Nouvelle-Aquitaine Nord Vendée
Charente Charente-Maritime Corrèze Creuse Gironde Deux-Sèvres Vendée Vienne Haute-Vienne
DÉCEMBRE 2016 JANVIER FÉVRIER 2017
COLLABORATIVE, SOCIALE…
LES NOUVELLES FORMES D’ÉCONOMIE
G R AT U I T
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Focus Région Numérique - Croissance verte Economie Sociale - Réseaux et clubs d’entreprises
Territoire
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Du nouveau dans les chambres consulaires
Dossier Manager
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Externaliser, toujours un bon plan ?
Les entreprises qui bougent
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Croissance externe pour Métal Chrome
La démarche d’écologie industrielle de la place portuaire de La Rochelle Plus de 40 entreprises participent à une démarche d’économie circulaire : énergies renouvelables, recyclage, réemploi et valorisation de matières.
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01-2017 02-2017 03-2017 04-2017 04-2017 06-2017 09-2017 10-2017
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sommaire Focus Région
Croissance verte .................................3 Économie sociale et solidaire .............4 Numérique ..........................................4 Réseaux et clubs d’entreprises............6
Master dossier : Les nouvelles formes d’économie
Économie collaborative ou économie sociale et solidaire .............................6 L’économie collaborative, un modèle hybride entre capitalisme et partage ...6 L’économie sociale et solidaire : une éthique au service d’une nouvelle économie ....................8 L’industrie 4.0 ou l’usine du futur .........8
Territoire
Nouvelle-Aquitaine...........................10 Poitou-Charentes ..............................11 Limousin ...........................................11 Charente ...........................................11 Charente-Maritime ...........................11 Gironde.............................................13 Deux-Sèvres .....................................13 Vienne ..............................................14 Haute-Vienne ....................................14 Vendée .............................................15
Dossier Manager
Externaliser : toujours un bon plan ? ..16
Les entreprises qui bougent
Charente ...........................................18 Charente-Maritime ...........................18 Corrèze .............................................19 Gironde.............................................19 Deux-Sèvres .....................................19 Vienne ..............................................20 Haute-Vienne ....................................20 Vendée .............................................20
Entrepreneurs à l’honneur
Joël Pasquet et Laure Servant...........22
Solutions Business
Flotte d'entreprise .............................23
Focus région CROISSANCE VERTE CHEZ SAVIN, RIEN NE SE PERD, TOUT SE TRANSFORME Le moins que l’on puisse dire est que la protection de l’environnement est une notion qui tient à cœur à Dominique et Xavier Savin, les deux gérants de la société éponyme. Au sein de cette entreprise plus que centenaire, elle a vu le jour en 1825, tous les déchets sont triés, recyclés voire valorisés. Spécialisée dans la menuiserie, les charpentes en bois et les travaux d’ébénisterie, la PME de Courlay (Deux-Sèvres) arrive à trier environ 10 tonnes de matériaux par an. « La sciure, les déchets de bois sont compactés avant de servir pour chauffer les ateliers ainsi que trois habitations. Les cartons sont stockés et donnés à une association humanitaire qui ensuite les revend, enfin les plastiques sont proposés à l’Adapei qui les recycle », énumère avec soin Dominique Savin. Cette démarche a été mise en place au sein de la société depuis plusieurs années, mais elle ne cesse de s’enrichir et d’évoluer. « Désormais, nous utilisons principalement des vernis à l’eau qui ne polluent pas. Les diluants toxiques, eux, sont envoyés dans des usines de ciments. Ils s’en servent pour chauffer leurs fours. Actuellement, nous travaillons sur la mise en place d’une collecte des déchets mutualisée pour les adhérents de notre coopérative, Acem 79. Nous espérons la lancer sur le département des Deux-Sèvres dans le courant de l’année prochaine avant de l’étendre à toute la France ». Si l’ensemble de la démarche fait désormais partie du fonctionnement de la menuiserie qui emploie 13 personnes, Dominique Savin ne cache pas qu’elle a un coût. « Lorsque les salariés trient, ils ne produisent pas » constate-t-il tout en affirmant que cette politique n’est possible que grâce « à l’engagement de tout le personnel ».
Croissance verte - Numérique - Économie sociale et solidaire - Réseaux et clubs d’entreprises
BÉTON RECYCLÉ : INTÉRÊT ÉCOLOGIQUE ET ÉCONOMIQUE En janvier 2014, répondant à un appel d’offres de l’Ademe sur les « Déchets du BTP », le laboratoire des Sciences de l’ingénieur pour l’environnement de l’université de La Rochelle s’associe à l’entreprise de travaux publics Charier et lance le projet Recyment. « Il s’agit d’étudier la réactivité des bétons concassés destinés aux travaux publics et notamment à former l’assise des routes », précisent les chercheurs du laboratoire. Pour conduire leurs expérimentations, ils ont pu travailler au sein de Planète Recyclage. Ce site de 2 ha, appartenant au groupe Charier et situé à La Rochelle-La Pallice, est spécialisé dans le recyclage des matériaux de déconstruction du BTP, 40 000 t par an de béton mais également de brique, tuiles et bois. Au bout de 30 mois d’expérimentation en extérieur, les ingénieurs ont dressé le constat que la portance des graves recyclés évoluait positivement dans le temps et qu’elle finissait même par être plus importante que celle des matériaux issus des carrières. Ces résultats laissent entrevoir un bel avenir pour ces graves souvent qualifiés de « sous-produits ». Outre leur intérêt écologique, ils peuvent également être synonymes d’économie non négligeable. « Pour les entreprises situées loin des sources d’extraction, comme sur La Rochelle ou Bordeaux par exemple, nous évitons les frais de transport de la matière première allégeant ainsi considérablement la facture pour les entreprises de BTP », concluent les responsables de l’étude.
POITIERS VEUT RECYCLER 3 000 TONNES DE DÉCHETS Dans le cadre de sa politique environnementale, la communauté d’agglomération de Grand Poitiers a inauguré, début octobre, une recyclerie. Installée dans le quartier de Saint-Eloi, cette nouvelle structure doit permettre de valoriser chaque année plus de 3 000 tonnes de déchets, issues des cinq déchetteries de l’agglomération. Ces déchets étaient jusqu’à présent incinérés au sein de l’unité de valorisation énergétique de Saint-Eloi ou enfouies dans le centre de Gizay. Le traitement s’effectuera selon deux procédés. La partie « réemploi » a été installée dans un bâtiment de 1 000 m2. Elle concernera les déchets qui pourront être remis en état, environ 200 tonnes. Ils seront ensuite revendus dans les
magasins de la Croix Rouge. Le second pôle, le « démantèlement », dispose d’une plate-forme de 1 500 m2. Il permettra d’extraire les matières recyclables et réutilisables (laine des matelas, métal, bois, tissus des canapés, plastique des salons de jardin…) avant de les revendre auprès des filières de recyclage spécialisées. Pour l’agglomération de Poitiers, l’objectif est de valoriser 40 % des 3 000 tonnes collectées. Mais outre son aspect environnemental, cet outil devrait également permettre à la collectivité de réaliser des économies, 240 000 euros par an. En effet, aujourd’hui, l’enfouissement d’une tonne coûte environ 80 euros. Selon l’agglomération : « Cette économie financera le fonctionnement de la recyclerie » qui a demandé un investissement de l’ordre de deux millions d’euros.
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4 LE CENTRE D’ENFOUISSEMENT VA PRODUIRE DE L’ÉLECTRICITÉ Que faire des anciens sites d’enfouissement ? Sergies a la solution concernant celui des Millas. En effet, la filiale du groupe Énergies Vienne vient d’acquérir la société de projet détenant les autorisations pour construire la future centrale photovoltaïque au sol sur la commune de SaintGeorges-lès-Baillargeaux. Ce dossier prévoit
l’installation de 12 620 modules photovoltaïques. Ils recouvriront une surface de 2,5 ha pour une puissance de 3 912 kWc. La production annuelle de 5 000 MWh/an représentera l’équivalent de la consommation électrique de 2 500 habitants (hors chauffage), soit près de 60 % des besoins des clients résidentiels de la commune de SaintGeorges. Ce projet sera implanté sur l’ancien centre d’enfouissement technique, géré par la communauté
éCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ACEM SE DOTE DE NOUVEAUX ENTREPÔTS
LE SAS, UNE PORTE D’ENTRÉE VERS LE MONDE DU TRAVAIL
Après avoir récemment hissé le pavillon Artipôle sur son showroom, la coopérative deux-sévrienne Acem va attaquer un nouveau chantier. Spécialisée dans l’achat de bois et de produits dérivés (menuiseries en PVC et alu notamment) à destination de ses adhérents, la coopérative de Châtillon-sur-Thouet prévoit d’entamer la construction de nouveaux locaux de stockage. « Aujourd’hui, nous occupons un site de 5,5 ha sur lequel 20 000 m2 de bâtiments ont été construits au fil du temps. Le terrain arrive à saturation », justifie le directeur de l’entreprise, Thierry Jamin. « Pour absorber l’augmentation de notre activité, nous avons acheté un terrain de 4 hectares afin de construire de nouveaux entrepôts et ateliers ». Ainsi, donc une première cellule de 5 000 m2 devrait sortir de terre dans le courant de l’année prochaine. « Nous sommes confrontés à des bois de plus en plus grands. Nous devons donc adapter nos outils en conséquence. Par ailleurs, chaque année, nous enregistrons une dizaine de nouvelles adhésions ce qui implique des capacités de stockage toujours plus importantes », poursuit le directeur.
S’appeler le SAS, travailler dans le bâtiment et être un chantier d’insertion coule de source. Ainsi, depuis 1995, la structure saintaise permet à une quarantaine de personnes par an, exclues socialement ou du monde de l’emploi, de retrouver la voie du travail via des ateliers. « Nous sommes spécialisés dans la maçonnerie et la taille de pierre, déclare Virginie Bouvard, la directrice du SAS. En 2014, nous avons ouvert un autre atelier orienté, lui, vers le second œuvre, hors plomberie et électricité ». Pour développer ces activités, la structure a récemment fait une demande de subventions auprès de la Région Nouvelle Aquitaine, laquelle lui a octroyé quelque 12 000 euros pour l’achat de matériel notamment.
Créée en 1998, la coopérative compte aujourd’hui 170 adhérents professionnels spécialisés dans les métiers du bois. Ces derniers sont implantés à 90 % dans les Deux-Sèvres et les 10 % restants sur le département voisin, la Vienne. Avec 56 salariés, Acem devrait réaliser cette année un chiffre d’affaires de l’ordre de 26 millions d’euros.
Si le SAS travaille exclusivement dans le secteur du bâtiment, il ne s’agit pas pour elle de former chaque année une quarantaine de maçons ou de tailleurs de pierre. « Nous ne sommes pas un centre de formation. Les salariés repartent certes avec une attestation de compétence, mais l’objectif est qu’ils suivent une formation qui les intéresse, insiste la directrice. Par exemple, nous avons un salarié qui, tout en travaillant chez nous, se forme à l’hygiène des locaux ». Aujourd’hui, la structure tourne avec quatre équipes composées d’une vingtaine de personnes au total. Deux équipes travaillent en convention avec l’agglomération de Saintes sur des chantiers subventionnés de rénovation du patrimoine, une intervient pour le compte de la ville sur des travaux de maçonnerie et la dernière sur le second œuvre.
de communes du Val Vert du Clain. Cette installation s’inscrit dans le cadre de la réhabilitation de ce site dont l’exploitation a pris fin en 2011. Grâce à l’aide octroyée par le conseil régional Nouvelle-Aquitaine, les modules photovoltaïques seront fabriqués par la société VMH de Châtellerault (Vienne), mobilisant durant un trimestre la chaîne de production de l’entreprise. Les modules seront installés sur un système de suivi de la course du soleil, dit « trackers » ce
STS REMET L’HUMAIN AU CŒUR DE L’ENTREPRISE « Nous proposons des prestations de services aux entreprises et nous accompagnons de façon personnalisée des adultes en situation de handicap. Nous participons à l’insertion professionnelle par le biais du travail en milieu ordinaire ». La tâche est ambitieuse, mais Virginie Pereira, directrice de STS (Société Travail Services), aura à cœur d’y arriver. L’entreprise adaptée a vu le jour en mai dernier à Fontaine-le-Comte grâce à la volonté de deux structures, l’ABSA et le Comité Poitevin qui gèrent des établissements médico-sociaux. « Aujourd’hui, poursuit la directrice, nous travaillons sur quatre secteurs d’activité : les espaces verts, la sous-traitance industrielle, les services à l’entreprise comme les déménagements de bureaux, le stockage, la récupération de déchets… et, plus récemment, la gestion électronique des documents avec notamment la numérisation, le stockage, et la destruction de documents. Nous clients sont essentiellement les entreprises et les collectivités. Nous ne travaillons pas avec les particuliers ». Et pour les entreprises, faire appel à une société comme STS présente certains avantages notamment celui de réduire jusqu’à 50 % leur contribution obligatoire AGEFIPH ou FIPHFP (fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique). Si STS fonctionne comme une entreprise traditionnelle, avec ses clients, son chiffre d’affaires, son résultat… elle s’est néanmoins engagée à salarier 80 % de travailleurs handicapés sur des postes de production. « Nous employons une dizaine de personnes. Si elles peuvent rester le temps qu’elles souhaitent chez nous, elles sont d’ailleurs en CDI, notre objectif est, qu’à terme, elles puissent intégrer une entreprise classique », conclut Virginie Pereira.
qui permet de maximiser la production d’énergie grâce à une orientation optimale des panneaux en permanence. Les travaux de construction de la centrale s’étaleront de fin octobre 2016 à début mars 2017. Aujourd’hui, Sergies dispose de plus de 180 000 m2 de panneaux photovoltaïques exploités en toiture et au sol.
GLEMO : LE CHAÎNON MANQUANT ENTRE LES SALARIÉS ET LES ENTREPRISES En l’espace de 17 ans, le Glemo (groupement local d’employeur de Marennes-Oléron) est devenu le second employeur privé du territoire. « L’association est née du constat qu’il y a toujours du travail sur le bassin, mais pas toujours dans les mêmes entreprises puisque ces dernières sont très dépendantes des saisons », précise Olivier Poitevin, directeur du Glemo. Six sociétés sont à l’origine de la naissance de l’association. Aujourd’hui, elles sont 107 adhérentes dans des secteurs d’activités variés. « Les commerces, villages vacances et ostréiculteurs sont les plus demandeurs. Mais, nous sommes également sollicités par les exploitants agricoles ainsi que les entreprises spécialisées dans les espaces verts et un peu par celles du bâtiment », détaille le directeur. Si les adhérents du Glemo sont à 95 % de petites structures, il n’empêche qu’elles ont généré 118 000 heures de travail en 2015. « Nous avons employé 120 personnes. Ce chiffre représente 73 équivalents temps plein », se félicite Olivier Poitevin qui note que l’association a ainsi dégagé un chiffre d’affaires de plus de 2 millions d’euros. Si l’avantage est certain pour les entreprises qui trouvent ainsi de la main-d’œuvre temporaire, les salariés ne sont pas en reste. « Nous accompagnons de nombreux jeunes et quinquagénaires, un public souvent éloigné du marché de l’emploi. Par ailleurs, en travaillant dans des entreprises différentes, nos salariés acquièrent et développent de nombreuses compétences », explique le directeur du Glemo. Un autre constat s’impose. Depuis sa création, le groupement a permis à 150 de ses salariés de décrocher un CDI dans une des entreprises adhérentes.
numérique RIASTUDIO LANCE YUTO, UN ASSISTANT MOBILE POUR LES PROFESSIONNELS RiaStudio, agence web niortaise créée en 2005, est orientée « business » et e-commerce. Elle propose une gamme complète de solutions web innovantes : extranet, sites, applications, logiciels, solution e-commerce et places de marché. Elle dispose de clients dans toute la France, dans des secteurs très différents. La Ligue pour la Protection des Oiseaux lui a par exemple fait confiance pour sa boutique en ligne. L’agence vient de lancer Yuto (assistant en japonais), une nouvelle application mobile de prise
de commande BtoB pour les commerciaux terrain. Celle-ci fait partie des 2 outils en France disposant de la synchronisation en temps réel avec un ERP (progiciel de gestion intégré, type Sage) ou un logiciel de gestion commerciale. Le commercial accède aux nouveautés, promotions en cours, comptes clients, réalise des devis et prend des commandes. RiaStudio annonce que cette opération ne prend qu’une minute 45 ! En matière de commerce en ligne, un intérêt est la mise à jour immédiate des stocks. De plus, les nouveaux produits entrés dans l’ERP peuvent être mis automatiquement sur le site sous forme de fiches produits.
La solution Yuto a été présentée au salon Mobility for Business de Paris les 8 et 9 novembre, sur un stand équipé de tablettes et d’une grande structure lumineuse. Depuis juin, Ria Studio a étendu ses locaux avenue de Paris. L’entreprise, en forte croissance compte en effet 25 salariés et embauche 5 développeurs. Elle adopte un esprit start-up et fonde ses valeurs sur l’innovation, l’initiative et la confiance envers les collaborateurs. Elle a réalisé 1 450 000 € CA en 2015.
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5 START INNOV’, LE PROGRAMME D’ACCÉLÉRATION DU SPN Le SPN, réseau des professionnels du numérique a lancé officiellement son programme d’accélération Start Innov’ 2016 le 6 octobre. Il est destiné aux porteurs de projets numériques innovants, qu’ils émanent de start-ups ou de PME. 7 équipes ont été sélectionnées sur 38 candidats pour suivre un programme intense : workshops, formations, ateliers... Start Innov’ permet de mettre à disposition des équipes des ressources leur permettant de valider rapidement leur approche marché. Le contenu s’adapte en fonction des besoins individuels ou collectifs exprimés. Par exemple, une forte demande sur le « business plan », a conduit à mettre en place des interventions de la Région sur la question. Des entrepreneurs experts ou mentors apportent leurs compétences.
Cette année, les équipes projet sélectionnées ambitionnent de révolutionner leurs secteurs d’activités. La plupart intègrent une utilité sociale ou culturelle. Par exemple, Fantrippers est un site participatif de tourisme culturel, qui vous invite à partir sur les lieux de vos héros de cinéma, séries, livres, chansons… Start Innov’, créé en 2014, a été le premier accélérateur en Poitou-Charentes. Le dispositif se renouvelle pour toujours plus de pertinence et de réussite. Il propose hébergement et équipe dédiée.
COBALT : FÉDÉRER AUTOUR DU NUMÉRIQUE Pourquoi Cobalt ? Parce que c’est un alliage qui crée des liaisons dures, étant le numéro atomique de l’élément. Et parce que cela commence comme « commun », « collaboratif ». C’est le nom
d’une initiative lancée par le SPN et le CRIJ, avec le soutien de l’agglomération du Grand Poitiers, en vue de fédérer un écosystème numérique sur le territoire. La création d’un lieu phare de 800 m² dans les anciens locaux de Centre-Presse vient appuyer cette démarche. Le SPN, gestionnaire des locaux y prend place. Deux espaces de coworking, une zone dédiée aux start-up et l’accélérateur Start Innov, sont présents dans ce nouveau tiers-lieu en centre-ville, ainsi que, bien sûr, des bureaux en location et des salles de réunion. Un bar-restaurant permet l’agrément et les rencontres. Particularité, Cobalt accueille des évènements et de la culture et veut favoriser la proximité avec les citoyens. Cet espace de visibilité de l’innovation numérique profite du soutien de la Région, qui défend une politique active de création de tiers-lieux. Il rassemble toute une grappe de partenaires. 5, rue Victor-Hugo, Poitiers
TRIPILLI, L’EXPÉRIENCE DE VOYAGE COLLABORATIVE, EXPOSE À LAS VEGAS Basée à Vouneuil-sur-Vienne, Tripilli est positionnée sur le créneau du carnet de voyage collaboratif. Elle fait partie des 190 start-up françaises sélectionnées pour le Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas, le saint des saints en matière de nouvelles technologies. Elle a mis au point une plate-forme touristique originale : les particuliers publient dans le détail les voyages qu’ils ont faits et les informations sont vérifiées. Cela donne lieu à des « guides » payants, dont ils peuvent tirer des revenus. Il en découle des expériences qui sortent des sentiers battus. Pour son déplacement au CES, la société a lancé une campagne de financement participatif sur Ullule.
RéSEAUX & CLUBS D’ENTREPRISEs Chaque année, l’école nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers forme environ 450 élèves aux métiers du génie civil et de l’énergie. Depuis sa création en 1984, l’ENSI entretient un lien privilégié avec le monde industriel. Afin d’affirmer cette relation, elle a créé en début d’année un Club des Partenaires qui, comme le rappelle Philippe Ayrault, chargé des relations extérieures au sein de l’école, « regroupe les entreprises qui souhaitent aller au-delà d’une intervention ponctuelle et construire avec nous un partenariat dans la durée ». Trois entreprises ont déjà adhéré au club, Rexel, Spie Ouest-Centre et Vinci Énergie, et d’autres sont en cours de finalisation. L’école souhaite donner un relief particulier à ces premières adhésions en les officialisant le 7 décembre prochain lors de la journée des entreprises qui se déroulera au sein de l’établissement. « Pour nous, c’est un partenariat donnant-donnant. Les entreprises peuvent, par exemple, être mises en relation avec les groupes de recherche de l’école, bénéficier de locaux, ainsi que de formation continue pour leurs salariés. En échange, elles viennent dispenser des cours à l’ENSI, prennent des étudiants en stage et embauchent de nouveaux ingénieurs formés par l’école », poursuit Philippe Ayrault qui conclut : « Notre ambition à travers ce club est également de tisser des relations étroites avec les PME locales, ainsi que les clusters ou agences départementales… »
NOUVEAU CLUB D’ENTREPRISES POUR LE SUD VIENNE L’engouement pour la création d’un club d’entreprise sur le territoire de la future intercommunalité Civray, Charroux, Couhé et Gençay est certain auprès des acteurs économiques. Il y a quelques semaines, une quarantaine d’artisans, commerçants, professions libérales, agriculteurs… étaient présents pour porter sur les fonts baptismaux ce club. « L’objectif est de permettre aux entrepreneurs de se rencontrer afin d’échanger sur des thématiques communes. Il s’agit également de faciliter les échanges entre ces acteurs et les élus », précisent les initiateurs de cette structure. En adoptant le nom de CESV-G3C, le club a choisi d’être une antenne du Club des entrepreneurs du sud Vienne (CESV) dont le siège se trouve à Montmorillon.
ROCHEFORT VALORISE LES DÉCHETS DES ENTREPRISES De plus en plus de réseaux d’entreprises adoptent le principe de base de l’économie circulaire, à savoir que les déchets des uns peuvent devenir la matière première des autres. S’appuyant sur l’expérience en la matière de Biotop à La Rochelle, la Jeune Chambre Économique de Rochefort a créé, en juillet dernier, l’association Circul’Rochefort. « Dans un premier temps », explique Nicolas Vetel, président de la structure, « nous effectuerons auprès d’une trentaine d’entreprises du territoire un diagnostic déchets
gratuit ». Cette première phase devrait se dérouler jusqu’en juin prochain. « À partir des diagnostics, nous tenterons, à l’automne suivant, de proposer des solutions pour réduire le coût de la collecte des déchets auprès des entreprises », poursuit le président. Ainsi, deux actions seront mises en œuvre, d’une part une mutualisation de la collecte des déchets spécifiques et d’autre part l’identification des opportunités de valorisation de certains déchets. « Pour permettre le déroulement de l’ensemble de ces opérations, nous nous appuyons sur un réseau de partenaires : la communauté d’agglomération de Rochefort Océan, la chambre de commerce et d’industrie Rochefort Saintonge, le club des entreprises du Pays rochefortais, ainsi que le réseau Biotop », détaille Nicolas Vetel. À terme, Circul’Rochefort espère rallier une centaine d’adhérents, un pari réalisable : « On sent un véritablement élan des entreprises, du commerce à l’industrie, pour les diagnostics », constate Nicolas Vetel.
THÉNEZAY : FAIRE FOURMILLER LES RENCONTRES PROFESSIONNELLES L’association La Fourmilière-coworking Thénezay dans les Deux-Sèvres a vu le jour le 1er mars dernier avec pour objectif de créer un espace de travail partagé en secteur rural. « La municipalité a aménagé le rez-de-chaussée de l’ancienne crèche municipale. C’est très symbolique », note la présidente de la structure, Delphine Charrier.
Crédit photo : F. Ridacker
UN TRAIT D’UNION ENTRE L’ENTREPRISE ET L’UNIVERSITÉ
Dans les 150 m2 du bâtiment, l’association a développé un bureau fermé, une salle de réunions, ainsi qu’un open space. « Au total, nous pouvons accueillir simultanément une vingtaine de personnes », poursuit la présidente qui précise : « L’idée de cet espace est née d’échanges avec les indépendants présents sur le secteur. Ils ont été séduits par l’idée de venir travailler en dehors de chez eux, d’avoir un espace qui permette de nouer des liens professionnels et de mettre en place des projets communs ». Une autre notion est également importante dans ce projet, la mutualisation des moyens. Le centre est doté de postes informatiques et les utilisateurs bénéficie-
ront du haut débit, d’une imprimante, d’un standard téléphonique et d’un accueil physique… Soutenu notamment par la municipalité et le conseil région, le site a ouvert le 7 novembre. Et les idées d’animations et de développement ne manquent pas. « Parmi les temps forts, nous organiserons des ateliers participatifs thématiques, des petits-déjeuners de travail, des présentations entre acteurs locaux, des conférences ainsi que des ateliers techniques… À terme, nous espérons également pouvoir domicilier des entreprises et proposer un service de comptabilité et juridique pour nos adhérents », conclut Delphine Charrier. Renseignements : 05 49 64 20 24
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Master DOSSIER
Économie collaborative ou économie sociale & solidaire : attention à la confusion
L'économie collaborative : un modèle hybride entre capitalisme et partage
L'économie sociale & solidaire : une éthique au service d’une nouvelle économie
LES NOUVELLES FORMES D’ÉCONOMIE ÉCONOMIE COLLABORATIVE OU ÉCONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE : ATTENTION À LA CONFUSION Il ne faut pas confondre Economie collaborative et Economie sociale & solidaire. Ces deux formes d’activités ne fonctionnent pas selon les mêmes principes et n’ont pas la même éthique, les mêmes valeurs et les mêmes finalités.
Elle s’appuie fortement sur les technologies du numérique, notamment autour de sites et d’applications mobiles (marketplaces). Ces plateformes permettent la mise en relation des offreurs et des demandeurs grâce à des algorithmes de recommandation et à des fonctionnalités telles que la géolocalisation ou les enchères en temps réel.
L'industrie 4.0 ou l’usine du futur • Sur la consommation alimentaire
Pour l’australienne Rachel Botsman, pionnière de l’économie du partage : « Beaucoup d’individus ne veulent plus consommer passivement, dans une relation de pure dépendance au système. Ils agissent en exigeant une totale transparence sur ce qu’ils consomment afin de faire des choix
UN NOUVEAU MODÈLE SOCIO-ÉCONOMIQUE Selon le site vie-publique.fr, l’économie collaborative se développe selon deux stratégies face à l’offre conventionnelle :
• L'économie collaborative repose sur une structure pyramidale avec un gestionnaire d'information unique (plateforme collaborative) qui accrédite une multitude de collaborateurs, sans lien particulier entre eux, au statut totalement précaire et sans lien salarial. Elle sous-tend des fins principalement financières. • L'économie sociale & solidaire (ESS) est centrée sur l'intérêt général, à travers des principes de gouvernance démocratique, une éthique de la répartition des revenus et une volonté de réinvestissement des bénéficies en interne. Par ailleurs, l'ESS se construit avec des salariés coopérateurs ou sociétaires, dans le cadre de conventions sociales protectrices pour chaque individu. Enfin, elle tente en priorité de répondre à des besoins fondamentaux que sont l'éducation, la santé, l'emploi ou l'environnement, s’adressant en majorité aux usagers les plus précaires dans l'accès à ces services : petite enfance, personnes âgées ou handicapées, personnes fragiles socialement ou financièrement. En conclusion, l’ESS est un modèle plus éthique, plus transparent et plus paritaire que l’économie collaborative mais plus rigide et donc moins propice au développement, surtout dans le cadre d’une stratégie de forte croissance et donc de besoins en capitaux. Sur le site de La Tribune.fr, Hugues Sibille, ancien vice-président du Crédit coopératif, constatait récemment : « L'économie sociale & solidaire est déjà en perte de vitesse, un phénomène nouveau. Les nouveaux talents qui souhaitent donner du sens à leur activité se tournent désormais vers l'économie collaborative ».
En dupliquant les modèles de consommation classiques (acheter, louer) mais en utilisant les ressources des particuliers et en proposant des services absents de l’offre classique : applications mobiles, prix attractifs, retour critique sur la prestation.
•
• En créant un service nouveau ou complémentaire de l’offre classique : covoiturage.
L’économie collaborative vient ainsi bousculer les modèles existants tant pour les consommateurs que pour les travailleurs.
L’émergence de nouvelles formes d’emploi L'usage plutôt que la possession L’économie collaborative séduit déjà un français sur deux et concerne de plus en plus de secteurs traditionnels qui voient éclore des startups ou des organismes au fonctionnement et business model inédits. Parmi les plateformes les plus connues : le covoiturage avec Blablacar, les locations entre particuliers avec Airbnb pour le logement ou Zilok pour les objets du quotidien, les services d’aide à la personne avec TaskRabbit, les petites annonces avec Le bon coin, l’alimentation avec La Ruche qui dit oui !, la production, la réparation ou le recyclage d’objets avec les Fablabs, le prêt aux entreprises avec Lendopolis ou le financement entre particuliers avec Kickstarter et autres plateformes de crowdfunding.
De multiples applications Aujourd’hui, l’économie collaborative se développe dans beaucoup de secteurs d’activité : Logement : location entre particuliers, colocation, échange d’appartement, habitat participatif ;
•
L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE : UN MODÈLE HYBRIDE ENTRE CAPITALISME ET PARTAGE QU’EST-CE QUE L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE ? L’économie collaborative repose sur le partage ou l’échange entre particuliers de biens (voiture, logement), de services (covoiturage, bricolage), ou de connaissances (cours, apprentissage), avec échange monétaire (vente, location, prestation de service) ou sans échange monétaire (dons, troc, volontariat), le plus souvent par l’intermédiaire d’une plateforme numérique de mise en relation. L’économie collaborative se définit donc comme une activité qui vise à produire de la valeur en commun en se basant sur de nouvelles formes d’organisation : mise en réseau ou en communautés via des plateformes internet, mutualisation des biens et des outils, espaces en commun...
Par ailleurs, deux autres phénomènes ont participé à l‘émergence de cette nouvelle forme d’économie : la sous-utilisation patente de certains biens et de certaines infrastructures, et surtout un changement de paradigme en favorisant l’usage des biens plutôt que leur possession : un modèle plus à même de répondre aux enjeux écologiques, énergétiques et sociaux actuels.
• Transport : covoiturage, livraison collaborative, voiture de tourisme avec chauffeur (VTC), location de véhicules entre particuliers ;
Alimentation : groupements de consommateurs, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), co-restauration ;
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Équipement : vente, achat, échange, prêt, location ou don de matériel d’occasion ;
•
en toute connaissance de cause. Qui a fabriqué ce produit ? Où et comment ? Que contient-il ?... Autant de questions qui créent une dynamique de responsabilisation des individus ». •
Sur la fabrication
Les fablabs et autres makerspaces ou hackerspaces sont des ateliers de fabrication ouverts au public, équipés de matériel informatique et technique : fraiseuse, appareil à soudure, imprimante 3D. Pour Chrystelle Bazin, consultante en médias & nouveaux médias et contributrice-rédactrice de CultureMobile.net : « Les lieux permettent à tous, spécialistes ou non, de reprendre le contrôle sur la fabrication, de comprendre comment ça marche à l’intérieur ».
UN CONTEXTE TECHNOLOGIQUE ET ÉCONOMIQUE PROPICE Si l’explosion des technologies numériques a eu un impact déterminant dans l’essor de l’économie collaborative, les difficultés économiques et financières de la dernière décennie ont largement contribué à son développement. De fait, dans un contexte de chômage élevé, nombre de personnes ont commencé à proposer leurs biens ou leurs services de manière régulière avec, comme objectif, la recherche d’économies et/ou de revenus complémentaires.
Dans la majorité des cas, les particuliers qui proposent des biens ou des services recherchent un complément de revenu mais de plus en plus en font une véritable activité. Ce qui contribue à l’émergence de nouvelles formes d’emploi, hybrides ou à la frontière du salariat : portage salarial, franchise, contrat de travail temporaire, même si le statut d’auto entrepreneur est le plus largement utilisé. Le problème Les travailleurs, partenaires d’une plateforme d’économie collaborative, sont juridiquement indépendants : ils échappent donc à un lien de subordination tel que le définit un contrat de travail, mais sont totalement dépendants économiquement de la plateforme. Comme le souligne un récent rapport : « Ces travailleurs sont privés deux fois de protection : n’étant pas salariés, ils ne peuvent prétendre à la protection juridique qu’offre le code du travail ; n’étant pas réellement indépendants, ils ne bénéficient pas de la protection économique que donne la multiplicité des donneurs d’ordre » Ces travailleurs peuvent en effet subir des modifications de leurs conditions générales de fonctionnement ou des changements de tarification par simple décision unilatérale de la plateforme, non soumise aux obligations liées au statut d’employeur. En octobre 2015, Uber a, par exemple, annoncé une baisse de 20% de ses tarifs sans consulter préalablement ses chauffeurs.
• Habillement : location, don, troc, revente/achat
de vêtements ; • Services
d’aide entre particuliers : courses, bricolage, gardiennage, soins aux animaux ;
• Culture, enseignement : cours en ligne, soutien scolaire.
La volonté de « Reprendre le contrôle » Le développement de l’économie collaborative s’est, en partie, adossé à la sensibilité du développement durable et des consommateurs qui veulent « reprendre le contrôle ». Par exemple :
Qui sont les usagers de l’economie collaborative ?
Les Cahiers de la consommation collaborative distinguent quatre familles d’utilisateurs : •
Les Pragmatiques : ils recherchent le caractère pratique des offres ;
•
Les Engagés : ils s’attachent à retrouver du sens dans ces pratiques ;
•
Les Opportunistes : ils y ont recours pour des raisons économiques ;
•
Les Sceptiques qui ont essayé par curiosité.
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7 Dans son rapport "Travail, emploi, numérique : les nouvelles trajectoires", le Conseil national du numérique (CNNum) souhaite favoriser le développement de l’économie collaborative mais se prononce en faveur d’une plus grande protection des travailleurs des plateformes. Le CNNum considère qu’un socle de droits communs devrait être défini, tant au niveau individuel que collectif, notamment via une forme de représentation sociale des collaborateurs. Pour que ces droits soient effectifs, une responsabilisation des plateformes de l’économie collaborative est nécessaire. « Pour cela, un principe de loyauté devrait leur être appliqué avec notamment des obligations de transparence et d’information. Les relations entre les plateformes et leurs collaborateurs non-salariés seraient ainsi encadrées sur des thèmes comme la tarification et les modes de rémunération, la notation des prestations, les conditions de déréférencement ». Par le biais d’un compte personnel d’activité, il s’agirait aussi d’assurer l’accès à une protection sociale pour ces nouvelles formes de travail, mais aussi leur participation au financement de cette même protection sociale.
Quelle fiscalité pour l’économie collaborative ? En principe, tous les revenus dégagés de l’économie collaborative sont à déclarer, à l’exception du covoiturage et des ventes d’occasion par un particulier. • Quand
ils ont un caractère répétitif, les revenus réalisés sur les plateformes collaboratives sont imposés au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) tandis que les auto-entrepreneurs sont imposés dans le cadre de leur statut.
• Pour les particuliers qui cherchent seulement à "arrondir leurs fins de mois", c’est plus compliqué. Jusqu’à cette année, ils ne savaient ni quels revenus déclarer, ni comment s’y prendre.
Pour information, Uber est valorisée par le monde des affaires à 50 milliards de dollars, Airbnb à 25 milliards et BlaBlaCar à 1,6 milliard.
Résultat : beaucoup s’exonéraient de leurs obligations fiscales. Dorénavant, une disposition de la loi de finances 2016 oblige les plateformes collaboratives à informer leurs membres des sommes qu’ils doivent déclarer à l’administration fiscale.
Un dangereux détournement
La double peine : des pertes de recettes pour l’État et une concurrence déloyale Deux critiques accompagnent en permanence le développement de l’économie collaborative : non seulement les multinationales, propriétaires des plateformes, échappent le plus souvent à une grande partie de l’impôt sur les sociétés, créant ainsi des pertes de recettes pour l’État, mais elles constituent en plus une concurrence déloyale à l’égard des entreprises traditionnelles.
VERS UNE ÉCONOMIE DE « PLATEFIRMES » OU LES DÉRIVES DU SYSTÈME Une économie de type CtoC qui devient CtoBtoC Initialement, l’économie collaborative est une économie directe, d’individu à individu (CtoC). Mais, pour Chrystelle Bazin, dans les faits : « Nous observons plutôt la mise en place d’une économie de type CtoBtoC, le «B» de business étant la plateforme de mise en relation entre individus qui devient de fait un nouvel intermédiaire ». En effet, de par leur position centrale et quasi exclusive, certaines entreprises collaboratives sont en passe d’occuper de réels monopoles, à l’image de leurs grandes soeurs, les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon).
Le principal problème tient à la concentration des richesses au sein de ces structures qui bénéficient de la valeur créée par la communauté sans la redistribuer de façon équitable. Ces sociétés fonctionnent comme des entreprises minimales : recours à des indépendants précaires, investissements minimum qui reposent sur les capacités des autres (covoiturage, prêts de matériels), optimisation fiscale (Airbnb a son siège européen en Irlande)… D’où, au final, selon Chrystelle Bazin : « Une menace d’affaiblissement du modèle de société fondé sur le salariat, un risque de précariat généralisé et des doutes de plus en plus fort sur la dimension réellement progressiste de l’économie collaborative ». On se dirigerait donc vers une économie de platefirmes « C’est-à-dire de plateformes industrielles qui garderaient pour elles seules le contrôle et l’essentiel de la valeur, en produisant à grande échelle non pas des biens matériels mais du lien social, de l’expérience, de l’accès, de l’organisation de flux ». C’est aussi la vision, mais en mode positif, de l’économiste Christian Saint-Etienne qui voit cette simple adaptation du capitalisme comme une nécessité (L’Iconomie pour sortir de la crise chez Odile Jacob, 2013).
ÉCONOMIE COLLABORATIVE : 83 MILLIARDS D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN EUROPE D’ICI 2025 Selon les dernières estimations (septembre 2016) réalisées par le cabinet d’audit et de conseil PwC à partir d’une étude commanditée par la Commission européenne, le montant total des transactions dans les cinq principaux secteurs de l’économie collaborative en Europe – finance, hébergement, transport, services à la personne et services aux entreprises – pourrait être multiplié par 20 en dix ans et atteindre 570 milliards d’€ d’ici 2025, contre à peine 28 milliards aujourd’hui.
Le Jackpot pour les plateformes collaboratives 85% de ces montants étant captés par les particuliers qui fournissent leurs services, le chiffre d’affaire des plateformes collaboratives devrait atteindre 83 milliards d’€ d’ici 2025, contre 4 milliards aujourd’hui. Soit une augmentation de 35% par an contre 3% pour l’ensemble de l’économie traditionnelle. Selon les projections de PwC, quatre des cinq secteurs réaliseraient des transactions de plus de 100 milliards d’euros par an. Seuls les services aux entreprises n’atteindraient pas ce seuil.
Forte croissance attendue pour les services à la personne La plupart des experts s’accordent sur le fait que ce sont les services à la personne qui connaitront la plus forte croissance : livraison de repas, location de matériel, services entre particuliers… avec un chiffre d'affaires en hausse de 50% par an jusqu'en 2025. Le développement de ce secteur serait stimulé par les nouveaux consommateurs de
LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE une préoccupation
désormais au cœur de la stratégie des entreprises
En charge de l’efficacité énergétique au sein du Pôle Eco-Industries depuis 2009, M. Nicolas Rolle-Milaguet constate une prise de conscience majeure au sein des entreprises : « L’énergie devient un élément de gestion à part entière pour de nombreux industriels et cette évolution s’est particulièrement accrue ces deux dernières années ». Pour renforcer sa performance énergétique, une entreprise peut jouer sur deux leviers : • La maîtrise de sa consommation • L’optimisation de ses coûts
Contact : Nicolas ROLLE-MILAGUET Efficacité énergétique 05 49 44 98 49 n.rolle-milaguet@pole-ecoindustries.fr
avec le concours financier de :
Quelles sont les leviers pour améliorer sa performance énergétique ? Avant de se lancer dans des travaux parfois coûteux pour réaliser des économies d’énergies, de nombreuses solutions peuvent être identifiées en interne : mesure des consommations énergétiques et des usages associés, identification du potentiel économique et énergétique des actions d’améliorations, création et suivi d’un tableau de bord énergie permettant de détecter rapidement les dysfonctionnements. Les gains énergétiques réalisés grâce à ces actions génèrent des économies financières rapides et favorisent ainsi la compétitivité. En parallèle, des actions peuvent également être menées pour optimiser ces coûts. Aujourd’hui les contrats énergétiques se composent en 3 blocs : l’acheminement, la fourniture et les taxes. Des marges de négociation ou d’optimisation existent pour chacun de ces blocs mais rares sont les entreprises qui disposent du temps et des ressources techniques nécessaires pour se livrer à une analyse de ces différentes composantes. Leur optimisation permet pourtant de réaliser des économies souvent non négligeables pour une entreprise. Le Pôle Éco-Industries s’attèle donc à accompagner les entreprises sur ces deux axes afin de les emmener progressivement vers la performance énergétique. Quels résultats avez-vous obtenus en accompagnant les entreprises sur la gestion de leurs « ressources » énergétiques. Pouvez-vous nous donner quelques chiffres ? Le Pôle a animé et piloté l’action collective OGURE (Opération Groupée pour une Utilisation Rationnelle de l’Énergie) qui a permis à 10 entreprises du secteur industriel de travailler sur la mise en œuvre d’une démarche d’efficacité énergétique. 7 GWh d’économies d’énergies ont été identifiés, 2 GWh ont été réalisés dès la première année représentant une économie annuelle de 120 K€ sur la facture énergétique des participants. Aujourd’hui, nous continuons à accompagner ces entreprises sur la mise œuvre d’actions d’investissement avec une attention particulière sur le montage de dossiers d’aides. Les travaux identifiés devraient permettre une économie supplémentaire de 1,5 GWh d’ici la fin du premier semestre 2017 représentant une économie financière d’environ 80 k€. Un nouveau groupe de 20 entreprises sera accompagné dès le début de l’année 2017. Nous développons également un accompagnement pilote sur l’optimisation des différentes composantes du contrat d’électricité de nos membres. Un groupement d’achat d’électricité a été créé afin de sécuriser leur approvisionnement à un prix compétitif. Dans le même temps, une optimisation des coûts liés à l’acheminement et aux taxes est actuellement en cours. Le potentiel d’amélioration est significatif : une diminution du coût moyen d’électricité d’environ 26% a été identifiée soit une économie annuelle globale de 180 k€ pour seulement 7 entreprises. 90 k€ supplémentaires pourraient être perçus pour les entreprises, au titre de remboursements liés à des taxes indûment supportées. Ces résultats particulièrement significatifs témoignent de la marge de progrès facilement réalisable pour les entreprises. Les premières économies générées constituent souvent le point de départ d’une réflexion plus large sur la stratégie énergétique d’une entreprise. Il apparaît donc indispensable de s’attaquer aux consommations énergétiques par différentes entrées pour amener progressivement les entreprises vers la performance énergétique globale.
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8 la génération Y qui font de plus en plus appel aux services à la demande pour répondre aux besoins ponctuels de leur quotidien.
La France fait figure de leader Grâce à leur législation favorable au développement des services collaboratifs, la France et le Royaume-Uni tirent l’économie collaborative européenne vers le haut, avec plus de 50 start-ups actives dans chaque pays, contre seulement 25 en Allemagne, en Espagne ou aux Pays-Bas.
LA BLOCKCHAIN : UNE NOUVELLE DISRUPTION « Tout comme Internet a révolutionné la diffusion de l'information, la technologie Blockchain pourrait transformer la façon de gérer les transactions, les contrats, et plus généralement la notion de confiance sur les réseaux, sans tierce partie » explique Laurent Lequien dans un article paru sur le site de La Tribune.fr, en mai 2016. Banques, notaires, assureurs, mais aussi les plateformes telles qu'Uber ou Airbnb seraient impactés par cette nouvelle disruption technologique. Apparue en 2009 avec la crypto-monnaie Bitcoin, la Blockchain est une base de données décentralisée enregistrant tout type de transactions (argents, titres de propriété, votes électroniques…) à l'instar d'un grand livre de comptes. Ces informations sont hébergées sur des serveurs munis de logiciels capables de vérifier si les clauses des contrats sont respectées par les parties (« contrats intelligents ou smart contracts »). Bien sûr, les informations et documents ne peuvent pas être modifiées rétroactivement. A termes, cette technologie pourrait transformer la façon de gérer les transactions, notamment en améliorant la notion de confiance sur les réseaux et donc en « squeezant » les plateformes comme Uber ou Airbnb.
Des conséquences favorables pour les travailleurs indépendants Les collaborateurs, aujourd'hui très dépendants des plateformes centralisées qui imposent les commissions qu'elles prélèvent lors de chaque transaction, seraient les premiers gagnants. Laurent Lequien se projette : « Déployée à grande échelle, la technologie blockchain pourrait, d'ici à quelques années, sonner le glas de l'économie des méga-plateformes. En permettant de transférer la richesse et la confiance à ceux qui en sont vraiment les acteurs : les travailleurs indépendants et les utilisateurs ».
L'ÉCONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE : UNE ÉTHIQUE AU SERVICE D’UNE NOUVELLE ÉCONOMIE Insertion par l’économique, commerce équitable, agriculture biologique, tourisme solidaire, systèmes d’échange locaux… toutes ces formes d’économie solidaire & sociale invitent à rompre avec l’individualisme, la surconsommation et la recherche exclusive du profit.
LA RECONNAISSANCE DE L'ÉCONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE Adoptée le 31 juillet 2014, la loi « Economie sociale & solidaire » a donné pour la première fois une définition légale du périmètre de l’ESS en France, permettant un changement d'échelle de ce secteur d’activités. Concrètement, la notion d’entreprise de l’ESS regroupe les acteurs historiques de l’économie sociale : les associations, les mutuelles, les
coopératives, les fondations, mais aussi les comités d'entreprise, les organisations culturelles et, plus généralement, toutes les nouvelles formes d’entrepreneuriat dont l'activité est guidée par quatre principes fondateurs : • La finalité du projet est sociale, sociétale ou environnementale • Le profit financier n'est pas une fin en soi mais un moyen : les bénéfices sont majoritairement consacrés au maintien ou au développement de l'activité ; les réserves obligatoires constituées sont impartageables et ne peuvent pas être distribuées. Ce qui permet de limiter la spéculation sur le capital et les parts sociales. • Le mode de gouvernance est participatif. Il prévoit l'information et la participation des associés (dont l'expression n'est pas seulement liée à leur apport en capital ou au montant de leur contribution financière), des salariés et des parties prenantes aux réalisations de l'entreprise. • L’activité n'est pas délocalisable car elle est fonction des besoins du territoire où elle est exercée.
LES STRUCTURES DE L'ÉCONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE Si, comme le rappelle l’Agence France Entrepreneur, tout projet d'entrepreneuriat de l’ESS peut se réaliser via les formes juridiques classiques (Sarl, SA,…), certaines formes y sont particulièrement dédiées comme : • Les associations à l’image des groupements de commerce équitable comme Max Havelaar, Minga ou Artisans du Monde. • Les Mutuelles qui ont pour métier la couverture des risques santé, assurance… partagée par tous les sociétaires, sans but lucratif. • Les Scop ou sociétés coopératives dont les salariés (volontaires) sont les associés majoritaires et dans lesquelles le partage du profit est calibré et équitable. • Les Scic, Sociétés Coopératives d'Intérêt Collectif, sont une forme de Scop qui associent, autour d'un projet d'intérêt collectif, les salariés, les tiers (clients, usagers, riverains, fournisseurs) et des contributeurs (associations, collectivités, bénévoles). • Les CAE, Coopératives d'Activités et d'Emploi, permettent de tester une production ou un service sous le statut d'entrepreneur-salarié. • Les SIAE, Structures d'Insertion par l'Activité Economique, existent sous différentes formes : entreprises d'insertion, groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification (GEIQ), régies de quartier, ateliers de centres d'hébergement… Elles œuvrent à l'insertion sociale et professionnelle de personnes exclues du marché de l'emploi auxquelles elles proposent une mise en situation de travail au sein d'activités économiques diverses : bâtiment, nettoyage industriel, imprimerie, restauration, aide à domicile, tourisme… • Les ESAT, établissements et services d'aide par le travail, et les EA, entreprises adaptées, ont pour mission d'intégrer durablement les travailleurs handicapés dans l'emploi. • Les entreprises solidaires n'appartiennent pas stricto sensu à l'économie sociale mais poursuivent une finalité sociale à travers leur activité marchande et concurrentielle. A ce titre, elles bénéficient de l'agrément ESUS (entreprise solidaire d'utilité sociale) et donc de dispositifs financiers particuliers. • Les Sociétés commerciales d'utilité sociale qui, dans les termes de leur statut, respectent les valeurs, les objectifs et les principes de gestion de l'économie sociale & solidaire.
L’industrie 4.0 ou l’usine du futur
Avec l’industrie 4.0 caractérisée par une fusion entre internet et les machines, le secteur entrera bientôt dans sa quatrième révolution, après le charbon, l’électricité, les automates et les robots.
QU’EST-CE QUE L’USINE DU FUTUR ? Concrètement, une usine 4.0 est un site où, à chaque maillon des chaines de production et d’approvisionnement, les outils et postes de travail communiquent entre eux en permanence grâce à internet et aux réseaux virtuels. Connectés entre eux mais aussi avec l’extérieur, les machines, les systèmes et les produits sont ainsi capables de produire intelligemment, c’est à dire plus rapidement, à meilleur coût et de manière plus écologique. Basés sur l'apport du big data et des algorithmes, mais aussi des robots collaboratifs, ou encore sur la maintenance prédictive, la gestion des pièces en bord de ligne, l'impression 3D… ces nouveaux process industriels représentent un réel gisement de gains de productivité mais aussi de flexibilisation de la production. Nabil Bourassi, journaliste à La Tribune.fr, anticipe : « Une même ligne pourra être capable de fabriquer divers types de produits sans coûts supplémentaires ni perte de productivité. Les robots identifieront, grâce à des dispositifs de codes installés sur chaque pièce, de quel modèle il s'agit. Le Boston Consulting Group veut faire la démonstration, grâce à son usine 4.0 installée sur le plateau de Saclay, qu'il est possible de fabriquer sur une même ligne des scooters et des machines à laver, sans perte d'efficacité ». Selon le site vinci-energies.com, l’industrie 4.0 se concrétisera par : • Une production plus flexible qui permettra de s’adapter à la demande en temps réel ; • Une traçabilité poussée, permettant de savoir où, quand et comment a été fabriqué le produit ; • Des
contrôles de sécurité qui permettront de rappeler un produit de manière ciblée et plus rapidement ;
• Des machines capables de contacter elle-même un spécialiste apte à les dépanner à distance, ou à
se mettre à jour ; • Une
fabrication pilotée en fonction du client et capable de personnaliser le produit : taille, couleur, type d’emballage… ;
• Une optimisation des consommations par une optimisation de l’efficacité énergétique ; • Une amélioration de la sécurité et de la santé des collaborateurs, en leur assignant des tâches à plus
haute valeur ajoutée.
DES EFFETS FAVORABLES POUR L’INDUSTRIE AUTOMOBILE Avec le 4.0, l’industrie automobile pourrait partiellement s'affranchir de la contrainte de la production de masse qui repose sur la théorie des rendements croissants, à savoir « plus on produit une même pièce, plus on réalise des gains d'échelle ». Les constructeurs pourront ainsi créer des séries plus courtes mais également élargir les possibilités de personnalisation. « Désormais le sur-mesure sera non seulement possible mais sera tout à fait neutre en termes de coûts marginaux », explique Hadi Zablit, directeur associé et spécialiste de l'industrie automobile au Boston Consulting Group. Pour certains analystes, l'industrie 4.0 pourrait même, à terme, être un levier de relocalisation de la production.
Sources : vie-publique.fr, CultureMobile.net (Chrystelle Bazin), cobanking.fr, La Tribune, Agence France Entrepreneur, Vinci-energies.com
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Hervé Fauchet (3e au 1er rang) et les membres du bureau de la CCI de Rochefort-Saintonge
Nouvelle-Aquitaine Du nouveau dans les Chambres consulaires Des élections ont eu lieu dans les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA), alors que des regroupements se préparent. En Charente, la CCI de Cognac fusionnera avec celle d’Angoulême au 1er janvier. Pour la nouvelle CCI de Charente, la liste unique conduite par Daniel Braud, actuel président de la CCI du Poitou-Charentes, est élue. Il succède à Alain Venthenat sur un territoire élargi. A La Rochelle, le transporteur Thierry Hautier menait une liste unique et prend la suite de Robert Butel. S’agissant de la CCI de Rochefort-Saintonge, la liste unique conduite par Hervé Fauchet est également élue. Il succède à Jean-Claude Delaune. L’objectif des deux têtes de listes charentaises-maritimes, investies dans les précédentes mandatures, est une fusion des CCI de La Rochelle et Rochefort-Saintonge avant la fin du mandat en 2021. En Deux-Sèvres, la liste unique menée par l’ancien président Philippe Dutruc remporte les sièges avec un excellent taux de participation, de 31,6 %, le 2e meilleur score national. Il est réélu. Dans la Vienne, la liste conduite par Claude Lafond n’était pas seule. Elle obtient cependant 32 sièges sur 36, avec 15,36 % de participation. Il succédera à Philippe Chartier. Il y avait deux listes également à la CCI de Limoges et de la Haute-Vienne. Pierre Massy prendra la suite de Jean-Pierre Limousin, dans la continuité. A la CCI de Bordeaux, l’équipe conduite par le président sortant Pierre Goguet emporte tous les sièges, face à une liste concurrente. Il présidera la nouvelle CCI de Bordeaux-Gironde, issue de la fusion avec celle de Libourne. En Vendée, Arnaud Ringeard est élu. Les Chambres de Métiers et de l’Artisanat de l’ex-Poitou-Charentes voient arriver 4 nouveaux présidents : Geneviève Brangé en Charente, Yann Rivière en Charente-Maritime, Nathalie Gauthier en Deux-Sèvres et Karine Desroses dans la Vienne. Jean-Pierre Gros est réélu en Haute-Vienne et devient président de la CMA de Nouvelle-Aquitaine. Nathalie Laporte est élue en Gironde - Dordogne - Lot-et-Garonne.
Daniel Braud, nouveau président de la CCI de la Charente
Claude Lafond (au centre) entouré des élus de la CCI de la Vienne
Un plan pour les ETI La Région Nouvelle-Aquitaine a lancé un plan d’action régional en faveur de ses 250 ETI (entreprises de taille intermédiaire, de 250 à 5 000 salariés) industrielles et futures ETI, c’està-dire les PME à fort potentiel. Il est assorti de plus de 32 M€ de budget sur 2016-2019, dont 30 M€ pour les investissements. Première en France, les entrepreneurs sont associés au sein d’un Club des ETI, chargé de co-construire cette politique. Parmi les actions prévues : soutien technique à l’innovation et animation de réseaux régionaux, système de suivi spécifique des ETI régionales avec un référent dédié, poursuite du plan « Usine du Futur ». Un réseau d’incubateurs régionaux d’appui à l’implantation à l’étranger dans des pays cibles sera développé. Un fonds Entrepreneur sera créé pour renforcer la chaîne de financement. Formation, nouvelles méthodes managériales et rencontres sont aussi évoquées. Une étude est aussi lancée quant à la création d’une « ETI Académie », ainsi que d’une communauté des « 40 ETI championnes de la Nouvelle-Aquitaine », destinée à présenter des modèles et créer une émulation. En Nouvelle-Aquitaine comme en France, les ETI sont particulièrement performantes sur le plan des investissements, de la recherche & développement, de l’international, de la création d’emploi et de la qualification des salariés.
La course au très haut débit Une course semble engagée, pour couvrir les zones les moins bien desservies par les réseaux numériques, afin de satisfaire les besoins de compétitivité et de qualité de services au public. La Société Publique Locale (SPL) Aquitaine THD, qui regroupe les syndicats mixtes de la Dordogne, des Landes et du Lot-et-Garonne, a pris la dénomination Nouvelle-Aquitaine THD. Son Président Mathieu Hazouard, également conseiller régional en charge du très haut débit, a affiché ainsi sa volonté de voir les départements des ex-Poitou-Charentes et Limousin rejoindre la SPL. Selon la Région, certains d’entre eux ont manifesté leur intention en ce sens. Le premier est la Charente. Son réseau sera confié à un syndicat mixte ouvert (SMO) Charente Numérique, qui sera adhérent à Nouvelle-
Aquitaine THD. Le département annonce une hausse du budget disponible. La SPL Nouvelle-Aquitaine THD a par ailleurs signé le 7 novembre un contrat de concession de services de 16 ans pour la commercialisation et l’exploitation du réseau avec la société privée Axione (Bouygues Energies et Services), ainsi qu’avec les 3 départements membres actuels de la SPL. Au total, la Région investit 229 M€ d’ici 2021 pour déployer le très haut débit sur tout le territoire. Il s’agit de construire un Réseau d’Initiative Publique (RIP) qui sera mis à disposition des fournisseurs d’accès à internet (FAI) dans les zones délaissées par les opérateurs privés. La pose de 600 000 prises de fibre optique est prévue. Un colloque régional consacré au très haut débit a eu lieu du 7 au 10 novembre en plusieurs points du territoire pour présenter l’action régionale et lancer le chantier d’infrastructure. De leur côté, deux départements ont choisi d’agir ensemble. Le 6 octobre, la Vienne et les DeuxSèvres ont en effet annoncé un partenariat pour la construction, l’exploitation, et la commercialisation de leur réseau de fibre optique. Le projet porte sur 3 ans et assurerait une maîtrise publique des différentes phases de réalisation.
Trois Trains d’Equilibre du Territoire transférés à la Région en 2018 Le 29 novembre, Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, et Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, ont annoncé un accord pour la reprise par la Région de trois lignes ferroviaires de TET (Trains d’Equilibre du Territoire) : Bordeaux-La Rochelle, Bordeaux-Limoges et Bordeaux-Ussel. La Région deviendra autorité organisatrice de ces 3 lignes à compter du 1er janvier 2018. Pour renouveler le matériel roulant, l’Etat financera l’acquisition de 5 rames Alstom Régiolis neuves, déployées au plus tard en juin 2019. Il versera également une contribution de fonctionnement à la Région. Alain Rousset a déclaré : « C’est un accord équilibré et de raison entre l’Etat et la Région Nouvelle-Aquitaine qui confirme, par la reprise de ces lignes, ses missions d’aménagement du territoire et d’autorité organisatrice des transports.
© CCI de la Charente
Thierry Hautier a conduit la liste gagnante à la CCI de La Rochelle
© CCI de la Vienne
© Transports Hautier
Territoire
© CCI de Rochefort-Saintonge
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Garantir des solutions de mobilité à tous les territoires, c’est en effet assurer leur attractivité et soutenir leur dynamique et leur tissu économique. Nous sommes ainsi en plein dans notre rôle ». De son côté, Alain Vidalies a salué « l’objectif partagé d’améliorer l’attractivité de ces lignes et d’apporter une réponse au plus près des attentes des voyageurs ». Cet accord, qui sera examiné par le Conseil Régional en séance plénière le 19 décembre, s’inscrit dans le cadre de la feuille de route pour un nouvel avenir des TET élaborée par l’Etat, qui a engagé des démarches avec l’ensemble des régions. Deux autres accords ont déjà été conclus.
Dynamiques territoriales, périurbanisation, concentration de l’emploi et métropolisation L’INSEE a présenté, en partenariat avec le CESER une importante étude sur les dynamiques territoriales en Nouvelle-Aquitaine. S’agissant de la démographie, elle s’appuie sur un découpage en 25 grandes aires urbaines, qui accueillent 7 habitants sur 10 en 2012, contre 6 sur 10 en 1968. Avec 1,16 M hab. en 2012, celle de Bordeaux regroupe 20 % de la population. La dynamique démographique est globalement en recul dans les aires urbaines sur la période 20072012, particulièrement en Poitou-Charentes et Limousin. A l’inverse, elle s'accélère dans les couronnes périurbaines (+1,5 % en moyenne par an dans les couronnes des grandes aires) en raison des prix de l’immobilier, alors que la majorité des villes-centres perdent des habitants, Bordeaux représentant une exception. Dans les aires de Poitiers, La Rochelle et Saintes, la croissance démographique est portée par les couronnes périurbaines. Dans la région, on note que les aires urbaines ont tendance à s’étendre. Les familles s’installent presque exclusivement dans celles-ci. Le phénomène de périurbanisation se poursuit aussi autour des pôles moyens et s’accélère. L'emploi demeure cependant concentré à 60 % dans les grands pôles et le phénomène s’amplifie. Sa croissance profite beaucoup plus aux banlieues qu’aux villes-centres. À l'écart des grandes aires urbaines, on constate de nouvelles dynamiques territoriales émer-
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11 geantes dans certains territoires plus isolés, sur le littoral et à proximité des axes structurants. Entre 2007 et 2012, un quart de l’accroissement démographique s’observe en dehors des grandes aires urbaines. Dans les petites et moyennes aires, les « couples biactifs distants » (travaillant dans des lieux différents) apparaissent nombreux. Les fonctions métropolitaines supérieures (conception-recherche, prestations intellectuelles, commerce interentreprises, gestion et culture-loisirs) sont traditionnellement bien implantées dans les grandes aires urbaines. Outre la zone d’emploi de Bordeaux, qui concentre 30 % de ces fonctions, elles sont surreprésentées dans 6 zones qui se « métropolisent », c’està-dire concentrent les fonctions supérieures et affichent une dynamique d’emploi et une force d’attraction : Niort, Pau, La Rochelle, Poitiers, Bayonne et Agen. Dans les 26 autres zones, l’emploi total progresse surtout à proximité du littoral. En revanche, il stagne ou baisse au nordest et au centre de la région.
Le Cluster Cuir décidé La commission permanente de la Région du 21 novembre a approuvé la création d’une association Cluster Cuir Nouvelle-Aquitaine. Il s’agit de structurer une filière prioritaire, présente notamment en Limousin et Dordogne, sur toute la chaîne de valeur. Elle regroupe 100 entreprises et 4 800 emplois. Ses objectifs : échanges entre acteurs, innovation, développement à l’international, formation, transmission des savoir-faire, création d’emplois.
La Banque de France aide les TPE La Banque de France pour la Nouvelle-Aquitaine, désormais dirigée par Patrick Berger, propose désormais un service visant à aider les TPE (très petites entreprises, soit celles de moins de 10 salariés ou moins de 2 M€ CA) à se financer. Elle déploie ainsi un réseau de 13 correspondants dans les départements de la Région. Il s’agit d’orienter vers des réseaux adaptés au traitement de la problématique. Ce dispositif s’inscrit dans une politique nationale de la Banque de France, qui a constaté que l’accès au crédit restait très difficile pour cette catégorie d’entreprises. Il s’accompagnera de l’extension des outils Opale, permettant de situer une entreprise dans son environnement concurrentiel, en s’appuyant sur la masse de données collectées par la Banque de France. Contact : 0 800 08 32 08.
Né à Poitiers, le cluster Biopôle Santé, présent sur les aspects technologiques et biotechnologiques, s’étend à la dimension de la Nouvelle-Aquitaine La CAPEB se structure à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine, avec à sa tête l’électricien de la Vienne Jean-Jacques Dussoul Selon la Carsat, progression de 2,2 % des accidents du travail en 2015 en Poitou-Charentes et Limousin, mais les décès diminuent et le BTP est moins concerné
Poitou-Charentes Une Fabrique du Numérique pour former les chômeurs aux technologies Qu’on se le dise : le numérique recrute et ses emplois concernent aussi les chômeurs titulaires d’un diplôme jusqu’à bac +2. La Fabrique du Numérique qui a ouvert le 12 décembre à Niort et Poitiers, entend le démontrer. En outre, elle recrute en priorité des femmes et habitants de quartiers défavorisés. L’initiative est portée par l’Ecole de la deuxième chance Vienne DeuxSèvres, avec le SPN et l’IUT de Poitiers, ainsi que le soutien de la Région. Elle est labellisée grande école du numérique. 40 personnes au total forment la première promotion. Elles suivront 6 mois de formation et 3 mois de stages. Que les réfractaires au code se rassurent : gestion de parcs et réseaux, webmastering et webdesign, community management, représentent d’autres métiers accessibles. La pédagogie est basée sur l’apprentissage à partir de cas réels. Un appel à projets a d’ailleurs été lancé auprès d’associations pour faire remonter les projets d’utilité sociale qu’elles ne sont pas en mesure de financer.
limousin Dixième promo pour l’Ecole des managers L’Ecole des Managers du Limousin accueille sa dixième promotion. Ce programme de CCI Formation se destine aux repreneurs, futurs repreneurs et dirigeants de jeunes entreprises. Ils reçoivent 16 mois de formation aux fonctions de dirigeant, sur la base d’un jour par semaine, sanctionnés par un titre RNCP niveau II. En parallèle de leur activité, ils approfondissent les différentes facettes de la gestion, à travers un programme personnalisé. Un diagnostic de l’entreprise est prévu. Le chef d’entreprise, encouragé à l’autonomie, finalise son projet entrepreneurial et met en place ses actions. Une soixantaine de dirigeants ont été formés à Limoges depuis 2004. La Charente et la Vienne disposent aussi d’une école des managers. L’Agence Régionale pour les Travaux d'Économies d'Énergie (ARTÉÉ) étendue au Limousin Le GEIQ (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) Transport et Services Limousin fête ses 5 ans et ouvre une antenne à Bordeaux
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© Insee
Les professionnels se sont donnés rendez-vous au Forum de la Croissance Verte
Croissance démographique annuelle moyenne par commune entre 2007 et 2012.
La 12e édition du Forum de la Croissance Verte organisée par la Région est passée à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. Elle s’est tenue le 22 novembre à L'Isle-d'Espagnac. L’évènement, désormais strictement professionnel, visait à
favoriser les synergies et les dynamiques entre entreprises, industries, acteurs de la recherche et du territoire, autour des thématiques environnementales, telles que l’économie circulaire. Dans ce domaine, 190 acteurs sont désormais fédérés en Nouvelle-Aquitaine au sein de la plateforme Récita et le Pôle Eco-Industries propose ses services et expertises. L’accent a été largement mis sur l’innovation. Comme de coutume, les rendez-vous d’affaires ont permis aux professionnels de trouver de nouveaux marchés et partenariats en programmant des rencontres personnalisées.
Un cluster régional Energies et Stockage A cette occasion, Alain Rousset, Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Françoise Coutant, vice-présidente en charge de la Transition énergétique, ont présenté un bilan montrant que la Nouvelle-Aquitaine couvre près de 20 % de ses besoins avec les énergies renouvelables, soit 5 points au-dessus de la moyenne nationale. Elle est première pour la production d'électricité d'origine photovoltaïque, et 2e pour les bio-énergies. Ils ont également annoncé la création d’un cluster Energies et Stockage. Il travaillera notamment sur les enjeux du pilotage des énergies renouvelables intermittentes, des applications de stockage, de la coopération avec les filières matériaux et numérique, du développement industriel des filières et de la création d’offres combinées. Le Grand Angoulême crée Inkubateur, un programme d’incubation avec le Cnam-Enjmin, l’EGC, le Cesi, l’IUT et l’EMCA, pour accompagner les projets d’entreprises innovants. Le Grand Cognac veut faire venir des activités ludiques et sportives aux Vauzelles Le Département lance le « Comptoir Charentais », un numéro de téléphone unique dédié aux chefs d’entreprises et créateurs : 05 16 096 096
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charente maritime
Un appel d’offres pour le parc éolien marin d’Oléron Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, a annoncé le 23 novembre le lancement d’un nouvel appel d’offres pour un projet de parc éolien marin au large de l’île d’Oléron. Elle mandate le Préfet maritime de l’Atlantique, le Préfet de Région et le Préfet de Charente-Maritime pour « poursuivre les consultations et définir, en concertation avec l’ensemble des acteurs du territoire, et le public, une zone pour le développement d’un parc éolien en mer posé et son raccordement au réseau public de transport d’électricité. Une attention particulière sera apportée aux enjeux des activités économiques, notamment la pêche, et aux enjeux environnementaux ». Cet appel d’offres, dont le calendrier n’est pas dévoilé, s’inscrit dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) présentée en octobre. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte devrait réduire les coûts et simplifier les procédures. Le constructeur-exploitant de parcs éoliens marins WPD Offshore, qui s’est beaucoup investi pour réaliser des études et convaincre du potentiel de la zone, s’est félicité de cette décision. Il a annoncé qu’il se porterait candidat. Pour son directeur général Vincent Balès, c’est « une grande satisfaction pour toute la filière française de l’éolien en mer ».
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12 Les 11 et 12 octobre s’est tenu le Salon de l’Entreprise de La Rochelle qui, une nouvelle fois, a mis à l’honneur la création d’entreprise et l’initiative. Dans le même espace, le Salon du Numérique a proposé des outils technologiques pour répondre aux mutations actuelles. Le réseau numérique rochelais Digital Bay a d’ailleurs organisé plusieurs démonstrations. Les différents professionnels ont fourni aux porteurs de projets
Geoffroy Roux de Bézieux, Vice-Président délégué du Medef une information de pointe, complétée par un vaste programme de conférences. Le « speed dating » de la CMA sur la transmission d’entreprise a battu un record d’affluence. Le maire et président de l’agglomération Jean-François Fountaine a souligné qu’à la Rochelle, tout le monde, collectivités et organismes professionnels, allait dans le même sens avec le message : « Pour s’en sortir, il faut entreprendre ». Geoffroy Roux de Bézieux, Vice-Président délégué et trésorier du Medef national, en charge du Pôle Economie, a donné une conférence très suivie sur les facteurs clés de succès. Il a notamment mis en avant l’accélération des changements des « business models ». De nombreuses sociétés locales ou nationales présentaient des innovations et il n’est bien sûr pas possible de les citer toutes. Eclecteam, entreprise de travail à temps partagé, a été créée cette année à Melle. Elle propose la mise à disposition de salariés embauchés en CDI dans divers métiers : assistantes polyvalentes, fonction commerciale, juridique, contrôle de gestion, ingénieur QSE. De son côté, Belaction est une plateforme web d’intermédiation entre professionnels qui a vu le jour à Niort. Les diverses prestations s’échangent contre une monnaie virtuelle, le Bel. Pour briser la solitude de l’entrepreneur, un vaste choix de réseaux a proposé des liens humains et d’affaires. Signons l’initiative PlusAgiles, créée par des professionnels indépendants de différents secteurs (numérique, conseil…) qui partagent une partie de leur marketing. Ce réseau a animé pas moins de 18 conférences.
François Hollande invite les filières maritimes à l’audace Les 12e Assises de l’Economie de la Mer se sont tenues à La Rochelle les 8 et 9 novembre, organisées par Ouest-France/Infomer avec le Cluster Maritime Français. L’évènement a réuni 1 530 acteurs du monde maritime autour de sujets divers. Le Président de la République François Hollande est intervenu une demi-heure le 8 novembre. Il estime que la France, 2e espace maritime du monde, doit avoir une ambition et que la feuille de route suivie depuis son élection a fait progresser le maritime dans toutes ses dimensions. Il entend mettre les ports au cœur de l’intermodalité et annonce un conseil supérieur de l’attractivité visant à reconquérir le transport de conteneurs et à faire de la France le 1er port d’Europe. A travers des exonérations de charges, la loi pour l’économie bleue soutient les armateurs dans leurs investissements. Lors des Assises a d’ailleurs été signé un accord-cadre entre la Banque Européenne d’Investissement et la Société Générale, portant sur 150 M€ de garantie pour des actions favorisant le verdissement du transport maritime. Par ailleurs, une structure interministérielle sera créée pour évoquer les enjeux de la filière plaisance. Le Président de la République a aussi annoncé une action européenne pour protéger les marins du dumping social. Par ailleurs, la France poursuivra son programme de développement des énergies marines renouvelables, avec pour objectif 3 000 MW de puissance installée en 2023. Il faut aller beaucoup plus vite, estime-t-il, pour développer la filière. La préservation de l’environnement est pour lui une nécessité et il évoque un nouveau Code de la Mer. François Hollande a invité à se rassembler pour créer une véritable filière marine et maritime, « pas une juxtaposition, mais un ensemble cohérent ». Selon lui, nous avons besoin d’une ambition, de nouvelles frontières à dépasser et d’innovation. La France doit investir massivement. Frédéric Moncany de Saint Aignan, Président du Cluster Maritime Français, estime ainsi que « la France peut devenir le leader européen pour la croissance bleue ». Il invite à une alliance entre les acteurs publics et privés pour gagner la guerre économique, lever les freins, libérer les énergies et créer l’économie de demain. De son côté, le Président de Région Alain Rousset a annoncé un cluster maritime à l’échelle de la Nouvelle Aquitaine.
WFRE : Une économie responsable en construction La 10e édition du World Forum for a Responsible Economy (WFRE) a donné lieu à un tour de France dans 5 villes, dont La Rochelle. Cet évènement a été créé par Philippe Vasseur, ancien ministre, journaliste et chef d’entreprise. Il a pour but de faire connaître les bonnes pra-
Pour François Hollande, les filières maritimes doivent se rassembler tiques en faveur d’une économie responsable. Il constate que les idées développées ont beaucoup progressé depuis 10 ans. Le thème de cette année était « l’entreprise, pour quoi faire ? ». La journée rochelaise a été organisée à l’Espace Encan par le Groupe Sup de Co, avec son Institut pour la Responsabilité Sociétale par l’Innovation (IRSI). Elle a proposé un vaste choix d’ateliers, avec des intervenants de haut niveau. Cette édition locale ne pouvait pas manquer de recevoir le témoignage de Charles Kloboukoff, Président-fondateur du groupe rochelais alimentaire et cosmétique Léa Nature, leader du bio, entreprise particulièrement soucieuse d’engagement. Il a rappelé avoir commencé par des petites choses, avant de progresser. Selon lui, il faut faire en sorte de gagner de l’argent, que l’on peut ensuite réallouer à une cause plus noble. L’entreprise peut avoir une contribution bienveillante, voire bienfaisante au monde. Sa société se dirige aujourd’hui vers l’emballage compostable. Dans cette réflexion autour de l’économie responsable, les dynamiques territoriales ont été largement à l’honneur. Michel Puyrazat, Président du directoire du Port Atlantique La Rochelle a évoqué la démarche d’écologie industrielle et territoriale de l’établissement et son attention aux besoins sociétaux. Il a cherché à connaître et maîtriser son impact sur l’environnement. Un dialogue a lieu avec les habitants sur les activités et projets. Yves Trousselle, du réseau Altère, qui regroupe des entreprises de toutes tailles engagées pour le développement durable en Poitou-Charentes, a évoqué son expérience de directeur RSE de l’usine Aigle d’Ingrandes. La démarche éco-responsable a abouti à ouvrir des parcours de visite. D’autres initiatives ont lieu plus loin de nous. Par exemple, Tony Meloto a créé 3 400 communautés d’entrepreneurs sociaux aux Philippines, qui produisent des peluches durables, devenues localement le jouet n° 1. Philippe Vasseur a expliqué que « C’est au sein des territoires que peut se bâtir une nouvelle croissance ». Il a mené en Hauts-de France avec l’ancien Président de la Région Nord-Pasde-Calais Daniel Percheron et le prospectiviste américain Jérémy Rifkin une démarche inédite « rev3 », qui a conduit à de riches initiatives, en faveur d’une économie durable, connectée et créatrice de valeurs.
Cap Emploi : Insérer les personnes handicapées en entreprise et diffuser un autre regard
Le Salon de l'Entreprise de La Rochelle, rendez-vous de l'initiative économique
Le Cap Emploi de Charente-Maritime a profité de la Semaine pour l’Emploi des Personnes Handicapées pour inaugurer ses nouveaux locaux à La Rochelle le 18 novembre. Porté par l’association Prométhée 17, il œuvre pour l’insertion et l’emploi des travailleurs handicapés. Avec la loi El Khomry, la structure de 23 salariés devra aussi assurer la mission de maintien dans l’emploi. L’entreprise Vinci arrive à son conseil d’administration et fait partie des financeurs. Le Cap Emploi appartient au réseau CHEOPS (Conseil
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national Handicap et Emploi des Organismes de Placement Spécialisés). Ces nouveaux locaux de 400 m², contre 200 auparavant, permettent d’assurer un meilleur accueil et service. Le Cap Emploi 17 a accompagné 1 481 personnes en 2015, soit une augmentation de 22 % et réalisé 771 placements auprès des employeurs (+ 18 %). 5 116 personnes handicapées recherchent un emploi sur la seule CharenteMaritime. Pour Jean-Pierre Catala, Président de Prométhée 17, le regard sur le handicap s’est amélioré mais il reste beaucoup à faire. Dans cette perspective, l’inauguration s’est conclue par le témoignage de vie d’Ismaël Guillorit, handicapé de naissance, amputé d’une jambe. Sportif accompli, il a fondé l’association Vagdespoir qui réunit surfeurs handicapés et valides. Ainsi, il fissure le mur des préjugés et invite à rencontrer l’autre dans son humanité.
Pour Jean-Pierre Londeix, Président de CHEOPS Nouvelle-Aquitaine, « embaucher un travailleur handicapé est une richesse et pas une contrainte » Le parc bas carbone Atlantech de Lagord labellisé Territoire Hydrogène. L’école d’ingénieurs bâtiment durable EI.CESI, dont les études en alternance sont gratuites, s’y est installée, au sein de la plate-forme d’innovation et transfert Lab In’Tech Inauguration de l’antenne BPIfrance de La Rochelle (32 avenue Albert Einstein La Rochelle ; 05 46 37 98 54). BPIfrance c’est 166 entreprises financées et 282 entreprises cofinancées en Nouvelle-Aquitaine, pour respectivement 24 M€ et 161 M€. Bilan du Grand Pavois, salon nautique à flot de La Rochelle : le Président Alain Pochon a fait part de la satisfaction des professionnels, nombreux à annoncer avoir atteint leurs objectifs Un syndicat mixte va être créé pour le port de Rochefort - Tonnay-Charente, avec l’agglomération de Rochefort et le Département Une convention CdA de La Rochelle Pôle Emploi pour l’accompagnement des jeunes pousses hébergées CMA-CGM propose une rotation feeder hebdomadaire Le Havre - La Rochelle Bassens - Montoir-de-Bretagne
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13 rémunéré, évolution des formes de travail, développement de projets professionnels et création d’activités, formation, contributions à la société, nouvelle cohésion sociale et équilibre familial, sentiment de bonheur, évolution du niveau de vie… Elle pourrait se dérouler à partir de 2018. Elle nécessite cependant une dérogation législative.
Vers une expérimentation du revenu universel Le Conseil Départemental de la Gironde et la Fondation Jean-Jaurès ont annoncé fin septembre 2016 un partenariat innovant pour étudier la mise en œuvre du revenu de base ou revenu universel. Selon la Fondation, il se définit comme « un droit inconditionnel, cumulable avec d'autres revenus, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant et le financement sont ajustés démocratiquement ». Visant à sécuriser les personnes, il se veut une réponse aux défis posés à notre société : pauvreté, essoufflement du modèle social, automatisation, emplois atypiques, difficultés des jeunes, ubérisation de l’économie, initiatives entrepreneuriales. L’étude doit porter sur 4 hypothèses distinctes : fusion du RSA et des allocations logement, remplacement de 10 minimas sociaux, revenu fixé à 750 € et enfin à 1 000 €. Un protocole d’expérimentation est en cours de rédaction. Il s’agit « d’évaluer les effets redistributifs et d’anticiper les effets sociétaux ». Il est ainsi prévu de modéliser les effets macro-économiques des transferts financiers entre groupes sociaux et si possible entre territoires, ainsi que les effets microéconomiques au niveau des ménages, en intégrant la variable du bouclage financier. L’étude portera notamment sur le comportement des bénéficiaires par comparaison avec un groupe de contrôle : situation par rapport au travail
Reçu le 27 octobre au Conseil Départemental, le Premier Ministre Manuel Valls s’est montré très intéressé. Selon lui, « Notre modèle social doit évoluer, aller vers une protection sociale universelle ». La Région a organisé le 30 septembre une journée consacrée à une recherche-action participative sur le thème, devant déboucher sur des expérimentations locales.
Convention-cadre entre la Région et le Commissariat à l’Energie Atomique en vue d’applications scientifiques et technologiques à vocation militaire en simulation et modélisation numérique, photonique, électronique, électromagnétisme, matériaux avancés et procédés associés
79 deux-sèvres Un automne tourné vers l’économie sociale et solidaire Le salon national de l’économie sociale et solidaire (ESS) s’est tenu à Niort, berceau historique des mouvements mutualistes et coopératifs, les 13 et 14 octobre. Il était organisé par la Région Nouvelle-Aquitaine, la Communauté d’agglomération du Niortais (CAN), le Conseil national des Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (CRESS) et les CRESS Poitou-Charentes, Aquitaine et Limousin. L’économie sociale et solidaire rassemble des organisations qui cherchent à concilier solidarité, performances économiques et utilité sociale : associations, fondations, coopératives, mutuelles et entreprises solidaires.
Inauguration de l’Institut de rythmologie et modélisation cardiaque (LYRIC) à Pessac L'Institut de Formation et d’Appui aux Initiatives de Développement (IFAID) Aquitaine fête ses 30 ans et s’installe aux côtés de Sciences Po à Pessac
© Alex Giraud - Cress Poitou-Charentes
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Cette année le salon a mis l’accent sur la sensibilisation des jeunes. Les dernières tendances ont été présentées. De plus, plusieurs forums, conférences et ateliers se sont tenus, notamment pour répondre aux interrogations des porteurs de projet. Les rendez-vous Esspresso ont visé à favoriser la coopération inter-entreprise. De plus, comme à l’accoutumée, novembre a été le mois de l’économie sociale et solidaire, avec 110 manifestations en Nouvelle-Aquitaine. La Région se classe au 3e rang national pour l’emploi dans l’ESS, avec plus de 220 000 salariés et 22 145 établissements. Cette forme d’économie représente une priorité régionale, notamment la finance solidaire et participative, les initiatives en faveur du lien social et la promotion de la collaboration avec l’économie classique. La part de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi salarié est particulièrement développée en DeuxSèvres (17 %) et en Creuse. Berceau historique, Niort détient la part belle. 21 % des salariés y travaillent dans ce secteur, soit 11 985 salariés et 563 établissements.
Le salon national de l'économie sociale et solidaire s'est tenu à Niort.
TPE-PME
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14 Le principe de cette expérimentation est simple : oui au travail, non à l’assistanat. Le 28 novembre a en effet été révélée la liste de 10 « Territoires zéro chômage de longue durée », ruraux et urbains. La commune de Mauléon, aux confins Nord-Ouest des Deux-Sèvres, en fait partie. L’annonce a été effectuée par le Ministère du Travail et s’appuie sur une loi d’expérimentation votée par le Parlement en février. L’initiative revient au départ à plusieurs associations, dont ATD QuartMonde, Emmaüs France et le Secours Catholique. Selon le principe de l’expérimentation, les coûts du traitement social du chômage sont réaffectés à la création d’emplois socialement utiles et ne concurrençant pas l’existant. Les chômeurs de longue durée seront embauchés en CDI pour des emplois dans l’économie sociale et solidaire. Ils seront payés au SMIC, avec des financements de l’Etat et des collectivités territoriales. On attend aussi un effet de levier sur l’économie et les recettes fiscales. Mauléon est engagée depuis plusieurs années dans cette démarche. 45 personnes seront concernées à partir de janvier et retrouveront un emploi. Il est notamment prévu de créer un camping dans la commune de 8 000 habitants en employant des ex-chômeurs dans différentes fonctions. Les fonds nécessaires sont gérés par l’association Expérimentation Territoriale contre le Chômage de Longue Durée (ETCLD). Il est envisagé d’ouvrir une seconde phase d’expérimentation à d’autres territoires volontaires.
Avec Wifi VIP, Niort teste le commerce de proximité connecté La CCI des Deux-Sèvres et la mairie de Niort ont mis en place depuis juillet une expérimentation unique en France avec la start-up Lenova de services numériques aux entreprises, consacrée à la digitalisation des commerces de centreville. Une première phase a consisté à installer des boîtiers de mesure dans 18 commerces pour capter de manière anonyme les données des smartphones des passants, afin de mettre en évidence les flux. On a ainsi comptabilisé 361 297 passages entre le 1er et le 30 septembre. Il est aussi apparu que la période de fermeture de la mi-journée représentait un pic d’affluence. La deuxième phase est en cours. Les commerces peuvent envoyer des offres aux mobinautes lorsqu’ils passent à proximité. L’utilisateur,
nécessairement inscrit au préalable, peut choisir le type d’offres qu’il souhaite. Les données hébergées par l’entreprise Marcireau sont cryptées. Des bornes d’information seront aussi installées pour accéder à son compte, aux offres et à des informations pratiques et culturelles. Vers une réouverture de la ligne fret Niort - Parthenay - Thouars
86 vienne Les 60 ans de l’IAE de Poitiers L’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Poitiers, composante autonome de l’Université, est le 2e de France. Une fois n’est pas coutume, il a un œil dans le rétroviseur. Créé en 1956, il fête en effet ses 60 ans tout au long de l’année universitaire, avec une série d’évènements. Ces festivités sont l’occasion de montrer la diversité de ses talents : étudiants, alumni, enseignants, chercheurs et entreprises partenaires. L’IAE de Poitiers s’appuie sur le CEREGE, Centre de Recherche en Gestion. Il compte 2 700 étudiants, dont 900 à l’étranger, et dispose de campus à Niort et Angoulême. Il fait partie du réseau IAE France des écoles universitaires de management.
Mise en place des contrats de territoire Activ’ Le 13 octobre, le Conseil départemental de la Vienne a signé son premier contrat de territoire Activ’ avec la Communauté de Communes du Pays Loudunais, en présence de Bruno Belin, Président du Département, Joël Dazas, Président de la CdC et maire de Loudun, des maires de 11 communes et de la Présidente du SIVOS de Monts-sur-Guesnes. Activ’(Accompagnement des Communes et des Territoires pour l’Investissement dans la Vienne) représente la nouvelle politique territoriale du département. Le dispositif est particulièrement tournée vers la ruralité, dans la mesure où 86 des communes comptent moins de 2 000 habitants. Dédiés aux projets communaux ou à vocation supra-communale, les contrats de territoire avec un EPCI et ses communes se situent dans le 2nd des 5 volets, les autres étant les projets
Les signataires des 27 contrats de territoire Activ’ 2016 du département de la Vienne
départementaux, les projets d’initiative locale concernant les communes, les appels à projets, les aides aux tiers. L’objectif du dispositif est la simplicité, l’équité et la cohérence entre les politiques locales et départementales. Bruno Belin s’est félicité des premiers résultats de la mise en œuvre d’Activ’ : près de 700 projets communaux soutenus et 5 € de travaux réalisés pour 1 € d’aides directes. En 2016, la Vienne affecte 466 400 € au contrat de territoire de la CdC du Pays Loudunais. Le 21 novembre a été annoncée la signature de 27 contrats de territoire avec les CdC, les agglomérations et les communes de plus de 3 500 habitants, pour un montant de 5,74 M€.
Vers une Arena de 6 000 places au Futuroscope Le projet du Président du Conseil Départemental de la Vienne Bruno Belin a été révélé le 24 novembre. Une salle sportive et culturelle « Arena Futuroscope » devrait être construite d’ici 2021, près du Palais des Congrès. Le département en sera maître d’ouvrage mais la gestion serait confiée au privé. Alain Claeys, maire de Poitiers et président de l’agglomération (communauté urbaine au 1er janvier 2017), s’est dit prêt à s’associer au projet. Un partenariat avec le Futuroscope est envisagé. Les clubs, dont le Stade Poitevin Volley Beach et Poitiers Basket 86, accueillent avec enthousiasme cette future salle multifonctions de 6 000 places adaptée aux grands évènements, qui sera un outil d’attractivité pour la Vienne et Poitiers. Le « 22e pavillon du Futuroscope » adopterait une architecture d’avant-garde. On évoque un budget de 20 M€, en tirant parti des parkings existants. Une étude de faisabilité sera conduite à partir de janvier. Un comité de pilotage sera mis en place début 2017.
L’Université de Poitiers, 4e pour la réussite en licence et la valeur ajoutée Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a publié une série d’études « Parcours et réussite aux diplômes universitaires ». La plus commentée concerne la réussite au diplôme de licence (bac +3) en 3 années universitaires, en fonction de l’établissement d’inscription en L1 (1re année de licence). Ce classement, qui concerne des étudiants entrés à la rentrée 2012 et diplômés en 2015, quel que soit leur établissement de sortie, est flatteur pour l’Université de Poitiers. Celle-ci se classe 4e sur 72 avec un taux de réussite de 36,9 %, contre une moyenne nationale de 27,5 %.
Cette performance est d’autant plus remarquable que la même 4e place est obtenue lorsque le ministère calcule la valeur ajoutée de chaque établissement, en tenant compte du profil (type de bac, mentions…), de l’âge et de l’origine sociale des étudiants. L’Université de Poitiers, dont le taux de réussite attendu n’est que de 29,4 %, apporte en effet une valeur ajoutée de +7,5 points. A noter : sur ce critère, l’Université de La Rochelle est 10e sur 72. Elle est au 19e rang pour le taux de réussite non pondéré.
Un nouveau Centre Cardio-Vasulaire de 25 000 m² pour le CHU de Poitiers, 86 M€ d’investissement. Par ailleurs, la Faculté de médecine se dote d’un nouveau bâtiment. Une convention de partenariat entre le Département et la CMA associée à la CCI pour l’accompagnement des indépendants bénéficiaires du RSA, qui représentent 10 % des allocataires. Il s’agit d’élaborer des outils en vue de parcours d’insertion adaptés.
87 haute-vienne Un nouveau siège pour Limoges Métropole La Communauté d’agglomération Limoges Métropole a ouvert le 24 octobre son nouveau siège, situé rue Bernard-Palisssy. A proximité du centre historique, le bâtiment qui a appartenu à Groupama a été profondément rénové. Avec ses 3 000 m² de bureaux, il regroupera les 7 sites et 150 agents de l’établissement public. La ville avait en effet manifesté sa volonté de récupérer l’immeuble donné à bail à la CdA.
© Conseil Départemental de la Vienne
Mauléon va expérimenter le dispositif « Territoire zéro chômage de longue durée »
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15 85 vendée Le Vendée Globe, un méga-évènement
L’économie n’a pas été oubliée. Les sponsors, souvent vendéens, profitent d’une machine de communication mondiale. Pascal Cadorel, directeur de la communication de Sodébo, parrain depuis 2004, a expliqué que « C'est une fête populaire que nous vivons en interne et en externe et que nous partageons avec notre public ». Plusieurs centaines d’exposants ont présenté leur savoir-faire. Une table ronde s’est tenue sur la maintenance des parcs de production d’énergies marines renouvelables. Porté par la CCI de Vendée, le Vendée Globe Culinaire a mis à l’honneur la pêche, l’agriculture et les produits régionaux.
© Limoges Métropole
Le 6 novembre à 13h02 a eu lieu aux Sables d’Olonne le départ du Vendée Globe, course à la voile autour du monde en solitaire et sans escale, particulièrement éprouvante, qui se joue
L’évènement attire énormément de fans et de curieux. 350 000 personnes et plus de 1 000 embarcations ont suivi le départ qui s’est déroulé dans des conditions météo exceptionnelles. Le village du Vendée Globe, lieu d’échanges, d’animations et de rencontres largement gratuit sur 25 000 m², qui permettait de découvrir la course, ses acteurs et les 29 skippers, avait ouvert le 15 octobre, recevant
Limoges Habitat reçoit le Prix national de la construction bois dans la catégorie « Logements collectifs et groupés »
Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Charente Libre, Sud Ouest, Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, Centre-Presse, Le Populaire, Ouest-France, France 3, Le Figaro
La Roche-sur-Yon Agglomération, qui a organisé l’évènement Robot 4 Manufacturing, entend se doter d’un campus de la robotique industrielle d’ici 2018, Robotic & Manufacturing, autour de la plate-forme régionale d’innovation Proxinnov Le SYDEv et la SEM Vendée Energie obtiennent le label ministériel « Territoires Hydrogènes » pour leur projet visant à produire et distribuer de l’hydrogène « vert » produit à partir d’énergie éolienne BPIfrance s’implante à Mouilleronle-Captif La Communauté de Communes des Olonnes veut faciliter l’accès aux marchés publics à travers le pacte Sesam (Soutien aux Entreprises pour la Simplification de l’Accès aux Marchés publics)
© Vincent Curutchet/DPPI/Vendée Globe
L’achat du bâtiment représente 949 000 € et profite d’aides de l’Union Européenne (FEDER) pour 40 %, du programme Territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEPOS) pour 23 % et de la Région pour 17 %. A cela, il faut ajouter 3,6 M€ de travaux. Le déménagement permet aussi de réaliser des économies sur les frais de location actuellement supportés. Une seconde vague d’installation aura lieu en janvier.
sur des bateaux monocoques de type « Imoca ». Nouveauté cette année : 7 d’entre eux sont équipés d’appendices hydrodynamiques foils. La course est organisée tous les 4 ans par la SAEM Vendée, dont les actionnaires sont le Département, la Ville des Sables et 32 entreprises vendéennes.
plus d’1,5 million de personnes, un record. Le conseil départemental de Vendée proposait une impressionnante exposition scénographiée immersive en son et lumières. Le visiteur a également pu profiter d’espaces consacrés au tourisme, aux partenaires et aux coulisses de la course.
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DOSSIER Manager
Externalisation :
EXTERNALISER : TOUJOURS UN BON PLAN ?
Focus sur l’externalisation
une tendance lourde
Avantages & inconvénients Conseils pour réussir son externalisation commerciale
L'entreprise sans usine :
Contrairement à l’ancien cliché qui veut que l’externalisation traduise la volonté de faire des économies en profitant d’une main d’œuvre bon marché à l’étranger, l’externalisation permet surtout aujourd’hui d’accéder à une expertise et à un niveau de productivité dont les entreprises ne disposent pas forcément en interne.
L’EXTERNALISATION : UNE TENDANCE LOURDE L’externalisation (ou outsourcing) est une pratique de plus en plus courante dans les entreprises, petites ou grandes, et aujourd’hui, tout ou presque peut être externalisé. Pour arbitrer les tâches qui peuvent être confiées à un prestataire, il faut se demander où se situe la véritable valeur ajoutée de son entreprise. Rémi Meuleman, co-dirigeant du cabinet de conseil en organisation Five Conseil, donne une première indication : « La porte d’entrée de l’externalisation est toujours l’activité la plus éloignée du cœur de métier. Externaliser doit permettre de se décharger d’une tâche qui représente un poids et que l’on peut mal faire dans l'entreprise ». Bien choisie et bien cadrée, l’externalisation devient alors une stratégie gagnante. Selon Pierre Veltz, expert en organisation des entreprises, la vague d'externalisation actuelle renvoie à trois constats : •«
On maîtrise souvent mieux un fournisseur externe qu'un atelier ou une unité interne, parce qu'on dispose de moyens de pression beaucoup plus efficaces, sur les délais, les prix, la qualité ;
• En cas de baisse d'activité, il est tellement plus facile de se séparer d'un fournisseur que de licencier des salariés ; • Il est souvent beaucoup plus simple de solliciter
une prestation externe que d'organiser soi-même un processus de production ». Cynique mais réaliste, ce constat mérite quelques nuances.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L'EXTERNALISATION L’outsourcing en entreprise n’est pas une démarche sans risque : les bénéfices peuvent être multiples mais les revers irréversibles.
LES AVANTAGES S’ouvrir sur l’extérieur : Les coopérations, les partenariats et les joint-ventures sont, aujourd’hui plus que jamais, source de progrès dans un univers professionnel complexe et hypertechnologique.
•
• Se focaliser sur son cœur de métier : L’entreprise peut mieux se concentrer sur son core business lorsqu’elle externalise des activités
peu maîtrisées, c’est-à-dire réalisées avec plus ou moins d’efficacité et dans des délais peu performants par ses propres collaborateurs. Sauf à consacrer des investissements élevés en recrutement et en formation pour atteindre des standards de meilleure qualité en interne. • Bénéficier
de compétences étendues dans une logique d’élargissement de l’offre de services proposée aux clients, mais aussi de réponse aux évolutions technologiques. En effet, bénéficier de compétences et d’expertises humaines, technologiques et matérielles de pointe, notamment dans des univers complexes, permet de se démarquer de concurrents plus frileux. D’autant plus que, grâce à la mutualisation, ces prestataires peuvent proposer les meilleurs profils et les meilleurs process à des prix compétitifs. Accompagner le changement : Plus l'environnement évolue rapidement, plus le recours à un prestataire externe a du sens car celui-ci pourra rapidement mettre en place les équipes adéquates et les moyens nécessaires à la situation. Cette flexibilité est judicieuse lors des phases de croissance comme lors des phases de décroissance.
•
• Maîtriser le budget. Etant contractuel, le coût
final du prestataire est prévisible et s’avère souvent moins élevé que le coût interne grâce à la mutualisation. Il s’agit aussi de transformer des coûts fixes en coûts variables selon le niveau d’activités.
Transférer certains risques chez le prestataire : la variation d’activités, le stock, les investissements dans l’appareil de production ou la formation des salariés. •
• Gagner en flexibilité. En cas d’augmentation ou de diminution de l'activité sous-traitée, c’est le prestataire qui devra gérer ses ressources humaines en conséquence.
Gagner en apprentissage : L’externalisation est un moyen pour l’entreprise d’apprendre de nouvelles compétences de ses prestataires.
la stratégie d’externalisation poussée à l’extrême
service, des changements d’interlocuteurs, voire un dépôt de bilan ; • Perdre la maîtrise des opérations, du niveau de qualité, de service et, au final, de l’image de l’entreprise ; • Perdre en savoir-faire et enregistrer un retard technologique qui peut s’avérer préjudiciable ; • Perdre en compétences humaines : en savoir-faire et en formation des salariés ; • Perdre en confidentialité en transmettant au prestataire des fichiers ou des informations sensibles, nécessaires à sa mission ; • Se confronter à l'inquiétude de certains managers qui craignent de perdre leur pouvoir, voire leur poste ; • Gérer des tensions : dès lors que l’on délègue une partie des activités, il y a risque de comportement opportuniste et de conflit d’intérêt entre les parties ; • Se faire concurrencer par son propre soustraitant sur ses propres marchés. La gestion de ce risque consiste, pour le donneur d’ordre, à garder par exemple une avance en design ou en mercatique ; • Déplaire à ses clients : Le risque existe lorsque l’externalisation se produit dans des pays moins exigeants en matière de droit social et de respect de l’environnement. Certains clients peuvent boycotter les produits sous-traités ou délocalisés. • Se complaire dans de faibles investissements qui engendrent peu d'innovation ; • Risquer des conflits d'intérêts avec d’autres clients du même prestataire ; • Etre dans l’obligation de changer de prestataire ou de procéder à un backsourcing (opération de réinternalisation d'activités préalablement externalisées), en cas de rupture du contrat ou de défaillance du prestataire.
DIFFERENCES ENTRE SOUS-TRAITANCE ET DELOCALISATION La sous-traitance est une relation entre un donneur d’ordre et une entreprise de production ou de service qui s’engage à réaliser les missions confiées mais qui, en plus, doit être force de proposition et de conseils en proposant des outils et des innovations. Il s’agit donc d’une démarche partenariale et qualitative plutôt que hiérarchisée. En revanche, la délocalisation (ou offshoring) consiste à transférer une activité de l’entreprise dans une autre zone géographique. Elle n’a souvent pour but que de faire des économies drastiques.
•
Libérer des espaces de travail liés aux activités externalisées pour développer d’autres activités.
•
LES INCONVENIENTS • Risquer
un choc culturel entre les collaborateurs de l’entreprise et le nouveau prestataire ; • Subir les défaillances du prestataire en supportant des délais trop longs, une détérioration du
CONSEILS POUR RÉUSSIR SON EXTERNALISATION Le choix d’externaliser une activité est un événement majeur dans la vie d’une entreprise, au niveau humain, économique ou organisationnel. Il nécessite des précautions minimums : • Sollicitez en amont l’avis des cadres concernés sur les conséquences positives et négatives d’un éventuel outsourcing ;
• Envisagez en priorité l’externalisation des activi-
tés à des sociétés locales de sous-traitance ; • Soignez la communication interne et externe pour éviter les blocages. Notamment auprès des syndicats et des salariés ; • Privilégiez un sous-traitant dont la taille de la structure est similaire à la vôtre ; • Evitez d’opter pour une clause prévoyant une reconduction tacite du contrat de façon à conserver une haute qualité de service et de performance de la part de prestataire. Le contrat à durée déterminée permet de conserver la « pression » ; • Appuyez-vous sur un dispositif contractuel bien bordé ; • Suivez attentivement le démarrage de la prestation puis, en continu, la performance en termes quantitatif, qualitatif et relationnel.
SOIGNEZ LES ASPECTS JURIDIQUES En termes juridiques, l'externalisation repose sur un contrat à durée fixe portant sur le transfert d’une mission entre l'entreprise et l’opérateur. Or, il ne faut jamais oublier que, si ce contrat d’externalisation encadre la pratique, il n’annule en rien les responsabilités du donneur d’ordres.
Comment rédiger une convention de services ? La mise en œuvre d’un partenariat avec un fournisseur de services est un processus plus ou moins complexe qui aboutit à la rédaction d'une convention de services ou SLA (Service Level Agreement). Ce contrat nécessite souvent l’intervention d’un conseil juridique qui examine les points sensibles comme : • La
liste et la description des services attendus, assortis de critères d’évaluation clairement mesurables ;
La définition du niveau des performances qui conditionnera les malus et bonus en termes de rémunération du prestataire ;
•
• Le prix et les conditions de paiement ; • Les moyens que le prestataire doit mettre en œuvre pour prendre en charge la mission ; • La procédure de transfert de l'activité externalisée qui passe par des audits et des inventaires préalablement validés ; • Les procédures de contrôle de l'externalisation : outils de suivi, audits réguliers… • La fréquence et le contenu des reportings ; • La
responsabilité des parties et les couvertures de transferts de risques (assurance) ;
• Les modalités de révision en cas de changement
brutal d'activité ou en cas de crise ;
• Les obligations d’information et de conseil dues par le prestataire ; • Les
tion ;
conditions de renouvellement et de résilia-
• Les
procédures en cas de litiges, de droit applicable à la propriété intellectuelle ;
• Les
modalités d’une éventuelle mise en œuvre de la clause de réversibilité (réinternalisation ou backsourcing).
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17 COMMENT CHOISIR UN BON PRESTATAIRE ? Les critères de sélection les plus utilisés par les donneurs d’ordre sont : • Le coût et le niveau de service, • La relation de confiance établie, • La capacité d’innovation du cocontractant, sa bonne analyse des besoins, sa fiabilité, sa réactivité, et sa flexibilité, • Ses références, son expérience et le niveau d’expertise de ses collaborateurs, • Son niveau d’équipement technologique, • Les outils de management et de reporting proposés.
marketing opérationnel distingue quatre grandes catégories de prestations : 1) L’Animation commerciale : Des démonstrateurs viennent booster les sorties produits en magasin ou en évènementiel via des animations, des jeux ou des ateliers pédagogiques. 2) La Force de vente supplétive. Elle peut concerner deux types de missions : • La formation des équipes terrain ou chefs de rayon pour les aider à vendre : approche client, argumentation, conclusion… • La vente directe aux consommateurs, en supplétif des commerciaux en place lors d’évènements divers.
Le prestataire doit s’impliquer 3) Le Merchandising : Les prestations dans la chaîne de valeur du donneur consistent à : d’ordre. • Implanter des produits en linéaire, selon la Le prestataire n’est pas un simple fournisseur assujetti exécutant les ordres de l’entreprise demandeuse. Il doit respecter un cahier des charges précis mais ne pas cantonner son action au suivi des directives contractuelles. Sa proactivité, son anticipation et son accompagnement font parties de ses missions. Le site managementdelaformation by Rhexis explique que, dans les faits, « le prestataire doit apporter en continu au donneur d’ordre les fruits de sa spécialisation : conseils métiers, expertise et méthodologie, outils opérationnels et innovations technologiques. Ce qui entraîne une véritable démarche partenariale qui sort du cadre d’un travail à façon, à la tâche, comme cela est souvent d’usage dans la sous-traitance industrielle ».
FOCUS SUR L’EXTERNALISATION COMMERCIALE En matière d’outsourcing commercial & marketing terrain, le blog de l’Optimisation des ventes & du
charte Trade Marketing du client : plans à respecter, éclairage, positionnement des éléments de PLV…, mais aussi relève des stocks et des prix. • Poser la PLV en magasins : panneaux, vitrophanies, présentoirs de comptoir, kakemonos, têtes de gondole… 4) Les autres prestations : les visites mystère, les animations, les événements, les missions de télémarketing… Chacune de ces prestations apporte une valeur ajoutée qualitative grâce à l’intervention d’experts de la vente et du marketing terrain, mais aussi quantitative par sa capacité à déployer des dispositifs massifs ou une force de frappe de type commando.
Sources : petite-entreprise.net, Wikipedia, BPI, oeconomia.net, Vous aider à mieux vendre, managementdelaformation by Rhexis
L’entreprise sans usine : la stratégie d’externalisation poussée à l’extrême « Depuis la fin des années 80, dans les secteurs où la marque joue un rôle essentiel, certaines entreprises ont poussé la logique d’externalisation à son extrême en inaugurant un nouveau modèle : l’entreprise sans usine » constatent Nathalie Biamba et Sandrine Voltat dans un rapport publié sur oeconomia.net. C’est le cas pour Nike, Coca Cola ou Apple, mais aussi pour de nombreuses entreprises dans le secteur du textile dont la production ne fait plus partie de leur cœur de métier. « Ces sociétés se sont totalement décharchées de l’aspect matériel, de leur activité pour se concentrer sur le design, le marketing et l’aspect commercial ».
LES DANGERS D’UN EXCÈS D’EXTERNALISATION Aujourd’hui, dans beaucoup de grandes entreprises, l’externalisation semble être devenue un credo managérial tandis que, dans certaines PME-PMI, l’outsourcing gagne des fonctions clés au point que des segments entiers de leur chaîne de valeur disparaissent. Or, à ce stade extrême, la prétendue flexibilité de l’externalisation atteint ses limites car les donneurs d’ordre et les prestataires ont des objectifs différents. Les premiers ont besoin de flexibilité tandis que les seconds demandent de la prédictibilité. Selon N. Biamba et S.Voltat « Pour éviter ce conflit, les donneurs d’ordre se sont lancés dans des engagements à plus long terme et leur flexibilité s’est immédiatement réduite »… au point de se poser la question de l’intérêt de poursuivre une externalisation tous azimuts.
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Les Entreprises Qui bougent Cognac Laser invente Hubertrack pour porter à travers champs La société Cognac Laser intervient dans la découpe laser de haute précision de tôles et tubes et la chaudronnerie. Le sous-traitant de Merpins, qui travaille pour les secteurs ferroviaire et agricole et pour les engins lourds, a conçu son propre produit. Son porteur à chenilles Hubertrack est une véritable innovation. Il veut représenter une alternative au tracteur pour porter et non tracter divers outils agricoles. Commandé par un volant, il est tout-terrain et polyvalent. Surtout, il exerce une faible pression au cm² et passe sur les terrains humides sans abîmer les sols. Exposé sur plusieurs salons, le chenillard HHT100 est désormais commercialisé par la nouvelle entreprise Hubertrack, basée à Salles d’Angles, où se situe la société sœur Hubert Frères. Cognac Laser a réalisé 3,307 M€ CA en 2015.
Arts Energy montrée en exemple Arts Energy est fabricant d’accumulateurs et batteries professionnels à Nersac et emploie 300 personnes. L’entreprise issue d’une scission de Saft en 2013 est présente notamment dans les secteurs du solaire, du médical et de l’électronique, avec des technologies Ni-Cd, Ni-Mh et Li-Ion. Elle tra-
vaille avec des leaders mondiaux tels que Sony, Panasonic ou BASF, qui lui a concédé une licence en 2015. Elle collabore aussi à des projets locaux innovants comme la roue autonome Ez-Wheel. Arts Energy peut s’appuyer sur une R&D performante. En début d’année, elle a présenté au WFES/IWS de Dubaï des batteries innovantes pour équiper les applications solaires autonomes professionnelles. 80 % de la production est destinée à l’export. La société présidée par Patrice Le Reun travaille à la commande, avec une très grande flexibilité. Elle mise sur la montée en compétences des salariés et l’ergonomie des postes de travail. L’automatisation fait partie de son ADN et elle utilise les technologies de demain, comme l’impression 3D. Cela explique qu’Alexandre Saubot, président national de l’UIMM, ait vu en elle fin septembre un exemple de l’usine du futur, dont on sait qu’il s’agit d’une forte priorité régionale.
Croissance et projets pour Silac Industrie Silac Industrie, entreprise de fibres synthétiques créée en 2011 à partir de l’emblématique Silac-Chaigneau présente un beau développement et affiche désormais 6 M€ CA. Spécialisée dans les feutres techniques, la société de La Rochefoucaud propose 1 000 références et fournit les secteurs de l’automobile, du ferroviaire, de l’ameublement, du nautisme ou encore du packaging. Renault et BMW représentent d’importants clients. 70 % de la production est destinée à l’exportation.
3 questions à Thierry Cariou Gérant d’ACPI à Nersac
Quelle est l’activité de votre entreprise ? Nous sommes une société d’automatismes et informatique industrielle, principalement appliqués au process de production. Notre spécificité, notre force, c’est l’ingénierie et notre bureau d’études. Nous intervenons sur la « couche haute » des automatismes, proche de l’informatique. Nous travaillons sur des ensembles de machines et le pilotage des machines entre elles. Aujourd’hui, on parle souvent de mécatronique pour désigner cela. Nous gérons les flux de production pour des grands comptes : maisons de cognac, tuileries, Schneider, Saft, Alstom, Leroy-Somer… Pour Hennessy, nous pilotons la traçabilité des caisses, palettes, stocks… Pour Arts Energy, on détecte les anomalies, à travers un contrôle continu par caméra. A une des étapes de la production, les batteries sont à l’état de bandes. Nous pouvons voir le défaut bien en amont, avant la mise en charge. Nous assurons aussi le pilotage électrique d’installations de cogénération pour Verdesis, du groupe EDF. Nous gérons les boucles de régulation. Notre autre spécialité est la sécurité des systèmes d’information.
Que pouvez-vous apporter en termes de cybersécurité ? Nous sommes à l’heure de l’industrie 4.0, qui consiste à faire dialoguer les machines entre elles. Les technologies sont connues. Le problème, c’est la vulnérabilité. C’est un sujet très actuel. On a les compétences pour mettre en œuvre des solutions fiables. Les attaques sont répandues dans l’industrie. Lorsque des réseaux informatiques privés sont reliés à internet, c’est un point potentiel d’entrées et d’actions malveillantes. Imaginons que quelqu’un vienne modifier les dosages d’une production alimentaire : l’entreprise fera un produit potentiellement dangereux mais elle ne s’en rendra pas compte tout de suite et ne comprendra pas pourquoi. Pour ces raisons, nous attachons une grande importance à la protection des réseaux que nous déployons.
Quels sont vos projets pour cette entreprise, que vous avez reprise assez récemment ? ACPI a été créée en 1994. J’ai repris l’entreprise en juillet 2015, avec 5 salariés. Depuis, nous sommes passés à 10. Nous restons une petite structure mais nous avons une identité. Nous marions l’informatique et l’automatisme de terrain. Nous recrutons des informaticiens qui ensuite deviennent automaticiens, alors que généralement c’est l’inverse. Récemment, nous avons déménagé à Nersac. Nous avons trouvé un bâtiment qui correspond à notre activité et très proche de nos principaux clients. Ainsi, nous pouvons intervenir très rapidement. En plus, nous économisons du CO². Concernant les projets, nous en avons un très concret dans le spatial et aussi un avant-projet avec l’armée. Mais ceci est confidentiel. Nous travaillons aussi sur le nouveau site d’embouteillage d’Hennessy à Cognac (Pont Neuf).
L’entreprise a choisi une stratégie de diversification. Par exemple, elle recycle des déchets industriels pour réaliser des gaines de protection. Cela nécessite de nouvelles capacités. Pour soutenir la croissance de l’activité automobile et celle des produits pour le bâtiment, Silac Industrie mettra en place une troisième ligne de production en février, ainsi qu’une quatrième en 2019. Elle développe par ailleurs un projet d’isolant thermique propre. Le sous-traitant de 36 salariés prévoit ainsi de nouveaux recrutements dans les prochaines années. Des accès facilités à l’usine sont également prévus. Cette modernisation s’inscrit dans le cadre du projet de requalification de l’important site de Saint Florent - Taracole, qui devient la ZAC Terrasses de Tardoire.
charente 17 maritime Croissance externe pour Métal Chrome L’entreprise Métal Chrome de Rochefort est devenue une référence de la sous-traitance aéronautique, spécialisée dans le traitement de surface aluminium et la peinture de pièces de grandes dimension. Récemment, elle a absorbé les sociétés Mécaroc et Sobrie, également basées à Rochefort, en vue de construire des synergies industrielles et commerciales. La première (3 M€ CA) développe une activité mécanique et usinage, avec 24 salariés. Sobrie (600 M€ CA, 7 salariés) est spécialiste de l’usinage et du fraisage. Toutes deux interviennent sur des alliages légers et métaux durs. Métal Chrome vient de s’équiper d’un nouveau bâtiment de 7 000 m² équipé des cuves inox les plus profondes de France. Cela permet de porter la capacité de production à 300 000 m² de surface traitées, au lieu de 120 000. Elle a investi dans 2 nouvelles machines pour un montant d’1 M€. L’entreprise de 115 salariés (hors Mécaroc et Sobrie) a engagé un vaste plan de recrutement afin de faire face à la croissance de l’activité. Métal Chrome, qui a réalisé 10,850 M€ CA en 2015, travaille pour Stelia, Airbus et Dassault, notamment…
Selenium Medical multiplie les innovations et recrute Selenium Medical est une entreprise de techniques pour la santé créée en 2009 à La Rochelle, qui réalise des traitements de surface chimiques et électrochimiques et des solutions d’emballages pour les dispositifs médicaux. Elle travaille avec le n° 1 mondial Johnson & Johnson. Ses technologies sont notamment utilisées pour les implants, dans tous les domaines de la chirurgie. En matière d’emballages, la « med tech » propose sachets, blisters et tubes, standards ou sur mesure. Elle dispose d’une forte capacité d’innovation. Son procédé SoTube est un emballage stérile comportant un double conditionnement, à travers des tubes emboités. Transparent et pratique, le dispositif permet la manipulation et la visibilité de l’implant et garantit 5 ans de stérilisation. Il a déjà été produit à 250 000 exemplaires. La société propose aussi un système de rangement intuitif destiné aux chirurgiens. Selenium Medical a lancé récemment StarSurf, une nouvelle solution innovante de mordançage du titane. En créant des micro-porosités de l’ordre du micron voire du nanomètre sur une surface, la technique améliore l’ostéo-intégration. En 2015, elle s’est dotée d’un 2e site de production et a intégré l’anodisation type II, qui permet une meilleure résistance à l’usure et à la corrosion.
Pour cela, la société a développé son propre procédé suivant les recommandations de la norme du secteur. Présente aux Etats-Unis, elle veut y implanter un bureau et peut-être un site logistique et une unité de production. La « med tech » a reçu de multiples prix, dont le World Star Packaging Award 2015 et le prix de bronze de l’innovation de Medtec France. Elle a été classée 59e start up française par L’Express en octobre 2015. Selenium Medical affiche en effet une croissance supérieure à 30 % par an. Comptant 57 salariés, elle prévoit de 50 à 70 recrutements dans les 2 ans. Et ses ambitions ne s’arrêtent pas là. En 2020, elle vise 20 M€ CA (contre 2,849 M€ en 2015) et 200 salariés. Pour accompagner cette croissance, une importante levée de fonds est attendue. La société veut aussi internaliser sa production. Elle vient de se voir attribuer une aide régionale de 500 000 €, qui sera également utilisée pour développer de nouveaux brevets, créer une nouvelle salle blanche, élargir la gamme de produits, recruter et développer la stratégie commerciale. Procédés de stérilisation et lancement de compléments de gamme packaging sont notamment évoqués.
Des perspectives pour le site Catana de Marans Tenir fermement la barre : telle peut-être la leçon tirée du redressement du chantier Catana Group, anciennement Poncin, qui a souffert des années de crise et d’une mise sous sauvegarde, et récolte aujourd’hui les fruits d’une politique d’innovation. Le lancement en 2014 d’une deuxième gamme de catamarans « Bali », positionnée sur le cœur de gamme, a donné de l’air au site de Marans, qui produit les « petits » modèles, 4.0 et 4.3. Celle-ci mise sur la fonctionnalité et l’agrément pour gagner des parts de marché face à des concurrents bien installés. Ayant obtenu deux prix du bateau de l’année, en Europe et aux Etats-Unis, elle affiche de belles ventes, plus d’une centaine. Les loueurs sont notamment séduits. La croissance attendue de cette gamme, sera en outre soutenue par de nouvelles déclinaisons. La situation du site charentais-maritime est désormais assainie et l’effectif est reparti à la hausse pour atteindre 82 personnes. Il tire aussi profit d’innovations dans le processus de production. En début d’exercice, Catana, basé à Canet-en-Roussillon (66) annonce 18 M€ de carnet de commande pour ses 2 gammes. Il poursuit son développement commercial, notamment aux Etats-Unis. Le recul apparent du chiffre d’affaires (-8 % sur 2015-2016 à 31,8 M€) tient au repositionnement de l’activité vers la vente de bateaux neufs, qui affiche près de 50 % de croissance à 21,2 M€.
Aéronautique : l'artisan rochefortais Nicolas Marchal récompensé
© F. Maréchal / Stars & Métiers
16 charente
© ACPI
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Nicolas Marchal, fondateur de l’entreprise UGV Concept à Rochefort a été désigné lauréat national Stars & Métiers 2016 dans la catégorie « Stratégie globale d’innovation ». Ce prix, qui sera remis à Paris le 13 décembre, célèbre l’esprit d’innovation d’une société aéronautique devenue incontournable, alors qu’elle reste une des plus petites de son secteur. L’artisan audacieux, à la tête d’une entreprise d’industrialisation de
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19 pièces aéronautiques, est devenu un fournisseur de référence des plus grands avionneurs. Il équipe l’Airbus A380 comme les jets privés Dassault. Nicolas Marchal a su mêler esprit artisanal et entrepreneurial et démarche d’innovation. Il a créé son bureau de méthodes UGV Concept, en 2002 qui est rapidement devenu l’un des principaux prestataires de Stelia Aerospace (groupe Airbus). En 2009, il a décidé d’étendre son activité à l’usinage. Avec ce tournant, l’entreprise s’est considérablement développée. Airbus représente 90 % du CA. Nicolas Marchal a également choisi de miser sur la démarche qualité. Il a d’ailleurs obtenu la certification EN 9100 en 2015. Créé il y a 10 ans, le prix Stars & Métiers est organisé par les chambres de métiers et de l’artisanat et les Banques Populaires.
33 gironde 100 M€ d’investissements pour Castel, la plus grande usine d’embouteillage d’Europe Castel est le premier groupe viticole européen, avec 2 600 salariés. Il possède notamment la marque Baron de Lestac, un Bordeaux élevé en fûts de chêne commercialisé principalement dans la grande distribution, qui représente à lui seul 10 millions de bouteilles. Le groupe est présent dans plusieurs grandes régions viticoles et détient
le poids des appareils. Elle s’est aussi tournée vers les énergies renouvelables. La société propose des pièces qui renforcent les pales d’éoliennes. Ces deux activités affichent de belles perspectives de croissance. Elles représentent à elles seules la moitié des 20 M€ d’investissements attendus sur 4 ans, dont 6 M€ pour l’immobilier. De nouvelles unités de production sont prévues aux abords du site historique. Un premier projet se réalisera d’ici 2020. Puis, un autre permettra d’absorber le développement de l’activité énergie. Affichant 17,289 M€ CA en 2015, l’entreprise de 180 salariés vise au moins un doublement d’ici 3 ans, qui s’accompagnera de recrutements. 87 % de l’activité est réalisée à l’export, principalement vers l’Allemagne et le Japon.
79 deux-sèvres
© F. Maréchal / Stars & Métiers
La CEE Schisler profite de l’engouement pour le sac papier
L'atelier de l'entreprise UGV Concept, l'auréate du prix Stars & Métiers
19 corrèze Un trophée pour la performance énergétique de Blédina Brive Le site Blédina de Brive a été récompensé d’un Trophée de la performance énergétique dans l’industrie agroalimentaire le 20 octobre, au parc des expositions de Paris- Nord. La marque, issue d’une entreprise créée en 1881 par le créateur de la blédine, est le numéro 1 français de l’alimentation infantile, avec 3 usines en France. Celle de Brive, qui existe depuis 1972, produit des repas à base de fruits et légumes, sous divers conditionnements : petits pots, assiettes, bols. Elle emploie 460 salariés. Ce prix récompense un investissement massif d’1,770 M€ en faveur d’une meilleure performance énergétique. Le site s’est ainsi imposé une réduction de 5 % de la consommation d’énergie, tous les ans. La mise en œuvre simultanée de tous les leviers possibles, en s’appuyant à la fois sur les hommes et les technologies, a été saluée. 136 actions ont ainsi été réalisées. Une nouvelle centrale froid a été installée, dotée d’un frigoporteur fabriqué à base de maïs. Des efforts ont aussi été faits pour aboutir à remplacer un procédé industriel énergivore, la stérilisation de l’eau du process à la vapeur, par un autre beaucoup plus économe, la stérilisation par skid d’ultrafiltration. Blédina Brive souhaite maintenant aller plus loin, en exploitant les données numériques pour découvrir des pistes d’amélioration et en recourant à la méthanisation. Le site pourra aussi profiter d’un accompagnement gratuit par l’Institut Okavango, organisateur des Trophées sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture et en partenariat avec le salon SIAL.
21 châteaux en France. Il est également très présent dans la bière et les boissons gazeuses. Il déménagera son siège, sa logistique et sa production sur un nouveau site de 8,5 ha, toujours à Blanquefort. L’accent a été mis sur des matériaux de qualité et le respect de l’environnement. Dans un premier temps, un entrepôt de stockage de 34 000 m² sera livré fin 2017. Il pourra recevoir 30 millions de bouteilles et abritera 900 m² de bureaux. Ensuite, d’ici 3 ans, un bâtiment de 24 500 m² recevra 16 chaînes d’embouteillage, dont 2 pour les emballages cartons Bag-in-Box ainsi qu’une cuverie de 150 000 litres et un chai à barriques de plus de 30 000 fûts. Ce sera la plus grande usine d’embouteillage d’Europe, qui représente un investissement supérieur à 100 M€. Elle permettra de porter la capacité de production de 800 000 hectolitres (environ 120 M de bouteilles) à 1,3 M d'hectolitres. Castel emploie actuellement 230 salariés à Blanquefort et prévoit 70 créations d’emplois. Il réalise 748 M€ CA dans le vin.
Epsilon Composite se diversifie et investit massivement Fabricant de tubes et profilés en fibre de carbone, Epsilon Composite est un spécialiste reconnu du procédé de pultrusion, qui facilite l’industrialisation de ce matériau. L’entreprise de Gaillan-en-Médoc, créée en 1987, travaille pour des secteurs variés, auxquels elle livre des pièces de haute précision : génie civil, automobile, robotique, réseaux électriques, exploitation pétrolière en haute mer... Ses rouleaux techniques sont utilisés dans l’imprimerie et pour des machines-outils. Epsilon Composite a choisi en 2010 une diversification dans l’aéronautique, qui a abouti cette année. Pour Airbus, elle réalisera des bielles de soutien de tubes de structure et des porte-bagages. Ces pièces en fibre de carbone permettent de réduire
L’entreprise CEE Schisler est un mastodonte régional, leader français de l’emballage papier. Elle produit 300 millions de sacs par mois, ainsi que des gobelets carton. En 2016, l’entreprise de Thouars tire profit de l’interdiction des sacs plastiques à usage unique dans les commerces. A l’automne, elle annonce une croissance de près de 10 %, alors que le CA 2015 atteignait 78,5 M€, en léger recul. Et elle pourrait rapidement passer de 400 salariés à 500. CEE Schisler, fondée en 1950, a fait des choix stratégiques pertinents en abandonnant la production de sacs plastiques et en diversifiant sa clientèle, alors que les enseignes de fast-food représentaient une large part des volumes produits. Elle fournit désormais les « drives » de la grande distri-
bution et a décroché les marchés de la Mie Câline, Subway et Quick. Un beau succès lorsque l’on sait que le sac papier revient près de 3 fois plus cher qu’un sac en plastique !
EGDC a choisi la diversification EGDC, entreprise de gros œuvre basée à Cerizay, a misé il y a 3 ans sur la diversification comme stratégie de croissance. Le cœur de métier reste les équipements liés à l’eau (usine, station d’épuration…) et à l’environnement (déchets), les équipements publics, les bureaux et les centres commerciaux. Elle est ainsi intervenue sur le Center Parcs de la Vienne. Cette diversification est passée par la création ou le rachat de filiales : construction de logements, résines, fabrication de béton, bâti ancien, taille de pierre. Les prestations peuvent désormais aller jusqu’à la décoration. Et EGDC Services réalise des petits travaux à partir de 5 000 €. La diversification est aussi géographique : si les deux tiers du CA sont réalisés en Pays-de-la-Loire, la société est capable d’assurer des chantiers dans toute la France. Elle a effectué un rachat à Poitiers et veut s’étendre à Tours et Paris. Cela ne l’empêche pas de se différencier par une réelle proximité avec le client et sa forte technicité. EGDC, qui a fêté ses 50 ans en 2015, a ainsi surmonté la crise du bâtiment et affiche aujourd’hui un bon carnet de commandes. L’entreprise de 125 salariés réalise 30 M€ CA.
La Crèche : Atilac double sa capacité de production La société Atilac de La Crèche est spécialiste de la tôlerie fine industrielle et de la chaudronnerie. Employant 75 salariés, elle intervient notamment dans la découpe laser, le poinçonnage robotisé,
Pourquoi devrais-je déposer un BREVET ? Idées reçues et bonnes pratiques
La question de l’intérêt de déposer un brevet revient souvent parmi les préoccupations des chefs d’entreprises mais aussi des particuliers qui, au travers de leur activité professionnelle ou de leurs loisirs, ont eu l’idée d’une invention. Le meilleur allié de l’inventeur qui se découvre, est précisément de rester à couvert afin de préserver la confidentialité absolue sur l’invention qu’il a mise au point. La nouveauté est en effet une des conditions de la brevetabilité future de l’invention, aussi toute divulgation, y compris par l’inventeur lui-même, doitelle être absolument évitée avant que le dépôt de la demande ne soit effectué ! Si des prises de contact avec des tiers sont nécessaires (sous-traitants, investisseurs..), la conclusion d’un accord de confidentialité sera envisagée et sa rédaction détaillée, de sorte à éviter toute contestation ultérieure de la validité du titre. D’expérience, les personnes les plus intéressées à obtenir cette invalidation, sont généralement celles qui ont compris très tôt tout l’intérêt qu’elles auraient à exploiter librement l’invention de l’imprudent qui leur a fait confiance sans prendre les précautions qui s’imposaient ! Mais, attention, tout ce qui est nouveau n’est pas brevetable ! Un brevet ne peut concerner qu’une invention technique, c’est-à-dire une solution technique aboutie apportée à un problème technique identifié. Un nouveau concept marketing, une nouvelle méthode de formation de personnes ont sans doute un intérêt indéniable d’un point de vue commercial et financier mais ne pourront être protégées par brevet. Seul leur nom pourra éventuellement être déposé.
Le futur déposant hésite quelquefois à « sauter le pas » ! Question de coût, question de temps, y compris
lorsqu’il fait appel à un Conseil en propriété industrielle dans la mesure où un brevet suppose de nombreux échanges avec l’ingénieur en charge de la rédaction. Et pourtant, le brevet est le seul moyen efficace pour éviter que les tiers ne puissent profiter librement des efforts consentis au travers des mois et des années pour obtenir la solution tant recherchée Sans brevet, pas de monopole, sans monopole, pas d’action ! Un dépôt de demande de brevet s’effectue nécessairement en France dans un premier temps. Les montants d’une rédaction varient selon la complexité du dossier et les professionnels en charge des dossiers. Ils restent néanmoins abordables, y compris pour des PME, d’autant que des aides publiques existent. Il en va ainsi par exemple de la Prestation Technologique Réseau qui permet de favoriser le dépôt du premier brevet d’une entreprise. Versée sous forme de subvention, elle ne peut excéder le montant de 10 000 euros HT. Le titulaire d’un brevet français a non seulement le monopole d’exploiter l’invention sur le territoire national mais encore le droit d’interdire à des tiers d’importer des contrefaçons. Ainsi, un produit importé intégrant une invention protégée par brevet pourra faire l’objet d’une interdiction de commercialisation en France et ce, quel que soit son pays d’origine ; une arme de dissuasion bien utile pour préserver ses marchés. Depuis quinze ans, nous conseillons des PME, ETI et start-up locales pour créer ensemble une stratégie adaptée à leurs budgets et à leurs développements. Le Conseil en propriété industrielle appartient à une profession réglementée, gage de son sérieux et de son implication. Etre ancré dans un territoire permet d’avoir une meilleure vision de ce qui se passe ici et de mieux appréhender ce qui se passe ailleurs.
Au fil des numéros du JDP, nous aborderons des thèmes récurrents dans les demandes de nos interlocuteurs afin de vous sensibiliser, et peut être aussi de vous intéresser, aux bonnes pratiques à retenir. Suite au prochain numéro !
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Doizon a exposé ses garages au Mondial Pour la première fois, on a pu voir des garages au Mondial de l’Automobile de Paris, début octobre. L’entreprise Alta Constructions d’Argenton-l’Eglise, n° 1 français des garages préfabriqués en béton sous la marque Doizon, a présenté son savoir-faire lors de l’évènement qui a rassemblé 1 066 000 visiteurs. Elle reconnaît des retours très positifs. Ses garages et abris de jardin sont réalisés à partir d’éléments modulaires en béton, dont certains proposent un aspect bois réaliste. Une vaste gamme d’architectures et de finitions sont disponibles, ainsi que des réalisations sur mesure. Les concessionnaires locaux prennent en charge le chantier, des démarches à la livraison. En 2014, Doizon a élargi ses gammes en proposant par exemple des ateliers et de l’habitat de loisirs, c’est-à-dire des petites maisons de type résidence secondaires. Alta Constructions (5,623 M€ CA en 2015, 53 salariés) possède également un site de production à Thouars.
86 vienne ADI Carbures dans le dur La société ADI Carbures créée en 2001 est spécialisée dans les pièces d’usure au carbure de tungstène, un matériau d’une grande dureté, pour le secteur de l’agriculture. Depuis cet été, elle a quitté Moussac pour L’Isle-Jourdain, sur la zone des Chauffauds. Le nouvel atelier de 2 000 m² représente 700 000 € d’investissement immobilier, auquel s’ajoute 230 000 € de matériel. ADI Carbures assure la création et la réfection des pièces d’usures des charrues, herses, décompacteurs, déchaumoirs et autres matériels. Elle réalise des traitements anti-usure et anti-abrasion en posant du carbure sur des pièces usées par le contact avec les cailloux, avec pour effet de démultiplier leur durée de vie. Elle applique également du carbure de chrome et de bore. L’aspect sur-mesure est apprécié des clients. ADI Carbures dispose de clients en Europe et pénètre le marché spécifique de la viticulture. Elle emploie 13 salariés et a réalisé 2,078 M€ CA en 2015. Elle affiche une croissance régulière de l’ordre de 10 %.
Plein soleil pour Solisystème L’entreprise Solisystème a construit son succès autour d’une innovation, la pergola dite bioclimatique. Occultable, elle permet de protéger à la fois du soleil, de la pluie et du vent. Installée depuis 2013 sur 11 000 m² à Avanton, la société a reçu le 21 octobre la visite groupée de Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur et conseiller régional de la Nouvelle-Aquitaine, d’Alain Rousset, Président de Région, et d’Alain Claeys,
Francfort. Elle emploie 6 salariés et annonce 6 à 10 recrutements prochains. En juin, elle a été désignée lauréate du Prix spécial innovation du concours Créa’Vienne. © Région Nouvelle-Aquitaine
le pliage, la mécano-soudure et la peinture industrielle de pièces mécaniques métalliques. Elle travaille principalement l’acier, mais également la tôle électro-zinguée, l’aluminium et l’inox. Elle a présenté aux élus dont le Président du Conseil départemental Gilbert Favreau, son nouveau bâtiment de 3 800 m² sur le site du pôle Atlansèvre, qui lui permet de doubler ses capacités de production. De nouveaux bureaux sont également en cours de réalisation. L’entreprise a aussi dernièrement réorganisé son parc machine et investi dans une ligne de tôlerie entièrement automatisée. L’investissement atteint 6 M€. Atilac, qui appartient au groupe Lafourcade, produit aussi des planchas labellisées « Origine France Garantie ». En 2013-2014, l’entreprise a valorisé ses poudres de peinture dans le cadre du Pacte « - 10 % de déchets ».
De l'ombre, mais pas trop pour le Secrétaire d'Etat Matthias Fekl, Alain Claeys et Alain Rousset. député-maire de Poitiers. Solisystème, qui a fait partie du voyage américain de l’Hermione en 2015, réalise en effet un quart de son activité à l’export. Aux origines du produit, qui représente un compromis entre store et véranda, se trouve une idée géniale de Jean-Louis Castel, brevetée en 1998. Avec ses plaques coulissantes, la pergola bioclimatique régule le confort thermique et la luminosité. Plus récemment, un nouveau produit « Arlequin » est venu séduire les amateurs de design. La pergola se compose ici de plaques multicolores et l’utilisateur choisit de sa télécommande l’ouverture et l’aspect qu’il souhaite. Les panneaux se superposent et créent des motifs rectangulaires colorés. La société, qui emploie 35 personnes, dispose du label Origine France Garantie.
Nouveau siège et nouveau site pour les transports Jammet Jammet est un transporteur frigorifique basé à Fleuré qui emploie en tout 470 salariés. Outre les échanges entre l’Ouest et l’Est de la France, il est notamment spécialisé dans la « livraison du dernier kilomètre » en ville. L’entreprise familiale créée en 1954, qui pèse 40 M€ CA, possède un réseau de 6 agences. Elle s’offre un nouveau siège sous la forme d’un bâtiment BBC de 600 m², inauguré le 12 novembre. Il représente 1M€ d’investissements et accueille également STG-Nagel pour les transports internationaux. La société a aussi annoncé la construction en 2017, toujours à Fleuré, d’une nouvelle plateforme frigorifique de 2 100 m² dédiée à la viande, aux produits frais et aux surgelés. L’investissement atteindra 4 M€. L’année dernière, une autre avait ouvert à Heyrieux, près de Lyon. Soucieuse d’engagement, l’entreprise a expérimenté un camion dont les émissions sonores sont limitées à 60 dB, contre 72 en moyenne. Elle pratique l’écoconduite et l’échange de camion à mi-parcours.
The Bubbles Company s’envole Implantée au Futuroscope, la jeune start-up The Bubbles Company créée en 2014 conçoit et distribue des appareils de recharges de smartphones. Ces objets connectés pratiques, design et lumineux en forme de bulles sont destinés principalement à la clientèle des commerces, bars et restaurants. Une baisse de charge ? Une application permet de trouver un Bubble à proximité, avec la connectique nécessaire. Les appareils sont aussi proposés à la location aux établissements. Les produits de The Bubble Company représentent aussi un redoutable outil marketing permettant aux marques de dialoguer avec les mobinautes et de leurs proposer des offres promotionnelles, grâce à la technologie iBeacon. Samsung, Engie, Darty et Marionnaud les ont adoptés. Le Paris Saint-Germain a également noué un partenariat pour ses supporters. Et le secteur de l’évènementiel profite d’une offre dédiée. Manifestement, le concept séduit, non seulement le public par son utilité, mais aussi les investisseurs. La société a en effet déjà levé 3,5 M€ depuis sa création. Et son fondateur Christophe Vattier aime à prendre en comparaison JCDecaux. The Bubble Company est désormais présente à Poitiers et Paris, avec des filiales à Montréal et
87 haute-vienne Imao a mis au point une caméra révolutionnaire pour la cartographie aérienne B66, la nouvelle caméra pour l’acquisition de données aériennes de la société Imao, a nécessité pas moins de 7 années de recherche et développement. Elle présente la particularité d'avoir été conçue par des spécialistes du vol photogrammétrique. Ses caractéristiques impressionnent, dans tous les sens du terme : 18 capteurs, 770 millions de pixels. Elle est capable de fixer des détails de 4 cm par pixel à 1 500 m d'altitude. Et comme elle nécessite moins d’images, cela réduit les coûts de prise de vue. La B66 passe désormais en phase opérationnelle pour une commercialisation à petite échelle en 2017. Imao, basée à Limoges, est spécialiste de l’acquisition aérienne photo et Lidar. Elle dispose d’une flotte de 11 avions. Elle est aussi à l’origine du logiciel de cartographie 3D « Ubick ». La société créée en 2001 emploie 29 salariés et appartient au pôle de compétitivité Elopsys et au réseau Bpifrance Excellence. Elle affiche 5,029 M€ CA en 2015 et l’international compte pour 85 %. Elle vient de se doter d’un bureau à Kuala Lumpur.
85 vendée Europe Snacks a la frite et croque Kolak Europe Snacks (110 M€ CA) produit des biscuits de snacking salés et produits apéritifs pour les marques de distributeurs. Le 10 octobre, la société basée à Saint-Denis-la-Chevasse a annoncé un rapprochement avec le britannique Kolak Snack Foods Ltd, présent sur le même marché, pour former un groupe. Les observateurs y voient une prise de contrôle par le Français d’un concurrent plus gros que lui. En effet, le nouveau groupe, dont les entreprises continuent d’opérer sous leurs noms propres, représente désormais 250 M€ CA et 1 400 salariés (dont 1 000 pour Kolak). Il pèse 30 % du marché européen et réalise 60 % de son activité hors de France. L’opération est financée par les banques et une augmentation de capital. P-DG d’Europe Snacks, Christophe Fenart devient Président-Directeur Général du groupe. Pour lui, « En plus de nos complémentarités en terme de lignes de produits et de présence géographique, ce rapprochement va nous donner la taille critique pour continuer d’accélérer nos initiatives R&D, dans un souci constant d’amélioration de nos offres et services pour nos clients ». Son ambition est de « doubler de taille tous les cinq ans, 2/3 par acquisitions et 1/3 par la croissance organique ». L’an passé avait été marqué par l’échec d’un rapprochement avec le Provençal Sibell. Ashok Lakhani, fondateur de Kolak, rejoint le conseil d’administration du groupe en tant qu’administrateur non exécutif.
ET AUSSI... Philippe Sansonnet, gérant d’Innodec, explique l’intérêt du programme " Usine du Futur "
Usine du Futur : Innodec témoigne La société Innodec est un leader national des outillages de découpe et formes de découpe, notamment pour le papier et le carton. Elle produit des outillages souples et semi-rigides pour réaliser des formes, gabarits ou marquages pour les fabricants d’emballages. Elle intervient aussi sur le plastique, le composite, le cuir ou le textile. Elle emploie une centaine de personnes et dispose de 5 sites de production en France. Son CA 2015 est de 8,667 M€. L’entreprise de Limoges fait partie des 15 entreprises limousines (sur 290 en Nouvelle-Aquitaine) ayant participé cette année au programme régional « Usine du Futur », élément phare de la politique industrielle (V. JDP n° 129). Le témoignage de son directeur général Philippe Sansonnet a donné lieu à une vidéo réalisée avec le soutien de l’Union Européenne. Il explique s’être inscrit dans cette démarche dans un souci de différenciation, mais aussi d’innovation produit et services et de raccourcissement des délais de production. Il a apprécié les temps d’échanges avec d’autres PME. Un consultant est intervenu pendant 3 jours pour observer les fonctions clés. Il a formulé des « propositions très concrètes » et 20 pistes d’améliorations, plus quelques autres ne relevant pas du programme. L’entreprise a pu mettre en œuvre très vite les propositions les plus simples en matière de communication interne ou d’aménagement des postes de travail. Elle va entrer dans une phase plus complexe et technologique pour aboutir notamment à numériser les informations techniques.
16 Emballage carton : Saica prévoit 15 M€ d’investissements à Exideuil d’ici 2020 Basé à Rivières, le fabricant de charentaises Rondinaud se dote d’agents aux Etats-Unis et en Chine Verallia (bouteilles en verre à Châteaubernard) investira 13 M€ pour refaire un four
17 Le constructeur de catamarans Fountaine-Pajot a inauguré un nouvel atelier de 5 600 m² à Aigrefeuille d’A., soit 6 M€ d’investissements Nouveaux locaux pour AIS Elec, électricien industriel et naval à La Rochelle Périgny : Dufour Frères (3,5 M€ CA), société de travaux publics présente dans le déploiement de fibre optique, lance une activité désamiantage Les sociétés Alernatives Energy et High Pressure Systems expérimentent l’installation d’une pile à combustible sur un bateau électrique de passagers
23 Atulam, fabricant de menuiseries bois à Jarnages (116 salariés), a investi 4,4 M€ dans un agrandissement qui a permis l’embauche de 30 personnes
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21 Le groupe dispose désormais de six sites de production de snacks extrudés, frits et poppés, de tuiles apéritives, crackers, chips et popcorn. Il propose près de 750 types de produits et livre plus d’1,4 Md de paquets par an.
Créée en 1996, elle travaille surtout pour la restauration collective et hors foyer. Les hôpitaux représentent ainsi de gros clients. Pour la clientèle des particuliers, elle réalise des produits pour les marques de distributeurs, tels que des potages. Et l’export représente une part non négligeable et appelée à croître.
Créée en 1991 sous le nom Atlantic Snacks, Europe Snacks est détenue par Apex Partners depuis 2013. La société a réalisé d’importants investissements ces dernières années. L’alliance permet d’aller encore plus loin : 50 M€ sont déjà programmés sur les outils de production du groupe, dont 10 M€ pour la mécanisation des unités de Kolak et l’implantation d’une ligne de tuiles sur un site anglais.
L’assistant de levage de MZR doublement primé MZR est une société spécialisée dans les réalisations mécaniques et les machines spéciales. Elle produit notamment des tables de travail montantes. Elle a mis au point un équipement industriel sur mesure, le Poly’lev. Il s’agit d’un poste de levage mobile, autonome en énergie, qui permet de déplacer et lever des charges jusqu’à 100 kg. Originalité, l’opérateur prend place dans la machine ou à l’arrière de celle-ci. L’engin peut s’adapter à différents types d’outils de préhension d’objets. Sa conception est aussi largement personnalisable. Cerise sur le gâteau, il permet la réduction des risques de troubles musculo-squelettiques.
33 CNB (Construction Navale Bordeaux, groupe Bénéteau) investira 62 M€ sur 4 ans, s’agrandit et recrutera 100 personnes d’ici 2020 Skeyetech a conçu un drone autonome pour la surveillance des sites sensibles, capable de décoller et de se poser seul Le distributeur automobile et poids lourds Groupe Parot, basé à Bruges, a levé 6 M€ sur Alternext Poietis, start-up spécialisée dans la bio-impression 3D de tissus humains, a conclu un contrat de collaboration exclusive de recherche avec L’Oréal, pour travailler sur la production de cheveux
79 La menuiserie Reveau (130 salariés à Combrand) intègre le groupe rochelais Ridoret Bonnet Frères (équipements de process pour le traitement de matériaux issus d’extraction, 72 salariés à St-Maixent) racheté par le groupe vendéen Sabe Niort : Canam, prestataire-fabricant en structures métalliques acier devient Canamétal Le groupe de conduits de cheminées Poujoulat acquiert la société danoise Dansk Shorstens Teknik (DST), présente sur les marchés de l’installation et de la maintenance, à travers sa filiale VL Staal. Le groupe élargit l’offre de son école de formation Cat-School.
Titok, qui compte 40 salariés, atteint 8 M€ CA. Devant une forte croissance prévisible, elle a lancé la construction d’un entrepôt de stockage. Elle prévoit aussi un nouveau bâtiment, qui permettra de doubler la surface de production et de donner de l’espace aux différentes activités.
La gestation du Poly’Lev fait suite à une demande des clients de l’entreprise, rebutés par les travaux de génie civil qu’implique un portique de levage classique. Cette innovation brevetée a obtenu le 4 octobre un prix de l’innovation dans la catégorie « manutention-levage » au salon Préventica de Rennes. A cela s’ajoute un Trophée « Territoire Innovation Pays de la Loire » au niveau départemental, dans la catégorie Développement durable. MZR, qui emploie 20 salariés, a affiché un CA de 1,570 M€ en 2015.
Les plats lyophilisés Titok nourrissent le Vendée Globe et l’armée Une PME d’Olonne-sur-Mer est devenue un producteur de référence d’alimentation
86 Label « Origine France Garantie » pour les bottes Aigle, produites à Ingrandes Neuville-de-P. : Le concessionnaire de matériel agricole Dousset-Mattelin cédé à la coopérative suisse Fenaco, propriétaire de l’entreprise Serco Le Center Parcs « Domaine du Bois aux Daims » élu « Meilleure destination écotouristique 2017 » par l'Association internationale du divertissement thématique (TEA) Goulibeur, fabricant de biscuits traditionnels à Poitiers, labellisé « Entreprise du Patrimoine Vivant »
87 L’entreprise Leukos de Limoges, start-up spécialiste des lasers, travaille avec l’entreprise Innoptics de Pessac pour miniaturiser des sources lasers à impulsion courtes pour des applications dans les packagings, un projet soutenu dans le cadre de l’AMI régional « Innovations collaboratives » Feytiat : Procop, spécialiste du papier, notamment pour le packaging, s’est résolument tourné vers le haut de gamme. Elle réalise 21 M€ CA.
déshydratée. Une vraie « success story ». L’entreprise Titok a ainsi renouvelé son contrat avec l’armée française pour les militaires en mission. Elle obtient 6 lots sur 11, soit 1,7 M€ sur 3 ans. Depuis 2 ans, elle fournit aussi l’armée britannique. Elle s’est aussi tournée vers plusieurs marchés sportifs, dont les barres énergétiques. Ainsi, la quasi-totalité des skippers du Vendée Globe consomme ses plats lyophilisés. Ces grands sportifs apprécient la qualité gustative de ses produits spécialement adaptés, commercialisés sous la marque MX3. A des milliers de kilomètres des Sables, ils peuvent consommer des plats locaux en puisant dans une gamme riche : paëlla, bœuf sauce au vin, pâtes à la volaille, jambon pommes de terre… Une belle diversification pour une société qui a démarré avec des fonds de sauces…
Le groupe mécanique Fideip acquiert la société SMPT (6,7 M€ CA), spécialiste de l’usinage, l’assemblage et la peinture à Tiercé (49) Ponroy Santé (compléments alimentaires, produits santé naturels à Boufferé) passe dans le giron du Britannique 3i Group La société de gros œuvre Jacques Laurent (La Mothe-A.) intègre le groupe Papin basé à St-Fulgent (travaux publics, aménagements d’espaces, espaces verts…) Fontenay-le-C. : EV Home, créateur de sèche-serviettes connectés, a décroché ses premiers marchés au Japon et prospecte l’Asie
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ENtrepreneurs à l’honneur Joël Pasquet et Laure Servant Cotton Wood à Payré (86) COTTON WOOD RECYCLE AUSSI LE POLYSTYRÈNE
Implantée sur la RN 10, au centre routier des Minières de Payré, l’entreprise Cotton Wood joue aussi dans la cour de l'écologie. Entretien avec les deux associés Joël Pasquet et Laure Servant. Pourquoi ce nom de Cotton Wood ? Lors de la création de la société, nous étions spécialisés dans les produits de rangements en bois et en coton. Nous étions sur le créneau de l'aménagement de la maison en entrée de gamme. Notre cible était notamment les studios pour étudiants désargentés. Rapidement, à partir de 2000, notre gamme s'est enrichie avec des objets de décoration : tapis, luminaires et accessoires comme poufs, chauffeuses et poires.
QUELQUES CHIFFRES Actuellement l'entreprise occupe un bâtiment de 6 800 m² au centre routier des Minières de Payré. Celui-ci existe depuis 2008 et regroupe l'ensemble des activités ainsi que la toute jeune filiale Poitou Polystyrène. Jusqu'en 2014, une partie des activités de la société était basée à Poitiers. Cotton Wood emploie 17 personnes auxquelles il faut ajouter les 25 temps complets de l'ESAT de Vivonne, intégrés à la société.
les salons, nos déplacements mais également à travers les échanges avec nos fournisseurs qui nous font des propositions. La grande difficulté tient au fait de devoir travailler avec au moins un an d'avance.
Ils viennent puiser dans notre catalogue riche de plusieurs dizaines de produits. Nous avons d'ailleurs ouvert un showroom pour accueillir à Payré nos clients et nos futurs clients. Cotton Wood est prêt à trouver presque tout ce qu'un client peut vouloir en matière de décoration.
Qui sont vos clients ?
Il faut savoir qu'au départ, nous nous approvisionnions directement auprès des fabricants d'emballages. Mais ceux-ci pour réduire leurs coûts ont aussi réduit leurs pertes en matière
L’économie circulaire est un moyen de sécuriser nos approvisionnements
Nos clients se trouvent dans la grande distribution, dans l'ameublement, le bricolage et chez tous les acteurs du e-commerce.
Vous avez créé une filiale, Poitou Polystyrène, quel est son rôle ?
Vous produisez tous vos articles ? Nos fournisseurs sont implantés en Asie du Sud-Est où nous avons trouvé des produits de qualité. Ainsi l'essentiel du textile vient d'Inde. Les housses que nous garnissons ici sont produites essentiellement en Chine. Nous utilisons de la mousse pour les chauffeuses et du polystyrène pour les autres assises. À Payré, nous assurons la création, l'assemblage et le stockage.
Oui, c'est Laure Servant qui est plus spécialement chargée de ce secteur. Ce travail passe par une étude scrupuleuse du marché, une analyse des tendances à travers la presse,
JDP Sarl 19 avenue Philippsburg - 17410 St-Martin-de-Ré N°ISSN 1156-8801 - N° Dépôt légal : 367 RCS La Rochelle 397 764 358 Tél. 05 46 00 09 19 Fax. 05 46 00 09 55 e-mail : redaction@journaldesprofessionnels.fr
Quelle est votre zone d'approvisionnement ? Nous travaillons avec de nombreuses collectivités dans les Deux-Sèvres, en Vendée et sur une partie de la Vienne. C'est essentiellement une question de proximité. Une collecte trop éloignée de notre site ne serait plus intéressante financièrement. Poitou Polystyrène nous permet d'obtenir une certaine indépendance dans notre approvisionnement en matière première tout en participant au développement d'une économie circulaire. Très impliqués dans la vie de leur entreprise, les deux associés avouent une vie en dehors du travail. Joël Pasquet aime voyager et découvrir de nouveaux horizons. « Ce qui m'intéresse, ce sont les pays mais aussi les gens et la nature » confie-t-il. Bon connaisseur de l'Asie du Sud-Est, ce qui l'a le plus marqué, c'est l'évolution de la Chine. De son côté, Laure Servant se montre moins prolixe. Elle partage son temps entre son travail et ses trois enfants. On n'en saura pas plus.
Vous faites produire à partir de vos propres créations ?
INFORMATIONS JdP
première. Aussi Poitou Polystyrène est chargé de récupérer le polystyrène dans les déchetteries mais aussi auprès des industriels qui veulent se débarrasser de leurs déchets. Ceux-ci sont ensuite triés, broyés et dépoussiérés afin d'être prêts pour le garnissage.
AQUITAINE - POITOU-CHARENTES LIMOUSIN - VENDÉE : ÉDITION MASTER Directrice de Publication : Nathalie Vauchez Rédaction : Laurent Kaczmarek - Yves Guérin Jean-Sébastien Thomas Webmaster : Laurent Kaczmarek
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Charte graphique : 1, 2, 3 Simone Mise en page : RCE Aytré 05 46 44 74 41 Imprimerie : Roto Champagne - Tirage : 30.000 ex. Crédit photos : Fotolia - DR JdP et Journal des Professionnels sont des marques déposées. Les reproductions d’articles sont autorisées en partie ou en totalité, avec la mention JdP et l’indication éventuelle des sources.
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Solutions business 23
La « Car Policy » :
un enjeu statégique
La télématique embarquée comme outil de gestion
Le véhicule de fonction
FLOTTE D’ENTREPRISE
comme outil de valorisation • Les règles de sécurité et les interdictions (alcool, drogues…) qui impliquent la responsabilité du conducteur ; • Les règles en cas d’utilisation privée : la conduite est-elle autorisée le week-end ou en période de vacances ? Pour combien de kilomètres autorisés par an ? Le conjoint ou un collègue désigné peut-il utiliser le véhicule ? • Les procédures à suivre pour l’entretien et en cas de vol, de panne ou d’accident.
LA « CAR POLICY » : UN ENJEU STATÉGIQUE La Car Policy définit la politique automobile globale d’une entreprise : • Elle désigne les collaborateurs qui bénéficieront d’un véhicule de fonction ; • Elle sélectionne les modèles les plus judicieux selon un mix valorisation/image/coût ; • Elle définit les conditions et modalités d’utilisation des véhicules. Dans les grandes entreprises, la Car Policy se construit entre la direction générale, la direction financière, le service « Achats », les RH et les différents départements des collaborateurs concernés. L’objectif étant de satisfaire les besoins de chacun en fonction de son statut et de ses activités professionnels, tout en respectant l’image de l’entreprise et la maîtrise des dépenses.
LA TÉLÉMATIQUE EMBARQUÉE COMME OUTIL DE GESTION Inséré à bord du véhicule, le boîtier de télématique embarquée est un dispositif électronique qui remonte les informations de localisation et les données du moteur. Ce système est capable de transmettre l’emplacement géographique, la distance parcourue, la voie empruntée, le temps de conduite ou d’arrêt du véhicule, mais aussi le niveau d’huile, la jauge de carburant et le niveau d’usure des freins. Ces informations sont transmises à une plateforme informatique gérée par un intégrateur spécialisé, tandis que le reporting est accessible en temps réel sur l’interface dédiée de l’entreprise. En consultant l’historique des itinéraires, le temps passé sur la route, les heures de départ et d’arrivée, l’entreprise a ainsi les moyens d’optimiser les déplacements de ses salariés, d’améliorer la gestion des tournées de livraison et, finalement, d'améliorer la qualité du service.
UN MODE D’EMPLOI À RESPECTER La Car Policy nécessite une définition claire de la politique d’attribution et d’utilisation des véhicules. Les droits et obligations de l’employé comme de l’employeur doivent être inscrits dans un contrat, une charte ou un règlement qui indique par exemple : • Les règles d’attribution : qui est éligible et pour quel type de modèle ? Le véhicule est-il inclus dans la rémunération ? Pour quelle usage : professionnel et/ou personnel ? • La zone géographique où l’utilisation du véhicule est autorisée ;
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LE VÉHICULE DE FONCTION COMME OUTIL DE VALORISATION Intégré à la stratégie de rémunération globale de l’entreprise, le véhicule de fonction reste une solution judicieuse pour valoriser les collaborateurs ou bonifier un poste lors d’un recrutement. En effet, bénéficier d’un véhicule pour ses déplacements professionnels mais aussi personnels reste un privilège et un avantage toujours très plébiscités pour les collaborateurs. « C'est la star des benefits. Pour nombre de collaborateurs, toutes générations confondues, la voiture fait briller les yeux, bien plus qu'une complémentaire retraite ou une prévoyance santé ! » souligne Darius Beretta, directeur stratégie & politique de rémunération chez Hay Group.
QUEL IMPACT FINANCIER POUR L’ENTREPRISE ? En plus des coûts directs (achat ou location, assurance, carburant, entretien), l'entreprise doit aussi assumer les coûts indirects : taxe sur les véhicules de société, taxe professionnelle, impôt société sur les coûts non déductibles, charges sociales patronales sur le montant de l’avantage en nature… Toutefois, tous les spécialistes s’accordent sur le fait que, lorsque le salarié parcourt beaucoup de kms dans le cadre de son travail, la voiture de fonction reste une solution gagnante et moins contraignante que le remboursement d’indemnités kilométriques. Sources : Observatoire du véhicule d’entreprise, pro-moove.total.fr, Les Echos.
Les indemnités kilométriques, une fausse bonne idée Au lieu d'acheter ou de louer des véhicules de société, certaines entreprises préfèrent verser des indemnités kilométriques (IK) à leurs collaborateurs qui utilisent une voiture personnelle pour effectuer des déplacements professionnels. Selon l’Observatoire du véhicule d’entreprise, si le recours au système des IK a tout son sens dans le cas d'utilisation très ponctuelle, il est peu défendable s'il est utilisé massivement, car : • Les kms facturés par les collaborateurs seraient surestimés de 30% selon les entreprises qui ont basculé d'un système d'IK à un système de véhicules de société. Ces mêmes entreprises auraient vu leurs coûts de transport baisser de 40 à 60%. • Le traitement administratif des notes de frais est lourd et coûteux. • Le choix du véhicule est laissé à l'initiative du collaborateur, ce qui engendre souvent un effet négatif sur le barème de remboursement. • L'entreprise ne maîtrise pas son image : le collaborateur peut rouler dans une voiture en mauvais état ou, au contraire, dans une voiture trop démonstrative. • Le collaborateur, qui s'habitue à bénéficier d'un complément de rémunération, risque de négliger l'entretien de sa voiture, mettant sa vie en danger.
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