Oléron magazine 2012

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OLÉRON magazine 2012

Découverte

LA ROUTE DES HUÎTRES L’ÎLE AUX ARTISTES

Histoire

DE FORT LOUVOIS À FORT BOYARD

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L’île plurielle COMME SI VOUS AVIEZ POSÉ LE PIED EN TERRE INCONNUE…

L

orsque arrivent les beaux jours, vous êtes toujours plus nombreux à emprunter le pont pour profiter des charmes d’Oléron. En manque d’iode et de lumière, vous venez chercher autre chose qu’une simple promenade en bord de mer ou qu’une magnifique place pour vous dorer au soleil. La traversée du viaduc n’est pas une aventure pourtant ; une fois l’océan traversé, c’est comme si vous aviez posé le pied en terre inconnue. D’un espace clos et ceint par les eaux, les Oléronais ont fait un monde ouvert aux quatre vents et aux influences les plus diverses. Bienvenue sur l’île aux artistes : des peintres, des écrivains et des cinéastes en ont fait leur terrain de jeu favori. Ça ne date pas d’hier, ça ne s’arrêtera pas demain, car le mariage de la nature sauvage et de la domesticité naturelle de ses habitants continue à les attirer, et parfois même à les retenir. Les îles ont ceci de joli qu’elles mélangent à leurs grains de sable habituels un petit grain de folie qui passe, repasse et finit (aussi) par faire son nid. Comme à La Pigouille, un bar à huîtres de Saint-Pierre, où les noctambules se retrouvent chaque matin à l’aube, pour se remettre de leur virée en dégustant le fameux coquillage à la perle. On appelle ça la folie douce, elle est à boire et à manger. Nourriture du cœur, appétit des hommes, Oléron est une goulue que l’on quitte repu : du début du repas jusqu’à la fin du repos, elle offre bien peu de répit… Cela n’empêche : elle vous souhaite la bienvenue. La rédaction

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sommaire PORTFOLIO

Bleu, blanc, Oléron NATURE

14/ Le marais des Bris 21/ Fort Royer DÉCOUVERTE

24/ La Route des huîtres 31/ Balade au Château-d’Oléron 35/ L’île aux artistes 38/ Le Fort Louvois HISTOIRE & PATRIMOINE

DR

40/ Fort Boyard 45/ Le marais de la Perroche 48/ Les marais du sud-est 51/ La saga Pinard GENS D’ICI

54/ Daniel Bergagna 57/ Retour de plage ART DE VIVRE

58/ Spas et thalassos 63/ L’Eldorado du cinéma 66/ Oléron « caliente » À DÉGUSTER

68/ L’escargot oléronais 73/ Le Saint-Pierre 75/ La Pigouille 79/ Églade, mode d’emploi 81/ Recettes oléronaises SPORTS ET LOISIRS

84/ Le musée du Football 86/ Le jet-ski

© Dominique Dumet

89/ Les rendez-vous de l’été 96/ À lire

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Photographie de couverture : Fabien Jacquet


© Randojet

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© Phovoir

© Dominique Dumet

© Dominique Dumet

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4/PORTFOLIO

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Il fera grand bleu sur l’île tant que la quincaillerie Luneau, au Château, égayera le quotidien des pêcheurs...

PORTFOLIO

Bleu, blanc, Oléron Le blanc du sable, le bleu du ciel… Oléron, dont le climat semble béni des dieux depuis la nuit des temps, s’amuse à proposer à l’année un drôle de monde en bicolore. Ce n’est qu’un parti pris, une simple partition… Ile d’Oléron magazine

© Fabien Jacquet

PORTFOLIO/5


© Dominique Dumet

6/PORTFOLIO

Sur la plage de SaintTrojan, sable fin et ciel dégagé. Pas la peine, vraiment, de se mettre le moral en accordéon…

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On a tous croisé les doigts pour recevoir une bouteille à la mer envoyée par un Robinson égaré... Sur la plage de Saint-Trojan, c’est la « bouteille à l’ancre » qui fait rêver les gens...

© Dominique Dumet

© Fabien Jacquet

© Dominique Dumet

PORTFOLIO/7

« Un petit poisson bourré d’amour tendre, mais comment s’y

On a beau être un promeneur solitaire en haut d’une falaise, il peut arriver d’être emporté par la houle...

prendre, quand on est dans l’eau ? » À vous de deviner…

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8/PORTFOLIO

© Dominique Dumet

© Dominique Dumet

Couleurs chatoyantes et chaleur de ses habitants, la Lumineuse continue d’être une destination de choix pour les visiteurs estivaux. De restaurants en balades insolites, Oléron est belle et se mérite…

Si vous l’ignoriez encore, le poisson est une spécialité culinaire un peu plus développée sur l’île que la côte de bœuf. Le restaurant Le Saint-Pierre, à... SaintPierre-d’Oléron, rappelle au gastronome ce savoureux patrimoine.

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Le vélo est une sorte de seconde peau pour les Oléronais... Sur l’île et le bassin de Marennes, il existe en effet plus de 110 km de pistes cyclables à travers forêts et bords de mer. De temps en temps, il faut donc savoir reposer sa monture...


PORTFOLIO/9

© Fabien Jacquet

Le petit phare de la Côtinière, construit en 1900, au bout de la jetée. L’horizon n’est pas mort dans ses yeux délavés...

Ile d’Oléron magazine


© Fabien Jacquet

10/

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Le port de Saint-Denis est un haut lieu de la plaisance oléronaise. Si la jetée la plus ancienne fut sans doute construite au XIIe siècle, c’est en 1989 qu’aboutit le projet d’édifier un nouveau port dans la commune. Parfaitement sécurisé, il bénéficie du Label Pavillon Bleu d’Europe.


PORTFOLIO/11

© Fabien Jacquet

La navigation ne se résume pas au grand large et aux embruns. Dans des embarcations plus modestes, il est même possible de découvrir l’île de l’intérieur, et toutes ses couleurs…

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© Fabien Jacquet

Sur le port de la Côtinière, quand le bleu se confond avec le vert des filets de pêche, l’île devient le repaire des palettes chamarrées...


© Dominique Dumet

12/PORTFOLIO

Comme s’il n’y avait pas assez de bleu à Saint-Trojan, des cabanes sur pilotis ont été peintes aux couleurs du ciel et de la mer. Sans doute par soucis d’harmonie… Ile d’Oléron magazine


Cette cabane sur pilotisPORTFOLIO renferme le /13 butin quotidien des pêcheurs oléronais. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les yeux...

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14/DÉCOUVERTE la mytiloïde sauvage

UNE VASTE ROSELIÈRE TROUÉE DE QUELQUES ÉTANGS. Ile d’Oléron magazine


NATURE Le marais des Bris Fort Royer

Le marais des Bris, entre terre et mer TEXTE SÉBASTIEN DROUET. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

Conquis par l’homme sur l’océan, au xixe siècle, l’ancien chenal est devenu

un « Espace naturel sensible ». Sur ces 37 hectares évoluent et poussent différentes espèces, qui forment un écosystème fragile et précieux. Ici, on cueille avec les yeux, et on ne chasse que des images.

C

ela peut surprendre à première vue, mais le marais des Bris est une création relativement récente. Gagné sur la mer, ce marais de 37 hectares, situé au sud de Saint-Trojan, entre la digue Pacaud et le boulevard de Gatseau, avant la pointe de Manson, était occupé jusqu’au xixe siècle par un chenal, comme il en existe tant d’autres sur Oléron : le chenal du Bry. Autour s’étendaient des

prés salés, constitués de roseaux, joncs et autres arbustes. Ces terrains servaient de pâtures aux animaux, tandis que les plantes étaient recueillies et séchées pour servir de combustible afin de se chauffer. En 1838, la commune de Saint-Trojan décida d’endiguer la partie nord, pour empêcher les inondations de cette zone littorale fragile et fournir aux habitants de nouvelles terres cultivables. Ile d’Oléron magazine


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NATURE Le marais des Bris/17

Un certain Aristide Granger va installer sa ferme ici-même, en 1869, tout en cultivant un jardin et une vigne. « On accédait à cette ferme par ce même chemin bordé de tamaris qui est encore emprunté aujourd’hui, peut-on lire dans divers documents relatant l’historique de ce lieu. Elle fut détruite en 1947. » De fait, au bout du chemin qui mène depuis le parking au marais proprement dit, passé quelques baraquements voisins, l’endroit se présente comme une vaste roselière trouée, ici et là, de quelques étangs.

Cueillette interdite Ici, on ne cueille pas, sauf avec les yeux… Annie Rétif, présidente de la Maison de la Nature, nous indique les petites curiosités florales que les visiteurs sont amenés à découvrir sur place : les roseaux communs, bien sûr, puisqu’une bonne partie du marais est occupée par une roselière, l’eupatoire chanvrine, une plante à tige rougeâtre dont les feuilles, très nombreuses, rappellent celles du chanvre, la guimauve, une plante herbacée très fréquente dans les prés salés, mais encore des saules, des églantiers, du chèvrefeuille, des orchidées… Il faut avoir l’œil exercé pour repérer certaines espèces.

Justement : même si le lieu, géré par le Conseil général et la commune de SaintTrojan, qui s’occupent de la tonte des sentiers, de la gestion de l’eau de mer, de l’élagage et des divers entretiens, est bien entendu en accès libre toute l’année, le mieux est encore de suivre, à la belle saison, une visite guidée qui, pendant deux heures, vous permettra de mieux savourer cet Espace naturel sensible, ainsi classé, depuis 1977, du fait qu’il s’agit « d’une zone tampon entre la mer et la terre, une zone humide qui favorise la biodiversité, tandis que l’eau douce du marais favorise l’ostréiculture », nous apprend Annie Rétif. Le marais assure l’épuration des eaux pluviales avant qu’elles ne se déversent dans la mer. « Une fonction cachée mais primordiale pour l’élevage des huîtres et autres coquillages », selon le réseau intercommunal Oléron, Nature et Culture. Ajoutons qu’à l’époque de son classement, en 1977, le marais se

L’EAU DOUCE DU MARAIS FAVORISE L’OSTRÉICULTURE. Qu’est-ce qu’un Espace Naturel Sensible ? Les ENS ont pour objectif de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels ; mais également d’aménager ces espaces pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel. Les territoires ayant vocation à être classés comme Espaces naturels sensibles doivent être constitués par des zones dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, actuellement ou potentiellement, soit en raison de la pression urbaine ou du développement des activités économiques et de loisirs, soit en raison d’un intérêt particulier, eu égard à la qualité du site, ou aux caractéristiques des espèces animales ou végétales qui s’y trouvent. (Source : www.conservation-nature.fr, d’après les textes de lois.)

Le marais des Bris se présente comme un « terrain de chasse » idéal pour piégeurs de belles images. Ces derniers ont le respect de la nature bien ancré en eux.

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NATURE Le marais des Bris/19

Pratique L’office de tourisme de Saint-Trojan-les-Bains organise des animations à thème sur le marais : l’histoire du site et la conquête de la terre sur la mer, la gestion de l’eau et les inondations, la botanique, l’ornithologie, la lecture du paysage. Une « chasse au trésor », créée par le Conseil général, permet aux visiteurs de résoudre les énigmes de « l’aventure marécageuse ». Grâce à un parchemin, les explorateurs découvrent librement et de façon ludique l’histoire du site du marais des Bris. Site en accès libre toute l’année. Visites guidées : se renseigner auprès de l’office de tourisme de Saint-Trojan-les-Bains, au 05 46 76 00 86, de la Maison de la Nature de l’île d’Oléron (05 46 75 81 86, programme des visites sur www.oleron-maison-nature.org), ou encore de l’association La Renarde (06 19 40 86 75).

Zone tampon, le marais assure l’épuration des eaux pluviales avant qu’elles ne se déversent dans la mer.

présentait comme une vaste prairie humide. Les bassins furent creusés en 1989 pour favoriser la biodiversité du site.

Le bon coin des ornithologues Dès l’entrée du marais, au début du sentier, un observatoire a été installé pour profiter du spectacle des oiseaux qui ont choisi le lieu pour des motivations diverses : canards, hérons, quelques spécimens d’aigrette garzette – un bel oiseau blanc surnommé d’ailleurs « héron blanc » –, fauvettes paludicoles, sternes et limicoles, qu’ils soient en reproduction, en repos, en alimentation ou en migration, trouvent

LES OISEAUX TROUVENT ICI L’ENVIRONNEMENT QUI LEUR CONVIENT.

ici l’environnement qui leur convient. « Depuis 1989, les roselières se sont développées et ont favorisé l’arrivée d’oiseaux comme la cisticole des joncs ou la rousserole effarvate », indique la présidente de la Maison de la Nature.

Les insectes, les libellules sont aussi en nombre, l’ensemble de cette faune et de cette flore constituant un écosystème sur lequel veillent les autorités et les associations. Site environnemental fragile et précieux, le marais des Bris est-il voué à se transformer en site touristique ? Annie Rétif préfère parler d’ « écotourisme » : « Les touristes qui participent aux visites sont très sensibles à la protection de la nature », assuret-elle. Pour autant, on s’étonnera de la présence d’un parcours sportif dont les haltes sont signalées par de larges et hautes pancartes. Est-il si plaisant de faire des étirements au voisinage d’un héron et au son des batraciens ? En dehors de cette étrangeté, rien ne vient troubler les habitants, ailés ou non, de l’espace naturel sensible. Les projets envisagés au xxe siècle : lotissements, marina, port de plaisance, sont loin. Un danger, cependant, est à noter : celui de submersion. Pour l’éloigner, la digue Pacaud, du nom d’Eutrope Pacaud, ancien propriétaire d’un terrain maritime qui fit construire, entre 1883 et 1886, la digue séparant le marais de l’océan, a été surélevée. Elle a notamment parfaitement joué son rôle protecteur lors de la tempête Xynthia, il y a deux ans, dont le marais, heureusement, n’a que peu souffert. Ile d’Oléron magazine


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NATURE Fort Royer/21

On appelle ça la croisée des chemins : que l’on arrive du centre de Boyardville ou que l’on vienne des Allards, le domaine de Fort Royer s’avère être le point d’orgue d’une des multiples déambulations printanières ou estivales qui font la beauté sauvage de l’île. Dans cet océan de nature, la main des ostréiculteurs a façonné un paysage à couper le souffle…

Là où l’huître est reine… TEXTE ANNE-SOPHIE DESCAMPS. PHOTOS DOMINIQUE DUMET

I

l y a longtemps, très longtemps, il y avait ici un fort en bois de forme octogonale qui pouvait abriter jusqu’à 150 hommes. Il disparut au xixe siècle, et il n’en reste plus, aujourd’hui, que quelques marques dans les documents conservés aux Archives départementales de Charente-Maritime, à La Rochelle. Du fort lui-même, pour les yeux de l’homme, il n’y a plus traces. Dans les années 20, la préfecture distribua des autorisations d’occupation temporaires à des ostréiculteurs, qui, chaussés de sabots et munis de pelles en bois, commencèrent à creuser chenaux, claires, rigoles et ruissons pour faire naître un site qu’ils continuèrent à nommer, en souvenir du vieil édifice disparu, Fort Royer. Entre mer et nature, le lieu était idyllique pour l’homme. La bande de terre vasière regorgeait de salicorne et de plantes de prés salés. Des oiseaux pullulaient également par centaines, parmi lesquels aigrettes, courlis et bécasseaux. On y construisit alors des abris, et ce furent ainsi 48 cabanes qui sortirent de terre, peintes au goudron, en noir. Ces cabanes aujourd’hui colorées appartiennent toutes à des ostréiculteurs professionnels, éleveurs et affineurs. Possédant toutes les normes requises, trois d’entre elles assistent aux expéditions. Certaines servent à l’accueil des visiteurs, aux ateliers et aux dégustations d’huîtres du site. D’autres Xynthia, morsures effacées ? encore sont de véritables petits La tempête est passée par Fort Royer, musées qu’il est d’ailleurs posbien sûr : plus d’un mètre d’eau dans les sible de découvrir lors de visites cabanes… Depuis, il a fallu travailler commentées. d’arrache-pied, reconstruire et renforcer

L’embarras du choix Trois visites bien distinctes sont proposées sur le site et répondent

les protections, afin que le site puisse ouvrir dès l’été. Les bénévoles et les ostréiculteurs ont ainsi retroussé leurs manches, ensemble. Des traces de Xynthia, il n’y en a, heureusement, aujourd’hui plus guère… Île d’Oléron magazine


22/NATURE Fort Royer

ENTRE MER ET NATURE, UN LIEU IDYLLIQUE POUR L’HOMME.

à des thématiques différentes : le lieu, la mer et la terre. Pour le lieu, une promenade nommée « L’ostréiculture, le patrimoine ostréicole : histoire et traditions » retrace la drôle d’histoire de l’huître et fait partager le rude métier des paysans de la

Le patrimoine ostréicole local est abondamment mis en valeur à Fort Royer.

mer d’hier à aujourd’hui. Cette balade mène le visiteur sur les sentiers entre les claires, et fait rencontrer les ostréiculteurs sur le site, de l’affineur à l’expéditeur. Pour la mer, c’est une véritable randonnée à laquelle le curieux se trouve convié – à marée basse bien sûr ! – à travers les parcs à huîtres. Pour les amateurs de sensations authentiques, émotions garanties ! Entre parenthèses, il sera plus approprié de prévoir des bottes, mais si vous n’en avez pas, ne vous inquiétez pas : des âmes généreuses vous en prêteront sûrement… Pour la « terre », enfin, deux animatrices, Évelyne et Coralie (voir par ailleurs), font partager leur connaissance des plantes des sables et du marais, rares et protégées. Elles autorisent même à en ramasser quelques échantillons pour confectionner un petit herbier local…

Une vraie politique de préservation À Fort Royer, on se sent presque, pour ainsi dire, au bout du monde. « Prisonnier », d’un côté, du village de petites cabanes colorées, sis au milieu d’un Ile d’Oléron magazine


NATURE Fort Royer/23

Ils œuvrent sur le site… champ de claires, avec un peu plus loin la mer, et, de l’autre, d’une nature qui ouvre ses bras, dont les odeurs contrastent totalement avec celles, plus fortes, des huîtres toutes proches… Ici, pas de peintres ou d’artistes, ni de restaurateurs occupant les cabanes pour la saison. Les maisonnettes de bois sont la propriété des ostréiculteurs, l’espace étant protégé et dynamisé par « Le site ostréicole et naturel de Fort Royer », une association qui fête cette année ses 20 ans d’existence. Mise en place en 1992 pour que l’endroit ne meure pas, elle a recruté les ostréiculteurs les plus amoureux du lieu afin de lui redonner une âme, une authenticité, et une raison d’être. Elle voulait avant tout conserver l’architecture traditionnelle : il fallait donc refaire, pour cela, les ponts, les passerelles, et réhabiliter les champs de claires. Reconstruire pour le plaisir les 48 cabanes d’origine est une magnifique initiative, mais il fallait aussi s’en donner les moyens ! Dès 1993, les membres de l’association ont décidé de faire appel au public dans le cadre d’un

projet éco-touristique. Grâce à l’organisation de différentes balades sur le lieu, des fonds ont été récoltés pour sa réhabilitation. Convergence des intérêts : au même moment, la réserve naturelle de Moëze-Oléron était créée, qui protège 14 km d’estran sablovaseux, 285 espèces d’oiseaux et des centaines d’espèces de plantes de dune et de vase. L’alliance de ces deux forces a permis, d’une part, de mettre en place une vraie politique de préservation, et d’autre part, que le site puisse fonctionner selon des normes très précises, en employant également deux personnes. Fort Royer est ainsi devenu une attraction culturelle ludique et pédagogique, qui reçoit tous les ans près de 14 000 visiteurs, dont 300 à 400 groupes. Le site a d’ailleurs reçu le premier prix « Animation Qualité du tourisme régional » (en 2002) et le premier prix régional de l’animation culturelle (en 2006). De bien belles récompenses s’il en est, à l’image de cet endroit exceptionnel à explorer de toute urgence, en n’oubliant pas, évidence absolue, de penser à prendre son temps…

Gardienne des temples Évelyne Morgat est la cheville ouvrière du site. Employée depuis 1997 par l’association en tant qu’animatrice, elle promène les touristes, avec l’aide de Coralie, sur les différents parcours. Elle initie à la découverte de la faune, de la flore, et de ce drôle d’animal qu’est l’huître. Au début de la saison, on la trouvera, pinceau à la main, en train de réhabiliter les cabanes pour la venue des visiteurs. C’est elle qui assure également les relations avec les ostréiculteurs du site. Intarissable sur « son » sujet, on pourra lui poser toutes les questions que l’on veut… Ne nous en privons pas !

Monsieur le Président Guilhelm Agnely est le président de l’association de sauvegarde du site, et ostréiculteur depuis peu. Tombé amoureux du lieu, il a décidé de mettre la main à la pâte pour le réhabiliter. Très discret, il vend aujourd’hui ses huîtres sur le marché de Saint-Pierre : vous le reconnaîtrez à son grand tablier jaune…

ICI, PAS DE PEINTRES OU D’ARTISTES DANS LES MAISONNETTES DE BOIS, MAIS DES OSTRÉICULTEURS, SEULEMENT...

Tâtant de l’huître depuis peu de temps, Guilhelm Agnely est l’un des hommes clés de la préservation de Fort Royer.

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24/DÉCOUVERTE la mytiloïde sauvage

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DÉCOUVERTE La Route des huîtres Château-d’Oléron L’île aux artistes Fort Louvois

Perle côtière TEXTE & PHOTOS FABIEN JACQUET.

Sur la côte est de l’île, la fameuse Route des huîtres vous conduit, du Châteaud’Oléron à Boyardville, vers les plaisirs des yeux et de la bouche. Balade iodée…

G

are à toute forme de méprise : il ne faut pas réduire cette voie de communication à la seule découverte de l’ostréiculture. La Route des huîtres est beaucoup plus que cela : c’est d’abord un milieu naturel protégé où s’organise la vie de nombreux animaux, surtout des volatiles, sous l’œil bienveillant de la Ligue pour la protection des oiseaux et de différentes associations vouées à la protection de la nature et à l’information du public. Bien sûr, la « Route » ressemble aussi à un repaire de fameux ostréiculteurs, dont on peut observer le travail et acheter la production. Ce sont également plusieurs échoppes savoureuses dont la spécialité est de cuire les moules par la combustion parfumée des aiguilles de pin. Et puis c’est enfin un village de cabanes ostréicoles muées en autant de boutiques artisanales, artistiques et associatives… De part et d’autre de ce Chemin oléronais, entre mer et marais, tout

ici invite à l’évasion du corps et de l’esprit.

Voir et vivre la nature La Route des huîtres dessert toute la côte, du Château-d’Oléron à Boyardville, et fait donc partie de la réserve naturelle maritime de Moëze Oléron, étendue, sur 6 500 hectares, entre Oléron et le continent. L’écosystème est ici protégé de A à Z. On peut observer les oiseaux et l’ensemble du biotope depuis des points stratégiques signalés comme des belvédères. Il y en a quatre, entre Fort Royer et la pointe des Doux. Seuls les chalands ostréicoles troublent au loin ce paysage sauvage sur lequel se découpe Fort Boyard. Si l’on veut approfondir ses connaissances, la Maison de la nature accueille notamment les jeunes pour une initiation amusante au long d’un parcours qui entend faire découvrir la flore, la faune et les bonnes pratiques pour en profiter sans se blesser. « Nous Ile d’Oléron magazine


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DÉCOUVERTE La Route des huîtres/27

Prendre cette route fait flirter avec l’insolite... Il n’existe pas une cabane sans surprise...

organisons aussi des sorties encadrées par des éco-guides pour la découverte de la réserve, la récolte d’algues comestibles et une initiation à une pêche à pied écologique responsable », décrit Annie Rétif, responsable de cette structure. Cette côte est particulièrement sensible, et c’est tout naturellement que les organismes et associations de défense de la nature y assurent une présence pédagogique et préventive. La Maison de la nature est un peu le point de ralliement des acteurs et du public pour la découverte de la réserve naturelle et, au-delà, des différents biotopes oléronais. De l’autre côté de la route, les balades sont nombreuses, au gré des claires à huîtres et des salines. On y rencontre le pont Napoléon, qui évoque le bicorne de l’Empereur. Les chemins de promenade à pied ou à vélo sont légion : il est d’ailleurs fortement conseillé de laisser les voitures pour découvrir paysages et odeurs entre sons naturels, iode, fracas marin, oiseaux effarouchés et plantes aromatiques… Conseil aux photographes amateurs : armez-vous de pellicules et de cartes mémoire !

UN MÉLANGE OMNIPRÉSENT : CELUI DES COULEURS, DES HOMMES ET DES BATEAUX... Un patrimoine ostréicole très présent S’il ne faut pas réduire la Route des huîtres à l’activité ostréicole, ne nions pas non plus qu’elle en est une composante majeure et essentielle. L’aquaculture est principalement organisée autour des chenaux. Celui de la Brande était le seul passage à pied depuis la fin du xviiie siècle. Il précède, au sud, les chenaux de la Baudissière et d’Arceau. C’est autour de ces voies navigables que les entreprises ostréicoles ont construit leurs locaux si typiques et colorés. Il est aisé et instructif d’observer leur activité au retour des parcs, d’autant que le dialogue s’instaure rapidement pour peu que l’on y montre de l’intérêt. Le mélange des couleurs, des hommes, des bateaux et de tout ce qui constitue Ile d’Oléron magazine


28/DÉCOUVERTE La Route des huîtres l’armement ostréicole rend très harmonieux cet apparent désordre. Entre les lieux dits de la Baudissière et d’Arceau, on y découvre les paysages ostréicoles les plus typiques. Il y a les petites cabanes et, plus à l’écart, des entreprises plus importantes. Toutes ont le souci de conserver et d’entretenir une typicité esthétique, visible dans la fraîcheur des bleus, jaunes, roses et rouges qui se détachent sur fond d’azur. Entre la mer et les cabanes, il y a de quoi se promener longtemps sous le vent en capturant un paysage beau et simple. Un autre attrait évident à cette Route : on peut acheter ses huîtres et ses moules en direct. Les parcs se visitent d’ailleurs en « tracto-car » depuis la Baudissière.

Après l’effort… les églades ! Passés ces kilomètres d’images inoubliables, un choix cornélien s’impose à vous : huîtres ou moules ? Ne cherchez pas trop longtemps : vous opterez sûrement pour les deux, car il y a deux établissements fameux à ne pas ignorer : Chez Jean-Mi et Chez Mamelou. Tous deux sont producteurs, mais prennent leur activité de restaurateur très au sérieux… Jean-Mi est le premier sur la route en venant du Château-d’Oléron. Mamelou est lui, situé à un carrefour du chenal à quelques kilomètres en direction de Boyardville, au lieu-dit la Baudissière. Les activités proposées tout au long de la Route des huîtres sont assez riches pour vous permettre d’en essayer un le midi et l’autre le soir. La seule obligation qui tienne reste de goûter à l’églade (ou « éclade ») de moules, une recette locale qui consiste à cuire les moules sur une planche de bois et sous un tas d’aiguilles de pin (voir par ailleurs). Chez Jean-Mi, une églade géante est organisée tous les mercredis soir, mais chez l’un comme chez l’autre, les foyers à églades rougissent tous les midis d’un feu vif et parfumé. À la Baudissière, les cabanes ostréicoles, délaissées pour de plus confortables ateliers, ont été récupérées et rénovées par des artisans, des artistes et des associations. L’installation des échoppes, comme celle de Michel Aubrière – dit Mamelou –, a été une façon de conserver un patrimoine fragile. « Recycler les cabanes est ce qui pouvait arriver de mieux, d’autant que Ile d’Oléron magazine

cela permet d’avoir des activités complémentaires à la pêche », justifie ce dernier.

Un petit golf digestif ?

UN CHOIX CORNÉLIEN : HUÎTRES OU MOULES ?

L’aspect sauvage et préservé des abords de la Route des huîtres ne doit pas occulter que cette côte est aussi aménagée pour accueillir les vacanciers : plusieurs centres de vacances et campings jalonnent cet itinéraire partagé par trois communes : Le Châteaud’Oléron, Dolus-d’Oléron et SaintPierre-d’Oléron. Le Golf d’Oléron, à l’extrémité nord de la Route des huîtres, est une curiosité. Il ravira les golfeurs de bords de mer et sa proximité avec une longue plage de sable est un atout pour ceux qui préfèrent la baignade ou la balade. Il peut être judicieux de faire de cette partie de l’île très « nature » son point de départ pour des vacances oléronaises réussies. En tout cas, la visite en est fortement recommandée, si l’on veut connaître l’un des plus beaux aspects de l’île d’Oléron…

Une véritable rue aquatique côtière dessert les ateliers huîtriers...


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Vauban a donné sa physionomie à la figure de proue de l’île d’Oléron.

Tour de ronde au Château… TEXTE & PHOTOS FABIEN JACQUET.

La ville de Château-d’Oléron est à la fois toute en passé et en avenir. Bénéficiant d’un patrimoine architectural riche et passionnant, elle n’en est pas moins un lieu de loisirs en tout genre.

C

hâteau-d’Oléron est probablement la ville la plus chargée en patrimoine architectural et historique de l’île. En plus de ses atouts matériels, la cité recèle de nombreux charmes, dont la découverte est facilitée par la promenade à pied. La ville est aussi intéressante à arpenter sans but précis qu’à visiter, guidé par un plan touristique. Cependant, un petit tour à l’office de tourisme s’impose avant tout début de promenade, d’autant que cette maison moderne est située au cœur de la ville, place de la République. C’est là que nous avons rencontré Michel Garnier, qui est l’une des mémoires les plus vives et les

Michel Garnier, figure du patrimoine local.

plus documentées du Château-d’Oléron. Historien passionné, il a écrit une monographie sur la ville et sur ses trésors, et s’impose comme le spécialiste de l’architecture militaire oléronaise. Ses connaissances inépuisables en font le meilleur guide pour visiter la Citadelle et le fort Vauban, qui constituent les pièces maîtresses du patrimoine de la commune : « La richesse historique et patrimoniale du Château élargit la vision et valorise ce paradis de villégiature qu’est l’île d’Oléron, explique Michel Garnier en préambule. Son caractère de ville fortifiée, l’écrin que forment ses vieux remparts l’ont peut-être Île d’Oléron magazine


32/DÉCOUVERTE Château-d’Oléron rendue plus discrète qu’il n’aurait fallu, mais cela est en train de changer… La municipalité et les habitants ont engagé une vraie politique de valorisation touristique. »

La citadelle imprenable

Château d’haut (en couleurs) Le Château-d’Oléron se découvre patiemment, tant il y a de choses à faire et voir. Les activités estivales plus classiques, comme la plage et le nautisme, sont aussi proposées. La gastronomie et les fêtes populaires sont également à l’honneur en toute saison. S’il nous fallait chercher des défauts au village, on pourrait continuer encore longtemps…

Le Château-d’Oléron est une ville dotée d’une enceinte fortifiée agrémentée d’une place forte plusieurs fois remaniée. L’étude de son histoire est aussi celle de l’architecture militaire, et celle de l’île tout court. La Citadelle représente, selon Michel Garnier, « un vaste et bel ensemble de l’architecture militaire des xviie et xviiie siècles, faite pour durer. Ses restes imposants témoignent à la fois du talent des ingénieurs, qui étaient de véritables urbanistes, et du savoir-faire des milliers d’ouvriers, maçons, tailleurs de pierres et manœuvriers. » C’est Vauban qui donna à la citadelle sa physionomie définitive. Hélas, la Seconde Guerre mondiale ôta à l’édifice une grande partie de son intégrité bâtie. Il demeure cependant un lieu très agréable à visiter, au passé très présent, titillant l’imaginaire des enfants et des adultes. On peut s’imaginer tour à tour soldat, chevalier ou pirate. D’autre part, c’est d’ici que le point de vue sur le coureau, ce bras de mer entre l’île et le continent, y est le plus impressionnant : la vue embrasse toute la partie est d’Oléron, à partir de Fort Boyard jusqu’au pont de l’île, que l’on voit d’ailleurs se dessiner dans son intégralité. Au milieu se découpe la sil-

MARCHÉ COUVERT, CAFÉS ACCUEILLANTS, MAGASINS... : LES ATTRAITS NE MANQUENT PAS !

Leur hobby ? Restaurer des bateaux au chantier naval Robert Léglise.

Ile d’Oléron magazine

houette de Fort Louvois : ce dernier est également un lieu de réjouissance où de nombreuses manifestations culturelles y sont organisées, en plus des visites commentées et autres activités de découverte. Les neuf hectares de la citadelle offrent un terrain de jeux et d’animations privilégié, puisqu’une foule de concerts et de pièces de théâtre prennent place tous les ans dans la salle de l’Arsenal. Ce lieu qui ne vit pas que de sa mémoire n’est pas le seul fort du Château-d’Oléron : à quelques dizaines de mètres de la citadelle, face au futur port ostréicole, Fort Pâté, un ouvrage défensif extérieur rescapé des bombardements, accueille le public depuis l’été 2010.

Des curiosités inattendues La Citadelle quittée, il y a ensuite plusieurs méthodes pour découvrir Le Château-d’Oléron. On peut par exemple se fier aux parcours tracés spécialement pour une découverte balisée de la cité. L’office de tourisme en propose plusieurs sous la forme de circuits ludiques. On peut aussi s’en remettre à la visite commentée en petit train ou, tout simplement, choisir une déambulation aléatoire qui sera, de toute façon, une source d’émerveillements garantis. Si c’est cette option qui est retenue, partir de la place de la République n’est pas une mauvaise idée. Marché couvert, fontaine Renaissance, cafés aux terrasses accueillantes, magasins…, les attraits ne manquent pas ! À cet égard, il est indispensable de faire un détour par une échoppe extraordinaire, celle de la quincaillerie Luneau, repérable au bleu intense de sa devanture. Voilà une boutique hors du commun, dont l’achalandage dépasse l’entendement, vestige d’une époque où le pont n’existait pas, où il fallait faire de nombreux kilomètres pour trouver des ustensiles ménagers et de l’outillage… L’histoire de ce commerce est déjà un poème. La maison, construite par un soldat de Napoléon qui a ramené une fortune d’Égypte, possède 33 pièces toutes consacrées au stockage de la marchandise. Christian Luneau, 87 ans au compteur, en est l’heureux propriétaire. Volontiers volubile, il raconte son histoire, sous l’œil amusé d’Huguette, son épouse : « Mon père a été quincaillier ici toute sa vie, comme son prédécesseur, comme moi-même, et comme mon fils, maintenant. Quand nous ne possédions pas ce commerce, il ne fallait pas toucher aux murs, donc nous avons tout plaqué d’étagères, ce qui fait que les peintures et les tapisseries sont de l’époque du premier proprié-


DÉCOUVERTE Château-d’Oléron/33

Deux lieux à visiter de toute urgence : le petit musée de l’Artisanat (à g.) et la quincaillerie Luneau (à dr.)

taire. On peut voir les fresques peintes au début du xixe siècle à certains endroits. Nous avons 12 000 articles différents, et il nous faut 2 mois pour faire l’inventaire ! Chez nous, on peut vendre les clous à l’unité ! » Le spectacle est autant sur le trottoir, où un savant étalage d’outils et d’accessoires pour la pêche à pied constitue un tableau à la fois hétéroclite et harmonieux… À deux pas de là, dans l’ancienne maison du prévôt, Susie Bisson, une artiste peintre, vous fait visiter son soussol, petit musée de l’artisanat ancien et siège d’un four à pain datant de… 1515 ! L’objet est choyé : alors qu’une association s’occupe de sa conservation, sa propriétaire est intarissable sur son compte. C’est ça l’amour…

Le quartier du Port : entre tourisme et économie Séparé de la Citadelle par l’entrée du port de plaisance, ce quartier du port est l’une des facettes les plus intéressantes du Château-d’Oléron. L’accès depuis le centre-ville vient d’être rénové, et il est encore conseillé de le rejoindre à pied pour ne rien manquer de ses particularités. En 2000, Michel Parent, le maire, et la municipalité avaient lancé un programme de restauration des cabanes ostréicoles en lançant le village des créateurs. Initia-

LE QUARTIER DU PORT : L’UNE DES FACETTES LES PLUS INTÉRESSANTES DU CHÂTEAU.

tive heureuse et couronnée de succès : en échange d’un droit d’occupation, les artistes et artisans s’engageaient à conserver en bon état les cabanes et à les ouvrir 6 mois par an au minimum. Michel Parent relate aujourd’hui : « Avec le déclin de l’activité ostréicole, de nombreuses cabanes menaçaient de péricliter. Nous avons trouvé cette solution et dix ans après, personne ne la regrette ! Plus de 20 cabanes accueillent des créateurs qui sont une valeur ajoutée pour le port et pour Le Château. » En effet, peintres, luthier, décorateur, artisans d’art… c’est ici le côté « arty » du Château-d’Oléron. La palette colorée des cabanes est déjà un tableau en soi. Le quartier conserve tout de même un caractère économique

puissant puisqu’il subsiste une forte activité ostréicole. Il y a aussi le port de plaisance, qui fut autrefois le coin des chantiers navals. Il en reste un, d’ailleurs, le Chantier naval Robert Léglise. Jean Augé, son président, accueille les curieux avec une convivialité non feinte : « Depuis 1995, nous restaurons ici des bateaux anciens et typiques de notre marine locale. Cette passion, nous la partageons volontiers avec le public qui peut visiter le chantier. Nous avons créé un musée et nous recueillons tout ce qui peut nous aider à conserver et valoriser le patrimoine maritime oléronais. À la belle saison, nous sortons en mer avec nos vieux bateaux tout neufs ! Le public est vivement convié à nous accompagner ! » Les lasses – sorte de barques ostréicoles – ou les canots à débarquer, restaurés de À à Z, sont tous antérieurs à 1940. Un vrai spectacle où la bonne humeur des charpentiers de marine est ô combien communicative… Ile d’Oléron magazine


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DÉCOUVERTE L’île aux artistes/35

Oléron, l’île aux artistes TEXTE ANNE-SOPHIE DESCAMPS. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

Quel que soit l’endroit où l’on se balade sur l’île, dans quasiment toutes les villes, dans presque tous les villages, on peut rencontrer des artistes, découvrir leur travail, discuter avec eux… L’île leur ouvre toutes grandes ses portes, qu’ils soient peintres, sculpteurs, musiciens, photographes ou créateurs de bijoux… Mais pourquoi les inspire-t-elle autant ?

E

n fait, selon que l’on soit un artiste né sur l’île ou de passage, la réponse à cette question ne sera pas tout à fait la même. Pour autant, chez eux, quelque chose ne diffère jamais : tous ces artistes sont tombés amoureux d’Oléron. Ça leur est tombé dessus, comme une histoire d’amour, sans la chercher, et presque même sans s’en apercevoir… L’île a un surnom, qui revient très souvent, dans tous les guides touristiques, dans toutes les publications : « Oléron la lumineuse », ou bien « Île de lumière ». Tout est dit ici. La lumière oléronaise est en effet très particulière : possédant un taux d’ensoleillement digne de la Côte d’Azur, l’île offre des couleurs éclatantes les jours de grand soleil, des couleurs profondes lorsque les nuages se font pressants, et des harmonies incroyables du bleu marine au noir lorsque l’orage gronde. À Oléron, même s’il ne fait pas beau, lorsque l’astre solaire décide de jouer à cachecache, la lumière peut se faire à la fois pénétrante et aveuglante.

même couleur en quelques heures… À Saint-Trojan, on peut d’ailleurs vérifier très facilement cette remarque. Promenez-vous le long de la digue, ou arrêtezvous au port et regardez la mer monter et descendre, elle change tout le temps. Une vraie merveille… Les communes, elles, font la part belle à ces artistes qui profitent des cabanes de bois abandonnées par les ostréiculteurs pour les rénover. Le temps d’une saison, et parfois toute l’année, ils peuvent ainsi se regrouper en village. On peut retrouver une part de cette « faune » au Château, près du port, réunie sous le nom de « Couleur Cabanes », ainsi qu’à Dolus, sur la Route des huîtress, à la Baudissière, à Saint-Pierre, sur la route des Allards qui

mène à Boyardville, ou sur le port de Saint-Trojan. Ces cabanes ont trouvé un second souffle, une nouvelle vie : non plus la vie rude de l’ostréiculteur, mais une vie plus légère, celle de l’artiste. Les deux peintres que nous vous présentons plus loin ont deux parcours très différents. Ludovic, au contraire de Jean-Marc, est natif d’Oléron, mais l’un comme l’autre ont débuté dans la vie ailleurs que dans l’art. C’est ensuite l’art qui est venu à eux, par nécessité (est-ce possible ?), par envie ou par désir. Et surtout par envie de vivre, tout simplement, une autre expérience…

UN SECOND SOUFFLE, UNE NOUVELLE VIE...

Le mouvement perpétuel Pour la mer, c’est pareil : d’un bleu azur, elle peut passer aux nuances de vert, de gris, et même de violet, qu’elle soit haute ou basse, à l’ombre ou au soleil, qu’affleurent les parcs à huîtress et les estrans vaseux. La lumière joue avec la mer : c’est le bonheur des photographes, ou leur malheur, d’ailleurs, eux qui ne peuvent obtenir deux fois la Île d’Oléron magazine


36/DÉCOUVERTE L’île aux artistes

Ludo, l’impressionniste Partir, revenir… C’était le destin de cet enfant de l’île, qui, en revenant sur sa terre natale, en a aussi profité pour changer de vie. Dans sa cabane de Saint-Trojan, il impressionne autant qu’il « impressionnise »…

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« LUDO » Atelier Nuances-Océanes Quai Anthony Dubois Port ostréicole 17370 Saint-Trojan-les-Bains Tél. 06 81 46 07 67

QUAND ON VIT SUR L’ÎLE, ON PEINT L’ÎLE... Ile d’Oléron magazine

udovic Nadeau, surnommé « Ludo » par tous, est un Oléronais de souche, qui est parti de son île pour travailler ailleurs, puis revenu faire sa vie ici. Le destin a voulu que, suite à un accident, exercer son premier métier de marin devînt impossible. Que faire pendant la convalescence ? Ludo s’est mis au dessin, à la peinture, puis aux arts graphiques et à la publicité. Quinze ans passés dans ce milieu lui ont permis d’obtenir une certaine notoriété. Il a ensuite décidé d’arrêter cette carrière et de se consacrer uniquement à la peinture, à l’acrylique, au couteau et à la brosse. Le résultat ? Un impressionnisme étonnant.

Oléron, quand tu me tiens… Quand on vit sur l’île, on peint l’île. Sa mer, ses bateaux, ses cabanes, ses chenaux, ses plates… mais aussi le célèbre Fort Boyard, les plages, les carrelets, et les vieux gréements à voiles rouges qui se promènent entre île et continent. Par-

fois un diptyque, parfois un triptyque, et toujours cet effet de mobilité du ciel, de l’air, du vent sur la toile, spécialement par temps couvert. Toutes ses œuvres, il les encadre, brut de brut, avec des planches de caisses usées par la mer et le temps, parfois marquées de lettres et de chiffres, comme les vieilles caisses à oranges que l’on a pu connaître, enfant… Ludo, vous le trouverez à Saint-Trojan, au bout du port, dans sa cabane d’un vert rayonnant « nuances océanes », transformée en galerie pour la haute saison : on ne peut pas la rater ! Juste au bord de l’eau, attention aux grandes marées, l’eau pourrait bien vous mouiller les pieds… Mais si vous arrivez à débusquer l’artiste en question, il vous parlera de sa peinture et de ses inspirations, mais également de son autre dada, la bande dessinée. Il en a réalisé plusieurs, « pour une clientèle limitée », car écrite en patois saintongeais…. La prochaine sortira cet été, mais en « bon » français, cette fois !


DÉCOUVERTE L’île aux artistes/37

Jean-Marc Blanchard, « Little Big Sensei » C’est à la thalasso de Saint-Trojan, où il expose plusieurs fois par an, que l‘on peut découvrir les tableaux de Jean-Marc Blanchard. Mais c’est l’île dans son entière complexité que cet Oléronais d’adoption veut faire partager à « tous ceux qui savent observer… »

E

Comme tous les peintres, Jean-Marc Blanchard est un fin observateur de l’âme humaine...

Pour tout renseignement sur le stage « Carnet de voyage », contactez :

Jean-Marc BLANCHARD

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lles sont là, devant nous, émouvantes et belles : des toiles au couteau, à l’image de l’île, avec ses caillebotis, ses galivelles, et ses pieux qui jalonnent les plages de Gatseau à Chassiron ; ses roses trémières, aussi, le long des murs blancs, et ses tables d’ostréiculteurs qui sentent la mer et le dur travail de l’homme. Ces œuvres ont pour auteur Jean-Marc Blanchard, un Corrézien d’origine passé par différentes étapes avant d’arriver à la peinture. C’est à l’âge de 7 ans, alors qu’il était malade, qu’il a découvert le plaisir de dessiner et de peindre. Une découverte doublé d’un don certain qui lui ont ouvert les portes du design industriel et des arts graphiques et plastiques. Le tout sans jamais lâcher ni ses crayons ni ses pinceaux d’artiste…

En recherche d’équilibre Aujourd’hui installé au Château-d’Oléron, il a longtemps travaillé au sein de la Citadelle. Dans ce monument, il continue de proposer, à partir du mois d’avril, un stage de cinq ou six jours intitulé « Carnet de voyage », où chacun peut exprimer, sur carnet ou sur chevalet, ce qu’il sent et ressent au rythme de ses promenades et de ses rencontres. Pour Jean-Marc, « tout le monde est capable de dessiner, il suffit de savoir observer ». Pour découvrir la peinture, rien de mieux que « l’île de lumière »… Ce que l’artiste adore plus que tout à Oléron, c’est son « calme, sa tranquillité, ses balades à bicyclette, à pied, seul ou accompagné. » Il lui est ainsi arrivé de faire le tour de l’île à pied, pour le plaisir de sentir, toucher, observer, puis de reprendre les pinceaux et d’en retracer

les ombres et les lumières, comme ce soleil couchant rouge sur une plage blonde… Jean-Marc est en perpétuelle recherche d’équilibre. Il le trouve aujourd’hui par la peinture, mais aussi par l’aïkkido, un autre art qu’il pratique depuis plusieurs années et grâce auquel il fait conjuguer harmonie avec joie de vivre et bien-être. Cela s’exprime dans ses tableaux, qui représentent soit la tranquillité de l’île, soit la puissance d’un musicien dans son art, ou encore des visages et des nus exprimant des émotions, douces, légères et profondes. Et puis, il y a des surprises, des inattendus. Durant un concert, au Château, il a travaillé en public sur une immense toile. En direct. Dans cette expérience de peinture live passionnante nommée « Site en scène », couleurs et musique se mêlaient dans une œuvre créative. Le rêve ultime de l’artiste, qu’il soit d’Oléron ou d’ailleurs… Ile d’Oléron magazine


38/DÉCOUVERTE Fort Louvois

Il a failli disparaître, corps et bien, sous le feu des Allemands au moment de la Libération. Restauré dans les années 60, le Fort Louvois a retrouvé sa superbe, celle qui convient au dernier bastion maritime mis en œuvre par le Roi-Soleil.

Le Fort Louvois, rescapé de l’Histoire TEXTE SÉBASTIEN DROUET. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

I

l s’avance dans la mer, au bout du port de Bourcefranc-le-Chapus, mais ce n’est déjà plus le continent. Car c’est sur un rocher, inaccessible à pied à marée haute, qu’a été bâti le fort, destiné à compléter le dispositif défensif de l’arsenal de Rochefort, créé en 1666. En face, on aperçoit la citadelle du Château-d’Oléron, située à 3,5 km. L’objectif était de croiser, en cas d’attaque ennemie, le feu de la citadelle avec celui du Fort Louvois, bloquant ainsi l’accès sud à la rade de Rochefort. Mais d’attaque ennemie il n’y eut point, le dispositif ayant parfaitement joué son rôle dissuasif. Demeure ce monument imposant, restauré pratiquement de fond en comble après un bombardement allemand, le 10 septembre 1944, depuis la citadelle. Marennes venait d’être libéré.

Vauban à la manœuvre À l’origine, le site portait le nom de Fort Chapus. Très vite, il fut rebaptisé Fort Louvois, en l’honneur du marquis de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, qui ordonna la construction en décembre 1690, du « petit frère de Fort Boyard », comme on l’appelle aussi. La ressemblance aurait pu être beaucoup plus frappante : au départ, Ile d’Oléron magazine

François Ferry, ingénieur en charge des fortifications de l’Atlantique, avait proposé un plan de forme ovale, identique à celui de Boyard. L’histoire va prendre une autre voie le 16 juillet 1691, à la mort de Louvois. Son rival, Vauban, commissaire général des fortifications de France, soucieux de dépenser le moins de deniers de l’État possible, et sans doute marri d’avoir été tenu à l’écart du projet, interrompt les travaux et impose le plan en fer à cheval que l’on connaît. Passé la lourde porte d’entrée, qui s’ouvre avec une clé géante, on découvre, à droite, le corps de garde, qui servait aussi à l’intendance. La garnison était estimée à une cinquantaine d’hommes en temps de paix, et le double en temps de guerre… ce qui était pratiquement la norme sous Louis XIV. Une autre garnison, en fait, occupait la pointe en permanence, résidant dans des locaux qui avaient été conçus pour les constructeurs du fort. « Le chantier, qui s’est étendu jusqu’en 1694, était mené depuis la pointe, nous apprend Malvina Millerand, responsable de l’office de tourisme local. Il fallait organiser le travail en fonction des horaires de marée. Plus de 1 000 personnes, ingénieurs, entre-

preneurs, ouvriers, ont participé à l’édification du fort. » Les travaux terminés, Louis XIV fait apposer une sculpture de ses armoiries sur le donjon et ordonne la frappe d’une médaille sur laquelle sont représentés, d’un côté, le portrait du roi, et de l’autre, le Fort Chapus, dernier bastion maritime mis en œuvre par le souverain.

Visite guidée La batterie d’artillerie, orientée au nord-ouest, épouse véritablement la forme d’un fer à cheval. « Elle s’élève à 12 mètres de haut et permet de contrôler l’espace sur 180° », précise Malvina Millerand. À cet endroit, le point de vue sur la mer et l’île vaut le détour.


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Inaccessible à marée haute autrement qu’en navette, le Fort Louvois se dresse sur un rocher, à proximité de l’aqueduc.

LA PIÈCE MAÎTRESSE, LE DONJON, S’ÉLÈVE À 24 MÈTRES DE HAUT !

De l’autre côté de la cour, s’étend, sur deux niveaux, la caserne, qui comprend six salles. Les soldats étaient logés dans cet espace, où se trouvait aussi un arsenal qui servait à stocker les boulets et la poudre, moins cependant que dans la poudrière réservée à cet effet, qui pouvait contenir jusqu’à 3,6 tonnes de poudre. Située à proximité immédiate du donjon, elle possède encore son plancher d’origine ! Un sol étudié pour absorber l’humidité et éviter les risques d’étincelle, tandis que la toiture de la poudrière a été conçue de manière à résister au mieux en cas d’explosion. Et voici la pièce maîtresse, le donjon, comprenant cinq niveaux, et qui s’élève à 24 mètres de haut ! Pour y pénétrer,

il faut avoir franchi – en toute sécurité – un pont-levis jeté par-dessus de petites douves. En cela, le fort rappelle les constructions médiévales. C’est ici que vivaient les officiers ; chaque niveau comprend une pièce à vivre et une chambre, le plus bel appartement, mais aussi le plus haut de plafond, étant, à tout seigneur tout honneur, celui du commandant. Mais le donjon avait aussi une fonction guerrière : en témoignent le magasin à munitions et la poudrière – encore une ! – au rez-dechaussée, et surtout la batterie d’artillerie haute, conçue pour détruire les mâts des bateaux ennemis. Entretenu par l’État jusqu’à la Première Guerre mondiale, le Fort Louvois, aban-

donné, est tout de même classé Monument historique en 1929. Endommagé par une centaine d’obus allemands en 1944, il est acheté par la commune de Bourcefranc en 1960. Il va subir d’importants travaux de restauration durant toute la décennie, avant d’ouvrir ses portes au public en 1972.

infos Ouvert de février à octobre. Accessible à partir du port du Chapus. Horaires et tarifs : office de tourisme, 65 bis, avenue Jean Jaurès, 17560 Bourcefranc-le-Chapus 05 46 85 07 00 contact@fort-louvois.com - www.fort-louvois.com Ile d’Oléron magazine


Fort Boyard est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 1er février 1950.

UNE INADAPTATION AU CONTEXTE HISTORIQUE DU XIXE SIÈCLE

Fort Boyard, c’est : 68 m de longueur 31 m de largeur 20 m de hauteur 2 065 m2 de surface au sol 40 000 m3 de rocher pour l’enrochement 30 000 m3 de blocs artificiels pour les assises

© Yvann K - Fotolia

En chiffres


HISTOIRE&PATRIMOINE Fort Boyard La Perroche Les marais du sud-est La saga Pinard

Le monstre qui a fait fausse route TEXTE BENJAMIN VASSET.

Alors qu’il devait servir à protéger le port de Rochefort des attaques de la flotte anglaise, le Fort Boyard n’inquiéta que trop rarement les bateaux ennemis. Il faut dire qu’entre le début du chantier et l’achèvement des travaux, il s’écoula plus de soixante ans. Suffisamment long pour le rendre obsolète…

N

’ayons pas peur des clichés anachroniques qui défriseront sûrement les historiens les plus tatillons. Fort Boyard, c’est un peu comme si l’on avait débuté la construction de la ligne Maginot dans les années 30 et que l’on s’était décidé de la relancer, à la fin des années 2000, pour se parer à une hypothétique attaque prussienne ! Tout le paradoxe de ce monstre de pierre réside en fait dans cette inadaptation au contexte historique plus que fluctuant du xixe siècle. Pourtant, à la fin du xviie siècle, quand l’idée de sa conception naît dans la tête des plus brillants cerveaux de l’époque, le projet paraît on ne peut plus judicieux. Des tensions innombrables existent entre les deux premières puissances mondiales que sont la France et l’Angleterre. La guerre de la Ligue d’Augsbourg, qui débute en 1688 et qui est, pour beaucoup d’historiens, le point de départ de la seconde guerre de Cent Ans, est sur le point d’emmener l’Europe dans un gigantesque conflit qui ne connaîtra son épilogue qu’à la fin des guerres napoléoniennes. À la fin des années 1660, la France pense ainsi à protéger l’intégrité de la Nation et, subséquemment, l’un de ses points de défense stratégique : le port de Rochefort, fondé en 1666. Sa rade est notamment accessible par un passage de 6 000 m entre les îles d’Oléron et d’Aix : c’est sur cet espace que, dès la fin du XVIIe siècle, on imagine de construire un fort sur la longe de Boyard, un banc de sable où la hauteur d’eau est de 7 m au maximum. Ce monument, s’il voyait

le jour, pourrait tout simplement croiser ses feux avec les batteries situées sur les deux îles environnantes et permettre ainsi de protéger Rochefort de toute tentative d’attaque ennemie. Cependant, les difficultés techniques de la mise en place d’un tel ouvrage apparaissent vite énormes. Vauban, qui commande plusieurs sondages pour étudier la faisabilité du projet, aurait ainsi prononcé cette phrase restée célèbre pour tous ceux qui s’intéressent de près à l’histoire du fort : « Sire (en s’adressant à Louis XIV), il serait plus facile de saisir la lune avec les dents que de tenter en cet endroit pareille besogne ! »

TRENTE ans de répit pour les mouettes Le « dossier » Fort Boyard est en effet incroyablement complexe, puisque sur le banc de sable ciblé, il faut d’abord créer une base de construction et donc procéder à un enrochement stable. Après les premières ébauches de projet, évoquées dans le courant des années 1660, il faut attendre plus de cent ans pour que de véritables idées architecturales se matérialisent sur le papier. En 1763, la mise à sac de l’île d’Aix par la flotte anglaise agit comme un révélateur : Filley, PROTÉGER un ingénieur militaire, dessine ROCHEFORT DE en conséquence un premier projet de fort rectangulaire à un seul TOUTE TENTATIVE niveau. Il restera lettre morte. D’ATTAQUE ENNEMIE En 1801, flairant les tensions Île d’Oléron magazine


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de plus en plus vives pointant entre la France et ses amis britanniques, Bonaparte réactive le vieux dessein royal à quelques milles de l’île d’Oléron. En 1802, Ferregeau, un inspecteur des travaux maritimes, propose des dessins et chiffrages précis qui trouvent rapidement leur prolongement sur le terrain. Ce n’est pas qu’on a déclenché un plan d’urgence, mais presque : dès 1803, une sorte de plate-forme logistique arrière est fondée sur l’île d’Oléron. Elle répondra au nom bien connu de Boyardville et abritera notamment les hommes œuvrant à l’érection de ce bâtiment de guerre, sorte de base off-shore avant l’heure (que l’on nous pardonne encore cet anachronisme !)… Six ans après la mise en place, le 11 mai 1804, d’un premier bloc de 7 m3 déposé sur la longe de Boyard, les travaux se trouvent pourtant rapidement suspendus. Entre les difficultés techniques inhérentes à la production d’un tel ouvrage, les tempêtes qui retardent l’avancée du projet et les rebondissements militaires qui déplacent l’effort de guerre impérial sur d’autres zones, le dossier Fort Boyard est envoyé manu militari dans les placards de l’administration nationale. 3,5 millions de francs ont déjà été investis dans ce faramineux complexe. Ils sommeilleront dans l’océan Atlantique pendant plus de quarante ans.

Un volcan en sommeil Il faut en effet attendre les années 1840 pour que la Monarchie de Juillet époussette la chemise oléronaise et lui redonne corps. Cette fois-ci, une construction à trois niveaux est validée par les plus hautes instances militaires et politiques, tandis qu’un crédit de 2,5 millions de francs est débloqué par le gouvernement. En 1843, une nouvelle campagne de travaux, qui connaîtra son aboutissement en 1866, débute donc au large de l’île d’Oléron. Si elle est menée à bien, elle bute finalement sur le vent de l’Histoire : depuis le rapprochement diplomatique opéré entre la France et l’Angleterre au milieu des années 1840, les deux ennemis séculaires se font désormais face sans pistolets à la ceinture. Dès lors, l’utilité même du Fort Boyard semble donc se poser. L’instauration de la IIe République en 1848, puis la prise de pouvoir de Napoléon III auront pu faire germer l’idée que les relations entre les deux

© KaYann - Fotolia

HISTOIRE&PATRIMOINE Fort Boyard/43

À LA VEILLE DE LA GRANDE GUERRE, FORT BOYARD SE TROUVE MÊME DÉSARMÉ... pays auraient pu, un jour, se rembrunir. Ce ne fut jamais le cas. De plus, en un siècle, les techniques militaires ont évolué, et les armements à longue portée rendent en outre inutile ce monstre de pierre achevé définitivement en 1866 ! En effet, au début des années 1860, les tirs de canons postés sur les îles d’Aix et d’Oléron peuvent se croiser ! À quoi servira désormais Fort Boyard ? Question à choix multiple : une prison, un repère de pillards, ou décor de jeu ? Les trois mon capitaine ! Bien que doté en 1860 de 30 canons 16 centimètres installés au rez-dechaussée et sur la terrasse, l’édifice devient d’abord un immense cachot flottant, qui sert de geôle pour plus de 300 communards en partance pour la Nouvelle-Calédonie (parmi eux, des journalistes, comme le célèbre Henri Rochefort, y passeront plusieurs mois de leur vie), puis d’instrument de défense passive du territoire. Ironie de l’histoire, en 1913, à la veille du premier conflit mondial, et alors qu’il

avait été pensé comme un formidable outil de guerre, Fort Boyard se trouve complètement désarmé et même abandonné par l’armée. Pillé et même parfois vandalisé dans les décennies qui suivirent, ce fier bâtiment charentais, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1950, décrépira jusqu’en 1962, date à laquelle il sera racheté aux enchères par un dentiste belge, qui le cédera, plus de vingtcinq ans plus tard au Conseil général de la Charente-Maritime. C’était le début d’une autre histoire et d’un nouveau pied de nez au destin, qui vit ce vaisseau de guerre devenir l’un des temples internationaux du jeu télévisé. Ainsi, depuis des années, aux canons qui auront trop rarement tonné répondent en écho les incantations et les énigmes illuminées d’un père Fouras qu’on dirait tout droit sorti des armoires de l’Histoire. Tout compte fait, en regardant les tonnes d’argent dépensées et les vies des ouvriers laissées en route, cela fait cher du divertissement estival… Ile d’Oléron magazine


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HISTOIRE&PATRIMOINE La Perroche/45

La Perroche, contre vents et marées TEXTE THIERRY SAUZEAU. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

Depuis des temps anciens, le marais de la Perroche lutte pour subsister contre les éléments. Retour sur une survivance qui lui a fait traverser les âges…

C

omme une nichée d’oisillons autour de leur mère poule, les maisons de la Perroche sont groupées autour de leur prieuré médiéval. Cet établissement ecclésiastique a longtemps dirigé l’exploitation de l’environnement. Aujourd’hui, le terroir agricole est un marais doux dédié à l’élevage des chevaux et aux campings. Avant le xviie siècle, c’était une vaste étendue de vase, située dans une anse. Les dunes en formation, le long de cette côte ouest, l’ont peu à peu fermée et isolée de la mer. La carte de Chastillon (1627) plante le village au débouché d’une vaste zone de marécages (ill.1). Tout comme le « Marais de Madame » (l’abbesse de Saintes), à Saint-Denisd’Oléron, cet espace communique avec la mer dont le flux et le reflux pénètrent largement dans les terres, en empruntant cet étroit passage.

Aux abonnés absents En 1603, la dame de Pons, seigneur d’Oléron, concède le marécage à une société de 50 particuliers, contre

la somme de 150 livres. Ils entreprennent alors son dessèchement en fermant le passage par une écluse – un douhet – à l’extrémité d’un long canal collecteur. Les travaux ne sont pas à la hauteur et il faut trop souvent évacuer les eaux de pluie ou de submersion. La petite société de colons abandonne alors son marais au prieur de la Perroche, qui renonce à son tour. En 1785, Louis XVI songe à bâtir un port abri et fait relever la digue de protection du village, submergé par une tempête (1784). Toutefois, l’insalubrité du marécage inondé reste préoccupante. Le marais est vendu comme bien national en 1790, mais les soins apportés à son chenal sont insuffisants. Napoléon songe même à le relier au chenal de la Perrotine – côte est – afin d’offrir un passage alternatif au pertuis d’Antioche, pour les navires de la Marine sortant de Rochefort. En 1815, le maire de Dolus réunit 13 propriétaires pour

LA COMMUNAUTÉ DE COLONS ABANDONNE SON MARAIS AU PRIEUR DE LA PERROCHE, QUI RENONCE À SON TOUR...

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46/HISTOIRE&PATRIMOINE La Perroche

L’OCCUPATION ALLEMANDE S’ACHÈVE PAR UNE INONDATION, DESTINÉE À RALENTIR LA LIBÉRATION DE L’ÎLE. Le Prieuré Saint-Médard de la Perroche.

relever la société d’assèchement. C’est un échec, dû à l’absence des propriétaires de 80 ha, qui ne se manifestent pas. À la même époque, les maires de Saint-Pierre et Dolus améliorent les réseaux de fossés des terres cultivées. Le marais de la Perroche reçoit toutes ces eaux de drainage : il est inondé en permanence d’octobre à mai.

Sur le fil du rasoir Quand les villages riverains du marais (Saint-Séverin, la Natonnière, Dolus, la Tirelire, Beaurepère, la Rémigeasse) paraissent eux-mêmes menacés d’inondation, un premier syndicat est enfin créé en 1824. Il gère les 150 ha les plus proches des habitations, finance l’extension de la digue (1838) sur le rivage déjà soumis à une préoccupante érosion marine (ill.2). En 1853, le périmètre s’étend à la totalité des 300 ha inondables et submersibles. Le paysage actuel sort de terre : des fossés quadrillent les terres basses. Ils sont connectés au canal collecteur, encadré de digues, et fermé à la côte par une vanne. Des champs de blé et des cultures maraîchères colonisent Ile d’Oléron magazine

les terroirs des villages environnants – les mieux égouttés – tandis que les terres basses sont réservées à l’élevage. Quant au village, en dépit des submersions de 1870 et 1877, il attire bientôt les premiers propriétaires de villas. Cette bourgeoisie balnéaire finance la construction d’une digue maçonnée, autorisée en 1913 et renforcée en 1925-1926. Jusqu’en 1938 le marais est entretenu et protégé, mais l’occupation allemande s’achève par son inondation, destinée à ralentir la libération de l’île. En 1945, il est à nouveau inutilisable et les prisonniers de guerre retirent 1,50 m de vase qui recouvre les terres incultes et envahies par les joncs et les roseaux. En 1952, les travaux d’assèchement dont on profite encore aujourd’hui arrivent à leur terme, mais un vieux fléau se rappelle au souvenir des propriétaires. L’érosion marine menace de rompre le cordon de dunes « qui, chaque année, recule de quelques mètres », au fond de l’anse de la Perroche. Suite à la tempête Xynthia, on a récemment rechargé en sable ces fameuses dunes (ill.3), preuve qu’aujourd’hui comme hier, les îliens doivent garder à l’esprit la fragilité de ce paysage littoral.


Un projet, des réalisations Qualité et matières Carrelage, émaux, faïences, pâtes de verre, marbre, corian, acier, galets, timbres en pierre, pavés, ardoise, monolithes en schiste, traverse de chêne s'associent pour révéler l'âme de vos cuisines, de vos salles de bains sans oublier les terrasses. Mise en œuvre et détails esthétiques. Modernes et harmonieux, meubles de salles de bains, receveurs de douche et vasques se font l'incontournable écho d'une démarche sélective et rigoureuse. Créations graphiques et tarifs pertinents. Une équipe professionnelle et dynamique est à votre écoute dans chacun de ses sites.


48/HISTOIRE&PATRIMOINE Les marais du sud-est

Le marais du sud-est d’Oléron

TEXTE THIERRY SAUZEAU. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

Face à l’élévation du niveau des océans, on s’interroge sur l’avenir des marais. Ces « paysages de terre et d’eau » sont-ils en passe de revivre – à l’envers – l’histoire de leur conquête sur la mer ?

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E

ntre Le Château, Saint-Pierre et Sauzelle, les marais ont été façonnés pour produire le sel. On peut situer les plus anciennes salines dans les secteurs de la Boirie, Sauzelle et Arceau. Elles remonteraient aux xie et xiie siècles, quand les abbés détenteurs de prieurés sur l’île se lancent dans une véritable course à la mer pour récolter l’or blanc. Au xvie siècle, François Ier réorganise les gabelles au moment où le sel devient vital pour l’industrie de la morue de Terre-Neuve. L’accroissement de la demande dope l’activité des salines. C’est l’époque où André Mage de Fiefmelin, petit seigneur enrichi et humaniste oléronais, publie Le Saulnier ou de la façon des marois salans et du sel marin des isles de Sainctonge.

À la recherche du fort perdu Au xviie siècle, Claude Chastillon (1627) cartographie les dunes des Saumonards ainsi que les chenaux de la Perrotine et d’Arceau (ill.1). Sans représenter formellement les salines, il campe un imposant « Fort de la Perrotine » bastionné pour défendre l’or blanc. Cet édifice est implanté en aval du village du même nom – aujourd’hui la Vieille Perrotine – sur un îlot au milieu des marais. Ce fort « en étoile » apparaît sur les cartes du Français Tassin (1634) et du Hollandais Guillaume Blaeu (1635). On le retrouvera jusqu’au cœur du xviiie siècle, dans les éditions « grand public » du graveur italien Coronelli. Chez les « vrais » géographes Clerville ou


HISTOIRE&PATRIMOINE Les marais du sud-est/49

Masse, il disparaît sous Louis XIV. La toponymie contemporaine retient bien un Fort Royer dans ce secteur, mais aucune trace d’un quelconque fort bastionné n’y subsiste. Contemporaine du siège de La Rochelle (1627-1628), cette invention cartographique est fortement suspecte de propagande : il faut alors dissuader les Anglais de tenter une « descente » sur ces côtes basses qui n’y font pas obstacle. On sait que, dans les années 1630, Richelieu préside à la reconstruction par Pierre d’Argencourt de la forteresse médiévale du Château, transformée en citadelle moderne. Envisageait-il aussi de bâtir un fort à la Perrotine ? Les batteries d’artillerie des cartes militaires du xviiie siècle semblent bien avoir constitué les seuls

équipements défensifs de ce littoral riche mais vulnérable.

Des « cayennes » aux « cayens » Exécutée en 1722, la carte du sieur Fondmarin (ill. 2) présente le carrelage des salines (35 km²) qui occupent aujourd’hui ce quart sud-est d’Oléron. Il est isolé de la mer par les dunes des Saumonards, dont la nudité rappelle que la forêt n’y sera plantée qu’au xixe siècle. Des batteries d’artillerie y couvrent le passage vers l’île d’Aix, l’entrée de la rade de Rochefort. À l’arrière, dans le marais, l’actuelle route de Dolus, à Boyardville, enjambe grâce à deux ponts les étiers du chenal

GAGNÉS SUR LA MER, LES MARAIS D’OLÉRON LAISSENT NÉANMOINS PÉNÉTRER LE FLUX ET LE REFLUX DES MARÉES. d’Arceau. Plus au nord, le chenal de la Perrotine alimente une vaste zone de salines. Ces marais salants sont alors cernés de villages sauniers (les Allards – autrefois le Sallard ? – Arceau, la Boirie et Sauzelle) très actifs. Sur la rive sud du chenal, le trait de côte s’accroche à un mince lido de sable, isolant de la mer

une zone pour partie arborée (l’Îlette et l’actuel quartier du Fort Royer) et pour partie marécageuse. À l’arrière, les villages de l’Éguille et la (Vieille) Perrotine occupent des îlots de dunes anciennes. De jolis trois-mâts illustrent le caractère navigable des chenaux. Enfin, sur les sites actuels de

Marais situé aux Allards.

Boyardville, la Cayenne et la Saurine, des « cayennes » ou cabanes destinées à abriter les marins en escale, sont soigneusement représentées. Gagnés sur la mer, les marais d’Oléron laissent néanmoins pénétrer le flux et le reflux des marées. Longtemps, les îliens ne s’y sont pas trompés. Ainsi, la priorité allait-elle logiquement à la navigation, dans ce marais percé d’une unique route. D’autre part, on n’habitait que les dunes et les îlots, et seuls quelques abris temporaires étaient érigés le long du rivage. Ces fameuses « cayennes » n’ont-elles d’ailleurs pas valu aux Oléronais leur surnom de « Cayens ». Cet usage ancien du paysage nous invite ainsi à reconsidérer le nôtre, face aux offensives de la mer, dans un contexte d’élévation du niveau des océans.

Marais et viaduc côte à côte, passé et présent de l’île d’Oléron.

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HISTOIRE&PATRIMOINE La saga Pinard/51

Pinard : une saga oléronaise DR

TEXTE SÉBASTIEN DROUET.

Le domaine embryonnaire créé par Georges Pinard au xixe siècle s’est transformé, grâce à ses descendants, en petit empire.

T

out a commencé en 1889, comme le rappelle la date inscrite sur le logo rouge et blanc du domaine Pinard, où l’on reconnaît la silhouette du phare de Chassiron. « L’histoire de la famille sur Oléron est bien antérieure, déclare Maxime, responsable du domaine et représentant de la quatrième génération de viticulteurs ici. Mais c’est en 1889 que Georges, mon arrière-grandpère, a débuté le travail de la vigne. » Oléron sortait à peine de la crise phylloxérique, qui avait détruit les trois quarts de son vignoble. Imaginez l’île en 1889… Pas de sites touristiques, mais des fermes, dans les terres, abritant des familles vivant quasiment en autarcie. C’est le cas

des Pinard, à cette époque : Georges et son fils Jean-Louis sont avant tout des fermiers, produisant des céréales, élevant des poules, des vaches, exploitant quelques parcelles de vigne, histoire de se diversifier. La Brée est le berceau de l’entreprise. La famille possède quelques bâtiments dans le village, tandis que les vignes sont situées à l’endroit où s’élèvent les vastes bâtiments actuels. « Puis mon grand-père, Jean-Louis, s’est recentré sur la viticulture dans les années 50. » Mais l’affaire était encore balbutiante, d’autant que les agriculteurs travaillaient seuls. « Quand mon père, Jean-François, a démarré, il n’y avait que cinq hectares de vigne. Et quand mon grand-père a débuté, un hectare et Île d’Oléron magazine


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Maxime Pinard

Producteur viticulteur oléronais Viticulteurs depuis 1889, les PINARD travaillent en famille pour produire tout ce qu’il existe en nectars oléronais : vins, Pineau, Cognac, Liqueurs. Le jeune et sympathique Maxime PINARD, 36 ans, gère avec beaucoup de sérieux le domaine familial dans un souci permanent de qualité et de développement.

Le domaine viticole

Ses produits Cette exploitation dynamique qui sait allier techniques traditionnelles et pratiques actuelles s’est fait repérer par les connaisseurs par la production de nombreuses cuvées de qualité : • ses pineaux blancs et rouges vieillis en fût de chêne pour l’apéritif ainsi que son vieux pineau qui va également à merveille sur le foie gras ou les pâtisseries ; • ses cognacs jeunes pour l’apéritif en long drink associés à un tonic par exemple, tout comme ses vieux cognacs Napoléon ou XO que l’on réservera pour le digestif ; • ses cocktails, liqueurs de fruits au cognac (orange, poire, amande, cassis) que l’on

apprécie aussi bien à l’apéritif qu’en digestif ou même sur un dessert ; • ses vins de pays rouge, rosé et blanc qui se marient à merveille avec la gastronomie des bords de mer ou pour les repas d’été : des vins frais, fruités et faciles à boire (avec modération, bien entendu).

Ses exclusivités sur l’île d’Oléron À ne pas rater également, et les amateurs ne se sont pas trompés d’adresse, la découverte des nouveautés et exclusivités de la maison PINARD, comme sa bière d’Oléron au cognac la « NapOléron® » et sa toute nouvelle vodka issue de raisins de l’île d’Oléron. Découvrez le cocktail champagnisé à base de pineau : la dynamite 17, et le tout nouveau vin blanc et rouge boisé.

et la projection d’une vidéo haute définition nous sont présentées pour découvrir ce domaine. • Maxime met à votre disposition une superbe salle de réception, de 200 m² climatisée pour les groupes, mariage, séminaires avec restauration jusqu’à 150 personnes avec une cuisine professionnelle. • Il nous propose également son gîte de 110 m2 pour 7 à 9 personnes pour nous permettre de découvrir l’île d’Oléron tout en consommant en toute sérénité sa production oléronaise. • Aire de stationnement de camping-cars

Une visite s’impose ! C’est d’ailleurs par le plus chaleureux des accueils et par la dégustation gratuite et généreuse de ses produits que Maxime est heureux de nous accueillir dans l’un de ses 4 points de vente répartis sur toute l’île d’Oléron (La Brée, Saint Pierre, Dolus, Le Château d’Oléron), sans oublier sa présence en saison sur le marché de La Brée-Les-Bains et Saint-Denis d’Oléron.

Les points forts de Maxime PINARD • Une visite de l’exploitation (sur réservation)

Nous contacter : Maxime PINARD Vignoble Les Alletières 17840 LA BRée Les BAINs Port. 06 11 71 82 24 Tél. 05 46 36 04 25 www.maxime-pinard.fr

346995

Il s’étend actuellement sur 75 ha, répartis sur tout le canton nord de l’île : Saint-Denis, La Brée, Saint-Georges, Saint-Pierre. Avec l’aide de l’ensoleillement exceptionnel de l’île et de l’influence de l’océan, Maxime travaille en famille pour donner le meilleur de chaque terroir en adaptant les cépages : ugni blanc, colombard pour la production du cognac et du pineau blanc, sauvignon, merlot, cabernet sauvignon pour les vins de pays et le pineau rouge. De la vendange jusqu’à la mise en bouteille, en passant par la distillation du cognac avec ses trois alambics, aujourd’hui tout est entièrement réalisé au sein du domaine viticole.


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HISTOIRE&PATRIMOINE La saga Pinard/53

demi seulement ! » Sous la direction de Jean-François, le domaine va gagner ses lettres de noblesse, se développant en surface – il atteint aujourd’hui 76 hectares. « Je me concentre pour ma part sur la commercialisation et la diversification », souligne Maxime, né dans la vigne qu’il sait en outre faire fructifier sur le plan marketing.

Inventeur de la vodka oléronaise Lorsque Maxime est arrivé aux manettes, en 1997, le domaine ne comptait encore « que » 45 hectares. Au fil des années, celui-ci s’est agrandi tandis que le quatrième Pinard, BTS et diplôme d’ingénieur commercial en poche, a affirmé ses positions sur l’île. « Nous avons créé une première boutique à la Brée en 2003, puis une à SaintPierre, où se trouve une partie de l’exploitation, en 2005, une à Dolus en 2006, et une au Château en 2007 », ce qui lui permet d’être présent sur toute l’île, et de vendre ses productions en direct, sans passer par le négoce. Des produits classiques, vins de pays, cognac, pineau, dont le succès se confirme d’année en année, et d’autres sortis tout droit de l’imagination du maître des lieux. « Il faut de la nouveauté, nos clients viennent pour cela. À la boutique, ils trouvent des produits locaux, des gâteaux, des confitures, mais aussi de la vodka oléronaise, que j’ai inventée et que je produis à partir de raisins de l’exploitation, de la bière au cognac, ainsi qu’un produit dénommé Dynamite 17, une sorte de pineau champagnisé… »

Nouvelle aventure Comme ses aïeux et prédécesseurs, Maxime Pinard a gommé le mot « vacances » de son vocabulaire. Tra-

Vignoble Maxime Pinard La Cave des Alletières, 17840 La Brée-les-Bains 05 46 36 04 25 06 11 71 82 24 www.maxime-pinard.fr

vaillant depuis toujours avec son père, qui lui a transmis l’amour du métier et ne se prive pas de donner son avis, il se rend à la distillerie, où les attendent trois superbes alambics charentais flambant neufs, à 5 h 30 chaque matin. Et s’il ne peut pas, c’est Isabelle, sa femme, qui le remplace, ou bien JeanFrançois. Mais le meilleur, si l’on peut dire, reste à venir, puisque les infatigables époux viennent de reprendre un hôtel-restaurant, La Chaudrée, à La Brée. « L’idée est la suivante, explique Maxime. Quand les gens font des fêtes, ils veulent rester sur place. Chez Pinard désormais, on peut boire et dormir. » Et manger. La Chaudrée, bien entendu, sert une cuisine traditionnelle, arrosée de vins Pinard.

CHEZ PINARD, DÉSORMAIS, ON PEUT BOIRE ET DORMIR...

« L’ouverture de cet établissement représente un vrai challenge », sourit le viticulteur, visiblement heureux de se lancer dans une nouvelle aventure. Fier aussi de faire briller un peu plus le nom de Pinard. « Mon père est satisfait de voir tout cela prendre de l’ampleur. » Et la saga familiale n’est sans doute pas près de s’arrêter, Maxime et Isabelle étant parents de deux fillettes, Aurore et Caroline, âgées de huit et cinq ans. Si elles le veulent, leur avenir professionnel est tout tracé… Ile d’Oléron magazine


54/GENS D’ICI

Dans son atelier-galerie de l’Aiguille, petit hameau au sud de Boyardville, Daniel Bergagna continue de peindre avec une étonnante fraîcheur d’esprit. Si son art est surréaliste, l’homme, lui, est bien réel ! Rencontre avec un drôle de coucou.

Peintre en liberté

« Le surréalisme, ça recouvre tellement de choses », déclare Daniel Bergagna. Le surréalisme, c’est aussi avoir l’idée de noyer un bateau dans un papier froissé...

TEXTE BENJAMIN VASSET. PHOTOS AGNÈS NAVEAUX.

I

l y a des artistes qui n’ont pas l’angoisse de la page blanche. Pour cela, il faut avoir 65 ans, habiter dans un petit hameau oléronais, écouter Keith Jarrett, et faire de la peinture. Cela fait beaucoup pour un seul homme, un peu moins pour Daniel Bergagna. L’image qu’il renvoie est à des années-lumière de celle de l’artiste maudit, terré dans son atelier, acariâtre, perfectionniste invivable. Peintre depuis plus de quarante ans, Oléronais depuis quarantecinq, il a sans doute trop vécu pour se prendre au sérieux. Lui dit qu’il a commencé en autodidacte, en même temps qu’il préparait un diplôme hôtelier à Toulouse… Ah, la belle histoire que voilà, celle de l’artiste sans formation, mais génial par don ! À faire fantasmer tous les écrivains ratés, à ceci près que le conte de fées est vrai. Une galerie dégotée à Montmartre, puis une autre sur l’île Saint-Louis. Les premiers pas avant une marche d’un demi-siècle. Ile d’Oléron magazine

« J’ai eu de la chance », avoue-t-il en toute humilité. Financièrement, l’homme s’en sort plutôt bien. Dans sa galerie personnelle de l’Aiguille, ses toiles se vendent de 700 à 3 000 €, prix du cadre compris. À raison de 35 à 40 peintures par an, Daniel Bergagna arrivera l’an prochain au chiffre astronomique de 1 000 toiles composées… « Celle-là, il ne va pas falloir que je la loupe ! » s’amuset-il derrière son inoxydable paire de lunettes rouges. L’accessoire renforce d’ailleurs cet air jovial et ce regard malicieux que ses paroles ne trahissent pas. Ses thèmes de prédilection n’ont d’ailleurs rien de rock’n’roll. Voyez plutôt : les chats, les masques, les barques… parfois déclinés en suites plus ou moins logiques de 40 tableaux. À première vue, Daniel Bergagna n’aurait rien d’un auteur subversif, et se placerait donc aux antipodes d’un Dali, qu’il cite pourtant dans ses (p)références. Mais attention, derrière l’agneau, ou plutôt le

nounours peut aussi se cacher un loup : « Je me suis calmé avec le temps. Mais ce ne sont pas forcément les toiles les plus gentilles qui sont achetées… »

Aux confins de l’imaginaire Le concernant, la référence à Magritte pourrait d’ailleurs être plus judicieuse, bien que lui n’adhère pas totalement à cette comparaison. Il est vrai que les peintres n’aiment pas se reconnaître dans des maîtres attitrés, même si Daniel Bergagna revendique une filiation Balthus, Delvaux ou Rohner. Mais pas que : « Le surréalisme, ça recouvre tellement de choses… Il y a toujours eu des peintres de l’imaginaire, comme Jérôme Bosch, ou Goya, dans certaines de ses toiles. Même Botticelli, quand il a peint des anges, a fait du surréalisme : moi, des anges, je n’en ai jamais vu ! » À ce compte-là, comment définir l’œuvre de Daniel Bergagna ? « Hypersurréaliste » ? « Supra-irréaliste » ? Réflexion faite,


GENS D’ICI c’est l’adjectif « poétique » qui lui ira le mieux aux teintes… « Dans mes toiles, chaque élément est réaliste, mais ils sont placés dans un contexte qui, lui, n’est pas réaliste », résume notre peintre. C’est ainsi que, pour lui, les barques symbolisent plus le voyage quand elles sont immobiles, stagnant dans les airs et surplombant la terre ferme, que sur les eaux de mer… Comprenne qui pourra ? Pas forcément : ceux qui connaissent « Le Château du Ciel », de Magritte, remarqueront que le génie belge avait quelque peu devancé Bergagna dans sa recherche du paradoxe…

D’Oléron et d’ailleurs Autre contraste saisissant pour le profane : le cheminement technique de l’artiste. Comme on pourrait le rêver, ou l’imaginer, la toile ne naît pas de coups de pinceau fébriles et saccadés. Chez Bergagna, honni soit qui mal barbouille : il y a d’abord la phase préliminaire et indispensable du dessin. C’est avec un crayon, une gomme et une feuille de Canson que l’image se met en place, que l’art naît. Dans la douleur, parfois : « Je suis quasi maniaque dans la construction. Sur une toile, tout est question d’équilibre. Et plus on veut faire juste, plus il faut faire simple, il n’y

a pas toujours 36 formules. C’est pour ça que je me méfie des peintres qui surchargent leurs toiles ». Une fois l’équilibre ultime obtenu sur le papier, le futur tableau est d’ores et déjà validé : Daniel Bergagna suivra à la lettre le croquis dessiné. Son île ne fait pas souvent partie de ceux-là. Oléron ne fait pas le peintre : Daniel ne veut pas se voir accolé de cette étiquette-là : « Je voulais que mes toiles puissent être exposées aussi bien à Marseille qu’à Strasbourg. Même si c’est plus facile de vendre des bateaux à La Côtinière ». À son actif, un petit livre d’aquarelles nuance toutefois cette affirmation, d’autant que l’artiste a également produit quelques affiches spécifiques pour des expositions ou manifestations ponctuelles organisées sur l’île. Les commandes, d’ailleurs, Daniel n’aime pas trop cela : le cadre manque alors sans doute de liberté. Un bien grand mot que cet artiste a toujours veillé à épousseter : « Les galeries pour lesquelles j’ai travaillé m’ont toujours laissé libre. Parce que vivre de la peinture est une chose, mais en vivre sans faire de concessions en est une autre ». Pour un père qui a prénommé ces deux enfants Léonard et MichelAnge, cela va sans dire.

Daniel Bergagna Retour de plage

Distinguer l’homme de l’œuvre... L’une des toiles de la série des Masques, de Daniel Bergagna.

DES TOILES QUI PUISSENT ÊTRE EXPOSÉES PARTOUT... Open space À l’Aiguille, Daniel Bergagna est un homme heureux. Dans une ancienne écurie, il a aménagé sa propre galerie, tranquille. Il y expose ses toiles et y vend des cartes postales au prix d’1 €. À côté, l’atelier de l’artiste que les curieux peuvent venir visiter à leur gré. L’ensemble est ouvert presque toute l’année, hormis la période allant du 15 janvier au 15 février. Bien sûr, le chemin passant devant son antre n’est pas des plus fréquentés. Mais pour les cyclistes et les badauds, elle se révèle pourtant immanquable : un grand chat bleu avec un poisson rouge dans l’œil est peint sur le blanc de la façade. Un drôle d’oiseau, ce Bergagna…

Ile d’Oléron magazine


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GENS D’ICI Retour de plage/57

Leur inventaire à la Prévert TEXTE ANNE-SOPHIE DESCAMPS. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

RETOUR DE PLAGE®

Avant, après et pendant la plage, il y a toujours foule dans la petite boutique Retour de Plage, tenue par Myriam et Patrice sur le port de SaintTrojan-les-Bains. Le monde entier semble s’y être donné rendez-vous…

C

ette petite cabane est aujourd’hui une véritable institution. Elle doit même être la boutique la plus fréquentée de l’île ! Vous ne pouvez pas la rater : peinte en bleu et blanc, elle charrie un flot permanent de monde qui ressort avec son ou ses sachets de bijoux emballés avec soin et raffinement. Un banc pour ces messieurs précède sa devanture alors que, devant, s’élèvent deux marins en guise d’accueil. Un couple, installé sur le port il y a bientôt dix ans, préside à la destinée de ce magasin détonnant. Myriam, la créatrice, est une passionnée de bijoux depuis sa plus tendre enfance.

Ayant vécu dans sa jeunesse en Afrique, elle garde des souvenirs précis de ce continent, qui est l’une des bases de son inspiration. Elle y retourne d’ailleurs pour y faire fabriquer des pièces qui orneront ses porte-clés et certains de ses bijoux. « Il n’y a pas que l’Afrique, précise-t-elle pourtant. Madagascar est également un lieu de grande créativité ! » À ses côtés, Patrice est lui la tête pensante, l’entrepreneur qui gère et fait évoluer la maison. On le retrouve parfois à l’extérieur, discutant allègrement avec les messieurs attendant leur dame devant la cabane…

Le Port – 1, quai Raoul Coulon 17370 Saint-Trojan-les-Bains Ouvert de 10 h à 19 h tous les jours toute l’année sauf les 25 décembre et 1er janvier

Boutique SAINT-Pierre 2, rue du Général de Gaulle 17310 Saint-Pierre-d’Oléron Ouvert de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h du lundi au samedi et le dimanche de 10 h à 13 h http://www.retourdeplage.fr

Made in Oléron ! L’atelier se trouve un peu plus loin, là où la création s’inspire, entre mer et parcs ostréicoles, entre soleil et vent, là où la lumière change à chaque instant. Dans son antre, Myriam vient souvent à la rencontre de ses clientes, toujours discrète et réservée. Si vous la menez pourtant sur son sujet de prédilection, elle se laisse aller à raconter ses voyages et ses inspirations, son amour de la mer, mais aussi de Saint-Trojan, de ses cabanes ostréicoles et de sa lumière… Dans ce Retour de plage, la large collection de bijoux, où chacune pourra y trouver son bonheur, à des prix raisonnables, voisine avec un autre qualité qui n’a rien d’accessoire : le sens de l’accueil. C’est peut-être ça, le « Made in Oléron »…

Bonne nouvelle : la boutique s’agrandit !

Patrice Boulard et Myriam Bataille ont fait d’Oléron le centre de leur monde...

Plus de place, plus de choix, plus de colliers, de bracelets, de boucles d’oreille, de couleurs tendres ou flashy, de perles, de verre, de céramique… Des cœurs, des fleurs, des poissons, des étoiles de mer, des libellules, des « peace & love », des étoiles : ce mélange peut se décliner tel un inventaire à la Prévert. Parfum, bougies parfumées et savons complètent la collection. Il faudrait plus d’une page pour tout raconter. Et encore ! Île d’Oléron magazine


© Fotolia

58/DÉCOUVERTE la mytiloïde sauvage

L’UN SOIGNE À L’EAU DE MER, L’AUTRE À L’EAU DE SOURCE.

Ile d’Oléron magazine


ART DE VIVRE Spas et thalassos L’Eldorado Oléron « caliente » !

Bien-être en Oléron TEXTE ANNE-SOPHIE DESCAMPS. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

L’île, de par son climat et sa situation, est un endroit où il fait bon se reposer. Ses plages de sable fin et son océan grisant en font un lieu de plaisir, de détente et de loisirs. Pour une détente maximum et une remise en forme totale, pourquoi ne pas profiter d’un séjour à Oléron pour passer entre les mains des spécialistes en soins pour le corps ?

C

onjuguer l’utile (les vacances) à l’agréable (le bien-être), tout le monde en rêve. L’île d’Oléron apporte le premier de ces éléments à de nombreux touristes. Pour le bien-être, la détente et la remise en forme, rien de tel que de se faire chouchouter dans un lieu spécialement dédié. Sur l’île, il en existe deux : un centre de thalassothérapie situé au sud, à Saint-Trojanles-Bains, face à l’océan, et un SPA de grande qualité au nord, à SaintGeorges-d’Oléron. Une différence notable : le premier soigne à l’eau de mer, et le second à l’eau de source.

Eau de mer d’un côté… Il n’est pas nécessaire de courir à l’autre bout du monde pour trouver un centre de soin au milieu des pins, dans un écrin de verdure, direc-

tement sur une plage. Le centre Thalassa Sea & Spa, sur la plage de Gatseau, vous offre ce lieu magique avec vue sur mer. Dans un bâtiment entièrement rénové en 2007, et dont la carte des soins a été revue l’année dernière, vous trouverez votre bonheur, que ce soit pour une semaine, un court séjour ou juste une journée. Les soins thalasso, à base d’eau de mer et d’algues, offrent équilibre et harmonie, vitalité, sérénité, santé, dans une atmosphère marine. Les douleurs lâchent prise, l’organisme se purifie, la forme revient en douceur. Pour prolonger le plaisir, le centre de thalassothérapie propose également des soins à la carte au sein de son espace beauté. Massages, modelages, réflexologie, soins du visage : soyez à l’écoute des sensations de Ile d’Oléron magazine


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Un art de vivre Créée il y a cinquante ans, l’entreprise Décors & Maisons est devenue, sous la direction avisée de Jean-Claude Blémon, un rouage incontournable du monde du bâtiment et de la décoration dans la région. L’entreprise véhicule des valeurs qui ont fait son succès et qui sont toujours d’actualité : respect et satisfaction du client, fiabilité et tradition d’excellence. epuis trois ans, Décors & Maisons, récentes comme le tadelakt, les chaux réalise des chantiers clés en main teintées, le béton ciré ou les résines de et s’occupe de l’obtention des permis sol italiennes. de construire. L’entreprise prend en charge Les prestations vont du conseil à la réalisal’extérieur d’un bâtiment - elle est tion finale, en passant par des phases d’ailleurs spécialisée dans l’isolation par d’études auxquelles le client est associé l’extérieur et le ravalement -, aussi bien afin de suivre l’avancement de son projet. que l’intérieur, du sol au plafond et met à L’entreprise s’adresse à une clientèle la disposition de la clientèle les savoir-faire de particuliers, de professionnels ou des artisans qualifiés et experts qui forment d’institutionnels et elle offre l’avantage son équipe. Décors & Maisons maîtrise de bien connaître les contraintes locales. toutes les techniques de décoration, y compris celles concernant les rénovations les Goût, style, imagination et compétence plus difficiles ou les techniques plus sont les maîtres mots de Décors & Maisons

et les marques présentes dans le superbe show-room de Saint-Pierre ne sont pas là par hasard. Elles ont été soigneusement sélectionnées pour satisfaire une clientèle éclairée. Sur place, vous trouverez des conseillers qui prendront le temps de vous écouter et de vous orienter.

Nous contacter : Décors & Maisons 9 route des Mirouelles 17310 Saint-Pierre d’Oléron Tél. 05 46 47 52 30 Fax. 05 46 47 97 34 www.decorsetmaisons.com

crédit photo : Isabelle Druon

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ART DE VIVRE Spas et Thalassos/61

votre corps en ce lieu calme et magique. Une piscine d’eau de mer, chauffée à 28 °C, vous attend également. Un hammam et un sauna, pour un nettoyage du corps en profondeur, s’ajoutent à l’offre du centre tandis que, nouveauté 2012, des cours collectifs d’Aquapilates en bassin d’eau de mer chauffé à 34 °C sont donnés par un animateur breveté pour retrouver forme et tonus.

… Eau de source de l’autre Au nord de l’île, sur la commune de Saint-Georges, au lieu-dit « les Fiefs Vignier », c’est une autre ambiance qui vous attend. Au milieu des pins, à quelques encablures de la mer, au sein d’un hôtel de plein air 5 étoiles, les propriétaires ont installé, il y a cinq ans maintenant, un véritable SPA, centre de bien-être ouvert à tous, toute l’année, et labellisé « Spas de France ». Aux Gros Joncs, on ne s’est pas arrêté à une piscine, un jacuzzi et deux ou trois cabines de modelage. Non : vous pouvez trouver à Saint-Georges tous les services qu’offre un Spa digne de ce nom : des modelages, des massages, de l’esthétique, de la balnéothérapie, des massages sous « affujet », un hammam de grande qualité, des cours de fitness ainsi qu’une salle de musculation. Le magnifique bassin d’hydrothérapie de 600 m², qui oscille entre 28 et 31 °C, vous permettra de vous détendre avec ses jets puissants et son bain bouillonnant. Les odeurs d’huiles essentielles parfument l’air de ce lieu où le calme règne et où il fait bon revivre, tout simplement… Que vous passiez vos vacances au nord ou au sud de l’île, vous trouverez donc un lieu de bien-être qui vous tendra les bras et vous fera passer d’agréables

Au Spa des Gros Joncs, tenu par Evelyne et Claude Cavel, les soins que l’on vous apporte sont tout simplement « 5 étoiles »...

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La piscine à l’eau de mer, à l’institut de thalassothérapie de Saint-Trojan-les-Bains.

moments. Pour un plaisir partagé à deux, ces deux centres offrent un petit plus. Thalassa Sea & Spa promet ainsi une escale « Bonheur Partagé » en cabine Spa Suite Duo avec hammam privé, modelage Zen et Jacuzzi à l’eau de mer… Les Gros Joncs proposent, pour leur part, différents modelages dans une cabine Duo très joliment décorée… Le plus stressant ? Faire un choix entre ces deux musts oléronais…

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SPA Les Gros Joncs Centre SPA de Bien-Être & Institut Route Côtière Les Sables Vignier 17190 Saint-Georges-d’Oléron Tel. 05 46 76 49 08 info@balneoleron.com www.balneoleron.com Ile d’Oléron magazine


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ART DE VIVRE L’Eldorado/63

Un nouvel âge d’or pour L’Eldorado TEXTE SÉBASTIEN DROUET. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

Cela fait plus d’un siècle que L’Eldorado contente les cinéphiles, qu’ils soient oléronais ou vacanciers. Ce cinéma classé d’Art et d’Essai propose un choix de films des plus variés, propre à ravir tous les publics, même les plus exigeants. Et ça marche !

E

n mai 2010, après deux années de travaux qui ont coûté quelque quatre millions d’euros – financés par les partenaires institutionnels habituels –, L’Eldorado dévoilait aux Oléronais son nouveau visage : les deux salles existantes, d’une capacité de 102 et 200 places, étaient rénovées, et une troisième salle, accueillant aussi bien des séances de cinéma que des spectacles – sponsorisés par un certain Pierre Bergé, natif de l’île – était créée, affichant une capacité de 290 spectateurs (jusqu’à 350 pour les spectacles). Après 102 ans d’existence, L’Eldorado, qui avait évidemment bien évolué depuis sa création, en 1908, connaissait une seconde jeunesse ! Désormais, Oléron est donc pourvue d’un équipement de pointe, doté de projecteurs numériques – même si les bons vieux dérouleurs de bobines 35 mm, en voie d’extinction, ne sont pas remisés aux oubliettes. Plus rien à voir avec le cinéma de la Belle Époque. « C’était déjà un théâtre en 1894, rappelle Philippe Chagneau, directeur de l’association LOCAL, qui gère cet éta-

Philippe Chagneau, directeur d’un cinéma qui propose moins de « blockbusters » que d’œuvres d’auteur.

Pour les curieux L’un des premiers films diffusés dans la salle, en 1908, a été de nouveau projeté pour le centenaire, en 2008. Le Pied de mouton, c’est son nom, est une œuvre française réalisée en 1907 par Albert Capellani, à classer parmi les « films à trucs » chers à un magicien comme Méliès. D’une durée de 14 mn, cette curiosité en couleur, restaurée par Pathé, est visible sur Internet, à l’adresse suivante : www.europafilmtreasures.fr

blissement et un autre, L’Estran, situé à Marennes. C’est devenu un cinéma en 1908, ce qui en fait l’un des plus anciens de la région. L’Olympia, à La Rochelle, date de 1901, mais les cinémas de campagne de cette époque sont très rares. La plupart ont été créés dans les années 50. »

Fréquentation en hausse Dès la reprise en main par LOCAL, dans les années 82-83, la volonté a été de proposer aux habitants un cinéma familial, combinant adroitement grosses affiches, qui servent de Île d’Oléron magazine


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ART DE VIVRE L’Eldorado/65

PLUS DE 90 000 ENTRÉES EN 2011, CONTRE 30 000 EN 1983 ! l’Eldorado 5, rue de la République 17310 Saint-Pierre-d’Oléron www.local-oleron-marennes.fr Tarifs : normal = 7 €, moins de 25 ans = 5,50 €. Mercredi et séances du matin : 5,50 € pour tous.

locomotives, et œuvres plus complexes. « Aujourd’hui, nous présentons 60 à 70 % de films classés art et essai », déclare le responsable. On imagine sans peine la satisfaction de l’équipe quand tombent les chiffres de fréquentation : plus de 90 000 entrées en 2011, contre 30 000 en 1983, pour une seule salle il est vrai, ce qui était déjà une performance. Des entrées à mettre au compte des « blockbusters » – Philippe Chagneau a deviné, dès le premier jour d’exploitation, que Intouchables allait battre des records – mais aussi, et c’est là surtout que réside la satisfaction, des œuvres moins faciles, soutenues, parfois à bout de bras, par l’association, qui compte un millier d’adhérents. « Les gens nous suivent, se félicite le directeur. Car nous sommes plus qu’un cinéma d’art et d’essai. En

France, il y a au total 2 500 établissements, 1 000 étant classés dans cette catégorie. L’Eldorado fait partie des cent possédant les trois labels : recherche, jeune public, répertoire. » Un autre paramètre intervient : la fréquentation touristique, bien sûr. D’ailleurs, à une époque, avant que LOCAL ne prenne le relais, L’Eldorado a bien failli ne plus fonctionner que l’été.

Rencontres et débats Assurant la programmation, en collaboration avec les distributeurs, Philippe Chagneau et son équipe de six salariés, aidés par un noyau dur de quinze bénévoles qui s’occupent notamment de la billetterie et du placement, tiennent à proposer, particulièrement en hiver, des animations qui permettent de

contenter et de fidéliser le public local. Des cycles sont organisés, mais aussi des soirées à thème, en collaboration avec d’autres associations oléronaises. Parfois, des techniciens, des réalisateurs viennent à Saint-Pierre pour présenter leurs films, débattre avec le public. Christian Rouaud (Tous au Larzac) était là récemment, comme Olivier Ducastel et Jacques Martineau. « Bruno Podalydès vient présenter chacun de ses films », ajoute Philippe Chagneau. Lucas Belvaux, lui aussi, est un habitué de L’Eldorado, depuis longtemps. « Il était venu présenter le premier film que nous avons projeté en 1982, Allons z’enfants, dans lequel il était acteur. » À l’heure où nous écrivons ces lignes, c’est le réalisateur de Tahir qui est attendu. L’un des cinq films au programme de L’Eldorado, qui dispense jusqu’à cinq séances par jour. Les cinéphiles sont aux anges ! Ile d’Oléron magazine


66/ART DE VIVRE Oléron « caliente » !

Cuba libre à Saint-Trojan TEXTE ANNE-SOPHIE DESCAMPS. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

Vous aimez la salsa, les cocktails colorés et fruités et les soirées endiablées ? Profitez de votre séjour sur l’île pour vous offrir une fin de journée ensoleillée sur la terrasse du Cuba Noche…

S

ur les hauteurs de Saint-Trojanles-bains, adossé à la forêt, un lieu plein de charme et de sensations. Ouvrez vos oreilles et laissez-vous guider par la musique. Grimpez les quelques marches, contournez la mare et retrouvez-vous dans une ambiance de danse et de fiesta. Le Cuba Noche a ouvert ses portes il y a cinq ans. Laurent vous y accueille toute l’année à partir de 17 h et vous met tout de suite dans l’ambiance. Sur la terrasse, devant le bar, des tables et des chaises vous attendent pour passer un moment tranquille, avant ou après le dîner. Vous pourrez deviser tranquillement de votre journée en apercevant, à travers les pins, le pont de l’île d’Oléron enjambant la mer bleu azur. À l’intérieur, deux décors, l’un Cuba ancien, l’autre Cuba moderne… C’est un bar aux murs jaunes, avec drapeaux et armoiries de là-bas. Le « Che » et les voitures mythiques d’une époque fanIle d’Oléron magazine

Le Cuba Noche La Terrasse Yannick et Isabelle EON 2 bis, boulevard Pierre Wiehn 17270 Saint-Trojan-les-Bains Bar ouvert de 17 h à 2 h toute l’année 05 46 76 44 03 Restaurant ouvert uniquement le soir toute l’année 05 46 36 03 29 Pour votre sécurité S.T.O.P. - Société de Transport Oléronaise de Personnes Franck Glachant 06 33 92 96 28 – 09 50 30 28 80

tastique vous observent. À l’intérieur, un salon aux fauteuils rouges ou marrons, et quelques photos noir et blanc au mur pour plus de discrétion.

Ambiance caliente… Le moment est venu de passer de l’autre côté, à l’arrière du bar. Là, des fauteuils vous attendent pour une fiesta cubaine. Les mardis en juillet et les mardis et vendredis en août, vous pourrez participer à une initiation à la salsa avec les membres de « Salsa Pimente », qui vous prendront par la main et vous entraineront dans une danse autour des tables à partir de 22 heures. Certains soirs, ce sera ambiance disco, soirée XXL (une dose et demie au lieu d’une dose pour le même prix dans votre verre), soirée mojito ou soirée cadeau. Bref, deux fois par semaine, l’ambiance est caliente…. Les autres jours, vous profiterez du lieu et ferez des rencontres improvisées


ART DE VIVRE Oléron « caliente » !/67

avec les habitués des vacances sainttrojanaises, les pêcheurs de palourdes et les amateurs de rhum. Tout le monde vous le dira, les cocktails du Cuba Noche sont délicieux (attention, l’abus d’alcool…) D’ailleurs, si vous vous sentez un peu juste pour rentrer chez vous dans de bonnes conditions, on vous proposera de commander un taxi. Franck Glachant se déplace la nuit pour ramener à bon port ceux qui le lui demandent. Ce petit tour du propriétaire ne serait pas complet si nous omettions de parler de La Terrasse – restaurant qui jouxte le Cuba Noche et qui propose une cuisine semi-gastronomique dans un décor de charme – ainsi que du Fun Park. Avec son minigolf, il fait partie intégrante de cet ensemble dont le succès n’est plus à discuter…

Un mojito pour commencer la soirée ? Le Cuba Noche les sert glacés et frappés...

SE RETROUVENT ICI LES PÊCHEURS DE PALOURDES ET LES AMATEURS DE RHUM...

Ile d’Oléron magazine


Comment déguster les cagouilles ? Éric Vilair conseille de manger les cagouilles grillées, sur une braise de sarments de vigne, avec une pincée de sel et de poivre. Sinon, vous pouvez suivre la recette traditionnelle des cagouilles à la charentaise, telle que la propose la Confrérie de la Cagouille sur son site internet (www.cagouille.com) : Après nettoyage, jetez les cagouilles encore vivantes dans un faitout, dans lequel vous aurez au préalable fait chauffer de l’huile. Faites-les sauter, puis ajoutez, pour 100 cagouilles, 150 grammes de jambon et 150 grammes de farce (saucisse et veau de préférence), des oignons, de l’ail, du vin blanc, du sel, du poivre, des épices, et éventuellement quelques tomates (bien que d’Oléron magazine cela Ile confère au ragoût une légère acidité). Laissez cuire doucement…

©Dominique Dumet

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À DÉGUSTER

Cagouilles au menu

L’escargot oléronais Le Saint-Pierre La Pigouille Églade mode d’emploi Recettes

TEXTE SÉBASTIEN DROUET.

Les Charentais doivent leur surnom de « cagouillards » à ces petits-gris que l’on trouve en nombre chez Éric Vilair. Outre ses secrets d’élevage, l’héliciculteur vous explique tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la reproduction

Q

u’il soit nommé « cagouille » en Charente, « cagarole » dans le Sud, ou « luma » dans les pays de langue d’oïl, le petit-gris fait le bonheur des gastronomes. Très prisé des marins d’autrefois, qui consommaient ce mets riche en protéines et en vitamines, l’escargot fait encore partie des habitudes alimentaires locales. Sur l’île d’Oléron, il est chez lui ; le milieu calcaire et la vigne constituent un terrain qui lui est très favorable. Éric Vilair a créé son élevage, il y a neuf ans, près de Dolus. Protégeant ses gastéropodes des attaques ennemies – grives, merles, rongeurs en sont très friands –, il élève jusqu’à 800 000 petits par cycle, la moitié atteignant l’âge adulte. « La reproduction, contrôlée, débute à la mi-février, après une longue période d’hibernation, explique l’éleveur. On dispose les escargots sur des tables, avec de la nourriture à base de céréales, à une température de 18 à 20 °C. Lorsque les escargots sont bien réveillés, l’accouplement débute. » Mais, et c’est l’une des particularités de cet étonnant animal, sur lequel nombre d’ouvrages ont été écrits,

l’accouplement est double, l’escargot étant hermaphrodite. « Les cagouilles commencent par échanger les gamètes mâles, qui ont la forme de fils de 5 cm de long. Pour que les gamètes passent d’un escargot à l’autre, cela demande 12 heures d’accouplement. » Ensuite, chacun féconde avec la partie femelle de son corps, avant la ponte, une vingtaine de jours plus tard, à raison d’une centaine d’œufs par individu.

©Dominique Dumet

des escargots sans jamais avoir osé le demander.

Éric Vilair, à la tête d’un escadron d’escargots typiquement oléronais…

Une coquille dure comme la pierre Les œufs sont récupérés, puis mis dans des récipients afin d’être incubés, durant trois semaines à 20 °C. Les naissains, de 2 à 3 mm de diamètre, grandissent sur un terrain riche en végétaux (trèfle, radis fourrager, chicorée sauvage, feuilles de topinambours, navette), avant de rejoindre des parcs où, arrosés régulièrement la nuit – la cagouille est nocturne –, nourris de céréales et de calcaire pour renforcer la coquille (saviez-vous que celle-ci est plus dure que la pierre, à épaisseur égale ?), les escargots atteignent,

LES ESCARGOTS PEUVENT ATTEINDRE AU BOUT DE QUATRE MOIS LE STADE ADULTE. Ile d’Oléron magazine


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© Éric Vilair

À DÉGUSTER L’escargot oléronais/71

TOUTES ESPÈCES CONFONDUES, ON CONSOMME 30 000 TONNES D’ESCARGOTS CHAQUE ANNÉE EN FRANCE

au bout de quatre mois pour les plus rapides, le stade adulte, quand leur coquille est dite « bordée ». « Le cycle s’arrête vers fin octobre, précise Éric Vilair. S’il n’est pas terminé, l’escargot se met en hibernation, dort jusqu’à début mars, et reprend sa croissance jusqu’à son terme. » Dès lors matures, les cagouilles sont ramassées, mises à jeûner, conservées dans des frigos, à 6 °C, et vendues vivantes. Vous croiserez sans doute Éric Vilair sur l’un des marchés de l’île, à SaintPierre, Saint-Denis ou au Château. C’est là que l’héliciculteur vend l’essentiel de sa production. Une activité qui l’oblige à se diversifier, M. Vilair étant par ailleurs maraîcher bio. Car la vente d’escargots, à elle seule, n’assure pas de revenus suffisants. Pourtant plébiscité par les consommateurs, le petit-gris charentais, et plus généralement l’escargot français, est concurrencé par ses cousins de l’Est et du pourtour méditerranéen. « Toutes espèces confondues, on consomme 30 000 tonnes d’escargots par an en France, assure Éric. Mais la production française n’atteint que 1 000 tonnes… » Membre de Marennes Oléron Produits et Saveurs (MOPS), qui défend la production locale, estampillée aux couleurs du groupement lorsqu’elle pro-

vient réellement de l’île, Éric Vilair fait aussi partie du Panier du Producteur, une association de producteurs réunis pour vendre en commun. Chaque jour, l’un d’entre eux tient le magasin situé dans la galerie commerciale du centre Leclerc de Pons. Sans oublier l’entreprise qu’il a créée en 2008 avec deux comparses, à Avrillé-les-Ponceaux, en Touraine : Bellorr (www.bellorr.com), c’est son nom, distribue notamment un produit de luxe appelé Perles de France, qui n’est autre que du « caviar » d’escargot… Un animal plein de ressources, décidément !

La Cagouille d’Oléron Le Moulin Saint-André, route de la Rémigeasse, 17550 Dolus-d’Oléron - 06 62 25 63 18 – e.vilair@free.fr Nous prions les lecteurs de nous excuser si quelques coquilles se sont glissées dans cet article…

Chez lui, Éric Vilair élève jusqu’à 800 000 petits par cycle. La moitié d’entre eux atteignent l’âge adulte.

Ile d’Oléron magazine


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NOUS CONCEVONS, NOUS CONSTRUISONS, NOUS ENTRETENONS VOTRE PISCINE* L’entreprise de Monsieur DUPONT a fait ses preuves. Installée depuis 16 ans à Saint–Pierre d’Oléron, AQUA TECHNIQUE SERVICE, est facilement reconnaissable « au dauphin bleu », véritable marque de fabrique d’une entreprise à taille humaine, à l’écoute de ses clients. Des professionnels qui sont là pour vous aider de la conception à la réalisation de votre projet. Il saura vous conseiller dans le dédale de produits : coque polyester, liner ou piscine traditionnelle, fond plat ou incliné, piscine à débordement... Sans compter qu’il faut désormais se plier aux normes de sécurité, sans pour autant sacrifier à l’esthétique : la pose d’un volet roulant automatique immergé reste la solution idéale mais à prévoir dès la conception, car il n’y a pas droit d’erreur : « on n’achète pas une piscine pour 2 ou 3 ans » mais à vie.

crédit photos : Hugues Chemin

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À DÉGUSTER Le Saint-Pierre/73

Derrière sa grande terrasse ombragée, le Saint-Pierre, dont on distingue les fenêtres à petits carreaux aux volets bleu marine, inspire immédiatement charme et intimité. Et dans l’assiette, la même élégance domine…

Moules et raffinement TEXTE ANNE-SOPHIE DESCAMPS. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

O Le Saint-Pierre

Valérie et Patrick Sellier 19, rue de la République 17310 Saint-Pierre-d’Oléron Tel. : 05 46 47 14 39 Ouvert toute l’année, tous les jours durant la saison d’été. Fermé en février. http://lestpierre.pagespersoorange.fr/index.html

n ouvre la porte, et c’est le grand sourire de Valérie qui nous accueille… On note tout de suite le décor, à la fois clair, dans l’air du temps et de la mer. Tous les objets et ustensiles relient au même thème, traité avec charme : la mer donc, ses bateaux, ses matelots, ses filets, ses ancres, ses lanternes, ses nœuds… À l’entrée, de gros fauteuils cosy permettent de patienter. Un pineau sélectionné par la maison dans une main, les menus dans l’autre en attendant qu’une table se libère, on se sent déjà à l’aise. Le décor change à chaque saison, il n’y a pas de raison… En passant à table, c’est le raffinement qui domine, avec des nappes en métis coloris naturel, comme les murs en pierre apparente, et des serviettes sombres. Pas de chichis : simplicité et sobriété sont mères d’une réussite annoncée…

Paniers garnis Pour le menu, les suggestions sont sur l’ardoise, très à la mode. Patrick, le chef, propose une formule entrée-plat ou platdessert pour 13,80 €, et un repas complet à 17,80 € le midi. Une carte est bien sûr disponible à midi comme le soir (comptez un budget de 15 à 30 €). À midi, l’été, profitez de la terrasse en dégustant la spécialité locale, les moules cuisinées à la demande, pas seulement marinières, mais au curry, au pineau ou à la crème d’ail. Elles sont servies avec de grosses frites maison, il va de soi… Le soir, l’atmosphère plus intime donne envie de profiter d’un menu plus raffiné. Le chef vous proposera en entrée son foie gras de canard maison, son saumon fumé maison au beurre d’algues, puis, en plat, ses noix de Saint- Jacques aux tagliatelles noires sauce crémée au curry, son filet de bar de la Cotinière rôti sur peau, et pourquoi pas, son carpaccio de saumon… Pour les fruits de mer, on propose ici en panier : panier de bulots, panier de crevettes roses extra ou panier de pinces de crabes fraîches… Jolie idée, accompagnée, bien sûr, des célèbres huîtres spéciales Gillardeau, que l’on ne présente plus. Ne parlons pas des desserts, ne les dévoilons pas trop vite, laissez-vous juste tenter… Tout est fait maison : vous ne devriez pas avoir à vous plaindre, bien au contraire. On vous proposera enfin d’accompagner vos mets avec des vins de l’île d’Oléron, sélectionnés directement à la propriété, mais pas seulement. En résumé, l’intimité de ce lieu devrait ravir les personnes pour qui charme et tranquillité sont primordiaux… Île d’Oléron magazine


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À DÉGUSTER La Pigouille/75

Un peu à l’écart du port de la Côtinière. un bar à huîtres et coquillages vous propose toute l’année des produits de la mer de grande qualité, spécialement sélectionnés pour offrir une dégustation simple et raffinée à la fois…

Open bar TEXTE ANNE-SOPHIE DESCAMPS. PHOTOS : DOMINIQUE DUMET.

C

La Pigouille Bar à huîtres Véronique DUPUY 20, rue du Port 17310 La Cotinière Tel. 05 46 47 13 77 Ouvert toute l’année. Fermeture du 15 novembre au 15 décembre et en janvier. Service non-stop d’avril à septembre de 8 h à 23 h. Bar jusqu’à 2 h du matin. Fermé le lundi hors-saison.

’est sur une grande terrasse en bois, couverte par de grands auvents en toile les jours ensoleillés, que vous serez accueillis. Un bar longe l’espace, et une salle toutes portes ouvertes se trouve au fond du lieu. Prenez place, on vous apporte la carte. Vous y découvrez des noms que vous n’avez jamais entendus pour présenter les assiettes de fruits de mer : la « jarcaille », la « pinasse », la « trioule », l’« espadotte »… À chaque ligne, une assiette et des produits différents : 6 huîtres et 6 crevettes roses, 12 langoustines, des bulots, des crevettes, des langoustines, un demi-crabe et sa délicieuse mayonnaise maison. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les prix !

rire, vous sert dans les temps et vous propose en plus de confectionner plateaux de fruits de mer et bourriches à emporter : c’est pourquoi la maison ouvre ses portes à 8 h en haute saison. Et si cet horaire matinal est pour vous une heure tardive de retour après une soirée qui s’est bien prolongée, pourquoi ne pas démarrer au petit matin avec une douzaine d’huîtres ? Rien de tel pour amorcer une nouvelle journée… D’ailleurs, vous ne risquez pas d’être seul : l’adresse est bien connue des noctambules…

Des huîtres au p’tit déj’ ? Véronique Dupuy, la patronne, femme d’ostréiculteur et petite-fille de marin, vous propose les huîtres de chez elle, ainsi que des fruits de mer et des poissons finement sélectionnés chez les meilleures adresses. Car elle ne lésine pas sur la qualité, et tient à offrir le meilleur à ses clients. Craquez ainsi pour une brochette de coquilles SaintJacques sauce balsamique ; régalez-vous avec les poissons suggérés sur l’ardoise (sèche, mulet, thon, sole), chaque jour différents suivant les arrivées au port ; savourez le carpaccio de Saint-Jacques au foie gras poêlé, une merveille pour les sens… Les enfants ne sont pas en reste. Au menu, hamburger de saumon ou de crevettes, à manger royalement : un vrai menu adapté pour eux ! Pour finir, le café gourmand vous sera servi sur une jolie ardoise. Toute l’équipe de La Pigouille, qui attaque sa 10e saison, vous accueille avec le souÎle d’Oléron magazine


Publi-rédactionnel

Le p’tit Train de Saint-Trojan Du plaisir, rien que du plaisir Créé il y a cinquante ans, le p’tit Train de Saint-Trojan est une véritable institution de l’île d’Oléron à laquelle on n’échappe pas. Découvrir Saint-Trojan, aller à la plage sans se fatiguer, profiter du spectacle de la forêt et de ses pinèdes odorantes, ce sont les plaisirs que vous offre le p’tit Train d’avril à septembre.

Prendre ce petit train est synonyme de plaisir, pour les grands comme les plus jeunes et l’ambiance à bord est conviviale. Elle l’est également lors des soirées des « trains du Soleil Couchant » qui ont lieu chaque mardi soir à partir du 17 juillet et jusque fin août. Ces soirs-là on admire

le coucher du soleil descendant sur le Pertuis de Maumusson en se restaurant autour du wagon-bar qui reste au terminus. Calhan, formation musicale originale Pop-Folk-Jazz, revisite les standards des années soixante à aujourd’hui. 12 O’clock, formation oléronaise Pop et variété des années 80 à aujourd’hui.. À ne manquer sous aucun prétexte.

pollue moins et apporte une solution à l’élimination d’un déchet. Alain attend aujourd’hui les autorisations ministérielles pour utiliser ce carburant écologique !

François Bargain, gérant de la société, est amoureux de sa région, comme de ses machines qu’il entretient avec le plus grand soin. Ces deux facteurs réunis l’ont amené à tenter, en 2010, une expérience inhabituelle. De l’huile de friture recyclée provenant des restaurants de la région a été mélangée à hauteur de 30% au gasoil. L’expérience s’est avérée concluante. Ce carburant hybride

crédit photo : Isabelle Druon

Cheveux aux vents, sous la caresse du soleil au printemps, mais abrité de ses rayons en été, les vénérables locotracteurs des années 30 vous entraîneront joyeusement sur les 12kms de voie aller-retour, depuis la petite gare de Saint-Trojan jusqu’à la Côte Sauvage et ses magnifiques plages, inaccessibles par véhicule automobile. Le chemin est jalonné d’adorables petites gares desservant le centreville, le Novotel, et les plages de Gatseau et de Maumusson.


Horaires de circulation des trains Vacances de Printemps - Juin 1ère quinzaine de septembre et dimanches et jours fériés de Mai ST TROJAN (départ)

MAuMuSSON (départ)

ST TROJAN (arrivée)

11h00

11h45

12h20

14h30

15h15

15h50

15h15

16h00

16h35

16h00

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17h20

16h45

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17h30

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Mai et 2e quinzaine de septembre ST TROJAN (départ)

MAuMuSSON (départ)

ST TROJAN (arrivée)

11h00

11h45

12h20

14h30

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15h50

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16h45

17h20

ST TROJAN (départ)

MAuMuSSON (départ)

ST TROJAN (arrivée)

10h00

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18h00

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18h45

18h15

19h00

19h30

Juillet - Août

15h00

Nous contacter : François BARGAIN Société du Tramway Touristique de Saint-Trojan les Bains Tél. 05 46 76 01 26 06 79 79 45 23 Email ecrire@le-ptit-train.com Site www.le-ptit-train.com Gare Départ Rue Camille Sanson Saint-Trojan les Bains

Ouverture d’avril à septembre et vacances de la Toussaint Labellisé Tourisme et Handicap


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Au bar ou sous la terrasse couverte et chauffée, cette poissonnerie–restaurant tenue par Véronique vous propose de déguster sur place ou à emporter des huitres de l’entreprise familiale et des coquillages et crustacés. Composez vous-mêmes votre plateau ou bien essayez les moules frites à l’ancienne ou des langoustines grillées. Un endroit et des produits authentiques où vous serez servie avec bonne humeur.


À DÉGUSTER Églade, mode d’emploi/79

Églade, mode d’emploi… TEXTE ANNE-SOPHIE DESCAMPS.

On ne peut pas passer des vacances en Charente-Maritime, et encore moins sur l’île d’Oléron, sans

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s’adonner au plaisir de ACCOMPAGNEZ ÉVIDEMMENT CE METS DÉLICAT D’UN PETIT VERRE DE VIN BLANC...

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réparer une églade, plat local reconnu, est un rendez-vous alliant patience et ingéniosité. Et quel bonheur pour les sens, qu’ils soient gustatifs ou odorants ! En prime, vous recevrez les félicitations de tous pour votre œuvre éphémère… La préparation d’une églade s’anticipe bien en amont. Commencez par aller ramasser dans la forêt des aiguilles de pin sèches. Remplissez-en un gros sac en faisant attention à ne pas les prendre toutes au même endroit, afin de laisser toujours un lit sous les arbres. Procurez-vous ensuite une belle planche en bois massif, épaisse, qui ne brûlera pas. Si vous ne trouvez qu’une planche moyenne, prévoyez de la tremper une nuit dans l’eau avant le jour J, afin qu’elle ne prenne pas feu. Pour la recette en elle-même, il faut compter 500 g de moules par personne, quelques feuilles de figuier (facultatif) ou de laurier (facultatif également), et surtout un bon pain, du bon beurre salé et un petit blanc sec pour accompagner le tout. Pour le petit matériel, quatre

clous et un marteau, ou un peu de mie de pain ou du papier d’aluminium.

Un p’tit coin de paradis… Votre œuvre peut alors commencer. Disposez, si vous le désirez, les feuilles de figuier sur la planche. Tout l’art réside ensuite dans la pose des quatre premières moules au centre. Tâchez de démarrer sur le lieu de brûlage, c’est-àdire la planche sur le sol, ou bien calée dans le sable, afin de ne pas avoir à la déplacer. Les moules se positionnent pointe en haut, faisant le dos rond, charnière vers l’extérieur. Une fois les quatre premières moules posées, tenant grâce aux quatre clous plantés au centre, à la mie de pain ou à l’aluminium, il n’y a plus qu’à partir en spirale, en les serrant bien les unes contre les autres. Elles ne doivent pas bouger. Vous verrez se former un tableau couleur coquille de moule. Immortalisez-le avec votre appareil de photo, c’est d’une beauté sauvage… Une fois toutes les moules posées, vérifiez la solidité de l’ensemble puis disposez sur les molusques les aiguilles de

l’églade. Une manière originale et conviviale de déguster les moules. pin, sur une épaisseur de 10 cm environ. Pour le goût, vous pouvez ajouter quelques feuilles de laurier. Une allumette, le feu aux quatre coins, éloignezvous : les flammes vont monter si vos aiguilles sont bien sèches…Vos narines devraient alors commencer à frémir. En cinq minutes, c’est prêt ! Il n’y a plus qu’à ventiler les scories des aiguilles avec un bout de carton. Posez ensuite la planche sur une table ou bien laissez au sol et servez-vous. Goûtez à ces moules confites dans leur jus, au goût de pin, que vous accompagnerez d’une bonne tartine de pain beurré, sans oublier le verre de vin blanc… Serait-ce ça le paradis ? Vous aurez bien les doigts et la bouche quelque peu noircis, mais quelle importance en vacances ? Qu’on la nomme éclade, églade ou encore « térée d’moucs », n’hésitez pas à vous adonner à cette expérience gustative de premier choix. Et si cela vous fait un peu peur, certains restaurants vous en serviront sur des planches individuelles. Dernière solution : participez à l’une de ces grandes fêtes de village qui jalonnent l’été. L’églade y est, plus qu’ailleurs, un plat incontournable.

Île d’Oléron magazine


Š Torsten Schon


À DÉGUSTER Recettes/81

Sur les marchés oléronais, les produits de la mer fraîchement pêchés sont autant d’appels à des repas goûteux. Voici quelques recettes qui devraient permettre aux gourmets de se régaler à peu de frais… PRÉPARATION : 45 mn INGRÉDIENTS, POUR 4 PERSONNES :

1 oignon rouge, 1 poireau, 1/2 courgette 300 g de pommes de terre, 3 CS d’huile d’olive 50 ml de vin blanc sec, 150 ml de bouillon de poisson 400 g de cabillaud, quelques brins d’aneth 100 ml de lait, poivre du moulin, sel 2 oignons nouveaux, 1/2 orange

Pot-au-feu léger au cabillaud LE CREUSET Cocottes Recettes originales et classiques

L

avez tous les légumes. Coupez l’oignon et le poireau en rondelles, et les courgettes et les pommes de terre en tranches. Faites chauffer 3 CS d’huile d’olive dans une grande cocotte et faites-y revenir l’oignon et les pommes de terre pendant 5 minutes. Ajoutez les poireaux et mélangez bien. Arrosez avec le vin et portez à ébullition. Laissez réduire le vin de moitié avant d’ajouter le bouillon. Laissez mijoter 20 minutes jusqu’à ce que les pommes de terre soient cuites. Ajoutez le cabillaud, les courgettes et l’aneth, et laissez mijoter encore 15 minutes jusqu’à ce que le cabillaud soit cuit et que la chair se détache facilement des arêtes. Ajoutez le lait, donnez quelques tours de moulin à poivre et salez. Répartissez le pot-au-feu dans plusieurs bols et terminez en ajoutant les oignons nouveaux, le jus et le zeste d’orange.

Curry de coquillages

É

pluchez le potiron, épépinez-le et coupezle en dés de taille égale. Lavez et frottez les coquillages Vénus. Jetez les coquillages déjà ouverts. Faites chauffer l’huile dans une cocotte et faites-y revenir la cardamome, le laurier, les graines de moutarde et la cannelle jusqu’à ce qu’un arôme agréable s’en dégage. Ajoutez l’oignon émincé, l’ail haché et les piments finement émincés. Ajoutez le cumin, la coriandre, le curcuma et salez. Laissez mijoter brièvement. Ajoutez le potiron et remuez pendant 5 minutes. Arrosez avec 100 ml d’eau et le lait de coco. Laissez mijoter 15 minutes jusqu’à obtention d’un beau curry lié. Ajoutez à volonté encore un peu de lait de coco, de cumin et de coriandre. Ajoutez les coquillages Vénus et laissez mijoter à couvert jusqu’à ce que les coquillages s’ouvrent. Servez avec du riz et de la coriandre hachée.

PRÉPARATION : 40 mn INGRÉDIENTS, POUR 4 PERSONNES :

+/-1 kg de potiron 600 g de coquillages Vénus 2 CS d’huile d’arachide 6 gousses de cardamome 6 feuilles de laurier 2 CC de graines de moutarde 2 bâtons de cannelle 1 gros oignon 4 gousses d’ail 2 piments verts 2 CS de cumin 2 CS de coriandre 2 CC de curcuma sel 375 ml de lait de coco quelques brins de coriandre

LE CREUSET Cocottes Recettes originales et classiques Île d’Oléron magazine


82/À DÉGUSTER Recettes

Tarte aux figues PRÉPARATION :

20 mn

D

ans une terrine, mélanger le beurre coupé en petits morceaux, la farine et le sel. Ajouter 1/2 verre d’eau pour obtenir une pâte souple mais non collante ; travailler assez rapidement du bout des doigts. Mettre la pâte en boule. Laisser reposer 1 h. Préchauffer le four. Pendant ce temps, essuyer soigneusement les figues, puis les équeuter, et fendre légèrement en croix la partie pointue. Mélanger le sucre et les amandes. Étaler la pâte au rouleau et garnir le moule à tarte Le Creuset beurré. Saupoudrer le fond de tarte avec les deux tiers du mélange sucre-amandes. Déposer les figues dessus avec soin. Saupoudrer avec le reste du mélange sucreamandes. Cuire au four 35/40 minutes à th. 8 / 220 °C. Sortir du four sur une grille. Servir tiède ou froid

INGRÉDIENTS,

Pour la pâte brisée 200 g de farine, 100 g de beurre 1 pincée de sel

©Le Creuset

900 g de figues (plutôt bien mûres) 75 g d’amandes en poudre 75 g de sucre en poudre

Gratin de myrtilles et poire PRÉPARATION : 15 mn INGRÉDIENTS

1 poire, 200 g de myrtilles congelées, 1 œuf 20 g de sucre en poudre, 1 CS de farine 20 cl de lait, cannelle, muscade 20 g de beurre, sel réchauffer le four th. 6 /180 °C. Éplucher la poire et la couper en deux dans le sens de la longueur puis enlever le cœur et les pépins. Couper la poire en deux dans la largeur et disposer 1/2 poire dans chaque mini-cocotte Le Creuset avec les myrtilles. Battre l’œuf avec le sucre et 1 pincée de sel, ajouter le beurre ramolli et la farine. Bien mélanger. Ajouter doucement le lait, en fouettant. Verser ensuite le mélange sur les fruits et saupoudrer de cannelle et de muscade. Enfourner pendant 35 minutes. Servir tiède ou froid.

Ile d’Oléron magazine

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UN BEAU BALLON DE FOOT ET D’EAU FRAÎCHE... Ile d’Oléron magazine


SPORTS & LOISIRS Le musée du Football Jet-ski Rendez-vous de l’été À lire

Un petit musée, mais un cœur grand comme ça TEXTE SÉBASTIEN DROUET. PHOTOS DOMINIQUE DUMET.

L’affable M. Trépeau est un personnage généreux qui, à l’heure de la retraite, s’est mis en tête de partager avec le plus grand nombre son amour du football.

C

’est sa propre collection de maillots et d’objets tournant autour du ballon rond que Serge Trépeau, ancien ostréiculteur, expose dans un local aménagé dans son jardin. « Il y en a 210, assure le conservateur amateur. Celui qui a le plus de valeur m’a été offert en 2010 par Casimir Hnatow, qui faisait partie de l’équipe de France. » Mais pas n’importe laquelle : celle de 1958, qui entra dans la légende en se hissant jusqu’en demi-finale de la Coupe du monde. « J’ai donné son nom au musée en son honneur. Il est décédé en 2010. » Fou de foot, cet abonné aux Girondins de Bordeaux – Marseille, son équipe favorite, est trop éloignée – accueille depuis 2008 chaque visiteur, répond inlassablement aux questions – souvent les mêmes –, exhibe ses maillots, que les amateurs admirent en écarquillant les yeux, essayant de reconnaître les

fameux autographes dont certains sont parés. « C’est difficile de collectionner les maillots de match ; il faut passer par les joueurs, ou les présidents. Celui-ci m’a été offert par Diarra à la fin d’une rencontre, avant son départ pour Marseille. »

Plein les yeux L’art est difficile, mais Serge Trépeau a, semble-t-il, trouvé la technique pour agrandir sa collection : voici la tenue de Stopyra quand il jouait en équipe de France militaire, celle, dédicacée, de Nasri en équipe de France, une autre, de Nouvelle-Calédonie, paraphée par Adriana Karembeu. Et là, le maillot des Verts signé par un seigneur du jeu, Dominique Rocheteau ! « J’ai des équipes de ligue 1, ligue 2, quelques-unes des championnats européens, d’autres des équipes nationales, la Pologne, le Togo, la Guinée, le Sénégal… J’ai le maillot de la

RFA, signé en 1980 par Rummenigge… et celui de Papin au Bayern de Munich ! » Devant sa collection, les yeux de cet intarissable passionné, qui nous reçoit en survêtement de rigueur, brillent comme ceux d’un enfant. Il sourit en évoquant les familles qui viennent visiter son musée. « Les gamins enfilent les maillots de leurs équipes favorites, les parents les prennent en photo, c’est sympa comme tout. » Cerise sur le gâteau : la visite est gratuite. Les dons sont bienvenus, que M. Trépeau se fait un plaisir d’envoyer à la fondation Zidane contre les leucodystrophies. Généreux jusqu’au bout des crampons !

musée Casimir Hnatow 16, rue du Grand-Village, les Allards, 17550 Dolus-d’Oléron 05 46 75 90 41 Ouvert du 1er juin au 30 septembre, tlj 9 h-12 h 30 et 14 h-19 h Île d’Oléron magazine


Un sport qui en jet ! L’île d’Oléron, qui a accueilli un championnat du monde de jet-ski jusqu’en 2008, se présente comme le cadre idéal pour pratiquer ce genre d’activité. Hyper réglementé, ne nécessitant pas de permis côtier (sauf si on le pratique seul), le jet-ski s’offre à vous ! TEXTE SÉBASTIEN DROUET. PHOTO RANDOJET.

Ile d’Oléron magazine

C

e qui peut s’apparenter à un sport lorsqu’il est pratiqué à très haut niveau est considéré avant tout comme un loisir par les professionnels qui le proposent sur l’île d’Oléron. C’est une randonnée très encadrée, accessible à tous à partir de 16 ans, que vous rejoignez lorsque vous enfourchez ces Yamaha de 100 chevaux, suivant à distance respectable l’accompagnateur chevronné qui ne part pas avec plus de quatre jet-skis par sortie, chaque engin étant chevauché par deux aspirants pilotes. Ensuite, place à l’aventure. Celle-ci démarre au port du Douhet ou à Boyardville. Direction Fort Boyard, pour une balade d’une demiheure, ou l’île d’Aix, pour un périple de soixante minutes ! Engin accidentogène, source de nuisances, polluant… Que n’a-t-on lu ou entendu sur le jet-ski, appareil dangereux (surtout pour les baigneurs), il est vrai, s’il est mis en de mauvaises mains. Or, la réglementation s’est penchée sur son cas, au point de définir un canevas de règles très précises, suivies scrupuleusement par les loueurs oléronais, bien conscients de leurs responsabilités. Au final, vous conduirez des jets aux

Randojet, embarcadère de Boyardville, 17190 Saint-Georges-d’Oléron 05 46 47 21 41 Planète Nautic, port du Douhet, 17190 Saint-Georges-d’Oléron 05 46 47 96 55 www.planete-nautic.com

normes, moins bruyants qu’autrefois, et ne polluant pas l’environnement…

Jusqu’à 80 km/h ! Facile à manier, le jet-ski demande la maîtrise de l’accélérateur et du guidon ; il n’est pas muni de freins. « S’il y a un obstacle, on accélère et on dirige la machine », indique Patrick Rougeolle, de Randojet, une entreprise créée par l’ancien champion Antoine Néri. Il n’y a pas de gouvernail pour une question de sécurité. Après le briefing de rigueur, le petit groupe est invité à suivre le moniteur, au ralenti, pour sortir du chenal. Il n’y a alors plus qu’à se laisser glisser. « La vitesse dépend de l’état de la mer, souligne Patrick. Il n’y a pas besoin d’aller très vite quand l’océan est démonté. Je vous assure que vous avez alors de sacrées sensations ! » Mais quand la mer est d’huile, Patrick et ses poursuivants peuvent atteindre des pointes de 80 km/h. Attention, nous écrivons bien des « pointes ». « On ne peut pas aller à fond en permanence », rappelle le jetskieur diplômé. Celui-ci, tenant à ce que ses clients, qui ont déboursé 90 € de l’heure, réussissent leur sortie, prend le temps d’expliquer les choses, et notamment ce langage des signes propre aux pratiquants de jet-ski, qui perdraient leur voix à hurler dans le vent…

© omicron - Fotolia.com

ART DE VIVRE xxxxxxxxxxx/86


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LUDO carreleur

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réées en avril 1981, les Ambulances Oléronaises assurent tous vos déplacements vers différents établissements de santé. En fonction des pathologies des patients et le mode de transport défini par les médecins ou le SAMU, le véhicule le mieux adapté sera utilisé pour la mission confiée. Pour cela, 19 véhicules, des ambulances de secours et soins urgents, des ambulances de type A pour les patients transportés allongés ou demi-assis, des VSL pour transport assis, 2 taxis et 1 transport de corps.

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roisières Inter-îles propose différentes croisières : Escale sur l’ile d’Aix avec approche commentée de Fort Boyard - Promenade en mer sans escale avec l’appoche de Fort Boyard - Tour d’ Aix avec l’approche de Fort Boyard - Liaisons entre l’ile d’Oléron et La Rochelle. Toutes nos croisières sont commentées. Au départ de Boyardville (St-Georges d’Oléron), d’avril à fin septembre et pendant les vacances de la Toussaint. Au départ de St-Denis d’Oléron, en juillet-août. Au départ de Bourcefranc, en juillet-août. 0 825 135 500* (*0.15€ TTC la min) contact@inter-iles.com www.inter-iles.com 347429

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rendez-vous

de l’été

LE GUA

ÎLE D’OLÉRON ET ROCHEFORT

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Hommage à Debussy

©Kabanasurf

Big Board Party en mai

La 8e édition de ce festival concocté par le chef d’orchestre Julien Masmondet est notamment l’occasion de rendre hommage à une pléiade de compositeurs français (Fauré, Duparc, Saint-Saëns, Messager, Hahn) autour du fêté Claude Debussy qui accompagnera les soirées printanières aux sons, notamment, de La Terrasse des audiences du clair de lune, inspirée d’un voyage de… Pierre Loti. Le festival, qui accueille une douzaine de représentations, se déroule à SaintPierre (L’Eldorado, église, maison des Aïeules), à la Citadelle du Château, en l’église de Saint-Georges, ainsi qu’à Rochefort. +Réservations + auprès de l’office de tourisme : 05 46 47 60 51

Du 17 au 20 mai LE CHÂTEAU-D’OLÉRON LA CITADELLE

7e édition du Salon des vins

©chiyacat - Fotolia

©HLPhoto - Fotolia

Langoustine party

Sur près de 700 m², cinq salles voûtées et tempérées, construites dans la roche, maintiennent les vins à une température idéale pour la dégustation. Un univers à découvrir de manière approfondie et conviviale dans le cadre de ce salon. Ambiance chaleureuse garantie ! Entrée gratuite jeudi et vendredi de 10 h à 19 h, samedi de 10 h à 21 h et dimanche de 10 h à 14 h. À noter : le Salon du bateau se déroule en parallèle. +Tél. + 05 46 85 75 74

Oléron et alentours

7 juillet

Du 14 au 19 mai

Musiques au pays de Pierre Loti

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26 et 27 mai

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE SUR LA PLAGE

Big Board Party

Toute la journée du 26, initiation au surf et au paddle, qui, si vous l’ignorez encore, est un sport pratiqué à l’aide d’une planche et d’une pagaie. Le soir, concerts à la Maison paysanne. Le 27, compétition de surf et de body, cette dernière activité consistant à surfer avec son corps, sans planche. +Tél. + 05 46 47 58 00

16 et 17 juin BROUAGE

Fête historique

L’association Brouage en Costume Passion organise une grande fête historique dans le village de Brouage, avec marché médiéval rue de la Grotte de 10 h à 18 h et repas à thème le samedi soir à partir de 19 h. Le même week-end, l’office de tourisme propose les 15es Journées du patrimoine de pays, avec visites guidées gratuites sur le thème « cuisine et terroir ». +Office + de tourisme : 05 46 85 19 16

23 juin

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE PORT DES SALINES

Églades et feu de la Saint-Jean

Balade gourmande

5 ou 10 km, au choix. Comme les marcheurs risquent d’avoir l’estomac dans les talons, un repas du terroir leur est proposé au cours des trois haltes. +Renseignements + et inscriptions au 06 83 30 91 53 ou 05 46 23 17 28

7 juillet

BOURCEFRANC LE CHAPUS LE SÉMAPHORE

Langoustine party

Profitez de l’animation assurée par Jimmy Pierry pour déguster, sur un air de fête, ces petites merveilles de la mer. Menu à 22 €. À partir de 19 h 30. Réservation obligatoire ! +Tél. + 05 46 85 15 24

16 juillet

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE LA MAISON PAYSANNE

Malcolm Wray

Le parc de cette habitation typique de l’île d’Oléron accueille un spécialiste de musique irlandaise, à partir de 21 h, dans le cadre des « Lundis de la Maison paysanne ». Les organisateurs vous conseillent d’apporter votre fauteuil pliant. +Office + de tourisme : 05 46 47 58 00

En attendant le feu de la Saint-Jean, qui aura lieu à 23 h, des églades de moules sont proposées, à partir de 19 h, aux vacanciers affamés. +Tél. + 05 46 85 08 55

7e Salon des vins Île d’Oléron magazine


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Les événements 2012 à ne pas manquer

Agément simple N/18/09/08/F/017/S/044 Agrément qualité N/24/11/09/F/017/Q/066.

Les noces de Figaro Chapiteau opéra au Près Vallet - à St-Georges d’Oléron Lundi 6 août à 21 heures

Jazz sur l’eau Port de Boyardville, à 21 heures

ût les 8, 9 et 10 ao

Fête des 3 ports St-Denis d’Oléron, La Brée et Boyardville les 13 et 14 août


Vieux gréements

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rendez-vous

de l’été

MARENNES PORT DE PLAISANCE

16 juillet © Christophe Baudot - Fotolia

BOURCEFRANC - LE CHAPUS FORT LOUVOIS

Frédéric Laverde

Le pianiste classique vous donne rendez-vous dans la cour du Fort Louvois, un cadre exceptionnel pour un spectacle… d’exception. 12 € sur place, 10 € sur réservation. À 21 h 30. +Office + de tourisme : 05 46 85 07 00

Du 19 juillet au 23 août, uniquement le mardi SAINT-TROJAN-LES-BAINS

DR

Trains du soleil couchant

Zago

Les trains du soleil couchant

À bord du célèbre p’tit train, découvrez en mode nocturne la forêt domaniale et la baie de Gatseau, avant de vous arrêter à Maumusson. Vous profiterez en même temps d’explications… éclairées. Un spectacle, assuré par le groupe 12 O’Clock, est annoncé. +Tél. + 05 46 76 01 26

20 et 21 juillet

© Natalya Korolevskaya - Fotolia

DR

LA COTINIÈRE SUR LE PORT

2e Festival des chants marins

Haut les chœurs ! Nombreux seront les amateurs de tradition et de folklore à se presser du côté du port, histoire d’écouter les grands classiques qui donnent envie de voguer le nez au vent. +Tél. + 05 46 76 55 69

Fête de l’huître et du pineau

23 juillet

21 juillet, 4 et 18 août

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE LA MAISON PAYSANNE

Les Déjhouqués

Le groupe folklorique revient cette année encore avec un spectacle mêlant chants et danses traditionnelles. Le spectacle est gratuit, et laisse place à une dégustation d’huîtres et à une églade de moules. +Tél. + 05 46 47 42 89

22 juillet et 19 août

LE CHÂTEAU-D’OLÉRON SUR LE PORT

Fête de l’huître et du pineau

À partir de 17 h, dégustation de produits locaux dans un environnement des plus animés. Sans oublier, à 22 h 30, le traditionnel feu d’artifice. +Tél. + 05 46 47 60 51

23 juillet

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE LA MAISON PAYSANNE

Zago

Le parc de cette habitation typique de l’île d’Oléron accueille un groupe familial de jazz festif, composé d’un père, de ses fils et d’un cousin. À partir de 21 h, dans le cadre des « Lundis de la Maison paysanne ». Les quatre acolytes reviendront au même endroit le 6 août. +Office + de tourisme : 05 46 47 58 00

Rassemblement de vieux gréements

Véritables patrimoines flottants, ces remarquables navires se laissent admirer par une foule chaque année plus nombreuse. Et chaque fois plus enthousiaste face au défi que représentent la restauration et l’entretien de tels « monuments historiques »… +Tél. + 05 46 85 37 46

24 juillet et 21 août

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE DANS TOUTE LA VILLE

Chasse au trésor

L’association Électron libre organise cette grande chasse au trésor. Rendezvous devant l’office de tourisme pour vous procurer la feuille de route, et ainsi résoudre les énigmes qui vous conduiront jusqu’au trésor ! +Office + de tourisme : 05 46 47 58 00

26 juillet

DOLUS D’OLÉRON CENTRE-VILLE

4e Fête des livres

De nombreux auteurs de différents domaines sont invités pour présenter leurs ouvrages, signer des dédicaces et répondre aux questions des curieux. +Tél. + 05 46 75 13 41

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rendez-vous

de l’été 28 juillet

Les secrets de Fort Louvois

© Maria Boggia / OT Bourcefranc-le

-Chapus

LE GUA PARC DU LOGIS

3e festival Jazzoga

Trois groupes professionnels se succéderont sur scène, notamment Doyna, ainsi qu’une guest star… Une scène ouverte, réservée aux amateurs, mettra le public en appétit ! Entrée : 15 € (tarif réduit, 10 €). +Réservations + au 05 46 22 88 29

30 juillet

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE LA MAISON PAYSANNE

Mestica

Les membres de la charanga Mestica ont trouvé depuis trois ans leur force et leur équilibre dans ce quintet savamment tissé de guitare, congas, campanas, babybass, flûte traversière et de violon. Vous pouvez toujours amener votre fauteuil pliant. Reste à savoir si vous parviendrez à rester assis en entendant tous ces rythmes ! +Office + de tourisme : 05 46 47 58 00

© Natalia Bratslavsky - Fotolia

©OT Bourcefranc-le-Chapus

Fête de la mer à Bourcefranc-le-Chapus

30 juillet

LA COTINIÈRE CHAPELLE DU PORT

Musiques originales de la grande Europe

Concert de musique classique par « Ensemble Improvisation », avec Natalia Ermakova, violoncelliste, et Éric Blin, accordéoniste classique. Au programme : Vivaldi, Massenet, Schubert… Entrée libre avec libre participation. À partir de 21 h.

30 juillet, 31 juillet, 15, 16, 28, 29, 30 août

BOURCEFRANC - LE CHAPUS

Les secrets du Fort Louvois

À la tombée de la nuit, partez à la rencontre des personnages qui ont marqué l’histoire de cette forteresse maritime. Découvrez les secrets de sa construction à travers un spectacle itinérant avec saynètes et personnages costumés. Réservation impérative. Retrait des places à l’office de tourisme de Bourcefranc - Le Chapus. Tarif unique : 6,50 €, trois séances par soirée (places limitées). +Tél. + 05 46 85 07 00

5 août

LE CHÂTEAU-D’OLÉRON CHENAL D’ORS

Fête du chenal d’Ors

Ce rendez-vous traditionnel promet aux curieux de savoureuses balades sur les pontons ostréicoles, le spectacle des vieux gréements, ainsi que des dégustations d’huîtres, de moules et de palourdes. Généralement, la soirée se termine par un bal et un feu d’artifice. +Office + de tourisme : 05 46 47 60 51

6 août

SAINT-TROJAN-LES-BAINS

Régate de vieux gréements et Fête du port

Un rendez-vous attendu de pied ferme par les passionnés ! Dès 16 h 30, sur la petite plage, départ d’une quarantaine de bateaux traditionnels. La course suit une boucle dans le chenal. L’arrivée, prévue vers 18 h, est suivie à 18 h 30 d’une parade des bateaux dans le port, tandis que des animations se succèdent sur le quai. À 21 h, concert gratuit du groupe Crogg’s. +Office + de tourisme : 05 46 76 00 86

11 et 12 août

SAINT-DENIS-D’OLÉRON

Fête du port

Organisée par l’association des plaisanciers, née en même temps que le port, en 1989, cette manifestation annuelle se déroule traditionnellement le 2e week-end d’août. Au menu : brocante, sorties en mer, lancement de la gerbe en mémoire des disparus en mer de l’année, baptêmes de plongée… +Office + de tourisme : 05 46 47 95 53

Jazzoga

Île d’Oléron magazine


Les Salines

rendez-vous

de l’été 11 et 12 août

BOURCEFRANC - LE CHAPUS PORT DU CHAPUS

© PHB.cz - Fotolia

Fête de la mer

Fête du sel

Les réjouissances débuteront le samedi à 16 h avec un concours d’objets flottants non identifiés, puis une soirée entrecôte à partir de 20 h. Le lendemain, à 10 h 30, procession, défilé, dépôt de gerbes à la stèle des « Péris en mer » ; à 11 h, messe sur le port ; à 12 h 30, dégustation de produits régionaux ; à 15 h, procession des bateaux en mer avec jeté de gerbes ; à 15 h 30, balades en mer, baptêmes en jet-ski ; à 16 h, jeux divers, courses de crabes, course de sac ; à 20 h, dégustation de produits régionaux. Pour finir, soirée dansante et feu d’artifice. +Tél. + 05 46 85 15 24

12 août

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE PORT DES SALINES

Fête du sel

Chaque année, le 12 août, le port des Salines fête le sel. Toute la journée, vous pourrez vous rendre sur le marché d’artisans et de producteurs locaux, assister à la récolte de sel, visiter le marais salant (visites guidées gratuites à 11 h et 17 h) pour découvrir grandeur nature le fonctionnement du marais et comprendre les gestes ancestraux de celui que l’on nomme ici le saulnier. Marché fermier, animations diverses, églades se déroulent dans une bonne ambiance. Le tout s’achève par un feu d’artifice sonorisé. +Office + de tourisme : 05 46 47 58 00

13 août

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE LA MAISON PAYSANNE

La Quinte

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DR

Ambiance latino et chanson française, à partir de 21 h, dans le cadre des « Lundis de la Maison paysanne », qui s’achèvent en beauté ce soir… +Office + de tourisme : 05 46 47 58 00

Les Foulées d’Oléron Grande braderie Ile d’Oléron magazine

23 août

LE CHÂTEAU-D’OLÉRON CENTRE-VILLE

Grande braderie

Oui, il est possible de concilier vacances et shopping ! Ce rendezvous commercial annuel se déroule de 8 h 30 à 16 h 30. +Tél. + 05 46 47 60 60

25 août

LA MENOUNIÈRE PLACE DES TILLEULS

Bal des Grands Coûtats

La partie musicale est assurée à partir de 20 h par un orchestre professionnel. Restauration et buvette sur place, pour reprendre des forces entre un bon vieux rock et un twist endiablé.

26 août

SAINT-DENIS-D’OLÉRON ESPLANADE DU PORT

Les Foulées d’Oléron

Un parcours de 12 km est proposé aux courageux qui prennent le temps de faire de l’exercice pendant les vacances. Le départ est donné à 9 h 30 ! +Inscriptions + obligatoires au 06 07 59 80 37 ou 06 64 16 01 90


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96/RENDEZ-VOUS DE L’ÉTÉ

à

lire

60 épaves en Vendée et Charente-Maritime Hervé Marsaud et Pascal Henaff Il n’y a pas besoin de naviguer au large pour se sentir dans la peau du capitaine Haddock partant à la recherche du Trésor de Rackham le Rouge. Tout près des côtes, à quelques encablures de l’île d’Oléron, de nombreuses épaves jonchent en effet les fonds sous-marins. Parmi eux, Le Michel, un vapeur français touché en 1917, qui repose aujourd’hui à plus de 41 m de profondeur, ou Le Saint-Yves, qui heurta une mine en… 1947 après être passé à travers les mailles de la Seconde Guerre mondiale. Les textes précis et particulièrement agréables d’Hervé Massaud, accompagné à la photographie de Pascal Hénaff, nous content par le détail l’histoire de ces bateaux qui ont fait rêver plus d’un plongeur sous-marin. S’il paraît aujourd’hui illusoire de penser qu’un trésor caché se tapit dans ces épaves de fer et de métal, d’autres surprises, comme l’abondance et la diversité de la vie aquatique qui s’y est développée, font plutôt penser qu’il n’y a pas besoin de pièces d’or et de joailleries pour émouvoir les yeux, la tête et le cœur ! Petite précision : l’Oléronais, de par sa position insulaire, étant plutôt ouvert sur le monde, il ne verra sans doute pas d’un mauvais œil que nous lui conseillions la lecture de cet ouvrage qui explore aussi, un peu plus au nord, les alentours de l’île d’Yeu. Éditions Gap, 224 p., 24,50 €

Autant en emporte le vin François Vignes et Thierry Guilabert Le titre en forme de calembour de ce roman policier publié l’été dernier dit (presque) tout de son ambiance générale : c’est simple comme un coup de couteau et l’on n’y va pas par quatre lames ! Pour le coup, la métaphore est trompeuse, car le corps découvert dans une cabane ostréicole n’a pas été étripé, mais bel et bien

pendu. C’est Abel, un ostréiculteur du cru, qui a été envoyé de vie à trépas, avec, cerise sur le cadavre, sa nuque broyée sous la furie d’un meurtrier impalpable… Ben Yassouh, un détective qui a débarqué sur l’île d’Oléron sans trop bien savoir ni comment, ni pourquoi il y a posé le pied, va devoir non seulement remonter le fil d’une enquête à remous, mais aussi descendre quelques verres pour s’éclaircir les idées… Dans la veine du nouveau polar français régionaliste, à la langue volontiers rentre-dedans et au réalisme acide, Thierry Guilabert et François Vignes, respectivement conseiller principal d’éducation au Château-d’Oléron et viticulteur dans le Sud-Ouest, ont écrit à quatre mains ce roman mené tambour battant. Pascal Galodé Éditeurs, 112 p., 15 €

Oléron, île exil

Thierry Guilabert Thierry Guilabert a décidément plusieurs cordes à son arc : il vient cette année de publier ce subtil et sublime roman de vie, qui est autant une déclaration d’amour à son île qu’une auscultation minutieuse des rapports humains. Tom, un jeune ado de 12 ans, est contraint et forcé d’aller vivre à Oléron, et de cohabiter avec son grandpère, un vieux misanthrope qu’il n’a jamais vraiment connu. Le lien entre les deux mettra du temps à se nouer, il faudra passer au-dessus de « l’impression de mourir sitôt levé »… Mais la rencontre se fera bel et bien, brute, sincère et émouvante : les deux protagonistes, séparés par l’âge mais réunis par le sentiment d’être, l’un comme l’autre, révoltés et écorchés, tenteront de s’apprivoiser. Les secrets, de ceux qu’on veut taire à jamais ou dont on n’est pas forcément fiers, se perceront, lourds, douloureux, violents. Conseiller

principal d’éducation, Thierry Guilabert nous conte les fêlures de l’adolescence. Au cours de ce moment de la vie où l’on est finalement qu’un homme en formation, les blessures n’en sont que plus vives et éreintantes : l’auteur nous les livre ici avec un réalisme cru, porté par une rage saine. « Aucun homme n’est une île », disait l’écrivain John Donne. Un aphorisme qui semble particulièrement bien adapté à ce magnifique ouvrage. Éditions Le Croît-Vif, 13 €

La Rochelle, regards croisés

Emmanuel Peraud Qui dit Oléron, dit CharenteMaritime ; et qui dit CharenteMaritime, dit La Rochelle, cheflieu du département tenant une place à part dans le déroulé de l’histoire de France. Pour ceux qui ne le connaîtraient que de très loin, ce haut lieu du protestantisme mérite vraiment d’être découvert, ne serait-ce que par l’image et le texte, à défaut d’en arpenter concrètement les rues. C’est pourquoi, de l’île, nous franchissons pont et océan pour ouvrir ce livre ludique et pédagogique écrit par Emmanuel Peraud, qui est allé musarder du côté de la ville et de ses alentours, pour montrer comment elle avait évolué d’un siècle à l’autre. Confronter cartes postales anciennes et clichés contemporains issus d’une même prise de vue, provoque un sentiment étrange. Si l’on aperçoit que certains lieux n’ont pas changé d’un iota, d’autres portent par contre les stigmates du temps qui passe et des époques qui se suivent…et ne se ressemblent pas. On s’aperçoit ainsi que l’antique Bar de la Plage, construit en 1907 avec sa tour et son auvent en toile, a été remplacé par un restaurant moderne à l’architecture plutôt discutable… Pas de méprise, cependant : ce livre ne s’adresse pas aux nostalgiques, mais plutôt à ceux pour qui le passé permet juste de mieux saisir et comprendre les joies et les peines du présent… Éditions Alan Sutton, 128 p., 21 €

ÎLE D’OLÉRON MAGAZINE 2012 / Éditeur : Scoop Communication RC B 338 520 018 / Directeur de la publication : Marc Moser / Rédactrice en chef : Marie-Zélie Moser / Rédaction : Sébastien Drouet, Fabien Jacquet, Anne-Sophie Descamps, Thierry Sauzeau, Benjamin Vasset / Photographes : Dominique Dumet, Fabien Jacquet, Agnès Naveaux, Joce Bigouind / Conception, graphisme, mise en pages, rédaction et impression : Scoop Communication, + 33 (0)2 38 63 90 00 / Direction artistique : Alexandre Pelletier / Régie publicitaire et réalisation des encarts publicitaires : Rhéa Marketing, 19, avenue de Philippsburg, 17410 St-Martin-de-Ré, 05 46 00 09 19 / Distribution : Réseau presse / Dépôt légal : 2e trimestre 2012 / Imprimé en France sur papier PEFC / ISSN 10-31-1240 Ile d’Oléron magazine

PEFC/10-31-1240


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