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LE RÉSEAU IMMOBILIER N°1 SUR L’ÎLE DE RÉ vous dans sesa1ccueille 0 agences

L E J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N G R A T U I T D E L’ Î L E D E R É

222 ÉDITION DU

10 MAI 2021

Eoliennes et élections en Ré

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e débat sur le projet de parcs éoliens off-shore, du sud d’Oléron aux Sables d’Olonne, est largement entamé, alimenté par les lettres informatives du collectif NEMO, publiées dans Ré à la Hune. Vous découvrirez dans cette édition la lettre N° 3, ainsi que les réactions de trois associations rétaises.

des élections départementales. Nous présentons dans ce N° 222 les motivations et programmes de trois binômes : Lionel Quillet & Gisèle Vergnon (divers droite-centre, majorité départementale), Patrice Raffarin & Véronique Richez-Lerouge (Modem, LREM), Luc Clément-Colas & Judith Hébert (EELV). Il est fort à parier que les éoliennes s’invitent (très) rapidement dans le débat électoral...

Un autre débat va animer l’île de Ré durant deux mois, autour des projets pour notre territoire, portés par les candidats rétais dans le cadre

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PHOTOS À LA HUNE P H O T O R E P O R T A G E

N A T U R A L I S T E

Les As du Camouflage incontestée du camouflage sous-marin sur l’île de Ré. Elle est pour cela pourvue de chromatophores, des cellules pigmentaires qui lui permettent de changer de couleur et même de texture de forme pour se fondre à la perfection parmi la végétation aquatique et le sable. Elle n’a plus qu’à attendre un petit poisson et à frapper avec ses tentacules. Tous ces animaux semblent impossibles à observer, pourtant ils sont bien là parmi nous. Il suffit juste d’ouvrir l’œil et d’être attentif aux indices de la nature pour s’en rendre compte.

Mathieu Latour Photographe animalier Administrateur Ré Nature Environnement mathieu.latour98@gmail.com @ Mathieu Latour

sa carapace. Il se camoufle ainsi parfaitement dans l’estran rocheux. Mais le camouflage peut aussi servir aux prédateurs. Chez les insectes, le plus célèbre exemple est la mante religieuse. Verte ou brune, elle peut rester immobile pendant des heures dans la végétation avant de frapper de ses pinces un insecte imprudent. L’araignée-crabe ne tisse pas de toile, mais se cache parmi les fleurs de la même couleur que sa peau. En fonction des variétés de couleurs par espèce (blanche, rose ou jaune), cette araignée devient invisible et transforme la fleur à butiner en piège mortel pour les abeilles et les papillons qui viennent s’y nourrir. Enfin sous les mers, vit tapis entre les algues la seiche. Surnommé « le caméléon des mers », elle est la maîtresse

@ Mathieu Latour

dans le numéro précédent) qui imite à la perfection les brindilles. Mais il n’est pas le seul pouvant se fondre dans son environnement. On retrouve ce type de camouflage chez certains oiseaux comme le hibou moyen-duc qui passe la journée immobile dans un pin ou un cyprès et dont le plumage rappel l’écorce des arbres. Le poussin du vanneau huppé se plaque au sol lorsqu’il entend le cri d’alarme de ses parents. Avec ses nuances jaunes et brunes, il se confond à merveille avec le sol terreux. Avec sa petite taille, il devient dès lors indétectable et peut rester immobile même si le prédateur l’approche à quelques centimètres. Le crabe en forme de poire va encore plus loin en accrochant des algues sur

@ Mathieu Latour

Araignée-crabe, fleur mortelle !

Oeil de seiche avec ses chromatophores @ Mathieu Latour

Poussin de vanneau huppé caché

Mante religieuse à l’affût

@ Mathieu Latour

Un crabe ou des algues ? @ Mathieu Latour

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ans le royaume animal, l’évolution a permis à de nombreuses espèces de s’adapter à leur environnement de manière à pouvoir se fondre totalement dans le paysage. C’est là toute la beauté du « camouflage ». Ce mécanisme est une méthode de dissimulation permettant à une espèce d’imiter des objets inanimés ou des végétaux et devenir presque « invisible » aux yeux des autres animaux. Les différentes espèces concernées arrivent à ce processus en adoptant des formes et des couleurs variées en rapport avec leur milieu de vie. Le camouflage peut être utilisé de différentes manières mais le plus souvent il agit comme un mécanisme de défense. C’est notamment le cas pour le phasme gaulois (que nous vous présentions

Hibou moyen-duc


ACTUALITÉ A M É N A G E M E N T

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Phare des Baleines : un éclairage à revoir L’aménagement du site du Phare des Baleines s’est finalisé par le déploiement de l’éclairage. Des lumières bleues qui ont fait bondir certains défenseurs de l’environnement. Le Département se dit ouvert à la discussion

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F A U N E

© DR

orté par le Département tempère Pierre-Marie de la Charente-Maritime Audouin-Dubreuil, depuis les années Directeur Général 1990, l’aménagement de Adjoint des Services la pointe du Phare des du Département. « Les Baleines est enfin arrivé à éléments concernant son terme. La touche finale l’éclairage du site ont été étudiés et décidés bien de ce vaste projet a consisté à déployer l’éclairage avant la loi de 2018. Ce décret n’autorise en effet sur le site. L’installation plus la couleur bleue qui de lumières bleues a est aujourd’hui utilisée suscité de nombreuses réactions négatives chez les au Phare des Baleines », naturalistes et défenseurs reconnaît-il. Le Département a bien de l’environnement rétais. pris en compte le proTrès engagé dans une démarche de réduction de la La loi de 2018 concernant l’éclairage public stipule l’obligation d’éteindre blème et se dit tout à fait pollution lumineuse, Xavier toute lumière à 1 heure du matin ou 1 heure après la fermeture du lieu ouvert à échanger avec Plouchart, président de Ré les associations rétaises Astronomie, assure que l’utilisation et notamment avec Ré Astronomie. donc purement et simplement interde telles lumières bleues est désormais « Nous nous rendrons sur place dans dites. Éclairer les arbres du bas vers interdite. les semaines à venir, l’architecte est le haut est également interdit, c’est Le décret d’application du 27 également prêt à venir si besoin. pourtant ce qui a été fait », regrette décembre 2018 stipule en effet l’inNous pouvons bien sûr changer les le président de l’association. terdiction d’éclairer verticalement ainsi ampoules pour des LEDs de teintes que l’obligation de respecter une cerchaudes et supprimer les éclairages Le Département hors la loi ? taine température de couleurs. « Le verticaux », affirme Pierre-Marie Le Département de la CharenteDépartement est hors la loi », résume Audouin-Dubreuil. Maritime est-il ainsi réellement en Xavier Plouchart. « Les températures L’éclairage du site du Phare des dehors du cadre réglementaire ? de couleurs ne doivent pas dépasser Baleines devrait donc bientôt être « Hors la loi est un bien grand mot », 2700 Kelvins*, les LEDs bleues sont ajusté pour respecter la loi en vigueur

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et réduire la pollution lumineuse engendrée. Une démarche qui correspond d’ailleurs à la volonté de la nouvelle municipalité villageoise, qui aspire à diminuer l’éclairage nocturne du village. Aurélie Cornec * La température de couleur est exprimée en Kelvins (K) : on parle de teinte chaude (température de couleur < 3 000 K) ou froide (température de couleur > 3 000 K). Plus une couleur est chaude visuellement, plus sa température thermique (en degré Kelvin) est faible.

L’aménagement du Phare des Baleines récompensé La Fédération française du paysage a rendu, le 19 mars dernier, son « Palmarès des paysages ». L’agence Phytolab a remporté la plus haute distinction dans la catégorie « Réalisations infrastructures et mobilité », récompensant son travail sur l’aménagement de la pointe du Phare des des Baleines. L’agence, qui a accompagné le Département de la Charente-Maritime depuis 2004 sur ce projet, a remporté ce prix grâce, notamment, à l’organisation fonctionnelle des stationnements et des accès au site ainsi que la mise en valeur du Phare.

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Pour des plages vivantes … et partagées !

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Reposoir de tournepierres et de bécasseaux sur une plage

our bon nombre de Rétais et de vacanciers du mois de mai, il devient urgent de se prélasser sur le sable, les doigts de pieds en éventail, en se croyant seul (ou presque) au monde avant le grand rush des estivants. Mais, malgré des apparences souvent trompeuses, la plage n’est pas un désert de sable. Dans ce milieu plein de vie, cohabitent une faune et une flore fragiles et soumises à des

pressions - notamment humaines importantes à la belle saison ! Que ce soit dans la laisse de mer (ces amas d’algues échouées en haut de plage), sous un morceau de bois mort en décomposition ou à l’ombre des plantes de la dune embryonnaire, des habitants presque invisibles nous observent du coin de l’œil : puces de mer (des crustacés sauteurs bien connus des amateurs de bronzette) et insectes xylophages (« qui mangent du

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bois ») sont de ceux-là. Ces lilliputiens ne pas les déranger en en ne tentant pas de les photographier « à tout du sable font partie de cette biodiverprix », en contournant les zones de sité méconnue mais indispensable au rassemblement à marée haute et bon équilibre naturel des plages. surtout - on n’y pense pas toujours Les oiseaux ne sont pas en reste. C’est de tenir les chiens en laisse. le cas du discret gravelot à collier interCe printemps, de nombreux acteurs rompu. Ce petit échassier coureur de la protection de la nature, dont la de grève passe l’hiver en Afrique et LPO, lancent d’ailleurs une campagne revient en Europe au printemps pour nationale pour préserver les espèces établir son nid dans la dune embryonsauvages qui peuplent les plages. naire. Il compte sur les teintes claires Cette opération intitulée « Attention, de ses œufs pour les dissimuler et les on marche sur des œufs ! » vise à sensoustraire à l’appétit des prédateurs sibiliser les usagers du littoral et les éventuels. Déposés à même le sable, gestionnaires de plages au respect les œufs sont très vulnérables, notamde la faune sauvage qui partage ces ment au piétinement involontaire des espaces souvent très fréquentés. promeneurs. Dès la fin de l’été et pour tout l’hiver, Hervé Roques / LPO d’autres oiseaux utilisent le haut de plage pour se reposer le temps de la marée haute. Très sensibles aux dérangements, ces bécasseaux, tournepierres et autres gravelots, n’ont qu’une envie après avoir parcouru des milliers de kilomètres depuis leur Grand-Nord natal : qu’on les laisse tranquilles ! Pour respecter leur quiétude, il Le gravelot à collier interrompu est un habitant discret est donc important de du haut de plage

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© J. Gernigon

© LPO

Le beau temps revient et avec lui des envies de balades ou de farniente sur la plage !

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ACTUALITÉ P O L I T I Q U E

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C O N S E I L

D E PA R T E M E N T A L

« Un budget exceptionnel » © Archives Anne-Lise Durif

Pour le dernier budget de son mandat, le président du Département Dominique Bussereau a fait voter un budget inédit de 1,187 milliards d’euros, pour faire face à la crise de desserte au port de TonnayCharente et à un projet de nouvelle criée à Royan. Avec 47 millions d’euros, les nouvelles autorisations de programmes de travaux de voirie font partie des budgets les plus conséquents de 2021. Un choix que n’ont pas compris plusieurs élus de gauche. Mickaël Vallet (canton de Marennes) et Marylise FleuretLe conseil départemental a adopté le 23 avril son budget 2021 avec 36 voix pour, 10 contre et 8 abstentions Pagnoux (canton de La Rochelle) se sont émus tour à tour de l’écart l aura reculé ce moment jusqu’à dû notamment à une augmentation conséquent entre l’augmentation la dernière minute. Désireux de conséquente de la part des investisdu budget travaux et celle du bud« laisser la nouvelle équipe élue sements : 334 millions. get social : « 9 millions pour l’aide mettre en place son propre budget », « On accroît notamment de 2 millions sociale contre 27 pour la voirie ! », Dominique Bussereau avait jusqu’alors le budget alloué au SDIS, dans une refusé de voter le budget 2021. Avec note Mickaël Vallet. A son sens, « il y période où les pompiers en ont bien le report des élections cantonales à fin a des secteurs où on aurait pu enlebesoin, entre le Covid et les différents juin et un risque de nouveau report, le ver deux ou trois millions d’euros feux de forêts sur lesquels ils ont été président du Département s’est résolu pour les placer ailleurs, on aurait fait très mobilisés ces derniers temps », à l’adopter. un peu moins d’aménagements de précise le président. L’enveloppe des salles des fêtes et on s’en serait sorti investissements sera notamment un peu mieux sur le plan social ». dédiée au développement des espaces Des investissements en hausse Marylise Fleuret-Pagnoux ne cache naturels (les Echappées Natures), C’est un budget « exceptionnel » pas non plus sa « déception ». Pour au plan Digues, à la réfection des d’un peu moins de 1,2 milliard le dernier budget de Dominique collèges, à la poursuite de l’améd’euros qu’a proposé Dominique Bussereau, elle avait « espéré un nagement du port de La Cotinière, Bussereau à l’assemblée départemencoup de pouce pour les associaà la réhabilitation de Chef de Baie, tale. Un budget à la hausse inédit, tions culturelles, sportives et sociales à la création d’une nouvelle voie

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[…] alors que la situation financière du Département est suffisamment confortable pour se le permettre.» Une estimation prudente des droits de mutation De fait, avec un encours de dette de 415 millions d’euros et une capacité de désendettement correcte, la Charente-Maritime n’a pas à s’inquiéter. Mais Dominique Bussereau préfère jouer la carte de la prudence. Certes, les Droits de mutation à titre onéreux (DMTO, taxe sur les frais de notaires, NDLR) ont rapporté la somme inespérée de 180 millions en 2020 malgré les confinements successifs, mais le président préfère partir sur une estimation plus basse (171 millions), pour s’éviter toute désillusion. D’autant qu’il faudra absorber la hausse du nombre de bénéficiaires du RSA, évaluée entre +10 à +13% au premier trimestre 2021. Concernant le budget conséquent des travaux, des collèges à la voirie, « nous préférons les lancer maintenant alors que les coûts des matériaux sont en train d’augmenter avant que cela ne s’amplifie dans les mois à venir », justifie le président. Le Département aura également besoin d’argent pour « financer le plan de relance à l’échelle départementale », rappelle la sénatrice Corinne Imbert (canton de Matha), qui annonce des dépenses de fonctionnement « maîtrisées » pour faire face à la crise. Anne-Lise Durif

C O U R T S

Joli succès pour le premier marché de producteurs de Saint-Clément Très attendu, notamment par les habitants du canton Nord, le premier marché de producteurs de SaintClément-des-Baleines se déroulait mardi 27 avril de 9 heures à 17 heures sur la place de l’Eglise

De nombreux producteurs charentais-maritime du continent (agneau, autruche, foie gras, fromage de brebis, vins et spiritueux…) étaient aussi présents, et ce pour la première

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fois sur l’île de Ré. « Les crêpes de Bertrand » ont également beaucoup plu, y compris chez les élus ! Une animation musicale était proposée par le duo « Charlilou », venu de SainteMarie, « en tant que producteurs locaux de notre propre musique », plaisante la chanteuse Lilou. « Nous souhaitons redynamiser le marché alimentaire de Saint-Clémentdes-Baleines en attirant de nouveaux commerçants », résume Lina Besnier, maire de la commune. Entre diversité et qualité des produits proposés, le marché de producteurs devrait se pérenniser. Aurélie Cornec

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© Aurélie Cornec

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e soleil était au rendez-vous de cette première édition du marché de producteurs, tout comme les chalands visiblement ravis de découvrir de nouveaux produits. Plusieurs maires d’autres communes rétaises sont également venus saluer cette initiative qui favorise les circuits courts et les produits bio. Des producteurs de l’île proposaient leurs sel et fleur de sel, huîtres, bières, confitures, miels ou encore fruits et légumes.

De gauche à droite : Lina Besnier, maire de Saint-Clément, Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie, Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin, Lionel Quillet, maire de Loix, Gérard Juin, maire du Bois-Plage et Danièle Pétiniaud-Gros, maire d’Ars

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ACTUALITÉ S A I N T E - M A R I E

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Marché aux fleurs et aux plantes à Montamer © DR

Samedi 15 mai 2021, la commune de Sainte-Marie de Ré organise son traditionnel marché, auquel elle entend donner de l’ampleur en proposant nombre d’animations et en le localisant au parc de Montamer. Elle inaugurera à cette occasion son label collectivité Refuge LPO*

Le concours de vélos fleuris fait partie des animations proposées tout au long de la journée

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a commune organise chaque année en mai un Marché aux fleurs et aux plantes, sur les places des Tilleuls et d’Antioche. En mai 2020, du fait du contexte sanitaire, il n’avait pas pu être organisé, comme nous l’explique Noëlle Rayneau, Adjointe au Maire de Sainte-Marie de Ré, en charge de l’événementiel, de la vie associative et de l’urbanisme. Le parc de Montamer, lieu emblématique Engagée dans une démarche environnementale et patrimoniale cohérente avec son identité rurale, la commune rajoute à ses labels « Village étoilé » et « Territoire Bio engagé » celui de « Collectivité Refuge LPO », autour duquel elle s’est investie depuis 2019, au parc de Montamer. Celui-ci sera ainsi dédié au Marché, le 15 mai, avec de nombreuses professions représentées parmi les exposants : pépiniéristes, horticulteurs, paysagistes, producteurs de tisanes, soins, pots en céramique, miel... Des animations originales Les enfants du centre de loisirs et du jardin pédagogique le P’tit Clos* proposeront une découverte de leurs mini-jardins, fruit de leur travail depuis mars 2021, qui seront exposés au public. Le P’tit Clos proposera toute la journée, aux enfants présents, un atelier de rempotage avec des conseils sur les plantes et les légumes. Chaque enfant repartira avec sa « création florale ». Un concours d’épouvantail permettra à tous, petits et grands, de laisser libre cours à leur créativité (inscription nécessaire**), la remise des prix est prévue à16h30.

La médiathèque La Pléiade présentera sa grainothèque : mais quel rapport entre des graines et des livres ? Les petits sachets de graines sont fabriqués à partir de pages de livres ! Un concours de vélos fleuris sera organisé au cœur du village : un parcours de vélos enjolivés de fleurs bucoliques viendra ensoleiller les yeux des visiteurs : les vélos déambuleront depuis la place d’Antioche, en passant par le Carrefour Contact, puis la place des Tilleuls, avant d’arriver au parc de Montamer, avec remise des prix à 16h30. De 10h à 13h les ballons de Monsieur Atlas seront sculptés avec originalité pour émerveiller les petits et raviver l’âme d’enfant des grands.

*Lire nos articles dans Ré à la Hune N° 221 et sur www.realahune.fr **Inscription via un formulaire à retirer en mairie ou par mail à evenementiel@saintemariedere.fr

A N I M AT I O N S À V E N I R - Samedi 5 juin : Les rendez-vous jardins - Visites de jardins, potagers et maisons, circuit à vélo. Vous voulez participer ? Inscrivez-vous sur evenementiel@saintemariedere.fr - Lundi 21 juin soir : Fête de la musique Place Eudes d’Aquitaine (de l’église) - Jeudi 24 juin : Marché des créateurs Place des Tilleuls - Dimanche 4 juillet : Festival de Guitare - Concert donné salle des Paradis

Côté pratique L’entrée du Marché des fleurs et des plantes est libre et gratuite, une buvette et une petite restauration sont prévues sur place toute la journée, assurées par des professionnels des marchés de Sainte-Marie. Des parkings gratuits seront disponibles à proximité du site, notamment rue des Tamaris. Venez nombreux et masqués, dans le respect des gestes barrières, toute la journée, profiter de beaux moments de communion et de convivialité, autour de la nature. Nathalie Vauchez

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

Les exposants intéressés peuvent contacter la mairie sur marche@saintemariedere.fr ou evenementiel@saintemariedere.fr

- En juillet & août : Les lundis jeux - Tous les lundis, place d’Antioche de 18h à 20h des jeux en bois & traditionnels, pour toute la famille - Du 13 juillet au 19 août : Le Crieur de rue - Tous les mardis et jeudis Et aussi... - Brocante du foot (11 juillet), - spectacle des Baladins (17 juillet), - Site en Scène de Musique en Ré (28 juillet), - les marchés gourmands, des créateurs, cinéma plein air, pique-niques...

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Composteurs, BRF, Refuge LPO Vous avez besoin d’un paillage pour protéger vos parterres ou plantations ? Venez avec vos végétaux (branches de 10 cm de diamètre maximum) et ils seront broyés sur place, vous pourrez repartir avec votre BRF (Bois Raméal Fragmenté). Une distribution sera également disponible gratuitement, apportez votre contenant ou remorque, le broyage vous attend ! Un stand d’information sera animé par la CdC autour du tri des déchets ménagers et il sera possible d’y réserver un composteur, tandis que les bénévoles de la LPO vous accueilleront, répondront à toutes les questions et proposeront des nichoirs à la vente. Dans le même temps, l’ANCRE Maritaise diffusera des documentaires de la LPO. La Commune de Sainte-Marie de Ré et la LPO inaugureront à 13 heures la dernière pose des abris de différentes espèces : onze nichoirs à oiseaux, cinq gites à chauve-souris, un gîte à hérisson. Venez les retrouver pour échanger sur leurs actions dans le cadre du Refuge LPO de Montamer.

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ACTUALITÉ C O N S E I L

M U N I C I PA L

D ’ A R S - E N - R É

L’école de voile bientôt rénovée Le projet de rénovation de l’école de voile du CNAR (Cercle nautique d’Ars-en-Ré) a été présenté aux élus lors du dernier conseil municipal de la commune. Sa mise aux normes était devenue nécessaire © DR

Un projet à plus de 900 K€

L’Architecte des bâtiments de France a validé le projet de rénovation de l’école de voile d’Ars-en-Ré.

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es principaux enjeux de ce projet de réhabilitation consistent à mettre aux normes le site en termes d’accessibilité et le déménagement à l’étage du logement du chef de base, devenu nécessaire en cas d’éventuelles innondations », résume la maire Danielle PétiniaudGros. Après les études préalables réalisées en 2019 puis l’élaboration et la validation du dossier en 2020, la commune a obtenu le permis de construire le 13 janvier dernier. Le site

C O N S E I L

étant classé en zone Natura 2000*, de nombreux diagnostics ont été réalisés. Le projet comprend notamment l’extension de l’accueil et une passerelle métallique à l’étage qui permettra au chef de base d’observer le Fier, avec un accès direct depuis son bureau. À l’étage, la création du nouveau logement s’accompagnera d’un nouvel espace comptabilité où les archives seront protégées, toujours en cas d’inondation.

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La maîtrise d’ouvrage déléguée du projet sera assurée par la SEMDAS (Société économie mixte Développement Aunis Saintonge). La consultation des entreprises va démarrer au mois de mai, pour un démarrage des travaux prévu en septembre prochain. « Les travaux vont durer neuf mois, l’objectif est qu’ils soient terminés en juin 2022, avant la saison », commente Danielle Pétiniaud-Gros. Cette rénovation représente un coût de 914 444 euros hors taxe. « Concernant le financement, nous avons obtenu une subvention de la Communauté de Communes de l’île de Ré à hauteur de 30% du montant global. Nous avons par ailleurs effectué une demande de subvention auprès de l’Etat, pour laquelle nous n’avons pas eu de réponse », conclut l’édile. Aurélie Cornec *Outils de la politique européenne de préservation de la biodiversité, les sites Natura 2000 visent une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines.

AU FIL DU CONSEIL Le Plan de sauvegarde communal approuvé En tant que garant de la sécurité sur sa commune, le maire devient, en cas de catastrophe (tempête, inondation, canicule, etc.), Directeur des opérations de secours. Lors de ce dernier conseil municipal, Danielle Pétiniaud-Gros a présenté aux conseillers municipaux le PSC (Plan de sauvegarde communal), pour lequel ils ont émis un avis favorable. « Afin de tester le système, un exercice sera réalisé à Ars, comme cela a été fait à Loix l’an passé », commente l’édile, avant de rappeler que « les habitants qui le souhaitent peuvent se manifester auprès de la mairie pour faire savoir qu’ils seraient bénévoles en cas de besoin ».

392 C’est le nombre de personnes (à jour d’une cotisation de 10 euros) sur la liste d’attente pour une place de Port, contre 396 en 2020. Le conseil municipal a décidé d’instaurer une caution de 20 euros pour la clé de la barrière.

B O I S - P L A G E

Consensus sur les affaires courantes Après la densité de la séance du 2 5 mars, le Conseil municipal boitais du 2 9 avril est d’une légèreté printanière. Qu’elles soient administratives ou opérationnelles, les affaires courantes d’une municipalité sont au menu

Jeux d’écritures fiscales Pour ce faire, les communes recevront la part départementale de la TFPB (taxe foncière sur les propriétés bâties. Ayant voté les taux de fiscalité locale (TH : 10,16% - TFB : 14,24% et TFNB : 28,75%) par ailleurs inchangés depuis des années, la municipalité doit acter le pourcentage représentant la somme du taux communal (10,16%) et du taux départemental (22,58), soit 32,74% de TFB. Mais attention, cela ne changera rien pour le contribuable. Contrats saisonniers étendus Ils concernent les postes de Police municipale. En raison du contexte sanitaire, et « dans un souci d’efficacité, de sécurité et de compétences », précise le Maire, les contrats des deux postes saisonniers sont étendus pour courir du 3 mai au 30 septembre. Voilà qui permettra « un temps de formation complémentaire et un statut plus opérationnel », précise

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Gérard Juin. Cela concerne principalement l’une des personnes, l’autre ayant déjà exercé des fonctions dans la gendarmerie.

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nscrite à la Loi de Finances 2020, la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages induit aussi des mesures compensatrices pour les collectivités, avec un objectif à l’euro près.

Réorganisation du marché « Transition vers un marché 2.0 », explique Gérard Juin. A ce titre, il n’y aura plus deux mais un seul placier avec de nouvelles missions telles le lien avec les commerces locaux ou encore l’accompagnement des personnes fragiles et seules. Une évolution « en douceur » puisque sur les deux titulaires actuels, l’un souhaite aller vers la retraite tandis que l’autre souhaite s’investir. Intervenant, JeanPierre Gaillard questionne sur les intentions de la commune concernant les commerces « non essentiels », habitués du marché extérieur. « On suit les règles », affirme Gérard Juin. N’ayant alors pas connaissance du calendrier sanitaire, l’élu évoque aussi les commerces en boutiques et se déclare « favorable à leur permettre si nécessaire à vendre à l’extérieur ». Changement de bailleur Cela se passe du côté de la plage du Pas des Bœufs, au camping « Les Amis de la Plage » géré par Campéole.

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

A quand un Conseil municipal dans la salle qui lui est dédiée ?

Suite à un changement de main, le bail, emphytéotique et inchangé, a été transféré à la société Sandaya appartenant aux Jardins d’Arcadie. « Le nombre d’emplacements va diminuer au profit de la qualité », explique Gérard Juin évoquant sa rencontre avec le Président du Groupe François George (également propriétaire de la résidence sénior des Gollandières). « J’ai eu l’assurance qu’il n’y aurait pas de constructions nouvelles », précise l’élu, « et les tentes trop proches

de la dune devraient disparaître ». Le bail sera rediscuté dans neuf ans. Pour finir, une information sanitaire : le 10 mai prochain, la salle des Oyats sera ouverte de 9h à 17h pour une opération de dépistage en collaboration avec l’ARS et le Département, et avec la participation des pompiers. Une mesure en prévision d’un weekend de l’Ascension qui s’annonce chargé. Pauline Leriche Rouard

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ACTUALITÉ P O R T R A I T

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Garde-champêtre au Bois-Plage : rencontre avec une fonction et un homme Avec son arrivée le 1er avril dernier, Le Bois-Plage renoue avec la tradition des gardes-champêtres © DR

Né à Grenoble mais d’origine bretonne, Kévin Mouëllic arrive en Charente-Maritime à l’âge d’un an et y passe son enfance, jusqu’à ce que les exigences de sa carrière militaire ne le mènent à Nogent-le-Rotrou, où il intègre la Sécurité Civile. Puis il rejoindra l’emblématique Brigade des sapeurs-pompiers de Paris où il restera dix-neuf ans. Dans la capitale, il a certes plus affaire à des incendies urbains qu’à des incendies de forêts mais sa maîtrise du feu se double de l’expertise du secours aux victimes. VTT électrique, quad ou encore pick-up : Kévin Mouëllic a les moyens de son efficacité

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a prise de fonction avait été largement annoncée au gré des différents conseils municipaux, marquant l’importance de cette création de poste pour le Maire Gérard Juin, soucieux de mettre en place une véritable stratégie de sécurisation de la commune soumise au risque Feu. Mais si la mission de Kévin Mouëllic est intimement liée à cet aléa, elle ne s’arrête pas là. Kévin Mouëllic, un parcours exemplaire Son bureau ? Les forêts et espaces boisés qui bordent notamment les belles plages d’un village dont le nom ne doit rien au hasard, mais aussi ses rues et venelles. Finalement, la globalité du territoire du Bois-Plage est son domaine et les habitants ne manqueront pas de reconnaître bientôt sa haute silhouette.

Garde-champêtre et heureux de l’être

A l’heure de la retraite militaire, voilà Kévin Mouëllic recruté au Bois-Plage. Il n’y a pas de hasard, seulement des rendez-vous paraît-il. C’est justement là que Kévin a passé ses premières vacances rétaises. Aujourd’hui il habite Sainte-Marie, village où il avait déjà vécu avant son détachement en Guyane, mais songe à s’installer au Bois en famille. A voir avec son épouse, infirmière urgentiste. Ce qui est sûr, c’est que Kévin est heureux d’être ici, où il estime « avoir de grandes choses à faire », et qu’il a l’amour de l’Ile de Ré chevillé au cœur. « La sensibilisation au territoire » est une démarche qui lui est chère mais aussi « cette nouvelle aventure avec une nouvelle équipe ». « Nous devions trouver quelqu’un de qualifié et d’opérationnel », explique le Directeur général des Services Ludovic Corbeau, « Kévin, c’est le carré d’as ! », ajoute-t-il.

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Prévention, pédagogie, proximité « Sauvegarde des personnes, des biens et de l’environnement ». Si Kévin Mouëllic peut ainsi résumer en une seule phrase le sens de ses fonctions, ses missions se révèlent très enchevêtrées. Commençons par le feu, seul vrai risque couru par la commune. « Une végétation très sèche encourage en quelques instants des incendies très virulents » explique l’ex sapeur-pompier. Alors pour lui, il s’agira de surveiller et de prévenir les comportements parfois hasardeux. Lutte contre les campings et dépôts sauvages, « une pratique qui doit disparaître », énonce-t-il avec fermeté, sont aussi au cœur de ses responsabilités, ainsi que tout ce qui relève des atteintes portées à l’environnement, telles la circulation en zone interdite ou encore le dépôt de déchets verts pour lesquels « Les gens n’ont pas conscience des dommages qu’ils causent parce que sont des végétaux, alors que le transport des pollens favorise la prolifération de plantes invasives dangereuses pour les écosystèmes naturels », souligne le garde-champêtre. Tout cela en pratiquant « une écologie positive ». « Beaucoup de mauvaises habitudes sont liées à la méconnaissance », assure Kévin. Un visage du quotidien Au-delà de son travail dans les espaces naturels, le garde-champêtre est aussi un nouvel interlocuteur de proximité pour les habitants de la commune avec lesquels il souhaite instaurer une relation de confiance. « Les gens ont des remarques à faire et je suis un relais », explique-t-il, ajoutant que son rôle peut aller jusqu’à celui de « médiateur dans des conflits de voisinage ». Prévention, pédagogie… Si Kévin Mouëllic, qui « aime communiquer

par nature », s’inscrit sans aucune restriction dans la stratégie définie par son supérieur Monsieur le Maire, que personne ne croit pour autant qu’il s’agit d’angélisme. Kévin aurait pu choisir d’avoir « policier rural » inscrit sur son polo bleu mais il a préféré « garde-champêtre », un titre qui a pour lui plus de sens. Mais si le dialogue est sa première approche, il dispose aussi d’un pouvoir de répression et l’appliquera si nécessaire. Passé le rappel aux règles, avis aux récidives, refus d’obtempérer et autres comportements caractérisant l’incivilité assumée, Kévin Mouëllic saura faire respecter sa personne et sa mission. Fier de ses fonctions, le garde-champêtre boitais porte la volonté d’une commune se voulant valeur d’exemple. Pauline Leriche Rouard

Garde-champêtre, un peu d’histoire Si le premier poste a été créé il y a fort longtemps, il faudra attendre la Révolution pour que la fonction soit introduite dans une loi éditée en 1790, et attendre encore pour que ses titulaires soient déclarés officiers de police judiciaire. Le garde-champêtre est alors celui qui porte képi et tambour et de nombreuses archives attestent de sa présence. Obligatoire jusqu’en 1958 dans toutes les communes françaises, il sort ensuite du cadre légal et disparaît peu à peu des paysages. A quelques exceptions près puisque « 726 garde-champêtres sont aujourd’hui en fonction », explique Kévin Mouëllic. Et devinez qui est a priori le 726 ème ? Et bien c’est lui, le garde-champêtre du Bois-Plage, commune qui n’en a pas eu depuis... « Du moins officiellement », conclut Ludovic Corbeau, évoquant un boitais qui aurait peu ou prou rempli cette mission.

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ACTUALITÉ A M É N A G E M E N T S

La Couarde : protection et sécurité à l’ordre du jour Protéger la côte des assauts de l’océan mais aussi les humains de ceux de la circulation. Deux projets distincts menés avec la même préoccupation © DR

pour quel coût, voilà les questions en instance. Le projet entrera dans le cadre des travaux d’urgence, financés à 50/50 par le Département et la Communauté de Communes car non intégrés au PAPI. Et côté agenda, il faudra quand même de la patience. Entre les études complémentaires et les procédures techniques auxquelles il faut ajouter le temps des travaux, le Maire de La Couarde évoque l’automne 2023. Route d’Ars : une sécurisation indispensable

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’est plutôt en sa qualité de 1 er Vice-Président de la Communauté de Communes, en charge du Littoral, de l’instruction de l’Urbanisme, de la planification du PLUi et des grands travaux que Patrick Rayton nous présente le détail de ces deux projets portés par le Département. Sans oublier toutefois sa mission de Maire de La Couarde, le territoire de sa commune en étant le destinataire. Moulin brûlé : un trait de côte mal en point Située à gauche de la digue du Boutillon juste derrière la départementale, la plage du Moulin brûlé est notamment fréquentée par les estivants résidant au Camping de l’Océan. Suite à un évènement tempétueux survenu en janvier 2014, des travaux d’urgence avaient été réalisés, consistant en un enrochement. Sept ans plus tard, le constat est sans appel : celui-ci s’est affaissé voire déplacé à certains endroits. Pour couronner le tout, « au bout de l’enrochement, un tourbillon creuse les dunes », explique Patrick Rayton. Bref, il était temps de faire quelque chose, même s’il y a peu d’habitations dans le secteur. La route départementale est toute proche et le contexte environnemental intéressant. C’est un site dunaire riche de sa biodiversité mais complexe à protéger. Une étude très fine du site En juin 2020, Patrick Rayton demande au Conseiller départemental Lionel Quillet de regarder les choses de près. Une visite du site avec les techniciens départementaux et le directeur adjoint du Département, ainsi que la CdC, conduit au lancement d’une étude menée par Créocéan. Le bureau d’études rochelais effectue un diagnostic selon une évaluation de

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l’évolution du trait de côte sur une période allant de 1950 à 2018. Très poussé, cet examen prend en compte les stratégies de défense mises en place à différentes époques, et affine avec une sectorisation qui exprime parfois un retrait allant jusqu’à 12 mètres. En moyenne, le recul se situe aux alentours de 50 cm en plus ou en moins selon les années. Trois scénarii possibles Créocéan doit répondre à l’objectif déterminé par la CdC et le Département : un ouvrage et des aménagements pérennes prenant en compte le paysage et les usages. Trois scénarii sont ainsi proposés à réflexion : dans le premier, il s’agit de reproduire un enrochement avec une rallonge de 60 mètres et selon des techniques mieux maîtrisées et renforcées. Si elle a l’avantage de la durée, cette première hypothèse coûte très cher et se révèle très impactante sur l’environnement. Le second propose de recréer deux épis en enrochement. Sur le site existe un transit de sable mais il ne reste pas. Il s’agirait donc de le bloquer et de réensabler sur la hauteur, en lieu et place des enrochements. Une solution moins onéreuse et plus douce pour l’environnement. Troisième hypothèse, un mix entre les deux précédentes, soit un raccourcissement de l’enrochement joint à du réensablement. Ecueil d’importance, le passage obligé par les services de l’Etat notamment au titre de l’environnement, soit un temps très long avec un gros risque de voir le projet retoqué. C’est donc vers le deuxième scénario que s’orientent aujourd’hui les pouvoirs publics. « Sous réserve des résultats du chiffrage de l’entretien car cette solution impose incontestablement de rapporter du sable à une certaine fréquence », précise Patrick Rayton. A quel rythme, comment et

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Quatre points d’ancrage Relancé en 2018, cet épineux sujet trouve enfin une issue satisfaisante, et la sécurisation de la Route d’Ars est

Pauline Leriche Rouard © DR

Moulin brûlé : 2014, la nature urgente des interventions avait eu pour conséquence des aménagements non réalisés ‘à l’état de l’art’

La problématique n’est pas nouvelle : la Route d’Ars, depuis le carrefour giratoire du Crédit Agricole jusqu’à celui de La Passe, traîne sur son parcours de dramatiques histoires. Incontournable pour rejoindre le Nord de l’île, cette longue ligne droite séparant les campings de l’accès aux plages est celle de tous les dangers pour cyclistes et piétons. Conscient de la situation, Patrick Rayton avait déjà déposé un projet en 2008. « J’aurais souhaité la création d’une piste cyclable entre le Boutillon et la Route des Prises », explique l’élu. « Mais de chaque côté, la présence d’espaces naturels boisés empêchait toute initiative », poursuit-t-il ajoutant qu’il aurait fallu également faire une acquisition foncière pour le réaliser. Le projet tombe à l’eau. Après avoir cherché en vain une solution pendant trois ans, le Département finit par lâcher. Mais entre-temps, d’autres accidents surviennent, dont certains mortels. « Il fallait impérativement trouver des alternatives pour sécuriser la route », affirme Patrick Rayton.

désormais à l’ordre du jour en quatre points stratégiques. En partant du giratoire du Crédit Agricole, premier arrêt dans le secteur de la rue de Botchey. Des aménagements en bordure de route faciliteront la circulation des vélos et l’accès aux arrêts de bus tandis qu’au centre de la chaussée, ils protégeront le passage piéton. A l’autre bout, le petit giratoire de La Passe va être repensé pour protéger les traversées, avec sans doute un aménagement de même type que celui du rond-point du Gros Jonc au Bois-Plage. Le point numéro trois nous ramène vers le Camping du Puma selon un scénario identique au premier point : aménagements protégeant le passage piéton et accès facilité autour des arrêts de bus. Enfin, quatrième et dernier arrêt au Camping du Bois Henri IV, secteur également à haut risque en raison de sa fréquentation, avec une traversée également sécurisée. Côté délais, bonne nouvelle du côté du carrefour de La Passe car « c’est encore possible pour le mois de juin », espère résolument Patrick Rayton. En revanche, les trois autres points d’étape devront attendre l’hiver prochain, des travaux n’augurant de toute façon rien de bon en pleine saison. Alors, malgré un ensemble de contraintes et le temps qu’il aura fallu, restons sur une note positive : si une grande prudence restera de mise, la réalisation de ces aménagements marque l’aboutissement d’une longue quête de sécurité sur cette Route d’Ars très accidentogène. De leur côté, la plage du Moulin brûlé et ses accès devraient eux-aussi voir leur pérennité assurée. Une bonne nouvelle pour tout un secteur et ses activités.

Carrefour de La Passe : objectif juin pour la sécurisation des traversées

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ÉCO À LA HUNE L A

C O U A R D E

Café Les Mouettes : une renaissance en majuscules

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la fois café, restaurant et bureau de tabac, il était l’un de ces points d’attraction commun à de nombreux villages. Aussi la nouvelle avait-elle soulevé bien des inquiétudes. Tous les Couardais se sentaient concernés et l’un deux, M. le Maire, plus encore peut-être. Conscient des conséquences induites par cette fermeture, Patrick Rayton n’a pas ménagé ses efforts ni son temps pour qu’une solution aboutisse. Des efforts récompensés par une nouvelle histoire à raconter. Une vocation tardive En ce matin frisquet de fin avril, nous rencontrons le chef d’orchestre du nouveau café Les Mouettes accompagné de son épouse. Bruno et Christine Rezchelny étaient restaurateurs sur Nantes. Déjà une seconde vie puisque Bruno avait auparavant mené carrière dans un géant de la grande distribution (le groupe Auchan pour ne pas le nommer), tandis que Christine travaillait auprès d’enfants en difficultés scolaires mais aussi en tant que professeur de tennis. Rien dans leur parcours ne laissait présager qu’ils seraient un jour

propriétaires de trois restaurants. Mais à 50 ans, Bruno a des envies d’indépendance. C’est une rencontre de pur hasard qui mènera le couple à acquérir La Belle Equipe à Nantes. Christine découvre le métier et il la passionne. A nouveau challenge vraie réussite, puisque le couple reprendra ensuite deux autres établissements, l’un en difficulté et qu’ils relancent (Les Fonderies), et l’autre dans un hôtel particulier situé en centre-ville (Passionnément). Bref, les voilà professionnels de la profession. A l’heure de la retraite, Bruno et Christine décident de vendre. Affaires conclues en novembre 2019, quelques mois seulement avant que ne sévisse le Covid. Une aventure familiale Du côté de La Couarde, Les Mouettes ont fermé et les Rezchelny sont tristes pour le village. C’est ainsi que tout commence. Si Bruno et Christine ne souhaitent pas rempiler, ils veulent bien accompagner un nouveau projet. Entre alors en scène Gilles (frère de Bruno), lui aussi très lié à La Couarde. Il sera l’investisseur tandis que Bruno et Christine assureront l’aspect

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Cœur battant du village, la fermeture du café Les Mouettes en 2019 avait assombri le cœur des Couardais. Deux ans plus tard, une nouvelle histoire est en train de s’écrire

D’une petite terrasse haut perchée, vue imprenable sur les toits et l’église de La Couarde

opérationnel, la mise en place de la cuisine et des équipes, et bien sûr le suivi des travaux en cours, révolutionnant le lieu du sol à la moindre de ses encoignures. « C’est bien simple, nous avons tout refait », commente sobrement Bruno. La reprise de l’établissement est le choix d’une famille très attachée au village. Des Couardais de cœur et de longue date (60 ans pour Gilles qui venait ici en vacances avec son frère Gilles). Le décor ainsi planté, que nous préparent-ils donc ?

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Un vrai lieu de vie

Pas encore facile de l’imaginer, mais la cour intérieure sera un must pour le restaurant

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Les Couardais y retrouveront leurs habitudes, à commencer par le bureau de tabac, ce qui n’était pas gagné. « Mais tout le monde a été facilitateur, y compris les douanes », se réjouit Bruno Rezchelny. Le bar retrouvera sa place, « en plus beau », précise Bruno, tables hautes et fauteuils cosy viendront agrémenter la partie bar. Côté restaurant, le rachat de l’ancien salon de coiffure qui jouxtait l’établissement est une vraie valeur ajoutée, avec son entrée indépendante donnant sur une belle cour intérieure. Au fond, on découvre une longue salle avec baie vitrée ouvrant sur la terrasse, et avec cheminée s’il vous plait, pour le charme autant que pour réchauffer les soirées hivernales. Bien sûr, des cuisines fonctionnelles

accompagneront l’ensemble. Tout a été pensé pour faciliter le travail de l’équipe, « le fruit de l’expérience acquise dans nos autres restaurants », explique Bruno. L’équipe, parlons-en. Si Christine Rezchelny sera « toujours présente en cas de besoin ou pour donner un coup de main », Les Mouettes aura un directeur, Loïc Pascal, Rochelais. « Deux cuisiniers sont rétais », souligne Christine qui a pris en charge le recrutement avec un critère, « construire une équipe qui a du cœur ». Quant aux saisonniers, ils seront logés sur place puisque quatre chambres leur sont réservées. Car n’oublions pas que Les Mouettes est aussi un hôtel qui proposera dix chambres à ses hôtes mais n’ouvrira pas cette année vu que les travaux sont loin d’être terminés. Côté gastronomie, si la démarche n’est pas de rechercher une étoile, « ce sera quelque chose de très agréable », explique Bruno qui souhaite insister sur le grand soin apporté à l’acoustique, garantissant « la capacité de faire du bruit sans ennuyer ». Par bruit, entendons l’ambiance et l’esprit qui fera du nouvel établissement un vrai lieu de vie et de convivialité. Rendezvous début juin pour une ouverture très attendue et n’oublions pas un détail d’importance : Les Mouettes sera ouvert toute l’année ! Pauline Leriche Rouard

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POLITIQUE À LA HUNE C A N T O N

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L’ Î L E

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ELECTIONS DEPARTEMENTALES : C’EST PARTI ! Les Campagnes électorales des candidats aux élections départementales qui se dérouleront les 20 et 2 7 juin 2021 (initialement prévues en mars 2021) ont démarré en cette fin avril et en ce début mai 2021. Sur l’île de Ré, quatre binômes se lancent dans la bataille, comme nous l’indiquions dans notre édito de Ré à la Hune 221, du 22 avril

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e binôme sortant sera composé de Lionel Quillet (maire de Loix, président de la CdC, 1er VP du Département) et Gisèle Vergnon (Maire de Sainte-Marie, VP de la CdC, conseillère départementale), avec pour remplaçants Jean-Paul Héraudeau (Maire de La Flotte, VP de la CdC) et Anne Mémin (Conseillère municipale à Saint-Martin, déléguée

M A J O R I T É

au logement). Il aura face à lui le binôme constitué de Patrice Raffarin (Maire de Rivedoux, délégué à la CdC) et Véronique Richez-Lerouge (présidente du Modem 17), avec pour remplaçants Didier Courtemanche (président de l’association AVSCB à Saint-Clément) et Céline Marotte (chef d’entreprise dans le digital, à SaintMartin de Ré). Luc Clément-Colas

D É PA R T E M E N T A L E

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D I V E R S

(Fonctionnaire au Ministère des Affaires Étrangères, La Flotte) et Judith Hébert (En transition professionnelle, Rivedoux) constituent le binôme Europe Ecologie Les Verts, avec pour remplaçants Paul Rivet (ouvrier en saliculture, La Rochelle) et MarieHélène Scotto La Masses (formatrice et présidente d’association, Sainte-Marie). Le binôme du Rassemblement National

D R O I T E

sera composé de Michel Merlin et MarieFrançoise de Lacoste-Lareymondie, avec pour remplaçants Dominique Bernard et Françoise Rabouant. Nous vous présentons dans cette édition trois des quatre binômes, leurs motivations et programmes électoraux. Le binôme RN fera l’objet d’un article dans notre prochaine édition N° 223, n’ayant pu libérer du temps plus tôt.

C E N T R E

Lionel Quillet et Gisèle Vergnon : le binôme de l’expérience et des projets

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ous sommes conscients que dans le contexte sanitaire actuel les élections départementales ne sont pas la priorité des Rétais. Nous sommes dans notre équipe quatre élus, dont trois maires, et sommes concentrés depuis quinze mois sur la gestion de la crise sanitaire et ses conséquences. Cela s’est plutôt bien passé sur notre territoire très protégé, où nous avons su maintenir cette qualité de vie propre à l’île de Ré » explique Lionel Quillet, « d’où ce lancement de campagne un peu tardif ». Le soutien de 9 maires de l’île de Ré « “ Unis ” car nous sommes quatre élus issus de quatre communes du nord et du sud, et nous bénéficions du soutien officiel de neuf maires de toutes sensibilités politiques modérées, dont cinq nouveaux maires élus en 2020. Unis pour travailler tous ensemble pour notre territoire. Unis aussi car nous représentons la Majorité départementale, celle de Dominique Bussereau, qui préside aujourd’hui le Département de Charente-Maritime. » « “ Pour l’avenir ” car si nous sommes fiers du bilan du travail accompli, nous portons encore beaucoup de projets. Faites confiance aux élus du territoire, qui assurent une continuité entre mairies, Communauté de Communes et Département, un trait d’union. Notre territoire insulaire est très regardé, discuté dans ses positions au sein de la Charente-Maritime, il est entreprenant, respecté et on a besoin du soutien de l’ensemble des élus du territoire. » Forte d’un premier mandat de conseillère départementale, Gisèle Vergnon estime que son expérience en tant que maire, déléguée communautaire, et conseillère départementale constitue un plus pour faire avancer

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« Unis pour l’avenir » , tel est leur slogan de campagne, qui résume leurs motivations et état d’esprit

L’équipe « Unis pour l’Avenir », avec au centre le binôme Gisèle Vergnon & Lionel Quillet, entourés d’Anne Mémin et Jean-Paul Héraudeau

les projets relevant des compétences départementales, dont les cartes ont été quelque peu rebattues avec la Loi NOTRe. Des projets déclinés suivant les six compétences Le domaine du Social, de la solidarité et de la jeunesse constitue la compétence la plus importante du Département, il représente 60 % de son budget. En termes de bilan, le binôme « Unis pour l’Avenir » estime avoir mené beaucoup d’actions, auprès des personnes âgées, handicapées, mais aussi dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire et rappelle que l’enjeu est fondamental, le Département étant le premier opérateur social (RSA, APA, Handicap) dans la vie de tous les jours et l’aide à domicile. En matière de logement, Habitat 17 étant la cheville ouvrière du Département, si l’île est dotée de mille logements à loyers modérés, la construction de mille nouveaux logements est l’objectif, l’enjeu est majeur pour la vie permanente de l’île de Ré. « Le logement social est une

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compétence très importante de la CdC, partagée avec les communes. Certaines communes ont sur-urbanisé leur territoire avec plus de 20 % construits, sans prévoir de logement social comme à Rivedoux-Plage » estime Jean-Paul Héraudeau, et ce sera là la seule attaque directe durant notre entretien, l’équipe souhaitant se centrer sur son programme Pour l’avenir, évidemment le projet d’Internat au Collège de Saint-Martin qui aboutira en 2022 et sera ainsi livré pour la rentrée scolaire 2022/2023, constitue un bel enjeu pour l’île de Ré, avec l’ouverture de nouvelles sections éducatives. L’Aménagement du territoire se décline en travaux de voirie (giratoires, RD, traverses, aménagements de points sécuritaires), aménagements portuaires, et restructuration de villages grâce au fonds de revitalisation des centres-bourgs. « Les conseillers départementaux portent les projets de leurs collègues maires auprès du Département, le fonds de revitalisation apporte un financement important pour les communes, une bonne entente est donc

indispensable, pour travailler dans un esprit de solidarité », précise Gisèle Vergnon. « Le conseiller départemental est un vrai relais des communes, il argumente lors de la commission départementale qui attribue les financements, il apporte un soutien direct aux municipalités pour monter les dossiers, la connaissance du terrain est indispensable » estime-t-elle. Pour l’avenir, des travaux de restructuration, de sécurisation notamment des traversées pour les cycles comme à La Couarde ou SaintMartin, mais aussi la reconstruction des trois centres de secours du SDIS situés à Ars, Sainte-Marie et SaintMartin, prise en charge à 100 % par le Département, constituent des actions fortes. Les travaux dans les ports départementaux représentent également des enjeux importants. En matière de culture, sport et patrimoine « le Département est très présent en termes d’aides sur les grands projets, tels celui de l’agrandissement/restructuration de La Maline, ou encore les halles sportives, les aides pour le handisport, le Pass Culture... sans oublier la venue du Tour de France en 2020. 80 associations sont subventionnées par le Département, qui fait preuve d’une vraie réactivité, avec Gisèle nous sommes le porte-parole auprès du Département de ces projets et associations », décline Lionel Quillet. Pour l’avenir, un grand projet est prévu dans le cadre du Plan Patrimoine 2020-2027 du Département, doté d’un budget de 50 M€ par an : celui de la restauration des fortifications Vauban et de la Poudrière à SaintMartin, et de l’Abbaye des Châteliers à La Flotte. Le financement départemental des projets se monte à 80 % du total, le petit patrimoine des communes est tout aussi concerné. (Lire la suite page 11)

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POLITIQUE À LA HUNE La protection du littoral est un sujet majeur du Département depuis Xynthia, « le plus gros chantier de France » comme aime à le rappeler le président de la Mission Littoral, Lionel Quillet. Il finance 20 % au moins des projets et en assure la maîtrise d’ouvrage. La protection de nos côtes n’est pas terminée, elle devrait l’être d’ici 2026-2028 et continue de nécessiter une forte mobilisation. Au titre de la protection de l’Environnement, le Département a acquis plus de quatre mille parcelles représentant 550 ha (la surface de l’île est de 8500 ha), sans compter les acquisitions du Conservatoire du Littoral. La gestion de ces espaces naturels, parcelle par parcelle, constitue un gros travail. A l’avenir, trois sujets environnementaux majeurs concernent en premier lieu l’île de Ré, selon les candidats sortants. Ils souhaitent le maintien du tarif du Pont en haute saison (ce qui oppose la majorité départementale à d’autres groupes), avec une réflexion sur l’aménagement de tarifs modulables en basse saison (il existe déjà 96 tarifs différents !). Le Schéma de développement durable du Département, que Lionel Quillet remettra au président Dominique Bussereau début juin, s’articulera avec le futur SDD de la CdC de l’île de Ré, d’où l’intérêt d’une forte concordance de vues entre intercommunalité et Département. Troisième projet environnemental, la mise à disposition d’un bâtiment pour la commercialisation de produits en circuit court, situé à Saint-Martin, derrière le cimetière, avec places de stationnement et bornes électriques pour les véhicules.

M O D E M

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La mobilité et le transport représentent le sixième domaine, avec la création de la navette électrique du pont RespiRé, les 130 km de pistes cyclables existants... « Nous avons pu négocier avec la Région le maintien d’une compétence mobilité par délégation grâce à l’existence de l’écotaxe. Nous avons aménagé les pôles d’échanges de Sablanceaux, Saint-Martin et Saint-Clément. Nous allons réétudier les navettes intervillages, nous voulons repartir vers un transport à la demande. Le gros projet concerne la voie prioritaire pour les bus sur le Pont, depuis le Belvédère, ce projet mobilité est essentiel pour l’île, même si le Maire de Rivedoux-Plage a toujours été réticent sur celui-ci. Ce projet va dans le sens de l’intérêt général, il a été présenté aux services de l’Etat et au Premier Ministre, Jean Castex qui l’ont approuvé, il n’y a pas de problème technique, la 3 ème voie existe déjà en terme de largeur de chaussée ». « Nous avons aussi beaucoup de projets de pistes cyclables à faire, notamment des liaisons comme par exemple celles prévues entre Rivedoux-Plage et La Flotte ou entre Ars et Loix... Nous voulons retravailler les pistes cyclables afin qu’elles deviennent des pistes de mobilité, permettant de se rendre à son travail en vélo ou VAE de l’île de Ré jusqu’à La Rochelle. » Ce projet est réfléchi en collaboration avec Michel Parent, président de la CdC de l’île d’Oléron, qui prévoit l’aménagement d’une « transoléronnaise », l’idée étant de relier SaintMartin à la Place de Verdun, par piste cyclable, en 45 mn en VAE.

Un budget participatif départemental

melting pot fonctionne bien, nous travaillons tous ensemble, avec le même engouement. Je suis très surpris que nous soyons neuf et non dix », il souligne la cohérence de cette équipe de continuité entre le territoire et le Département. « Aucun de nous quatre n’est encarté au plan politique, nous représentons des sensibilités différentes et la diversité géographique du territoire » concluent-ils en chœur.

Le binôme composé de Lionel Quillet et Gisèle Vergnon souhaiterait que se mette en place un budget participatif départemental, décliné en un budget par canton. L’île de Ré aurait ainsi son budget participatif dédié, tout comme il est prévu un budget participatif mis en place par la CdC. Sur la communication, les deux candidats rétais rappellent qu’elle appartient au Président du Département. Quant au cumul des mandats, les récentes années ont montré qu’il ne faut jamais trop se déconnecter du territoire : « On le voit, depuis que les députés ne sont plus maires, ils perdent pied et leur assise ».

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

C O N TA C T quilletvergnon2021@gmail.com Bientôt une page Facebook

Majorité départementale, sensibilité île de Ré

LEUR BIOGRAPHIE EN BREF Candidats - Lionel Quillet, 57 ans, deux enfants, chef d’Entreprise, Maire de Loix, président de la CdC de l’île de Ré, 1er vice-président du Département où il termine son second mandat. - Gisèle Vergnon, 65 ans, ancienne dirigeante d’Entreprise d’hôtellerie, toute juste retraitée, Maire de Sainte-Marie de Ré, vice-présidente de la CdC de l’île de Ré (environnement, tourisme), conseillère départementale depuis 2015. Remplaçants - Jean-Paul Héraudeau, 62 ans, deux enfants, commerçant, maire de La Flotte, vice-président de la CdC (gestion des déchets ménagers) - Anne Mémin, 39 ans, née à Saint-Martin de Ré, deux enfants, conseillère en économie sociale et familiale, conseillère municipale à SaintMartin de Ré déléguée au logement.

Divers droite, soutenu par la majorité départementale, le binôme sait qu’au niveau de l’Assemblée départementale on appartient forcément à un groupe. « Les groupes qui constituent la majorité départementale, très plurielle dans sa composition politique, vont sur l’échiquier politique de la droite au centre gauche, en passant par le centre droit. » « Nous sommes avant tout des candidats de sensibilité du territoire de l’île de Ré, modérés » confirme Anne Mémin, la cadette du quatuor, particulièrement investie sur l’axe social et du logement, engagée « pour l’avenir humain de l’île de Ré », auquel elle a envie de participer. La tête bien sur les épaules, elle entend suivre de près l’activité départementale, en tant que remplaçante, relayer les attentes des Rétais et être à leur écoute. Jean-Paul Héraudeau insiste sur la solidarité territoriale entre neuf maires, dont cinq nouveaux : « Ce nouveau

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Patrice Raffarin et Véronique Richez-Lerouge souhaitent incarner le renouvellement « L’île de Ré au cœur » comme slogan et une ambition politique au service d’un projet citoyen, l’équipe souhaite changer de cap et de gouvernance publique

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© Nathalie Vauchez

’entrée de jeu, le binôme composé du Maire de RivedouxPlage et de la présidente du Modem 17 se positionne contre le président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet, candidat à une nouvelle mandature au Conseil départemental.

Un cap clair

Confusion entre la CdC et le Conseil départemental « Il faut dissocier la Communauté de Communes et le Département, le fait que Lionel Quillet soit président de la première et premier vice-président du second le conduit à des conflits d’intérêt, comme on le voit aujourd’hui avec le débat sur le financement de l’aéroport. Je ne juge pas sur le fond, mais sur la forme. La gestion du port de Saint-Martin, en est une autre illustration, le président de la CdC aurait dû être au côté du Maire qui voulait

une confusion, voire un conflit d’intérêts et à une mauvaise compréhension par les citoyens rétais de la répartition des compétences entre la CdC et le Conseil départemental », renchérit Véronique Richez-Lerouge.

L’équipe « L’île de Ré au cœur », composée au centre de Patrice Raffarin et Véronique Richez-Lerouge, entourés de Didier Courtemanche et Céline Marotte

garder le port en gestion communale. La 3ème voie du pont de l’île de Ré et le projet de voie propre longeant la plage sud de Rivedoux ne vont pas

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dans le bon sens, on voit là aussi que le Département prime sur la CdC », explique Patrice Raffarin. « Le cumul des mandats a conduit à

Faisant plusieurs fois référence au premier Conseil de développement de l’île de Ré créé au début des années 2000, alors qu’il entrait au Conseil municipal de Rivedoux-Plage, Patrice Raffarin fait siennes certaines des réflexions de cette instance mise en place par la CdC dans le cadre de la contractualisation avec la Région. « Voulons-nous être une île vitrine, qui se referme sur elle-même ? Ou une île plus dynamique en toutes saisons, avec une économie génératrice de richesses humaines ? Nous (Lire la suite page 12)

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POLITIQUE À LA HUNE ne voulons pas d’une île « sanctuarisée », mais plus ouverte et solidaire, avec une économie diversifiée et durable. »

« Une île surdouée qui s’ignore » « Notre territoire est riche d’associations très diversifiées, d’individus ayant fait une carrière brillante, des pointures internationales, et dotés d’une expertise exceptionnelle. Il faut mieux prendre en compte ce concentré de matière grise, l’associer aux prises de décisions politiques. L’élu ne doit pas se comporter en « sachant » mais travailler avec les citoyens à travers des points rencontres, des conférences, des assises/débats thématiques, une convention citoyenne locale. Nous en organiserons ! » clame en chœur le binôme. Voilà pour la méthode, quid du programme ? Il a été travaillé durant de nombreuses semaines avec des associations et des citoyens. En matière économique, la volonté de Patrice Raffarin, de Véronique Richez-Lerouge et de leurs remplaçants, Didier Courtemanche et Céline Marotte, est « d’accompagner les porteurs de projets dans le digital, l’économie verte, la micro-nutrition, l’agriculture durable, les énergies renouvelables, les circuits courts », afin de favoriser « une économie diversifiée, relocalisée au plus près des besoins des Rétais ». Car même si l’économie n’est plus une compétence départementale, depuis la Loi NOTRe, « on peut la décliner dans les différentes activités du Département », précise Patrice Raffarin. Au sujet de la mobilité « le système actuel est mal structuré et dépassé d’un point de vue écologique. On raisonne par tronçons de pistes cyclables, il n’y a pas d’esprit de réseau. Il faut concevoir un réseau de pistes cyclables efficace, pas dangereuses et aussi orientées sur la vie permanente, avec continuité dans les villages. L’île de Ré a besoin d’un vrai projet d’éco mobilité, d’une armature structurante du sud au nord, d’une desserte plus efficace, notamment du nord. Un système de feux prioritaires pour les bus permettrait de s’affranchir de ce projet de troisième voie sur le Pont », estime le maire

E U R O P E

E C O L O G I E

de Rivedoux, tandis que Véronique Richez-Lerouge souligne le manque de visibilité digitale pour trouver facilement les horaires des bus, les arrêts, etc. Pour la tarification du pont, les candidats s’engagent à étudier la possibilité d’une tarification spécifique pour les ayants droits souhaitant visiter leur famille proche sur l’île. Dans le cadre d’un Projet Alimentaire de Territoire (PAT), le binôme souhaiterait associer les équipes pédagogiques du collège de Saint-Martin aux projets du Conseil départemental, lors notamment de la création d’un restaurant scolaire bio et local pour répondre à l’obligation légale de la rentrée 2022. « Les terres sont tellement sanctuarisées qu’il est impossible de les transformer en potagers pour fournir une alimentation durable bio » regrette Véronique Richez-Lerouge. « Il faut ouvrir des parcelles aux cultures, à la polyculture, l’île de Ré est très dépendante des autres territoires. Il faudrait créer une cuisine centrale alimentée en produits locaux », précise-t-elle. « Les enseignants ont besoin d’être plus écoutés, ils ne sont pas associés, par exemple au projet d’internat. Il faut aussi travailler sur la désimperméabilisation des sols, faire un chantier participatif avec les collégiens, dans les cours et les abords extérieurs du collège. » Le duo voudrait que soient pris en compte les élèves rencontrant des difficultés avec la création d’une classe Ulis et proposer aux jeunes « une Maison écologique éducative, afin de les sensibiliser à la biodiversité, qui pourrait aussi accueillir toutes les générations. Ce serait un lieu d’échanges ». Concernant la défense des côtes, Patrice Raffarin estime que « l’île de Ré a perdu deux ans dans un conflit inutile avec les services de l’Etat et que certains chantiers de réensablement ou d’enrochement sont entrepris sans étude préalable, sans tenir compte des erreurs, comme par exemple au Moulin Brûlé, à La Couarde. La protection des côtes doit se poursuivre, avec des solutions pérennes différentes et proposées au cas par cas, de manière très localisée. Quant à la perception de la taxe GEMAPI, elle est hasardeuse. »

L E S

En matière sociale, l’Analyse des Besoins Sociaux réalisée sous le précédent mandat de l’intercommunalité a mis en évidence le besoin de services à domicile de nos aînés, afin d’encourager le maintien à domicile. Le binôme voudrait favoriser les liens intergénérationnels, mais aussi créer des rencontres entre les aidants indépendants, afin de leur apporter une vraie reconnaissance. Côté transition énergétique, il faut accompagner les communes dans la recherche d’économies d’énergie, réfléchir aux pratiques d’éclairage public et pourquoi pas équiper d’aérogénérateurs les 76 moulins en activité au XVIIIème siècle et qui existent encore, afin de répondre à une demande locale. Le binôme ne souhaite pas prendre de position au sujet du projet des parcs éoliens off-shore et préfère attendre le débat public. Rééquilibrage nord-sud Didier Courtemanche, remplaçant, qui a présenté une liste aux dernières élections municipales à Saint-Clément des Baleines se dit, quant à lui, très attaché à prendre en compte le nord de l’île de Ré de façon bien plus importante : « Il existe deux territoires, le sud tourné vers La Rochelle, et le nord qui s’enfonce dans la mer. Comment repenser l’île de Ré ? J’ai été séduit par Patrice Raffarin, à l’écoute, et le groupe de personnes qui l’entoure. On manque d’une centralité dans l’île, il faut une vraie politique d’aménagement du territoire, afin de cesser de perdre les forces vives, retrouver une cohésion nord-sud, que le sud se

préoccupe du nord, de son économie et de son tissu associatif, un vrai projet d’éco-mobilité. » Un binôme soutenu par le Modem, LREM et les Radicaux de gauche « L’île de Ré au cœur de son département, des gens, et notre engagement politique, on le fait avec cœur » explique Véronique Richez-Lerouge, engagée en 2014 dans le mouvement « Nous Citoyens », puis qui a rejoint le Modem 17 dont elle a pris la présidence il y a quelques mois. Patrice Raffarin, lui, n’a jamais été encarté, mais a beaucoup milité dans des associations et s’est toujours senti « au centre ». « J’ai été séduit par le candidat Macron, son approche politique, j’apprécie le Modem et je suis très proche du mouvement radical. » « Nous sommes soutenus par le Modem, par LREM et par les Radicaux de gauche » affirment-ils. Et se disent prêts, s’ils n’étaient pas présents au second tour, à soutenir les candidats du binôme EELV, avec lesquels ils ont réfléchi en commun, avant que ceux-ci ne décident de se présenter, « une candidature politique », commente Patrice Raffarin. La campagne électorale se déclinera sur les réseaux sociaux et sur le terrain pour aller à la rencontre des Rétais. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

C O N TA C T reaucoeur@gmail.com

LEUR BIOGRAPHIE EN BREF Candidats - Patrice Raffarin, 61 ans, enseignant, maire de Rivedoux-Plage, a été 1 er vice-président de la CdC de l’île de Ré sous le précédent mandat, aujourd’hui délégué communautaire. - Véronique Richez-Lerouge, 57 ans, vit à La Couarde-sur-Mer, présidente du Modem 17, auteure spécialisée en agroalimentaire, conseil en relations médias, et engagée depuis 20 ans pour la défense des fromages au lait cru et des petits producteurs. Remplaçants - Didier Courtemanche, 72 ans, vit à Saint-Clément des Baleines, architectepaysagiste, président de l’AVSCB (Association de valorisation de Saint-Clément des Baleines), membre du Césir. - Céline Marotte, 50 ans, vit à Saint-Martin de Ré, a exercé durant 15 ans dans le secteur de l’e-tourisme, avant de créer il y a 5 ans son entreprise dans le domaine du digital et de la transformation numérique des TPE. Elle souhaite apporter sa contribution aux projets du territoire.

V E R T S

Luc Clément-Colas et Judith Hébert s’engagent autour des valeurs vertes et humanistes Si l’une est adhérente à Europe Ecologie Les Verts et l’autre simple sympathisant, les deux candidats souhaitent porter dans ces élections départementales un programme conciliant écologie, social et solidarité

V

ivant depuis près de trois ans à La Flotte, où ses grandsparents ont acquis une maison dès le début des années 1970, originaire de Charente, Luc Clément-Colas s’est très tôt engagé dans l’aide sociale à l’enfance et dans

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l’action humanitaire dans le domaine de l’enfance. Un engagement pour la cité Il a passé les concours pour rejoindre le Ministère des Affaires Etrangères

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où il travaille depuis 18 ans, a été Consul dans différents pays étrangers, avant de revenir s’installer en France, sur l’île de Ré, avec ses deux filles, pour une dizaine d’années. « Mon projet de m’engager pour la vie de la cité est arrivé à maturité,

pour quelques années. J’ai répondu à l’appel à candidatures lancé à l’automne 2020 par EELV. Nous sommes à une période charnière pour l’île de Ré, j’ai envie de défendre un projet (Lire la suite page 13)

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POLITIQUE À LA HUNE mettre à disposition des terres via un bail emphytéotique, monter un Office de l’habitat foncier, comme cela existe ailleurs. » Pour favoriser la vie à l’année, le binôme EELV souhaite aider les primo-accédants à la propriété, revaloriser les métiers d’aide à la personne : « le Département a la main sur une partie des salaires des aides à domicile », favoriser le maintien à domicile, bref que le social soit une priorité. « Je ne comprends pas que la Majorité départementale ne prenne pas conscience de cette nécessité, alors que la Charente-Maritime est un département où la proportion des personnes âgées est très importante », s’interroge Luc Clément-Colas.

© Nathalie Vauchez

collectif, séduisant, axé sur l’écologie et la préservation environnementale, pour l’île de Ré, cette terre qu’on aime. » Originaire de La Flotte, Judith Hébert a grandi entre cette commune et celle de L’Houmeau. Après des études à la Rochelle et Tours, et un début de carrière professionnelle, elle suit son mari en zone franco-suisse. Mère de trois enfants, après 20 ans dans l’agro-alimentaire, elle administre un musée, se présente aux élections municipales de Grilly dans l’Ain, où elle fait un mandat dans l’opposition, puis en devient maire de 2014 à 2020, avec un « bilan très vert ». Partie 26 ans de l’île de Ré, elle y revient à la mi-2020, est en transition professionnelle et adhère à EELV, afin de s’engager activement.

« Small is beautiful, beaucoup d’actions peuvent être collectives, pas spectaculaires, mais très efficaces. Par ailleurs, il faut que le Département soit exemplaire en matière de sobriété énergétique. » Interrogés par Ré à la Hune sur leur position quant au projet de parcs éoliens au large de nos côtes, Judith Hébert et Luc Clément-Colas souhaitent que les décisions soient prises via des votations, que la démocratie participative soit exercée. Ils affichent toutefois clairement leurs convictions : « Il faut des projets éoliens à taille humaine, là on a explosé ce projet en termes de taille, on est sur du Green Capitalisme, qui va bénéficier à des entreprises étrangères et certainement pas à l’économie locale. L’éolien ne se fera pas sans débat et consultation citoyenne », estiment-ils. Pont, voirie et pistes cyclables

Les valeurs d’Europe Ecologique Les Verts seront portées sur l’île de Ré par Judith Hébert et Luc Clément-Colas, avec pour remplaçants (absents de la photo) MarieHélène Scotto La Masses et Paul Rivet

Le foncier et la solidarité, deux priorités

Un plan de relance de proximité

« L’île de Ré est un territoire pilote, sur lequel toutes les questions du Département sont concentrées : littoral, agriculture, pression foncière et urbanistique, logement... Nous sommes confrontés au changement climatique, tout le littoral est concerné. La vie associative est très dynamique sur l’île de Ré, où vivent de grands esprits, il y a moyen d’y mener une politique modérée moderne et écologique, une vraie politique environnementale et écologiste, grâce à l’écotaxe, pour l’utilisation de laquelle il faudrait dresser un bilan en vraie transparence. » « En matière de préemption, une fois les espaces acquis, il faut agir de suite, dans les deux ans au maximum, soit démolir soit réfléchir à un projet et engager rapidement des travaux. » Le binôme écologiste s’inquiète du départ à la retraite programmé de la moitié des agriculteurs de CharenteMaritime d’ici à 2030. « Il faut trouver des outils pour que les anciens puissent transmettre leurs terres, donner aux jeunes un bail pour cultiver les terres de façon écologique, et leur permettre de se loger. La politique foncière est liée à la politique de solidarité, afin de maintenir une agriculture sur l’île et une vie permanente. Le Département pourrait

Le binôme regrette aussi que les plans de relance, sollicités par l’Etat, soient axés sur des projets de travaux publics, portés par des grandes entreprises, et non pas sur la proximité, tout ce qui fait le quotidien des Rétais. « Un plan de relance de proximité, axé sur les commerces et services de proximité, sur l’économie sociale et solidaire, les associations, les TPE, serait bien plus utile à notre territoire. » Protéger l’île collectivement En matière de préservation environnementale et protection du littoral contre les submersions marines, les candidats écologistes estiment qu’il convient d’agit collectivement. Citant comme exemples les actions de l’association Dunes Attitudes, l’importance de l’entretien des écluses à poisson, patrimoine rétais qui sert de brise-lames et protège la côte, ou encore le rôle de tampon joué par les marais entretenus pas les sauniers, ils pensent qu’il faut associer les habitants à cette protection. « La Charente-Maritime est composée pour 1/7ème de marais, terres inondables, ceux-ci doivent constituer un outil de gestion pour une défense douce des côtes. »

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Autre sujet sur lequel les écologistes souhaitent un vrai débat public : qui doit payer l’entretien des ponts du Département. Et pour l’île d’Oléron, la décision de réinstaurer un droit de passage via une écotaxe doit faire l’objet d’un débat public. « Un vrai débat doit avoir lieu sur Ré et sur Oléron. » Le binôme souhaite aussi mettre l’accent sur la rénovation des routes en zones rurales, et le déploiement d’un réseau vélo-route qui suivrait la route départementale, permettant d’aller en toute sécurité à l’école et au collège. « Développer le réseau des pistes cyclables le long des RD est tout à fait possible, l’emprise des routes est bien plus large, et cela permettrait de réduire notre empreinte goudron. Enlever un mètre d’asphalte sur 1000 km (il y a 6000 km de RD) et dédier cet espace à des réseaux doux et à la nature, en apportant de la biodiversité sur les abords, permettrait de rééquilibrer et serait loin d’être anodin. » Réaménagement du collège, centrale d’achat bio « Il faut réfléchir à l’aménagement du collège, y poser des panneaux solaires, isoler les bâtiments et les ventiler, être exemplaire sur le réseau des eaux. La sobriété énergétique est le meilleur outil en matière de transition, les économies seront ainsi récurrentes, chaque année. Quant au projet d’internat, il faudrait y associer élèves et enseignants. La cour du collège doit être désasphaltée, afin d’y réintroduire de la biodiversité, et éviter que ce soit une cour « genrée » (les cours des écoles et collèges en France font la part belle aux jeux de ballons, plus pratiqués par les garçons, NDLR). Il faudrait aussi mettre en place une centrale d’achat départementale, avec priorité donnée au local et au bio, et non pas aux grandes exploitations agricoles. Le Département a un rôle à jouer avec

la Région pour identifier les agriculteurs volontaires et les accompagner vers le bio, sur 3 ou 4 ans, grâce à des revenus constants toute l’année. Cette centrale d’achat servirait pour les collèges, les Ehpad et pourrait être ouverte aux directeurs d’achat de la restauration collective. » Un projet alternatif pour Ré En matière économique, le binôme écologiste souhaiterait que les activités touristiques soient davantage vers la découverte des milieux naturels et du patrimoine rétais. Il fait partie du collectif « CharenteMaritime, cap vers un avenir écologique et solidaire »,composé d’acteurs de la société civile et de membres des partis EELV, Génération.S et Gauche républicaine & socialiste. Des binômes issus de ce collectif sont présents dans douze cantons sur les vingt-sept cantons que comporte la Charente-Maritime, et même dans vingt cantons si on inclue les remplaçants. Favorable au non cumul des mandats, s’il est élu le binôme rétais se consacrera à son mandat de conseiller départemental et à rien d’autre. Il n’envisage pas ne pas être au second tour et de devoir appeler à voter pour un autre binôme. « Nous portons un projet alternatif, enthousiasmant pour l’île de Ré » sera le mot de la fin de cette interview. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

C O N TA C T eelv17.departementales@gmail.com

LEUR BIOGRAPHIE EN BREF Candidats - Luc Clément-Colas, 47 ans, Ministère des Affaires Etrangères (en télétravail), vit à La Flotte - Judith Hébert, 51 ans, en reconversion professionnelle, vit à Rivedoux-Plage Remplaçants - Marie-Helène Scotto La Masses, 57 ans, formatrice et dirigeante d’association, résidant à SainteMarie de Ré - Paul Rivet, 32 ans, ouvrier en saliculture, résidant à La Rochelle

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SOCIAL À LA HUNE P E T I T E

E N F A N C E

Une MAM pour les p’tits Réthais, à La Flotte © Nathalie Vauchez

Céline, Jennifer et Lucie préparent activement l’ouverture de leur Maison des Assistantes maternelles à La Flotte, pour la mi-septembre 2021. Il s’agit de la première création d’une MAM sur l’île de Ré

Céline, Jennifer, Lucie préparent activement l’ouverture de leur MAM pour la rentrée prochaine

C

es trois Flottaises, toutes diplômées dans le domaine social et dans celui de la petite enfance, souhaitent désormais exercer en tant qu’assistantes maternelles et suivent actuellement la formation qui conduira à leurs agréments, y compris pour l’accueil en MAM, qui requière un agrément supplémentaire. Des locaux à côté de l’école maternelle Passionnées par la petite enfance, elles ont eu la bonne idée de se regrouper au sein d’une MAM. Céline et Lucie, qui se connaissaient déjà, ont entamé les premières démarches il y a trois ans et ont créé le 25 février 2020 leur association, porteuse de la MAM. Elles cherchaient une troisième assistante maternelle et un local pouvant accueillir les petits enfants. De retour de Corse, où elle est partie quelque temps, Jennifer a frappé à la porte du Maire de La Flotte, l’été dernier. Jean-Paul Héraudeau a encouragé cette création d’une MAM, qui faisait partie de son projet de campagne électorale. A ses yeux, un tel accueil mutualisé situé à La Flotte permettra aux familles flottaises concernées de bénéficier d’un service de proximité (les crèches les plus proches gérées par la CdC sont situées à La Couarde et Rivedoux... NDLR) et sur une amplitude horaire plus large. Le Maire a décidé de fermer en cette fin d’année scolaire 2020/2021 le jardin d’éveil, devenu jardin d’enfant, financé par la commune de La

LEURS PROFILS Céline Davy Maman de trois enfants, elle est titulaire du BAC Sciences Médico-Sociales et a obtenu les diplômes d’aide-soignante et d’auxiliaire de puériculture. Âgée de 34 ans, elle a exercé 14 ans en EHPAD et a fait des remplacements en crèches. Jennifer Combeaud Diplômée d’une licence de Lettres Modernes, titulaire du Master 1 Sciences de l’éducation et diplômée d’Etat d’Educateur de jeunes enfants, avec une option de spécialisation Handicap et protection sociale de l’enfant. Elle a travaillé dans des structures d’accueil et crèches collectives, ainsi que dans des crèches spécialisées à caractère social. Lucie Pothet Maman de deux enfants, elle est titulaire du CAP petite enfance, d’un BEP Carrière Sanitaire et Sociale et d’un diplôme d’aide-soignante. Âgée de 36 ans, elle a exercé en tant qu’ATSEM en écoles maternelle et élémentaire, travaillé à l’hôpital, ainsi qu’au centre de loisirs La Farandole de La Flotte.

Flotte et qui ne pouvait légalement être maintenu, la compétence petite enfance étant une compétence dévolue à la Communauté de Communes. Une section TPS au sein de la classe PS de la maternelle permettra d’accueillir dès la rentrée scolaire 2021/2022 les 2-3 ans pour lesquels une demande d’inscription aura été faite. Moyennant quelques aménagements intérieurs et la création d’une cour complètement séparée de celle des écoles maternelles et primaires, les locaux occupés par le jardin d’enfants accueilleront la MAM, dans le cadre d’une convention entre l’association et la Mairie. « La PMI a visité les locaux afin de vérifier la faisabilité de notre projet, préconiser les aménagements nécessaires et elle validera in fine nos formations. Nous avons pensé l’aménagement de la maison en fonction des besoins de l’enfant et de sa sécurité, laissant place aux jeux, aux premières expériences et à la découverte. Ce sera un lieu de vie accueillant et chaleureux pour les enfants à partir de deux mois. Elle se composera d’une grande pièce de vie lumineuse, d’une cuisine, d’une salle de bain et de trois chambres », expliquent en chœur les trois futures assistantes maternelles. Prendre le temps avec chaque enfant Déçues par la pression exercée sur les professionnels dans les structures collectives (Crèches, hôpitaux, Ehpad), elles souhaitent toutes créer un environnement où le qualitatif prime sur le quantitatif, où l’on a le temps de

bien s’occuper de chacun. Leurs profils expérimentés et complémentaires garantiront une stabilité et un engagement qualitatif aux familles. « La MAM nous permettra de contrer l’isolement, de travailler en collaboration, de partager nos compétences et notre accompagnement, de mutualiser les équipements, les loisirs et les jeux, afin de répondre au plus près aux besoins des familles. », expliquent-elles. « Nous accueillerons au départ chacune trois enfants, soient neuf enfants au total, sachant que nous pourrons monter à douze enfants au maximum, de par la Loi (Lire encadrés). Nous souhaitons casser les codes, prendre le temps de nous occuper bien de chaque enfant, le laisser évoluer à son rythme, par une approche pédagogique et éducative personnalisée ». Elles souhaitent accueillir dans un premier temps des enfants entre 0 et 3 ans, convaincues que mixer différentes tranches d’âge est intéressant pour l’évolution de chaque enfant. Un projet d’accueil et une charte, déclinant les objectifs pédagogiques ainsi que tous les aspects pratiques du quotidien ont été rédigés et seront présentés aux parents. La MAM accueillera en priorité les enfants de familles habitant La Flotte ou travaillant à La Flotte et sera ouverte, s’il reste de la place aux autres familles de l’île de Ré. Afin de faire appel aux dons de matériel, équipements, jeux, elles ont créé un groupe Facebook. Nathalie Vauchez

L E M O T D E L A C D C D E L’ Î L E D E R É Le cadre juridique des MAM a vu le jour avec la loi de 2010. Il s’agissait d’un concept d’accueil pour les jeunes enfants où jusqu’à 4 assistants maternels décident de travailler ensemble hors de leur domicile personnel dans un lieu dédié à cet accueil. Le soutien apporté par la commune de La Flotte, notamment avec la mise à disposition de locaux aux normes de l’accueil de la petite enfance, permettra, nous en

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sommes sûrs, à cette équipe d’assistantes maternelles de réussir son projet. En outre, l’étude de besoin et le projet de fonctionnement de la MAM élaborés par Céline, Jennifer et Lucie reposent sur une réflexion approfondie sur l’accueil de l’enfant et de sa famille, les soins apportés, les activités d’éveil proposées, etc. Nous soulignons l’accompagnement par les services de la CAF et de la PMI à

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toutes les étapes de ce projet pour lequel les horaires et les jours d’accueil seront, à coup sûr, un atout supplémentaire pour les futures familles. A noter que toutes les familles en recherche d’un mode de garde sur le territoire sont informées, depuis plusieurs mois déjà, de cette nouvelle offre d’accueil à La Flotte à partir de septembre prochain.

INFOS Pour toute demande d’inscription, il faut dès à présent contacter Céline au 06 74 63 25 23 qui centralise les demandes. Les rendez-vous seront fixés à partir de début juin et se dérouleront en présence des trois assistantes maternelles. La MAM des p’tits réthais sera ouverte du lundi au vendredi de 7h à 18h30, à partir de la mi-septembre 2021 et sera ouverte durant presque toutes les vacances. Une semaine de fermeture est prévue entre Noël et le jour de l’an. MAM des p’tits Réthais - 9 bis cours Eugène Chauffour - 17630 La Flotte mamdesptitsrethais@gmx.fr

41 MAM EN CHARENTE-MARITIME Dans le cadre de la politique de diversification des modes d’accueil de la petite enfance, les MAM ont été créées en France par la loi n° 2010 – 625 du 9 juin 2010, tandis que le décret n° 2012-364 du 15 mars 2012 fixe les critères d’agrément des assistants maternels travaillant à domicile et dans les MAM. Ce nouveau mode d’accueil apporte deux évolutions importantes dans l’exercice du métier d’assistant maternel et dans la relation aux parents employeurs : plusieurs assistants maternels peuvent se regrouper pour accueillir les enfants dans un même local : de 2 à 4 assistants maternels, agréés chacun pour l’accueil de 4 enfants maximum, la délégation d’accueil d’un enfant est rendue possible auprès des autres assistants maternels de la MAM, sans qu’elle ne fasse l’objet de rémunération. Dans une MAM, les parents sont les employeurs directs d’un assistant maternel. Les maisons d’assistants maternels (MAM) ont connu un développement soutenu, qui montre qu’elles répondent à un besoin, tant du côté des parents que du côté des professionnels. Un premier bilan qualitatif révèle que ces structures contribuent à l’amélioration de l’exercice de la profession d’assistant maternel et donc à la qualité de l’accueil. L’exercice en MAM peut aider les professionnels à rompre l’isolement qu’ils peuvent ressentir lorsqu’ils exercent à domicile. Il permet également à des personnes souhaitant exercer la profession d’assistant maternel de pouvoir travailler alors que leurs conditions de logement ne sont pas compatibles avec l’accueil des jeunes enfants, malgré leurs capacités professionnelles et leurs aptitudes éducatives. Les communes ou d’autres partenaires peuvent mettre à la disposition des assistants maternels désirant se regrouper, les locaux nécessaires à l’accueil des enfants, mais également du personnel (appui technique, agent d’entretien des locaux) ou d’autres moyens permettant le fonctionnement de la MAM. Si une association loi 1901 a été constituée par les assistants maternels de la MAM, des demandes de subventions de fonctionnement ou d’investissement peuvent être déposées au nom de l’association auprès des municipalités, entreprises...

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06/05/2021 14:58


SOCIAL À LA HUNE S E R V I C E S

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F L O T T E

Des idées et des conseils pour bien vieillir chez soi Des professionnels de santé seront présents dans Ma Maison A’Venir qui s’installera sur le port de La Flotte vendredi 21 mai, afin de faire découvrir aux seniors et à leurs accompagnants des « trucs et astuces » facilitant la vie de tous les jours © DR

installés et donne des astuces pour faciliter la vie dans le domicile. Un camion témoin

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Le camion une fois garé se déploie de chaque côté, représentant ainsi une maison miniature de 25m 2 comprenant cuisine, salon, chambre et salle de bains. Durant la visite, les intervenants proposent l’identification de points sensibles présents au domicile, en intérieur comme en extérieur, dispensent des conseils pratiques sur des aménaLa salle de bains et la cuisine peuvent bénéficier de nombreux équipements et objets gements et des contacts facilitant grandement la vie quotidienne des personnes âgées pour bénéficier d’aides techniques, et remettent une docua chute est la première cause de sensibiliser et informer les personnes mentation gratuite. Ils n’ont rien à âgées et leurs aidants. décès accidentel chez les + de 65 vendre. ans. 62% des chutes surviennent

à domicile. Une personne sur trois de + 65 ans est victime d’une chute à son domicile et seulement 6% des logements sont adaptés à l’avancée en âge. Or il existe aujourd’hui de nombreux dispositifs permettant le soutien de l’autonomie à domicile. Soutenu par la CARSAT et les Départements de la Vienne, la Charente-Maritime et la Charente, le projet Ma Maison A’Venir vise à

A N I M A T I O N

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Une équipe de prévention santé Des professionnels de ReSanté-Vous (entreprise spécialisée dans l’aide aux personnes âgées) accueillent les personnes intéressées et leur présentent Ma Maison A’Venir : un chargé de prévention, qui dispense des conseils pour soutenir l’autonomie des seniors à domicile, et un ergothérapeute, diplômé d’Etat, qui présente l’ensemble des dispositifs

C O U A R D E

La «Faites des plantes» Un grand troc de plantes, fleurs, semis sera organisé par la Commune de La Couarde, le vendredi 1 4 mai

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u soleil en perspective, toute la matinée de 8h à 13h au marché du Mail. Echanges, conseils, ateliers avec la participation de la LPO et des écogardes de la Communauté de Communes de l’Île de Ré… Afin de bien préparer votre troc, pensez dès à présent à vos boutures et semis : plantes aromatiques, laurier rose, géranium, roses trémières... CP

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Des exemples d’équipements Il existe une foultitude d’équipements (70) et objets pouvant faciliter la vie au quotidien des seniors, comme par exemple l’aide temporelle affichant l’heure et la date du jour dans la pièce principale, l’éclairage nocturne comprenant un dispositif qui détecte et éclaire automatiquement en cas de levers nocturnes, des

barres d’appui, et bien d’autres... « La Commune de La Flotte est sensible aux conditions de vie des seniors et souhaite favoriser le bien vieillir chez soi. Cette animation, pilotée par le CCAS de La Flotte, est proposée et financée par le Département de la Charente-Maritime. La Maison A’Venir ne vend rien, elle dispense juste informations et conseils personnalisés » explique Annie Bergeron, vice-présidente du CCAS et Adjointe au Maire, qui sera présente sur place toute la journée. Il suffit parfois d’équipements et d’objets adaptés pour considérablement accroître l’autonomie des personnes âgées, garante de leur maintien à domicile. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Nathalie Vauchez

www.mamaisonavenir.fr I N F O S P R AT I Q U E S Vendredi 21 mai 2021, sur le port, vers le manège, de 10h à 13h et de 14h à 17h, accès gratuit et sans besoin de réservation. Renseignements auprès de la Mairie de La Flotte au 05 46 09 60 13 Le port sera piéton lors du WE de la Pentecôte, aussi il sera possible de déposer des personnes à mobilité réduite sur les parkings Verdun et du Marché.

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A S S O C I AT I O N S À L A H U N E S P O R T S

N A U T I Q U E S

Le CNAR, cap sur les nouveautés Fondé en 1955 , le premier cercle nautique de l’île de Ré a renouvelé son bureau le 3 0 septembre dernier. De nouvelles activités accompagnent ce changement et la rénovation de la base nautique devrait se concrétiser d’ici l’automne © DR

du déficit de logement. Nous avons aussi un souci de logement pour les moniteurs », soulève le nouveau chef de base. Le logement, l’un des arguments phare du CNAR pour faire valider par la mairie son vaste projet de rénovation. Une rénovation nécessaire

A

ssociation Loi 1901, le Cercle nautique d’Ars-en-Ré (CNAR) est allié au Yacht-club de France et affilié à la Fédération française de voile (FFV), dans le cadre d’un agrément des ministères des Sports et de l’Éducation. Chef de base du CNAR pendant vingt ans, Alexandre Terrier a laissé la place, fin février, à Nicolas Vallegeas, qui était son second depuis 2016. L’un des moniteurs récurrents du Cercle, James Burty, est quant à lui devenu adjoint depuis le 1er mars. Nicolas Vallegeas nous rappelle les différentes activités proposées par la CNAR : « Le pôle activité comprend l’école de voile, le point plage à Saint-Clément, le bassin d’initiation à la natation pour les petits et le pôle régates », résume-t-il. La structure permet donc la pratique de l’Optimist, du catamaran (Hobie Cat, Topaz), du dériveur (RS Feva, 420, 470), de la planche à voile, du stand up paddle et du kitesurf. « Nous disposons de deux sites de navigation : le bassin des Optimist, où l’on peut naviguer tout le temps et le Fier, sur lequel nous sommes dépendants des marées », explique Nicolas. Durant les mois de juillet et août, le point plage est installé à l’ouest de la baie

de la Conche, sur le célèbre spot surnommé « Diamond Head ». Le CNAR y organise des stages de catamaran adultes, des locations et des cours particuliers sur des supports tels le catamaran, le dériveur, la planche à voile, le stand up paddle ou encore le kayak de mer. Développer la « voile loisirs » et les régates « Notre flotte est régulièrement renouvelée et notre objectif aujourd’hui est de développer ce que l’on appelle la voile loisirs », explique Nicolas. Ouverte à tous publics, de tous âges, la voile loisirs est proposée chaque samedi. Le CNAR souhaite également continuer à se positionner en tant qu’école « axée sur les performances avec les régates aux niveaux départemental et régional », précise le chef de base. « Le Comité départemental de voile nous a d’ailleurs sollicités pour organiser la finale départementale, à Ars, en juin prochain », ajoute-t-il. Le CNAR accueille par ailleurs des groupes, comme les comités d’entreprises ou des centres de vacances. « Mais cela s’avère bien compliqué d’en accueillir davantage, à cause

Les Rendez-vous 2021 Si les mesures sanitaires le permettent, le CNAR prévoit plusieurs événements dans les mois à venir : - Dimanche 25 juillet - Parade des OFNIs - Lundi 9 et mardi 10 août - La Tofinou d’Ars - Mercredi 11 août - La Coupe du Monde Cazavant - Jeudi 12 août - Djinn’s Cup & Blondeau Marine - Samedi 18 et dimanche 19 septembre - Régate Caravelles.

« Le CNAR poursuit l’objectif de fidéliser les usagers en leur offrant des animations sportives et des compétitions, au delà de la saison estivale », commente Nicolas Vallegeas. Cercle nautique d’Ars-en-Ré : 05 46 29 23 04 ou contact@cnar.fr © DR

Le CNAR est le plus ancien club de la région Poitou Charentes

« Cette rénovation a été validée par le Conseil municipal. La base nautique comprend le logement du chef de base, que nous souhaitons monter d’un étage depuis la tempête Xynthia, pour plus de sécurité en cas d’inondation. Cela a constitué un argument supplémentaire pour faire valider les travaux », commente Rosine Merlet, la présidente du CNAR. « Le projet comprend la mise aux normes (avec notamment l’accès aux personnes à mobilité réduite), la création du logement du chef de base à l’étage, l’agrandissement de l’accueil, la mise en place d’une passerelle à l’étage qui permettra de surveiller le Fier ainsi que plusieurs extensions », précise-t-elle. Un investissement de près de

900 000 euros, en partie financé par la mairie d’Ars-en-Ré. Les travaux devraient démarrer à l’automne prochain. Aurélie Cornec

Il fait partie des trente clubs labellisés « Yacht Club de France »

P E I N T U R E S

Expo à l’Ancre Maritaise

Animée par un profond désir d’évasion, quand elle peint, Martine Durand a à cœur de réinventer un monde coloré et enchanteur

C

réer de nouveaux espaces d’étonnement tout en se laissant surprendre par l’inattendu de la rencontre des couleurs, formes et matières qui dansent sur la toile… Inspirées de ses promenades dans la nature, ses peintures incarnent des espaces plus ou moins imaginaires entre abstraction et allusions figuratives. L’artiste utilise principalement la peinture acrylique et les techniques mixtes (collages, matières, dessins, feutres, pastels). Une partie des œuvres qu’elle présente dans cette exposition, la série des Evasions

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

Florales, a été réalisée lors du premier confinement, vécu à Paris où elle habitait encore : elles sont guidées par un véritable besoin de mieux-être, de joie et de sérénité que le contact avec les fleurs peut nous procurer. La série des Evasions Océanes a été peinte en janvier lors du deuxième confinement dans son nouvel environnement, à Meschers sur Gironde, en CharenteMaritime, où elle est installée depuis quelques mois. L’idée de s’inspirer des carrelets est vite apparue comme une évidence dès que le projet d’exposer à l’Ancre Maritaise s’est profilé, d’emblée séduite par la dimension poétique qu’ils apportent aux abords de l’estuaire et de la côte de beauté.

Seront également exposées une ou deux toiles abstraites peintes précédemment en lien avec l’environnement marin. CP

Flore et Carrelets Ancre Maritaise - 63 cours des Jarrières - 17740 Sainte-Marie-de Ré Du 19 au 23 mai 2021 Du mercredi au dimanche 10h30-13h et 15h30- 18h30 Présence de l’artiste : mercredi et vendredi 17h-18h30, samedi et dimanche 11h-12h30 et 17h-18h30 et sur RDV : 06 14 59 82 49 www.artmajeur.com/martine-durand

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A S S O C I AT I O N S À L A H U N E B I L A N

E T

P R O J E T S

Cercle Nautique Martinais : vitalité préservée

T

out le monde n’étant pas rompu aux nouvelles technologies, le Président du CNM Philippe Carruel avait prévu une assemblée générale à deux facettes. D’un côté les votes par correspondances (a priori nombreux) et de l’autre une réunion en ligne rassemblant dix-sept participants dont les membres du bureau, Bernard Vérez (secrétaire), Francine Bonin (VicePrésidente), Chantal Nué-Morice (Trésorière) et le webmaster Maurice Raison, mais aussi des adhérents connectés d’ici ou d’ailleurs, Ré, Troyes ou la Belgique se retrouvant via Zoom interposé. Vive Internet !

© DR

A circonstances particulières, Assemblée Générale singulière. Comme d’autres associations avant elle, le Cercle Nautique Martinais a réussi à tenir la sienne et maintient le cap

Vie associative maintenue

Petit comité en plein air pour la remise du don de soutien à la SNSM

l’association a souhaité aussi perte assumée », explique Philippe L’année Covid aura conduit hélas à porter sa solidarité sur la terre Carruel, celle-ci étant en lien avec l’annulation de la célèbre Fête du ferme, avec un don de 800 € les dons évoqués plus haut et Coquillage, une de plus dans un proà Ré Solidarité (antenne rétaise de résultant de décisions volontaires. gramme 2020 fort contrarié. Pour la Banque Alimentaire) et un autre Bien gérée, l’association reste excéautant, le Cercle Nautique Martinais de 400 € au personnel soignant de dentaire côté trésorerie le résultat a repris ses activités presque norl’EHPAD de Saint-Martin, qui a pu 2020 étant imputé sur les réserves. malement après le premier confineainsi équiper la salle de pause de Le budget 2021 se résume à la ment, nourrissant sa vie associative matériel de luminothérapie favorireconduction de celui de 2020. de multiples sorties. sant la détente. Quant à l’association, elle peut se Incontournable, la traditionnelle réjouir « de la grande fidélité de ses Coupe Charlotte, concours de pêche adhérents ». en mer prétexte à une belle fête mais Pas de vrais L’ensemble des rapports, moral, problèmes financiers aussi les escapades maritimes que d’activité et financier sont approus’offrent chaque été les adhérents. Privé des recettes occasionnées vés à l’unanimité des participants. Direction les îles, Oléron, Aix et par la Fête de la Mer (évidemment Yeu ainsi que Saint-Gilles Croix de annulée par la commune de SaintParlons projets Vie, ces joyeuses croisières passant Martin) et la Fête du Coquillage, par un pique-nique sur le banc du Evidemment, le programme est le CNM solde son exercice 2020 Bûcheron qui a eu un grand succès. encore aléatoire car soumis à des avec une perte de 2 206 €. « Une Seule vraie déception, la croisière prévue sur Programme du 19 mai au 31 mai 2021 au Musée du Platin la Charente et pour laquelle trois bateaux Le Musée du Platin réouvre ses portes le 19 mai. devaient accueillir Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 18h. vingt navigateurs. Elle est d’ores et déjà Exceptionnellement, ouverture du musée de 14h à 18h le dimanche 23 et lundi 24 mai. reportée en 2022. Solidarité sur mer… et sur terre Autre coutume préservée, la sortie du CDAIR et sept bateaux pour accueillir plus de quarante personnes handicapées et leurs accompagnateurs. « Un grand moment de plaisir », précise Philippe Carruel, enchaînant avec le soutien à la SNSM. Si la traditionnelle soirée organisée par l’URCAN n’a pu avoir lieu, le CNM a néanmoins versé 600 € à l’antenne de sauvetage rétaise, une somme ne comprenant pas les dons individuels. Mais en 2020,

conditions (et décisions) sanitaires non connues à ce jour. Si tout va bien, il devrait entraîner les adhérents dans de multiples aventures mêlant les plaisirs nautiques à ceux d’Epicure, dans l’esprit de convivialité que cultive résolument l’association et ses cent vingt-cinq adhérents. A noter également que le CNM est en état de veille active concernant les intérêts des usagers du Port de Saint-Martin, suite au transfert de la compétence portuaire au Département. C’est que, comme l’explique Philippe Carruel, ce n’est pas gagné côté communication. Regrettant le manque de réponses sur un certain nombre de points, le Président du CNM évoque « des interlocuteurs très lointains ». Citons pour exemple les travaux envisagés sur la porte de l’écluse sur lesquels aucune information n’est parvenue. Le CNM souhaite donc pouvoir participer au Conseil portuaire et être ainsi au plus près des instances désormais décisionnaires. Nous l’avons gardé pour la fin et c’est un plaisir de l’annoncer : en dépit des circonstances incertaines, la Fête du Coquillage 2021 est programmée au 25 septembre prochain de 16h à 23h et les Batalas sont déjà prévus. Alors on croise les doigts ! Pauline Leriche Rouard

En savoir plus sur le Cercle Nautique Martinais : www.cnm17.fr

Les visites guidées thématiques... t .FSDSFEJ NBJ KFVEJ NBJ NBSEJ NBJ Ë I NFSDSFEJ NBJ Ë I KFVEJ NBJ Ë I -F QPSU FU TB GMPUUJMMF EF WPJMJFST USBEJUJPOOFMT Visite sur l'histoire du port de La Flotte et ses voiliers traditionnels en bois, le vocabulaire maritime et la manière particulière de naviguer avec ces bateaux, typiques des pertuis charentais, y seront également abordés.

t +FVEJ NBJ NFSDSFEJ NBJ Ë I NBSEJ NBJ KFVEJ NBJ Ë I WFOESFEJ NBJ Ë I %ÏDPVWFSUF EF MhPTUSÏJDVMUVSF SÏUBJTF

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Découvrez aussi nos activités pour le week-end de la Pentecôte ! Réservations : Du Lundi au vendredi : de 10h à 12h30 & de 14h30 à 18h30 Tél.: 05.46.09.61.39 / contact@museeduplatin.fr / www.museeduplatin.fr

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

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ENVIRONNEMENT APRÈS LES LETTRES OUVERTES N° 1 DE DOMINIQUE CHEVILLON, INFORMANT NOS LECTEURS DU PROJET D’UNE « GRAPPE » DE PARCS ÉOLIENS OFFSHORE QUI S’ÉTALERAIENT LE LONG DE CÔTES OLÉRONAISES, RÉTAISES ET VENDÉENNES, JUSQU’AUX SABLES D’OLONNE, PUIS N° 2 DU COLLECTIF NEMO, EXPLIQUANT EN QUOI CONSISTE UN PARC ÉOLIEN, VOICI LA LETTRE N° 3 PRÉSENTANT LES PHASES DE CONSTRUCTION, D’EXPLOITATION, PUIS DE DÉMANTÈLEMENT DES ÉOLIENNES. LE COLLECTIF NEMO PRÉCISE BIEN QU’IL N’EST PAS OPPOSÉ AUX ÉNERGIES ÉOLIENNES, À CONDITION QUE LES PROJETS NE SOIENT PAS SITUÉS EN PLEINES ZONE NATURA 2000 ET AIRES MARINES PROTÉGÉES.

L E T T R E

O U V E R T E

N °

3

D U

C O L L E C T I F

N E M O

Construction, exploitation, démantèlement des pars éoliens

Nous publions la lettre ouverte N°3 du Collectif NEMO au sujet du projet de plusieurs parcs éoliens industriels dans le Parc Naturel Marin au cœur d’une zone Natura 2000, du sud d’Oléron aux Sables d’Olonne

© DR

3 - Le bruit

Trois phases : - CONSTRUCTION - EXPLOITATION - DÉMANTÈLEMENT DES PARCS

1 - Des travaux en mer titanesques et destructeurs des habitats marins La construction d’un parc abîme considérablement les fonds marins. Tous les 15 à 20 ans il faut remplacer les éoliennes hors d’usage. Les fondations ne pouvant être réutilisées, des pieux sont enfoncés pour en créer de nouvelles. Les anciennes fondations restent en place (environ 2 000 tonnes de béton et ferraillage par éolienne).

© Source RTE

La circulation des bateaux, engins de chantier, hélicoptères engendre des pollutions marines (rejets d’hydrocarbures, déchets variés). La réalisation des fondations, la construction de la sous-station (figure 1), l’ensouillage des câbles électriques produisent de grandes quantités de déblais et de boue. Ceux-ci se déposent sur les fonds marins, détruisant ou modifiant l’habitat de nombreuses espèces marines.

Les projets annoncés concernent une zone de 3000 km2, presque la moitié de la surface de notre département. Il est certain que la présence d’un si grand nombre d’éoliennes géantes aura une forte influence sur l’intensité et la direction des forces qui sculptent nos rivages. Dans le contexte actuel de recul du rivage, on ne peut exclure une modification considérable de celui-ci, impactant toutes les activités de cette région.

4 - Les travaux à terre de raccordement des parcs au réseau électrique à haute tension 2 - Une sismicité

problématique

A l’emplacement de la première tranche des parcs projetés s’est produit en 1972 un séisme très important (figure 2). Y installer cette zone industrielle est problématique, au vu du séisme du Teil en Ardèche du 11 Novembre 2019, dû au décrochement d’une faille sous l’effet du creusement d’une gigantesque carrière, ou des séismes provoqués à Strasbourg en Décembre 2020 par les forages de la centrale géothermique de Vendenheim. L’enfoncement à coups répétés de marteau hydraulique de gigantesques pieux pose question, tout comme l’effet des ébranlements du sous-sol sur les falaises fissurées en recul du Nord de l’île d’Oléron ? Ces risques existeront chaque fois qu’un nouveau parc sera créé dans cette zone, ou que les éoliennes seront remplacées.

Les éoliennes seraient implantées dans l’axe de l’Estuaire de la Gironde. Or celui-ci est le principal «ravitailleur » en sédiments de cette zone.

Ces travaux, pour une bonne part en zone Natura 2000, seront gigantesques. Nous n’avons pas assez d’informations sur leur tracé pour en évaluer les dégâts sur l’environnement.

Les obstacles (les éoliennes) perturbent le transit de ces sédiments (figure 3) :

LA PHASE D’EXPLOITATION DES PARCS

- par effet ganivelle, en retenant leurs particules grossières près des éoliennes, les plus fines continuant leur trajet sous forme de panaches boueux comme on l’observe sur la photo satellite de la partie droite de la figure 3, prise par la NASA au-dessus d‘un parc éolien en mer en Angleterre. Ces panaches touneront avec les courants de marée.

1 - Les perturbations du transit sédimentaire Notre littoral est fragile. Chaque hiver il est un peu plus érodé par les fortes houles. L’avancée ou le recul de la ligne de côte sur le long terme résulte de la balance entre les apports et les retraits de sédiments. La houle, l’érosion côtière, la force et la direction © DR

LA PHASE DE CONSTRUCTION DES PARCS

des courants sont les forces principales à l’œuvre. La morphologie de la côte est déterminante.

L’enfoncement des pieux au marteau hydraulique engendre un bruit aquatique de plus de 200 décibels (décollage d’une fusée Ariane), pendant les deux ans de la construction d’un parc. Mortel pour certains organismes marins, il fera fuir ou en désorientera beaucoup d’autres, jusqu’à des distances de plusieurs dizaines de km.

La construction d’une centrale éolienne en mer, c’est très très lourd… Construction de la plateforme du collecteur, avec son héliport, et du tube de passage du câble d’atterrage.

- en modifiant le régime de vent par chute brutale de sa vitesse derrière les éoliennes, ce qui diminuera localement la force des courants de surface. Notons au passage que cette chute de vitesse peut provoquer la formation autour des parcs de brouillards se propageant à grande distance, comme on le voit à gauche de la figure 3 sur une photo prise au Danemark. Tout cela modifiera la répartition des sédiments dans tout ce secteur, avec des conséquences sur nos plages et nos dunes, et sur l’envasement des rivages. Les côtes les plus menacées seraient les côtes sableuses comme celles de l’île d’Oléron et de la Presqu’île d’Arvert, où pourraient disparaître les plages des côtes ouest et augmenteraient les risques de submersion déjà très présents autour de la Rémigeasse (figure 4). Notons que la Gironde est aussi le principal ravitailleur en nutriments pour le plancton, premier maillon du nourrissage des organismes marins. Il faut donc s’attendre là aussi à d’importantes perturbations.

Figure 1

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

Figure 2

(Lire la suite page 19)

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© DR

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ENVIRONNEMENT

Figure 3 - Trainées aériennes et panaches de boues sous-marins, dans les 2 cas il s’agit d’une modification de la circulation des fluides, air et eau, derrière l’obstacle des éoliennes

2 - Les pollutions accidentelles

du milieu marin

La figure 5 montre quatre situations qui ont de fortes chances de se produire avec un tel nombre d’éoliennes, de gauche à droite : - Les collisions entre éoliennes et bateaux : Les risques de collision seront constants pour les plaisanciers et pour les chalutiers, et aussi d’accrochage de filets dans cette zone de pêche. Pour ces raisons, les parcs sont interdits maintenant dans pratiquement toute l’Europe à toute navigation autre que celle des navires d’exploitation du parc.

- Les incendies : chaque année en France il y a des incendies d’éoliennes, dus à des défauts électriques ou à des épisodes météorologiques violents. - Les casses de rotor ou de pales. On estime ce risque à 1 % pendant la durée de vie d’une pale d’éolienne : ces parcs éoliens comporteront plusieurs centaines de pales, ce qui rend pratiquement certains plusieurs accidents de ce type en cours d’exploitation de ces parcs. - Les fuites d’huile : les génératrices contiennent des milliers de litres

© DR

Mais aussi des risques de collisions par mauvais temps pour les tankers passant au large, transportant chaque année aux ports de La Rochelle et de Bordeaux environ 7 millions de tonnes de produits

pétroliers, et des dizaines de milliers de tonnes de produits chimiques. Il passe aussi quantité de bateaux aux soutes pleines de fuel. Une collision de ce type avec fuite de fuel a eu lieu il y a quelques années sur le parc éolien de Barrow en Angleterre.

Figure 4 - Ile d’Oléron, les plages de sable de la Côte Ouest, et la zone de fragilité (trait rouge)

d’huiles de lubrification et peuvent fuir, comme le montre cette fuite survenue en Belgique. 3 - Les pollutions perma-

nentes du milieu marin

- pollutions dues à la circulation des bateaux et des hélicoptères de maintenance : rejets d’hydrocarbures, déchets. - pollutions dues au nettoyage des éoliennes : pour nettoyer les pales des éoliennes des salissures de matière organique qui les souillent, ou encore de la glace en hiver, on procède à leur aspersion par hélicoptère par des détergents ou des produits chimiques de protection (figure 6). - pollutions dues à la dissolution des anodes sacrificielles, faites de 15 à 20 tonnes d’aluminium et de métaux lourds (zinc, indium), pour préserver la structure des éoliennes marines de la corrosion. L’alerte vient d’être donnée à ce sujet pour les éoliennes en mer installées en Allemagne, où 13 000 tonnes d’aluminium auraient été ainsi dissoutes dans le milieu marin (1), polluant ainsi toute la chaîne alimentaire marine. Ici, il s’agirait d’environ 50 à 100 tonnes par an pour un parc de 1GW(2). 4 - Les vibrations

et les infrasons

Parmi ces vibrations, celles de fréquences inférieures à 20 hertz, les infrasons inaudibles à l’oreille humaine, sont suspectés d’avoir des effets physiologiques graves sur les organismes. Leur portée, de la dizaine de km pour des puissances d’éoliennes de 2 à 3 W, sera supérieure avec des éoliennes aussi puissantes. 5 - Les courants électriques et les champs magnétiques Des centaines de km de lignes électriques à haute et très haute tension seront installés en mer et à terre. Ils devront évacuer de très fortes puissances électriques. Ils produiront des champs magnétiques. Près du parc éolien terrestre de Nozay en LoireAtlantique ont été observés des effets importants sur les hommes et les animaux, avec en particulier des désordres organiques et une forte mortalité dans les troupeaux de vaches, au voisinage de lignes électriques bien moins puissantes que celles prévues pour ces parcs(4). De nombreux autres cas sont signalés en France(5). Par prudence la lumière est à faire sur les risques encourus, en particulier au voisinage des lignes électriques tirées à terre, les plus puissantes. (Lire la suite page 20) © DR

Les éoliennes vibrent sous l’effet du vent et de la rotation des pales. Les bruits qui en résultent se transmettent

dans l’eau et le sol sur des dizaines de km. Les bruits sous-marins ainsi provoqués affectent les cétacés mais aussi les poissons. Les impacts vont du comportement à la physiologie, et à l’extrême à la mort(3).

Figure 5

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

Figure 6 - Ces pollutions seront disséminées sur de très grandes surfaces par le jeu des courants marins, et très difficiles à traiter

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ENVIRONNEMENT très insuffisantes pour l’éolien à terre. Qu’en sera-t-il en mer ? Nous estimons qu’une provision de 10 % du coût des éoliennes en mer est pour un démantèlement complet le minimum à provisionner, soit environ 5 millions d’euros par éolienne de 12 MW, à renouveler tous les 20 ans.

assumer, ou encore s’il n’y a plus d’interlocuteur. Les risques sont d’autant plus grands que les parcs éoliens sont très souvent créés par des sociétés qui revendent ces parcs une fois construits à des sociétés « offshore » filiales de grands groupes financiers internationaux sur lesquels il n’y aura aucune prise(13). La construction, l’exploitation, le démantèlement de parcs industriels marins du type de ceux prévus au large de nos côtes sont donc des industries dont le cycle de vie a des impacts indiscutables sur les milieux marins. Contrairement à ce qui est souvent dit aucune étude d’impact n’est menée par l’Etat à ce jour. Nous verrons dans les lettres suivantes que les conséquences sur les espèces animales et végétales seront considérables et incompatibles avec un Parc Naturel Marin et les zones Natura 2000 mises en place avec l’Europe.

Les responsables locaux qui veulent ces parcs éoliens doivent prendre la pleine mesure de leurs responsabilités morales Figure 7 - Masses de matériaux de base utilisés par, de gauche à droite, le solaire photovoltaïque, l’hydroélectricité, l’éolien, l’électricité géothermique et le nucléaire par TWh si, face à de telles produit pendant la durée de vie des centrales électriques : Cement = ciment, dépenses, les garanConcrete = béton, glass = verre, steel = acier, other = autre ties demandées aux promoteurs sont très LA PHASE insuffisantes, ou s’il n’y a pas de spécifiques, composites carbonés DE DÉMANTÈLEMENT Le Collectif NEMO responsable solvable capable de les utilisés pour la fabrication des pales, DES PARCS de l’ordre de 10 tonnes par MW soit ET LEURS DÉCHETS 10 000 tonnes. Ils ne peuvent pas Collectif NEMO : être recyclés actuellement. Il faut les L’éolien est 10 fois plus consommateur Non à l’Eolien Marin à Oléron et à son extension brûler ce qui produit outre du CO2 en matériaux de base (béton, acier, des molécules très toxiques comme A l’origine du Collectif en 2016, des associations de défense de l’environnement aluminium, cuivre...) par quantité des dioxines(9), ou les enfouir dans des qui tout en étant favorables à un déploiement réfléchi des énergies renouved’électricité produite que les centrales décharges. lables, contestent la localisation envisagée pour cette centrale éolienne, au (6) électriques pilotables , à charbon et à Etant donné ces très grandes quancentre d’une Zone de Protection Spéciale pour les oiseaux et au cœur du Parc gaz en Allemagne, nucléaires en France tités de déchets produites, le coût Naturel Marin de l’Estuaire de la Gironde et des Pertuis Charentais. (figure 7). Cela à cause d’une durée de de la « mise au gazon » c’est-à-dire Depuis la réactualisation du projet fin 2020, notre collectif, apolitique, rassemble vie (20 ans) bien plus courte que celle d’un démantèlement complet, est des associations, des communes, des organisations, des activités, des personnades centrales pilotables modernes (60 plus élevé pour une même quantité lités, des élus, des parlementaires qui sont contre ces parcs éoliens industriels ans) et à leur faible efficacité. d’électricité produite que pour les marins prévus au large d’Oléron et leur extension au nord sur les côtes Rétaises Les centrales électriques utilisent aussi centrales électriques à gaz, à charet Vendéennes.... des métaux critiques pour lesquels se bon, ou nucléaires(10). Le collectif NEMO est ouvert à toute association, collectivité, organisation pose la question de leur disponibilité et à toute personne qui est convaincue pour une raison ou une autre, qu’elle Selon l’Office Franco-Allemand pour à l’échelle mondiale. Il s’agit entre soit environnementale ou économique, que l’installation d’éoliennes en mer la Transition Energétique (OFATE)(11), autres des terres rares. Les éoliennes dans le Parc Naturel Marin de l’Estuaire de la Gironde et de la Mer des Pertuis 100 000 euros par MW de dépenses en mer utilisent dans leurs aimants Charentais n’a pas lieu d’être. sont à envisager pour les 4000 MW permanents environ 200 kg de ces d’éoliennes terrestres qu’il faudra terres rares, néodyme et dysproS I G N A T A I R E S démanteler en Allemagne d’ici la fin sium surtout, par MW. La durée de 2020, mais sans enlever des socles Pierrick MARION vie d’une éolienne étant de 20 ans, il ni le recycler les pales, ce qui augEx Directeur par intérim de la DIREN Poitou- Charentes faudra la renouveler deux fois sur une menterait notablement ces coûts. Ex Chef du service patrimoine de la DREAL PC durée de 60 ans, soit 600 kg de terres Responsable associatif On trouve des valeurs du même ordre rares par MW, donc 600 tonnes pour Membre de NEMO pour la France dans un document du un parc de 1 GW. Ces terres rares sont (12) collectif Energie-Vérité . Bruno TOISON associées dans leurs minerais à des Ingénieur agronome Pour les éoliennes en mer, faute d’exéléments radioactifs, thorium, uraEx Délégué Régional du Conservatoire du Littoral périence, ces coûts sont plus mal nium et leurs descendants, et isolées Responsable associatif cernés qu’à terre, mais ils ne peuvent avec des produits chimiques agressifs. Membre de NEMO être que beaucoup plus élevés, même Leur exploitation produit des déchets Dominique CHEVILLON sans enlever les fondations, comme ultimes sous forme de quantités très Dirigeant d’entreprise ce sera très probablement le cas. importantes de déchets toxiques ou Ex Président du CESER Nouvelle Aquitaine Sur une durée de vie de 60 ans, 3 radioactifs, et, parce que ceux-ci sont Responsable associatif gigantesques pieux par éolienne mal gérés, ils posent de graves proMembre de NEMO seraient alors à Oléron tous les 20 blèmes sanitaires, en particulier dans Bernard DURAND ans successivement enracinés dans le principal pays producteur actuel, Ingénieur les fonds marins. la Chine. Des études récentes sur le Ex Directeur de l’Ecole nationale supérieure de géologie néodyme laissent penser qu’il est lui-même toxique, en particulier pour les organismes aquatiques(7, 8). L’éolien consomme aussi des matériaux 1 2 3 5 6

Les promoteurs sont tenus de provisionner dans leur budget le coût de ce démantèlement. Mais il est évident(12) que ces provisions sont actuellement

Ex Président du Comité scientifique de l’European Association wof Geoscientists and Engineers Membre de NEMO

https://www.breizh-info.com/2018/02/23/89855/treport-bretons-bientot-sacrifies-a- laluminium-zinc/ http://libre-horizon.com/spip.php?article367 https://science.sciencemag.org/content/371/6529/eaba4658 ) 4-https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-02-novembre-2019 https://www.web-agri.fr/vaches-laitieres/article/176316/les-parlementaires-questionnent-l- impact-des-ondes-sur-les-animaux-d-elevage Olivier Vidal, 2018 : Matières premières et énergie, les enjeux de demain, ISTE Editions. https://www.elsevier.com/books/mineral-resources-and-energy/vidal/978-1-78548-267-0 7 - Twenty-Eight-Day Repeated Inhalation Toxicity Study of Nano-Sized Neodymium Oxide in Male Sprague-Dawley Rats Toxicol. Res. Vol. 33, No. 3, pp. 239-253 (2017) https://doi.org/10.5487/TR.2017.33.3.239 9 - Les dioxines sont un groupe de molécules organochlorées produites lors de la combustion des substances organiques. Elles sont très toxiques dès les faibles doses, et stables au-delà des températures de combustion des matériaux carbonés, comme ceux des pales d’éoliennes. Voir https://en.wikipedia.org/wiki/Dioxin 10 - Wikipedia : Centrale nucléaire de Maine Yankee https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Maine_Yankee Wikipedia : démantèlement nucléaire. https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire#:~:text=Aux%20%C3%89tats%2DUnis%20(98%20r%C3%A9acteurs,de%20dollars)%20par%20r%C3%A9acteur%20nucl%C3%A9aire 11 - OFATE, 2020 : Webinaire sur le démantèlement des éoliennes en Allemagne, 8 février 2020, Berlin. https://energie-fr-de.eu/fr/manifestations/lecteur/webinaire-sur-le-demantelement-des- eoliennes-en-allemagne.html 12 - La Raudière, H., 2019 : Le démantèlement, une bombe à retardement financière ... Collectif Energie-vérité, 18 Mai 2019. https://www.energieverite.com/post/le-d%C3%https://www.energieverite.com/post/le- d%C3%A9mant%C3%A8lement-des-%C3%A9oliennes-une-bombe-%C3%A0-retardement 13 - Voir par exemple https://www.sitesetmonuments.org/communique-cession-du-parc-eolien- de-sainte-victoire-a-qui-profite-le-vent

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ENVIRONNEMENT

Réactions d’associations de l’île de Ré A la suite des publications dans Ré à la Hune des deux premières lettres de Dominique Chevillon et du collectif NEMO, les associations Ré-Avenir, AIR et l’ASSIP nous ont transmis leurs réflexions, que nous publions ci-dessous R É - A V E N I R

Notre réflexion sur le projet de parc éolien en mer au large d’Oléron sur la façade Sud Atlantique et son éventuelle extension L’électricité

L’électricité comme source et moyen

R

é-Avenir voudrait faire entendre une voix différente et montrer qu’il n’y a pas de pensée unique sur ce sujet. Nous nous adressons à la population et aux élus pour étendre la réflexion et proposer une analyse prenant en compte aussi responsabilité sociétale, nécessité de transition écologique et cohésion nationale. Bien entendu, nous poursuivrons la réflexion au fil des semaines par le dialogue et l’analyse et avons pris rdv avec le chef de projet pour bien en comprendre les enjeux. Le réchauffement climatique C’est une évidence et nous ne reviendrons pas sur la responsabilité des énergies fossiles dans les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). C’est devenu une évidence encore plus concrète pour les Rétais après Xynthia aux conséquences dramatiques. La solidarité nationale a joué à plein car plus de 100 millions d’euros auront été consacrés à lever des digues pour protéger 80 km2. Un effort similaire à l’échelle de la France représenterait plusieurs fois le PIB du pays. Les Rétais doivent donc être particulièrement reconnaissants à la communauté nationale. Pour autant, cela ne nous protégera que pour quelques dizaines d’années et ne fera rien contre les épisodes de sécheresse et de canicule.

A M I S

D E

L’ Î L E

D E

de transport d’énergie ne peut qu’augmenter dans le futur. La disparition des chauffages au fuel et au gaz et la conversion du parc automobile à terme vont augmenter le recours à cette forme d’énergie. La France a fait le choix politique de ne pas démanteler son parc nucléaire avant d’avoir construit des sources d’énergies alternatives, ce qui nous permet d’avoir une électricité « décarbonée » et même d’exporter temporairement le surplus vers d’autres pays de l’UE pour limiter leur rejet de GES. Mais si on refuse les conséquences de ces sources d’énergies alternatives (éolien, solaire, hydraulique) que fait-on ? On multiplie les nouveaux réacteurs ou on réouvre des centrales à charbon au nom de l’exception culturelle française ? Et dans l’ile de Ré, que fait-on ? - Il est pratiquement impossible d’installer des panneaux solaires dans les villages car l’architecte des Bâtiments de France s’y oppose systématiquement et peu de maires ont assez de convictions pour passer outre pour le moment. - Et on demanderait maintenant aux élus de s’opposer aux projets d’éoliennes au large, car on risque de les voir depuis nos côtes ! Il est vrai que ce n’est pas le plus bel horizon. Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder vers les côtes vendéennes depuis la côte nord de l’ile par jour de bonne visibilité et on peut

voir celles qui sont construites à terre, derrière la Tranche/Mer. C’est justement parce que les éoliennes ont un impact paysager qu’il faut accepter de les mettre en mer, avec en passant, un meilleur rendement lié au vent. Leur impact visuel est bien moins grand que pour celles construites à terre, jamais très loin de localités rurales. Restons néanmoins nuancés dans cette appréciation esthétique : du fait des distances par rapport à la côte, un parc éolien offshore a un impact paysager souvent considéré comme neutre, par les riverains et les touristes dans les enquêtes réalisées en Europe, dans les pays où elles sont fortement implantées. Et comme l’a fait remarquer un des premiers commentateurs, l’impact visuel équivaudrait peu ou prou pour les premières éoliennes installées à 15 kms à la taille d’une allumette à 3m de distance, sans parler de l’éolien flottant plus lointain. - Est-il déraisonnable de demander aux Rétais d’être solidaires de leurs concitoyens en acceptant d’avoir des éoliennes au large de façon à en avoir un peu moins dans l’arrière-pays ? Ne serait-ce pas un juste retour pour la protection de nos côtes, nos navettes électriques gratuites, nos bus qui roulent à l’éthanol ? - Sommes-nous incapables d’être aussi solidaires avec la génération de nos enfants et petits-enfants en développant des sources d’énergies propres car elles risqueraient de blesser nos yeux faits seulement pour des paysages bucoliques ?

Il faut effectivement que ce débat existe, qu’il ne soit pas muselé . Il serait bon aussi qu’on laisse aux Rétais la possibilité de décider s’ils veulent être solidaires et actifs de la transition énergétique ou rester dépendants, en continuant seulement à profiter des efforts du reste du pays. C’est pourquoi il est important de créer un débat le plus complet et objectif possible et autant que faire se peut, apaisé, sur l’extension en s’efforçant de clarifier les enjeux et les positions. Le bureau de Ré Avenir Nb : Alors que la transition énergétique s’accélère en Europe, la France reste en retard sur ses voisins en la matière. La production de renouvelable atteint 45% du mix électrique en Allemagne, 43% en Espagne et en Italie mais seulement 23% en France. L’Allemagne et l’Espagne ont investi massivement dans le secteur éolien ces dernières années face à une attitude plus timorée de la France. Si les investissements sont au rendez-vous dans l’hexagone, leur rythme de déploiement est plus lent. Concernant l’éolien en mer, cinq pays européens sortent du lot : Le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark se partagent 98% des 5402 éoliennes installées dans les mers européennes fin 2020. La France, malgré sa deuxième façade maritime européenne et son fort potentiel en la matière, a lancé la construction de son premier projet d’ampleur l’année dernière à Saint-Nazaire, plus de 10 ans après l’obtention de l’appel d’offres. Une fois installés, à l’horizon 2026, les sept premiers parcs éoliens en mer français produiront, de Noirmoutier à Dunkerque, de l’électricité verte pour près de 6 millions de personnes, de quoi permettre à la France de rattraper une partie de son retard.

reavenir17@gmail.com Site web : https://re-avenir.fr/

R É

Les Amis de l’Île de Ré ont écrit au président de la CdC au sujet du projet de parc éolien

L

e Projet de Parc Eolien Marin Sud Atlantique ne laisse pas indifférent … Il est normal qu’il suscite des positions contrastées, parfois épidermiques. Les A.I.R. invitent chacun à replacer le projet de Parc Eolien en Mer dans l’Atlantique Sud (PEMAS) dans le contexte du Programme Pluriannuel de l’Energie (PPE) et des engagements nationaux et supranationaux de l’Etat avant de se prononcer.

A cet effet, il est nécessaire de bien connaître l’organisation actuelle du marché de l’électricité et son évolution en France, ce qui n’est probablement pas aussi commun qu’on peut le penser. Il s’agit notamment de savoir juger les différentes sources d’énergie électrique autrement que par un « code couleur », qui est un prisme déformant. Savoir distinguer ce qui est décarboné, intermittent, aléatoire, adaptable à la demande, capable de répondre à des pics de

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demande est primordial pour gérer un réseau électrique : tout n’est pas équivalent et surtout pas durable ! Le Débat Public préliminaire tel qu’il nous est proposé aujourd’hui, après la décision politique de lancer le projet PEMAS mais avant le lancement de la phase opérationnelle, permettra, en théorie, d’ajuster le projet en fonction des trois critères préétablis (opportunité, localisation, caractéristiques) mais sans remise en cause

fondamentale. Alors, on peut le percevoir comme une chance (un peu comme une démarche d’analyse de la valeur) ou comme une simili-consultation supplémentaire. Pour les A.I.R., il ne s’agit pas d’être « pour » ou « contre » mais de faire évoluer le projet pour mieux prendre en compte tel aspect de conception ou de réalisation ou telle autre conséquence (Lire la suite page 22)

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ENVIRONNEMENT préjudiciable à la biodiversité, par exemple… Ce qu’on constate aujourd’hui, c’est l’affirmation de positions, plus ou moins argumentées. Ce qui nous a paru souhaitable dans cette phase préliminaire, c’est de demander aux Maitres d’Ouvrages d’enrichir le

dossier de projet (en cours de préparation) autant que faire se peut pour le situer dans le contexte politique, économique, écologique et d’acceptabilité du public puis de sa localisation géographique dans un contexte évolutif, évoqué mais non confirmé (1 GW, voire 1+1 GW).Une réunion

en visioconférence de l’équipe de la CPDP a eu lieu récemment avec les Amis de l’Île de Ré et une demande dans ce sens a été faite. Vous trouverez ci-joint le document préliminaire que nous lui avons adressé. Nous sommes à votre disposition pour échanger avec vous sur ce sujet

particulièrement sensible. Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre parfaite considération. » Pour le bureau des A.I.R., le Président, Raphaël ROGEZ

A V I S

Projet de parc éolien en mer au large de la Charente Maritime, avis de l’ASSIP Si nous n’y prêtons pas attention le logo de la Charente Maritime pourrait changer, voir ci-dessous. Ses deux élégants oiseaux en vol pourraient être remplacés par des éoliennes, la Charente Maritime devenant le symbole de celles-ci en abritant devant ses côtes un des plus grands parcs éoliens d’Europe

N

otre association l’ASSIP est une association indépendante, qui regroupe de nombreux adhérents et qui, créée en 1966, se bat depuis longtemps pour protéger l’île de Ré, son territoire, ses villages, ses côtes. Aujourd’hui le projet d’éoliennes en mer devant les côtes de la CharenteMaritime inquiète beaucoup. Il sera d’une ‘’ ampleur considérable ‘’ car tels sont les mots du premier ministre Jean Castex. La zone sera ‘’ le plus large possible ‘’ indique la Préfète de la région Aquitaine. Alors ne faut-il pas réagir et s’opposer à ce ‘’ monstrueux projet ‘’ comme il a déjà été dénommé par plusieurs associations ? De notre côté nous voyons trois raisons majeures de nous y opposer. Tout d’abord l’impact environnemental sur l’espace et le patrimoine maritime de la Charente-Maritime serait considérable. Rappelons que cet espace est protégé par un grand parc naturel marin dont il fait partie, il comprend aussi des zones Natura 2000 et il est reconnu dans le monde entier avec des sites inscrits au patrimoine mondial par l’UNESCO. Cet espace bénéficie d’une géographie exceptionnelle avec ses îles, ses estuaires. Il est très riche en histoire avec ses fortifications, ses ports. Il héberge d’importantes et nombreuses activités tournées vers la mer : pêche, ostréiculture, mytiliculture, industries nautiques, tourisme, navigation de plaisance… Le projet titanesque envisagé défigurerait à vie, oui à vie, cet espace remarquable et perturberait fortement les multiples activités qui y sont pratiquées, ainsi que son écosystème.

Certains, d’une façon désinvolte, minimisent et parlent juste de petits bouts d’allumettes qu’on apercevrait à l’horizon. Et bien non on ne peut pas minimiser l’impact sur le paysage d’une immense forêt de pylônes de 200 mètres de haut clignotant à leur sommet et s’étendant sur plus de 300 km 2. Une tour de 100 m de haut est visible à

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36 kms, une tour de 200 m à plus de 50 kms ! On ne peut ignorer non plus les impacts qu’auraient sur la biodiversité, la faune marine, les professionnels de la mer, les travaux extrêmement lourds nécessaires pour installer ces gigantesques structures et raccorder leur production au continent. On ne peut non plus dénier les impacts en période de production pour l’écosystème, la faune marine (infrasons, vibrations, champ électromagnétique…) et dans les airs pour les volatiles. Enfin que deviendront au bout de 20/30 ans les immenses carcasses de ces montres, remplis de nombreux métaux, plastiques, huiles, composants électro-

écologie responsable et réfléchie. Nous nous méfions des idéologues, des technocrates adeptes de la pensée unique qui pour répondre aux enjeux contemporains veulent tout bouleverser rapidement sans vraiment mesurer l’avenir vers lequel ils veulent nous entrainer. Personne ne conteste aujourd’hui que la lutte contre le réchauffement climatique soit une priorité, c’est même une opportunité pour vivre mieux et plus sainement. Mais dans un pays comme la France, championne de la production d’électricité ‘’ décarbonée ‘’, nous faut-il avancer à marche forcée et aveuglement, vers l’éolien marin en développant d’immenses parcs industriels

En France le débat sur la transition énergétique n’est pas clos. En dehors des impacts désastreux sur l’environnement de l’éolien, de nombreuses voix d’experts de l’énergie et d’économistes nous alertent sur les dangers pour notre production nationale d’électricité : production intermittente conduisant à des importations et une perte d’indépendance, risques de black-out majeurs, avec un bilan carbone de l’éolien (construction, exploitation, démantèlement) loin d’être positif. Alors pourquoi ce projet de ’’ grande ampleur ‘’ devant nos côtes de la Charente-Maritime annoncé par le premier ministre ? Il faut le dire clairement c’est avant tout le fruit de manœuvres et préoccupations politiques. Annonce par un Gouvernement qui n’ose pas s’opposer aux diktats bruxellois de la commission Européenne de l’énergie. Annonce par un Gouvernement qui, en période préélectorale, est soucieux d’amadouer quelques ministres, des élus, courants, ou partis adeptes d’une certaine écologie politique, plus dogmatique que réfléchie. Et disons-le aussi avec le support de certains élus charentais, peu courageux, qui préfèrent voir les éoliennes en mer plutôt que dans leur circonscription. La mer doit-elle être la poubelle des projets dont on ne veut plus à terre ?

niques, dont l’envergure dépasse de loin celle d’un A380 ? Le plus gros des Airbus !!! Y aura-t-il quelqu’un pour payer leur démantèlement ? De plus en plus de rapports écologiques sur la mer du Nord et la Baltique apportent la preuve des effets désastreux sur la biodiversité marine des champs d’éoliennes qui y sont installés. A noter que dans ces régions les éoliennes sont le plus souvent implantées à plus de 50 kms des côtes. Ce ne serait pas le cas du projet charentais qui en envisage à 15 kms des côtes de l’île d’Oléron et l’île de Ré ce qui amplifierait les impacts. Attachée à la protection de l’environnement, notre association est pour une

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comme celui envisagé au prétexte que certains reprochent à notre pays d’être très retard dans ce domaine par rapport à des pays comme l’Allemagne. Ceux qui invoquent ce retard oublient d’ailleurs de dire qu’en Allemagne l’électricité y est deux fois plus cher qu’en France, que compte tenu du poids des ENR dans son mix énergétique, de l’intermittence de leur production, l’Allemagne doit régulièrement remettre en route d’anciennes centrales à énergies fossiles. Frôlant des blackouts durant les pointes de production, elle a perdu beaucoup de son indépendance énergétique en dépendant de plus en plus du gaz importé de Russie.

Devons-nous accepter le diktat sur l’énergie de Bruxelles relayé par le premier ministre ? Avec les milliards de ce projet pharaonique le Département de la Charente-Maritime, la Région Nouvelle-Aquitaine ne seraient-ils pas capables de faire beaucoup mieux en développant dans le respect de l’environnement de nombreux projets plus efficaces pour lutter contre les gaz à effet de serre : bâtiments à énergie positive, traitement des déchets, transport doux, géothermie, agriculture verte… ? Avec de plus des retombées économiques locales beaucoup plus importantes. A chacun de s’informer sur ce projet, sur le business de l’éolien marin, d’interroger avant les prochaines élections régionales et départementales les candidats à celles-ci. L’ASSIP

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SAVEURS À LA HUNE PUBLI-RÉDACTIONNEL

Intermarché La Flotte : Des produits traditionnels et du pain fait maison Baguettes, petits pains et sandwichs faits maison Côté boulangerie, ouverte de 7h à 19h, Magalie et son équipe proposent désormais des baguettes faites maison : la Flottaise au gros sel de Ré avec levain, la Tradition, l’épi, la Céréales, la Campagne ou encore la Ficelle. Les petits pains sont aussi faits maison, ainsi que les brioches. © DR

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Frantz propose aussi une nouvelle gamme de conserverie et produits charcutiers fabriqués en Vendée, exclusivement à bas de porcs fermiers élevés en plein air. Autre Maison largement représentée, Le P’tit Saintongeais, basée à Saint-Sulpice de Royan, en Charente-Maritime propose également des produits de choix : rôti de porc cuit au four, jambon blanc, terrines charentaises, pâtés de campagne, grillon charentais. Grâce à la machine sous vide dont s’est équipé le magasin Intermarché de La Flotte, il est possible d’acheter de la charcuterie sèche, saucisses, jambon, pâté déjà emballée sur place, avec une durée de conservation de huit jours. Pratique et rapide. Une nouvelle rôtissoire pour allécher le chaland Des produits charcutiers rigoureusement sélectionnés

Les sandwichs sont tous proposés à base de pain maison, sous forme de demie-baguette nature, de campagne, aux céréales ou au pavot. A chacun de choisir son pain préféré, croustillant à souhait, ainsi que sa préparation de garnitures (préparées sur place et disposées en vitrine).

INTERMARCHÉ LA FLOTTE Rue Caillotière - LA FLOTTE EN RÉ Tél : 05 46 09 52 56

Ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 19h Vous pouvez aussi passer commande sur http://drive.intermarche.com

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Nouveau Chef du rayon traiteur traditionnel et fromage, Frantz choisit avec soin ses fournisseurs parmi des professionnels régionaux. Il tient à proposer aux clients Intermarché des produits de grande qualité, sans nitrites et à base de porc fermier. Ainsi a-t-il rapidement développé depuis son arrivée il y a trois mois la gamme de produits de la maison Bernier, une institution en Poitou-Charentes. Tout à base de cochonaille, le grillon charentais, le farci poitevin, tout comme le boudin noir, le jambon blanc, les pâtés et les rillettes. Les produits de gastronomie basque très qualitatifs fabriqués par la Conserverie Basque Gilbert Baradet, une entreprise artisanale locale, ont la part belle : axoa de veau, piperade basquaise et autres délices, sans oublier le piment d’Espelette, voilà de quoi faire voyager les papilles des gourmets.

La gamme de Préfous du terroir Lily Toques, fabriqués à Fontenay-le-Comte, en font craquer plus d’un à l’heure de l’apéritif, en famille ou entre amis : Préfous piperade-chorizo, beurre-ail, chèvre frais, ail et fines herbes, tous de fabrication artisanale avec du vrai pain boulanger et du beurre. La nouvelle rôtissoire du rayon traiteur traditionnel permet de diversifier les cuissons des poulets, pieds de porc, chipolatas, pommes de terre, sous les yeux des clients, fort alléchés. Différents plats du jour sont proposés en libre-service chaud, telles les pièces de rôtisserie avec leur accompagnement, pour les pique-niques. L’équipe Traiteur vous sert en charcuterie Bernier, boudin noir médaillé 2020, pâté de tête ou de campagne, chipolatas Bernier, sans oublier les fromages affinés de la maison Antonin, de Nouvelle-Aquitaine.

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HISTOIRE B U C K I N G H A M

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R O M A N

Un siège qui transforma l’histoire de France L’île de Ré, au début du XVI° était pauvre et peu peuplée. La décadence de l’église catholique s’y faisait sentir comme partout ailleurs dans la région. Le peuple souhaitait une réforme de cette église, mais la résistance qu’opposera le clergé à toute remise en cause précipitera l’avènement du protestantisme et les idées de la réforme, pénétrant dans l’île via les marins et les commerçants, s’installeront durablement © DR - Par courtoisie du fort de la Prée

avoué est de secourir les huguenots rochelais, mais qui sent la revanche. L’île de Ré fera les frais de l’ire de Buckingham. Le 20 juillet, Le Triomphe, navire de Buckingham, suivi d’une flotte de 60 bateaux comprenant de 9 000 à 10 000 hommes, vient mouiller l’ancre à La Pallice. Après avoir tenté sans succès de rallier Les Rochelais à sa cause, il envahit Ré d’où il pense dominer toute la côte. Dans l’île, le gouverneur Toiras a 200 cavaliers et environ 2 000 hommes sous ses ordres. Buckingham fait débarquer ses troupes le 21 juillet à 15 heures. Toiras a pris position avec un mil-

Vue aérienne du fort de la Prée

L’affrontement du 20 juillet 1627 Deux mille hommes sont installés début 1627 dans le Fort de la Prée, dont l’édification a été rondement menée, et la citadelle de Saint-Martin à peine terminée. Les soldats sont rapidement décimés par la maladie. En 1627, la querelle reprend envenimée par Buckingham, sur fond

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Portrait de Saint-Jean de Bonnet, seigneur de Toiras, réalisé en 1632 alors qu’il était devenu maréchal de France

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Un long siège éprouvant La citadelle était inachevée, les provisions engrangées très insuffisantes et le petit fort de la Prée ne pouvait résister à un assaut important : telle était la situation. Le siège débute le 28 juillet 1627 et durera jusqu’au © Coll. Musée Ernest Cognacq/Ville de Saint-Martin de Ré

d’affaires familiales. Henriette de France, sœur de Louis XIII devant épouser Charles 1er d’Angleterre et d’Écosse, il est prévu que les différentes négociations afférentes au mariage soient menées par George Villiers, duc de Buckingham. Ce dernier a l’habitude que rien ne résiste à son charme, mais en l’occurrence Louis XIII et Richelieu le détestent et vont refuser de recevoir l’Ambassadeur du roi d’Angleterre. Fou de rage, Buckingham déclare que puisqu’on ne l’accepte pas comme négociateur au palais, il reviendra à la tête d’une armée ! Marie de Rohan, plus connue sous son titre de duchesse de Chevreuse, une séductrice acquise aux idées des protestants, profite de l’occasion pour se rendre en Angleterre et intervenir auprès de Buckingham en faveur des protestants. Quant au très faible Charles 1er, il ne résistera pas et laissera son favori préparer une mission maritime dont le but

Gravure du siège de la citadelle de Saint-Martin de Ré par Jacques Callot

© Coll. Musée Ernest Cognacq/Ville de Saint-Martin de Ré Cliché Jacques Boucard. Par courtoisie de Jacques Boucard

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u début du XVII e siècle, Henri IV avait accordé une large tolérance aux protestants dans les domaines politique et militaire, dont ceux-ci ne veulent pas se laisser déposséder, craignant que cela n’entraîne des restrictions de leur liberté religieuse. De 1622 à 1628, l’île devient le théâtre d’une guerre qui ne la concerne pas directement : La Rochelle, s’oppose à la volonté royale de Louis XIII, dont elle ne veut accepter ni gouverneur, ni garnison, ni percepteur. De sérieuses escarmouches en découleront qui auront Ré pour champ de bataille. Henri de Rohan est alors à la tête de l’assemblée protestante. Soubise, son frère, chef de l’armée huguenote, s’assure la maîtrise de l’île de Ré et en fait sa base opérationnelle. Soubise finit par lasser la patience de Richelieu, et, en 1625, les troupes royales se lanceront à la conquête de l’île. Cette difficile prise de l’île de Ré est considérée comme un triomphe par le pouvoir royal et le 18 décembre 1625, la capitulation des huguenots est signée. Afin d’empêcher tout appui de l’île en faveur de La Rochelle, Louis XIII envoie deux ingénieurs, d’Argencourt et Camus, fortifier les lieux. Ceux-ci proposeront la construction du fort de la Prée et de la citadelle de Saint-Martin. Deux futurs fleurons de l’architecture militaire rétaise.

occupée en totalité, sauf la citadelle et le fort de la Prée. Des troubles ont lieux entre catholiques et protestants, certains catholiques terrorisés s’enfuient tel le curé d’Ars. Buckingham prend la décision de désarmer tous les Rétais et de réquisitionner leurs barques.

lier d’hommes derrière les dunes de Sablanceaux pour l’accueillir. La cavalerie, commandée par le baron de Chantal, père de Mme de Sévigné, charge les soldats anglais et se fait décimer par les canons. Le baron de Chantal et un frère de Toiras décèderont au cours de ce premier assaut. L’infanterie française prend la suite, mais elle est repoussée par les anglais en nombre bien plus important. Une trêve extrêmement courtoise, que l’on aurait du mal à imaginer de nos jours, permet à chaque camp d’enterrer ses morts. Elle coûtera la victoire à Buckingham, car Toiras en profite pour se réfugier dans la citadelle de Saint-Martin. Ce n ‘est que le 25 juillet au matin que l’armée anglaise se remet en route et occupe Sainte-Marie, puis La Flotte et enfin Saint-Martin le 27 sous une forte pluie d’orage. Le reproche de n’avoir pas profité de son avantage sera fait à Buckingham, personnage assez curieux qui rendra hommage à Toiras à la fin du siège. Fair play britannique ? Fin juillet, l’île sera

8 novembre. Il sera non seulement long, mais très éprouvant. Encerclé par 8 000 Anglais qui organisent le blocus sur terre et sur mer, Toiras a peu de chance de s’en sortir, mais il reste optimiste malgré la famine qui guette ses hommes ainsi que les femmes, enfants et vieillards qui les ont rejoints, rudement poussés vers la citadelle par Buckingham pour accélérer la consommation des vivres. D’un côté, les Anglais canonnent autant qu’ils le peuvent la citadelle, de l’autre, les assiégés renforcent ses structures aux endroits les plus fragiles. Les deux chefs d’armée tentent e s’endormir l’un l’autre à l’aide de cadeaux pour le moins inattendus. Buckingham adresse une douzaine de melons à Toiras qui, en retour, lui envoie bouteilles d’eau d’oranger et vases de poudre de Chypre ! Pendant ce temps, Toiras délègue trois émissaires au roi qui rejoignent le continent à la nage. Le premier (Lire la suite page 25)

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HISTOIRE est noyé par un violent courant, le deuxième est repêché par un bateau anglais qui récupèrera le document qu’il transportait, le troisième, Pierre Lanier, atteint le continent et réussit à faire passer le message de Toiras à Louis XIII qui prend la décision d’envoyer du secours aux assiégés. Un convoi de barques, dont seules quelques-unes arriveront à bon port, livrera dans la nuit du 6 au 7 septembre des vivres, des munitions et des médicaments. C’est insuffisant pour améliorer durablement la situation. Les désertions se multiplient et bon nombre de ceux qui restent sont malades. La situation des Anglais est à peine meilleure : l’Angleterre est loin et le gouvernement ne se précipite pas pour ravitailler une guerre impopulaire, imposée au roi Charles 1er par Buckingham. Toiras est inquiet car La Rochelle se décide, tardivement, à apporter son aide à Buckingham en débarquant dans l’île, le 10 septembre, des vivres qui sauvent les Anglais de la famine. Dans la nuit du 7 au 8 octobre, alors que Toiras s’apprête à se rendre « 35 navires de moyen tonnage avec, à bord, plus de huit cents hommes ainsi qu’une cargaison de vivres et de munitions part des

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G R A N D

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Sables-d’Olonne et se dirige vers l’île de Ré (…) Les embarcations royales franchissent une première ligne de défense anglaise, mais rapidement se heurtent à une deuxième ligne.(1) » 29 bateaux sur 35 réussiront à passer et ravitailleront Toiras qui peut désormais tenir plusieurs semaines. « Le lendemain, en défi aux Anglais, ses soldats brandissent du haut des remparts dindons, chapons et jambons.(2) » Le fort de la Prée, botte secrète de Richelieu Bien décidé à chasser les Anglais de l’île de Ré, Louis XIII fait activer les préparatifs de son expédition. Pour plus d’efficacité, Richelieu utilise le fort de la Prée pour cacher les hommes qu’il envoie dans l’île à plusieurs reprises. Ils agiront ensemble une fois regroupés, prenant l’adversaire par surprise. Entre le 17 et le 30 octobre 1 325 hommes, 30 chevaux, 3 canons et des vivres arriveront discrètement de nuit et attendront le moment d’intervenir cachés dans le fort. Buckingham, ne voyant pas arriver de renforts d’Angleterre, décide de quitter l’île le 8 novembre et entame

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les préparatifs de ce départ. Il tente cependant un ultime assaut le 6 novembre. Toiras, à la tête de 1 000 hommes, va résister aux 6 000 Anglais qui les attaquent. La garnison cachée au fort de la Prée arrivant au secours de la citadelle en fin de matinée décide Buckingham à lever le siège et à partir. Le 8 novembre, l’armée royale commandée par Schomberg débarque dans l’anse de Chauveau et rejoint les troupes de Toiras. Les Anglais sont en train de se retirer en direction de Loix où ils comptent réembarquer. Les troupes royales décident d’attendre le moment favorable pour attaquer ; cela aura lieu au pont du Feneau. Le combat est meurtrier et 2 000 hommes et 200 chevaux trouvent la mort. Il est impossible der les inhumer. Ils seront jetés à la mer dans le chenal du Feneau et emportés par la marée dans la baie de Loix, qui porte encore aujourd’hui le nom de « fosse aux Anglais ». Cette victoire marquera la fin du rôle militaire de l’île de Ré dans l’histoire de la Réforme L’échec de Buckingham a fait perdre à La Rochelle son principal allié et d’une manière plus générale a

annihilé les secours extérieurs aux protestants français persécutés. Si Buckingham avait poursuivi son avantage et pris la citadelle, l’affrontement aurait eu un visage différent : La Rochelle n’aurait pas été prise par Richelieu, ni l’Édit de Nantes révoqué. Toute l’histoire de France en était transformée et l’importance du fait d’armes n’échappa pas aux contemporains. Catherine Bréjat (1) Jean Combes dans Histoire de l’île de Ré des origines à nos jours de Mikaël Augeron, Jacques Boucard et Pascal Even – Le Croît Vif, GER (2) Marcel Delafosse - Petite Histoire de l’île de Ré – Editions Ruppella La Rochelle

Biblographie : Histoire de l’île de Ré des origines à nos jours de Mikaël Augeron, Jacques Boucard et Pascal Even – Le Croît Vif, GER Marcel Delafosse - Petite Histoire de l’île de Ré – Editions Ruppella La Rochelle Histoire des Protestants et de l’église réformée de l’île de Ré – Pierre Dez – Éditions des Régionalismes

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Jean-Laurent Grissot signe un deuxième ouvrage sur l’histoire de l’île de Ré Un ouvrage exceptionnel qui dévoile une foule de secrets sur le grand siège de 1627 et sur les énigmes du fort de La Prée vivant à Rivedoux. C’est André Diédrich, auteur île de ré rétais bien connu, qui s’est chargé de la postface. Le récit, minutieusement ciselé, nous fait découvrir 1627 : le grand siège des documents d’une très grande rareté. Les énigmes dévoilées Tout d’abord, à travers du fort de la prée un panel de douze chapitres, l’auteur nous Plus de 250 documents inédits présente, entre autres, les biographies de deux Jean-Laurent Grissot personnages « clés » de l’époque : celles de Jean ean-Laurent Grissot récidive donc. Guiton et du cardinal de Richelieu. Il s’était fait connaître du public L’auteur donne ensuite des détails rétais lorsqu’il avait été désigné sur Jacques Callot en relatant les lauréat du salon « L’île aux livres », temps forts de sa vie. Il présente une en 2016, avec « L’île de Ré- Fragments quinzaine de gravures sur différents d’histoire à travers quatre périodes plans du siège de l’île de Ré. Elles sont mouvementées », publié aux éditions toutes soigneusement commentées Bordessoules. et expliquées. Ce Rivedousais d’adoption est pasUn passage important relate la bataille sionné par l’histoire de son île. C’est du Feneau (Afaneau dans le texte), un grand collectionneur de documents qui eut lieu le 8 novembre 1627, et et de courriers anciens. Il a décidé de qui marqua la débâcle des troupes mettre à profit une grande partie des du duc de Buckingham. La déroute sources dont il dispose, en rédigeant des Anglais qui se termina par une « 1627 : Le grand siège- Les énigmes véritable hécatombe (comme l’avait signalé Kemmerer, et ce qui a été dévoilées du fort de La Prée », un confirmé dans « L’Histoire de l’île de livre de 274 pages, présentant plus de Ré, des origines à nos jours »(1)), est 250 documents inédits, publié, cette décrite avec une précision émouvante. fois-ci, à compte d’auteur. La seconde partie de l’ouvrage est La préface est signée de la plume consacrée à l’histoire du fort de La d’Emmanuel J M Araguas, avocat

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

Prée. L’auteur met en évidence deux énigmes. La première concerne la nature et la fonction de ce petit port d’échouage. La seconde traite de son existence même tout au long du XVIIIème siècle. Là encore, les différents éléments de la collection de l’historien rétais font preuve d’un support d’une qualité pédagogique tout à fait remarquable. Nous conclurons cette présentation en citant André Diédrich qui nous confie : « On peut dire, sans risque de se tromper, que ce livre est une nouvelle pierre apportée à notre

patrimoine historique mémoriel »... Le livre est publié en auto-édition, on pourra se le procurer dès le début du mois de juin, dans toutes les presses, librairies et centres commerciaux de l’île, au prix de 29 euros. Une présentation de l’ouvrage aura lieu dans différents endroits sur l’île, en fonction de l’évolution de la crise sanitaire. Jacques Buisson (1) Ouvrage publié sous la direction de Mickaël Augeron, Jacques Boucard et Pascal Even aux éditions du Croît Vif, en 2016 (765 pages).

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LES GENS D’ICI P O R T R A I T

Zoé et Félix, deux jeunes restaurateurs engagés ! Entre le restaurant Matahari à Ars-en-Ré et leur caravane transformée en Food-truck avec laquelle ils régalent leurs clients à l’occasion de mariages, dans des campings ou des festivals, les deux amoureux n’ont pas le temps de s’ennuyer

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© DR

oé et Félix, tous deux originaires de La Rochelle, font leurs études au lycée Dautet où ils se rencontrent pour la première fois. Prenant chacun des routes différentes pour leurs études supérieures, et alors qu’ils ne se destinaient pas au métier de la restauration, ils se retrouvent quelques années plus tard pour mêler leurs valeurs à leurs projets.

Des expériences enrichissantes Après le bac, Félix choisit de partir à Tahiti pour y faire des études en biologie marine. Il y reste deux ans et part ensuite trois ans en Australie pour vivre l’aventure océanienne en travaillant et en voyageant. De son côté, Zoé fait sa licence en langues étrangères appliquées pour étudier l’Indonésien à la faculté de La Rochelle. Elle poursuit une partie de son cursus scolaire à Bali où elle donne des cours d’anglais et de théâtre à des enfants… Ces expériences permettent aux deux aventuriers, chacun de leur côté, de découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux plats et d’autres façons de cuisiner. Zoé, issue d’une famille de cuisiniers et de boulangers, a toujours eu la fibre culinaire. Elle nous raconte : “J’ai profité de mon temps libre pour flâner dans les marchés indonésiens, pour faire mes courses et parfaire ma culture culinaire asiatique en échangeant avec les locaux qui m’ont expliqué leurs savoirs-faire ”. De même pour Félix qui découvre de son côté la culture polynésienne et ses saveurs exotiques.

Zoé et Félix proposent avec Matahari boui-boui un service en salle et en terrasse, face à la mer, à Ars-en-Ré

“soleil” en Indonésien, ils peuvent enfin débuter leur nouvelle aventure culinaire. C’est à La Java des Baleines, à Saint-Clément, qu’ils font leur premiers pas en tant que restaurateur, la guinguette ayant besoin d’un food truck pour la saison. Cette opportunité leur permet d’avoir un emplacement et de se faire connaître en cette première année d’activité. Après avoir passé l’hiver à prospecter, ils passeront leur deuxième saison, en 2019, à écumer les festivals de l’ouest de la France et à régaler les festivaliers. Au fil de ses rencontres, le couple se rend compte de la force des messages qu’il peut transmettre au travers de sa cuisine : “Nous pensons que la restauration est un pilier de la transition écologique dans le domaine alimentaire et agricole. Les restaurateurs ont vraiment un rôle à jouer dans l’éducation et l’exemplarité afin de changer notre façon de consommer”.

Les débuts de leur aventure culinaire A leur retour ils se retrouvent en France où une idylle naît entre les deux anciens camarades de lycée. Le jeune couple baroudeur, qui a déjà envie de repartir sur les routes, se retrouve à travailler sur la partie restauration de la guinguette La Belle du Gabut pour financer son voyage. Zoé à la cuisine, Félix à la logistique. Ils feront ça une saison avant de repartir à l’aventure en Inde et en Indonésie où ils font des volontariats dans le domaine éco-social. A leur retour, en 2018, ils devaient refaire une saison à la guinguette en proposant leur propre concept autour de la nourriture bio, locale et végétarienne. Ce projet tombe à l’eau mais l’idée et l’envie de le faire sont tellement fortes qu’ils décident d’acheter leur propre food-truck pour réaliser leur rêve. Un mois plus tard, Zoé et Félix achètent une caravane aménagée en cuisine et la baptisent Matahari Caravan qui signifie “œil du jour” ou

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Un restaurant porteur de valeurs fortes En se promenant à Ars-en-Ré, en décembre 2019, Zoé et Félix vont manger dans le restaurant d’un ami de la famille de la jeune femme, qui leur confie être sur le point de vendre son affaire. Il murmure alors au jeune couple l’idée de reprendre le lieu et ni une ni deux, ayant besoin d’un lieu de stockage et de transformation pour leur activité de food truck grandissante, ils acceptent la proposition. Matahari boui-boui, joli restaurant face à la mer, est né et, malgré son ouverture au début du confinement en avril 2020, le succès est immédiat. “Je pense que les gens étaient en recherche de nouveaux plats culinaires, autres que les pizzas et les hamburgers que l’on peut trouver en vente à emporter, et c’est pour cette raison qu’ils ont répondu présents depuis l’ouverture”, nous dit Zoé. Dans son restaurant, le jeune couple

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tient à véhiculer les valeurs qu’il a appris à travers ses voyages et notamment celles du respect de la planète et du partage des saveurs culinaires. L’origine et la qualité des produits, voilà les ingrédients gagnants de leur concept. “Chez Matahari, on a une réelle démarche écologique, on utilise uniquement des produits issus de l’agriculture biologique, en vrac donc zéro-déchets, provenant de grossistes de la région ou de magasins comme la Biocoop de Saint-Martin de Ré. On ne peut pas travailler uniquement avec des produits locaux, notre cuisine étant une cuisine du monde, mais nos produits importés proviennent des produits issus de filières biologiques et équitables. De plus, les emballages sont tous compostables et non biodégradables, il s’agit de bien faire la différence, ils sont fabriqués en bagasse, résidus fibreux de cannes à sucre qui peuvent donc être brûlés ou compostés sans polluer la nature.”

Un concept original Les propositions à la carte sont uniquement des plats végétariens

indiens, thaï, indonésiens ou encore japonais tels que des woks appelés Mie Goreng ou Nasi Goreng dans lesquels les légumes bios varient d’une saison à l’autre et proviennent principalement de l’île de Ré. Le plat phare du moment appelé Bakwan Goreng est un assortiment de beignets à l’indonésienne, un délice à partager en famille ou entre amis. Des desserts sont également à la carte pour les gourmands. Le restaurant fait office de relais à pains bio au levain et farine de blé anciens, fabriqués par un boulanger de la Jarrie. Commandes à effectuer par téléphone ou sur place les lundis avant 14h pour avoir son pain le mercredi, ou le mercredi avant 14h pour l’avoir le vendredi. Matahari propose également de l’épicerie en vrac à venir chercher avec ses propres contenants ! Zoé et Félix sont des personnes engagées et dès qu’ils le peuvent, ils participent à des actions solidaires comme en 2020 où ils ont reçu en stage deux jeunes cheffes réfugiées d’Arabie Saoudite pendant quatre jours pour l’association Chefs Réfugiés Festival. Ce dernier permet à de jeunes réfugiés d’acquérir une expérience professionnelle et de trouver du travail par la suite. Une belle initiative que le jeune couple souhaite reconduire dès que possible. On leur souhaite beaucoup de réussite dans leurs projets, que ce soit sur les routes avec leur food truck ou dans leur restaurant face à la mer. Stessy Bourreau

Contacts Zoé au 06 35 13 74 44 ou par mail à l’adresse suivante : matahari@lilo.org Instagram : Matahari. bouiboui Facebook : Matahari Boui-boui Adresse du restaurant : 9 route de Montronne à Ars en Ré

Alimentation générale

Vival 2 place de la poterne

(à côté du marché couvert)

ST-MARTIN-DE-RÉ

05 46 67 44 84

Ouvert tous les jours, y compris le dimanche matin.

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LES GENS D’ICI P O R T R A I T

Aymone Vigière d’Anval : une amoureuse des bulles © DR

Journaliste spécialisée dans le vin et le champagne, Aymone Vigiere d’Anval vient de faire paraître aux éditions Apogée, Effervescence, balades au gré des vins à bulle, un ouvrage permettant au lecteur de s’y retrouver dans le monde complexe des bulles

Aymone Vigiere d’Anval au repos dans sa maison rétaise

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étaise d’adoption, vivant à Saint-Martin de Ré où elle vient se ressourcer entre deux reportages dans sa charmante maison au jardin de curé, Aymone Vigiere d’Anval a acquis une solide réputation de journaliste spécialisée dans le champagne. Journaliste au cursus littéraire, elle est un jour tombée dans les bulles à la suite d’un parcours qui lui a fait découvrir les vignobles français et la vérité humaine du monde du vin. Aymone n’est pas qu’une femme de lettres, c’est aussi une bonne vivante appréciant le « bien manger » et le « bien boire » et son goût pour le vin est avant tout une

C A M P

manière de « savoir bien-vivre ». Deux rencontres sont à l’origine de cet intérêt particulier pour le vin. Un sommelier dont elle fut proche et Jacques Beaufort, producteur de champagne bio qui a révolutionné le métier et lui a enseigné à déguster les vins, de préférence naturels. Née en Anjou, dans une campagne entourée de vignes et un grand-père vigneron dans ses ancêtres, il n’est pas étonnant qu’Aymone se soit, un jour, intéressée au vin. Alors qu’elle se consacrait à la gastronomie d’un point de vue journalistique et qu’elle écrivait, entre autres, des articles pour « Saveurs », support avec lequel elle collabore depuis une vingtaine d’années, Aymone a commencé à travailler également avec Gault et Millau dans une direction différente, liée cependant la gastronomie, celle du vin. C’est à ce moment-là que les choses sérieuses ont démarré. Vingt ans de terrain durant lesquels elle a adoré aller à la découverte des différents domaines viticoles français et des vignerons qui les exploitent. Elle éprouve un profond respect pour ces terriens qui font un métier difficile nécessitant une grande connaissance de la vigne et demandant beaucoup de patience et d’efforts. Avec le risque permanent de voir tout anéanti en quelques heures par la grêle ou le gel ! Sa manière d’aborder le vin, son savoir-vivre et son professionnalisme lui ont attiré en retour leur respect.

Son palais, celui d’une femme dont on sait désormais qu’il ne réagit pas exactement de la même manière que celui d’un homme, s’est affiné au fil du temps. Il lui a bien fallu une dizaine d’années pour savoir déguster et au moins autant pour distinguer correctement l’amer. Apprendre à découvrir un vin est un investissement de longue haleine qu’il faut mener avec humilité.

et propose de remettre au goût du jour des pratiques oubliées comme la consommation de champagne au petit déjeuner tout en donnant des conseils pour le bien déguster. Aymone travaille également pour les mooks (1) « 12,5° », revue des vins vivants qui offre la possibilité de découvrir à chaque parution des vins naturels et « 180° » , revue du bien manger dont Philippe Toinard est le rédacteur en chef. Elle y trouve un véritable plaisir intellectuel grâce à la liberté laissée au journaliste, la seule obligation étant d’intéresser le lecteur en répondant à ses attentes par des articles de qualité. Aymone fait également partie du collectif d’auteurs qui a participé à « M, le Grand Livre du Michelin » aux éditions GuideMichelin/La Martinière. Aymone a éprouvé le besoin, il y a quelques années de créer avec ses mains et elle a pris le temps de passer un CAP de tapissier. La pratique de cette activité lui a apporté une certaine sérénité, mais elle n’en a pas pour autant abandonné ses chères bulles ! Catherine Bréjat

Effervescence : une approche décomplexée du monde du Champagne A force d’écrire des sujets sur le vin, elle a été identifiée comme spécialiste du vin. Adorant les bulles, Aymone ne s’est pas limitée aux « vins tranquilles » et s’est investie dans les « bulles, champagne en tête (qui) font pétiller la vie… » Elle a fait paraître fin 2020, Effervescence, balades au gré des vins à bulles, un ouvrage sur l’univers très particulier du champagne à la diversité extraordinaire et qui permet de s’y retrouver dans cette large palette de champagne, crémant, cava, proseco. Un carnet de recommandations pour déguster et conserver le champagne ainsi que des coups de cœur complètent l’ouvrage. Écrit en collaboration avec Pierre Guigui, directeur de la collection « Le savoir boire » chez Apogée, et auteur d’une quinzaine de livres sur le vin, ce petit livre, bien qu’érudit, parle du champagne avec légèreté

(1) Mook : publication hybride entre magazine, revue et livre. Le mot est une contraction de magazine et book.

Effervescence, balades au gré des vins à bulle – Aymone Vigière d’Anval, Pierre Guigui – Ed. Apogée – 106 pages – 12 €

SPORTS À LA HUNE

B A S K E T

Le Stade Rochelais, nouveau partenaire du basket rétais La Coopération territoriale de clubs (CTC) de l’Île de Ré et l’association Stade Rochelais Rupella organisent conjointement un camp basket cet été à La Couarde-sur-Mer

L

De prestigieux parrains Le camp sera parrainé par deux grandes personnalités du basket français : Aymeric Jeanneau, ancien

© DR

es jeunes nés entre 2006 et 2011 sont invités à vivre cette nouvelle aventure de l’Océan Basket Camp, du 4 au 9 juillet ou du 11 au 16 juillet prochain », résume Benoît Pinaud, le président de l’association SCB 17 (Saint-Clément Basket). Destiné à tous les amoureux de basket, ce camp sera basé à la Couarde-sur-Mer, où les stagiaires seront logés au camping 5 étoiles l’Océan en demi-pension ou pension complète. « Leurs journées seront rythmées par des entraînements de perfectionnement au basket (tactiques et techniques) par des coachs diplômés d’État », souligne Benoît.

de l’équipe féminine italienne « Familia Basket Schio ». Les stagiaires auront également l’opportunité de pratiquer des activités multisports et nautiques initiées par Antoine Albeau, multiple champion du monde de planche à voile. « Il s’agit de la première collaboration avec le Stade Rochelais Rupella. Nous souhaitons bien sûr mener d’autres projets en partenariat avec eux à l’avenir », conclut le président du club villageois. Aurélie Cornec

Le nombre de places du camp basket étant limité, il est nécessaire de s’inscrire avant le 30 mai

meneur de l’équipe de France et de Cholet Basket, actuellement manager sportif au Stade Rochelais Rupella,

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

ainsi que Pierre Vincent, ancien entraîneur de l’équipe de France féminine et aujourd’hui entraîneur

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel du camp : www.oceanbasketcamp.com par mail à : oceanbasketcamp@gmail.com ou par téléphone au : 06 71 37 46 60 (Mathieu Peymirat)

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SPORTS À LA HUNE E C U R I E

D E

P A R T A G E

Ile de Ré Galop regarde devant et loin On en a tous besoin : de belles histoires, de défis, d’optimisme, de moments partagés et du sens de « la gagne ». Le quotidien de notre écurie de territoire Ile de Ré Galop en somme © DR

pouvoir en organiser une pour le début du mois de juin. « Nous en avons tous besoin », affirmet-elle. Un Nous qui embrasse à la fois l’équipe, les membres et partenaires de l’association, sans oublier les chevaux, toujours ravis d’être au centre des regards. « Et nous avons beaucoup de choses à fêter », poursuit Véronique, évoquant bien sûr Prophets Pride et le 28 avril mais aussi la victoire de Royal Vati à Pau le 13 décembre dernier. Il sillonne les routes de France aux couleurs de l’Ile de Ré et de ses multiples saveurs

Renouer avec la tradition

Et il aura fallu jusqu’à la photo pour acter que la place de Prophets Pride sur l’hippodrome de La Teste le 28 avril dernier n’était que la deuxième. Une seconde oui mais néanmoins victorieuse, après une très belle remontée du champion de l’écurie de territoire rétaise. D’ailleurs, selon Véronique Vigouroux, Prophets Pride lui-même s’est senti vainqueur : « il fallait voir comment il se tenait après la course ! », sourit-elle. On reconnaît bien là la fierté chevaline du devoir accompli. Étonnant Prophets Pride qui, une semaine plus tôt et parce qu’il n’a pas craint le feu, a laissé son entraîneuse Capucine Nicot s’approcher au plus près de l’incendie débutant forêt du Lizay, lui permettant ainsi de donner immédiatement l’alerte. Le 28 avril et la performance de leur cheval resteront un bon souvenir pour Capucine et Véronique, pimenté par une victoire, celle du jockey rétais Damien Morin lors de sa première participation à un quinté, sur l’hippodrome de Bordeaux. Un parfum de réussite aux notes puissantes qui nous fait espérer en des jours de fête.

Ce n’est pas si lointain et pourtant… Confinée sur ses terres portingalaises, l’écurie de territoire vit au seul rythme des chevaux. Il y manque l’animation apportée par les « matinées écuries », moments de partage et de rencontre chers au cœur de Véronique. Mais elle espère bien

C O U R S E S

Le soutien de partenaires fidèles et des nouveaux !

Au gré d’une conversation allant du contexte sanitaire à l’économie et de la France pour toujours revenir sur l’Île de Ré, nous évoquons les partenaires de l’écurie. Et les concernant, Véronique n’a qu’un mot à dire : merci ! A ceux de longue date pour le soutien

Pauline Leriche Rouard © DR

Il était donné gagnant !

dont ils font preuve en ces temps perturbés et aux nouveaux qui ont décidé de rejoindre l’aventure. Ils sont cinq et parmi eux des incontournables, la Coopérative UNIRE, l’Intermarché de Saint-Martin et Blondeau Marine, des ultra locales, Les Confitures du Clocher à Ars et l’entreprise portingalaise Brico-phone et une toute jeune, Ré Expériences. Et Véronique n’oublie pas non plus d’avoir une pensée pour un partenaire de cœur et de longue date qui a dû sauter le pas cette année car trop impacté par la crise sanitaire. Pour conclure cette échappée aux couleurs de l’Ile de Ré, rappelons que le projet de Championnat de Territoire n’est pas enterré, bien au contraire. Les contacts reprennent en visio-conférences. Et l’avènement des écuries de territoires de La Teste – Bassin d’Arcachon, Pau-Béarn et Royan Atlantique suit son cours. Charge à la Covid 19 d’enfin nous oublier.

Une seconde place qui a tout de la première pour Prophets Pride à La Teste

H I P P I Q U E S

Victoire de Damien Morin © Scoopdyga / Costabadie Pierre

Mardi 27 avril 2021 sur l’hippodrome de Bordeaux, Damien Morin, le jeune jockey de 22 ans originaire de l’île de Ré, vient de réaliser un de ses rêves

P Victoire de Damien dans le quinté du 27 avril 2021

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our sa première participation à une course de quinté (ce qui représente déjà une étape très importante

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

dans la carrière d’un jockey) il s’offre la victoire en selle sur Ascot Angel pour l’entrainement de Madame Jane Soubagné et la casaque de monsieur Bouquil. Cette victoire a été possible grâce à la confiance de l’entraineur, des propriétaires et au travail acharné de

Damien depuis des années. Damien est aujourd’hui accompagné par un agent Jonathan Daussy qui se charge de lui trouver les meilleures chances au départ des courses de galop. CP

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SPORTS À LA HUNE

R U G B Y

La victoire en Jaune et Noir © Valérie Lambert

Le 2 mai dernier, le Stade Rochelais avait rendez-vous avec son histoire, une demie finale qui a fait vibrer La Rochelle la CharenteMaritime, la Police Nationale de Charente-Maritime et le SDIS 17 n’ont pas été les derniers à afficher ces deux c o u l eu r s t o u t comme l’équipe de la Sécurité Civile Dragon 17 avec sa photo d’hélico redécorée en jaune et noir Toute l’équipe du Stade Rochelais réunie devant les fans qui enregistrait plus de 3000 likes sur leur page Facebook au lendemain de u-delà de la performance collecla victoire. Voilà qui montre bien à quel tive et d’une excellente prestation point la population a su se rassembler qui a valu à l’équipe rochelaise de autour d’un évènement qui lui tenait à se qualifier contre Leinster pour la finale cœur bien qu’elle ne puisse y participer. de la Champions Cup*, c’est un élan de Selon les consignes gouvernementales, les solidarité, de joie et de ferveur que les gradins du Stade Marcel Deflandre ont dû, Jaune et Noir ont, cette fois encore, su là encore, rester vides. insuffler à leurs supporteurs, leurs fans et Terrible frustration pour les joueurs qui ont autres amateurs de rugby. Plus la date de besoin de sentir le soutien de leurs fans la demi-finale se rapprochait plus le soulorsqu’ils sont sur le terrain. Avec le staff, tien au Stade Rochelais se dessinait. Des ils avaient réclamé auprès des supporters drapeaux et autres fanions jaunes et noirs de leur montrer leurs encouragements via ont fleuri aux fenêtres et dans les jardins les réseaux sociaux mais aussi de respecter tout comme sur les réseaux sociaux où on la réglementation en vigueur, c’est à dire pouvait découvrir des photos et des vidéos de ne pas se rassembler autour du stade qui se répandaient comme une traînée de le jour de la demie-finale… poudre à l’approche du jour J. Même les plus « sérieux » ont su faire preuve d’huHissez haut les drapeaux mour en publiant eux aussi, leur soutien.

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L’état-major de la Gendarmerie de

Mais ce dimanche 2 mai, on ne pouvait

pas bouder cette effervescence que des irréductibles supporters sont venus réveiller dès 14h30 aux abords du stade Marcel Deflandre à l’arrivée des joueurs. En jaune et noir, tous masqués, ils voulaient par leurs cris et leurs chants, les encourager. Avec leur chanson fétiche, « Santiano » ou le célèbre cri de ralliement « Ici ici c’est La Rochelle » tous ne voulaient qu’une chose : « On veut montrer aux joueurs qu’on est avec eux ! » Antoine qui habite à quelques rues de là, tout de jaune vêtu, déclarait : « Il fallait absolument que je vienne les voir avant de retourner devant ma télévision suivre le match et quoiqu’il arrive, je serai là après le match. » La potion magique a bien fonctionné, les maritimes ne se sont pas laissés déborder par cette équipe irlandaise déjà quatre fois championne d’Europe. Après une première période difficile, les Jaune et Noir avec deux essais consécutifs en deuxième partie marqués par Grégory Alldritt et Will Skelton, ont montré avec toute l’équipe qu’ils sont un groupe uni, de vrais combattants et qu’ils savent dominer. Score final : 32-23, c’est historique, ils se sont qualifiés ! Cris de joie, applaudissements, klaxons, fumigènes jaunes et noirs, ils étaient déjà tous de retour aux abords du stade Marcel Deflandre à peine le score final affiché pour manifester leurs remerciements, leur fierté et leur immense bonheur à l’issue de cette victoire historique. Igor, drapeau

en main, déclarait qu’il n’avait pas prévu de venir : « J’ai regardé le match assis sur mon canapé alors que je suis un habitué des gradins, je n’avais pas imaginé venir là mais je n’ai pas pu résister à l’appel de mes amis présents pour applaudir et féliciter les rugbymen. » Tous les joueurs du SR n’ont pas manqué de ressortir du stade pour saluer les fans et les supporters. Selon les règles sanitaires liées au Covid, des barrières de protection avaient été installées pour garantir la bonne distance entre les joueurs et la population enthousiaste mais cela n’a pas empêché une véritable communion entre eux. « Une ambiance magique qui fait du bien avec tous ces mois de restrictions, le soleil brille et les Jaune et Noir aussi » déclarait émue Emma étudiante en Droit. Une ferveur qui laisse présager encore de grandes et fortes émotions le 22 mai prochain quand l’équipe rochelaise ira disputer sa première finale de Champions Cup de son histoire à Twickenham en affrontant le Stade Toulousain, les tenants du titre. « On a gagné cette demie mais c’est pas assez, on en veut plus, on veut aller gagner ce titre. » déclarait après le match, le talonneur Pierre Bourgarit. Le Stade Rochelais vecteur de bonheur, prochain rendez-vous le 22 ! Valérie Lambert * La plus importante compétition interclubs de rugby à XV disputée chaque année en Europe par six nations : Angleterre, Écosse, Irlande, Italie, Pays de Galles et France.

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ooToo, c’est un état d’esprit (libre) : une aventure familiale et de passion pour les deux roues, initiée par un inventeur champion de France de moto, Franck Savard, reconverti dans la location de vélos zen sur l’île de Ré, identifiables au premier coup d’œil par leurs pois blanc sur fond noir, façon « dalmatiens ». L’équipe YooToo vous accueillera avec professionnalisme et décontraction, afin de vous conseiller un vélo adapté

à chacun des membres de la famille ou à chacune de vos envies d’évasion. Elle vous proposera des itinéraires riches en beautés naturelles, en calme et sérénité. Marion et Steeve vous invitent à visiter leur site internet, afin de vous guider dans la préparation de votre prochain séjour. Installée à Saint-Martin-De-Ré depuis 2005, l’équipe YooToo sera heureuse de vous recevoir dans un bel espace de 300 m2 exclusivement dédié à votre bien-être à vélo.

Bo-Ver, au service de vos véhicules récents ou anciens

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epuis maintenant quatre ans, Renaud et son équipe, amoureux de mécanique, restaurent vos véhicules avec une réelle passion. Ils viennent à bout de tous vos défis sur vos automobiles et motos aussi bien récentes qu’anciennes. Remettre en état des véhicules de collection ne les arrête pas. Bo-Ver, c’est aussi la personnalisation et la réparation de vos carrosseries.

Renaud et son équipe remplacent également vos parebrises abîmés. Alors n’hésitez plus, Bo-Ver est au service de vos véhicules dans la convivialité et la bonne humeur.

Une carrosserie détériorée suite à un accident ou marquée par le temps qui passe, Bo-Ver est là pour lui redonner tout son lustre.

Les Vélos de Mathilde, pour sortir des sentiers battus

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ès sa création il y a sept ans, le magasin Les Vélos de Mathilde a affirmé sous l’impulsion de Stéphanie toute sa différence en misant sur l’accueil et la convivialité. Sa volonté est de s’assurer une clientèle fidèle et d’entretenir avec elle une relation véritablement familiale. Aujourd’hui, Les Vélos de Mathilde sont à la tête d’un parc de vélos dont une bonne centaine électriques. Tous les ans Stéphanie lance des offres et des formules de locations nouvelles qui font mouche à chaque fois. Ouvert toute l’année, son but est ainsi de se démarquer le plus possible et donner une identité propre à son entreprise.

8 avenue Victor Bouthillier 17410 Saint-Martin-de-Ré Les-Vélos-De-Mathilde www.lesvelosdemathilde.fr

06 52 49 06 79 30

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Pour agrémenter vos vélos, il vous sera présenté une grande gamme d’accessoires : portes téléphone, remorques, suiveurs, porte-bagages, paniers ou bien des sacoches amovibles, des sonnettes, câbles techniques... Les Vélos de Mathilde c’est aussi l’entretien et à la réparation de tous vos cycles toute l’année. Alors avec Les Vélos de Mathilde, sortez des sentiers battus à la découverte des splendides paysages et villages de l’île de Ré.

Stéphanie vous présente donc une large gamme de cycles et d’équipements sur mesure (hauteur, forme du cadre et du guidon, couleur, puissance de l’ampérage batterie pour les électriques) : Fat bike, VTT, VTC, Vélo Confort, Vélo Rando, Tandem ou Vélo pour enfants, le Display 3 vitesses ou le Display digital 5 vitesses, triporteur grande capacité 6 places et un tandem électrique dont Les Vélos de Mathilde sont les seuls dépositaires sur l’île.

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L E S E S S E N T I E L L E S B AT E A U - A U T O - M O T O - V É LO

Beach Bikes et le click & Collect 7j/7 a le vent en poupe !

B CLICK & COLLEC T 7j/7

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each Bikes est implanté sur l’île de Ré depuis 2017 à Saint-Martin, La Flotte, Le Bois Plage, La Couarde, Ars et Rivedoux. Le service Click and Bike, similaire au Click and Collect qui c’est démocratisé dans notre vie au quotidien, est disponible 7j/7. La réservation est simplifiée et peut être faite directement sur le site www.beachbikes.fr ou par téléphone au 05 46 68 13 67. En quelques minutes, la réservation de vos vélos est actée et la récupération de ces derniers se fera devant la boutique ou devant votre lieu de vacances. En effet, la livraison proposée gratuitement depuis la création de la société a le vent en poupe ! Les commandes s’accumulent déjà pour cet été et cela prévoit une belle saison d’été sur les pistes cyclables.

ses clients. Le vélo bleu préféré des Rétais et des touristes vous permettra de découvrir les espaces naturels de l’île de Ré avec confort, légèreté et design ! Le fameux « vélo confort » BBike, premier modèle de la marque Beach Bikes, fruit d’une collaboration étroite avec le fabricant français Arcades Cycles est toujours au catalogue. Sa jeune équipe dynamique et professionnelle vous accueille dans la bonne humeur, 7 jours sur 7 pendant toute la période estivale. N’attendez plus et venez trouver votre bonheur chez Beach Bikes ! Horaires d’ouverture : Tous les jours, de 9h30 à 18h30, même le dimanche.

Réservation sur www.beachbikes.fr

Pour la saison 2021, l’équipe s’est aussi installée dans le hall d’Intermarché et sur le quai Georges Clémenceau à SaintMartin de Ré afin de se rapprocher et faciliter la vie à

Optique Ré, votre opticien de l’Île de Ré, vous conseille de bien protéger vos yeux !

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

Pour une sortie en mer, une balade à vélo ou à moto où tout simplement pour se promener sur la plage, vous avez besoin de protéger vos yeux du soleil. Chez Optique Ré, nous vous conseillons sur le choix des meilleurs verres protecteurs pour ce printemps et cet été. Vous découvrirez un grand choix de marques et de montures (Ray-Ban, Maui Jim, Julbo, Mauboussin, Chloé, Vogue, Sandro, Armani et bien d’autres) pour être les plus beaux cet été. Optique Ré : 9 rue de Sully à Saint-Martin de Ré, ouvert du mardi au samedi, de 9h30 à 19h.

05 46 09 20 67 www.optiquere.fr

© Stock Adobe - Georgerudy

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ive les beaux jours et vive le soleil ! Nous en avons rêvé, de pouvoir sortir et profiter du bon air et des rayons de soleil en toute liberté. Voilà des mois que nous sommes enfermés, coincés dans nos appartements ou nos maisons, à faire des projets de week-end, de vacances et surtout de jours meilleurs, où nous pourrons respirer en toute tranquillité. Le soleil et sa chaleur nous manque, il est important à petite dose pour le moral, la vitamine D et aussi pour avoir un joli teint hâlé, synonyme de bonne santé. Mais attention, nos yeux ne sont plus habitués à la puissance des rayons UV, qui peuvent être dangereux pour nos rétines, si précisieuses et si fragiles. Alors protégezgereux pour nos rétines, si vous, prenez soin de vos yeux, utilisez des lunettes de soleil avec un indice et un verre lisez des lunettes de soleil suffisamment avec unprotecteur indice et unpour verre faire barrage aux pour faire barrage aux mauvais rayons et ainsi préserver vos yeux de cette attaque.

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N NO OU UVVEEA AU UTXÉ S C OCM OM M EMRECRECSI A&L E SS ERVICES

Saint-Martin-de-Ré

Le jeune Portingalais Julien Mavier, accompagné de son amie Babette O’Brien, vont bientôt proposer des jus de fruits frais à emporter sur le marché des Portes-en-Ré. « Nous proposerons trois jus pour l’ascension : Le Baleineau (Orange - Citron), Le Petit Maroc (à base de racines : Oranges - Carottes - Gingembre - Curcuma) et Le Lauzin (Pommes - Kiwis - Menthes Citrons Verts). Nous souhaiterions travailler au maximum avec des producteurs rétais. L’idée est de disposer de produits de saison et, dans la mesure du possible, de fruits et de légumes bio », explique Julien. À déguster lors du week-end de l’ascension, puis tout l’été entre début juillet et début septembre.

Julien et Babette vous attendent au marché des Portes-en-Ré pour découvrir leurs jus de fruits frais

Aurélie Cornec

Loix Kanaloa, la boutique de créateurs de Loix ouvre à l’année Shoodrik, le nom de l’entreprise de Cédric Surmin, artisan créateur d’objets upcyclés bien connu sur l’île, vient de déplacer son atelier de Loix au BoisPlage, où il prévoit également de créer un showroom d’ici la fin de l’année. En attendant, sa conjointe Coralie Morel continue de faire fonctionner la boutique de Loix pour y vendre ses créations mais pas que... La jeune femme qui avait généreusement proposé de

JULIEN MAVIER 06 07 37 53 14 julien.mavier17@gmail.com donner un coup de pouce aux créateurs de l’île de Ré ne pouvant plus faire les marchés à cause de la crise sanitaire, leur a proposé un pop-up store au sein des locaux de Shoodrik à Loix, pour les aider à exposer et vendre leurs œuvres. Carton absolue puisque cette petite caverne d’alibaba qui devait être éphémère va devenir une boutique de créateurs permanente dès la reprise autorisée de l’ouverture des commerces. Des ateliers et des événements y seront organisés pour faire vivre ce lieu à l’année. En attendant, il est possible d’acheter ces pièces

Mondo Carrelage : la première salle d’exposition entièrement dédiée au sanitaire sur l’Île

© DR

© Julien Mavier

Une pause fraîcheur

Ne cherchez plus, Mondo Carrelage est en face ! En déménageant au 6 Venelle de la Cristallerie, à côté du magasin Optic 2000, Mondo Carrelage s’est agrandi pour proposer un show-room de vente de carrelage, salle de bain, dallage et bientôt une offre de produits outdoor et parquets entièrement dédiée au monde de la maison. Avec plus d’une trentaine de fournisseurs italiens, espagnols et portugais, JeanJulien Decroix et Jean-François Leroy prêts à François Leroy vous conseillera dans relever tous vos défis de créations sur-mesure vos choix de grès cérame, carreaux et d’aménagements de sols et sanitaires de ciment, zelliges... et saura vous guider en fonction de vos goûts et Florence Sabourin des tendances. Du côté des sols et faïences murales, les matériaux natuMONDO CARRELAGE rels comme le terrazzo, le marbre ou 05 46 66 38 41 le parquet sont privilégiés. Quant à 6 venelle de la Cristallerie Julien Decroix, il réalisera tous vos 17410 Saint Martin de Ré projets de salle de bain en 3D pour Ouvert tous les jours du lundi au samedi vous aider à concrétiser vos envies. sublimes, presque toutes uniques, en click and collect, et il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. juillet et début septembre. Stessy Bourreau

KANALOA 06 04 50 49 54 Coralie vous renseignera 2 chemin du corps de Garde, au cœur du village artisanal de Loix Facebook : Kanaloa (en cours de création) Instagram : kanaloa_iledere

© Julien Mavier

Les Portes-en-Ré

La boutique Kanaloa regroupe plus de 25 créateurs de l’île de Ré

Sainte-Marie de Ré

Bières de Ré fête ses 25 ans et collabore avec Doz La brasserie Bières de Ré a vu le jour en 1996 à l’initiative de M. Baumgartner, brasseur autrichien venu sur l’île pour y prendre sa retraite

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assionné par son ancien métier et amoureux de « son » petit coin de paradis, il utilise ses propres levures pour créer la première bière blanche brassée sur l’Île de Ré. La famille Bertrand aux commandes En 2011, la brasserie est reprise par la famille Bertrand, viticulteurs et distillateurs implantés en Charente-Maritime depuis 1848. Leur promesse ? Moderniser l’outil de production et enrichir la gamme, tout en gardant l’esprit artisanal et authentique des Bières de Ré. Si la modernisation de l’outil de brassage et de fermentation est importante, en revanche les recettes qui ont fait le succès de la brasserie comme la « Blanche de Ré » perdurent. Sensible aux enjeux écologiques, la brasserie Bières de Ré minore son impact environnemental en réduisant notamment sa consommation énergétique grâce à un système d’échangeur

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avec récupération d’énergie unique en son genre. Les drêches déchets du malt - sont récupérés pour l’alimentation animale. Et les verres, pailles et autres sacs en plastique sont désormais bannis à la brasserie. Pionnière dans le brassage de bières bio sur l’île, la gamme comprend également des créations audacieuses comme la bière au miel de Ré, la Triple et ses trois types de houblons, la Déferlante et sa saveur très marquée, l’Indian Pale Ale ou encore les bières aromatisées au Cognac ou aux agrumes. Des bières artisanales de qualités plusieurs fois médaillées lors de prestigieux concours. Durant ces dernières années, la

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brasserie n’a eu de cesse d’innover, elle privilégie les circuits courts en sélectionnant des malts régionaux et des houblons français. Les Bières de Ré s’exportent bien au-delà de la Charente-Maritime, par exemple aux PaysBas, aux États-Unis, en Ukraine ou encore à Singapour. Les bières bio de Ré se font une beauté L’Entreprise vient de signer une collaboration avec Doz, célèbre artisteillustrateur du pays rochelais. Ce dernier a dessiné trois illustrations « néorétro » sur le thème des paysages de l’île et de scènes de vie rétaise :

plage de Trousse Chemise, saunier dans les marais salants, escapade en Méhari sur le port de Saint-Martinde-Ré. A partir de ces illustrations uniques, ont été créées de nouvelles étiquettes pour la gamme de bières bio qui comprend une bière Blanche fruitée, une bière Blonde généreuse et une bière Ambrée gourmande. Visitez la boutique-brasserie située à Sainte-Marie-de-Ré et admirez le travail des brasseurs en action. Une agréable façon de découvrir le savoirfaire de ces artisans passionnés. CP

BIÈRES DE RÉ 05 46 43 82 63 Les Hauts des Peux Bertaud, RD 201 à Sainte-Marie de Ré (Parking station Total) www.bieresdere.fr contact@bieresdere.fr

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ZAP’ARTS C U L T U R E

Bibliothèques & médiathèque : quand s’adapter ne signifie pas s’ennuyer © Julie Baudran

Entre les animations pour les groupes scolaires, l’accueil du public, certes restreint mais possible, et les aménagements, les bibliothèques municipales de l’île de Ré ne s’ennuient pas, même en ces temps de crise sanitaire...

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La médiathèque de Sainte-Marie a réaménagé son espace jeux dans le but d’accueillir un plus large public dès que possible...

es structures peuvent accueillir actuellement six personnes simultanément quand il ne s’agit pas de groupes scolaires qui eux peuvent venir par classe. Cependant, les bibliothécaires ressentent un attrait peut-être plus fort qu’à l’habitude, de la part du public, pour leurs structures. Des lieux d’évasion pendant la crise sanitaire Après avoir fait un petit tour des bibliothèques et médiathèques professionnelles de l’île, le personnel municipal s’accorde à dire qu’en ces temps de confinements, l’envie de s’occuper par la lecture ou par les différents médias qu’elles proposent, est bien présente. Entre les habitués et les habitants des résidences secondaires, la demande de prêts est importante. De plus, malgré la situation sanitaire, des décrets ont autorisé les structures à continuer leurs activités auprès des scolaires et des centres de loisirs, sans limite d’accueil, tant qu’il s’agit d’enfants du même groupe. Une chance pour les professeurs, les animateurs et le personnel des bibliothèques qui peuvent ainsi continuer les programmes éducatifs et les activités avec les enfants sans penser aux restrictions. Concernant les expositions, elles sont autorisées dans ces structures et peuvent être un moyen de combler l’interdiction actuelle de fréquenter les musées. C’est le cas de la bibliothèque d’Ars-en-Ré qui a proposé une exposition photos sur le thème du ciel nocturne pendant un mois entre la mi-mars et la mi-avril. On peut donc dire que globalement les structures gardent la même dynamique malgré quelques petits changements tels que les heures de fermeture afin de respecter le couvre-feu ou encore l’aménagement des espaces pour que le public respecte les gestes barrières à l’intérieur des locaux.

A Sainte-Marie, la médiathèque accueille un nouvel espace jeux La médiathèque de la Pléiade à SainteMarie-de-Ré offre un vaste espace à son public et son équipe est constituée de cinq personnes toutes salariées, ce qui est plutôt rare. Côté animations, la structure - qui normalement les ouvre à tous les publics - a dû restreindre ses quotas. Par exemple, la lecture de contes appelés “les histoires de…”, qui a lieu le premier mercredi du mois, est proposée seulement aux centres de loisirs, et les “bébés lecteurs” uniquement au Relais des assistantes maternelles (RAM). “Ces animations, même en plus petite communauté, nous permettent de continuer à faire vivre la structure malgré la situation, c’est une vraie chance”, nous explique Julie Baudran, responsable de la médiathèque. Côté aménagements, la structure a mis en place un vaste espace de jeux, dans la partie gauche du bâtiment de la médiathèque, où une employée présente des jeux de société selon des thèmes qui changent chaque mois. L’occasion de créer de l’activité dans le village, puisque la médiathèque est le seul espace culturel à pouvoir être ouvert actuellement. Dans le prolongement de cet espace, il y a une pièce consacrée au multimédia contenant huit ordinateurs à disposition du public. L’équipe prévoit d’y créer des tournois de jeux vidéo afin d’attirer un public plus varié, par exemple celui des adolescents, dans l’idée de créer du lien et de leur donner l’envie de fréquenter plus souvent des lieux de culture tels que la médiathèque.

de jeux vidéo qui attirent quatre ou cinq adolescents, mais il compte lui aussi développer cette activité à plus grande ampleur dans le but d’attirer un public plus large. Une idée qui semble donc partagée par l’ensemble des structures interrogées. D’ici à la fin de l’année, dans le but de mieux redistribuer l’ensemble des pôles d’activité, la bibliothèque prévoit de s’agrandir considérablement puisqu’elle va gagner 40 m2 via une pièce attenante, nous informe Isabelle Ferré, déléguée à la culture à la mairie de Rivedoux. De plus, la municipalité réfléchit à un projet plus ambitieux avec un agrandissement supplémentaire du côté de la route départementale, où l’espace extérieur assez conséquent pourrait permettre un élargissement de la structure. Une grainothèque à la bibliothèque couardaise A la bibliothèque de La Couarde, ça sent bon le printemps. Ses bénévoles et sa responsable Michelle Sebbar ont en effet mis en place une grainothèque qui permet aux habitants du village de venir récupérer un sachet de graines contre un autre venant

de leur propre jardin, dans le but de diversifier les plantes et fleurs des jardiniers couardais à titre gratuit. Cette animation est proposée avec le soutien de l’association Graines de Troc de Périgny et durera toute l’année. La structure propose aussi une exposition photo sur l’architecture en Charente-Maritime, présentant des bâtiments assez réputés du département dans la période de l’entre-deuxguerres. Une partie de l’exposition se trouve dans la bibliothèque ellemême et l’autre partie à la mairie de La Couarde. Stessy Bourreau

Les rendez-vous du livre : une édition plus restreinte... L’événement qui dure habituellement deux semaines et propose plusieurs animations autour du livre sur toute l’île a dû réorganiser son fonctionnement pour s’adapter à la situation. Un seul temps fort aura donc lieu, il s’agit de trois auteurs qui viendront à la rencontre des élèves de maternelles et élémentaires dans quelques écoles fin mai afin de parler de leurs livres avec eux.

GALERIE GLINEUR

DOMINIQUE BARREAU De retour à la Galerie !

La bibliothèque de Rivedoux prévoit de s’agrandir La structure rivedousaise voisine du groupe scolaire est composée d’une équipe de bénévoles et d’un salarié municipal, Marc-Antoine Ully, responsable de la bibliothèque depuis juillet 2019. Depuis son arrivée, le médiathécaire organise des tournois

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

GALERIE GLINEUR Art Contemporain Saint Martin de Ré

18 rue de Sully - Saint Martin de Ré 05 16 19 13 90 - galerie.glineur@neuf.fr www.galerieglineur.com

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ZAP’ARTS S A I N T - M A R T I N

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Musique en Ré : deux concerts pour une renaissance Symboles d’un retour tant espéré à la vie pour artistes et public… Musique en Ré ouvre le bal avec deux concerts d’exception

Le choix de la pensée positive Il ne s’agit pas ici de faire écho aux discours entendus depuis un an mais quand même. On ne dira jamais assez que la crise sanitaire nous aura, entre autres ravages, privé d’émotions essentielles. La culture manque à notre vie autant que nous manquons à la culture. Séparés par bien plus que quelques mètres d’avant-scène, artistes et public font comme ils peuvent pour surmonter l’épreuve d’une abstinence forcée. A l’heure où nous parlons, Kamiar Kian ne sait pas de quoi sera faite la semaine d’après. Mais lui et les artistes ont choisi d’y croire et cette programmation sonne comme un défi à la sinistrose qui depuis trop longtemps fait la pluie et le beau temps de nos agendas. L’organisateur de Musique en Ré et les musiciens ont donc travaillé (et travaillent encore) à la préparation de ces deux concerts de mai. Brahms et Tchaikovsky salle Vauban A chaque jour son sextuor, deux violons, deux altos et deux violoncelles. Samedi 22 mai, Johannes Brahms entrera salle Vauban avec le sextuor à cordes N°1 en Si bémol majeur, assez maladroitement surnommé « sextuor de printemps », petit nom lui conférant une légèreté bucolique que sa

puissance intrinsèque ne justifie pas. Dimanche 23, place à Piotr Ilitch Tchaikovsky et son sextuor à cordes opus 70 Souvenir de Florence, dont le nom à lui seul évoque l’empreinte laissée par l’Italie, pays de toutes les fascinations et source d’inspiration pour le grand compositeur russe. Invité d’honneur Marc Coppey

© DR

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l’heure où s’écrivent ces lignes, ils sont encore un pari. Lancé par l’organisateur du Festival Musique en Ré Kamiar Kian et par les artistes qui, envers et contre toutes les incertitudes, se sont préparés pour faire de ces deux concerts un moment doublement inoubliable.

22 et 23 mai seront sans aucun doute l’un des temps forts de la saison. Pour les œuvres proposées au public rétais et comme symbole de « la renaissance du spectacle vivant ». Kamiar Kian exprime clairement sa joie mais aussi ce qu’il estime être son devoir d’organisateur vis-à-vis du public et du soutien reçu de la collectivité, même si ces deux concerts sortent du cadre subventionnel. Sans oublier bien sûr, le bonheur de voir jouer les artistes… Pauline Leriche Rouard

Marc Coppey et son violoncelle seront entourés de cinq jeunes musiciens professionnels

Parler des œuvres pourrait suffire à marquer la renaissance. Mais que seraient-elles sans les artistes qui les portent ? Au violoncelle, Marc Coppey, soliste d’exception et invité d’honneur. Lauréat à l’âge de dix-huit ans du premier prix et du prix spécial de la meilleure interprétation de Bach au Concours Bach de Leipzig, remarqué par Yehdi Menuhin, il vit depuis une carrière internationale le menant dans les plus grandes salles du monde. Riche d’une curiosité insatiable, son répertoire s’ouvre aux œuvres concertantes célèbres comme à d’autres, plus rares, que Marc Coppey aime à faire découvrir. Soucieux de transmission, il est également professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris et part régulièrement pour des master classes aux quatre coins de la planète. A Saint-Martin, il sera entouré de

jeunes musiciens professionnels dont son fils Emmanuel Coppey, entré à l’âge de 14 ans au Conservatoire de Paris après déjà dix ans d’apprentissage du violon. Autre jeune talent, Houcheng Kian, passionné de musique de chambre, a lui aussi grandi avec pour compagnon le violon, commencé à l’âge de 5 ans. Aux altos, Paul Zientara, déjà récompensé lors de nombreux concours et Jean-Baptiste Souchon, membre du Quatuor Métamorphoses. Enfin, aux violoncelles, Marc Coppey sera accompagné de Kioumarz Kian et c’est ici, sur l’Ile de Ré que celui-ci a commencé le violoncelle à l’âge de quatre ans. Il a depuis suivi sa route et se produit notamment de manière occasionnelle à l’Orchestre National de Lyon en tant que violoncelliste supplémentaire. Que dire de plus ? Les concerts des

Samedi 22 et dimanche 23 mai à 19h – Salle Vauban, place de la République à Saint-Martin Plein tarif : 20 € - Demi-tarif pour les lycéens-ne-s, et demandeur-se-s d’emploi – Gratuit pour les mois de 14 ans et les titulaires de la carte Restos du Cœur. Les billets seront disponibles à la vente sur place avant les concerts. Réservations possibles sur le site internet du Festival Musique en Ré avec paiement des billets le jour des concerts www.musique-en-re.com Les concerts se dérouleront bien sûr dans le respect du protocole sanitaire. Musique en Ré se prépare… En deux versions au cas où, Kamiar Kian ayant appris de l’expérience de l’année dernière. Le Festival se déroulera du 15 au 29 juillet et il nous faudra encore attendre (et pour cause) pour découvrir le programme dans son intégralité. Une annonce néanmoins, « Les Noces de Figaro », qui seront présentées sur la place de la République à Saint-Martin. Un grand moment en perspective.

M U S I Q U E

Le groupe Les Nouveaux Dossiers publie « On va tous crever » © DR

Ce groupe musical créé sur l’Île de Ré au printemps 2018 propose un univers à la croisée du rock et du bal musette. A l’occasion de la sortie, le 24 avril, de son premier album, nous l’avons rencontré pour en parler

L Les cinq musiciens du Groupe Les Nouveaux Dossiers en concert sur l’Île de Ré le 19 juin à Ars et le 21 juin au Bois-Plage pour la Fête de la Musique

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

eur histoire débute par leur rencontre sur l’île, dans un village de vacances en tant que saisonniers, membres de l’équipe d’animation. Après un bœuf et quelques vers partagés, François Girault (accordéon/chant/guitare), Loïc Thévenot (basse/piano/chœurs) et Carol Jacq (percussions) décident de poursuivre le concert dans les rues, les bars… partout où l’accueil se fait chaleureux.

Ils sont de ceux qu’on dit « partis de zéro » De fil en micro, le trio devient entêtant et le public en redemande. Quand, pour un concert, il doit envoyer quelques compos, c’est tout naturellement dans un « nouveau dossier » créé de quelques clics avec une souris sur l’ordinateur, qu’il enregistre ses titres… le nom est né. (Lire la suite page 35)

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ILS BOUGENT !

Entre rock, chansons drôles et engagées et musette Après ce premier EP, deux clips et une soixantaine de concerts sur l’année, les Nouveaux Dossiers sont à nouveau entrés en studio en novembre 2020 pour donner naissance à leur nouvel album : « On va tous crever ». Les cinq musiciens y affirment plus que jamais leurs influences autour de la chanson française à la croisée du rock et du bal musette, « du punk musette » comme ils le clament. Cependant, avec ce titre, n’y voyez pas d’attaque ni de rapport avec la situation actuelle, c’est un jeu de mots basé sur l’histoire de l’une des chansons de l’album. C’est en réalité un garage automobile spécialisé dans les pneus et c’est aussi ce garage qui est mis en avant sur la pochette de l’album, tout comme dans le clip qui accompagnera cette chanson, tourné dans une casse de voitures… « Cette dernière création est constituée de chansons engagées, poétiques avec quelques brins d’humour et d’histoires à double sens comme on les aime. Nous souhaitons proposer des chansons qui parlent au

plus grand nombre. On ne cherche pas précisément l’engagement mais on se nourrit de notre quotidien et de l’actualité pour écrire nos textes. Nous sommes les témoins de notre époque et nos textes sont forcément le reflet de situations actuelles. Et si certains messages, qui sont importants à nos yeux, touchent aussi le public, c’est du plaisir partagé. On vous laissera le découvrir pour en savoir plus ! » Après le Nord, un premier clip visible sur YouTube, un second clip est en préparation. Il sera réalisé à La Rochelle à la Cave de la Guignette pour la chanson « Vieille Badine » et sera en ligne le 30 avril.

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Florence Sabourin *EP Extended Play format plus court qu’un album classique

Suivez l’actualité Des nouveaux Dossiers sur Facebook/ l’album est commercialisé sur Bandcamp et écoutable sur toutes les plateformes Spotify, Deezer… ainsi que sur leur page You Tube

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En amoureux du live, reprendre la route et les concerts Les Nouveaux Dossiers comptent bien revenir plus affûtés que jamais pour vous présenter leurs nouvelles compositions avec d’ores et déjà une cinquantaine de dates programmées cet été sur l’île, dans la région et au-delà, ainsi que des Festivals en Bretagne et dans les Cévennes. L’occasion pour les fans de retrouver leur cocktail survolté mélangeant l’accordéon et les cuivres au son rock des guitares électriques. Un dernier mot, avant de nous quitter, « personnellement, nous aimons le contact direct avec le public, nous aimons raconter des histoires, accrocher des regards et faire bouger les foules ! Nous sommes ESSENTIELS en tant qu’acteurs de la culture ! »

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S’ensuivent alors de nombreux concerts. Ce qui les caractérise ? Une énergie folle et un sourire accroché aux lèvres qui sautent aux yeux et aux oreilles ! Face à l’enthousiasme du public, le groupe se lance dans un projet d’enregistrement. Multipliant les rencontres sur la route, les deux Bretons et le Ch’ti choisissent de se professionnaliser et d’inviter plusieurs musiciens pour apporter une nouvelle couleur à leurs créations. C’est ainsi que le groupe s’agrandit avec l’arrivée en studio puis sur scène de Pierre Blanes (trompette et technique) et Thomas Dutertre (guitares électriques). En avril 2020, sort la première production du groupe un EP*, qui compte cinq titres. Il marque le passage de trois à cinq musiciens.

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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 10 MAI 2021 | N° 222

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