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L e j o u r n a L d ’ i n f o r m a t i o n g r a t u i t d e L’ Î L e d e r é
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un débat qui a du sens
n organisant le 12 juin annoncent vouloir soutenir la Majorité au soir un débat entre le Présidentielle d’Emmanuel Macron. député sortant diversDécouvrez dans cette édition nos trois gauche Olivier Falorni et la candipages consacrées à ce débat. date centriste, issue du Modem Des dossiers : Fête de la Musique, édition du Animations pour enfants, La Flotte et investie par La République En 14 juin 2017 à la Hune, Bilan des clubs sportifs Marche, Otilia Ferreira, Ré à la de se vouloir exhaustif ou didactique, et de sans douteetrébarbatif, notre rétais, beaucoup photos, de Hune oin a souhaité contribuer à dossier « Une île,leun pont, 30bien ans belles de vie commune aborde sous des angles initiatives »associatives sa façon à dynamiser débat très divers l’Ouvrage, illustrémises par les dessins de Philbar. démocratique local. à l’honneur, nous espérons que Dans une interview Bussereaucette et Lionel Quillet Notre journal est le seul à avoir pris une telle initiative sur lacroisée, circons- Dominique vous apprécierez nouvelle édi- révèlent en avant-première pour Ré à la Hune et NA Radio leur ambitieux projet, en partenariat cription La Rochelle-île de Ré, comme cela avait déjà été le cas en tion, annonciatrice d’un été que nous é d i t i o n d u avec un grand groupe de Corée du Sud, de faire demain de l’île de Ré 2012. Au-delà de deux personnalités très différentes, leur démarche vous souhaitons agréable, festif et un territoire expérimental niveau Européenressourçant… en matière de transport collectif et individuel et positionnement politique sont différenciés, bienau que tous deux autonome, à énergie propre. Nathalie Vauchez Rendez-vous dans dix ans, même journal ! S u i v e z a u s s i t o u t e l ’ a c t u a l i t é d e l ’ î l e d e R é s u r w w w. r e a l a h u n e . f r e t s uNathalie r n o t r eVauchez Facebook.
L e j o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n g r a t u i t d e l’ Î l e d e R é
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Vers une île de Ré autonome ?!
6 juin 2018
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actualité L a n c e m e n t
NA RADIO sur la ligne de départ La nouvelle radio de l’île de Ré va démarrer d’ici à quelques jours sous sa nouvelle appellation. L’actualité locale sous toutes ses formes aura une place très forte dans la nouvelle grille des programmes.
Le lancement de l’émission hebdomadaire Politique à la Une sur les ondes de NA Radio se fera avec l’interview croisée de Dominique Bussereau et Lionel Quillet, réalisée en commun par NA Radio et Ré à la Hune.
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internationale, nous la déclinerons localement avec des intervenants locaux » explique Nicolas Coûte, le patron de la radio.
’ambiance monte à NA RADIO, à Saint Martin de Ré. Le ballet incessant des techniciens du son, des informaticiens, des futurs collaborateurs anime le quotidien de la nouvelle radio Rhétaise. Les jingles chantés retentissent dans le studio feutré. Les essais à blanc aussi.
Un vrai contenu, une stratégie transmédias Avec une vraie politique transmédias qui juxtaposera le digital, le web et la vidéo, la radio s’est dotée de compétences dans ces spécialités afin de toucher un plus grand nombre d’auditeurs. « La radio se consomme de moins en moins par la bande FM bien qu’elle existera toujours. Les chiffres
« On se doit de proposer une radio dont les contenus détonnent légèrement de ce que nous pouvons entendre ici et là. L’île de Ré restera au cœur de nos émissions mais, parallèlement à cela, nous pourrons traiter l’actu nationale et
de Médiamétrie sont éloquents, plus de la moitié des consommateurs du média radio ont recours aux applications radios ou aux podcasts et aux réseaux sociaux, nous avons donc conçu une vraie stratégie autour de cela ». Une fois tout cela mis en place, il fallait s’attaquer aux contenus. Pour ce faire, Nicolas Coûte a sollicité une partie de son réseau. Ainsi, Nicolas Dimitroff (ex Alouette et France Bleu) se retrouvera à la tête de la matinale. René Girma (ex Sud Radio) prendra en charge les weekends. Pour sa part, Annabelle Boutin sera chargée des fins d’après-midi et des flashes info trafic. Car il s’agit d’une nouveauté. En effet, NA RADIO proposera des points réguliers sur les conditions de trafic et de circulation de l’île de Ré et l’Agglomération Rochelaise avec des points toutes les 20 minutes en période de forte affluence et des alertes sur smartphone pour ceux qui auront préalablement téléchargé l’application de la radio.
émissions autour de la faune, la flore, la nature et l’environnement. Nous sommes sur des territoires concernés par toutes ces problématiques. A nous de créer des contenus et de les faire vivre afin de sensibiliser davantage un plus large auditoire ». Plus de trois mois après la reprise de la station, Nicolas Coûte n’attend plus que la validation du projet par le CTA de Bordeaux, l’émanation régionale du CSA, afin d’ouvrir une nouvelle page des médias de l’île de Ré. NV
Les autres pans de l’actualité locale ne seront pas oubliés. La culture, le sport, l’emploi, l’économie et la politique prendront place très rapidement dans la grille des programmes. « Nous serons assez généralistes malgré tout. Nous anglerons certaines
P r o g r a m m a t i o n
Quel mois de Juin !
Champion du Monde 98, aux côtés de Zinedine Zidane, l’ancien avant-centre des Bleus, Stéphane Guivarch, donnera la réplique à Denis Balbir, Nicolas Coûte et Pascal Despeyroux (champion olympique en 1984 avec les Bleus), sur l’antenne de NA RADIO à l’occasion du Mondial en Russie.
A
ctualité riche pour la nouvelle radio de l’île de Ré, ainsi Nicolas Coûte a sollicité ses amis qui, de fait, couvriront avec lui la prochaine coupe du Monde football. Tous les jours du 14 juin au 15 juillet, le célèbre commentateur du foot de M6, Denis Balbir (qui vient de commenter la dernière finale de coupe d’Europe avec l’OM et du dernier Euro entre la France et le Portugal - 22 Millions de téléspectateurs) dirigera l’émission avec à ses côtés : un champion du Monde 98, Stéphane Guivarc’h et un champion Olympique 84, Pascal Despeyroux ! Un casting de rêve pour la petite radio régionale. « C’est le premier
évènement sportif au Monde devant les JO. Nous ne pouvions pas ne pas le traiter d’autant qu’on connait les liens que notre territoire a avec le foot… notamment lorsque l’Espagne est venue séjourner sur l’île récemment ». NA RADIO proposera en plus de chroniques dans la matinale, une émission quotidienne de 19h à 19h30 où les auditeurs pourront intervenir en direct et commenter l’évènement. Les clubs de foot locaux seront également sollicités afin de participer aux débats. Toujours dans cette lignée de coller à l’actualité locale, le 16 juin, la radio traitera la nouvelle édition du tour de Ré à la voile avec des émissions spéciales depuis la Société des régates rochelaises (SRR), organisatrice de la manifestation. Les 23 et 24 juin, ce sera le beach-volley qui aura les honneurs de la radio, avec la manche des championnats de France qu’organise le Ré Beach Club sur le stadium du Bois-Plage en Ré. Autre programme mis en ondes durant ce mois de lancement : Politique à la Une avec Ré à la Hune du groupe Rhéa Marketing. Toutes
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les semaines, sur trente minutes, place sera faite aux responsables politiques locaux, la première émission codirigée par Nicolas Coûte et Nathalie Vauchez recevra Dominique Bussereau et Lionel Quillet respectivement Président du Conseil départemental et 1er vice-président, suivra ensuite Olivier Falorni…. L’été ne sera pas un long fleuve tranquille pour la nouvelle radio. Tous les jours du lundi au vendredi, en partenariat avec Destination © Service presse M6
DR
Coupe du Monde de foot avec des célébrités, émissions directes avec les auditeurs, politique, tourisme, environnement... Nicolas Coûte affiche la couleur dès le mois de juin.
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Denis Balbir sera sur NA RADIO durant toute la coupe du Monde pour debriefer des matches et de la mythique compétition !
Ile de Ré, une nouvelle émission verra le jour en fin de matinée. Celle-ci aura la particularité d’être filmée par un dispositif de quatre à six caméras selon les configurations. Le contenu sera conjointement préparé et diffusé avec et par Destination Île de Ré et NA Radio. Une vraie plus-value promotionnelle pour les deux entités qui pourront proposer les vidéos et podcasts à leurs partenaires et abonnés. NV
Après plus de 20 ans de carrière en tant que commentateur des chocs de foot sur Canal +, puis France 2 et Orange Sport, Denis Balbir est arrivé sur M6 quelques heures avant le début de l’Euro 2012 en Ukraine suite au décès soudain de Thierry Roland. Ami intime et de longue date de Nicolas Coûte (Président de NA RADIO), Denis Balbir a commenté récemment les plus grands chocs de foot, en terme d’audience en France, de la télévision française dont la finale perdue de l’Euro 2016 par la France contre le Portugal (22M de téléspectateurs) et le mois dernier, la finale de coupe d’Europe entre l’OM et l’Atletico Madrid.
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actualité Interview
L’île de Ré, territoire d’expérimentation européenne pour la mise en place de véhicules autonomes ? Ré à la Hune et RMØ à La Hune ont interviewé avec NA Radio et RIO Radio, les radios des îles de Ré et d’Oléron, le président du Département de la Charente-Maritime, Dominique Bussereau et son premier vice-président, Lionel Quillet, sur quelques grands sujets d’actualité. fait beaucoup évoluer les choses, dans l’application des PPRL, le principe est fixé, le mode opératoire et beaucoup plus complexe, des choses envisagées doivent maintenant se mettre en place. Il y avait un manque de cohérence entre les niveaux de défense des digues et ceux donnés en urbanisme, on l’a rappelé... Nous ne sommes que dix ans après Xynthia, les choses vont encore évoluer. Il y a un PPRL 1, il y aura des contentieux menés par beaucoup d’associations et de privés, il y aura un PPRL 2, un PPRL 3... L’Etat est dans des dimensions beaucoup plus longues que celles des Collectivités.
Lors de l’inauguration de la digue des Doreaux, le 22 juin 2017, un duo déjà en symbiose !
Dominique Bussereau, Lionel Quillet, vos personnalités semblent complémentaires, vos caractères très différents, comment fonctionne votre « duo » à la tête du Département, comment vous répartissez-vous les responsabilités ? D o m i n i q u e B u s s e r e a u : La Charente-Maritime fait un travail d’équipe, je suis le chef de cette équipe, chaque vice-président a un domaine, dans cette équipe il y a un premier de cordée, Lionel Quillet, premier vice-président à dominante finances, littoral et environnement, qui a succédé à Corinne Imbert, spécialiste des questions sociales. Je suis ravi de cette collaboration d’abord fructueuse et également amicale, ce qui rend le travail encore plus agréable. Vo u s a v e z c r é é e n s e m b l e , au lendemain de Xynthia, la Mission Littoral, dont Lionel Quillet est le président. Êtesvous aujourd’hui satisfaits du chemin déjà parcouru en matière de protection des côtes de Charente-Maritime ? Dominique Bussereau : Moi je suis très satisfait, mais Lionel va vous dire pourquoi, car cette Mission Littoral a un bilan, des réalisations que voient les Charentais-Maritime sur le terrain et d’autres à venir. Lionel Quillet : Cela a été surtout de la part du président Bussereau une volonté politique qui était aventureuse, puisqu’il a décidé de faire sa propre analyse, de lancer sa maîtrise d’ouvrage, on est le premier chantier de France, la remise en état de nos côtes c’est 300 millions d’euros, pour la sécurité des habitants de Charente-Maritime. Aujourd’hui on a dépassé 50 % des projets réalisés, 60 % lancés et cela devient de plus en plus difficile. La Mission Littorale est très enviée dans d’autres départements, mais rien n’est fini.
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Êtes-vous confiants sur l’élaboration et la mise en œuvre des PAPI 3 ? Lionel Quillet : On est en France, tout se complexifie, le PAPI 3 est une logique de réflexion mais qui rend les procédures encore plus difficiles. Vue l’avance qu’a pris la Charente-Maritime on arrivera à finir, mais c’est difficile d’où tout l’intérêt d’avoir de l’expérience, de l’ingénierie et la volonté politique. La Loi Fresneau dite GEMAPI du 30 décembre 2017 acte le fait que les Départements peuvent garder la maîtrise d’ouvrage des digues, allez-vous vous emparer de cette possibilité ? Dominique Bussereau : Sur proposition de Lionel Quillet j’ai fait reprendre ce thème de remise des départements dans la GEMAPI par l’Assemblée des Départements de France, qui en a fait une revendication importante, nous en avons convaincu le Gouvernement et à partir d’une Proposition de Loi du groupe Modem à l’Assemblée Nationale, les Départements ont la possibilité de revenir dans la boucle, au cas où les intercommunalités le demandent. Cela devrait intéresser des intercommunalités chez nous, Lionel est à leur contact pour leur proposer. La Continuité territoriale en matière de protection des côtes est essentielle. Malgré le très lourd combat mené durant plusieurs années contre l’Etat pour qu’il accepte d’assouplir la circulaire de 2012 et revoit à la baisse l’étendue des zones submersibles dans le cadre des cartes d’aléas des PPRL, vous n’avez pas obtenu d’avancée notoire. Pourquoi et êtes-vous amers face à ce « semi-échec » ? Lionel Quillet : Amer on ne l’est jamais. On mène des combats, on a
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Quid de la protection de nos côtes à long terme soit Xynthia + 60 cm ? Lionel Quillet : Le principe de la défense est de remettre en état la défense à Xynthia + 20 cm. Le travail actuel permettra à la prochaine génération de faire des choix, de défendre, d’opter pour un repli stratégique, de vivre autrement... Le Pont de l’île de Ré fête ses 30 ans, avez-vous prévu des festivités ? Dominique Bussereau : Cela a été un grand moment, j’étais présent à l’inauguration par le Ministre Maurice Faure et le Président du Département François Blaizot,... On a préparé avec la CdC de l’île de Ré une expo supervisée par Lionel Quillet. On a choisi une communication sobre, mais la presse locale et nationale en parle beaucoup, c’est très sympathique. Le Pont de Ré a-t-il été in fine bénéfique aux Rétais ou n’a-t-il pas au contraire accentué les déséquilibres de l’île ? Dominique Bussereau : Je considère que cela a été une belle réussite car l’Etat et les élus ont bien anticipé les problèmes que cela pouvait poser, ce qui n’a malheureusement pas été le cas à Oléron, du moins que partiellement, et cela n’a pas été le cas non plus chez nos amis vendéens, à Noirmoutier. A Ré on a tout de suite pris des mesures de protection uniques en France, il n’y a pas d’autre territoire qui soit à 80 % inconstructible. On a eu une belle volonté des Rétais, une belle volonté de l’Etat qui pour une fois a été au rendez-vous, pour que les choses se passent bien. Lionel Quillet : On a une situation extraordinaire. Trente ans après on a un Pont, on a une écotaxe, on a 80 % de l’île inconstructible et 18 000 permanents avec tous les services qui vont avec, de très belle qualité. On a une
chance aussi d’avoir eu une vision politique de Claude Belot et de Dominique Bussereau. Quand Dominique met en place avec Maxime Bono, alors Député, le déplafonnement de l’écotaxe, c’est là que tout se joue, avec un débat de très haute qualité. Les écotaxes tombent toutes, on a la seule écotaxe de France, avec celle du bateau de l’île d’Aix. Pour une vie à l’année, le Pont était nécessaire. C’est là que l’on voit l’importance de la politique. Si Dominique Bussereau ne faisait pas l’écotaxe on était cuits. C’est la tradition politique du département, qui voit loin.
Lionel Quillet, vous avez évoqué à plusieurs reprises un projet Mobilité très ambitieux pour l’île de Ré, qui servirait de laboratoire expérimental en NouvelleAquitaine, en France, voire en Europe. Qu’êtes-vous en train d’imaginer ? Lionel Quillet : Nous allons présenter cela pour les 30 ans du Pont avec Dominique Bussereau, mais un peu en avance pour Ré à la Hune et NA Radio : l’île a réussi sa protection, la vie permanente, sa préservation environnementale mais elle a encore un problème à résoudre : beaucoup de personnes viennent sur Ré, non pas tant à la journée mais à la semaine, en voiture, alors qu’il existe un transport collectif, des navettes électriques... Pour ne pas être dans les bouchons, il faut absolument que le bus ait un tracé en site propre depuis la rocade rochelaise et le Belvédère jusqu’à Sainte-Marie et même jusqu’au BoisPlage, pour un transport sûr d’arriver dans les temps. Il nous faut séquencer le transport, sur une voie prioritaire sud, mais pas uniquement sur le tronçon dont le dossier est déjà prêt pour Rivedoux-Plage. Cela représente un investissement fort. On a une proposition technique à faire, qui mettra dix ans, dont la logique est un bus en voie propre avec investissement à long terme.
Dominique Bussereau : Je veux même qu’on aille plus loin. Nous avons reçu récemment à la Maison de la Charente-Maritime avec Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier Ministre, spécialiste des pays d’Asie, un très grand groupe coréen qui a pour projet sur une île très touristique du sud de la Corée, la plus touristique, de monter un système dans lequel tout se fait en véhicule autonome depuis l’arrivée à l’aéroport jusqu’à votre hôtel, puis votre sortie au restaurant, en boîte de nuit, ou pour aller à la plage. Cet Investisseur coréen est très intéressé par un territoire d’expérimentation en Europe, une fois qu’il aura
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actualité réussi son expérience sur son île, qui pourrait être l’Agglomération rochelaise ou la Ville de La Rochelle, le campus universitaire de La Rochelle - j’en ai parlé avec le président de l’université Jean-Marc Augé - ou l’île de Ré. A terme ce qu’il faut viser c’est le bus à la sortie de la gare de La Rochelle qui sera autonome car c’est facile de délimiter l’itinéraire pour aller au Pont puis dans l’île de Ré et je souhaite qu’on fasse de l’île de Ré un laboratoire français de véhicule autonome, par nature électrique, non polluant, qui permet d’avoir des véhicules en libre-disposition pour tout le monde donc moins de véhicules en circulation et si cette expérience fonctionne en Corée comme elle est en train de se préparer on fera certainement avec le concours de la CdC - si elle le veut bien, ce serait formidable - une vraie expérimentation sur l’île de Ré, puis ensuite dans l’île d’Oléron et dans toutes les îles du Ponant jusqu’en Bretagne, pour qu’on ait un territoire de véhicules électriques ou à alimentation propre et autonome pour gérer les problèmes de mobilité. C’est après-demain mais on va aller en Corée dans quelques mois avec Lionel Quillet qui m’accompagnera voir cette affaire dès que les Coréens l’auront mise en œuvre, si cela marche chez eux pourquoi cela ne marcherait pas chez nous ?
Cela permettrait de fluidifier le trafic, grâce à un meilleur séquençage des bus ? Lionel Quillet : On a le choix politique du Président, à moi de trouver les solutions techniques pour que ce bus autonome puisse passer - pour l’instant le bus - l’écotaxe va, elle, favoriser ces investissements en matière de transport en énergie propre. On a tout pour réussir ce qui paraît évident à mettre en place mais va nécessiter de grosses négociations, des discussions, il y a des lois, des contraintes, il nous faut trouver des solutions exemplaires, qualitatives, environnementales et partir vers l’avenir. Dominique Bussereau, quid de l’aéroport de La Rochelle-Ile de Ré ? Vous avez toujours affiché votre préférence pour son transfert à Saint-Agnant, qu’en est-il ? L’aéroport de La Rochelle-île de Ré a une chance et une malchance. Sa proximité est un atout, son enclavement empêche son développement. Tout le problème est de savoir ce que seront les avions de demain, notamment dans le cadre du modèle économique LowCost. Va-t-il évoluer vers des Airbus 330 ou certains nouveaux Boeing 787, on ne le sait pas. C’est donc très important d’avoir Rochefort en arrière-plan, ce qui permet si on a des travaux à La Rochelle d’utiliser Rochefort et si demain on passe à des avions de 250300 places de les accueillir à Rochefort. Nous souhaitons mettre en place avant la fin de l’année un Syndicat Mixte avec toutes les Collectivités, le Département, La Région Nouvelle-Aquitaine, la CdC de l’île de Ré, la CdA de La Rochelle, ainsi que la Communauté d’Agglomération de Rochefort, afin qu’il n’y ait pas concurrence mais complémentarité entre Rochefort et La Rochelle.
L’aéroport actuel, avec ses 250 à 300 000 passagers annuels n’est pas rentable, il faut 450 000 à 700 000 passagers par an pour qu’un aéroport soit rentable. Les Collectivités doivent intervenir financièrement, mais cet investissement est indispensable dans un grand département touristique comme la Charente-Maritime.
Comment concilier une très ambitieuse politique de préservation environnementale sur une île dont l’économie repose à 80 % sur le tourisme avec un non moins ambitieux projet de développement économique via l’agrandissement du Grand Port Maritime ? Comment a minima faire en sorte que les décideurs pour l’île de Ré (élus locaux, départementaux…) soient tenus informés des études d’impact et soient consultés ? Dominique Bussereau : Quand j’ai fait voter la Loi sur les Ports, qui gère actuellement les Grands Ports Maritimes, et que j’ai auparavant fait entrer le Port de La Rochelle, qui était un port de second rang, dans le rang des GPM français, on a créé un Conseil de développement, dont font partie des élus rétais. Car le Port de La Rochelle, là aussi, a une force extraordinaire, port en eaux profondes, il a un potentiel énorme de développement grâce à son trafic ferroviaire, mais il a aussi une faiblesse, il était dans la ville et se situe face à l’île de Ré. Il faut concilier les deux. Sans ce port, La Rochelle serait en perdition, ce sont des dizaines de milliers d’emplois conditionnés par le GPM. Il faut tenir compte des habitants du quartier d’où la concertation récente qu’a fait le port, ainsi que des impératifs de l’île de Ré et moi je souhaite que Lionel Quillet, en tant que Président de la CdC, tous les élus rétais, soient des partenaires du port, pas des adversaires du port, ce qu’ils ne sont pas ; mais que le port sache qu’il doit tenir compte des impératifs environnementaux. La Charente-Maritime sans le GPM, serait un nain économique. Quels sont en quelques mots les projets de casernes de pompiers ? Dominique Bussereau et Lionel Quillet : Le Département est atypique il finance 100 % des bâtiments du Service Départemental d’incendie et de Secours (SDIS). Il y a des projets partout en Charente-Maritime, dont trois sur Ré, pour des casernes de pompiers modernes. Cela fait partie de notre politique d’accueil touristique et de sécurité. Dans le cadre de l’analyse de son patrimoine bâti et des besoins matériels nécessaires à l’organisation des secours, le SDIS a retenu, en complément aux opérations en cours de réalisation, des projets de construction pour près de 28 millions d’euros, dont les Centres de Secours de l’lle de Ré (Ars-en-Ré, Sainte-Marie-de-Ré et Saint-Martin-de-Ré) pour 6 millions d’euros. La construction, sous maîtrise d’ouvrage départementale, sera réalisée sur des emprises foncières cédées à titre gratuit par les Communes ou
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Etablissements Publics de Coopération Intercommunale.
Monsieur Bussereau, vous avez fait savoir que vous ne vous présenteriez pas en 2021 pour un nouveau mandat à la tête du Département ; Monsieur Quillet, vous apparaissez aujourd’hui comme l’un de ses « dauphins », serez-vous candidat à sa succession ? Lionel Quillet : Je vais laisser le président conclure ! Mais tout d’abord mieux vaut être dauphin que requin blanc ou requin tigre ! Ensuite, on ne désigne pas quelqu’un ; le Département c’est d’abord une élection cantonale et ensuite celle du Président. Il ne faut jamais oublier que Dominique Bussereau est un Président de stature nationale, ancien Ministre, ancien Député, président de l’Assemblée des Départements de France (ADF). Quand vous êtes à ses côtés vous apprenez. J’ai appris à être maire, à être président de Communauté de Communes, à être Vice-président au Département... La décision 2021 lui appartient, il sait parfaitement ce qu’il veut et est très présent. De plus ce n’est pas vous qui décidez, ce sont vos collègues. J’ai toujours fait de la
surtout dans le domaine professionnel où j’ai déjà quelques activités dans l’enseignement et le conseil. On ne sait pas encore si l’élection aura lieu en mars ou en décembre, ou entre les deux, si le Gouvernement décide d’une date unique pour les élections départementales et régionales. On verra bien quelle sera la majorité dans ce Département, ce que nous aimons bien tous les deux, Lionel et moi, c’est que même s’il y a une majorité départementale et d’autres groupes on se retrouve en général assez bien tous sur les grands dossiers de la Charente-Maritime. On travaille très bien avec l’Agglomération rochelaise, avec l’Agglomération de Rochefort, avec Royan, avec Saintes, on essaie de ne pas mettre la politique politicienne dans la vie du Département. Je ne me représenterai en effet pas en 2021, j’assumerai jusqu’au lendemain du 2ème tour mes fonctions. Je suis persuadé que les CharentaisMaritime sauront choisir parmi tous les poissons le meilleur des poissons pour naviguer dans leurs eaux. Il y a une règle en politique on ne désigne pas son successeur et on n’a aucune légitimité pour le faire. On verra cela le lundi matin qui suivra le 2ème tour des élections. Il est clair qu’au plan
Sur la terrasse de la maison de la Charente-Maritime, le 1er juin 2018, le Président du Département et son premier Vice-président.
politique au sens large du terme, sans appartenir à un parti, toujours dans l’intérêt d’un territoire, j’ai une stature locale et départementale, avant tout c’est une question de motivation. J’aime ce que je fais, si cela se présente en 2021 tant mieux, si cela ne se présente pas j’ai plein d’autres choses à développer, comme mon Entreprise par exemple. Je viens le matin au Département joyeux, je suis un dauphin joyeux !
Dominique Bussereau : Je suis très clair, j’ai été élu pour la première fois conseiller général en 1985, j’ai adhéré à un parti politique dès l’âge de 18 ans, en 2021 j’aurai 36 ans de mandat départemental au compteur et serai âgé de 69 ans. J’ai toujours considéré que la barre des 70 ans ne devait pas être franchie. On n’est pas « gaga » après, je compte continuer dans le domaine politique national et
personnel Lionel Quillet fait partie de celles et ceux qui ont les qualités pour assurer la fonction de Président du Département, il s’y prépare, peut-être y aura-t-il d’autres candidats, c’est la démocratie qui jouera. Pour l’instant on travaille en équipe et je n’ai pas l’intention de m’arrêter avant le jeudi qui suivra l’élection du Président, j’assurerai la transmission, et je le ferai avec bonheur, car il n’y a rien de mieux que de transmettre quand on a un bon bilan ; j’espère que les trois ans à venir nous permettront d’améliorer encore ce bilan, qui n’est celui d’une seule majorité, tous les collègues travaillent pour le Département et on essaie de faire en sorte que les choses soient le moins possible partisanes.
Propos recueillis par Nicolas Coûte et Nathalie Vauchez
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actualité T r o p h é e s
s p o r t i f s
Le Département soutient le sport, remise de prix aux athlètes de haut-niveau © Valérie Lambert
Vendredi 18 mai dernier, à la maison de la Charente-Maritime à La Rochelle, Stéphane Villain, viceprésident du Conseil départemental en charge du sport, présidait la remise des Trophées 2017 pour les sportifs de haut-niveau du département.
Stéphane Villain entouré de plus d’une centaine de sportifs.
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epuis les années 90, la Charente-Maritime récompense et encourage les sportifs licenciés qui ont obtenu de bons résultats dans des compétitions nationales et internationales. Depuis 2013, des bourses individuelles allant de 85 euros à 2730 euros ont été mises en place. Pour 2018 un budget total de 88 000 euros a été consacré à la valorisation du sport en CharenteMaritime, pour soutenir les sportifs mais aussi pour organiser de nombreuses manifestations.
É v é n e m e n t
À souligner que le Département mène une politique active en faveur du handisport, une enveloppe de 50 000 euros a été attribuée pour aider les associations sportives à acquérir du matériel pour favoriser l’accès aux personnes en situation de handicap. Une autre nouveauté 2018, des conventions d’objectifs ont été mises en place pour valoriser les subventions du Département et renforcer le partenariat avec le mouvement sportif. Le Comité Départemental Olympique et Sportif, l’Association
Profession Sport et Loisirs et les clubs de sport collectif s’engagent auprès du Département à promouvoir le sport adapté, la pratique des seniors et le développement des actions pour les jeunes… Le sport en Charente-Maritime regroupe 145 568 licenciés en club mais également 11 500 bénévoles qui le font vivre : un hommage particulièrement souligné leur a été adressé pour dire que sans le bénévolat rien ne serait possible.
Des Rétais récompensés Ce sont donc 111 sportifs de haut-niveau qui ont été récompensés par le Département ce vendredi 18 mai 2018, soient 39 clubs, 74 garçons et 37 filles pour 26 disciplines. Le sport nautique reste le plus représenté, 32 sportifs dont Antoine Albeau et ses 24 titres de Champion du monde de Funboard, absent à cette remise des prix pour cause de compétition à l’étranger, il apparaissait dans la catégorie « Élite » avec la Société des Régates Rochelaises. Absents eux aussi, les deux Rétais, Arnaud Hérail et Paco Lepoutre, 3ème au championnat de France-470, licenciés au Cercle nautique d’Arsen-Ré à qui ont été attribués un prix dans la catégorie « Relève ». Cette remise des prix s’est achevée dans le jardin de la maison du Département, où tous les sportifs récompensés présents ont joué le jeu de la photo traditionnelle pour illustrer cet évènement. Valérie Lambert
N a t a t i o n
La traversée La Rochelle-île de Ré à la nage a connu un vif succès Cet événement, organisé par le Subaqua club de La Rochelle, perdure depuis 1 9 68*, c’est la seule épreuve en eau libre de toute la façade atlantique. la plupart amateurs, qui s’astreignent souvent à un entraînement journalier. Les nageurs, âgés de quatorze à soixante-quinze ans étaient répartis en trois catégories : mono palmes, bi palmes et avec appui.
Une ambiance ludique et bon enfant qui ne cache en rien la qualité de la performance
C
haque année, la manifestation attire un peu plus de nageurs venant de toute la France. Pour cette 50 ème traversée, Pierre-Yves Breillad, président du Subaqua club, et son équipe de la section nage ont été contraints, devant l’affluence, de refuser de nombreuses inscriptions pour des raisons de sécurité. Pour
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Top départ !
participer il suffit d’être licencié d’un des 1 300 clubs de la fédération française de natation. Ils étaient donc 152 nageurs ce samedi à se jeter à l’eau depuis La Repentie, au pied du pont de Ré pour rallier la Pointe de Sablanceaux. La distance de 3 200 mètres à couvrir n’impressionnait pas les sportifs pour
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Le départ a été donné à 15 heures précises par un temps estival, des orages étaient prévus en fin d’aprèsmidi qui n’ont heureusement pas éclaté. La mer était belle mais une dérive latérale d’ouest allait renforcer la difficulté de l’épreuve. Les participants se sont élancés sous la protection de huit bateaux et de dix kayaks, tous bénévoles, qui assuraient la sécurité des nageurs, la circulation maritime n’ayant pas été suspendue, il fallait être vigilant en plus d’être téméraire. Tous les nageurs sont arrivés de l’autre côté du pont. Trente-cinq minutes après s’être
élancée, Corinne Grémaud, équipée de mono palmes, a touché l’île la première. « Les mono palmes sont toujours plus performantes » préciset-elle à sa sortie de l’eau, semblant tranquille et pas même essoufflée ! À leur arrivée, les nageurs déclinaient leur numéro et était invités à se rapprocher du stand de restauration pour reprendre des calories puis les vainqueurs de chaque catégorie ont été gratifiés par la remise des coupes. Véronique Hugerot *A l’exception de l’année 2017.
Les deux premiers ont rallié Sablanceaux en 35 minutes.
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actualité AG
l’ E n c r e
e t
l a
P i e r r e
« Tant qu’il y aura des livres, des gens pour en écrire et des gens pour en lire, tout ne sera pas perdu dans ce monde… » [Jean d’Ormesson] Avouons-le sans détours, l’Assemblée Générale de l’Encre et la Pierre est l’une de celles que nous attendons avec impatience… Elle sent bon l’été et le retour de l’Ile aux Livres.
l’île aux livres Le salon du livre de l’île de Ré
20, 21, 22 juillet 2018
Complexe polyvalent Le Bois-Plage en Ré entrée libre 9h30 - 13h00 15h00 - 19h30
Peinture : Jean Geoffroy
C
inq agriculteurs de l’île de Ré ont Foin du formalisme ! Les membres du bureau et leurs adhérents se réunissent chaque année comme on le fait entre amis de longue date. Avec un plaisir partagé. L’énergie circule dans une assistance fédérée autour de passions communes : l’écriture, les auteurs, les livres… Et la 12ème saison d’un salon à préparer !
Une reconnaissance appuyée Le MERCI est majuscule et sa portée résonne dans la Salle des Oyats. Un Merci sincère et ample aux bénévoles de l’association car « sans eux, rien ne pourrait exister ». Un mot chargé
de sens que Joschi Guiton adresse aux partenaires (et ils sont nombreux) qui, à leur manière, écrivent une page de cette belle histoire qu’est le Salon du Livre rhétais. Ici ce sont les subventions de la CdC et de la Commune du Bois, là l’indéfectible soutien du Lion’s Club, là encore un gâteau offert ou des tarifs préférentiels sur les prix de chambres pour loger les auteurs. Chacun fait selon ses possibilités mais la bonne volonté est commune. « C’est une grande chance d’être encore vivants », souligne Joschi, « à une époque où beaucoup de petits salons n’existent plus en province, faute de moyens ». MERCI.
Sous le soleil de Juillet… L’essayer c’est l’adopter ! Le passage d’août à juillet s’est révélé une réussite, avec des ventes à la hausse. C’est un public différent, plus intéressé par les livres et les rencontres avec les auteurs qui a découvert le salon. Bis repetita donc en 2018, d’autant que « c’est plus facile d’avoir des auteurs à cette période » précise Joschi. Déroulant le rapport financier, Joschi et Stéphane rappellent les fondamentaux du Salon, des nécessaires déplacements à Paris à l’hébergement incontournable des auteurs (deux gros postes dans le budget) en passant par la présence des auteurs indépendants qui repartent avec la totalité de leur bénéfice, une manière
de « laisser sa chance » autant que de « favoriser les mélanges » pour Stéphane qui rappelle que la diversité présente sur le salon a fait ses preuves auprès d’un public curieux et gourmand.
Toujours la même relation vraie Qualité, convivialité, proximité… Les valeurs d’authenticité et de partage du salon restent le credo du rapport moral des deux compères qui ne boudent pas leur plaisir d’avoir eu la chance d’accueillir Leila Slimani l’année de son Goncourt. Accordons leur aussi un certain flair pour amener sur l’île de jeunes talents comme autant de belles surprises. Le secret ? La sincérité d’une relation vraie et construite dans le temps avec des auteurs qui ont envie de revenir. « C’est gagnant-gagnant pour tout le monde », résume judicieusement Stéphane.
Mais voilà que la porte s’ouvre. C’est M. le maire qui amène son chèque d’adhésion. Invité à s’asseoir, JeanPierre Gaillard salue « une association vivante aux belles perspectives » à qui il souhaite seulement de « continuer la belle aventure », rappelant que le salon « est un bel évènement et une belle vitrine pour l’Ile de Ré ». Beau, belle, M. le Maire n’est pas avare d’éloges, suggérant qu’une animation supplémentaire (à Noël par exemple) serait aussi une (belle ?) piste à creuser.
Alors cet opus 2018 ?
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+de diagnostics réalisés
Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer / Rédaction, photos : Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Véronique Hugerot, Pauline Leriche Rouard, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, Anne-Lise Durif, DR, sauf mention expresse/ Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 – Coralie Froquet : 06 14 29 47 21 – Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 - rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240
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Après avoir présenté le visuel 2018, choisi autant pour sa beauté poétique que pour un hommage à Jean Geoffroy, l’Encre et la Pierre a conclu son AG par une vidéo de l’inauguration 2017, donnant à voir élus et auteurs, une Leila Slimani charmante coupant le ruban et un disparu regretté, Gonzague Saint-Bris. Arrêt sur image, émotion emmêlée sur ellemême, entre tristesse et sérénité de savoir qu’heureusement, quand les hommes partent, les livres restent… Pauline Leriche Rouard
Un visiteur surprise
Le programme est loin d’être bouclé et le suspense restera quasi entier. Charlotte Valandrey et Danien Prévost sont dans la liste des invités, tandis que conférences et tables rondes
sans réservation
se construisent au fur et à mesure. Citons la probabilité d’un moment important avec Youssef, franco-marocain qui a envie de faire passer des messages sur Daech et faisons confiance à Joschi et Stéphane pour nous faire partager leurs émotions littéraires et humaines. De notre côté, nous serons attentifs et impliqués pour le Prix Ré à la Hune.
Un prix L’Ile aux Livres à Paris C’est une première. Le Prix L’Ile aux Livres/Palais Royal verra le jour le 13 juin prochain, et distinguera un auteur n’ayant pas reçu la reconnaissance publique ou critique que son ouvrage méritait. Pour l’attribuer, un jury, composé de personnalités prestigieuses du monde littéraire. Citons entre autres Patrick Poivre d’Arvor, Madeleine Chapsal et Mazarine Pingeot accompagnés de signatures de magazines tels Le Point, l’Express ou Le Figaro, ainsi que Stéphane Guillot et Joshi Guitton bien sûr. L’assemblée se réunira pour délibérer lors d’un déjeuner au prestigieux restaurant « Palais Royal ». « C’est le restaurant qui nous a sollicités » confie Stéphane avec une pointe de fierté. Une fois décerné, le prix sera remis à l’auteur cet été au Salon. L’Ile aux Livres joue dans la cour des grands !
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actualité C o n c o u r s
d ’ é c r i t u r e
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S a i n t e - M a r i e
Après le Goncourt et le Renaudot bientôt le prix de Sainte-Marie ! La commune lance la deuxième édition du concours d’écriture sur le thème : « Imaginez-vous gardien(ne) de phare ».
É
crivains en herbe, graines d’auteur, acrobates des mots, professionnels ou simples amateurs, à vos plumes ! Après le succès de cette première compétition amicale initiée l’année dernière, L’Ancre maritaise, la Cabane Montamer et la Médiathèque de la Pléiade réitèrent avec un sujet des plus inspirants. Le métier (disparu depuis que les deux derniers gardiens ont quitté Cordouan en 2012), continue de faire rêver ou trembler. Marins immobiles, « veilleurs de l’infini » guidant les navigateurs dans la tourmente, qu’auriez-vous fait vous, de cette vie entre deux mondes, dans un bateau de pierre, espace enroulé et sans échappée ? Les aspirants à l’aventure ont jusqu’au 28 juillet pour envoyer leurs écrits au format word (pas de pdf) et en anonyme (en revanche, le nom, prénom, numéro de téléphone et âge de l’auteur doivent figurer dans le corps du mail). Pour être acceptés et validés par le jury, les textes devront être rédigés
nisatrices et de la commune aura une dizaine de jours pour apprécier la qualité des récits ou poèmes et désigner au terme des délibérations trois lauréats par catégories (enfants, adolescents et adultes amateurs, professionnels). Agnès Lievens de L’Ancre maritaise, Christine Malbosc de La remise des la Cabane Montamer et Julie Baudran responsable de la médiathèque forment un pôle culturel dynamique à Sainte-Marie. r é c o m p e n s e s sera comme l’été en français, respecter le thème dernier l’occasion d’une soirée fesdonné, ne pas dépasser 500 mots tive, mais cette fois dans le cadre dactylographiés (l’équivalent d’un somptueux de la Cabane Montamer, format A4 recto-verso) et bien sûr nouvelle partenaire de cette douce être parfaitement originaux (jamais fantaisie. Les propositions littéraires publiés). qui auront le plus séduit feront l’objet d’une lecture publique en présence Soirée lecture et remise des des participants et probablement sous prix mercredi 8 août à la les applaudissements. Cabane Montamer Les papillons de notre jeunesse feront-ils naufrage à la lumière du Le jury composé de bibliothécaires, phare d’Alexandrie ? de membres des associations orga-
Rendez-vous au cœur de la saison pour vibrer entre ciel et mer, mais pour l’heure place à votre imagination ! Marie-Victoire Vergnaud
+Organisé par
l’ANCRE Maritaise, la Cabane de Montamer et la Médiathèque de Sainte-Marie de Ré
+Jusqu’au 28 juillet 2018
+Renseignements
www.mediatheque-saintemariedere.fr 05.46.43.91.80 - mediatheque@saintemariedere.fr www.ancremaritaise.fr 05.46.55.41.38 - ancremaritaise@saintemariedere.fr www.imagerie.fr 06.17.88.34.10 - contact@imagerie.fr
concoursecriture17740@gmail.fr (Date limite d’envoi des textes le 28 juillet et soirée lecture le 8 août à 18h30).
E c o n o m i e
La Caisse régionale du Crédit Agricole fête son 200 000ème sociétaire sur l’Ile de Ré Le chiffre est suffisamment élevé pour être significatif. A l’heure où les banques tendent à toujours plus de dématérialisation, le Crédit Agricole, historiquement ancré dans les territoires, cultive la proximité.
A
l’agence de la Couarde, c’est un petit évènement qui mérite d’être célébré. Car il se trouve que ce deux cent millionième sociétaire est un habitant ou plutôt une habitante du village. Mais de quoi s’agit-il au juste ? En attendant son arrivée, Patrice Dunais, Président de la Caisse locale nous explique tout.
2017, elle est la première banque de la région avec des objectifs portés à 250 000 sociétaires à l’horizon 2020. Et depuis décembre, le nombre a déjà augmenté puisque nous sommes réunis pour accueillir le 200 000ème, ici, à La Couarde.
Devenir sociétaire, un choix du client On le savait : le Crédit Agricole est une banque mutualiste, au même titre que quelques autres. Et originellement la banque du monde rural. Autrefois, dès qu’un client obtenait un prêt, il était automatiquement sociétaire, et de ce fait ponctionné d’un montant. Aujourd’hui, les choses ont changé : c’est le client qui choisit (ou non) de devenir sociétaire, en déboursant la somme de 15,30 € pour 10 parts sociales. Une personne égale une voix, quelles que soient le nombre de parts détenues. La Caisse locale de l’Ile de Ré rassemble aujourd’hui 10 697 clients,
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Aude Casthelat entourée de son époux et de M. Tercinier et Dunais.
particuliers, artisans et entreprises, parmi lesquels 4031 d’entre eux ont décidé d’être sociétaires.
Une caisse régionale importante Le découpage peut sembler étrange mais c’est ainsi. La Caisse Régionale du Crédit Agricole regroupe les départements de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres. Avec 551 000 clients et 196 000 sociétaires au 31 décembre
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Quelques mots et des cadeaux
Pour l’occasion, M. Louis Tercinier, Président de la Caisse Régionale Charente-Maritime Deux Sèvres a fait le déplacement, ainsi que Lionel Roussile, Directeur Commercial, et Christophe Rousselot, Directeur du secteur La Rochelle Ile de Ré. Présents également, les équipes des agences de La Couarde et La Flotte ainsi que quelques administrateurs de la caisse locale dont Messieurs Enet et Massé,
figures connues de l’Ile. Bref, venue en famille avec mari et enfants (occupés à dessiner dans le bureau d’à côté) Madame Aude Casthelat (l’heureuse sociétaire) est bien entourée. Après quelques mots des Présidents Patrice Dunais et Louis Tercinier, celle-ci reçoit un panier de produits régionaux et du vin (rhétais évidemment). Quant à son époux, il est ravi par l’invitation à un match du Stade Rochelais, en tribune VIP et à une date à définir en fonction du calendrier ! Il s’agira ensuite de déguster quelques canapés autour d’un verre. Comme quoi banquier peut rimer aussi avec simplicité et convivialité. Pauline Leriche Rouard
Comment ça marche ? Les sociétaires sont invités chaque année à participer aux Assemblées Générales. Ils élisent les administrateurs qui élisent eux le Président de la Caisse Locale qui participera à son tout à l’élection du Président de la Caisse Régionale.
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actualité A s s e m blé e
g é n é r a l e
d e
l a
« C o o pé r a t i v e
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l’ î l e
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Ré »
Les Sauniers rétais à la reconquête des marchés Deux assemblées en une, ordinaire et extraordinaire, se sont tenues début mai à La Couarde.
L
a récolte 2017 s’élève à 2099,300 tonnes de gros sel et 113,56 tonnes de fleur de sel. Il s’agit de la production brute. Pour les responsables, la réalisation des objectifs n’a pas été au rendez-vous, et l’on ne peut que constater un nouveau déficit. Cela dit, Loïc Abisset, président de la coopérative depuis l’année dernière, met en avant la crise de croissance que connait l’entreprise depuis 2014. Le principal souci est de relever le défi de la reconquête commerciale. De son côté, Dorothée Kendall, la nouvelle directrice en poste depuis le mois de février dernier, en remplacement de Francis Fichet-Delavaut qui a quitté la structure en décembre 2017, ne baisse pas les bras et a bel et bien l’intention de maintenir le cap en tablant, notamment, sur la stabilité des volumes (ainsi que sur celle du chiffre d’affaires) et la reconquête de marchés locaux, nationaux et sur l’exportation.
En 2017, 36 producteurs ont livré leur récolte.
L’année passée, 63 producteurs ont livré leur récolte, 37 d’entre eux étaient présents, à l’assemblée, munis de 18 procurations. Loïc Abisset a bien précisé que son objectif pour 2018, était de relancer l’activité au niveau de la Fleur de sel. Il a précisé que sur le plan organisationnel, dans le cadre du réaménagement de
L’objectif, pour 2021, est fixé à 4000. Pour finir, l’intervenant a adressé ses remerciements à la famille MasséBrunet qui a loué un grand marais, sur la commune d’Ars, à un nouveau coopérateur.
Une assemblée générale extraordinaire pour modifier les statuts
La vie de la filière Le hangar de la Coopérative des Sauniers à Ars. Avant le rapport des différentes commissions, le préde l’Europe. Réponse avant la fin de sident a fait part de la venue, l’été l’année ? dernier, de sauniers guinéens qui, dans le cadre d’un partenariat, ont Avant la poursuite de l’intervention visité la coopérative ainsi que pludes commissions, Loïc Abisset a sieurs marais. Il a, également mis l’acdonné la parole à Marc Claverie, comcent sur l’importance du dossier STG missaire aux comptes qui, sur 2017, (Spécialité Traditionnelle Garantie) à a établi un rapport tout à fait positif propos de la Fleur de sel. Très rassusur les conventions et a affirmé que rant, il a annoncé à l’assemblée que les comptes de la coopérative étaient ce dossier avançait de manière satis« réguliers et sincères ». faisante. Loïc Abisset a, ensuite, cédé Pascal Dufour est intervenu au nom la parole à Olivier Falorni, député de de la commission « Communication ». la circonscription, qui s’était spécialeIl a mis en avant la nouvelle idenment déplacé pour rendre compte de tité visuelle de l’entreprise, la page l’évolution d’un autre dossier : celui Facebook, les différents reportages, de la reconnaissance de la saliculture la publicité, les marchés et les salons, en tant qu’activité agricole. les éléments de communication tel que le « guide du sel », les photos « L’heure de vérité arrive » ou vidéos. C’est en ces termes que le parlePierrick François de l’AEMA, a prémentaire charentais-maritime s’est senté l’état des subventions (dont adressé à une salle particulièrement 35% proviennent du Département attentive. A ce sujet, Olivier Falorni et 45% de la CDC). Il a, également, avait déposé une proposition de loi, présenté le montant global conceren octobre dernier, visant à soutenir nant les travaux pour la coopérale principe d’une « juste reconnaistive, et donné des précisions sur les sance ». Après avoir reçu une réponse demandes à venir pour 2019. favorable du ministère de l’agriculChristopher Plé, de la commission ture, le député a amendé le projet « Charroi », a indiqué que 2100 de loi et a obtenu un engagement tonnes ont été charroyées en une de principe de la part du ministre, sur dizaine de jours, dans une ambiance cette question. En effet, l’heure de d’efficacité et de solidarité, à l’image vérité arrive, le 22 mai, la question a des valeurs du saunier… été à l’ordre du jour de la séance de Hugues Leprince, de la commission l’Assemblée Nationale. Olivier Falorni « Installation » a conclu en annonest très optimiste. L’intérêt de cette çant l’arrivée de six nouveaux adhéreconnaissance repose, entre autres, rents. Il a insisté sur l’effort réalisé sur des mesures de sécurisation du pour l’augmentation des aires. Il y statut du métier de saunier, de reconen avait, environ, 2800 avant 2017, naissance des organisations de proon en compte 3300 aujourd’hui. ducteurs et, surtout d’aides venant
Avant d’aborder la question de la réforme des statuts, Loïc Abisset a donné la parole à Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, qui avait tenu à honorer de sa présence l’assemblée générale. Ce dernier a insisté sur l’importance de l’écotaxe qui permet la préemption et l’aménagement des marais. Il a, également, signalé les risques de « dérives » qui verraient certaines cabanes se transformer en lieux de restauration… Selon l’élu, les marais représentent un facteur de stabilisation de la biodiversité. S’adressant aux sauniers, il est allé jusqu’à les qualifier de « marqueurs de l’environnement »… L’assemblée a procédé, pour terminer, à l’adoption d’un certain nombre de modifications des statuts. A partir de l’année 2018, la période d’engagement initial pour intégrer la coopérative, est abaissée de 25 à 15 ans (sans aucun effet rétroactif), avec une période probatoire d’adhésion de douze mois. D’autre part, le calcul des parts sociales s’appuiera, désormais, sur le nombre d’aires saunantes exploitées. Il a, également, été décidé la possibilité, pour le saunier, de récupérer une petite partie de son stock (conditionné, rappelons-le, par les soins de la coopérative), pour la vente directe au consommateur. Après avoir remercié la municipalité de La Couarde qui a ouvert ses locaux aux coopérateurs, et salué la présence de Jean-Louis Olivier, maire d’Ars, les responsables, confiants en l’avenir, ont clôturé la séance sur un air d’optimisme. Jacques Buisson
B o i s - P l a g e
I. Cardunier
L e
l’espace de stockage, deux silos ont été créés. D’autre part, il a mis l’accent sur l’excellente gestion de la qualité au niveau du produit, grâce notamment aux efforts de Sophie Micault-Beaumont et de Martine Lemétayer.
Inauguration de la nouvelle mairie Le Maire du Bois-Plage-en-Ré et le conseil municipal invitent l’ensemble des Administrés du Bois-Plage.
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fin de marquer la fin des travaux de réalisation de la Mairie, de la nouvelle salle des Expositions ainsi que de la rénovation de la salle du Conseil et des Mariages, Le Maire et la Municipalité ont le plaisir d’inviter l’ensemble des Administrés du BoisPlage-en-Ré à participer à la manifestation destinée à inaugurer ces lieux le :
Jeudi 14 juin à 18h Cet évènement festif sera l’occasion de découvrir les œuvres de plusieurs artistes-peintres de la commune. Il sera suivi d’un moment convivial autour d’un verre et d’un buffet à partager entre tous. Le Maire, Jean-Pierre Gaillard
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Aquarelle de Mme Carduner.
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actualité N a u t i s m e
Premières Assises nationales du nautisme et de la plaisance : cap sur l’avenir ! Les Assises du nautisme et de la plaisance, organisées à La Rochelle les 29 et 30 mai derniers par le groupe Ouest France, ont permis aux professionnels de prendre la mesure de la filière nautique dans l’économie, la société et la culture françaises. l’objectif est la déconstruction de 20 à 25 000 bateaux d’ici à vingt ans.
Développer une méthodologie J e a n - Fr a n ç o i s Fo u n t a i n e e t Lionel Quillet ont affiché une volonté politique concrète pour Les assises ont rassemblé de nombreux professionnels. accompagner financièrement le développement du 2 intervenants, des professionsecteur. La gestion des ports (accueil, nels, des élus, ou issus des coltourisme, zone artisanale portuaire lectivités, des associations et des versus pression foncière) doit être fédérations, ont abordé les thèmes du une action collective pour viser un développement et de l’innovation naucertain nombre d’objectifs éconotiques, au cœur du port de La Rochelle, miques et environnementaux. L’enjeu véritable capitale de la voile. est de mieux appréhender les entrePrès de 480 acteurs du nautisme ont prises innovantes et cela passe par la assisté aux conférences magistraletransition numérique, l’observation ment orchestrées par les journalistes nationale des données économiques, du groupe organisateur Ouestl’internationalisation des schémas France (Voiles et voiliers, Le Marin, économiques et le regroupement en Chasse-Marée). réseau des entreprises. Le président de la Communauté Pour conclure, les élus ont rappelé d’Agglomération de La Rochelle, que la qualité du milieu marin est Jean-François Fountaine a considéré essentielle, la question environneces premières Assises comme une prise mentale étant une opportunité de de conscience de la force de la filière développement supplémentaire nautique qui rayonne à l’international. (plages, nautisme, sport, ostréiculture, conchyliculture, etc.). En plus d’être Le nautisme, économie leader une volonté politique, c’est une obligaet volonté politique tion de l’État que de préparer l’avenir La France est le leader mondial de de façon responsable. construction de bateaux à voile et le 4ème producteur de bateaux moteur, Concilier pratiques 75 % des ventes vont à l’export. Près nautiques et protection de de 5 500 entreprises travaillent direcl’environnement tement dans le secteur nautique pour Les fédérations se sont d’ores et déjà un chiffre d’affaires total de 4,6 milengagées dans les bonnes pratiques liards d’euros. Mais c’est sans prendre environnementales. Elles alertent sur en compte les retombées indirectes les outils de gestion, comme les parcs (ameublement, secteur inox, transnaturels marins, qui ne doivent pas port, sous-traitance, etc.) qui augdevenir des zones sanctuaires mais menteraient, selon une estimation, rester ouverts à la fréquentation et à l’impact économique jusqu’à 16 ou l’utilisation des êtres humains. Dans 17 milliards ! l’archipel des Glénan, par exemple, Tom Daune, délégué général de l’école Plusieurs leviers de voile, témoigne de l’innovation Yves Lyon-Caen, président de la conféenvironnementale grâce à de jeunes dération du nautisme, a exposé les entrepreneurs à qui on a ouvert le nombreux leviers à disposition pour le lieu et qui mettent en pratique leurs développement du secteur. La consoidées. Recyclage de l’eau, gestion des lidation économique de la filière doit déchets et économie circulaire y font être un pacte à trois composantes avec bon ménage avec le milieu marin. Mais les Régions, les services de l’État et les d’après France Nature Environnement, Entreprises. Le développement durable l’avenir passe par la formation des usaen est un paramètre à part entière qui gers de demain aux bonnes pratiques s’inscrit dans une dimension sociale, environnementales. économique et culturelle. Pour La Rochelle, vitrine du secteur nautique Planification maritime en puissance avec ses 5000 anneaux et développement durable de ports, une démarche unique en Karine Claireaux, présidente du Conseil Europe est annoncée avec la mise en national mer et littoral, précise que place d’un pôle de déconstruction de les DSF ou documents stratégiques de bateaux, opérationnel dès 2019 dont
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façades prennent en compte les utilisateurs comme la population littorale, ils sont là pour préserver la liberté des uns et des autres. Il s’agit d’accompagner la plaisance dans son évolution, dit-elle, la conciliation entre activités de loisirs et activités professionnelles est par conséquent primordiale. Tout comme dans les parcs naturels marins, où la priorité est de déterminer les enjeux économiques et environnementaux et de les mettre en cohérence. L’exemple est venu du jeune navigateur et entrepreneur, Béranger Laurent, d’Ecosailing Project qui a témoigné de sa navigation autour du monde sans énergie fossile aucune avec le bateau à propulsion électrique solaire et hydrolienne Amasia.
Les bateaux du futur Les travaux des industriels, comme ceux des constructeurs et des Start up s’orientent résolument vers les énergies propres. Le moteur thermique, à en croire les nouveaux concepteurs, vit ses dernières heures et plusieurs zones de navigation, à l’image de certains lacs autrichiens, sont déjà strictement réservées aux moteurs électriques, d’autres le seront rapidement comme les fjords norvégiens (en 2025). L’abaissement de la consommation reste, aujourd’hui plus que jamais, une nécessité. Mais la forte tendance que l’on va voir se développer, notamment sur les bateaux moteurs, ce sont les foils, ces appendices qui font littéralement sortir le bateau de l’eau jusqu’à le faire voler. Le frôlement, réduit a son minima, optimise la vitesse et le confort à la mer. Aujourd’hui essentiellement mis en œuvre sur les grands voiliers de course (les 60 pieds Imoca du Vendée Globe, America Cup), la navigation sur un bateau volant reste l’apanage de marins confirmés bien que les écoles
de voiles l’enseignent déjà. Le marché du foil représente donc la plus grande valeur ajouté du marché de demain.
Nouvelle plaisance, nouvelles mentalités Du côté de l’innovation technologique, les jeunes entrepreneurs développent des outils spécifiques pour connecter le bateau de demain. L’objectif étant d’apporter une facilité de navigation aux utilisateurs désormais plus amateurs de loisirs que marins chevronnés. Du bateau connecté, que nous utilisons déjà (way point, wi-fi, caméra de surveillance reliée au domicile, synchro à distance, etc.), on évolue doucement vers le bateau intelligent, dont les algorithmes interprètent dorénavant les données. Mais aujourd’hui, les ingénieurs vont plus loin, ils veulent un bateau autonome qui prend des décisions et agit à la place de l’utilisateur. Ivan Brignonet, directeur de Kara technologie à La Rochelle, annonce les premiers essais, avec sortie du port automatique, pour ce mois juin 2018.
Retour vers le futur En matière d’innovation, Yves Parlier, dont la conférence a clôturé ces deux belles journées de débats, a présenté les caractéristiques de son projet Beyond the Sea. Un bateau tracté par une aile de kite, pour réduire ou anéantir la consommation de fuel, selon la taille du navire. Si la technique n’est pas nouvelle, le projet, quant à lui est audacieux. Pour un cargo ou un porte-conteneur, la traction par un kite supposerait une aile de 400 m² pour réaliser 20 % d’économie de carburant. Quand on sait que 40 de ces gros porteurs équivalent la consommation du parc automobile mondial, il n’y a pas à hésiter une seconde ! Véronique Hugerot
Yves Parlier présente la traction par aile de kite.
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actualité E c o l e s
m a t e r n e ll e s
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Fl o t t e
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S a i n t - M a r t i n
Un spectacle de tout-petits pétillant et doux, orchestré par Lady Do et M. Papa ! Des rencontres de la vie naissent souvent de beaux projets. C’est ainsi que le spectacle donné par les enfants des écoles maternelles de La Flotte et de Saint-Martin vendredi 2 5 mai, qui s’est inscrit dans un projet pédagogique riche, a enthousiasmé enfants, enseignantes et parents. des enfants, notamment dans le cadre des TAP et en distribuant leur CD. Les enfants adhèrent bien à leurs musiques qui leur donnent « la pêche, sur fond de chœurs tendres de papa et maman, avec des jeux de mots, des petits et des gros, des bruits de bouches et autres bricoles sonores et visuelles réunies autour de chansons pétillantes ». Le prochain spectacle de Lady Do et Monsieur Papa est en cours de création, avec une première semaine de résidence à Loix avec Pablo Volo, « metteur en scène éclectique et électrique ».
L
ady Do & Monsieur Papa, « groupe d’électro-pomme pour les tout-petits », de leurs vrais noms Dorothée Daniel et Frédéric Feugas, sont aussi les parents de l’un des élèves de l’école maternelle de La Flotte. Au-delà de leurs spectacles aux quatre coins de France, ils se sont fait connaître et apprécier sur l’île de Ré en organisant des activités auprès
Cette année, Virginie Garandel, directrice de l’école maternelle de La Flotte, a entamé une correspondance entre sa classe de PS/MS et la classe équivalente de Stéphanie à Saint-Martin de Ré. Les enseignantes cherchaient un projet commun pour faire le lien entre les enfants, et se sont ainsi lancées dans l’aventure, à laquelle ont aussi participé les autres classes de l’école maternelle de La Flotte. Une aventure humaine et artistique poursuivant des objectifs pédagogiques nombreux et complémentaires :
Les enfants ont pris un vrai plaisir à donner ce spectacle !
Sp e c t a c l e
L a
« découvrir la musique, les rythmes, les instruments ; chanter ensemble ; participer à un projet commun ; prendre part à un spectacle ; découvrir des artistes et leur univers ; utiliser les arts visuels pour réaliser des
M a l i n e
« H o r s
l e s
pétillant, tantôt pêchu, tantôt tout doux le spectacle donné par le groupe et les enfants a enchanté les parents et grands-parents, venus très nombreux au spectacle (près de 300 spectateurs). Les enfants ont
Des chansons gestuelles et rythmées.
costumes, des foyers, des affiches », explique Virginie. Les ateliers ont commencé au retour des vacances de printemps, les enfants ont suivi trois séances de travail, en petits groupes, avec Lady Do et M. Papa. Entre les séances, les maîtresses ont travaillé dans les classes sur les textes et la gestuelle. S’en est suivie une rencontre avec les élèves de Saint- Martin qui sont venus à l’école de La Flotte pour rencontrer leurs correspondants, jouer et pique-niquer avec eux. Durant cette rencontre, une première répétition commune a été organisée. Puis répétition générale à la base nautique le vendredi, jour du spectacle. Hymne à l’amour et à l’humour,
vraiment adhéré au projet, ce qui se ressentait dès les répétitions du matin. Le travail de préparation des institutrices avec les enfants et Lady Do et M. Papa est bluffant, tant le spectacle du soir était abouti au regard d’une bien naturelle « cacophonie » du matin ! Une soirée 100 % acidulée et sucrée comme un bonbon, pétillante et fruitée comme une boisson d’enfant, une vraie parenthèse de bonheur et de partage ! Nathalie Vauchez
L’école maternelle de La Flotte remercie la municipalité, l’APE et Donin pour leur aide dans ce projet.
M u r s »
L’expérience d’un autre langage pour les tout-petits Du 4 au 8 juin, La Maline accueille la Compagnie NoMORPa, spécialisée dans les spectacles pour jeune public, qui donne cinq représentations dans les écoles de l’île de Ré. une histoire, animée en temps réel par deux comédiennes faiseuses d’images, Sophie Péault et Martina Menconi. Une ombre, un voile qui vole au vent, un petit poisson rouge, une trace de peinture mouvante ou encore le bruit de la mer plongent les jeunes spectateurs dans une situation mi-contée, mi-suggérée mais toujours source d’émerveillement. La communication est sensitive, émotionnelle.
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Le spectacle qui tient à la fois du cinéma, du théâtre, de la peinture et de la musique leur tient un langage multiple. Une expérience tout en douceur et en émotion.
© JRewerski
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a Cie NoMORPa a créé Tourne Vire en 2014 et le succès fut immédiat au sein des écoles. Ce spectacle, destiné aux enfants à partir d’un an, utilise de nouvelles formes de langage pour parler aux plus jeunes à l’âge où ils sont en plein apprentissage de la communication. A l’aide de peinture, de sable, d’eau ou encore de vent, les dessins projetés, sans cesse en évolution, évoquent
Véronique Hugerot Mise en scène : Sidonie Brunellière Jeu : Sophie Péault et Martina Menconi Musique originale : Élisabeth Hérault Lumières : Isabelle Ardouin Décor : Gaël Willot et Jérôme Gionco
Spectacle Tourne Vire, une communication toute en évocation.
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jeunes à la hune D é c o u v e r t e
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l’ a é r o n a u t i q u e
Des ailes poussent aux Drôles de Maritais Samedi 26 mai, 27 élèves de CM2 de Sainte-Marie ont appréhendé le monde de l’aéronautique in situ. Pimpon pimpon !
M
Les élèves de CM2, l’institutrice, les parents d’élèves des Drôles de Maritais devant le DR 400 Robin.
ême si la visite de l’aéroport Laleu - La Rochelle n’était pas prévue dans le cadre des sorties scolaires, ni obligatoire, les 27 jeunes écoliers n’auraient manqué ce rendez-vous pour rien au monde.
Une sortie-découverte dense La sortie-découverte était organisée pour la troisième année consécutive par l’APE Les Drôles de Maritais et financée par l’APE et le Crédit Mutuel Océan. Grâce à Cédric Valadon, parent d’élève et pilote à l’aéro-club de La Rochelle, les écoliers ont bénéficié ce jour-là de visites hautement instructives, directement commentées par les professionnels des différentes bases de l’aéroport. De quoi faire naître des vocations dans de nombreux corps de métiers.
L’essayage des équipements, ici l’ARI, était l’occasion d’une bonne rigolade !
C’est le pilote du Dragon 17 en personne qui leur a exposé les missions de la sécurité civile. Celle-ci intervient en mer comme sur terre, 365 jours par an en cas d’accidents domestiques et de la route, de naufrages ou de crash. Son rayon d’action sur tout le département peut être étendu sur un plus large territoire si nécessaire. Avec ses 800 litres de fuel embarqués, le Dragon 17 possède une autonomie de 2 h 45. Il est équipé
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de quatre boudins gonflables, qui lui permettent de se maintenir à flot en cas d’amerrissage et d’un treuil de 90 mètres pouvant supporter une charge de 250 kg. L’équipage, constitué au minimum d’un pilote et d’un mécanicien navigant, parfois assisté d’un sauveteur, intervient en moyenne 550 fois par an avec une fréquence maximale en été. Outre les interventions, le Dragon effectue des missions régulières pour surveiller la montée des eaux sur les sites à risque tels le Banc du Bûcheron, les Boucholeurs ou Chauveau.
Pour finir cette extraordinaire matinée, la classe se rue vers la caserne des pompiers de l’aéroport. Là, le VIM (pour véhicule d’intervention mousse), impressionnant mastodonte rouge posté en permanence en bout de piste, mobilise l’attention des élèves autant que celle des accompagnateurs. Que ce soient les tuyaux à poudre, à eau ou à mousse, les lances et les pompes, le groupe électrogène, la tronçonneuse, les canons à eau sur et sous la cabine, le mât, la sirène, ou la piscine de 6 000 litres, l’équipement leur est détaillé de façon exhaustive par le pompier de service qui se prête aux mille questions des jeunes curieux. Sans entamer le moins du monde la patience du militaire, le groupe de Maritais en visite investit ensuite les vestiaires pour tout savoir des uniformes, très techniques, qui permettent aux pompiers d’aller au feu.
Un baptême de l’air inoubliable Après avoir calmé leurs fringales par un pique-nique pris à l’ombre de la salle de l’aéro-club, les enfants, leur institutrice et les parents d’élèves sont invités au baptême de l’air grâce au concours de trois autres pilotes du club. Chaque vol embarque deux enfants, un encadrant et, bien sûr, un pilote. Les enfants dévorent des yeux l’ecoflyer Robin DR 400 rouge, blanc et jaune, équipé d’un moteur diesel Mercedes 135 ch qui brille sous le soleil. Bien que certains d’entre eux soient déjà montés à bord de gros avions, l’élégant coucou rouge et jaune reste une machine volante qui en impose. Après la vérification rigoureuse de sa check list, Jacky le pilote, referme la vitre de l’aéronef et met les gaz. À ce moment-là, on n’entend plus une mouche voler, l’avion tremble de partout alors qu’il est
Allo Papa, tango, charly Par petits groupes de six ou sept, les écoliers ont ensuite grimpé les 20 mètres de haut pour voir la tour de contrôle de l’aéroport. D’ici, l’époustouflante vue offre son panorama sur 360°. Le pont, les pertuis, les 2 255 mètres de piste d’atterrissage et les paysages alentours leur apparaissent sous un jour nouveau. Les seuls deux postes de la tour contrôlent tous les avions de lignes, ceux de l’aéro-club ainsi que les hélicoptères dans un rayon de 100 km (de Luçon à Royan). Chaque avion entrant dans le plan est enregistré manuellement sur une petite bande de papier brun, selon un protocole codé, plan de vol, numéro attribué à l’avion, numéro de vol, etc. Philippe Menez, chef de la circulation aérienne, explique aux enfants attentifs le maillage radar qui renvoie depuis Bordeaux ou Nantes toutes les informations à Laleu, il leur commente les cartes aéronautiques de jour et de nuit, bardées de traits, de symboles et d’acronymes qui laissent rêveurs les néophytes que nous sommes. Deux ans de prépa et trois ans d’école sont nécessaires pour briguer son poste.
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Attachez vos ceintures avant le décollage !
Les essayages des vestes d’intervention, bien trop grandes pour eux, et des ARI (casque avec air comprimé) aux visières cuivrées sont l’occasion de franches rigolades, alors que les plus sportifs s’essayent à la corde lisse avec plus ou moins d’aisance !
encore sur le plancher des vaches et les passagers serrent instinctivement les fesses. Tout en douceur, Jacky propulse alors la machine dans les airs. Une expérience inoubliable ! Véronique Hugerot
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jeunes à la hune L e c t u r e
Un Prix littéraire des collégiens, pour valoriser le plaisir de la lecture « Quel bonheur d’être récompensée du prix littéraire des collégiens de la Charente-Maritime » déclarait ravie l’auteur originaire du Berry, Anne Loyer, lorsqu’elle a reçu son prix mardi 29 mai dernier à la Maison de La Charente-Maritime de La Rochelle. à sa façon très personnelle, Cécile Knibiehly-Portfield, artiste burlesque rochelaise a su capter l’attention de toute l’assemblée, tous âges confondus. Michel Parent, Vice-Président délégué aux Affaires Culturelles s’en est réjoui. Ce dernier a remis le prix sous forme d’un chèque de 1500 euros à Anne Loyer. Il était accompagné de Caroline Aloé, Conseillère
U
départementale, Présidente de la Commission des Affaires Scolaires et de l’enseignement supérieur et de Brigitte Rokvam, Vice-Présidente Déléguée à la Vie Scolaire, au Conseil Départemental des Jeunes et au Patrimoine Immobilier des Collèges. Une première édition très réussie qui en suscitera bien d’autres. Valérie Lambert
La lauréate, Anne Loyer, entourée de collégiennes.
ne première édition pour ce prix littéraire créé, organisé et coordonné par la Médiathèque Départementale de La CharenteMaritime en partenariat avec les services de l’Education nationale, des bibliothèques municipales, quatorze collèges, trois clubs de lecture, deux librairies, des professeurs et l’atelier Canopé 17, tous du département.
bibliothèques et les CDI pour des échanges, des ateliers d’écriture, autour des ouvrages sélectionnés. En fin d’année scolaire, les participants ont voté individuellement et ont désigné un lauréat
Un prix créé pour sensibiliser les adolescents à la littérature jeunesse, pour promouvoir et valoriser le plaisir de la lecture, pour engendrer des rencontres, des échanges et des débats auteur/lecteur. Il s’est déroulé d’octobre à mai 2018 parmi des collégiens volontaires de 4ème et 3ème dans le cadre d’un club de lecture ou d’un projet à l’échelle d’une classe. Il a été proposé aux participants de se constituer en jury, de lire trois romans de littérature jeunesse sélectionnés par un comité de lecture et de décerner un prix littéraire en fin d’année scolaire.
La Médiathèque rétaise dirigée par Julie Baudran faisait partie de celles impliquées dans cette démarche en mettant à disposition des participants les livres sélectionnés, en aménageant des temps et des espaces pour leur permettre de débattre de leurs lectures. Trois livres avaient été retenus pour être le prix littéraire : Car Boy, d’Anne Loyer aux Editions Thierry Magnier, Jungle Park de Philippe Arnaud édité par Sarbacane et Les petits orages de Marie Chartres édité à L’École des Loisirs. Les 555 collégiens participants étaient tous présents à la Maison de Charente-Maritime vendredi dernier pour assister à cette cérémonie digne de celle des Césars quand un acteur devient animateur ;
Tout au long de l’année scolaire, des rencontres régulières des participants ont été organisées dans les
La Médiathèque de Sainte-Marie de Ré impliquée
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La remise des prix a été présidée par Michel Parent.
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environnement D é c o u v e r t e
Escale de charme au Port du Goisil C’est sans aucun doute l’un des plus beaux sites du territoire, l’un des plus pittoresques aussi. Quelle chance de prendre la mer pour regarder le petit port du Goisil sous un autre angle ! doute, il faut connaître le site pour y naviguer. Au large, voici une épave, échouée de longue date semble-t-il. La vue sur Loix est charmante et ici pas de souci pour aller et venir : la hauteur de fond est bien plus importante. Sur le chemin du retour, il semble bien fragile ce petit port du Goisil soumis aux aléas des marées. Mais aussi précieux comme un joyau, authentique et serein dans la lumière du soir.
Pause dans la cabane du pêcheur
Le Goisil, c’est tout le charme de l’Ile de Ré.
L
e rendez-vous avec l’association AMIGO avait été reporté pour cause de météo désastreuse. Mais enfin, par une belle fin d’aprèsmidi illuminée de soleil et bien sûr à marée montante, la virée se concrétise. Direction : le port de Loix.
Un paysage de carte postale L’objectif est double : constater de visu les dégâts provoqués par l’envasement mais aussi profiter d’un
moment privilégié. Impossible de se lasser du charme déployé par ces petits pontons à l’ancienne et ces pieux de bois qui structurent un paysage intemporel. Ici les excès de la modernité n’ont pas de prise. Tandis que nous serpentons avec beaucoup de soin dans le chenal pour sortir du port sans toucher le fond, la vase se fait bien visible, masse épaisse et brune menaçant les bateaux. Une fois dehors, force est de constater que le balisage est à refaire. Nul
Sur la terre ferme, Jacques Simonneau et Bruno Camuset m’invitent dans la tanière de l’association, une ancienne cabane ostréicole dont l’usage leur a été concédé par la commune. Ici, les membres de L’AMIGO partagent leur amour du lieu et leurs espoirs de le voir renaître. Car les choses avancent et le sujet a été évoqué lors de la dernière réunion du Conseil Municipal. Parmi les différents projets, il en est un qui retient l’attention : celui
prévoyant la création d’un casier au fond du bassin pour y stocker la vase tandis qu’à son autre extrémité, un clapet rétractable pourrait le clore l’hiver et réduire l’envasement, alors qu’une chasse hydraulique à marée basse favoriserait l’entretien du chenal. Evidemment, « ce n’est pas pour demain », précise Jacques Simonneau évoquant un délai d’aboutissement à l’horizon 2021, aux dires du maire Patrick Rayton. Mais quand même, de ses fidèles adeptes aux pouvoirs publics, ce site remarquable, que l’on imagine inoubliable pour nos visiteurs, a aujourd’hui des forces vives à son chevet. Et c’est tant mieux ! Pauline Leriche Rouard
Un bateau prisonnier de la vase.
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loisirs à la hune F o u r c h e t t e s ,
B i n e t t e s
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C o m p a g n i e
Un village où il fait bon vivre, un village en fête Dans le cadre de la célébration de son label « Citta-slow », Loix a organisé comme chaque année « Fourchettes, Binettes et compagnie ».
D
ès 9 heures, les fleuristes avaient préparé leurs étalages sur la place du marché. A côté du manège de Dominique Baudu, Laurence Jean-Bart proposait à la vente ses couleurs fabriquées à base de plante et Denis Raulet présentait son atelier « peinture ». Michel Joly avait déballé sa collection de paniers, gourbeuilles et manoques en osier. Parmi les autres fidèles, on notait la présence de Troc-boutures et celle des écogardes de la CdC, qui, cette année, en dehors de la présentation des
plantes invasives, avaient choisi de travailler sur le thème de la protection dunaire… Côté Fourchettes, sur la place de l’église, le club des Aînés vendait ses traditionnelles fagotes. Francis et Denise Vion tenaient leur stand « Pommes de terre pays », Michel Fradon n’avait pas oublié ses bouteilles de pineau, Frédéric Voisin proposait ses huitres bio à la dégustation. On notait également la présence de « Windara-café », de l’« Abeille de Ré », de Marlette et ses
Préparation du départ de la course d’escargots.
galettes ainsi que de Paul Georgelet et ses fromages de chèvre.
L’attraction de la journée : la course d’escargots
Contrôle anti dopage.
Bien avant le signal du départ donné par Lionel Quillet, maire de la commune, la foule se pressait autour du « Cagouillodrome ». Olivier prenait les paris, les joueurs étaient nombreux. Pendant ce temps, le docteur Jacques Breuilh, vétérinaire,
effectuait la pesée des escargots et le contrôle anti-dopage… Au douzième coup de cloche, 78 concurrents étaient sur la ligne de départ et s’élançaient pour une course d’un mètre de distance… C’est « DSK » qui a remporté l’épreuve en moins de sept minutes, pour le plus grand bonheur de Bertrand, son propriétaire. Jacques Buisson
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A S S O C I AT I O N S à l a h u n e T r a d i t i o n
L’ADEPIR toujours en action ! Mardi 2 9 mai, sous une pluie battante, le secrétaire de l’Association de Défense des Ecluses à Poissons de l’Ile de Ré, Alain Belloc et deux codétenteurs de l’écluse la Brizère située sur la commune de Sainte-Marie de Ré s’étaient donné rendez-vous.
L
eur mission : rebâtir deux brèches dans le mur d’écluse afin de former ce que l’on appelle « les clés », sorte de portes constituées de pierres qui permettent d’évacuer l’eau.
chargement pesait 250 kg) pour transporter les pierres nécessaires à la réparation et à la reconstruction de l’écluse.
Un cheval de Trait pour charrier les pierres Pour « reboucher » ces deux brèches dans le mur d’écluse, il a fallu récupérer des pierres sur l’Estran. Pas n’importe quelle pierre, mais des pierres avec aspérité pour éviter qu’elles glissent une fois posées les unes sur les autres sous la pression de la houle. Pour info, la houle équivaut à une pression de 20 tonnes par m² ! Pour les aider dans cette tâche L’ADEPIR avait fait appel à une
Un chargement de pierres de 250 kg.
jument venue spécialement des Deux-Sèvres. Cet animal est le seul capable de travailler dans ces conditions particulières alors qu’un engin mécanique s’enliserait. Agée de 14 ans, croisement entre un Cob normand et un Trait du Nord, cette jument de Trait a durant deux jours, en fonction des marées, effectué de nombreux allers-retours (chaque
Cette jument est aujourd’hui très utile au débardage, à la fauche, et aux promenades. L’entreprise de traction hippomobile qui l’utilise axe son activité sur les travaux liés à l’environnement. Le Cheval de Trait a toujours sa place dans les travaux « boudés » par la mécanisation. Il s’agit d’une continuité et non d’un recul. L’ADEPIR s’est spécialisée dans la reconstruction, l’entretien et la conservation des écluses, un patrimoine fragile car exposé en permanence aux assauts de la mer et à la disparition des savoir-faire
des bâtisseurs en milieu marin. Une fois encore saluons le travail de ces bénévoles sans qui le patrimoine maritime de l’Ile de Ré ne serait pas ce qu’il est et rappelons encore que ces écluses sont les derniers remparts contre l’érosion de nos côtes. Florence Sabourin
Deux heures d’allers retours ont été nécessaires pour reconstruire les brèches de l’écluse La Brizère.
E c o n o m i e
L’Association des Commerçants de La Croix Michaud veut impulser une nouvelle dynamique A l’occasion de la fête des Voisins, vendredi 2 5 mai en début de soirée, le tout nouveau Bureau de l’Association des Commerçants de La Croix Michaud, ses membres, les commerçants, artisans et professions libérales du Village Artisanal se sont réunis au Vintage Coffee. l’association qu’il a aussi un temps présidée, une presse-tabac et une boulangerie artisanale. Comme c’est le cas pour la plupart de ce type d’associations professionnelles, l’AACM a connu des hauts et des bas, liés notamment à l’implication et au dynamisme du Bureau et du Président, à leur disponibilité - pas toujours facile d’être au four et au moulin ! - et à l’entente entre les professionnels, certains pouvant être en concurrence entre eux.
Le nouveau Bureau de l’Association de La Croix Michaud presque au complet, le 25 mai, jour de la fête des voisins, et des adhérents.
L
’occasion de se retrouver entre voisins autour d’un verre mais aussi de découvrir la nouvelle équipe du tout nouveau bureau élu lors de l’AG du 2 mai 2018. Egalement de faire connaissance avec les nouveaux commerçants et professions de santé, artisans, récemment installés dans la zone d’activité de La Flotte.
On trouve (presque) tout à La Croix Michaud ! L’ACCM a longtemps été l’une des plus - sinon la plus - dynamiques associations de commerçants et
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artisans de l’île de Ré. Brocantes, journée des véhicules anciens, patinoire, braderies... animaient le site. Près de 90 professionnels officient à La Croix Michaud, toute l’année et ce - mal nommé - « Village Artisanal » occupe une position stratégique sur le Sud de l’île (Les habitants de La Flotte, Rivedoux, Sainte-Marie notamment y viennent régulièrement du fait de sa proximité). Les activités et services dont peuvent avoir besoin habitants à l’année et touristes y sont quasiment toutes représentées : seuls font défaut, selon Yves Monnée, actif depuis très longtemps dans
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Ainsi, après 18 mois de « veille », le précédent président M. Ratero ayant fermé son Entreprise, Marie Guionnet, qui s’est entourée de commerçants et artisans ayant envie de faire bouger les choses, a relancé l’AACM dont elle a été élue Présidente (voir composition du Bureau ci-dessous). Lors de cet apéritif convivial, préparé par le Vintage Coffee, l’équipe fraîchement élue et les adhérents présents (l’AACM compte aujourd’hui 25 adhérents) a présenté ses nouveaux projets et challenges. Son ambition immédiate est déjà de réinstaurer une communication suivie entre les professionnels, leur redonner confiance avant d’envisager à nouveau des animations. Parmi les sujets récurrents des Bureaux successifs, un meilleur aménagement du rond-point d’accès de la zone – plus joyeux et fleuri, plus
lisible, plus attractif – des panneaux donnant une meilleure visibilité à tous les professionnels à l’entrée de la zone, mais aussi un travail de réflexion sur des liens à renforcer entre La Croix Michaud et le centrebourg font partie des doléances qui devraient être bientôt présentées à la Mairie de La Flotte. Les commerçants de La Croix Michaud estiment que le Site n’est pas assez pris en considération, les regards de la Mairie étant davantage tournés vers les commerçants du Port, selon eux. Tout le pari de l’ACCM est aujourd’hui d’impulser une nouvelle dynamique auprès des professionnels et de la Mairie, pour que La Croix Michaud, déjà très attractive, gagne encore en flux de visiteurs mais aussi en qualité d’accueil. Nathalie Vauchez
Composition du nouveau Bureau Présidente : Marie Guionnet (institut Grain de beauté) Vice-présidents : Karine et Patrice Sebban (Couleur et matière) Secrétaire : Anne Dautremepuis (cave Comptoir de Ré) Secrétaires adjoints : Thomas Dumuguet et Olivier Balere (pharmacie) Trésorier : Vincent Richez (cabinet comptable STECO) Contact : aaccm17@gmail.com.
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A S S O C I AT I O N S à l a h u n e A s s e m blé e
Gé n é r a l e
Flottille en Pertuis : une association qui a le vent en poupe © Flotille en Pertuis
Samedi 12 mai, après avoir présenté l’ordre du jour, Bernard Ancel, président, a dressé un constat tout à fait positif de la vie de l’association, puis, a laissé la parole aux différents intervenants. E x p o s i t i o n
t e m p o r a i r e
« Bateaux de pertuis, bateaux d’ici »
J
ean-Marie Chauvet en a profité pour présenter l’exposition temporaire dont il est le « maître d’œuvre ».
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Bateaux de Pertuis, bâteaux d’ici : ici lors des Rendez-vous de R2 201.
élanie Chausserais s’est exprimée sur le bilan des activités du musée du Platin, dont elle assure la responsabilité. Rappelons que le musée est géré par Flottille en Pertuis. L’intervenante a fait part des nouveaux aménagements effectués au rez-de-chaussée, ainsi que dans l’espace boutique. Des panneaux ont été installés dans la cour du musée, ce qui ne peut qu’inciter le public à franchir la porte d’entrée… En 2017, 2869 visiteurs ont été recensés, résultat bien supérieur à celui réalisé l’année précédente. Les visites guidées, les ateliers prévus pour les enfants, organisés durant les vacances scolaires, ainsi que les différentes visites accompagnées s’adressant aux groupes, ont été un véritable succès. Mélanie Chausserais a insisté sur la qualité d’une offre pédagogique adaptée, inventive et dynamique. Non seulement, des élèves de toute l’île sont, régulièrement, accueillis par le musée, mais celui-ci se déplace, aussi, dans les classes, muni de mallettes pédagogiques et d’une série de supports sous forme de tableaux.
page d’informations, accessible sur internet. Le même Jean-Marc Brault de Bournonville a, ensuite, présenté les bateaux de la flottille, en faisant visionner à l’assemblée une série de diapositives. Avant de procéder au vote sur les deux rapports (moral et financier), qui ont été approuvés à l’unanimité, Bernard Ancel a insisté sur une animation incontournable, organisée par l’association, « Les Rendez-vous de l’île de Ré », qui se dérouleront les 9 et 10 août prochains. Selon lui, cette manifestation estivale, qui attire beaucoup de monde, doit insister sur le côté démonstratif des manœuvres effectuées par les voiliers. Il ne s’agit pas d’une régate. L’objectif de cette parade est de sensibiliser, d’attirer l’attention du spectateur sur l’évolution des vieux gréements. Le lendemain, à marée
« Naviguer sur un bateau en bois comme l’Amphitrite », tel était l’un des sujets de l’exposition. L’Amphitrite a été construit en 1927, il fait partie de la « Flottille » depuis trente
L’exposition est ouverte au public. Jacques Buisson
le coin de de la Presse CdC Communiqué
FÊTE 2018 FÊTEDES DESASSOCIATIONS ASSOCIATION 2018 __________________________________________________________________________ Au fil des années, la Fête des Associations est devenue une véritable institution.
Le musée du Platin participe aux grandes manifestations nationales (Le mois de l’environnement, La nuit des musées, Les journées du patrimoine), ainsi qu’à des animations locales, comme le festival « Architecture + Patrimoine ».
Une structure rayonnante de vie Sur les douze bateaux régulièrement amarrés au port de La Flotte, six d’entre eux sont classés « monuments historiques ». L’Amphitrite, dont nous parlerons plus loin, fait partie du lot. D’autres membres, ou amis de la « Flottille », ont leur embarcation à La Rochelle, Oléron ou Marennes. Récemment, l’association a eu l’idée de lancer un projet de communication interne destiné à tous ces propriétaires qui partagent la même passion. C’est ainsi que « Flottille infos » a vu le jour sous l’impulsion, entre autres, de Jean-Marc Brault de Bournonville. Il s’agit d’une
Cette exposition a pour sujet les bateaux de pertuis et plus particulièrement, le bateau Amphitrite, propriété de Roger Touton, membre de l’Association. L’objectif est de montrer au public qu’un bateau peut être classé Monument Historique au même titre qu’un bâtiment et que cela entraîne par la suite une vaste campagne de restauration si nécessaire, faisant appel à l’ensemble des savoir-faire de la charpenterie de marine.
ans. C’est un bateau à fond plat, facile à manœuvrer dans les pertuis. Roger Touton (qui succède à Jean-Marie Chauvet) s’est attardé sur la présentation et le commentaire des onze panneaux qui tapissent l’étage du musée. L’un des principaux objectifs de l’association est d’identifier les bateaux représentant un intérêt patrimonial et qui sont en « danger » de disparition, et de leur trouver des propriétaires. Les responsables de « Flottille en Pertuis » mettent en avant l’intérêt qu’ils portent dans la sauvegarde, la restauration, l’entretien des vieux gréements. Une passion qu’ils s’efforcent de transmettre aux jeunes générations…
Cette année, la Communauté de Communes de l’Ile de Ré s’est associée à la commune de Rivedoux Plage pour l’organisation de cette fête qui se déroulera sur l’aire naturelle des Tamaris : Dimanche 9 septembre 2018 de 10h à 18h
La maquette de l’Amphitrite, réalisée par Bernard Binion-Moreau.
basse, les bateaux seront échoués et les différents équipages répondront aux questions du public, tout en partageant la dégustation de quelques huîtres… Avant la clôture de l’assemblée générale, Léon Gendre, maire de La Flotte, a pris la parole pour faire part de l’intérêt qu’il porte aux regards des activités de l’association. Les responsables ont, ensuite, convié les participants à venir partager un apéritif-déjeuner préparé dans l’enceinte du musée du Platin.
L’objectif de cette fête est de faire connaître les associations et de mettre en valeur votre énergie et vos initiatives. Vous permettrez ainsi aux Rétais, jeunes et adultes, de découvrir les différentes activités qui s’offrent à eux pour cette rentrée 2018-2019. Nous comptons sur vous pour faire de cet évènement un moment convivial et dynamique en proposant aux visiteurs des démonstrations et/ou des ateliers d’initiation. Si vous désirez participer à la Fête des Associations, merci de compléter en ligne le bulletin disponible sur le site de la Communauté de Communes de l’Ile de Ré (www.cdciledere.fr Vivre sur l’île / Vie associative / Inscription Fête des associations 2018) avant le 30 juin 2018. Nous vous remercions de bien vouloir respecter ce délai, pour qu’un programme listant les associations participantes ainsi que le détail des animations et leurs horaires soit édité et distribué avant et pendant la manifestation. Monsieur Jean-Pierre Gaillard, Vice-Président en charge des affaires sociales et associatives et Patrice Raffarin, maire de la commune de Rivedoux Plage, vous invitent à une réunion de présentation de l’édition 2018 qui se tiendra le mardi 19 juin 2018 à 18h00 à la Communauté de Communes, et au cours de laquelle seront présentés le lieu de la manifestation, les animations et le répertoire associatif. Un temps d’échange sera également prévu pour répondre à vos questions. Renseignements : Clément Wallerand 05 46 66 56 67, Delphine Debras 05 17 83 20 43
Jacques Buisson
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3 0 a n s d u p o n t d e l’ î l e d e r é
Une île, un pont, trente ans de vie commune J’ai tracé une ligne indélébile entre passé et futur, entre un continent métropole et une île devenue presqu’île sans vouloir pleinement l’admettre. Je suis le Pont de Ré, j’ai trente ans, et à défaut d’avoir un prénom je mérite bien un dossier.
A
vant de laisser la parole à ceux qui vont me relater, j’aimerais vous dire ma façon de penser. Dès ma conception, j’ai été le personnage central de débats passionnés. Plébiscité par les uns, honni par les autres, questionnant sans relâche le politique et l’économique, le culturel et le sociologique, l’urbanisme et l’environnement, je n’ai laissé personne indifférent et j’ai fait couler beaucoup d’encre. La vie sans moi ou avant moi ? Ce ne sont plus que théories et souvenirs dignes d’un livre d’Histoire. Je le dis en toute modestie : mon avènement eut un retentissement national. Il faut dire que mon créateur s’était
B r o c h u r e s
e t
surpassé. D’ailleurs je l’en remercie : fine, élégante, intemporelle, ma silhouette n’a pas pris une ride. Seul le flot des voitures qui m’emprunte a grossi au fil des années. Devenu emblématique, je suis finalement bien plus qu’un ruban de béton. Car j’ai une vie moi aussi ! Mais il est temps justement que je retourne à ma fonction qui n’est autre que de relier les hommes. Charge à eux de faire de moi ce qu’ils jugeront, pour le meilleur ou pour le pire. Comme me le murmure souvent l’océan mon complice, dont les flots incessants coulent sous mes piliers, autant en emporte le vent ! PLR
o u v r a g e s
Des écrits sur le pont Sous le pont Mirabeau coule la Seine, murmurait Apollinaire… Et sur le pont de l’île de Ré, a coulé un peu d’encre…
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n dehors des comptes rendus de différentes assemblées ou réunions, de procès-verbaux de conseils municipaux, le pont a fait l’objet de plusieurs traces écrites, avant même sa réalisation.
Etudes et réflexions Pour référence, dans un premier temps, une série de brochures publiées par Léon Gendre, maire de La Flotte et seul élu actuel à avoir été en fonction avant la construction de l’édifice. Dès 1974, date à laquelle le Conseil général de la Charente-Maritime prend position pour la construction du pont, Léon Gendre (il n’est pas encore maire et le sera en 1977), rédige une brochure intitulée : « Ré, peut-on encore te sauver ? ». Deux ans plus tard, il récidive en publiant une plaquette, sous le titre : « Ré-an 2000 ? ». Jusqu’alors fervent « pontiste », il dénonce notamment les insuffisances et les inconvénients du service des passages d’eau. Mais dès lors qu’il prend la mairie de La Flotte, il devient « pontiste conditionnel », sa position étant subordonnée à la protection de l’île. En 1979, il rédige « Mise à mort d’une île » (59 pages) puis publiera pour le vingtième anniversaire du pont, « L’île de Ré, 20 ans après… ». Nous avons repéré une autre trace écrite sur le sujet. L’été 1985, le « Groupe d’Etudes Rétaises » publie le numéro 20 des « Cahiers de la mémoire » sous le titre : « Un pont pour Ré ». Ce dossier d’étude d’impact, réalisé par Pierre-Philippe Robert, Thérèse Babaud, Eric Babaud et Jean-Claude Baniée, présente
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l’intérêt d’améliorer la liaison Ré-continent, en insistant sur une prise de conscience de l’environnement insulaire et une réflexion sur les implications et la crédibilité des choix économiques à venir.
Côté « productions littéraires » Pich, alias Michel Thévenot, publie en 2012 : « Avant de passer le pont »(1), un récit où il évoque son enfance sur le continent. Venu s’installer définitivement à Ré, l’artiste-peintre nous fait explorer son « île à trésors ». Il dresse avec passion une galerie de portraits, n’oubliant jamais d’attiser les souvenirs relatés par les Anciens… Pour l’auteur, le pont fait figure de symbole, une rupture, une page qui se tourne. Il représente, pour lui, un témoin vivant, une partie de sa vie. En 2017, Olivier Ginestet, directeur des éditions Amok, publie un roman intitulé « Le pont »(2). L’’histoire est celle de Lucas, homme désabusé qui quitte la capitale pour La Rochelle. Il n’a qu’une obsession : sauter du pont de l’île de Ré. Une rencontre accidentelle avec Clarisse va bouleverser sa perception du monde et l’aider à se reconstruire. Elle lui murmure, un jour, « êtes-vous, déjà allé
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sur l’île de Ré ? ». Après une réponse négative, ils prennent le bus pour y passer la journée. Au moment du retour, Lucas décide de faire le trajet, à pied, sur le pont : « A mi-parcours, je me suis arrêté et j’ai regardé dans le vide. Je n’ai pas eu peur. A ma gauche, il y avait le port de La Pallice et ses immenses grues, à ma droite, l’île de Ré, ses plages et ses forêts, face à moi, l’océan… J’avais franchi l’étape dont me parlait Clarisse. J’avais franchi le pont, sans passer par-dessus… ». Cette route de près de trois kilomètres qui enjambe la mer fait aujourd’hui partie du paysage. Mise en valeur par plusieurs photographes de talent, elle sera, sans aucun doute, une source d’inspirations et, peut-être même d’interprétations poétiques… « Il suffit de passer le
pont » chantait Brassens… Certes, si ce monstre de béton a affecté ou transformé certains aspects de la vie insulaire, n’oublions pas que les coutumes ont la vie dure. Pour les Rétais, permanents ou résidents secondaires qui ont connu « l’avant pont » (et ils sont encore nombreux), traditions et clichés du passé appartiennent à leur patrimoine matériel ou culturel. Ils sont toujours présents. Rassurons-nous, l’île de demain ne pourra jamais effacer les traces de son passé. L’image de la quichenotte, celle de l’âne en culotte restent gravées dans la mémoire collective rétaise. Jacques Buisson (1) « Avant de passer le pont », 2012 ; Editions Persée. (2) « Le pont », 2017 ; Editions « Amok ».
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3 0 a n s d u p o n t d e l’ î l e d e r é T r a v e r s é e
Ré - C o n t i n e n t
Un tunnel ou un pont, quelle différence ? Les habitants de l’île de Ré ont de tout temps traversé le bras de mer qui les sépare de La Rochelle. été mises en place en 1834. Les bateaux à vapeur arrivaient à Rivedoux, La Flotte ou SaintMartin. Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que la flotte des bacs a pris le relais. L’idée du pont reliant la Rochelle à Ré date de 1974 mais douze ans d’âpres réflexions ont été nécessaires pour qu’il voie le jour.
Les alternatives
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es documents du XVème siècle, procès verbaux ou autres enregistrements, témoignent déjà des coûts et des droits de passage qui profitaient au seigneur local. Les chaloupes partaient de
La Repentie pour rejoindre le Fort de la Prée, la périlleuse traversée était soumise à l’état de la mer et aux horaires des marées. Les toutes premières liaisons régulières avec le continent ont
Les nombreuses polémiques liées à la conception du pont n’ont généré que peu d’alternatives. Certains résidents prônaient l’avantage d’une liaison unique par jour, aller le matin et retour le soir, afin
de limiter le nombre de voitures et l’affluence touristique, déjà préoccupante avant le pont. Cela se fait à Ouessant, à Sein et dans bien d’autres îles au monde mais à Ré, cela aurait été un retour en arrière. On dit que dès 1860, les Rétais envisageaient de creuser un tunnel pour faciliter les échanges avec le monde extérieur, ce fut aussi une possibilité émise par le commandant Cousteau. Mais un tunnel ou un pont, quelle différence ? Cela n’aurait rien changé à la densité du trafic. Certains regrettent aujourd’hui que l’alternative un temps envisagé d’un Pont reliant La Pallice au Fort de la Prée ou à l’Abbaye des Châteliers n’ait pas abouti. Elle aurait certes préservé Rivedoux-Plage, mais sans impact a priori sur le trafic global. En bateau, en avion, sur un pont ou sous un tunnel... voire à la nage (!), rien n’empêchera le Rétais d’aller et surtout de revenir sur l’île. Véronique Hugerot
A r c h i t e c t u r e
Prouesse technique et ouvrage d’art, en 30 ans le pont n’a jamais failli « Sa courbe, la variation de hauteur des travées de bonnes proportions ajoutent à l’esthétique de l’ouvrage. Sa réussite est sa qualité technique » *.
La courbure du pont a été pensée en fonction des courants pour qu’un bateau en avarie ne vienne pas s’échouer sur un pile.
A
insi s’exprime Michel Virlogeux, ingénieur du pont, concepteur entre autres du viaduc de Millau, du pont de Normandie ou encore du « Yavuz Sultan Selim » inauguré en août 2016, troisième pont qui permet de franchir le Bosphore en Turquie. L’homme qui a vu son talent participer à la déclinaison
d’une centaine d’édifices confesse volontiers que le pont de l’île de Ré reste l’un de ses projets majeurs. Élégance et modernité, sa cambrure alanguie signe une invitation à enlacer l’île, sa ligne épurée appelle à la sérénité, hissée par ces piles en réalité massives qui semblent effilées et aériennes.
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L’art est bien présent dans cet ouvrage venu épouser le paysage sans le détériorer, mais plus encore conjuguer avec ses contraintes, grâce à une infrastructure conçue pour tenir en toute circonstance, subir les assauts des rafales et des processions de poids lourds. Certes les travaux des cabinets d’étude et d’architectes ont pu s’appuyer sur l‘expérience et les vingt-ans de recul à l’époque de nos voisins d’Oléron. Ré s’illustre toutefois comme une innovation décisive qui voit « La première application en France de la précontrainte extérieure à une si grande échelle », prolongement aujourd’hui éprouvé de la technique du béton précontraint, développée par Eugène Freyssinet.
roseau ; tantôt il s’appuie sur ses fondations (4 pieux inclinés de 2 mètres par pile, forés, encastrés et fichés dans le substratum calcaire à 12 mètres), tantôt il s’incline, se dandine et joue des 7 joints qui le composent, sortes de fermetures éclair en acier qui rassemblent les tronçons de béton. Soumis à la contrainte permanente par des câbles d’acier tendus, les voussoirs compensent naturellement avec les forces de tractions
La mécanique des efforts Oui le pont danse ! Plutôt il trémousse son « S »… Un peu du chêne, un peu du
Raccord de dilatation entre deux viaducs.
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3 0 a n s d u p o n t d e l’ î l e d e r é pour former des monoblocs rigides et souples à la fois. Par mauvais temps ou sous la pression des migrations touristiques, le tablier du pont est donc libre de se mouvoir. Le matériau est utilisé au mieux de ses possibilités
Majesté de l’édifice, rapidité de construction Bouygues avait promis de le construire en vingt mois, grattant ainsi un délai significatif sur son plus proche concurrent qui lui a donné l’avantage. Pari remporté !
Tout commence avec l’arrivée de l’énorme plateforme de forage venue du Golfe de Guinée et ses quatre barges satellites qui s’activent au printemps La grue « poutre de lancement » de manipulation des 1986 pour creuser les fonvoussoirs mesurait 285 m de long. dations sous-marines des vingt-huit piles espacées (les joints se dilatent parfois jusqu’à de cent dix mètres. À La Repentie, 25 cm de côté soit 3 mètres de jeu l’ancienne zone militaire voit une possibles sur les 6 viaducs) au point véritable usine s’élever pour la que les inspections mandatées tous construction des 796 voussoirs de les 6 à 9 ans (les piles sont vérifiées béton qui formeront le tablier du par des alpinistes) n’ont jamais donné pont. Le chantier occupe près de lieu à réfection. 500 ouvriers dont une grande parFacilitées par la mise en place d’un rail tie est affairée à couler la centaine à l’intérieur, les opérations de mainde tonnes de béton nécessaire à la tenance sont toujours un succès et fabrication de chacune des pièces. l’acheminement en eau et électricité En juillet 1987, la poutre de lancedans ses entrailles un progrès notable. ment et ses 285 mètres de long entre Devenu le cordon ombilical de l’île dans la danse pour coordonner l’asde Ré, le pont est en pleine santé semblage des travées. et s’inscrit sans doute au palmarès de l’imagination architecturale au La cadence est telle que le pont service de l’efficacité. progresse de plus de 20 mètres par
jour. L’édifice est fin prêt avec la pose du dernier voussoir en février 1988, trois mois plus tard le maître d’ouvrage prenait officiellement réception des travaux pour une mise en service le 19 mai de la même année. Deuxième plus grand pont de France derrière celui de Saint-Nazaire, le chantier de l’île de Ré détient le record de rapidité d’exécution, un exploit encore inégalé ! Marie-Victoire Vergnaud *Extrait de l’interview de Michel Virlogeux, reproduite dans « 30 ans du pont de l’île de Ré ». David Canard éd° La Geste.
Le pont abrite les réseaux d’alimentation en eau et en électricité de l’île. 1/ La courbure du pont a été pensée en fonction des courants pour qu’un bateau en avarie ne vienne pas s’échouer sur un pile. 2/ Raccord de dilatation entre deux viaducs. 3/ Le pont abrite les réseaux d’alimentation en eau et en électricité de l’île. 4/ La grue « poutre de lancement » de manipulation des voussoirs mesurait 285 m de long.
Long de 2 926,5 km et large de 15,50 mètres, le pont est constitué de 28 piles de 5,50 mètres de diamètre et de 24 travées de 110 mètres de long auxquelles s’ajoutent 3 travées de rive. Les travées forment quant à elles six viaducs distincts reliés entre eux par des joints de chaussée Sa partie la plus haute culmine à 42 mètres Sa construction a nécessité 50 000 m 3 de béton, 6 000 tonnes d’acier et 796 voussoirs pesant de 80 à 130 tonnes.
P e t i t e s
h i s t o i r e s
Anecdotes et événements du pont de Ré depuis 30 ans… De nombreuses anecdotes et événements insolites ponctuent le quotidien et la vie du pont de l’Ile de Ré.
L
e livre de David Canard « 30 ans du pont de l’île de Ré »* qui vient de paraître, résultat d’un travail approfondi et de recherche de 3 années pour retracer l’histoire de cet extraordinaire édifice, en propose un certain nombre. En voici quelques extraits enrichis de « perles » recueillies auprès de Destination île de Ré, d’archives diverses et des habitants de l’île qui ont vécu de près ou de loin la construction du Pont.
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La vie du pont Les agents receveurs en première ligne avec les usagers et notamment les touristes, ont quantité d’anecdotes incroyables à partager. « Peut-on passer le pont à marée haute ? », « Le pont est-il fermé la nuit ? », « Est-ce qu’il y a un pont pour sortir à l’autre bout de l’île ? », « Faut-il à nouveau payer pour ressortir ? » « A quelle heure ferme le pont le soir ? » « Nous n’avons pas
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trouvé le péage en retour alors nous sommes sortis sans payer » « Le pont est-il fermé l’hiver ? » « Il est où le passage pour rejoindre le continent à marée basse ? »… Concernant les faits marquants notons : une demande de rançon sinon le pont sautera… Lors du passage d’un cirque, un cheval s’échappe… Le 7 février 1996, première interruption de service du
pont suite à une tempête avec des vents dont les rafales atteignent 140 kms/h… Dans le cadre du Téléthon de 2001, les rétais forment une chaîne humaine dans une nuit glacée de décembre, en portant des torches pour éclairage… Le sauvetage d’une jeune femme assise sur la rambarde du pont qui s’apprêtait à mettre fin à ses jours… La fermeture du pont toute la nuit du 28 février 2010 lors de la tempête Xynthia et
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3 0 a n s d u p o n t d e l’ î l e d e r é aussi le collectif des associations de défense des sinistrés de Xynthia, 450 manifestants vêtus de blanc le 24 avril 2010… Quelques situations dramatiques ont marqué l’ensemble de l’équipe du pont : un insulaire menace de venir avec un fusil suite à un refus d’attribution d’une dérogation, le personnel prenant ou quittant son service est alors escorté par des gendarmes jusqu’à leur véhicule ou jusqu’à l’entrée du bâtiment durant une journée, les tentatives de suicide qui se terminent de manière tragique affectent aussi beaucoup le personnel… Des événements marquants : lors de la tempête de 1999, le pont a dû être fermé et l’ensemble du personnel comme les usagers se sont retrouvés bloqués dans la gare de péage. Une nuit durant, le bureau du Directeur s’est transformé en pouponnière et 2 personnes âgées bloquées dans leur véhicule ont été sauvées des rafales de vent qui faisaient osciller l’auvent de 2 m…
Au quotidien
1553 passages gratuits accordés aux organismes de secours (pompiers, EDF, sécurité civile…) ainsi que 139 tickets délivrés gratuitement à des continentaux pour se rendre sur l’île afin d’aller aider leurs proches… Un nouveau sauvetage d’une femme au pied des piles du pont in extremis par hélicoptère le 11 novembre 2011… Lors de la coupe Euro de foot en juin 2016, le bus de l’équipe de
foot espagnole « La Roja » venant s’entraîner et hébergée sur l’île passe le pont escortée de motards de la Police Nationale, la circulation est fermée dans un sens… En 30 ans, 40 tournages de films et prises de vues publicitaires se sont déroulés sur le pont… 41 manifestations ont eu lieu entre 1999 et 2016 comme les motards en colère, les marins-pêcheurs, les infirmiers, agriculteurs, taxis rochelais, chasseurs… mais
Il faut s’adapter à toutes les situations et également gérer les humeurs des clients. Les agents sont forcément confrontés à des râleurs mais dans l’ensemble tout se termine bien. Lors de la défaite de l’équipe de France à l’Euro, un agent confie que travaillant de nuit, un jeune homme s’est présenté et avait oublié sa carte de Pont. Il pleurait suite à la défaite des français… Une écoute est nécessaire tout en faisant son métier. Le Directeur du pont, Monsieur Marcelo, doit parfois intervenir pour
calmer les tensions entre manifestants et usagers et a dû s’interposer plusieurs fois pour calmer des clients un peu énervés. Un métier à risque !
Parmi les rumeurs persistantes… L’une des rumeurs les plus folles et qui fait encore frissonner aujourd’hui, légende colportée par les détracteurs du pont ? Nul ne sait… Le cadavre d’un ouvrier tombé pendant la construction aurait été muré dans l’un des piliers ! Ce pont qui a tant fait parler et qui continue à défrayer la chronique a vu s’affronter 2 camps : les prospont qui mettaient en avant les avantages de la construction de l’ouvrage accélérateur de développement économique et touristique pour l’île et les antis-pont dont le chef de file était le célèbre Commandant Cousteau. Ce débat a été relayé dans les medias et notamment lors d’une émission spéciale de « Droit de réponse » présentée par Michel Polac sur TF1 … Ce sera le pont l’heureux gagnant et Michel Polac suite à cette émission sera licencié 3 jours plus tard par son patron Francis Bouygues, propriétaire de la chaine de télévision TF1… L’une des questions subsiste toujours aujourd’hui : le pont a-t-il été construit sans autorisation ? Aucune réponse sur le sujet… Florence Sabourin *Edition La Geste, 30 du pont de l’île de Ré par David Canard – 15 euros. Un grand merci à l’auteur pour ses précieux conseils et son écoute.
E c o n o m i e
L’Ile de Ré d’une nouvelle ère Dire que la construction du Pont fut un changement pour l’Ile de Ré est un peu faible. C’est bien d’un bouleversement qu’il s’agit, pour ne pas dire d’une révolution, dont les effets ont été considérables.
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e tous temps, les moyens de communication ont été des ressources à enjeux. Economiques mais aussi environnementaux et sociologiques. Sur Ré, la présence du pont, cette possibilité surgie des eaux de rejoindre en quelques kilomètres aisément parcourus le continent a changé, du jour au lendemain, la vie des habitants. Il y a un avant le 19 mai 1988 et un après.
rejoindre l’Ile de Ré. Certes, la traversée en bac fait partie de l’aventure. Il n’empêche, les files d’attente ne cessent de s’allonger. La liaison maritime avec le continent impose d’autres contraintes, pour les secours et la vie quotidienne. A l’heure où la société tend à repousser les limites, Ré est quelque peu empêtrée dans les siennes. La tentation du monde souffle un vent fort venant de terre.
L’ouverture au monde
Opportunité naturelle
En cette fin des années 80, le développement du tourisme va déjà bon train, et même s’il n’est pas encore ce que l’on appelle aujourd’hui le tourisme de masse, les estivants sont toujours plus nombreux à
Elle est immense. Ré, territoire insulaire baigné dans un patrimoine naturel intact d’une beauté indéniable, béni des dieux par un climat favorable presque aussi ensoleillé que le sud-est de la France, riche
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aussi de savoirs faire ancestraux, a un destin tout tracé. Si le pont n’est finalement qu’un mince filet de béton, il ouvre devant l’île une véritable autoroute. Celle du développement de l’industrie touristique sur 35 kilomètres résolument préservés. Près de 900 000 voitures prirent le pont en 1988 pour passer à 1,52 millions en 1989. En 2000, la barre des 2 millions étaient franchie. En 2017, le péage du pont a enregistré 3 347 000 de passages. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Vu du continent, Ré a le parfum rare et subtil des paradis déjà perdus.
Pour essor économique Le tourisme est une manne a priori inépuisable qui booste l’économie
intérieure. Les activités primaires entrent dans un nouvel âge, commerces, lieux de villégiature et activités de loisirs s’adaptent aux exigences de ce nouvel essor économique. Quant au pont, il devient à partir de 2012 une économie à lui tout seul, en produisant à chaque passage payant une redevance pour service rendus allant à son entretien, gestion et fonctionnement (50 employés), et la fameuse écotaxe dont le montant, réparti entre Département et CdC - cette dernière en reversant une partie aux communes de l’île - sert exclusivement à la gestion et à la protection de l’environnement insulaire ainsi qu’au développement de projets de développement durable comme les véhicules propres.
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3 0 a n s d u p o n t d e l’ î l e d e r é En trente ans, Ré, autrefois plus intimiste, est entrée dans le cercle des destinations prisées et désirables, survolant les frontières pour séduire les clientèles les plus éloignées.
Et maintien de la vie permanente C’est une lapalissade : là où fleurit l’économie peut s’épanouir la vie. Des résidents secondaires venus couler des jours tranquilles à l’heure de la retraite à tous ceux qui, tombés amoureux du territoire, y ont trouvé une seconde vie, en passant par les emplois créés pour répondre aux nouveaux besoins, Ré a regagné de nouveaux habitants avec le pont, dont des Rochelais pour lesquels l’île est une sorte de banlieue privilégiée. En 1982, l’île comptait 11 360 habitants. Nous sommes aujourd’hui 18 000. Là encore les chiffres sont significatifs, rendant possible et pour exemple, l’existence
de l’intercommunalité et protégeant le territoire de la désertification.
Les effets pervers Flux et reflux… Trente ans après l’inauguration du pont, les files de voitures n’attendent plus devant le bac mais à l’entrée du péage, voire sur la rocade rochelaise transformée en périphérique parisien, comme ce jeudi d’Ascension 2011 et ses quatre kilomètres de bouchons. Quant à sortir de l’île, on peut y passer autant de temps que pour aller jusqu’à Poitiers ! Bref, la problématique est quasi la même sauf qu’aujourd’hui en haute saison, la saturation se poursuit bien au-delà de Sablanceaux, détériorant peu à peu l’image de l’île et les relations entre Rhétais et touristes. L’ouverture au monde a aussi signé l’explosion d’un foncier par nature restreint. Des excès aux convoitises en tous genres, c’est sa jeunesse que
Ré voit partir depuis des années, faute de pouvoir se loger. La menace plane de nouveau sur la vie permanente, imposant aux élus des stratégies en matière de logement, dont les projets éclosent petit à petit. Quant à la vie de village si chère aux anciens Rhétais, elle s’est réduite comme peau de chagrin, les volets fermés étant si nombreux l’hiver que certaines rues en deviennent fantomatiques. Ceux qui redoutaient hier l’invasion de la horde touristique ont vu leurs craintes se confirmer. Mais ceux qui aujourd’hui s’en plaignent devraient peutêtre parler moins fort puisqu’ils ne cessent d’en profiter. Tel est le paradoxe rhétais.
Demain ? 22 ans après le pont, Xynthia entre en scène. Par les mesures de préventions que l’évènement impose, voilà réintroduit des déséquilibres entre Nord et Sud avec le risque, même contrôlé, d’une
sur-urbanisation du sud de l’île. Quant à la voiture, l’urgence se fait sentir. Le Président de la CdC travaille actuellement sur un projet Mobilité dont on imagine qu’il sera d’envergure, assez du moins pour entamer cette mutation. Déjà annoncée, la création, en partenariat avec le Département, d’une voie dédiée aux bus et véhicules de secours, qui irait dans un premier temps de Rivedoux à Sainte-Marie. Mais on imagine mal celle-ci s’arrêter au chevet d’un pont saturé. Revient donc la question d’une autre troisième voie « propre », sur un pont redevenant héros d’une nouvelle étape. Première des richesses du territoire, l’environnement et sa protection ont toujours été ici affaires sérieuses. Et pour cause, c’est un élément d’attractivité majeur auprès de touristes toujours plus nombreux en quête d’une nature épargnée. Cette troisième voie est une avancée qui ne saurait se suffire à elle-même. Il faudra aussi un changement des mentalités. Trente ans après, le pont questionne de nouveau le territoire qu’il a rapproché du continent. Pauline Leriche Rouard
E v è n e m e n t
Une expo pour les 30 ans du Pont de Ré À l’occasion des 30 ans du Pont de Ré, le Département de la Charente-Maritime et la Communauté de Communes de l’île de Ré ont souhaité marquer l’événement sobrement en réalisant une exposition itinérante retraçant l’histoire des liaisons maritimes jusqu’à la construction du pont.
Inauguration de l’exposition
Département de la Charente-Maritime 85 boulevard de la République - CS 60003 17076 La Rochelle cedex 9 Tél. 05 46 31 70 00
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© iStock
Samedi 9 JUIN 2018
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la Communauté d’Agglomération de La Rochelle e t d e Pa t r i c e Raffarin, Maire de RivedouxPlage, 1er VicePrésident de la Communauté de Communes de l’île de Ré convient les Rétais et Rochelais à l’inauguration de l’exposition « Tout un pont de l’histoire de Ré », samedi 9 juin 2018 à 14h30, salle des fêtes de Rivedoux. CP
Pré
© BERNARD - ECAV ADCM, 1360 W 432
C
postales conservés aux ette exposition est composée de Archives départementales quinze panneaux et à la Communauté de déclinés en cinq grandes Communes de l’île de Ré. thématiques : Les liaisons L’exposition sera prémaritimes jusque dans sentée à partir du 11 Tout juin 2018 jusqu’au 30 les années 30, la période un "pont" de l’histoire août 2018 dans le hall des bacs, les débats, la de Ré de la Communauté de construction du pont et l’écotaxe. Communes de l’île de Ré Elle s’attache à présenà Saint-Martin-de-Ré avant ter les liaisons maritimes de cheminer dans l’île. depuis l’Ancien Régime. Dominique Bussereau, Elle décrit les types de Président du Département bateaux, leur évolution de la Charente-Maritime technique, les aménageet de l’Assemblée des ments portuaires, les raiDépartements de France, sons des traversées et les nombreuses ancien Ministre et Lionel Quillet, 1er difficultés rencontrées à chaque Vice-Président du Département de période de l’Histoire. Elle évoque le la Charente-Maritime, Président de défi technique de la construction du la Communauté de Communes de pont et sa réussite jusqu’à la protecl’île de Ré, en présence de Fabrice tion des sites et des paysages rétais. Rigoulet-Roze, Préfet de la CharenteL’exposition s’est appuyée sur Maritime, de Jean-François Fountaine, les fonds d’archives et de cartes Maire de La Rochelle, Président de
Présid
La construction du pont constitue une réelle prouesse technique La construction du pont constitue une réelle prouesse technique liée, notamment, liée, denotamment, aux caractéristiques de l’ouvrage aux caractéristiques l’ouvrage et aux contraintes géologiques. Le tablier, composé de 796 voussoirs, repose sur 28 piles de 5,50 m de diamètre, contraintes géologiques. distantes de 110 mètres, s’appuyant chacuneet suraux 4 pieux de fondations représentant en tout 1 100 mètres linéaires de forage.
La réalisation nécessité 55 000 de béton et plus de 6 000 tonnes d’acier Le tablier,acomposé dem 796 voussoirs, repose sur au 28total. piles de 5,50 m de diamètre, distantes de 110 mètres, s’appuyant chacune sur 4 pieux de fondations représentant en tout 1 100 mètres linéaires de forage. 3
La réalisation a nécessité 55 000 m3 de béton et plus de 6 000 tonnes d’acier au total. PROGRAMME 14 h 30
Inauguration de l’exposition Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr à la Salle des fêtes de Rivedoux-Plage
Présiden
sports à la hune t o u r n o i
d e
T e n n i s
Une 14ème édition du tournoi « Handi-sport » très attendue Du 12 au 1 7 juin, les courts de tennis de La Couarde vont vivre, à nouveau, un évènement sportif intense, le tournoi de tennis handisport. de 85 joueurs et joueuses, venus du monde entier. Au total, 20 pays seront représentés. De nombreux pays européens, mais aussi le Japon, l’Afrique du Sud, le Canada, pour ne citer qu’eux. Pour la première fois, des joueurs brésiliens seront présents.
Une rencontre qui attire de plus en plus de spectateurs
L
Yui Kamiji.
e tournoi est organisé par l’association « Ré-Handi-Tennis », en partenariat avec le « Tennis-Club
T o u r n o i
b e a c h
des Pertuis », dont le directeur, Yann Maître, sera le principal responsable. On attend, cette année, un minimum
Les matches qui se dérouleront sur une semaine, se disputeront en deux sets gagnants. Les joueurs évolueront en fauteuils roulants, quel que soit leur handicap, à l’exception des tétraplégiques qui
disposeront de quads. Les organisateurs attendent un public nombreux et ont bien l’intention de battre le record de 2017. Sur l’ensemble des rencontres, 1500 personnes ont été recensées, dont pas moins de 300 pour les finales… Qui succédera à la japonaise Yui Kamiji, et à l’argentin Gustavo Fernandez (qui fut, également, vainqueur, l’an dernier, du tournoi de Roland Garros) ? Jacques Buisson
v o ll e y
Les organisateurs du tournoi rétais de « Beach Volley » s’apprêtent à souffler leurs dix bougies Du 22 au 24 juin, le « Beach Stadium » situé près de la plage des Gollandières, au Bois-Plage, va accueillir des volleyeuses et volleyeurs appartenant à l’élite nationale. des dix étapes du championnat en série 1. Cette année, du 22 au 24 juin, le tournoi célèbrera son dixième anniversaire. 68 équipes sont attendues (34 féminines, 34 masculines). Le programme semble bien chargé. Vendredi 22 : tournoi qualificatif, le lendemain : tournoi « principaux », puis dimanche 24 : phases finales (hommes et femmes). Quatre terrains sont prévus sur la plage.
Les organisateurs du tournoi rétais de « Beach Volley » s’apprêtent à souffler leurs dix bougies.
I
l s’agit, au départ, d’une histoire de famille. Loïc de Kergret et sa sœur Maël, sont tous les deux passionnés de volley-ball. Loïc a joué au plus haut niveau national. Il totalise plus de 250 sélections en équipe de France, il a également joué dans des clubs à l’étranger (Italie et Russie). Maël a évolué, durant plus de dix ans, en première division féminine. Ils ont décidé de faire partager leur passion, et sont à l’origine de la création du « Ré Beach Club », en 2005. Yann, leur papa, jeune dynamique retraité, assure la trésorerie.
municipalité du Bois-plage. Il s’agit de l’ancien « Théâtre de verdure ». Un site particulièrement bien adapté à la pratique de ce sport. Il est constitué d’un espace de 1200 m2 de sable fin, entouré d’une pinède de pins et de cupressus. Cinq terrains de 8 m sur 16 m, sont installés en permanence pour accueillir les différentes activités du club : formation, entraînements et compétitions.
Ce club de beach volley compte, aujourd’hui, 112 licenciés venus de tous les villages de l’île. Il dispose d’un terrain, nommé le « BeachStadium », mis à disposition par la
Un tournoi soigneusement préparé
Cette manifestation qui prend toujours plus d’importance chaque année, témoigne, avant tout, d’un esprit de convivialité. Le but est d’accueillir le plus de monde possible pour faire découvrir ce sport né il y a quelque 70 ans, dans une ambiance des plus sympathiques. 120 bénévoles seront sur place, pour
assurer l’organisation : des ramasseurs de galets sur la plage, ramasseurs de balles… Il y aura beaucoup de monde pour assurer les déjeuners. La commune du Bois-plage fournira les tables et les chaises. Les responsables nous font part de la présence d’arbitres nationaux et même internationaux. Autour du podium, lors de la remise des récompenses, les dirigeants du « Ré Beach Club » seront honorés de la présence du président de la Fédération Française de Volley-Ball. Le président de la Nouvelle Grande Région Aquitaine sera représenté. Lionel Quillet, président de la CdC, sera également sur place. Jacques Buisson
Le stadium dispose, également, de tribunes pouvant accueillir jusqu’à 400 personnes.
Depuis 2009, à chaque début de saison estivale, le club organise l’une
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les essentielles - bien-être / beauté
Des professionnels au service de votre bien-être, de votre beauté et de votre look ! A l’approche de la saison estivale, chacun a envie de se sentir mieux dans son corps, de bouger au grand air et de profiter du soleil. Perdre les kilos de l’hiver, gagner en tonicité et en bien-être, se faire un teint de pêche, changer de couleur ou de coiffure, et enfin se parer de jolis accessoires, chapeaux et chaussures, voilà ce que vous proposent les professionnels que nous vous présentons dans ces Essentielles, qui sont des valeurs sûres et incontournables de l’île de Ré !
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Equatoria pour les soins du corps. La seule appellation des soins du corps invite au voyage et au dépaysement : « Croisière bien-être en Polynésie » ou encore « Croisière Créole », « Cérémonie des mille et une nuits », « Rite du hammam », sans oublier la « Célébration Impériale Japonaise ». Le Spa Océan dispose bien sûr d’un hammam, d’un sauna et d’un jacuzzi. Ouvert à tous, tous les jours sauf le mardi, de 10h à 13h et 15h à 19h. En juillet & août, ouvert tous les jours de 10h à 13h et de 15h à 20h. www.spa-ile-de-re.com
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les essentielles - bien-être / beauté
Loix & Savons joue la carte du terroir, du naturel et innove toujours !
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Savons aux algues de l’île de Ré et huiles essentielles bio
epuis la reprise de la savonnerie artisanale de Ré, il y a déjà cinq ans, rebaptisée Loix & Savons, Marie-Paule et Jean-Pierre Paullet, rejoints par leurs enfants, imaginent et créent de nouveaux concepts, déclinent leurs gammes autour de produits innovants, ouvrent de nouveaux espaces…
Loix & Savons s’apprête à lancer courant juin trois nouveaux savons aux algues, soins et exfoliants, élaborés en partenariat avec la très dynamique entreprise rétaise de production d’algues marines : Algorytme. Les sels de bain de pieds naturels de Loix, aux plantes, sont aussi déclinés au parfum de lavande.
Du naturel et du bio Avec toujours la même recette : du naturel, de l’authentique, du bio… sous forme de savons, de cosmétiques, de soins, d’eaux florales et désormais aussi d’huiles essentielles. Bien décidée à perpétuer la tradition tout en allant de l’avant, à travailler les produits du terroir tout en évoluant vers le bio, la famille Paullet invente de nouveaux espaces, fondés sur le bien-être et la beauté. Ainsi au côté des savons au lait d’ânesse qui contiennent désormais un conservateur naturel et des pétales de savons, aux fragrances raffinées et évolutives, les lancements du savon des lavandières ou encore du savon liquide au lait frais des ânesses de l’île ont été un véritable succès, tout comme celui du beurre de karité bio, naturel et sans parfum, formidable à utiliser tant en soins pour les peaux et lèvres sèches, que pour la barbe masculine…
La boutique-atelier de Loix, site historique de l’Entreprise, propose tous les mardis et jeudis une visite de l’atelier de fabrication. On y trouve tous les savons et nouveaux produits, ainsi que de belles idées cadeaux, tout comme à la boutique ouverte depuis deux ans au centre de Saint-Martin, au-dessus de laquelle l’Institut de beauté L&S Institut dispense des soins complets au lait d’ânesse, avec notamment la gamme cosmétique maison. Il propose aussi cette année trois nouveaux soins : l’extension de cils, l’épilation au fil, le massage bambou.
L’unique
L’ouverture imminente d’une nouvel espace, tout simplement dénommé : l’Annexe Loix & Savons, constitue l’autre grande nouveauté de cette saison 2018. On y trouvera dès ce mois de juin un large choix de huiles essentielles bio pour des soins, des massages, mais aussi alimentaires ou encore pour parfumer nos intérieurs. Ainsi que des huiles essentielles répulsives naturelles pour les insectes, araignées et autres petites bêtes… Les eaux florales, présentées en petits contenants, entièrement naturelles complètent cette offre. Sous la houlette de la famille Paullet, Loix & Savons est devenu
un incontournable de l’île de Ré, en symbiose totale avec les attentes des consommateurs, avides de produits sains, naturels et bio. L’ensemble des produits peuvent aussi être commandés sur www.savonneriedere.fr
Loix & Savons Atelier de production (à visiter) et boutique - Village Artisanal Chemin du Corps de Garde - Loix Tél : 05 46 67 74 65 Boutique Loix & Savons et Institut de beauté L & S Rue de Citeaux (à l’angle de la rue de Sully) - Saint-Martin de Ré Tél : 05 46 09 21 41
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les essentielles - bien-être / beauté
Brodequins, pour toute la famille
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ésormais située à l’entrée du Bois-Plage la boutique Brodequins de chaussures et accessoires multimarques propose sur un vaste espace de 100 m2 tant des déstockages que les nouvelles collections de marques comme Skechers, chaussures « confort », Rip Curl, les sandales en cuir et liège Birkenstock, ainsi que d’autres gammes de prêt à porter. Les enfants apprécient aussi la gamme 10 IS de chaussures authentiques, fonctionnelles et confortables spécialement conçue pour eux. Brodequins annonce les arrivages de chaussures, plusieurs fois par mois,
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licia et Sylvie accueillent femmes, hommes et enfants le sourire aux lèvres dans ce petit salon de coiffure à l’ambiance chaleureuse. Elles assurent des prestations de coiffure et coloration adaptées et personnalisées selon le visage et le style de chacun et travaillent avec des produits naturels des gammes professionnelles Sublimo et Eugène Perma, sans ammoniaque. New Head pratique également le lissage brésilien ou encore la taille
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Un chapeau sinon rien !
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l donne style et caractère au plus simple des looks. Accessoire indispensable de l’élégance et du charme, le chapeau est aussi l’atout bien-être de notre tête. Compagnon du quotidien, il nous protège de la pluie, du froid, de la chaleur, et se fait aussi indispensable que la crème solaire dans sa version anti-UV. Bref, le chapeau a tout bon. Oui mais comment trouver le bon ?! Depuis 14 ans, nos chapelleries vous proposent un choix toujours plus large de marques Françaises – Fléchet, Crambes, Coustillère, Soway, Modissima – mais aussi européennes, sans oublier
l’intemporel Panama ou les casquettes. Et cette année, c’est avec fierté que nous avons accueilli le légendaire Borsalino d’Italie sans oublier Stetson. Quels que soient vos goûts, vos besoins ou vos envies, nous trouverons ensemble chapeau à votre tête ! A Saint-Martin… Chapellerie de Sully 4, rue de Citeaux Chapellerie Comme au Marché 6, rue Kemmerer Et sur le Marché d’Ars Juillet et Août
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les essentielles - bien-être / beauté
La Baronnie Hôtel & Spa, une parenthèse de bien-être
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exceptionnelles. Les soins et massages dispensés par l’esthéticienne maison, formée par Cinq Mondes, sont inspirés des cinq continents : rituel aux cinq fleurs, rituel de Bali, Ko-Bi-Do anti-âge… L’ensemble des produits de la gamme utilisés au SPA de La Baronnie sont vendus à la réception de l’hôtel.
Pour vous offrir une parenthèse de sérénité, à deux pas du port de Saint-Martin et pourtant loin de la foule, pensez à ce lieu superbe et magique : que ce soit pour un apéritif entre amis dans le salon ou sur la terrasse du bar*, ou pour un moment cocooning inédit en amoureux, vous serez enchantés ! *À partir de 17h.
Au Relais Thalasso de l’île de Ré, on pratique le bien-être avec un grand B.
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ous les sens sont sollicités, le corps et l’esprit rééquilibrés. On y pratique le Sea Wellness, judicieux assemblage de Soins de Thalasso et de Wellness Thérapie, qui s’articule autour de trois axes fondamentaux : l’activité physique, l’équilibre alimentaire et le bien-être psychologique. « Se faire du bien en se faisant plaisir », c’est la philosophie du Relais Thalasso de l’île de Ré. Nous avons mis au point un programme à la journée qui est un
condensé de cet esprit wellness. Il mixe des soins de thalassothérapie et des pauses bien-être dans notre SPA Marin (hammam, sauna, piscine intérieure et extérieure). Nos thalassothérapeutes vous prodigueront des soins experts dans un cadre sublime entre mer et vignes, notre cuisine vous enchantera. Choisissez dans notre offre parmi la Bulle Marine, Beauté ou Spa, il y en a forcément une pour vous, car chez nous, Buller c’est un art.
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F E S T I VA L A R C H I T E C T U R E + PAT R I M O I N E
Festival Architecture + Patrimoine La Rédaction de Ré la Hune vous présente quelques-unes de ses belles découvertes, lors du Festival Architecture+Patrimoine organisé par le Service Patrimoine de La Communauté de Communes de l’île de Ré du 18 au 24 mai.
Découverte de l’Eglise de Saint-Martin
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ilhouette dentelée sur un ciel pur et bleu... Stéphanie Le Lay, responsable du Service
Patrimoine de la CdC, nous ramène à des temps éloignés. Les premières traces remontent au XIe siècle, avec une existence avérée dès le XII e car intégrée à la charte de donation de l’Abbaye des Châteliers. Cap sur le XVe : la période de construction est active et l’Eglise de Saint-Martin sera l’un des plus gros chantiers d’Aunis. A l’origine, on y entrait dans un tout autre sens. Mais un écroulement de façade au début du XVIIIe amènera la décision de tourner l’édifice. Sa vie fut difficile. Soumise aux guerres de religion puis au siège de l’Ile de Ré, elle est ensuite malmenée par des écroulements successifs aux XVIII et XIXe siècles avant de subir les outrages du feu au XXe . Des traces de réhabilitation sont ainsi visibles, comme autant Une silhouette reconnaissable de la mer. de cicatrices témoignant
d’un destin tourmenté. A certains endroits, on voit les vestiges de fortifications. C’est que sur une île sans châteaux, l’église pouvait servir de refuge à la population, avec une architecture adéquate directement implantée et la présence d’un puits à l’intérieur. Stéphanie nous montre les belles clés de voûte présentes dans les chapelles entourant le chœur, « passées totalement inaperçues » précise-t-elle. Autrefois, des maisons étaient accolées à l’église et face à elle, il en existait une seconde, à la place de la maison d’Ernest Cognacq. Baptisée Saint-Louis, elle a laissé peu de traces derrière elle. Il y a beaucoup à dire encore sur ce monument classé. Mais c’est sur le XVe siècle que se concentrait
ce rendez-vous avec l’Histoire. Charge à nous d’aller plus loin… Pauline Leriche Rouard
La gargouille typique de l’époque.
Quoi de mieux pour illustrer le patrimoine religieux que l’Abbaye des Châteliers !
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itués à la Flotte, les vestiges de cette Abbaye Cistércienne du XIIe siècle représentent l’un des principaux centres d’intérêt de l’Ile de Ré. Les moines qui l’ont édifié sont à l’origine du développement économique de l’Ile dès le Moyenâge. Il était donc naturel de mettre ce site à l’honneur en lui consacrant une journée dédiée à l’occasion du Festival. Le dimanche 20 mai dès 10h, 30 personnes ont assisté à une visite guidée de l’édifice proposée pour en connaître les secrets et son histoire… Puis de 15h à 17h un Atelier
libre d’Enluminure attendait un jeune public à partir de 8 ans pour s’initier au graphisme de l’architecture gothique.
Les Secrets de l’Enluminure Hélène, du service Patrimoine à la Communauté De Communes, illustratrice de formation et guide conférencière, animait cet atelier. Sous un soleil de plomb, les enfants sont arrivés au compte-goutte… au retour de la plage pour tout savoir sur l’Enluminure. L’objectif de cet atelier dans ce cadre magnifique
Les participants à l’Atelier Enluminure.
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était de mettre en valeur le travail des moines copistes au Moyen-âge. Comme l’indique les plans de l’Abbaye un scriptorium existait sur le site, dans lequel les moines recopiaient les Bibles. Tout au long de l’Atelier Hélène a commenté et expliqué le métier du moine copiste, comment étaient fait les pigments avec cochenilles, blanc d’œuf, lait d’ânesse, coquillage, lapilazuli… la fabrication des parchemins, l’invention de l’imprimerie etc… Les participants (6 adultes et 20 enfants) à cet atelier avaient pour objectif de décorer les lettres de l’alphabet avec les couleurs d’origine mais sans utiliser de pigments ceci étant trop compliqué en extérieur. Ils choisissaient une lettre puis avec les outils mis à disposition comme pinceaux et gouache pour peindre l’intérieur de la lettre, encre de chine pour en faire les contours et terminer par la dorure sur toute la surface, ils ont pu avoir un aperçu de cette technique ancestrale.
Les participants à l’Atelier Enluminure.
Cette journée se terminait par du cinéma en plein air avec la projection d’un dessin animé à partir de 22 h sur l’une des façades de l’Abbaye. « Brendan et le secret de Kells » un très beau film d’animation expliquait comment un petit garçon formé par des moines devenait enlumineur. Cette journée et cette soirée ont connu un vif succès grâce à une météo très favorable et un programme s’adressant à l’ensemble de la famille, chacun pouvant y trouver son intérêt.* Florence Sabourin
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F E S T I VA L A R C H I T E C T U R E + PAT R I M O I N E
Visite de l’église d’Ars en Ré
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élène Gaudin a organisé une « balade » commentée autour et dans le chœur de l’église. Elle a fourni un certain nombre de renseignements sur cet édifice, particulièrement typique, caractérisé par l’originalité de son clocher noir et blanc. Les premières mentions de la paroisse d’Ars remontent entre la fin du XIe et le début du XIIe siècle. A cette époque, Elbe de Mauléon fait don du quart de ses pêcheries (d’Ars et de Loix) aux moines de l’abbaye de Saint-Michel en l’Herm. On peut donc penser que l’église a, bel et bien, été édifiée à cette époque. Toutefois, nous savons qu’une seconde construction englobe la première. Celle-ci date de la fin du XVIe siècle. Le premier monument présente une architecture romane dont nous pouvons, aujourd’hui, observer certaines traces.
L’intervenante a insisté sur la description des murs, de la nef et du clocher. Le premier clocher était une tour carrée de 14 mètres de hauteur, celui que nous pouvons admirer, aujourd’hui, a été édifié sur les bases du précédent et culmine à 42 mètres. Il témoigne, bien évidemment, d’un autre style architectural. Peint en noir et blanc, il sert d’amer pour la navigation. Hélène Gaudin s’est, ensuite, exprimée sur la façade de l’édifice, le portail d’entrée. L’intervenante a expliqué que durant les périodes de troubles (notamment pendant la guerre de Cent ans), l’église a servi de lieu de refuge à la population. Tout comme celles de Saint-Martin et de Sainte-Marie, elle entre dans la catégorie des églises fortifiées.
Une nécropole au cœur du village Après être revenue sur certains détails concernant l’autel et sur les vitraux, Hélène Gaudin a fait observer la plaque de pierre portant les noms de 62 défunts, inhumés dans l’église de 1600 à 1771. Il s’agit de curés et de vicaires en fonction durant cette période, ainsi que des officiers de l’armée du maréchal de Toiras, tombés lors de la bataille qui fut livrée au sud d’Ars, contre les troupes protestantes de Soubise, en 1625 ; enfin, de quelques notables et serviteurs de l’église. Depuis 2017, l’église qui porte le nom de Saint-Etienne, est en cours de restauration. Jacques Buisson
Le fameux clocher d’Ars, Amer pour les navigateurs.
Une abbaye cistercienne en milieu insulaire
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Les vestiges de l’Abbaye des Châteliers sont très visités.
ors de cette conférence sur l’histoire de l’abbaye des Châteliers, Jacques Boucard a relaté l’histoire de Notre-Dame de Ré, dite « des Châteliers », du XIIe au XVIe siècle. L’érudit rétais a signalé, dès le début de son intervention, que les sources écrites concernant l’édifice religieux ont, en grande
partie, disparu (notamment lors des guerres de Religion et de la Révolution Française). L’archipel rétais (composé des îles de Ré, d’Ars, de Loix et des Portes), était, quasiment à l’abandon après les invasions normandes. L’abbaye a vu le jour dans un contexte historique tumultueux. Ré est sous
domination anglaise de 1154 à 1243. De son côté, Elbe de Mauléon, seigneur de Ré, montre un intérêt particulier pour ce territoire dès le XIIe siècle. Il compte bien développer la culture de la vigne, et mise sur l’organisation et le soutien de la population pour défendre l’île. C’est dans ce cadre politique et économique que les moines cisterciens vont construire l’abbaye, dans un lieu éloigné de la présence humaine. Le conférencier a employé le terme de « solitude retirée »… Un édifice sobre, dans lequel la prière revêt une importance primordiale. Les principes de l’ordre reposent sur une trilogie très claire : ascétisme, rigueur liturgique et introduction et introduction du travail manuel. Deux personnages sont à l’origine de l’abbaye : Isaac, abbé de l’Etoile, et Jean, abbé de Trizay. Avec le soutien de la hiérarchie cistercienne, ils ont directement traité avec Elbe de Mauléon. Jusqu’à la fin du Moyenâge, l’abbaye des Châteliers va rythmer la vie sociale sur l’île dont le développement va prendre un essor remarquable.
Dans quelques jours votre nouvelle Radio de l’île de Ré
Un édifice religieux dans les turbulences de l’histoire Après avoir donné une suite de commentaires et d’explications sur les plans, Jacques Boucard a retracé les moments forts qui ont marqué la vie de l’abbaye : en 1294, elle est incendiée par les Anglais qui récidivent en 1388. Ces mêmes Anglais la pillent en 1404 et la détruisent en 1457. Après sa restauration, elle subit une destruction totale durant les guerres de Religion. En 1623, l’abbaye, et ses biens, est unie à la congrégation de l’Oratoire (par une bulle pontificale. L’année suivante, les prêtres de l’Oratoire hésitent à se lancer dans des travaux de réfection, vue la proximité de La Rochelle, ville huguenote. En 1625, la reconstruction est définitivement abandonnée. L’abbaye va servir de carrière pour bâtir le Fort La Prée. Aujourd’hui, les vestiges des « Châteliers » sont l’objet de visites régulièrement organisées par le Musée du Platin de La Flotte-en-Ré. Jacques Buisson
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F E S T I VA L A R C H I T E C T U R E + PAT R I M O I N E
L’Art Gothique
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a conférence sur l’architecture gothique en Aunis, donnée par Yves Blomme, professeur en théologie et en histoire de l’Église contemporaine, souligne la magnificence du flamboyant. Au moyen âge, il y avait plus de paroisses que de communes, les nombreuses églises de nos campagnes en témoignent. Dans l’île de Ré c’était l’inverse, il n’existait à cette époque que quatre églises, celles d’Ars, de Ste-Marie, de St-Martin et de La Flotte. Les autres n’étaient que des chapelles, l’église de St-Clément date du XIXe , celle de Rivedoux du XXe . Sur Ré, le seul vestige gothique antérieur à la période flamboyante est l’abbaye des Châteliers, malgré la transformation, a posteriori, de sa grande baie à arc flamboyant. De l’église fortifiée de Ste-Marie, qui rappelle celle d’Angoulin, ne subsistent du XVe siècle que le clocher, sa flèche, son chemin de ronde et ses corbeaux. On peut encore y lire les nombreux impacts d’arquebuses dont il a souffert. Sur le tambour du clocher on admire la virtuosité des tailleurs de pierres dans le dessin des
crochets ornant les lanterneaux. La forme et le dessin de ces crochets, en feuilles de chicorée frisée, parfois de chêne, sont des éléments caractéristiques du gothique flamboyant (1450-1480) Dans l’église d’Ars, la base du clocher, d’époque romane supporte un clocher d’inspiration gothique ajouté vers 1645.
L’église de St-Martin, aussi appelée le Grand Fort, reste un témoignage majeur de l’architecture gothique. Selon l’analyse d’Yves Blomme et contrairement à l’idée établie, l’église St-Martin n’aurait pas souffert de destructions lors des guerres de religions, la somptueuse construction initialement prévue n’aurait simplement jamais été achevée. On y distingue encore des statues de saints dans leur intégralité et le départ de l’escalier de la façade Nord ne saurait être confondu avec une démolition où une destruction. Ici, plus qu’ailleurs, la finesse de l’ornementation, très naturaliste, le grand portail double, inspiré de la cathédrale de Saintes, son tympan, probablement à jours dans son
Église de St-Martin, sur la droite les crochets ornant un lanterneau, à gauche, l’emplacement de l’escalier jamais achevé.
état premier et les mâchicoulis sur arc et non sur consoles marquent la somptuosité du gothique flamboyant. L’édifice fut ensuite soumis à une reconstruction tardive (XVII et XVIIIe siècles) et à l’occidentalisation de son clocher, tel qu’on peut le voir aujourd’hui.
En conclusion, Yves Blomme a donné une lecture nouvelle des édifices moyenâgeux dont beaucoup n’auraient jamais été achevés alors qu’on accuse, bien souvent tord, les protestants de les avoir ruinés lors des guerres de religions.
Le renouveau par la technique. À Notre-Dame de Royan, les ingénieurs se sont associés aux architectes pour étayer la structure à l’aide de voiles de béton précontraints en V, une approche gothique du point d’appui qui dématérialise l’église, la couverture en forme de selle de cheval est autoportante. Le XXe siècle fut un moment important de l’architecture religieuse avec un questionnement nouveau sur le sacré. Le Corbusier recentre le débat, il est le seul architecte moderne à avoir cherché à quoi tient le sacré dans une église. C’est dans la chapelle de Ronchamp en Haute-Saône (1950-1955) que l’on mesure sa quête. Il y étudie le cheminement et la séquence d’accès avec l’œil du pèlerin au terme de son voyage, la chapelle devait donc être accueillante. L’édifice se perçoit, depuis l’extérieur jusqu’au cœur, comme une suite d’événements visuels,
comparable à une suite musicale. Les formes sont simples, elles composent avec la lumière, le décor est rare et les matériaux bruts. La modernité dans l’architecture religieuse sera finalement reconnue et acceptée lors du concile Vatican II (1962-1965). Les architectes de la seconde moitié du XXe siècle reviendront alors vers la modestie et la pauvreté évangélique à travers les formes et les matériaux. Puis, en résonance avec le développement urbain, viendront les églises en préfabriqué, en nid d’abeille, les églises mécano et même gonflables, qui s’inscrivent au cœur des cités actuelles avec leurs parkings etau plus près du centre commercial.
Véronique Hugerot
L’architecture religieuse du XXe siècle
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ette conférence a permis d’expliquer la rupture architecturale d’après la seconde guerre mondiale. Plus de 4000 édifices religieux ont été sinistrés en France pendant la seconde guerre mondiale. Pour la reconstruction, l’Église et
l’État ont dû faire appel à des architectes plus accoutumés à bâtir des logements. C’est l’occasion d’une réflexion sur le renouveau de l’architecture sacrée. Le renouveau par la forme. On cherche à sortir des codes, on observe alors la disparition de la forme en croix, l’inclusion des salles paroissiales, la construction circulaire avec une réflexion sur le rôle de l’accès comme à l’église de St Maximin de Boust de Georges Henry Pingusson.
La Chapelle Notre Dame de Ronchamp par Le Corbusier.
Une conférence donnée par Gilles Ragot, professeur en histoire de l’art contemporain à l’université Montaigne de Bordeaux. Véronique Hugerot
La Vigne et le Clocher : une exposition des plus originales
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u 22 au 24 mai, des étiquettes de bouteilles de vin ont tapissé une partie des murs du bureau d’accueil du Bois-plage. Joël Wildi fréquente l’île de Ré depuis plus de cinquante ans. Il possède une résidence secondaire à SaintMartin. C’est un admirateur du festival « Architecture + Patrimoine », depuis sa création. Grand collectionneur d’étiquettes de bouteilles de vin (il en possède plus de 10 000,
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dont près de 1 500 ayant un rapport direct avec l’église), il a décidé de présenter quelques-unes d’entre elles. Une partie de la vie de l’histoire de la vie ecclésiastique est liée à celle de la vigne. Produire le « sang du Seigneur » est aussi un acte religieux… Nous avons tous en mémoire les références aux moines de Rabelais, même si certains d’entre eux confondaient le « service divin » avec le « service du vin », dans le célèbre passage de « Frère Jean des Entomneurs »…
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Joël Wildi a eu l’idée, dans son exposition, de privilégier une série d’étiquettes sur lesquelles figurent le nom des saints, patrons des églises rétaises : Entre autres, un Côte du Rhône « Saint-Sauveur » qui nous fait penser à la chapelle de Sainte-Marie de Ré, un Bourgogne appelé « Tous les saints » (« Notre-Dame de tous les saints » est le nom de l’église du Bois-plage), ou encore un vin suisse « Sainte-Catherine » pour évoquer les églises de Loix et de La Flotte… Jacques Buisson
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zap’arts E v è n e m e n t
« Nuit des musées », des invitations à voyager dans le passé De la préhistoire à l’époque où ont vécu nos grands-parents, les organisateurs nous ont suggéré quelques balades. Une visite guidée, sensorielle, sur l’histoire de la vie rétaise au XIXe siècle. Tel était le thème proposé par le Musée du Platin, aux trois groupes qui se sont succédé, samedi 19 mai, de 18h30 à 23 heures, à La Flotte. Johanna Blaud a, tout d’abord, invité les participants à sentir ce qui se trouvait au fond d’une petite boîte, puis à toucher…
Johanna fait déguster la moutarde à la salicorne.
Tout le monde a reconnu des algues, un engrais utilisé par les vieux paysans rétais. Une bonne occasion pour brosser une description des cultures de l’île et des métiers qui se sont développés autour du secteur agricole. On a ensuite senti de l’eau de vie, du vinaigre, et goûté, avec une extrême modération, au pineau… Les enfants ont eu droit à un petit verre de jus de raisin. L’intervenante a parlé des différents types de pêches et des produits
A r t i s t e
p e i n t u r e
provenant de l’estran, destinés, principalement, à nourrir la population. Devant un « salon » d’époque, reconstitué, l’animatrice a demandé de repérer les objets anciens et de bien vouloir indiquer leurs fonctions. Après avoir fait travailler les yeux, Johanna a présenté une boule destinée à moudre des graines de moutarde que chacun a pu peser. Après avoir donné plusieurs détails sur les tenues vestimentaires d’époque, une « dégustation » de moutarde à la salicorne, puis de galettes charentaises ont conclu la promenade au cœur de la vie de nos ancêtres. Le lendemain, à 10 heures, toujours dans le cadre de la « Nuit des musées », Mélanie Chausserais organisait la visite de l’abbaye des Châteliers. Rappelons que cette animation figure au menu des activités proposées par le Musée du Platin. A travers les vestiges, le public a pu découvrir le passé de cet édifice religieux construit en 1156, et qui a, profondément marqué l’histoire de l’île de Ré et son développement économique. Plus d’une centaine de visiteurs ont répondu au rendez-vous fixé par le Musée Ernest Cognacq « Et la lumière fut… en couleur » Stéphanie Le Lay, du service patrimoine de la CdC, était à l’initiative
de ce premier des trois thèmes figurant au programme de la soirée. Dès 18h30, l’animatrice a tenu une conférence sur les vitraux des églises de l’île de Ré. Elle a pris le soin de fournir des explications sur les façons de fabriquer un vitrail, du Moyen-âge jusqu’au début du siècle dernier. Elle a fourni plusieurs précisions sur la coupe du verre, la peinture, la cuisson et l’assemblage des pièces. Stéphanie Le Lay a, également, dressé l’inventaire des noms des maîtres-verriers, auteurs des vitraux que l’on peut admirer en visitant les églises de l’île de Ré, ainsi que les différents thèmes abordés. Une exposition originale : « Se faire tirer le portrait »… Il s’agit du fruit d’un projet pédagogique sur le thème du portrait, mis en place entre la classe de CP-CE1 de l’école de Saint-Martin de Ré et le service éducatif du musée. A partir de l’observation de photos ou de cartes postales appartenant à la collection du musée, les élèves ont travaillé sur les poses, les mises en scène, les expressions et les sentiments que l’on peut interpréter et faire passer à travers le portrait. L’exposition durera jusqu’à la fin du mois de juin. Déambulation guidée et musicale Vu le nombre de participants, cette
« Nuit des musées », des invitations à voyager dans le passé.
manifestation s’est déroulée en deux temps (à 21h et à 21h30). Une rencontre avec trois personnages qui ont marqué l’histoire de l’île de Ré. Tout d’abord, Christelle Rivaillaud, s’est glissée dans la peau de Garance, une femme du néolithique. Elle est intervenue en s’exprimant sur le mobilier archéologique du tumulus du Peu Pierrou, ainsi que sur l’article rédigé par le docteur Emile Atgier à propos de ses fouilles. Ensuite, ce fut au tour de Paulin Henrion d’incarner l’image du duc de Buckingham dans la cour de l’hôtel de Clerjotte. Enfin, Julia Dumoulin-Rulié, directrice du musée, s’est « transformée », pour la circonstance, dans le rôle de Nicolas Baudin. Elle a invité le public à découvrir les grands moments de la vie de l’explorateur. Toutes ces interventions étaient accompagnées en musique, par Anastasia Maximkina et Philippe Villa et leurs guitares. Jacques Buisson
m i n é r a l e
Karine Sebban Azem, une artiste insolite Karine travaille aux côtés de son mari pour leur société Couleurs & Matières depuis treize ans.
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nstallée récemment sur l’île, elle accueille les clients et les conseille dans leur show- room situé zone artisanale de la Croix Michaud à la Flotte. En ce qui concerne la couleur et les matières minérales comme la chaux, le béton ciré, le tadelakt… elle maîtrise cela à la perfection puisque ce sont ses outils de travail au quotidien jusqu’à en faire une passion qu’elle développe pendant son temps libre. L’art est autour de moi… un paysage, une ambiance, les couleurs de l’Ile, la lumière L’art a toujours évoqué un intérêt pour elle. Petite elle adorait dessiner et faire des collages. C’est en découvrant les matières minérales qui font partie de son mode de vie, que se sont révélées une énergie créative et cette envie de les travailler, de les poser sur une toile. Une manière pour elle assez pudique et introvertie de libérer ses émotions, d’exprimer ses sentiments et de se rassurer. Peindre est une forme de langage, pouvoir communiquer
Karine Sebban Azem devant l’une de ses œuvres.
autrement que par les mots. Aujourd’hui cette passion prend plus de place dans sa vie car elle a davantage de temps à y consacrer ses deux filles ayant grandi. Elle
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s’égare alors plus souvent comme dans un voyage intérieur et livre ses émotions à travers sa peinture. Un tableau commence par un sentiment plus ou moins fort comme une rencontre par exemple, qu’elle vient interpréter avec le choix de la couleur, intense, douce ou lumineuse. Dans la peinture à la chaux, plus on la travaille plus la matière vit. Elle forme un duo avec la taloche qu’elle manie avec légèreté ou plus appuyée. En fonction du temps de séchage, les traces de la matière changent et évoluent. Mate au départ, elle devient brillante et le langage de ce que l’on veut exprimer se dessine, se devine et s’interprète alors… Le message étant toujours de partager, avec l’immense plaisir de savoir qu’une toile prendra place dans le quotidien d’une famille. Dévoiler sa peinture différemment pour porter un message d’engagement Aujourd’hui Karine a envie de se dévoiler davantage et de pouvoir
montrer ses toiles. Mais pas dans une galerie, endroit qu’elle n’affectionne guère, car elle ne s’y sent pas à l’aise « C’est froid, impersonnel, c’est à peine si on ose murmurer… ». Et personnellement, je souhaite associer ma peinture à une cause, à une association. Très touchée par le combat des femmes contre le harcèlement ou les femmes battues, elle réfléchit à une collaboration qui pourrait déboucher sur des rencontres au sein du show-room ou ailleurs, mais en tout cas donner du sens à la découverte de sa peinture. La partager dans des lieux insolites. Florence Sabourin
Ses peintures abstraites réalisées avec cette matière minérale à la chaux qu’elle affectionne tant sont à découvrir actuellement au show-room : 10 Ter rue des Caillotières ZA La Croix Michaud à La Flotte Tél : 05 46 67 06 55 akpeintureminerale.com
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zap’arts C o n f é r e n c e
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O u v r a g e
Rétais, qui étais-tu ? Devoir de mémoire.
Après La Flotte, Roselyne Roth-Haillote a visité le Musée Ernest Cognacq pour une conférence sur son ouvrage « On était Rétais, on en était fier… ». Rencontre avec une démarche, un livre et son auteur. Rétais « d’avant », le Pont notamment, ne sont plus tout jeunes, loin s’en faut. D’où cette « urgence » à recueillir leur mémoire. Un travail important dans le fond, la forme et la symbolique. Collecter la parole rapidement
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Comprendre l’identité rétaise.
e sous-titre interpelle : « ethnologie d’urgence ». Est-ce à dire que le Rétais, le vrai pour ne pas dire le pur, est en voie de disparition ? Oui, non, un peu quand même. C’est sûr, les Rétais dits d’adoption sont de plus en plus nombreux. Sûr aussi que les
T o ur n a g e
Roselyne Roth-Haillotte est justement l’une de ces Rétaises d’adoption qui a eu l’envie de conjuguer son métier (ethnologue) avec son amour d’un territoire qu’elle connaît depuis vingt ans. Elle s’est donc attelée à une lourde tâche : rassembler la mémoire éparse, parfois diffuse, magnifiée ou incomplète des anciens. Pour cela elle a mené une quarantaine d’entretiens (toujours sur recommandations), retranscrivant mot pour mot, y compris les silences, le fruit de ces conversations, tout en prenant des notes sur les comportements, les réactions émotionnelles suscitées parfois à l’évocation de souvenirs. Une prise directe avec le réel qu’elle a ensuite croisée avec la lecture de quelques
ouvrages de référence. Il en ressort un livre riche et minutieux. Avant et Après le pont Son travail couvre une large période allant de la fin du dix-neuvième siècle à l’après seconde guerre mondiale. Les conflits successifs mais aussi les progrès techniques signent cette époque charnière qui vit la fin d’un monde et l’avènement d’un autre, celui de la consommation et du loisir, venant comme ailleurs bouleverser la vie de ce petit bout de terre maritime. Semblables et solidaires face à l’océan, les Rétais cultivent aussi leurs différences. Affirmées, elles se déclinent du nord au sud en deux cantons, mais aussi de village en village et parfois d’une rue à l’autre. Mais les Rétais sont, avant toute chose, des insulaires. Un statut presque honorifique dont ils sont fiers et qui ancre leur identité. Nul doute qu’en 1988, en reliant Ré au continent, le Pont laissa le champ libre à la nostalgie.
Cinq parties pour comprendre Cheminant sur le fil ténu de la mémoire orale, le livre s’articule en cinq parties allant de la construction de l’identité rétaise à vie collective et familiale, en passant par la représentation sociale du corps mais aussi la santé et l’alimentation. Bien sûr, il en fut souvent ici comme dans nombre de milieux ruraux, mais la mémoire vivante de nos anciens révèlent aussi des spécificités liées au territoire, transmises inlassablement jusqu’à composer l’ADN d’une population. Toujours accueillie avec gentillesse, se voyant confier photographies, vêtements ou objets comme autant de témoins précieux d’un temps révolu, Roselyne Roth-Haillote avoue avoir vécu une magnifique expérience humaine. Et s’il était une seule chose à retenir, ce serait sans doute cet amour indéfectible pour Ré, dont on peut dire qu’il flotte toujours dans l’air. Pauline Leriche-Rouard
TV
Le Grand Bleu avec Olivier Tourillon, photographe unique en son genre Après avoir joué les guides touristiques lors du tournage de l’émission de France 5 « Echappées belles », voilà de nouveau Olivier Tourillon, le photographe-surfeur de la P’tite Galerie de Sainte-Marie, sollicité par la télévision, allemande cette fois. installent deux caméras sur sa planche, Olivier raconte : « l’émission sera diffusée en Allemagne, Suisse et Autriche. Le même style qu’Echappées belles je crois », précise t-il. « Ce que je fais et surtout comment je le fais les intéresse », se réjouit un Olivier à fond la forme avant de poursuivre : « j’aime tellement l’Ile de Ré ! Qu’on ait envie d’en parler sous cet angle là, c’est génial non ! » Oui on adhère, et la passion d’Olivier pour l’océan est contagieuse.
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Vaques modestes mais passion intacte.
surfer avec lui et Olivier prendra des photos. Tout cela pour que les images soient belles, celles d’une ile de Ré sauvage et sublime en cette matinée de printemps. Pauline Leriche-Rouard
Direction la plage avec tout l’attirail nécessaire. Nous Olivier s’équipe. rejoignons Maxime et Anaïs, amis d’Olivier qui tiennent par ailendez-vous Plage des leurs l’école de stand-up paddle sur Grenettes à 10h. Tandis que la plage des Gollandières. Ils vont les techniciens de la ZDF
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zap’arts Pa r t e n a r i at
L i o n s
Cl u b / l a
M a l i n e / C o ll è g e
d e s
S a l i è r e s
Susciter des vocations et favoriser l’accès à la culture !
Dans le cadre des actions socio-culturelles du Lions Club rétais et de son partenariat avec le Collège des Salières, qui consiste à financer une fois par an une représentation d’un spectacle proposé à La Maline pour les classes de 4ème, les élèves ont pu participer jeudi 1 7 mai au spectacle de ciné-bruitage musical « Soigne ton gauche », Salle Vauban à Saint-Martin. La réputation de ce ciné-bruitage musical a fait des émules. C’est ainsi que l’EHPAD de Saint-Martin a sollicité la possibilité pour qu’une dizaine de résidents puissent se joindre aux collégiens lors de cette séance. Et enfin un atelier de fabrication d’objets de bruitage à destination de détenus s’est déroulé à la maison d’arrêt de Saint-Martin le 18 mai dernier. Ce spectacle familial et insolite a séduit un large public, de jeunes et moins jeunes. Un beau succès pour cette initiative du Lions et de ces partenaires. De gauche à droite : Jean-Pierre Bonnet (Lions Club), Aurélie Chauveau (La Maline hors les murs), Mr Sanchez (Principal adjoint Collège des Salières) les acteurs/musiciens de la Compagnie Dulciné ont pris la parole en introduction de la séance
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algré les travaux entrepris à La Maline, Jean-Pierre Bonnet en charge de la communication du Lions Club sur l’île et Aurélie Chauveau pour La Maline Hors les Murs ont expliqué avoir tout mis en œuvre pour pérenniser cette action débutée il y a plus de dix ans. Chacun a donc déployé beaucoup d’énergie et fait bouger les instances pour trouver un lieu techniquement adapté à cette représentation, pas trop loin du Collège pour répondre à des contraintes de sécurité et enfin disponible à une date en semaine.
Florence Sabourin
Ce ne fût pas simple mais à force d’opiniâtreté ce sont environ 130 élèves et accompagnateurs qui ont assisté à cette séance sous la houlette de la Compagnie Dulciné. Le choix de ce spectacle, à la fois ludique et instructif, permettait de dévoiler à une jeune génération le cinéma de Tati entre autres, des techniques de sons et bruitages produites en direct avec des instruments mais aussi des objets insolites et de pouvoir transmettre l’intérêt pour le cinéma et le spectacle vivant en général.
Cinéma muet… avec bruitage sonore réalisé en direct.
Té m o i g n a g e
Le travail de la photojournaliste Camille Lepage exposé à La Couarde Elle voulait témoigner de la souffrance des populations dans les guerres civiles, dénoncer le travail des enfants, mais aussi montrer la vie au quotidien, les naissances, la survie.
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lle avait choisi de vivre au plus près des gens qu’elle photographiait, au milieu d’eux pour dénoncer l’injustice et une situation humanitaire catastrophique. Elle y a laissé sa vie. Le 12 mai 2014, la photojournaliste Camille Lepage meurt assassinée, laissant des centaines de clichés d’une rare maturité pour une jeune
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femme de 26 ans. Tout le mois de juin, la mairie et la bibliothèque de La Couarde exposeront une infime partie du travail de Camille, parce que nous ne devons pas nous voiler la face, et parce que sa famille souhaite poursuivre son travail d’information. Le vernissage de l’exposition aura lieu samedi 9 juin à 11h à la bibliothèque municipale en présence de Maryvonne Lepage, maman de Camille et présidente de l’association « Camille Lepage-On est ensemble ». Erick Bonnier, qui fut longtemps journaliste photographe dans les
Pays arabes, sera également présent pour une discussion autour du métier de photojournaliste. CP Certaines photographies sont susceptibles de heurter la sensibilité des publics.
L’association «Camille Lepage-On est ensemble» a pour objectifs de participer au soutien des populations qu’aimait tant Camille, de sensibiliser les jeunes journalistes aux conditions sécuritaires, de soutenir les photojournalistes dans leurs projets de reportages dans les pays en conflit.
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fête de la musique P r o g r a m m a t i o n
Toutes les Communes de Ré fêtent la musique Pour la 37 ème édition de la Fête de la Musique, découvrez les concerts gratuits sur l’ensemble des communes de l’île de Ré.
Aux Portes-en-Ré, le groupe rochelais X-So
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ux Portes, sur la Place de la Liberté, les festivités commenceront dès 19 h15, en musique et en fanfare avec la chorale La Chanterelle et la fanfare du
Bûcheron. Le chœur de femmes Iavnana sera également présent. À 20 h, l’APE allumera le barbecue pour 150 personnes sur la place, au menu saucisses, merguez, salade,
fromage et dessert pour 10€ par adulte et 5€ par enfant. Le groupe rochelais X-So donnera un concert en live, le ton de la soirée promet d’être intense grâce à leur
répertoire Rock-Pop-Soul comme on l’aime. Véronique Hugerot
À Saint-Clément, à La Java des Baleines
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ès 16 h une succession d’animations pour tous est prévue à la Java des Baleines avec Le petit bal de Mr Larsène qui se tiendra
en extérieur, sur la pelouse du chapiteau, puis Donin auditionnera tous les musiciens amateurs qui se présenteront, un jury sélectionnera la
meilleure formation, tout style musical bienvenu, qui se verra récompensée par une soirée sur la scène du chapiteau pour un concert dans l’été.
DJ’music ! La fin de soirée se déclinera en dansant avec ambiance DJ.
- Lili Et Les Loulous : Reprises internationales par le groupe le plus Rétais de l’île, enfin on attend un, voire deux autres groupes dont les noms sont encore tenus secrets à cette heure.
Un petit bal populaire pour guincher prendra le relais après les concerts, jolis bœufs de fin de soirée en prévision ! (Restauration sur place).
Véronique Hugerot
À Ars, Place de l’église et le 120
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18h30 Place de l’Eglise : Venez écouter Mozaïc Jazz Fusion, le groupe du saxophoniste casseron Gilles Melun. À 20 h 30, la philharmonie d’Ars donnera un concert
Au bar le 120, pour varier les plaisirs, trois formations musicales, sinon rien ! - Les Nouveaux Dossiers dans un répertoire de chansons françaises et festives,
Véronique Hugerot
A La Couarde, musique avec « La Couarde en Fête » et La Maline l’occasion, sous le kiosque et sur une scène installée sur le parvis de l’église. L’ h a r m o n i e municipale, les « Bandas loups », le groupe « Opalousa » : cinq musiciens Fête de la musique à La Couarde. p a s s i o n n é s d e Funk (actuellement en résidence de création à La undi 21 juin, dès l’après-midi, Maline) dans la ligne droite d’arla commune de La Couarde va tistes comme The Meters ou The célébrer à sa façon la fête de la Mastersounds, un courant orgamusique sur le thème : « Des cuivres, nique et underground du Funk en passant par le junck et le rock ». puis à 20 h Cactus Riders, guitare, Les musiciens se retrouveront pour
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piano, contrebasse, batterie pour un hommage au Rock des années 50 se produiront jusqu’à la tombée de la nuit, avec la complicité de « La Couarde en fête » et de la Maline. Le public pourra se restaurer grâce à la participation de plusieurs commerçants du village, le bar-restaurant « Les Mouettes » accompagné de Tony Baudu, ils proposeront leurs saucisses merguez. D’autres produits locaux seront à la disposition des participants : Les poissons à la plancha de Fredo, les seiches aux pommes de terre de l’île préparées par Gaëtan (du restaurant « La Cale »), des hamburgers « maison » de la Salicorne. Pascal Baudu sera également
OPALOUSA CREPUSCULE fête musique La Couarde.
présent avec ses chichis et ses barbes à papa… Jacques Buisson et Véronique Hugerot
Faites de la musique au Bois-Plage !
A
u Bois c’est bien connu on croise un musicien à tous les coins de rues ! Pas question de faire l’impasse sur la fête, ça va chanter et danser dans tout le village. Sauf à avoir le don d’ubiquité, il faudra être agile jeudi 21 juin pour suivre les groupes qui vont s’enchaîner un peu partout dès 18 heures. Quatre points névralgiques sont à retenir. Sur la place du Marché, les élèves de l’école de musique ouvriront les festivités avec une sélection des morceaux travaillés durant l’année. Au Bar-tabac Le Celte au bout de la rue de l’Église, on attend un groupe
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Ce qu’on sait c’est qu’il sera possible de déguster pendant le concert les burgers et tapas-soleil du « Yellow Truck » installé en face. Côté plage sur l’esplanade des Gollandières, le « Beach Bar » et « Eau P’tit Bois » partagent une Ambiance garantie au Bois-Plage. même scène pour trois live pur jus local. Les deux mais on ne sait pas encore qui, « ça restaurants ont convoqué le bon s’organise gentiment » explique son rock de Zem et des Joyful Noise. Victor, ascendant semi-lymphatique.
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Surprise de fin de soirée : « l’Hawaï » viendra inaugurer la sortie de son album « Dans mon île ». Devant l’église, l’ambiance promet de monter crescendo sur la place avec le groupe de jazz de Yann Werdefroy et David Canard, le « Coin’tet » à 19h45 en première partie. À partir de 21 heures, c’est l’orchestre « Odyssée live » qui envahira la scène pour des reprises des tubes légendaires de ces trente dernières années : folie des années 80 quand tu nous tiens ! Marie-Victoire Vergnaud
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fête de la musique
A Saint-Martin, la musique et la Saint-Jean se tiennent la main toujours, l’ambiance sera jazz manouche, swing… Son programme n’est pas encore finalisé mais on peut faire confiance à l’ami Tony Fricot pour célébrer l’occasion comme il se doit. Du côté du port, les terrasses seront plutôt tranquilles. En cause, le coût des animations musicales qui fait reculer les restaurateurs. Mais peut-être se Ambiance Pop Rock Sixties avecles Jee Bees. doutent-ils un peu aussi que quelque chose se trame ailleurs, plus ’est une tradition, la commune loin, par-delà le pénitencier. Il faut de Saint-Martin fête la Saintdire que la concurrence est rude : Jean. Et ça tombe bien, elle est Denis Chatin n’est pas le patron de si proche de l’incontournable Fête l’emblématique Pergola pour rien. de la Musique. C’est donc le 23 juin Bon d’accord, cette date est un peu que l’équipe municipale en collaboaussi celle de l’anniversaire de La ration avec l’Amicale des Pompiers Cible. Alors avec toute l’équipe, Denis de la commune feront la partition et Greg ont l’habitude de faire les d’une soirée qui s’annonce tout feu choses en grand. Des palmiers, du tout flamme ! Pour commencer les son, un verre devant la mer, les pieds festivités, une déambulation, celle de dans le sable frais du soir, la tentation la fanfare sociale de la Rochelle dès est grande… Vamos à la Playa ! 19h00. A 21h, place au pop rock du groupe Jee Bees pour une ambiance Pauline Leriche Rouard sixties en diable. La nuit tombée verra brûler les feux de la Saint-Jean et pour finir en beauté, un set DJ nous fera danser jusqu’à minuit, l’heure de Cendrillon ! Ça se passe où ? Au parc de la Barbette, avec restauration et buvette sur place s’il vous plaît. Alors le 21 qu’est-ce qu’on fait ? A la Barbette
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Une valeur sûre le jeudi 21 juin.
A Sainte-Marie de Ré, place de l’Eglise, à Atalante et au Bar à Quai
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’est une tradition, la Fête de la Musique aura lieu à partir de 19h, Place de l’Eglise. Programme en cours. Les musiciens, danseurs, chanteurs seront les bienvenus sur scène pour laisser s’exprimer leur talent ! N’hésitez pas. Venez avec votre pique-nique ou profitez de la restauration proposée par le Comité des Fêtes et Animations. En cas d’intempéries, rendez-vous Salle d’Antioche. Ouvert à tous, au Bar Lounge de l’Hôtel Atalante à partir de 19h, un
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concert de COSSO TRIO, musique pop/rock/blues. Relais Thalasso Sainte Marie ; Nicolas, Gérant du Bar à Quai, nous annonce « du lourd » comme chaque Fête de la Musique. Dès 19h vont se succéder sur une scène spécialement installée pour l’occasion, Sister and Brother, Laurent G. et son style musical entre jazz et rythmes africains, entre chansons funky et ballades bluesy… Cajun, qui revisite une musique originaire de Louisiane, Hawaï, qui en profitera pour présenter son nouvel album et Sam avec
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sa musique des îles. Mélange des styles, rock, jazz, blues… il y en aura pour tous les goûts sans oublier une scène ouverte à tous les amateurs ! Bar à Quai 3 Cours de Ecoles – Sainte Marie La Noue.
A La Flotte, sur le Port
A
mbiance jazz pour la soirée musicale animée par Harmony Swing sur le Port de la Flotte.
Florence Sabourin
Florence Sabourin
Traditionnel pique-nique républicain à Rivedoux le vendredi 22 juin
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haque année, la fête de la musique est l’occasion de se rassembler pour former des grandes tablées sur l’esplanade face à la mer. La commune est très attachée à ce rendez-vous, banquet populaire qui réunit chaque fois plus de familles et d’amis. L’équipe municipale a donc décidé de le décaler au lendemain de la fête officielle histoire d’optimiser le succès de la soirée à la faveur de la fin de semaine.
C’est simple et sans chichi, on s’installe chacun pose sa quiche, son taboulé ou sa spécialité ; sinon on va chercher une assiette d’huîtres ou une plancha de la mer de Pierre Pay, une spécialité créole de « La Case des îles » si on préfère, ou tout simplement un panini, des frittes au stand du snack L’Oasis. Sur la scène dressée à côté, trois groupes vont se succéder
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jusqu’à minuit pour vitaminer l’ambiance. « Roue libre », « Atlantica »
Concerts dans les restaurants le 21 et grand pique-nique vendredi 22.
et « Blush » sont des habitués de l’île. Le premier se qualifie de pop-rockbretelles, on pourra l’entendre la veille jeudi 21 juin, au restaurant « La Plage » à Sablanceaux, les pieds dans le sable. À La Chaloupe, côté port c’est le blues de « Détect’Yves » qui donnera le ton à partir de 21 heures le vrai soir donc, car à Rivedoux, la musique vaut bien deux fêtes ! Marie-Victoire Vergnaud
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histoire L a
M a r q u i s e
d e
T e n c i n
Une scandaleuse libertine à la baronnie de Ré Il est un lieu, visible encore aujourd’hui, rue Baron de Chantal à Saint-Martin qui, sous le règne de Louis XIV connut bien des avatars et ne cessa de passer de main en main : la Baronnie de Ré. Quand enfin Jean Masseau de Beauséjour l’acquiert et en devient le baron, on pouvait espérer une accalmie. Il n’en fut rien et c’est la plus scandaleuse des libertines de la Régence, la Marquise de Tencin, qui en 1 743 en deviendra la propriétaire par des moyens tout aussi scandaleux qu’elle ! application ses idées tout en essayant de tempérer l’absolutisme du règne précédent. On discute, dans les cafés et les salons, des théories des philosophes pendant que les savants cherchent à comprendre le fonctionnement du monde. On s’amuse aussi et le Régent n’est pas le dernier. Assoiffé de plaisirs, jouisseur invétéré, il se livre dans l’intimité à de véritables orgies. C’est dans ce milieu qu’évolue Alexandrine de Tencin, que La Fresnaye rencontrera pour son plus grand malheur.
la baronnie, dessin du XIXe (Coll. Musée Ernest Cognacq – Ville de Saint-Martin-de-Ré).
E
n ce début XVIIIe, l’île vit grâce au sel et à la vigne. Jean Masseau, un négociant d’Ars va bâtir sa fortune sur le commerce de ce sel qui échappe encore à l’impôt. Dans le cadre de son négoce, il a développé des liens amicaux avec CharlesJoseph de la Fresnaye, capitaine de la patache des douaniers qui surveillent les pertuis et les côtes à la poursuite de contrebandiers. Les affaires vont bon train et Masseau est en mesure, en 1710, d’acheter la baronnie de Saint-Martin. Le rêve de sa vie se concrétise. Il s’investira totalement dans son rôle de seigneur et fera fructifier son patrimoine. Bel homme qui plaît aux femmes, la Fresnaye s’intéresse à la fille du baron, Aimée-Marie et en 1718, après une année de fiançailles, les jeunes gens convolent en justes noces. La dote est séduisante et La Fresnaye, monte à Paris pour s’occuper de ses affaires.
Claudine Alexandrine Guérin de Tencin, la « nonne » de Grenoble Issue de la petite noblesse grenobloise, Alexandrine est forcée par son père à prendre le voile. Elle ne lui pardonnera jamais, pas plus qu’au reste de la gent masculine ! Elle parviendra à se faire relever de ses vœux par le Pape et se rendra à Paris, bien déterminée à rattraper le temps perdu ; elle n’hésitera pas à employer la luxure pour construire sa fortune et asseoir son influence. Belle, intelligente, cultivée, elle tient de son père un sens aigu des affaires et comprend que pour réussir, elle doit faire partie du cercle rapproché du Régent. Qu’à cela ne tienne, elle sera la grande ordonnatrice de ses plaisirs. Arrivée désargentée à Paris, elle se retrouve rapidement à la tête d’une confortable fortune ! Elle devient la maîtresse attitrée de l’abbé Dubois dont elle pense qu’il a de l’avenir. Elle ne se trompe pas, l’homme sera bientôt promu secrétaire d’État aux Affaires étrangères puis, Premier ministre. Au milieu de cette vie tumultueuse, elle trouve le moyen de donner naissance à un garçon, qu’elle abandonnera sur le parvis d’une église. Récupéré par son père, il deviendra d’Alembert, le célèbre encyclopédiste.
amoureuse. Lui non plus probablement, comme le montrera la suite des événements. Délaissée et enceinte, l’épouse de La Fresnaye, s’ennuie à Paris et retourne dans l’île de Ré où elle décèdera peu de temps après avoir accouché ainsi que son enfant quelques mois plus tard. La Fresnaye, libéré de toute contrainte matrimoniale, donne alors libre cours à sa passion pour le jeu.
La chute de la Maison Masseau Bernard Guillonneau (1) pose la question à laquelle Daniel Bernard apporte une réponse dans son ouvrage(2) : « Comment Jean Masseau de Beauséjour fut-il amené à s’endetter ? » S’étant rendu à Paris, le baron Masseau, dont le fils a épousé la sœur de La Fresnay - ceci expliquant cela -, se laisse séduire par les « dîners du mardi » de Mme de Tencin. Ébloui par le luxe et la compagnie qu’il y rencontre, il « aide » la marquise à qui il remet de belles sommes d’argent. De son côté, le capitaine, qui devait être plus beau qu’intelligent, souhaitant imiter sa maitresse dans les jeux de la finance, monte une petite banque, métier dont il ignore tout, fait de fort mauvais investissements et se retrouve ruiné. Pour sauver les quelques terrains et valeurs qui lui restent sur l’île de Ré, il transfert le tout, par acte notarié, à Mme de Tencin.
Le baron Jean Masseau de Beauséjour (Coll. Musée Ernest Cognacq – Ville de Saint-Martin-de-Ré).
Le Paris du Siècle des lumières À Paris, la Régence bat son plein. Philippe d’Orléans, monarque dévoué à l’État tente de mettre en
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Il n’était pas prévu qu’elle tombe
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Ces deux hommes n’ont pas compris que seuls l’argent et le pouvoir intéressent Mme de Tencin. Rien ne s’arrangera pour La Fresnaye, qui aura le mauvais goût de venir se suicider le 18 février 1726 sur le divan du boudoir de sa maîtresse. Le scandale est énorme !
Mme de Tencin, le Cardinal de Tencin, son frère et d’Alembert, son fils (Coll. Musée Ernest Cognacq – Ville de Saint-Martin-de-Ré).
La marquise de Tencin, baronne de l’île de Ré
La rencontre avec La Fresnaye Installé désormais à Paris, La Fresnaye achète une charge d’officier public, puis est nommé banquier expéditionnaire en cour de Rome, c’est-à-dire transporteur de fonds. Les fonds, le plus souvent de l’or à l’époque, sont des espèces sonnantes et trébuchantes transportées d’une banque à une autre par route et nécessitent d’être accompagnées et protégées. L’expérience de La Fresnaye trouve sa place dans ce genre d’activité et quand Mme de Tencin a besoin d’un porteur se rendant à Rome pour accompagner des fonds, c’est à lui qu’elle s’adresse.
croit trouver une oreille favorable à un compromis ou un arrangement auprès de Mme de Tencin et pense encore pouvoir éviter une banqueroute. Dès son arrivée à Paris, il se précipite chez Alexandrine qui ne lui refusera pas son aide et lui prêtera 50 000 livres (environ 200 000 €), mais avec un acte passé devant Me Jourdan, notaire.
Alexandrine Guérin de Tencin, baronne de l’île de Ré (Coll. Musée Ernest Cognacq – Ville de Saint-Martin-de-Ré).
Quelques mois plus tard, la situation s’étant améliorée, La Fresnaye tente de récupérer ses biens et découvre la véritable personnalité de Mme de Tencin qui n’a aucunement l’intention de lui rendre quoi que ce soit. Affolé, il appelle son beau-père à son secours. Jean Masseau qui a déjà pas mal « financé » les diners du mardi
Quelques années plus tard, en 1734, Jean Masseau décède sans avoir pu rembourser ses dettes. Il a même dilapidé sa fortune et les deux enfants, Jean-Pierre et Marie-Madeleine, qu’il laisse derrière lui ne tardent pas à voir arriver les créanciers. Mme de Tencin n’attendait que ce moment-là pour faire valoir ses droits et s’y était préparée. Elle exige le remboursement de 95 000 livres augmentées des intérêts. La baronnie est saisie et lui est adjugée, après dix ans de procédure, le 23 août 1743 par arrêt de la cour de Paris. Alors âgée de près de 62 ans, elle séjournera dans l’île à plusieurs reprises, mais n’aura pas vraiment le temps de profiter de son titre : elle meurt le 4 décembre 1749 dans son hôtel particulier de la rue Saint-Honoré. Catherine Bréjat (1) Les Grandes Heures de l’île de Ré, Bernard Guillonneau, Ed Rupella. (2) L’excellent La Tencin, la scandaleuse baronne du Siècle des lumières de Daniel Bernard, Ed L’Harmattan.
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« Il est frais mon poisson ! » La nouvelle poissonnerie « Le Coureauleur » ouvrira fin juin à Rivedoux. Au menu qualité et fraîcheur pour le meilleur de la mer. d’une grande famille de pêcheurs, perpétue la tradition.
de la couture en portefeuille par exemple ».
Comme chaque matin, en ce 1 er juin « Mon pote » était en mer très tôt alors qu’il faisait encore nuit, pour cueillir ses douceurs.
Dans le viseur : l’ardoise qui annoncera chaque jour la récolte de « Mon pote ».
Retour de pêche à 17 heures, préparation soignée et dégustation en terrasse
Que rapporte « Mon pote » aujourd’hui ? À suivre sur l’ardoise du jour dès le 25 juin !
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n l’attendait depuis longtemps. Tellement longtemps d’ailleurs que plus personne ne se souvient depuis combien d’années il n’y avait plus eu de poissonnerie à Rivedoux. Vingt, trente ans ? Même monsieur le maire ne saurait le dire, mais ce qui est sûr c’est qu’il se réjouit de cette implantation qui vient compléter la proposition de la commune déjà fort bien pourvue en commerces de bouche. Seul manquait le poisson, qu’on imagine à profusion sur une île et
C e n t r e
qu’on peine pourtant à trouver en direct des professionnels de la pêche artisanale. Et de fait, si dans les années 1960 les métiers de la mer généraient près de 800 emplois pour 600 marins rétais, on ne compte plus aujourd’hui que cinq bateaux (et encore) en activité. Parmi eux, le coureauleur « Mon pote » d’Alain Porsain. Déjà bien connu pour la qualité de ses huîtres et vanets qu’on retrouve sur toutes les bonnes tables de l’île, le Rivedousais, qui incarne la troisième génération
dép a r t e m e n t a l
d ’ a c c u e i l
De retour en fin d’après-midi le bateau d’Alain est chargé de merluchons, maigrettes, bars et d’une trentaine de kilos des dernières seiches déjà réservées par les restaurants habitués. Bientôt c’est à nous que seront proposées ces fraîcheurs. En boutique c’est Sophie qui s’apprête à officier. Elle a changé de vie et investi toute son énergie dans cette nouvelle aventure professionnelle. Tout juste sortie de formation au lycée maritime de La Rochelle, elle s’est fait connaître à la Criée où elle prévoit de se procurer le complément des étals. Bien sûr le poisson elle savait le préparer : « J’ai toujours aimé cuisiner, mais je tenais vraiment à parfaire mes connaissances pour choisir les meilleurs produits et soigner le geste de la levée de filets ou
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l’ î l e
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En terrasse côté jardin (en plus du parking intérieur, une aire de jeux et des équipements sportifs vont être installés dans l’ancien bois du camping des Tamaris), on pourra croquer les huîtres-noisette des parcs d’Alain à La Flotte. Pour les accompagner, Sophie s’est attaché les conseils de Jean-Luc Pouteau, ami en retraite à La Couarde (le « Meilleur sommelier du monde » édition 1983 tout simplement !). Ensemble ils ont conçu une carte sommaire des essentiels à prix doux (trois blancs, deux rosés, deux rouges, un champagne et la Bière de Ré). Une poissonnerie qui ne mène pas ses clients en bateau en somme ! Marie-Victoire Vergnaud
Rond-point Albert Sarraut 17940 Rivedoux-Plage Ouverture à l’année. Arrivage quotidien. Possibilité de dégustation sur place.
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Une Kermesse devenue une institution
Les pensionnaires du foyer de Saint-Martin vous invitent à découvrir leurs créations samedi 9 juin. des membres, figures familières dont ils connaissent les parcours.
Mobilier de jardin en récup’ soignée, objets déco joliment pensés, ustensiles du quotidien customisés C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme qu’ils ont tous préparé ce moment de rencontre avec le public, qui leur permettra grâce à l’appui de l’association « La Vague bleue » de financer ils l’espèrent, une sortie ou un loisir. Luminaires, cadres photos, pochettes, avec Sylvie ils ont confectionné soigneusement toutes sortes d’objets astucieux. L’équipe de l’atelier menuiserie animé par Christophe.
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’est l’un des temps forts de la vie au CDAIR : la traditionnelle et très attendue kermesse de printemps. Chaque année, la fête est l’occasion pour les résidents de montrer leur travail et pour les visiteurs de se faire plaisir à tout petits prix. Dans le bâtiment discrètement logé entre Kéolis et le Mag Presse, ils sont presque 70 pensionnaires à trouver à s’inscrire dans une réalité parfois
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confondante grâce aux ateliers quotidiens. Adultes en situation de handicap intellectuel, tous disposent d’une certaine autonomie, mais ne sont pas aptes malgré tout à endosser les codes de l’emploi, même en milieu protégé. Les journées au foyer s’articulent tout au long de l’année autour des activités proposées par l’équipe d’animation, des professionnels pluridisciplinaires attachés à l’épanouissement de chacun
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En atelier art-thérapie, Le petit groupe mené par Sandrine laisse parler sa créativité. Les œuvres réalisées, peintures et sculptures seront exposées dans le jardin où l’on trouvera aussi côté menuiserie, des fauteuils, tables basses en palette ou encore de ravissantes armoires de rangement façon cabines de plage. On y va pour les petits cadeaux à prix dérisoires façonnés avec cœur, on y va aussi pour le plaisir de l’échange avec les résidents.
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