Nouvelle-Aquitaine Nord Vendée
Charente Charente-Maritime Corrèze Creuse Gironde Deux-Sèvres Vendée Vienne Haute-Vienne
MI-FÉVRIER MI-AVRIL 2017 NOUVELLES PÉDAGOGIES, ALTERNANCE, RECONVERSION…
SE FORMER TOUT AU LONG DE LA VIE
G R AT U I T
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Focus Région Numérique - Croissance verte - Economie sociale et solidaire - Réseaux et clubs d’entreprises en région
Territoire
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Une vision à 10-15 ans de l’économie régionale
Dossier Manager évolutions 16 Les du marketing
Les entreprises qui bougent
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Smatis crée le groupe Ugo
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sommaire Focus Région
Numérique ..........................................3 Croissance verte .................................4 Économie sociale et solidaire .............4 Réseaux et clubs d’entreprises............5
Master dossier : Se former tout au long de la vie
Nouvelles pédagogies pour nouvelle génération ............................ 6 Alternance et apprentissage : des voies royales ? ............................. 7 Les clés de la reconversion professionnelle .................................. 8 Le nouveau « Compte Personnel d’activité » ........................................ 10
Territoire
Nouvelle-Aquitaine...........................11 Poitou-Charentes ..............................13 Charente ...........................................13 Charente-Maritime ...........................13 Gironde.............................................14 Deux-Sèvres .....................................14 Vienne ..............................................14 Haute-Vienne ....................................15 Vendée .............................................15
Dossier Manager : Les évolutions
du marketing .................................16
Les entreprises qui bougent
Nouvelle-Aquitaine...........................18 Charente ...........................................18 Charente-Maritime ...........................18 Corrèze .............................................19 Gironde.............................................19 Deux-Sèvres .....................................19 Vienne ..............................................20 Haute-Vienne ....................................21 Vendée .............................................21
Entrepreneur à l’honneur
Cyrille Lépicier .................................22
Solutions Business :
Export : Osez l’international .......23
Focus région
Numérique - Croissance verte - Économie sociale et solidaire - Réseaux et clubs d’entreprises
numérique DÉLÉGATION TECHNOLOGIQUE NÉO-AQUITAINE À LAS VEGAS Du 5 au 8 janvier, la 50e édition du Consumer Electronic Show (CES) a été une nouvelle fois l’évènement de référence des nouvelles technologies numériques. Une sélection d’entreprises néo-aquitaines ont été accompagnées par la Région et le SPN (Réseau des professionnels du numérique), ainsi que les réseaux partenaires (Aliptic, Digital Aquitaine, Elopsys, Syrpin). A travers une subvention de 144 000 E, la Région a financé 50 % de l’opération coordonnée par le SPN. 11 entreprises ont été retenues par la Consumer Technology Association pour exposer. Le Limousin était représenté par Icohup (instruments de mesure de pollution radioactivité), Cybedroïd (robot humanoïde Leenby), Iti Communication (solution pour l’accessibilité numérique des sites web), Orfea Accoustique (dispositif de masquage sonore pour améliorer les conditions de travail en open-space). La Vienne a envoyé deux entreprises : Brick’in Up, une solution pour organiser sa vie numérique (documents, fichiers, liens, contenus réseaux sociaux…) sous formes de briques, avec filtrage de l’information, et Tripilli, un guide de voyage collaboratif. La délégation de l’agglomération bordelaise était composée de Wiidii (application d’assistance personnelle mobile combinant intelligence artificielle et humaine), Dronisos (vol automatisé et/ou simultané de drones) et SimforHealth (simulation numérique pour la formation des professionnels de santé). Les Pyrénées-Atlantiques étaient représentées par Aguila Technologies (application pour l’automobiliste connecté).
Par ailleurs, 10 entreprises ont été sélectionnées pour être visiteurs d’affaires et profiter d’un programme de rendez-vous. En Poitou-Charentes, il s’agissait du Futuroscope, d’Inter Mutuelles Assistance, d’Iteca (intelligence artificielle, réalité virtuelle pour l’industrie), de RBS Novation (conseil et expertise autour des systèmes d’information et de la transition numérique), d’Ubidrams (applications mobiles) et de VienTech (bureau d’études, d’ingénierie et de conseil pour l’énergie). Il faut ajouter les Bordelais Asobo Studio (jeux vidéo), Athome Solutions (applications), Climax Technology (objets connectés pour le domicile) et Wineandco (vente de vin par Internet). Toutes ces entreprises ont profité d’un accompagnement collectif et individuel. Il faut ajouter 10 start-ups sélectionnées par French Tech Bordeaux et la CCI de BordeauxGironde. Rappelons que le territoire néo-aquitain est reconnu pour ses start-ups à travers les labellisations French Tech, qui incluent une métropole et 6 réseaux thématiques, sur 7 territoires différents. La Région fait aussi de l’internationalisation une priorité affichée. Le 3 février, son Président Alain Rousset, Mathieu Hazouard, conseiller régional en charge de l'économie numérique, et Jonathan Muñoz, conseiller régional en charge de l'export, ont organisé un débriefing du salon. Le communiqué évoque un « franc succès » pour les entreprises et « des contrats signés », avec l’exemple d’ITI Communication, qui équipera la mairie de New York avec sa solution d’accessibilité Facil’Iti. Des modèles économiques ont pu être validés.
Pour nombre de start-up, l’aide de la Région et l’accompagnement en amont se sont révélés déterminants. La collectivité renforcera son soutien pour l’édition 2018 et Alain Rousset prévoit de faire le déplacement. Elle annonce une feuille de route stratégique pour la filière numérique au second semestre 2017.
ITECA VEUT LEVER 1 MILLION D’EUROS POUR CONQUÉRIR L’INDUSTRIE Créée en 2015, Iteca est née d’une alliance de sociétés du numérique présentes à Angoulême pour commercialiser dans l’industrie un ensemble de technologies 3D et immersives issues du divertissement et du jeu vidéo. Intelligence artificielle, réalité virtuelle et réalité augmentée peuvent ainsi rencontrer des applications dans les usines. Les technologies combinées permettent de piloter une unité de production, à travers des aspects comme l’information en temps réel ou la programmation de la maintenance. Witty 3D est ainsi une solution d’intelligence artificielle et de visualisation 3D pour l’aide à la décision et la maintenance. Elle a remporté l’appel à projet « Produit du Futur » de la Région et du Grand Angoulême. La solution est utilisée par Veolia pour gérer les filtres des machines de purification d’eau des hôpitaux. Iteca, qui a absorbé la société SmartUpp, spécialiste des logiciels d’aide aux diagnostics, lève 1 ME pour recruter. Elle a obtenu le prix de la start-up aux « Etoiles de l’Economie » de Charente Libre. Elle s’est rendue au salon CES de Las Vegas début janvier, en tant que visiteur d’affaires.
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4 CROISSANCE VERTE Il y a quelques semaines, profitant des travaux de réfection de chaussée sur son site niortais, 300 tonnes d’enrobés à étaler pour refaire les quais de déchargement, Arizona Chemical a testé grandeur nature le Sylvaroad™ RP1000. Ce produit fabriqué dans l’usine deux-sévrienne du groupe américain possède la particularité de redonner ses performances originelles aux agrégats d’enrobés. Dès lors, ces derniers peuvent être réutilisés sur les couches supérieures de la chaussée alors qu’ils étaient jusqu’à présent coulés uniquement dans les strates inférieures obligeant à la création d’une chaussée à partir de matériaux neufs. Ce produit pourrait représenter un double intérêt, économique et écologique, pour les entreprises de travaux publics. En effet, la filiale du groupe Kraton explique qu’il faut environ 1,5 kg d’additif pour traiter une tonne d’enrobés. L’utilisation paraît également très simple puisque le produit est aspergé sur les agrégats avant qu’ils ne soient mélangés aux autres matériaux. S’il est encore à l’état d’expérimentation en France, le produit est commercialisé depuis 2013 aux États-Unis et dans les pays du nord de l’Europe qui arrivent à utiliser 70 % d’agrégats dans leurs chantiers routiers. Spécialisée dans la chimie du pin, Arizona Chemical fournit aujourd’hui quantité de matières premières que ce soit dans les domaines des adhésifs, de l’encre, des pneumatiques ou encore de la construction. Elle emploie plus d’un millier de personnes à travers le monde.
E COCINETIC VEUT DÉMOCRATISER L’HYDROLIEN Créée à La Rochelle en 2011, la start-up EcoCinetic est spécialisée dans les énergies au fil de l’eau. Après plusieurs années de recherche, elle s’apprête à mettre sur le marché une hydrolienne nouvelle génération. « Nous sommes sur un petit système de turbine destiné aux particuliers qui cherchent une autonomie énergétique. Il peut également être installé dans des sites isolés », précise Nicolas James, responsable commercial et communication. Différentes expérimentations ont été conduites, notamment dans un village isolé au Congo ou auprès de la municipalité de Tonnay-Charente pour alimenter l’éclairage public. L’engin qui se pose sur un cours d’eau, un estuaire, une rivière ou un fleuve, démarre sa production à partir d’un mètre seconde, soit la vitesse d’une personne qui marche. « L’hydrolienne produit ainsi une partie des besoins en électricité d’une habitation de quatre personnes », explique le responsable qui poursuit : « Nous entrons aujourd’hui en phase de standardisation. D’ici 2018, nous espérons mettre sur le marché un kit plug and play, facile d’installation, qui contiendra notamment une génératrice d’1 kW, un flotteur, une turbine, un câble électrique de connexion ou encore les accessoires de fixation ». Il devrait être proposé à 4 000 euros avec un coût du kilowattheure entre 0,05 et 0,50 euro. Ce système présente également l’avantage de s’affranchir de toutes démarches administratives. En effet, selon les responsables de la start-up seule une déclaration auprès de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) sera nécessaire.
© Groupe Energies Vienne
N ADDITIF POUR RÉUTILISER U LES AGRÉGATS D’ENROBÉS
Signature du nouveau pacte d'actionnaires de Sorégies
OUVELLE ORGANISATION AUTOUR DE SORÉGIES, N AU SERVICE DES AMBITIONS D’ENERGIES VIENNE Le groupe Energies Vienne et sa filiale Sorégies ont annoncé le 3 février un nouveau pacte d’actionnaires au service d’une stratégie ambitieuse. Confronté à des enjeux majeurs tenant à l’ouverture à la concurrence, à la progression des énergies renouvelables et à la volatilité des prix, le groupe se dote d’une nouvelle organisation en faisant de Sorégies son pivot. Troisième Entreprise Locale de Distribution (ELD) de France, cette Société d’Economie Mixte fournit du gaz et de l’électricité dans la Vienne. Elle dispose de 143 000 clients pour l’électricité et 11 000 pour le gaz. Sorégies est associée d’Alterna, opérateur présent au niveau national, dont elle détient 64 %. Pour son développement, le groupe a fait appel à ses partenaires historiques, la Caisse des Dépôts et le Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou. Tous deux détiennent désormais respectivement 8,1 % et 6,9 % du capital de Sorégies, ce qui représente un investissement de 19,2 ME pour la première et de 16,3 ME pour le second. L’opération permet de renforcer les fonds propres et la capacité d’investissement. Distributeur créé il y a plus d’un siècle, le syndicat Energies Vienne, composé de 260 communes, détient 83,8 % de Sorégies. Cette dernière contrôle les sociétés SRD, gestionnaire du réseau d’électricité, Sergies, producteur d’énergies renouvelables, et Boutineau. Philippe Chartier, Président du Directoire de Sorégies, a déclaré que la société « est une PME qui doit tirer son épingle du jeu face aux géants de l’énergie » et dont l’ambition est de « disposer d’un approvisionnement renouvelable à 45% en 2025 grâce à Sergies et de permettre à notre filiale réseaux SRD, d’investir », notamment dans les réseaux électriques intelligents. Environ 600 ME d’investissements sont en effet prévus au niveau du groupe, principalement en Nouvelle Aquitaine, dans le cadre de la vision « Energies Vienne 2025 ». Le groupe peut ainsi aborder sereinement la transition écologique et énergétique. Il représente un CA consolidé proche de 300 ME fin 2016 et 410 emplois directs. L’objectif est d’atteindre un CA consolidé de 700 ME en 2025, grâce au développement d’Alterna, des énergies renouvelables (Sergies), et de l’activité gaz de Sorégies.
éCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE L E DÉMÉNAGEMENT D’ESOPE À MORNAC SE PRÉCISE Créée en 2004 sous forme de Scop, l’entreprise adaptée Esope pourrait d’ici un peu plus d’un an quitter son site historique de Champagne-Mouton pour rejoindre Mornac, toujours en Charente. Pour Ulrike Besse, cogérante de la société, poste qu’elle partage avec Daniel Lalu, ce choix est « géostratégique » : « Nous avons sur la ZE de la Braconne des partenaires industriels avec lesquels nous travaillons déjà. Par ailleurs, en nous rapprochant d’axes routiers plus importants, nous pourrons accroître notre activité ». Spécialisée notamment dans le démantèlement des déchets d’équipements électriques et électroniques, le tri de déchets non dangereux et le transit de déchets dangereux (piles, batteries et néons), l’entreprise a besoin de place. Chose qu’elle n’a plus sur son site actuel. « Il n’est plus adapté à la poursuite de l’activité. Nous manquons de place de stockage, les locaux sont vétustes et la mise en conformité s’avère coûteuse et difficile ». La construction d’un nouveau bâtiment de 1 378 m2 sur une parcelle de près de 9 000 m2 a été retenue malgré le coût des travaux, environ 1 million d’euros. Et le dossier est en bonne voie puisque l’entreprise a reçu, il y a quelques semaines, un avis favorable de la part du commissaire enquêteur chargé de l’enquête publique. De fait, les premiers coups de pioche pourraient se faire entendre d’ici septembre prochain. Aujourd’hui, Esope, dont l’activité majeure reste le démantèlement de DEEE, traite en moyenne 500 tonnes de déchets par an. L’entreprise emploie 28 personnes dont 24 en situation de handicap.
« POUR NOUS, LA SCOP ÉTAIT UNE ÉVIDENCE » Bang, un drôle de nom pour une entreprise. Une interrogation vite éclaircie par Sophie Pannier, gérante de la structure, qui apporte une explication : « Bang, c’est le bruit de la bonne idée ». Mais, l’onomatopée laisse vite la place à un acronyme, celui de trois graphistes indépendants, Bertin, Antzenberger et Guilberteau, qui ont décidé de mettre en commun leur savoir-faire d’abord sous forme d’un collectif avant de créer cette agence de communication à Niort, en février 2015. Outre son nom, elle possède une autre particularité, celle d’être une société coopérative et participative, un statut relativement rare dans la région pour des agences travaillant dans le secteur de la communication. « Pour nous, la Scop était une évidence. Nous abandonnons la hiérarchie pyramidale au profit des décisions prises de manière collégiale », détaille Sophie Pannier. Intervenant aussi bien sur le « print » que sur le digital, les créatifs de Bang travaillent avec les institutionnels. On les retrouve ainsi à la tête de certaines campagnes pour les Départements de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres, la ville de Niort ou encore l’agglomération. « Nous sommes également très actifs auprès de mutuelles et accompagnons de nombreuses associations culturelles, comme Le Moulin du Roc qui est la scène nationale de Niort et le festival Aux Heures d’été », complète Sophie Pannier. Malgré un carnet d’adresses déjà bien rempli, Bang est toujours en phase de développement. Et, une chose semble certaine, elle n’est pas prête à abandonner son statut d’entreprise à taille humaine.
OOP ATLANTIQUE ET LE GAB 17 C AU CHEVET DE L’EMPLOI Alors que le marché des produits issus de l’agriculture biologique est en plein essor, le pôle d’économie solidaire en Vals de Saintonge souhaite surfer sur cette vague et développer une filière maraîchage bio sur son territoire. Pour mener à bien ce projet, il s’est associé à Coop Atlantique et au GAB 17 (groupement d’agriculteurs bio de Charente-Maritime). « Il s’agit de solliciter les 1 400 agriculteurs qui exploitent les 70 000 hectares cultivés en Vals de Saintonge. Certains d’entre eux pourraient accepter de louer trois hectares de terres, ce qui correspond à une microferme et à la création de deux équivalents temps plein », explique Gabriel Delicourt, président du pôle, qui poursuit : « L'installation de porteurs de projets bio en recherche de foncier et de financements, ou de demandeurs d'emplois volontaires et à former, permettrait ainsi de recréer des emplois dont notre territoire a besoin ». Cette initiative pourrait déboucher sur la création de trente « microfermes », entraînant la création de soixante emplois, dès cette année. Le développement se poursuivra les années suivantes avec soixante fermes en 2018 (soit 120 emplois créés) ; et 120 en 2019 (240 emplois). Afin d’assurer la pérennité de cette opération, les initiateurs ont également assuré des débouchés pour les produits. En effet, comme partenaire de l’opération, le groupe Coop Atlantique s’est engagé à racheter l’ensemble de la production pour alimenter ses magasins de proximité. De son côté, le GAB 17 assurera la formation des futurs installés.
NE PLATEFORME EN FORME U DE SOUTIEN PUBLIC À LA FILIÈRE AGRICOLE LOCALE Depuis le 7 juillet 2016, le conseil départemental de la Vienne est engagé dans une dynamique de développement du « consommer local » et des circuits courts. Courant janvier, les élus ont franchi une nouvelle étape dans cette démarche en lançant officiellement la plateforme web gratuite Agrilocal86. Cet outil destiné à mettre en relation acheteurs et vendeurs vise un double objectif. En effet, il s’agit à la fois de répondre à la demande de la société de consommer des produits locaux et de qualité, et de soutenir l’activité agricole départementale qui traverse une importante crise. Le principe de la plateforme est simple, les gestionnaires en restauration collective (collèges, écoles…) lancent leurs consultations de produits alimentaires sur le site. Les producteurs intéressés peuvent y répondre directement en ligne. Et afin de favoriser les circuits courts, les acheteurs visualisent immédiatement sur une carte l’implantation géographique des producteurs potentiels. Ces derniers bénéficient également sur le site d’une page personnelle afin de présenter leur entreprise et de mettre en avant leurs produits. Depuis le début de l’année, huit collèges testent ce service. À terme, l’objectif est d’ouvrir l’accès aux 35 établissements dont le conseil département à la charge, ce qui représente 2 millions de repas par an, ainsi qu’aux écoles publiques. À signaler que les 18 EHAPD, les 30 structures pour personnes handicapées et les deux établissements pour l’enfance financés par le Département pourront également commander leurs produits alimentaires via cette plateforme.
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5 CROISSANCE VERTE UN PACTE COMMUN AUTOUR DES DÉCHETS Coordonné par la chambre de commerce et d’industrie de la Vienne, le Programme d’accompagnement collectif et territorial des entreprises (Pacte) a pour objectif de soutenir les entreprises sur la prévention des déchets. Au fil des ans, il a su attirer à lui de nouveaux partenaires, notamment institutionnels, à l’image des agglomérations de Poitiers, de Châtellerault et du Département de la Vienne. « Quatre ans après son lancement, la CCI et trois clubs d’entreprises (Reso Ouest, CAP au Sud et les Entrepreneurs du Futur) ont choisi de dresser un bilan du Pacte », précise-t-on au sein du Pôle des Éco-industries, chargé d’épauler les entreprises dans cette démarche. Aussi, depuis 2012, une cinquantaine de sociétés ont été accompagnées sur le département. Au total, plus de
212 000 euros d’économies ont été générées pour 610 tonnes de déchets évitées. Parmi les actions significatives, on peut citer celle du centre de relation Carglass qui, grâce à la création d’un logiciel, a ramené sa consommation de ramettes de papier de 1 100 en 2011 à 300 en 2012. Côté BTP, l’entreprise INEO RCO à Mignaloux-Beauvoir a réduit ses déchets de terrassement en favorisant le réemploi de plus de 3 000 tonnes de matériaux sur divers chantiers. Dernier exemple dans l’hôtellerie-restauration où l’hôtel Plaza au Futuroscope a engagé un tri complet de tous les flux de déchets. Cette opération a permis d’alléger de 50 % le volume d’ordures ménagères et de 15 % les coûts de collecte annuelle.
L’ESAT FAIT LE PARI DE L’AUTONOMIE ÉNERGÉTIQUE À Vivonne dans la Vienne, l’Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) Henri Bucher est le premier institut médico-social de la région Nouvelle Aquitaine à devenir autonome sur le plan énergétique. Cette politique va d’ailleurs lui permettre de réaliser cette année 50 000 E d’économies sur sa facture. Pour en arriver là, la structure a, en début d’année dernière, mis en place une chaîne complète de recyclage de ses déchets d’espaces verts, de menuiserie et de palettes de bois. Grâce au broyage, les déchets sont transformés en plaquettes de bois destinées à alimenter les deux chaudières bois et masse installées au sein de l’ESAT. L’établissement s’est également doté de trois broyeurs professionnels et a construit des bâtiments de stockage et de séchage pour un investissement
total de plus de 500 000 E. « Aujourd’hui, grâce à nos propres déchets, nous réalisons 500 m3 de plaquettes ce qui est suffisant pour chauffer l’ensemble », se félicite Claude Poggioli, le directeur. Pour aller encore plus loin, l’établissement a entrepris de démarcher les entreprises et collectivités locales afin de récupérer leurs déchets de bois. « Tout le monde s’y retrouve, souligne le directeur. Nos partenaires se voient déchargés des coûts relatifs au traitement de leurs déchets. Et nous, nous avons de la matière première. » L’objectif est de parvenir à générer, dans les trois ans, 2 500 m3 de plaquettes afin d’alimenter d’autres structures. À signaler enfin que le centre va entamer une démarche de certification CBQ + (Chaleur Bois Qualité +) qui lui permettra de devenir officiellement producteur de combustibles bois.
RéSEAUX & CLUBS D’ENTREPRISEs Électricien dans la Vienne, Jean-Jacques Dussoul a été élu, fin novembre, à la présidence de la Capeb Nouvelle Aquitaine. Cette entité récemment créée regroupe les 13 Confédérations de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment départementales réparties sur le territoire régional. Le président nouvellement élu connaît bien ce syndicat puisqu’il a été à la tête de la Capeb de la Vienne entre 2002 et 2014. Il a également exercé des responsabilités régionales en assurant la présidence de la confédération Poitou-Charentes pendant six ans, jusqu’en 2012. Pour faire fonctionner la nouvelle structure, il pourra s’appuyer sur trois vice-présidents (Patrick Lalanne, peintre dans les Landes ; Francis Mathieu, couvreur dans la Creuse ; et JeanClaude Pochon électricien en Charente-Maritime) et sur le trésorier, Yves Guillemaut, climaticien en Gironde.
ENTREPRISES EN VIENNE VEUT FACILITER L’INSTALLATION DES SOCIÉTÉS « Avec la réforme territoriale, Poitiers n’est plus le centre de la région. Les acteurs économiques doivent se prendre en mains pour renforcer l’attractivité du département ». C’est en partant de ce constat que le Medef de la Vienne a décidé de rallier à sa cause l’ensemble des structures économiques (ATV, CJD, Entreprendre au féminin, CCI, FFB, SPN, DCF, CJD) ; « autant de réseaux qui n’avaient pas l’habitude de travailler ensemble », déplore Stéphane Daudon, délégué général du Medef de la Vienne. Et le réseau nouvellement créé n’a pas tardé à faire parler de lui avec l’organisation d’un rendez-vous annuel, Entreprises en Vienne, dont la première édition s’est déroulée le 24 novembre dernier au Futuroscope. Près de 400 entreprises du département, tous secteurs et toutes tailles, étaient présentes et ont assisté aux différents ateliers et conférences. « Cet événement a débouché sur la création d’un groupe de travail. Nous allons notamment plancher sur la création d’un guichet unique pour les entreprises qui souhaitent s’installer sur le territoire. Aujourd’hui
une telle structure n’existe pas et faciliterait grandement les démarches des entreprises », insiste Stéphane Daudon qui ne cache pas sa volonté de présenter un projet sur le sujet dès la seconde édition d’Entreprises en Vienne, à la fin de l’année 2017. « Le groupe va également se pencher sur l’attractivité du territoire notamment pour les salariés et cadres devant s’installer sur le département », poursuit le délégué général qui n’écarte pas dans le futur d’élargir le concept à l’ancienne région Poitou-Charentes.
FAIRE DU BUSINESS EN TOUTE CONVIVIALITÉ Carbao, un concept original qui diffère des autres clubs d’entreprises. Créé en février 2013 dans la Drôme, le Club d’Affaires de Recommandation par le Bouche A Oreille (Carbao) gagne du terrain en France et essaime aujourd’hui dans l’ouest du pays. Ainsi, en septembre dernier, un club a vu le jour à La Rochelle sous la houlette de Cédric Lhote, expert comptable associé au sein du cabinet Exco Valliance. « Nous sommes là pour faire du business, directement entre membres ou via nos connaissances et carnet d’adresses », explique-t-il. Aujourd’hui Carbao La Rochelle rassemble 18 membres, essentiellement des chefs d’entreprise de TPE ou PME. « Pour éviter toute concurrence entre les membres, nous n’acceptons qu’un représentant par métier », insiste le président qui tient à préciser : « Nous nous retrouvons, certes, pour faire des affaires mais dans une ambiance conviviale ». Et les professions représentées sont très variées : expert comptable, conseiller en gestion de patrimoine, corps de métiers du bâtiment, avocat, professionnel de la communication, agent immobilier… « Il reste encore des métiers qui ne sont pas représentés », souligne Cédric Lhote qui doit examiner dans les prochaines semaines les dossiers de candidature de six ou sept prétendants. À signaler qu’après avoir œuvré pendant plusieurs mois à mettre la structure sur pied, Cédric Lhote va céder sa place de président à Frédéric Gala, éditeur. Renseignements Carbao La Rochelle, Cédric Lhote. Tel. 06 87 84 97 71
Philippe Sutre, nouveau Président de l'Union Patronale de la Charente
DU CHANGEMENT À LA TÊTE DES ORGANISATIONS PATRONALES Après trois ans à la tête de l’Union Patronale de la Charente, Medef territorial, Alain Lebret, patron de la coopérative laitière Terra Lacta vient de laisser sa place à Philippe Sutre. Le directeur et cofondateur de l’entreprise Hertus de Champniers, spécialisée dans la plasturgie et la décoration sur plastique et verre, est engagé de longue date dans l’UP 16. Il a notamment assuré la présidence du directoire de Sofindi (Société pour le financement du développement industriel), émanation de l’Union Patronale, durant six ans. Après six mois en binôme avec son prédécesseur, le nouveau président a réellement démarré son mandat de trois ans, le 18 janvier dernier, en pleine année électorale. « C’est une période difficile. Comme lors de chaque présidentielle, le pays va tourner au ralenti dans les prochains mois. Mais, le temps politique n’est pas celui de l’économie et des entreprises. Nous n’avons pas les moyens d’attendre. Depuis 2008, les années n’ont pas été brillantes. Cette élection va susciter beaucoup d’espoir. Les chefs d’entreprises attendent notamment une libération d’un point de vue fiscal, réglementaire… que nous soyons au même niveau que nos voisins européens qui sont également nos concurrents ». Côté territorial, Philippe Sutre va poursuivre les actions engagées par Alain Lebret. Ainsi, le groupe Écosystème qui travaille à asseoir la Charente au sein de la nouvelle région va poursuivre ses réflexions. « Nous allons également poursuivre l’ensemble des services, économiques, sociaux, juridiques… que nous apportons aux entreprises charentaises », précise le nouveau président qui peut s’appuyer sur les quinze salariés de l’Union Patronale. « C’est d’ailleurs grâce à cette plus-value que l’UP compte autant d’adhérents (1 050) et en attire toujours plus ». En Haute-Vienne également a eu lieu l’élection d’un nouveau président au Medef. Thierry Debourg a succédé, début décembre, à Jean-Christophe Chastagnier. Gérant de l’agence Debourg Voyages, le président est membre du Medef 87 depuis 8 ans et a notamment été responsable de la commission TPE-PME.
© Union Patronale de la Charente
UN POITEVIN À LA TÊTE DES ARTISANS DE NOUVELLE AQUITAINE
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Master DOSSIER
Enseignement supérieur : nouvelles
pédagogies pour nouvelle génération
Alternance et apprentissage : des voies royales ?
Les clés de la reconversion professionnelle. Le nouveau « Compte personnel d’activité »
SE FORMER TOUT AU LONG DE LA VIE ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : NOUVELLES PÉDAGOGIES POUR NOUVELLE GÉNÉRATION Depuis plusieurs années déjà, l’enseignement ne se réduit plus au traditionnel cours magistral et théorique. Les façons d’enseigner évoluent et de nouvelles méthodes permettent des pédagogies plus actives et participatives, notamment via les outils numériques.
QUELLE PÉDAGOGIE POUR LES NOUVELLES GÉNÉRATIONS ? Nées avec Internet, les générations Y et Z (15 à 35 ans aujourd’hui) possèdent une maîtrise intuitive des outils numériques et de leurs potentialités. Rémi Renouleau, créateur de 3hcoaching, nous le rappelle : « Hyper-connectées, hyper-technologiques, hyper-émotives, ces générations n'ont jamais vécu sans un accès immédiat à l'information, réel et virtuel s’entremêlant ». Quelle pédagogie faut-il alors privilégier pour cette jeunesse montante, sachant qu’il faut former des personnalités capables de s'adapter à un monde en perpétuel mouvement ? Comment captiver l’attention de ces jeunes ayant l’habitude d’être hyper-stimulés ? Éric Lalitte, directeur d'In'Tech (École d'ingénieurs du monde numérique), nous adresse quelques préconisations :
Apprendre à apprendre : « La pédagogie adaptée doit privilégier un enseignement basé sur la pratique ». Les cours théoriques et magistraux ne correspondent plus ni aux capacités d'attention des étudiants, ni à l'exercice de leur future activité. « Confrontés à la pléthore d'informations que recèlent les nouveaux médias, les jeunes ont bien conscience qu'ils ne pourront jamais tout savoir ». Pour eux, le « pourquoi faire ? » et le « comment faire ? » sont devenus le moteur de leurs apprentissages. L’enseignant doit transmettre, mais surtout apprendre à apprendre. Cela passe par des mises en situation qui permettent de s'appuyer sur des cas concrets, supports à une véritable appropriation.
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Préférer la collaboration à la compétition Avec l’apprentissage par la pratique plus que par la théorie, il n'y a moins de concurrence car les étudiants doivent collaborer : ils se sollicitent mutuellement. De plus, « La mémorisation des contenus pédagogiques est bien meilleure lorsqu'elle met en jeu des échanges et de la créativité ». Enfin, l’appropriation du savoir, plus motivante, s’en trouve démultipliée. Développer l'intelligence émotionnelle et les compétences humaines Tous les métiers nécessitent des compétences techniques mais aussi des rapports humains. Aussi, « Développer l'intelligence émotionnelle et les compétences humaines est essentiel car les émotions mal gérées interfèrent toujours avec l'exercice d'une profession ». A l’inverse, la capacité à communiquer, à établir une relation de confiance, à régler les conflits, à fédérer les énergies autour d'un projet, à anticiper les besoins sont autant de qualités primordiales dans l’entreprise. Sur ce point, une récente étude du Forum économique mondial a identifié sept compétences et attitudes que les élèves et étudiants doivent maitriser pour avoir les meilleures chances de réussir leur vie professionnelle : • l'esprit critique, • la créativité, • la communication, • la curiosité, • l'initiative, • la persévérance • l'adaptabilité. Le rapport précise que ces qualités sont aussi importantes que la maîtrise des langues, des mathématiques et des sciences.
APERÇUS DE PÉDAGOGIES INNOVANTES Sur le site de l’étudiant.fr, Sylvie Lecherbonnier et Sophie Blitman citent quelques méthodes novatrices :
La pédagogie inversée ou le cours avant le cours Cette approche consiste à faire travailler les étudiants chez eux, en amont du cours, via des vidéos, des podcasts, une bibliographie ou une webographie préalablement transmis. Ce qui permet au professeur d’être plus concret, de proposer des exercices d’applications, d’approfondir certaines notions et de mettre en commun les productions des étudiants. De son
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côté, l’étudiant s'approprie mieux le contenu du cours que s'il l’avait écouté de manière passive. Les écoles et universités canadiennes pratiquent ce protocole depuis déjà plusieurs décennies. Les limites Si cette approche semble judicieuse pour des étudiants matures et autonomes, elle semble moins propice pour les élèves de collège et de lycée qui n’ont pas forcément l’accompagnement familial adéquat en termes de ressources disponibles, d’équipements numériques, d’aide ponctuelle ou de relance motivationnelle. Ce qui pose la question de la démocratisation et de l’égalité des chances dans la réussite scolaire.
Les fablabs Dans beaucoup d’Universités technologiques ou d’Ecoles d’ingénieurs, des ateliers ouverts et collaboratifs regorgent d'outils permettant de réaliser des prototypes : fraiseuses à commande numérique, découpeuses laser, imprimantes 3D… Les étudiants peuvent venir librement dans ces fablabs pour mener leurs projets personnels. L’objectif : décloisonner les enseignements et encourager la créativité.
Les learning labs À côté des traditionnels amphis ou salles de TD, les learning labs sont des salles équipées de matériel high-tech : ordinateurs, tablettes, écrans tactiles connectés entre eux et reliés à un vidéoprojecteur… L’intérêt : favoriser les pédagogies fondées sur la convivialité, l'interactivité et la créativité.
La visioconférence et la téléprésence Ils permettent de suivre à distance les cours d'un enseignant situé sur un autre site, voire dans un autre pays ou sur un autre continent. La téléprésence, dite immersive et plus sophistiquée que la visioconférence, se distingue par l'illusion du face-à-face grâce à un affichage des participants en taille réelle. "Les salles distantes sont parfaitement symétriques, si bien que l'on voit une salle identique de l'autre côté de la table", explique Jean-Marc Guignier, responsable des ventes France chez Polycom. Jusqu'à trois caméras et autant d'écrans HD sont juxtaposés pour faire un mur d’écrans de 5,5 mètres de largeur : leur alignement et leurs réglages donnent le sentiment que les gens sont dans la même salle.
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7 Les serious games Les jeux vidéo ont investi le champ de l'enseignement supérieur sous forme de serious games : "Ils permettent de contextualiser les enseignements théoriques avec des cas concrets", témoigne le chercheur Julian Alvarez sur le site de letudiant.fr. Exemple : L'École des mines de Saint-Étienne a recours à un « jeu sérieux » conçu pour reproduire les situations d'entretien d'embauche et d'entretien annuel d'évaluation.
Les simulateurs informatiques En médecine, les étudiants s'entraînent à perfuser, intuber, réanimer un mannequin sur des simulateurs informatiques avant d'exercer ces gestes sur de véritables patients.
Les boitiers de vote électroniques Ils permettent aux apprenants de répondre dans l’immédiateté, individuellement ou par équipe, au questionnaire à choix multiples que le professeur aura préalablement créé sur Powerpoint. Ce qui permet de corriger en temps réel, de mesurer immédiatement la bonne compréhension du cours et de revenir sur les notions mal assimilées.
Le Smartphone comme outil d’apprentissage Dotés d’outils de mesure (accéléromètre, magnétomètre, gyroscope…) et équipés de diverses applications, les smartphones commencent à être utilisés comme outils d’apprentissage et de mesure scientifique.
QUATRE SUGGESTIONS POUR LES FORMATEURS Rémi Renouleau, spécialiste des relations et du management des jeunes générations (3hcoaching), propose quelques pistes aux enseignants qui veulent faire évoluer leur pédagogie :
1. « Utilisez des supports interactifs » Pour les digital native, les supports d’enseignements classiques, comme les cahiers ou les livres, s’avèrent peu mobilisateurs face au smartphone ou à l’ordinateur. Aussi, les tablettes tactiles constituent aujourd’hui des supports qui, au moins dans la forme, permettent l’interactivité et une adhésion plus stimulante.
2. « Acceptez que votre propre savoir soit déjà partout disponible » Avec Internet, beaucoup d’informations et de connaissances sont accessibles librement. Ce qui peut se révéler frustrant pour l’enseignant qui n’a plus l’exclusivité de son savoir. Le formateur d’aujourd’hui doit donc éduquer aux processus d’apprentissage plutôt que d’apporter des contenus qui sont disponibles partout ailleurs.
3. Alternez la posture savante et la posture ressource L’élève a moins besoin du « quoi » que du « comment ». C’est là qu’intervient la posture de la « personne ressource » qui accompagne et guide l’étudiant vers les ressources matérielles et intellectuelles qui lui permettront d’atteindre son objectif.
4. « Faites travailler en sous-groupes » Les générations Y et Z fonctionnent en réseau (blogs, réseaux sociaux…) et savent parfaitement
Développons nos
curiosités
dialoguer, partager et interagir avec les autres. Ce côté « connecté » doit être mis à profit pour favoriser les interactions entre étudiants en les faisant travailler en sous-groupes. Pour Rémi Renouleau, « Cela développe chez l’élève des facultés d’écoute, de confrontation d’idées, d’interactions verbales, de tolérance, de patience, de travail en groupe… ».
ALTERNANCE ET APPRENTISSAGE DES VOIES ROYALES ? L’efficacité de l’alternance et de l’apprentissage en termes d’expérience et d’insertion professionnelle n’est plus à démontrer : nombreux sont les jeunes et les entreprises séduits par la formule. Contrairement aux idées reçues, ce sont les petites structures qui, chaque année, recrutent le plus d’alternants : 2/3 le sont au sein de TPE/PME. Du côté des jeunes, ce dispositif permet de développer leur opérationnalité, et bien sûr leur employabilité : 80% des contrats débouchent sur un emploi.
APPRENTISSAGE OU PROFESSIONALISATION ? Pour recruter un alternant, les entreprises ont deux pistes : le contrat d'apprentissage ou le contrat de professionnalisation. Le premier est un contrat diplômant pour le jeune, le second a un objectif qualifiant.
Le contrat d’apprentissage
Pris en charge par les Régions, ce dispositif est en plein développement, notamment pour les jeunes de l’enseignement supérieur. Pour qui ? Le contrat d'apprentissage concerne les jeunes de 16 à 25 ans. L'apprenti suit sa formation
pratique dans l'entreprise et son enseignement théorique dans un CFA, en lycée professionnel, à l’Université ou dans une Grande école d’ingénieur, de commerce ou autres. Pour le jeune, ce contrat débouche sur un diplôme d’État : CAP, BAC, BTS, Licence, Master. Quand ? Pour une rentrée souvent planifiée à partir de septembre, le contrat doit être signé entre le 1er juin et le 1er décembre. La durée de la convention est comprise entre 1 à 3 ans. Le temps passé à l’école et dans l’entreprise équivaut environ à un 50/50. Qui peut recruter ? Tous les employeurs, y compris les entreprises publiques et les collectivités territoriales. A une condition : un maître d'apprentissage doit encadrer l'apprenti. Quel salaire ? Le salaire, versé par l'employeur, varie de 25 à 78 % du SMIC, selon l'âge de l'apprenti et l'année d'exécution du contrat (1ère ou 2e année). Certaines branches appliquent un salaire conventionnel plus favorable. Le jeune apprenti qui n’est pas embauché à l’issue de son contrat peut bénéficier d’une allocation chômage proportionnelle au salaire perçu.
Le contrat de professionnalisation Le contrat de professionnalisation ne permet pas à l’apprenti d’obtenir un diplôme mais d’acquérir une qualification professionnelle répertoriée. Pour qui ? Il s’adresse aux 16/25 ans mais aussi à tous les demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, de l’allocation adulte handicapé (AAH) ou d’un contrat unique d’insertion (CUI). Dans les faits, il peut aussi être proposé à des jeunes diplômés du supérieur.
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2017
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ENTREPRISES Territoires
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“Des savoirs & des talents”
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8 Quand ? Ce type de contrat peut être conclu à tout moment de l'année. La durée de la convention est comprise entre 6 et 12 mois (24 mois pour certaines branches professionnelles), avec un temps minimal de formation de 15%, soit environ trois jours par mois. Qui peut recruter un apprenti ? Toutes les entreprises, y compris les sociétés d'intérim. En revanche, les entreprises publiques sont exclues du dispositif. Un tuteur, salarié de l'entreprise, est obligatoire pendant toute la durée du contrat. Quel salaire ? La rémunération varie en fonction du niveau de formation initiale et de l’âge de l’alternant : Age
Inférieur au Egal ou supérieur baccalauréat au baccalauréat
-21 ans 21/26ans +26 ans
814E
962E
1.036E
1.084E
SMIC
SMIC
L’alternance : l’exemple allemand
Depuis quelques années, l’alternance se développe beaucoup en France, en Espagne et au Royaume-Uni sans toutefois atteindre le niveau allemand, très en avance sur ce dispositif.
Une voie sélective, exigeante et valorisée Environ 1,5 million de jeunes Allemands ont recours chaque année à l’apprentissage, contre 403.000 jeunes Français. Outre-Rhin, l'apprentissage est perçu comme une voie sélective et exigeante aussi bien pour les apprentis que pour les entreprises d'accueil. Le dispositif est également très valorisé par les familles. L’apprentissage est même considéré comme le mode d'accès quasi-exclusif aux emplois de qualification moyenne. Tous les domaines d’activités sont concernés par l’alternance : l’industrie, le commerce, la banque, les assurances, l’artisanat… Résultat : le taux de chômage des Jeunes en Allemagne est de 8% contre 24% dans l’Hexagone. Les apprentis allemands gagnent entre 600 et 700E par mois, soit 30% du salaire moyen d’un débutant qualifié.
UELLES AIDES PUBLIQUES Q POUR L’ENTREPRISE ?
L’ALTERNANCE EN CHIFFRES • 55%
des contrats en alternance sont signés dans des entreprises de moins de 10 salariés, • 6 apprentis sur 10 sont recrutés à la fin de leur formation, • 1/3 des contrats signés en apprentissage concernent les diplômes de niveau bac + 2 et plus, • La fonction publique d'État recrute 10.000 apprentis, soit seulement 2,5% du dispositif, • Près de 40% des femmes apprenties préparent un diplôme de l’enseignement supérieur contre 29% des hommes. • 11% abandonnent leur contrat d’alternance en cours : 10% dans le supérieur contre 27% pour les diplômes de niveau CAP-BEP. • Les régions investissent actuellement 265 M d'E en faveur de l'apprentissage.
L’employeur qui veut recruter un alternant peut bénéficier d’une série d’avantages cumulables :
Pour le contrat d’apprentissage : • Une indemnité versée par la Région d’un mon-
tant minimum de 1.000 E par année de formation. Et même 4.400 E/an pour les entreprises de moins de 11 salariés qui embauchent un jeune de moins de 18 ans, Un crédit d’impôt de 1.600 E par Jeune, voire 2.200E dans certains cas, •
• Une exonération totale ou partielle des cotisa-
tions sociales,
Pour le contrat de professionnalisation : Une aide à l'embauche de 2.000 E pour les demandeurs d'emploi de 45 ans et plus, sous certaines conditions, •
• Une aide de 2.000 E maximum de Pôle Emploi pour les 26 ans et plus.
L ES SECTEURS QUI RECRUTENT DES ALTERNANTS Si l’artisanat, l’industrie et la restauration ont été parmi les premiers à développer l'alternance, le dispositif séduit aujourd’hui tous les secteurs : la banque, l’assurance, l’audit, le BTP, la grande distribution, l’hôtellerie, l’informatique, le transport et la logistique… Selon le site studyrama-emploi.com, les profils commerciaux sont particulièrement recherchés, notamment par les entreprises du secteur bancaire et de l’assurance. Ainsi, près de 10.000 alternants sont recherchés chaque année au sein des principaux acteurs de la branche ou de leurs filiales : Société Générale, BNP, La Poste, Crédit Mutuel, Maaf, MMA, GMF ou AXA… Le site studyrama-emploi.com cite de nombreuses autres offres : « Parmi les leaders des télécoms, Orange forme tous les ans environ 5.000 jeunes dans les métiers du très haut débit tandis qu’EDF et ERDF prévoient d'accueillir plus de 4 .000 alternants en 2017. Dans le secteur automobile, Renault reçoit plus de 2.000 alternants par an et PSA : 1.400 ».
Si le jeune est en situation de handicap, des aides supplémentaires sont accordées. •
A qui s'adresser pour trouver un alternant ? • Dans les Centres de Formation d'Apprentis (CFA), les Chambres de Métiers, les Chambres de
Commerce & d'Industrie, les lycées professionnels, • Dans les Ecoles de Commerce, d’Ingénieurs, Universités ou autres Grandes Ecoles, • Dans les Missions Locales pour les 16/25 ans, • A Pôle Emploi qui propose plus de 7.000 offres de contrat en alternance.
Le site lapprenti.com, portail de l’alternance, récapitule toutes les instructions pour recruter un jeune : les aides, les salaires, la couverture sociale, les engagements de l’entreprise, les conseils pour établir un profil de poste, les consignes pour rédiger un contrat…. Le site bourse-apprentissage.com permet de connaître les postes et les stages disponibles dans les entreprises de chaque région.
LES CLÉS DE LA RECONVERSION PROFESSIONNELLE Le temps est loin où, lorsqu’on entrait dans une entreprise ou dans un secteur d’activités, c’était pour y rester toute sa vie.
8 RAISONS D’ENTREPRENDRE UNE RECONVERSION Les raisons qui poussent un individu à vouloir changer de métier sont diverses et variées. Le site reconversionprofessionnelle.org en recense au moins huit :
La quête de sens Après plusieurs années de travail répétitif et rébarbatif, souvent guidées que par un objectif alimentaire, beaucoup de personnes veulent changer de travail pour trouver une activité plus en phase avec leur désir d’accomplissement personnel. L’absence d’opportunités d’évolution Malgré le désir d’évoluer et d’avoir plus de responsabilités, certains salariés se heurtent à des contextes et des impasses qui leur enlèvent toutes perspectives d’évolution dans leur métier. L’absence de valorisation Le salarié peut avoir le sentiment de ne pas exploiter ses pleines capacités et souhaite entreprendre une reconversion qui lui permettra de s’exprimer totalement. Un problème d’ambiance La satisfaction professionnelle est en grande partie liée aux bonnes relations avec les collègues et la hiérarchie de l’entreprise. A l’inverse, le conflit au quotidien et le mal être au travail est source de grand stress et constitue une raison suffisante pour vouloir changer de job. Des contrats de travail à court terme La nature du contrat de travail (cumul de CDD, de temps partiel…) peut constituer un motif de reconversion et de formation pour atteindre un niveau de compétences supérieur. Un salaire insuffisant Le salarié a le sentiment ou la preuve d’être payé à un barème inférieur à celui auquel il pourrait prétendre compte tenu de son niveau d’études. L’entreprise va mal Il est peut-être temps de partir avant de se faire licencier… et d’anticiper en négociant un virage de sa vie professionnelle. Un CV à muscler A l’heure de la flexibilité et de la mobilité, les jeunes doivent souvent rechercher des « doubles diplômes » ou passer par des jobs intermédiaires auprès de divers employeurs, voire dans divers pays, pour réussir à faire valoir leurs compétences et finalement obtenir le travail qu’ils désirent.
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9 LA RECONVERSION PROFESSIONNELLE EN 5 POINTS A quel âge ? Les spécialistes de l’emploi suggèrent qu’il existe deux « pics » de reconversion : les 25/30 ans pour qui il s’agit plus de flexibilité que de reconversion ; les 40/45 ans qui, au milieu de leur parcours, ont un moment de réflexion générale sur des choix de vie. Combien de temps pour faire une reconversion professionnelle ? Si les compétences requises pour le domaine choisi nécessitent une formation, la durée de la reconversion sera généralement de 1 à 4 ans. Où se renseigner ? orientation-pour-tous.fr présente les premiers conseils utiles : les études sur les métiers, les rémunérations, les emplois ; les orientations dans la formation continue ; les actualités et agendas par région ; des adresses utiles… Comment financer une reconversion professionnelle ? Les financements dépendent de la situation de la personne. Certains peuvent se cumuler : Pour un salarié • En mobilisant ses heures de formation acquises au titre du Compte Personnel de Formation (CPF), qui remplace le DIF depuis janvier 2015. Plus d’infos : cpformation.com et chapitre ci-dessous. • En sollicitant un Congé Individuel de Formation (qui permet de toucher jusqu’à 80 à 100% de son salaire durant la formation), un Bilan de compétences ou une Validation des Acquis de l’expérience (VAE) qui sont tous les trois financés par les Opacif (Fongecif, Afdas…), chargés de collecter les contributions versées par les entreprises au titre de la formation. opacif.fr
LE CONGÉ INDIVIDUEL DE FORMATION
Pour les autres cas Certaines collectivités locales proposent des dispositifs d'accompagnement pour l'accès à l'emploi et à la formation : Conseil Régional, Conseil Départemental, Mairie. Autre piste : vosdroits.service-public.fr/particuliers
Il permet à tout salarié de profiter d’un congé lui permettant d’acquérir une nouvelle qualification ou de préparer un diplôme. Le salarié continue de percevoir au moins 80% de sa rémunération et bénéficie d’une prise en charge partielle de sa formation. En revanche, il doit justifier d’une activité d’au moins deux ans, dont un an dans l’entreprise actuelle.
LA VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPÉRIENCE
Les bénéficiaires du CPA Alors que les salariés du privé, les demandeurs d’emploi et les apprentis sont couverts depuis le 1er janvier 2017, les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, exploitants agricoles) et les professions libérales (médecins, avocats, architectes, notaires, pharmaciens…) devront attendre janvier 2018. Quant aux fonctionnaires et agents des Chambres consulaires, ce sera au plus tard le 1er novembre 2017.
La VAE permet de valider tout ou une partie d’une certification grâce à une expérience professionnelle salariée, non-salariée, bénévole ou volontaire d’au moins trois ans. Le VAE peut servir à valider un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle. Ou se renseigner ? Les « Points relais conseil VAE » sont des structures de proximité portées par des organismes tels que Pôle Emploi, Fongecif, Missions locales, Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles (CNDIFF)… En savoir plus : vae.gouv.fr
Des droits bonifiés • pour les jeunes décrocheurs Avec le "droit à la nouvelle chance", tout jeune sorti sans diplôme du système éducatif bénéficie d’un capital formation inscrit sur son CPA, qui lui permettra de se former gratuitement pour acquérir une qualification. • pour les personnes peu qualifiées Les droits individuels à la formation sont portés de 24 à 48 heures par an pour les personnes les moins qualifiées, dans la limite d’un plafond porté de 150 à 400 heures.
LE BILAN DE COMPÉTENCES Il permet de faire le point sur son parcours professionnel, d'analyser ses compétences, ses aptitudes et ses motivations. Objectifs : aider à définir un projet professionnel cohérent et/ou valider un projet de formation. D’une durée maximum de 24 heures et souvent découpé en 3 étapes, le bilan de compétences se déroule au sein d’un organisme agréé (34 en Nouvelle Aquitaine). Il peut être financé par le CPF ou par un Opacif.
• En finançant soi-même sa formation, c’est à dire en gardant son emploi et en se formant hors du temps de travail : cours du soir, formations à distance, e-learning, cours concentrés sur quelques jours qui peuvent être pris sur des congés ou des RTT.
Pour un demandeur d’emploi Pôle Emploi peut participer au financement de certaines formations, y compris dans le cadre d'un projet de création ou de reprise d'entre-
prise et, dans tous les cas, continue de verser les allocations chômages pendant la période de formation. Pour un auto-entrepreneur ou un chef d’entreprise Ces personnes, qui cotisent à un fond de formation professionnelle via sur leurs cotisations Urssaf ou RSI, doivent adresser leur demande de financement auprès de L’Agefice : Fonds d’Assurance Formation (FAF) du Commerce, de l’Industrie et des Services. Plus d’infos : agefice.fr
LES SITES INCONTOURNABLES Moncompteformation.gouv.fr Fongecif-idf.fr Cadres.apec.fr Mon-cep.org Intercariforef.org Rncp.cnpf.gouv.fr Sources : uniformation.fr, educpros.fr, letudiant. fr, 3HCoaching, indexel.net, iciformation.fr, reconversionprofessionnelle.org, diplomeo.com
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Le CFA ESR PC est géré par le GIP OGAES avec le concours financier de la Région Nouvelle-Aquitaine
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10 Le nouveau « Compte Personnel d’Activité » L A FORMATION PROFESSIONNELLE : UN DROIT NOUVEAU Depuis le 1er janvier 2017, tous les salariés, apprentis et demandeurs d’emplois sont dotés d’un Compte personnel d’activité (CPA) qui regroupe leur : • Compte personnel de formation (CPF), • Compte personnel de prévention de la pénibilité, • Compte d’engagement citoyen (CEC). Inscrit dans la loi Travail, ce Compte Personnel d’Activité préfigure la protection sociale de demain, en créant un droit universel à la formation pour les salariés, les indépendants et, plus généralement, pour tous ceux qui sont en activité… ou pas.
Le contexte Aujourd’hui, les parcours professionnels ne sont plus linéaires : les nouvelles générations changent plus souvent d’emploi, modifient leurs parcours facilement, alternent des périodes de travail et de recherche d’emploi, cumulent quelquefois plusieurs activités et changent volontiers de statut au cours de leur vie professionnelle. Pour exemple, une infirmière peut être successivement fonctionnaire en hôpital, puis salariée d’une clinique privée et, au final, infirmière libérale. Par ailleurs, avec le numérique, la robotique, la transition écologique, l’ubérisation, le défi de la mondialisation… certains métiers vont s’éteindre, beaucoup vont se transformer, tandis que d’autres vont émerger. Dans tous les cas, il faudra faire évoluer ses compétences.
L’objectif du CPA Le but du Compte personnel d’activité est de donner à chacun un capital et des moyens plus fluides pour tracer son parcours professionnel au sein d’un univers de plus en plus mobile.
Le principe du CPA Le Compte personnel d’activité est un compte ouvert pour chaque personne qui débute sa vie professionnelle. Il permet d’accumuler des droits et de les transformer en projet professionnel : formation, accompagnement dans un projet de création ou de reprise d’entreprise, bilan de compétences, accompagnement à la validation des acquis de l’expérience (VAE), passage à temps partiel, départ anticipé à la retraite pour ceux qui ont occupé des emplois pénibles…
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FOCUS SUR LE « COMPTE PERSONNEL DE FORMATION » Le CPF est alimenté au cours du 1er trimestre de chaque année, au titre de l’activité exercée l’année précédente. Concrètement, tout salarié à temps plein est crédité de 24 heures par an durant 5 ans, puis de 12 heures/an pendant 3 ans jusqu’à l’atteinte du plafond de 150 heures. Pour un salarié à temps partiel, les heures sont calculées en fonction du temps de travail. Grâce au site moncompteformation.gouv.fr, les titulaires peuvent : • Accéder à leur espace personnel où sont inscrits leurs heures de formation disponibles, •R ecueillir
des conseils pour définir leur projet, cibler leur recherche, trouver un organisme de formation,
• Rechercher des formations certifiantes auxquelles ils peuvent prétendre, • Connaître les modalités de financement de leur formation.
FOCUS SUR LE « COMPTE D’ENGAGEMENT CITOYEN » Au sein du CPA, le Compte d’engagement citoyen (CEC) recense toutes les activités bénévoles ou volontaires dans lesquelles chacun aura pu s’engager. Il permet ainsi la reconnaissance des compétences acquises à travers ces activités, notamment dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce sera par exemple le cas pour des jeunes qui auront accompli une mission de service civique, les personnes s’engageant dans des réserves (militaire, sanitaire, de sécurité civile…), les volontaires des armées, les maîtres d’apprentissage ou les bénévoles exerçant des responsabilités importantes dans les associations. Ces personnes bénéficieront de points supplémentaires sur leur CPA pour valoriser leur engagement… et leur ouvrir plus de droits à se former. Le CEC sera accessible aux Jeunes qui ne sont pas encore entrés sur le marché du travail.
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Territoire 11
Jean-François Clédel
Jean-François Clédel, élu premier président de la CCI régionale de Nouvelle-Aquitaine Le Girondin Jean-François Clédel a été élu le 20 décembre premier président de la CCI de Nouvelle-Aquitaine (CCIR). Daniel Braud, Président de la CCI de Charente, est battu d’une voix. Jean-François Clédel a manifesté sa volonté de « rassembler pour renforcer la proximité et l’appui aux entreprises en mettant en valeur les atouts et la particularité de chaque territoire en lien avec les attentes des entrepreneurs d’aujourd’hui ». Il entend aussi œuvrer pour le renouveau des CCI et « rendre le réseau plus réactif et plus performant tout en renforçant un service de proximité ». Il veut en effet en faire l’interlocuteur local des TPE et PME, tout en travaillant en synergie avec la Région. Parmi ses autres priorités figurent l’accompagnement au numérique et un état des lieux du territoire conçu à partir des nombreuses données des organismes consulaires. Président du Medef Gironde depuis 2011, il dirige le groupe Ingéliance, basé à Mérignac, qui emploie 550 salariés. Son activité a trait à l’ingénierie pour l’industrie : mécanique, systèmes et automatismes, calcul et simulation numérique, projet et process... Il a constitué le groupe à partir de la reprise en 1998 de la petite société Altep d’Angoulême. La CCI de Nouvelle-Aquitaine s’est dotée de nouveaux locaux place de la Bourse à Bordeaux. Par ailleurs, le mécanicien Jean-Pierre Gros, Président de la Chambre de métiers et de l'artisanat de la Haute-Vienne, a été élu Président de la CRMA (chambre régionale de métiers et de l'artisanat) de Nouvelle-Aquitaine.
Bureau de la CCI de Nouvelle-Aquitaine Présidents des CCI territoriales : Françoise CAYRE (CCI Corrèze) 1ère Vice-présidente, Daniel BRAUD (CCI Charente), Gilles BEAUCHOUX (CCI Creuse), Alain BRUGALIERES (CCI Lot et Garonne), Philippe DUTRUC (CCI Deux Sèvres), Hervé FAUCHET (CCI Rochefort Saintonge), Christophe FAUVEL (CCI Dordogne), André GARRETA (CCI Bayonne Pays Basque), Pierre GOGUET (CCI Bordeaux Gironde), Thierry HAUTIER (CCI La Rochelle), Philippe JACQUEMAIN (CCI Landes), Claude LAFOND (CCI de la Vienne), Didier LAPORTE (CCI Pau Béarn), Pierre MASSY (CCI Limoges et Haute Vienne). Membres titulaires désignés : Pantxoa BIMBOIRE Trésorier (CCI Bayonne Pays Basque) et François PERRIN Trésorier Adjoint (CCI Bordeaux), Agnès GRANGÉ Secrétaire (CCI Bordeaux) et Serge MARCILLAUD Secrétaire Adjoint (CCI Bordeaux).
© CCI de Nouvelle-Aquitaine
Nouvelle-Aquitaine
Le 8 décembre, les pôles de compétitivité Route des Lasers (Aquitaine) et Elopsys (Limousin), ont annoncé officiellement à Talence leur fusion pour constituer ALPHA Route des Lasers & des Hyperfréquences (ALPHA - RLH). Les deux pôles créés en 2005 unissent leurs compétences pour affirmer une dimension nationale et internationale. Il s’agit de devenir le pôle de référence en photonique et hyperfréquences en France. ALPHA - RLH se positionne en priorité sur des technologies et applications stratégiques pour la défense nationale, à travers deux « domaines d’activités stratégiques » (DAS) principaux. Le domaine photonique-laser couvre les sources et procédés laser et l’instrumentation spécifique. Il travaille sur la simulation pour la fiabilité de l’arme nucléaire et sur d’autres besoins stratégiques pour la défense. Il affiche un partenariat renforcé avec le cluster francilien OpticsValley.
dans des PME ayant une activité économiquement importante et leur siège social ou un établissement dans la région, toujours en co-investissement avec un ou plusieurs partenaires.
Le pôle représente 6 500 emplois directs et 20 000 indirects. Il s’attend à l’implantation de plusieurs entreprises en région. Jean-Pierre Giannini, Directeur du CEA/Cesta et ancien président du pôle Route des Lasers, prend les fonctions de Président. Hervé Floch, ancien directeur de Route des Lasers devient directeur général, tandis que Thomas Colombeau, ancien directeur d’Elopsys, sera directeur adjoint. ALPHA - RLH dispose de 2 sites à Bordeaux et Limoges et irrigue l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine.
• La Région a aussi créé un Conseil Permanent de la Transition Energétique et du Climat (COPTEC). Cette instance d'orientation stratégique et de co-construction vise à mobiliser les acteurs territoriaux en vue de réaliser des objectifs ambitieux à l’horizon 2021 : -30 % de gaz à effet de serre, -30 % de consommation d’énergie, 30 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale.
Des outils politiques pour la Nouvelle-Aquitaine
• Elle mettra en place un Comité Régional de Tourisme unique pour juin 2017. Une association regroupera les 3 CRT actuels et reprendra leurs patrimoines. Le CRT de Nouvelle-Aquitaine réalisera des actions de promotion de la destination, coordonnera la promotion à l’étranger, contribuera au Schéma régional de développement touristique et de loisirs, fournira une expertise et constituera un observatoire. Par ailleurs, est créée l’association MONA, Mission des Offices de Tourisme Nouvelle-Aquitaine, au service de la professionnalisation des acteurs.
La grande Région Nouvelle-Aquitaine poursuit la structuration de ses politiques, à travers plusieurs annonces : • Elle prévoit de créer un fonds de co-investissement sous forme de SAS à capital variable (1 ME de capital initial, pouvant être porté à 35 ME en fonction du volume d’activité). Il investira en fonds propres et quasi fonds propres
Lancement du pôle ALPHA – Route des Lasers & des Hyperfréquences, en présence de représentants de l’Etat, de la région Nouvelle-Aquitaine et de collectivités territoriales.
© MS/CEA
ALPHA - RLH : Création d’un pôle de référence sur la photonique et les hyperfréquences
• Une nouvelle politique contractuelle territoriale se met en place pour l’aménagement et l’équilibre du territoire. Il s’agira d’intervenir massivement, y compris avec de l’ingénierie, en direction des territoires considérés en déprise par l’INSEE. La Nouvelle-Aquitaine compte 147 établissements de coopération intercommunale (EPCI), dont 25 présentent une fragilité partielle et 56 une fragilité forte. Les territoires font remonter leurs priorités et un diagnostic territorial partagé est élaboré pour chacun. Les contrats seront conclus pour 3 ans.
La thématique électronique-hyperfréquence, au cœur des technologies sans fil, porte sur les radiocommunications, les systèmes radars, l’électronique associée ainsi que le traitement de données. Elle concerne également la défense, pour des enjeux de communication et de détection. Il faut y ajouter 4 « domaines d’activités stratégiques » applicatifs : santé (dispositifs médicaux et autonomie), communication-sécurité, énergie-bâtiment intelligent et aéronautique-spatial-défense, qui coanime avec Aerospace Valley le domaine d’activités stratégique PHAROS (Photonique-Hyperfréquences-AéROnautique-Spatial), soit plus de 56 000 emplois en Nouvelle-Aquitaine. Enfin, le numérique constitue un « domaine d’activités transverse » (DAT), qui irrigue l’ensemble des DAS. Les compétences du pôle ont trait aux interfaces numériques, à la synthèse et au traitement d’images, au partage et à la sécurisation de données et aux objets communicants intelligents. Ses membres sont également actifs dans le domaine de l’industrie du futur : fabrication additive, automatisation… Les actions du nouveau pôle ALPHA - RLH seront tournées vers le soutien à la recherche et à l’innovation, ainsi que des projets structurants inter-filières et des partenariats. Elles s’inscrivent dans le cadre du plan gouvernemental « Nouvelle France industrielle ». ALPHA Route des Lasers & des Hyperfréquences compte 250 entreprises adhérentes, dont de grands groupes : Thales, Dassault, Airbus Safran Launchers, Safran, Alcen, Legrand. Il s’appuie aussi sur les sites du CEA (CESTA pour la photonique-laser et le CEA Gramat pour les hyperfréquences).
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12 Lancement de l’Ecole Régionale du Numérique
Alain Rousset lors de la séance plénière de décembre du Conseil Régional
AANA, l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine
SRDEII : une vision à 10-15 ans de l’économie régionale
La qualité et la promotion des produits agricoles et agroalimentaires disposent d’un nouveau chef d’orchestre dans la première région française pour ces secteurs. En effet, l’AAPrA (Aquitaine), l’IRQUA (Poitou-Charentes) et le CREPAL (Limousin), ont fusionné. AANA est le petit nom de la nouvelle Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine, créée au 1er janvier. De l’amont à l’aval, elle est l’interlocuteur unique en matière de qualité, promotion et accompagnement des entreprises, à l’international, en France et localement. Ses missions consistent à impulser et appliquer une stratégie régionale des filières SIQO (Signe d’Identification de la Qualité et de l’Origine), à promouvoir l’image et la notoriété des produits de la Nouvelle-Aquitaine auprès des consommateurs et des prescripteurs, et enfin à accompagner et promouvoir collectivement les entreprises agricoles, agroalimentaires, maritimes et viticoles, à travers salons, manifestations, rencontres. Misant sur des produits de qualité aux fortes identités locales, elle veut répondre aux attentes sociétales : origine, traçabilité, nutrition, santé, équilibre alimentaire, goût et environnement. Anne Palczewski est nommée directrice de l’AANA. Basée à Bordeaux, l’agence dispose de sites au Futuroscope et à Limoges. La cérémonie officielle de lancement s’est tenue à l’Hôtel de Région le 25 janvier. Nouvelle carte des formations professionnelles initiales en Nouvelle-Aquitaine : 216 nouvelles formations attendues dans les lycées et CFA Création de l’ARACT (Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail) Nouvelle-Aquitaine, organisation paritaire Candidatures au programme régional « Usine du Futur » jusqu’au 31 mars Le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation s’étend au Poitou-Charentes et au Limousin Les Chambres de métiers, l’Ademe et la Région lancent une plate-forme d’annonces gratuites pour des déchets : www. dechets-aquitaine.fr/web/bourse-dechets/ L’appel à manifestation d’intérêt (AMI) régional consacré aux tiers-lieux (coworking, fablab…) ouvert pour 2 ans, en vue d’atteindre le chiffre de 300 en 2020. La Région lance aussi un AMI pour le développement de stations de carburant « BioGNC » (bio-méthane comprimé)
Le Schéma Régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) de la Région Nouvelle-Aquitaine a été présenté les 19 et 20 décembre. Ce document de 140 pages fournit une vision du développement économique pour les 10-15 ans à venir et des orientations pour les aides aux entreprises, y compris celles des différentes collectivités. 8 000 personnes ont été consultées, 3 000 ont participé aux rencontres organisées et des centaines de contributions ont été recueillies. Le SRDEII entend anticiper la transition industrielle dans quatre domaines : numérique, écologie, énergie, mobilité… Pour le Président Alain Rousset, « il faut que le monde économique se mette dans la tête que la révolution numérique et écologique va s’accélérer ».
Un développement durable et sociétal
Quatre grands principes sont affirmés : création d’écosystèmes dynamiques ; innovation et compétitivité ; développement solidaire des territoires ; complémentarité des efforts. A cela s’ajoutent des fils rouges : créer des emplois ; faire bénéficier l’ensemble du territoire des grandes dynamiques ; développement durable, avec ses 3 piliers, économique, social, environnemental ; vision large de l’entrepreneuriat rassemblant toutes les initiatives créatrices d’activité et d’emploi ; égalité hommesfemmes ; simplification et efficacité ; coopération permanente avec les autres institutions publiques et les acteurs du monde privé. Le développement durable sera favorisé à travers des contrats de progrès avec les entreprises, à objectifs sociétaux, adaptés aux différentes situations. L’économie circulaire sera promue et soutenue, ainsi que l’agriculture durable et innovante. L’économie sociale et solidaire sera mieux prise en compte. Remettre l’humain au cœur de l’économie, changer les conditions de travail, constituent aussi des volontés affichées. « La condition de la compétitivité, c’est le bien-être au travail », affirme Alain Rousset. Accompagnement au changement et formation représentent des leviers. De manière générale, les entreprises doivent comprendre et intégrer la place grandissante prise par les citoyens, usagers et clients, afin de repenser les modèles d’affaires. Le SRDEII affirme aussi la nécessité de tirer parti du vieillissement de la population (« silver économie »), de « la croissance bleue » et des nouveaux modes de construction.
Des orientations claires et dynamiques
© Region Nouvelle-Aquitaine - Françoise Roch
La Nouvelle-Aquitaine a présenté lors de l’évènement French Tech Bordeaux le 7 décembre l’Ecole Régionale du Numérique. Il s’agit d’un label donné à un recensement d'offres de formations aux métiers des technologies digitales. Il s’intègre au Programme régional de Formation, et regroupe l'ensemble des formations numériques financées par la Région. 697 parcours individuels de formation ont été proposés aux demandeurs d’emplois. 21 qualifications différentes conduisent à des titres professionnels de niveau III à V : développement et intégration, administration réseau, informatique de gestion, maintenance et assistance informatiques, webdesign et webmarketing et même métiers du cinéma. Les offres, closes pour cette première session, ont été proposées à Bordeaux, en ex-Aquitaine et à Brive par les Afpa, le Greta Sud-Aquitaine, Digital Campus, le CESI, Wild Code School et Le Wagon. Renseignements : www.aquitaine-cap-metiers.fr
3/ Améliorer la performance industrielle et déployer l’Usine du Futur, pour qu’elle soit innovante, compétitive, tournée vers ses clients, en réseau, agile, propre, centrée sur l’humain, automatisée et numérique. 4/ Innovation, pas seulement technologique, favorisée par des démarches collectives et décloisonnantes. L’augmentation des capacités d’innovation passe par la maîtrise des technologies, la recherche, des outils de financement adaptés aux besoins, un écosystème plus lisible. Il est question de sensibiliser 30 000 entreprises à l’innovation (près de 10 % des entreprises du territoire, tous secteurs confondus), d’orienter 15 000 entreprises vers des parcours d’innovation, de consolider un réseau de détection de projets innovants « au sens large », de sensibiliser les porteurs de projets, de « créer l’envie d’oser innover / entreprendre ». 5/ Renforcer l’économie territoriale, l’entrepreneuriat et le maillage du territoire.Cette orientation est principalement tournée vers les TPE et l’économie de proximité. Les porteurs de projet et TPE qui bénéficieront d’une aide devront s’inscrire dans un parcours d’accompagnement contractualisé, présent dans les différents territoires, en partenariat avec les EPCI et les Départements. 6/ Ancrer durablement les différentes formes d’économie sociale et solidaire sur le territoire régional. 7/ Accompagner le retournement et la relance des territoires et des entreprises. 8/ Internationalisation des entreprises et des écosystèmes, attractivité. Cela consiste à augmenter l’ouverture internationale, à fédérer les territoires et les acteurs socio-économiques autour d’une marque régionale « ombrelle », à renforcer les investissements, en particulier ceux créateurs d’emplois et à favoriser la répartition des investissements sur l’ensemble des territoires. Il est également question d’intégrer les réseaux d’excellence et programmes européens, de développer une culture de l’intelligence économique et de créer une CCI International régionale. 9/ Développer l’écosystème de financement des entreprises. Pour fluidifier les relations « offre-demande », il est prévu de créer un fonds de fonds au premier semestre 2017. De plus, la Région lance un nouveau portail de la mise en relation de l’offre et de la demande, baptisé « aquifinancements ».
Il se décline en neuf orientations. 1/ Anticiper et accompagner les transitions numériques, écologiques et énergétiques, et de mobilité. Il s’agit par exemple de constituer un territoire pilote et novateur pour le déploiement de nouvelles solutions de mobilité, à travers un living lab pour structurer l’expérimentation sur les nouveaux usages de la mobilité, y compris de marchandises. 2/ Politique de filières. L’objectif est de dépasser la logique de structuration des filières pour aller vers des écosystèmes dynamiques co-construits, mis en relation et collaborant dans le cadre des priorités régionales.
Le SRDEII aborde aussi les relations avec les autres collectivités et établissements publics de coopération intercommunale. Par exemple, pour l’aide à l’immobilier d’entreprise, la Région souhaite se focaliser sur les pépinières et technopoles, la R&D et les infrastructures de recherche, les nouvelles implantations industrielles liées à des filières stratégiques ou situées dans des zones ciblées, ainsi que l’agriculture et l’agroalimentaire. Fin janvier, la Région a lancé la concertation sur un autre document politique, le futur SRESRI, Schéma régional de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
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13 Poitou-Charentes Charentes Tourisme, fusion de deux ADT Après le Poitou dans les produits alimentaires, les Charentes s’unifient comme destination. Les Conseils d’Administration et les départements ont en effet acté la fusion de Charente Tourisme et de Charente-Maritime Tourisme. Depuis le 1er janvier, il n’existe plus juridiquement qu’une seule agence départementale du tourisme (ADT). Il s’agit d’une première en France. Les deux départements affichent ainsi une stratégie pragmatique et innovante. « Le monde change ? Changeons avec lui », explique le communiqué. La nouvelle destination s’appuie sur un nom usuel, un vignoble connu mondialement, le fleuve et de grands évènements : Festival de la BD, Francofolies… Les territoires pourront ainsi tirer parti de leurs complémentarités. Le charentaismaritime Stéphane Villain est nommé Président et le charentais Jean-Hubert Lelièvre devient Président délégué. La naissance fonctionnelle de Charentes Tourisme aura lieu en fin de 1er semestre, après tenue des AGE. La structure sera pleinement opérationnelle début 2018. Pôle Emploi se dote d’un directeur territorial unique pour la Charente et la Charente-Maritime, Nicolas Moreau
limousin BoisLim, interprofession forêt-bois, lance le Fonds Forestier en Limousin pour inciter les propriétaires à reboiser
16 charente Bientôt un Pôle des Métiers du Cognac et du Verre Evoqué depuis plusieurs années, le Pôle des Métiers du Cognac et du Verre devrait être opérationnel en juin dans la cité qui a donné son nom au spiritueux. Le Grand Cognac, devenu communauté d’agglomération par fusion de 4 EPCI, a adhéré à l’association, également portée par la CMA. Le Pôle proposera de la formation initiale et continue, en lien avec les filières économiques, qui souffrent de pénurie de main d’œuvre qualifiée. La formation tonnellerie existante y prendra place et sera rejointe en septembre par une nouvelle, portant sur la fabrication et l’entretien d’alambics. Le volet verre sera mis en place par la suite. Le Pôle des Métiers du Cognac et du Verre sera situé sur le site de la « Haute-Sarrazine », ex-Hennessy. Il accueillera également une pépinière d’entreprise et des activités de recherche et développement. Il tissera des partenariats en France et à l’étranger. La Spirits Valley lance l’Ecole Supérieure des Spiritueux Le Grand Angoulême devient membre de l’EESI (Ecole européenne supérieure de l’Image) et apporte 100 000 E) tandis que la Ville réduit sa contribution. Projets innovants : Remise des prix Relatio du Grand Angoulême Mobilisation pour le crowdfunding des PME-PMI : signature d’une convention de partenariat entre l’Union patronale, le Crédit Agricole et la plate-forme Bulb in Town
charente 17 maritime Littoral, urbain, durable : La Rochelle met son enseignement supérieur en synergie
« Nous allons financer la totalité du déménagement du CFA, y compris la partie automobile », qui rejoindra le site par la suite. Yann Rivière, Président de la CMA de CharenteMaritime, a rappelé que le projet avait subi bien des vicissitudes, plusieurs sites ayant été successivement envisagés. Heureusement, « nous avons su nous réunir pour que ce beau projet devienne réalité ».
Germinal ! Il dénonce l’absence de vision des responsables politique et le fait que « quand on a un problème, on taxe ». Pour lui, le futur Président de la République devra « prendre la seringue du plein emploi », cela doit être son objectif. Il lui faudra la confiance des forces économiques, sinon il n’y aura pas d’investissements. « Il faut que la France soit gérée comme une entreprise », estime-t-il, et donner un sens aux réformes. La simplification juridique devra aussi être une priorité absolue. Pour lui, le texte sur la pénibilité, c’est une catastrophe. Le patron du Medef explique que « contrainte, contrôle, sanction, taxe, ça ne marche pas ». Cela crée de la méfiance et de la colère. Pour « sortir des 30 piteuses », « il faut un environnement de croissance », des commandes et de la confiance.
Les acteurs de l'enseignement supérieur et de la Recherche de La Rochelle, réunis autour de Daniel Vailleau, Vice-président de la Communauté d'Agglomération pour la présentation du Schéma local L’Agglomération de La Rochelle a présenté le 13 janvier son Schéma de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, qui doit s’articuler avec le futur schéma régional. L’élaboration résulte d’une démarche co-construite avec 19 établissements d’enseignement supérieur : Université (plus de 8 000 étudiants), Sup de Co, EIGSI, CESI, Cipecma, lycées… L’agglomération accueille près de 13 000 étudiants, dont 65 % sont inscrits dans des filières tertiaires. Le Schéma propose 4 ambitions, 11 axes et 28 actions d’ici 2021 pour « catalyser les énergies », selon le mot du Vice-Président de la CdA Daniel Vailleau. Il entend donner au territoire une identité de « pôle littoral urbain durable » d’envergure internationale, qui sera déclinée en « signature territoriale » de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cela permet de fédérer des points forts scientifiques en matière d’urbanisme durable et adapté aux espaces littoraux, d’activités économiques soutenables, de connaissance des milieux naturels littoraux, de tourisme ou encore de numérique. L’excellence et la pluridisciplinarité sont visées. Une attention particulière est apportée au lien entre les milieux académique et économique. Le Schéma prévoit ainsi de créer et animer un réseau de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Dans ce domaine, l’Université a lancé un projet « CampusInnov » ayant pour but d’accélérer une dynamique locale au service du développement socio-économique. Des espaces collaboratifs communs sont envisagés. Il est aussi question d’assurer la cohérence et l’attractivité de l’offre de formation locale, à travers une différenciation stratégique, des synergies entre les établissements, des codiplômes. Consolider les services aux étudiants et coordonner les politiques à l’international permettront également de renforcer l’attractivité de La Rochelle.
Le bâtiment de 16 100 m² de plancher repose sur une structure en bois et béton. Il répond au label Bâtiment à énergie positive et au niveau 3 du label biosourcé. 100 % des entreprises attributaires sont issues de Nouvelle-Aquitaine et 84 % de l’ex Poitou-Charentes. Sur une opération de 37 ME, la Région apporte 10,6 ME, auxquels il faut ajouter 700 000 E pour l’hébergement, avec 200 logements pour les apprentis et le personnel saisonnier. La collectivité entend en effet se mobiliser pour l’apprentissage et augmenter le nombre d’entreprises qui y ont recours. Le site de Lagord fait partie d’un ensemble d’opérations impulsées par la Région dans les CFA de l’ex Poitou Charentes : Chasseneuilsur-Bonnieure, Barbezieux, Cognac, Poitiers... Un projet va également être lancé à Niort.
Pierre Gattaz a exposé les 7 grandes mutations qu’il anticipe pour 2020-2025, auxquelles il faut s’adapter : • la mondialisation et la nécessité d’équiper le monde ; • reconstruire une Europe enthousiasmante, redonner un rêve européen ; • la mutation industrielle : innovation, usine du futur, ville durable, agro-industrie ; • les nouvelles technologies et le numérique. « On est très forts », estime-t-il. • le changement durable, le climat et l’énergie : il y a un énorme marché et des filières d’excellence ; • favoriser l’audace créatrice et l’entrepreneuriat. Pour lui, « Il y a une mutation dans l’esprit des jeunes ». • le défi sociétal : vieillissement, employabilité tout au long de la vie, formation, épanouissement des salariés au service de la performance durable.
Les 7 grandes mutations à venir, selon Pierre Gattaz Pierre Gattaz, Président du Medef, a donné une conférence « Y croire et agir » le 8 décembre à Lagord, dans le nouveau siège du Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres. Il avait auparavant visité les entreprises Amel (chantier nautique) et Rhinos (marketing). François Papin, président du Medef 17, a expliqué que le mouvement local est passé de 50 à 150 entreprises adhérentes en un an. Pour Pierre Gattaz, « la France est un pays extraordinaire », mais on est « des enfants gâtés ». Il faut faire connaître l’entreprise : ce n’est pas
Pierre Gattaz Pierre Gattaz ajoute qu’il faut débloquer le marché du travail, que l’on ait plus peur d’embaucher. Il évoque un CESU simplifié et une période d’essai longue.
Un futur CFA exemplaire à Lagord La pose de la première pierre le 19 janvier a marqué symboliquement le début des travaux du futur CFA (Centre de Formation d’Apprentis) de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Charente-Maritime de Lagord. Prévu pour la rentrée 2018, il accueillera les formations en Hôtellerie-restauration, Métiers de bouche, Bâtiment et Métiers de service, pour une capacité de 1 539 apprentis. Le Président de Région Alain Rousset en a profité pour faire une annonce :
Alain Rousset (à droite), aux côtés du président de la CMA, du maire de Lagord, du préfet, du président du Conseil Départemental et du maire de La Rochelle, pour la pose de la première pierre du futur CFA « exemplaire » de Lagord
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Recul conjoncturel du Port de La Rochelle en raison du contexte céréalier Le 27 janvier ont été présentés le bilan 2016 et les perspectives 2017 du Port Atlantique La Rochelle. Le trafic s’établit à 9 229 165 t., ce qui traduit un recul de 5,9 %, décrit comme « conjoncturel », après un record en 2015 et une forte progression sur les 10 dernières années. Cette baisse s’explique par celle des céréales et oléagineux (-15,1 %), en raison de la pire campagne céréalière depuis très longtemps, liées à de fortes pluies au printemps. Le blé est quasiment stable. Les engrais, variables d’ajustement pour les agriculteurs sont en diminution, mais l’alimentation animale progresse. Au final, les exportations du port reculent de 14,8 %. La baisse des céréales se répercute sur le trafic ferroviaire. L’opérateur portuaire OFP Atlantique, en représente toujours un tiers. Un appel d’offres est en cours pour trouver un nouvel partenaire suite au désengagement d’Euro Cargo Rail. Les autres filières augmentent d’1,6 % en moyenne. Dans le détail, les produits forestiers et papetiers affichent +11 %. La Rochelle est le 2e port européen pour la pâte à papier et mise beaucoup sur son développement (+15,9 % en 2016). Tirés par les éoliennes, les colis lourds progressent de 81 % et le lancement de l’appel d’offres oléronais pourrait enrichir les perspectives. Les produits cimentiers sont en croissance de 67 % en raison de la montée en puissance d’Eqiom. Le trafic conteneurs augmente de 9 %. La progression de 3 % des sables manifeste un début de reprise du BTP. De leur côté, les produits pétroliers baissent de 0,9 %, après +8 % l’an passé. La saison des croisières a atteint un record, avec 42 000 passagers, et 50 000 sont attendus en 2017, ce qui représente 80 ME pour le commerce local. « On voit la croissance globale, hormis l’accident de parcours », a déclaré le Président du Directoire du Port, Michel Puyrazat, qui la met au crédit d’« une belle osmose entre le public et le privé » sur la place rochelaise. 2016 a été marquée par la mise en service de l’Anse Saint-Marc 2, l’arrivée de l’activité refit de yachts de Compositeworks et le début de la reconfiguration du port de service. De son côté, le secteur privé a investi plus de 25 ME. En 2017, sont prévues la contractualisation concernant un nouveau terminal Chef de Baie 4, la modernisation de l’appontement pétrolier Est pour accueillir de plus grands navires, la couverture de la forme de radoub 1 utilisée pour le refit, une des plus grandes au monde. Un appel d’offres sera lancé pour l’unité de valorisation des sédiments à terre, qui traitera des boues de stations d’épuration. EVA construira une nouvelle unité de stockage. Concernant les grands projets à 3-4 ans, seront lancées les études pour l’aménagement de Chef de Baie, de l’Anse Saint-Marc 3 et de la Repentie. Philippe Joussemet, Président de l’Union Maritime de La Rochelle, a déclaré que 21 entreprises
sont désormais signataires de la charte de développement durable de la place portuaire, un engagement accessible aussi aux petites entreprises. La démarche MER (Matières Energies Rochelaises) va plus loin en organisant une écologie industrielle et territoriale. Le diagnostic concerne 40 entreprises. L’Union Maritime a reçu l’agrément centre de formation et poursuit ses actions pour l’emploi, le recrutement et le lien avec la cité.
performance énergétique. Conçu en collaboration avec des entreprises du secteur, le pôle énergie a reçu le soutien de l’Etat et de la Région. Il est équipé de cabines de mise en situation, utilisant des techniques de pointe, comme un réseau de pompes à chaleur multipostes. Cette formation peut accueillir une trentaine de stagiaires. L’Afpa de Niort forme aux métiers du bâtiment, de l’industrie et du tertiaire, du CAP au BTS.
La rénovation s’accompagne d’un agrandissement des locaux, qui passent de 8 000 à 16 000 m², tandis que la capacité d’accueil est portée de 1 800 à 3 000 élèves, ce qui en fait un des plus grands IEP de France. On note une surélévation d'un étage, la construction d'un grand atrium central de près de 100 m surmonté d'une verrière et une façade sud dotée d’une seconde peau en pin des Landes. L’ensemble offre bien sûr d’excellentes performances environnementales. L’opération est entièrement par portée par la Région, pour un montant de 26 ME.
Handicap : Inauguration des nouveaux locaux de Cap Emploi 79 et de Alther 7986, qui informe et accompagne les entreprises. 451, av. de Paris, Niort Evènement Niort Numéric les 9 et 10 mars à l’Acclameur
Université de La Rochelle : le projet Master 2 « Applied Blue Biotechnology » retenu pour être financé via l'appel à projets Carrières Bleues de la Commission Européenne. Ce master en anglais, accessible aux étudiants comme aux salariés en formation continue, porte sur l'utilisation des ressources marines aux fins d'élaborer de nouveaux produits à vocations médicales, cosmétiques, nutritionnelles, voire énergétiques. Le port de Royan sera transféré à un syndicat mixte incluant le Conseil Départemental et la CARA (Communauté d’Agglomération Royan Atlantique) Signature de la convention de redynamisation économique du bassin de Saintes. Le Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres mobilise un fonds de développement de 5 ME. L’école d’ingénieurs EIGSI signe une convention de partenariat avec Alstom pour renforcer leur coopération
A noter aussi : 38 lycées de la Région participent au dispositif « Je le peux parce que je le veux » (JLPPJLV), qui permet à des lycéens de secteurs défavorisés de se présenter au concours d'entrée.
Poursuite de la croissance du trafic de l’aéroport de La Rochelle, avec 221 106 passagers (+ 1,9 %)
79 deux-sèvres
33 GIRONDE Nouvelle peau pour Sciences Po Bordeaux, inauguré par Bernard Cazeneuve
86 vienne
Côté formation continue, Sciences Po accueille désormais l'Institut de Formation et d’Appui aux Initiatives de Développement (IFAID) Aquitaine.
Label Technopole pour le Grand Poitiers : Vers une structure d’animation de l’innovation La technopole du Futuroscope ne suffit plus. L’agglomération du Grand Poitiers récemment élargie (194 500 habitants, 40 communes), veut penser plus large et a reçu le label « Technopole » décerné par l’association nationale Rétis-Innovation, relais de l’IASP (International association of Science Parks and Business Incubators). Traduction concrète, Grand Poitiers Technopole a été présentée le 18 janvier à Chasseneuil par le Président de la CdA Alain Claeys, en présence du Président de Rétis Patrick Valverde.
Dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Métropolitain (OIM), Bordeaux Métropole vote 130 ME d’investissements d’ici 2021 sur les communes de Mérignac, du Haillan et de St Médard en J., notamment pour un tramway et un bus à haut niveau de service Inauguration d’une liaison ferroviaire Macau - Pessac qui rapproche le Médoc de l'agglomération bordelaise et permet un accès direct au sud de la région Trafic en progression de 8,9 % en 2016 pour l’aéroport de Bordeaux (Mérignac), avec près de 5,8 M passagers
La création effective de la structure d’animation interviendra fin mars. Réunissant acteurs publics et privés, celle-ci définira le positionnement stratégique de la Technopole pour valoriser ses domaines d’excellence : santé, e-sport, edutainment, éco-industrie, aéronautique, chimie verte, agro-alimentaire… Elle renforcera les dispositifs d’accompagnement des entreprises et mettra en place une stratégie marketing et d’animation pour la visibilité de la Technopole et de ses différents sites. La labellisation vise en effet la mise en réseau territoriale de chercheurs et d’entrepreneurs pour encourager l’innovation et la création d’entreprises. Un guichet unique délivrera conseils et moyens. L’ensemble s’articulera avec la politique régionale.
Un pôle énergie pour l’Afpa de Niort Le centre Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) de Niort a inauguré en décembre un pôle énergie. La formation, qui s’adresse aux professionnels du bâtiment (chauffage, froid, plomberie, électricité), est plus particulièrement tournée vers les techniques destinées à optimiser la
Inauguration de l’Institut d’Etudes Politiques par le Premier Ministre Bernard Cazeneuve et Alain Rousset.
Un plan d’action ambitieux sera mis en place et déployé dans les deux ans. Il donnera lieu à évaluation.
L’IUT de Poitiers : réussite et insertion
© Alban Gilbert – Région Nouvelle-Aquitaine
Pour Michel Puyrazat (à droite, aux côtés de Philippe Joussemet), malgré un recul en 2016, le Grand Port Maritime est dans une dynamique favorable
Bernard Cazeneuve, fraîchement nommé Premier ministre, a inauguré le 9 décembre, aux côtés du Président de Région Alain Rousset, la métamorphose de l'Institut d'Etudes Politiques (IEP - Sciences Po) de Bordeaux, situé à Pessac. Le Premier ministre, issu de la promotion 1985, a évoqué « des années d'enrichissement personnel et intellectuel. », ajoutant que l'Institut « nous a toujours poussé vers le meilleur en répondant à notre soif de connaissance. »
L’IUT de Poitiers a fêté les 50 ans des IUT en 2016. En ce début d’année, il se place au 2e rang national sur 115 établissements dans un classement ministériel de la réussite des étudiants, qui prend en compte la plus-value de l’établissement et opère une pondération en fonction de leur profil. Présent à Poitiers, Niort et Châtellerault, il forme aux métiers de l’industrie (chimie, génie électrique, mécanique), du tertiaire (techniques de commercialisation, gestion des entreprises et administrations) et à des fonctions transversales : environnement, sécurité au travail, santé au travail… Il propose des licences professionnelles et a développé l’apprentissage, avec 18 diplômes ouverts sur 26.
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15 Cordier autorisée à chercher des mines d’or en Haute-Vienne et Dordogne
L’IUT de Poitiers soigne ses liens avec l’entreprise, notamment à travers des évènements : forum sur la qualité le 26 janvier, conférences sur le « big data » à Niort… De nombreux intervenants sont issus du monde professionnel et les travaux étudiants portent sur des projets réels. L’IUT assure aussi de la formation continue et des prestations techniques pour les entreprises en lien avec les laboratoires.
Effectif étudiant record à l’Université de Limoges, 16 258 inscrits. Fusion des écoles d'ingénieurs ENSIL et ENSCI.
Par arrêté du 22 décembre, la société Cordier Mines obtient du Secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie un permis exclusif de recherches de mines. Valable 5 ans, il concerne l’or, l’argent et l’antimoine, ainsi que les substances connexes. Ce permis couvre 9 communes de Haute-Vienne, dont Saint-Yrieix-la-Perche, et une de Dordogne. Il n’autorise pas en l’état l’exploitation. Sur cette zone, la mine du Chalard a fermé en 2002. Les oppositions sont nombreuses, émanant d’associations ou encore de plusieurs communes, en raison de possibles atteintes à l’environnement.
Présentation de Grand Poitiers Technopole Les IUT étant des filières sélectives, les capacités sont limitées à 2 000 étudiants mais les candidatures ont tendance à augmenter. « Après le bac, c’est une année particulière pour les étudiants», explique le directeur Majdi Khoudeir. « L’IUT permet de mieux faire réussir ». « On est là pour rendre les étudiants opérationnels sur le marché du travail » et pour « leur donner envie de se projeter dans leur avenir ». « Pour certains jeunes, l’alternance est une vraie chance », ajoute-t-il.
Désormais basée à Toulouse, Cordier Mines est une filiale de l’Australien Montezuma Mining Company.
87 haute-vienne Des partenariats industriels pour XLim XLim est un institut de recherche UMR Université de Limoges - CNRS travaillant sur l’électronique, la photonique, les mathématiques et l’informatique. Présent en Limousin et dans la Vienne, il rassemble 440 enseignants-chercheurs. Il comprend notamment un laboratoire d’excellence et 6 laboratoires communs, dont deux sont tous récents. Le premier, baptisé X-Las, a été inauguré en novembre. Spécialisé dans l’optique photonique, il est créé avec l’entreprise Cilas (Compagnie européenne des Lasers), filiale
La CCI de Limoges Haute Vienne retenue dans la cadre du programme européen Interreg Sudoe de soutien à l’internationalisation des industries agroalimentaires La Fédération compagnonnique va ouvrir un Centre européen d’éco-réhabilitation à Panazol
Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Charente Libre, Sud Ouest, Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, Centre-Presse, Le Populaire, Ouest-France, France 3, Le Figaro
85 vendée Une politique économique offensive pour la Région Pays-de-la-Loire La Région Pays-de-la-Loire présidée par Bruno Retailleau a adopté le 16 décembre son budget primitif, marqué par des économies de fonctionnement et une réduction de l’endettement. Elle a aussi présenté sa nouvelle stratégie économique visant à « créer les conditions (…) de la compétitivité des entreprises ».
Les Pays-de-la-Loire ont aussi adopté leur feuille de route pour la transition énergétique, leur stratégie agri-alimentaire partagée et l’expérimentation de l’ouverture à la concurrence des transports régionaux.
© Ricardo Esteves
L’accès aux financements sera simplifié. Un dispositif conseil unique sera créé, Pays de la Loire Conseil. Les aides dont l’efficacité n’est pas avérée sont supprimées. On note un recours aux avances remboursables plutôt qu’aux subventions. Le soutien aux entreprises se fera sur une base plus contractuelle. Les entreprise seront accompagnées dans les grandes mutations (numérique, énergie et économie circulaire) et pour faire face aux nouveaux modes de consommation (économie du partage, économie collaborative…). Le soutien à l’international concernera des marchés ciblés.
Les bailleurs sociaux Logiparc et Sipea (11 200 logements) deviennent Ekidom. 161 ME sur 10 ans seront consacrés à la réhabilitation. L’ESA, Ecole supérieure de l’alternance du groupe AFC lance une formation Manager Opérationnel d’entreprise, cycle bac + 5 Vouneuil-sous-B. : La Région prévoit 14 ME de travaux sur 5 ans au CRESP (Centre de ressource, d’expertise et de performance sportive) de Poitiers, qui reçoit le label Grand Insep Candidatures aux prix Créa’Vienne jusqu’au 31 mars Export : Forum Futurallia les 30 et 31 mars 2017 au Palais des Congrès du Futuroscope. Olympiades des Sciences de l'Ingénieur le 13 avril à l'ENSMA (Chasseneuil)
d’Airbus Defense and Space et d’Areva. Il s’agit de repenser l’ensemble du système pour produire des faisceaux aux caractéristiques très spécifiques combinant plusieurs lasers à l’échelle sub-micronique. Les applications sont militaires et civiles, par exemple pour la destruction de débris orbitaux. De plus, en janvier a été inauguré le premier laboratoire commun ANR (Agence Nationale de la Recherche) de l’Université de Limoges, Inogyro monté avec la société Inoveos de Brive, qui produit des composants (circulateurs, isolateurs, déphaseurs…) à base de matériaux ferrites utilisés dans le domaine des hyperfréquences. Il s’agit de faciliter la mise au point de nouveaux composants en développant une méthodologie de conception, de réalisation et de mesures et en travaillant sur la miniaturisation et la modélisation. La collaboration passée a donné des résultats encourageants sur ce point. XLim a mis au point une technologie qui convertit la lumière infrarouge en fréquences visibles, prometteuse pour l’astrophysique.
Les PME sont particulièrement visées. Il s’agit de les tourner vers le futur et de faciliter leur accès aux grandes infrastructures d’innovation, dont l’environnement sera simplifié et rationnalisé. La Région propose une ambition « Pays de la Loire Manufacturing » pour appuyer la dynamique des pôles d’excellence, apporter du conseil et adapter les compétences métiers. En mars, sa première déclinaison sera un plan industriel pour les PME du futur, avec un volet robotique et cobotique et un volet formation. Un dispositif spécifique accompagnera les PME à fort potentiel.
La Roche-sur-Yon primée pour la mobilité électrique
L’ICES (Institut Catholique d’Etudes Supérieures, La Roche-sur-Y.) va doubler sa surface de locaux en vue d’atteindre 2 200 étudiants dans 10 ans. Livraison du bâtiment début 2019, achèvement des travaux en 2022, 30 ME d’investissement. Premier bilan du programme du SyDEV d’accompagnement des communes à la rénovation énergétique des bâtiments : plus de 180 projets en cours à fin 2016, dont 60 ont déjà donné lieu à un accord de subvention pour 3,2 ME au total et concernant 46 ME de travaux. La Roche-sur-Yon Agglomération reçoit le Trophée des Territoires Electromobiles décerné par l’Avere-France, association nationale pour le développement de la mobilité électrique Un site http://pmepaysdelaloire.fr/ (CCI régionale, Région et Direccte) recense toutes les aides aux entreprises Inauguration d’un espace d’innovation et incubateur « La Folie » à Saint-Jeande-Monts
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DOSSIER Manager
La toute-puissance du data Le marketing experientiel Marketing @ neurosciences
LES EVOLUTIONS DU MARKETING Le digital a profondément changé les habitudes et les attentes des consommateurs. Aujourd’hui, un bon marketing produit n’est plus suffisant pour se différencier et séduire une nouvelle clientèle. Loyalty Expert, agence conseil dans le développement de la valeur client, affirme que « C’est le client qui, plus que jamais, fait et défait la notoriété, l’image, le succès et le développement des marques ». De fait, en multipliant les occasions de contacts off et online, avant, pendant et après l’achat, le digital offre aux consommateurs un nouveau pouvoir… et aux entreprises réactives de nouveaux leviers de séduction. Face à ces enjeux, une notion apparait essentielle pour les entreprises : celle du « marketing de l’engagement » qui vise à faire coopérer le consommateur en l’invitant à participer et à contribuer au marketing de la marque. Le JDP lève le voile sur trois leviers qui permettent d’atteindre cet objectif.
LA TOUTE-PUISSANCE DU DATA Le Big Data réunit toutes les données générées par l’usage d’internet telles que les publications et conversations sur les réseaux sociaux, les requêtes effectuées sur les moteurs de recherche, l’utilisation des applications, les transactions en ligne… Pour les collecter et les exploiter, les entreprises font appel à un fournisseur de DaaS (Desktop-as-a-Service). Le DaaS est une technologie de virtualisation de dernière génération qui va plus loin que le stockage des données dans le Cloud. Il propose à l'utilisateur l'accès à un bureau virtuel en ligne, accessible à partir de n'importe quel matériel connecté : PC, Mac, tablette ou smartphone. Le fournisseur de DaaS se charge de récupérer les données brutes en temps réel, pour ensuite fournir des informations triées, pertinentes et spécifiques (Data Assets) à l’entreprise qui pourra contacter son client ou un prospect pour lui faire des offres adaptées. Aujourd’hui, la vraie personnalisation, c’est en effet d’offrir au consommateur le bon produit, le bon service ou le bon message, au moment où il en a vraiment besoin et selon l’endroit où il se trouve.
L’ASPECT STRATÉGIQUE DU BIG DATA Aujourd’hui, on parle de « démarche Big Data » pour signifier l’importance prise par les données dans les solutions marketing des entreprises. De fait, c’est grâce à ces données rapidement transformées en informations que les marketeurs sont capables de prendre les bonnes décisions, de devancer la concurrence et de créer de la valeur. Le mode d’organisation de l’entreprise, devient « data-centric », c’est-à-dire guidée par les données.
LE BIG DATA AU SERVICE DU « MARKETING DE L’ENGAGEMENT » La récupération, la structuration et l’analyse des données : informations commerciales, historique d’achats, temps passé sur la page d’un produit convoité, audience de sites internet, données comportementales, parcours cross-canal, géolocalisation, conversations sur les réseaux sociaux… offrent des opportunités marketing inédites car ils favorisent le déploiement de dispositifs ultra personnalisés. « L’individualisation et la personnalisation sont devenues un passage obligé. Et même si les clients sont parfois inquiets de leur exploitation, elles contribuent à leur faciliter la vie, à leur faire gagner du temps et globalement à enrichir la relation. Les professionnels du marketing devront donc mettre de plus en plus à profit la data disponible car ceux qui sauront faire parler les données client seront les champions de la relation », souligne Thierry Spencer, spécialiste de la relation client. Pour réussir ce défi de l’intelligence relationnelle à haute valeur de conversion, l’entreprise doit s’appuyer sur un partenaire extérieur dont c’est le métier (fournisseur de DaaS) et/ou s’organiser en interne.
Le data déluge
Le « data déluge » exprime l’explosion du nombre de données recueillies à l’ère du Big Data. En 2020, nous atteindrons 40 milliards de milliards de données exploitables, plus que le nombre de grains de sable sur la terre. De fait, avec la puissance des ordinateurs qui double tous les deux ans, la multiplication des tablettes, smartphones, objets connectés, applications mobiles et web, réseaux sociaux, les choses et les êtres sont hyperconnectés et diffusent de façon exponentielle leurs propres données. Pour Paul Vacca, consultant et essayiste, « le moindre mouvement, acte ou état d’âme constitue une data ». Sans compter les administrations publiques qui lèvent le voile sur leurs données à travers le mouvement d’Open Data. Au-delà, on envisage aussi de plus en plus la multiplication de données issues d’objets interconnectés, de type capteurs ou puces mobiles : cartes de transport, code-barres dans les chaînes logistiques….
L E BIG DATA AU SERVICE DU MARKETING PRÉDICTIF Anticiper les besoins des clients et cibler des offres personnalisées est devenu le credo du marketing « data-driven », qui met en avant des techniques inédites : le Real-Time Bidding pour l’achat d’espaces en temps réel, le Retargeting pour le ciblage personnalisé ou encore l’analyse de sentiment pour la détection de comportements sur les réseaux sociaux. Concrètement, le marketing prédictif se définit par la construction de modèles basés sur l’analyse des données fournies par le Big Data (notamment le monitoring des conversations sur les réseaux sociaux qui permettent de scanner tout ce qui se dit chaque seconde sur un sujet bien précis) permettant de prévoir certaines actions. Cela se traduit par l’analyse des comportements d’un client dans le but d’anticiper ses projets, voire de les susciter, et ainsi d’être capable de lui proposer des offres hyper adaptées au moment adéquat. Il s’agit de « probabiliser » l’action à venir grâce aux algorithmes ou à l’intelligence artificielle. On distingue 3 grandes catégories d’utilisations de l’analyse prédictive en marketing B to B : 1) Le Scoring prédictif qui consiste à prioriser les différents profils de clients en fonction de leur inclinaison à acheter. Cette méthode aide les commerciaux à identifier les comptes productifs plus rapidement et à perdre moins de temps sur les comptes moins enclins à acheter. 2) Les modèles d’identification qui consiste à reconnaître et à acquérir des clients avec des attributs similaires à ceux déjà fidélisés. Il permet de trouver des prospects exploitables plus tôt dans le processus de vente, et à mettre en exergue les comptes susceptibles d’être plus réceptifs aux messages de ventes. 3) La segmentation automatisée qui consiste à scinder la clientèle en segments afin d’optimiser les messages et de mieux cibler les arguments vendeurs des commerciaux.
BIG DATA : DES DOLLARS ET DES MYTHES Et si les fantasmes de toute-puissance du big data étaient un mirage nourri aux dollars et aux mythes ? C’est la question que se pose Paul Vacca. Ce consultant et essayiste doute clairement des effets concrets obtenus par le big data et pointe « le taux de rentabilité effarants des géants de l’Internet, start-up, acteurs du cloud, marques, régies publicitaires qui s’engouffrent dans ce business ». Pour lui, le lien entre résultats hypothétiques et monétisation immédiate est devenu l’équation de base de l’époque : « Nous vivons dans une société du virtuel, non seulement au sens de numérique, mais aussi parce que tout ce qui n’est pas encore qui est donc à l’état de virtualité - possède plus de valeur que ce qui existe déjà. Toute entreprise vaut plus par l’ombre qu’elle projette sur le futur que par sa stature présente. Seuls comptent la désirabilité qu’elle est à même de provoquer à la fois sur les investisseurs, les consommateurs, la presse, les réseaux sociaux et le café du commerce… ».
LE MARKETING EXPÉRIENTIEL Depuis les années 1960-1970, la consommation s’est progressivement désengagée d’une conception essentiellement utilitariste basée sur la valeur d’usage. Selon Jean Baudrillard, philosophe et théoricien de la société contemporaine : « la consommation est devenue une activité de production de significations et un champ d’échanges symboliques ». En effet, très souvent, les consommateurs ne consomment pas des produits, mais le sens de ces produits : que l’objet remplisse certaines fonctions est tenu pour acquis par le consommateur, c’est son image qui fait la différence. Dans leur thèse consacrée à Expériences de consommation & marketing expérientiel, Antonella Caru et Bernard Cova nous le confirment : « On consomme surtout pour exister en construisant son identité et non seulement pour vivre en répondant à des besoins primaires ». Il ne s’agit donc plus simplement de faire ses courses mais de vivre des expériences.
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17 MARKETING @ NEUROSCIENCES
Les neurosciences participent à l'optimisation de messages publiciLe neuromarketing est l’étude des comLe consommateur est de plus en plus perçu Le marketing expérientiel est donc la mise en portements et des processus mentaux des taires UN PROCESSUS EXPÉRIENTIEL DE LA CONSOMMATION
comme un être émotionnel à la recherche d’expériences sensibles que peut lui procurer l’interaction avec les produits et les services convoités. D’où la recherche de mécanismes d’influence qui pourraient optimiser les transactions opérées par les individus isolément. Pour les spécialistes, le processus de consommation expérientielle se déploie en quatre phases : • l’expérience d’anticipation qui consiste à rechercher, comparer, planifier, budgéter…, • l’expérience d’achat qui relève du choix, du packaging, de la rencontre, de l’ambiance, du paiement…, • l’expérience proprement dite qui comprend la sensation, la satiété, la satisfaction ou pas…, • l’expérience de souvenir qui mobilise des photos ou des vidéos pour revivre l’expérience, qui s’appuie sur des récits, des anecdotes et des discussions. En conclusion, le principal objectif du marketing expérientiel est de faire vivre au client une expérience marquante, voire unique, qui lui laissera une vision positive de l’entreprise.
Théâtraliser et mettre en scène Dans la perspective expérientielle, « le consommateur n’est pas un acteur passif qui réagit à des stimuli mais un acteur et un producteur de ses propres expériences de consommation ». Aussi, l’entreprise doit aider ses clients dans la production et la réalisation de ces expériences. Pour cela, il s’agit de théâtraliser et de mettre en scène à la fois le consommateur et l’offre de l’entreprise.
FAIRE VIVRE UNE EXPÉRIENCE MARQUANTE A SES CLIENTS
scène d’un point de vente, d’un site, d’un évènement pour créer un lien d’attachement fort entre l’entreprise et son consommateur. Il n’y a pas de limite au marketing expérientiel : Il suffit de trouver une idée singulière en faisant vivre une expérience surprenante aux consommateurs, pour leur faire ressentir des émotions. Parmi les leviers du marketing expérientiel, Jean-François Lemoine, docteur et chercheur en sciences de gestion, cite :
• L’atmosphère qui consiste à proposer un état d’immersion dans le point de vente, le restaurant, le site… via une ambiance qui crée une rupture avec l’environnement extérieur. Cela passe par le décor, le design, la mise en scène… • Les émotions qui consiste à stimuler les 5 sens du consommateur pour ré-enchanter son expérience d’achat de base (marketing sensoriel),
Le comportement via la perte de repères spatiaux-temporels qui vont entraîner des achats d’impulsion dus à une perte de notre rationalité, •
Le récit, l’histoire, l’intrigue qui se nouent autour du produit et qui permettent de poursuivre l’expérience via des produits dérivés.
consommateurs dans certaines situations : stimulis publicitaires, perception d’une marque, évaluation, prise de décision, acte d’achat, mémorisation… Le neuromarketing fait appel à plusieurs techniques d'imagerie médicale : l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, l'électro et la magnéto encéphalographie, les tests cognitifs… Ces techniques constituent une fenêtre inédite sur les mécanismes inconscients qui participent à la décision des consommateurs.
Appréhender les réactions inconscientes
Daniel Kahneman, Prix Nobel d'économie, définit le nouvel Homo Oeconomicus comme un HomoPsychologicus, avec l’idée de dépasser la notion de rationnalité au profit d’une irrationnalité prévisible. Pour le dire autrement : à la dimension rationnelle de la décision d'achat s'ajoute le rôle de l'inconscient et de la prédétermination comportementale.
•
• L’accueil original et chaleureux qui permet de surprendre et de valoriser le client.
ATTENTION : Une expérience client réussie doit l’être de A à Z. Même si tout s’est bien passé, nous savons que le client ne retiendra que le moment où la relation a été douteuse.
LES NEUROSCIENCES AU SERVICE DE LA PUBLICITÉ
Le neuromarketing est surtout pratiqué dans le domaine publicitaire en complément des entretiens, focus groups ou habituels questionnaires fournis à un échantillon de consommateurs tests. En observant les réactions du cerveau et les zones concernées face à des messages et stimuli publicitaires, les neurosciences permettent notamment de mesurer les réactions émotionnelles (via le facial coding) et l’efficacité émotionnelle (via des capteurs biométriques ou physiologiques qui détectent les pics émotionnels positifs ou négatifs).
Nicolas Delattre, feel data chief stategist chez Datakalab, un laboratoire d’expertise qui réunit créatifs et spécialistes des neurosciences, intervient en pré-tests ou post-tests publicitaires à partir des émotions et de l’attention portée à un contenu audiovisuel. Dans la livraison d’octobre 2016 de la revue « Marketing », il cite l’exemple d’une marque qui, ayant enregistré des résultats décevants en post-test d’une campagne, a présenté le spot à une vingtaine de consommateurs équipés de capteurs physiologiques, d’eye tracking, une technologie qui détecte les dilatations de la pupille, et de bracelets connectés qui analysent la microsudation. A l’issue de ce test, l’annonceur a modifié le design sonore et certaines séquences. Résultat : un gain de 20 points d’impact a été constaté lors de la diffusion de la deuxième vague de spots.
La question de l’éthique A certains qui ne voient dans le neuromarketing qu’une discipline aux applications purement mercantiles teintées de manipulation, Droulers et Roullet (auteurs de « Neuromarketing, le marketing revisité par les neurosciences du consommateur ») estiment que « le fait d'observer n'a jamais influé ou modifié le sujet d'observation. Affirmer que la découverte de certaines activations cérébrales sous certains stimuli commerciaux est le premier pas vers une manipulation pure et simple, relève de l'affabulation ou de l'ignorance ». Une thèse qui prête à discussion ! Sources : Revue Marketing, Loyalty Expert, Marketo.com, webmarketing-com.com, Olivier Oullier, enseignant chercheur en neurosciences
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Les Entreprises Qui bougent Nouvelle-Aquitaine
Prix de la Nouvelle-Aquitaine pour Construction Navale Bordeaux et Silab
Dieter Gust (Construction Navale Bordeaux) reçoit le Prix de la Nouvelle-Aquitaine Les trophées « Emergence » organisés par la CCI de La Rochelle et Sud Ouest ont cette année été l’occasion de remettre le 19 janvier les premiers Prix de la Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec la presse quotidienne régionale et la Région. Etaient sélectionnés par département : Maison Villevert (spiritueux, 16), Couleur Marché, (commerce de proximité agroalimentaire « L’Heure du Marché », 17), Silab (cosmétique, 19), Dagard (chambres froides, 23), KSB (pompes, robinetterie, 24), Construction Navale Bordeaux (33), Lafitte (foie gras, 40), Maître Prunille (pruneaux, 47), Telerad (communications aéronautiques et maritimes, 64), Garandel (chocolat, 79), Sateco (banches pour la construction, 86), Cerinnov (solutions pour les industries céramiques, 87). Construction Navale Bordeaux (CNB), dirigée par Dieter Gust, obtient le Prix de la NouvelleAquitaine. Le constructeur de yachts (groupe Bénéteau) termine un nouveau hangar de 6 000 m², investit 62 ME sur 4 ans et recrute massivement. La société, qui a réalisé 156,6 ME CA en 2015, prévoit 180 ME en 2016. De son côté, l’entreprise Silab de Saint-Viance (JDP n° 125), spécialisée dans l’ingénierie d’actifs naturels pour la cosmétique, obtient le Coup de Cœur. Trophées Emergence Pour leur 6e édition, les Trophées « Emergence » organisés en Charente-Maritime ont récompensé : • 88 Jobs (site et cabinet de recrutement pour sinophones, Prix de la Jeune Entreprise), • Confiserie Lopez, glacier-confiseur à Royan (Prix de l’Entreprise familiale), • Les Halles de Benon (multicommerce de proximité en milieu rural (Prix du Commerce de l’Année), • Sport Océan Finance (produit et service liés à la nage et franchise Swim Center, Prix de l’innovation commerciale), • Windwest (traitement de l’eau par électrolyse, Prix de l’Innovation Produit), • Ullo (mini robot qui observe le rythme cardiaque et respiratoire pour réguler les émotions, Coup de Cœur Innovation Produit). Yohan Gombert obtient le prix Graine d’Entrepreneur pour le projet Boost Fid qui facilite la gestion des cartes de fidélité.
Nova ou St Moret. La société, qui emploie 48 salariés pour 12,5 ME CA prévoit des embauches et envisage désormais des opérations de croissance externe. Elle entend miser encore davantage sur l’écoconception et l’export, Royaume-Uni, Russie et Moyen-Orient principalement.
Ereti, spécialiste des installations gaz professionnelles, cédé au groupe MPH Ereti, est une petite entreprise tournée vers l’étude et la réalisation d’équipements thermiques industriels à gaz naturel et de systèmes de tuyauterie notamment pour le transport du gaz. Elle intervient aussi dans les installations fuel et le stockage de gaz. La société de Cognac, qui a réalisé 2,464 ME CA en 2016, a été acquise à 100 % par le groupe MPH en novembre, dont l’activité est l’assistance à maîtrise d’ouvrage et à maîtrise d’œuvre d’infrastructures complexes. Il est le leader en France des solutions pour optimiser et sécuriser le stockage et la distribution de produits pétroliers dans les stations-services. L’acquisition d’Ereti s’inscrit dans la stratégie de diversification de MPH dans les applications du gaz pour l’industrie et de pénétration du marché à fort potentiel de la distribution de gaz naturel pour véhicules (GNV), en forme comprimée ou liquide. MPH appartient au groupe international d’ingénierie Assystem, spécialiste des infrastructures d’énergie, en particulier des turbines.
Smatis forme le groupe Ugo avec Uniprévoyance La mutuelle santé Smatis, basée à Angoulême, formera un groupe avec Uniprévoyance, acteur de la prévoyance basé à Vincennes. Techniquement, il s’agit d’une SGAPS (société de groupe assurantiel de protection sociale). Elle prend le nom d’Ugo, acronyme d’« Un groupe ouvert ». Un dossier sera déposé auprès de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, en vue d’une mise en place courant 2017. Le Président d’Uniprévoyance Alain Tisserand présidera Ugo. Les deux entités du nouveau groupe, qui collaboraient au sein d’un GIE depuis 2014, affichent de fortes complémentarités. Spécialiste de la santé, Smatis est présente sur les marchés individuel et petit collectif, tandis qu’Uniprévoyance intervient dans le grand collectif et les accords de branche. Smatis France représente près de 90 ME de cotisations, contre 550 ME pour Uniprévoyance. La première assure 130 000 personnes, la seconde 1 275 000.
Technival Industrie : à fond la fonte
Les représentants des entreprises sélectionnées pour le Prix de la Nouvelle-Aquitaine et les lauréats des Trophées Emergence
16 charente Lysipack a réussi son pari Lysipack est une entreprise qui se situe au premier rang français de l’emballage pour produits laitiers. Le beurre représente les deux tiers de l’activité, auquel il faut ajouter des sachets de préparations pâtissières et des opercules. La société est issue d’une reprise effectuée par Laurent Char-
vin au groupe Gascogne en 2013. Le succès de ce nouveau départ a été salué par un prix « Etoiles de l’Economie 2016, décerné par Charente Libre, dans la catégorie « création d’entreprise ». L’entreprise symbolisée par un caméléon s’est installée à Merpins en 2015, ce qui a représenté au total 6,5 ME d’investissements industriels. Elle est en pointe sur divers procédés : impression 10 couleurs, flexographie HD, reliefs, ce qui lui permet de séduire des grands groupes de l’agroalimentaire, avec des marques comme Président, Mamie
L’entreprise Technival Industrie installée au Gond Pontouvre s’est créé une belle réputation sur les marchés des pièces en fonte. Elle maîtrise en effet toute la chaîne : fusion, moulage, usinage. De ce fait, la fonderie ne représente que 15 % de l’activité, le reste se répartissant entre chaudronnerie et mécanique. Elle reste pourtant à la base de sa renommée. L’entreprise créée en 1973 dispose en effet de chantiers emblématiques dans des édifices historiques. Cette année, elle interviendra ainsi dans la réfection de la flèche de la cathédrale de Rouen. Eurodisney et l’hôtel Georges V représentent d’autres clients prestigieux. Il s’agit bien souvent de réaliser des pièces uniques. Tirant parti de son savoir-faire, Technival Industrie a d’autres réussites à son actif. Son distributeur de pain « Distribpain » a déjà été commercialisé à 500 exemplaires depuis 6 ans. La société veut désormais réaliser des appareils adaptés à d’autres produits. Elle envisage même d’autres usages, comme donner accès à des outils en milieu industriel au moyen d’un badge.
Technival Industrie emploie plus de 70 salariés. En 2015, son CA était de 5,474 ME. Babcock France, filiale d’un groupe anglais, obtient le contrat Fomedec de l’armée, concernant la fourniture et la maintenance d’avions pour la formation des pilotes de chasse sur la base aérienne 709 de Cognac. La société, qui utilisera des appareils suisses Pilatus, prévoit 90 postes. Jarnac : Le cognac Delamain passe dans le giron de la société Jacques Bollinger (SJB) Les meubles Blomkal installent leur production et un magasin au GondPontouvre
charente 17 maritime Mécanique de précision : Perdrijat investit 2 millions d’euros Perdrijat Production est une entreprise basée à Saintes travaillant pour l’aéronautique, le ferroviaire et le nucléaire. Son activité principale est l’usinage de précision et la mécano-soudure, par exemple pour des structures de sièges. Elle réalise aussi des plateaux-repas en composites. La société créée en 1973 (5, 090 ME CA 2014) a été rachetée en 2008 par Jean-Michel Ramirez. Elle fait partie du groupe JVgroup qu’il a constitué, qui vient de lever 4 ME auprès d’Ixo Private Equity. Le site Perdrijat devrait ainsi recevoir 2 ME d’investissements. Ils s’accompagneront d’une réorganisation de l’entreprise, d’une spécialisation des ateliers, du recrutement de 9 personnes et de formations. L’entreprise est impliquée dans le plan régional « Usine du Futur » et s’est vue attribuer une aide de 253 000 E de la part de la Région. JVgroup, basé à Artigues (Gironde), détient plusieurs sociétés de mécanique spécialisée travaillant pour l’aéronautique, le spatial et la défense : MPRD, Atelier Serres, Electro Chrome et Air Industrie. La levée de fonds par LBO doit lui permettre de continuer à investir et de se développer vers de nouveaux marchés, par croissance organique ou externe. Alors qu’il réalise 22 ME CA, le groupe vise 50 ME dans 5 ans.
Chargeur + : Mini-pelles, maxi ambitions La société Chargeur +, installée depuis juin à Aytré, est issue d’une entreprise plus ancienne, Bach Alu, qui concevait des mini-pelles sans les produire elle-même. Elle appartient depuis 2016 au groupe GO Industry contrôlé par Guillaume Ollivier. Ses produits destinés à de petits chantiers, représentent selon lui un marché appelé à se développer. La gamme se décline en plusieurs modèles, compacts et simples de conception, mais pouvant remplir de multiples usages : creusement, déracinage, gravillonnage. Avec ses prix très accessibles, elle séduit notamment les particuliers. Les mini-pelles peuvent même être fournies en kit. GO Industry a depuis deux ans racheté les entreprise Roland (façonnage et découpe acier) et Socari (semi-remorques) dans la Vienne. Les savoir-faire de ces dernières ont permis de mettre en place la production à Aytré. Derrière cela, il y a aussi l’intention de créer des synergies en contrôlant une filière complète. La marque a ainsi pu élargir sa gamme et renforcer son réseau de distribution et son service après-vente. Chargeur +, qui commercialise 1 000 mini-pelles par an, vise un doublement de la production en 2017. La société emploie 10 salariés et a réalisé 2,417 ME CA en 2015. Elle dispose de clients dans plusieurs pays européens et même en Australie.
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19 Implantée à La Rochelle depuis 2015, la société parisienne Wengo a depuis basculé sous la marque MyBestPro, lancée par la maison-mère Vivendi Village. Spécialiste des avis d’experts par téléphone, elle se veut le premier label communautaire de recommandation de professionnels sur internet, c’est-à-dire un intermédiaire permettant d’entrer en contact. L’activité rochelaise a débuté avec le site Juritravail.com qui propose de l’information juridique et pratique pour les particuliers et les professionnels. Elle consiste principalement à répondre à des questions juridiques par téléphone. Une large part concerne les clients de grands comptes, tels que Groupama ou Aviva. L’antenne rochelaise a élargi son activité à d’autres prestations de MyBestPro : travaux du bâtiment (Habitatpresto), coaching (Wengo), soutien scolaire, rendez-vous médical… Et la palette pourrait encore s’étendre. Les effectifs sont ainsi en croissance rapide : de 15 salariés à l’ouverture, ils sont passés à 68, et 110 à 120 employés sont visés en fin d’année. Les recrutements concerneront des postes de juristes, de commerciaux ou liés à la relation clients.
Vivace, la jeune pousse innovante de l’horticulture L’entreprise Vivace, créée en 2013 à Rochefort, est une petite graine qui a bien poussé dans le domaine des plantes. Produits de bien-être, plantes pour la cuisine, répulsives ou peintes, sa gamme est variée. Ses créations horticoles s’étendent à la santé animale, à des saveurs insolites ou encore à des substituts aux œufs, au chocolat ou au sel. Sa politique d’innovation a reçu un double soutien fin 2016. Elle développera en effet une nouvelle gamme de produits à cuisiner et de produits éco-répulsifs en pot, avec le CRITT (Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie) Horticole. Pour cela, elle obtient un financement de l’Union Européenne de 403 531 E sur un coût total de 896 563 E. A cela s’ajoute une aide régionale de 70 000 E pour créer un diffuseur de répulsifs naturels, insectifuges et insecticides, pour la clientèle des particuliers. Ce produit doit permettre de lisser l’activité économique sur l’année. Constituée sous forme de SAS, Vivace affiche néanmoins une vocation d’insertion marquée auprès de publics en difficulté sociale ou professionnelle. A Tonnay-Charente, FCR fabricant de produits de nettoyage de façades et toitures, développe son réseau de concessionnaires Flex Pro dans toute la France Alimentation naturelle. Création de la SAS Jean et Lisette, qui fabriquera des biscuits bio à Saint-Jean-d'Angély (site Val Bio Ouest), à travers un partenariat entre l’entrepreneur Maxence d'Audiffret, la CORAB, Jean Paul Bellot (minoterie Bellot) et Léa Nature. La production de l’usine (6 ME d’investissement) démarrera début 2018. – Charles Kloboukoff, Président-fondateur de Léa Nature obtient le prix de l’industriel de l’année aux Trophées LSA de l’Innovation Métal Chrome (sous-traitance aéronautique) a inauguré son nouveau site de Rochefort La start-up Novengine (projet de motorisation pour vélos à assistance électrique développant un fort rendement, La Rochelle), lauréate de l’appel à projets « Jeunes pousses - GreenTech verte » du Ministère de l’Environnement
19 corrèze Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonce que l’entreprise Nexter Mechanics (armement, 108 salariés) participera au programme Lorca (approvisionnement des armées en pièces aéronautiques). 30 emplois sont attendus à Tulle dont 20 pour Nexter. A Eyrein, François Hollande inaugure le nouveau site d’Eyrein Industrie, fabricant de produits de nettoyage Saint-Viance : La société Vegesens va commercialiser des encas à base de fruits et légumes bio, avec des effets nutritionnels ciblés et prouvés scientifiquement, notamment dans la prévention des pathologies liées au vieillissement
33 gironde Et la lumière fut : Label « Vitrine Industrie du Futur » pour Sunna Design La jeune société Sunna Design est extrêmement innovante tout en ayant un impact social qui contribue à changer le monde positivement. Elle se situe à l’avant-garde technologique mondiale sur le marché du lampadaire solaire, autonome et connecté à LED, conçu pour les climats chauds. Ses produits sont équipés de batteries Arts Energy à haute durée de vie et sont capables d’optimiser le stockage d’énergie et la luminosité en fonction de la météo. Elle a inauguré en juillet sa nouvelle usine de Blanquefort. Cet équipement a permis à Sunna Design de recevoir le 6 décembre le label « Vitrine Industrie du Futur » décerné par l’Alliance Industrie du Futur, pour son caractère innovant et répliquable. Cette usine connectée, équipée en réalité augmentée a été conçue avec la société bordelaise Immersion et le Catie (Centre aquitain des technologies de l’information et électroniques). Un simulateur numérique est connecté aux données de production. Limitant la consommation énergétique, le site se veut aussi centré sur l’homme. L’opérateur profite de simulations numériques. En retour, des caméras contrôlent le produit. Les postes de travail mobiles permettent de passer facilement d’un produit à un autre et de s’adapter à de futures gammes. L’ensemble réduit le temps de formation et la pénibilité, améliore la qualité et limite la surface au sol. Cet investissement de 4,1 ME a profité du soutien de la Région et des fonds Feder. Il a conduit à recruter, pour atteindre 45 salariés. Il a également été récompensé par le « Trophée des industries numériques » 2016 de L’Usine Digitale, parmi d’autres distinctions prestigieuses reçues par l’entreprise. Sunna Design vise un doublement de la production chaque année, avec des capacités désormais portées à 100 000 pièces par an. Le CA en croissance vertigineuse devrait atteindre 6 ME en 2016. Et ce n’est pas la seule nouveauté car un nouveau projet, Nanogrid, est en en phase de déploiement. Le lampadaire sort du seul éclairage public pour toucher les particuliers. Il est alors intégré aux réseaux de fourniture d’électricité, et permet d’alimenter 4 foyers en éclairage et recharge de petits équipements. L’Afrique subsaharienne est visée. Les clients payent à l’utilisation tout en faisant des économies par rapport à l’utilisation de bougies et piles… 500 particuliers ont d’ores et déjà
Remise du label le 6 décembre par Philippe Darmayan (Alliance Industrie du Futur, à droite), en présence de Christophe Sirugue, Secrétaire d’Etat en charge de l’industrie (à gauche).. prêté 500 000 E via la plateforme Lendosphère. La société et ses partenaires ont aussi reçu une aide régionale pour la technologie, le développement commercial et la communication. Pour aller encore plus loin, Sunna Design prépare une très grosse levée de fonds. Basé à Bordeaux, le groupe de BTP et construction Fayat rachète Dinapac, division matériels routiers d'Atlas Copco (compacteurs pour asphalte et sols, finisseurs, raboteuses, 1 200 salariés et 309 ME CA) Messageries : Les Transports Henri Ducros (siège à Bruges, 46 ME CA) cédés au le groupe Lyonnais Dimotrans La start-up Tehtris reçoit un Award international de cybersécurité pour sa solution d’intelligence artificielle eGambit
© Sunna Design
MyBestPro (Juritravail) poursuit ses recrutements
79 deux-sèvres Laseris s’offre une machine de découpe unique en France La société Laseris de Moncoutant réalise des pièces métalliques pour le bâtiment, les engins… Elle s’est équipée à l’automne d’un centre d’usinage laser 3D du Japonais Mazak, qui est unique en France. Il permet la découpe très précise de tubes de grandes dimensions, jusqu’à 406 mm de diamètre et 12 m de long. Il s’avère particulièrement adapté aux éléments ajourés. Certains temps de production sont ainsi divisés par deux. Ce centre d’usinage représente un investissement d’1,1 ME, qui devrait s’accompagner de recrutements.
Pourquoi devrais-je déposer un MODÈLE ? Idées reçues et bonnes pratiques La question de l’intérêt de déposer un dessin ou un modèle est une question récurrente des entreprises pour lesquelles le design, la recherche esthétique font partie intégrante du processus de fabrication. Que les produits soient conçus en interne ou que l’entreprise fasse appel à des prestataires extérieurs, la protection de l’apparence nouvelle et particulière créée doit être envisagée comme une conséquence naturelle et nécessaire. Le dépôt de modèle permet de protéger l’esthétique du produit, son apparence extérieure à l’exclusion de toute fonctionnalité technique. Par conséquent, le fait qu’une forme ait une finalité ergonomique ne serait pas pris en considération lors du dépôt. Le modèle permet donc de protéger l’esthétique et seulement l’esthétique de la forme. Le dépôt de modèle, tout comme celui de la marque ou du brevet permet à l’entreprise de revendiquer un droit de propriété et donc un monopole d’exploitation sur un élément de son patrimoine intellectuel. Rappelons que, pour être valide, un dessin ou modèle doit avoir un caractère propre (l’impression visuelle d’ensemble doit être différente de celle produite par tout dessin ou modèle divulgué avant la date de dépôt du modèle), et doit être nouveau (aucun dessin ou modèle identique ou quasi identique n’a été divulgué avant la date de la demande). Attention, vous pouvez vous-même détruire la nouveauté de votre propre modèle ! En effet, seuls les produits divulgués depuis moins de douze mois sont éligibles à cette protection. Il convient donc d’être vigilant et de déposer le plus tôt possible, idéalement même avant la mise sur le marché si des protections à l’étranger sont envisagées puisque certains pays requièrent une
nouveauté absolue, donc avant toute divulgation ! En Chine, par exemple, le délai durant lequel la divulgation n’est pas opposable est de six mois et non de douze. Une idée souvent reçue tend à considérer que des différences de dimensions ou de détail par exemple permettraient à un contrefacteur éventuel de pouvoir copier sans encombre le modèle protégé. La règle dite des « sept différences » pour évaluer si deux modèles sont ou non ressemblants et donc contrefaisants, revient ainsi souvent dans le discours des personnes qui envisagent de déposer. La réalité est un peu différente dans la mesure où c’est l’impression d’ensemble rendue par deux produits qui doit être prise en considération, indépendamment du nombre de différences relevées entre eux. Une autre idée reçue est que celui qui commande le modèle en devient automatiquement propriétaire. Or, que le créateur soit salarié de l’entreprise ou extérieur à celle-ci, il convient de prévoir que ses droits soient cédés à son commanditaire. En effet, pas plus un contrat de travail qu’une commande à un designer extérieur n’emporte automatiquement la cession des droits du créateur. Il convient donc, pour la sécurité juridique de tous, que la question de titularité des droits soit clairement abordée par écrit, évitant ainsi toute revendication ultérieure. Depuis quinze ans, nous conseillons des PME, ETI et start-up locales pour créer ensemble une stratégie adaptée à leurs budgets et à leurs développements. Le Conseil en propriété industrielle appartient à une profession réglementée, gage de son sérieux et de son implication. Etre ancré dans un territoire permet d’avoir une meilleure vision de ce qui se passe ici et de mieux appréhender ce qui se passe ailleurs.
Au fil des numéros du JDP, nous aborderons des thèmes récurrents dans les demandes de nos interlocuteurs afin de vous sensibiliser, et peut être aussi de vous intéresser, aux bonnes pratiques à retenir. Suite au prochain numéro !
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20 3 questions à Emmanuel Cadiou
Fondateur et président de Biig à Niort
Vous avez créé un objet connecté étonnant, la Biig Box. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Il s’agit d’un lieu connecté, qui prend la forme d’un cube d’1 m 60 de large équipé de wifi, d’une webcam, d’un Raspberry Pi (la partie technique d’un micro-ordinateur) et d’une application iOS. C’est une interface conviviale pour enregistrer des photos et vidéos. On peut ainsi proposer des idées, donner son avis, faire le point sur des projets… Les contenus sont envoyés automatiquement sur serveur et toute l’entreprise y a accès. La mise en ligne sur notre site fait l’objet d’une modération.
Quels usages voyez-vous à ce produit ?
Dans un premier temps, il est utile pour la vie de l’entreprise, la communication interne, à travers l’expression des collaborateurs. En matière de RH, on s’en sert pour mettre à jour le trombinoscope de l’équipe et la photo des mails et cartes de visites. Au bout de quelques semaines, chaque nouveau salarié l’utilise pour faire un point. On s’adresse aussi à nos clients, avec des restitutions sur les projets. Certains sont intéressés pour un usage interne. Nous avons aussi des demandes pour de l’évènementiel. Par la suite, nous voulons aller vers du « live », du « streaming ».
Quelle est l’activité de votre entreprise et quel est son développement ?
Nous sommes une agence conseil en stratégie digitale. Nous aidons les grandes entreprises à améliorer leur performance. Nos clients sont dans la banque, l’assurance... Nous leur livrons des outils : aide à la gestion du trafic internet, analyse de la performance, logiciel CRM (relation client) et XRM (CRM étendu : relations clients, fournisseurs et partenaires). Nous faisons 50 % de développement et 50 % de conseil. Nous allons très loin dans la prestation. Nous réalisons ce que nous conseillons à nos clients et nous nous engageons sur des résultats. L’entreprise a été créée en 2013 et aujourd’hui, elle réalise 4,5 ME CA. Nous avons déjà 6,5 ME de contrats à venir. Nous sommes passés de 5 à 50 salariés en 3 ans et nous avons un objectif de 50 recrutements en 2017. S’il y a un message à faire passer, c’est que nous cherchons à recruter.
Laseris, dirigée par Aude Moreau, travaille pour un EPR en Grande-Bretagne. La société, qui dispose également d’un centre de production à Saint-Jeande-la-Ruelle (45), fait partie du groupe Clisson, avec les entités Atlantique Armatures et Clisson Métal (négoce de produits métallurgiques). Elle emploie 45 salariés, dont 29 à Moncoutant. Ce site a réalisé 7,346 ME CA en 2015.
Les Jardins de l’Orbrie roucoulent avec Karine Le Marchand La société Les Jardins de l’Orbrie (JDLO) fabrique et commercialise des boissons aux fruits et assure des prestations d’embouteillage. Le producteur de Bressuire passe d’un marché local à une diffusion nationale et internationale. Il a ainsi signé un accord avec la populaire animatrice TV Karine Le Marchand, qui est devenue ambassadrice de la marque de jus de fruits Cœur de Pom’. Elle vante la gamme pétillante « Fines Bulles de Fruits » dans deux spots diffusés sur les chaînes du groupe M6. Cœur de Pom’ a également parrainé les émissions de janvier du dating rural « L’Amour est dans le Pré ». La présentatrice aurait goûté les produits avant d’accepter la proposition.
Les Jardins de l’Orbrie ont profondément modernisé en 2015 les packaging de la marque Cœur de Pom’. L’objectif est de séduire une clientèle plus urbaine, dans toute la France. En partenariat avec Etiquettes Fazilleau, la société a aussi développé des jus de fruits dont l’étiquetage permet la traçabilité du producteur. En forte croissance avec 4,921 ME CA en 2015, l’entreprise de 32 salariés s’est tournée vers l’export : Espagne, Suède, Chine et Canada. L’ancrage local n’est cependant pas négligé : JDLO produit toujours l’apéritif Duhomard qui fêté ses 90 ans.
Erco, la bonne recette pour les grandes cuisines Grossiste en fournitures et équipements de cuisines professionnelles, l’entreprise Erco de Niort est un des leaders nationaux, avec 11,8 M€ CA en 2016 et 80 salariés. Elle équipe les collèges des Deux-Sèvres, l’Hermione, les hôpitaux, le siège du Crédit Agricole de Lagord et de nombreux professionnels de l’hôtellerie, de la restauration ou des métiers de bouche.
L’entreprise vient de retrouver son indépendance suite à une opération de LBO. La partie de capital détenue par HEFED est en effet reprise par neuf salariés aux côtés du président et cofondateur Olivier Béguier. Ce dernier a fortement misé sur l’innovation. Il est devenu récemment le président du groupement d’achat national Eurochef, qui regroupe une cinquantaine d’adhérents. Dans ce cadre, il a impulsé le lancement de l’application DevisChef, qui regroupe plus de 320 000 références de produits, et plus de 100 fournisseurs, de la cuisson à la réfrigération. Elle permet même des devis chiffrés en temps réel.
Novag (fabrication de semoirs de précision) va s’installer à Fressines Racaud (terrassement à Vernoux-en-Gâtine) reprise à la barre du tribunal par le vendéen Migné, avec 51 salariés La Macif a signé les Principes pour l’Investissement Responsable, un programme des Nations Unies visant à intégrer les problématiques environnementales, sociales et de gouvernance
86 vienne Inauguration par Ségolène Royal de l’usine Mécafi, qui produit une nouvelle génération de moteurs d’avions
La Ministre de l’Environnement Ségolène Royal est revenue dans la Vienne pour inaugurer l’usine Mécafi « Eolia » de Châtellerault, en présence d’Olivier Andries, président de Safran Aircraft Engines. Il s’agit d’un investissement industriel majeur sur le territoire, pour un montant de 20 ME. Le site de 8 700 m² a débuté sa production fin 2015. Il produit les aubes du moteur LEAP-X, réputé révolutionnaire, pour CFM International (coentreprise Safran – General Electric). Cette motorisation, qui a franchi la barre des 10 000 commandes au début 2016, permet de réduire de 15 % la consommation de carburant et les émissions de CO², et de diminuer de 50 % les émissions de NOx. Mécafi dispose de deux autres sites à Châtellerault, Prisma et Idea. L’usine Eolia intervient à la fois dans l’usinage de haute précision et les procédés spéciaux. La société appartient au groupe local Atmec, qui travaille avec tous les grands avionneurs, ainsi que pour les voitures de sport de série ou de compétition, y compris la Formule 1. Il emploie 750 salariés, dont 500 à Châtellerault, et vise 90 ME CA en 2016. 150 embauches sont attendues d’ici 2020.
Le Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC), présidé par le secrétaire d’Etat aux transports coordonne l’effort de recherche technologique nécessaire dans le transport aérien. Il a élaboré une feuille de route technologique, qui identifie les projets qui permettent d’avancer vers des aéronefs, moteurs et systèmes moins polluants et plus compétitifs.
PGA Motors, leader européen de la distribution automobile A Chasseneuil-du-Poitou se trouve le siège d’une entreprise étonnante, PGA Motors. Numéro 1 de la distribution automobile multimarque en Europe continentale, ce mastodonte pèse pas moins de 4,6 Mds E CA. Il emploie 9 400 salariés, dont 220 au siège. Le groupe, né à partir d’une unique concession de Châtellerault, fait partie de Porsche Holding, absorbé par le groupe Volkswagen en 2011. Cela ne l’empêche pas d’être distributeur pour un très grand portefeuille de marques, dont Peugeot et Renault. Il dispose de 317 concessions en Europe, 251 en France. En France, il livre près de 110 000 véhicules neufs par an et presqu’autant d’occasion. Le groupe est implanté en Belgique, aux Pays-Bas et en Pologne. PGA Motors, qui contrôle le « village automobile » de Poitiers Sud, réalise l’agrandissement de son centre logistique du Futuroscope, qui approvisionne l’Ouest de la France. L’investissement atteint 2,5 ME. Le groupe a racheté en 2016 Aurilis Group (Flauraud), un leader français de la distribution de pièces auto. Cela lui permet d’étendre ses positions dans le domaine des pièces de rechange. Il installe une plate-forme logistique à Labastide-Monréjeau près de Pau. Par ailleurs, PGA s’associe avec le groupe Bernard pour distribuer des pièces PSA dans plusieurs régions françaises.
Une visite du Président du Grand Poitiers Alain Claeys a permis d’évoquer de possibles collaborations avec les structures locales et l’Université, dans le domaine du numérique et des données.
Atlanta a déménagé et lance la solution d’isolation Iso-Bâche Atlanta est une entreprise de confection de bâches monumentales et toiles créée en 2008, qui a récemment quitté Mirebeau pour de nouveaux locaux à Villiers. Elle a réalisé la bâche de 1 200 m² recouvrant la passerelle Dunlop du circuit du Mans et une autre de 115 m pour les Galeries Lafayette de Paris. Par ailleurs, elle vient de mettre sur le marché la solution brevetée d’isolation thermique et phonique Iso-bâche. Simple et innovante, celle-ci permet d’isoler efficacement les usines et grands bâtiments (entrepôts, grandes surfaces, gymnases…), à un coût nettement inférieur aux procédés existants. Le principe : une grande bâche opaque, un isolant multi couche et une lame d’air non ventilée entre
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21 les deux. L’ensemble prend place au plafond, fixé à l’aide de câbles selon un système inédit. Iso-Bâche permet de réaliser des économies d'énergie, en évitant la déperdition de chaleur et en abaissant la hauteur de plafond. Selon le dirigeant Philippe Rebeix, le coût de 40 E par m² est amorti en 3 à 4 ans. La solution a été installée sur 4 000 m² à l’usine Texelis de Limoges, permettant d’obtenir une température stable et des économies significatives. Atlanta, qui emploie une quinzaine de salariés, continue d’améliorer son produit.
Près de 14 ME d’investissements pour Bonilait Protéines Bonilait Protéines (133 ME CA en 2015) valorise le lactosérum sous diverses formes. Numéro 1 français des aliments pour l’allaitement animal, la société de Chasseneuil-du-Poitou produit également des poudres de lait pour l’industrie agro-alimentaire. Sa maison-mère, le groupe Sodiaal (Candia, Entremont…), première coopérative de France réalisera 13,8 ME d’investissement dans sa filiale. Près de 11 ME seront consacrés à la construction d’une nouvelle tour de séchage innovante. La Région apporte une aide de 400 000 E. Cet équipement servira à réaliser des mélanges très fins d’ingrédients nutritionnels pour créer des produits à forte valeur ajoutée. L’objectif est de porter en 5 ans la production de 32 000 à 52 000 t. d’aliments pour bétail. Ils seront commercialisés sous ses propres marques Univor, Vodor et Solvor, qui ont fait l’objet d’un redéploiement en 2016, afin de mieux répondre aux besoins des éleveurs bovins. Particulièrement ciblées, les exportations (60 % de l’activité) devraient se développer, notamment vers les pays en développement. Bonilait dispose de 4 sites et emploie 230 salariés au total. Le site de Chasseneuil produit 90 000 t. de dérivés du lait par an.
Châtellerault : Le maroquinier Arco (340 salariés) déménagera en 2018 sur un nouveau site de 9 000 m² La société Stilz Chimie de Naintré (formules pour la teinture et la peinture) collabore avec sa maison mère la société de recherche Rescoll de Pessac pour le développement d’un revêtement autocicatrisant et de protection à la corrosion en vue d’applications spatiales et aéronautiques
87 haute-vienne Prototig collabore avec le robot YuMi L’entreprise Prototig conçoit et réalise des machines uniques, entièrement sur-mesure pour l’aéronautique, l’automobile et l’industrie en général. Elle met au point des systèmes pour la production de pièces spécifiques et réalise des prototypes, ainsi que des maquettes didactiques pour l’apprentissage. Parmi ses clients figurent Legrand, Thalès, Valeo ou Areva. La société de Limoges a récemment présenté le robot YuMi à ses donneurs d’ordres et propose de l’intégrer dans ses réalisations. Celui-ci est conçu et commercialisé par son partenaire, le groupe helvético-suédois ABB, numéro 2 mondial de la robotique industrielle. Ce robot collaboratif n’a pas de tête, mais qu’importe : il est capable de travailler de concert avec un opérateur en manipulant des pièces légères rapidement, avec une grande précision de 2 centièmes de millimètre. Il est pourvu de 2 bras, dotés chacun de 7 articulations et dont les mains sont équipées de pinces, ventouses et caméras. En outre, il est programmable avec une simple tablette. Par ailleurs, Prototig se dote d’un laboratoire de recherche pour réaliser des préséries, des études de faisabilité et des projets innovants. La société
Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Sud Ouest, Charente Libre, Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, Le Populaire, Ouest-France, Journal des Entreprises, Les Echos,
Concepteur et fabricant de lignes de production et de conditionnement, Gebo Cermex est un groupe mondial basé dans le Haut-Rhin, qui possède un site de 200 salariés ex-Newtec à SaintLaurent-sur-Sèvre. Celui-ci, principalement dédié aux systèmes automatisés de mise en palettes, fait partie des rares en France à obtenir le label « Vitrine industrie du Futur » décerné par l’Alliance Industrie du Futur. Cette distinction récompense l’utilisation de la mise en service virtuelle sur le site vendéen, lors des phases de tests. Concrètement, un assemblage virtuel de l'équipement est réalisé à partir de modules préconfigurés. La simulation assortie d’une visualisation 3D facilite la modification de paramètres. Ces technologies « industrie 4.0 » permettent d’anticiper les problèmes et situations susceptibles de se présenter lors de l’installation chez le client, d’effectuer une grande partie du débogage et de raccourcir sensiblement les délais de mise en service. Le site vendéen a vu son CA doubler en 4 ans. Il était de 31,664 ME en 2015. Gebo Cermex est dans le giron du groupe suisse Tetra Laval.
Intersac transforme la production de sacs papier Installée à Saint-Junien, haut lieu historique de la production de sacs en papier, la société Intersac, bouscule les procédés de production des sacs destinés aux produits de luxe : chocolaterie, bijouterie, etc. Elle s’est équipée d’une machine unique en France. Ce prototype conçu en Italie, permet de réaliser un sac automatiquement à partir de la rame de papier (500 feuilles). Seules les cordelettes sont posées à la main. Cet investissement, soutenu par Bpifrance, évite de recourir à la sous-traitance étrangère et a permis de relocaliser un emploi et d’en maintenir deux autres. Il autorise aussi des prix compétitifs sur les petites quantités. Avec cette machine, Intersac a pour objectif 200 000 sacs par mois. L’entreprise réalise des sacs et sachets papier pour tous les usages, de la pharmacie au luxe en passant par l’alimentation. La société sœur Tipsac est quant à elle spécialiste des sacs en plastique.
OFFRE d'emploi
CRX a piloté la construction de Lascaux 4 Disposant d’une implantation à Limoges, CRX a supervisé les travaux de Lascaux 4, la nouvelle réplique de la grotte préhistorique. Ouverte au public en décembre sur la commune de Montignac (24), elle se veut une reproduction à l’identique. Sur un chantier à 50 ME, il s’agissait d’assurer une organisation et un pilotage, à travers documents, réunions, et chaîne logistique. La société CRX Consultants créée en 1991 à Riom, a donné naissance à un groupe composé de 8 filiales, qui intervient dans le pilotage de grands projets, l’assistance à maîtrise d’ouvrage et les études techniques, pour différents secteurs : santé, industrie, tertiaire, enseignement, culture, aménagement urbain. Il dispose de nombreuses implantations en Nouvelle-Aquitaine, en France et au Maroc. CRX Ouest, basée à Limoges, travaille sur la maison de l’économie créative et de la culture à Limoges. Elle est intervenue sur l’aménagement des quais de Bordeaux. Immunothérapie : B- Cell Design (Limoges) travaille sur une biomolécule anticorps pour le traitement du cancer colorectal Rev’Lim invente le vélo cognitif qui stimule les capacités intellectuelles des séniors
Webmaster éditorial, intégrateur
Rhéa Marketing, société d’édition et de régie publicitaire, recrute à temps partiel un(e) webmaster éditorial, intégrateur, diplômé(e) bac+2/3 en informatique, multimédia, information-communication ou équivalent, débutant(e) accepté(e). Fonction : Gestion de deux sites web de médias d’information régionale et locale, Journal des Professionnels, journal gratuit d’information économique régionale et Ré à la Hune, journal gratuit de l’île de Ré. Intégration et mise en ligne des actualités, gestion d’un agenda en ligne, rédaction occasionnelle, référencement naturel, création et envoi de newsletters, gestion des réseaux sociaux, des publicités et des commentaires, création de bannières publicitaires. En lien avec notre agence web, suivi des évolutions techniques des sites et des dysfonctionnements éventuels. Connaissance de Wordpress indispensable. Bases du langage HTML souhaitées. Connaissance des principes du référencement naturel indispensable. Qualités rédactionnelles. Qualités graphiques, maîtrise de la retouche photo, connaissance de Photoshop souhaitée. Poste basé à Saint-Martin-de-Ré (17).
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85 vendée Gebo Cermex primé pour sa simulation virtuelle
créée en 2007 compte une quinzaine de salariés. Son CA 2015 s’élève à 1,251 ME. Elle a aussi lancé la société Ineautec, qui conçoit du matériel pour l’assainissement et le traitement des eaux.
Bodard rejoint Solfab pour former le numéro 2 de la construction modulaire La société Bodard qui fabrique des bâtiments modulaires est rachetée par le dirigeant de Solfab, un concurrent dont le siège se situe à Héric, en Loire-Atlantique. L’opération, effective depuis le 1er janvier, s’est effectuée via la holding GSCM. Le nouvel ensemble est le numéro 2 de la construction modulaire en France, derrière Cougnaud. Il pèse 47 ME CA et compte 230 salariés. Alors que Solfab a acquis en 2015 l’entreprise Decortes située en Rhône-Alpes, cette consolidation permet de faire face aux coûts générés par les nouvelles normes. Bodard est le plus gros de la nouvelle entité, avec 29 ME CA. Présent en Vendée et en Moselle, il dispose de cinq gammes de produits et diverses configurations : structures modulaires assemblables, structures monobloc, abris roulants et structures sur mesures. La société de La Mothe Achard a aussi lancé des maisons et bâtiments haut de gamme pour le tertiaire. L’an dernier, elle a réalisé une tour de contrôle et de direction de course de 5 étages pour le Grand-Prix de Monaco,
démontable et réutilisable. Elle peut accueillir 700 personnes. Une belle vitrine !
Lattonedil va installer une usine de panneaux isolants à La Roche-sur-Yon Le groupe italien Lattonedil est un géant européen des panneaux isolants pour les toitures et bardages de tous types de bâtiments. Il a annoncé la construction prochaine d’une usine de panneaux sandwichs isolants dans la zone des Ajoncs, à La Roche-sur-Yon. Avec 6 000 m² de surface, elle représentera 10,4 ME d’investissement. La construction démarrera en avril pour une ouverture début 2018. Ce site produira un million de m² de panneaux isolants par an, comprenant une épaisseur de polyuréthane entre 2 couches d’acier. Il emploiera 34 personnes dans un premier temps, et à terme une cinquantaine. De plus, un possible doublement de la ligne de production est déjà envisagé. Cette implantation pourra profiter de la proximité d’importants clients locaux dans les secteurs de la construction métallique, des bâtiments d’élevage ou de la construction modulaire. Cela constituera un avantage face à des concur-
rents principalement implantés dans l’Est de la France. Le groupe familial Lattonedil, basé à Milan, représente 250 ME CA. Il dispose de sites de production en Allemagne, Espagne et Bosnie. Vendée Concept (lignes de découpe et calibrage pour l’agroalimentaire à La Rochesur-Yon) construit un nouveau bâtiment de 1 500 m² Fabricant de vêtements professionnels basé en Maine-et-Loire, Mulliez Flory a inauguré une plate-forme logistique de 6 000 m² à La Verrie. L’investissement de 5 ME est dédié à des vêtements d’image. Une extension est envisagée à bref délai. OCF (siège à Sigournais) a présenté une vitrine réfrigérée transportable autonome et ouverte pour les hôtels et les services en terrasse Fleurette, constructeur de campingcars à Benet va construire un site de 5 000 m² pour aménager des vans Westfalia
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ENtrepreneur à l’honneur Cyrille LÉPICIER Gérant de Sobréal à Saintes (17)
SOBRÉAL MISE SUR LES INDUSTRIELS RÉGIONAUX
Sobréal, jeune entreprise implantée à Saintes, a vu le jour en 2013. Elle est spécialisée dans la vente de meubles sur Internet. Entretien avec Cyrille Lépicier, gérant et fondateur de la société. Comment est née la société ?
Il semble que vous travaillez Sobréal.fr a été créé en 2013. Au début, je beaucoup avec des entreprises travaillais seul chez moi à Chaniers. Avec régionales ?
Nous avons rapidement élargi notre offre, tout en travaillant sur la question du gain de place. Il faut savoir que la surface des appartements et leur agencement ne cessent d'évoluer. Aujourd’hui avec l’essor des familles monoparentales ou recomposées, les besoins ne sont pas les mêmes qu’il y a quelques années. Par exemple, nous proposons des lits superposés, des lits gigognes. De plus, nous avons étoffé nos gammes avec différents produits pour le salon, la salle à manger… Nous avons également un partenariat avec le spécialiste des portes, le deux-sèvrien Kazed.
JDP Sarl 19 avenue Philippsburg - 17410 St-Martin-de-Ré N°ISSN 1156-8801 - N° Dépôt légal : 367 RCS La Rochelle 397 764 358 Tél. 05 46 00 09 19 Fax. 05 46 00 09 55 e-mail : redaction@journaldesprofessionnels.fr
Internet est devenu un nouveau canal de distribution qui semble appelé à se développer. Or, certains industriels ne maîtrisent pas forcément ces nouveaux outils. Il ne faut pas, non plus, oublier les réseaux sociaux. La grande crainte de nombreux chefs d'entreprises tient à l'émergence d'une concurrence malsaine par rapport à leurs clients historiques.
Comment constituez-vous votre catalogue ?
Quelle a été votre progression ?
INFORMATIONS JdP
Actuellement, l'entreprise compte quatre personnes pour un chiffre d’affaires de 900 000 euros en 2015 contre 300 000 euros lors du premier exercice. Le chiffre 2016 n'est pas encore connu. Sobréal.fr occupe un local de quelque 60 m² ; un espace ouvert lourdement équipé en informatique.
Par quoi passe cette confiance ?
C'est vrai. Tout d'abord, nous travaillons avec des industriels que nous connaissons. C'est ainsi que l'entreprise est née. Nous avons
l'embauche de plusieurs collaborateurs, la société a dû déménager à Saintes pour être plus au large. L’activité a démarré avec un catalogue qui s'articulait autour de trois univers : la chambre (lits, armoires, commodes, chevets etc.), la literie (matelas, sommiers…) et le dressing. À l’époque, nous n'avions que deux fournisseurs que je connaissais. L'un était la société Ebac de Niort, spécialiste du sommier métallique, et d'où je venais.
QUELQUES CHIFFRES
également des entreprises qui viennent nous voir. D'autres sociétés nous font des offres de services. Pour bien travailler ensemble, il faut instaurer un climat de confiance. Actuellement, nous avons douze fournisseurs et bientôt treize. La majorité des usines sont implantées en Poitou (y compris la Vendée) et dans les deux départements charentais.
Pour ce faire, nous suivons une double démarche. Tout d'abord nous choisissons nos produits dans les catalogues des fournisseurs. Ce choix se fait en fonction du marché, des coûts et de ce que nous sentons devoir émerger. La seconde approche, peutêtre la plus intéressante, consiste à passer des contrats d'exclusivité avec certains industriels. Soit, ils nous proposent des produits spécifiques, soit nous développons
Diplômé de l'école de commerce de Rennes, Cyrille Lépicier reste trois ans et demi en Inde où il monte une entreprise d'import-export, spécialisée dans l'agroalimentaire. De retour en France, ce natif de Cholet (Maine-etLoire), intègre le monde de l'industrie dans le secteur du meuble, avant de créer sa propre entreprise. Passionné de musique, il joue de la guitare dans un groupe de rock. Sportif, il entretient sa forme par la course à pied. Il aime à passer du temps avec sa famille, notamment avec ses jeunes enfants avec qui il s'investit dans les montages de Lego.
RÉGIE PUBLICITAIRE :
TECHNIQUE
« Nous travaillons avec des fournisseurs que nous connaissons »
AQUITAINE - POITOU-CHARENTES LIMOUSIN - VENDÉE : ÉDITION MASTER Directrice de Publication : Nathalie Vauchez Rédaction : Laurent Kaczmarek - Yves Guérin Jean-Sébastien Thomas Webmaster : Laurent Kaczmarek
ensemble des produits nouveaux. L'idée peut venir de nous ou d'eux. C'est le cas, par exemple, des lits gigognes développés par la menuiserie Semnort qui est implantée Tonnay-Boutonne, en Charente-Maritime.
19 av. Philippsburg - BP 43 - 17410 St-Martin-de-Ré Tél. 05 46 00 09 19 - 06 71 42 87 88 Fax 05 46 00 09 55 Mail : commercial@journaldesprofessionnels.fr Sortie JdP N°133 février 2017 Cet exemplaire ne peut être vendu que par abonnement.
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Charte graphique : 1, 2, 3 Simone Mise en page : RCE Aytré 05 46 44 74 41 Imprimerie : Roto Champagne - Tirage : 30.000 ex. Crédit photos : Fotolia - DR JdP et Journal des Professionnels sont des marques déposées. Les reproductions d’articles sont autorisées en partie ou en totalité, avec la mention JdP et l’indication éventuelle des sources.
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Les soutiens
à l’international
La solution V.I.E. Les interlocuteurs
Solutions business 23
en région
EXPORT : OSEZ L’INTERNATIONAL !
La progression du nombre d’entreprises exportatrices en France (+0,4% en 2014 et +3,1% en 2015) est révélatrice d’une prise de conscience : lorsque le marché intérieur est atone, les marchés étrangers constituent les seuls relais de croissance et de développement. Toutefois, si les chiffres hexagonaux sont encourageants, ils restent très en deçà de ceux enregistrés en Italie, où les entreprises sont deux fois plus nombreuses à exporter, ou en Allemagne, où l’écart est presque de 1 à 4.
LES SOUTIENS A L’INTERNATIONAL Les entreprises qui hésitent encore à se développer à l’international doivent savoir qu’elles peuvent compter sur un réseau d’appuis publics et privés récemment réformés : Bpifrance, Business France, CCI France International, les CCI en Région, le Réseau Entreprise Europe, les conseillers du commerce extérieur (cnccef. org)…
L A FORCE DE FRAPPE DE BPIFRANCE & BUSINESS FRANCE Dans le cadre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité & l’emploi, l’Etat a confié à Bpifrance et Business France la mission d’assurer l’accompagnement à l’international des start-up, ETI et PME de croissance, via des solutions accélérées. Près de 50 chargés d’affaires internationaux opèrent aujourd’hui au sein des directions régionales de Bpifrance. Leurs rôles ? • Conseiller les entreprises dans leur stratégie à l’international, • Identifier leurs marchés potentiels, cibler des contacts, organiser des RDV, • Accompagner la mise en œuvre du plan d’action, • Orienter vers des solutions de financement et d’assurance export. Par ailleurs, avec son réseau d’experts sectoriels présents dans 73 pays, Business France permet aux entreprises exportatrices de tester leurs offres, d’appréhender les pratiques locales et de rencontrer prospects et partenaires.
L E RÉSEAU « CCI FRANCE INTERNATIONAL » La CCI France International (CCI FI) anime 115 Chambres de Commerce & d’Industrie françaises à l’étranger, réparties dans 85 pays. Un accompagnement pour chaque étape Pour se développer à l’international, une installation permanente sous forme de bureau de représentation, voire de filiale, s’avère la solution la plus efficiente mais nécessite de lourds investissements. Aussi, dans un premier temps, cette présence peut être virtuelle et des formules progressives sont proposées par la CCI FI selon les étapes de développement : Diagnostic marché En fournissant l’information économique, commerciale et technique nécessaire à l’appréhension du marché local. Le diagnostic réalisé en amont par la CCI FI permet ainsi de mieux préparer la mission de prospection.
Domiciliation administrative et bureau virtuel Dans 62 pays, la CCI FI met à disposition des infrastructures légères : postes de travail, bureaux privatifs, salles de réunions… avec tous les services connexes que l’on retrouve dans un centre d’affaires classique. Commercial à temps partagé Si le potentiel du marché ne permet pas de recruter un commercial à temps plein, la CCI FI propose un commercial à temps partagé dont les missions vont de la prospection à la prise de commande en passant par les rencontres avec des partenaires ou la participation à un salon. Hébergement et coaching de V.I.E. Si l’entreprise veut approcher un marché via un V.I.E (Volontariat International en Entreprise), la CCI FI proposera au jeune : un bureau avec des prestations logistiques, une assistance commerciale, un suivi personnalisé, un reporting régulier à l'entreprise ainsi qu’un accès à des informations à forte valeur ajoutée et à des contacts avec la communauté d’affaires sur place. Recrutement et gestion RH Certaines CCI FI proposent de sélectionner les candidats potentiels (français ou locaux) pour le compte d'entreprise. Gestion et portage salarial Si l’entreprise souhaite recruter un salarié sur le marché local, la CCI FI propose la gestion salariale : embauche, fiches de paie, cotisations sociales, caisses complémentaires… Appui administratif et financier La CCI FI fournit aussi des prestations courantes : • Suivi comptable & recouvrement de créance, • Service de traduction/interprétariat, • Représentation fiscale & récupération de TVA, • Accès à des tarifs négociés : fournisseurs, prestataires de services, hôtels….
Création d'une structure locale Pour la création d’une agence ou d’un bureau de représentation, la CCI FI offre des formules « clés en main » qui englobent : • Le conseil : structure juridique, problématiques commerciales, fiscales et sociales, • Les formalités juridiques locales, • Les relations avec les administrations, • L’accès à un réseau de partenaires : notaires, avocats, banquiers, experts-comptables, transporteurs, assureurs, traducteurs…
LA SOLUTION V.I.E : UNE COMPÉTENCE A COÛT COMPÉTITIF Le Volontariat International en Entreprise (V.I.E.) permet aux entreprises de confier à un Jeune de 18 à 28 ans une mission professionnelle à l’étranger de 6 à 24 mois, renouvelable une fois dans cette limite. Un dispositif gagnant/gagnant puisque l’entreprise bénéficie d’avantages financiers tandis que le jeune, lui, a 2 chances sur trois d’être recruté en CDI à l’issue de sa mission. 56% des V.I.E. se déroulent hors UE. Pour quel type de mission ? Commerciales ou techniques, les missions sont déterminées par l’entreprise : études de marchés, prospection, renforcement d’équipes, accompagnement d’un contrat, d’un chantier, création d’une structure locale, animation d’un réseau, contrôle de gestion… Comment rechercher un V.I.E. ? Les offres de VIE sont regroupées sur le site Civiweb de Business France où il est possible de créer des alertes. Le site de Pôle Emploi international propose également des missions.
Les interlocuteurs en région Tous les organismes accompagnant les entreprises à l’international peuvent être contactés via les implantations régionales de Business France : En Poitou-Charentes Sylvia Fricot : 05 49 60 97 63 En Aquitaine Alexandre Brunet : 01 40 73 31 73 En Pays de la Loire Ronan Jourdain : 02 40 44 62 49, En Limousin Christine Oliva : 05 55 71 39 57
Quelle gestion administrative ? La formule V.I.E exonère l’entreprise de tout lien contractuel : le contrat est passé entre Business France et le Jeune. La gestion administrative et juridique est déléguée à Business France qui s’occupe notamment de la protection sociale du volontaire. Quels avantages financiers ? Le contrat V.I.E bénéficie d’aides nationales ou régionales, et est éligible au Prêt de Développement Export de Bpifrance. Il ouvre droit au crédit d'impôt export plafonné à 40.000E et exonère l’entreprise de toutes charges sociales en France. A noter que des organismes proposent aux PME de se regrouper autour d’un V.I.E à temps partagé en favorisant le rapprochement d’entreprises sur la même destination. V.I.E Entreprises : 0 810 659 659 V.I.E. Candidats : 0 810 101 828 Sources : Business France, Ubifrance, Agence France Entrepreneur
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