L'Ecole primaire, 31 mars 1942

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Lidc1es

~I. DarheHny René, inst.

Répertoire des Bonnes Adresses

No 12

SION, 31 Mars 1942.

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SION, 31 Mars 194·2.

Pour une école de·la personne PAR

LOUIS MEYLAN Dire·ct0ur de l'geole supérieurG et du Gymnase d e jeunes .filles ,de ,LausUJnne Un volume in-16 "

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Le problèm E' pédagogiqu e qui a tou.iours été dis'cuté au Ip a ) s ,rte P.estalozzi et de Vinet, avec un intérêt ,g rave et ,p assionné, est aujouDd 'hui au ,premier iplan 'Cle l'actualité . .c'est pOli-'rquo'i .aIl lir a avec intérêt l étude que lu,i consaC're l'aute·ur des Hu.m.anités et la personne, s ous le titl" e POUl' une école de la personne. lM. rMleylan exanline tout d'abord .Jes raisons pOUl' ,lesquE-lles tant de 'pédagogues et d.e ·citoyens réclament une réform e ,p ,r o.fonde de l'école; il montre que ces vœux tendent là faire tele nos écoles une institli.'t-Ïon où se [orme la :personn e tout entière: ,corps et ·esprit, intellirgence et sens.ibilité, initiative <ttt e.sprit dE' servi,ce. D'où le titre donné à c.es pages. L'écol,e r equi ert une réforme ·e,ontinuelle, ;par 'le d,edans; sans quoi elle n'es t qu 'un e mécanique compliquée. L'auteur ex'pose ensuite 1e iproblèm e d e .la note et ce,l ui du 'progTR,mme et cherche c'omment clonner à 1'ad oles-cent la Ip ro1p riété de sa languE' maternelle. Enfin, il examine les rMoTlnes de l'éducation physi.qu e, intelle'ctueHe, poétique, morale, n aili'onale et reli,gieuse et indiquce ,les modific ations nécessair es ·p our les réaliser: réduction du nomJbre Ides leçons au Ip r-o,f it <Cle la. culture physique et du travail personnel; réduction 'Cl8JS E'f.f.ectifs des classe-s, pour .rendl'-e ,possible une véritalble « ind'ortmation» ,de la ip ersonne; définition dès .fins spirituelles de ,l'enseignement; organisation ,d'un séminaire .p édagog ique dans leque,l les futurs maîtres se,condaires r eçoivent la :pré~aration tec.hnique f·t SQJirituelle. Cet ouvrage intéressel'a les 'l11altres ,p rimaires et se'c-ondaires; .l'auteur sait que l'éducat-i on ,p ubHque est la ·p Ius importante des fonctions assumé.es ,p ar l'Etat; puisque les dtoyens de demain sont formés par l'école, c'es t Ipar elle que doit CO.mnle,n cer le « redres·se'm ent ». Il s'adressE' e·l1ifin aux ,p arents; les l'Mormes n e sauraient ·se réaliser sans la -collaboraHon de la rfan1ille et de l'école. Au mom'ent où ces Ip roblèmes sont dis cutés, 'ce :p etitouvra,ge intéresse-r a vivement tous ceux qui ont à cœur le bien de 1a jeunesse et la vraie grandeur du pays.

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L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCltrË VALAISANNE D'ÉDUCATION ,sOM/MAIBrE: rCO!MlMlUlNIIICA TIOINS D!IVlE'HS<El8: Asse'Il1lblée générale -de la IS. V.. E. - Sodété des institutri,c8Js du Vaiais Il'CYlnand. - Cours d'lhygiène :men.tale de l',enfance. - 15 1èlne ,COUTS nor,m al de travaux ~nanuels et d'école active. - PARTIIE IPEIDAIGOGIQUIE : :L'EC'ole ,paysanne. - lRépétitionnaires ou 'comlPlémentaires? ,p AlRTILE JPIRATIQUŒ: LL8Jl1<gue ,française, ,oentres d 'intérêt, 1ère et ,2 ème seùnaines. - Géolg ra,p hie. - Sciences. ---,- lB/IiBŒA0 GRAPRIE.

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flssernblée générale de la Société valaisanne d'éducation L'assemblée générale de la S. V. E. aura lieu à Sion le 23 avril. L'ordre du jour paraîtra dans le prochain numéro.

Le Comité.

Société des Institutrices du \Jalais romand Afin de faciliter la fréquentation de notre Assemblée générale .du 9 avril, il a été décidé de relnbourser à chaque participante les Ïrais d'itinéraire et de repas pris en COlnmun, -dépassant 9 francs. Nous espérons que cette TIleSUre incitera nos collègues à répondre nombreuses à la convocation. Qu'on n'oublie pas de se faire inscrire pour le 4 avrÜ et d'apporter les coupons de repas.

Le Comité.

Cours

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61 ème Année.

d'h~giène

mentale de l'enfance

Sous les auspices du Départelnent de l'Instruction publique aura lieu à 'Genève du 13 au 17 avril 1942 un cours d'hygiène mentale de l'enfance. ,Ce 'c ours s-e ra ,donné dans les locaux de l'Université, de 'l'Institut des sciences de l'éducation et dans -les


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institutions spéciales en "faveur des enfants inadaptés. Il est destiné aux pédagogues de l'enseignement pubIlc et privé, aux travailleurs sociaux, aux assistants des consultations d'enfants, aux étudiants, etc. Il a pour but de montrer en raccourci les méthodes appliquées et les résultats obtenus à Genève, tant au point de vue scientifique que pratique.

Collaborateurs -

Exposés d'orientation générale.

M. Pierre Bovet, professeur à l'Université et directeur de l'Institut des sciences de 'l'éducation de l'Université. M. le Dr Henry Brantmay, médecin du Service d'observation des écoles, chargé de cours à l'Institut des science~ de l'éducation. M. le Dr Henri Flournoy, chargé de cours à la Faculté demédecine. M. le Juge Pierre Jeanneret, président de la Chambre pénale de l'enfance. M. Edouard Laravoire, directeur du Service d'observation des écoles, chargé de cours à l'Institut des sciences de l'éduca..: tion. M. RichaId Meili, chargé de cours à l'Institut des sciences de l'éducation. M. le Dr. Ferdinand 1\10rel, directeur de la 'Clinique psychiatrique de Bel-Air, professeur à la Faculté de médecine. M. le Dr François Naville, directeur de l'Institut de médecine légale, professeur à l'Université. 1\1. Jean Piaget, professeur à l'Université, directeur de l'Institut des sciences de l'éducation. M. André Rey, chargé de cours à 'l'Institut des sciences de l'éducation, privat-docent à l'Université. M. le Dr Frédéric Rilliet, médecin-chef du Service médical des ,é coles.

Démonstrations et visites commentées. M. John Chambordon, éducateur à l'école-jardin des Bougeries. Mlle Alice Descœudres, professeur à l'Institut des sciences de l'éducation. M. Marc Lambercier, chargé de cours à l'Institut des sciences de l'éducation. Mme Flora Panchaud, Service orthophonique des écoles. Mme Emma Pittard, éducatrice à 'la station d'observation médico-pédagogique des -Charmilles. Mlle Blanohe Richard, juge-assesseur pédagogue à la Chambre pénale de l"enfance. M. Pedro Rossello, chargé de cours à 'l'Institut des sciences de l'éducation. M. René Simonet, directeur de la Maison des Charmilles. Pour tous renseignements et inscriptions s'adresser au Service d'observation des écoles, rue Calvin 11, Genève.

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5te cours normal suisse de travaux manuels et d'école active à Rorschach La société -s uisse ,de travail manuel et de réforme s'colair'e organiBo du -113 juillet au 8 août 1942, à Rorscha'ch le 5180 cours normal rie travaux ,manue1s et d'école -adive. La Confédération a1ocord-e son appui f·i nancie·r là 'ce cours, .qui ·sera lP'la,cé sous le rpatronage du Départe-· ment de l'Instruction publique du ·c anton de St-iGall. On y donnera les -cou'rs .suivants: a) Cours techniques: Ens1eignement des travaux manuels: 1 Cours préparatoire: .1lr e rà 4m-e aIllIlées sc·olaires-, du 20 juillet au 8 août. 2. Cartonnage: 4me à 6ryne années sco.laire,s, 'du 1'3' juille,t au 8 août. 3. Travail sur bois: 71me là 9me année·g scolaires, du 113 juillet au 8 août. 4. Travail sur métaux: 7me à '9 me années .g,colaires, du 1'3 juillet au ,8 août. b) Cours didactique : 5. ElcoŒe active, degré inférieur: 1re là ,3.me années -s colaires, du 20 juiUet au ,8 août. 6. Elcole actiVE', degré moyen: 4me à IHme a:nnées ,g,colaires, du 20 juiHet au 8 août. 7. 'E·cole active, degr.é sUipé.r ieur: 7:me E't 90me années scolaires: a) -centres d'inté-rêt, du 27 juillet au 8 août; b) bio.lo.gie, du 17 au ~5 juillet; ·c) physique, ,chimie, du 27 juillet au 18, août. 8. Cultu.'r-e de la 'l11.usi'que ipopulaire :' du W au 18 juillet. ,9. Dessin technique ·à {'école ,p rimair,e et -p rimaire supérieure: du 13 au 21 juillet. -On ipeut obte·nir 1e :programme ,e-olTIlPlet ainsi que la [-euille "d'ins.(>.rilption auprès du Département .de l'Instruction ipublirque des ·cantons, auprès 'des eXipositions scolairescle BaIe, Berne, IF ribourg, Lausanne, Locarno, Neuchâtel 'et Zurkh, ainsi qu'à la Dir.e-ctiolJ.1 des ·C'OUTS (Ml' JaJ0ques Buel~ge-, ins-tituteur, Pro'm e'nadenstrasse 71, Rors,chach). Tous ·ceux qui désirent ·s uiv,r e ,ce ·cours adresBe-r ont leur ins.cription avant le 11 avril 1942 au Département -de l'instruction -p ulbllique de leur ,canton. ,Pour tous .les autres r,enseignement.s, 'p rière de s'a-dres-s-e r au dir-ee·teur du 'cours. Instituteurs et institutrices sont invités r.ordiaTement la :prendre (part à ces 'C'ours. Ils se-ront ,l es -b ienvenus et ;passeront de \beUe-s se,m aines dans l'ac-cuE·iUante ville de Rorscha"oh.

Vins du Valais 0 RSA T

di~sipent

ta tristesse.


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PARTIE PEDAGOGIQUE . ~ ~

L'Ecole pa:ysanne Aucun signe extérieur ne la distingue parlois des autres dem:ures villageoises ..Les mêmes parois hâlées par le temps, les n~etmes poutres aux fIbres rom.pues, le même toit pointu. Et ces fenetr~,s basses, presque carrées, trop petites pour que toute la lUllliere de la vallée puisse entrer dans la pièce. Le même poêle en pierre ollaire, dans un coin, qui ronronne pendant les six mois de l'hiver. Car l'hiver, ce n'est pas à proprement parler une saison, mais la moitié de l'année sous le silence de la montagne qui s'apesantit sur les êtres et les choses. C'est une école de .la montagne, ratatinée dans son habit invariable, tel~ ce~ vi~i~lards pâu,r qui le temps ne compte plus. Il ne faudraIt pas, d aIlleurs, qu elle possède quelques signes d'opulence. Les gens sont pauvres; leur existence quotidienne ne leur donna jamais que ce morceau de pain noir et de fromaO'e ' rarement d e l' argent. Elle se contente de rassembler cha1:) , t l'es que matin les ga'm ins des villages environnants, à qui - il faut bien ~'avouer - l'école ne dispense pas toujours beaucoup d'enthOUSIasme. ~n le sent, du reste, le jeune paysan est déjà un petit sauvag~ qUI ne veut connaître aucune discipline, à part celle que la VIe dans sa brutalité se chargera de lui faire accepter, plus tard. Comment ·conci.Jier le sang 'trop chaud de ses veines et l'immobilité où le forcent ces longues heures de réclusion? De leur côté, les filles, naturellement, prennent des airs paysans. On les voit venir, passer dans les venelles comme des ombres, conscientes de la dignité dont elles se sentent déjà investies, . celle d'être un jour une Madone donnant tout à l'homme afin que sa mission puisse s'accomplir. Et comme elles sont femines aussi, promptes à s'attrouper, à bavarder, à rire de leurs voix d'argent et de leurs yeux brillants comme le glacier, à midi! Les gamins, que personne ne s'avise de leur défendre quoi que c~ soit! On verra bi~n si on ne pourra pas glisser dans les ruelles, malgré les protestatIons du garde-champêtre; pourquoi n'essayerait-on pas d'entreprendre cette batail.le de boules de neige qu'a formellement défendue le maître? Ce besoin de mouvement les tenaille. Il les suivra d'ailleurs toute leur vie, deviendra quelque chose de réfléchi, de plus lent, parce que les muscles ont senti le corps dur de la terre. Mais le paysan ne supportera jamais la nonchalence de ces heures où personne n'ose ouvrir la porte parce

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qu'il fait trop froid ou trop chaud dehors. Lui, en aucun moment, n'a le droit de douter ni de faillir. Puis le village retrouve son silence ,q ue ne déchir-ePresque aucun bruit humain. Les pas sur la neige s'ourlent d'un frôlement imperceptible. Les hommes, d'ailleurs, ont acquis leur pas, bien lent, qui ne dérange rien dans le calme villageois. L'école continue. Cetle ' des équations algébriques, de l'étude approfondie de l'histoire ancienne, des évolutiàns idéologiques au ,c ours des siècles? Non. Une école paysanne, sans affublements trompeurs, faite de simplicité, de vie, d'intérêt, de sens pratique. Un pays comme le nôtre se mourrait de trop -de richesses matérielles; il se mourrait également d'une école in conlprise, imitant l'étranger dans ses innovations ne s'adaptant pas toujours à notre population. Des enfants qui demain devront se pencher vers la terre pour ne pas mourir, afin que le pays et la race subsistent, souffriraient d'un enseignement trop compliqué. Leur esprit s'adapte mal à un travail purement abstrait. Ce qui les aidera plus tard, il faut le chercher avant tout dans la valeur morale et patriotique d e l'enseignement. Certes, un supplément d'instruction ne fut jamais nuisible à personne. Mais ces enfants auront surtout besoin de confiance en eux-mêmes, d'esprit pratique, d'un élan intérieur qui les soutiendra. Depuis toujours, le paysan s'est affranchi des conventions. J'aime mieux son rude accent, sa voix dure qui vous par.Ie, que les molles intonations de tous ceux qui ne sont plus qu'une partie d 'eux-mêInes. ·Car, êtr e asservi à trop de règles de conduite établies et dont on n'ose s'écarter est précisément le signe de la déch éance d 'une race qui ne tr ou va it plus en elle-même la force de vivre. Mais notre paysan, celui d'hier, de demain, de toujours, demeure une personnalité indépendante, cherchant sa force dan s une foi qui est pour lui la foi chrétienne. On ne fera jamais rien sans une foi qui vous soutienne, sans pouvoir et vouloir par soimême. Vivre sera toujours être complètement libre, avoir ses mots à soi comme l'expression la plus pure de son âme. C'est pour cela que le paysan sert pleinement là où la vie l'a placé depuis toujours. Il ne trahjot pas son sang, demeure dans sa grandeur m éconnue l'hol11.1Tte que soutient la confiance en son labeur quoiidien. Que lui importent ses actes dans leur résultat immédiat? Le travail possède pour lui son sens sacré, divin, dont la valeur ne s'échange pas contre un peu d'argent, mais qui est par lui-même une possibilité de vivre, de remplir une mission. Chaque minute ou il peine, quelle signification posséderait-elle sans être accomplie en vue de quelque chose qui dépasse toutes les spécul~­ tions humaines? Le pouvoir merveilleux du travail paysan mIS entre les mains de l'hom'm e pour continuer la vie dans les générations à venir. Ce labeur est une permanence, une sorte d'éternité. C'est pour cela d'ailleurs qu'il demande autre chose qu'une par-


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faite connaissance du ,métier, mais surtout la confiance, la force d'avoir cette confiance pour ne pas tomber au rang du serf. L'homme est maître de son champ, de son pré, de sa vigne, parce que, par-dessus les forces ennemies de ses bras, qui détruisent et parfois découragent, persiste la vie dans sa grandeur sacrée, à' continuel' malgré les puissances du néant. L'homme asservi à la terre n'est pas digne d'en posséder, parce qu'il n'a plus l'âlne assez nohle pour mériter la confiance du pays. Or, le paysan ne peut pas déchoir. Ce serait la faillite de notre pays, sa désagrégation complète; il ressemblerait à tant d'autres, atrophiés, mécanisés et sans caractère propre, donc incapables de revivre, indignes même de reconstruire avant de s'être dépouillés de trop de servitudes, et d'avoir acquis la dose suffisante de simplicité pour oser à nouveau plonger les bras dans le sol nourricier. Il ne faudrait pas qu'un jour nous devions passer dans ce creuset pour réintégrer notre va,l eur. Que nous devions recommencer alors qu'il suffit, en somme, de continuer, -de perfectionner, de cr,é er.

C'est à l'école qu'incomberait ce crime, le plus grand de notre histoire valaisanne, impardonnable, irrémédiable. Et on aurait raison de chercher là les causes de cette décadence. ,Car 1'école ne sera jamais autre chose pour nous que le foyer des valeurs paysannes, la certitude permanente que la race se développe. Le jour où dans notre enseignement s'immisceront trop d'abstractions, de rénovations souvent mal comprises, l'école perdra s'On sens, remplira le même but que n'importe quelle école du monde: donner à l'enfant le matériel indispensable à son intelligence pour vivre comme un homme. Mais qu'on ne l'oublie pas, ceci pour nous n'occupe pas tout à fait le premier rang. Nous avons à façonner pour l'avenir 'l'âme millénaire du pays. - Pays ardent, rude, pays des extrêmes, d'obscur héroïsme, de pauvreté et de noblesse, demeuré depuis toujours persévérant et fidèle. - Quel titre pourrait mieux aiguiser notre amour que celui de peuple libre solitaire et simple? Quelle vocation plus belle que la vocation paysanne? Et notre race n'a nul autre droit: rester pure au milieu de la misère des temps, continuer de suivre à travers la campagp.e ces petits chemins parmi les prés, accepter et recommencer sans la moindre faiblesse qui serait fatale. Maintenir une école essentiellement paysanne, adaptée aux besoins de l'heure, voilà la tâche principale d'une saine éducation. Le peuple a besoin d'une âme forte, renouvelée, refaite sur des principes éternels. La question capitale se pose: Etre ou ne pas être. Certains ont déjà faiLli, d'autres sont en train de se décourager. Mais l'hésitation n'est pas possible. Il faut: ETRE. Une nation de faibles devant la lutte n'a droit à aucun bonheur. Mais un

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peuple fort dans la foi et la confiance en sa destinée ne mourra pas. Ainsi par l'école paysanne vivra l'âme valaisanne que les siècles ne vainquirent pas. Cela dépend de nous. Jean Follonier.

Rêpétitionnaires

OU

complémentaires ~

Les élèves qui ont été émancipés de l'école primaire sont astreints à parfaire leur instruction jusqu'à l'âge de 20 ans. Aussitôt les classes finies, il en est qui entrent en apprentissage: ils suivent alors les cours des arts et métiers ou les cours c01nmerciaux. D'autres continuent le cycle de leurs éludes pédagogiques et poursuivent leur formation dans des écoles d'agricuJture, dans les collèges classiques, dans des écoles techniques ou de commerce. Ceux ·qui n'ont pas une profession bien déterminée: les . commissionnaires, les manœuvres, et aussi ceux qui se vouent à l'agriculture sur le domaine de leurs parents ont l'obligation de fréquenter les cours complémentaires créés à leur intention Nous disons bien les cours complém·e ntaires. Autrefois on les appelait les cours de répétition. Dans bien des endroits d'ailleurs le nom est resté, et un peu partout les élèves qui les fréquentent sont désignés SOlJS le nom de répétitionnaires. Ce vocable est faux. Et aussi l'idée que d'aucuns se font des cours complémentaires. C'est ainsi qu'une autorité scolaire s'étonnait devant nous que les élèves de ces cours, dans un examen qu'on venait de leur faire subir, avaient manifesté une grande répugnance et éprouvé certaines difficultés à citer de mémoire les cols et les rivières du Valais. On leur avait demandé, paraît-il, si la Lonza venait avant la DaIa et la Lizerne près la Morges (encore faudrait-il s'entendre par quel bout on doit commencer !). Et ces élèves avaient hésité. Nous comprenons ces jeunes gens, et nous nous mettons à leur place. Voilà des «gaillards» qui seront bientôt pères de famille. A l'école primaire, ainsi le veut le programme, ils ont dû apprendre plus ou moins par cœur toute la momenclature se rap/p ortant au Valais; beaucoup de noms barbares, avouons-le, pour des mémoires romandes ; pourtant ils se sont soumis à cette rude discipline. Enfin, les voilà libérés de l'école primaire. Maintenant pour eux commence l'école de la vie; l'école pour la vie aurait même dû commencer beaucoup plus tôt. La loi les astreint à redevenir écoliers durant 120 heures. De bonne grâce ou non, peu im.porte, ils s'y plient. Va-t-on, durant ce laps de temps relativement court, recommencer avec eux le program.me de l'école primaire' ? rab,î.cher sous la même forme ce qui à été appris autrefois, mais qu'ils ont peut-être oublié ? 1


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De grâce, qu'on ne fasse pas cette folie, ou alors qu'on reprenne tout l'alphabet, du prelnier au dernier tableau, sous prétexte que quelques uns bredouillent en lisant. Les maîtres d'ailleurs ne pratiquent pas l'enseignement de la sorte avec .ces grands jeunes gens; ils savent fort bien qu'ils ne dirigent pas des ,c ours de répétition, mais des écoles complémentaires. Il reste encore tant de matières à faire connaître à ces jeunes gens, et des questions pratiques et intéressantes surtout. Sans doute on ' reprendra les disciplines étudiées à l'école primaire, n~ais on les enseignera sous une autre fornle. Les rivières du Valais ? On se gardera bien de les oublier, mais on ne les fera pas mélnoriser de cette façon machinale: la Massa, .la Lanza, la DaIa: la Raspille etc. On aura soin de parler de la richesse que les forces motrices constituent pour le Valais et l'on insistera sur l'utilité des cours d'eau. Ceux-ci ont presque tous été captés. C"est ainsi que des ' usines plus ou moins importantes ont été édifiées au déboucl,lé de toutes les vallées. Lorsque l'on eut construit le tunnel du Simplon - et l'on donnera quelques indications au ~ujet de ce travail gigantesque - on introduisit la traction électrique sur le tronçon Brigue-Iselle, alors que partout ailleurs encore les C. F. F. étaient actionnés à .la vapeur. On indiquera pour quelles raisons on a adopté ce mode de locomotion. On n'alla pas bien loin pour obtenir la force motrice. Les C. F. F. captèrent la Massa qui vient du glacier d'Aletsch et construisirent une usine électrique à Massaboden, près de N alers. On parlera de même des usines de Gampel et de Viège qui appartiennent à la même société, la Lonza. On insistera sur l'importance, au point de vue éCOriomique et social, de l'usine de Chippis qui dérive toute l'eau du Rhône à Loèche, qui capte celle de la Navizence, de la Tourtelllagne, de la Borgne; qui consomme encore une partie des forces de la Dixence, qui a construit le bassin d'accumula tion de l'Illsee et qui en ce moment-ci élève un barrage dans le HautRhône. On indiquera, si on le peut, la puissance de chacune de ces usines électrique; on totalisera les résultats ; on pourra même faire des calculs, simples évidemment, au sujet des HP., des watts, des volts, des alnpères, etc. Et l'on parlera des ouvriers qui sont occupés dans ces usines, des lnatières que l'on y travaille, des pays qui nous fournissent l' alu1l1ine, la cryolithe etc., de ceux où le métal est exporté. Et si un élève a travaillé dans cette usine ou dans tout autre, on le fera parler de ce qu'il a vu et de ce qu'il a fait. Si l'on donne quelques explications rudimentaires sur la fabrication du métal, sur l'organisation de l'usine (travail d'équipes) si l'on a fait un ·croquis schématique des rivières et du lieu de leur captation, des diverses usines électriques qui en sont issues, des conduites à haute tension qui amènent le courant à la fabrique d'aluminium, nous croyons que les élèves auront retenu quelque chose de pratique, qu'ils se seront intéressés à la leçon, et qu'ils en auront tiré un profit certain. D'autant plus

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qu'on aura parlé du diguement du Rhône, de ses affluents et du régime de nos cours d'eaux. Au lieu de prendre l'école en grippe, nos répétitionnaires y reviendront volonti.ers pour entendre un tel enseignement. On procédera de la mêlne façon pour toutes nos industries; on étudiera le~ cols en corrélation avec l'industrie hôtelière, avec les échanges d'aujourd'hui et surtout ceux d'autrefois; on fera donc intervenir l'histoire, le tourisme et l'alpinisme. En étudiant les monta1gnes, on parlera des cabanes par où on y accède, des pionniers de l'alpinisme, des phénomènes géologiques grandioses que l'on peut y déceler; si des catastrophes célèbres sont ·s urvenues dans la région on les mentionnera ou on les commentera. Ce que nous disons pour l'histoire et la géog'raphie s'applique à toutes les autres disciplines: on ne répète pas le progra'ffime des classes primaires, on le complète ou on le renouvelle; dans tous les cas on donne l'enseignement sous une autre forme. On n'a plus affaire à des gamins, mais à des jeunes gens, presque à des hOlffilnes. Si l'on veut obtenir quelque chose d'eux, c'est 'du lnoins ainsi qu'il convient de les traiter, même s'ils se lTIOntrent parfois petits et ll1esquins. Les instituteurs comprennent ainsl l'enseignement dans les cours cOlnplélnentaires. Le Département de l'instruction publique aussi, croyons-nous. Ne serait-il pas indiqué que tous l'entendent de lnême ? Cl. Bérard.

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PARTIE PRAT[QUE

1

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LANGUE fRANÇAISE PlIemièl'e semaine

Centre d'intérêt: FLEUVES ET RKVIÊRES J. RECITATION

Le chant

,de

,l 'eau

L'en.tendez-vous? l'entendez-vous, Le menu flot sur les cailloux? Il passe et court et .glisse, Et doucement dédie aux branches Qui sur son cours se penchent Sa chanson lisse ...


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Son flot rechante au long des berges recourbées, Parmi les prés, panni les bois; Chaque caillou que le courant remue Fait entendre sa voix (menue Comme autrefois. E. Verhaeren. Le ruisseau

- Sur les cailloux si ronds, si lisses, Petit ruisseau qui cours, qui glisses, Où t'en vas-tu? Le saule curieux se penche; Où cours-tu donc - est-ce dimanche? D'azur vêtu ! Q:uelle est la chanson que tu chantes ? Ni par les bois, ni par les sentes On ne l'entend. Doux 'gazouillis, joli murmure, Ruisseau .q ui fuis sous la ramure Qui donc t'attend? Toujours flânant dans la vallée, Ta longue couleuvre annelée Brille au ' soleil, Toujours aussi l'œil de la lune Te voit tout blanc chercher fortune Jusqu'au réveil. Où vas-tu? - Parcourir le monde ' Sans me lasser! tant que mon onde Ruissellera! - Joli ruisseau, tu n'es pas sage ! La mèr qui te guette au passage T'avalera! Annaik Le Léard. IL VOCABULAIRE

. Mots groupés d'après le sens. L'eau, pluie, infiltration, rUIssellement, nappe, puits, source, fontaine, torrent -ruisseau amont, aval, lit, rivage, berge, embouchure, delta, bra~, branche: flaq.ue, .mare, lac, marécage, étang, ,lagune, chott, bassin, versant, quaI, d~gue, vanne,. barr~ge, passerelle, pont, bac, passeur, ponton, gue, courant, fIl de 1 eau, remous, tourbillon, rapide, détour, coude, méandre, boucle. Travail de l'eau: destruction, érosion, édification. ' Mer: érosion, blocs, galets, cailloux roulés sables grossiers fins, .limon, boues ver,tes ou bleues. ' , Torrent: érosion, éboulis, affouillement; édification, . cône de déjection, delta torrentiel (dépôts dans :un lac dûs à un torrent) .

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Cours d'eau: érosion, chute, cascade, cataracte, excavation, lac, barrage, vallée, gorge, vallon; édification, alluvionnement) limon de débordement, estuaire, barre ou 'm ascaret, delta, formation sédimentaire. Eau d'infiltration ,: érosion: grotte, 'c averne, gouffre, entonnoir, canons. Edification, stalactite, stallagmite, colonne, translucide. ' Donner une épithète aux mots suivants: "!Ine voie fluviale; une .rivière navigable; un canal latéral. Un limnimètre, une centrale. III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro du 15 octobre. Les petites sources

Un jour, par la fissure .d'une colline, nous avons ja.nli soudainement, mes sœurs et moi, dans la lumière du soleil ! C'était délicieux de bondir en cascades, à travers bois. Nous sautions par-dessus les pierres et nous ,frôlions doucement les rives. De jolis petits poissons jouaient parmlÏ nous. Les arbres se courbaient vers nous et leurs beaux ombrages se reflétaient dans nos eaux. Le Rhin

Entre tous les fleuves, j'aime le Rhin. La première fois que j'ai vu le Rhin, la nuit tOlmbait. Je contemplai longuement ce fier et noble fleuve, violent mais sans fureur, sauvage mais majestueux. Il était enflé et magnifique au moment où je le traversai. Son bruit était un rugissement (puissant et paisible. Je lui trouvai quelque chose de la grande mer. Victor Hugo. La rivière

Sur un lit de cailloux arrondis, tu cours à fleur du sol, daire et murmurante. Tu frétilles, babilles et sautilles, comme une fillette heureuse de vivre. Tu caresses l'algue flexible qui ondoie et se berce allongée à ta surface; tu balances le roseau qui frissonne; tu effleures de ta lèvre le rameau d'églantier qui se pen·che pour se mirer dans ton cristal limpide. Tu vas donner, tête baissée, contre une pierre ,grosse comme le poing, et là tu t'irrites, tu moutonnes, tu écumes; mais, vaincue et brisée, tu rejaillis en perles d'argent qui s'égrènent au fil de l'eau, comme si ta .colère d'enfant se fondait en un éclat de rire mouillé de larmes. Puis, rieuse que tu es, tu joues avec le soleil. Mais voici que tu dors maintenant! D'une rive à l'autre les houblons s'accrochent, s'entrelacent et tapissent pour toi une fraîche alcôve. Tu disparais si bien sous 'c ette voûte fleurie ,q ue s·e ul un scintillement furtif révèle çà et là ta présence. Georges Renard.


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Orthographe d'usage. - Arrondis, tu caresses, flexible, berce, allongée, frissonne, tu effleures, églantier, tu t'irrites, tu moutonnes, les houblons, s'accrochent, s'entre'lacent, tapissent, alcôve, scintillement. Le moulin

Le moulin se penche ~ur la rivière :pour la boire. L'eau disparaît dans sa grande bouche. Il semble qu'on ne reverra plus jamais la pauvre rivière; on entend ses derniers cris sur les cailloux ... puis, tout à coup, la revoici qui s'échappe, tout heureuse de retrouver le soleil et sa chanson sur le gravier. En côioya,n t la rIvière

Les enfants gagnaient la vallée et suivaient les bords de la rivière. La IUlnière jouait sur l'eau joyeuse; des lnilliers de minuscules vaguelettes renvoyaient des éclats de soleil. Entre les bouffées de vent, la rivière se calmait; elle devenait unie conllne un uniroir, un grand miroir où se reflétaient le bleu du ciel et le cheminelnent solennel des nuages d'argent. De hauts peupliers aériens s'y miraient de la tête aux pieds. L'inlage de leurs branches souples formait au fond .de l'eau un sonlbre lacis, un mnple filet aux Inailles irréelles que traversait, d'instant en instant" l'éclair d'une brillante écaille. Ernest Pérochon. Nmissance d'un ruisseau 1. La source s'épanche en un petit filet d'eau qui, çà et là, disparaît dans une rainure du sol entre les touffes de gazon; il se montre et se cache tour à tour. A chaque nouvel élan, le ruisselet prend une autre physionomie; il se heurte sur une saillie de l'O. cher, il s'égare entre les pierres, puis s'étale dans un petit bassin sablonneux; ensuite, il s'élance en cascatelles et baigne les herbes de ses gouttes éparses. D'autres sources, venues de droite et de gauche, se mêlent · au filet principal, et bientôt la masse liquide est assez abondante pour couler sans cesse à la surface ... 2. Descendant, descendant toujours, le ruisseau, ,qui grossit incessalnment, devient aussi plus tapageur. Près de la source, il murmurait à peine; mais voici que le petit courant parle d'une voix claire; puis il se fait bruyant, et, quand il bondit en rapides et s'élance en cascatelles, son fracas réveille déjà les échos des roches et de la forêt. 3. Il ne poussait d'aboDd que de :p etits grains de sable; puis, devenu. plus vigoureux, il mettait en mouvement des cailloux; maintenant il roule -dans son lit des blocs de pierre qui s'entrechoquent avec un sourd fracas, il mine à la base les parois des 1'0,ches qui la bordent, fait ébouler les terres et les pierrailles, et déracine parfois les arbres qui l'ombragent.

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4. Ainsi, le filet liquide presque imperceptible s'est changé en ruisselet, puis en vrai ruisseau. Il est grossi d'un nouveau cours d'eau par chacun des vallons tributaires, et bruyant, iInpétueux, il échaplp e enfin à ses défilés des Inontagnes pour couler avec plus de lenteur et de 'c ahne dans une 'large vallée que dOlninent seulelnent des coteaux arrondis. Elisée Reclus. Exel'c:ices d'application

S'en référer au numéro du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANQAISE Lri phrase -

L0 paragraphe -

La rédaction

1. En un paragraphe, efforcez-vous de caractériser un joli ruisseau. Exemple,' Il occupait le fond de la vallée. Il tirait COlnme une chevelure de longues herbes glauques, taquinait des touffes de prêles, rebroussait des joncs flexibles que le vent avait couchés, à contre-courant. Il sautillait gaielnent sur les cailloux blancs d'un gué. On entendait, un peu en aval, le bruit léger ·d'une petite cascade. E. Péz·ochon.

2. Dans la vallée, vous apercevez la rivière, dites en un paragraphe ce que vous observez.

Exemple,' Voici la petite rivière. Je ne vois pas l'eau, lnais les saules ont l'air de se ranger pour la laisser passer. Elle disparaît du côté du village dont 'les toits sont de la mêlne couleur que les châtaigniers et la voilà .de l'autre côté. Elle brille par endroits entre les minces peupliers; puis eUe se perd dans ce grand bois de sapins, qui paraît tout noir. jVl. Audoùx. 3) La rivière raconte son histoire. Faites-la parler.

Conseils. - Le plan à suivre est tout indiqué. Il faut prendre la rivière à sa naissance et la conduire à son confluent avec le fleuve. Cela fait deux' paragr~phes i1mportants : la rivière, lorsqu'elle n'est que ruisseau, avec son cadre de ·collines ou de montagnes, son lit encaissé, les troupeaux qui s'y abreuvent, etc., et la rivière dans une vallée plus large ou une plaine avec la vie qu'elle fait naître: moulins, bateaux-lavoirs, canots, pêcheurs, les villes ou villages qu'elle arrose, les quais, les ponts et plus 'loin le confluent. 4) Décrivez la rivière, le torrent, le ruisseau ou une source que vous connaissez bien. 5) Le travail de la rivière.


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Deuxième semaine

Centre d'intérêt: L'ÉLECTRICITÉ I. RECITATION

On ne manquera pas d'attirer l'attention des enfants sur les dangers de l'électricité. On leur fera observer, dans le bâtiment d'école tout ce qui se rapporte à l'installation électrique: fils isolés, tubes, fus-i bles, interrupteurs, lampes, compteurs, etc. A consulter " l'électricité dans la maison, brochure remise à toutes les écoles par l'association Semaine Suisse en 1932. L'usine électrique

Pénètre dans la claire chambre des 'I nachines, Ecoute le ronron souterrain des turbines, Où murmure à peine entendu, Fredon d'abaille, Rouet de vieille, Le doux vrombissement des volants éperdus. Pénètre Dans le salon des dynamos muettes Qui s'attifent en cachette Devant les vitres nettes Des cadrans de laiton fixés aux parois blanches. Sous les ampoules d'or tombant de frêles branches, Comme de merveilleux fruits, Elles rêvent, félines. Aspergeant le clavier des cir-c uits, Commandant leviers et manettes, Ne daignant voir la populace des machines, Voici les dynamos muettes. Sous la grâce, la violence, L'ardeur sans frein, sous le silence, Plus fières -q ue des reines de sérail, Voici les dynamos, Princesses de Travail.

Jules Leroux. IL VOCABULAIRE

NOMS. - Une usine hydro-électrique est construite à proximité d'un barrage, d'une chute d'eau qui fait tourner des turbines, lesquelles font tourner des dynamos qui produisent de l'électricité. Une centrale à basse pression, à haute pression. Le bassin d'accumulation, le château d'eau, le ,c anal de dérivation, les vannes, les génératrices, le rotor, le stator, les balais, le moteur. Un courant à haute tension est transporté grâce à des fils de cuivre soutenus par des pylônes ou des poteaux. On mesure

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l'intensité d 'un courant électrique en volts (u.nités de tension comme l-e mètre est l'unité de longueur); il Y a danger de mort à toucher un nI électrique; les watts, les kwh, les ampères, la haute tension, les HP, l'isolateur. Sur la lampe à incandescence, donner les noms suivants: am'p oule; - résine noire; - contact; - douille; - fil métallique; - vide. Gutta-percha; com·m utateur; - interrupteur; fusible, transformateur, cOlnpteur, court-circuit (quand deux 'c onducteurs traversés par un courant sont en contact) ; incendie, panne d'électricité, électricien, ingénieur. Courant monophasé, triphasé, alternatif, continu. ADJECTIFS. - Incandescent; fil bon conducteur; matière isolante; fil isolé; courant continu; lumière crue, éblouissante; plombs, fusibles (intercalés dans le circuit; fondent -q uand les fils s'échauffent trop: coupe-circuit). VERBES. - Tourner le bouton, allumer, éclairer, éteindre, établir le courant, arrêter le courant, interrompre le courant, eoupel' le courant, électrocuter lU. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro du 15 octobre. Au pays de l'électricité Aujourd~hui, des usines 'c onsidérables sont installées dans tous les coins et recoins du massif des ALpes. « Ce pays qui, il y a quelques années, vivait misérablement, se transforme vue d'œil. Les cabanes deviennent maisons. Les moindres VIllages sont éclairés à la lumière él~ctrique. Partout les poteaux qui supportent les fils transporteurs de la force sont plantés. » G. Hanotau:r.

L'éclairage électrique

C'est un émerveillement pour le touriste qui parcourt, le soir, les cantons suisses, d'y voir les Imoindres villages et des chaumiè~ l'es presque misérables éclairés à l'électricité mieux que ne le sont d'ordinaire, les villes françàises; et il est resté frappé du confort que la science moderne a introduit dans des régions restées jusqu'alors pf'esque en dehors de la civilisation. C'est là une œuvre sociale d'une portée considérable; la lumière mise à la portée de tous accroît la partie utile de la vie, elle entraîne le désir du confortable et donne l'énergie nécessaire pour ,l e conquérir; les heures prises au sommeil, aux stériles veillées d'hiver, sont gagnées par la lecture; ainsi le progrès intellectuel et moral résu:lte d'une transformation d'ordre -I natériel. L. Houllevlgne.


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GEOGRAP'liIE

La foudre docile

L'inconnue qui s'est laissé vaincre sans se laisser connaître, la foudre docile, dévidée sur les innon~brables fils qui couvrent ]a terre de leur réseau) l'électricité portera sa force, son aide, partout où il faudra, dans les maisons, dans les chaInbres, au foyer, où le père et la mère et l€s enfants ne seront plus séparés.

A . Fl'ance. La force de l'électrftcité

C'est l'électricité qui entremêle au plafond de la halle toutes ces courroies de cuir qui montent, descendent, s'entre-croisent, correspondant à des poulies, à des marteaux, à des soufflets. C'est l'électricité qui remue le Inarteau-pilon et ces énonnes rabot.euses sous lesquelles le fer le plus dur s'anTIoindrit en copeaux ténus comme cles fils, tordus, frisés con~n~e des cheveux. C'est elle qui embrase 'les coins de forge d'un jet de feu, qui dispense le travail et la force à toutes les parties de l'ateHer. A. Daudet. L' électrictité

L'électricité a pour caractère de représenter l'énergie sou~ une forme transportable et divisible; -c 'est la cause de son rôle social. Les plus petits n~étiers, machines à coudre, tours, métiers à tisser qui n'absorbent souvent qu'un tiers ou -qu'un quart de cheval peuvent être n~us électriquement dans des conditions éconolniques. Ainsi, par l'électricité, l'usine se dilate; le téléphone aidant l'ouvrier reste encore sous la surveillance, sous la direction 'du chef, et pourtant il se sent pl~lS libre, .il est chez lui, et échappe aux prOIniscuités de toutes sortes qu'entraîne l'entasselneIlt des grands ateliers. EvidemInent, la centralisation des grandes usine; reste toujours plus favorable à une production économique que celle des petits ateliers, Inais, elle ne l'est plus à tel point -q ue les fadeurs Inoraux ne puissent intervenir pour égaliser la lutte. L. Houllevigue. Exel'cices d'application

S'en référer au numéro du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase -

Le parag-r apha -

La rédaction

1) Eclairage électrique - éclairage au pétrole. 2) Montrez que l'-électricité est vraill nent la fée des temps Inodernes . 3) Une u sine électriqu e que vous avez visitée, 4) Les services que rend une lampe de poche.

La houiHe blanche La force des eaux courantes est énorme et d'autant plus qu'elles sont plus abondantes et plus rapides. On a vu des torrents, en période de crue, transporter de gros blocs arrachés à la montagne et tout dévaster sur leur passage. De.puis longtemps, les hOlnInes ont cherché à utiliser c.ette force. Dans la Rome ancienne, on voyait déj à des roues -de moulin analogues à celles qui chantent encore sur nos rivières. Elles plongent dans le couI~ant -q ui les fait tourner, et elles peuvent actionner des Ilnécanismes divers. Dans le passé, l'eau a ainsi alimenté de nombreuses industries: des Inoulins à blé, des scieries, des forges, des papeteries. Puis, toutes se sont équi[>ées à la vapeur. A partir de la fin du XIXIne siècle) cepend ant, l'emploi de la force hydraulique a pris une fonne toute nouvelle et une importance considérable. Autrefois, oit n'osait pas utiliser les torrents qui tOlnbent des montagnes, ils paraissaient trop 'violents. Peu à peu, les homm-es s'enhardirent; ils lransfonnèrent l'énergie des eaux en énergie électrique : la « houille blanche » était née-,

1. Comment se l'epl'ésenter une usine de houille blanche? Une cascade ton1be de la montagne, on pourrait croire qu'il suffit de recueillir son eau sur une turbine. La vérité -e st tout autre, les crrandes chutes naturelles sont rares. Les torrents sont irréguliers, leurs débits sont souvent faibles, il faut parfois créer de véritables chutes artificielles ou, quand on utilise celles qui existent, les aménager. On installe à leur partie supérieure un réservoir. où l'ea,u ne s'arrête pas, mais se resserre et passe dans une conduzte fOI'cee qui dévale au flanc de la Ilnontagne. C'est souvent un gros tuyau disgracieux en acier doux, capable de supporter de fortes pressions. Son diamètre dépasse rarem-e nt 3 In. 50. Il épouse, s'il le faut, les caprices du terrain, passant sous les routes, franchiss~nt les vallées, accroché à un pont ou installé sur une passerelle. AInsi on ne voit pas la chute d'eau qui apporte à ['usine sa force) on ne voit que son enveloppe. A son arrivée, elle est, soit reçue dans un collecteur qui répartit l'eau entre les tw'bines, soit alnenée directement à chacune d'elles, Elle retourne ensuite à la rivière par un canal de fuite. La chambl'e des turbines n'apparaît pas d'abord au visiteur qui pénètre dans l'usine, il la frôle pourtant, ou il Inarche dessus car elle se présente souvent -COInlne une vaste cave en macOI{nerie disposée sous le plancher. Les conduites qui y pénètrent se terminent par des injecteurs qui ne laissent passer qu'un


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jet de 8 .à 10 centinlètres, ce sont eux qui actionnent les grandes roues mobiles qui transm·e ttent leur mouvement à des alternateurs; ceux-ci transforment l'énergie nlécanique des turbines en énergie électrique. Le courant a~nsi obtenu peut être tranSiporté à de Iongues distances grâce à des câbles de lnétal qui franchissent les obstacles naturels. La houille blanche, captée souvent au cœur des lTIOntagnes, peut être elTIployée à des centaines de kilomètres de là. II. A quoi est-elle employée? - Puisque les turbines ne mettent plus . directement en lTIOUVement des mécanismes, mais servent uniquement à produire de l'électricité, les usages de la houille blanche se confondent av·ec les usages du courant électrique ·qui s'étendent chaque jour et paraissent illimités. a ) Le courant est source de force. - Il met en mouvement les lnachines, dans les grandes usines; dans les petits ateliers, dans les foyers même, où il actionne la machine à coudre fan1Îliale. Il sert à la traction des tra1mways, des chelnins de fer, etc. b) Le courant est source de lumière et de chaleUI'. - Toute la Suisse s'éclaire avec 'l'électricité issue des torrents. Le ohauffage domestique électrique comlnence à se répandre. Surtout, le four électrique a renouvelé la métallurge et la chiulie. Il pennet d'atteindre des températures de plus de 4000° alors que les hauts fourneaux à coke n'arrivent qu'à 1600°. Grâce à lui, -on a pu obtenir des alliages nouveaux, des aciers spéciaux, élaborer l'a'lulninium. c) Le courant est source d'énergie chimique. - En le faisant agir, on obtient des sels et des oxydes .de toutes sortes. Il n'agit pas seulement par sa chaleur, il produit dans certaines conditions l'électrolyse. Non seulement la houille blanche concurrence la houille noire, mais elle a sur elle bien des avantages: elle est plus facile à transporter et elle utilise les forces inépuisables de la nature. III. Les principaux pays de houille blanche. Un pays a des ressources de houille blanche d'autant plus importantes . que ses cours d'eau sont plus [abondants, avec des pentes fortes, de grandes hauteurs de chute. Il faut aussi les aménager. Les principaux pays de houille blanche sont les ·pays humides, Im ontagneux, suffisamment peuplés. La Suisse est le pays du lIIlonde où la densité des usines hydro-électriques est la plus Jorte.

Conclusion. - La houille blanche apparaît comme une force offerte par la nature. Nous utilisons le cycle éterneI de l'eau, lnais ceUe utilisation est coûteuse, en raison des frais d'installation. L'électricité est encore chère. Son prix limite ses merveilleuses tp ossibilités de développement.

SCIENCES

rorce motrice

h~draulique

,. Roue à aubes ,. Turbines

1. L'énergie hydraulique. - Si l'énergie du vent est peu employée, il n'en est pas de même l'énergie que pelJ.t produire l'eau, soit ~n coulant, soit en tOlnbant.

De même que l'ancêtre de l'éolienne est 'le moulin à vent, l'ancêtre des u~ines hydrauliques est le moulin à eau. . II. Le moulin à eau. - La roue à palettes. - Expédence 1. Faisons tourner la roue à palettes d'abord en faisant tomber dessus l'eau coulant du robinet, puis en la présentant à l'extrémité d'un tuyau de caoutchouc fixé au robinet et recourbé sur un plan horizonta'l pour obtenir un ,c ourant d'eau horizontal audessous de la roue; dans le premier cas, nous avons réalisé la roue avec eau en dessus; dans le second cas, avec eau en dessous. Dans la pratique, on réalise le premier cas en produisant une déniv·ellation au moyen d'un barrage. .

La roue à aubes. - Expérience II. Nous pouvons recommencer les mêmes expériences avec le bouchon muni de cuillers. Dans ce cas, nous réalisons soit une roue à aubes avec eau en dessus, soit une roue à aubes avec eau en dessous. III. Puissance d'une chute d'eau. Expérience III. _. a) Plaçons l'une des deux roues au-dessous du robinet à eau à des hauteurs différentes ; nous constatons des variations dans la vitesse de rotation. b) Recommençons l'expérience en maintenant la hauteur constante, mais en faisant varier le débit de l'eau. Conclusion. - La puissance d'une chute d'·e au dépend: t. de la hauteur de la chute; 2. de la masse d'eau.

Exemples. - a) Une chute d'eau de 12 mètres a trois fois plus de puissance qu'une chute de 4 m., à débit égal. b) Une chute dont le débit est de 300 'l itres à la seconde est cinq fois plus puissante qu'une chute dont le débit est de 60 litres à Ia seconde, là hauteur égale. c) Une chute dont la hauteur est quatre fois plus grande que celle d'une autre et dont le débit est le double, a une puissance 4 X 2 = 8 fois plus grande.


On calcule donc la puissance 'd'une chute en lnultipliant son débit par sa hauteur.

IV. Les usines hydrauliques. - Elles sont installées en o'énél'al dans les régions montagneuses où on 'p eut réaliser de gran .. des hauteurs de chute et rassembler -de grandes masses d'eau. Certaines chutes ont 2000 ill . de hauteur et leur débit va ~ jusqu':\ plusieurs dizaines de milliers de litres par seconde. La plu~ haute chute est celle de 'l a Dixence. Pour obtenir ces hauteurs et ces grandes nlasses d'eau, on barre avec des digues des vallées bien encaissées; en amont de la digue l'acculllulation d es eaux fOl1me un lac contenant des millions de lnètres ,c ubes d'eau. Au lieu de laisser cette ,eau s'écouler librelnent par une brèche pratiquée dans la digue, on la fait passer dans un tube dit conduite forcée. A la base de la conduite forcée se trouve la turbine qui est un perfectionnen1ent des roues à palettes o~ des roues à auhes. Il y a des turbines à hélice; la turbine Pelton cOlnporte des aubes qui rappellent les cuillers de notre petit appareil. A l'Exposition nationale on pouvait voir une turbine de 115,000 HP.

V. Utilisation des usines hydrauliques. - Grâce aux imlllenses réserves d'eau des r égions n1011tagneuses, aux grandes hau teurs de chute 'et à l'em~ploi de tur,J)ines perfectionnées, on obtient des puissances de plusieurs dizaines de milliers de chevau x-vapeul'. Ces puissances font fonctionner des dynalnos qui produisent l'électricité qu'on peut transporter à plusieurs centaines de kilomètres de la chute. C'est l'énergie hydraulique transfonnée en énergie électrique.

VI. Importance des chutes d'eau en Suisse et spécialentent en Valais. Montrer la position de quelques usines hydrauliques avec les points d'utilisation de l'énergie électrique et les lignes de t r ansport d'énergie. (Voir Ecole primaire No 10.) Expliquer l'expression : houille blanche. Conséquence. hydraulique.

SCIENCES NATURELLES

Quelques notions que nos grands élèves doivent savoir Intensité (ou quantité)

Comparons l'énergie électrique à l'éner gie produite par une chute d'eau. Plus la quantité (intensité) d'eau est grande, plus la force est grande. Un fleu ve 5 fois plus grand peut faire Hl.areher un moulin 5 fois plus grand. De même pour .faire 111archer un moteur 5 fois plus grand il faut un courant 5 fois :plus .fort. L'unité des lnesures de longueur est le lnètre; l'unité d'INTENSITE (quantité de courant) est l'ampère. On le lnesure ·à l'aide d'un ampèremètre. Une petite Imnpe consonlme environ 1/10ème d'a'mpère; un fer à repasser :2 an1pères; un moteur de 10 H·P 30 ampères; une petite ville 1.0,000 ampères. Un petit débit d'eau donne un faible courant électrique; par contre, un grand débit d'eau peut donner un fort courant éleetdque . Une pile de poche ne donne qu'un courant faible; par contre une dynanlo, à l'usine, peut donner des milliers d'mnpères. (Intensité = quantité = ampères). TaDsion (ou chute)

Si une petite Ic hute peut faire Inarcher un moulin, une chute 5 fojs plus forte fera lnarcher 5 moulins. Plus la chute est haute, plus la pression est grande. II en est de l11.êlne de l'électricHé. La chute électrique ou pression ou TENSION se mesure en volts. Une pile de poche donne 3, 4 ou 6 volts; une dynalno peut .fournir des 111illiers de volts. Les lignes à haute ten sion cond uisent parfois des 100,000 volts. Les lampes d'appartement ont besoin ,,de 110 ou 220 volts. Si l'on raccorde une lalnpe de 110 volts

La Suisse a de grandes réserves d'énergie

On aura soin d'indiquer les rivières du Valais qui ont (ité captées et l'on mentionnera les principaux bassins d'accUlll1ulation de la Suisse. S'il y a un linlnilmètre (c'est le cas au pont du Rhône, à Sion; au pont de Sembrancher) , on fera faire des calculs sur le débit du cours d'eau.

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à une ligne de 220 volts elle éclaire fortement et saute. On me "ure 'la tension avec le voltmètre. (C'est sur ce principe d'ailleurs que sont conçus les fusibles ou coupe-·circuit; courant trop fort le fil brûle). '

BIBLIOGRAPHIE

POUR UNE ECOLE DE LA PERSONNE 1)

Intensité et tension = puissance

On comprend ·q ue l'intensité puisse être forte et la tension faible ou inversément; il n'y a qu'à songer à la chute d'eau hauteur de la chute et quantité d'eau.) Plus l'intensité et la tension sont grandes, plus la puissance du courant est grande., La puissance s'exprime en watts (ampères X volts = watts) 1000 watts = 1 kilowatts. Si le courant est consommé pendant une heure cela équivaut à 1 kwh = 1 kilowattheure. Dans les compteurs la consommation est toujours ind]quée en kWth. Résistance

Les tuyaux opposent une résistance au passage de l'eau. Plus le ~uyau ~~t pet~t~ I?lus la résistance. est grande. Les lignes qui condUIsent 1 electncIte opposent aUSSI une résistance. Plus les fils sont minces et la ligne longue, plus la résistance est grande (et par conséquent la perte de courant.) La résistance se mesure en ohms. La résistance opposée par un fil mince peut devenir si grande que ce fil devient incandescent (lampe électrique, etc.) Calculs : exercer les élèves à lire un compteur; se rensei auer auprès des Services électriques au sujet du prit du k "Vh.; déter'91iner le consommation journalière, hebdOlnadaire, annuelle; calculer la consommation pour une lampe. Faire demander au.\( élèves quel 'e st le rôle .des transformateurs; quel est le voltage, l'ampérage à 'l'arrivée au transformateur, à la sortie. On trouve de nombreuses indications sur les lampes, ·les coupe-circuit, les compteurs; en se basant sur les indications précédentes, le maître pourra ,c omposér de nombreux calculs pratiques et intéressants. . La seule machine 1 m'aiment portable FI'. 170..Aut~·es

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Le problème pédagogique est au·joUl~d'hui au .p remier Iplél,n .de ù'aJctualité. C'est 'p ourquoi on .lÏ'ra avec intérêt rétude que lui consa\cre l'auteur des « Humanités et .la tpersonne », ,s ous le titre « Pour une école d(\ ,la personne». Monsieur Meylan examine tout d'·abo-rd les 'raisons ,pour :lels'que.lles tant de rp édagogues et de ,citoyens -réclament lune réforme ,p rofonde de Il'école; il montre que 'C'es vœux tendent à 'faire de nos éc,oles 'uone institution où se forme la per.sonne ,t out entière; cor,p s et esprit, inte·Lligence et s,ensiibiHté, iniüative et esprit de ,servÎoüEli. n'où .le titre donné 'à c·es ,p ages. !L 'école ,r equiert une rMor'/me ,continu e.ll e, par le dedans; s,ans quoi eLle n'est qu'u.ne mécaJnique .Icüompliquée. L'auteur expose oosuite le Iproblème dE' lIa note et celu'i du !programme et 'che-rche ,comment donner à il'flidoles,cent la ,p rotpriété ·d.e sa langue maternelle. Enfin i.l eX'aJmine les réfor.mes de .l'éduca·'tion phys'i'q ue, intelleC'tuelle, poétiqli'e, morale, nationale et religieuse 'et indique les mo.diücations néc.essai,r es 'p our les réalirser: réduction ôdu nombre des leçons 'a u 'p rofit de la .culture p:hy'si,que et du tr.avai,l ·\personne.l; r,édur.titOn ,des e:ffedifs des classes, pour rendre pos,s·ible IunEi véritable « infoTm.ation » de ,la Ipersonne; délfinitiondes fins SlpiIrituelles de 1'ense1gnement; organisation d'un 's éminaire 'p.édagogi.ique dans lequel les :futurs maîtres secondaires ,r eçoiv,ent lIa Ip répa1~ation tecbrüqu'e et spirituelle. Cet ouvrag·e intéresser.a les maîtres primaires et ,s econdaires. L'aruteur sait que ,l 'éducation ,p'UID:n.<r ue est l'la ,plus importflinte de,s fondions assumées par l'Etat; ,putS'Cfue les '!citoy,ens .de demain 's ont formés par l'école, ·c'est [par aille que doit 'commencer Je « redressement ». Il Is." adresse enfin ,aux parents; C'ar 'les réfoI'lmes ne s,a ur,aient S8 r,éaliser ·sans .la ,collaJboration de ,la fa"mille et de !l 'école. Au !m oment où ces IProrblèmes vont êtr,e discutés, 'ce petit ouvrage intéresse-ra viverm ent tous .oeux qui ont oà >('.œur le 'bien de la jeu'nesse et la vraie gr.andur du pays. 1) Louis ,Mieyllan, «·Pour une école de la 'pE'r,s onne ». Un voJ.·u me

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