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LE RÉSEAU IMMOBILIER N°1 SUR L’ÎLE DE RÉ vous dans sesa1ccueille 0 agences

L E J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N G R A T U I T D E L’ Î L E D E R É

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Le Jour d’après...

ÉDITION DU

27 MAI 2020

a vie reprend ses droits progressivement, après deux mois de sidération collective et de quasi paralysie. Un confinement inédit durant lequel nous aurons connu le meilleur et parfois le pire, à l’image de ce « parisien-bashing », prenant souvent l’allure d’un ostracisme indécent. Nous retiendrons le meilleur, notamment ces multiples initiatives de solidarité, ainsi que la réhabilitation du « consommer local, vivre local ». Après deux mois de publication intense sur nos supports numériques (Site, Facebook, Newslettter), très suivis, Ré à la Hune a le grand plaisir de vous proposer sa nouvelle édition papier.

agence.vion@axa.fr

Nathalie Vauchez

05 46 09 23 49 6 rue Charles de Gaulle BP 70031 17580 LE BOIS PLAGE-EN-RÉ

Médical Rétais Vente et location de matériel médical PARTICULIERS - PROFESSIONNELS - COLLECTIVITÉS

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ACTUALITÉ S A V E U R S

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S O L I D A R I T É

Ostréiculture : deux fois plus de raisons de manger des huîtres ! Affichant 80% de pertes sur l’avant saison, le secteur ostréicole a été mis à rude épreuve. Il a décidé d’y répondre par une initiative économique et louable car solidaire.

2020

DU 18 MAI AU 21 JUIN

DON

POUR LA RECHERCHE

Aidez la recherche, mangez des huîtres. OSTRÉICULTEURS SOLIDAIRES

travaillent principalement sur les marchés, avec les restaurants ou encore à l’export. Alors que faire lorsque les premiers sont fermés, les seconds réduits au strict minimum et le troisième suspendu ? Attendre et faire le gros dos comme on dit. Mais pendant le confinement, la profession s’est mobilisée et répond aujourd’hui à sa manière à la crise sanitaire qu’elle a subi de plein fouet. L’union fait la force

Charente -Maritime

A

u printemps et en attendant l’été et les vacanciers qui aiment tant à sillonner les sites de dégustation, les ostréiculteurs

C’est une initiative qui a reçu le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine. L’opération « Aidez la recherche, mangez des huîtres – Ostréiculteurs solidaires » a été initialement lancée par deux comités régionaux de la

conchyliculture, Charente-Maritime et Arcachon-Aquitaine, suivis de Médoc Hossegor. Une réponse déterminée qui n’est pas née de la seule nécessité économique mais aussi de la volonté de participer à la lutte contre le Covid-19. Celle-ci passe par la recherche en vue de trouver traitements et vaccins. Résolument tournée vers demain, c’est donc elle que le secteur a choisi de soutenir. Mangeons des huîtres ! Et mangeons en deux fois. Une fois pour soutenir un métier qui représente 1 200 entreprises et 5 500 emplois en Nouvelle-Aquitaine et une fois pour participer, à notre manière à cette démarche collective et solidaire. De quoi s’agit-il ? Jusqu’au 21 juin, pour chaque kilo d’huîtres et chaque douzaine achetés, les producteurs arcachonnais et charentais reverseront 0,50 centimes d’euros en faveur de la recherche contre le coronavirus. Alors soyons actifs, participatifs et collectifs ! Tout cela en nous faisant

plaisir avec l’une de nos plus belles saveurs L’huître, riche en oligo-éléments et protéines, aux vertus antioxydantes. Nous avions déjà de bonnes raisons de la déguster. En voici une de plus ! Pauline Leriche Rouard

Quel soutien pour le secteur ostréicole ? Les trois dispositifs du plan d’urgence Fonds de solidarité, fonds de prêt aux TPE ET PME et fonds de soutien d’urgence aux entreprises - ont été mis en place par la Région Nouvelle Aquitaine. S’y ajoute une « plateforme solidaire régionale de mise en relation entre producteurs et consommateurs » pour faciliter la vente en circuits-courts. Le soutien au secteur sera aussi européen. En effet, la Commission européenne a modifié le règlement européen pour les affaires maritimes et la pêche, afin d’adapter un dispositif déjà existant à la crise actuelle. Celui-ci permettra la mise en place d’un « mécanisme d’indemnisation des ostréiculteurs en cas de suspension temporaire ou de réduction de la production et des ventes ».

PUBLI-RÉDACTIONNEL

Espace Vitalité, du bio, du frais, du bon... Voilà plus de trente ans que Rétais et vacanciers font leurs achats bios au magasin Espace Vitalité de Saint-Martin. Boris Nominé y impulse une nouvelle dynamique, privilégiant la fraîcheur et la diversité des produits. © Nathalie Vauchez

Des fruits, légumes et pains bios livrés quotidiennement Espace Vitalité présente de larges gammes de produits bios avec plus de deux mille références. Le frais y est fortement développé : vous trouverez désormais chez Boris une belle sélection de légumes et fruits frais bios, uniquement de saison, avec un arrivage quotidien en provenance majoritairement de France : tomates, concombres, poivron, courgettes, fenouil, pommes de terre… et des fruits : fraises, cerises, nectarines, pêches, melons…

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Evidemment, fidèle aux origines du magasin, Espace Vitalité vous propose aussi de grands choix de produits diététiques de grandes marques, des compléments alimentaires et cosmétiques, sans oublier les produits d’hygiène, le tout bien entendu bio.

Même approche côté pains : les amateurs apprécieront de trouver toutes sortes de pains traditionnels, pains aux céréales ou sans gluten et brioches bios à disposition les mardis, jeudis et vendredis ou sur commande (48h à l’avance) le mercredi et le samedi matin. Les pains sont issus de deux boulangeries artisanales : l’Hénaff à La Jarne et le Four à Bois à Saint-Jean d’Angely.

Vous pouvez désormais aussi commander en ligne : cde.vitalite@gmail.com, et venir chercher votre commande sur place ou vous la faire livrer à domicile.

Autre nouveauté, Espace Vitalité a ouvert un large espace dédié aux thés et tisanes bios en vrac, de la Compagnie Coloniale, basée à Poitiers, ainsi que des cafés bios en grains ou moulus sur place.

Espace Vitalité Venelle de la Cristallerie Saint-Martin de Ré (extra-muros) Tél : 05 46 09 14 14 Facebook Espace Vitalité 17 Ouvert lundi de 9h30 à 12h30. Du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 15h à 19h. Fermé le dimanche.

Un très vaste choix en épicerie fraîche et sèche Boris Nominé donne une nouvelle impulsion à Espace Vitalité.

viandes et poissons. Des gâteaux, conserves, et des farines T80 à complète. Des pains sans gluten riz/ châtaigne et riz/ sarrasin, des baguettes, pains de campagne et épeautres, des œufs frais, des laits végétaux, eaux, sans oublier les vins de Bergerac et de Bordeaux en biodynamique...

Côté épicerie, Boris sélectionne des produits frais, vegan et sans gluten, du tofu, des fromages, yaourts,

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

Le + : Espace Vitalité est partenaire de Maria Mendès, thérapeute/hypnothérapeute sur l’île de Ré. RV au 06 52 60 17 04.

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ACTUALITÉ E Q U I P E M E N T

S P O R T I F

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L O I S I R S

AquaRé : vers une ouverture en mars 2021 © Nathalie Vauchez

Après une interruption d’un mois et demi liée à la crise sanitaire Covid-19, les travaux de la piscine AquaRé, située à Saint-Martin de Ré, ont repris fin avril 2020.

L’étanchéité des bassins est totalement à refaire. Ici, les élus de la CdC, Lionel Quillet et Patrick Rayton, et le Responsable du pôle Aménagement de la CdC, Hung Do Cao, aux côtés de l’Architecte Julie Boutet, du responsable de chantier Philippe Noiret (Math Ingéniérie), et de l’expert conseil de la CdC et assistant maître d’ouvrage, Olivier Covin.

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ionel Quillet et Patrick Rayton, président et vice-président de la CdC ont convié la presse locale sur place lundi 4 mai. Lionel Quillet a dressé un bref rappel historique : présenté sous la présidence de Léon Gendre en 2002, initialement pour un budget de 4,6 Millions d’€, le projet de piscine a été mis en délibération en 2003 à 6,6 millions d’€ (seul Lionel Quillet, alors dans l’opposition de Léon Gendre, avait voté contre, estimant ce budget sous-évalué et le projet mal ficelé) et

aura finalement coûté 9,3 millions d’€. « Il faut s’entourer d’une vraie expertise pour se lancer dans un tel chantier, la CdC n’était pas structurée pour le mener à bien à l’époque » explique Lionel Quillet. Léon Gendre, de son côté rappelle que la maîtrise d’ouvrage a été confiée à la SEMDAS. Livré et inauguré en juin 2008 (2008 était une année d’élection), de nombreux “désordres“ (étanchéité, menuiserie, électricité, plomberie…) ont été constatés dans les années qui ont suivi sur cet équipement sportif

et ludique, propriété de la CdC de l’île de Ré et géré via une DSP (délégation de service public) par Vert Marine. Ces désordres (et n’ayons pas peur des mots, ces “malfaçons“) ont entraîné d’interminables batailles judiciaires, à grands coups d’expertises et contre-expertises, batailles compliquées par le fait que souvent les compagnies d’assurances des uns sont aussi les mêmes compagnies d’assurances des autres... La CdC a obtenu un jugement du Tribunal ordonnant aux Assurances de prendre en charge le montant exorbitant de ces travaux alors chiffrés à 3,263 Millions d’€. Somme qu’elle a bien reçu. De nouveaux “désordres“ et encore du retard Après le début des travaux, qui ont commencé en septembre 2019 et devaient s’achever en juin 2020, pour une réouverture prévue au début de l’été 2020, de nouveaux “désordres“ supplémentaires ont été constatés, concernant notamment l’étanchéité du bassin, générant un budget supplémentaire de travaux de 800 000 €. « La moitié du bâtiment est à refaire » confirme le responsable de chantier, Philippe Noiret. De nouvelles batailles judiciaires sont en cours, l’objectif étant de

faire assumer par les Assurances ce montant supplémentaire, le “désordre“ étant lié aux précédents. En attendant, les travaux ont donc pu reprendre début mai 2020, les Entreprises intervenant les unes après les autres, afin de respecter les protocoles sanitaires du BTP. Entre les nouvelles expertises et procédures judiciaires, qui ont retardé le chantier, et l’arrêt de celui-ci pendant un mois et demi, du fait du contexte sanitaire, le chantier ne pourra être finalisé que début 2021. Les petits Rétais ne pourront donc reprendre le chemin de la piscine à la prochaine rentrée scolaire et les grands Rétais devront encore patienter, tout comme les vacanciers. Un autre problème de taille doit aussi être résolu par la CdC, qui a confié la gestion d’AquaRé à Vert Marine via une DSP (délégation de service public) : ce délégataire ne pouvant exploiter le centre pendant encore de longs mois va réclamer une indemnisation. La négociation s’annonce encore une fois ardue. A noter que l’actuelle DSP se termine en 2022. « Nous allons engager la procédure de nouvelle DSP avant même que la piscine n’ait réouvert, puisqu’il faut la lancer environ un an avant sa date anniversaire » précise Patrick Rayton. Nathalie Vauchez

PUBLI-RÉDACTIONNEL

Vignerons Uniré : Un nouveau cellier, de nouvelles envies d’évasion !

Grande et belle nouveauté de l’année 2020, la cave coopérative rétaise a ouvert un cellier de 350 m2 entièrement dédié à la vente et à la dégustation des vins, Pineaux et Cognacs des Vignerons de l’île de Ré. Ils vous proposent de découvrir leur île et leurs produits, à travers des activités alliant saveurs locales et paysages préservés.

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ésolument moderne, ce cellier est à l’image de l’évolution des produits d’Uniré, qui n’ont cessé de s’améliorer, et offre au public un accueil d’une grande qualité. Les activités oenotouristiques proposées au sein du cellier ou à travers les vignes valorisent le travail continu des vignerons pour élaborer des vins et spiritueux de qualité, toujours plus respectueux de l’environnement rétais.

avant un retour à la coopérative pour une visite des chais et de la distillerie. Pour clore en saveurs cette escapade, les Vignerons vous inviteront à une dégustation accompagnée de produits locaux.

A l’abordage de la cave A l’abri de ses vastes baies lumineuses ou sur sa terrasse en forme de pont de bateau, venez à la rencontre des vignerons. La cave vous ouvre ses portes pour une visite suivie d’une dégustation d’un Pineau des Charentes (sur réservation).

...ou à cheval

Le moment dégustation Venez à la rencontre de producteurs locaux et partagez leur savoir-faire ainsi que leur passion. Faites une visite de la distillerie et des chais, suivie d’une dégustation d’un vin, d’un Pineau et d’un Cognac accompagnés de produits locaux. Un rendez-vous convivial, placé sous le signe du plaisir et du partage ! (Sur réservation). Les vignes à vélo... D’avril à la Toussaint, le mercredi - si la météo est clémente - de 9h30 à 13h, faites une balade à vélo guidée dans les vignes de l’île de Ré. Vous découvrirez tout des pratiques culturales des Vignerons, ferez une pause chez un ostréiculteur pour déguster des huîtres accompagnées du vin blanc Royal,

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Cette belle balade à cheval d’1h30 dans les vignes vous emmènera à la découverte des parcelles de vignes des Vignerons de l’île de Ré. Elle se terminera par une dégustation des produits d’Uniré au sein du centre équestre des Ecuries du Moulin Moreau. Ces activités oenotouristiques imaginées par les Vignerons de l’île de Ré traduisent leur souhait de transmettre leur passion de la vigne et leur attachement à la terre. Ludiques et bucoliques, elles valorisent le vrai savoir-faire viticole rétais, tout en rendant accessible à tous l’univers du vin, pour que chaque dégustation rime avec plaisir, partage et convivialité.

Les vignerons de l’île de Ré SCA UNIRÉ Route de Sainte-Marie 17580 Le Bois-Plage en Ré 05 46 09 23 09 Facebook : vigneronsiledere Commandes : unire.commande@orange.fr

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ACTUALITÉ D É C O N F I N E M E N T

Une rentrée au collège des Salières sous contrôle © Nathalie Vauchez

Près de la moitié des collégiens de 6 ème et 5ème ont repris le chemin des Salières à partir des 18 et 1 9 mai, tandis que les 4ème et 3ème pourraient les rejoindre à partir du 2 juin. complet auprès des collégiens sur les comportements à adopter, en matière sanitaire : masques, distanciation physique, gel hydroalcoolique... De quoi rassurer les parents hésitants, la sécurité est au centre de toutes les préPas plus de 15 élèves par classe et port du masque toute la journée... occupations de l’équipe enseignante et administrative. e mardi 19 mai matin, Annick Baillou, l’inspectrice et direc« Nous avons travaillé avec le Conseil trice académique des services d’Administration, avec le CHST et de l’éducation nationale (IA-DASEN) avons associé l’Association des de la Charente-Maritime, accompaparents d’élèves par visio-conférence, gnée de Lionel Quillet, 1er vice-prépour la mise en place de conditions sident du Département et de Gisèle sanitaires très strictes » confirme le Vergnon, conseillère départementale, Principal du Collège. de Patrice Déchelette, maire de St Huit-cents masques reçus de l’InsMartin de Ré, ont été accueillis au pection Académique ont ainsi été Collège des Salières par le Principal, nettoyés, séchés, repassés et mis Pierre Dardillac, le Principal Adjoint : en poche deux par deux avec une Florence Tessier et l’Adjointe gestionnotice avant le jour J, afin de pounaire : Sylvie Camps. voir remettre deux masques par collégien, l’un pour le matin, l’autre pour l’après-midi, à laver chaque soir. Un protocole sanitaire drastique

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48 % des collégiens de 6ème et 55 % de ceux de 5ème ont fait leur « rentrée » d’après confinement, dans des conditions sanitaires exemplaires : chaque classe séparée dans deux salles avec 15 élèves maximum, accès aux locaux et à la cour de récréation balisés, contacts inexistants entre les différentes classes, accès à la cantine sécurisé, avec enlèvement du masque dans une zone bien précise, puis mise du nouveau masque juste après le repas, repas froids individuels... Si le complexe sportif a été séparé en deux zones distinctes, l’organisation des activités physiques reste compliquée, et donc limitée. Tous les cours ont commencé lundi 18 et mardi 19 mai par un « brief »

Continuité et reprise pédagogiques Pendant tout le confinement la CPE et l’Adjointe au Principal, Florence Tessier, ont beaucoup appelé les familles, prêté du matériel informatique en nombre, avec l’accord du Département, gestionnaire des 51 collèges de Charente-Maritime et ont assuré un suivi des collégiens. La reprise pédagogique est tout aussi importante que le cadre sanitaire, pour la direction du collège et ses enseignants, Pierre Dardillac a tenu à le rappeler maintes fois. Car, au-delà de la question sanitaire, on sait que beaucoup de parents

s’interrogent sur la pertinence d’une reprise du collège, par crainte qu’il ne s’agisse plus de « garderie » que d’enseignement. En effet, si les 6ème et 5ème ont repris à raison de deux jours par semaine en ce mois de mai, avec des emplois du temps adaptés de façon hebdomadaire, à partir du 2 juin les 4ème et 3ème pourraient bien aussi reprendre le chemin du collège. Ce qui signifierait plus qu’un jour de collège pour chaque niveau. Le Principal a bien insisté : il y a une réelle continuité pédagogique et la volonté d’avancer dans l’intégration des compétences, il ne s’agit en aucun cas d’un « collège-garderie ». Quasiment tout le corps enseignant a aussi repris le chemin du Collège, hormis trois personnes « vulnérables » qui assurent un enseignement à distance. Il s’agit notamment de vérifier, par des évaluations, que les compétences attendues pour chaque niveau sont acquises, pallier les manques sur cette fin d’année, en mettant des actions en place pour chacun. Concernant le Diplôme National du Brevet, qui évalue les connaissances et les compétences acquises à la fin du collège, si les dispositions nationales de son organisation ne sont pas encore connues, on sait qu’il n’y aura pas d’épreuve finale cette année au collège mais certainement une prise en compte d’un contrôle continu toute l’année.

Un premier trimestre 2020/2021 qui sera adapté Même si l’enseignement à distance continue d’être assuré pour les collégiens qui ne souhaitent pas retourner au Collège en cette fin d’année, les enseignants et l’administration espèrent bien tous les revoir avant la fin de l’année scolaire : il est

important que ceux-ci reprennent un contact avec leur établissement en ce mois de juin, l’atterrissage en septembre serait sinon compliqué après plus de cinq mois d’absence... Il se dit, notamment parmi les parents, que le premier trimestre de l’année scolaire 2020/2021 serait purement et simplement un « trimestre blanc » pour rattraper ce dernier trimestre 2019/2020. S’il n’élude pas la question, le Principal n’acquiesce ni ne dément cette information : « Nous travaillons à la fois sur le court terme, pour assurer cette fin d’année et sur le long terme, pour voir comment nous allons commencer l’année prochaine. Nous mettrons forcément en place un dispositif pour reprendre des compétences qui ne seraient pas acquises. Le premier trimestre de l’an prochain sera adapté, c’est tout le travail pédagogique de l’établissement pour préparer le début d’année scolaire. Il est certain que dans l’immédiat, tout comme nous, les enseignants ont à cœur de dispenser un enseignement de qualité et de réaliser un vrai travail pédagogique sur les fondamentaux et les compétences de base attendues pour chaque niveau. » Satisfait de la visite et des conditions exemplaires de reprise du Collège des Salières, Lionel Quillet a salué bien entendu le travail accompli, souligné que le vaste espace dont dispose le collège rétais se prête bien à la mise en place des conditions sanitaires requises - ce qui n’est pas toujours le cas dans certains collèges plus exigus de centre-ville, constaté que les nouvelles installations sportives situées à l’arrière du bâtiment, financées par le Département, sont bien en place et annoncé qu’à ce stade les travaux de construction de l’internat, dont le démarrage est prévu pour septembre 2020, n’accuseraient pas de retard. Nathalie Vauchez

A R R I V É E

Un nouveau secrétaire général à la Préfecture

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ierre Molager succède à Pierre Emmanuel Portheret qui a quitté la Préfecture depuis le 6 mars dernier. Après deux mois sans secrétaire général, il devenait important, en cette période de crise, que le poste soit pourvu. Possédant un Diplôme universitaire en management relationnel, un DESS en communication et diplômé de l’école supérieure de commerce de Marseille, Pierre Molager arrive de Savoie où il a expérimenté pour la première fois la fonction de secrétaire général de la préfecture. Agé de 47 ans, il a, au travers d’une carrière diversifiée dont le fil conducteur a toujours été l’action publique locale, travaillé dans le cadre des

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collectivités, des Communautés de Communes et d’Agglomération et les cabinets ministériels. Le secrétariat général est un poste essentiel dans le fonctionnement de la préfecture et Pierre Molager, nouveau numéro 2 de la structure, assurera la suppléance du préfet tout en étant responsable des services. Il ne connaît pas la Charente-Maritime, ce qui n’est pas forcément un inconvénient car il pose ainsi un œil neuf sur les différentes problématiques. Il envisage de se rendre le plus rapidement possible à la rencontre des acteurs du territoire pour le découvrir et se forger sa propre opinion. S’il existe des points communs entre

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les deux départements, la Savoie comme la CharenteMaritime étant des territoires marqués par des environnements exceptionnels qu’il faut protéger et sur lesquels il faut créer de la richesse et de nouvelles activités, chaque territoire a ses spécificités dont il lui faut, pour la Charente-Maritime, s’imprégner rapidement. Il entend être à l’écoute des Pierre Molager, nouveau secrétaire général de la acteurs du territoire et ses prePréfecture lors du point presse du 15 mai. mières missions consisteront particulier de s’attacher aux enjeux à accompagner la levée progressive vitaux du tourisme. du déconfinement et à se préoccuper Catherine Bréjat du redémarrage de l’économie et en

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La Préfecture de Charente-Maritime a accueilli le 11 mai dernier , en remplacement de Pierre-Emmanuel Portheret, Pierre Molager qui a pris ses fonctions le jour-même.


ACTUALITÉ O U V E R T U R E

Intermarché Saint-Martin résolument tourné vers de nouveaux modes de consommation

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ntre la destruction spectaculaire de l’ancien magasin et l’agencement intérieur du nouveau avec la mise en rayon de l’ensemble des références, c’est l’effervescence à l’entrée de SaintMartin depuis quelques semaines. Vers une « nouvelle expérience client » Le magasin n’a été ni agrandi, ni surélevé, contrairement à ce que l’on a parfois pu entendre, mais totalement repensé à l’aune des nouveaux modes de consommation de la clientèle. Il a aussi été positionné en retrait du précédent point de vente, puisque l’on sait qu’il s’inscrit dans un projet plus vaste baptisé « Centre commercial Les Corsaires » comprenant des cellules commerciales allant de 58 à 771 m2, dont la livraison est prévue au printemps 2021, de plus nombreuses places de stationnement en surface et un parking souterrain... « Il s’agit d’un nouvel Intermarché, proposant une nouvelle expérience client. Nous avons créé au sein du point de vente des univers bien dédiés et des services spécifiques sur chaque segmentation de rayon », explique la dirigeante, qui a pris les rênes de l’Entreprise familiale il y a déjà plusieurs années, toujours épaulée par ses parents, qui ne sont jamais loin, et sa sœur Emilie. « Parmi les nouveautés dans l’air du temps figure la création d’un univers consommation alternative dédié et beaucoup plus grand, composé de produits locaux et régionaux, bios et zéro pesticide, ainsi que du vrac : le consommateur aura la possibilité d’acheter une très large gamme de produits en vrac, dans tous les rayons et de venir avec ses propres contenants pour faire ses courses, ou de se procurer ceux-ci sur place. Même les rayons huiles ou produits pour animaux offriront cette possibilité ! »

Un projet s’inscrivant dans l’état d’esprit de l’île de Ré Mais il ne s’agit pas simplement pour Intermarché de surfer sur la nouvelle vague de modes de consommation. « Nous sommes arrivées sur l’île de Ré, Emilie et moi, aux âges de 3 ans et 8 ans, nous sommes très attachées à ce territoire, à sa spécificité et sa préservation exceptionnelle. Nous souhaitons travailler en très bonne intelligence Le centre commercial avec le monde économique insulaire « Les Corsaires » et garder une taille humaine. Nous ne La station-service va être reconstruite croyons pas aux surfaces démesurées, à neuf, au même endroit mais en lonaussi notre nouveau point de vente a 2 gueur, en gardant le même nombre gardé la même superficie de 2950 m , de pompes et neuf boutiques seront et la hauteur des toits est exactement créées et proposées à la location la même, les bureaux sont au 1er étage (livrables au printemps 2021), en comme précédemment. Le bâtiment sélectionnant avec attention soit des étant neuf, d’un seul tenant et beauactivités déjà existantes sur l’île de Ré coup plus lumineux du fait des grandes souhaitant s’agrandir, soit de nouvelles baies vitrées, on a effectivement l’imactivités, inexistantes à ce jour sur pression d’un espace plus vaste et aéré. notre territoire. Toutes seront ouvertes Il n’y a aucun intérêt à aller vers une à l’année, et la volonté d’Intermarché expérience d’hypermarché, ni de nécesest de créer des partenariats qui s’inssité, et ce n’est pas ce que les clients crivent dans le temps, comme c’est attendent. Nous entendons répondre le cas depuis de nombreuses années aux attentes des habitants permanents et pas seulement à celles des résidents à La Croix-Michaud avec le magasin secondaires et vacanciers ». Bricomarché, la boutique Style de Ré Tout a été pensé précisément, chaque ou encore la laverie... Evidemment univers est agencé tel une boutique, dans laquelle on circule indépendamment, la signalétique, les têtes de gondole, le plafond bleu et les meubles en bois conçus pour rappeler l’esprit mer... Il a fallu passer par une période difficile avant d’arriver à ce résultat, le point de vente étant considérablement réduit durant les travaux depuis la fin août 2019, C’est certainement avec un pincement au cœur et l’effectif permanent que la famille Desmereau a assisté à la démolition de son premier magasin, ouvert le 3 juin 1986. maintenu, malgré tout.

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l’ensemble de l’offre commerciale sera complémentaire et synergique, et les places de stationnement largement développées en mode « evergreen », en surface et avec le parking souterrain de 128 places, prévus pour 2021.

Un énorme challenge économique Un tel projet nécessite, on l’imagine, un gros investissement de départ, et représente un énorme challenge économique, puisqu’il faut - a minima - trois ans pour en apprécier la réussite. Le contexte sanitaire dans lequel se déroule son ouverture est bien sûr une source supplémentaire d’incertitudes pour la famille Desmereau, qui n’en conserve pas moins un état esprit entrepreneurial et résolument optimiste. « On ne fait pas vivre une Entreprise sans se remettre en question, sans avancer, et sans créer des emplois. J’ai grandi dans la culture du métier d’épicier, et j’entends continuer de faire vivre cet esprit de proximité » conclue Séverine Desmereau. © Nathalie Vauchez

L’ensemble des équipes d’Intermarché sont sur le pont pour préparer chacun des univers du magasin de Saint-Martin, avant l’ouverture du 3 juin, soit 34 ans jour pour jour après l’ouverture du premier magasin, le 3 juin 1986.

De nouveaux services, de nouveaux métiers, un effectif doublé Les nouveaux services et nouveaux métiers proposés par ce magasin de nouvelle génération vont engendrer progressivement un doublement de l’effectif permanent : « Sur chaque métier et chaque univers, nous entendons nous orienter sur la qualité, l’accessibilité prix et le service au client... ». Ce projet constitue un vrai challenge humain et de cohésion d’équipe, une page se tourne et l’ensemble du projet peut être mené à bien parce que les salariés de cette entreprise avant tout familiale y adhèrent pleinement et en sont fiers. Parmi les nouveautés consommateurs citons, outre l’orientation sur une consommation éco-responsable à travers une grande sélection de produits vrac : les fruits et légumes préparés sur place au rayon fraich’découpe, les plats faits maison, chaque jour, par les cuisiniers, la cave de maturation de viande et les saucisses faites sur place, le saumon fumé également sur place...

Chaque univers du nouveau magasin Intermarché est agencé comme une boutique, ce qui confère convivialité et modernité à l’ensemble. Ici, l’univers des produits bios et diététiques. © Nathalie Vauchez

© Nathalie Vauchez

Voilà plusieurs années que ce projet de nouveau magasin Intermarché à Saint-Martin était en gestation. Alors qu’il était sur le point d’ouvrir, le 3 avril dernier, la crise sanitaire a contraint Séverine et Emilie Desmereau, la mort dans l’âme, à reporter l’échéance de deux mois, au 3 juin 2020... Soit tout juste 34 ans après l’ouverture du premier point de vente par leurs parents, Dany et Maryse, le 3 juin 1 986. Un symbole fort, pour la famille et toute l’équipe...

De l’ancien magasin, il ne reste désormais plus que des gravats, dont une partie sera récupérée et l’autre évacuée ; avec sa démolition c’est toute une époque économique de SaintMartin qui s’achève, pour faire place à une nouvelle offre, plus en phase avec les attentes d’une consommation différente... En attendant, et pour être fin prête le 3 juin au matin, toute l’équipe de Saint-Martin s’active, déballe les cartons, met en rayon, tandis que les prestataires finalisent les agencements, équipements et travaux. Une vraie fourmilière ! Nathalie Vauchez

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ACTUALITÉ E T U D E

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T É M O I G N A G E S

Le télétravail a-t-il de l’avenir ? Selon une étude*, plus de la moitié des Français étaient heureux de retourner travailler le 11 mai dernier. Mais si près de trois quarts des personnes sondées aimeraient obtenir plus de jours de télétravail qu’avant la crise, qu’en est-il sur l’île de Ré ?

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Selon les chiffres de l’étude, cette phase a été relativement bien menée par les sociétés qui ont gagné en maturité sur le télétravail et les réunions à distance. « Pendant le confinement, nous avions 12 employés en télétravail, sur une équipe de 14. Aujourd’hui 10 continuent à télétravailler. Cela a été relativement facile à mettre en place pour nous car nous avions déjà les outils en termes de téléphonie et d’internet pour le travail à distance », explique Sylvain Allidières, le gérant de Bricophone, entreprise implantée aux Portes-en-Ré. Développer une certaine autonomie Psychologiquement, les sondés semblent ne pas avoir été trop perturbés par le télétravail forcé. En effet, 29,3% des Français précisent avoir « très bien » vécu cette période, 43,9% l’avoir « bien » vécue. 19,5% confessent quant à eux l’avoir « moyennement bien » vécue et 7,3% « pas bien du tout ». Claire Chiron, employée au service client et au service après-vente de Bricophone,

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epuis le 17 mars, nombreux sont les salariés qui ont dû s’adapter à une nouvelle façon de travailler. Ce télétravail forcé a impliqué de profonds changements : l’absence d’échanges physiques, des réunions par écrans interposés ou encore une maîtrise d’outils numériques devenue obligatoire. Pour les entreprises, la première étape face à cette crise a été d’organiser le télétravail.

71,4% des salariés estiment que les réunions sont plus efficaces en présentiel qu’à distance.

affirme que cela « permet de développer plus d’autonomie dans son travail », car « on ne peut pas solliciter ses collègues aussi souvent qu’avant ». Côté inconvénients, Claire évoque « la difficulté à joindre ses collègues pour des cas urgents » ainsi qu’un « manque relationnel avec ses collègues ». Armand Chiron, développeur chez Bricophone, affirme quant à lui que « le télétravail apporte une distance et une sorte d’isolement qui permet d’être plus efficace sur certains projets demandant beaucoup de concentration ». « En revanche, par manque de matériel et par la difficulté d’être certain de travailler en accord avec les souhaits de la direction, en raison du manque de communication justement, j’estime être plus efficient en présentiel qu’en télétravail » ajoutet-il. Armand ne fait en revanche

À

pas partie des 74% des travailleurs sondés qui aimeraient obtenir plus de jours de télétravail qu’avant le confinement. « Chez Bricophone, nous avons besoin de communiquer en permanence entre les différents pôles d’activité et avoir accès aux matériels bureautiques et produits mis en vente, le télétravail complique grandement cela. Personnellement, mon travail est déjà assez solitaire et donc les relations sociales qu’apporte le présentiel au bureau est un plus. J’opterais davantage pour le travail en entreprise, bien qu’il est envisageable à présent d’être polyvalent et de concilier les deux ».

Des réunions moins efficaces Près de trois quarts des sondés (71,4%) pensent que les réunions sont plus efficaces en présentiel

qu’à distance. Les visio-conférences s’avèrent en effet souvent plus longues et moins performantes, un phénomène proportionnellement lié au nombre de participants. « Pour ma part, en tant que développeur, je pourrais plus ou moins être en télétravail toute l’année. Cela présente un avantage vis-à-vis du calme dans lequel je peux travailler. Néanmoins, un grand nombre de mes travaux m’oblige à consulter régulièrement ma responsable ou bien mes collaborateurs. Cela est tout à fait possible à distance, mais c’est toujours beaucoup plus simple lors de vrais échanges », analyse Armand. S’il présente des avantages certains mais aussi quelques inconvénients, le télétravail semble surtout séduire par l’absence de trajet qu’il permet. « Le principal avantage reste bien sûr de ne plus faire le trajet entreprise / bureau. Même si nous sommes sur l’île de Ré, prendre le vélo sous la pluie n’est jamais agréable ! », commente Claire. Un point de vue partagé par son patron Sylvain Allidières : « Le télétravail est avantageux surtout pour les entreprises situées dans les grandes agglomérations, car cela diminue les temps de transport. Mais cela enlève aussi la cohésion d’équipe et le sentiment d’appartenance. Le point de vue sur l’île n’est forcément pas le même qu’à Paris. Ici, la majorité des salariés préfèrent travailler au bureau ». Aurélie Cornec *Etude menée par la plateforme d’interaction en temps réel « Sparkup » en mai 2020.

. . .

La CdC à l’heure du télétravail Depuis le début de la crise sanitaire, les employés de la Communauté de Communes de l’île de Ré ont pu expérimenter le travail à domicile. Depuis le déconfinement, certains continuent à télétravailler un à deux jours par semaine, voire toute la semaine.

R

é à la Hune a recueilli les témoignages de trois d’entre eux : Alexandre Loche, responsable service urbanisme, Estelle Angibaud, comptable, et Nelly Guillard, responsable des marchés publics. Ré à la Hune : Au regard de ces deux derniers mois durant lesquels vous avez expérimenté le télétravail, quels en sont les principaux avantages mais aussi les inconvénients ? Alexandre Loche : Les avantages sont réels du point de vue économique mais aussi écologique puisque cela limite les temps de déplacement. Par ailleurs, nous sommes davantage

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détachés de l’agitation du bureau : nous n’avons pas de collègue qui passe ou de coups de téléphones. En termes d’inconvénients, je dirais que la distance sociale est un souci dans le sens où nous perdons un peu le contact avec les collègues, le côté informel des relations manque. D’autre part, je constate une certaine difficulté à concilier vie privée et vie professionnelle. La déformation professionnelle peut nous pousser à consulter nos mails à 22h par exemple... Estelle Angibaud : Cela permet de se mettre dans sa bulle et d’être plus concentré sur une tâche en particulier, sans dérangement extérieur.

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Aujourd’hui je suis encore à 100% en télétravail et le contact humain, ainsi que le fait se sortir de chez soi, me manquent. Nelly Guillard : Avant l’épidémie, j’étais plutôt sceptique sur ce mode de travail, mais nous avons été forcés de nous y mettre. Cela a été un peu compliqué à mettre en place au début, puisque nous n’étions ni préparés, ni habitués, mais nous nous sommes bien adaptés. Le télétravail n’est pas évident avec des enfants qui avaient des devoirs à faire, il a fallu par exemple bien organiser notre temps pour partager les écrans... Si cela permet d’économiser du temps sur les trajets, le télétravail comporte

un grand inconvénient selon moi, celui de couper le lien social avec les collègues. C’est d’ailleurs ce dont j’ai le plus souffert. En présentiel, je peux savoir ce qui se passe, je suis au courant de tous les dossiers. Estimez vous être plus efficace en télétravail ou en présentiel ? Alexandre Loche : Cela dépend des missions. Consulter et se plonger pleinement dans un dossier se prête très bien au télétravail. En revanche, pour d’autres missions, qui demandent beaucoup de partenariats par exemple, cela peut représenter un frein. (Lire la suite page 7)

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ACTUALITÉ Estelle Angibaud : Je pense être plus efficace, car je suis moins dérangée, je perds moins de temps et je gère plus aisément les urgences.

Cette nouvelle expérience nous permet de prendre du recul et de s’organiser différemment, avec des nouveaux outils.

Le boom des téléconsulations médicales Convaincu par les bienfaits de la téléconsulation qu’il pratique depuis 2018*, Nagib Moatassime, médecin généraliste aux Portes-en-Ré, explique que depuis la crise du Covid-19 « les consultations par Internet ont largement augmenté, je pense en réaliser environ dix fois plus qu’auparavant ». Il prend ainsi en consultation à distance des patients vivant sur l’île de Ré mais aussi partout en France et au Maroc, via des plateformes comme Doctolib ou via son propre site internet. « Grâce à la télémédecine, il n’y a pas de contagion possible ! ». Au delà de cette période de crise sanitaire, le médecin assure que ce type de pratique va continuer à se développer. « Nombreux sont les sites internet et les interfaces spécialisées qui souhaitent nous embaucher. Les avantages sont nombreux pour les patients : pas de déplacement, pas d’attente, pas de risque d’attraper des maladies ». Le professionnel de santé tempère cependant : « Il existe un inconvénient lié au secret médical. Il peut arriver que les sites prennent les données médicales des patients, de façon anonyme, afin de produire et de monétiser des statistiques par exemple ». Pour pallier ce risque et sécuriser les échanges, les ordonnances peuvent être rédigées et envoyées directement sur le site du médecin s’il en possède un, et éviter ainsi de passer par une interface commerciale.

Nelly Guillard : J’estime être autant efficace, puisque je suis moins dérangée que sur site. Souhaitez vous continuer à télétravailler ou préférez vous être au bureau ? Alexandre Loche : Avec cette crise, nous avons constaté que le télétravail est possible et que tout se passe bien. Mais je souhaite revenir au bureau plus souvent, notamment pour échanger avec les collègues. Continuer le télétravail de façon ponctuelle me paraît pertinent, cela permet tout de même de souffler un peu et de pouvoir prendre le temps de répondre aux mails par exemple. Mais

pas plus de deux jours par semaine ! Estelle Angibaud : Dans la situation sanitaire actuelle, je souhaite continuer à télétravailler pour être protégée et protéger les autres du virus. C’est un effort que je continue à faire, mais je n’envisage pas du tout ma carrière sur ce mode de travail. J’ai besoin de retourner voir les collègues ! Nelly Guillard : Je pourrais continuer, cela me permettrait notamment de réaliser des économies d’essence, mais seulement à raison d’une journée par semaine. Propos recueillis par Aurélie Cornec

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ACTUALITÉ I N T E R V I E W D O M I N I Q U E B U S S E R E A U , P R É S I D E N T D U D É PA R T E M E N T D E L A C H A R E N T E - M A R I T I M E

« Nous sommes à un moment de vérité, l’Etat doit aller vers plus d’orientations décentralisatrices » En ce début de déconfinement, alors que le Département de la Charente-Maritime a été très présent durant les deux premiers mois de la crise sanitaire Covid-19 et entend bien accompagner les habitants et acteurs professionnels du territoire en difficulté, Ré à la Hune, RMØ à la Hune et LR à la Hune ont interviewé son Président, Dominique Bussereau, également Président de l’Association des départements de France (ADF). © Nathalie Vauchez

Étiez-vous favorable à la réouverture des écoles, des collèges, des lycées ? Pour quelles raisons ?

« Nous souhaitons aider les petites Entreprises de Charente-Maritime et nous sommes à un moment de vérité : soit l’Etat permet, en faisant preuve de pragmatisme, aux Départements d’aider ces petites entreprises, soit celles-ci risquent de mettre la clé sous la porte. »

Ré à la Hune, RMØ à la Hune, LR à la Hune : Comment avezvous perçu la gestion de la crise par le Gouvernement ? Dominique Bussereau : Le Gouvernement a dû gérer et gère une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent. Quel Gouvernement dans le monde peut être exempt de reproches dans ce contexte ? Il est facile de dire après ce qu’il aurait fallu faire avant. Il y a eu des défaillances, notamment avec les masques et le zonage du pays, des couacs de communication, mais globalement le Premier Ministre Edouard Philippe a tenu la barre avec méthode et sang-froid. Quand le temps du bilan sera venu, le Parlement regardera où le système a failli. Il faudra tirer des conséquences : améliorer le fonctionnement de nos administrations et de nos institutions et engager une puissante vague de décentralisation. Le principe de précaution justifiait-il une telle privation de libertés et d’imposer un tel carcan, de manière indifférenciée y compris sur les territoires de l’Ouest de la France assez peu touchés ? Faut-il privilégier la liberté de ne pas se sentir concerné au consentement à toute privation de liberté qui porterait la promesse d’une vie sans risque ? A chacun de trancher, mais pour moi, la priorité, c’est la sécurité sanitaire des personnes. Malgré les décisions parfois contradictoires du Gouvernement, il y a bien eu

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un déconfinement territorialisé. Le Gouvernement ne peut pas demander aux Collectivités de gérer une intendance qu’il maîtrise mal sans leur faire confiance dans l’appréciation de la situation. C’est la même histoire avec les Français. Il n’est pas déraisonnable de faire appel à leur sens des responsabilités. De la même manière qu’ils ont accepté de voir leur liberté de circuler limitée, ils adoptent les gestes et pratiques de précaution. Grâce au Sénat, la loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire est bien équilibrée avec des garanties pour que le traçage des contaminations respecte les droits individuels. La protection des données a d’ailleurs plus à craindre du piratage sournois sur Internet que de l’Etat. Que pensez-vous du maintien du 1er tour des élections municipales ? La décision pouvait paraître discutable mais nous ne sommes plus dans l’interrogation. Imaginez que nous ayons à reprogrammer les premier et second tours des élections municipales c’est tout le calendrier des échéances électorales à venir qui serait bouleversé. Beaucoup de commandes publiques sont à l’arrêt et les intercommunalités travaillent difficilement dans l’expectative. L’essentiel maintenant, c’est que les équipes élues au premier tour puissent être installées et que le deuxième tour se tienne rapidement, afin que nous puissions travailler tous ensemble à la reprise du pays.

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Le confinement était une mesure drastique, la seule qui puisse permettre à notre système de Santé de faire face à la vague d’hospitalisation attendue, en favorisant l’arrêt des contaminations tout en donnant le temps de préparer les conditions sanitaires d’un retour aux activités humaines sécurisées. Les courbes des contaminations et des hospitalisations en réanimation baissant, la vie doit reprendre son cours aussi bien pour le secteur économique que pour les enfants, beaucoup d’entre eux ayant été coupés des enseignements et d’une socialisation qui les tire d’un environnement difficile. Le Département qui a la charge des collèges a donc très tôt anticipé la reprise des cours. Un travail important a été fait pour que toutes les conditions techniques et sanitaires soient remplies et elles le sont. Aux côtés de l’Education nationale et de la Région pour les transports, nous avons œuvré pour que le cahier des charges sanitaire soit respecté. Au Département, nous assurons le transport d’une cinquantaine de jeunes handicapés, dans les conditions sanitaires équivalentes. Grâce à nos capacités réunies de mobilisation des moyens nécessaires, plus de trois mille collégiens charentais-maritimes ont pu reprendre sereinement le chemin des cours. Le Département de CharenteMaritime a été très présent pendant ces deux premiers mois de crise sanitaire, notamment en termes de services sociaux, pouvez-vous rappeler ses principales actions et le budget afférent ? Alors que le secteur hospitalier a fait face héroïquement à cette pandémie inédite, le Département s’est retrouvé en première ligne sur le front sanitaire et social, avec des agents et des services traditionnellement en charge des plus fragiles, qui sont les plus exposés au Covid-19. Notre priorité a été de les équiper en masques et en gel hydroalcoolique. Le Département de la CharenteMaritime a mobilisé ses moyens humains et financiers pour participer à l’effort sanitaire. Face à l’impréparation concernant les masques, il a lancé l’opération « un masque pour tous » qui va permettre à tous les Charentais-Maritime de disposer

d’un masque. Sans test, on risque de reconfiner. C’est pourquoi, cette séquence est essentielle pour identifier et isoler les nouveaux foyers d’incubation. Avec la mobilisation des laboratoires départementaux, nous sommes en mesure de permettre la réalisation de 13 500 dépistages principalement dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux. Nous sommes également en pointe dans la constitution des brigades sanitaires. Outre ces engagements importants, nous avons déployé des dispositifs adaptés à la situation : mise en place d’un service d’aide aux personnes âgées, en partenariat avec la Poste, ouverture de douze collèges pour l’accueil des enfants du personnel médico-social, etc. La priorité du Département a été de pouvoir garantir la continuité de ses missions, aussi bien techniques qu’administratives pour que les subventions continuent d’être versées et que les factures soient honorées. Le numérique a été névralgique pour assurer le fonctionnement de l’institution mais aussi casser l’isolement social et professionnel partout où l’interruption des interactions humaines s’est faite ressentir. Des tablettes ont été données aux personnes âgées pour garder un contact familial et nous avons mis en ligne une série de sites internet afin de mettre en lien les consommateurs et les secteurs comme l’agriculture qui ont beaucoup souffert. Nous avons pu compter sur la modernisation de nos équipements et de nos pratiques, engagée pour faciliter l’entrée dans l’ère numérique, avec le déploiement de la fibre sur tout le territoire charentais-maritime d’ici 2022 et le plan d’action pour un numérique inclusif. Quel est l’impact de Covid19 sur les finances du Département : charges en plus, recettes en moins, comment l’équilibre du budget de fonctionnement va-t-il être trouvé ? L’Etat accepterat-il qu’à titre exceptionnel les collectivités territoriales puissent emprunter pour cette année équilibrer leur budget de fonctionnement ? Y aura-t-il un impact sur la politique et le budget d’investissements du département ? Plusieurs facteurs vont impacter à court et moyen terme nos finances. Avec le gel du marché immobilier, et malgré une reprise assez forte, les (Lire la suite page 9)

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Quels sont les enseignements que vous tirez de cette crise et quelles sont les évolutions : sociétales, économiques, etc. de moyen-long terme qui vont en découler, à votre avis ? Saurons-nous en tirer les conséquences ou reviendronsnous très vite à une société d’hyperconsommation et hyperindividualisation ? Attention à ne pas tout confondre. L’humanité a de tout temps connu des épidémies, bien avant l’ère industrielle et la société de consommation et certaines se produisent chaque année dans une certaine indifférence. Se claquemurer dans ses frontières n’est pas une solution et il y a urgence à relancer l’idéal européen. L’entente franco-allemande pour la constitution d’un fonds de relance européen de 500 milliards d’euros doit appeler d’autres élans fondateurs, notamment dans le domaine de la Santé. Localement, on voit bien que les Français aspirent de plus en plus à une consommation alternative qui repose sur les circuits courts et l’agriculture biologique. C’est un mouvement des terroirs qui se veut existentiel, y compris dans ses revendications décentralisatrices, et que nous accompagnons fortement avec le Département. Quid du fonctionnement du Département et de ses priorités, vont-ils être impactés par cette crise ? La stratégie va-t-elle être revue à court et moyen termes ? Les crises se succèdent et souvent les Collectivités sauvent les meubles ! Les Départements ont assuré leur rôle irremplaçable dans les politiques de solidarités territoriales et sociales. Avec François Baroin, Président de

« Le maintien du Tour de France, que nous accueillerons en Charente-Maritime du 7 au 9 septembre, pour la première étape d’île en île de son histoire est une chance. Après ces mois dramatiques, la vision du spectacle de la France sur les écrans et au bord sécurisé des routes nous redonnera le sourire. »

l’Association des Maires de France et Renaud Muselier, Président des Régions de France, nous répétons inlassablement le même discours de bon sens : il faut une plus grande décentralisation qui permette à chaque niveau des initiatives et des pratiques qui répondent le plus efficacement possible aux problématiques du terrain. Le texte dit des 3 D « décentralisation, différenciation et déconcentration » doit reprendre le chemin parlementaire avec beaucoup plus d’orientations décentralisatrices. L’Etat doit également faire sa mue. La crise sanitaire a mis en avant un manque de moyen et de capacité d’action des Préfets des Départements, trop dépendants d’ordres reçus de Paris et d’une insuffisante communication, notamment avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), dont le fonctionnement doit être intégralement repensé. Le nombre de publics fragiles et les besoins sociaux vont très probablement être démultipliés : appauvrissement, fragilisation, décrochage scolaire, chômage, personnes âgées isolées, troubles psychologiques, violences conjugales et familiales, divorces (et donc accroissement des familles monoparentales)... Etes-vous en mesure d’en estimer le niveau et de faire des projections en matière de budget « social » du département ? L’action sociale est le domaine d’intervention principal du Département. Nous lui consacrons près de la moitié de notre budget. Nous ne mesurons pas encore tout l’impact économique et social de la crise. Mais si nous voulons maintenir nos investissements, il faudra revoir notre partenariat avec l’Etat. On nous demandait déjà de faire plus avec moins d’argent. Qu’en sera-t-il si, en plus de nous ôter une part de la taxe sur le foncier bâti, on demande au Département d’assurer toujours plus de prestations sociales ? Le Gouvernement doit maintenant entendre le message des Collectivités et leur assurer des ressources pérennes. Vous avez - je crois - souhaité

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qu’en dépit de la loi NOTRe le Département de la CharenteMaritime (et les départements au titre de l’ADF) puisse intervenir en accompagnement de proximité des Entreprises, à titre dérogatoire dans le cadre de cette crise sanitaire, avezvous obtenu gain de cause ? Si oui quelle forme va prendre cet accompagnement ? En Charente-Maritime, 96 % des entreprises ont moins de 10 employés, dont 70 % qui n’ont aucun salarié risquent de fermer. Ces petits chefs d’entreprises ou auto-entrepreneurs sont souvent issus du RSA et nous souhaitons les aider afin d’éviter qu’ils soient contraints d’y revenir. Nous sommes à un moment de vérité : soit l’Etat permet, en faisant preuve de pragmatisme, aux Départements d’aider ces petites entreprises, soit celles-ci mettent la clé sous la porte. Je continue les discussions avec le Gouvernement sur ce point mais nous serons prêts pour que la Commission permanente du 25 mai vote des mesures d’exception en ce sens. De même, nous allons connaître des entreprises et les établissements d’aide sociale qui vont connaître des difficultés financières, auxquelles nous allons répondre par la création d’un fonds spécifique.

Gouvernement face aux enjeux colossaux en la matière. Le plan « Tourisme » qu’il a présenté est le bienvenu et les acteurs du tourisme l’ont dans l’ensemble plutôt bien accueilli. Nous sommes l’une des destinations préférées des Français pour leurs vacances. La configuration de congés franco-français nous est favorable. Le tourisme peut faire beaucoup pour notre territoire. Nous allons donc mettre en place des chèques vacances de 100 euros en collaboration avec les Offices Intercommunautaires pour inciter nos compatriotes à venir découvrir nos multiples trésors. Cette initiative accélère une tendance et une anticipation que nous avions déjà pressenties en vue de développer le tourisme de terroir. Quid du Tour de France reporté fin août/début septembre ? Est-ce raisonnable au plan sanitaire ? Le risque n’est-il pas d’avoir une édition d’envergure moindre, avec moins de spectateurs ? Ne serait-il pas préférable de le reporter en juillet 2021 ? Le report du Tour de France est une très bonne décision dans la mesure où est maintenu cet évènement sportif, qui est le plus regardé au monde après la coupe du monde de football et les Jeux Olympiques. Je suis très confiant quant à son déroulement. Nous accueillerons le Tour du 7 au 9 septembre. Les services du Département travaillent ardemment, en lien avec les communes, pour que ce séjour soit à la hauteur de l’honneur que le Tour nous fait de proposer la première étape d’île en île de son histoire. Après ces mois dramatiques, la vision du spectacle de la France sur les écrans et au bord sécurisé des routes nous redonnera le sourire. Propos recueillis par Nathalie Vauchez © Nathalie Vauchez

Départements vont perdre beaucoup en droits de mutation à titre onéreux (DMTO), avec un impact total de 4 milliards d’euros dès cette année, au plan national. Il y aura ensuite davantage de personnes bénéficiaires du RSA, ce qui va augmenter les dépenses des Départements qui pâtissent du désengagement de l’Etat qui n’en paye que la moitié au lieu de la totalité. Sans compter les primes exceptionnelles que nous allons attribuer aux personnels qui ont continué à travailler dans les conditions difficiles au service des personnes âgées, de l’enfance, du handicap… Je le propose à mes collègues du Département. Ce seront là aussi des charges supplémentaires. Il y aura donc un impact budgétaire du fait de ces engagements spécifiques dans la crise sanitaire. La hausse des dépenses est difficile à mesurer mais nous devons revoir notre budget. Nous demandons au Gouvernement de la souplesse et nous sommes en train d’en discuter avec lui. Comme Président de l’Assemblée des Départements de France, je plaide pour un système d’avance sur les droits de mutation qui nous permette de continuer à investir, pour éviter que la perte de recettes ne pénalise l’investissement des départements dans les mois à venir.

© Nathalie Vauchez

ACTUALITÉ

Avez-vous prévu – via CharentesTourisme ? – un plan de relance touristique en lien avec les EPCI et CCI ? Quelles en seraient les grandes lignes ? J’ai participé aux réunions du comité interministériel du tourisme, en tant que Président de l’ADF, et j’ai pu mesurer la prise de conscience du

« Nous allons mettre en place des chèques vacances de 100 euros en collaboration avec les Offices Intercommunautaires pour inciter nos compatriotes à venir découvrir nos multiples trésors. »

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ACTUALITÉ T E N D A N C E S

Tourisme : vers un été déterminant

« Les Français pourront partir en vacances en France cet été ». C’est ce qu’a annoncé d’Edouard Philippe le 1 4 mai dernier. Une bonne nouvelle mais rien n’est gagné pour autant…

© DR

De nombreuses questions Locations touristiques et hôtels sont désormais accessibles mais nombre des derniers sont encore fermés. Quant à l’hôtellerie de plein air, très appréciée, elle devra attendre fin mai une décision la concernant. Restaurants et bars pourraient rouvrir dès le 2 juin en zones vertes. Oui mais avec quels clients ? Quid de la limite des 100 kms et de la présence des étrangers (au moins des Européens) cet été ? Autant de questions aux réponses incertaines. Le monde du tourisme vit au jour le jour, se préparant le plus efficacement possible en attendant les derniers protocoles, les conditions d’exercice de leur activité et… Les réservations des clients. Des vacances franco françaises

Il faut encore attendre pour le farniente.

D

epuis le déconfinement suit son cours… Zones vertes ou rouges, si l’ensemble des Français tentent de reprendre une vie plus normale,

les professionnels du tourisme manquent encore d’une visibilité nécessaire, et ce malgré un plan de grande envergure dédié au secteur.

C’est l’idée qui prévaut. Pour des territoires aussi attractifs que l’Ile de Ré, voilà qui est de nature à rassurer. En espérant que les plages ne soient pas seulement vouées à un usage « dynamique ». En filigrane toutefois, une autre perspective : l’absence possible (probable ?) des étrangers, une clientèle (anglaise, belge et autres) nombreuse et réputée pour son

niveau de consommation. Une contribution à l’économie touristique rétaise qui pourrait faire cruellement défaut.

Un plan de soutien sans précédent C’est en tous cas de cette manière qu’il a été présenté par Edouard Philippe. Chômage partiel, exonération d’une partie des charges, report des crédits, accès aux PGE (Prêts Garantis par l’Etat). Cela suffira-t-il aux entreprises les plus fragiles face aux pertes d’une avant-saison sacrifiée ? Rien n’est moins sûr. Cela dépendra en tous cas du résultat estival et du potentiel de l’arrière-saison. Nul doute que les Français partiront cet été, autant que faire se peut. Présence assurée des résidents secondaires qui oublieront dans un environnement aimé les difficultés des derniers mois. Retour sans doute de vacanciers ayant déjà apprécié les atouts de notre île. Nouveaux venus, espérons-le, qui profiteront de la contrainte hexagonale pour vivre de nouvelles expériences. Les décisions de la fin mai seront cruciales. Pauline Leriche Rouard (Lire la suite page 11)

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ACTUALITÉ

Tourisme : Parole de pros

Déterminés, plutôt confiants mais aussi très prudents. Derrière les portes closes, les professionnels se préparent.

Philippe Stanislas – Restaurant Le Tout-du-Cru à Saint-Martin En attendant ce détail, avezvous déjà prévu des mesures ?

Quelle préparation en attendant la fin mai ?

Que pensez-vous du plan de soutien au Tourisme ?

Comment percevez-vous la saison 2020 ?

Ré à la hune : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement ?

Nous allons nous adapter. En cuisine, les restaurants ont déjà des protocoles sanitaires très stricts donc nous sommes habitués et les salariés porteront des masques. En salle, je préfèrerais pouvoir leur laisser le choix. Pour le reste, il y a des solutions à trouver : donner une demie-baguette par couple et écrire le menu sur de grandes ardoises par exemple. En revanche, je trouve ridicule de dénaturer l’esprit restaurant. Il faut laisser les gens prendre leurs responsabilités.

C’est une vraie aide, notamment le chômage partiel. Mais maintenant il faut que ça cesse ! Et puis hormis l’exonération de quelques charges, il n’y a pas vraiment de cadeaux. N’oublions pas que le PGE, même à 0%, est un prêt. Il sauve la trésorerie aujourd’hui mais il faudra bien rembourser. Rien pendant un an mais ensuite, il faudra choisir la durée. Avec d’autres prêts en cours, les échéances peuvent être bien lourdes. On risque donc de voir les vrais dégâts plus tard.

Pour le moment, les 100 kms sont une vraie contrainte. En positif, je pense que les gens vont être plus patients, mieux comprendre le temps d’attente qui peut survenir quand ça « chauffe ». Ils vont se rendre compte que derrière les murs, il y a des gens qui travaillent. Ici nous avons 74 couverts en tout dont 48 à l’intérieur. Donc je prévois une baisse de plus de 10 % de chiffre d’affaires en septembre. Si on en doutait, cette crise montre bien la portée du tourisme sur l’île.

Philippe Stanislas : Positif. Depuis le 11 mai, nous avons lancé la vente à emporter. Et nous livrons aussi sur toute l’Ile de Ré et même La Rochelle, sous réserve d’un panier moyen de 100 €. Je n’ai pas vraiment fait ça pour gagner de l’argent. Plutôt pour les clients et reprendre l’activité. C’est un début de retour à la normale.

Aurélien Ravet – Camping Sunélia-Interlude au Bois-Plage RALH : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement ? Aurélien Ravet : Très remonté contre la Préfecture. Je ne comprends pas le sens de l’arrêté permettant la réouverture des hôtels et locations saisonnières tandis que nous sommes toujours fermés. On fait les choses à l’envers et il n’y a pas d’équité. Le déconfinement devrait être structurel. Que pensez-vous du plan de soutien au Tourisme ? C’est pour beaucoup un effet de

communication. Prenons par exemple le plan d’investissements qui devrait attirer 7 milliards de fonds privés. Cela favorisera les grandes structures comme le projet Futuroscope 2. Et pour cause, la Caisse des Dépôts en est un administrateur. Comment percevez-vous la saison 2020 ? Depuis le 14 mai, nous enregistrons des réservations. Mais il y a la problématique des étrangers. Pour exemple, le camping est complet certains jours en août mais avec des

On imagine mal les campings ne pas rouvrir. Quand pensezvous pouvoir le faire ? Pas avant le 1er juillet. On ne relance pas un établissement comme Sunélia

en quelques jours. Il y a au moins trois semaines de jardinage et de nettoyage à faire alors que nous sommes obligés d’attendre le 25 mai pour recruter mais aussi avoir le protocole sanitaire. Bien sûr, je prends des informations auprès des hôtels mais il y a de grandes incertitudes. Sur les piscines par exemple. De fait, l’anticipation est obligatoire. J’en suis à 10 000 € de dépenses pour assurer la protection du personnel. (Lire la suite page 12)

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réservations d’Anglais que je dois pour le moment prendre en compte. Il y aura sans doute beaucoup de réservations de dernière minute. Dans l’attente, nous prenons 1 € d’acompte et le solde 15 jours précédant l’arrivée. Cela rassure les clients.

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

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ACTUALITÉ

Anne Latour – Hôtel Restaurant L’Océan au Bois-Plage © DR

les procédures clients dès que nous en aurons les détails. En attendant ce détail, avezvous déjà prévu des mesures ?

Espace de convivialité, le Barbecue de L’Océan ouvrira après le restaurant de l’hôtel.

Ré à la Hune : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement ? Anne Latour : Nous n’avons pas rouvert l’hôtel, intimement lié au restaurant. J’espère donc vivement en la date du 2 juin. En attendant, nous nous préparons activement. Le

25 mai, il y aura une réunion avec tout le personnel, dans le respect de la distanciation bien sûr. Mais c’est important de leur présenter le protocole de réouverture et tout ce qui relève de la protection de l’équipe. Puis nous mettrons en place

Oui. Il reste des incertitudes sur la piscine mais dans les chambres, nous allons par exemple doubler les protections d’oreillers et de matelas, enlever les dessus-de-lit et tout ce qui ne peut pas être vraiment désinfecté sera ôté. Pour les recouches, c’est le client qui choisira. Soit de nous laisser entrer dans la chambre pour placer le linge propre, soit il lui sera fourni dans un sac et il nous rendra le linge sale de la même manière. Nous allons également avancer l’heure des départs afin d’assurer l’aération et la désinfection nécessaires. Un mail sera envoyé à tous les clients pour les informer de ces nouvelles procédures. Que pensez-vous du plan de soutien au Tourisme ?

personnel. Avec un plafond de 25% du chiffre d’affaires, le PGE n’est pas non plus négligeable. Mais il faut être réaliste : pour le moment nous sommes sous perfusion. Il est clair que nous devrons être prudents, avoir une gestion plus rigoureuse. Et il faudra attendre pour les investissements, très compliqués. Comment percevez-vous la saison 2020 ? Nous restons optimistes. Ici, nous avons la chance d’avoir un bel espace extérieur pour le restaurant. Nous allons préserver les distances bien sûr mais aussi organiser les différents services. Il n’y aura ni poivre ni sel sur les tables et la carte des vins sera en papier donc jetable, par exemple. Je sens bien les mois de juillet et août. Mais il faudrait mieux promouvoir l’Ile de Ré l’hiver, allonger au maximum la saison jusqu’à la Toussaint et même pour Noël.

La mise en place du chômage partiel a été un vrai soulagement et un élément très rassurant pour le

Propos recueillis par Pauline Leriche Rouard

Antoine Sciard – Restaurant La Baleine Bleue à Saint-Martin

Antoine Sciard : Je ne crois pas en une réouverture dès le 2 juin. Plutôt vers le 10 ou le 15. Et même si c’était le cas, on rouvrirait avec quels clients ? Tant que la frontière des 100 kms n’est pas levée, c’est compliqué. De toute façon, nous sommes obligés de prendre notre mal en patience. Quelle préparation en attendant la fin mai ? Mon associé et moi sommes venus à tour de rôle toutes les semaines pendant le confinement. Tout ce qui était à faire a été fait. Ne reste plus qu’à connaître les protocoles. Notre chance, c’est l’espace, les grandes terrasses, la possibilité d’utiliser la salle du 1er étage. Je ne pense pas enlever de tables, je me servirai plutôt de celles qui seront inoccupées pour y mettre de grandes plantes qui serviront de séparation par exemple. Pour garder la convivialité. Quant à

nos fournisseurs, ils sont validés avec des livraisons prévues en 72h. Nous sommes prêts.

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Ré à la Hune : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement ?

Que pensez-vous du plan de soutien au Tourisme ? Il limite les dégâts. Les exonérations de charges, le chômage partiel et le PGE sont une bonne chose. Mais nous n’engagerons pas plus de personnel ou alors des extras de manière ponctuelle si besoin. Comment percevez-vous la saison 2020 ? Nous avons repris La Baleine bleue l’année dernière. C’était une année de remise en place d’un établissement vieillissant qu’il fallait renouveler. Or la seconde année est toujours très importante, celle où l’on doit conforter. Donc là nous sommes plutôt dans une phase de survie. Il y a l’aspect financier bien sûr, mais aussi psychologique. Le manque de visibilité crée une tension.

A La Baleine bleue, pas de problème d’espace.

Côté chiffre d’affaires, nous pensons faire 50 % de nos objectifs initiaux. Nous envisageons la vente à emporter mais aussi une carte plus accessible, sans perdre en qualité

ni en personnalité. Tout cela reste à confirmer. Propos recueillis par Pauline Leriche Rouard

Marina Ducharme, directrice de l’hôtel Le Sénéchal, à Ars-en-Ré

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Ré à la Hune : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement, face à cette crise sanitaire ?

accueillant comme s’il allait rouvrir le lendemain !

Marina Ducharme : « Résignée », car il s’agit d’une situation face à laquelle nous n’avons pas de « pouvoir », donc nous ne pouvons rien y faire, nous attendons chaque jour avec impatience les nouvelles de notre syndicat qui est très actif. Et nous maintenons l’hôtel beau et

Les hôtels ont pu rouvrir leurs portes depuis le 13 mai dernier. Quelles sont les contraintes sanitaires ? Nous avons reçu les contraintes sanitaires spécifiques aux hôtels et en attendant bien sûr nous avons respecté les gestes barrières afin de

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

protéger les clients et l’équipe du Sénéchal (masques, gel et gants à disposition, petits déjeuners servis en chambre…). Selon vous, quelle sera la tendance de cette saison 2020 ? Les réservations arriveront probablement à la dernière minute : les clients voudront être sûrs que toutes les conditions soient réunies pour que

leur séjour soit possible (qu’il n’y ait pas de nouveau confinement) et réussi (que les plages et restaurants soient ouverts). Les étrangers ne viendront pas, mais peut être que les Français n’iront pas non plus à l’étranger et passeront donc leurs vacances en France, et sur l’île de Ré.. Propos recueillis par Aurélie Cornec

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Makers Rochelais et Réthais : solidarité et bienveillance Dans l’épreuve que traverse notre pays, les initiatives de bénévolat et de solidarité se sont révélées nombreuses et pour la plupart inédites. Notre territoire n’y a pas échappé.

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ès le 20 mars dernier, deux Rochelais et un Flottais décidaient de produire, à l’aide d’imprimantes 3D, bénévolement et gratuitement, des visières anti-éclaboussures destinées, dans un premier temps, au Centre hospitalier de La Rochelle.

A l’image d’une start-up Parallèlement à cela, un groupe Facebook Markers Rochelais et Rhétais contre le Covid-19 était créé pour communiquer et faire le buzz. Très vite la machine s’emballe et connaît immédiatement un grand succès. Neuf versions de visières ont été proposées pour être conformes aux attentes des services hospitaliers Rochelais. A peine deux mois après, 70 imprimeurs ont produit, jusqu’au 11 mai, 220 visières par jour. Une grande chaîne de solidarité s’est mise en place sur l’île de Ré et La Rochelle : les commerçants sont sollicités et donnent des élastiques, des feuilles plastiques, des attaches parisiennes… et des particuliers font également des dons. Fort de cet engouement spectaculaire, une importante organisation se met place. L’Association des Makers Rochelais et Réthais a rapidement obtenu une autorisation de déplacement délivrée par la préfecture grâce à la mairie de La Rochelle afin de faciliter les livraisons. Plusieurs secteurs géographiques se sont créés et des responsables de pôles sont mis en place : logistique, approvisionnement, livraisons et commandes, communication, validation de nouveaux membres actifs, validation des demandes émanant des différents soignants de la région. Une page Instagram Markers_17 voit le jour. Un kit de démarrage leur permet d’être opérationnels immédiatement. Compte tenu de l’augmentation de la production et du besoin en matière première, une

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Les soignants disent MERCI !

cagnotte Leetchi a été créée. Cette dernière a bénéficié de nombreux soutiens : particuliers, entreprises et associations locales. Grâce à celle-ci, plus de dix kilomètres d’élastiques, 8000 feuilles transparentes A4, 400 kg de filaments PLA ont pu être achetés. Et c’est ainsi que de nouvelles antennes ont rejoint le collectif : Niort, Rochefort, Royan. Par ailleurs, un support organisationnel a été apporté par les Makers dans cinq autres départements. Ce mouvement est national, des dizaines de groupes assurent la production et des livraisons similaires. Pour aider au développement de ces derniers, un partage en open source (libre accès gratuit) a été mis en place concernant les outils de gestion et de production.

11 000 visières livrées au 11 mai Forts de ce développement, plusieurs entreprises équipées d’imprimantes 3D, des collèges et lycées ont rejoints le mouvement pour produire avec les Makers. Ainsi les Makers Rochelais, Rhétais et pays d’Aunis se sont constitués en association à but non lucratif avec, à leur tête, un Président flottais, Lionel Bercier. Au 10 mai, dans toute la région Charente-Maritime, ce sont 11 000 visières livrées aux hôpitaux, Ehpad, soignants, associations sanitaires et sociales. La production de visières s’est arrêtée le 11 mai.

Objectif : masques solidaires A l’heure du déconfinement, synonyme de reprise pour bon nombre d’activités professionnelles, les masques manquent à l’appel. C’est pourquoi l’Association des Makers Rochelais & Réthais a lancé l’opération Masques Solidaires. L’objectif ? Proposer gratuitement aux aidants,

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professionnels travaillant au contact du public. Et le tissu est homologué par la DGA, Direction Générale des Armées. Ils protègent mieux que de simples masques barrières, voire même plus que des masques FFP1 sur certains aspects, mais moins que les modèles FFP2, réservés aux soignants.

L’objectif : fabriquer bénévolement 25 000 masques et les distribuer gratuitement Plusieurs fois par semaine, les couturières sont alimentées en matière première et au même rythme, leur production de masques est récupérée pour les distribuer aux demandeurs. Comme pour les visières, une cagnotte a été créée, elle permet d’acheter les matières premières. A la fin de l’opération, si jamais il restait de l’argent sur les deux cagnottes Makers et Objectif masques solidaires, celui-ci serait reversé à une association d’enfants malades de l’hôpital de La Rochelle.

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soignants, artisans, commerçants ou TPE des masques en tissu gratuits ! Alors si vous êtes un professionnel à la recherche de masques, n’hésitez pas à les contacter par mail (objectifmasquessolidaires@gmail.com) ou par téléphone (06 09 77 00 57) afin d’en obtenir gratuitement pour vous et vos équipes. A quoi ressemblent-ils ? Ces masques bec de canard respectent les exigences données par l’AFNOR (qualité du tissu, modèle choisi et process de couture). Ils sont adaptés aux

En à peine un mois, 7000 masques ont été fabriqués et 3 000 distribués. Florence Sabourin

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SOCIAL À LA HUNE A S S O C I A T I O N

Les logis de Simon : des hébergements de vacances pour handicapés Après un an de gros travaux budgétisés à 600 000 euros, les cinq gîtes situés à La Flotte et gérés par l’Association Simon de Cyrène Ile de Ré sont fin prêts pour accueillir des personnes en situation de handicap et des personnes valides, leurs aidants.

François Hovart, le président de l’association Simon de Cyrène La Flotte devant les gîtes Les logis de Simon, 31 Cours Eugène Chauffour.

R

encontre avec François Hovart, le Président de l’Association Simon de Cyrène La Flotte pour une visite guidée. Ré à la Hune : Comment est né ce projet visant à favoriser le vivre ensemble ? François Hovart : Beaucoup de personnes handicapées et leurs proches ont l’impression qu’elles ne peuvent pas partir en vacances, profiter de moments de repos et de répit comme tout un chacun. Et ce, pour des raisons à la fois morales (sentiment de culpabilité, d’exclusion, manque d’estime de soi) et pratiques (absence de lieux adaptés et accueillants à la fois, coût trop élevé, difficultés d’organisation…). Nous souhaitions permettre aux personnes en situation de handicap, à leurs proches et leurs aidants de profiter de bons moments dans une atmosphère de soutien mutuel et de fraternité. En 2010, l’Association a reçu en donation du Père Héraud, deux maisons mitoyennes, situées face à la mer au cœur du village de La Flotte. Le tout, sur un jardin clos de 1 800 m². En accord avec le donateur, la décision de consacrer l’ensemble à l’accueil de personnes handicapées et de leurs proches, est prise. Toutefois, si l’endroit est magnifiquement situé, les bâtiments, de construction ancienne, sont peu adaptés à l’accueil de personnes à mobilité réduite et en particulier à celui des personnes en fauteuil roulant. Aussi, des travaux sont réalisés afin de rendre l’une des deux maisons, de plain pied, parfaitement adaptée à ce type d’accueil. Durant toutes ces années, la preuve

Ces maisons, ainsi que l’une des deux bâtisses d’origine, ont nécessité d’importants de travaux de mise aux normes (électricité, chauffage, sanitaires) et d’aménagements pour les rendre totalement accessibles. Les gîtes de vacances Les Logis de Simon ont rouvert à la fin de l’été 2019. Les personnes en situation de handicap et leurs proches ont pu profiter des nouveaux aménagements et ainsi se reposer dans les meilleures conditions.

Un magnifique parc de près de 2 000 m² complète ces gîtes, quel est votre projet à ce sujet ? Deux patios et un parc de 1 800 m² complètent effectivement les installations, mais nécessitent encore quelques aménagements comme l’élargissement des allées existantes, la création de cheminements supplémentaires, l’installation d’un espace de repos et la construction d’un abri de jardin. Pour faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite jusqu’au parc, nous devons également impérativement remplacer les deux portails en très mauvais état et installer

nous devions remercier nos donateurs, mécènes institutionnels et privés sans qui les gîtes n’auraient jamais vu le jour et qui ont contribué à hauteur de 450 000 euros au financement des travaux de rénovation en présence également de l’architecte qui a supervisé les travaux Jacques Ossola. Ce n’est que partie remise…. Propos recueillis par Florence Sabourin

Renseignements et réservation : 06 88 65 22 33 contact.re@simondecyrene.org © DR

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est faite que cet accueil répond à des besoins fondamentaux et bien réels : des personnes en situation de handicap, de plus en plus nombreuses, y ont séjourné et ont souhaité revenir à plusieurs reprises. Ravies à la fois du lieu et des services rendus par le couple accueillant. Pour répondre aux demandes, toujours plus nombreuses, la nécessité d’un agrandissement s’est fait sentir. En 2019, l’association a donc réalisé de gros travaux pour mettre à disposition, en toutes saisons, cinq gîtes capables d’accueillir jusqu’à 1 500 personnes chaque année.

Quelles sont les spécificités de ces cinq gîtes par rapport à des hébergements de vacances classiques ? Offrant des capacités d’accueil différentes de qautre à huit couchages, les cinq gîtes sont tous accessibles aux personnes à mobilité réduite. En rez-de-chaussée ou en étage accessible par ascenseur, ils sont labellisés tourisme handicap et fonctionnent toute l’année. Ouverts à tous, avec une priorité donnée aux personnes en situation de handicap et leurs accompagnants, ils sont tous équipés d’une cuisine complète (évier, table de cuisson, frigo, four, lave-vaisselle), d’une salle d’eau (lavabo, douche, WC), d’une buanderie commune avec lave-linge...

Les cinq gîtes sont labellisés tourisme handicap et fonctionnent toute l’année.

un système d’ouverture par digicode, des travaux que nous n’avons malheureusement pas pu réaliser en 2019. Un système de crowdfounding a été mis en place pour récolter des dons à hauteur de 10 000 euros. Ils nous permettront de réaliser ces travaux et l’aménagement du parc. L’inauguration des gîtes, prévue le 27 mars dernier, n’a pu avoir lieu suite à la crise sanitaire. A cette occasion

Témoignage d’une Maman d’un fils handicapé, vacancière ayant séjourné au gîte Simon de Cyrène de La Flotte.

« Merci de nous avoir permis de nous rendre compte que nous faisions erreur, lorsque nous ne nous autorisions pas à partir ! A l’année prochaine ! »

Un responsable des gîtes est disponible en permanence et à disposition des résidents. Deux personnes à temps partiel complètent l’équipe. Conçu pour faciliter les rencontres entre résidents et développer le « vivre-ensemble », le séjour dans ces gîtes bénéficie également de la mise à disposition de services extérieurs répertoriés par l’association (transports, médecins, infirmiers, aides de vie, kinés, livraison de repas…), sont proposés au moment de la réservation. En fonction de la saison, des activités sont également « proposées » par des bénévoles en fonction de la disponibilité (jeux, visites, promenades, pêche à pied…).

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ÉCO À LA HUNE T E N D A N C E S

Quelles perspectives pour le marché immobilier post-covid ? Dans l’immobilier comme ailleurs, l’activité a été brutalement stoppée le 1 5 mars dernier. Comment les professionnels ont-ils géré la crise et surtout comment voient-ils l’année 2020 ? Quelques éléments de réponse. © DR

économiques ont bien sûr impacté l’activité immobilière. Obligés de faire avec, les professionnels se sont adaptés. Aujourd’hui, alors que les agences ont rouvert dans le respect de toutes les mesures sanitaires, ils restent confiants. Une nouvelle organisation

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L’attractivité exceptionnelle de l’Ile de Ré, un atout incontourbable de la vitalité du marché.

i les transactions nécessitent parfois des mois pour se réaliser, baux

commerciaux saisonniers et locations touristiques donnent le rythme au marché immobilier rétais

dès l’avant-saison. A l’orée des vacances de printemps, le confinement et ses corollaires

Tout a commencé par une période de flottement pour les agences immobilières mais aussi notaires, banques et assurances. « L’organisation a été un peu laborieuse le temps de la mise en place », explique Vincent Petit. Mais la bonne volonté collective aidant, « il a fallu travailler plus mais nous y sommes arrivés ». Résultat : « toutes les transactions en cours ont pu être menées à terme » conclut le Directeur de l’agence Sotheby’s La Rochelle-Ile de Ré. Même écho chez Hénault Immobilier à La Couarde et Chrystelle Longeville d’IAD France, qui a pu « finaliser les signatures de compromis par voie électronique pour les acquéreurs ayant déjà réalisé une visite ». (Lire la suite page 17)

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ÉCO À LA HUNE De bonnes nouvelles qui ne doivent pas occulter certains retards et valent pour les dossiers déjà bien engagés car parfois, comme le souligne Morgan Morice de l’agence Orpi éponyme, « l’impossibilité de réaliser les diagnostics techniques obligatoires a bloqué le système. Ou celle concernant les déménagements ». De son côté, Benoît Frigière, co-gérant de l’agence Orpi Saint-Yves à Ars, tient à saluer le soutien apporté par la CdC rétaise, son Président « ayant très tôt demandé à pouvoir purger les demandes de DIA* ». « Une intervention qui a été d’une grande aide pour finaliser certains dossiers en cours », poursuit Benoît Frigière, ajoutant que « cela n’a pas été le cas sur d’autres territoires où la situation est catastrophique pour les agences immobilières ».

De l’attractivité du territoire Mais n’oublions pas que l’Immobilier est régi par la loi de l’offre et de la demande. Et a priori celle-ci reste soutenue. Ainsi Vincent Petit constate, malgré le contexte particulier, « une demande réelle qui pourrait même être optimisée », souligne le professionnel évoquant « la grande qualité du territoire ». Il est vrai que l’enseigne Sotheby’s, spécialiste en Immobilier de charme et de prestige bénéficie d’une clientèle moins impactée par la crise actuelle. De son côté, Chrystelle

Longeville évoque également l’Ile de Ré comme une valeur forte. Un territoire « clanique où l’on se sent en sécurité sur une territoire clos ». L’Ile de Ré, valeur refuge ? Oui pour la professionnelle qui constate que le potentiel d’acquéreurs ne baisse pas, des « acquéreurs attirés par une qualité de vie exceptionnelle dans un environnement préservé ».

Quel marché en 2020 ? Les avis sont unanimes, la reprise aura bien lieu mais sera progressive. A très court terme, un certain attentisme semble être de mise, ne serait-ce qu’au regard des prix, que les acquéreurs espèrent voir baisser. Pour Vincent Petit, c’est clair, « toute surestimation conduira à une correction des prix ». Même vision pour Isabelle Hénault qui rappelle que « nous sommes récemment montés assez haut ». Quant à Benoît Frigière, il estime que « l’achat immobilier ne sera sans doute pas, à court terme, la priorité des Français ». C’est donc à l’automne qu’il estime « un retour à la vitesse de croisière du marché rétais ». « Dans la mesure où les clients continentaux, et notamment parisiens, pourront accéder à l’Île ». Alors bien sûr, un revirement de la situation sanitaire aurait des effets négatifs. Mais dans l’ordre naturel des choses, l’attractivité du territoire devrait permettre aux professionnels

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de tirer leur épingle du jeu, même avec retard. A noter aussi que ce contexte exceptionnel aura accéléré la digitalisation déjà à l’œuvre dans l’immobilier. Si le premier contact avec les acquéreurs se fait couramment en ligne, signature électronique de l’acte authentique rendue possible par décret mais aussi visio-conférences et visites virtuelles ont fait évoluer les méthodes de travail. De même que le télétravail qui pourrait bien inciter de plus en plus d’urbains à

rejoindre des contrées plus douces que les grandes mégalopoles, comme le souligne Morgan Morice. La crise sanitaire a recentré besoins et envies. Voilà qui pourrait attirer de nouveaux habitants en quête d’une qualité de vie que l’Ile de Ré peut leur offrir. Pauline Leriche Rouard *La Déclaration d’Intention d’Aliéner (DIA) est une formalité imposée à tout propriétaire qui souhaite vendre un bien immobilier situé sur une zone de préemption.

Eclaircie pour les locations saisonnières Si l’agence Orpi Morgan Morice a subi des annulations en chaîne pour le printemps, très peu d’annulations sont à noter pour le plein été et de nouvelles demandes arrivent, que l’agence traite « au coup par coup » , explique Morgan Morice. L’abrogation de l’arrêté du Préfet interdisant les locations saisonnières a été une première bonne nouvelle et les dernières annonces du Premier Ministre n’ont pu que rassurer les Français : oui ils pourront partir en vacances cet été. La réouverture prévue des bars et restaurants pour le début juin et des plages d’ores et déjà accessibles en « dynamique » ont donné une lisibilité rassurante. Sauf revirement, les signaux tendent vers le vert.

Les locaux commerciaux en difficulté Elles étaient difficilement évitables. Comme l’explique Morgan Morice, « les contrats de boutiques saisonnières avaient été signés antérieurement à la crise sanitaire, pour une remise des clés le 17 mars » . Résultat, « nombre de locataires sont en panique car le contrat existe mais leur chiffre d’affaires va être amoindri sur une saison partiellement amputée. Donc ils essayent de négocier des remises de loyers. Si certains propriétaires se montrent solidaires, d’autres estiment que c’est à l’Etat d’assumer. Et rien ne dit par ailleurs que ces remises suffiront » . « Plus de 50% des commerces du centre village de Saint-Martin sont concernés » ajoute Morgan Morice.

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ÉCO À LA HUNE Ré à la hune a interrogé des professionnels de différents secteurs d’activité pour savoir comment ils vivent cette crise sanitaire Covid-19 et de quelle façon s’annonce la saison pour eux et, à moyen terme, l’année 2020. Entre inquiétudes et satisfaction d’avoir pu redémarrer leur activité, ils témoignent (pages 18 & 19 ). D’autres activités, comme le télétravail (lire pages 6 & 7) ou le portage salarial (lire page 19), ont été fortement boostées par le contexte sanitaire et socioéconomique. R E P R I S E

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C O M M E R C E S

Les Singulières : entre prudence et impatience Cécile d’Humières et Dominique Chatin – Les Singulières à La Flotte (La Croix-Michaud) témoignent de la reprise de leur activité après deux mois de fermeture.

Un confinement plutôt bien vécu Boutique close et repli à la maison, Dominique et Cécile ont, chacune à leur manière, bien vécu le confinement. En famille pour l’une, dans le repos et le travail aussi pour la seconde et ses chantiers en cours. « C’était très compliqué », explique Cécile qui en avait un en Ile-deFrance, à Versailles. « Certains artisans travaillaient et d’autres non, je devais suivre par téléphone. Pas simple. D’autant que bien sûr les matériaux nécessaires n’arrivaient pas ». Idem ici, sur l’Ile de Ré. Quelles contraintes sanitaires pour la boutique ? Si Dominique était d’accord pour rouvrir le 11 mai, « c’était sous conditions ». « En fait, je suis un

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peu flippée », avoue-t-elle, « j’ai vécu sérieusement confiné, j’ai une mère âgée et il n’est pas question que je prenne des risques ». Pour entrer dans la boutique, le masque est donc obligatoire. « Mais bien sûr, si une personne n’en a pas, nous lui en proposons un, jetable », précise Dominique, ajoutant que « trois personnes au maximum peuvent être simultanément dans la boutique, afin de préserver les distances ».

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E

n qualité d’architectes d’intérieur et de commerçantes tenant boutique, les deux Singulières ont un double regard sur la situation. Qu’en est-il pour l’un et l’autre de leurs métiers ?

Quelle évolution pour leurs activités ? Dominique et Cécile ne sont pas très inquiètes pour la boutique. « Nous aurons toujours du monde cet été », pense Cécile. « Il y a des gens qui ont des besoins, comme ce couple, venu en quête de canapés, meubles etc. Quand il faut meubler une maison, pas question d’attendre » continue-t-elle. En revanche, elles sont plus prudentes du côté architecture d’intérieur. « D’habitude, nous travaillons déjà sur de nouveaux projets, explique Cécile. L’impact économique de la crise ? « Sans

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Depuis le 11 mai, le devant de la boutique a retrouvé ses sièges et sa convivialité.

doute l’activité va-t-elle être un peu ralentie », estime Dominique. « Même si notre clientèle est assez protégée, des projets de transformation ou d’aménagement risquent d’être repoussés. Les clients vont prendre leur temps ». Pour l’heure, la reprise est plutôt calme. Dominique et Cécile sont néanmoins impatientes… de recevoir

enfin les nouveautés commandées avant la crise, et dont l’expédition a naturellement été bloquée. « Ils nous tardent d’avoir du neuf à proposer. D’autant que nous avons eu de vrais coups de cœur pour cette saison ! » se réjouissent en chœur les deux décoratrices. Propos recueillis par Pauline Leriche Rouard

C O M M E R C E S

Sylvie Coiffure : « On s’en sortira ensemble » Trois questions à Sylvie Chambrey, gérante du salon Sylvie Coiffure, à Saint-Clément-des-Baleines. Ré à la Hune : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement, face à cette crise sanitaire ? Sylvie Chambrey : Un certain sentiment d’angoisse... C’est une toute nouvelle façon de travailler, à laquelle il faudra s’habituer, car il va falloir s’habituer à vivre avec ce virus. Mais le stress commence à s’évacuer. En ce qui concerne

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l’impact économique réel, il est encore trop tôt pour le connaître, mais mon salon marche bien, cela devrait être surmontable. Les contraintes sanitaires sontelles difficiles à gérer ? Nous avons enlevé deux fauteuils, nous portons bien sûr un masque et avons du gel hydroalcoolique, nous

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avons également mis en place une séparation vitrée entre les fauteuils et le bac ... C’est faisable mais ce n’est pas évident si l’on a pas ou peu de trésorerie. Quels sont vos inquiétudes et vos espoirs pour les mois à venir ?

fassent plus attention et que l’on ait à vivre un reconfinement. Mais je veux être positive. Au salon, nous faisons tout ce qu’il faut en matière de protocole sanitaire, et je constate que les autres commerçants font eux aussi tout ce qu’il faut. Nous nous en sortirons ensemble ! Propos recueillis par Aurélie Cornec

J’ai assez peur que les gens ne

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Rêves d’île : « Les gens jouent le jeu du local » Trois questions à Marina Rousse, responsable de la boutique Rêves d’îles, à La Couarde. Ré à la Hune : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement, face à cette crise sanitaire ? Marina Rousse : D’un côté, je trouve que cette crise a du bon puisque cela va remettre les choses en ordre et ouvrir des consciences. Au niveau professionnel, c’est sûr que cela représente une importante perte de chiffre d’affaires.

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Quel est le protocole sanitaire que vous avez mis en place et est-il bien accepté par vos clients ? Nous avons mis en place un filtrage à l’entrée avec une barrière, un fléchage au sol pour indiquer le sens de circulation, du produit désinfectant pour tout le monde à l’entrée du magasin. Nous nettoyons les cabines d’essayage après chaque client et passons tous les vêtements essayés à la

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vapeur. Enfin, nous faisons en sorte que les gens ne se croisent pas ou peu dans le magasin et nous veillons à ne pas avoir plus de dix personnes en même temps. Tout cela est, en majorité, très bien accepté par les clients. Quels sont vos inquiétudes et vos espoirs pour les mois à venir ? L’inquiétude d’un reconfinement, suite aux comportements peu adaptés

de certains ainsi que la fermeture des plages, pour les mêmes raisons. En revanche ce qui est positif, c’est que dans l’ensemble, les gens qui sont là jouent le jeu. Nous avons une clientèle sympathique sur l’île de Ré, qui n’hésite pas à consommer ici et à faire marcher les commerces qui sont ouverts. Propos recueillis par Aurélie Cornec

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ÉCO À LA HUNE I N T E R V I E W

« Une saison compliquée, mais pas ratée » Ré à la Hune a posé trois questions à Nicolas Horwitz, directeur du golf de Trousse-Chemise.

Nicolas Horwitz : Je suis dans un état d’esprit positif ! Nous avons rouvert le golf depuis le 11 mai dernier, et nous sommes très contents que nos membres puissent jouer à nouveau. L’équipe en charge de l’entretien a continué à travailler durant toute la période de confinement, le parcours est donc magnifique ! Nous accueillons essentiellement nos clients habituels, dont beaucoup ont passé leur confinement ici sur l’île. Nous avons de la chance de les avoir.

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Ré à la Hune : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement, face à cette crise sanitaire ?

Le parcours du Golf de Trousse-Chemise, entretenu durant tout le confinement, est magnifique.

Quelles sont les contraintes sanitaires ? Le port du masque est obligatoire au sein des locaux, nous faisons en sorte que les joueurs se désinfectent les

mains et respectent les distanciations physiques. Le nombre de personnes est limité dans les bâtiments. En ce qui concerne le parcours en luimême, nous avons les consignes de la Fédération qui stipule notamment de ne plus toucher les drapeaux et

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P O R T A G E

de retirer les poubelles, et d’une manière générale tout ce qui peut être touché. Au niveau du matériel, les joueurs ont le plus souvent le leur mais si du matériel est utilisé en commun, il est bien sûr désinfecté systématiquement.

Quel a été l’impact économique de ces deux derniers mois et selon vous, quelle sera la tendance de cette saison 2020 ? L’impact économique a été très important, puisque nous avons raté les vacances scolaires d’avril et une bonne partie des week-ends de mai. En termes de fréquentation, nous naviguons un peu à vue, nous sommes en attente de nouvelles données de la part du Gouvernement. Je pense tout de même que l’été va bien se passer, depuis que l’on sait que les Français ne partiront pas à l’étranger mais qu’ils vont pouvoir partir en vacances en juillet et août en France. Nous savons que la saison va être compliquée, mais pas ratée. Il est évident que nous ne rattraperons pas ce qui a été perdu, mais nous gardons bon espoir ! Propos recueillis par Aurélie Cornec

S A L A R I A L

RH Solutions : facilitateur d’emploi © DR

L’agence basée à La Rochelle accompagne les entrepreneurs grâce au portage salarial. Un dispositif innovant qui permet de développer son activité en toute autonomie tout en profitant d’une couverture sociale intégrale.

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Gwenaël et Nathalie œuvrent pour le partage des compétences.

ravailler autrement… L’émergence de nouvelles formes d’emploi n’est pas un phénomène nouveau loin s’en faut. Voici plusieurs décennies que les dirigeants des PME/TPE (96,5 % des entreprises françaises comptent moins de 20 salariés) réclament davantage de souplesse pour disposer de compétences en marge du paradigme du CDI ; tandis que les professionnels aspirent à plus d’agilité pour mettre en valeur leur expertise. Pour autant, la nécessité de repenser les valeurs du travail n’a jamais à ce point croisé l’urgence d’une actualité qui nous invite à redimensionner le temps à la faveur de projets à s’approprier plutôt qu’indexé à une pointeuse. Un nombre croissant d’analystes prédisent avec certitude qu’une grande majorité de Français travaillera demain à son compte, pour opportunément mailler les besoins

des uns et les attentes des autres dans une dynamique de rebond des territoires. Les idées ne manquent pas dans notre pays, en témoigne le nombre de création d’entreprises qui enregistre la meilleure performance européenne. « Le juste temps au juste coût » tel est le credo d’une économie à conjuguer au futur. Nombreux sont ceux qui aimeraient se lancer, mais le plus souvent préside à cet élan l’impériosité de sécuriser les parcours.

Concilier la liberté d’entreprendre avec la sécurité du statut salarié « 96 % des entrants sur le marché de l’emploi s’attendent à avoir le choix quant à leur lieu de travail et 83 % quant au moment où ils vont travailler »*. Ces électrons libres, s’imposent comme les pionniers d’un renouveau managérial qui

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contribue à faire sauter les verrous de la hiérarchie verticale. À la croisée des aspirations, le portage salarial permet de conserver les mêmes avantages qu’un salarié classique (sécurité sociale, régime de prévoyance, mutuelle, retraite, assurance chômage, etc.), et offre dans le même temps l’opportunité aux entreprises de recourir à des ressources externes avec flexibilité. Gwenaël Berthélemé spécialiste de la qualité de vie au travail et Nathalie Wiederkehr, sociologue du travail, ont repris la direction des agences de La Rochelle et d’Angoulême début 2020, avec la volonté de devenir un acteur incontournable du « travailler autrement » sur le territoire. Femmes d’engagement, toutes deux portent l’ambition de faire bouger les lignes en s’appuyant sur leur parfaite connaissance du tissu économique local.

Une assistance sur mesure grâce à un réseau étoffé La région compte de nombreux clubs et réseaux professionnels qui agissent comme des accélérateurs d’emploi. Nathalie et Gwenaël les connaissent tous et c’est d’ailleurs au sein de plusieurs d’entre eux qu’elles se sont rencontrées. La Rochelle est une ville qui se caractérise par son dynamisme avec un nombre d’entreprises en constante progression depuis dix ans. Responsable de l’agence située dans le quartier de La Pallice, Nathalie Wiederkehr qui a longtemps animé un espace de coworking sur l’île de Ré, est déjà l’interlocutrice

privilégiée d’une cinquantaine d’indépendants « portés ». En plus de bénéficier d’un statut pérenne et d’être allégés dans la foulée d’une gestion administrative chronophage, ces derniers disposent d’une boîte à outil et de conseils propres à leur faciliter l’accès aux décideurs. Un partenariat avec « Synapse 17 » (association qui regroupe un grand nombre de tiers-lieux -espaces de travail partagés et collaboratifs) de la Charente-Maritime, est actuellement à l’étude. L’idée étant une fois encore de favoriser le confort de ceux que le label « RH Solutions » considère être les talents de demain. Marie-Victoire Vergnaud

Le groupe RH Solutions est le 1 er réseau d’agences de portage salarial en France, avec 25 agences. Créé en 2003 à Toulouse, le réseau accompagne aujourd’hui plus de 1200 professionnels sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger. * Étude réalisée pour Deloitte France, portant sur plus de 1000 étudiants issus de milieux divers.

98 Boulevard Emile Delmas, 17000 La Rochelle - 06 48 51 83 40 agence17@rh-solutions.com Consultez le site pour trouver les dates et horaires des 8 réunions d’information programmées en visio au mois de juin. www.rh-solutions.com

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ÉCO À LA HUNE O U V E R T U R E

Biocoop : l’alternative L’ouverture d’un magasin Biocoop à Saint-Martin* a fait rapidement le tour des adeptes soucieux de la qualité de leur alimentation mais aussi de l’environnement. Rencontre avec ses trois fondateurs.

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ntre trente et quarante ans, ils font partie de cette génération très consciente des problématiques environnementales, mais aussi soucieuse de qualité et de relations humaines. Clément Chatin, Geoffroy Mincent et Nicolas Nebout se connaissent depuis des années. Leur projet, ils l’ont construit avec les mêmes valeurs et la volonté de participer à la gestion du bien commun de l’Ile de Ré.

Le recours à la production locale (qui sera limité pour les trois associés à 150 kms) est l’un des paramètres vertueux, celle-ci devant par ailleurs répondre au cahier des charges très exigeant de l’enseigne Biocoop qui fixe par exemple un prix maximum autorisé plafonnant les marges.

Trois garçons dans le vent… du changement Revenu sur l’île en 2016, Geoffroy retrouve Clément, tous deux étant membres de l’équipe de la SNSM-Ile de Ré. De son côté, Clément a déjà initié l’antenne rétaise de La Ruche qui dit oui, mettant en direct consommateurs et producteurs locaux. « Une bonne approche pour une étude de marché », explique-t-il. Passion du maraîchage en permaculture, envie de créer un magasin bio… Ils se retrouvent sur bien des points. Et pour eux, les grandes surfaces traditionnelles ne répondent pas aux enjeux.

Il ressort de notre échange une chose certaine : le consommateur est un acteur incontournable d’un monde différent. Nicolas Nebout, Geoffroy Mincent et Clément Chatin partagent les valeurs de La Bio.

Tout commence par l’acceptation du dossier de candidature et une première commission servant à évaluer profils et motivations des candidats. Cette barrière franchie, c’est le temps d’un stage en magasins, trois mois pour Clément et quatre pour Geoffroy et Nicolas. Ils y découvrent l’univers Biocoop, la philosophie, les valeurs et les engagements de l’enseigne. C’est tout ? Pas du tout ! Ce stage est suivi d’une formation obligatoire de sept mois, payante, non rémunérée et assez chronophage en temps. Droit, gestion, RH, finances, caractéristiques des magasins bio etc. En sept modules, tout est abordé.

C’est alors que Geoffroy retrouve aussi Nicolas. Ils se connaissent depuis quinze ans. Riche d’une belle expérience dans les achats, Nicolas a participé à de nombreux projets et a envie d’entreprendre. Il connaît bien Biocoop et pour ce Rétais de cœur, l’île est un choix d’évidence. Voilà le trio réuni. L’histoire commence mais il faudra près de deux ans avant sa réalisation.

Un parcours rigoureux Pour leur projet d’entreprise, les trois partenaires choisissent l’enseigne pour eux la plus militante et la plus engagée. Mais pour prétendre à Biocoop, il faut en passer par plusieurs étapes.

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prix composé de plusieurs coûts, celui de la production mais aussi de l’environnement, le coût humain, social et celui de la santé publique. Tous les maillons d’une chaîne de valeur aux multiples enjeux : responsable, durable, équitable. Peut-on la respecter en-dessous d’un certain prix ?

A l’issue du parcours, les trois associés se retrouvent enfin devant la seconde commission d’admission. A ce stade, le projet doit être quasiment bouclé et faire état de propositions de financement, d’un projet de bail et d’un prévisionnel. C’est l’heure de la validation. Puristes, les trois partenaires ont été jusqu’à choisir pour leur financement l’ANEF, première banque solidaire de France.

Un modèle différent Le modèle Biocoop, c’est celui d’une économie solidaire d’utilité sociale. Sous-tendu par une idée de fond dont un magasin est la vitrine, ce n’est pas l’économie qui crée le projet en fonction de la rentabilité mais plutôt le projet qui crée l’économie. Celle-ci étant vertueuse et servie par des commerçants engagés et exemplaires. Si Biocoop propose à ses commerçants une plate-forme régionale d’achat, garante de la qualité et de la sécurité des produits, l’enseigne les incite aussi fortement à utiliser les producteurs locaux. Voilà qui répond à la volonté des trois associés pour qui ce volet est très important,

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Clément ayant déjà, via La Ruche qui dit oui, initié la démarche.

Quel type de magasin ? Le commerce Biocoop privilégie la relation entre commerçants et consommateurs. Ambassadeur d’une manière différente de voir les choses, le commerçant explique ses choix et répond aux interrogations. A noter également, l’importance donnée aux produits en vrac. Chez Clément, Geoffroy et Nicolas, la moitié du magasin y sera consacré. On y trouvera tout ce qui est possible et il n’y aura pas de doublons entre vrac et épicerie traditionnelle. Présence également d’un service arrière à la coupe et d’un bar dégustation. Produits frais, qualité, relations humaines sont la signature d’un magasin construit autour d’un espace de vie. Le service ? Il y aura toujours a minima deux à trois personnes pour accueillir les clients. Une équipe polyvalente dont la moyenne d’âge est autour de 45 ans. Ajoutons enfin que le magasin sera ouvert à l’année.

La question du prix Un prix plus élevé est le reproche traditionnel fait au Bio. Or ces dernières années, il a connu une progression fulgurante, répondant à la demande croissante des consommateurs. A tel point que finissent par paraître suspects tous ces produits verts fleurissant sur les étalages et dont les prix semblent parfois, pour le coup, très bas. Vrai bio, moins bio… Sans rentrer dans ce débat complexe (et au demeurant passionnant), Geoffroy nous explique les fondamentaux d’un

Les trois associés et amis ouvriront leur magasin le 18 juin prochain. Pour l’heure, ils sont en plein travaux d’aménagement, ceux-ci ayant été retardés par la crise sanitaire. Une crise qui a justement bouleversé notablement les habitudes de consommation. Biocoop, c’est déjà le monde « d’après » conçu pourtant, il y a fort longtemps. Pauline Leriche Rouard *17 avenue Charles de Gaulle, à la place de l’ancien laboratoire d’analyses.

Le Bio, LA Bio, quelle différence ? Biocoop parle de La Bio quand d’autres évoquent Le Bio. Pour le citoyen lambda, il y a de quoi y perdre son latin. Pour faire simple, disons que Le Bio est un mode de production encadré par un règlement européen excluant notamment produits de synthèse et pesticides, et marqué du fameux sigle AB. Née dans les années 1960 alors qu’émerge le modèle d’agriculture industrielle et tout ce qu’il implique. La bio cultive une approche systémique et non seulement réglementaire. C’est un projet global et sociétal, une vision du monde. Son histoire est celle d’une résistance de quelquesuns, vivant en marge du modèle dominant. Une utopie politique qui, à y bien regarder, entre à petits pas dans la réalité. Pour aller plus loin, un livre : « Les dessous de l’alimentation bio » aux éditions La Mer Salée. PLR

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ÉCO À LA HUNE V I T I C U L T U R E

Domaine ARICA : une 1ère cuvée attendue © DR

Bien sûr, le COVID 1 9 , invité indésirable, n’était pas prévu au programme. Mais n’enlève rien à la fierté joyeuse de Marine et Simon devant leurs premières bouteilles d’un vin prometteur. schéma d’entreprise », explique Simon, « Et pas le même travail. Nous sommes de petits vignerons et non des viticulteurs » précise-t-il. Pour ces deux œnologues, il s’agit bien de travailler leurs vignes pour créer leur propre vin. Avec la reprise officielle en novembre 2018, l’aventure prend son envol.

Vinification parcellaire

Marine et Simon sont heureux de présenter leurs premières bouteilles.

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é à la Hune vous les a déjà présentés. C’était avant leurs premières vendanges, autre moment important dans la vie de ces deux jeunes entrepreneurs passionnés. Normal donc de revenir alors que le fruit précieux de leur travail voit enfin le jour : très exactement 19 800 bouteilles pour une première cuvée en conversion bio qui fera sans aucun doute le bonheur des connaisseurs.

10 ans déjà Ils en ont fait du chemin la loidaise Marine Houttemone et le bourguignon Simon Pitoizet (de Nuits SaintGeorges, excusez du peu), depuis leur cursus (viticulture et œnologie) à l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Montpellier où ils se rencontrent en 2010. Très vite, se dessine en filigrane de leur histoire ce projet professionnel qui a le parfum d’un rêve. Mais il leur faudra tout d’abord en passer par plusieurs étapes : des expériences professionnelles multiples les préparant à leur (futur) métier et

une autre rencontre décisive en 2016 avec Gilles Brulon, viticulteur rétais chevronné. Simon étant conquis par l’Ile de Ré, rien ne s’oppose alors à l’installation du jeune couple en 2017 avec un objectif : travailler et… travailler.

Avec Gilles, Marine et Simon ont acquis la connaissance intime des parcelles mais ne connaissent pas leurs spécificités. La règle sera donc une parcelle, un pressoir, une cuve, le but étant d’évaluer le potentiel de chacune d’elles, pour ensuite « travailler la vigne en fonction de ce que l’on a en cave », explique Simon qui ajoute immédiatement « nous avons fait de très belles découvertes ! ». Des vignes dans lesquelles le jeune couple travaille beaucoup manuellement. Quant aux vendanges, elles ont été nocturnes et à la fraîche, pour éviter au raisin un choc thermique.

Quatre vins à découvrir

Selon leurs propres mots, ils « partent de zéro et ont tout à construire », Gilles Brulon, adhérent de la coopérative rétaise, n’a pas de repreneur et aime leur projet. Ensemble, ils vont travailler plus d’un an. Leur rêve à portée de mains, le jeune couple attend son heure. Car pour qu’ils puissent reprendre l’exploitation, le contrat liant Gilles Brulon à UNIRE doit prendre fin.

Pas de vin rouge au Domaine ARICA et c’est volontaire, le cépage rouge étant dédié au rosé qui accompagne les trois vins blancs de cette cuvée tant attendue. Si elles ont toutes été séparées, deux parcelles se révèlent particulières et produiront deux vins nommés respectivement « Four à Chaux » et « Les Salines », en référence à leurs emplacements, le dernier ayant été élevé et vinifié en fûts. Le troisième Blanc et le Rosé sont eux des vins d’assemblage.

Naissance du Domaine ARICA

Une démarche globale

Pour leur domaine, Marine et Simon ont d’autres projets, et se sont toujours vus indépendants, même si leurs relations avec la coopérative sont bonnes. « Ce n’est pas le même

Fidèle à leur volonté de travailler en local, c’est auprès d’un verrier de Cognac que le jeune couple a trouvé la bouteille emblématique du domaine, à la ligne à la fois élégante

Transmission en douceur

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et moderne. En conversion bio, les jeunes vignerons suivent le cahier des charges mais essayent d’aller plus loin dès que possible. Ainsi, pas d’étiquette papier (supposant de la colle) sur leurs bouteilles mais une sérigraphie à l’émail « plus écologique », précise Marine ajoutant que cela suppose « de ne pas se tromper sur le nombre de bouteilles ! ». Exigeant, le jeune couple suit ses convictions mais aussi ce que l’Ile de Ré leur inspire, et leur logo n’est finalement que le dessin stylisé du paysage que leur offre une de leurs parcelles : terre, mer, soleil.

Ou trouver les vins du domaine ? Pas dans la grande distribution mais auprès des cavistes, épiceries fines, restaurants mais aussi à La Ferme des producteurs réunis du Bois-Plage et bien sûr en vente directe au domaine où Marine et Simon se feront une joie de présenter leurs vins et leur travail. Dans la même volonté de partage, ils souhaitent d’ailleurs organiser des ateliers de groupe d’initiations à la dégustation, sous forme ludique et conviviale et se concluant par un apéritif. On repart du Domaine ARICA avec le sourire. Marine et Simon sont parmi les représentants de cette jeune génération courageuse et responsable qui voient dans la transmission des savoir-faire et le respect de l’environnement de quoi nourrir leur rêve. A découvrir absolument et à soutenir, résolument. Pauline Leriche Rouard

Domaine ARICA – Chemin du Moulin Neuf à La Couarde Ouvert tous les jours jusqu’au 31 octobre de 11h à 13h et de 17h à 19h30 Atelier d’initiation à l’œnologie les jeudis soirs à 19h30 et sur réservation contact@domainearica.com www.domainearica.com

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ILS BOUGENT ! E C O L O G I E

Barn’s, un salon de coiffure résolument “éco-responsable” Au regard de l’impact de leur activité sur l’environnement, les coiffeurs réagissent.

Une démarche écologique autour de la récupération des cheveux À La Rochelle, certains coiffeurs se mobilisent, quatre salons adhèrent déjà à l’association Coiffeurs Justes, c’est aussi le cas de Virginie, au salon de coiffure Barn’s du Village Artisanal de Loix.

les animaux. Leurs emballages sont 100 % issus du micro-plastique collecté dans les océans, la marque possède d’ailleurs ses propres bateaux. Et pour sa propre gamme de soins (les savons à raser Barn’s), elle opte pour une fabrication locale, à Loix, un packaging inox, totalement recyclable et les expédie sans surplus d’emballage dans un carton fabriqué en France. Avec l’association Solidhair, elle recycle les mèches de plus de 25 centimètres qui serviront à confectionner des perruques pour les personnes atteintes du cancer et, depuis un mois, l’enseigne a rejoint les Coiffeurs Justes.

Le sac à cheveux des Coiffeurs Justes contient deux kilos de cheveux soit l’équivalent de 220 coupes.

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ntre produits chimiques, déchets non recyclables et emballages plastiques, la coiffure est un métier qui impacte l’environnemnt. Sachons qu’il existe environ 62 000 salons de coiffure en France (combien au monde ?) dont les pratiques influencent de façon délétère la qualité des eaux des fleuves et des océans (eaux de rinçage, déchets plastiques, etc.)

Nos cheveux ont un potentiel d’absorption exceptionnel Par nature lipophiles (ils absorbent le gras) et hydrophiles, les cheveux sont en plus imputrescibles, incompressibles, très résistants et lavables. C’est après ce constat que Thierry

La coiffeuse rétaise, tout particulièrement sensible à la pollution des mers, oriente résolument ses pratiques professionnelles vers un mode plus respectueux de l’environnement. « C’est un engagement personnel, explique-t-elle, mais qui impose un coût financier plus important. » Tout récemment, dans le choix des produits, elle a opté pour la marque australienne Kevin Murphy qui revendique une qualité 100 % éco-responsable : fabrication en Europe, transport par bateaux, ingrédients issus de l’agriculture biologique ou de la chimie raisonnée et sans essais sur

recette de grand-mère pour nettoyer leurs côtes mazoutées par le funeste naufrage de l’Amoco Cadiz. Les opportunités d’utilisation des cheveux, parfois associés aux poils d’animaux, qui possèdent d’autres particularités, sont nombreuses. Aux USA, on en fait aussi des tapis pour filtrer les rejets d’hydrocarbures de véhicules sur les bouches d’égouts. Dans le bâtiment, on peut les incorporer au plâtre pour leurs capacités de résistance et d’isolation. Se faire couper les cheveux : un geste pour la planète, en somme ! Véronique Hugerot

Une valorisation dans plusieurs domaines d’application Les cheveux coupés sont récupérés dans les sacs à cheveux de l’association vendus 1 € pièce. Ils sont ensuite mis en boudins dans des collants de contention (eux-même récupérés auprès des centres hospitaliers). Ces boudins au grand pouvoir absorbant (un kilo de cheveux pompe huit litres d’hydrocarbures) sont utilisés en mer lors de pollution aux hydrocarbures mais aussi dans les ports, amarrés sous les catways pour catalyser les nappes d’huiles. Aux États-Unis, l’association Matter of Trust a déjà testé ce type d’aspirateur à hydrocarbures lors de l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon dans le golf du Mexique. Bien avant cela, en 1978, les Bretons avaient utilisé cette

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Gras, coiffeur dans le Var, a fondé en 2015 l’association Coiffeurs Justes pour inciter les coiffeurs adhérents de tout le pays et bientôt de toute l’Europe, à collecter les cheveux coupés dans son fameux sac à cheveux pour les recycler.

Making-hair-mat, un tapis de cheveux élaboré outre Atlantique pour servir de filtre à hydrocarbure devant les bouches d’égouts.

E D I T I O N

Les nouveaux guides touristiques de l’île de Ré Depuis quelques jours on découvre dans l’île un nouveau guide touristique intitulé « Sur mon île » et ses trois déclinaisons : « La Base » (où dormir, où manger et où boire un, verre), « Sourire et savoir-faire (marchés, producteurs et artisanat local) et « Un vrai bol d’air (balades, nature, activités et découvertes). © DR

que pour informer les Rétais de ce qui se passe sur leur territoire. Pierre Moricet que l’on a connu sur les marchés de l’île, publicitaire dans la presse locale et à la tête d’une maison d’hôtes au Bois Plage, a acquis au traUn guide décliné sur trois thématiques. vers de ces activités variées une bonne connaissance de l’île et de sa ’est à Pierre Moricet que l’on vitalité économique. Il sait ce que doit ces trois ouvrages conçus recherche les professionnels rétais aussi bien à l’intention des touen matière de communication et ce ristes et voyageurs qui visitent l’île

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que les touristes souhaitent obtenir en matière d’information. Pierre a rassemblé autour de lui une équipe de professionnels chevronnés : Yann Werdefroy pour les photos, Catherine Bréjat et Anne Jouvin pour la rédaction, Allan Magné pour le graphisme et Laura Brizard pour le web-design. Le résultat est probant : trois séduisants guides à la couverture vitaminée qui vous feront découvrir le charme et les atouts de l’île ainsi que les professionnels auxquels on doit des moments inoubliables grâce à leur savoir-faire et leur dévouement. D’un format moyen, ces guides se glissent facilement dans une poche ou dans un sac. Nouveau dans leur

conception, ils bénéficient d’une diffusion originale et inhabituelle : ils disposent d’une distribution circulaire. Dès que l’on a en main l’édition « papier » de l’un des trois guides, on a accès aux deux autres par le biais d’un QRCode permettant de télécharger l’ensemble des guides de « Sur mon île » sur un smartphone, un ordinateur ou une tablette. On trouve « Sur mon île » chez les commerçants et certains bancs des marchés de l’île qui sont ouverts et bientôt dans les restaurants et les hôtels. NV

www.surmonile.com

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ENVIRONNEMENT N A T U R E

Confinement : une vraie bouffée d’oxygène Synonyme d’enfermement et de privation pour beaucoup, le confinement a apporté une véritable bouffée d’oxygène à la nature. L’absence d’activité humaine s’est largement fait ressentir sur l’île de Ré, où le déconfinement suscite certaines inquiétudes chez les naturalistes.

La nature a repris ses droits...

Depuis le 11 mai dernier, date du déconfinement, les activités humaines reprennent progressivement. Certains endroits choisis par les oiseaux pour leur nidification vont à nouveau être très fréquentés, ce qui n’est pas sans inquiéter les naturalistes. « Il faut espérer que les espèces qui ont niché aient terminé leurs couvées afin d’éviter qu’elles ne soient détruites par les activités humaines… », soulève Dominique Chevillon. « Pour certaines espèces, il est aujourd’hui envisagé, en partenariat avec le Département de la Charente-Maritime, la Communauté de Communes de l’île de Ré, certaines communes, la LPO ainsi que Ré Nature Environnement de mettre en place des protections sous forme de signalétique. Il s’agit de protéger des endroits occupés par certaines espèces comme les gravelots à collier interrompu, les avocettes ou encore les échasses » poursuit-il.

« Éviter ces fauchages invraisemblables ! »

Rappelons d’ailleurs que les tailles d’arbres et d’arbustes sont interdites pendant la période de nidification, c’està-dire entre début avril et fin juillet ».

Un ciel exceptionnel Le confinement a aussi été l’occasion d’admirer un ciel rétais exceptionnellement pur. « Cela a en effet été l’occasion de constater un ciel d’un bleu que l’on avait oublié. C’est une constatation supplémentaire du fait que nous vivons dans un monde malade. Indépendamment de cette crise sanitaire majeure, il faut vraiment faire des efforts pour éviter d’empoisonner notre eau, notre terre et notre mer », résume Dominique Chevillon. Les dernières observations de cieux d’un tel bleu remontent ainsi à près d’une trentaine d’années. « Cette période particulière a été une formidable opportunité pour les Rétais de s’intéresser à la nature

Syrphe butinant une Bourrache officinale Borago officinalis.

qu’ils côtoient à proximité, dans leurs jardins par exemple. Beaucoup nous ont écrit pour nous dire qu’il redécouvraient l’île et combien elle était belle ! », conclut-il. Aurélie Cornec

La flore a elle aussi bien profité de ce confinement. « Les plantes, qui recommencent malgré tout à être piétinées et détruites par les passages, ont elles aussi bénéficié de cette bouffée d’oxygène. Il est intéressant de constater qu’aux endroits où il n’y a pas eu de fauche, alors que la tendance est à l’excès de fauche, nous observons des espèces de plantes que nous ne voyions pas, ou plus », décrypte le naturaliste. Selon lui, il faut éviter « ces coupes devenues invraisemblables ».

© Dominique Chevillon

Au début du printemps, les naturalistes ont en effet pu observer un important effectif d’oiseaux, et notamment de passereaux comme les linottes ou les chardonnerets. « Lorsque le confinement a débuté, nous étions au cœur d’une période où la végétation était déjà bien fournie avec beaucoup d’insectes présents. L’absence de dérangement lié aux activités humaines a donné lieu à des installations d’espèces qui ont niché dans des endroits où elles ne le font d’habitude pas », souligne Dominique Chevillon. Dans la partie sud de l’île, des tadornes ont niché dans des lieux inhabituels pour elles. « La grande tranquillité et l’absence de passage ont permis ces nidifications. C’est la première fois que l’on a vu cette espèce à cet endroit, en trente ans d’observation ». Même constat dans le nord de l’île, « Du côté du Pertuis Breton comme du côté de la côte sauvage, nous avons observé la présence d’oiseaux dans des endroits où nous n’en avions jamais vu ».

…mais gare au déconfinement

© Dominique Chevillon

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020 restera une année atypique. « Indépendamment de la crise sanitaire, 2020 est une année atypique dans le sens où nous avons eu un hiver très clément, avec un grand nombre d’insectes et donc un grand nombre d’oiseaux qui ont pu franchir le cap d’une période habituellement mauvaise pour eux », commente Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement et vice-président de la LPO France (Ligue pour la protection des oiseaux).

Caragouille rosée sur Sauge verveine.

Le parc de Montamer, sur la commune de SainteMarie, en est un bon exemple. « Ce parc, qui est en passe de devenir un refuge de la LPO, n’a pas été fauché. Résultat : nous y constatons qu’une flore exceptionnelle s’y est développée ». L’occasion pour le vice-président de la LPO France de rappeler qu’il faut réaliser ces fauches tardivement, c’est-à-dire à la fin du mois de mai voire au début du mois de juin. Le principe devrait être appliqué de la même façon chez les particuliers : « Notre crainte, c’est que les travaux de jardin qui ne se sont pas faits jusqu’alors se fassent maintenant et que des nids soient détruits.

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

Une véritable institution rétaise epuis plus de 15 ans, Daniel VALLEGEAS et son équipe, fabriquent pour le plaisir des petits et des grands un tas de gourmandises… Venez découvrir et déguster biscuits, galettes, sablés, croquants etc… Et retrouvez le goût de l’authenticité grâce à des recettes En manque d’idées cadeaux, envie de ramener un souvenir de l’ile de Ré… La Biscuiterie de Ré à Sainte-Marie/ La Noue est la bonne adresse pour trouver le petit cadeau typique de la région : limonade rétaise, Un véritable petit « paradis » pour tous les gourmands !

Rue des Clémorinands - 17740 SAINTE-MARIE-DE-RÉ Tél : 05 46 43 89 06 - www.biscuiteriedere.fr

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NOUVEAUX COMMERCES La voilà enfin de retour ! La rubrique Nouveaux Commerces, habituée de nos pages chaque printemps, a bien sûr pris le retard imposé par les circonstances. Aussi étions-nous impatients, tout comme eux de pouvoir enfin ouvrir, d’aller à la rencontre de ces nouveaux commerçants qui feront le parfum d’une saison 2020 que nous espérons tous, envers et contre tout, radieuse !

A Saint-Martin La Perle des Dieux, La Sardine en majesté

Hommy Shop, une déco accessible et créative

La Perle des Dieux est une conserverie familiale née en 1897 à Saint-Gilles Croix-deVie, puis rachetée au début du 20 ème siècle par la famille Jendreau, toujours propriétaire. Implantée sur toute la façade ouest de l’hexagone et déjà présente à La Rochelle, la marque Anne Bellot devant la sardine millésimée (en boîte mais s’offre une boutique artistique). au Bois-Plage. (la 14ème) au cœur de la rue de Sully, On aime : ce savoir-faire artisanal passage obligé de Saint-Martin. d’excellence perpétré de générations Au menu, la Sardine dans tous ses en générations. états, y compris grillée, à poêler et même millésimée, une sardine haute LA PERLE DES DIEUX couture dans des écrins de métal ornés des peintures de deux artistes, 05 86 56 36 17 Coralie Joulain de Lagord et Delphine www.laperledesdieux.com Cossais, nantaise. 21, rue de Sully à Saint-Martin Pour accompagner ces « perles des Ouvert du mercredi au dimanche dieux », des rillettes, verrines, émietde 10h30 à 13h et de 14h30 à tés, riches de saveurs marines évidem19h. Plus tard le soir en pleine ment. Une escale incontournable pour saison. Fermé les lundis et mardis. apéritifs et pique-niques, servie par Anne Bellot, auparavant commerçante PLR

A quelques mètres du marché, voilà une boutique rafraîchissante où l’on trouve de petits éléments de décoration qui iront à ravir avec les salles à manger d’été et autres pergolas. L’esprit est aux matières naturelles, bois, poteries et vannerie, entre lignes scandinaves et tendance Une déco au parfum de l’été et des vacances. exotique. Tout cela sent bon le soleil du Sud. Et chichis d’une déco naturelle à des prix pourtant… Homy Shop est née à Lille, très accessibles pour se faire plaisir avec une première boutique ouverte sans états d’âme. l’année dernière. Mais Valentin Bobard nous explique avoir ici de la famille HOMY SHOP alors pourquoi pas ? L’occasion était homy_shop_deco belle de tester une seconde boutique HomyShopDeco ici en saison. Homy Shop privilégie les créateurs 13, rue Jean Jaurès à Saint-Martin français et sans grande surprise beauOuvert tous les jours de 10h à 13h coup sont du Nord, comme ses jolis et de 14h à 19h. Plus tard le soir bouquets de fleurs séchées et stabilien pleine saison. sées conçues par une amie fleuriste. On aime : l’ambiance simple et sans PLR

A Loix Baudo-île de Ré, traiteur familial vient d’ouvrir ses portes au cœur du village artisanal de Loix

Saveurs, couleurs et bonne humeur au Café-Boutique d’Eva.

Moea - Café boutique, une adresse pour les (bonnes) copines A l’angle de la rue Mérindot et de l’adorable place Anatole France, les livres anciens connus des martinais ont laissé place à un café-boutique simple et frais comme un matin de printemps. Eva Bernard est rochelaise, fille de restaurateurs et grande voyageuse. Après 10 ans passés de la Chine au Chili en passant par Barcelone, Israël, le Costa Rica, et le Brésil où elle crée une ligne de maillots de bain distribuée au Pays-Basque, à Nice et aux Antilles, Eva rentre à la maison et s’installe ici avec ses maillots et des idées pleins la tête. Chez elle on déguste un bon café, des jus de fruits frais et une restauration maison healthy (Buddha bowls, salades, tartines), qui n’oublie pas d’être gourmande, histoire de pouvoir

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filer sans complexe essayer un maillot de bain au 1er étage. Ajoutons qu’Eva privilégie les produits locaux et qu’elle nous réserve de jolies surprises pour l’été ! On aime : le lieu et sa délicieuse petite terrasse ombragée, le concept et le sourire de la jeune trentenaire soucieuse d’éthique qui sera, de plus, ouverte à l’année.

MOEA – CAFÉ BOUTIQUE 07 69 66 48 13 cafeboutique.Moea 12, place Anatole France à SaintMartin Ouvert tous les jours de 9h30 à 18h30 – En pleine saison : de 8h30 à 20h. PLR

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

Florian et Lauren Baudonnière, tous les deux originaires de la région bordelaise, ont décidé de venir s’installer à Loix, depuis le mois de juin dernier. Florian connaissait, déjà, le village où ses parents ont une propriété depuis vingt-cinq ans. Dès qu’il a rencontré Lauren, il lui a fait découvrir ce site magnifique, elle est tombée, aussitôt, sous son charme. Depuis un an, le jeune couple a fait mûrir un projet qui vient de se réaliser : ouvrir une épicerie fine, une boutique de traiteurs. Le magasin propose dans la gamme « épicerie fine », un éventail de produits - venus principalement du Pays Basque - que l’on peut acheter sur place : charcuterie, viande, mais aussi des moutardes, des épices… Les propriétaires misent aussi sur le côté « traiteur ». Chaque semaine, ils offrent une carte qui affiche des plats faits « maison », entièrement réalisés dans le laboratoire de cuisine : trois entrées, trois plats, trois desserts. Ils ont créé une formule de pré-commandes. Le menu est envoyé sur les réseaux sociaux, les plats sont à commander la veille avant dix heures. Il est également possible de réserver des plats « sur mesure ». Pour l’instant, la boutique est ouverte

Florian et Lauren Baudonnière ouvrent une épicerie fine, Baudo île de Ré.

du mercredi au samedi de 10h30 à 13 h, le samedi dans la soirée de 17h30 à 19h30. Le jeune couple envisage une ouverture l’après-midi, pour les jours signalés, aux mêmes horaires durant la période estivale. Il fait preuve d’un enthousiasme prometteur. En dehors de son commerce, Lauren nous confie qu’elle a la ferme intention de s’investir dans la vie de la commune. Elle vient, d’ailleurs, d’être élue conseillère municipale sur la liste du maire sortant, Lionel Quillet.

BAUDO-ÎLE DE RÉ 05 46 41 45 18 e-mail : contact@baudoiledere.fr 2bis, chemin du Corps de Garde à Loix Jacques Buisson

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NOUVEAUX COMMERCES

A La Flotte une charmante maison de pêcheur, entièrement rénovée et aménagée avec goût par sa charmante épouse dans un esprit vintage, que le coiffeur aux trente années d’expérience s’est installé. Pour accueillir et chouchouter les petits et grands hommes, il a jeté son dévolu sur un véritable et original fauteuil de barbier ! Dans une ambiance conviviale, autour d’un écran de télévision diffusant les matchs de rugby et de foot pour les amateurs de sport, Fabrice vous propose une coupe sur mesure et/ou un rasage selon différentes techniques, au coupe chou, rasage à l’ancienne ou plus moderne… Au poil ! Une coupe au poil !

Le Coiffeur : réservé à ces messieurs ! A quelques mètres du port de La Flotte, Fabrice a souhaité venir jouer de ses instruments préférés, ciseaux et tondeuses. C’est dans

LE COIFFEUR 05 46 00 95 77 12 rue Jean Henry-Lainé à La Flotte ouvert du mardi au samedi avec ou sans rendez-vous Florence Sabourin

Les Cro Cro d’île : réservés aux bambins ! Déjà propriétaire de Retro Verso, boutique de prêt-à-porter adultes à La Flotte, Elodie s’est lancée un nouveau défi : réinventer la boutique enfant, anciennement nommée « week-end à la mer ». Elle part à l’aventure des bouts d’chou en créant Les Cro Cro d’île. Dans un décor coloré, des petites marques françaises de vêtements - dont Arsène et les pipelettes ainsi qu’une jolie sélection de jouets en bois Janod - combleront les mamans à la recherche de produits de qualité du bébé jusqu’à l’ado de 14 ans. Natacha sa vendeuse vous attend et n’ayez crainte Les Cro cro d’île sont inoffensifs !

Le paradis de nos chères têtes blondes.

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LES ESSENTIELLES MAISON - VIVRE AU JARDIN - SERVICE À DOMICILE

Olivier Tradition, votre couvreur sur l’île de Ré

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e vous trompez pas dans la recherche de votre artisan toiturier, faites confiance à un spécialiste ! L’Entreprise Olivier Tradition est, depuis plusieurs générations, votre professionnel reconnu pour son sérieux et son savoir-faire. Sa palette d’interventions s’étend de la couverture sous toutes ses formes, à la charpente et la zinguerie. Yannick, chef d’entreprise depuis 15 ans, travaille en étroite collaboration avec les plus grands noms des fabricants français et européens pour obtenir les meilleurs matériaux en qualité et en termes d’aspect extérieur. Il participe à l’élaboration d’une gamme pour remettre en valeur l’architecture de l’île. Il s’attache à rigoureusement sélectionner les coloris des éléments à mettre en œuvre par ses équipes (14 personnes). « Je n’hésite pas à acheter une tuile un peu plus cher si je sais que son coloris est en harmonie avec la tradition rhétaise. Depuis les années 2000, certains fabricants nous ont

inondés de produits industriels à bon marché. La conséquence est que nous avons perdu en qualité de paysage puisque les teintes des couvertures ne correspondent plus à la véritable île de Ré ». Ra s s u r e z - v o u s, Yannick saura également vous conseiller afin que votre maison corresponde à ce que vous êtes venu chercher dans ce petit coin de paradis. « Nos clients ont besoin d’être guidés dans leur choix, nous les conseillons jusqu’à la livraison des travaux ». Ne soyez plus soucieux des travaux qui se dérouleront durant votre absence. « Nous mettons un point d’honneur à rendre un travail propre et soigné. Je répète toujours à mes employés que nos clients ne doivent pas s’apercevoir que nous sommes passés. C’est signe que nous avons bien travaillé. Lorsqu’ils reviennent enchantés par nos conseils et notre réalisation, nous savons que c’est notre meilleure carte de visite ». Alors, comme on dit, vous pouvez y aller les yeux fermés.

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux - 17940 Rivedoux-Plage /

Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr. Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer / Rédaction, photos : Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Aurélie Cornec, Véronique Hugerot, Pauline L e r i c h e R o u a r d , F l o r e n c e S a b o u r i n , N a t h a l i e Va u c h e z , M a r i e -Vi c t o i r e Ve r g n a u d , D R , s a u f m e n t i o n expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 – Catherine Forest : 06 26 90 45 75 – Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

contact@olivier-tradition.fr / www.olivier-tradition.fr

Toute l’actualité de l’île de Ré sur www.realahune.fr Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

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LES ESSENTIELLES MAISON - VIVRE AU JARDIN - SERVICE À DOMICILE

Avec cette nouvelle saison, les fleurs et l’été s’invitent à nos cotés

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our fêter nos mères, nos amis et nos amours... toutes les occasions s’y prêtent. Les fleurs dans un esprit champêtre liées en bouquet nous transmettent nos émotions. Découvrez le magasin ; les fleurs, plantes, décorations composées vous y seront présentées dans un nouvel univers. Situé à Saint-Martin de Ré, Extra-muros, le magasin-atelier Fleurs d’Acanthe vous propose de magnifiques compositions florales pour égayer vos tables et maisons, mais aussi de nombreux objets artisanaux et ou

décoratifs naturels ; Christophe et son équipe vous accueillent et vous conseillent avec expérience sur le choix de vos compositions de fleurs et de plantes pour tous vos évènements : anniversaires, fêtes, mariages, décorations de réceptions, obsèques avec la possibilité de faire livrer sur l’ile et sur La Rochelle. Le service Interflora est disponible pour des envois plus éloignés. Le magasin est ouvert du mardi au samedi de 9h à 12h et de 15h à 19h et les jours de fêtes.

L’ADMR : pour le maintien de l’autonomie, à domicile

I

mplantée depuis 53 ans sur l’île de Ré, l’ADMR assure de nombreuses prestations de services aux personnes, notamment en restant chez elles. Bien connue pour son portage de repas à domicile 7 jours sur 7, l’ADMR propose aussi tous les services permettant l’autonomie et le maintien à domicile, depuis l’aide à la toilette, l’aide au lever et au coucher, la préparation des repas, le ménage/repassage, jusqu’à l’accompagnement pour les courses, les rendez-vous médicaux, ou tout simplement pour entretenir le lien social, sans oublier son service de téléassistance. L’association propose un nouveau service : la garde d’enfants. Assurées par une équipe d’assistantes de vie et d’auxiliaires, ainsi que d’agents

à domicile, l’ensemble des prestations sont certifiées AFNOR et les tarifs horaires sont encadrés par le département ouvrant droit à déduction fiscale ou crédit d’impôts. Il est à noter que durant cette grave crise sanitaire, le personnel de l’ADMR, continue à assurer avec beaucoup de dévouement, de bienveillance et de professionnalisme, sa mission d’aide au maintien à domicile des personnes âgées, fragiles et isolées. Le service de portage de repas assuré par deux agents de livraison est également maintenu. Un grand merci à tous. ADMR – 3 rue du Vieux Puits à SaintMartin de Ré – Tél : 05 46 09 47 55

PUBLI-RÉDACTIONNEL

JARDINEZ, BRICOLEZ ET DETENDEZ-VOUS AU JARDIN !

L

es longues journées ensoleillées de printemps et d’été incitent à vivre au jardin et à consacrer du temps à son embellissement et à son aménagement. Depuis près de 50 ans, Les Pépinières GuilbonBricoloisirs vous conseillent et vous accompagnent. Créez et aménagez votre jardin L’équipe des Pépinières Guilbon conçoit, réalise et entretient votre jardin avec la même passion, qu’il soit petit ou grand. Créatrice d’émotion et d’harmonie, elle saura inventer un lieu qui vous corresponde tout en respectant l’environnement dans lequel celui-ci s’intégrera. C’est le moment de lui confier le renouveau de votre jardin, lui demander conseil dans le choix de vos plantations, ou d’installer vos palissades, clôtures types brandes et ganivelles. Les pépinières Guilbon peuvent réaliser, sur commande, l’aménagement de votre cuisine extérieure Eno : grâce aux différents modules, réalisez votre assemblage ad hoc pour une cuisine personnalisée.

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C’est le moment de planter ! Vous trouverez ainsi aux Pépinières Guilbon, un large choix : oliviers, palmiers, plantes grimpantes, fruitiers... Côté serre, venez découvrir les plantes à massif, plantes vivaces, potées fleuries mais aussi aromatiques, salades et légumes... Pots traditionnels Ravel ou gamme contemporaine de poteries Goicoechea, sans oublier les poteries toscanes, toutes orneront aussi bien vos jardins que vos terrasses ou balcons et mettront en valeur vos plantes. Bricolez, cuisinez et détendez-vous au jardin Bricoloisirs vous procure un très large choix d’outils, allant de prix tout doux au haut de gamme, pour travailler au jardin avec les taille-haies, tronçonneuses, tondeuses et débroussailleuses thermiques, électriques ou à batterie Gardena, Stihl, Mc Culloch, ou Viking. Il y en a pour tous les budgets ! L’arrosage extérieur Gardena vous séduira

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

également tout comme les robots de tonte de la même marque. Le service après-vente est assuré, les réglages et révisions aussi et les karchers vous attendent pour nettoyer vos terrasses. Pour cuisiner au jardin, toute une gamme de barbecues Weber et de planchas Eno vous est proposée dont la nouvelle gamme Eno Sign avec capot intégré. Les meubles de jardin de la collection Fermob, élégants et confortables, vous assureront détente et farniente. Envie de jeux ou de partages ? Les accessoires jardin et plage promettent de beaux moments de vie, entre petits et grands...

Les Pépinières Guilbon Bricoloisirs Entrée de la zone artisanale en direction du port Chemin du Moulin des Soeurs - ARS-EN-RÉ 05 46 29 46 39 info@pepinieres-guilbon.com

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LES ESSENTIELLES MAISON - VIVRE AU JARDIN - SERVICE À DOMICILE

MB Plomberie en Ré, gage de qualité pour vos installations de chauffage

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Benoît Conton 05 46 30 20 53 / 06 31 31 73 67 - mbplomberieenre@gmail.com 19 Z.A. des Clémorinants - 17740 La Noue - Ste-Marie de Ré

enoît Conton, plombier chauffagiste depuis seize ans, certifié Qualipac, indispensable pour vous faire bénéficier des aides de l’Etat pour la pose de pompes à chaleur, met l’accent sur son savoir-faire en matière d’installation/ maintenance de toute sorte de chauffage : fuel, gaz… Benoît se charge également de l’entretien et du ramonage des chaudières, et bien évidemment de tout ce qui est dépannage plomberie/chauffage sur toute l’île de Ré

et La Rochelle, à la grande satisfaction de ses clients qui reconnaissent son sens du service et sa réactivité. MB Plomberie en Ré travaille également dans la construction et la rénovation de maison en partenariat avec des architectes et autres professionnels de l’habitat. Alors besoin de changer votre installation chauffage ? N’hésitez plus et prenez rendez-vous avec MB Plomberie en Ré qui saura vous prodiguer conseils et expertise.

Epicerie Vival, proximité et nouveautés Bio

F Alimentation générale

Vival 2 place de la poterne

(à côté du marché couvert)

ST-MARTIN-DE-RÉ

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Ouvert tous les jours, y compris le dimanche matin.

ranck et Christelle Blanchin vous accueillent depuis cinq ans maintenant, toute l’année et avec le sourire, dans leur épicerie située derrière le marché, sur le port de SaintMartin. Ici on fait rimer aisément proximité et qualité. A une belle offre alimentaire en épicerie, produits frais et fruits et légumes, s’ajoutent les produits Bio et désormais, nouveauté de ce printemps, un large choix Bio en vrac : pâtes, riz, lentilles, pistaches, noix du Brésil ou de Cajou... qui vous permet de vous servir les quantités précises souhaitées. Vival s’attache également à valoriser

les produits du terroir de l’île de Ré. Une petite soif, un pique-nique ou un apéritif improvisé ? Vival met à votre disposition des boissons fraîches, alcoolisées ou non. Vous trouverez ici des espadrilles, jeux de plein air et de plage... Vival assure aussi la livraison auprès des Martinais(es) qui ne peuvent se déplacer, sans supplément de prix. Nouveau service : Drive Vival sur vival.fr. Faîtes vos courses en ligne, retrait et paiement en magasin, selon horaires proposés... et votre carte de fidélité bientôt disponible !

M. Heraudeau, une entreprise Loidaise heureuse

« La qualité n’est jamais le fait du hasard. Elle est le résultat d’une puissante motivation, d’un effort sincère, d’une direction intelligente et d’une exécution soignée. Elle représente le choix le plus sage parmi de multiples possibilités… »

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

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epuis presque trente ans l’entreprise générale de bâtiment M. Heraudeau procède à tous types de travaux d’aménagement, de rénovation et de construction sur l’île de Ré. Son nouveau gérant depuis juin 2019, Lionel Douyère, entend retrouver l’équilibre et consolider l’entreprise en y apportant plus de sérénité. Avec huit professionnels fidèles, dont certains présents depuis de nombreuses années, la société apprécie de mener à bien de beaux projets. Les locaux situés à l’entrée du village artisanal de Loix offrent une vaste capacité de stockage des matériaux, véhicules, et matériel de travail. M. Héraudeau est à cet égard particulièrement bien équipée. L’entreprise Loidaise effectue des travaux allant du permis de

construire jusqu’à la finition intérieur en passant par le terrassement, la maçonnerie, l’électricité, la plomberie, la charpente, la couverture, la peinture… Elle construit et rénove maisons et villas dans le plus grand respect de leur architecture initiale. Très attachés à l’architecture rétaise, les professionnels de l’entreprise utilisent des matériaux nobles et respectent la charte de construction de l’île : charpente bois, murs blancs, volets bleus, gris ou verts… « La qualité n’est jamais le fait du hasard. Elle est le résultat d’une puissante motivation, d’un effort sincère, d’une direction intelligente et d’une exécution soignée. Elle représente le choix le plus sage parmi de multiples possibilités… »

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LES ESSENTIELLES MAISON - VIVRE AU JARDIN - SERVICE À DOMICILE

Les Jardins de Suzanne, pour égayer chaleureusement votre déconfinement

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epuis quatorze ans au service pour les professionnels de l’hôtelled’une fidèle clientèle, toute rie, conciergeries…, des bouquets et l’équipe des Jardins de Suzanne décorations florales pour égayer les vous accueille avec le sourire et dans chambres, couloirs, salons, accueil... le respect des gestes barrières dans Attention la fête des mères approche leur pépinière proposant une grande à grand pas ! Les Jardins de Suzanne variété de plantes aromatiques, de vous offrent la possibilité de commanhaies, fleuries, estivales, vivaces ou der ou de réserver vos bouquets dès annuelles, arbustes, et grands sujets : maintenant. arbres, oliviers, palmiers... Le plus cette année : une Route de Saint-Martin à La Couarde-sur-Mer très belle collecHoraires : du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30 Le dimanche de 10h à 12h tion de cactus ! Côté fleuriste : Les Pépiniériste 06 37 77 77 61 Jardins de Suzanne Fleuriste 06 42 96 95 65 confectionnent

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ini les corvées de tonte avec la gamme de tondeuse robot Miimo HONDA. La société Chevalerias, située à La Rochelle mais aussi Rochefort, Saintes, Royan et Angoulême vous propose la vente et l’installation de votre robot de tonte Honda. Tondre votre jardin avec votre tondeuse à gazon classique peut prendre énormément de temps. Imaginez que votre pelouse se tonde sans effort pendant que vous vous détendez ! C’est aujourd’hui possible avec la gamme de tondeuse Robot Miimo développée depuis de nombreuses années par Honda. Vous avez le choix entre cinq modèles qui possèdent de nombreuses caractéristiques et fonctionnalités. Quelle que soit la taille de votre jardin, Miimo en prend soin.

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Nouveauté : En cette année 2020, Honda innove et vous propose le dernier modèle de la famille Miimo : Miimo HRM 40/ HRM 40 Live est une tondeuse robot intelligente idéale pour tondre de plus petites pelouses autour des 400m². Facile à paramétrer, il vous garantit une pelouse parfaite. Il a de nombreuses fonctionnalités inédites : connexion via Amazon Alexa, temporisateur intelligent, application mobile pour le gérer, étanche avec la norme IPX4, schéma de tonte logique… Tous les modèles de la gamme Miimo sont totalement autonomes et tellement silencieux qu’ils ne perturberont pas votre sommeil ni même celui de vos voisins. D’autant qu’ils retournent seuls à leur station de charge une fois leur batterie épuisée. Au point que vous risquez de l’oublier. Et inutile de passer derrière eux tant les lames rotatives de ces robots automatiques coupent l’herbe finement. N’hésitez plus pour nous demander une étude gratuite de votre terrain et un devis. C’est sans engagement !

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LES GENS D’ICI P O R T R A I T

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J A C Q U E S

B O U C A R D

Un enfant du pays Né à Saint-Martin, Jacques Boucard a été élevé dans la maison familiale de Sainte-Marie en compagnie de sa grand-mère à qui il doit de comprendre, s’il ne le parle plus, le patois local. Ce pur produit rétais s’est imposé comme l’historien de notre île à laquelle il a redonné sa mémoire.

Le premier diplôme obtenu, celui d’ingénieur, lui permettait d’entrer immédiatement dans la vie active par le biais d’un travail dans l’industrie. Si Jacques s’était toujours passionné pour l’histoire, il l’était beaucoup moins pour l’agriculture ; en revanche, bricoleur il s’intéressait aux différentes techniques modernes. Jacques se retrouve sur le marché du travail en 1973, année du premier choc pétrolier. Son diplôme est un sésame, mais les événements ont un peu changé la donne et ce n’est qu’au bout du 180e CV envoyé qu’il est engagé par l’Association des ouvriers en instruments de précision (A.O.I.P.) à Paris. Il a une carrière toute tracée devant lui, mais il attend plus de l’existence. Basé dans la capitale, il en profite pour mener à bien d’autres études. Ne se considérant pas assez pointu en gestion, matière indispensable pour accéder à un poste de direction dans l’industrie, il va s’inscrire à la Maison des Sciences de l’Homme, dispensant des cours et TD le soir, et obtient, en 1977, un diplôme d’Études Supérieures Spécialisées de Gestion. Il enchaînera avec des études d’histoire qu’il mènera dans un établissement réputé : l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il y obtiendra un doctorat de Troisième cycle en histoire des civilisations, en 1982, et gardera un excellent souvenir de cette période en raison de la qualité exceptionnelle de ses interlocuteurs. Le retour dans l’île de Ré Au détour des années 80, le couple Boucard s’interroge sur l’éventualité d’une installation permanente dans l’île de Ré. Françoise, son épouse, ayant terminé ses études de médecine, doit choisir le lieu où créer son cabinet et passer les dix années suivantes à le consolider. De son côté, Jacques, rattrapé par le territoire dont il est originaire, observe dans l’île une

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’image que l’on a de nos jours de Jacques Boucard ne permet pas, de prime abord, d’avoir une idée du parcours assez exceptionnel de cet homme qui en l’espace d’une dizaine d’années, et en gagnant sa vie par ailleurs, a mené des études universitaires poussées. Son père, Charles Boucard, s’était posé tôt la question de son avenir. Devait-il suivre la tradition familiale et devenir cultivateur s’occupant à la fois de vigne, d’asperges, de pommes de terre et d’ostréiculture comme c’était souvent le cas à l’époque. Ou bien devait-on pousser cet enfant intelligent et curieux de tout sur la voie des études ? Un ami, proche de Charles Boucard, lui facilita la décision en lui conseillant : « Si ton fils a des capacités à faire des études, pousse-le à en faire. »

étant terminée, il lui semble que le moment est venu de réactiver ses liens avec l’université. Cela débouchera sur la co-direction avec Mickaël Augeron et Pascal Even, de la conception et de la rédaction d’un ouvrage de fond sur l’histoire de l’île. Le livre paraît en 2016 et dote Ré d’un instrument de référence sur son passé. Les centres d’interprétation

Jacques Boucard de nos jours.

société en pleine mutation et assiste à la disparition d’un « monde où les humains étaient encore en harmonie avec la nature ». Il se dit que si rien n’est fait pour préserver la culture et la mémoire du passé, elles disparaîtraient. Il se sent investi d’un devoir de mémoire. On trouve dans cette réflexion les prémisses de ce qui donnera vingt plus tard le remarquable ouvrage sur « L’Histoire de l’île de Ré ». Et puis le couple a deux petites filles qui seront ravies d’aller vivre dans l’île. Avec le recul, Jacques est certain d’avoir pris la bonne décision, mais l’atterrissage est dur. Si son épouse trouve immédiatement un poste à la thalasso de Sainte-Marie, il en va différemment pour lui qui mettra deux ans et demi avant de retomber sur ses pieds. Période difficile, angoissante même, où les moments de chômage lui donnent le désagréable sentiment de perdre ses compétences. Un chasseur de tête lui propose un poste exceptionnellement attrayant et bien rémunéré, mais basé à Paris. Il se demande s’il doit repartir, laissant femme et enfants sur place, pour ne revenir que le week-end. Finalement, il estime que le jeu n’en vaut pas la chandelle. En 1983, il est recruté par l’Institut de Développement Poitou-Charentes, à Parthenay, où il occupe une fonction de directeur-général adjoint avec la responsabilité d’expertises techniques et financières pour interventions en fonds propres dans des entreprises industrielles de la région et le suivi d’entreprises en difficulté avec mise en place de plans de redressement. Le poste est intéressant, quoiqu’un peu répétitif, cependant le trajet quotidien, dont une partie est verglacée en hiver, tracasse sa femme qui insiste pour qu’il se trouve une activité plus proche de son domicile. En 1992, il monte sa propre Sarl à La Rochelle et propose ses services de consultant économique et financier à titre libéral.

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Les Cahiers de la Mémoire Jacques avait depuis longtemps l’idée d’écrire une histoire de l’île de Ré. Il en parle avec Pierre Tardy, enseignant, personnage avec qui il s’entendait fort bien et dont la documentation personnelle, issue de plus de trente ans de recherches auprès des archives notariales de La Rochelle, était très précieuse. Les deux hommes se rendent rapidement compte que si de nombreux thèmes sont à traiter, il n’existe pas d’informations écrites et qu’un énorme travail d’archives reste à effectuer. Ce qui les amène à choisir d’éditer une revue traitant d’un seul thème par parution. Le premier cahier édité par le GER (Groupement d’Études Rétaises), créé à cet effet dans les années 80, rédigé par PierrePhilippe Robert et Joëlle Duffau, est consacré au varech. Les ventes sont moyennes et celles des deux numéros suivants médiocres. Le problème du règlement de la facture d’imprimerie se pose quand, tout à coup, le quatrième numéro consacré aux marais salants, un sujet grand public, rencontre le succès suscitant un effet collection qui fait que les premiers numéros se vendent à leur tour. Cette réussite ne se démentira pas durant de nombreuses années. Les ukases de la réglementation postale viendront finalement à bout de la publication exigeant la parution d’un numéro par trimestre, faute de quoi elle perdit son numéro de commission paritaire. L’exploitation devenue déficitaire en raison de l’envolée des tarifs postaux, les Cahiers de la Mémoire cesseront de paraître. L’Histoire de l’île de Ré Parallèlement à ses différentes activités, Jacques n’a cessé d’écrire seul ou de participer à des ouvrages collectifs depuis 1975 et l’idée de réaliser une histoire de l’île de Ré ne cesse de la tarauder. L’aventure des Cahiers de la Mémoire, qui a permis de toucher une nouvelle catégorie de lecteurs,

Jacques a eu la chance, comme il le dit, de travailler avec des Canadiens. C’est ainsi qu’il va découvrir les centres d’interprétation et en particulier le centre Lachine sur la fourrure, situé dans l’île de Montréal. Le centre d’interprétation est un type de musée dont l’objectif est de mettre en valeur un patrimoine singulier et de faciliter sa compréhension auprès d’un large public. À une époque où le GER gérait conjointement avec le Conservatoire du Littoral la Maison des Marais Salants à Loix, PierrePhilippe Robert et lui-même s’inspireront de cette conception pour la création de l’Écomusée de La Maison des Marais Salants, nom qui leur paraissait plus accrocheur que celui de centre d’interprétation ! Maire de Sainte-Marie Son intérêt pour l’île ne concerne pas que le passé et malgré une vie déjà bien emplie, il sera conseiller municipal, puis maire de 1995 à 2008, mais sera battu par Gisèle Vergnon. Le développement du village sans qu’il perde son identité tout en créant du lien social, est l’enjeu qui motivait son engagement. Mais il ne suffit pas d’avoir de bons projets pour gagner une élection. Jacques Boucard n’est pas bon en communication et ne le sera jamais. C’est un bon acheteur, mais un mauvais vendeur et malgré une équipe qu’il qualifie de formidable à ses côtés, il ne fera pas de troisième mandat et regrette de n’avoir pu finaliser ce qu’il avait commencé. Toujours curieux et en éveil, Jacques Boucard continue de donner des conférences et d’écrire, cinq ouvrages devraient paraître cette année. Son expertise, en particulier sur les submersions marines et sur Xynthia, fait qu’il est régulièrement consulté par Lionel Quillet. Au final, un retour aux sources réussi ! Catherine Bréjat 14 juillet 2001 : Dépôt de la gerbe le 14 juillet 2001 par Jacques Boucard, maire de Sainte-Marie, au monument aux morts de la place des Tilleuls. Médaille Académie Marine : Remise à Jacques Boucard de la médaille de l’Académie de la Marine en octobre 1995 pour la création des Cahiers de la Mémoire.

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HISTOIRE X V I I

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S I È C L E S

La route des Indes et de l’Extrême-Orient Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’île de Ré s’ouvre au monde. Les relations commerciales avec les pays nordiques sont régulières et l’appel de l’aventure fait traverser l’Atlantique à bon nombre de Rétais. Dans une proportion moindre, malgré les difficultés inhérentes au voyage, la route des Indes et de l’Asie attira des Rétais.

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a route entre l’Europe et l’Asie orientale, passant par le cap de Bonne Espérance, est à l’époque la plus longue de celles parcourues par les navigateurs. C’est aussi la plus dangereuse. Elle requiert une maîtrise navale confirmée et en particulier celle des vents. Nécessitant de quitter l’Europe en hiver pour pouvoir traverser l’océan Indien quatre à cinq mois plus tard en utilisant la mousson, cette voie est périlleuse en raison des vents d’ouest dominants et des fréquentes tempêtes dans le golfe de Gascogne à ce moment de l’année; elle impose de passer le Cap de Bonne Espérance avant fin avril Mais

habitué des lieux et sera d’ailleurs assez critique de l’accueil qu’il recevra des autorités locales et en particulier de l’intendant Chauvallon.

Les voyages lorsqu’ils ne dépassent pas l’île Maurice durent de 17 à 18 mois. Les embarquements sont de plus longue durée lorsqu’il s’agit de rejoindre les Indes : environ vingtdeux mois dont deux tiers en mer. Cependant, les voyages entre l’Europe et l’Asie vont croissant car on peut y faire rapidement fortune. Des Rétais voyagent sur les bateaux de la Compagnie des Indes. On retrouve ainsi Sébastien Bariteau sur le Varvick, en 1760, Louis Bonnaudet sur le Comte d’Artois en 1753, Estienne Bouet sur le Raisonnable, en 1758, et Paul Giraudet sur le Saint-Pierre, en 1760. Ils voyagent également sur les vaisseaux du roi. Ainsi Jean Bidot, matelot sur l’Appollon en 1749, André Louis sur le Zodiaque en 1755 et 1758, en qualité de quartier-maître, et Pierre Jaudon sur l’Hermione en 1759. Ils ne s’installent pas de manière définitive aux Indes ou Portrait de Nicolas Baudin. en Extrême-Orient, Coll. Musée Ernest Cognacq, ville de Saint-Martin de Ré. continuant à comles butins que l’on peut en ramener mercer avec la famille restée à Ré, à font rêver : épices, pierres précieuses, l’instar de ce que firent de nombreux soie, étoffes raffinées, porcelaines de Rétais ayant traversé l’Atlantique. On Chine … sont le moteur qui anime ces se rend aux Indes parce que l’on y fait aventuriers. Les différents chemins rapidement fortune. « On ne vient passent par l’île de France et l’île aux Indes que pour faire des affaires. Bourbon, c’est-à-dire par l’île Maurice (…) Le bien est le seul fruit que l’on et La Réunion, mouillages nécessaires rapporte de l’Inde et le seul aussi où aux bateaux pour se ravitailler. Ces on s’attache », assure Mahé de la îles disposaient d’immenses entrepôts Bourdonnais, officier de marine et et étaient susceptibles de fournir des gouverneur des Mascareignes (1). Des cargaisons complètes pour que les marins commerçants font la route à bateaux repartent les cales pleines. plusieurs reprises tel André Sicateau qui sillonnera le périple indien de Quatre-vingt marins Rétais naviguent 1777 à 1785 ou André Royonneau vers l’île de France de 1770 à 1792. de 1776 à 1786. Certains n’iront pas plus loin. D’autres se posent lorsque la saison est trop avancée pour faire route vers Pondichéry et commercent entre les îles et le cap de Bonne Espérance en attendant de pouvoir partir. Nicolas Baudin, explorateur rendu célèbre par son voyage en Australie, est un

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Les « ports-permis » spécifiques à la destination

Le Géographe, bateau de Nicolas Baudin lors de l’expédition en Terres Australes. Maquette de Pierre Rivaille, descendant de Nicolas Baudin. Coll. Musée Ernest Cognacq, ville de Saint-Martin de Ré.

partie au scorbut, ces voyages s’avèrent très dangereux, mais lucratifs. Les gages des simples marins sont supérieurs à ceux d’autres traversées. Sur les bateaux du roi, où les salaires sont inférieurs à ceux de la marine marchande, les marins ont droit à un « port-permis ». Cette pratique, qui a lieu uniquement sur la route des Indes orientales, correspond au transport gratuit d’une certaine quantité d’affaires personnelles dont la valeur varie selon les grades. Le montant qui est de 16 000 livres pour un capitaine passe à 5 333 pour un premier lieutenant, 3 200 pour un second lieutenant et descend à 21 pour un mousse lors de son premier voyage. Cette somme doit être déposée auprès de l’armateur du bâtiment, elle servira à acheter des marchandises qui ensuite seront transportées gratuitement avant d’être vendues à l’arrivée en France. Le produit de la vente est

versé aux marins et officiers, ce montant représentant l’essentiel de leur rémunération. Les inconvénients de ce système sont nombreux : la plupart des navigateurs ne disposent pas de telles sommes et se trouvent dans l’obligation d’emprunter et en cas de naufrage ou de capture par l’ennemi, aucun remboursement n’est prévu. Au regard des autres catégories sociales, les hommes de mer de l’île de Ré étaient peu nombreux mais, hardis, ils fréquentèrent au XVIIIe les côtes de plusieurs continents. S’ils s’installèrent volontiers en Amérique et au Canada, ils finirent toujours par revenir d’Orient. Catherine Bréjat (1) Les Mascareignes sont un archipel de l’océan indien formé de trois îles principales : La Réunion, l’ile Maurice et Rodrigues.

L’EXPÉRIENCE NE S’IMPROVISE PAS

La Rochelle : 05 46 51 51 56 Saint-Martin de Ré : 05 46 51 11 98

Entre les attaques des Anglais, les naufrages au cap de Bonne-Espérance et la mortalité à bord due en grande

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HISTOIRE S A G A

F A M I L I A L E

La « galaxie » Dechézeaux

Étienne-Laurent Dechézeaux : un bourgeois, un négociant mais aussi un homme éclairé

Portraits gravés d’Achille Dechézeaux père, consul de Danemark et d’Espagne, et Achille Dechézeaux fils. Coll. Musée Ernest Cognacq, ville de Saint-Martin de Ré.

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Quant à leur fils Étienne-Laurent junior (1723-1785), qui a reçu une éducation raffinée, très complète, il est associé tôt au management de la maison de commerce. Il épousera Louise Lambert, héritière d’une riche maison de négoce et bénéficiera de l’expérience, de la fortune et des contrats à l’étranger de la famille Lambert qui comptait parmi les plus

Étienne-Laurent fait figure de riche bourgeois, une bourgeoise commerçante certes, mais réunissant tous les facteurs de la notoriété : une fortune considérable, un cadre de vie luxueux, un niveau de culture élevé et un rang social reconnu. Sa succession, comme toutes celles des XVIIe et XVIIIe siècles, © DR

u XVII e , on retrouve les membres de la branche rétaise, originaire du hameau Chézeaux en Champagne, négociants important du bois de Norvège. Essentiellement présente dans les communes d’Ars, de La Flotte et de Loix, la famille s’épanouit au XVIIIe grâce à une économie atlantique se développant avec les échanges provenant de territoires inconnus jusqu’alors et donnant naissance à l’importation de produits nouveaux et exotiques. Partie d’une situation laborieuse, cette famille va, à l’image d’un certain nombre de Rétais et par le biais d’alliances familiales fructueuses, engendrer de gros négociants. Daniel Dechézeaux (1653-1711), issu d’un contexte de marchands et dont l’épouse Jeanne Coursier avait un père tonnelier, appartenait à une population de condition modeste. Son fils ÉtienneLaurent (1685-1763) épouse MarieAnne Mousnier, fille d’une riche famille terrienne.

Portrait de Gustave Dechézeaux, député à la Convention nationale, guillotiné pour ne pas avoir voté la mort de Louis XVI. Gravure sur papier, d’après miniature. Coll. Musée Ernest Cognacq, ville de Saint-Martin de Ré.

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Portrait de Fanny dechézeaux épouse de Gustave, gravure sur papier. Coll. Musée Ernest Cognacq, ville de Saint-Martin de Ré.

fournit une mine de passionnantes informations sur son mode de vie. Le nombre de chambres de la maison d’habitation montre que chacun y disposait d’un lieu d’intimité, celui des salles et salons que l’on y recevait beaucoup et des gens de qualité, tel le duc de Chartres, par exemple. Les domestiques logeaient au rez-dechaussée, à côté de « la chambre aux pones » où se faisaient les lessives, signe d’hygiène et de modernité. Les objets de décoration, un linge de maison de premier choix, les luminaires, tout concourt à indiquer une fortune conséquente et cinq à six fois supérieure à celle des négociants nantais de l’époque. Homme d’affaires semblable à d’autres Rétais, ÉtienneLaurent Dechézeaux est également un homme éclairé qui a senti que la société des « Lumières » se mettait en mouvement.

Enseigne peinte de la famille DechézeauxLem dont on ne sait pas veaiment où elle était positionnée. Coll. Musée Ernest Cognacq, ville de Saint-Martin de Ré. © DR

Les activités de la famille concernent un commerce local, régional et international où l’Europe du Nord représente une place importante, sans oublier pour autant les Amériques. Les navires Dechézeaux, emportent vins, eaux-de-vie et sel rétais et ramènent du bois de Norvège. Les Dechézeaux disposent de toutes les infrastructures nécessaires à la bonne marche de leur négoce : bateaux, nombreux magasins et greniers où stocker les marchandises, relations familiales dans les grands ports français et étrangers et leurs affaires ne cessent de prospérer. Étienne-Laurent obtient même, le 17 février 1764, la fonction de changeur de monnaie et sert d’intermédiaire pour changer les devises étrangères. Fait extrêmement rare, la fonction de négociant étant incompatible avec celle de changeur. Certains voient dans cette attribution la main de la franc-maçonnerie à laquelle il appartenait probablement ou bien auprès de laquelle il bénéficiait de solides appuis.

protestants, de les envoyer rejoindre leur oncle Jacques à Bergen. JeanÉtienne succéda à ce dernier en tant que consul et épousa, en 1760, Wende Jacobine von der Lippe. Ils n’eurent que des filles, si bien que le patronyme Dechézeaux s’éteignit en Norvège. Sa sœur, épousa, en 1749, Ludwig Lem, d’une famille originaire des Flandres, également émigrée pour cause de religion. Alors que la famille de Jean-Étienne fait souche en Norvège où elle s’est perpétuée jusqu’à nos jours, les descendants de Ludwig Lem revinrent à Ré auprès de leur oncle Jacob Dechézeaux. Une des filles de Jean-Étienne, Anne-Christine, épousa Henrik Meyer de Bergen en 1794. Un de leurs petits-fils, Laurentz Meyer marié à Christine Mohn, une autre famille connue de Bergen, fit le voyage en 1902 afin de rendre visite à ses cousins rétais. Jacques Butauld et son neveu Étienne Dechézeaux font partie de ces nombreux protestants réfugiés qui travaillèrent, avec le concours des ambassadeurs français au développement du commerce extérieur français dans les royaumes du nord. © DR

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aisées de l’île. Ses fils continueront sur sa lancée : Gustave, député à la Convention, suivra de très près l’activité de l’entreprise malgré ses responsabilités politiques. Achille, négociant, sera capitaine aide-major du bataillon de la Garde nationale, vice-consul d’Espagne et consul du Danemark.

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Les Dechézeaux sont implantés dans l‘île de Ré depuis le XVII e. Huguenots, ils eurent à subir des persécutions après la révocation de l’Édit de Nantes. Cependant, la famille réussit, en l’espace d’un siècle, à s’enrichir grâce au grand négoce et à donner à l’île de grandes figures marquées d’élégance, d’honneur et ouvertes aux idées du XVIIIe.

Le Refuge Les relations commerciales unissant Ré à la Scandinavie permettaient aux protestants de s’embarquer sans attirer l’attention des autorités et facilitèrent le regroupement de Rétais en Norvège. Étienne-Daniel Dechézeaux avait épousé Catherine Butauld en 1711. Le frère de cette dernière, Jacques Butauld, s’était réfugié en Norvège où, marié à Anne Uhiisune Stabel, il occupait le poste de premier consul de France à Bergen. Poste intéressant, selon Einar Thrap Olsen, descendant de la famille Dechézeaux, car l’État français vendait à Bergen, ville d’un pays neutre, le butin des corsaires, c’est-à-dire les navires de ses ennemis et leurs cargaisons. Ces ventes s’effectuaient par l’intermédiaire des consuls de France qui y trouvaient leur compte. ÉtienneDaniel et Catherine Dechézeaux décidèrent, pour mettre leurs deux enfants à l’abri des persécutions subies par les

Portefeuille de commerce de la maison Dechézeaux.

Éclatée en Angleterre, Allemagne, Suisse, Norvège… la famille Dechézeaux sut, malgré les séparations et les distances, conserver une réelle cohésion à travers les siècles. Catherine Bréjat Bibliographie : Histoire des Protestants de l’île de Ré – Pierre Dez – Éditions des Régionalismes. Gens de Ré au XVIIIe siècle- Albert-Michel Luc – Le Croît Vif. Histoire de l’île de Ré, Michaël Augeron, Jacques Boucard et Pascal Even – Ed Le Croît Vif – GER. Les grandes heures de l’île de Ré, Bernard Guillonneau – Ed le Croît Vif.

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ZAP’ARTS L I E U

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A S S O C I A T I O N

A R T I S T I Q U E S

Ouverture de l’atelier-galerie associatif « Chevalier Gambette », à Loix « Chevalier Gambette » est une association dont l’objectif est de proposer un lieu convivial et de qualité à Loix sur l’Ile de Ré afin de promouvoir l’art et l’artisanat d’art local. L’atelier-galerie ouvre ses portes le 29 mai 2020. © DR

d’hiver ! L’atelier - galerie se compose de deux espaces. Les ateliers à l’étage et la galerie au rez-de-chaussée.

L’atelier à l’étage Il s’agit avant tout d’un espace de travail, de production et de création qu’elles souhaitent faire fonctionner à l’année grâce à une émulation artistique permise via le partage d’un espace de travail commun. MarieClaire Wendeling, tapissière d’ameublement et relooking de meuble, prendra place à l’étage. La galerie au rez-de-chaussée Animées par une passion et une vision communes, Cet espace Galerie a pour Laëtitia Prin et Julie Rey sont impatientes d’ouvrir les objectif premier de fédéportes de leur atelier-galerie situé dans le VA de Loix, mêlant art, convivialité et apprentissage. rer et promouvoir l’activité artistique en y invitant des artistes coup de cœur, professionl’origine du projet, deux nels, connus ou inconnus, passionnés amies : Julie Rey graphiste, par leur art. artiste touche à tout et créatrice des bijoux Marey et Laëtitia Un espace d’exposition, Prin, artiste peintre, fondatrice de un atelier de travail, l’Atelier Laëtitia. L’idée est née sur un lieu d’initiation l’île de Ré, grâce à leur amitié, mais

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aussi grâce à une vision commune dans le travail artistique et à leur envie de mutualiser leurs compétences pour entreprendre. Ces deux jeunes femmes créatives et enthousiastes sont ainsi fin prêtes à donner vie à un lieu d’échange et de partage autour de l’art en investissant leur énergie et leur temps au service des artistes et artisans qui seront présentés dans l’espace galerie. Elles souhaitent aussi créer du lien par le biais d’ateliers ouverts, aux artistes et au public, et cela toute l’année, puisqu’elles habitent toutes les deux toute l’année sur l’île de Ré également pendant les longs mois

Laëtitia et Julie proposent aux artistes et artisans un espace d’exposition et de vente sans commission sur le prix de l’œuvre. Une participation mensuelle au frais de fonctionnement leur sera demandée. Afin d’encourager la promotion des artistes et artisans locaux, elles prévoient d’organiser des vernissages et événements, collaboration artistiques, happenings… Le lieu permettra aussi d’offrir aux visiteurs une sélection d’œuvres permanentes et temporaires. L’Atelier Galerie ouvrira ses portes au public le vendredi 29 mai avec une première sélection de dix artistes de la région : Roupias (artiste peintre),

avec l’Atelier de Marie (tapisserie d’ameublement, relooking meubles). Julie et Laëtitia souhaitent également créer un lieu de découverte et d’apprentissage en proposant à leurs adhérents, à partir du mois de juin, des ateliers d’initiation au dessin, à l’aquarelle et à la linogravure.

Hélène Dessalle (artiste plasticienne), Sylvie Léau (artiste peintre), By the Ink (illustratrice), Sébastien Bé (artiste plasticien), Jean-Claude Callaud (sculpteur), Philippe Gouble (sculpteur), Quentin Seven (peintre, illustrateur), Atelier Serrejoint (illustration, sérigraphie), Marey (création bijoux), Atelier Laetitia (artiste peintre). Plus qu’un lieu d’exposition, il s’agira de leur atelier de travail au quotidien, un espace partagé

Informations recueillies par NV

Chevalier Gambette, atelier - galerie 18 chemin du Corps de Garde - Village Artisanal - 17111 Loix Horaires d’ouverture : du lundi au dimanche de 14h30 à 19h00 Facebook : www.facebook.com/Chevalier-Gambette-ateliergalerieVous aimeriez exposer à Chevalier Gambette ? Envoyez un mail avec vos réalisations en photo ainsi qu’un descriptif écrit à chevaliergambette17@gmail.com Infos & réservation pour les ateliers d’initiation : 06 66 85 21 20 Un financement participatif réussi Pour soutenir leur démarche, les créatrices ont ouvert un financement participatif au mois de février sur la plateforme Hello Asso afin de pouvoir collecter les fonds nécessaires au lancement des travaux de l’atelier-galerie. Elles ont dépassé leur objectif initial en atteignant 3685 euros soit 105% de leur objectif avec environ 70 donateurs. Sans compter les nombreux dons en nature (meubles, objets de récupération), main d’œuvre bénévole, prêt de matériel… Grâce à cette cagnotte elles ont pu mener à bien leurs principaux travaux d’aménagement et ameublement. Elles remercient vivement leurs donateurs sans qui cette aventure n’aurait pas été possible, les artisans (Bérenger Michet, Julien Durrbach, Xavier, Mohand Tigrine) qui ont fait un travail remarquable, ainsi que leurs amis, qui nous ont prêté mains fortes.

P E I N T U R E

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S C U L P T U R E

Olivier Suire Verley expose à La Flotte

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a galerie Sénac de Meilhan, sur le port de La Flotte, organise du 23 mai au 5 juin 2020, une exposition consacrée à Olivier Suire Verley. Ses tableaux seront assortis des sculptures de Christophe. Il s’agit d’un véritable événement, l’artiste rétais mondialement connu n’ayant pas exposé sur son île depuis vingt ans... Une visite s’impose ! Communiqué

La galerie est ouverte 7 jours/7, de 10h à 13h et de 15h à 19h.

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 27 MAI 2020 | N° 205

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ZAP’ARTS É V È N E M E N T

La 33ème édition du festival Musique en Ré est maintenue © JF Faucillon

« La musique classique fait déjà partie des laissés-pour-compte dans les arts, il n’était pas question qu’elle disparaisse du paysage de l’île ».

Comme toujours, le festival sillonnera les villages de l’île.

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es autorisations de la préfecture, du Département et des mairies ont été délivrées, sous réserve de l’éventuel pic redouté de l’épidémie et dans le strict respect des précautions et consignes, les meilleurs solistes de France se réuniront une fois encore sur l’île pour seize concerts d’exception. Déjà, « pour que le feu reste allumé », comme l’exprime Kamiar Kian, cinq parenthèses musicales avaient ponctué

Œ U V R E S

cette période inédite. Oucheng Kian, Kioumarz Kian et Jean-Baptiste Souchon initiaient en famille des moments de romantisme retrouvé avec la complicité de Sarah Nemtanu (premier violon solo de l’Orchestre National de France, elle est également directrice artistique du festival) et le recours à un écran sans anicroche. Pourtant, ainsi que le souligne et le déplore le président « Le spectacle vivant n’est rien sans les

de Musique en Ré (chaque année une centaine d’élèves des meilleurs conservatoires est représentée) n’est plus d’actualité, la programmation persiste à mettre à l’honneur la nouvelle génération avec la participation de quinze jeunes issus des précédentes sessions et devenus professionnels de renom. Autour d’eux, des virtuoses réputés joueront les éclaireurs pour notamment célébrer l’année Beethoven, dont on fête le 250ème anniversaire de la naissance. C’est un concentré de grands noms de la musique classique qui s’est mobilisé pour faire vivre coûte que coûte cette édition. La surprise vient de Lambert Wilson qui servira l’imagination de Prokofiev en deux versions, l’une pour enfants et l’autre agrémentée de L’histoire du soldat de Stravinsky destinée aux plus grands.

associations qui ont été gravement fragilisées. La culture pourrait bien être l’un des secteurs confrontés à l’incapacité de se relever ». Lambert Wilson nous racontera l’histoire de Pierre et le loup Bien entendu, l’organisation de ce rendez-vous a été entièrement revue. Si l’académie qui signe l’identité

Marie-Victoire Vergnaud

16 concerts dont 6 « Sites en scène » en extérieur et 5 manifestations orchestrales sont à l’affiche du 25 juillet au 7 août. Intégralité du programme et conditions de réservation à consulter sur le lien officiel du festival « Musique en Ré »

D ’ A R T

La Galerie Glineur est de nouveau ouverte Les artistes ont travaillé, le public sera-t-il au rendez-vous ? richesse du travail « confiné » a été dévoilée, ce sont les amateurs qui sont attendus, en espérant qu’ainsi que leurs serviteurs ils sauront être au rendez-vous pour apprécier. Aucler, Hopkins, Sepulveda, Pouchain, Marina Ho, Béatrice Terra et Yannis Lagresle… De retour du Mozambique au début de l’hiver, Francisco Sepulveda et sa valise secrète au parfum de térébenthine étaient espérés en ce week-end de l’Ascension. Des toiles inédites sont toutefois parvenues à SaintMartin. Elles flirteront avec les imaginations du flamboyant Jean-Michel Aucler qui vient de livrer une belle sélection. De la Belgique à l’Espagne, Hopkins en transit a fait « un petit tour du soleil », tandis que les portraits au fusain de Marina Ho appellent à la confidence. La rencontre entre personnel et solennel est signée. Les animaux magiques du bestiaire de Pouchain envahiront bientôt le jardin

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familial des Glineur à Sainte-Marie. Quant à Béatrice et Yannis, « Madame pinceaux » et « Monsieur assemblages insolites » viennent de regagner leur repaire à La Couarde. Kaléidoscope d’une traversée unique, la rue de Sully reprend des couleurs pour le plaisir de partager enfin la spontanéité !

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onfiné », le mot est plutôt désagréable qui renvoie à la notion d’enfermement et d’étroitesse. Les artistes cependant en ont tous témoigné : la période n’aura pas à ce point bousculé leur quotidien. Du fond de leur atelier, c’est le plus souvent confrontés à la solitude qu’ils s’attachent à porter le message d’un monde à réinventer. Si « ce manque d’interaction humaine » fut une réelle épreuve pour Aurélie qui fait vivre l’espace d’ordinaire dédié au partage d’émotions autour des œuvres exposées, c’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle programme les nouveaux accrochages. Les peintres et sculpteurs qui ont fait la renommée de la galerie ont été prolifiques. Malgré l’annulation des vernissages initialement prévus, des nouvelles régulières ont été postées sur le site pour maintenir le lien entre le public et la création. Ces parenthèses nommées « intimité artistique » se jouaient virtuellement, encore un mot qui résonne faux… À présent que la

Marie-Victoire Vergnaud

Galerie Glineur 18 rue de Sully 17410 Saint-Martin de Ré www.galerieglineur. com Vendredis, samedis, dimanches et jours fériés. De 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30.

« Bloquées à Trôo, citée de caractère au cœur du Loiret-Cher, les toiles de Jean-Michel Aucler sont arrivées le vendredi de la réouverture !

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C.H.R & COMMERCE ŨÅ`brwK>rŨ

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« LES CORSAIRES » ŨÅ.>S`q· >mqS`·IK·-LŨ +7.92 Bandeau Gris RAL 7035

Bandeau Gris RAL 7035

Bardage Duracolor gris sou

+2.70

+5.50

+5.39

ENSEIGNE

ENSEIG

+2.25

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+3.00 ENSEIGNE

ENSEIGNE

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+2.25

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Menuiserie ALU Gris RAL 7040

AUVENT STATION

Façade Principale Boutiques

+7.92

Bandeau Gris RAL 7035

Bandeau Gris RAL 7035

+7.92

Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

Bandeau Gris RAL 7035

Bandeau Gris RAL 7035

Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

+7.72

+5.39

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+3.00+3.00

+2.25

ENSEIGNE

+2.25

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

AUVENT STATION

+5.50

+5.50

+5.39

+5.39

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

ENSEIGNE

ENSEIGNE

ENSEIGNE

+2.25

+2.25

+2.25

Bandeau Gris RAL 7035

+7.92

Couverture canalite + Tuiles canal Bandeau Gris RAL 7035 +7.72

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

+5.39

+5.39

+5.39

ENSEIGNE

+2.25

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Enduits talochés de tons blanc

Façade Principale Boutiques Bâtiment A - Façade Sud

Couverture canalite + Tuiles canal

+7.72

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+3.00

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AUVENT STATION

Façade Arrière Boutiques Bâtiment A - Façade Nord

Bandeau Gris RAL 7035 Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

+2.25

+3.00

+2.25

Menuiserie gris soutenuALU - RAL 7005 Menuiserie Gris RAL 7040

ENSEIGNE

+2.25

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+3.00

ENSEIGNE

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

+2.70

ENSEIGNE

+7.72

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Bandeau Gris RAL 7035

+5.39

+5.50

+5.39 +3.00 +2.25

+3.00

+3.00 ENSEIGNE +2.25 +2.25

GO

SP98

+3.00 SP95

+3.00

+3.00

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Bât. A - Façade Ouest Latérale Nord A - Façade Façade Arrière Boutiques BâtimentFaçade

Bandeau Gris RAL 7035

Bandeau Gris RAL 7035

Couverture canalite + Tuiles canal

+7.72

+7.92

+5.39

+5.39

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Enduits talochés de tons blanc Enduits talochés de tons blanc

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

+7.72

+7.75

ENSEIGNE

ENSEIGNE Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

+2.25 +3.00 ENSEIGNE

ENSEIGNE

ENSEIGNE

+2.25

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Couverture canalite + Tuiles canal

+2.70

Bandeau Gris RAL 7035

+5.39

ENSEIGNE

+2.25

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+5.50

+3.00

+3.00

ENSEIGNE

+3.00

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+2.25

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Bandeau Gris RAL 7035

Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

Couverture canalite + Tuiles canal

+5.50 +7.75

ENSEIGNE

AUVENT STATION

Façade Latérale Bât. A - Façade Est

Bandeau Gris RAL 7035

Bandeau Gris RAL 7035

Bandeau Gris RAL 7035

+3.00

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Façade Arrière Boutiques Bâtiment A - Façade Nord

Menuiserie ALU Gris RAL 7040 Enduits talochés de tons blanc Menuiserie gris soutenu - RAL 7005 Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

ENSEIGNE

+2.25

+3.00

+2.25

+2.25

GO

+2.25

SP98

ENSEIGNE

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ENSEIGNE

+2.25 Menuiserie ALU Gris RAL 7040

Menuiserie ALU Gris RAL 7040

Enduits talochés de tons blanc

Façade Sud Latérale Bât. A - Façade Ouest Façade Principale Boutiques Bâtiment A - Façade Façade Latérale Bât. A - Façade Ouest Façade Latérale Bât. A - Façade Est Façade Principale Bât. B - Façade Sud Ouest Façade Latérale Bât. B - Sud Est Menuiserie ALU Gris RAL 7040

Enduits talochés de tons blanc

Enduits talochés de tons blanc

Menuiserie ALUBardage Gris RALDuracolor 7040 gris soutenu RAL 7005

Bandeau Gris RAL 7035

+7.72

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Enduit talochés de tons blanc

+7.92

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Bandeau Gris RAL 7035

Enduit talochés de tons blanc

+7.

Bandeau Gris RAL 7035

+7.75

+5.50

+7.75

Bandeau Gris RAL 7035

+7.75

+5.50

Bandeau Gris RAL 7035

Bandeau Gris RAL 7035

+5.50

+3.00

+5.39

+7.75

Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

+2.25

Bandeau Gris RAL 7035

+5.50

+5.50

+3.

+3.00 ENSEIGNE

+2.25

ENSEIGNE

+2.25

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

+7.72

Enduits talochés de tons blanc

AUVENT STATION Menuiserie ALU Gris RAL 7040

+7.92

Menuiserie ALU Gris RAL 7040

Bandeau Gris RAL 7035

Couverture canalite + Tuiles canal

Enduit talochés de tons blanc Enduit talochés de tons blanc +7.72

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

+5.39

+7.75

Enduit Enduittalochés talochésde detons tonsblanc blanc

Façade Principale Bât. B - Façade Sud Ouest +7.75

+7.75 Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

Bandeau Gris RAL 7035

+5.50

Bandeau Gris RAL 7035

+3.00

d'u

Menuiserie ALU Gris RAL 7040

Nord - Façade Bât. B Bât. Arrière Façade EstEst B - Sud Latérale Façade

Latérale Bât. B - Nord Ouest Sud Ouest Façade Principale Bât. B - FaçadeFaçade

+5.39

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+2.25

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Bâtiment A - Façade Nord Couverture canalite + Tuiles canal

Ordre

+2.25

+3.00

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Bandeau Gris RAL 7035

+5.50

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27, rue de la Rogère - BP 50011 - 17 130 MONTENDRE Email: contact@haller-garot-architecture.com

GO

SP98

SP95

Tél: 05 46 70 33 11 - Fax: 05 46 70 79 70

Ordre des architectes/ S18262 sarl au capital de 10 000 euros tva/ FR 71 819945320 naf/ 7010Z siret/ 819 945

+3.00

Centre Commercial SCI EMISEVE 1 Avenue des Corsaires des Corsaires 17 410 SAINT MARTIN DE RÉ Transfert et Enduit talochés de tons blanc Reconstruction INTERMARCHÉ 4 Avenue des Corsaires d'une Surface de Vente 17 410 SAINT MARTIN DE RÉ INTERMARCHÉ

Enduits talochés de tons blanc

Enduits talochés de tons blanc

crédits illustrations Haller & Garot

açade Ouest Bandeau Gris RAL 7035

Façade Latérale Bât. A - Façade Est Enduit talochés de tons blanc

Enduit talochés de tons blanc

ALU Gris RAL 7040

Menuiserie ALU Gris RAL 7040

Façade Latérale Bât. B - Nord Ouest

Façade Arrière Bât. B - Façade Nord Est

Façade Latérale Bât. B - Nord Ouest +7.75

+7.75

Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

Bandeau Gris RAL 7035

+5.50

PROJET Façades Boutiques Ech. 1/100 Date: 23 11 2018 - Dossier APO - APD

Dessiné par: M.S

Toute reproduction même partielle est interdite. Ces plans ne sont pas des plans d'exécution d'ouvrâge et ne peuvent servir à cet effet.

+5.50

+3.00 +2.25

Enduit talochés de tons blanc

+2.25

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Menuiserie gris soutenu - RAL 7005

Façade Sud Ouest

Enduit talochés de tons blanc

Façade Latérale Bât. B - Sud Est +7.75 Bardage Duracolor gris soutenu RAL 7005

Bandeau Gris RAL 7035

Bandeau Gris RAL 7035

+5.50

27, rue de la Rogère - BP 50011 - 17 130 MONTENDRE Tél: 05 46 70 33 11 - Fax: 05 46 70 79 70 Email: contact@haller-garot-architecture.com Ordre des architectes/ S18262 sarl au capital de 10 000 euros tva/ FR 71 819945320 naf/ 7010Z siret/ 819 945 320 00011

+3.00

Enduit talochés de tons blanc

ord Ouest

Enduit talochés de tons blanc

Façade Arrière Bât. B - Façade Nord Est

Menuiserie ALU Gris RAL 7040

Centre Commercial des Corsaires Transfert et Reconstruction d'une Surface de Vente INTERMARCHÉ

SCI EMISEVE 1 Avenue des Corsaires 17 410 SAINT MARTIN DE RÉ

INTERMARCHÉ 4 Avenue des Corsaires 17 410 SAINT MARTIN DE RÉ

PROJET Façades Boutiques Ech. 1/100 Date: 23 11 2018 - Dossier APO - APD

0 23 11 2018 A 06 03 2019

Dessiné par: M.S

Toute reproduction même partielle est interdite. Ces plans ne sont pas des plans d'exécution d'ouvrâge et ne peuvent servir à cet effet.

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