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L’île qui rit, Ré qui pleure

édition du

8 juin 2022

e week-end dernier les bénévoles de la SNSM réalisaient un tour de l’île à la nage, deux jeunes tortues caouannes retrouvaient leur milieu naturel, 576 enfants affluaient vers le stade de Saint-Martin, les vacanciers envahissaient les pistes et La Java faisait son cirque ! Et tandis que bien d’autres évènements se préparent sur l’île, les Maires de Ré se battent pour la création de logements, le maintien d’une classe, d’une école, d’un bureau de poste... Qui a dit que les territoires ruraux sont un atout pour notre pays ? Nathalie Vauchez

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Le tour de l’île à la nage

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Quatorze équipiers bénévoles de la station SNSM Île de Ré se sont engagés sur ce tour de l’île un peu fou sans palme et sans tuba !!! Tous les équipements d’interventions de la station SNSM ont été en mer pendant plus de 2 4 h dans les pertuis Breton et d’Antioche : vedette SNS 458, bateau pneumatique photon, jet-ski ainsi qu’un catamaran de 40 pieds loué pour renforcer le soutien logistique. A peu près 70 km à la nage pour des nageurs âgés de 20 à 68 ans.

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L’equipe avant le depart.

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ous sommes le samedi 4 juin, il est 7h45, petite discussion avec des nageurs de la SNSM avant le départ :

Mise à l’eau pour Denis Chatin.

Baptiste, dit babate : « On part pour 80 km de nage en relais toute l’équipe à peu près 1 km chacun et on va se relayer jusqu’à ce que mort s’ensuive. On va essayer de montrer notre meilleure cohésion d’équipe pour arriver jusqu’au bout. On reste

C’est parti pour plus de 24h de nage en relais.

opérationnels s’il y a des alertes SNSM. Au niveau du Fier d’Ars il y a beaucoup de courant donc on va nager 10 minutes chacun pour donner tout ce qu’on a. » Denis Chatin : « Je pars le premier car c’est moi qui ai eu l’idée et ils se sont dit que si je partais le premier j’avais des chances de me taper le rempart et que ça annule la partie. On a fait le triathlon T24 l’an passé et on va le refaire cette année, les 14 d’entre

nous. Du coup, on s’est dit que cela serait sympa de poursuivre et de faire d’autres projets autour. Cette idée est tombée comme ça un soir autour de l’apéro. On ne va pas chercher des podiums, on part la fleur au fusil. » Blanche : « Quand Denis a lancé cette idée, cela a fait tilt direct car je fais de la natation synchronisée et du triathlon. Nager c’est mon kiff et avec mon frère chaque été on se (Lire la suite page 3)

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Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

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Arrivée au port de Saint-Martin. DR

Sashimi de bar pêché sur place !

du mental et celui des sauveteurs est inébranlable ! ». Après la tempête, des eaux transparentes aux Baleines.

À terre à Saint-Martin de Ré sur le port, des Sauveteurs en Mer commentent l’évènement au micro du stand SNSM qui est équipé d’un écran de télévision pour suivre les nageurs. Résumé des 32h d’aventure 8h02 : Denis Chatin saute dans l’eau du port de St Martin. 9h : 1,19 mille de parcouru, Denis sort de l’eau « 3 km, Oh bah nickel, là je continuais s’il fallait. Allez vas-y mon Lolo ! », Laurent se jette à la mer à son tour. 10h21 : Ils dépassent la pointe du Grouin, la 3e nageuse prend le relais. 11h04 : Pêche sous la pluie sur le bateau de la SNSM, petit point avec Denis « On est bien, on a 22 minutes d’avance ». Ambiance sur le bateau : « C’est qu’on a mis tous les meilleurs en premier », « c’est l’heure de l’apéro là non ? ». 11H36 : Changement de nageurs et des équipes de suivi, c’est Benoît Rivasseau qui prend le relais de Philippe Villatte. L’orage gronde au-dessus des têtes, « mais tout ceci n’entame absolument pas la motivation », selon Mathilde, un papillon magnifique vient d’ailleurs s’abriter à bord. Le président est à la barre. On commence à voir la Conche des Baleines de la pointe de La Loge. 13h : Laurent vient de préparer un taboulé, Hugo est à la barre, Denis Chatin s’exprime « C’est le 5e nageur en action, On devrait être aux Baleines d’ici 1h30. Le soleil commence à percer mais nous avons tous nos lunettes Optic 2000 offertes en sponsoring ». Charles sort de l’eau « il y a des petites méduses il faut faire attention ! ». C’est le tour de Jean-Paul, « physiquement je suis parfaitement prêt, le reste c’est

16h58 : 9e heure de nage, le 11e nageur est en train de se préparer à prendre son relais. Désormais 20 minutes de retard sur les calculs de cartographie « mais rien n’est grave puisque nous avions avitaillé 48 bouteilles de rhum supplémentaires pour pallier cette éventualité ». 18h46 : Marion nage depuis une vingtaine de minutes, mais le courant la plaque sur la côte. Il faut pourtant s’échapper du piège de la barre de Grignon. Du coup ils ont 2h de retard sur leurs prévisions. Denis chante une chanson du père de Sardou, « ça s’appelle « aujourd’hui demain » et c’est approprié car demain nous ne sommes pas sûrs d’être parmi vous ». 21h13 : Sashimi de bar et de lieu préparé et péché par Thomas Bardy. Alex est sorti de l’eau avec le coucher du soleil, c’est Laurent Garnier qui nage. Les bénévoles du stand ont rejoint les nageurs sur le bateau et l’ambiance est à la convivialité. Le phare de Chanchardon est dans le viseur. Plus de 3000€ au compteur des dons pour la SNSM, Mathilde Guichard remercie tous les donateurs au nom de l’équipe. 00h15 : Denis « On tape dans le dur c’est Philippe qui va se mettre à l’eau, moi j’en sors, Blanche y est. On a fait 1 mille nautique en 2h, on se caille et le vent monte. » 2h42 : Déjà 18h40 de nage, franchissement du 40e km. 5h41 : Mathilde Robert nous parle « Lever du jour avec petite vie à bord,

Chorégraphie et fumigènes sous les acclamations du public.

tout le monde n’est pas endormi, on est à hauteur de Sainte-Marie, si la thalasso est ouverte on serait preneur d’un petit jacuzzi avec massage. » 7h41 : Lever du soleil avec des petits pancakes, on aperçoit le pont pendant que les pancakes sont en train de cramer. 10h55 : Arrivée au pont ! Nicolas Maillé dans l’eau avec beaucoup de courant, joie collective et acclamations de supporters sur la plage. 13h56 : Jean-Paul, le doyen de ce tour de l’île à la nage, est dans l’eau entre La Flotte et Saint-Martin. Benoît va bientôt entamer son 3e run. 15h : Réunion au sommet dans le bateau à la hauteur de « La Cible », Ils savourent les derniers moments passés ensemble, Geoffroy est dans l’eau. Denis s’exprime « On a passé un excellent moment entre copains sur la mer, pas de lune, nuit noire à contrecourant avec du vent mais on est encore dans les clous du pronostic. On est un peu triste que ça se termine ». 15h50 : Les nageurs font une ronde dans l’eau avec des fumigènes. 16h : Arrivée des nageurs. La foule est au rendez-vous et l’on assiste à une ovation générale.

Le Bilan Enfin, c’est l’heure des discours sur le port en pleine effervescence, JeanPaul Alloua, médecin à bord, nous fait un petit bilan : « On s’est entraîné tout le printemps donc je n’avais pas d’inquiétude là-dessus, le physique était au rendez-vous. Ce qui compte c’est le moral pour 90% mais tout le monde l’a à la SNSM. Aucun incident à déplorer si ce n’est deux hypothermies dues à la température de l’eau et de l‘air la nuit et deux hypoglycémies mais nous avions tout ce qu’il faut pour les traiter dans les meilleures conditions. » Enfin c’est Denis qui conclut « On a été très surpris par des courants auxquels on ne s’attendait pas et c’est pourtant un coin qu’on connaît car on y va souvent en sauvetage. Pareil pour le phare de Chanchardon que l’on a regardé pendant 4h sans bouger, c’est assez frustrant, on a le temps de fumer des clopes. L’autre piège c’est le pont de l’île de Ré, les deux pertuis qui se rencontrent, il a fallu donner de sa personne pour arriver à passer le pont sinon on y serait encore. À refaire… On manquait de bière sinon on attaquait le deuxième tour !! ». Jonathan Odet DR

dit qu’il faudrait se lancer dans un challenge pour relier des villages de l’île à la nage. En relais et avec de la sécurité comme aujourd’hui ce sont des conditions idéales. Concernant l’heure d’arrivée, Il y a eu des paris entre nous, assez ambitieux je trouve. La nuit peut être très longue s’il y a du vent, du courant, dans le noir avec les vagues on ne sait pas ce que cela va donner, cela peut être compliqué. Moi je pense plutôt fin de journée demain, le pari le plus ambitieux est une arrivée à 14h ».

14h20 : Passage du Phare des Baleines avec de l’eau turquoise transparente et du courant.

Dernière ligne droite avec tous les nageurs.

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Accolades d’une équipe plus soudée que jamais sous les applaudissements du public.

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Retour à l’océan de deux tortues marines © Tom Sauvage © Tom Sauvage

© Tom Sauvage

Après plusieurs mois de soins au Centre d’étude et de soins pour les tortues marines de l’Aquarium de La Rochelle, deux jeunes tortues caouannes ont retrouvé leur milieu naturel.

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Pascal Coutant, Co-fondateur de l’Aquarium de La Rochelle : « Nous allons pouvoir suivre ces tortues avec des émetteurs satellitaires. On a commencé dans les années 70 avec le docteur Duguy, on allait les relâcher au large pour éviter qu’elles soient trop près du continent puis nous nous sommes aperçus qu’en les lâchant en début de marée basse sur la plage, elles étaient emportées par le courant. C’est ce docteur qui, au départ, a fait les premières études sur les tortues dans les années 70. Ces tortues venaient échouer sur les plages lors des tempêtes d’hiver ou parfois se retrouvaient accidentellement prises dans des filets. » Christophe Laferrière, Commandant de la brigade nautique de gendarmerie de La Rochelle : « Nous sommes tous plongeurs ici, on organise une petite sécurité terrestre et en même temps on va accompagner les tortues dans l’eau et les filmer. Chaque année nous sommes présents. Quand je suis dans l’eau avec la tortue, soit elle est rapide, soit elle est lente et du coup la

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Laureline Belluau, Vétérinaire au CESTM : « Dès que les tortues arrivent je leur fais passer un examen médical,

Ysia, Villageoise (10 ans) : « La tortue a essayé d’avancer sur le sable, ils l’ont un peu aidée. Ils les remettent dans leur milieu naturel, elles ont été sauvées. Elles vont pouvoir revivre une vie normale. » Louis, Villageois (10 ans) : « Ils les ont trouvées blessées et les ont

Florence Dell’Amico, responsable et capacitaire du centre d’études et de soins pour les tortues marines et coordinatrice du réseau tortues marines atlantique ouest : « Mon rôle est d’assurer une surveillance des tortues sur l’ensemble de la façade © Tom Sauvage

Ambre Bénier, Directrice Générale de l’Aquarium de La Rochelle : « C’est un évènement exceptionnel qui compte beaucoup pour l’Aquarium car ce sont des années de travail sur la protection des milieux marins. Ces deux tortues ont été soignées à l’Aquarium et peuvent enfin retrouver la mer. Depuis 2009, 59 tortues ont retrouvé l’océan depuis cette plage. »

visibilité étant assez moyenne nous ne sommes pas toujours sûrs de pouvoir avoir des images et la suivre. Une fois elles ont fait demi-tour mais souvent elles partent au large. »

Lina Besnier, Maire de SaintClément des Baleines : « Nous sommes heureux et fiers d’accueillir l’Aquarium de La Rochelle et le centre médical dans le cadre de ce partenariat. Nous sommes, à la commune, engagés au niveau de l’environnement pour les mammifères et reptiles marins mais aussi pour les autres espèces protégées. »

© Tom Sauvage

l est 9h30 par cette belle matinée du 3 juin et la plage de la conche accueille un groupe de personnes concentrées et fascinées par ces reptiles marins. Une petite exposition temporaire a été installée pour comprendre la démarche et des cordes permettent de délimiter l’espace où les tortues retrouveront leur milieu naturel. Une occasion pour nous de faire les curieux et de comprendre ce que chacun fait ici.

Mme Lecoq, directrice de l’école Maternelle de Dompierre : « On avait visité l’Aquarium de La Rochelle et ils nous ont proposé d’assister à cette remise à l’eau. On a travaillé sur ce sujet en classe. Les lieux où elles ont étés récupérées, les soins qu’elles ont eus, leurs poids… »

des radios, prises de sang. Nous avons un protocole qui nous permet d’assurer la survie d’un maximum d’individus. » Jean-Roch Meslin, Membre de Ré Nature Environnement et correspondant national du réseau national « échouages » spécialisés dans les mammifères marins (observatoire Pelagis) : « C’est toujours un moment important car ces animaux étaient blessés. On profite d’avoir des scolaires pour faire aussi de la sensibilisation et de la communication pour apprendre à protéger la mer et tous ses habitants. Nous avons des cartes vertes délivrées par le Ministère de l’Environnement pour pouvoir recueillir les animaux et mon collègue à une carte supplémentaire pour pouvoir s’occuper des tortues, nous sommes donc en lien avec ce programme. »

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soignées. Elles sont parties dans l’eau escortées par la gendarmerie. Je suis déjà venu voir un lâcher de tortues à la Conche il y a longtemps. La dernière fois elle nous avait fait coucou avec ses nageoires avant de partir c’était trop chou ». Joan Courtemanche, directrice de l’école élémentaire de St Clément : « C’était l’occasion de venir voir des animaux que la plupart n’ont jamais vus en vrai. D’un point de vue pédagogique, c’est intéressant de voir comment se fait le processus de prise en charge et de retour à la vie sauvage. On va en reparler de manière transversale quand on aborde en classe les animaux ou la défense de l’environnement. En géographie, en science et selon l’actualité, on parle souvent du local pour aller vers des problématiques plus vastes. »

manche atlantique depuis les côtes espagnoles jusqu’aux côtes belges et de prendre en charge celles qui ont besoin de soins. Nous leur offrons un retour à l’océan dès que leur état le permet et que les conditions sont favorables. « Légende » est arrivée au mois de mars 2022, « Moana » en mars 2021, elle souffrait d’une infection pulmonaire et a eu besoin de longs mois de convalescence et de traitement pour arriver à un état de santé optimal. J’ai la mission d’assurer leur préservation donc le moment que je préfère est de les remettre à l’eau. C’est beaucoup de pression que de sauver des espèces en danger critique d’extinction et une réelle fierté de leur donner une seconde chance. La plage de la Conche est l’endroit le plus à l’ouest de la côte, c’est celle qui offre les meilleures conditions pour qu’elles puissent retourner rapidement vers le (Lire la suite page 5)

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Quelques chiffres clefs Signalements sur la façade MancheAtlantique entre 1998 et 2022 : 362 tortues Caouannes, 78 tortues de Kemp et 22 tortues vertes. Tortues soignées au CESTM : 232 tortues Caouannes, 35 tortues de Kemp et 10 tortues vertes. Suivis par satellite : 23 tortues Caouannes, 4 tortues de Kemp et 1 tortue verte.

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Inauguration d’un panneau d’information

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Christophe Penot, adjoint au maire de St-Clément : « On procède à l’inauguration avec l’Aquarium et la Mairie, d’un petit panneau en fixe, qui va indiquer que sur cette plage de la Conche, sont réalisés tous les ans des lâchers de tortues après leur passage en centre de soins. L’occasion aussi de sensibiliser les publics à Lina Besnier, maire de St-Clement et le personnel différentes problématiques de l’Aquarium inaugure le panneau d’information. environnementales ».

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Propos recueillis par Jonathan Odet

Contribuez à la connaissance et la sauvegarde des espèces marines Si vous repérez une tortue marine ou un poisson-lune, il faut appeler l’Aquarium de La Rochelle au 05 46 34 00 00. Pour tout mammifère marin, l’observatoire Pelagis au 05 46 44 99 10.

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large, de nombreux tests ont été faits pour vérifier cette donnée. De plus, cela offre la possibilité de sensibiliser le public à la préservation des tortues. Quant à la période, on veut éviter que les tortues restent trop longtemps dans le golf de Gascogne car elles risquent de s’y échouer encore l’hiver suivant, la température est donc la plus adaptée car elle correspond à leur température de développement mais ce n’est pas suffisant pour leur donner envie de rester. On continue de vérifier tout cela avec le suivi satellitaire. Je suis contente car je ne dors pas sur mes deux oreilles tant qu’elles ne sont pas capables d’être dans l’eau jour et nuit et d’ailleurs la première nuit est compliquée pour moi ».

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La Flotte fortement mobilisée contre la fermeture d’une classe maternelle Le Maire de La Flotte, soutenu par les sénateurs et le député, se bat depuis décembre dernier pour éviter la fermeture d’une classe de maternelle. Verdict le 21 juin, puisqu’à l’occasion du CTSD* le directeur académique statuera. Seule la mobilisation de tous, notamment celle des parents d’élèves, pourrait faire bouger les lignes d’une Académie peu encline à revoir sa position. DR

dure environ un an. Elle se construit dans un climat de concertation avec les élus et les représentants des personnels, en amont et en aval des propositions de carte scolaire. »

La fermeture d’une classe est toujours mal vécue localement, surtout quand elle paraît prématurée voire injustifiée.

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ous les Maires de l’île de Ré, et plus généralement en milieu rural, se battent pour maintenir une vie permanente dans leur commune, qui passe notamment par le maintien des effectifs des écoles et du collège. La fermeture d’une classe est toujours vécue douloureusement, surtout quand elle paraît injustifiée et se joue à peu d’élèves près. Une proposition de loi datant de 2020 prévoyait de conditionner la fermeture d’une classe dans le monde rural à l’accord du Maire, dans les communes de moins de 5000 habitants. Elle n’a pas été adoptée, pour le moment. Et l’approche de l’Education Nationale est subtile puisque même si le Maire décide de ne pas fermer une classe, celle-ci peut ne pas mettre à disposition un enseignant pour cette classe ! L’ « école comme point d’ancrage territorial » Dans son courrier daté du 22 avril 2022, adressé au Maire de La Flotte, Jean-Paul Héraudeau, en réponse à son courrier du 4 avril 2022, le Ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports de l’époque rappelle « la priorité donnée au premier degré... » depuis 2017, « la rentrée 2022 verra cette priorité réaffirmée malgré une baisse démographique encore considérable dans le premier degré public (- 67 000 élèves) », il confirme « la poursuite de la limitation à 24 élèves par classe en grande section, CP et CE1 ». « Les territoires ruraux sont un atout pour notre pays et l’Ecole de la République doit être un acteur majeur du dynamisme des territoires et un levier essentiel de l’équité territoriale », poursuit-il. Plus encore, le Ministre écrit : « Depuis la rentrée scolaire 2019... l’engagement du Président de la République de ne fermer aucune école sans l’accord du maire est tenu... Les « Territoires éducatifs ruraux... permettent de constituer un réseau de coopérations autour de l’école comme point d’ancrage territorial. » Il précise aussi que « la préparation de la carte scolaire est une opération complexe qui

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Il conclue ainsi : « A la suite des premières annonces présentées en février sur la base d’effectifs prévisionnels, la seconde phase, qui se déroule au cours du mois de juin, permet d’opérer des ajustements éventuels en fonction des inscriptions d’élèves enregistrées en mairie, avec la possibilité d’une nouvelle actualisation en septembre, si nécessaire, sur constat du nombre d’élèves présents à la rentrée. » Concertation ou décision unilatérale ? Pourtant la chronologie des faits (lire l’encadré) n’illustre pas franchement cette « concertation ». Surtout, dans le doute, au lieu de prévoir une fermeture ferme, l’Académie aurait dû opter pour une fermeture conditionnelle, qui aurait permis plus facilement de revenir sur cette décision en cas de seuil d’effectif atteint, puisqu’en cas de fermeture conditionnelle l’enseignant peut reprendre son poste s’il est rouvert lors de la phase suivante de la carte scolaire. L’une des enseignantes de l’école maternelle a ainsi été affectée pour 2022/2023 à l’école du Bois-Plage. Loin d’en être informé par l’Éducation Nationale, le Maire l’a appris fortuitement, ce qui illustre, tout comme le courrier du 11 mars, la considération portée par l’Éducation Nationale au premier magistrat d’une collectivité territoriale. Par ailleurs, l’annonce faite par l’Académie au Maire de la réserve seulement de quatre postes pour tout le secteur académique en seconde phase de la carte scolaire, « des postes le plus souvent affectés aux écoles de La Rochelle », fait sérieusement douter de la réversibilité de la décision prise. Or la situation de l’école maternelle de La Flotte pourrait basculer à quelques élèves près. En ce début juin 2022, la mairie compte 55 élèves inscrits en maternelle et potentiellement 60 (5 inscriptions sont en attente***). Et cet effectif ne pourra être réparti sur deux classes puisque la classe de Grande Section ne peut compter plus de 24 élèves, selon une directive ministérielle. D’autres regroupements seraient envisagés, entre GS et CP, qui ne conviennent pas au Maire, abasourdi pour plusieurs raisons par les échos qu’il a eus dans ce sens. « Si l’école de la République laisse partir les enfants vers l’école privée, alors que nous avons les effectifs pour le maintien de la 3è classe, alors on marche sur la tête », réagit-il. Plus encore, la méthode employée laisse songeur, puisqu’alors qu’un rendez-vous était prévu le 14 mars entre le Maire et la

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DASEN, celle-ci lui a envoyé un courrier le 11 mars confirmant la fermeture définitive de la classe !

« Un engagement moral » non tenu Par ailleurs, alors que le Maire avait réussi l’an passé à obtenir de l’Education Nationale qu’elle accompagne la fermeture du Jardin d’enfants en donnant la possibilité à l’école maternelle d’accueillir cinq à six élèves en très petite section, si les effectifs de la classe le permettent, la Directrice académique est revenue sur la promesse faite oralement par son Adjoint, arguant du fait que La Flotte n’est pas en Zone d’éducation prioritaire et qu’un protocole d’accord aurait dû être signé ! Pour Jean-Paul Héraudeau, le directeur adjoint s’était engagé moralement et on ne revient pas sur sa parole. Or si la classe de PS pouvait accueillir les TPS, le problème d’effectif ne se poserait pas. Une mobilisation des parents espérée Dans l’impasse et à quelques jours du CSTD* du 21 juin, le Maire espère une mobilisation forte des parents d’élèves : courrier à l’Inspection et à la Direction Académiques, manifestation devant l’école, ou encore le devant la préfecture ou l’Inspection Académique le 21 juin pourraient encore faire bouger les lignes. On se rappelle qu’il y a quelques semaines, grâce à la mobilisation de tous les acteurs du territoire, à commencer par le Principal, Pierre Dardillac, soutenu par tous les élus et par les parents d’élèves, le Collège rétais des Salières a pu éviter la fermeture d’une classe de 5ème à la rentrée 2022/2023. Le Maire a fait tout ce qui est en son pouvoir depuis décembre dernier et entend se battre jusqu’au bout, les directrices d’écoles sont tenues par leur devoir de réserve, les syndicats ne semblent pas monter au créneau sur le cas de La Flotte, il appartient donc aujourd’hui aux parents de se mobiliser en nombre pour obtenir via un rapport de force médiatique ce que la « concertation imposée » n’a pas permis : la réouverture d’une classe de maternelle trop tôt condamnée. Derrière des statistiques trop souvent assénées comme un couperet, l’enjeu vital concerne le maintien d’une vie permanente, ce pour quoi les Maires des territoires ruraux se battent à longueur de mandat. Un combat que portent tous les élus de l’île de Ré, en permanence. On ne connaît malheureusement que trop bien l’histoire, qui, sous des formes différentes, se répète à l’envi. Nathalie Vauchez

* Comité Technique Spécial Départemental ** Directeur académique des services de l’Éducation nationale ***Cinq enfants sont actuellement en attente d’inscription : en moyenne section un enfant pour lequel le dossier d’inscription a été demandé, un autre enfant pré-inscrit, dont l’inscription est conditionnée par une décision de droit de garde du JAF. En petite section un enfant pour lequel le dossier d’inscription a été demandé et un autre en attente d’une dérogation justifiée. Et en grande section, la grande sœur de l’un de ces enfants.

Petit retour en arrière 3 décembre 2021 : Jean-Paul Héraudeau, Maire de La Flotte, rencontre Madame Raveau, l’inspectrice de circonscription pour notamment dresser un point d’étape des effectifs des écoles, même si quelques autres sujets sont aussi à l’ordre du jour. La possible fermeture d’une classe de maternelle lors des prochaines phases de carte scolaire est alors annoncée, 7 janvier 2022 : Le Maire reçoit un courrier de la Direction Académique confirmant cette possible fermeture de classe. 7 février 2022 : Dans un courrier adressé à la Directrice académique, le Maire avance les arguments qui font qu’il s’oppose à la fermeture de la classe et demande un rendez-vous avec elle. 24 février : La DASEN propose un RV le 14 mars. 11 mars : Le Maire reçoit un courrier de la DASEN l’informant de la fermeture définitive de la classe de maternelle. 14 mars : RV « tendu », en présentiel, avec la DASEN pour évoquer la carte scolaire et la fermeture de la classe. 18 mars : Le Maire reçoit un courrier de la DASEN maintenant la fermeture de la classe, l’impossibilité de recevoir des TPS, et indiquant qu’elle reste attentive à l’évolution des effectifs et que la fermeture prononcée fera l’objet d’une éventuelle révision lors de la phase 2 des opérations de carte scolaire (juin). 24 mars : Le Maire répond à la DASEN et l’informe des nouveaux éléments (effectifs en hausse notamment), l’interroge sur la continuité des décisions de l’EN (la DASEN partant en retraite fin mars). 28 mars : Le Maire demande le soutien aux sénateurs et députés. 4 avril : Le Maire adresse un courrier au Ministre de l’Education Nationale portant à sa connaissance ces éléments et maintient son désaccord quant à la fermeture. 12 avril : Réception d’un courrier du nouveau Directeur académique. 25 avril : Le Maire reçoit la réponse du Ministre datée du 22 avril, indiquant qu’il a transmis les éléments à la rectrice d’académie pour qu’elle ait un regard attentif sur la situation de la commune. Réception des soutiens de : Monsieur Laurent et Madame Imbert, sénateurs ; Monsieur Vallet, sénateur ; Monsieur Falorni, député. 21 juin : C’est la date à laquelle se tiendra le CTSD*, à l’occasion duquel le DASEN statuera sur le maintien ou non de la fermeture de la classe de maternelle.

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Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

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z ar aa c pt’ u a tl si t é É v è n e m e n t

Retour de la fête de la Sardine sur le port d’Ars Un bel état d’esprit associatif chez « Les P’tits vers du Fier » qui préparent collectivement le retour tant attendu de cette fête désormais mythique sur l’île de Ré. DR

Jessica Bertaud, chargée de com, lâche ses pinceaux pour rentrer dans les détails du contenu : « C’est en juin pour pouvoir être tous ensemble avant que chacun soit pris par la saison touristique. Cette année, il y aura du paddle et des animations dans le port, le défilé des vieux gréements (une vingtaine), des balades avec ship and fish sur inscription pour suivre l’arrivée des vieux gréements, le pôle tri de la CDC sera présent, il y aura aussi un stand enfants avec du maquillage et des jeux… »

D

’abord gérée par l’AIA (Association d’Information Arsaise) puis par l’office du tourisme, c’est tout naturellement que l’association des P’tits vers du Fier, déjà bien impliquée dans l’évènement reprend le flambeau en 2015. Pas peu fiers d’être p’tits vers ! Cette association voit le jour en 2010 autour de problématiques environnementales auxquelles ce groupe de locaux souhaite apporter des solutions comme la création de gobelets recyclables pour la fête de la sardine notamment, le ramassage de déchets sur les plages, la mise en place de composteurs collectifs… Les idées ne manquent pas pour ce groupe dynamique que l’on peut aussi croiser depuis une dizaine d’années dans leur jardin partagé près du marché d’Ars. Depuis peu, c’est une présidence collégiale qu’expérimente la douzaine de membres de l’association, système qui a l’air de bien fonctionner puisqu’ils reviennent, chargés d’envies et d’ambitions, nous animer pour la cinquième fois, et après trois ans de trêve forcée, cette fête populaire. Onzième édition en préparation Tout ce petit monde s’active dans son local sur le port, peinture, construction, réalisation des panneaux… Parmi eux, Camille Abdeloihed, trésorière, nous en dit plus sur le montage financier : « Nous n’avons pas de subvention numéraire mais une aide technique conséquente de la mairie. Il n’y a jamais eu de déficit, même quand nous devons réparer un camion, c’est un évènement indépendant et autofinancé. »

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Théophile, ancien président, ajoute « Le concert du samedi soir c’est Balaphonic, une formation de musique africaine avec beaucoup de cuivres. Il n’y a pas de lien entre les deux groupes de ce soir-là, il en faut pour tout le monde. Le DJ c’est toujours le même, Jackie Michoud, il est capable de tout faire avec une grosse appétence pour le funk et le reggae. » Avec Momo à la technique lumière et Yann d’Atlantic sono à la régie son, l’équipe semble confiante et particulièrement motivée.

et vient de copains participe à l’effervescence. Chacun grappille une heure par ci par là dans son emploi du temps pour apporter sa pierre à l’édifice. Pour ceux qui seraient tentés de rejoindre cette aventure humaine, une seconde réunion d’échange avec tous les bénévoles aura lieu le samedi 11 juin à 18h30 à l’ancienne bibliothèque d’Ars-en-Ré. Quelques anecdotes sur les éditions passées s’échangent sous un parasol, sourire aux lèvres, Théophile nous raconte la panne de courant de l’avant dernière édition. « Cette année-là, on avait amélioré la fête avec plus de lumières, plus de musiciens, des lave-vaisselle… Au moment où le groupe commence à jouer, ils font trois notes de musique, les lumières s‘allument et là, coupure générale… La table de mixage avec tous les réglages programmés ne fonctionnait plus, le technicien son sort le tournevis, regarde la table et finalement sort une autre table de mix de secours, une table à l’ancienne. Pendant ce temps, les musiciens descendent dans le public et mettent l’ambiance sans sonorisation. Au bout d’une demiheure la fête était repartie ». Camille, quant à elle, se souvient

avoir fait tous les commerces d’Ars en catastrophe pour récupérer de la monnaie afin de pouvoir rembourser les consignes des gobelets. Bref, autant d’histoires qui font de cette fête un moment inoubliable pour chacun. Jonathan Odet

Programmation Vendredi 17 juin : - 1 9h30 Philharmonie d’Ars : orchestre local - 2 1h Tricot Combo : le groupe le plus déjanté de l’Ouest Samedi 18 juin : - 1 5h30 Les Gaillards du Pertuis : chants marins - 1 6h30 Donin : animation enfants - 1 7h45 Nadéah : chanteuse et auteure-compositrice-interprète australienne. - 1 9h Tombola :1er prix affiche originale de O. Suire Verley - 1 9h30 : Arrivée des bateaux dans le port - 2 0h30 Taraboost : Groupe de blues rock psychédélique. - 2 2h Balaphonics : collectif de 9 musiciens spécialisés dans l’afro fusion. - D J Jackie Michoud

Côté cuisine Pascal Godin, propriétaire et ancien chef cuisinier du Grenier à sel est aussi sur place pour donner un coup de main. Cette année, comme pour l’édition précédente, il est aux manettes de ce grand repas partagé. Avec 1500 à 2000 couverts sur le week-end, il n’a pas le droit à l’erreur. De 18h à 23h, chaque soir, chacun s’assoit où il veut, sans réservation et c’est la convivialité qui prime, avec une proposition de qualité accessible à tous. Il nous explique son menu : « Vendredi soir, je vais proposer une ratatouille pois chiche feta pour les végétariens et j’hésite encore entre des sardines crues au kiwi ou de la « polpete », des boulettes Italiennes à la sardine et à la tomate. Le samedi, en plus des sardines, je prévois un curry de crevettes. Pour le dessert, ce sera un crumble froid de fruits rouges, des brownies et des financier citron cannelle. Nous sommes tous bénévoles, c’est une logistique très importante ». Un bel esprit de groupe On aurait presque envie de rester, de prendre une visseuse et de s’activer avec cette équipe souriante dans cet esprit de dynamique collective de village. Rythmé par les cris des mouettes, sous des parasols de fortune, un va

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’ alri t a cztaup a t sé É v è n e m e n t

L’Île aux Livres, comme un banquet délicieux

Inévitable émotion… A la perspective d’une rencontre avec l’invité d’honneur Sarah Biasini. Fille de… Romy Schneider, visage inoubliable de la beauté et du talent, un destin de femme, une étoile filante emportée trop tôt, alors que sa fille n’a que quatre ans. Troublante conjoncture, Sarah Biasini a aujourd’hui l’âge qu’avait sa mère à sa mort, tandis que sa propre fille Anna a l’âge qu’elle avait elle-même lors de cette tragique disparition. Comment vivre avec l’absence d’une mère icône du 7ème Art ? Comment devenir mère à son tour ? Après une enfance loin des soubresauts médiatiques et elle-même comédienne, Sarah Biasini prend la plume. Sorti en janvier 2021, « La beauté du ciel » est un livre intime et bouleversant, un hymne à la mère et à la vie.

A ce jour, près d’une centaine d’auteurs sont attendus au Salon du Livre 2022. Littérature évidemment mais aussi sujets de société, jeunesse et bande dessinée. Fictions, récits initiatiques, parcours autobiographiques, politique, économie, nature, poésie, philosophie… humour, amour, tendresse, épreuves, courage, combats, rêves… les mots s’échapperont des pages pour prendre corps au fil de dix tables rondes et autant de moments privilégiés mettant face à face auteurs et public. Une centaine et peut-être quelques autres surprises, sans oublier cette joyeuse tombola et son 1er prix, qui emmènera un heureux gagnant une semaine à Madère dans un guesthouse. Lui restera seulement à gérer son vol. Il est si dur de choisir Parmi tous ces livres et tous ces hommes et femmes ayant mis sur le papier une part d’eux-mêmes, comment choisir ? Évident pour l’invité(é) d’honneur qu’il est d’usage de présenter. Mais comment faire avec tous les autres ?

Boutique sur le port : 05 46 09 56 89 20 quai de Sénac - 17630 La Flotte en Ré Dégustation « Les Copains Bâbords » : 05 46 01 35 51 - 4 route du Praud 17630 La Flotte en Ré Établissement & bureau : 05 46 09 90 87 3 route du Praud - 17630 La Flotte en Ré contact@famillelecorre.com

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Changeons de registre pour évoquer Françoise Laborde et un sujet douloureux avec « Les Indésirables – enfants maltraités : les oubliés de la République », Christian de SaintEtienne avec « Le Libéralisme stratège contre le chaos du monde ». N’oublions pas l’environnement avec Tom Connan et « Pollution », la relation à l’animal avec « Montaigne, Kant et mon chien » d’Audrey Jougla, ou comment devenir philosophe grâce à son compagnon à quatre pattes, et la cause animale avec Allain Bougrain-Dubourg et « On a marché sur la terre. Journal d’un militant », personnalité qu’on ne présente plus, d’autres figures insulaires (qui auront leur table ronde), Jean-Pierre Bonnet, André Dietrich, Léon Gendre… les habitués du salon, la poétique Nathalie Desperches-Boukhatem ou Jean-Yves Maisonneuve, les nouveaux venus tel l’illustrateur Olivier Fagnière, et puis Franck Bouysse, Tonino Benacquista, Nicolas Carreau, le comédien Gérard Klein, MarieBéatrice Gauvin, Stéphanie Hochet, Eric Fottorino… C’est foutu on ne s’en sortira pas ! Espérons seulement, car c’est bien là le seul objectif, vous donner envie… de lire, de lire encore et encore, de déguster les pages comme on savoure un grand cru, de vous régaler d’une phrase, d’un silence, d’un non-dit, de vous délecter, emporté bien au-delà de vous-même, de l’espace et du temps, tout entier absorbé dans le récit d’un autre qui aurait pu être vous. Et puis de venir découvrir d’autres sources où satisfaire votre soif. Ici, sur l’île de Ré. Bientôt…

© Francesca Mantovani (Gallimard)

© Patrice Normand

Des livres et des auteurs à foison

César Morgiewicz. © Nathalie Vauchez

Alors, en attendant, partons à la découverte de la 14 ème édition du Salon du Livre rétais.

Sarah Biasini.

Fabienne Legrand.

Allain Bougrain Dubourg. © Pierre Gobled

Longue, la liste des auteurs promet un joyeux brouhaha et de belles dédicaces sur les grandes tables dressées par les bénévoles dans la salle polyvalente du Bois-Plage.

Joschi Guitton nous aide, précisant toutefois qu’« il faudrait pouvoir parler de tous ! ». Laissons au temps des chroniques à venir le soin de pallier nos insuffisances, et lançons-nous au fil d’un choix hasardeux. Citons Fabienne Legrand avec « Kourrage Antoine », incroyable combat d’une mère restituant sa lutte pour son fils malade avec un humour imposant le respect, Catherine Cusset et sa « Définition du Bonheur » nous ramenant jusque dans les années 1980 pour nous raconter la féminité dans tous ses états, César Morgiewicz et son premier roman « Mon pauvre lapin », jouissif tant pour l’histoire que pour l’écriture.

Audrey Jougla. Francesca Mantovani © Editions Gallimard

L

’heure n’est pas encore à la fébrilité de l’avant mais à l’impatience des livres, devoirs de vacances réjouissants, à honorer en vue des tables rondes qui font chaque année le bonheur de tous. Les ouvrir et aller jusqu’à en renifler le parfum d’encre et de papier mêlé à celui des fleurs du jardin où l’on s’est bien sûr installé… voilà un moment de pure gourmandise !

© Richard Schroeder

Depuis le temps qu’on l’attendait, elle se profile enfin à l’horizon cette « Ile aux Livres » qui habille nos étés de mots…

Pauline Leriche Rouard

Salon « L’Île aux Livres » Vendredi 5, samedi 6 et dimanche 7 août - Salle polyvalente du Bois-Plage www.ile-aux-livres.fr

Catherine Cusset.

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z ar aa c pt’ u a tl si t é In t r o n i s a t i o n

Nouvelle dame de cœur pour le Lions Club Ile de Ré Jeudi 19 mai, le Lions Club Saint-Martin Ile de Ré a accueilli en son sein un nouveau membre au nom familier.

Petite cérémonie officielle

Marseille à Monaco en passant par l’Afrique et Abidjan. « Nanou a également une expérience d’élue au Bois-Plage », rappelle Gérard Marieau pour conclure cette sonate particulière avant d’y ajouter un « 4ème mouvement, le nôtre, à écrire avec Nanou ».

© P.Rouard

E

lle s’appelle Nanou Brault de Bournonville. Pour certains, elle est la dame au chapeau circulant sur son scooter, pour d’autres elle a été la réjouissante Présidente de l’AAMEC (Association des Amis du Musée Ernest Cognacq) pendant plus de dix ans. Pour nous, elle est tout cela mais aussi un regard bleu, pétillant et espiègle, une femme discrète aimant l’échange et le partage. En toute simplicité et toujours avec bienveillance.

De gauche à droite : Jean-Claude Arthus (fondateur du Lions Club Ile de Ré en 1986), l’actuelle Présidente Françoise Henri, Gérard Marieau, Nanou de Bournonville, son époux Jean-Marc et Christophe Thez.

En ce jeudi 19 mai, dans le cadre bucolique du restaurant du camping des Grenettes, les membres du Lions Club Ile de Ré ont été invités à une réunion de routine, qui sera conclue par l’intronisation de Nanou de Bournonville, menée sans tambours ni trompettes mais avec un petit je ne sais quoi de solennel. Car au Lions Club, même en petit comité, on ne badine pas avec le protocole et c’est donc son responsable Christophe Thez qui orchestre le cérémonial.

pour la circonstance, qui s’adresse à l’assistance avec « un propos en trois mouvements ». « Nanou aime son scooter, la musique, ses chapeaux et elle a un grand cœur » souligne Gérard Mariau en une introduction « un peu vivace », évoquant sa filleule qu’il a rencontré le 9 juin 2009 et dont l’époux Jean-Marc connaît la popularité, celle-ci lui faisant dire « je suis le mari de Nanou » lorsqu’il se présente en public.

Un parrain enthousiaste

« Pourquoi est-elle devant nous ? », poursuit Gérard Marieau. Nanou de Bournonville, « c’est aussi un réseau d’amitiés et d’influences réelles, membre de plusieurs associations

C’est en revanche Gérard Marieau, parrain de Nanou de Bournonville

rétaises depuis vingt ans ». Un parcours évidemment marqué par la Présidence de l’AAMEC. « Aujourd’hui libérée de cette charge, elle nous offre sa disponibilité, nous fréquente depuis cinq ans et nous côtoie de manière très proche depuis trois mois. Aujourd’hui s’ouvre une nouvelle page », se réjouit son parrain. Qui est Nanou de Bournonville ? Une femme, une mère, une grand-mère, fille de la cité de Rimbaud (CharlevilleMézières), professeure d’anglais après des études à la Sorbonne et en Irlande et avant de suivre son époux mené dans sa carrière de

Après les applaudissements de rigueur, Christophe Thez reprendra la main et Nanou de Bournonville prêtera serment, reprenant derrière lui les propos protocolaires : « Je m’engage librement et solennellement à prendre part aux responsabilités du Club face aux besoins de la cité, à assurer son rayonnement, à participer activement et à faire preuve d’ouverture d’esprit, d’amitié, de solidarité, à rechercher compréhension et tolérance… ». « Je suis très fière et je vous remercie de votre accueil chaleureux », conclura Nanou de Bournonville avant de recevoir des mains de la Présidente Françoise Henri un joli bouquet de fleurs et un document d’intronisation officiel. Il est vrai que Nanou de Bournonville ne prise guère d’être mise en avant…. Mais tant pis, l’occasion était trop belle… Pauline Leriche Rouard

App r e n t i ss a g e

Kapir Blandin récompensé par le Rotary Club - Ile de Ré © Pauline Leriche Rouard

Devenir Meilleur Apprenti de France, ce n’est pas rien. Et cela mérite d’être distingué. Chose faite le 2 4 mai à la mairie de La Couarde.

Prochain objectif de Kapir Blandin : partir en Australie et se former auprès du Chef Josh Niland.

A

près le garagiste rivedousais Cédric Zélie puis l’esthéticienne boitaise Carla Tessier, c’est au tour du Couardais Kapir Blandin, triple médaillé d’or du Concours du Meilleur Apprenti de France 2021, d’être mis à l’honneur par le Rotary Club-Ile de Ré. L’occasion d’une petite cérémonie conviviale en mairie couardaise. Une Bourse pour les jeunes La Bourse Henri Sabourin a pour double objectif de valoriser les

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métiers manuels et ses jeunes représentants les plus méritants. Créée dans les années 1980, c’est une action menée au niveau local et cette attribution est la troisième pour le Rotary Club-Ile de Ré. « Elle récompense le talent, le bon esprit et les compétences », souligne la Présidente Catherine Bouyer. Trois vertus que Kapir Blandin ne cesse de cultiver depuis son intégration dans l’équipe du poissonnier Frédéric Vernet, où il a été formé en alternance avec le CFA de Lagord.

Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

Un projet australien

3 000 € en soutien

Le métier de poissonnier, Kapir l’a visiblement dans le sang et c’est une histoire de famille qui remonte à son grand-père. Rien d’étonnant donc à ce que sa passion et son travail le conduisent à de belles récompenses. En 2021, il obtient la médaille d’or du Meilleur Apprenti de France dans la catégorie Poissonnier - Ecailler - Traiteur au concours national, après avoir successivement remporté les médailles d’or au niveau départemental et régional.

Entouré de sa famille évidemment très fière de son parcours, de ses formateurs, de membres du Rotary Club-Ile de Ré, de quelques élus couardais et du Maire Patrick Rayton, Kapir Blandin voit le 24 mai dernier son rêve lointain se rapprocher, et reçoit avec un grand sourire les deux chèques remis par la Présidente Catherine Bouyer et Roland Laplace : 1 500 € au titre de la Bourse Sabourin et 1 500 € au nom du Rotary Club insulaire. « Le Rotary est une structure internationale, alors si demain tu as un problème à Sydney, tu seras pris en charge ! » précise Roland Laplace.

Aujourd’hui, le jeune homme regarde du côté de l’Australie. Pourquoi si loin ? Parce que c’est là-bas que travaille Josh Niland, à qui il voue une grande admiration. Chef réputé et propriétaire d’un restaurant à Sydney, celui-ci a tout simplement révolutionné la manière de cuisiner le poisson dont il utilise absolument tout jusqu’aux écailles, afin de ne rien en gaspiller. Voilà qui fait rêver le jeune Kapir et suscite l’intérêt de Roland Laplace, responsable Jeunesse au Rotary Club-Ile de Ré.

« L’apprentissage, ça me parle. Aujourd’hui, c’est une voie d’excellence, ce n’était pas le cas il y a vingt ans », souligne Patrick Rayton « heureux d’accueillir le Rotary récompensant un enfant du village ». Alors Ici, en Australie ou ailleurs, bonne chance à Kapir ! Pauline Leriche Rouard

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’ alri t a cztaup a t sé D é m o c r a t i e

pa r t i c i pa t i v e

Comité Consultatif Citoyen : le travail continue DR

Jeudi 19 mai dernier, les membres du Comité Consultatif Citoyen étaient invités à Saint-Martin pour une restitution du travail accompli.

En juin, les élus découvriront les propositions du Comité Consultatif Citoyen.

C

ette demie journée s’annonçait dense et elle le fut en effet. A la hauteur du nombre de propositions émises lors des ateliers rassemblant, du 7 octobre au 23 novembre 2021, élus, membres d’associations, et citoyens tirés au sort, autour des six grands thèmes du Schéma de Développement Durable insulaire : patrimoines, économie, social et culture, aménagement du territoire, mobilité et déchets. Une restitution longuement préparée

A l’origine, le mois de mars avait été évoqué. Mais c’était sans compter avec un Comité Consultatif Citoyen particulièrement prolixe, allongeant d’autant le travail d’étude nécessaire à la restitution. Aussi ses membres avaient-ils été prévenus dès le 6 avril du retard de ce rendez-vous attendu. Pour préparer la réunion, les membres du CCC avaient ensuite reçu le 16 mai par email un rendu officiel de l’ensemble des propositions faites lors des ateliers de travail, chaque fiche disposant d’une autre « en miroir », vues sous différents aspects allant de la légalité au niveau d’avancement du côté de la CdC, en passant par la réglementation ou encore la question des compétences (ou leur partage). Une première étape Dans la salle Vauban, Sylvie Dubois nous prévient d’emblée : cette restitution est un préalable, « une restitution technique uniquement ». « Il ne s’agit pas de dire aujourd’hui quelles actions seront mises en œuvre ou pas », poursuit la Directrice du Pôle Environnement de la CdC, « mais il s’agit d’être sûr que rien n’a été oublié, que la compréhension de chaque proposition a été bonne ». Mais aussi de définir des objectifs prioritaires. A cet effet, il a été remis dès l’entrée à chacun des participants plusieurs post-it de couleur, chaque catégorie

(élus, associations et citoyens) ayant la sienne. Sur plusieurs tables, des fiches précisant les actions. Charge à chacun de poser ses post-it sur les thèmes estimés prioritaires.

Évoquant certains sujets majeurs tels le logement et l‘adaptation du territoire au changement climatique, Lionel Quillet exprime clairement les problématiques auxquelles le politique est confronté, manière peut-être de responsabiliser les membres du CCC sur leurs attentes, en les mettant face à certaines réalités, telles la pression énorme faite sur le foncier insulaire, impactant de fait le potentiel des politiques publiques, le fait que « quoiqu’on fasse l’eau reviendra un jour », les oppositions de l’Etat en réponse à des projets de bâti innovant et résilient, ou encore la question de la location saisonnière, notant au passage une demande plus forte de règles qu’ensuite, « personne ne veut appliquer », souligne-t-il.

« La restitution professionnelle reflète le fossé entre idées et possibilités », affirme le Président de la CdC, estimant que « participer à une prise de conscience collective peut être l’un des objectifs du Comité Consultatif Citoyen », et proposant pour conclure son propos une réunion le 29 juin prochain dans ses bureaux autour d’un atelier Mobilité dédié au vélo. Quittant la scène, Lionel Quillet renvoie l’assistance à son ordre du jour : mener à terme la revue détaillée des propositions du Comité. Un document décidément consistant démontrant, si le doute était encore permis, qu’avoir des idées était la partie la plus ludique d’une aventure citoyenne complexe.

votre conseillère en immobilier île de Ré iad France Chrystelle Longeville chrystelle.longeville@ iadfrance.fr

Juin, le mois du politique Si Lionel Quillet est attendu pour une visite à la pause prévue à mi-parcours de la réunion, « il n’y a pas encore eu de décision politique » affirme Sylvie Dubois, précisant que le Président de la CdC n’a pas même vu le document.

Pauline Leriche Rouard

06 89 17 72 49 EIRL Chrystelle Longeville mandataire indépendant en immobilier (sans détention de fonds), agent commercial indépendant de la SAS I@D France immatriculé au RSAC de La Rochelle sous le numéro 794 915 256, titulaire de la carte de démarchage immobilier pour le compte de la société I@D France SAS.

« Il n’y a même pas encore eu de présentation politique », insistet-elle. Ce sera pour le mois de juin avec une réunion de présentation aux délégués communautaires, précédant une seconde restitution devant le CCC en septembre, avant un passage en Conseil communautaire au mois de décembre. Des précisions s’imposaient Une fois ces informations posées, le travail commence enfin et il est de taille. Certains sujets ont semble-t-il « été passés à la trappe », sourit Sylvie Dubois, évoquant la préservation de l’environnement et la petite enfance, tous deux inscrits au Schéma de Développement durable. Passer ensuite en revue chaque fiche « Action » exige une attention constante et un esprit en alerte, Sylvie Dubois n’hésitant pas à titiller l’assistance et à poser des questions complémentaires. « Est-ce bien cela que vous avez voulu dire ? », interroge-t-elle. Des échanges interviennent et de fait, certaines précisions s’imposaient parfois. Après plus de deux heures de concentration, la pause est, reconnaissons-le, bienvenue.

Le CCC face aux réalités Après « le goûter » au jus de pomme, Le Président de la CdC prendra ensuite la parole sans formalisme.

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z ar aa c pt’ u a tl si t é S a i n t - C l é m e n t

d e s

B a l e i n e s

La maison des saisonniers a ouvert En convertissant l’ancienne crèche en maison des saisonniers, la mairie de Saint-Clément-des-Baleines propose à la location huit places de logement pour soutenir les commerçants. © Tom Sauvage

Démarrage le 1er juin avec déjà 5 places attribuées Deux chambres doubles et une chambre simple sont d’ores et déjà louées par des commerçants du Village via des baux s’étendant jusqu’au 31 décembre. Ils vont ainsi pouvoir y loger cinq saisonniers alors que le début de saison se profile à l’horizon.

A

Si l’objectif est de privilégier les commerçants de Saint-Clément-desBaleines, Mme le Maire promeut le principe d’entraide entre communes : « La saison va bientôt démarrer donc s’il reste des places vacantes dans les semaines à venir et que des commerçants d’autres communes ont besoin de loger des saisonniers, on sera ouvert à leur proposer de louer ici » (lire encadré).

Le Maire, Lina Besnier et le premier adjoint, Jean-Pierre Picot, dans le salon fraîchement rénové de la Maison des Saisonniers.

près sa fermeture au profit d’un multi-accueil à Ars, la crèche n’était plus utilisée.

Une maison entièrement rénovée pouvant accueillir 8 saisonniers Récupérée en 2021 par la mairie, elle a bénéficié d’importantes rénovations pour un montant s’élevant à plus de 100 000 euros. Un investissement conséquent pour la commune, dont 25% ont été couverts par une dotation d’équipement des territoires ruraux

dixit le Maire Lina Besnier. Électricité, peintures, aménagement, ce sont environ 160 mètres carrés qui ont ainsi été mis au goût du jour.

Maison des saisonniers mais volonté de loger à l’année « Cette maison est clairement un moyen de répondre à la difficulté première sur l’île : le logement. C’est une solution par la commune pour la commune. » nous dit le premier adjoint Jean-Pierre Picot. Car bien qu’appelée Maison des Saisonniers, l’ambition de la mairie est d’apporter aux commerçants une solution de logement à l’année. Ainsi, plutôt que des contrats courts de 2-3 mois

Avec à l’étage cinq chambres, dont trois doubles et deux simples (chacune ayant sa salle d’eau), et au rez-de-chaussée un grand salon avec cuisine aménagée, le lieu peut loger jusqu’à huit saisonniers. La maison possède même une large terrasse pour profiter des beaux jours estivaux, un porche pour abriter des vélos, ainsi qu’une connexion Internet fibre haut-débit, argument de poids à l’heure du streaming.

comme c’est souvent pratiqué, la mairie va privilégier les contrats de location longue durée. L’objectif affiché : permettre aux restaurateurs et commerçants la possibilité de facilement loger leurs employés tout au long de l’année, leur donnant ainsi plus de flexibilité et de réactivité dans un contexte immobilier très tendu avec un manque de logements disponibles à la location dans le canton nord et plus généralement sur l’île tout entière. Tom Sauvage

Informations relatives aux locations - L ocation d’une chambre simple avec salle d’eau : 500 euros par mois charges comprises - L ocation d’une chambre double avec salle d’eau : 600 euros par mois charges comprises - L e contrat de réservation signé avec l’employeur se fera sur une durée allant jusqu’au 31 décembre 2022 - O bligation de fournir une copie du contrat de travail du salarié - P our tout renseignement : contacter la mairie de Saint-Clément-des-Baleines au 05 46 29 42 02 ou via le formulaire de contact sur le site de la mairie : saintclementdesbaleines.fr

É v è n e m e n t

Relais Thalasso Ile de Ré : inauguration du Rooftop Une vue mer à couper le souffle, une météo estivale, tout était réuni pour accueillir la centaine d’invités conviés à l’inauguration officielle du nouveau Rooftop du Relais Thalasso situé à Sainte-Marie-de-Ré.

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ylvain Morin, son directeur et l’ensemble des équipes étaient entourés pour l’occasion de JeanPascal Phélippeau, PDG du Groupe des Relais Thalasso. Côté élus rétais, Lionel Quillet, Président de la Communauté de Communes, Gisèle Vergnon, maire de Saint-Marie-de-Ré et Patrice Déchelette, maire de Saint-Martinde-Ré étaient également présents pour

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« Ile de Ré-La Rochelle » pour être le camp de base d’une équipe de rugby à l’occasion de la prochaine DR

fêter cet embellissement et apporter leur soutien au deuxième employeur de l’île. Lors de son discours, Sylvain Morin a rappelé l’engagement d’éco-responsabilité qui le guide et le motive dans ses choix et décisions stratégiques en faveur de cette entreprise. Il n’a pas manqué également de citer et de remercier ses partenaires, fournisseurs, acteurs locaux qui l’aident dans cette tâche.

Coupe du Monde de rugby en France. C’est Vincent Merling, le Président du Stade Rochelais, présent lors de cette soirée qui l’a annoncé : c’est chose faite ! La Géorgie (Georgian rugby) sera accueillie sur notre territoire à l’automne, du 8 septembre au 28 octobre 2023. Après l’Espagne, pendant l’Euro 2016 de football, l’île se mettra aux couleurs géorgiennes. Ce pays participe à sa sixième Coupe du Monde d’affilée et sera dans la poule C face à l’Australie, le Pays de Galles et les Fidji. Une bonne nouvelle pour l’économie locale et la notoriété du territoire !

Une bonne nouvelle Comme nous l’écrivions dans Ré à la Hune*, le Relais Thalasso Ile de Ré Hôtel Atalante, en collaboration avec le Stade Rochelais, Destination Ile de Ré, La Rochelle Ensemble, le Rugby Ile de Ré SCR et la mairie de SaintMartin-de-Ré, attendait courant du mois de mai, la décision du « Rugby World Cup France 2023 » quant à la candidature de

Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

Florence Sabourin Une soirée à ciel ouvert avec DJ pour une ambiance lounge et le chef Christophe Tremine, aux commandes du cocktail dinatoire.

*Lire notre article publié dans Ré à la Hune N° 240 et sur realahune.fr

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La Couarde : des fondamentaux en question Ecole, poste… des dossiers sensibles s’imposent aujourd’hui à la municipalité couardaise. Rencontre avec Patrick Rayton, lucide mais déterminé.

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n avril dernier, le Maire de La Couarde adressait à ses administrés un courrier d’alerte et de mobilisation sur la situation de l’école couardaise. Depuis, c’est la poste qui s’est brièvement invitée à la fin du Conseil municipal du 17 mai. Deux sujets mettant en lumière certaines des difficultés du territoire. Remise en cause Ça se passe aujourd’hui à La Couarde mais ça s’est déjà produit ou pourra se produire ailleurs demain. « Les problèmes d’effectifs scolaires sont connus, les perspectives à trois ans inquiétantes et la situation d’ores et déjà compliquée pour la rentrée prochaine des maternelles », confirme Patrick Rayton, racontant sa convocation par l’Education Nationale dès janvier. Concernée également mais dans une moindre mesure, la commune du Bois-Plage. En bref, l’Académie a demandé aux élus des deux villages « de réfléchir à un mode de fonctionnement différent ». A savoir d’entrer dans « la stratégie d’école de territoire qui, à terme, conduirait à un regroupement des deux écoles et signerait la fermeture de l’école couardaise », explique-t-il, précisant que « l’idée serait de signer une Convention avec un objectif à trois ans ». Parallèlement à cette démarche, l’Education Nationale propose son aide pour restructurer l’école du village, en y développant, pourquoi pas, un pôle scientifique ou culturel susceptible d’attirer des enfants venant d’autres communes. Et refus unanime « Avec Le Bois, nous partageons la même philosophie, l’école est essentielle », souligne Patrick Rayton ajoutant qu’il n’a évidemment pas donné de réponse immédiate, du fait d’une volonté de partage avec le Conseil

Elus, enseignants, la mobilisation est générale pour sauver l’école couardaise.

Municipal qui le suit à l’unanimité, disant non au projet d’école de territoire et préférant travailler à trouver des solutions. Accompagnée de la 3ème Adjointe Peggy Luton et de Carine Lutt, Conseillère déléguée à la vie scolaire et périscolaire, Patrick Rayton rencontre les enseignants. Comprenant les enjeux et le contexte, ceux-ci se mobilisent, notamment Florence Weissel déjà expérimentée sur la reprise de plusieurs niveaux, soit cinq-six enfants en maternelle, CP et CE1, avec le soutien des deux ATSEM maintenus.w Souhaitant agir « en toute transparence », M. le Maire demande ensuite un Conseil d’Ecole avant à une nouvelle réunion, rassemblant cette fois lui-même, Peggy Luton, Carine Lutt, les enseignants et tous les parents. Vient ensuite le temps d’une restitution à l’Education Nationale et de cette fameuse lettre aux Couardais. L’équation école - logement Le fait n’est pas nouveau, la survie des écoles de nos villages va avec les possibilités de logements à l’année,

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notamment pour les jeunes familles. Alors certes, La Couarde est engagée avec la CdC dans un projet d’une vingtaine de logements au « Petit Noue », sur des terrains appartenant à la commune. « Il y a une complication sur 200m² appartenant à l’ONF », rappelle Patrick Rayton, soulignant qu’aucun obstacle particulier ne se présente là-dessus mais que « la procédure est longue », ramenant la réalisation effective du projet à deux - trois ans minimum. Après étude, l’élu constate que vingt à trente logements seraient vacants sur la commune, et décide de s’adresser directement aux Couardais, assurant d’un accompagnement toute initiative de mise en location annuelle. « Ces logements pourraient rendre des services », assure Patrick Rayton. « Je peux comprendre les réticences des propriétaires. Certains biens ne sont pas adaptés et nécessitent des travaux, sans oublier une fiscalité favorisant la location saisonnière », poursuit-il, convaincu que « la réponse adaptée est le logement public ». Qui souffre lui aussi de la pression foncière. « Il y a un précédent à Rivedoux », souligne l’élu, rappelant que La Couarde demande à la

CdC seulement 400 000 € pour les terrains du Petit Noue. « Soit 65 € le m² car nous devons, déménager le skatepark et réaménager la voirie ». « Une conscience collective est nécessaire », ajoute-t-il, « à un moment, il faut savoir ce qu’on veut dans la vie ». Aujourd’hui, une seule certitude pour l’élu couardais : « le village perd un poste d’enseignant ». Un départ en retraite qui ne sera pas remplacé. « Je ne suis pas très serein pour l’avenir » reconnaît Patrick Rayton au regard des effectifs annoncés pour la rentrée : cinq enfants en maternelle et dix en CP. « On se laisse six mois après la rentrée », précise-t-il. Par la force des choses, la réflexion continue. Concernant La Poste, Patrick Rayton évoque son entretien avec trois directeurs de l’entreprise et les statistiques de fréquentation du bureau couardais « à la baisse ». Là encore, il s’agirait d’envisager « un autre mode de fonctionnement », résume-t-il, évoquant sollicitation des commerces ou encore un agent au sein de la Mairie. Cette dernière suggestion, Patrick Rayton la pense induite par la création du Pôle numérique. « Je leur ai signalé que les commerces adaptés n’étaient pas forcément ouverts en hiver et que du côté de l’Espace Numérique, c’était vraiment prématuré », précise-t-il. Bref, face à des interlocuteurs l’assurant que « ses échéances seraient les leurs », Patrick Rayton a répondu avec humour, se déclarant prêt toutefois à étudier de quelle manière la commune pourrait accompagner l’entreprise, par exemple sur ses prestations de services à domicile. Face au sujet de l’école, celui-ci semble presque léger. Et le Bureau de Poste couardais ne fermera pas demain. Mais M. le Maire ne se fait guère d’illusions. « Nous sommes dans une logique d’entreprise privée », conclut-il. Pauline Leriche Rouard

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Stage de survie pour des professionnels de santé DR

Huit médecins et six infirmiers anesthésistes du SMUR Maritime ont participé le 3 juin dernier à un stage d’initiation à la survie en mer à Rivedoux. et organisateur de ce stage accueillait les stagiaires et soulignait qu’il était heureux de pouvoir à nouveau planifier cette formation annuelle qui n’avait pu avoir lieu depuis 2018, crise sanitaire coupable. Werner et Romain deux Chaque stagiaire a quitté le canot de survie pour se faire « treuiller à l’eau ». techniciens de l’atelier sauvetage de l’Echelon Central du Groupement Hélicoptère de ls étaient 14 à se rendre à la Base Nîmes étaient venus quant à eux, les Hélicoptère de la Sécurité Civile Dragon 17 à La Rochelle pour suivre familiariser avec tout le matériel de cette formation théorique et pratique. sécurité nécessaire et incontournable « Pas facile de tous se regrouper, d’acembarqué à bord de l’hélicoptère. Une corder nos emplois du temps, on change fois la matinée consacrée à cette théorie, tous les quatre mois. On alterne avec place à la pratique. les jours et les nuits, avec les blocs et les Urgences, nos conditions de travail Sur la plage de Rivedoux et le flux des patients font que comme « Cette plage rétaise est la plus aujourd’hui, je n’ai pas dormi ou si appropriée pour la mise en place peu. Mais on est là parce qu’on aime de cette simulation de survie en mer notre travail. » déclare Valérie infirmière explique Philippe Brieux qui remercie anesthésiste. le maire, Patrice Raffarin de lui avoir Dès 9h, Philippe Brieux, chef de la base donné son accord pour ces exercices.

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Une plage facile d’accès et assez proche de la base. » Une fois le maniement de fusées et des feux de détresse bien exécuté sur la plage, le petit groupe d’urgentistes en combinaison Néoprène a pu enfiler un gilet de sauvetage « Maé West » pour sauter à l’eau par petit groupe de trois en exécutant « la chenille » pour rejoindre le canot de sauvetage ancré à moins de cent mètres. Tous étaient déjà montés au moins une fois à bord du fameux hélicoptère rouge et jaune lors d’une intervention sur un accident ou pour accompagner un blessé nécessitant des soins urgents mais aucun n’a vécu une situation de survie en mer comme celles détaillées par Werner : « Les consignes de sécurité sont importantes et à suivre rigoureusement si l’hélico devait se retrouver dans une situation périlleuse. Un amerrissage forcé ou tout autre situation qui implique un replie dans le canot. Tous les hélicoptères de la Sécurité Civile ont à leur bord un radeau de survie et des gilets de sauvetage même ceux en montagne car il y a des lacs. »

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Quatre pompiers sauveteurs nau-tiques SDIS 17, venus de Marans et d’Arsen-Ré étaient en position dans leur zodiac pour les encadrer et veiller sur eux. Chacun leur tour, les stagiaires ont quitté le canot de survie pour se faire « treuiller à l’eau » et déposé ensuite à la Base. Sur un rythme plutôt soutenu et sous le regard des encadrants, chacun a pris conscience de l’importance de ce stage. « Le secours maritime c’est une compétence en plus de notre formation d’urgentiste. Aujourd’hui c’est une belle expérience pour découvrir une autre façon de faire de la médecine d’urgence. L’humain et la sécurité sont au centre de cette formation de survie en mer. » déclarait Mathieu, Dr junior interne. Sous les yeux de quelques plagistes venus profiter du soleil, une nouvelle fois, l’hélicoptère Dragon 17 s’est éloigné de Rivedoux avec cette fois à son bord Sébastien, infirmier anesthésiste qui avait déclaré avant de quitter le canot et d’être hélitreuillé : « Avec cette formation on se rapproche du réel. » Valérie Lambert

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Le site boisé de La Grainetière bientôt accessible aux Flottais

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a zone ostréicole de La Flotte va bénéficier de deux panneaux signalétiques aux deux entrées côtés La Flotte et Saint-Martin, ainsi que d’un panneau numérotant et positionnant tous les établissements sur un plan. Pour ce qui concerne les informations sur la dégustation, ce sera à chaque professionnel concerné de faire son propre panneau sur son site. La municipalité n’a pas accédé à la demande d’éclairage public. On se rappelle que la cabane ostréicole Rapin avait été préemptée par le Département, il s’agit d’après le Maire de la dernière acquisition de ce type réalisée avec l’écotaxe, le Département ne souhaite pas intervenir en zones agricoles. Jean-Paul Héraudeau a demandé la rétrocession de cette parcelle « située dans la plus belle zone ostréicole de l’île », car il souhaite maintenir les activités primaires et ostréicoles. La Commune paiera 64 K€ par an sur cinq ans, financés par le budget dédié aux acquisitions foncières qui s’élève à 150 K€ chaque année. Situées en haut de la route du Préau qui délimite Saint-Martin et La Flotte, deux parcelles assorties d’un bâtiment intéressent la coopérative viticole, ainsi qu’une personne voulant planter des oliviers. « L’espace doit rester ouvert, on est en Espaces Naturels Sensibles,

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sur des terres argilo-calcaires riches, il faut y faire des cultures basses. Le Département ne préemptera pas, la Commune souhaite, elle, préempter le site pour le mettre à la disposition d’un agriculteur, qui bénéficiera du petit bâtiment existant. En attendant le débat qui j’espère aura lieu sur plusieurs communes autour de la mise en place d’un PAEN* » a conclu le Maire sur ce sujet.

Le Maire a informé de la signature d’une convention de superposition de gestion pour dix ans avec la Ville de Reims, propriétaire de « La Grainetière », visant à aménager et ouvrir au public le site boisé, situé en dehors de l’enceinte de la colonie de vacances, s’étendant sur plus de trois hectares. La contrepartie de cette mise à disposition gracieuse concerne la prise en charge intégrale de la création et de l’entretien de cet espace vert par la Commune, qui prévoit aussi un espace parking. Les enfants des écoles, du centre de loisirs de La Flotte, et plus largement tous les Flottais, pourront ainsi profiter de ce site naturel, sur lequel un refuge LPO sera également créé.

l’unanimité la signature d’une convention tripartite (5 ans renouvelable) entre La Flotte et les associations One Voice et Les Chats de La Flotte, visant à protéger les chats errants, éviter leur prolifération et leur offrir un abri. Financé Une convention a été signée pour 10 ans avec la ville de par One Voice, un Reims, propriétaire de La Grainetière. chalet Chatipi avec deux chatières sera ainsi installé dans les échanges administratifs et d’inforle « bois aux chats », sur le terrain qui mations avec les familles. Enfin, après abrite déjà les chats errants, nourris, un long débat, la majorité du Conseil soignés et stérilisés par Les Chats de municipal a souhaité maintenir payantes La Flotte. Celle-ci aménagera le chalet, les sorties dont le coût dépasse 10 € One Voice prendra à sa charge les frais (en deçà c’est gratuit pour les familles), de stérilisation, identification, tests alors que le Maire proposait la gratuité. lors du lancement du projet, pour cinq Enfin, sur conseil de l’Architecte des chats. En réponse à quelques réticences Bâtiments de France, la Commune d’une conseillère, le Maire a précisé : va faire appel à un mandataire qui « On a la chance d’avoir une association l’accompagnera dans l’élaboration des efficace sur La Flotte, à qui il faut donner dossiers de demandes de subventions les moyens de s’occuper des chats visant à financer en partie les travaux errants, elle le fait pour le compte de de sécurisation de l’Abbaye des la Commune, qui en a l’obligation. En Châteliers. outre, grâce à ce partenariat avec One Voice cela ne nous coûte rien et on va Nathalie Vauchez faire quelque chose de propre. »

Après un débat quelque peu surréaliste, le Conseil municipal a approuvé à

Côté centre de loisirs un portail numérique va être mis en place, qui devrait fluidifier

Conventions avec la Ville de Reims et avec Chatipi

Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

*PAEN : périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains.

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Le maintien des activités ostréicoles et agricoles constitue une priorité du Maire, qui souhaiterait qu’une réflexion s’engage sur plusieurs communes de l’île pour la mise en place d’un PAEN*.


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Un conseil houleux à propos du Fougerou L’augmentation des matières premières remettant en cause le projet de logements sociaux au Fougerou, l’opposition, estimant être mise devant le fait accompli s’est abstenue de voter deux délibérations devant sauver le projet, suscitant l’ire de Madame le Maire.

Le montant total de l’opération du Fougerou était de 11 M€. L’augmentation des prix à la suite de l’envolée du coût des matières premières a fait passer ce montant de 11 à 12 M€. Afin de préserver un loyer moyen pour le foncier de 160€ par mois, dans le cadre du bail réel solidaire, une participation de 700 000€, échelonnée sur quatre ans, est demandée à la mairie de Sainte-Marie pour permettre l’équilibre financier de cette opération.

« Nous sommes pour le projet, mais… » Avertie tardivement de cette augmentation, début mai exactement, la mairie devait rendre une réponse dans un délai très court, le dossier

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de ne pas trouver les arguments pour faire comprendre l’importance du logement social. J’espère que ce projet sera voté à l’unanimité, il y a un besoin criant d’accession au logement et c’est une question de fierté d’avoir joué son rôle. » Elle eut beau insister sur la nécessité absolue de logements accessibles aux jeunes et en particulier aux jeunes couples avec enfants afin de pouvoir conserver l’école, Didier Guyon et François Léonard s’abstiendront de voter.

© Catherine Bréjat

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appelons les faits. Dans le cadre du Fougerou, 54 logements sociaux (48 en accession sociale à la propriété et 6 en location sociale) doivent être édifiés par la Coopérative Vendéenne du Logement, dont 6 seront confiés à Habitat 17 pour la partie locative sociale. Une autorisation d’urbanisme ayant été délivrée le 8 avril 2020, l’opération devrait débuter la première semaine de septembre pour être livrée dans les trois ans qui suivront en trois phases distinctes. Par ailleurs, pour permettre la mise en œuvre du projet, la commune envisage d’acquérir la part d’unité foncière destinée aux logements locatifs sociaux, de la confier sous forme de bail emphytéotique administratif à Habitat 17, la commune redevenant propriétaire à l’issue du bail. Le coût de l’acquisition s’élève à 380 000€ HT, ce qui pour une parcelle de 978m2 représente un prix de 388€ au m2, pour un terrain viabilisé (VRD + stationnement), prix que Didier Guyon estime trop élevé.

Dans la proximité du futur projet de logements sociaux rue du Fougerou.

devant passer le 13 mai en Conseil d’Administration de la Coopérative Vendéenne du Logement qui valide ou non les projets. L’opposition a réagi estimant qu’elle n’avait pas disposé du temps nécessaire pour les étudier, ayant reçu les dossiers le vendredi soir afin d’en prendre connaissance pour le jeudi de la semaine suivante, date du conseil municipal. Didier Guyon indiqua : « Les délais sont trop courts et nous ne voulons pas aller vite sur des sujets aussi importants. C’est un projet qui existe depuis longtemps, pourquoi en parlons-nous après le budget ? » Isabelle Ronté expliqua qu’au moment du vote du budget, on ignorait de combien serait l’augmentation. Par ailleurs ayant eu connaissance d’une réunion organisée en urgence à la mairie à laquelle les membres de l’opposition n’avaient pas été invités, François Leonard indiquait : « Nous voulons bien être solidaires, mais nous n’avons pas du tout été tenus au courant. Vous ne nous avez pas conviés à vos réunions. Nous sommes

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Un phoque sur la plage c’est naturel, laissez-le se reposer !

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la suite de la présence depuis plusieurs mois d’un jeune phoque en bonne santé qui évolue entre Les Portes, Saint-Clément et Ars, les Rétais Gregory Ziebacz et Jean-Roch Meslin, membres de

Ré Nature Environnement et correspondants du réseau national « échouages » spécialisé dans les mammifères marins (observatoire Pelagis), ont conçu cette affiche de sensibilisation, qui va être diffusée par les mairies d’Ars-en-Ré, Saint-Clément des Baleines et Les Portes-en-Ré. Celle-ci vise à prévenir le grand public et tenter de limiter des interactions dangereuses pour le phoque et les humains. NV

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pour le projet, mais il y a dans votre manière d’agir quelque chose qui nous déplaît. » Isabelle Ronté indiqua que « si la commune ne participait pas maintenant, il n’y aurait pas de logements sociaux. Le loyer passerait à 293€, ce qui n’est pas acceptable par l’État qui fixe les loyers et aussi longtemps qu’il encadrera les logements sociaux, nous serons dans l’obligation de respecter les barèmes. Si notre participation n’est pas signée en juin, ce programme s’arrêtera purement et simplement comme un certain nombre d’autres programmes ont été stoppés en Charente-Maritime du fait de l’augmentation des matières premières. De plus c’est sans doute le dernier grand projet dans ces normes, il faut sauter dessus ! » Gisèle Vergnon fit part des demandes incessantes de logements sociaux que les services de la mairie recevaient sans pouvoir les satisfaire. Il est clair que ce sujet est primordial pour elle, qui ajouta « je regrette

Pour faire face à ces dépenses, une décision modificative (DM) a été votée qui était prévue au budget 2022 déplaçant les priorités ainsi que l’expliqua Isabelle Ronté, décision modificative adoptée à l’unanimité y compris par Didier Guyon et Francois Léonard ! Ce qui perturba quelque peu Gisèle Vergnon quant à la cohérence de leur décision. Acquisition de la réserve foncière du Fougerou L’acquisition d’une parcelle dénommée « réserve foncière » du Fougerou, d’une superficie de 4861m2 au prix global de 470 000€, que la commune destine à la création d’équipements publics, a été approuvée à l’unanimité. Le prix obtenu par Gisèle Vergnon au m2 de 96€ est exceptionnellement bas ainsi que François Léonard lui en fit compliment : « Vous avez fait du bon travail à ce sujet. » Le conseil municipal se termina dans une plus grande sérénité en traitant, bien à l’avance, de l’augmentation des tarifs de la cantine devant intervenir à partir de septembre prochain et de la protection sociale complémentaire des agents des collectivités obligatoire à compter du 1er janvier 2025. Catherine Bréjat

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Ars-en-Ré : l’hébergement des saisonniers au cœur des préoccupations L’accueil des employés durant la période estivale a été l’un des principaux sujets traités lors du conseil municipal d’Ars en Ré, le 25 mai dernier.

La commune vient d’acquérir une propriété située au 73, rue Thiers, en plein centre du village, et dispose, également, d’un T2 proposé à la location pour deux saisonniers. L’acquisition de la propriété en question est tout à fait récente. Les élus ont décidé de tout mettre en œuvre pour que les lieux soient opérationnels à partir du 1er juillet. La « Maison des saisonniers » dispose de quatre chambres à l’étage et offre la possibilité d’en faire deux au rezde-chaussée. Dans un premier temps, ce sont les services techniques qui

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charges comprises.

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omme sur l’ensemble du territoire insulaire, les saisonniers sont confrontés, chaque été, au délicat problème du logement. Il est vrai que certains employeurs peuvent loger leur personnel, mais c’est loin de représenter la majorité des cas. A Ars, le camping municipal offre plusieurs possibilités d’accueil, mais le problème n’est pas, pour autant, résolu.

Danièle Pétiniaud Gros, maire de la commune, se félicite de cette décision qui a pour but de contribuer à aider l’activité économique du village. A Ars comme ailleurs, le problème de l’hébergement ne se pose toutefois pas que pour les saisonniers.

Le véhicule des services techniques devant la « Maison des saisonniers ».

sont chargés de réaliser les travaux de gros œuvre et de l’aménagement matériel des lieux (sanitaires, douches, installations d’équipements ménagers...). Une terrasse, un jardin, une cuisine commune ainsi qu’un espace commun seront à la disposition des locataires.

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Les tarifs mensuels des locations sont passés aux votes. Le montant du T2 est fixé à 600 euros, charges comprises. Pour ce qui concerne « la maison », le tarif d’une chambre seule s’élèvera à 400 euros, et à 350 euros par personne, pour la même chambre occupée à deux, toujours

Les élus se sont, ensuite, penchés sur la question de l’emplacement des bateaux dans le port, et ont procédé à la validation de la liste d’attente. Cette année, 387 personnes sont à jour de leur cotisation pour figurer sur cette liste (le montant s’élève à 13 euros), contre 392 en 2021. Le port dispose de 500 places dont 50 sont réservées aux visiteurs. La liste d’attente est très longue, et les derniers servis risquent d’attendre plusieurs années... Jacques Buisson

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La Couarde prépare l’été et se soucie de développement durable Si les subventions accordées aux associations ont déjà été votées, Peggy Luton apporte quelques compléments sur deux structures récentes. DR

convalescence, ainsi que de la nourriture pour les félins capturés aux fins de stérilisation avant d’être relâchés dans leur environnement naturel. « Si beaucoup d’opérations sont faites, nous pourrons apporter un complément en fin d’année », précise Peggy Luton. A « La Famille au Cœur », structure de l’EHPAD d’Ars, La Couarde attribue 300 € pour soutenir des animations complémentaires proposées aux résidents le week-end, trois d’entre eux étant couardais. Conventions L’une d’elles concerne la Caisse des Ecoles. Une régularisation nécessaire puisque celle-ci reçoit une Encore calme, le centre village se prépare aux subvention supérieure animations estivales. à 23 000 € (43 000 € prévus en 2022), les autres our « Les Chats errants couargrosses dépenses étant par ailleurs dais », une subvention suppléfinancées en direct par le budget mentaire de 500 € est accordée communal. Autre convention, avec qui permettra l’acquisition de deux le Département cette fois, pour l’entretien des espaces verts sur cages, l’une de trappage et l’autre de

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propriétés départementales. Une régularisation là encore et attendue depuis longtemps car préservant la commune de tout souci juridique en cas de problème. Une dernière enfin concerne la mise à disposition de la base nautique. « Le CNCG a été seul à répondre à la consultation légale », souligne Patrick Rayton, se réjouissant « de repartir avec le centre qui permet l’émergence de graines de champions », sans oublier de rappeler que le contenu de la convention a été imposé par la Commune. Développement durable Du côté des commissions, le 2ème Adjoint Denis Giraudeau rend compte de l’évolution des travaux prévus en matière de développement durable, suite à l’audit énergétique restitué en fin d’année à partir d’un état des lieux et du budget alloué, soit 20 000 € par an. « Il s’agit d’entrer dans l’enveloppe et d’être en cohérence avec les activités du bâti », souligne Denis Giraudeau évoquant un rapport efficacité/coût pragmatique. Sur les 20 000 € de cette année, 9 500 € seront consacrés au remplacement des tubes fluorescents par des Leds

aux ateliers municipaux, CNCG, salle des associations et du Levant, et 10 000 € seront mis sur diverses petites choses. Animations estivales Retour à la vie quotidienne couardaise avec la 3ème adjointe Peggy Luton. Comme déjà évoqué le programme d’animations estivales a été « un peu allégé pour s’étaler tout au long de l’année », rappelle-t-elle. Mais quelques belles soirées s’annoncent néanmoins pour embellir l’été. Citons pour exemple un pique-nique gourmand au marché du Mail et une grosse soirée pour la fête de la musique. Pas de bal pour le 14 juillet mais un concert et le traditionnel feu d’artifice qui sera le seul de l’été, la commune ayant préféré pour le 15 août une création artistique avec projection sur l’église et une soirée guinguette au Peu Ragot. Quelques temps forts parmi d’autres qui témoignent de la volonté de stimuler la vie de village. Pauline Leriche Rouard

Prochaine réunion municipale, le 28 juin en soirée.

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les gens d’ici P o r t r a i t

Peggy Luton, de l’énergie à revendre et le sourire en prime ! Artisan pâtissière, élue à La Couarde et déléguée communautaire, animatrice du groupe de travail dédié au logement à la CdC, Peggy Luton a plus d’une corde à son arc et une vie bien remplie. Rencontre avec une femme pétillante cultivant la proximité. sur le travail à accomplir, même si elle sait pouvoir compter sur les équipes et la conseillère déléguée Carine Lutt.

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Couardaise de cœur Mais Parisienne de naissance, comme beaucoup de Rétais d’adoption. Nuance de taille, Peggy Luton a épousé un Couardais de souche. Ceci explique cela, même si leur vie de couple commence là-haut, à Malakoff. « Il a quand même tenu quatre ans », sourit Peggy, évoquant cette lointaine vie en région parisienne, où est née sa première fille Clara, aujourd’hui âgée de treize ans et demi. Mais voilà, Benoît se languit de son île et propose de faire le chemin dans l’autre sens. Peggy se laisse tenter, d’autant que le rythme effréné de la vie urbaine ne sied guère à ce qu’elle souhaite pour sa famille. Alors d’accord pour le changement de vie ! Et son arrivée définitive sur l’Île, Peggy ne peut en oublier la date : « c’était une semaine après Xynthia », sourit-elle. Effectivement ça marque.

Télétravail avant l’heure Désormais installée à La Couarde, Peggy profite de la douceur de vivre insulaire tout en gardant un rythme professionnel soutenu : « A Paris, je travaillais dans l’insertion professionnelle », explique-t-elle, poste qu’elle a eu la chance de conserver en télétravail « mais avec de vrais horaires de bureau », souligne Peggy. Pas si courant à l’époque. Un travail intéressant, qui la conduit à de fréquents déplacements compliquant la vie de famille. Alors, nouveau changement et après quelques temps dans une structure de formation rochelaise qu’elle quittera finalement « par lassitude », Peggy Luton change radicalement d’orientation et se lance dans une aventure professionnelle inédite, la pâtisserie.

Une saison puis formation « Je suis une amoureuse de la cuisine mais je m’interrogeais quand même sur le fait d’en faire un métier », reconnaît Peggy. Souhaitant approfondir la question, la jeune femme fait une saison dans les ateliers du célèbre glacier rétais La Martinière. « J’y suis arrivée avec ma seule bonne volonté », sourit-elle. Dans les locaux de Sainte-Marie, elle est aide-pâtissière, travaillant principalement sur la gamme de biscuits. Une expérience positive qui se conclut par une décision : dès la rentrée, direction La Rochelle pour un CAP en formation adulte. Sur le principe de l’apprentissage, Peggy alterne entre le CFA et une pâtisserie rochelaise. Et une fois passée cette ‘formalité’, prépare son projet pendant un an.

La relation directe avec les clients, un lien essentiel pour la pâtissière Peggy Luton.

Des débuts sous Covid Peggy est-elle marquée par les départs peu ordinaires ? Après une arrivée sur l’île de Ré post Xynthia, la voilà qui lance son activité en 2020, juste avant le confinement. « Pas évident », se rappelle-t-elle-même si « finalement ça se passe plutôt bien ». En extérieur du marché du Mail, Peggy démarre en douceur. « Honnêtement et avec du recul, j’aurais été totalement sous l’eau en saison normale ! », reconnaît-elle, précisant quand même que la « première année a été difficile car épuisante ». Disposant aujourd’hui d’un banc à l’intérieur du marché, Peggy entame cette troisième année « avec moins de stress et plus d’expérience ». Ajoutons-y sa décision de prendre un apprenti, Benjamin, « c’est une vraie responsabilité », souligne-telle, et qu’elle a toujours « le trac » quand elle propose ses nouveautés. Mais elle se réjouit des appréciations des clients. « C’est gratifiant », résume-t-elle.

Sédou… et tout fait maison Un simple coup d’œil sur son étal porte à saliver devant les multiples douceurs proposées par la pâtisserie Sédou. « J’adore faire des tartes », s’exclame Peggy. Très créative en la matière, la jeune femme teste de nouvelles saveurs et propose des versions originales, au sésame noir ou au yuzu pour exemple. « Mais je fais aussi les grands classiques », assure-t-elle, se réjouissant néanmoins que ses clients la suivent dans ses créations, sans oublier de faire leurs commentaires. Autre prédilection, ce qu’elle appelle « les gâteaux du voyage », financiers, muffins, cake, cookies ou moelleux, auxquels il faut ajouter quelques entremets, les classiques fraisiers et opéra ou la prisée pavlova, des verrines, et les viennoiseries aujourd’hui entièrement gérées par son apprenti Benjamin. Miam, une belle production artisanale qui tout récemment valu à

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Peggy de recevoir le diplôme d’Artisan Gourmand, délivré par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Nouvelle Aquitaine Charente-Maritime. « Le jury s’est réuni mi-mai », racontet-elle, « après un audit évaluant l’origine des achats et la garantie du fait maison, mais aussi l’innovation sur les recettes ». Autres notions sélectives, « la transmission et la convivialité ». Regrettant de n’avoir pu assister à la remise des diplômes, Peggy attend impatiemment de récupérer son « kit communication » des mains de l’autre Rétaise Aurélie Poupart, également récompensée pour son food-truck de la mer. « Même si ce n’est pas très connu, j’aime l’idée », souligne Peggy. « Cela pousse les clients à poser des questions et puis c’est un signe de reconnaissance important ».

Elue investie Quittons maintenant les fourneaux et l’atelier niché dans la zone artisanale où Peggy a installé tout son matériel, pour les couloirs de la Mairie couardaise. Élue depuis 2014 et le second mandat de Patrick Rayton, Peggy Luton a tout d’abord été simple conseillère municipale avant de devenir adjointe en milieu de mandat. En 2020, elle rempile au poste de 3ème adjointe chargée des affaires sociales et scolaires, du logement, du sport, de la jeunesse, des animations et cérémonies, de la culture, de la bibliothèque et de la communication. Une longue liste qui en dit beaucoup

Très impliquée, ses comptes-rendus de commissions sont toujours emprunts de l’énergie qui la caractérise. Peggy aime la diversité, n’hésitant pas à faire des choix et bousculer un peu les codes. Un seul feu d’artifice cet été mais une aide à la création et un concert Carte Blanche à Ben Ricour, Ours et Pierre Souchon dont elle est plutôt fière. Évoquons aussi ce mois dédié aux Cultures urbaines, initiative originale pour laquelle Peggy salue l’énorme travail de la bibliothécaire Michèle. Déléguée communautaire, la jeune femme anime aujourd’hui le groupe de travail Logement. « Nous étudions actuellement la préemption », explique-t-elle. Sur la location meublée touristique et sa législation, « il faut savoir que la main est laissée aux collectivités, donc elles disposent de plusieurs leviers », précise Peggy, ajoutant qu’il y a sur l’Ile de Ré « un vrai besoin de régulation ». Et la famille dans tout ça ? « Elle est en or ! », s’exclame Peggy dans un éclat de rire alors que son mari Benoît vient juste de lui téléphoner. Quant à ses deux filles, la seconde âgée de dix ans et demi étant née ici à La Rochelle, « elles sont cool », avouet-elle avec tendresse. Décidément bien dans sa tête et dans sa vie, la jeune chef d’entreprise, élue, épouse et mère de famille est une vraie bouffée d’énergie. Quelque chose de plus ? « Je rajouterai bien une journée off dans la semaine », reconnaît-elle en clin d’œil avant de retourner à la préparation de ses douceurs pâtissières… Pauline Leriche Rouard

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terroir à la hune A g r i c u lt u r e

L’île de Ré et Les Rondes, une histoire de cœur… de bœuf ! Producteur de tomates à la Couarde, Laurent Benuzzi profite du microclimat rétais pour proposer à ses clients les tomates les plus précoces de la région grâce à des techniques innovantes, et sans intrant chimique. Découverte.

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tomates sont effeuillés afin de favoriser la circulation de l’air. Retour à la terre Lorsqu’il se lance dans cette nouvelle aventure en 2018, avec seulement deux rangs de tomates sur un terrain en friche chemin du Moulin Barillon, Laurent Benuzzi ne s’attendait pas à produire plus de 40 tonnes de tomates quatre ans plus tard ! Originaire de Labastide-d’Armagnac, il devient apprenti-cuisinier dans les Landes, avant d’occuper différents boulots dans la restauration. En 1998, il est embauché à l’aéroport de Mérignac pour charger les plateaux repas dans les avions. « J’ai été pris grâce à André Turcat, le premier pilote à avoir fait voler sur le Concorde(2). Nous avions une connaissance en commun, et il m’a mis le pied à l’étrier ».

pour le nouveau producteur. « Les gens se sont mis à consommer local. Certains voisins ont même découvert que je produisais des tomates juste à côté de chez eux ». C’est là qu’il décide de passer à la vitesse supérieure et d’installer deux nouvelles serres de 750 pieds de tomates chacune, ainsi que des fraises, salades, herbes aromatiques, oignons blancs, courgettes, concombres, haricots, pommes de terre et melons. La qualité de ses tomates et le bouche-àoreille ont fait le reste, si bien qu’il écoule la quasi-totalité de sa production sur l’île de Ré. En 2021, il a obtenu le label « + de 17 dans nos assiettes »(3), qui récompense les producteurs locaux. Mathieu Delagarde © Mathieu Delagarde

© Mathieu Delagarde

Charente-Maritime. Pour limiter ce risque, il a recouvert l’entrée de ses quatre serres de filets anti-insectes puis a opté pour la lutte biologique, qui consiste à planter des herbes aromatiques particulièrement odorantes au milieu des rangs de tomates, comme les roses d’Inde, le basilic ou la tanaisie commune. « Grâce à leur odeur, elles font office d’insecticide naturel, sauf pour les abeilles… Comme quoi, la nature est bien faite », explique Laurent Benuzzi. Seule entorse à ces Fils de viticulteur, Laurent Benuzzi, après une carrière dans l’aéronautique à Bordeaux-Mérignac, a décidé de revenir à la terre. bonnes pratiques, le recours à des l n’y a qu’à voir le nombre de perlampes à ultraviolets pour détruire sonnes sur le stand des Rondes de les insectes récalcitrants. Comme Ré, à La Couarde-sur-Mer, pour l’exploitation s’interdit tout recours comprendre la rareté de ce qu’on aux produits chimiques, Rondes de vend ici. Si les clients s’y pressent Ré mise également sur la lutte biodepuis début mai, c’est qu’on produit logique, qui consiste à introduire ici la cœur de bœuf la plus précoce dans la serre des bactéries, Bacillus des environs. « Je suis le seul de la thuringiensis, dont les chenilles région à produire à cette saison des raffolent… « Ces bactéries ont la tomates sous serre non chauffée », particularité de détruire le système explique Laurent Benuzzi. La recette digestif des chenilles, et donc de les de ce tour de force : une mise en terre éliminer », explique le producteur. des plants dès le mois de février et un Concernant la terre, elle a fait l’objet microclimat rétais largement favod’analyses de sol précises afin de lui rable. « J’ose les planter extrêmement apporter uniquement le peu d’entôt, avec tous les risques et aléas que grais minéraux (calcium, potassium, cela comporte. Mais si nous étions magnésium) et organiques (fumier ailleurs, je ne m’y risquerais pas », d’ovin et compost) dont la tomate a confie le producteur. Pour survivre besoin pour s’épanouir. au gel, le plant de tomates ne doit La forte période de sécheresse pas être soumis à une température actuelle, qui a contraint le Préfet à inférieure à -3 degrés, ce qui arrive serrer le robinet(1), rappelle combien rarement sur l’île. Et lorsque cela se l’eau est précieuse pour les cultures, produit, comme cette année, Laurent et notamment pour les tomates. Là Benuzzi a imaginé, sur les conseils encore, l’entreprise Rondes de Ré de la Chambre d’Agriculture, des profite d’un forage de 4,5 mètres de serres capables d’emmagasiner un profondeur, situé au cœur de l’exploimaximum de chaleur dans la journée, tation, et d’un ingénieux système de puis de la restituer la nuit lorsque la goutte-à-goutte, programmé pour température dégringole. Cette bâche fournir précisément à la plante ses climatique, d’une opacité particubesoins hydriques. « Il s’enclenche lière, n’est pas la seule astuce de trois fois 12 minutes par jour pour l’exploitation. économiser l’eau au maximum », confie Laurent Benuzzi. Par ailleurs, Méthodes naturelles l’ensemble du sol a été paillé afin de conserver l’humidité dans le sol. La tomate a de nombreux ennemis, A l’inverse, l’excès d’humidité est à commencer par la mineuse de la néfaste pour les tomates : la conceptomate (tuta absoluta), un petit insecte tion des serres offre une ventilation qui creuse ses galeries dans la chair « naturelle » tandis que les pieds de du fruit et particulièrement présent en

Après douze ans, il décide de s’installer sur l’île de Ré, qu’il avait découverte en 2003 grâce à Sylvie, la fille de son compagnon. En 2010, il reprend la gérance de la brasserie du camping de la Combe à l’eau, à Ars-en-Ré. Fils d’un viticulteur gascon (producteur d’Armagnac et de Floc de Gascogne), Laurent Benuzzi éprouve le besoin Chaque serre, qui contient environ 750 pieds de tomates, a été de « revenir à la conçue avec l’aide de la Chambre d’Agriculture afin de produire terre ». Après une des tomates précoces de qualité, sans recours au chauffage. expérience avortée (1) Le 16 mai dernier, la cellule de vigilance d’élevage de faisans et de perdrix en « sécheresse » de la préfecture de CharenteVendée, il est embauché par Frédéric Maritime a émis une liste d’arrêtés d’usage Héraudeau, producteur de la pomme de l’eau pour les professionnels, les collectivités et les particuliers. de terre La Rebelle à Ars-en-Ré. C’est (2) Aux commandes du premier vol du là qu’il décide de voler de ses propres prototype 001 du célèbre appareil, André ailes, semant quelques patates sur Turcat fut le premier pilote à faire décoller le un terrain en friche, à La Couarde, Concorde, le 2 mars 1969. puis plantant quelques pieds de (3) Le Département a lancé ce label en 2020, en partenariat avec la Chambre tomates. « Les gens ont commencé d’Agriculture, avec l’objectif de certifier la à s’arrêter pour en acheter. J’ai comprovenance (locale) des produits et fédérer pris qu’il y avait une demande, et je les producteurs. Sur l’île de Ré, ils sont deux à posséder le label : Les Rondes de Ré et le me suis lancé à fond », explique-t-il. saunier couardais PickSel. Il opte pour la cœur de bœuf, variété très populaire et productive, puis Les Rondes de Ré varie les plaisirs avec la Marmande, chemin du Moulin Barillon, la Noire de Crimée, l’Ananas ou à La Couarde. l’Aumônière. La crise sanitaire et les confinements successifs vont devenir une aubaine

Stand ouvert de 8h30 à 12h30 et de 15h à 18h30, jusqu’au 15 septembre.

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environnement B i o d i v e r s i t é

Le Rotary club offre un rucher à l’Abeille réthaise Le 20 mai a eu lieu la “Journée mondiale des abeilles”, l’occasion pour le Rotary Club Île de Ré de clôturer son action d’envergure nationale : installer des ruches en nombre sur le territoire pour favoriser la pollinisation afin de développer la biodiversité. Une apicultrice ravie

© Maryline Bompard

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’est donc ce jour qu’a choisi le club pour procéder à la remise officielle des ruches et essaims à l’entreprise d’Aude Chupin, l’Abeille Réthaise. L’événement a eu lieu à Sainte-Marie-de-Ré, dans un champ où les vingt ruches sont installées dans un environnement propice aux abeilles… Genèse d’une opération réussie

Dans le cadre de son opération “Une rose, une ruche, la vie”, le Rotary club Île de Ré a connu plusieurs étapes depuis une année. D’août à octobre 2021, le club a acheté et vendu plus d’une centaine de rosiers, puis planté le 21 novembre dernier d’un massif floral offert par la commune de Rivedoux-Plage. “Sans l’aide d’un professionnel, cette action n’aurait pu aboutir. Nous nous sommes donc tout naturellement tournés vers Aude Chupin, apicultrice respectueuse de son environnement et professionnelle reconnue pour continuer notre action en lui offrant des essaims et des ruches afin de favoriser la pollinisation et de préserver la biodiversité. Il a fallu trouver un espace propice aux abeilles afin qu’elles puissent se nourrir, et

Le Rotary club Île de Ré, représenté par sa présidente Catherine Bouyer, a offert vingt essaims d’abeilles et six ruches à Aude Chupin, dirigeante de L’Abeille réthaise.

c’est Françoise Parenteau qui a mis à notre disposition ce terrain idéal pour elles à Sainte-Marie-de-Ré. Elle nous a autorisé à y créer une jachère fleurie composée d’essences mellifères. Nous la remercions donc ainsi que l’association La Verdinière qui a élagué les arbres et labouré le terrain à plusieurs reprises afin de le préparer pour les semis à venir et la commune de Rivedoux pour son soutien logistique.

Tous ces partenaires démontrent par leur implication la prise de conscience collective de l’urgence d’agir pour sauver les insectes pollinisateurs et plus particulièrement les abeilles, celles-ci demeurent un maillon essentielle de la biodiversité en procurant des bienfaits aux êtres humains, aux plantes et à l’environnement”, a expliqué Catherine Bouyer, présidente du Rotary club Île de Ré.

Aude Chupin a tenu à remercier ce dernier avec ces quelques mots : “Merci à tous de m’avoir largement soutenu dans ce beau projet. Quand Catherine m’en a parlé il y a un an, je me suis dit c’est sympa ils vont m’offrir trois essaims, ce sera déjà top, puis le projet a mûri et, au fur et à mesure, j’ai compris qu’ils souhaitaient m’offrir tout un rucher. J’ai donc cherché un éleveur au mois de septembre dernier qui produit des reines de bonne qualité, et j’ai passé commande près d’Angers. J’y suis allé en avril dernier avec mon parrain apiculteur et nous avons transvasé pendant trois heures les abeilles avec les cadres de l’éleveur dans mes ruches. Je les ai installés dans ce magnifique environnement mis à notre disposition. Depuis un mois, je transvase les abeilles dans les ruches vides quand les autres sont pleines de miel, quand une ruche a deux hausses, cela signifie que celle du bas est pleine. J’en profite pour faire à nouveau de l’élevage, ce rucher va donc produire de nouvelles reines.” Stessy Bourreau

PUBLI-RÉDACTIONNEL

Les Vignerons Uniré : des acteurs du territoire impliqués Acteurs œnotouristiques majeurs de l’île de Ré, Les Vignerons de l’île de Ré s’associent aussi aux évènements patrimoniaux et artistiques du territoire, tel le Festival des Arts Actuels. SAINT-MARTIN DE RÉ

d’un Pineau et d’un Cognac accompagnés de produits locaux. Un rendez-vous convivial, placé sous le signe du plaisir et du partage ! (Sur réservation, 9 €).

LE BOIS PLAGE EN RÉ

œuvres artistiques sont exposées au sein de la distillerie et de la salle de séminaire de la cave coopérative Uniré, au Bois-Plage, autour du thème de « L’Ebullition ». Une raison de plus d’aller (re)-découvrir les installations de production d’Uniré et son magnifique cellier entièrement refait en 2020.

OLÉRON

MUSÉE E. COGNACQ

SALLE DES COLONNES DE L’HÔPITAL ST HONORÉ

ème

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LA POUDRIÈRE

ANCIENNE MAIRIE

LA CAVE COOPÉRATIVE DES VIGNERONS DE L’ÎLE DE RÉ

CITADELLE DU CHÂTEAU D’OLÉRON

Festival d’arts actuels

SAINT-MARTIN-DE-RÉ

LE BOIS-PLAGE-EN-RÉ CHÂTEAU D’OLÉRON

CONCEPTION GRAPHIQUE : IZUMI MATTEI-CAZALIS - BYIZUMI.COM - ŒUVRE : JEAN-CHRISTOPHE ROUDOT, EBULLITION EN APESANTEUR 2

Les vignes à vélo... D’avril à la Toussaint, le jeudi - si la météo est clémente - de 9h30 à 13h, faites une balade à vélo guidée dans les vignes de l’île de Ré. Vous découvrirez tout des praebullition tiques culturales des Vignerons, ferez une pause chez un ostréiculteur pour déguster Des activités œnotouristiques des huîtres accompagnées d’un Cognac Les activités œnotouristiques proposées glacé, avant un retour à la coopérative au sein du cellier ou à travers les vignes valorisent le pour une visite des chais et de la distillerie. Pour clore travail continu des vignerons pour élaborer des vins en saveurs cette escapade, les Vignerons vous inviteront et spiritueux de qualité, toujours plus respectueux de à une dégustation accompagnée de produits locaux. l’environnement rétais. Uniré a obtenu le label Qualité Tourisme fin 2021, récompensant le professionnalisme ... ou à cheval de ses équipes. Cette belle balade à cheval d’1h30 dans les vignes vous emmènera à la découverte des parcelles A l’abordage de la cave de vignes des Vignerons de l’île de Ré. A l’abri de ses vastes baies lumineuses Elle se terminera par une dégustation ou sur sa terrasse en forme de pont de des produits d’Uniré au sein du centre bateau, venez à la rencontre des vigneéquestre des Ecuries du Moulin Moreau. rons. La cave vous ouvre ses portes pour Réservation directe au 05 46 09 32 34. une visite suivie d’une dégustation d’un Ces activités oenotouristiques imaginées Pineau des Charentes (3 €, mardi et jeudi par les Vignerons de l’île de Ré traduisent à 15h30 jusqu’en juin, du lundi au venleur souhait de transmettre leur passion dredi à 10h30 et 15h30 en juillet/août) de la vigne et leur attachement à la terre. Le moment dégustation Ludiques et bucoliques, elles valorisent le vrai savoir-faire viticole rétais, tout en Faites une visite de la distillerie et des rendant accessible à tous l’univers du vin chais, suivie d’une dégustation d’un vin, EXPOSITION DU 3 AU 12 JUIN 2022

© Yoshi - Outdoo - Uniré

A

insi, entre le 3 et le 12 juin, des

© Yoshi - Outdoo - Uniré

ENTRÉE LIBRE - 10H - 18H / RENSEIGNEMENTS : 06 07 49 84 21 INFO : FESTIVALARTSACTUELS.COM

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et des spiritueux (Cognac, Pineau), pour que chaque dégustation rime avec plaisir, partage et convivialité. Des médailles pour les vins d’Uniré La qualité des vins charentais continue de progresser d’année en année. La preuve en est avec ces récompenses aux différents concours viticoles français qui médaillent tous les ans nos bouteilles. Cette année, plusieurs médailles ont été attribuées dans des concours de renom (concours agricole de Paris, de Lyon, Féminalise 2022) aux vins d’Uniré.

Les vignerons de l’île de Ré - sca uniré Réservations : 05 46 09 23 09 Route de Sainte-Marie 17580 Le Bois-Plage-en-Ré vigneronsiledere www.vigneronsiledere.com

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politique à la hune Après avoir présenté dans Ré à la Hune N° 2 42 le profil et le programme du candidat NUPES Jean-Marc Soubeste et de sa remplaçante Aline Guibordeau (www.realahune.fr/jean-marc-soubeste-homme-de-consensus-social-et-ecologique), nous avons interviewé pour cette édition de Ré à la Hune N° 2 43 quatre autres candidats aux élections législatives des 12 et 1 9 juin 2022, sur la 1 ère circonscription de Charente-Maritime qui inclue notamment La Rochelle et l’île de Ré (lire ci-après). D’autres candidats sont enregistrés en préfecture*, ils n’ont toutefois pas contacté notre journal... *Les candidats sur la 1ère circonscription de Charente-Maritime, au nombre de onze, sont les suivants (selon numéros des panneaux d’affichage) : Mme Véronique Richez-Lerouge (divers centre-droit), M. Olivier Falorni (divers gauche), Mme Agnès Chair (écologistes), M. Philippe Père (divers), Mme Martine Madelaine (Majorité présidentielle), M. Antoine COLIN (divers extrême gauche), M. Jean-Marc Soubeste (écologiste, candidat NUPES), Mme Nadine Tanguy (divers droite), Mme Marie Nédellec (divers gauche), Emma Chauveau (Rassemblement National), M. Nicolas François (Reconquête !)

D i v e r s

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c e n t r e - d r o i t

Véronique Richez-Lerouge : une politique au service de la vie quotidienne « Prête de longue date » pour se lancer dans cette campagne des élections, non investie par Ensemble ! à sa grande surprise, Véronique Richez-Lerouge a décidé de se présenter en candidate libre, en se mettant en retrait de la présidence du Modem de Charente-Maritime.

Véronique Richez-Lerouge : Originaire de Franche-Comté, journaliste de formation, j’ai exercé quinze ans dans la presse et TV régionales et écrit plusieurs ouvrages sur l’alimentation. Je viens à l’île de Ré depuis 25 ans et y habite depuis 11 ans. Mon métier actuel consiste à conseiller les entreprises en communication média. J’ai aussi une activité bénévole associative depuis vingt ans au travers de l’Association fromages de terroirs dont je suis présidente, qui organise chaque année en mars la Journée nationale du fromage. Il s’agit pour moi de convictions profondes, petite je buvais du lait cru à la ferme, j’ai vu les petits producteurs disparaître, la malbouffe est à l’origine de 40 % des maladies. C’est un sujet majeur en France, en fonction de son alimentation on choisit une société dans laquelle on veut vivre. Je mange bio et local depuis 35 ans. Et j’ai été élue conseillère départementale pour le canton de l’île de Ré en juin 2020. Djoumoi Said habite La Rochelle depuis six ans, il a été conseiller délégué à la culture de Dunkerque et exerce le métier de projectionniste. Qu’est-ce qui motive votre candidature aujourd’hui ? Quand on est une journaliste engagée on travaille pour l’intérêt général et on s’intéresse à la chose publique. Quand on fait de la politique on est aussi au service de l’intérêt général. Je suis prête depuis longtemps, à 58 ans, je souhaite consacrer le reste de ma vie à la politique, je veux pouvoir agir. Par exemple j’ai pu via mes amis députés défendre le fait que le label bio soit réservé au sel naturel, ce serait encore mieux si je pouvais agir par moi-même ! C’est pourquoi, entre renoncer parce que non investie par Ensemble ! ou me présenter en candidate libre, j’ai

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du Président de la République mais aussi des députés debout, y compris dans le groupe majoritaire. La démocratie directe et indirecte (par exemple l’élection des sénateurs) me paraît bien, il faut garder les deux crans, mais introduire plus de participatif et de référendums, avec une vraie écoute. Comme m’a dit un jour Alain Juppé, « La politique c’est un métier », il faut certes écouter les citoyens, mais aussi faire confiance à des politiques élus au scrutin proportionnel.

© Morgane Lefort

Ré à la Hune : Les Rétais vous ont découverte en 2020 à l’occasion des élections départementales, tous ne vous connaissent pas, pouvez-vous leur parler de votre parcours de vie et leur présenter votre remplaçant, Djoumoi Said ?

Quels sont les sujets que vous souhaiteriez défendre ? Véronique Richez-Lerouge et Djoumoi Said.

choisi la seconde option car cela ne me ressemble pas de renoncer. Si je me suis mise en retrait de la présidence du Modem 17, je reste fidèle à mes valeurs politiques de centre-droit. Djoumoi Said est de la même famille politique que moi. Les Républicains ne présentent pas de candidat sur la 1ère circonscription, il y a donc un espace politique vacant, j’ai un soutien officiel de la Fédération départementale LR qui appelle les électeurs du centre et de la droite sociale à voter pour moi*. Au Département, on n’a pas la main sur certains sujets locaux essentiels comme celui du logement permanent, la solution passe par une incitation fiscale, il faut mener une politique de logement adaptée au littoral, c’est le sens du combat des élus locaux contre des usines à touristes. La vie à l’année est primordiale, il faut aussi lutter contre la spéculation immobilière, réguler les prix du foncier pour faciliter l’accès au logement pour les jeunes ménages et développer le logement des saisonniers avec des solutions architecturales adaptées. Si vous êtes élue députée, garderez-vous votre mandat de conseillère départementale ? Oui ce n’est pas incompatible, je trouve important que le député ne soit pas hors sol. D’ailleurs, j’estime que les députés peuvent rester maires, cela leur permet de mieux comprendre ce qu’il se passe sur le terrain.

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De quelle manière souhaitezvous voir évoluer la démocratie française ? Il est possible de réformer la démocratie en changeant le mode électoral, sans réformer pour autant les institutions. Le scrutin majoritaire oblige les parties politiques à nouer des alliances électoralistes contre-nature, qui ne durent pas dans le temps. Il faut introduire le scrutin proportionnel à deux tours et la reconnaissance du vote blanc, pour permettre une représentation réelle des citoyens à l’Assemblée Nationale. Je suis une démocrate, toutes les idées ont une place, je veux de l’efficacité politique. Ainsi à l’élection présidentielle j’ai parrainé le candidat du parti animaliste, car j’estime que ce parti défend des sujets intéressants pour la démocratie. Appartiendrez-vous à un groupe et garderez-vous votre liberté de vote ? Je suis positionnée centre-droit et ne suis pas dans l’opposition. Je soutiendrai la politique proposée, mais je voterai en conscience, j’ai suffisamment de caractère pour résister aux lobbyistes. On a vu au début du précédent mandat qu’un certain nombre de députés n’étaient pas assez préparés, on ne débarque pas comme cela dans la politique, la société civile n’est pas que vertueuse. La démocratie est malade, cela se traduit par la colère qui s’exprime dans la rue, le parlement doit rester un contre-pouvoir, certes avec une majorité en soutien

Outre le sujet primordial du logement évoqué au début de cet entretien, le renforcement significatif et durable du pouvoir d’achat doit se faire par la revalorisation des salaires de tous les actifs (via une politique incitative vis-àvis des entreprises), avec un focus sur les métiers de la santé, la réindexation des pensions de retraite, l’aide financière aux étudiants, l’augmentation du minimum vieillesse et l’allocation Jeune Adulte Handicapé, ainsi que par l’encadrement des prix de l’énergie et du carburant. Renforcer la loi pour mieux protéger nos arbres remarquables et nos forêts, contrecarrer le fléau de la financiarisation qui s’introduit partout, notamment dans la santé, soutenir une loi programmatique sur la dépendance et le grand âge, encourager les circuits courts alimentaires de proximité, relocaliser l’économie, stopper les pratiques cruelles sur les animaux d’élevage et de laboratoire, avec la création de petits abattoirs locaux, exiger une recherche médicale innovante sans animaux, voilà autant de sujets qui me tiennent à cœur. Quelle est aujourd’hui votre position au sujet du projet éolien marin au large de nos côtes ? « Non, mais... ». C’est-à-dire la ligne départementale de la majorité centre et droite, à laquelle j’appartiens. « Non », car il n’y a pas d’étude d’impact environnemental et il n’est pas possible d’implanter un tel projet en plein parc Natura 2000. « Mais... », car je ne suis pas anti-éolien, la solution passe par des éoliennes flottantes. (Lire la suite page 21)

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politique à la hune Je suis une écologiste de centre-droit de la première heure. La population ne supporte pas qu’on lui impose des projets, l’écologie doit se faire avec son accord, et non pas aller contre elle. La population fait preuve de bon sens. L’hydrothermique, le solaire, les moulins aérogénérateurs peuvent

M a j o r i t é

être d’autres solutions à privilégier. Une politique de transition énergétique ne peut pas détruire l’environnement qu’elle est censée contribuer à préserver. Comment entendez-vous exercer votre mandat et être à l’écoute

de la population ? J’ouvrirai une permanence locale avec une équipe et me partagerai équitablement entre Paris et la circonscription. Je serai une députée de proximité à l’écoute de tous. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

*Contacté par Ré à la Hune, le secrétaire départemental Les Républicains de Charente-Maritime, David Labiche, nous a confirmé que si, à son grand regret, le parti ne présente aucun candidat sur la 1ère circonscription, il ne soutient non plus personne. Lui et le président de la Fédération départementale, Didier Quentin, sont sur la même longueur d’ondes en la matière, en phase avec la ligne nationale du parti. Il est toutefois exact que certains Républicains, notamment le jeune Amaury Caillias-Laporte, ont eu des discussions avec la candidate.

p r é s i d e n t i e l l e

Martine Madelaine, une Marcheuse convaincue Investie par la confédération Ensemble ! regroupant LREM, le Modem, Territoires de Progrès et Horizons, avec pour suppléant Pascal Daunit, la candidate rochelaise est une Marcheuse depuis 2016. 5 è adjointe à la Ville de La Rochelle, elle ne bénéficie pas du soutien officiel du Maire, déjà auparavant apporté à une autre de ses adjointes.

Martine Madelaine : Je suis Agrégée d’Histoire et ai aussi une formation de Géographe, enseignante d’HistoireGéographie au lycée Saint-Exupéry, 5e adjointe au maire de La Rochelle et élue à la Communauté d’Agglomération, chargée de la jeunesse, de l’enfance et du périscolaire. J’ai 51 ans, deux enfants, et me suis longtemps investie dans la vie associative, dans une association de parents d’élèves, dans un syndicat d’enseignants, je fais aussi partie d’un groupe de longe côte sur l’île de Ré. J’ai rejoint LREM dès 2016 et suis très investie dans le Comité de bassin La Rochelle - île de Ré. Nous étions deux candidates marcheuses, j’ai été choisie car engagée depuis plus longtemps et sans doute mon profil à la fois associatif, d’enseignante, d’élue a-t-il joué en ma faveur. Je suis élue au CCAS et participe au Contrat global territorial (CTG) élaboré avec la CAF. Elue de terrain donc, et en tant que Géographe je suis particulièrement sensibilisée aux problématiques de submersion et de protection des côtes. Pascal Daunit : A 56 ans, marié et papa de deux enfants, je suis Ingénieur en mécanique et chef d’une Entreprise de Conseil en performance industrielle, j’accompagne mes clients dans la mise en œuvre d’une amélioration continue d’organisation de toutes les tâches en entreprise. J’habite La Rochelle depuis 15 ans et j’ai commencé la politique avec En Marche en avril 2016. Je ne me serais pas engagé pour la gauche ou pour la droite, mes convictions politiques collent bien avec LREM. Je suis Adjoint au Maire de La Rochelle, en charge de la sécurité, de la tranquillité publique (police municipale), de la propreté urbaine (police de l’environnement) et élu communautaire. Pour moi la sécurité est la première des libertés. Je suis persuadé que seules la croissance et la pérennité de l’économie seront susceptibles, dans les décennies à venir, de financer le modèle social français. Martine Madelaine et Pascal Daunit : Tous les deux élus au Conseil territorial, au Conseil politique départemental et au Conseil national de LREM, nous sommes complémentaires par nos compétences et nos parcours.

L’amendement sur le déplafonnement de l’écotaxe appliquée au passage du pont de l’île de Ré a, de la même façon, été soutenu par plusieurs personnalités politiques du territoire. Quelle est votre position quant au montant de cet écotaxe, même si le sujet concerne le Département ?

© Nathalie Vauchez

Ré à la Hune : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots aux Rétais ?

Martine Madelaine et Pascal Daunit.

Quelles sont vos motivations à vous présenter à ces élections législatives ? Martine Madelaine : Je suis une enseignante heureuse, une Adjointe comblée, il ne s’agit donc pas d’ambition personnelle mais bien de porter nos valeurs républicaines. Notre territoire a besoin d’être défendu, il est innovant, il s’agit de soutenir les initiatives locales à l’échelle nationale. D’ailleurs ce sera un mandat unique, je ne cours pas pour 2027 ! En matière de foncier et de logement il faut renforcer la maîtrise foncière agricole, limiter le airbnb - il y a 6000 lits airbnb à La Rochelle - tout en maintenant l’attractivité de notre territoire. Quelle est votre position concernant le projet éolien marin au large de nos côtes ? Martine Madelaine : La concertation n’a pas été menée à son terme. Nous sommes pour la transition écologique, il faut sortir des énergies fossiles, développer un mix énergétique nucléaire/éolien/photovoltaïque mais pas n’importe comment. Je suis pour une implantation concertée. Pascal Daunit : J’ai participé à la concertation citoyenne, les hypothèses ne prennent pas en compte tous les paramètres des 40 ans d’expérience d’implantation d’éoliennes. On n’a pas entendu parler des expériences en matière de pêche, de biodiversité, on n’a pas d’études d’impact, à l’heure actuelle la concertation n’est pas complète, elle doit impliquer toutes les parties prenantes : citoyens, élus, CdC/CdA et entreprises. Nous sommes, par ailleurs, dans une très grande

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phase d’innovation technologique, qui permettra d’implanter des éoliennes plus au large. Si vous êtes élue, voterez-vous selon les consignes politiques ? Le député est un élu national, qui a une charte de valeurs, en aucun cas je ne voterai suivant des consignes de vote. Je serai dans le groupe de la Majorité, ma force de caractère et mes valeurs primeront. Il y a quelques années, il a été question de fixer à 15 000 le seuil d’habitants en deçà duquel une intercommunalité doit fusionner avec une autre voisine de plus grande taille. Les interventions de plusieurs personnalités politiques - dont celle de notre actuel député - ont permis que ce seuil soit remonté à 20 000 habitants et qu’à l’instar des zones de montagne des exceptions existent pour les îles. Quelle est votre position concernant la coexistence des intercommunalité rétaise et rochelaise ? Pascal Daunit : Nous sommes pour l’autonomie de la CdC de l’île de Ré. D’ailleurs, l’Assemblée nationale, le 8 février, et le Sénat, le 9 février, ont définitivement adopté le projet de loi relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale. Les décrets d’application sont en cours. L’idée est de relocaliser davantage de compétences et d’adapter celles-ci aux communes et intercommunalités.

Nous serons les partenaires des élus de l’île de Ré pour défendre le territoire, l’urgence climatique justifie cette écotaxe. Par ailleurs, pour mieux vivre par l’écologie, Emmanuel Macron prévoit la possibilité de louer une voiture électrique pour moins de 100 € par mois (en créant une filière française de l’électrique) pour en finir avec les pleins d’essence si chers, ainsi que la rénovation de 700 000 logements par an pour réduire les factures de chauffage. Quels sont les autres projets que vous soutiendrez ? Martine Madelaine : Je souhaite des avancées pour les femmes en termes de santé, d’éducation, la reconnaissance de l’endométriose comme maladie, et bien sûr je me battrai contre toutes les violences faites aux femmes. Evidemment, nous soutenons les promesses du président en faveur de plus de pouvoir d’achat dès cet été, avec le maintien des boucliers gaz et électricité, la « prime Macron » jusqu’à 6000 € sans charges ni impôts, l’indexation des retraites sur l’inflation, la baisse des impôts de succession. Le retour du plein emploi et le versement automatique des aides sociales pour que chacun touche les aides auxquelles il a droit sont des projets forts. Enfin je suis une Européenne convaincue, favorable à une France forte dans une Europe indépendante... Je serai une députée de terrain, tournée vers l’écologie responsable, soutenant un projet innovant pour notre agriculture locale et notre environnement. Pascal Daunit : Nous avons à cœur de faire vivre le débat national sur les grands réformes voulues par le Président de la République. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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politique à la hune D i v e r s

g a u c h e

Olivier Falorni, homme de valeurs... et d’action Le Député sortant, accompagné de sa suppléante Sabine Gervais, a tenu à ce que l’interview -prolifique ! se passe à l’Ecomusée du marais salant, à Loix, symbole de l’île de Ré qu’il aime. Parce que depuis plus de dix ans il sillonne le terrain, sans sectarisme, huit Maires rétais soutiennent sa candidature*. © Nathalie Vauchez

Le rôle de suppléante n’est-il pas quelque peu ingrat ?

Olivier Falorni et Sabine Gervais.

Ré à la Hune : Vous avez fait deux mandats de Député La RochelleÎle de Ré, est-il utile de vous présenter aux Rétais ? Olivier Falorni : Les Rétais me connaissent bien, je ne découvre pas l’île de Ré à l’occasion d’une campagne législative, j’ai noué avec eux un lien de confiance fort et je suis très attaché à ce territoire. Je n’ai pas choisi ce lieu de l’Ecomusée du marais salant par hasard. Les activités du marais salant sont un alliage parfait entre les activités humaines et le territoire, elles font vivre des familles en symbiose avec le patrimoine naturel. Je pense avoir en partie contribué à ce que cet Ecomusée renaisse de ses cendres, je me suis investi aux côtés de la Communauté de Communes et du Département, j’ai rencontré le cabinet du Ministre, le Préfet, le Secrétaire général pour que ce dossier très complexe aboutisse, il a fallu plus de trois ans pour obtenir le permis de construire. Le rôle du Député est d’être partenaire d’un territoire, d’être à l’écoute des élus locaux, de faire le lien avec l’Etat et non pas de leur imposer ses idées. Mes concurrents voient le Député comme un super Maire ou super Conseiller départemental, alors que son rôle est de légiférer, conseiller le Gouvernement à l’Assemblée Nationale, faire le lien avec la circonscription, en prêtant une écoute attentive aux élus locaux. Huit Maires de l’île de Ré sur dix vous soutiennent, êtes-vous satisfait de ce soutien ? Je me réjouis de ce soutien qui traduit bien le lien de confiance noué avec les citoyens et élus rétais. Je me suis efforcé de travailler avec tous, quelles que soient les étiquettes et non étiquettes, avec les élus de tous bords, pour fédérer, comme je le fais à l’Assemblée Nationale, autour de grandes causes.

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Certains de vos concurrents estiment que le fait que vous ne soyez pas intégré à un groupe important constitue un handicap... Cela a pu être une difficulté la première année de mon premier mandat, mais ensuite au contraire mon indépendance m’a permis de travailler en confiance avec tous. C’est une grande force ! Sabine Gervais, les Rétais vous connaissent peu, pouvez-vous vous présenter et leur expliquer vos motivations ? Sabine Gervais : Je suis mariée et maman de deux enfants, j’ai 52 ans et je travaille comme infirmière puéricultrice en Protection Maternelle Infantile au Département. J’habite depuis une vingtaine d’années à Puilboreau où je me suis investie en créant avec d’autres parents une crèche multi-accueil à gestion parentale, dont j’ai été présidente pendant quatre ans, avant d’être présidente de l’association des parents d’élèves de l’école Jack Proust pendant six ans. En 2014, j’ai été élue conseillère municipale déléguée à l’enfance, jeunesse et vie scolaire, puis réélue en 2020 où je suis devenue adjointe pour la même délégation. J’ai pu réaliser de nombreux projets et je travaille avec d’autres communes dans ce domaine. Je m’engage auprès d’Olivier Falorni car je suis totalement en phase avec ses combats, parce que c’est un homme accessible, rassembleur, porteur de valeurs fortes. Dans ma fonction d’infirmière puéricultrice je viens régulièrement sur l’île de Ré remplacer des collègues et pendant la crise sanitaire j’ai fait partie des volontaires pour le dispositif de vaccination mobile à domicile des personnes âgées. C’est d’ailleurs à l’île de Ré que le plus de personnes ont été vaccinées dans ce cadre, les médecins ont bien joué le jeu.

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Olivier Falorni : Il s’agit d’un rôle intermédiaire, ce n’est pas un mandat, il n’y a pas de statut, pas d’indemnité et pourtant le suppléant peut devenir Député du jour au lendemain. Il peut toutefois représenter le Député dans les manifestations officielles. Je compte beaucoup sur la très bonne connaissance du terrain de Sabine en tant qu’élue locale depuis deux mandats, pour me permettre de développer encore mon lien avec le territoire, le lien ne voulant pas dire à la place. Ma suppléante fait partie intégrante de mon équipe composée aussi de trois assistants parlementaires depuis le début de mon premier mandat, avec la permanence ouverte aux citoyens toute l’année. Olivier Falorni, qu’est-ce qui vous motive à vous présenter à nouveau à la députation, après deux mandats ? Je suis plein d’énergie, j’ai à peine 50 ans, et j’ai une connaissance parfaite de l’Assemblée Nationale. On s’y fait sa place ou non, je pense l’avoir faite au fil des ans, en tant que Député indépendant portant des grandes causes nationales et capable de fédérer. J’ai agi, obtenu des résultats, certains de mes combats doivent encore aboutir et il en reste tant d’autres à mener ! Il ne faut pas croire que c’est simple. Les sujets de la fin de vie, de la lutte contre la maltraitance animale, ou encore celui de la lutte contre la radicalisation en prison se heurtent à des oppositions farouches, je souhaite faire aboutir ces combats. J’ai été rapporteur général de la Proposition de Loi sur la fin de vie, le fait que 85 % des Députés aient soutenu et voté son article 1 est source de grande satisfaction, preuve d’une action efficace. Comment vous prononcez-vous sur les textes de Loi ? Quand j’ai un texte de Loi sur lequel je dois me prononcer je regarde avant tout le contenu et seulement après l’auteur, ce qui est le contraire d’une politique politicienne que je n’affectionne pas. Ainsi j’ai réuni dans une sorte de comité de pilotage de cette proposition de Loi sur le droit de mourir dans la dignité des Députés Insoumis, LR, LREM et PS. Je ne suis pas sectaire, j’ai subi le sectarisme, que je ne supporte pas. J’entends continuer de travailler avec tous et toutes et en particulier avec les dix Maires de l’île de Ré et tous les acteurs du territoire, quelle que soit leur sensibilité politique.

Parmi les sujets concernant plus spécifiquement l’île de Ré, quelles ont été vos actions en faveur des sauniers ? J’ai déposé en novembre 2017 une Proposition de Loi visant à reconnaître la saliculture comme activité agricole, démarche qui a abouti. Je suis aussi intervenu au sujet du projet de la Commission européenne d’étendre le label « Agriculture Biologique » à 90 % de la production européenne de sel, ce qui serait extrêmement néfaste pour les consommateurs et pour les producteurs artisanaux, dont les sauniers de l’île de Ré. J’ai donc interpellé le Ministre de l’Agriculture et défendu une Résolution parlementaire pour que la France s’y oppose avec détermination. Celle-ci a été votée. J’adore tous les oiseaux de l’île de Ré, sauf le coucou, oiseau qui vient se nicher dans le nid des autres ! Il faut parfois remettre le clocher au centre du village, en matière de saliculture c’est moi qui ai agi. Je me suis aussi exprimé dans l’Hémicycle le 7 mars 2018 pour exiger l’interdiction de la pêche électrique, désastre pour l’écosystème marin et cause de la mort de très nombreux dauphins. Nous l’avons obtenue à la suite du vote d’une Résolution parlementaire. Les sujets développés dans votre document de campagne de douze pages sont trop nombreux pour tous les citer, voulez-vous mettre certains d’entre eux plus en avant ? Tout d’abord je tiens à préciser que c’est nous qui avons écrit l’intégralité de ce programme, contrairement à ceux d’autres candidats, qui sont rédigés de façon standard au plan national et sur lesquels ils se contentent de mettre leurs photos et profils ! Il faut savoir qu’à l’Assemblée Nationale on passe aussi beaucoup de temps en travail de commissions. Je suis très investi dans des commissions d’enquête et aussi depuis cinq ans dans la commission permanente des affaires économiques. La crise sanitaire nous a demandé beaucoup de travail auprès de Bruno Le Maire, pour accompagner les victimes économiques de cette crise : fonds de solidarité, chômage partiel, PGE, exonération de certaines charges, loyers, etc. Et cela restera très dense sur le prochain mandat avec le plan de relance et certains de ses dispositifs, avec une grande priorité mise aussi sur la lutte contre les passoires thermiques, une écologie telle que je la conçois. On est là à la fois sur un sujet environnemental, (Lire la suite page 23)

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politique à la hune économique et de justice sociale.

Je reconnais aussi aux élus le fait qu’ils se battent, en mettant en place des dispositifs permettant à des jeunes de pouvoir se loger sur l’île de Ré, via le logement social, l’accession sociale à la propriété, avec des dispositifs innovants comme le BRS (Bail réel solidaire) qui permet de devenir propriétaire de sa maison sans avoir à acquérir le foncier. Les offices fonciers solidaires proposent des montages intéressants.

J’ai voté contre l’augmentation de la CSG sur les retraites couplée à la désindexation des pensions de retraite sur l’inflation. Le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations, j’ai demandé la réindexation des pensions de retraite. Le déficit de logement s’impose comme une problématique centrale, que proposez-vous en la matière ?

On connait vos autres sujets de prédilection...

Concernant le sujet du logement, l’une des solutions passe certes par une incitation fiscale aux locations à l’année plutôt que saisonnières, mais cela prendra du temps pour retrouver un équilibre fortement ébranlé par les airbnb. Il faut une incitation fiscale forte. Cela pose plus largement la question du modèle économique de la planète. Quelques entreprises géantes sont plus puissantes que les Etats ou le G7, elles font la pluie et le beau temps, il faut une politique à l’échelle mondiale pour espérer les contrecarrer.

D i v e r s

J’espère que ma proposition de Loi sur la fin de vie - dont l’article 1 a été voté par 85 % des Députés - pourra aboutir sous ce prochain mandat. Mon combat a amené le Président de la République à se prononcer sur ce sujet durant sa campagne, annonçant une grande réforme sociétale. Je me suis battu, j’ai pu inaugurer le 7 décembre dernier l’unité de soins palliatifs de Marlonges. La lutte contre les violences conjugales est un autre sujet sur lequel j’avance,

notamment la reconnaissance des violences qui passe par l’implantation d’une unité médico-judiciaire à l’hôpital de La Rochelle, pour laquelle je me suis battu en allant chercher une ligne budgétaire de 650 K€ place Vendôme auprès du Ministre DupontMoretti. L’UMJ est prête à ouvrir, le médecin légiste arrivera avant début juillet ! Enfin je souhaite aller plus loin dans la protection animale, même si j’ai voté la nouvelle Loi qui comporte des avancées et je plaide pour la création d’une fonction de Défenseur des droits des animaux à l’instar du défenseur des droits pour des hommes. Je suis aussi un farouche défenseur de l’égalité des chances, en favorisant l’escalier social (et non l’ascenseur), ce qui est différent de l’égalité sociale. Il y a une notion d’effort et de travail pour progresser. Cela passe par l’école après l’école, de 17h à 19h, avec des cours de soutien gratuit pour les élèves en difficulté. Il faut pour cela créer une réserve éducative, composée de professeurs

à la retraite bénévoles et d’étudiants rémunérés par l’Education Nationale pour ces cours de soutien. Il s’agit d’un système qui me tient à cœur. Quelle est votre position sur le projet éolien off-shore ? Je ne peux pas y être favorable sans l’existence d’une étude d’impact environnemental et en pleine zone Natura 2000, particulièrement sensible. Propos recueillis par Nathalie Vauchez *Huit Maires de l’île de Ré soutiennent Olivier Falorni. Seuls Jean-Paul Héraudeau - « J’observe et je sais pour qui je voterai ! » et Patrice Raffarin - « Tout le monde a le droit de se présenter. » ne soutiennent aucun candidat.

Le programme de campagne est téléchargeable sur le site Falorni2022.fr

g a u c h e

Marie Nédellec, une femme de gauche fidèle Soutenue par le Maire de La Rochelle et président d’Agglomération Jean-François Fountaine, ayant pour suppléant le Maire de Lagord et 1er vice-président de la CdA Antoine Grau, pouvant se targuer de bien d’autres soutiens de l’autre côté du Pont, Marie Nédellec, femme de gauche, s’est lancée à corps perdu dans cette campagne courte, déterminée comme à son habitude.

Marie Nédellec : J’ai 37 ans, un enfant, j’ai grandi en Bretagne et je suis arrivée à La Rochelle à l’âge de 21 ans où après avoir été salariée j’ai rapidement créé une agence de communication digitale, puis une seconde structure toujours dans le numérique pour faciliter le quotidien des citoyens dans leurs démarches administratives et diminuer les tâches chronophages dans les petites collectivités. Enfin j’ai créé Team Smart, une plateforme collaborative qui accompagne le bien-être des collaborateurs grâce à l’intelligence artificielle. Parallèlement à cela je me suis engagée en faveur de l’entrepreneuriat au féminin, dans « Trajectoires d’Entreprises au féminin » dont j’ai été présidente de janvier 2017 à janvier 2020. Jean-François Fountaine est venu me chercher en 2019 pour l’accompagner dans sa réélection. Etre présidente d’association, c’est faire de la politique déjà, faire bouger les lignes. J’ai été notamment chargée de la communication de sa campagne et après sa victoire à la Ville de La Rochelle il m’a proposé les délégations de commerces, attractivité, communication et numérique, ces deux dernières délégations je les exerce aussi à la Communauté d’Agglomération. En 2021, j’ai été

nous toucher un jour. Mais j’en ai gardé aussi une passion ardente pour le service public de santé, si fragilisé aujourd’hui. Enfin, le praticien et le citoyen que je suis, ne peut rester indifférent au droit de la dignité, à la désertification médicale où à l’accès pour tous aux soins de santé mentale.

© Nathalie Vauchez

Ré à la Hune : Marie Nédellec, pouvez-vous présenter votre profil aux Rétais qui ne vous connaissent pas ?

Marie Nedellec et Antoine Grau.

élue Conseillère départementale aux côtés de Dominique Guégo, sur le canton de La Rochelle 2 (centre ville, La Genette, Les Minimes).

bonne intelligence avec la majorité actuelle. Je suis une femme de gauche, j’entends porter particulièrement les sujets sociaux.

Quelles sont vos motivations aujourd’hui pour ces élections législatives et quels mandats conserverez-vous, si vous êtes élue ?

Antoine Grau, qui êtes-vous et pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette campagne aux côtés de Marie Nédellec ?

Soit je mets mon parcours au service des autres, soit je m’en sers pour mon intérêt propre, j’ai choisi la première option. La société évolue, certains sujets ont besoin d’être portés à l’Assemblée Nationale. Notre territoire a ses propres problématiques à défendre. Si je suis élue à l’Assemblée Nationale je resterai au Département où je suis élue dans le groupe d’opposition mais où je travaille en

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Je suis Maire de Lagord et 1er Vice Président de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle mais aussi citoyen. La politique n’a jamais été une profession pour moi. J’ai en effet exercé pendant plusieurs décennies la profession de médecin anesthésiste réanimateur au Centre Hospitalier de La Rochelle. J’ai profondément côtoyé, dans cette expérience humaine, la détresse physique ou morale qui peut tous

Maire de Lagord depuis 2014 et élu de la Communauté d’Agglomération, j’ai toujours prôné les valeurs de consensus, de solidarité, d’équité, de rassemblement, dans la fidélité à mes convictions de toujours, d’homme d’une gauche moderne, démocrate et sociale. A la viceprésidence de l’Agglomération, dans le mandat 2014-2020 j’ai porté le premier PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal) approuvé en décembre 2019. Je suis un vieil ami de Jean-François Fountaine que j’ai connu dans mes activités nautiques puisque j’ai accompagné la Mini Transat pendant 15 ans, été au conseil d’administration de la société des Régates Rochelaises. J’ai une délégation lourde à la CdA avec l’urbanisme, les finances et l’administration générale. C’est pour toutes ces raisons que j’ai accepté avec plaisir d’être le suppléant de Marie Nédellec, jeune femme engagée et fidèle à nos convictions. Marie symbolise le renouvellement politique dont nous avons besoin, je me considère comme un passeur. (Lire la suite page 24)

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politique à la hune Comment concevez-vous le rôle de député ? Marie Nédellec : Il doit avoir une proximité forte avec les élus et acteurs locaux du territoire et porter des amendements au sein de son groupe parlementaire en phase avec ses idées politiques. Je ferai partie du groupe de gauche, mais je ne suis pas dogmatique et voterai pour tout projet pertinent. Quels sont les projets que vous entendez porter en priorité ? La lutte contre toutes les formes d’inégalités est mon cheval de bataille, à commencer par le logement, préoccupation propre à notre territoire tant sur l’île de Ré qu’à La Rochelle. La réglementation sur les zones tendues ne concerne que six communes de la circonscription. La Rochelle avait fait la demande d’encadrement et plafonnement des loyers, elle n’a pas pu bénéficier de cette mesure réservée seulement à certaines zones tendues. Cela pose de grandes difficultés. Je souhaite pouvoir donner plus la main aux collectivités, en inversant la fiscalité, très avantageuse actuellement pour les locations touristiques. Il faut que la location à l’année soit plus attractive pour les propriétaires de logements. Certaines collectivités essaient actuellement de mettre en place des dispositifs pour contrer le airBnB, elles essuient beaucoup de recours.

Ce sujet est en lien direct avec la préservation environnementale et la lutte contre les gaz à effet de serre, les gens doivent pouvoir se loger plus près de leur travail. Avec le tourisme aussi, puisque le logement saisonnier est devenu une problématique importante, il faut accompagner l’hôtellerie-restauration en légiférant. Je souhaite aussi œuvrer pour améliorer le quotidiens des gens, ce qui passe par la revalorisation des bas salaires, la lutte contre le travail de courte durée et en temps partiels contraints, notamment dans le secteur de l’aide à domicile, l’atteinte de l’égalité salariale femme-homme par des contrôles plus intensifs... Notre système de santé, notamment l’hôpital public, est au bord du gouffre, il faut le sauver en embauchant, en revalorisant les salaires et en défendant le nombre de lits, mais aussi en remettant l’humain au centre des pratiques de soins et en sortant de la logique mortifère de rentabilité des hôpitaux. Antoine Grau : Un phénomène plus récent est inquiétant, il concerne la fermeture de petites structures hospitalières publiques, qui crée une disparité dans l’offre de santé selon où l’on habite. Les équilibres de notre système de santé étaient déjà très fragiles, avec des équipements insuffisants, cette logique comptable mise en place dans le secteur hospitalier

depuis trente ans est dramatique. Marie Nédellec : Un autre sujet qui ne date pas d’aujourd’hui est celui du grand âge, il faut légiférer pour donner plus de moyens aux structures, les EHPAD ne peuvent plus être à but lucratif, il faut augmenter l’aide de maintien à domicile et avancer sur le droit à une fin de vie digne, choisie et apaisée. L’environnement est aussi un enjeu transversal fort pour notre territoire. C’est l’ensemble des mesures liées à notre quotidien qui doivent être concernées : favoriser le recours aux circuits courts, lutter contre les passoires thermiques, assurer le mix énergétique seront mes priorités. Pionnier de la défense de l’écologie urbaine, ambitieux avec le projet Territoire Zéro Carbone, notre territoire doit servir de modèle et d’expérimentation à l’échelle nationale. Concernant l’écotaxe payée au passage du Pont de l’île de Ré, quelle est votre position ? Il ne faut pas enlever complètement le péage du Pont, mais le redéfinir en tenant compte de la proximité de La Rochelle et de l’île de Ré. Il faut sans doute que le tarif saisonnier du pont s’applique dès cette période de mai/juin, et par contre baisser le tarif hivernal à 3 ou 4 € pour permettre aux Rochelais de venir plus facilement à l’année sur l’île. Créer un troisième tarif pour l’hiver serait judicieux et de nature

à favoriser la vie à l’année sur l’île de Ré. Mais il n’est pas question dans mon esprit de supprimer le péage. Approuvez-vous le projet éolien offshore au large de nos côtes ? J’ai des réserves sur la première zone, il me paraît impossible d’implanter des éoliennes en site protégé. Hors zone Natura 2000, il faut tenir compte de l’acceptabilité des citoyens et du monde économique. Nous avons 146 km de côtes, l’économie de la pêche est importante, il faut la préserver, tout comme il faut protéger l’ostréiculture. J’ai d’ailleurs mis en place une étude sur l’impact économique et environnemental des paquebots de croisières, que souhaite-t-on ? Nous élaborons aussi en commun entre La Rochelle et l’île de Ré un Plan Alimentaire Territorial, nous avons des convergences en la matière. Le mot de la fin ? Pour porter ce projet social, écologique, économique, pour bâtir l’avenir, l’Europe nous aidera, encore plus dans le contexte actuel. Si je suis élue, je prévois des permanences mobiles pour aller au contact des habitants, mais j’irai aussi régulièrement sur les marchés, leurs lieux de vie, je garderai ce contact qui m’est cher. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

M o b i l i t é

L’offre du réseau estival «RespiRé» évolue © Nathalie Vauchez

Depuis 2012, le Département de la Charente-Maritime a créé, en liaison avec la Communauté de Communes de l’île de Ré, une offre de services de mobilité «RespiRé» effectuée en véhicules «propres» visant à réduire la part modale de la voiture individuelle dans l’Île de Ré. Cette offre est financée par l’écotaxe.

L’offre de mobilité «RespiRé» est financée par l’écotaxe.

L

e réseau «RespiRé», exploité par la société Keolis, est actuellement composé d’un service de «transport à la demande» sur toute l’île et de quatre navettes permanentes de village (La Flotte, Ste-Marie-de-Ré, St-Martin-de-Ré & Loix). En mi-saison ce dispositif est renforcé par la mise en service de navettes dédiées au franchissement du pont. Et en pleine saison par un ensemble de navettes estivales. L’offre de service de la saison estivale 2022 L’offre estivale «RespiRé» a pour vocation de desservir les points

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d’intérêts touristiques et de relier les différents villages afin d’encourager les déplacements propres. À partir du 8 juillet prochain, en complément des navettes de franchissement du pont “piétons” et “vélos”, et des navettes de village (St-Martin-de-Ré et Loix), les navettes estivales du réseau «RespiRé» font leur retour :

- La navette estivale Nord : Ars-en-Ré (Marché) <> Les Conches (St-Clément) - La navette estivale Centre : SainteMarie <> Le Bois <> St-Martin <> La Flotte - La navette estivale Sud : La Flotte <> Rivedoux <> Sainte-Marie - La navette des plages de Rivedoux. Des horaires prolongés en soirée Grâce à des horaires prolongés en soirée, entre 19h et 23h suivant le circuit, ces navettes permettront de passer un été sans voiture. Elles sont accessibles à tous et gratuites ! Seules les navettes de franchissement

Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

du pont reliant Le Belvédère à Sablanceaux sont payantes, 1€ l’aller avec le retour offert (dans la limite des places disponibles).

arrêts propres (fin de la sectorisation Nord/Sud), des conditions de réservation facilitées.

L’offre de transport à la demande reste également disponible durant tout l’été mais s’adapte en proposant un fonctionnement alterné entre le secteur Sud (lundis, mercredis et vendredis) et le secteur Nord (mardis, jeudis et samedis), le matin de 9h à 12h.

Suppression des navettes de trois villages

«Respi Ré à la Demande» fortement renforcé À compter du 2 septembre 2022 et pour une période de quatre ans, un nouveau marché d’exploitation du réseau «Respi’Ré» sera mis en œuvre par le Département et la CdC, intégrant des évolutions : extension des navettes estivales jusqu’à fin septembre, qui pourront être également mises en service pendant les vacances scolaires de la Toussaint et de Pâques ; fort renforcement du service «Respi Ré à la Demande» avec des plages horaires doublées : du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h, une offre étendue à toute l’île, quel que soit son point de départ dans l’île possibilité de rejoindre une des 10 communes de l’île avec 23

Le développement du transport à la demande occasionne un redéploiement des moyens entrainant la suppression des navettes de village de Sainte-Marie-de-Ré, de La Flotte et de Loix trop peu fréquentées. Le service de transport à la demande offrira des possibilités de déplacement plus étendues avec des horaires plus souples. Le service de la navette de SaintMartin sera maintenu toute l’année, ayant une fréquentation très satisfaisante. Quant à la Commune de Loix, elle sera, dès le mois de septembre systématiquement desservie par la ligne régionale 3, avec un arrêt à “Château d’eau”. «RESPI’RÉ» s’adapte et évolue pour mieux répondre aux attentes de déplacements quotidiens des Rétais et offrir des solutions de déplacements aux touristes. CP

Plus d’infos : la.charente-maritime.fr / cdciledere.fr / 05 46 09 20 15

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A S S O C I AT I O N S à l a h u n e V o lt i g e

é q u e s t r e

ARDEVAC : des projets ambitieux Des activités bien ciblées, des projets ambitieux, l’association loidaise, qui vient de tenir son assemblée générale, affiche beaucoup d’optimisme. DR

de même pour Isabelle Quignard qui occupe le poste de trésorière. Cette dernière a présenté un bilan positif des comptes, malgré les difficultés rencontrées durant la période de crise sanitaire. L’association totalise, à ce jour, 269 adhérents. Manu Bigarnet, directeur pédagogique et artistique, et porteur du projet d’ARDEVAC, Cet été, huit représentations de « Mon royaume pour une se bat avec ardeur et mule » seront données sous le chapiteau du haras, à Loix. passion pour la reconnaissance du métier d’artiste équestre. Il a dressé le bilan ’Association pour la Recherche, des actions menées en 2021, bilan qui le Développement, l’Enseignese définit autour de trois axes. ment de la Voltige (et l’acroba-

L

tie) à Cheval fête, cette année, son dixième anniversaire. Michel Fournier, président depuis 2017, a été reconduit dans ses fonctions. Il en a été

Il y a, tout d’abord, les stages amateurs, de loisirs, organisés durant les vacances scolaires pour les enfants (à partir de 7 ans) et les adultes.

Ces stages se déroulent en petits groupes afin de privilégier la qualité de l’enseignement. Il existe, aussi, les formations professionnelles, accessibles financièrement par le compte personnel de formation (CPF), qui sont organisées hors période de vacances scolaires, tout au long de l’année. Le troisième axe repose sur la représentation de spectacles. A ce sujet, Manu Bigarnet se félicite du succès remporté par « Mon royaume pour une mule », spectacle créé en 2021. Plusieurs projets en perspective Certains adhérents, dont plusieurs de longue date, se déclarent disponibles pour participer, bénévolement, au développement d’ARDEVAC. Pour l’instant, la collaboration avec l’association rétaise « Ré-Jouir » continue. D’autre part, les interventions auprès des écoles vont se poursuivre ainsi que

les projets entrepris avec la maison carcérale de Saint-Martin de Ré. Cet été, huit représentations de « Mon royaume pour une mule » seront données sous le chapiteau du haras, à Loix : quatre en juillet (21, 22, 23 et 24), quatre en août (11, 12, 13 et 14), à 19 heures. Il est envisagé de diffuser ce spectacle à l’échelle de la Nouvelle Grande Aquitaine, et même au niveau national. Les responsables de l’association remercient la mairie de Loix pour son soutien, tout comme la Communauté de Communes de l’île de Ré, le Département, ainsi que la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Jacques Buisson

Infos et réservations : 06 85 07 22 15 ou contact@ardevec.net

S o c i a l

La Vague bleue, une association très dynamique L’association a tenu son assemblée générale annuelle jeudi 2 juin dernier. Les résidents du centre d’accueil de Saint-Martin de Ré, tous en situation de handicap mental, ont partagé un moment d’écoute et d’échanges, dans une ambiance très conviviale.

Plus d’une quarantaine d’employés (certains à l’hébergement, d’autres aux ateliers) gèrent, en rotation, le lieu de vie. Parmi les résidents, âgés de 20 à 60 ans, 55 vivent en permanence au foyer, 7 autres sont en accueil de jour et 11 sont placés à la maison de retraite. Une association vivante et déterminée La Vague bleue a été créée il y a trentedeux ans. Hania Sicard, la présidente, a ouvert la séance. L’association totalise, à ce jour, 70 adhérents. L’un de ses principaux objectifs est de développer la fabrication, par les

résidents, de différents objets destinés à la vente. Les recettes servent à organiser des moments festifs, notamment des sorties.

DR

P

ascal Daubert, le nouveau directeur du CDAIR (Centre Départemental d’Accueil de l’Île de Ré), est intervenu pour présenter l’état des travaux entrepris au sein de l’espace : extension de la salle à manger, réaménagement du mobilier, la cuisine sera, en partie, refaite. Il est, également, prévu la réfection du bitume devant les bureaux.

La trésorière, Marinette Daviet a ensuite présenté un bilan très positif de la gestion des comptes. Une sortie au zoo de Mervant, précédée d’un repas au restaurant, a été organisée au cours de l’automne dernier, grâce en grande partie au soutien financier du Lions club de l’île de Ré et de celui de l’artiste Sylvie Jeannot, peintre sur porcelaine. Le Lions est l’un des principaux partenaires de l’association. Il va, d’ailleurs, procéder à deux remises de chèques de 1000 euros chacun, les 15 et 22 juin (le second, avec, une fois encore, la participation de l’artiste Sylvie Jeannot). Lors de cette assemblée, la salle, composée de l’ensemble des résidents, était très attentive. Certains ont formulé plusieurs propositions : sorties à la pêche, mais aussi déplacement au Puy du Fou, à l’île d’Aix,

Des résidents heureux...

aux Francofolies, au Futuroscope, ou encore à Euro Disney… D’autre part, un projet d’organiser une kermesse est à l’ordre du jour pour la fin du mois de septembre. Il faut surtout souligner que sous l’impulsion de leur encadrement, les résidents ne se contentent pas seulement de recevoir. Ils font partie intégrante de la vie sociale dans leur

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environnement. Ils sont capables de donner, organisent des expositions et proposent même de participer aux opérations de nettoyage des plages. Le message que La Vague bleue nous fait passer est, avant tout, une leçon d’humanisme, de solidarité. La différence ne doit, surtout pas, nous laisser indifférents... Jacques Buisson

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sainte-marie-de-ré à la hune

Carnet de voyage(s)…

Chacun des dix villages de l’île de Ré revêt de multiples facettes, qui se dévoilent à qui veut bien les découvrir.

Sainte-Marie de Ré, un village authentique Village le plus ancien de l’île, Sainte-Marie de Ré, à l’entrée de l’île, donne le ton : élégance et discrétion.

Un village animé à longueur d’année Sainte-Marie et son bourg La Noue forment un ensemble homogène qui vit à l’année. Les commerces sont concentrés sur les deux charmantes places, d’Antioche à Sainte-Marie, des Tilleuls à La Noue, où l’on peut également farnienter à loisir à la terrasse des cafés. C’est là que se tiennent les marchés, quotidiennement en saison estivale, proposant les superbes produits du terroir. L’aménagement de la place d’Antioche ces derniers mois avec ses halles couvertes fonctionnant à

© Philippe Schoettel

Une nature omniprésente Côté mer, la Côte Sauvage au littoral mouvementé offre des plages de sable accueillantes pour la baignade où l’on peut à marée basse découvrir par endroit d’anciennes écluses à poissons.

A Montamer, l’une des plus belles plages sauvages de l’île vous attend pour vous offrir une magnifique vue sur le large et les îles d’Aix et d’Oléron. En arrière-plan, un grand parc ombragé, idéal pour les enfants avec ses aires de jeux, où des distractions

© Philippe Schoettel

A

u sud de l’île, entre vignes et mer, Sainte-Marie de Ré se déploie le long de la Côte Sauvage, de la pointe de Chauveau jusqu’aux Grenettes et réserve son charme discret aux initiés. Le village, dont le nom provient de la Vierge Marie à qui la paroisse avait été dédiée, est l’un des trois plus anciens de l’île avec Saint-Martin et la Flotte. Il a su préserver son caractère authentique et rural sans cesser pour autant d’évoluer.

l’année en a fait un lieu très apprécié des Maritais et du grand public.

© Philippe Schoettel

© Philippe Schoettel

exploitation a donné naissance à une architecture spécifique. Au XIXe siècle, la crise du phylloxera toucha l’île avec beaucoup de retard. Pendant une dizaine d’année les viticulteurs rétais furent les seuls à approvisionner la région en vin. L’émergence de fortunes locales qui en découla s’est accompagnée à Sainte-Marie de la construction de grandes maisons élégantes aux façades encadrées de pierre de taille et suffisamment nombreuses, pour modifier l’allure du centre du village : « les maisons du phylloxéra ».

L’île du vin et du sel Depuis le XIIe siècle, et jusqu’à ce jour, l’économie de l’île a été centrée sur la culture de la vigne et la récolte du sel. Sainte-Marie n‘échappe pas à la règle et de nos jours sa culture y est toujours florissante. Il s’y ajoute celle de la pomme de terre AOP et, plus récemment, du safran. La vigne a joué un rôle économiquement important à dans cette commune agricole et, plus curieusement, son

pour adultes sont aussi prévues. Equipé, ce parc est le lieu idéal pour les pique-niques en famille et entre amis. A quelques pas de là est installée l’A.N.C.R.E. maritaise qui vous accueille de Pâques à la Toussaint. Quatre associations sont rassemblées en son sein : l’Adépir, Ré Nature Environnement, les Tardigrades et (Lire la suite page 27)

15, rue de la Crapaudière - SAINTE-MARIE DE RE - 05 17 26 67 29 Ouvert de 7h-19h30 et 20h en juillet et août sophie.ladoucemie@gmail.com La douce mie

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Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

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sainte-marie-de-ré à la hune

l’association nationale la LPO, dont l’objectif est de sensibiliser les visiteurs à la biodiversité de l’île et à sa protection par le biais d’expositions, de visites organisées, de conférences et ateliers pour enfants.

Un peu de culture Sainte-Marie a le bon goût d’associer à une nature très présente un patrimoine bâti fort intéressant. L’église Notre-Dame de l’Assomption dont la flèche gothique se voit de loin et servait d’amer pour les bateaux en d’autres temps, possède une sacristie et un chœur néogothique de toute beauté. La chapelle Saint-Sauveur, un ancien prieuré créé au XIIIe siècle où l’on se rassemble encore le 6 août à l’occasion de la fête de la mer et la chapelle Port Notre-Dame sont à voir.

Un peu plus au nord, aux Grenettes, le spot de surf le plus connu de l’île de Ré et le plus apprécié pour ses longues vagues qui cassent à gauche ou à droite. Elles sont parfaites pour les débutants et les longboards et naissent lorsque le vent souffle du nord-est.

© Philippe Schoettel

Côté culture, la seule médiathèque de l’île, propose des animations culturelles, audiovisuelles et spectacles pour enfants et adultes. Le programme est varié de façon à concerner un maximum de personnes, Rétais ou touristes. A la Noue, la charmante « Petite École », restaurée accueille désormais régulièrement des expositions d’artistes locaux et, à quelque pas de là, on peut aller à la rencontre des artistes ou artisans d’art travaillant dans les ateliers Dazelle.

© Philippe Schoettel

© Philippe Schoettel

La nature est ici foisonnante avec une extraordinaire flore et faune qu’il est nécessaire de préserver au maximum. Pour découvrir l’Estran, tout en respectant les espaces littoraux, des promenades accompagnées sont organisées par le bureau d’accueil de la commune ainsi que des balades à pied à travers le village et ses venelles et quéreux fleuris. Au départ de l’anse Port Notre-Dame, « Le sentier des 5 paysages » une balade fléchée d’environ 8 km à faire à votre rythme, est destinée à vous faire apprécier les différents milieux naturels de Sainte-Marie. Ce parcours, jalonné de cinq pupitres sur la faune et la flore des lieux que vous traverserez, vous mènera des venelles à la forêt et du littoral à l’ancien marais salant des Grands Prés.

© Philippe Schoettel

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photos à la hune p h o t o R e p o r t a g e

n a t u r a l i s t e

Les Poissons de l’Estran

L

e soleil et la chaleur reviennent, c’est le moment de repartir à la plage ! Et pour celles et ceux qui aiment venir à marée basse, c’est l’occasion de retrouver la merveilleuse faune de l’estran rocheux. Si les crabes et les crevettes restent les animaux les plus communs, sous les rochers vivent cachés quelques poissons faciles à rencontrer. C’est pour cela que nous avons décidé de vous dresser une liste des espèces de poissons les plus communes de l’estran. Le plus célèbre reste le Gobie, reconnaissable à sa tête arrondie, ses gros yeux sombres et à ses grosses lèvres. Les gobies sont présents sous les pierres surtout s’il y a beaucoup d’eau autour. Très rapide, ils fuient d’un coup de nageoire à la moindre alerte.

On les confond souvent avec les Blennies. Ces petits poissons sont tout aussi communs, surtout sous les rochers recouverts d’algues (comme la laitue de mer). Il en existe plusieurs espèces dont le Mordocet (Lipophrys Pholis) que l’on reconnait à sa peau à la fois claire et foncée. Il possède un bec blanc bien visible, de grandes nageoires et des yeux rougeâtres. Sa peau est visqueuse due à un mucus qu’il secrète pour se protéger (au contraire des gobies dont la peau est écailleuse). Il possède aussi la capacité de se déplacer temporairement à la surface pour atteindre une flaque remplie d’eau. Il n’est donc pas rare d’en trouver sous des pierres contenant peu d’eau. Attention car ce poisson peut mordre fort.

Le gobie et le mordocet sont très voraces et mangent des petits crustacés et des vers marins. Cependant le Blennie Palmicorne (Parablennius Sanguinolentus) apprécie aussi les algues. On le reconnaît à ses petits appendices au-dessus des yeux et à son bec beaucoup plus petit et moins marqué que celui du mordocet. Si vous rencontrez un petit poisson brun foncé avec de petites moustaches c’est probablement une Motelle à cinq barbillons (Ciliata Mustela). Ses moustaches l’aident à détecter ses petites proies. Elle est très rapide et difficile à bien identifier. De petits bancs d’Anchois sont fréquents dans les grandes mares salées mais, en général, ils fuient dès qu’ils aperçoivent un danger.

Enfin, le plus beau poisson que vous pouvez rencontrer est le Crénilabre. Ce poisson possède des couleurs très vives au niveau de la tête. Il construit un nid d’algues pour ses œufs qui sont très surveillés. Attention à ne pas l’attraper avec les mains car son dos est pourvu d’épines pointues (mais non venimeuses). Si vous partez à la pêche à pied, prière de bien remettre les rochers que vous soulevez en place pour préserver l’écosystème marin et l’équilibre de la biodiversité.

Mathieu Latour Photographe animalier Administrateur Ré Nature Environnement mathieu.latour98@gmail.com

Crénilabre.

Anchois.

Blennie mordocet.

Blennie palmicorne.

Gobie.

Motelle à cinq barbillons.


social à la hune S o l i d a r i t é

Les cols bleus solidaires envers les Ukrainiens accueillis sur l’île de Ré Mercredi 18 mai, à la salle des fêtes Robert Vergnaud de Rivedoux, la solidarité et l’émotion étaient au rendez-vous.

L

© Stessy Bourreau

’Amicale des Anciens Cols Bleus a offert des vélos et du matériel aux familles ukrainiennes actuellement hébergées sur les communes de Rivedoux-Plage, Sainte-Marie de Ré et Le Bois-Plage. Des cadeaux utiles et réconfortants Lors de sa participation à la collecte de vêtements et de médicaments pour l’Ukraine organisée par les associations de la commune rivedousaise, l’Amicale des Anciens Cols Bleus a eu un premier contact avec les personnes qui ont accompagné l’installation des familles ukrainiennes sur la commune, mais également sur celles de Sainte-Marie et du Bois-Plage. Jean-Claude et Geneviève Blanché, Gilles et Evelyne Bouyer ou encore Jean-Philippe Bardou leur ont ainsi fait prendre connaissance des besoins de ces familles pour améliorer leur mobilité et leur autonomie. L’Amicale a ainsi déposé un dossier auprès de la fédération FAMMAC (Fédération des Associations de marins) FNAM (Fédération Nationale

P é d a g o g i e

pa r

Neuf vélos et un ordinateur ont été offerts par l’Amicale des Anciens Cols Bleus à des familles ukrainiennes installées dans différentes communes de l’île de Ré.

André Maginot) dans le cadre de l’opération Solidarité Ukraine et a reçu une réponse positive. L’aide financière accordée a permis de satisfaire les besoins recensés en achetant huit vélos pour des familles des

l a

communes de Rivedoux et de SainteMarie (quatre vélos adultes, quatre vélos enfants de 8 à 11 ans), un ordinateur pour une femme de SainteMarie et un vélo pour un adolescent de 16 ans installé au Bois-Plage.

Le jeune Michaelo reconnaissant C’est devant la salle des fêtes rivedousaise que la remise des cadeaux a eu lieu, en présence du conseil d’administration de l’Amicale des anciens Cols Bleus, entourée des représentants des communes et des personnes qui les premières ont pris l’initiative d’accompagner ces familles. Entouré par Patrice Raffarin et Patrick Chevrier, président des Cols Bleus, le jeune Michaelo, élève à l’école de Rivedoux, a prononcé un discours émouvant en français, qu’il apprend avec ses frères et soeurs sous la houlette de son professeur Geneviève Blanché : “Monsieur le président, Monsieur le maire, nous vous remercions pour vos cadeaux, nous pourrons aller à l’école et au collège avec ces vélos. Pendant les vacances, nous nous promènerons sur l’île de Ré et nous irons à la plage pour jouer et pour nous baigner. Merci beaucoup à Fun Cycles et à Gilles”. Un beau moment d’humanité et de convivialité… Stessy Bourreau

N a t u r e

Fête d’été de l’Ecole Buissonnière petit prix, une grande tombola* avec des super lots (notamment des Stages Robinsons, des cours particuliers en yoga, des restaurants...) et plein d’autres surprises ! Venez nombreux pour fêter cette fin d’année scolaire et découvrir l’Ecole Buissonnière. NV *Tickets en vente le 11 juin à U Express Rivedoux (9h-12h), le 18 juin à la Ferme des Producteurs RéUnis au Bois-Plage (9h-12h)… ou en appelant l’Ecole Buissonnière.

Contact Pour tout renseignement ou achat de tickets : 06 52 13 29 60 DR

S

amedi 25 juin, à partir de midi et tout l’après-midi, l’école des bois créée par Caroline Cartalas fera la fête, sur son terrain, à l’entrée du camping des Grenettes. Vous y trouverez une restauration et une buvette avec des produits fait maison, un concert et des belles animations nature pour les enfants, une braderie dans les bois avec des vêtements techniques à

Légende………

Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

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sports à la hune É v è n e m e n t

-

L e s

P o r t e s - e n - R é

e t

S a i n t - C l é m e n t

d e s

B a l e i n e s

Triathlon de l’extrême T24 : deuxième édition les 25 et 26 juin Après une première édition qui a connu un beau succès, l’équipe du T24 a vu les choses en grand -et même en très grand- pour cette nouvelle édition qui se tiendra le dernier week-end de juin entre Les Portes-en-Ré et Saint-Clément des Baleines. © Activ Images

pour les enfants avec la course T24 minutes qui leur permettra de concourir en duo et être célébrés comme de véritables champions. Ajoutons les producteurs locaux et stands de nourriture, un bar pour profiter de l’événement en famille ou entre amis, des ateliers yoga pour le public et à nouveau la tente bien-être avec massages pour les coureurs, il y aura l’embarras du choix.

L

Le Touquet en septembre puis Bormesles-Mimosas en octobre, c’est d’ores et déjà une réussite pour le T24, qui a pour objectif de pérenniser l’événement. La règle : toujours choisir des endroits d’exception pour régaler aussi bien les coureurs que le public. Mais ils ne comptent pas s’arrêter à la France car pour 2023, ils viseront une étape à l’étranger, probablement en Europe et

La première édition avait vu 320 participants concourir.

e triathlon est déjà une aventure en soi, mais le T24 repousse les limites pour proposer une expérience unique et incroyable. Plus qu’un triathlon : un événement unique en son genre Le combo natation, cyclisme et course à pied reste, mais l’ambition change de braquet car l’objectif pour les compétiteurs est de parcourir le plus long triathlon possible en 24h, découpés en 4h de nage, 12h de vélo et 6h de course ! (cf. l’encart présentant le déroulé de cette édition). Plusieurs formes de participation sont ainsi possibles. En solo absolu pour les super fondus qui repoussent toutes les limites (soit 10% des participants) ou en relais par groupe de 2, 4 ou 6 (les 90% restants).Or l’objectif pour toutes et tous n’est pas de se battre contre la distance : contrairement à un triathlon classique, c’est contre le temps que les compétiteurs doivent se mesurer et se dépasser durant le T24. Mais au-delà de sa nature extrême, ce défi est selon son créateur Charles Gallant « avant tout une expérience humaine inoubliable au cœur d’un environnement magnifique. Au-delà de la course, le

Bénévoles : rejoignez la T24 Family La réussite de d’un tel événement ne peut se faire sans bénévoles. Or il reste des places disponibles pour celles et ceux qui veulent devenir acteur de l’événement et rejoindre la T24 Family. Outre l’accès aux animations entre leurs rotations, les bénévoles seront au cœur d’une belle aventure humaine et sportive, participant à encourager les coureurs et à créer l’ambiance pour faire du T24 un événement inoubliable sur l’île de Ré. Pour devenir bénévole, rendez-vous sur le site Internet : www.t24-xtremtriathlon.com

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Deux autres éditions en 2022, et l’envie de développer le T24 à l’étranger en 2023

© Activ Images

L’énergie contagieuse de l’évènement se propagera même au-delà du village : des Portes-en-Ré à Saint-Clément-desBaleines en passant par la plage de la Patache et les marais, c’est tout le nord de l’île qui va vibrer au rythme du T24.

leur permettre de concourir dans les meilleures conditions.

but est de partager des moments sympas et de mêler convivialité et partage d’émotion ». Trois fois plus d’ambition pour cette deuxième édition La première édition avait vu 320 participants concourir, mais avait hélas dû être raccourcie à cause des contraintes sanitaires liées à la Covid. Cette année, ce sont 950 personnes qui se présenteront sur la ligne de départ, avec une course qui est « sold-out » depuis maintenant plusieurs mois. Trois fois plus de participants dès la deuxième édition, cela donne donc envie de voir les choses en très grand : un village T24 de 15 000 mètres carrés sur les Portes-en-Ré, un parcours de course qui s’étend jusqu’à Saint-Clément-des-Baleines, et encore plus d’animations avec de grosses surprises en perspective (on recommande de ne pas rater l’épreuve de natation le samedi matin durant laquelle l’équipe a prévu une animation qui devrait faire son effet). Co-organisateur de l’événement, Pierre-Marie Cronier nous raconte que « l’équipe a voulu tout repenser dans la continuité. L’objectif est de jouer sur le rythme du week-end, d’avoir de vrais moments de pulsation pour galvaniser le public et les coureurs ». Au programme : ambiance de feu au cœur du Village T24 et aux alentours Avec un écran géant qui permettra au public de suivre en temps réel la course, une soirée animée par des DJs et tout au long du weekend des speakers prêts à mettre le feu, l’événement promet d’attiser la ferveur du public. Un des grands moments ce sera assurément le concert du samedi soir : la course cycliste passera en effet entre le public et la scène afin que les spectateurs puissent écouter le groupe tout en supportant les coureurs. Autre nouveauté : le dimanche matin verra une nouvelle animation rien que

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Tout le nord de l’île va vibrer au rythme du T24.

Accessible gratuitement au public pour galvaniser et sensibiliser L’accès le jour J sera entièrement gratuit afin que le public soit le plus nombreux possible et surtout qu’habitants et touristes s’approprient cet événement afin de créer un moment familial, festif et inoubliable pour tout le monde ! Car l’ambition des organisateurs est de retrouver en 2022 ce qui avait fait la surprise et la richesse de l’édition 2021 : la participation des résidents de l’île tout au long de la course, installés avec tables et chaises sur le bord du parcours pour supporter les coureurs avec énergie et bonne humeur. A noter que le climat et la planète seront à nouveau au cœur de l’événement. Un partenariat reconduit avec l’association La Fresque du Climat permettra de sensibiliser les participants et le public sur les choses à faire pour agir pour la protection de l’environnement en adoptant les bons gestes au quotidien. Qui plus est cette édition 2022 se voudra accessible aux athlètes handisports, avec un parcours spécifiquement conçu pour

dans un cadre un peu différent. Que ce soit sur cette édition 2022 ou les suivantes, l’ambition restera intacte : proposer une course incroyable dans un environnement magnifique pour créer des émotions exceptionnelles. Tom Sauvage

Le déroulé de l’édition 2022 Samedi 25 juin : 14h-18h : natation (départ plage de la Loge) 18h : départ de l’épreuve de cyclisme (parcours autour du Village T24 des Portes-en-Ré) 18h-24h : boucle 1 entre la plage de Trousse Chemise et Saint-Clément-des-Baleines 19h : soirée et concert sur le Village T24 0h-6h : boucle 2 entre la plage de Trousse Chemise et les marais des Portes-en-Ré Dimanche 26 juin 2020 6h-14h : course à pied (départ du Village T24 avec passage par la Maison du Fier, la plage de Trousse Chemise et le Phare des Baleines) 11h : course des enfants sur le Village T24 14h : arrivée de la course sur le Village T24

Circulation La circulation sera ralentie aux alentours de Saint-Clément-des-Baleines et les Portes-en-Ré. Même si les routes ne seront pas fermées à la circulation, il est à prévoir d’importants ralentissements sur la partie nord de l’île du fait de la compétition et du public attendu. Pour éviter les bouchons, les organisateurs invitent donc le public à venir participer à l’événement en vélo, l’occasion de profiter encore davantage du magnifique cadre naturel dans lequel aura lieu le T24. Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr


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Tournoi Bruno Tesson : un doublé gagnant pour le club de Saint-Nazaire

Saint-Nazaire a remporté le doublé.

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es clubs venant de toute la France sont venus se rencontrer sur deux jours afin de participer à un moment de sport et de convivialité. Un évènement apprécié de tous

Quarante-huit équipes se sont donc affrontées sur deux tableaux, à savoir les catégories U11 et U13, soit 576

enfants âgés entre dix et treize ans. Ainsi, 192 matchs ont été organisés sur cinq terrains au sein du complexe Marcel Gaillard de Saint-Martinde-Ré. Cette année toutes les équipes ont pu tourner sur l’ensemble du complexe, ce qui a été plus simple pour l’organisation : “Nous sommes passés de six terrains pour les éditions précédentes à cinq terrains pour cette édition, ce qui a permis

d’avoir des espaces sportivement aux normes et donc plus adaptés au tournoi”, nous explique Jordan Riché en charge du développement de l’ASR. Une soixantaine de bénévoles étaient là pour gérer tout ce petit monde : “C’est la quarante-neuvième équipe sans qui rien ne serait possible et on les remercie énormément pour leur investissement ainsi que le club de tennis qui nous prête ses locaux, la Communauté de Communes pour la gestion des déchets notamment ou encore les différentes municipalités de l’île pour les services techniques et qui mettent à notre disposition du matériel ”, souligne Jordan. Au niveau des résultats, Saint-Nazaire a remporté le doublé en gagnant la première place dans les deux catégories “C’est un joli club, très structuré, ils sont venus avec l’ambition de gagner les deux tableaux et ils l’ont

fait. Ils n’ont pas survolé le tournoi U11 face à Thouars qui avait également une belle équipe, mais ils ont gagné la finale face à eux avec des tirs au but. En revanche U13, Saint-Nazaire a été au dessus pendant tout le tournoi, et a battu en finale Maurecourt trois buts à un”, nous confie Jordan. SaintNazaire sera donc obligé de revenir l’an prochain, pour une 30ème édition du tournoi Bruno Tesson qui s’annonce pleine de surprises, afin de remettre son titre en jeu. Stessy Bourreau DR

© Benjamin Beneat

Ce week-end de Pentecôte signait le retour du tournoi de foot de Saint-Martin-de-Ré après deux ans d’absence à cause de la situation sanitaire.

Quarante-huit équipes se sont affrontées sur deux tableaux, dans un grand moment de sport et de convivialité !

PUBLI-RÉDACTIONNEL

Cycland Ars-en-Ré : une nouvelle boutique à votre service ! Depuis 2000, Christophe Dessables dirige la boutique Cycland sur le port d’Ars-en-Ré. En 2021, il a ouvert un nouveau point de location et de vente de vélos face au marché toujours à Ars-en-Ré. C’est donc une affaire qui roule… DR

Noue-Le Bois-Plage-La Couarde. Si les trois entreprises sont indépendantes, les dirigeants ont gardé le même nom d’enseigne et les clients peuvent ainsi aller d’une boutique à l’autre en cas de besoin pour une réparation ou pour tout autre demande. De nombreux services proposés

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howroom et soirée d’inauguration de la nouvelle boutique, Cycland vous convie à ses prochains événements pour découvrir ou redécouvrir les lieux et les services proposés… Cycland, une entreprise rétaise D’origine niortaise, Christophe Dessables a travaillé comme saisonnier en 1989 dans l’ancienne enseigne des magasins Cycland, puis dès 1991 avec le créateur des boutiques Cycland. Il travaille vingt-ans à ses côtés et lui rachète ses parts lorsqu’il part à la retraite. Ils sont ainsi trois patrons, tous des anciens employés, à s’être partagé les boutiques réparties entre Ars-en-Ré, Saint-Clément-Les Portes et La

Dans ses deux boutiques, Christophe Dessables propose la location de vélos, mais également la vente de vélos neufs et leur livraison gratuite sur toute l’île ainsi que La Rochelle et alentours. Parmi les véhicules proposés à la location : des vélos traditionnels, des vélos électriques, des triporteurs électriques, des tandems, des remorques, tout cela pour adultes et enfants, bref tout ce dont on a besoin pour faire de belles balades sur les pistes cyclables et dans les villages rétais. Un peu plus insolite, l’entreprise propose la location de minimoke, des voitures électriques de quatre places dont le châssis est celui d’une mini et qui peut rouler jusqu’à 65 km/heure. Leur autonomie est comprise entre 60 et 90 kilomètres. Une soirée d’inauguration et un showroom pour la nouvelle boutique Depuis l’année dernière, Christophe Dessables a ouvert une nouvelle boutique en face du marché d’été, à côté de la brocante du port, à Ars-en-Ré. Il

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y proposera la même chose que dans la première avec en plus un showroom : vente et expositions de vélos neufs électriques et musculaires. Le 2 Juillet, le patron convie tout le monde à une soirée d’inauguration de la nouvelle boutique, mais aussi à ses vingt ans (vingt-deux ans exactement) à la tête de l’entreprise, n’ayant pu les fêter il y a deux ans à cause du contexte sanitaire, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire! À cette occasion, petits et grands pourront profiter d’une collation offerte par Cycland mais aussi essayer tous les modèles de véhicules proposés dont les fameuses mini-moke. CYCLAND Boutique du port 8 quai de la Prée, 17590 Ars-en-Ré Nouvelle Boutique du marché Prise des salines, 17590 Ars-en-Ré 05 46 29 47 17 - 06 18 48 73 24 cycland_ars_en_re Cycland Ars en Ré Cycland Ars en Ré

Les deux boutiques sont ouvertes 7/7 jours de 9h à 19h (non stop sauf la boutique du marché fermée uniquement de 13h à 14h) pendant la saison estivale.

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Raid des Baleines : défis et convivialité à l’horizon Ces 11 et 12 juin 2022 a lieu la seizième édition du Raid des Baleines, une course de soixante miles au départ de La Rochelle qui passe par l’île de Ré, l’île d’Aix et Fort Boyard, en catamarans de sport 16 pieds et plus…

De La Rochelle à l’île de Ré en passant par l’île d’Aix et Fort Boyard Cette course, ouverte à tous, constitue l’une des trois épreuves, de grade 4, de la Coupe de France Longue Distance Intersérie Catamaran Temps Compensé. Le départ sera donné à 13h ce samedi depuis l’ouest des Minimes à La Rochelle en direction de l’île de Ré pour la première étape. Le parcours pourra évoluer en fonction de la météo, mais si tout se passe bien, après un passage sous le pont, les participants iront jusqu’au Phare des Baleines qu’ils vont contourner direction La Couarde où ils pourront amarrer leurs bateaux afin de passer

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la soirée et la nuit au camping municipal de La Couarde. Le lendemain, après le petit-déjeuner et si le temps est au beau fixe, les bateaux reprendront la mer pour faire le tour de Fort Boyard et de l’île d’Aix, avant de finir la journée en rejoignant Les Minimes vers 16h. C’est à ce moment-là qu’aura lieu l’annonce des résultats et la remise des prix d’une valeur de cinq-cents euros avec, cette année, un trophée en hommage à l’ancien président de l’ASCR. “Les inscriptions sont pour le moment au nombre de dix, les personnes sont un peu frileuses à s’incrire tant qu’elles ne connaissent pas la météo, mais c’est tous les ans la même chose, elles viennent le faire au dernier moment, et on peut se retrouver avec une cinquantaine de catamarans le jour de la course”, nous confie un membre organisateur de l’ASCR. Stessy Bourreau

© Hervé - ASCR

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’Association Sportive de Cheminots Rochelais, qui organise cette course, a décidé cette année de rendre hommage à son ancien président Jacques Boisnard, disparu en 2019.

Le Raid des Baleines est un régal pour les yeux pour les amateurs ou non de course sur l’eau.

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2ème édition de la Together Race : un succès confirmé Samedi 21 mai a eu lieu la deuxième édition de la Together Race organisée par l’association “Je collectif” depuis le camping des Grenettes à Sainte-Marie-de-Ré. © Milan Allaigre

8000 euros pour l’association “Comme les autres”

La “Together Race” permet à des personnes valides et en situation de handicap de partager un moment sportif et convivial ensemble dans le partage et la bienveillance.

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our rappel, cette course ouverte à tous, et notamment aux personnes en situation de handicap, proposait une boucle de dix kilomètres dans le village de SainteMarie-de-Ré dont les bénéfices ont été reversés à l’association “Comme les autres”. 2050 kilomètres effectués par 150 participants Si la première édition ressemblait plus à un marathon avec un parcours allant de Sainte-Marie-de-Ré à Ars-en-Ré, cette deuxième édition proposait une boucle d’environ neuf kilomètres dans le village de Sainte-Marie-de-Ré dont l’arrivée et le départ se faisaient au camping des Grenettes. Les participants, en

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solo ou à plusieurs, pouvaient faire la boucle autant de fois qu’ils le souhaitaient en marchant, en courant, en vélo ou en fauteuil, sans dépasser la limite des cinq heures de course au total. Un ravitaillement et une ambiance musicale ont été installés pour encourager les coureurs au niveau de la plage de Montamer. La Together Race se veut être une course éco-responsable, elle propose donc à ses participants des t-shirts en matière recyclé, mais aussi des ravitaillements gérés par Ré en Vrac pour éviter le plastique. Le calcul des émissions de CO2 émises lors de la course a également été effectué pour les compenser en plantant des arbres avec la fondation Goodplanet…

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“Je solidaire” a été reconnue association d’intérêt général, l’objectif était alors de trouver une association à soutenir et pour laquelle récolter des fonds grâce à la Together Race. Dès la première édition en septembre 2021, Éric Allaigre a tenu à aider l’association “Comme les autres” qui propose des stages sportifs aux personnes en situation de handicap avec des échanges leur montrant qu’elles peuvent rebondir grâce au sport et faire comme les personnes valides. Son président Michaël Jeremiasz est un joueur de tennis en fauteuil roulant, multi-médaillé lors de Jeux Paralympiques. Environ sept mille euros avaient alors été reversés à l’association la première fois et, pour cette deuxième édition, ce sont mille euros de plus soit huit mille euros qui ont été récoltés grâce à la participation de cent cinquante courageux.

“Tout s’est très bien passé, nous n’avons eu aucun souci que ce soit au niveau de la sécurité ou du timing, tous les participants étaient satisfaits de l’organisation. Il y a eu de très belles performances sportives, un des participants à fait neuf tours ce qui représente presque quatre vingt dix kilomètres. Après la course nous nous sommes tous retrouvés au camping pour partager un pique-nique et, après une après-midi de repos et quelques activités, la soirée a pu débuter. “Ré en Vrac” a tenu un stand ainsi que les “Petites Réthaises” et un producteur de miel. Puis nous sommes passés à table où des animations étaient prévues entre chaque plat, dont la remise du chèque à l’association “Comme les autres”. La soirée s’est clôturée avec de la musique qui nous a fait danser une bonne partie de la nuit”, nous explique Milan, vice-président de l’association “Je collectif”. Stessy Bourreau

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Les sportifs rétais récompensés par le Département Vendredi 13 Mai s’est tenue la cérémonie des sportives et sportifs de haut niveau de la Charente-Maritime à laquelle neuf de nos sportifs rétais ont été conviés, quatre d’entre eux nous ont raconté leur parcours… © Département de la Charente-Maritime

Le département de la Charente-Maritime s’engage pour ses sportifs Des élus tel que Patrice Raffarin, conseiller départemental de la Charente-Maritime ainsi des sportifs de haut niveau tels que Antoine Albeau, véliplanchiste, étaient présents pour féliciter les jeunes sportifs.

internationales. Depuis 2013, un système de bourses individuelles a été mis en place. Elles sont attribuées aux sportifs sur les listes Ministérielles en catégorie “Elite”, “Senior’, “Relève”, “Collectifs Nationaux” et “Espoirs”, en fonction de leurs performances dans leur discipline, podium aux Championnats de France, d’Europe, du monde, aux Jeux Olympiques ou Paralympiques, et aux sportifs des catégories “Sport Adapté” et “Handisport” sur résultats.

Lors de cette cérémonie de remise de prix 2022, 117 sportives et sportifs,

Elsa Descamps, l’une des toutes nouvelles volleyeuse boitaise

Elliot Ponce-Baranski, le jeune prodige du windfoil

Elsa Descamps, 25 ans, fait partie des jeunes récompensés lors de cette cérémonie dans la catégorie Relève. De 2011 à 2015, elle a intégré l’équipe de France Jeunes au CREPS Île de France (Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives) ainsi que le pôle France de Toulouse. Puis elle est partie cinq ans aux États-Unis où elle a fait quatre ans de volley-ball indoor et une année de beach-volley pendant la crise du Covid, ce qui a un peu compliqué les choses au niveau des entraînements. Elsa est rentrée en France en juillet 2020, où elle a repris les entraînements afin de récupérer son niveau et depuis janvier 2021, elle se consacre au beach-volley avec le groupe France où elle a fait plusieurs podiums en championnats de France. Cette année, elle débute le circuit international avec sa nouvelle partenaire Marine Kinna et intègre le club du Bois-Plage pour ses entraînements : “Loïc, l’entraîneur du Bois a un beau projet pour aider et financer les jeunes équipes sur les tournois internationaux, c’est ce qui m’a donné envie d’intégrer le club boitais. Mes objectifs avec ma coéquipière sont de performer sur les prochaines compétitions françaises et internationales et, à long terme, de prétendre aux qualifications pour les JO 2024 ”, nous explique Elsa, très motivée.

Une cérémonie conviviale et pleine d’émotions

© Martina Orsini

© Descamps Elsa

Dès le milieu des années 90, le Département a souhaité récompenser et encourager les sportifs licenciés, suite aux résultats obtenus dans des compétitions nationales et

S’il y a bien un autre sportif qui avait toute sa place à cette cérémonie, c’est bien lui. À 17 ans, Elliot est rétais depuis une dizaine d’années. Dès ses 8 ans, il a souhaité essayer la planche à voile, puis s’est mis au surf qu’il trouvait moins compétitif. Après avoir suivi l’option nautique au collège des Salières de Saint-Martin-de-Ré, ses professeurs d’éducation physique et sportive lui ont donné l’envie de reprendre la planche à voile, il s’est donc inscrit au Centre Nautique Couardais du Goisil. Il poursuit ensuite un cursus sport-études au lycée Dautet de La Rochelle et pratique ses entraînements au pôle Espoir voile de la ville. C’est là que Elliot se spécialise dans le windsurf, appelé aussi windfoil. En 2021, le jeune prodige est sacré champion du Monde et d’Europe dans cette discipline chez les moins de 17 ans. Il passe désormais dans la catégorie des moins de 19 ans et les compteurs sont donc remis à zéro pour lui : “J’ai beaucoup de concurrence que ce soit en France ou niveau mondial, mais je vais me battre et je ferai tout pour obtenir de nouveaux podiums au sein de ma nouvelle catégorie”, nous confie t-il plein d’enthousiasme.

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pratiquant dans 26 disciplines sportives différentes (23 olympiques et 4 non olympiques), se sont vus récompensés via une aide financière, 88 000 euros de bourse au total, destinée à saluer leur performance et à les encourager à poursuivre leur carrière sportive dans un club de la CharenteMaritime. En tout 51 sur l’ensemble des cantons du département clubs étaient représentés. La Voile reste la discipline la plus représentée au palmarès des activités sportives avec 29 sportifs sur 117 grâce à la qualité de la filière voile en Charente-Maritime, qui s’étend des clubs locaux jusqu’au Centre d’Entrainement Nationale de La Rochelle. Viennent ensuite les

Saofé Duval, le volley et beach-volley dans le sang depuis son plus jeune âge © Saofé Duval

Chaque année, le Département consacre en moyenne six millions d’euros afin de favoriser le développement de la pratique sportive en répondant aux attentes des charentais-maritimes. Pour ceci, les axes prioritaires sont l’aide au fonctionnement (accompagnement du mouvement sportif départemental, le développement du sport pour les personnes en situation de handicap, le soutien à l’organisation de manifestations sportives…); les aides en investissement (équipements sportifs et piscines publiques, aides à l’acquisition de matériel) et la pratique des jeunes (les chèques sports en faveur des collégiens, les aides au sport scolaire…).

Elle n’a que 16 ans mais elle a déjà une grande expérience dans le monde du volley ainsi que du beach volley. Sa maman tient le Ré Beach club, elle a donc été baignée dans ce milieu depuis toute petite. Saofé a commencé les compétitions dès le collège puis elle est passée par les équipes de France de volley en salle et de beach volley. “En parallèle de ma pratique, je suis actuellement au lycée Saint-Exupéry à la Rochelle, je vais intégrer le pôle Espoir en beach volley qui va ouvrir l’année prochaine”, ajoutet-elle. La jeune femme choisit donc de se consacrer à 100% au beach volley avec sa nouvelle partenaire, toutes les deux ont déjà obtenu la cinquième place aux championnats de France en 2021. Leur objectif est de continuer les compétitions nationales mais principalement de se diriger vers l’international et, à plus long terme, elles aimeraient être sélectionnées pour les JO 2028.

disciplines telles que le tir, le squash, la natation, le handball, le judo, le volley-ball ou encore le baseball… On relève une progression sensible du nombre de sportifs souffrant de handicap ayant brillé au plan national et international. C’est dans doute, pour partie le résultat des efforts consentis par le Département pour favoriser la pratique du sport par les personnes en situation de handicap. Pour certains de ces sportifs récompensés, le niveau mondial signifie une certaine notoriété et un emploi du temps uniquement consacré au sport. Pour la plupart, cependant, le haut niveau doit se conjuguer avec les activités professionnelles ou les études… Stessy Bourreau

Neuf sportifs rétais récompensés CATÉGORIE ESPOIRS 52

Prieur Gaëlle - Voile - La Couarde Espagnon Arthis - Voile - La Couarde Dreyfus Timothé - Voile - La Flotte Doulbin Pierre - Voile - La Flotte CATÉGORIE RELÈVE 33

Klein Alexandre - Volley - Le Bois-Plage Sweczyk Pia -Volley - Le Bois-Plage Duval Saofé - Volley - Le Bois-Plage Descamps Elsa - Volley - Le Bois-Plage Ponce-Baranski Elliot - Voile - La Couarde

Arthis Espagnon, la voile et le windfoil dans la peau © Arthis Espagnon

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et événement, organisé par le Département et présidé par Stéphane Villain, vice-président du département de la CharenteMaritime chargé notamment du sport, avait pour objectif de mettre à l’honneur et de récompenser les 117 athlètes charentais-maritimes représentant 26 disciplines différentes.

Voilà maintenant six ans que le Rétais âgé de 16 ans aujourd’hui pratique la voile au sein du CNG de la Couarde. Il a continué avec la section voile au collège des Salières où il a eu l’occasion de faire ses premières armes en compétition. Une troisième place en championnat de France en 2021, une vingtième place au championnat du monde la même année. Arthis s’apprête à faire un nouveau championnat de France en windfoil cette année. “Mes objectifs sont de poursuivre mes études tout en pratiquant ma passion en sport-études au sein du lycée Dautet à La Rochelle où je vais intégrer le pôle Espoir voile l’année prochaine. Je viens de passer dans la catégorie des moins de 19 ans cette année et j’espère faire partie du top 10 du classement au niveau national”, nous dit-il déterminé. Stessy Bourreau

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La Couarde accueille l’élite mondiale du handi-tennis Organisé par le « Ré Handi-Tennis », association créée en 2004, dans le cadre de la promotion de la pratique du tennis chez les handicapés, le tournoi se déroulera du 15 au 1 9 juin 2022. (FFT) apporteront leur collaboration.

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ce jour, on compte déjà 90 inscriptions, mais les responsables nous précisent qu’il n’y aura qu’entre 60 et 70 participants. Tous les continents seront représentés. On attend des joueurs venus d’Espagne, de Hongrie, de Suède, des Etats-Unis,du Brésil, du Chili, de Corée du sud, du Japon, d’Australie, d’Afrique du sud et, pour la première fois une joueuse nigérienne...

Pour l’encadrement, Yann Maître, directeur du tournoi, compte sur la participation d’une cinquantaine de membres venus des différents clubs de tennis rétais, sur des bénévoles du Lions et quelques anonymes. Par ailleurs, les responsables de cette rencontre sportive de très haut niveau, ont décidé de se déplacer dans des écoles de l’île, d’en inviter certaines sur place (signalons, au passage, la venue de l’école primaire de Matha (17) ), de s’adresser aux collégiens des Salières, afin de promouvoir une sensibilisation des jeunes sur le thème du handicap. Près de mille élèves vont être concernés par cette opération.

De grands noms à l’affiche Dana Mathewson, Américaine classée septième joueuse mondiale, vainqueur en 2021, sera la favorite. Nicolas Peifer, huitième mondial, qui a remporté le tournoi à quatre reprises, absent en 2021, sera sur les cours, cette année. Pour ce qui concerne le tennis pratiqué en quad (pour les paraplégiques), l’américain David Wagner, multiple médaillé des jeux paralympiques (Athènes, Pékin, Londres, Rio, Tokyo) sera sur les cours, pour la première fois de sa carrière.

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Chez les joueurs, l’intérêt du sport semble bien sublimer le handicap...

Une organisation minutieusement préparée Les organisateurs bénéficient d’un partenariat imposant. Citons, tout d’abord Toyota, mais le Lions Club de l’île de Ré, le Relais thalasso de Sainte-Marie de Ré, Hénaut immobilier, Tilder, une entreprise de

relations publiques et de communication, apporteront leur soutien à cet événement de grande ampleur. De plus, la Mairie de La Couarde, la Communauté de Communes, le Département, la Région Nouvelle Aquitaine, la Ligue de tennis ainsi que la Fédération Française de Tennis

Le rendez-vous est donc pris, « Ré Handi-Tennis » compte bien, pour la finale qui aura lieu le dimanche 19 juin, passer la barre des 400 spectateurs, ce qui fut le cas l’année dernière. Jacques Buisson

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Deux Rétais de 14 ans ont participé à la traversée à la nage du continent à l’Île de Ré

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er calme, soleil et vent d’est favorable étaient au rendez-vous. 205 inscrits, âgés de 14 à 75 ans, nageurs confirmés ou pas, ont pris le départ à 10h15 plage de la Repentie à La Rochelle pour atteindre la plage sud de Sablanceaux à Rivedoux, soit trois kilomètres à parcourir le long du Pont de Ré. Ce trajet prend une demiheure pour le premier arrivé et une heure et demie pour le dernier. Le parcours est sécurisé par la présence de bateaux d’assistance. Seulement trois abandons ont été à déplorer. Il s’agit également d’une année record concernant la participation féminine avec 96 inscrites. Une première également du côté des concurrents, avec la présence d’une équipe cadet 100% rétaise ! Ils l’ont fait ! Gabin et Emilien, collégiens aux Salières, ont participé pour la première fois à cette traversée à la nage. Sportifs accomplis et passionnés de sports nautiques comme la planche à voile, le catamaran, le kite surf, le

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surf, le wing… qu’est-ce qui a motivé ces deux amis d’enfance à relever ce challenge ? « Depuis que je suis tout petit, chaque année je vois mon tonton y participer et cela me fait rêver de voir tous ces nageurs s’élancer et nager sous le pont. Donc cette année, avec Emilien nous avons décidé de nous lancer aussi dans le grand bain », nous explique Gabin. Au niveau de leur préparation, en parallèle de leurs entraînements respectifs tous les vendredi et lundi soir en hockey subaquaGabin et Emilien, heureux médaillés en catégorie cadet, tique, ils ont accéléré après leur traversée à la nage. les séances de natation. Le jour J, équipés de leurs palmes, la retenue et inquiets en se disant d’un masque et un tuba « trouvés que ça allait être dur. Nous avions au fond de leur garage » comme ils pour objectif d’aller au bout de la le racontent avec le sourire. traversée même si nous arrivions derniers, peu importe. Finalement tout Il y avait un peu de stress avant le s’est bien passé, nous l’avons fait départ : « Nous étions un peu sur

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Le 22 mai dernier a eu lieu, après deux années d’interruption, la 52ème course à la nage avec ou sans palmes entre La Rochelle et l’Ile de Ré. Organisée par Subaqua club 17 La Rochelle, cette traversée est ouverte à des licenciés et amateurs. Parmi ces derniers, deux collégiens âgés de 14 ans : Gabin Dardeau, rivedousais et Emilien Menanteau-Rivet, martinais ont réalisé ce challenge. comme nous le ressentions et nous sommes arrivés dans les trente premiers. » nous expliquent-ils. Emilien vainqueur de la catégorie cadet en quarante minutes et Gabin second en quarante trois minutes. Comme ils le soulignent, « Le plus difficile a été de garder le cap et de nager tout droit le long du pont. En piscine nous avons une ligne de fond mais là rien pour nous guider, il fallait éviter de dévier de cette trajectoire d’une part pour ne pas rallonger le parcours et d’autre part pour ne pas se laisser entraîner par les courants. Nous l’avons fait en crawl rythmé et nous nous sommes calés sur des concurrents équipés de support pour les aider à maintenir le cap. Nous avons tout de même parfois relevé la tête pour profiter du paysage grandiose. » Une belle leçon de dépassement de soi et un exemple à suivre… Ces sportifs ne s’arrêteront pas là puisqu’ils préparent d’ores et déjà le Tour de l’Île de Ré en catamaran de sport qui aura lieu en juin. Florence Sabourin

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loisirs à la hune B i e n - ê t r e

Yogasana Île de Ré : un moment pour se reconnecter à soi … Originaire de l’île de Ré, Marylou de Saint Angel est une professeur diplômée par la Fédération de Green Yoga, certifiée Yoga Alliance RYS 200h et formée au yoga maternité de Gasquet. yoga accompagnée d’Anne-Sophie Tomas Gautier, fondatrice de “Méditation et Bains Sonores” à Saint-Clément-des-Baleines.

© Ségolène Trousset

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lle propose des cours particuliers à domicile sur toute l’île de Ré et La Rochelle, ainsi que des cours collectifs. Marylou enseigne un yoga postural et flow qui respecte l’alignement du corps…

Attention les places sont limitées à huit personnes, sur inscription, et le tarif est de 40 euros. “Nous avons trouvé que nos deux activités étaient en lien et qu’une soirée mêlant yoga, méditation et bains sonores se clôturant par un temps de parole autour d’un verre permettrait un beau moment d’échanges”, nous explique Marylou.

Des cours particuliers et collectifs Marylou propose des cours de yoga axés sur la respiration et le respect du corps. Le yoga postural est centré sur l’alignement et se pratique à l’aide de différents supports tels que les briques, les sangles ou les bolsters. C’est un yoga inspiré de la méthode BKS Iyengar et du Hatha Yoga. Le yoga flow, quant à lui, allie la fluidité des enchaînements de postures avec la respiration. La jeune femme est aussi formée en yoga prénatal et post-natal avec l’institut De Gasquet. “Transmettre et enseigner le yoga aux femmes enceintes et jeunes mamans, me tient à cœur et me passionne car la maternité est une période de la vie précieuse et délicate à mes yeux», confie-t-elle. Marylou peut se rendre directement

Stessy Bourreau Marylou proposera cet été des cours de yoga collectifs en extérieur.

à votre domicile pour des cours individuels ou en petits groupes. Elle propose également un cours collectif tous les jeudis à 12h15 à l’espace Bel Air de La Flotte, juste derrière le chapiteau Ophidie Circus, sur inscription au tarif de 15 euros. Il est également possible de la solliciter pour des cours en entreprise ou encore des enterrements de vie de jeunes

filles. Elle proposera des cours collectifs en extérieur cet été, si vous êtes intéressé Marylou publiera toutes les informations sur son site Internet. Une soirée yoga et bains sonores à la Java des Baleines Mercredi 22 juin, de 19h à 21h, Marylou vous propose une soirée

Infos Pour plus d’informations ou pour vous inscrire aux cours ou à la soirée à la Java des Baleines, merci d’appeler Marylou au 06 50 88 09 44 www.yogasana17.fr Yogasana île de Ré yogasana_iledere

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Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

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03/06/2022 15:35:10


nouveautés commerciales

La Couarde-sur-Mer

Sainte-Marie-de-Ré

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Lucille Glaziou et Clément Bénetreau ont de l’énergie à revendre !

Florence Sabourin Perrine et Caroline, un duo de charme aux commandes de « Bôme ».

« Bôme » : peps et petits prix Anciennement située face à l’église de La Couarde, la boutique « Bôme » créée il y a trois ans par Caroline, s’expatrie place d’Antioche à Sainte-Marie. Passionnée de mode,

Chez Lulu, nouvelle adresse couleur locale

bôme 2 place d’Antioche à Sainte-Marie-de-Ré – Ouvert à l’année et 7/7 en juillet et août bomeiledere@gmail.com Bôme et Authentique île de Ré boutique_bome et authentiqueiledere

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Les Cuisines Sainte-Marie changent de propriétaire Charles Taranne vient de reprendre « Les Cuisines Sainte-Marie », que lui cède le cuisiniste Christophe Patat. Charles a une longue expérience de la conduite de chantiers de rénovation et de décoration où il a pu travailler avec des bureaux de designer comme Andrée Putman et de grandes marques telle Hermès. Il a acquis au cours de sa carrière un certain nombre de compétences techniques, complétées par une formation auprès de Christophe Patat qui l’accompagnera pendant une période de six mois pour une passation en douceur. L’entreprise restera basée à Sainte-Marie.

Charles Taranne (à droite) en compagnie de Christophe Patat (à gauche) dans le bureau de l’architecte Adrien Pechberty à La Couarde.

De son père Ludovic, la Rétaise Lucille Glaziou a le caractère bien trempé. A ses côtés, le Rochelais Clément Bénetreau semble moins disert… mais c’est qu’il pense sans doute à sa cuisine. En couple à la ville et en salle, ces deux-là ont trouvé en un peu plus d’un an le temps de faire un bébé et de créer leur restaurant. Après 10 ans d’expérience en restauration vécue ici et ailleurs (La Réunion, Irlande, Nouvelle-Zélande ou Allemagne), ils réalisent un rêve. « Quand je suis tombée enceinte, j’ai décidé que je ne serai plus salariée », raconte Lucille. Alors quand l’opportunité se présente de reprendre le fond de commerce du 28 avenue du Peu Ragot, ils foncent, signent en décembre et ouvrent en avril. Si Lucille est entrée dans le métier au fil de ses expériences, pour Clément la cuisine est une passion. Produits frais et de saison travaillés dans un esprit bistronomique signent une carte volontairement restreinte privilégiant

la qualité à la quantité. Le soir, ils proposent également de grosses planches à partager : végétarienne, charcuterie, poissons, fromage et même desserts, il y a en a pour toutes les envies et de quoi faire un vrai repas. Et le dimanche, c’est brunch ! On aime : ce bel esprit d’entreprise insulaire et familial, la cuisine simple et savoureuse. Le + : Lucille est spécialiste des cocktails et affiche, aux côtés des grands classiques, neuf créations à la carte. Pauline Leriche Rouard

Chez Lulu Bistrot, Tapas & Cocktails 28, av. du Peu Ragot à La Couarde Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 21h30-22h, et les dimanches de 11h à 15h. Fermé les lundis. Réservations : 05 46 29 71 28 www.bistrotchezlulu.eatbu.com

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elle est rejointe dans cette nouvelle aventure par Perrine, créatrice de la marque d’accessoires « Authentique Ile de Ré ». Addicts de vêtements, déco et accessoires pour femmes, elles ont créé un univers glamour et hyper féminin. Des collections colorées sans cesse renouvelées, de qualité et à prix abordables, côtoient des sacs, bijoux mais aussi affiches, magnets, broches… inspirés de thèmes iliens, tendances et revisités version chic ! Ouverte depuis le jour de l’Ascension, cette boutique de mode et accessoires connaît un succès prometteur et un accueil incroyable de la part des Maritais.

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Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des

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Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer / Rédaction, photos  : Stessy Bourreau, Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Mathieu Delagarde, Valérie Lambert, Pauline Leriche Rouard, Jonathan Odet, Florence Sabourin, Tom Sauvage, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

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Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

Bazar 31, insolite et artistique Ouvert début avril, ce petit « bazar » tenu par son époux Hervé Chigionnik, est une émanation de l’atelier de l’artiste Caroline Godefroy, installée plus au nord, à Ars. On y retrouve en effet quelques-unes de ses huîtres sur feuille de pierre et en exclusivité une série de toiles dédiée au 7ème Art et à ses salles obscures, répondant aux affiches de films accrochées ça et là sur les murs. Un écho aussi à la profession d’Hervé, illustrateur pour le cinéma. Un Corner dédié à Caroline et un autre au cinéma forment une sorte de fil rouge autour duquel petit mobilier chiné, objets, verres ou encore chemises hawaïennes donnent le ton d’un univers personnel non dénué de poésie. Sur la terrasse, chaises dépareillées et petits objets donnent le ton. « C’est un bazar éphémère et sans préten-

tion », résume Hervé, qui profite des moments de calme pour travailler à ses créations d’affiches. A deux pas du Marché du Mail et à quelques mètres de La Maline, c’est sûr Bazar 31 va bien avec la personnalité du village. On aime : l’esprit broc mêlant joyeusement styles et époques et bien sûr la touche artistique. Le + : l’endroit est idéal pour trouver un cadeau original à offrir ou à s’offrir sans se ruiner. Pauline Leriche Rouard

BAZAR 31 modern & vintage shop 18, avenue du Mail à La Couarde Ouvert tous les jours jusqu’au 30 septembre de 10h30 à 13h30 et de 16h à 20h

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patrimoine An i m a t i o ns

Le patrimoine insulaire hors des sentiers battus En juin, croquez et secouez votre patrimoine grâce aux nombreuses et ludiques actions de médiation proposées par le Service Patrimoine de la Communauté de Communes de l’île de Ré ! Croquez le patrimoine !

© Nathalie Vauchez

I

l y a dix ans, l’île de Ré devenait la première île française labellisée Pays d’art et d’histoire et un an plus tard était créé le Service Patrimoine et Architecture de la CdC. A son actif figurent de nombreuses publications, visites guidées, animations scolaires, spectacles de rue, notices d’inventaire, conférences et expositions.

Expert ou débutant, chaque mercredi après-midi en juin, venez dessiner le patrimoine que vous visitez, dans le cadre d’un atelier dessin qui tourne dans toutes les communes de l’île. Un festival décalé

Plusieurs temps forts rythment l’année, avec le parti pris fort de chasser les idées reçues, par un ton décalé et la volonté de dépoussiérer le patrimoine, afin de le rendre accessible à tous, initiés ou non, adultes ou enfants. Le jeu coopératif ou escape game, notamment, permet de séduire un public plus jeune et familial.

© Léa Didier

Les 18 & 19 juin « Secoue ton patrimoine » réunira un public jeune et familial : Entrez dans la peau d’un archéologue au Musée Ernest Cognacq (18 juin à 10h30, à partir de 7 ans, sur réservation), participez à une conférence spectacle avec la Cie Les Brasseurs d’idées (19 juin à 15h et 17h salle des colonnes et apothicairerie de l’ancien hôpital Saint-Honoré, à partir de 9 ans, sur réservation) et jouez tout le weekend à un Cluedo à Ars-en-Ré, via un parcours enquête en autonomie (en famille, à partir de 7 ans, jeu gratuit à retirer au Bureau Samedi 18 juin, venez en famille aider les archéologues secoués d’accueil touristique à fouiller, dénicher, comparer et classer leurs trouvailles ! d’Ars-en-Ré).

Galerie Glineur

Christian-Nicolas HOËT

Danièle Pétiniaud-Gros et Alain Pochon à La Redoute des Portes-en-Ré pour présenter les actions menées par le Service Patrimoine de la CdC.

Renouvellement du label Le succès des évènements ainsi organisés par la CdC la conduit à renouveler sa candidature au label Pays d’art et d’histoire. Un bilan des actions menées ces dix dernières années sera présenté de manière inédite aux habitants dans les prochains mois, ceux-ci seront sollicités pour faire des suggestions. La CdC a commencé à travailler sur les axes qu’elle souhaite désormais privilégier, qui évoluent bien sûr au fil du temps. Si, il y a dix ans, les démarches d’inventaire et recherche étaient privilégiées, pour mieux connaître le patrimoine rétais, aujourd’hui la médiation vers tous les publics constitue un enjeu fort. Il s’agit de trouver différentes manières d’aborder le patrimoine, sans rien imposer. Les pratiques culturelles ludiques sont privilégiées, pour « faire du patrimoine sans en avoir l’air ».

apportent des informations in situ sur les éléments remarquables du patrimoine rétais. Ce projet permet d’accompagner les communes dans la mise en œuvre de leur parcours de valorisation historique, avec une identité visuelle unique et respectueuse de son environnement paysager. Après Ars, Loix, Saint-Martin, La Flotte... la signalétique vient d’être installée à Sainte-Marie, elle le sera au Bois et aux Portes en juillet, puis à saint-Martin d’ici à septembre. Découvrir de façon pédagogique le patrimoine d’un village permet de mieux le comprendre et renforce le sentiment d’appartenance. On s’approprie et on préserve d’autant mieux ce que l’on connaît, l’ancrage local est aujourd’hui essentiel à beaucoup d’entre nous. Quant aux visiteurs, ils sont de plus en plus demandeurs d’un tourisme patrimonial et environnemental. L’île de Ré possède à cet égard bien des atouts.

Signalétique historique Déployés progressivement depuis deux ans sur toutes les communes rétaises, de très beaux panneaux sur table ou apposés sur les murs

Nathalie Vauchez

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©Aline Nédélec

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zap’arts E x p o s i t i o n

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M u s é e

E r n e s t

C o g n a c q

Extraits d’eau, un hommage à Catherine Métais © Giselle El Raheb

Depuis le 3 juin et jusqu’au 3 juillet, un hommage réalisé par le musée Ernest Cognacq et l’association M’L’Art est rendu à Catherine Métais, disparue en juin 2021. Cette exposition « Extraits d’Eau » n’aurait pu exister sans l’active participation de ses enfants Alix et Yann Bürhendt. rouges » entre autres) peignant dessus à l’encre de chine ou avec une encre transparente rouge, obtenant des résultats très différents selon ses champs émotionnels. Il lui arrivait aussi de travailler sur les photos de Giselle El Raheb. Elle créa, dans les années 80, beaucoup d’installations dont certaines figureront dans cette exposition. Des sculptures, en béton et en fer, qui basculent et tanguent seront éga« Toutes les mers du monde ». lement présentes, rappelant sa recherche dans la confrontation des matériaux. et hommage souhaite donner une idée de l’ensemble de Dans « Murail », un œuvre de grand l’œuvre de Catherine Métais format, elle trouve le moyen de créer artiste-plasticienne. Le thème de un mouvement d’eau dans la pierre. l’eau, central dans son travail, a été retenu pour cette exposition, Monter un mur contre de l’eau, c’est l’angle choisi étant celui de l’eau en jouer à la fois sur la matière et le tant qu’élément et non comme un propos, ce qui était inhérent à sa paysage que limiterait l’horizon. La démarche. Quant à « Toutes les mers sélection exposée au musée suit le du monde », il s’agit d’une série axée thème de l’eau de mer qu’elle a égasur la recherche esthétique indissolement beaucoup photographiée se ciable d’un message concernant la servant de ces images comme toile disparition programmée des îles qui, de fond, comme sujet ou même en paradisiaques ou en péril, isolées ou marouflage. touristiques, subissent les forces de Dans les années 90, elle fit des cenla nature les rendant inhospitalières taines de photos (« Les 100 jours ou les détruisant.

C

Catherine Métais, frappée par les dégâts de la tempête Xynthia en février 2010, avait prolongé durant de nombreuses années le travail de la série entamée en 2009 (prémonitoire ?) sur les îles et elle assimilait la lutte contre la montée des eaux à l’interminable punition de Sisyphe. Un diaporama permettra d’admirer

toutes ses œuvres photographiques. Précisons que l’atelier de Catherine Métais, porte des Campani à SaintMartin, sera définitivement fermé à compter du 24 juin, date à laquelle Alix Bürhendt recevra pour la dernière fois ceux qui souhaitent le visiter. Catherine Bréjat

Biographie A 20 ans, en 1968, Catherine Métais part à Berlin, loin de l’Atlantique et de l’île d’Aix où elle séjournait fréquemment depuis l’enfance, sa famille y possédant une maison. Elle étudie à l’école des Beaux-Arts de Berlin, fréquente les milieux artistiques de la ville et participe à un grand nombre de manifestations. En 1981, elle est sélectionnée pour la Biennale des jeunes de Düsseldorf et travaille dans les ateliers collectifs de la Belzigerstrasse à Schöneberg. Puis elle expose à l’international : San Francisco, Mexico, à l’Institut Français de Séoul, à l’Union des artistes d’Ukraine, au Turkménistan, en Ouzbékistan, etc. A la fin des années 80, elle revient en France, partage son temps entre Paris, où elle vit près du canal Saint-Martin, et l’île de Ré où elle s’installe définitivement en 1995. Elle décide à ce moment-là, comme elle l’écrit, « de reprendre tous ses travaux, chapitre par chapitre, dans la logique de l’amour fou de la mer, en me jouant des murailles ». En 1982, elle fera une rencontre déterminante, celle de Joseph Beuys qui jouera un rôle important dans « sa conception de l’art, du rôle politique de l’artiste et de la liberté dans la création. » Parallèlement à son activité artistique, elle s’engage dans la défense de l’art contemporain, donnera des conférences dans des musées et dispensera des cours à l’Université d’Angoulême, ainsi qu’à l’Université du Temps libre à La Rochelle. En 2011, elle s’associera à Chantal Rousseau, dont elle est proche, pour fonder l’association M’L’ART qui organise chaque année un Festival des Arts Actuels dans lequel elle s’est beaucoup investie malgré la maladie qui l’a emporté en juin 2021.

C u lt u r e

« Le Radeau la méduse » se relance sur les flots

L

e Radeau » recommence à naviguer, nous confie Sigrid Gloanec, la présidente, avec beaucoup d’enthousiasme. En effet, le programme des animations, qui précède la saison estivale, est particulièrement copieux.

juin, un concert dont le lieu et la date restent à préciser. Enfin, le 12 juillet, au cœur de l’église Sainte-Catherine de Loix, « Kapustin quartet » donnera un concert classique avec piano, violoncelle, flûte et saxo...

Les 29 avril et 1er mai, deux concerts se sont tenus (l’un à Loix, l’autre à Saint-Martin). Ismaël Ledesma, artiste paraguayen, a longuement parlé de son pays, accompagné de sa harpe. Le 28 mai, le groupe « Shadja » a proposé un moment de jazz métisse, dans un jardin loidais. Le 10 juin, le concert intitulé « Les carnets nomades » que devait donner « Alcaz » est annulé et sera remplacé par la prestation de « Sénégal acoustic » en compagnie d’Ablaye M’Baye et Pascal Ducourtioux, deux musiciens de grand talent, des fidèles du « Radeau », également dans un jardin loidais.

« Le Radeau de la méduse » invite tous les Loidais à son bord

Deux autres évènements sont prévus, tout d’abord, pour la fin du mois de

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Sigrid et toute son équipe ont élaboré depuis plus d’un an, un projet pour la fête du 14 juillet qui se tiendra sur la place du marché. Un spectacle insolite va être organisé avec la participation financière de la municipalité, l’aide à la diffusion du Conseil départemental, sans oublier un soutien financier de la bibliothèque du village. Des partenaires se sont d’ores et déjà engagés. On note, pour l’instant, le partenariat de « La Presqu’île », des « Saveurs de Fanny », du « Cochonnet loidais », ainsi que des « Copains Réthais ». « Ce qui m’intéresse, c’est que tous

Ré à la hune | édition du 8 juin 2022 | N° 243

les Loidais se sentent concernés » lance Sigrid qui a la ferme intention de contacter l’ensemble des commerçants afin qu’ils s’associent à la communication de l’évènement. Dès 19 heures, la buvette sera installée, les Une joyeuse fête du 14 juillet en perspective chez les Loidais. gens pourront se restaurer sur place et assister au avec le public dans une mise en scène « Baluche des complices de Monsieur à la fois burlesque et fantaisiste… Larsène ». Il s’agit d’un spectacle-bal La soirée se terminera par une retraite qui va durer plus de trois heures. Un aux flambeaux qui prendra la direccocktail musical inspiré de plusieurs tion du port où se déroulera le tradistyles de danses des années 1930 à tionnel feu d’artifice. « Les Copains 1970 : valse, java, tango, polka, twist, Réthais » prendront, ensuite, le relais rock… pour prolonger les festivités. Les complices de Monsieur Larsène vont offrir un moment de partage Jacques Buisson

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L’association culturelle rétaise qui a élu domicile à Loix depuis bientôt trois ans, déborde d’énergie.


zap’arts É v è n e m e n t

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S a i n t - C l é m e n t

d e s

B a l e i n e s

Concert de la chorale du Club Villageois le 18 juin Ce concert d’1h30 prévu le samedi 18 juin à la salle du Godinand donnera l’occasion à la chorale de passionné(e)s du Club Villageois de retrouver le public.

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© Tom Sauvage

vec une liste composée exclusivement de chansons françaises, la chorale proposera un concert varié car couvrant des mélodies emblématiques des années 50 à nos jours. Chorale et percussions corporelles pour un répertoire varié De la variété au jazz en passant par le r&b, pour le public ce concert sera l’assurance que tout le monde y trouve son genre tout en se laissant surprendre au fil de belles découvertes musicales. En plus de la chorale, les spectateurs pourront profiter à la fin d’un concert de percussions corporelles. Wap, deep, woop rythmeront les cinq derniers mor- Thierry Breal de la chorale du Club Villageois. ceaux, les percussions venant amplifier Une équipe de choristes assidus l’énergie des choristes. qui a hâte de retrouver son public Pour Thierry Breal qui mène cette troupe, l’objectif est avant tout de « laisser la spontanéité et la passion s’exprimer ». Il évite ainsi de trop diriger ses chanteurs et chanteuses, laissant les membres se repérer par rapport au rythme du clavier afin que ce soit l’énergie collective qui porte la chorale.

Malgré la Covid qui les a empêchés de se réunir, les choristes ne se sont pas découragés. Lorsque les répétitions ont été à nouveau autorisées, il a été décidé d’un commun accord qu’elles se feraient avec port de masque. Une nécessité du fait de la moyenne d’âge élevée. Ce qui a impliqué pour toute la

troupe de porter le masque en répétition : autant dire un vrai challenge lorsqu’il s’agit de chanter pendant 1h30. Mais Thierry nous avoue que « la chorale a été impressionnante de par son assiduité et sa stabilité. On a toujours autant de participants et même de nouveaux membres qui souhaitent nous rejoindre. » Malgré la contrainte du masque, pour chaque membre le bonheur de se retrouver l’a emporté. Pour Thierry et le Club des Villageois qui soutient la chorale, ce concert est l’opportunité de remercier et célébrer la troupe. Mais c’est surtout le besoin de partager avec le public et de montrer les progrès réalisés qui galvanise les membres : le live, le public, voilà ce qui fait vibrer la flamme.

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Après le concert, Thierry et sa troupe espèrent pouvoir repartir chanter au-delà de Saint-Clément-desBaleines. Avant la pandémie nous dit-il, ils organisaient des concerts itinérants en Ehpad et en maison d’accueil spécialisée. Une vraie bouffée d’air frais pour les résidents. Or aujourd’hui les contraintes sanitaires sont encore fortes, empêchant toujours la chorale d’aller chanter auprès de ce public. Celle-ci sera dans tous les cas au rendez-vous le 14 juillet à Saint-Clément, jour où les choristes chanteront la Marseillaise à l’occasion des commémorations. Un moment émouvant en perspective.

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