Des Rives. Voyage dans l'estuaire de la Loire

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— Guy-Pierre Chomette Franck Tomps —

Des rives

Voyage dans l’estuaire de la Loire



— Guy-Pierre Chomette Franck Tomps —

Des rives

Voyage dans l’estuaire de la Loire




Favet Neptunus eunti – Que Neptune favorise le voyageur

[Devise de Nantes]


Au seuil de l’estuaire Il fait encore nuit. Rien ne filtre dans l’obscurité, à part le bruit feutré d’une eau qui coule autour de nous. Nous sommes sur une île, peut-être. À sa pointe, sans doute. Comme un décor dissimulé sous un rideau noir, le paysage est voilé.

Ou bien est-ce l’étendue grise d’un vaste delta que les premières lueurs du jour s’apprêtent à nous dévoiler ? Il y a cinquante-cinq millions d’années, l’Atlantique s’est élargi, l’eau est remontée d’une centaine de mètres, le trait de côte s’est rapproché jusqu’à nous. Les géologues sont formels : un fleuve de plusieurs kilomètres de large, l’Yprésis, descend paisiblement vers l’océan et forme une zone deltaïque de quarante-sept kilomètres d’envergure. Des milliers d’îles y affleurent, couvertes d’une végétation humide qui prolifère dans un climat subtropical, encerclées par une épaisse mangrove où se tapissent des crocodiles, des tortues, des lamantins et mille autres espèces qui ont remplacé les dinosaures disparus il y a dix millions d’années. Peut-être sommes-nous au cœur de ce delta, sur l’une de ces îles marécageuses où sommeillent, cinquante mètres sous le lit du fleuve, les restes fossilisés des diplodocus dévorés par l’allosaure.

Au seuil de l’estuaire

Tout reste possible. Mille panoramas se sont succédé, ici même, au fil des âges. L’aube va-t-elle se lever sur un vide de quarante mètres, un large canyon aux rives abruptes, creusé par un fleuve puissant dans son élan vers la mer ? Au pied de la falaise, quelques diplodocus s’abreuvent probablement, aux aguets, prêts à riposter aux attaques meurtrières d’un allosaure solitaire tapi là-haut, à l’affût dans l’épaisseur d’une forêt opaque. L’eau est tumultueuse, rapide. Elle charrie des arbres gigantesques arrachés en amont par des pluies torrentielles. Il lui reste cinquante mètres à dévaler et peut-être trois cents kilomètres à parcourir pour atteindre l’océan. Au cœur du Jurassique, il y a cent cinquante millions d’années, l’Atlantique n’est encore qu’un étroit et lointain bras de mer. Les fleurs n’existent pas encore et les oiseaux commencent à peine à conquérir le ciel.

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À l’est, très doucement, le ciel pâlit. L’aurore point. Nous sentons peser sur nos épaules une masse titanesque, comme une bête au cou démesuré, penchée sur l’eau, les griffes de ses pattes bien plantées sur la rive. Haute de quarante, cinquante mètres peut-être, elle pourrait sortir tout droit du Jurassique mais elle reste silencieuse, immobile, inoffensive. Quelques minutes encore et sa carcasse se découpe sur le ciel blanc. Sur son flanc, elle affiche sa puissance : « Charge maximale : 30 tonnes à 42 mètres, 60 tonnes à 24 mètres ». Elle-même pèse près de cinq cents tonnes. C’est sans doute pour cela que ses créateurs l’ont appelée Titan. La grue Titan grise se teinte de rose et salue l’aube naissante. La métropole nantaise se réveille. Son bourdonnement franchit les bras de la Loire et nous parvient distinctement. Nous sommes bien sur une île, à sa pointe effectivement. Ni canyon aride, ni delta tropical : les rives du fleuve qui nous enserrent sont enrochées, urbanisées, elles accueillent ici des quais, des hangars, là les maisons colorées d’un petit village, là-bas les piliers de béton d’un pont autoroutier si haut perché que la grue grise pourrait passer dessous si l’île se mettait à glisser vers le large. Une barrière nous tient à distance d’un vaste escalier à demi immergé, comme un ghât abandonné au bord du Gange. « Zone interdite - Arrêté municipal du 8 février 2011 », prévient un écriteau rivé au sol. Nous enjambons l’obstacle et descendons les marches jusqu’à l’eau. Le soleil s’est levé. Il perce les dernières brumes matinales et inonde la ville. Nous tenons le fleuve à l’œil, impressionnés par son agitation, sa pugnacité à vouloir gravir le ghât en nous faisant reculer. Le quai Président-Wilson et le quai des Antilles se rejoignent ici, en pointe, et fendent la Loire comme l’étrave d’un cargo géant. Depuis Saint-Nazaire, l’océan déferle sur Nantes, porté par la marée montante. Le fleuve a plié, il ne lutte plus, son cours s’est inversé. Il gonfle sous l’effet combiné de son propre débit et des flots conquérants de l’Atlantique. Arrachées des profondeurs, des plaques de vase sombre font surface avant d’être broyées par des remous puissants. Le combat, pour une heure encore, est inégal. Les vagues cognent sur la coque, rebondissent, tourbillonnent et forment une onde circulaire à cinq mètres devant nous. Nous filons vers l’ouest à 10 nœuds, 15 peut-être. Au-dessus de nos têtes, la grue Titan grise joue les figures de proue. Sa flèche pointe vers la mer comme

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un mât de beaupré. Pour un peu, le toit du hangar à bananes, juste derrière, ferait une excellente passerelle pour barrer le cargo. 47° 20’ N – 1° 57’ W. C’est ici que le voyage commence, sur la proue de l’île de Nantes, au seuil de l’estuaire. Nous pourrions nous laisser emporter par le navire et rallier Saint-Nazaire en deux ou trois heures, mais depuis quelques minutes il croise de moins en moins vite. Accoudés au bastingage entre des anneaux dressés en perspective au bord de l’eau  1, les yeux rivés sur la Loire, nous voyons bien que le commandant a stoppé les machines. Pendant quelques minutes, nous nous immobilisons. L’eau, très haute, stagne autour du bâtiment, étale. Et puis, imperceptiblement, nous faisons machine arrière. Au pied des quais, le flot bascule, change de sens. C’est la renverse. Face à la mer épuisée d’être venue jusqu’à Nantes et même au-delà, le fleuve reprend ses droits et relève la tête, emporté par le jusant. Le voilà à nouveau prêt à déferler dans l’estuaire, à se jeter à l’assaut du grand large. La marée capitule, pour quelques heures tout au moins, avant de se raffermir, de regonfler, de revenir.

1 .  Les Anneaux est une œuvre de Daniel Buren et Patrick Bouchain réalisée à l’occasion du festival d’art contemporain Estuaire 2007. Dressés sur le quai des Antilles, dix-huit anneaux de 4 mètres de diamètre, éclairés la nuit de rouge, vert et bleu, tracent une perspective entre les deux grues Titan. Parmi les différentes significations qu’on leur prête, ils symbolisent l’union du fleuve, de la mer et de la terre. En d’autres termes, l’estuaire.

Au seuil de l’estuaire

Deux fois par jour, l’île de Nantes est ainsi, à mettre toute vapeur vers l’estuaire avant de se refréner, de se figer et reculer pour reprendre sa place au cœur de la métropole nantaise. Métamorphosée en paquebot géant, elle semble rendre hommage à ses chantiers navals où plus de mille bateaux virent le jour entre la première moitié du xixe siècle et leur fermeture, en 1987. D’où nous sommes, nous apercevons déjà la grue Titan jaune qui servait à lever des pièces de quatre-vingts tonnes pour assembler les bâtiments avant leur mise à l’eau. Rachetée par la Ville à la fin des années 1980, elle est désormais l’un des symboles de Nantes et marque l’emplacement du parc des Chantiers. À sept cents mètres l’une de l’autre, les deux grues Titan balisent en duo le nouveau paysage urbain, inséparables.

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Il est encore tôt. Le quai des Antilles est désert. Une joggeuse s’y engage, longe les Anneaux jusqu’à la grue Titan grise et disparaît vers l’usine Béghin-Say, indifférente au Navibus qui glisse sur la Loire vers Trentemoult en doublant les rochers de la butte Sainte-Anne. Devant le hangar à bananes, haut lieu de la vie nocturne nantaise, un petit véhicule de nettoyage brosse le sol, épaulé par deux éboueurs en jaune fluorescent qui rassemblent les restes de la soirée d’hier à coups de souffleur : verres en plastique, mégots, paquets de cigarettes, packs de bière éventrés, serviettes en papier… Sous les déchets peu à peu évacués réapparaît la ligne verte du Voyage à Nantes 2, celle des Anneaux, du parc des Chantiers, du Mémorial de l’abolition de l’esclavage... Nous n’avons plus qu’à la suivre jusqu’au pont Anne-de-Bretagne pour gagner la rive nord de la Loire et nous laisser emporter par l’estuaire, vers le grand large. « Tout grand paysage est une invitation à le posséder par la marche », a écrit Julien Gracq, le chantre de Nantes 3.

2 .  Créé en 2011, Le Voyage à Nantes regroupe les offres touristiques majeures de la métropole nantaise, mises en scène chaque année dans un événement estival éponyme. 3 .  Julien Gracq, En lisant en écrivant, Éditions José Corti, 1980. 12


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La métamorphose d’une île Au bout du quai des Antilles, le boulevard de l’Estuaire, par son seul pouvoir évocateur, aurait pu nous agripper, nous emporter vers le cœur de l’île de Nantes. Nous aurions pu constater sa mue profonde, la métamorphose d’une île remodelée par l’un des plus vastes projets de renouvellement urbain d’Europe, comme on peut le lire ici ou là. Entrepris à la fin des années 1990 sur les friches de l’industrie navale nantaise, il devrait s’achever dans les années 2030 avec, entre autres, l’emménagement du centre hospitalier universitaire en lisière du quai Président-Wilson. Le boulevard de l’Estuaire nous aurait offert deux panoramas emblématiques. À tribord, celui d’un faisceau désaffecté d’une quarantaine de voies ferrées, d’où partaient par trains entiers les marchandises acheminées en cargo jusqu’au pied de la grue grise. Il cédera la place à un parc urbain d’envergure, ouvert sur la proue de l’île de Nantes. À bâbord, l’ossature naissante d’un futur écoquartier où tournoient dans la poussière bulldozers, camions-toupies et grues à tour. L’estuaire pris en tenaille entre deux visions, entre le monde d’hier et celui de demain, aurions-nous peut-être pensé, trop pressés d’y voir le symbole d’un territoire en mutation permanente.

Des lancements, il y en eut quelques centaines sur ces cales qui finissent leur course dans la Loire, précisément dans le bras de la Madeleine, large d’à peine deux cent cinquante mètres. À chaque fois, les Nantais se donnaient rendez-vous en grand nombre, en face, sur le quai de la Fosse, pour contempler ces mastodontes glisser jusqu’à l’eau avec puissance

La métamorphose d’une île

Aimantés par la grue jaune, nous avons remonté les Anneaux un à un en délaissant le boulevard de l’Estuaire. En filigrane dans le ciel pâle, la lune donne à la grue des airs de rampe de lancement. Elle semble attendre la fusée lunaire du professeur Tournesol. Hergé, Jules Verne et Georges Méliès sont convoqués dans ce lieu barré par des plans inclinés en béton armé, de deux cents mètres de long peut-être, désaffectés, rouillés, qui peuvent évoquer aussi, pourquoi pas, les recoins abandonnés d’un centre spatial oublié.

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LIEUX DES PRISES DE VUE 4-5

Sans lieu

180-181

Paimbœuf

11 12 13 14 15 16 17 18

Pointe de l’île de Nantes Nantes, Chantenay Frossay, Le Carnet Sans lieu Le Pellerin, rive nord Bouguenais, The Settlers, Sarah Sze, œuvre du parcours Estuaire Rouans, abbaye de Buzay Couëron

203 204 205 206 207 208 209 210 211 212

Le Pellerin, chemin des Carris Saint-Herblain Saint-Herblain Saint-Nazaire Nantes, Chantenay Saint-Nazaire Nantes, silo à grain de Chantenay Cordemais Saint-Viaud Lavau-sur-Loire

28-29

Saint-Étienne-de-Montluc 222-223

Lavau-sur-Loire

45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56

Montoir-de-Bretagne Donges Saint-Étienne-de-Montluc Sans lieu Montoir-de-Bretagne Montoir-de-Bretagne Cordemais Donges Saint-Nazaire, Méan Indre Frossay, canal de la Martinière Saint-Nazaire

233 234 235 236 237 238 239 240

Paimbœuf, rive nord Montoir-de-Bretagne Nantes, Chantenay Montoir-de-Bretagne Trignac Saint-Nazaire Saint-Brevin-les-Pins Sans lieu

250-251

Cordemais, la Villa Cheminée, Tatzu Nishi, œuvre du parcours Estuaire

68-69

Saint-Étienne-de-Montluc

95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106

Nantes, Chantenay Saint-Herblain Sans lieu Saint-Nazaire Montoir-de-Bretagne Montoir-de-Bretagne Bouguenais Sans lieu Couëron Saint-Nazaire Frossay, Le Migron Donges

265 266 267 268 269 270 271 272 273 274

Montoir-de-Bretagne Frossay, Le Carnet Saint-Nazaire Sans lieu Sans lieu Couëron Saint-Nazaire Montoir-de-Bretagne Montoir-de-Bretagne Sans lieu

116-117

Saint-Nazaire

133 134 135 136 137 138

Saint-Nazaire, pointe de Chémoulin Saint-Nazaire Saint-Brevin-les-Pins Paimbœuf Saint-Nazaire Saint-Nazaire

146-147

Paimbœuf, rive nord

287 288 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300

Saint-Brevin-les-Pins Frossay, canal de la Martinière Saint-Nazaire Sans lieu Sans lieu Sans lieu Trignac Indre Bouguenais Saint-Brevin-les-Pins Couëron Lavau-sur-Loire Sans lieu Sans lieu

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Nantes, Jean Relet devant Résolution des forces en présence, Vincent Mauger, œuvre du parcours Estuaire

En couverture : Cordemais

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Sources – Liste non exhaustive –

« L’estuaire de la Loire / Nouvelles approches », Æstuaria, 2001. Estuaire – De Nantes à Saint-Nazaire : histoire d’un port, musée du Château des ducs de Bretagne, 1997. Le Chantenay de Grivaud, Archives municipales de Nantes. « Les Annales de Nantes et du Pays nantais », Revue de la Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique. Janine Ponty, « Les travailleurs polonais en France, 1919-1939 », Revue des études slaves, 1985. « Coup de filet chez les trafiquants de civelles », Le Monde, 27 avril 2018. Colonel Balagny, « Notice sur Édouard Richer », Bulletin de la Société des sciences naturelles de l’Ouest, 1935. Didier Montfort, « Sur l’œuvre de l’abbé Douaud et la constitution de l’ornithologie dans l’estuaire de la Loire », Estuarium, L’invention de l’estuaire, 2003. « Saint-Nazaire livre le plus grand paquebot au monde », Le Monde, 13 mai 2016. « L’usine GE d’éoliennes offshore s’impatiente », Le Monde, 13 juillet 2018. « Des maxi-paquebots en escale à Saint-Nazaire ? », Ouest-France, 9 septembre 2017. « Recouvrir la vasière de Méan : scandale ou évidence ? », Ouest-France, 4 mars 2015. « L’histoire inoubliable de l’usine Kuhlmann de Paimbœuf », Ouest-France, 5 août 2013. Paimbœuf, un avant-port de Nantes, Cahier du patrimoine no 112. La Ville en bois, pays des dirigeables, berceau de l’aéronautique navale, mairie de Saint-Viaud. Eau et patrimoine en Pays de Retz / Le canal maritime de la Basse-Loire et les marais du Tenu. Loire-Atlantique, Itinéraires du Patrimoine no 235. S. Girandier, « L’établissement d’Indret des origines à 1914 », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, 1993. Bertrand Latouche, Les Œuvres vives, documentaire sur Port-Lavigne, production Les Films du Balibari, 2017. Xavier Liébard, Le Partage du fleuve, documentaire, production Poischiche films, 2015. Atlas morpho-bathymétrique de la Loire de Nantes à Saint-Nazaire, GIP Loire estuaire, 2014.

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/ Guy-Pierre Chomette Rédacteur et auteur, il partage son temps entre des commandes rédactionnelles et des projets personnels tels que Des Rives, toujours menés en binôme avec un compère photographe. Il axe l’essentiel de son travail sur la problématique des territoires et des frontières. Lisières d’Europe – De la mer Égée à la mer de Barents, voyage en frontières orientales. Photographies de Frédéric Sautereau. Éditions Autrement, 2004. Réfugiés climatiques. En collaboration avec le collectif Argos. Éditions InFolio, 2007. Le Piéton du Grand Paris – Voyage sur le tracé du futur métro. Photographies de Valerio Vincenzo, Éditions Parigramme, 2014.

/ Franck Tomps Photographe de formation, il travaille alternativement pour la presse, pour des commandes institutionnelles et de portraits. À travers ses projets personnels il porte un regard sur le rapport au territoire (Mimizan sur les vacances à la plage, Port-Saint-Louis sur la vie d’une cité ouvrière ou A7-E15 sur une aire d’autoroute). Avec Des Rives, c’est dans un paysage souvent complexe qu’il met en adéquation la respiration de ses images avec la quiétude des grands espaces.

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Remerciements De nombreuses personnes ont jalonné notre parcours. Qu’elles soient ou non citées dans le récit ou présentes dans les photographies, toutes ont enrichi notre voyage et permis sa réalisation. Un grand merci à : Hélène Agulhon, Michel André, Marion Andro, Stéphanie Aumenier, Claude Babin, Franck Barreau, Alain Bastard, Amina Batardière, Jean-Noël Bellavoine, Patricia Benbelkacem, Ingrid Berthé, Bernard Biger, Jean Blaise, Stéphane Bois, Olivier Bouillard, Steve Boulay, David Bourdeau, Patrick Bourgeon, Emmanuelle Bousquet, Anne Caillaud, Laurent Castaing, Elsa Caubit, Carine Chesneau, Yseult Choimet, Louis Claeyssens, Bruno Comps, François Corbineau, Olivier Crand, Julien Dedenis, Alain Delcher, Guillaume Douaud, Bronislawa Drobysz, Anne-Line Drocourt, Krystel Druais, Maryan et Irène Duczynski, Hubert Dugué, Loïc Fouchard, Frédéric Fournis, Pascal Fréneau, Stéphane Garcia, Patrick Garnier, Emmanuelle Gaudemer, Éric Gervot, Astrid Gingembre, Delphine Gledel, Alexandre Granger, Philippe Grosvalet, Daniel Guibert, Aurélie Guitton, Patrick Gyger, Solène Haye, Laurent Herpin, Bruno Hug de Larauze, Julien Huon, Philippe Kasse, Bertrand Latouche, Jean-Claude Leblanc, Kristell le Bot, Philippe Le Boulanger, Morgan Le Leuch, Éric Lemerle, Karine Lerendu, Dominique Leroy, Élise Maritano, Agathe Martin-Belin, Michel Mayol, Laurent Ménard, Maurice Milpied, Didier Montfort, Bertrand Morio, Frantisek Nedvidek, Khadija Nemri, Giovanni Olivares, Stéphanie Olivier, Frédéric Paloc, Catherine Pellet, Émilie Péron, Patrick Philippart, Camille Pillas, Isabelle Poulit, Stéphane Pousset, Cécile Préfol, Jean Relet, Dominique Robin, Philippe Sartori, Martine Staebler, Cécilia Stéphan, Laurent Théry, Gérard Tripoteau, Xavier Trochu, Claudine Tual, Mickael Vallée, Françoise Verchère, Imran Zeynalov, Milad et Saria.

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Partenaires Le projet Des Rives. Voyage dans l’estuaire de la Loire n’aurait pu voir le jour sans le soutien des collectivités, des institutions et des entreprises suivantes : Le Département de Loire-Atlantique La Région Pays de la Loire Nantes Saint-Nazaire Port Le Voyage à Nantes Le Pôle Métropolitain GRT Gaz Agence B Side Agence AIA Life Designers IDÉA Groupe Les Chantiers de l’Atlantique Lambert-Manufil Fedrigoni université de nantes Qu’elles en soient vivement remerciées !

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Table des matières Au seuil de l’estuaire La métamorphose d’une île Willy Wolf a disparu Deux cent trente-six esclaves en route pour les Antilles Descente aux enfers sur le quai de la Fosse La nouvelle vie de la carrière Miséry Frantisek, le bonheur au bord du fleuve Effet de souffle sur la rive de Saint-Herblain Saint Éloi, priez pour nous Le voyage de Bronislawa Au Paradis Le chemin des trognes Les roses blanches de l’écluse de Vair Bombardements sur l’estuaire Une incursion sur le fleuve Symposium sur l’observatoire de Lavau La Maison du Port Laëtitia Transhumance Migrations Sur la route de l’or noir Un portique sur la Loire Les pavés du terre-plein de Penhoët

7 19 25 30 35 40 43 59 65 71 81 85 90 92 111 118 127 130 132 144 149 163 172

Champagne ! Au bout du fleuve Saint-Nazaire sur le retour Nantes, Saint-Nazaire : cent trente ans pour s’apprécier En équilibre sur l’abîme Mindin en quarantaine Le glaneur et le pêcheur La digue et le mouroir Exil L’écho de Paimbœuf Le vent du Carnet Sur le canal La gîte de la Déhale Jack La vallée de Bouguenais À la barre du Flouren-Holen La volte-face du Mehmet Aga

179 186 193 199 201 214 217 221 225 231 244 248 255 260 263 282 301

Lieux des prises de vue Sources Remerciements Partenaires

309 310 312 313


Texte Guy-Pierre Chomette Photographies Franck Tomps Carte illustrée Nathalie Fonteneau

Éditions 303 contact@editions303.com www.editions303.com Direction et suivi du projet Aurélie Guitton Édition Carine Sellin Diffusion Élise Gruselle Comptabilité Marylène Michaud Conception graphique / réalisation de la maquette atelier informationCare (Ronan le Régent / Clémence Antier) Correction Philippe Rollet Photogravure Pascal Jollivet Impression Edicolor, Bain-de-Bretagne Papier : Arcoprint Milk, Fedrigoni Typographies : Alegreya Sans, Barlow Condensed et Ropa Sans Pro — Les Éditions 303 bénéficient du soutien de la Région Pays de la Loire. Dépôt légal : mai 2019 ISBN : 979-10-93572-42-0 © Les auteurs et les Éditions 303, 2019. Tous droits réservés.



Zones portuaires, réserves naturelles, terres agricoles, emprises industrielles, espaces urbains ou périurbains : l’estuaire de la Loire est une véritable mosaïque. Guy-Pierre Chomette (texte) et Franck Tomps (photographies) l’ont parcouru à pied pour tenter de l’assembler dans un saisissant récit de voyage. Leur périple au long cours nous emporte aux confins d’un estuaire méconnu, de Nantes à Saint-Nazaire en passant par Couëron, Lavau-sur-Loire, Paimbœuf ou Le Pellerin, en quête de rives incertaines et farouches, habitées par des estuariens dont ils ont recueilli les témoignages passionnés. Au fil de leurs rencontres et de leur progression dans le paysage, à l’affût des lumières particulières dans lesquelles baigne souvent le fleuve à son embouchure, ils nous livrent ici un portrait sensible de l’estuaire.

ISBN 979-10-93572-42-0 • 22 €

9 7 9 1 09 3 5 7 2 4 2 0


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