LA GAULE ET L’ITALIE 19-26 MARS 2011
CAHIER DE VOYAGE: LA GAULE ET L’ITALIE
Le 19 mars On est partis de Séville de très bonne heure. On a pris l’avion et on est arrivés à Barcelone où nous attendait le car qui devait nous emmener visiter les sites les plus intéressants de notre itinéraire. Notre programme a commencé avec la découverte de Montpellier. Heureusement il faisait beau et on a pu profiter de la visite. On a beaucoup aimé la Place de la Comédie qu’on appelle L’Oeuf avec sa fontaine et son théâtre. Comme c’était samedi, la ville était très animée. Le guide nous a fait visiter les anciens hôtels de la vieille ville et l’église Saint Roch, le patron de Montpellier dont la vie consacrée aux victimes de la peste en Italie a inspiré tant d’artistes ( selon la légende un chien a soigné Saint Roch tombé malade luimême, c’est ce chien qui a inspiré les allitérations « el perro de San Roque no tiene.... » ) puis on a continué par la promenade du Peyrou, couronnée de l’Arc du Triomphe, du château d’eau et de la statue de Louis XIV. Il faisait déjà nuit quand on est sortis de la ville en appréciant les effets de lumière bleue sur la place y les belles façades des immeubles. On aimerait bien y revenir un jour faire des études de médecine ou de droit dans cette ville cosmopolite et pleine de vie. On a continué le voyage jusqu’à Avignon. L’ambiance dans le car était super. On a fait la connaissance des autres élèves participant au voyage. À l’hôtel, situé en face des remparts, on a été repartis en chambres de trois.
Le 20 mars Le lendemain, de bon matin, on a pris un très bon petit déjeuner avant d’aller visiter en pleine campagne provençale le Pont du Gard, le seul pont-aquéduc aux dimensions colossales, parfaitement conservé qui fournissait de l’eau aux grandes villes des alentours. On a été éblouis et impressionnés devant ce chef-d’œuvre de l’architecture romaine qui montre l’intelligence de cette civilisation.
L’après-midi, on a visité la ville de Nîmes (Nemasus = source sacrée). On a déjeuné dans un très beau jardin (le jardin de la fontaine), décoré de belles statues classiques, de sources d’eau et d’une végétation en même temps sauvage et soignée. Puis on est montés jusqu’à la légendaire Tour Magne ..on y est arrivés à bout de souffle mais le panorama était magnifique !! Ensuite, on a commencé la visite guidée. On a beaucoup apprécié les explications du guide sur les Arènes. On a appris plein de choses sur la vie quotidienne de la population romaine de cette province, de ses origines, de ses loisirs. Le symbole de Nîmes est un crocodile enchaîné à une palmier, original, n’estce pas ? Mais ce qui nous a impressionné le plus a été la Maison Carrée, un temple romain, aux réminiscences grecques très bien restauré. Ce qui était génial aussi c’était l’animation dans les ruelles du centre ville avec des fêtes populaires, de la musique, des bals. Mais ce qui nous a étonné le plus c’était de voir l’ambiance de « féria » et de « corridas » comme si on était à la Maestranza. Le soir on s’est bien baladés en centre ville d’Avignon. En parcourant les principales rues et la Place de l’Horloge, avec la Mairie surmontée de son Jacquemart et le Théâtre de la Comédie flanqué des statues des écrivains Molière et Corneille.
Le 21 mars D’abord on a découvert le Palais des Papes, une imposante forteresse du gothique civil. Si on tient compte de l’histoire, le choix de cette ville comme siège de la Papauté pendant deux siècles est dû à des raisons politiques et de protection des Papes. Ensuite, on a traversé la vielle ville jusqu’au pont Saint Bénézet, le pont le plus connu grâce aux comptines enfantines « Sur le pont d’Avignon, on y danse…. » On a fait la ronde. Il s’agit d’un monument très particulier, étant donné que c’est la moitié d’un pont du XIIe siècle qui autrefois traversait le Rhône..
Puis, le car nous a emmenés au site le plus inquiétant de notre parcours « les Baux de Provence » situé sur une montagne calcaire , il s’agissait d’une forteresse du moyen-âge, aux ruelles étroites, aux petites églises un peu démolies, mais l’ensemble nous a beaucoup plu parce qu’on s’y croirait dans une autre époque révolue avec des seigneurs féodaux, des chevaliers… L’après-midi, après avoir déjeuné, on a visité la ville de Arles, baigné par le Rhône aussi. Notre parcours a commencé aux Aliscamps, nécropole romaine dont les allées sont bordées de sarcophages et d’une église mystérieuse qui nous a beaucoup effrayés, surtout quand quelques- uns d’entre nous se sont vus enfermés dedans sans pouvoir en sortir. Quelle trouille ! Ensuite on a visité les Arènes d’Arles, moins bien conservées que celles de Nîmes, mais comme dans celles-ci, l’esprit romain y est présent. En centre ville, l’église de Saint Trophime aux portails naïvement sculptés, selon l’iconographie romane, nous a beaucoup intéressés car la façade donnait l’impression d’une bible en pierre. Le mélange de cultures est bel et bien présent dans cette ville, ancienne capital de la Gaule.
Le 22 mars On a quitté de très bonne heure l’hôtel en direction de l’Italie, au bout de 200 km., on a pu apprécier le beau panorama sur la ville de Montecarlo, mais on n’a pas pu dormir après car la route était très belle et il fallait regarder d’un côté et de l’autre : le paysage formé de montages (les Alpes), qui avançaient vers la méditerranée, était éblouissant. D’ailleurs les travaux des infrastructures des tunnels et des viaducs étaient remarquables. À midi on a déjeuné à Pisa, ensuite on a visité l’ensemble du Duomo : le campanile, la cathédrale et le Baptistère, en style roman pisan, utilisant pour les façades les marbres
provenant du Chantier de Carrara. Le Duomo était spécialement beau. Son intérieur abritait le chef d’oeuvre de Maître Nicolas Pisano, une chaire sculptée en reliefs représentant des personnages et des scènes extraordinairement dramatiques. Le soir, on a couché dans la capitale de la Toscane, Florence, dans une vielle auberge de jeunesse qui avait l’air d’un vieux pensionnat auquel on s’est habitués très vite.
Le 23 mars La découverte de Florence a commencé au musée du Bargello, palais gothique qui à l’intérieur abritait des chefs-d’œuvre de la sculpture de la Renaissance, tels que le Baco de Michel Ange, le Mercure et le Jason de Giambologna, le David et le Saint George, de Donatello, mais on a manqué le David de Verrochio qui était en exposition dans un autre endroit.
Un peu plus tard on est allés jusqu’au Palazzo Vecchio, un bel édifice du gothique civil avec son beffroi et sa façade en pierre. On a beaucoup aimé la Piazza della Signoria parsemée de belles statues et surtout la Loggia dei Lanzzi où les légendes mythologiques nous ont beaucoup impressionnés : l’enlèvement des Sabines de Giambologna, le Persé et la Méduse de Cellini.
Ensuite, comme on avait le temps avant de visiter le musée des Uffizi, on a traversé l’Arno par le vieux pont, il Ponte Vecchio , le pont le plus pittoresque qu’on peut voir avec ses vieilles boutiques, autrefois des boucheries devenues maintenant des bijouteries. On nous a expliqué que c’était le seul pont d’Italie qui a été épargné pendant la 2e Guerre Mondiale des bombardements.
Puis on est allés admirer la façade du Palais Pittti, chef-d’œuvre de l’architecture de la Renaissance de Florence, à trois niveaux. À côté de la cour intérieure , les jardins de Bobolis ont le complément de ce beau palazzo.
Aux Uffizi, le choix de peintures qu’on a admirées nous a beaucoup plu. En suivant un ordre chronologique on a pu apprécier : La Bataille de Saint Romano d’Uccello, la Vierge de Philippo Lippi, le portrait de Federico de Montalferro et son épouse de Piero della Francesca, Le Printemps et La Naissance de Venus de Botticelli, Le Baptême de Jésus de Verrocchio, l’adoration des Rois et l’annonciation de Leonardo, Le Tondo Doni de Miguel Angel, la Vierge et l’oiseau de Raffaello, la Venus d’Urbin de Tiziano, le Baco de Caravaggio, Laocoonte et ses fils.
Ce qui nous impressionné a le plus, a été le Laocoonte dont le dramatisme nous a beaucoup touchés. Heureusement on a eu deux heures de loisirs pour se balader dans le marché de la Paille, à coté de l’église San Lorenzo où on a eu l’occasion d’acheter des souvenirs.
Tout de suite après on est passés devant le Palazzo Médici-Ricardi, les grands mécènes de la Renaissance de Florence. Et puis à l’Accadémia, on a retrouvé l’œuvre la plus connue de Michel-Ange, le David, dont les dimensions colossales, le regard terrible et la démesure des mains et des pieds nous a beaucoup frappés et, même, touchés. Juste à côte La pietá dite de Palestrina montrait l’effort douloureux et inutile de la Vierge pour redesser le corps sans vie de son fils.
Mais juste à côté, on a découvert « les Esclaves » qui s’éfforçaient de quitter la pièce de marbre en créant une sensation de vie et de mouvement.
C’est à toute vitesse qu’on est arrivés au Duomo, l’église gothique conçue par Di Cambio. Ce qu’on a aimé le plus a été le Dôme de Bruneleschi. Cette CRÉATION, qui a fait date de la Renaissance, a été construite au moyen grâce à une double coupole , une doube « coquille » :quelle inspiration !! Quant au campanile de
Ghiotto, la distribution des fenêtres étaient
très originale.
En face, le baptistère présentait plusieurs portes dont la plus intéressante c’était la Porte du Paradis, tellement Michel Ange l’a trouvée spectaculaire. L’auteur, Giberti, en utilisant le bronze, a réussi à tailler des reliefs inspirés de l’Ancien Testament dans des panneaux où la perspective leur donnait une profondeur inouïe et une sensation de realité et dramatisme. Cet édifice octogonal de même que la cathédrale et le campanile, utilise aussi le marbre blanc et vert de Carrare. Juste après, on s’est dirigés vers l’église de Santa Maria Novella, peut-être la plus ancienne et la plus particulière de Florence car la décoration de sa façade attire notre attention grâce à des élements géometriques : le carrée, le cercle, harmonieusement disposés. On a trouvé très interessants aussi les contreforts à volutes supportant l’entablement qui surmontait la façade.
À l’interieur, la Trinité de Masaccio dont la perspective conique inspirée de Brunelleschi donnait au fresque une idée de profondeur et de volume commme s’il s’agissait d’un autel réel.
Le musée de l’oeuvre du Duomo abritait de belles pièces d’esculpture de la Renaissance. On a été frapées par les cantories de Lucca della Robbia mais on a été surtout émus par la Pietá de Michel Ange dont le corps du Christ venant d’expirer se fondait avec celui de sa mère ; le personage de Nicodème représentant l’auteur converti equilibre cette scène de douleur insupportable. Mais ce qui était extraordinaire c’était la Madeleine de Donatello : quel contraste entre la sensualité provoquante du David et ce personnage épuisé par la faim du désert : la laideur de son visage, la maigreur de son corps couvert par de longs cheveux qui l’embrassaient nous a beaucoup touchés. . Finale ment, on s’est donné rendez-
vous sur la Piazza della Signoria à côté du symbole de Florence : le marzocco, pour aller visiter l’église de la Santa Crocce, conçue par Arnolfo Di Cambio, une très belle église dont l’interieur abrite des fresques qui racontent la vie de Saint François d’Assis de Giotto, mais aussi il faut remarquer la beauté harmonieuse de la chapelle des Pazzis, dont l’auteur Brunelleschi y est enterré. L’exterieur de l’église restaurée en style néogothique présente des élements propres de ce style: des pinacles, des glaives, la rosace. Mais c’est le jeu des couleurs du marbre qui nous a plu le plus. Avant de rentrer à l’auberge on n’a pas voulu manquer le panorama du Piazzale Michelangello : du haut de ce promontoire on peut apprécier tous les beaux monuments de cette grande ville de la Renaissance. C’est ici qu’on a retrouvé le troisième David et heuresement on a pu y prendre une photo du groupe car à l’Accademia les appareils photo étaient interdits.
Le 24 Mars Venise ! C’est à 5 heures du matin qu’on est partis vers cette ville dont les maisons sont des palais. On a dû parcourir deux cent cinquante kilométres en traversant les Apenins. À Tronchetto on a pris le vaporetto ligne 2 pour nous diriger vers la Piazza San Marco. Le Grand Canal nous a éblouis, on ne s’y attendait pas : quelle beauté !! les canaux bordés de palais gothiques, renaissance ou baroques ( la Ca’d’oro, la ca’Pessaro et le palais Rezzonico) étaient impréssionants. Sur la Piazza San Marco, la plus belle du monde selon certains écrivains, dont les arcades étaient surmontées de bâtiments neo-renaissance, on a pu apprecier le grand Campanile en brique et la Basilique bizantine de Saint Marc,
symbole de cette ville qui autrefois a eu tant des rapports avec l’Orient et dont les commerçants se sont beaucoup enrichis grâce aux produits qu’ils en ramenaient. La basilique aux cinq portails bizantins surmontés de chevaux était encore plus belle à l’interieur avec ses coupoles decorées de mosaïques dorés. À côté, le Palais du Dux, en style gothique, montrait la puissance des dirigeants de la ville au Moyen âge, au 15ème – 16ème siècle, etc. À côté on a découvert le pont des Soupirs entouré de tristes légendes de prisonniers. Notre parcours a commencé sur le Campo de Saint Zacharias, dont l’église de la renaissance presentait une caracteristique propre a toutes les églises de Venise : des poutres qui enjambaient les arcs de la nef centrale. Ensuite, on a traversé plein de petit ponts, de ruelles, pour arriver au Pont Rialto où on a fait la pause pour le déjéuner. Le Rialto c’est l’un des trois ponts qui unissent les deux rives du Grand Canal : construit au 17ème siècle, en marble blanc, est actuellement occupé par des magasins de souvenirs et des bijoux en verre de Murano. C’est ici qu’on a acheté des souvenirs pour nos familles. Aprés le déjeuner, on est allés visiter l’une des églises les plus interessantes d’Italie : Santa Maria dei Frari : un ancienne église des franciscains (cordeliers), aux dimensions énormes à la décoration en trompe-oeil qui abritait des chef d’oeuvres de la peinture et de la esculpture. L’Assomption de la Vierge de Tiziano, d’une impressionante beauté, l’autel de la vierge de Bellini et surtout le Saint Jean de Donatello qui présente déjà l’évolution morale de l’auteur influencé par les idées du moine Savonarola.
Juste à côté se trouve le Campo San Rocco : l’église Saint Roch abrite de belles peintures de Tintoretto racontant la vie et les miracles de ce saint originaire de Montpellier.
En parcourant de belles ruelles étroites et en traversant de petits ponts on a atteint le musée de l’Accademia où on a découvert des chefs d’oeuvre de la peinture des peintres vénitiens (Tintoretto, Veronèse, Bellini, Giorgionne, Canaletto, Guardi...) : Le « dîner chez Lévi » de Veronèse aux énormes dimensions comme « Les Noces de Canaa » qu’on avait déjà vu au Louvre un an auparavant, nous a beaucoup impressionnés . Mais c’étaient surtout « la Tempête » de Giorgionne , un paysage inquiétant et mystérieux et « La vieille » les tableaux qui nous ont intéressés le plus. Plus tard on a pu admirer l’église baroque de Santa Maria della Salute située juste au bout du Grand Canal : Quelle belle vue sur Piazza San Marco !!! En traversant le pont en bois della Accademia on a atteint l’autre rive et le campo San Stephano avec sa belle église et puis on s’est retrouvés devant le théâtre de la Fenice symbole de la musique et de l’opéra italiennes.
Quand on est arrivés à l’embarcadère on avait raté notre dernier bateau pour revenir à Tronchetto, alors on a dû prendre un autre qui faisait un trajet différent mais plus intéressant quand même, parcourant l’île della Guidecca parsemée de belles églises telles que San Giorgio Maggiore d’une beauté éblouissante. Finalement on est montés dans notre car où Carmelo et Antonio, nos chauffeurs, nous attendaient pour nous conduire à l’auberge Villa Cameratta à Florence. Cette visite de Venise sera pour nous un souvenir inoubiable : les reflets des lumières du crépuscule sur les façades et sur l’eau des canaux ont accru cette sensation de beauté décadante. Le 25 MARS : Hélas !! notre dernier jour en Italie.
C’est de très bonne heure qu’on a quitté Florence et la Toscane pour aller à Rome. Le proverbe « tous les chemins mènent à Rome » est tout à fait certain car il a fallu faire plusieurs détours à cause des travaux d’aménagement ce qui avait provoqué des embouteillages et des bouchons au milieu d’un chaos de circulation : on était éberlués parce qu’on n’avait jamais vu rien de pareil !!! ILS SONT FOUS CES ROMAINS !!! comme dit Astérix. Nous nous sommes dirigés vers le centre ville en passant devant la basilique de San Giovanni Latterano.
Malgré tout on est arrivés au Colosseo : quelle impression de grandeur « colossale » !!! : après avoir visité les arènes de Nîmes et d’Arles encore mieux préservées que celles-ci, on a compris l’importance de cette ville, coeur de l’empire romain, qui avait rayonné sa puissance dans tous les coins de l’Europe. Le forum, les arcs du triomphe... en font foi. En esquivant les voitures romaines qui ne respectaient pas les passages piétons on s’est retrouvés à l’intérieur de San pietro in Vincoli où on a été émerveillés de la force du Moïse de Michel Ange : Ce personnage au regard furieux, aux muscles démesurés, plein de vie et d’élan vital nous a beaucoup touchés, on l’a imaginé au milieu de l’ensemble du tombeau de Jules II entouré d’esclaves qui s’efforcent de sortir du marbre cherchant leur liberté. Cette église abrite aussi une relique très réputée : dans une belle châsse les châines (vincoli) qui liaient les mains de Saint Pierre après son arrestation. Tout suite après on est arrivés à la basilique de Santa María Maggiore où le mélange de styles est assez frappant: campanile roman, décoration bizantine à l’intérieur, abside baroque... l’ampleur majestueuse de la nef, le baldaquin de Bernini étaient remarquables. On y a découvert son tombeau : une très simple pierre tombale avec son nom inscrit dessus : Quel paradoxe !!! le plus grand architecte et sculpteur de cette ville c’est pourquoi Urbain VIII a dit de lui « Tu as été crée pour Rome et Rome a été créee pour toi ». En suivant les traces de Bernini on a traversé la place de la République pour nous rendre à l’église de Santa Maria della Vittoria chef-d’oeuvre de Maderno l’un des grands architectes du baroque .L’église dont la décoration des voûtes au moyen de fresques , de sculptures ,de trompe-l’oeil devenait envoûtante, abrite l’un des chefs d’oeuvre de Bernini : l’extase de Sainte Thérèse, oeuvre qui exprime un dramatisme qui nous blesse l’âme : les plis des tissus, l’expression de la douleur et du plaisir du visage
rappellent les vers de la Sainte : « je vis sans vivre en moi et en espérant une vie plus élevée je meurs parce que je n’en meurs pas » De l’autre côté de la rue, l’église de Sainte Suzanne de Maderno était en restauration mais au coin on a découvert les quatre fontaines aux personnages mythologiques qui annonçaient déjà le chef d’oeuvre de Borromini : San Carlo alle quattro fontane, « San Carlino ». Sa façade ondulée exprimant le mouvement, c’est l’oeuvre qui montre le mieux le génie créateur de Borromini l’ architecte le plus opposé de Bernini, considéré comme un visionnaire par les uns, comme un artiste extravagant par les autres. Le plan en élypse est couronné d’une coupole ovale ce qui a représenté un défi artistique. On a beaucoup aimé cette église si originale. Un peu plus loin on a retrouvé l’église de san Andrea al Quirinal créee par Bernini dont les colonnes de la façade sont surmontées d’un baldaquin en marbre. Le plan en elypse transversale met en relief l’autel qui semble monter vers le ciel jusqu’au dôme qui donne une impression de sphère célestiale. Ensuite en descendant les escaliers du Quirinal on s’est aperçus qu’on était devant la fontana de Trevi, vraiment on ne s’y attendait pas : ce monument était d’une extraordinaire beauté : dans un scènario un peu théâtral on aperçoit Neptuno entouré des chevaux ailés.Le créateur Salvi ne s’intéresse plus au pathétisme baroque de Bernini ou de Borromini. C’est en suivant la tradition qu’ on a tous lancé dans l’eau trois pièces de monnaie. Tout de suite après on s’est arrêtés sur la piazza San Ignazio créee par Filippo Raguzzini en style barocchetto (baroque tardif) aux façades échelonnées offre une ambiance intime. Sur un côté de la place on a découvert l’église de San Ignazio. On y a été éblouis au regard des peintures de la voûte : c’était quelque chose de grandiose : ses architectures simulées ouvraient nos yeux vers l’immensité du ciel : quelle
beauté !
! Avant de déjeuner on a pu visiter Le Panthéon. C’était quelque chose d’impressionnant : ce temple romain aux énormes colonnes corinthiennes , est surmonté d’une coupole , la plus ancienne mais parfaitement conservée. Dans l’intérieur on a été frappés par ses dimensions mais aussi par
l’oculo ouvert vers le ciel laissant entrer la lumière et le ciel. C’est ici qu’on la découvert le tombeau du peintre Rafaël Sanzio. Au milieu de la place du Panthéon, la piazza della Rotonda ( faisant appel aux formes arrondies du temple) il y avait la une belle fontaine surmontée d’un petit obélisque. L’après-midi avant d’aller aux musées vaticans on est passés par la Piazza Navona, la plus connue de Rome pour sa forme élyptique car c’etait autrefois un cirque romain. Au milieu, la belle fontaine de Bernini, « les quatre fleuves » dont les statues font semblant de regarder l’église de Sainte Agnese flanquée par deux tours, créee par Borromini, elle donne à la piazza cet aspect pittoresque.
si
On a dû se dépêcher pour ne pas rater notre visite des Musées Vaticans. Il a fallu marcher très vite parce que c’était un peu loin. Mais l’effort a valu la peine. D’abord on a pu admirer la beauté harmonieuse des sculptures classiques dans le musée Pio Clementino : l’Apollo de Belvedère, le Mercure, le groupe du Laoconte, l’Apoximénos et le torse de Belvedère dont la force expressive du corps a sans doute inspiré Michel Ange.
Ensuite après avoir parcouru des interminables couloirs aux voûtes décorées de peintures baroques où on avait exposé toute sorte d’antiquités d’une immense valeur, on est arrivés aux Stanze de Raffaello : on a été émerveillés du dramatisme exprimé dans « L’incendie du Borgo », de la sagesse réflétée dans L’École d’Athènes où l’on trouve les deux plus grands philosophes grecs , Platon représentant le monde des idées et Aristote le monde matériel (le premier signale le ciel avec son doigt et le second la terre). Malgré la difficulté de la technique de la fresque, Raffaello maîtrise à la perfection l’emploi des couleurs, l’expression des traits des visages ........ Mais c’est surtout la Chapelle Sixtine qui nous a émus le plus car on ne s’y attendait pas. Les fresques de la voûte représentaient des moments de l’ancien testament depuis la création jusqu’ au déluge universel, la force créative de
Michel Ange y est présente dans toute son ampleur. Les personnages des Sybilles aux bras musclés nous ont beaucoup frappés et ces personnages les « ignudi» un peu inquiétants donnaient à l’ensemble une émouvante sensation . Le Jugement final sur le mur de l’autel offrait une image apocalyptique de la vie sur la terre : les trois plans qui se succedaient du bas jusqu’en haut décrivant la sélection des âmes qui montaient vers le ciel aidées par des anges et l’effort inutile de celles qui à cause des « pêchés » étaient poussées vers l’enfer, c’était vraiment bouleversant !!!! même pas la couleur bleue dominant l’ensemble ne pouvait apaiser nos esprits. On est descendus par l’escalier au dessin hélicoïdal conçu par Bramante : Quelle imagination !!!!!
Ensuite on a visité la basilique San Pietro aux énormes dimensions surmontée par la superbe coupole conçue par Bramante terminée par Michel Ange est entourée de la Colonnade de Bernini qui a au milieu l’obélisque égytptien. La colossale façade créee par Maderno est flanquée de deux statues de Saint Pierre L’intérieur nous a éblouis tellement il était somptueux : les tombeaux les Papes, le Baldaquin et le Longinos de Bernini... Mais c’était la beauté de la Piétá de Michel Ange qui nous a intéressés le plus : la jeunesse de la vierge, sa douleur désolée, désespérée et déroutante, les plis des tissus... le corps de son fils venant de perdre son dernier soufflle de vie..... quelle image pleine d’émotion !!
En sortant du Vatican et après avoir longé l’avenue deL’Annonciation on s’est retrouvés devant le Château Sant Angello une imposante forteresse du Moyen Âge. On a traversé vers l’autre rive du Tiber à travers le
Pont Sant Angello jalonné de statues représentant des Anges symbolisant la force et l’énergie dans la sauvegarde de la ville et de l’église. C’est une création de Bernini c’est pour ça que qu’on y retrouve cette vitalité dramatique. Finalement on est allés nous ballader sur la Piazza de Spagna la plus animée et fréquentée de Rome. De cette place si pittoresque conçue par Bernini on pouvait monter jusqu’à l’église de la Trinita al Monte par un très original escalier qui zigzaguait jusqu’au sommet. On s’est donné rendez-vous autour de « la Barca » l’une des fontaines les plus connues de Bernini pour aller jusqu’à la Piazza del Popolo. Comme on avait vu le film « Anges et démons » on a vite reconnu les fontaines, les églises et l’obélisque de cette immense place. En arrivant à Rome les profs nous avaient lancé un défi : Combien d’obélisques égyptiens serions-nous capables de compter dans les déplacements de notre itinéraire ? Ils étaient faciles à répérer étant donné la taille de certains d’entre eux : Alors il y en avait sur la place de S Giovanni Latterano, à Santa Maria Maggiore, au Quirinal, devant le Panthéon, au milieu de la Piazza Navonna , sur la Place S. Pietro, sur la Piazza de Spagna et le dernier qu’on a remarqué ...sur la Piazza del Popolo..... ça fait 8 obélisques !! À Rome on a logé dans un hôtel tenu par les bonnes soeurs, : c’était le grand luxe !!! propre, avec salle de bain et télé. C’était notre dernière nuit en Italie. On était épuisés mais contents de tous les beaux souvenirs qu’on allait garder de ce voyage.... on s’en souviendra pour la vie. Le 26 mars : Au Revoir l’Italie !!! À l’aéroport on a pris l’avion pour Lisbonne où un guide nous a fait découvrir les plus beaux sites de la ville : la place du Rossio et celle du Commerce, le quartier de l’Alfama et de Belem, le monastère de Saint Jérôme en style manuelien, la tour de Belem, le moderne quartier de l’exposition universelle et son nouveau pont. Le soir on a retrouvé nos familles ET LA ROUTINE DU LYCÉE
ÉLÈVES PARTICIPANT À CETTE ACTIVITÉ Paula Danta Pinillos Mario Rodríguez Mestre Giordano Benito López María Dolores Díaz Sánchez Gemma Perera Ambrojo Efrén Villoria Salas Pablo Graván Jiménez Ángel Gómez Sayago Sandra Vázquez Burgos Clara González de la Rubia Pablo Simón Estrada Ana Camacho Rodríguez Raquel García Ranchón Jesús Palomo Galán Pedro Calvente Delgado Rubén Rodríguez Castro Alicia Aranda López Laura Castilleja Vázquez Víctor Gutiérrez Martínez Carmen Periáñez Acevedo Raquel Feria Arias Daniel Rodríguez Hernández Javier García Pérez Rocío Díaz Gómez Francisco J. Carrasco Domínguez
Iván Asencio Navarro Julio Díaz Reyes Eduardo García Ranchón Raquel Fernández Heredia María Martín Martín Ana Cárdenas Amador María Teresa Burguillo Escobar Andrea Menéndez Gil Iván Delgado Sánchez Guillermo Címbora Acosta Sergio Ríos Salgado Miguel Ángel Cordero Antonio Carlos Prieto Gómez Carmen Crespo Cuaresma Belén González Castilla Noelia Álvarez Díaz Aida González Lobillo Manuel Antonio Vázquez Barroso Paula Báez Sánchez Marta Báez Sánchez PROFESSEURS : MARIA TERESA ESCOBAR ZAMORA RAFAEL BASILIO GALVÁN CONCEPCIÓN PÉREZ ÍÑIGUEZ
AVEC TOUS NOS REMERCIEMENTS À ROCIO ACHA, CARMEN SANTOS, PEDRO HIDALGO ET « MARISOL ET ALBANO » DE LEUR COLLABORATION À LA PRÉPARATION ET À L’ ÉDITION DES DOCUMENTS DIDACTIQUES.