par l'intérêt bien cOlupris de nos enfants. Ils arriveront, j'en suis ·persuadé, il la conclusion qu'il est infiniment préférable ,de 1l"alteindre ·qu 'une partie et une très grande partie de ce qui est désil'ahle plutôt 'que de· paralyser pour de longues années encore Lout pro.grès dans la préparation d e notre jeun esse aux rud es comlJaL: d e demain. Sans aucun ,doute, l'acceptation de cette loi constituera une œuvre d e progrès immense pour l e Valais; el1le élèvera cl~ f~ ço() pl!issante l e niveau intelle?tuel de no.s ~nfants et fer~ aIns~ de notre Valais un canton tOlqours plus aIme, plus -respecte et m'leux sen Ti.

* :1: * Après ·ce ·discours chaleur·eusement applaudi, la Haute As· se mblée a accepté le projet qui a recueilli toutes les voix à !l'exc0ptio ll (r une S'eu le et ·de quelques abstentions .

AVIS Par suite d e r abondance des matières, nous avon s dû renquelques cOl1lITIunications au prochain numéro.

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Cours de ski à \7ercorin Sanledi, 4: janvier 1947, à 8 h. 30, une équipe de skieurs et de débutants se rencontre sur la place de la gare à Sierre. Il est regrettable d'apprendre qu 'un bon nornbre d'instituteurs ins'c rits sont enlpêchés de se rendre au rendez-vous; le congé du sa'l11edi n 'ayant pa~ été a~cordè o,ffic.lcllen"tent par le Département de l'Instruction publiquè. L<, car attend J'aimable troup.~ et la conduit jus.qu'.au site enchanteur, baigné de ,soleil et égayé de rires et de chansons. C'est i.ci que les a'l11is du sport, grflce à leur courage et leur volonté, feront les progrès les plus réjouissants. L'aimable réception de la patroIUle du Victoria, qui trouve qu'on est bien ll1iellx ' chez elle qu'ailleurs, ajoute une note gaie au début de ce .coups. Après la reconnaissance des locaux. et une 'brève introduction par le ,c hef du cours, les leçons pratiques com~mencent. M. H. LaITIOn, muni d'une bonne dose de patience, s'occupe de l'instruction des daInes, tandis que c'est à M. E. Bovier qu'incombe l'instl'uction des instituteurs . qui abandonnent assez diff1cilement leurs vieilles habitudes en faveur de la nouvelle technique. Ce sont trois jours d'un travail consciencieux et .p ersévérant ! Ne voit-on pas quelques débutants s'entraîner « en douce », à l'abri des re,g ar,ds des instituteurs pendant 'q ue /ceux-tCÎ 'e t leurs élèves ·p lus modérés jouissent d'un repos bien m·érité et se désaltèrent autour d'un ver,r e de bon vin. Tout n'a pas été sans accroc et il faut déplorer quelques petits accidents. M. Arbellay, après 2 jours marqués par des progrès réjouissants, a dû nous quitter, s'étant fait une entorse. Nous lui souhaitons un "prompt rétablissement et nous espérons qu'il ne se découragera pas ,pour si peu! Remémorons en passant ,q uelques "petits incidents: l'aventure du ,chemin cr-eux où notre Gessler n'étairt pas des moins courag'e ux; la mauvaise qualité du ,ti.ssu des pantJalons de Milou; la ruse de deux calnarades qui ont réussi à se tromper de chanlbre. Trois jours avec la nature, trois jours de srport et de saine gaîté font oublier les ·soucis et les tracas journaliers. Il nous reste où remercier bien sincèrenl,e nt Jes organisateurs et nos instructeurs, Messieurs BO'vieret LaJllon, qui, théoriquement et pratiquement, démontrent ave,c beaucoup d'aisance. Ils ont fait .leur devoir, faisons le nôtre. Nos leçons réjoui'ront nos élèves, avides d'l:1jpprendre la véritable technique du ski. Pouvant ·m ieux servir nous serons plus aimés ·etplus Tes:pect-és. La suite ,p our le ,pTOtchain cours !

Un parti ci pant.

Du respect des choses Un Iuaîtl'e, conscient de son rôtIe d'éducateur, se fait une obliO'ation de recolnmander souvent à ses élèves le respect des pers~nlles en général, le respect Sipécial et :plus marqué de certailies 'catégories de personnes, comme les autorités, les ecclésiastiques, les personnes consacrées à. ~ieu par l~ prof~ssio.n :'eligieuse les parents, les da'l11eS, les vleIlla,rds, maIS a-t-l'l SOIn egaIf'nlent d e leur ,pader du respect des choses) de les y exercer et de les reprendre ,q uand ils y 111anqu.e nt ? C'est pourtant un point qui n'est pas .à négliger et qui appartient à l'éducation, ,c ar il s'ao'it d'apprendre ·aux enfants ù vivre, à être raisonnables, Ù SE' ~on~pÛ'rter di.gneluent et ù éviter la malfaisance. . Bespecter les cho's es, ·c'est :l es traiter ,c onvenablenlent, n e 1/3S les s'ellEr à p.laisir, ni les dégrad er .par calPrÏ:ce ou méchanceté. sous ce rapport, les enfants ont en général, une bien f:1cheu.se lenda nce . Uiie poupée, un jouet les anluse quelque tenlps; pUIS , Ull beau jour, l'objet auquel on tenait beaucoup au début, est 2bandonné dans un coin quel,c onque, parfois brisé ou amputé; (lU le jette. Cet instinct demande à être refréné dès qu'il se manifeste. C'est d'abord aux parents ,à s'en charger; puis, plus tal'd quand renfant fréquente l'école, c'est aussi au maître à s'en occuper. Est-ce que tous !les instituteurs apportent à ce travail de l'edreSselnent et de fornlation le sérieux, la patience et la persévé· rance nécessaires? De ,plus donnent-ils tous eux-mêmes l'exenlpIc du respect luinutieux des -choses, de l'ordre et de .l a propreté, qui sont une forme ,de respect? Si nous visitions un certain 110'111:bre de sa.lles d'é-cole, nous contaterÏons des différences notables dans leur tenue. Ici, la salle est a venante, pro/pre le p:lancher net et non pars,e mé de toutes sortes ·de ·débris : nlor,c eaux de papier, rognures de ,c rayo n, pluInes usée~ ou @assées, ·e tc.; les tables nettes , ·eUes aussi, 'san~ .rayures ni entailles au ,c olüeau, sans ta.c.hes d:,e ncre ni inscriptions à la ,plluue ou au crayon; les encners n y servent pas d~ dépotoirs à toutes SOTtes de menus débris, qui gâtent l'encre. L es effets des élèves, cahiers, livres, ebc., sont rangés avec 01'''' .{Jfe dans- les !pupitres, s'il y en a ou sur la planche fixée en des . . sous; 'l es 111UrS restent vierges de Cl~ayonna.ges, d'éda?o.us~ures (fencre. Dans les cahiers et les livres on ne rencontre 11l feUIllets

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Ip liés ou écornés, ni taches, ni crayonnages, ni ,c aricatures ou remarques bizarres. Les I\V. C., voilà un endroit exposé à la malpropreté, aux dégradations, aux ,i nscriptions ou dess,i ns grotesques et parfois obscènes. Un jour nous lisions dans une revue pédagogique de France , qne dans tel départen1ent l'inspecteur priInaire se contentait souvent de.la visite des :vV ..C. pour juger d'une e,c ole et de son maître, Si la salle de :classe est respectée, Œe bâtiInent d'école et ses abor,ds le seront aussi; de plus les enfants éviteront plus facil ement dans la localité les dégradations que l'on y rencontre assez souvent, au moins dans ,c ertains endroits, car 'ce n'est pas la même chose partout. . Si dans une école pratiquent plusieurs maîtres, il faut qu 'il y aIt entre eux entente. collaboration ,pour exiger des élèves le respect des chose.s et leur a'ppliquer une sanction ,s'i.ls y manquent. Quand les enfants savent que leurs ~maîtres sont unanime~ à d eInallJdm' une chose, ils se pUent à l'exigence, et peu à peu la SUTveillance devient lnoins pénib~e, les répressions plus rares , les bonnes habitudes finissent pa,r s'enraciner. Une autre chose qui lnérite égaleU1ent l'attention: c 'est le respect du pain. Que de fois avant les deux dernières guerres ne rencontrait-on pas dans les COill·'S d'école, sur les chemins ou ailleurs, parfois aux Vl, C. des ,morceaux de pain qu'on y avait jetés! Or, le pain est le sYlnbole de la nourriture que nou;; tenons de la libéralité de Dieu. Le Christ ne fit-Ïil pas rainasser les HloOrceaux qui restaient après que la fou1e s'était rassasié,e lors de la ,l nultipU,cation des pains ? F~isons reSipecter de lnême les endroits où, pendant un e promenade ou ''une excursion, se prennent les repas, les piquenique. Qu'on évite de salir ces lieux en y lais,s ant trai'l1t?r lOl.Lle~ sortes de débris: restes d'a'liulènts, mor,c eaux de papier, \'erres ou' bouteilles cassées. Ces débris de verre p euvent offrir parfois des dangers, · oocasionner des blessures soit aux personnes, soit aux animaux. Et les fleurs, les plantes, les petits animaux inoffensifs, utiles lnême,' COlTIllnent les élèves, et · non pas toujours ' les plus petits, les traitent-ils? Ah! ils n'ont de loin pas la sensibilité d~licate d'un Lamartine qui, en parlant des choses inaninlées,. se demandait . si elles n'avaient pas, elles aussi, une âille, ·si nous ne ,leur devions pas un peu de reconnaissance; ni .celle. du. bon :saint Françoi,s ,d'Assise qui appelait les êtres de la création s·es . frères,. ses· sœurs, . et qui invitait gentiment sa sœUT l'hirondelle; sa sœur. la .v iolette, son frère le scar.abée, etc. à s'unir à lui pour l~~er l' Aut~ur de .tout, Celui qui a bien fait toutes ,c hoses.. . Pour : ternüner nous dirons qu'ici çon1n~e. en toutes èho&es, l'exelnple est le. :meiÎJeur des· p'rédic.~te\lrs. Que le lnaitre s'hapi,;

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tue donc à tout voir, à remettre ou à faire rem ettre chaque chose ù ,s a place, ù disposer tout dans sa classe avec ordre et esthéti-

que. Nous avons .eu, il y a déjà longtelnlps, 'l'occasion de visiter lin jour dans un bâtiment d école deux 's alles de classe contiguës" alors qu 'il ne s'y trouvait personne, ·car c'était un jour de congé. Dans l'une enseignait un instituteur, dans l'autre une inslitutri-ce. Or, quel contraste entre ces deux locaux quant :1 l'ordre et cl la .p ropreté ! Ce n 'est pas l'instituteur qui aurait n1:érité des éloges. Nous avons trouvé que l'institutrice faisait honneur au beau sexe et avait au 1110ins une des qua'l ités pour devenir un jour une ,bonne 'm énagère. .1.

Constantes pédaf[of[iques chrétiennes

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Ouvriers avec Dieu"

Un bon .n1aÎtre n 'est pas sans souci . S'il initie les débutants il sé den1"ande comment i[ arrivera à les faire lire et écrire tous : surtout les plus faibles. Au degré l11oyen, il didge son attention sur une lecltne intelli.gente et sur un caJ.cul rapide. Enfin, . la veille de l'exa,m en d'émancipation, il ifent ,à honneur de figurer en bon rang avec ses /plus grands. ' Est-·ce tout? Nous savons que non. Les 'q uatre un qui figurent . dans un carhet 's colaire ne sont que les ,c ertificats qui sanctionnent ~es études . Il y a de plus les ha:bitudes de f.ranchise, de loyauté, de bonté, d'ordre, de propreté et d'autres encore qui sont iIécessaires 'p our former l'hon1lm.e bien élevé. . Nous pensons aussi à 'c e que nos -élèves vont devenir . et , nous nous préoccu;pons de ce qu'op. est convenu d'appeler « la préparation à la vie» : esprit d'entreprise dans les Ihnites' de l'honnêteté, endurance au milieu des dif,fi:c,ultés, .confianee en soi qui ne dégénère ni en présomption ni en volonté de domination, sens social qui incline les jeunes à s'occuper du' bien · 'Co·mrr:mn. Car nos élèves seront apprentis dermain, citoye;n s et soldats après d,en;t-~i.I:, puis chefs de famine chargés de quelque autre : resiponsa'b;Ihte. . . . Somn1es-nous au bout de nos truches? Depuis que des pédagogues ultra-modernes ont proclamé que le succès est tout 'et que la' 'vérité importe 'peu ou plutôt -se prouve justement par la valeur vratique des' idées directrices, une certaine .« école pour .ta vi-e ..') a préconisé la débrouillardise sous toutes les formescom,me la suprême sagesse. Tout cela -est ~ncomplet. Incons'CÏermment ou non, nous risquoIls' de nous laisser séduire /par la fascinatiort de la hagateIH~\


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pal' l' enchantem ent du succès paJ.pable, -par la tâch e il1lll1é di ~lte qui fl a tt e notre vanité ou sert nos intérêts . La fin d erni èr e n o tr e acti vité éducative passe ain si insen sibl em ent ù l'arriè replan d es choses a ccessoires. Il es t v rai qu e nos écol es sont officid lem ent chréti enn es, q u e les pro g ramm es et les nÙll111 els, ainsi qu e .le,s cadres a clmi· n istratifs sont en hannoni e av ec .l é ca ractère fond all1 ental d e nos institutions 'S'colaires, 00nformbm ent 'à 1a volont é des parents d ont nous sonl1nes les cmnm ettant s en édu cation. Nou s formon :" d es pra tiquants. Forrlllons-nous des chréti en s? Question lwesqu c iInportune en cette veille d e Noë l où les yeux et les cœ urs d es p etits et au ss i d es ·grand s .convergent ver s .l'Enfant d e la ,crèch e, cn cette fin d ' année où les vœux ·de Nouvel- An vont trahir la r éson a n ce r eligieus e. Pourtant, la qu es ti on posée n' est nullem ent ois eu se. Si nOLIs examJnons nos p en sées h a bitu ell es, s crutons le r esso rt caché d e notr e actlvité, r ech erchons les m otifs d e n os o mi~ s jon s e t essayons ,d e voir ce qui p eul nous pass ionn er , n OllS ve rr o ns qu e notre journée es t sou vent viciée par un p aga ni S111e inc ons cient. Il y a dans notre vie pédag ogique jux tap osition d 'élé m ents h é térogènes et m êm e cont radictoires et non pas subor,c1in a ti on de toute notre a cti vité pédagogique à une réa ht é suprême. E n p a rlant d e la fascination d es b agatelles, nou s n e voulon s nullenl ent jeter le m.oindre di scr.édit sur les exigen ces d e 1(\ vie t erresibr e qu 'il s' agit ·d e subordonn er <l la fin d ernièr e. Faisa nt allusion aux quatr e b es oins fondam ent a ux aux .. qu els Dec r oly r a m èn e le pro gr alllom e d es étud es p rimair es, l' ab bé L . F ourneau dit: « L' enfant d e nos écoles n'e st pus ZlI1 petit a11(' mal à qui seul importe le souci d e se fray er une place dans Tf1 .société. Il a r eçu la grâce sancti f iante au saint baptêm e et l'échzcation chrétienn e Cl d'abord pOUl' mission d e l'Cl111 enel' à lui sser se développer en lui les possibilités du sacrement. Tout e sa vi e en reçoit une interprétation infiniment plus haute.... Ses moindres actes prenn ent en regard de ces fins une valeur insoupçonnée du païen. Au lieu d e ne voir duns le travai! qu'un e recherche de l'instinct à l'instar de l'oniJ11ol, il y voit bien plutôt la façon de racheter sa vie avec la conscience de servir son Dieu. Ce n'est petS la même chose. ;t u lieu d'apprendre se'ulement à lutter contre la souffrance, il saura quel usage ' s'cmctifiant il doit en faire' ·au lieu de la maudire, il sera (tnlené quelque/où à la bénir. » Voici une voix encore [plu s autorisée sur cette question dé- ' ·o isive. Pie XI dit dan s lettre sur l'éducation chTétienne de la jeunesse: « La fin propre et immédiate de l'éducation chrétienne est -de coopérer cl l'action de la grâce div.ine dans la formation du véritable et parfait chrétien, c'est-cl-dire cl la fOI'lTIatiort du Christ lui-mêlne dans les ' hommes régénérés par l~ baptême. »

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, r « Coopérer r ~ la grâce. divine », voi,l à l'ém inente dignité d e l ed ucateur chretIen que Samt Paul a ex'pr imé en ·c es mots l orsqu 'il a parlé des prédicateurs d e .l' E vangile : « Nous sommes ou vrier s avec Dieu ». Ainsi c'est Dieu qui est l'auteur par excellence ·comme il est par excel<lence le Père d e l a v,i e. ,C'est Lui qui donne le vouloir et le faire.' sa~ s entamer d' aill;leurs notre liberté. D ' après le plan providenh ~ l , . Il se sert d u l11ll?-istère des hOlU.IUeS pour n ous conduire à Lm; 11 r~court en .p~·hcu}j.e r à l'aid e des éduca teurs pour farIner le ChrIst dans les Jeunes â lues. , Il y a là un ll~otif d e confiance illimitée : puisqu e Dieu est l Educateur en chef, nous pouvonsconlpter sur ses directions et sur son appui efficace. Cette vérité pédagogique directrice crée aus si une responsabilité inéluctable: elle exige notre .confonnité avec les vues divines. E'lle nous suggère la prière pour nos élèves. Nou.s nous rappelons J11.aint vieillaI~d vénérable q1~i, retiré de l'enselgneInent après 50 011 60 ans d 'activité et mê·m e davantage, a couronné son apostolat auprès de ]a jeunesse p a r .la prière et la souffrance. Il est -clair que le système des compartinlents étanches est une erreur pédagogique. Pie XI dit dans la même lettre: « L'éducation chrétienne embrClsse la vie humaine sous toutes ses formes: s~nsible et spirit.uelle, intellectuelle et morale, domestique et socude, non certes pour la diminuer en quoi que ce soit, mais pOUl' l'élever,. la régler, la perfectionner d'après les ex emples et la doctrine du Chl'ist. » Si nous -deluandons un signe auquel on Ir econnaÎt si nous a vons atteint le but de nos efforts de formation religieuse, il suffit de nous rapporter aux paroles suivantes de Pie XI: « Le prai chrétien, fruit de l'éducation chrétienne est donc l'homme surnaturel qui pense, juge, agit avec constan~e et avec esprit de suite, suivant la droite raison éclairée par la lumière szzrnàturelle des exemples et de la doctrine du Christ. » . Si nous travaillons uniquement pOUT la cité terrestre, notre œuvre n'est qu'éphémère; mais si nous sOIl1lIl1es « ouvriers avec Dieu », le fruit de nos peines et de nos sueurs deIueure in1.pérjssable. A ceux qui .craignent que la poursuite de la fin suprême ne nuise aux aspirations terrestres légitimes, l'auteur de la lettre sur l'éducation chrétienne de la jeunesse répond: « Le vrai chrétien, loin de renoncer aux œuvres de la vie terresfJ'e et de . diminuer -ses facultés naturelles, les développe et les perfectionne en les coordonnant avec la vie surnaturelle, de manière à ennoblir la vie naturelle elle-même, et cl lui apporter aide plus efficace, non seulement en choses spiritueofles et éternelles mais 'aussi matérielles et temporelles. » , . Noël} 1946. C. G,


Des arlJres, un bassin où s'est tu le jet d 'eau, Reflète entre ses bords de luzerne et de menthes , La lun e aux cie ux nageant, cyg ne des nuits dormantes. C. Uendès. II. VOCUBALAIRE

:CAN GUE fRA~ÇAISE Centre d'intérêt: LA MAISON

i. RECITATION Les vieilles maisons

Les vieilles maison lézardées Gîtes des souris et des rats ' Cachent leurs n1urailles ridées . Sous la p~inture -et :les ,plâtras. Au dehors, les contrevents geignent, Les portes grincent sur leurs gonds; Pauvres InaisoIl:s, elles se (plaignent, Co!nme font .les vieillards bougons. Sur leurs infirmités sans non1bre La nuit, on ~es entend gélmar. ' Et leurs voix elnpêchent, dans l'ombre., Les petits enfants de dormir. .1. l11esul'eul'. 'M a maison

Ma Inaison, sur le flanc du ·coteau, blanche et verte, Regarde les soleHs levants. Sa porte, ouverte C01111ne par un souri:re affable, dit : . « Entrez! » On ne sait de quel jour intel'ne pénétrés Les carreaux de ses deux fenêtres ont des flammes Douces, comlme ces yeux qui révèlent des âmes. Sa toiture est d'ardoise : on la voit de très loin Bleue et coquette, avec uri vase à chaque coin ' Vase de terre, où s'ouvre une ârpl~e pJante oTa~se. Les sentier,s du jardin circulent avec grâ~e, Netten1ent J.imités de fraisiers ou de buis. Le jour sous les tilleuls est très doux. Peu de .b ruits Beaucoup de fleurs: jasmins, tulipes, chèvrefeuille' Tout est propre, riant, rangé. La grilleaocueiIJe. ' Le soir, dans son cristal calm,e, ,s ous .le rideau, .

Choix d es mots. -

La JJwison.

NOMS: 1,1l1e 'hutte, un e cabane, un e tente, un e isba, un gourbi, une paillote, un :iglou, une chaumière, un chalet, une vil1::1, un !111anoil', un château, un hôtel, un gratte-ciel, une masure, un taudis.- Le propriétaire, le lücataire, l'architecte, l'entrepreneur, les terrassiers, les InaçOIis, la cave, le rez-de-ehaussée, ·les étages, les ,com1bles , le galetas, les lnansardes, les corridors , le vestibule, le vestiaire, le salon, la salle à manger, les chambres ft coucher. ADJECT1FS : un e den1eure gaie ou triste; un logis salubre ou insalubre, sain ou malsajn; un appartelnent confortabl e, S0111ptueux; des ·m urs ·crép'js ou .décrépis , Jézal,dés, croulants . VERBES: .louer un appartement, donner congé; resta urer, recrépir, blanchir, tapisser. Les matériaux de constl'uction.

NOMS: le sable, la chaux, le dn1.ent, les moellons, les briques, le bois, les tuiles, les ardoises. ADJECTIFS: le sable fin, la chaux vive ou éteinte, le.s lourds lTIoellons, les briques creuses, les tuiles fragiles, les ardoises légères. VERBES: apporter les n1atériaux, préparer le mortier, tailler les pierres, gâcher le plâtre, assen1bler les moellons. Complét-ez le texte suivant: Le (terrassier) ' creuse les fondations de .la maison. Le (maçon) élève les 11111rs avec des 11loellons, des briques et du n10rtier. Le (charpentier) fait et pose la charpente en bois. Le (couv.r eur) ajuste les tuiles ou le~ ardoises pour faire le to.it. Le (lnenuisier) pose les parquets, les portes. les fenêtres, les escaliers . Le (plâtder) ·e nduit de plâtre les n1urs 'Ct les pla:fonds. III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au nUlnéro .du 15 octobre. Départ de la maison

Le chemtin que nous SUIVIOns s'.éJevait en taçets le long :ele la 1110ntagne; â chaque détour, j'apercevais. la 'lllaisOll de


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mère Barberin qui di,m inuait, climinuait. Bien souvent, j 'avais I:arcouru ce chemin et je savais ,que, quand nous serions à son nernier détour, j'apercevrais la 'm aison en-core une fois, puis qu'ausslitôt que nous aurions fa it quelques pas sur le plateau cC' serait fini. Hector ' Malot.

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dos s appuyer sur le HIUt" de Ina ma1ison. Alors, il ne fauùrait pas venir Ille raconter qu 'il y a p ar . le monde un plus b eau crépi gris ...

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Ma maison 1

Je 1 avais faite, cOluplètelnent faite . Tout y était de ma main , 'depuis les plans jusqu'aux IllOindres détails. J 'avais dessiné les 1ll ~U'b les sur nle.s ure, des meubles qui é·p ousaient les murailles, C!lIl auraient trouvé · tout seuls leur place. J ' avais brieol é tout 1 appareilIage électrique: lustres et ,plafonniers, bougeoirs et lanternes. C'est si amusant de tordre le fer, de .gaufrer le cuir, de tourner et de sculpter le bois, de r epousser le cuivre pour soi, ou plutôt pmu' les soins, pour sa maison !... Evidemment, un e maison, ce n 'est que Ide la pierre, du métal, du bois. Ce n'est pas ll~1. être. Mais ça tient tout de lllême au ·cœur, pour peu qu'on y mt lUis de soi-mêule. Ça ne se remplace pas, Inême avec de -l'argent. Tous ceux qUli ont aimé leur "lnaison et qui l'ont perdue me comprendront.

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. Maison de paysan

Rien n ' est plus beau, à mon gré, qu'une vaste luaison 1'u s"tiq ue da n s laquelle entr,ent et sortent, par quatre grandes portes eoch ères, des chariots chargés de toutes les dépouilles de la cmnpagne. Des colonnes de chêne qui .soutiennent toute la charpente sont placées à des distances égales sur des socles -de roche; de longues écuries règnent à droite et à gauche, les 'Va·ches occupent un côté avec lenrs génisses; les chevaux ét les bœufs sont -de l'autre; les granges où l'on bat :l es grains sant an nlÎlieu. An lnidi sont les basses-cours et les bergeI1ies; an nond-est sont les pressoirs·, les celli er s, la fru iteri e; au levant les logenlents; au 'c ouchant s'étendent les grand es prairies pftturées et engraissées par tous ces anilnlaux . Voltaire. Exercices d' application: S' en référer au numéro du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

Ma ma,i son

C'est une maison nlodeste, sans luxe et sans orneJll1ents, mais son enscInble a je ne sais quoi de réjouissant, d 'honnête et d'hospitalier. L~s nlurs épais et solides protègent bien contre la chaleur et le froid. L e toit 'é levé, recouvert de bonnes tuiles, abrite un vaste grenier où la lessive peut sécher, ainsi que Jes oignons et les pom·m es de terre. Les fenêtres, un peu étroites pour ·m aeux résister au vent et nlunies encore de leurs petits caneaux, sont encadrées de vigne vieDge et de ,c lématite dont tes fleuI'ls se balancent et empaument a u nlOindre souffle du vent. . Le balcon est en vieux fer forgé. Les pigeons perchent sur hi girouette .et , devant la porte, dort un gros chien, les pattes allongées. G. DI'oz. Ma maison

. , Ma maison, j'en connais toutes les pi,e rres, toutes ies ardoises, tous .les clous. Je pourrais deven~r aveugle,' je me ' l'etrou;verais aussi bien dans chaque pièce qu' aujourd'hui. Les soirs d'été, quand ' je viens' de -donner à Inanger aux bêtes, je regar.de avec anlour, avant de poser Ines sabots sur le seuil, son : toit qui ; fume bleu, tout droit, honnêü~Œ1le1.i.t. · 'Puis je 'POUsse mon banc dehors et je n~'installe ~ur la route en écoutant le babil du yillage excité par l'approche de la soupe, et, en furuant la bonne o:deur de ·corne brûlée .que m'envoie la forge du maréchal, . jè nIe renverse un peu sur lnonbanc . pour s·entir i;lnon

La phrase -

Le paragr~phe -

La rédaction

Construire des phrases ~vec les ·mots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. 1. Quelles sont les diver ses parties dont se 'c ompose votre 'm aison? (cave, vestibule, cuisine, salle à nlanger, chambres, grenier). - 2 Quels lneubles garnissent chacune des pièces d ~ ' votre habitation? La cuisine (fourneau, .table, buffet); la salle a Inanger (table, chaises, buffet) ; la chambre à ,c oucher (lit, conlmode ar'l noire, chaises, table). Le Inaçon prbpare le Inortier, asselnhle les tpierr,es et bâtit des murs solides. - IUlitez cette .phrase :pour dire ce que tcnt ~es ·ouvriers suivants en utilisant deux verbes avec . leurs .COlll-· lJléments: -char,p entier, 'COUVreLlr, vitrier, peint.re. . , Rédaction. - 1. Les nleubles de votre :m alson ·: commodIte, souvenir. 2. Votre lnaison natale. 3. Une maison· de paysan. 4. Un v,ieux chalet. 5. La construction ,d'une lnaison. 6. Décrivez . votre .m aison: situation, aSlp ect général, parties, souvenirs qui vous la rendent cp.ère, réflexions.

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La vie n'e's,t Ip as un ,p ,},aisk, eUe n 'est ,pas un ..c.hagi·in, mais el1~ est ün devoir.

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Les seuls défauts vraiment terribles .·sont ·ceux ·q u'Qn ·,prgl1ld 'Ipour des quallités. Henry Rruburz'on.


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212'3No 37 '

FICHE DE VOCABULAIRE FICHE DE VOCABULAIRE

No 36

rtIeunier et boulanger (suite)

LE PAIN 148) Rel11-place les points par un des mot:s suivants: XVIII: M'eunier et boulanger

146) Les mots dans le texte: Le paysan 'alllène les sacs de grain au nloulin . Le m eunier aux hahits saupoudrés de blanc l'a,ccueille avec le sourire. Dérivée par un bi ef , l'eau de la rivièn~ fonne une petHe ca-s'c ade qui fait tourner la roue ù aubes. Celle-ci actionn• e à son tour les grand s m,e ules de b°'ranit qui broient 1e gram et 'le transfol'ill1ent en farine. Pour que celle-ci soit bi en blanche, il faut la tamisc]' dans des hlutoirs qui la séparent d LI SOI:. C'es~ fait . Maintellal~t le b?ulang:l' peut préparer ce bon pam de froment ou d e seIgle qUI constItue la base de notre alimentation. Additionnée d 'eau, de se] et de levain la farin e cle'vient un e pâte homogène, g,rftce ù la pétrisseuse mécaniqu e. Après l'avoir laissée repos er pendant quelqu es h eures clans 'Un . local bien tempéré, le 'mitron, ù l'aide d 'une pelle d e bois, enfourne les pâtons dans le four chauffé à point. Bientôt le bou'langer ouvrira la bouche ,clu four et retirera vivement les lJ.uiches 'croustillantes qui exhalent une bonn e odeur de pain cuit. EXERICICE

D'EILüCUT,ION

147) Pour'quoi les habits du m eunier sont-ils saupoudrés 'de blanc? C0'l11ment s'appelle la canalisation qui amène au 1110Ulin l'eau de .la rivière? Qu 'est-ce qu 'une roue à allbes ? Les moulins ~ont,-ils t,oujours actionnés par l'eau? Par quoi les grains "sont-Ils ecrases? COlnment s'appelle l'écor·ce du grain de blé? :Com~ent la sépare-t-on de la farine? Qu 'en fait-on? Indique Iles. dIverses opérations ,a uxquelles proeède le boulano'er pour b .,f aIre son pain. Deluande-Iui pOlùrquoi il ajoute de la levure à la 'pâte ? ICÛ'lubien de ,ten1lp s laisse-t-il reposer la pâte? queUe 'e st la durèe de la cuissül1? Conunent appeUes-tll le pain fr,a îchement cuit? Et -c elui qui a été fai.t il y a :déjà quelques jours? Pour·quoi, pendant :la dernière guerre, -les boulangers ne pouvaient-ils pas vendre du pa,i n frais? Quelles sont les deux parties du pain? Laquel1e pré.fères.\tu? Laquelle est la plus -d i.geste? En quoi sont faits les tamis • destinés à bluter la fa,r ine ? En quoi consiste 'l'opération du bIll,. :tage? _ Ne gaspillons pas le pain; car il est dur à gagner.

1110ulin à vent aubes pétrisseuse Illinoteri e pétrie

'm eule son croûte silo four

grain levain pain frais mouture

blutage huche 'mie 'r assis miettes

Dans les Pays-Bas on aperçoit de nombreux ... Les ". sont broyés entre deux '" dont l'une est fixe. Par le ... on sépare le ... ,de la farine. Les gJ'andes roues à ". sont g.énéralenlent construites en bois. Le .. . fait gonfler Ia pâte; celle-ci est ". à main dans une ." ou mécaniquement dans une '" Le boulanger -c uit son " . au ... Je préfère la ... dorée à la ... pâteuse; elle est d'aHleurs , 'plus digeste. Dans les grandes .... le blé est entre-posé dans des '" Le pain '" est plus dur que le pain ... Jetez 'ces ... de pain aux oiseaux. Si vous apportez votre blé au meunier, n'oubliez pas de lui denlander vos cartes de ... 149) Qualificatifs : donne une qual,i té "à ces 'm ots: p'a in, farine, croûte, Inie, four, Ineule, boulal1ger, 'e t · .fais-l-e·s entrer dans de 'courtes phrases.

150) Verbes: donne un complèlnent à ces verbes et introduisles dans de courtes phrases: broyer, bluter, pétrir, €nfourner, 'peser délayer, ,chauffer, ,m ou.dre. 151) Définition: qu'entend-on par de la farine panifiable? par du pain de seigle, du pain noir, du pain blanc, dl~ pain complet, des pains d'épÏJc.e ? 152) Dans , une pâtisserie on peut acheter des petits pains, 'des petits fours, des oroissants, des brioches, des 'c akes, ,des diplOlnates, des luille-feuilles, des nleringues, des choux à Jacrème, des éclairs, et,c. 153) FCllnille de mots: donne des 1110t~ de h falnill~ de · p .~,in, de pâte. :lf>4) Contraires: donne le ,c ontraire de Il, mots suivant.'l: la croûte, la ... ; du pain blanc, du pain ... ; .du pain frais, du pain ... 155) Homonymes: pain, lileule, flûte.

156) Synonymes: lTIoulin .. . 157) Expressions à connaître: Manger son ,pain à la sueur de son front. M.anger le pain des autres.


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FICHE DE VOCABULAIRE

No 38

FICHE DE VOCABULAIRE

No 39

La vigne et le vin (suite)

RECOLTES D'A UTON[NE XIX. Lu vigne et le vin

158) Les mot:) dons le te:ti e.' Sous les ,c haud es caresses clu soleil, le raisin s'est doré clans la plaine et sur les C01 CHIIX. D e lourdes gr3Jppes aux grains serrés penc1en taux Ipampres grillés. Vendangeurs, prenez vos senpettes , vos paniers, vos caissettes, vos bidons et vos « brantes », car la terre rend aujourd ' hui an vigneron , en vin généreux, le prix ,rte ses peines et ,de :son labeu r. L'a-t-il as's ez arrosée d e ses sueurs depuis le début de 1na1'S jusqu'à 'c e jour, cette vigne qu'il aiilne tant. Tl a pioch é le sol encore durci , taillé les ceps noueux, enlevé les sannen ts de l'an pas's é, ,planté les échalas, ébourgeonné, attaché, sulfaté, soufré ; il a lutté contre les maladies cryptogmniques, le mildiüu la ,cochylis , ]'oïdÎlun. Et si le phylloxéra s'attaque aux racines , il ne lui restera plus qu 'ù renlplacer par des plants américains les souches malades. Fant-il s'étonner si, après tant d 'effort.;; , il s 'attache si fortenlent à ce Jopin de terre qui lui a tant coûté! Ce moût sucré qui, ce soir, coulera du pressoir finira cle mûrir 'dans les tonn ea ux de mél èze au fond des caves ohscures . Et Jps jours de ,fête , le vigneron humera ,ce vin ca.piteux, qn'il ,dégust era avec un cercle d 'amis, fins ,connaisseurs comme lui. EXEHCI, . E D'EILOCUTIOK

15H) Cite quelqu es Inaladies de la vigne. Pourquoi la soufre ? et pourquoi la sulfate-t-on ? A quoi sert le pulvérisateur ? Qu'est-ce que la bouillie bor.delaise? Sur quelle rive du Rhône

t-Oll

~'étend

surtout le vignobl e va.laisan? Dessine un cep de vigne avec 'l a souche formée de trois « cornes » les pam.pres garnis ~de feuilles, d e grap.p es, de vrilles. A qui les vignerons p en ent-ils vendre leur vendange? Gitequ elques ,cépages réputés qui croissent en Valais. Cite nn excellent vin rouge . Quel est le plant le plus répandu en Valais? Qu ' est-ce qu e l'on ente nd pH]' un producteur direct? Pourquoi .greffe-l-on 'les cépages du pays sur 'plant alméricain? Une fois greffés , ces plants so nt-ils encore' ~mnlunisés contre le phylloxéra ? Qu'est-ce qui occa sionne la co ulure de la vign e? Ci le 'les ' dif'f érents travaux de la vigne, ,e t explique la r a ison de c1la cun de ces travau x. Connais-tu qu elques cantons où l'on s'occupe de ,l a viticulture? Et qu elques .pays ·d'EurOl)e ? L 'hmnagne, dit-on, es t le yin des ma1ades, et la In::dvoisi e l e vin d es dieux. '

160) H.em·place les points par les nlots suivants: tt~ rroir pulvérisatelll' sarment sécateur 1nildiou vigne éch alas treille dOll\ C t onneau so uche honde hou teille d éfoncé marc cru raisin 'li e 'cais's ette cuve « hrantc » vendange transvasez 'p erce Muni d e SOIl ... le vi.gneron cou'pe les ... , tandis que son fils :plante les .. , Le ... <lU dos Salamin s ef,forçait cie lutte r contre 'le '" qui 1uenaçait sa .'. Le muscat de Sa'vièse a un goüt de .. , particlüier. A Plan Cerisi er, d 'én o rmes ". recouvrent les toits des " mazots ) . Le·s ... et les .. , sont pleines, alnenons la .,. aux Caves coopératives . Nous avon.') arraché les vieilles ... , ". le sol et planté des .,. américains. Les grands '" ,de 1uélèze aux .. , épaisses sont plein :;; jusqu'à la ... Mettez en ." ces fa.m eux .. , et régalez -en vos amis :1es jours de fête. Distillez ]a ... ' qui reste au fond du tonneau: faites de Inênle avec le ... des raisins. Dans la .,. on écra se les ... av ec un gros b âton. Mettez e u perce ce tonn eau et ... le vin qui risque d être p ,i qué . 161) Définition.' qu est-ce qu 'un vin acide, un vin plat, un vin sec, un vin .piqné, un vin fr laté, un vin gélléreu-x, un vin al coolisé, un vin ,cloux un vin mousseux, un vi n pasteurisé, un vin soufré ou « branté » ? 162) Qualificatifs: qualifie: des raisin s, ' 4 qualités; des l)]ants, 3 qualités; des grappe,s, 3 qualités' les venrtan geurs, ;') qualités; un vignohle, un clos , 3 qualités. 163) Cheréh e dans ton dictionnaire les Im ots su ivant s : le tartre, Je tanin, un. foudre, un grappil,l on , du verjus, le cellier, Ba,cchu.:.i . 1(4) Verbes.' fais entrer dans de courtes phra ses les verb es suivants: tailler, greffer, ébourgeonnel', gra,ppiller, presser , fOll1er, sulfater, fenllenter, défoncer. 1(5) HomonyI11es.' donne les h Ûlmoll) m es des nlots : plant, ;ije, vin , perce , .1 narc, soufre. 166) Synonymes.' donne des synonynles au x mots suivants 'vHiculteul', grand tonn eau , souche. 1(7) Famille de mots.' Fais entrer ces mots de la famjlle de vin dans de courtes 'Phra.ses : vinaigre, vinaigrette, avü1é, V1'nification, vignoble, viticole, viticulture, vinicole, vignette. Cherche les mots de la famiUe de boire.


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No 40

La Ferme (suite)

A LA FERME

xx.

La ferme

1(8) Le~ mots dans le texte: Si vous le voulez bien, nous irons aujour,d'hui visiter la fenne des Grands Prés. Le niétayer 'e st d~s:posé .ft nous recevoir. Un gros noyer abrite de son ombre :la 'l nétairie, les étables, les écuries, la grange, le fenil, le hangm' et les renîÏses. Sous un appentis . sont garés un char à pont, un . ·char à ridelles, un tombereau et une brouette. Le hangar abrite le harnais et -Je coUier du cheval, le joug des bœufs, un tracteùr, :une brabant, un rouleau', une herse et divers autres instnunent"i aratoires. La houe, la bêche, le hoyau, la binette, le pic, la pioche, 'ia pelle, .les rateaux, les fourche.s, les faux sont soigneusement '~'al1Jgés dans la remise. Tout est disposé avec ordre . .

D.ans le rucher adossé au coteau, les abeilles actives, bourdonnent 'Îl1:cessam.,ment: DeTrière les 'dépendances, à ,l 'angle de la cour, les poules picorent sur le tas de hunier. Un dOlnestiqlle, qui a~tionlle la pomlPe à purin, nous Tend attentifs au dange·i· de la fosse SilnpleInent recouverte de planches. Un .gros chien placide, accroupi dans sa niche, ' nous regarde sans aboyer. Des 'pigeons roucoulent, tandis que .les la1pins dorment clans leur 'Clarp'ïer. Cette exploitation agricole, où l'on ap.p lique tous les 'procédés modernes de culture, procure 'c haque année au propriétaire et au fenll,ier d'importants bénéfices. EXERCI'CE D 'E!LOCUTlnN

1(9) Quelles sont les di'v erses hfüisses ulentionnées dans le Cite · un certain nombre d'instrum,e nts aratoires. Com'ment attelle-t-on les bœufs? Qu'est-ce qu'un char à pont, un ,c har à bancs, un ·char à ridelles, un tom·b ereau? A quoi servent ~e tra.cteur, .1e rouleau, la herse, ',l a ,c harrue? Que fait-on avec ~e hoyau, la binette, la herse, le pic? COlllilnent s'aplp elle la petite nlaison qui abrite une colonie d'abeilles, le chien de garde? Que fait-on du fumier? .du .purin? Quelle chfférence y a-t-il entre l~n fconnier et un .m étayer? . Qu'est-,c e qu'on é'lève dans un clapier? Qu'est-ce que drainer un terrain? l'arm .ender? Quelle différence y a-t-il entre défri,cher et défoncer. Qu'entend-on par 'une e:x.ploitation agr.icole? Que signifie affenner? prendre il.. \bail ? ~Lexte?

No 41' .

170) Rem.pla.ce les points par les 1110tS suivants: ferll1e grange brouette fosse à purin défoncer

métayer fenil char à ridelles aratoires bail

étable hangar joug c lapier Iliche

écurie hunier bêche drain er défricher

A. la ": de mon oncle les bœufs ruminent dans ". et les chevaux, hen~l'lssent à l' ... Les gerbes de blé s'entassent dans la ... , t~n.chs qu une bOnne odeur de foin sort du ", Attelé an ." un bœuf tIre Ull. ". pesarmnent chargé. Dans le ... on remarque de n0111b:'e:lx ll?S"tl'~mlellts ... Le dom.,estique ... une vieille vigne phyllo-· xe~'ee, 1 an~e des garçons ... un taillis et le fermier '" des' terraIlS ·m arecageux. A l'aide d'une ... la fennière sort le de· l'écurie, tandis que :,a fille ... le jardin. ." Le lapin dor.t dans son ". et le 'c hien monte la garde devant sa '" Ne tOlnrbez pas dans la ." 'recouverte d'une planche. Ce ." a conclu un ... de 3 ans avec son ,p ropriétaire. " 171) Qlli e~t-ce qui: roucoule, aboie, 'b eugle, mugit, hennit, bele, caquette? Ecris: le pigeon roucoule; le ... 172) Qwtlifie: une Jernle; un terrain' un chien; un fermier; une e:x.p.l oHation; un instrum,e nt. ' 173) Ol'thographe: cOlupare : hangar et hagard; fais entrer ces deux mots dans des phras'es. 174) HOlnonymes: donne les h0111on)'l111eS des Illots : joug, fer111e, houe, niche, amender. 175) Synonylnes: donne les synonymes des mots suivants: métairie; irriguer; bail.

176) Compléments directs: donne des ,Coll1rp.Iéments directs aux velbes suivants: irriguer, drainer, ,labourer herser fwmer défoncer, défricher, atteler, harna.cher; f.ais-les ~ntrer dans de~ phrases. 177) Famille de mot~: Donne des 1110tS de la famille de joug (racine jug), et fa:is-Ies entrer dans ·de,s phrases.


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'2"~8

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212<9 -

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Cours inférieur et moyen

Cours inférieur et moyen

La recher·che du mot propre

Idée générale: Ouverture. Choisis IpaDIni les synonymes ci-après celui qui te paraît s'adapter le Inieux ·au cou1plément ·donné. La .. , de la Inaison. Le ... l'église. Le ... de la cave. Le ... du bureau. Le ... de la bouteille. La ... -du tonneau. La ... du fouI'. Le ... de l'aiguille. La ... de la Inansarde. Le .. , de la fenêtre. Les ... de la chambl. e. Les ." de la peau. Mots à choisir: Goulot, bonde, soupirail, guichet, chas, gueule, lucarne, porte, portail, vasistas, pores, fenêtres. N.

La reche-:r·che

(ln

mot propre

Idée générale: enveloppe. Choisis parmi les synonymes ci-après celui qui convient le mieux ,pour exprilller l'idée enveloppe. On dit: l'enveloppe de '}.a lettre. La ... . ,de l'orange. La de l'anÎlnal. La ... du pois. Le '" de la noix. L' ... de l'arbre. La .. , du pain. La '" de J'œuf. La ... de l'oreille. Le ... du ver à soie. L' ... de la moule. La ... du pavot. La ... du fauteuil. Mots à choisir : Ecaille, housse, capsule, coque, taie, cocon, croüte, brou, écorce peau, pelure, cosse. N.

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Cours inférieur et moyen

HISTOIRE

La recher,che du mot .propre

Idée génél'.ale: Support. C~10isis s'ad~pter le

parmi les synonymes oi-:après celui qui te parait mieux au conlplément donné. Les '" de la chaise. Les .. , de la voiture. Les ... de l'avion. La ... du pois. La '" du haricot. Les .. , de la porte. Le ... de la feuille. Le '" de la f.leur. La .. , de ,1 estro.pié. Le ... du vieillard. Les ... du pont. Le '" de la colonne. Les ... de la luaison. La .. , de la plante. lVr.ots à choisir: Raille, ,perche, pied roue, pétiole, gonds, pédi>ncule, hâton, piles, béquilles, racines, fondements, piédestal ailes. N. FICHE DE VOCABULAIRE

Gours inférieur et moyen La recherche ,du mot .propre

Idée générale: bord. Choisis parmi .les synonymes de' « bord» que tu trouveras à la fin de l'exercice, celui qui te paraît le n'lieux adarpté au COlll{llélnent. Le .. , de' ,la glace. La ... du .paI'terre. Le ... de la fenêtre. La ... de 'ul. page. L' .. , de l'habit. Les .. , du fleuve. Les '" de l'étang. La ." du drap. Les ... de la route. Les .. . de la rue. La ... . de la .cIvière. Le ... du pont. Mots à choisir: Our,let, cadre, bordure, châssis, Inarge, lisière, accotelnents, bords, :berge, parapet's, trottoirs, pa rell1ents, rives. N.

ues. histoires de grand . . père POUR MIEVX C:ONNAITHE L'HISTOIRE

Le~

druides -

C~rémonies

du cuite 1)

- SOlnmes-nous clone les .descendants de ces triblls sauvllgcs qui ,peuplèrent jadis notre pays, grand-père? - On ne le croit pas. Ces honunes disparureut on ne sait . t:Olnment. Enlligrèr:ent-ils· ·dans d 'autres c!),ntrées? Fnl'ent-'lls décimés par les maladies? Succom.bèren t-ils dans la lutte 'contre les aniqlaux sauvages? Ou furent-ils exterminés 'p ar des h01nmes Ilnieux armés qui s'établirent dans le pays? Se dévorèrent-iL entre eux? car beaucoup étaient cannibales. On ne pourrait ,l e dire. On sait pourtant que bien longtelnps avant la venue de .Jésus Christ des peuplades celtiques ayant déjà une certaine civilisation, quittèrent l'Asie et occupèrent la plus grande pal"i'Ïe dL' l'Europe. - Mais pourquoi ces peuplades quittèrent-elles l'Asie? Tout d'abord c'étaient des nomades qui aÎlnaient les -longs voyages et ne se fixaient nulle part. Et puis on suppose 1) Voir tt ce sujet dans 1e·s ·C.aJliers valaisans de Folklore 190'5: .,;( La pierre ,druidique de Vél'oss'az, ipal' Denis Fournier.»


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:)30 -

que le climat de ces régions lointaines sc nlOdif,ia et les pays dc·vinrent inhabitahles. Quatre tribus vinrent jusqu'en Valais et s'y fixèrent. Ce sont les Vibériens, les Séduniens, les Véragres 'et les Nantnates. Les N antuates s'établirent dans le Bas-Valais, Ip rès du Lén1.an. Une famille patr,jarcale remonta le cours du Rhône et gravit les pent~s qui conduisent sur le pla.teau de \ érossaz recouvert jadis d'une forêt de chênes aux pUIssantes ramures. Le chef de la tribu, un druide à la longue barbe d argent scrute le paysage d'un coup d'œil circulaire: - Nous nous fixerons id, dit-il. Nous pourrons cueillir le (fui et les dieux nous seront favorables. Voici d'ailleurs un bloc ,de granit; nous le taillerons par le feu et i"1 servira cl autel pou r les sacrifi.ces. Le prêtre traça autour du bloc une ellipse dont le grand rayon lnesurait 16 Inètres et le ,p etit 8 mètres. . ~ Nous dresserons 8 pierres le .long de ,c ette ligne, une pour chacune des 8 familles Î'~i présentes. Et c'est dans ,ce:te en,ceinte que nous prierons nos dIeux. Nous nous mettrons a 1 œuvre dès demain. Le lendema.i n, dès l'aurore, tout le B1.onde était sur pied. ·Le druide présida la cérénlonie. I~ était habillé d'une .longll,e tunique blanche et il tenait à la ùllaln une branche du gUI sacre. Il ordonna ,d'abord d'offrir ,un sacri.fi.ce aux esprits 'l11al.faisants pour les enlpêcher de venir troublel: l~ cérémon~e.. reliio'ieuse. Sur le bûcher entouré de tous les InSIgnes lnaleflques ~n plaça un animal iInpur -chargé .de tous les péchés de Ja tribu. Puis après avoir égorgé aussi un j~une faon, .?n lnit le feu .au bîtcher principal élevé près de la pIerre. On fIt une longue trace 's ur' la partie de celle-ci qu'il s'agissait de t~·ancher. l?e cha ·,q ue côté du sillon, on ulit de la n~o.usse hunud~; enSUIte, sur un signal du prêtre, les hommes SaISIrent les braIses et les posèrent sur la raie, puis ils soufflèrent dessus. . - Enlevez les braises, ordonna le prêtre lorsque .la pierre fut bien chaude. Versez de l'eau fraîche dans le sillon. Prosternez- vous ,c ontre terre. Toute la tribu attend . avec anxiété ,ce qui va se produire. Tout à coup un petit bruit sec se fait enten~re., La. pierre ~, iel~t d'éclater: elle est fendue du haut en bas. L operatIOn a rellSSl. Tous les assistants poussent Hn 'c ri de joie. ~es dieux se so~t 'l110ntrés favorables. On rLCOm'l11enCe l'opératIon sur les trOIS autres faces. L 'autel est lnaintenant prêt. On enlève les pierres ,éclatées, on les plante dans le sol à l'endroit indiqué par. le druide. Tout est au point: on pourra célébre.r le culte et le cbeLl

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;2 131-

,de la tribu veillera sur elle. On vivra désormais en tou te sécurité ·dans le pays. - Dell11ain j'irai ù .la découverte du gui, dit le grand prêtre. Cl. Bérard. Nota: L'âge du bronze est représenté au musée de Valère par une précieuse collection d'objets provenant surtout d'Ayent, ·de Conthey, de Fully, de Riddes, de Saillon, de Sion, de Sierre, ,de Bramois, de Saxon, de Grachen . ' Ayent a fourni des épingles, des poign~rds, des pendentifs, etc. Conthey) des épingles, un poignard, etc. Fully et Sail Ion) des épingles. Sion) des colliers, des épingles, une hache . SieJ'l'e) un superbe collier, des bracelets, des haches, un poignard . Brwl1ols) une belle lame 'de poignard, une épingle. Saxon) un bracelet et deux haches. Gl'âchen) un fer de lance et deux haches.

BIBLIOGRAPHIE LA PETITE PRINCESSE ';

Cette ' histoire d1tar'll1antE', la ,p lus réu·s sie OP Mi'chel Epuy, toute 'empreint ,du mystère dont Is'enrve.lo.p,pe l'héJ'o l·l1e se déroule dans le CEldre ·d'une ,g .rande rpr-opriété Id,es .JJords ,d,t L{'Inan que garde, en l absence du ·comte à qui e.11e alPlpal'tient, un couple de braves V.aurlojs. Un beau jou,r le comtEl leur envoie une r;!lette qu'il les charge cl'élever sa.ns rien l·eur dire SUL' ses oi'jglnes. Cotte jolie enf.ant aux cheveux noir.s se dit Iprincesse, m.a-i,s ne pal'aÎt .p as avoir de souveIJirs bien précis de s on el1lfan,ce . Son ,cal'.a.·etère altier, il est v,l~ai, SI:. hem"le [parfois à son E·ntourage. ,Qui donc t'st· el:l'e? L'm't. .du conteur est précisément Ide ne rien révéler A. son suJet et de retar,del' j USfl'u'tà la fin 'la solution de l'énigaTIe. Une escapade en radeau sur Ile lac, .le r etour su.JJi-t du ,eomte qui meurt ;1::t~ls avoir le teTnps de ljvrer son se'crE1t, .renlève.m ent de la ,p·e-tJite Iprincesse et sa délivrance, l:t rec'he1"che d'un 'p récieux coffret ,dans .les mves du ·château, tels sont les 'p rincipaux é!p'i.sode,s de ce l'Olnan ·aux aStpect· 'assez variés pOUl' .satislf aire tous .les goûts. 1) lVIi.che.! EIPuy - « La :petite Iprinces-se ». Pn volume in-8 carré, dessins de ,R , Guinard dans le texte, re,lié ~LVe'C couve-rture en couleurs. Fr. ' 5.-. ILitbra'ire Payot, Lausanne.


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